En dehors de ma passion pour mon métier d'ingénieur, je suis également intéressé par les médias auxquels je consacre ce blog pour mettre en avant mes coups de cœur artistiques.
Aussi, au travers d'interviews exclusives, j'aime à partager l'actualité, les projets et les envies d'animateurs de télévision, de journalistes de radio, de comédiens de théâtre et de musiciens.
C'est aussi l'occasion de mieux comprendre leur organisation de travail ainsi que les coulisses de leur métier.
Retrouvez ainsi tout au long de ce blog les entretiens que j'ai pu mener par passion, mais aussi avec plaisir !
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
La saison de « Koh Lanta – La revanche des 4 terres » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images ravivent-elles en vous certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?
Oui, oui, complètement ! C’est assez magique de revoir tout ce que l’on a vécu…parce que nous, quand on rentre, on a des souvenirs en tête mais, à part dans notre tête, il n’y a pas d’image, il n’y a rien. Du coup, au fil des épisodes, on revoit tout ce que l’on a vécu, les émotions, qu’elles soient positives ou négatives. Sur « Koh Lanta », tout est vraiment décuplé et, moi, pendant toute la diffusion, j’ai vraiment ressenti plein de sentiments que j’avais là-bas. C’est assez exceptionnel de pouvoir redécouvrir toutes ces images et cela fait remonter beaucoup beaucoup de choses !
Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?
« Koh Lanta » est une émission que j’ai toujours adoré regarder, sans vraiment me dire que j’allais me lancer dans un casting. J’adore l’aventure, j’aime vraiment bien l’esprit de cette émission et, il y a maintenant un an et demi, je me suis dit « Il y en a qui y arrivent donc pourquoi pas toi ? ». Du coup, je me suis lancée dans un casting pour devenir candidate à « Koh Lanta » et ça a fonctionné. Voilà, j’ai pu prendre part à cette aventure, avec vraiment aucun regret. Je m’attendais à beaucoup de choses mais je n’avais pas imaginé 50% de ce que l’on pouvait vivre là-bas. Ça a été vraiment une très très belle aventure !
Le début d’aventure a été riche en rebondissements. Comment aviez-vous réagi en comprenant l’existence de 4 tribus, représentant les 4 grandes régions de France ?
Cela a été très positif, j’ai été vraiment heureuse de représenter ma région et de faire partie de l’équipe de l’est. C’est un format de « Koh Lanta » qui est vraiment différent, d’habitude ce sont deux équipes puis la réunification et, là, on a démarré sous les équipes de nos régions donc à quatre équipes, avant de passer à deux équipes puis à la réunification. Donc c’est un format de jeu qui est complètement différent du format habituel de « Koh Lanta » et j’ai vraiment été très fière de pouvoir faire partie de cette thématique.
Parmi les autres surprises, on peut penser à l’existence de l’ile de l’exil, au cadre très rude. Sans doute que c’était incitatif à ne pas finir derniers …
Oui, oui, oui ! Cette ile faisait vraiment peur ! Comme elle nous avait été annoncée, on n’avait clairement pas envie d’y aller…Nous, chez les verts, avons tout fait pour, justement, ne jamais y aller et on n’y a jamais été. Donc on a réussi à échapper à l’ile de l’exil et vu ce que j’en ai entendu, j’étais bien contente d’y avoir échappé.
Dans l’épisode diffusé cette semaine, profiter, à ce stade-là de l’aventure, de la récompense de l’épreuve de confort a dû être très réconfortant, tant physiquement que moralement ?
Oui, oui, c’était vraiment un confort pour lequel on s’était tous dit qu’il fallait vraiment y aller à fond pour le gagner. Honnêtement, j’ai bien fait de le gagner, c’était vraiment une parenthèse enchantée. En plus du confort, j’étais avec mon binôme d’aventure, avec Gaëlle, avec qui j’ai partagé 38 jours d’aventure. Un petit jacuzzi, un massage, un bon repas…franchement, c’était super agréable de finir sur un confort digne de ce nom.
Quelques heures plus tard, que vous a-t-il manqué sur l’épreuve d’immunité pour l’emporter ?
Un petit peu de précision sur la phase finale de ce jeu ! Il m’a manqué un peu de lucidité je pense. J’ai été en tête tout le long du parcours, sur tous les aller-retour et, au moment où j’arrive sur la finalité du jeu, je mets un peu plus de temps que Jérôme le catalan et Maël à placer mes premières boules. Oui, je pense un petit manque de précision et de lucidité sur la fin…Je m’en suis voulu parce que je n’étais pas loin de remporter l’épreuve mais je n’ai pas été assez précise…
A la nuit tombée, comment abordez-vous le conseil ? Dans quel état d’esprit êtes-vous alors ?
J’étais très inquiète ! On se sentait tous en danger mais ce qui était très compliqué à ce moment-là, c’est qu’il y avait Jérôme et Claire qui étaient en position clairement de force, ils étaient devenus chasseurs et nous chassés, la tendance s’était complètement inversée. Je savais que j’avais pris un risque énorme en emmenant Gaëlle en confort, du coup il n’y avait plus de vertes sur le camp, on s’était mises à l’écart pendant une nuit. Donc je savais que c’était très très risqué pour nous et que c’était un conseil à haut risque !
Juste avant le dépouillement, lorsque Claire révèle que son collier n’a pas de pouvoir, sans doute que les sentiments doivent être multiples en vous ?
Oui, oui, c’est terrible ! A ce moment-là, on se rend compte, comme on l’a dit, qu’on s’est fait berner une deuxième fois. J’ai dit à Denis que c’était un double bernage, on s’est vraiment bien fait avoir et, à ce moment-là, on se rend compte qu’on s’est retrouvés à s’auto éliminer dans notre alliance pour rien ! Mais, encore une fois, fin d’aventure, manque de lucidité, …Au moment où ils nous ont annoncé qu’ils avaient le collier, nous avons tous foncé tête baissée, on a dispersé notre alliance et, au moment où elle nous révèle que c’est un faux collier, on se rend compte que, oui, on s’est clairement fait avoir ! Après, bien joué à eux, ils ont été meilleurs que nous sur cette partie-là !
Vous le dites au moment de votre sortie, d’être éliminée juste avant l’orientation accentue votre déception …
Oui, pour moi, c’est vraiment la pire des places ! J’étais arrivée sur « Koh Lanta » en me disant « Ok, je ne veux pas être le premier flambeau éteint et surtout pas le dernier » et c’est vrai que, quand on arrive au bout, on est vraiment dans une situation de survie extrême, on est fatigué mais on s’accroche. Etre la dernière éliminée, à la veille d’avoir son destin entre ses mains car, à partir de l’orientation, c’est nous face à nous-même…je ne vais pas vous dire que j’aurais préféré être éliminée au milieu du jeu parce que ce n’est pas vrai mais c’est une place qui est quand même difficile à digérer !
Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure à l’autre bout du monde ?
Mon plus beau souvenir a été pendant l’épreuve des radeaux, quand on était encore en équipes des régions, donc chez les verts. Maxime nous avait construit une formule 1 des mers, il n’avait pas pu participer à l’épreuve parce qu’il avait tiré une boule noire donc on s’était retrouvés les 3 filles, Louise, Gaëlle et moi, avec Benoit, on était vraiment quatre copains sur un radeau, on a ramé en rythme, on a été vraiment solides, on a fait une épreuve d’anthologie…Chaque victoire a été belle mais celle-ci, pour moi, est le plus beau moment de « Koh Lanta » !
A l’inverse, au quotidien, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ou à supporter ?
Le plus dur a été les intempéries. On a eu une saison avec quand même beaucoup beaucoup de pluie dont une grosse tempête où on a fini par être évacués de notre ile parce qu’il y avait un énorme avis de tempête. En fait, quand on est en situation de survie à ce point-là, en étant sous-nourri et très faible, il ne manque pas grand-chose pour vraiment nous abattre. Là, honnêtement, quand on prend de la pluie pendant 24 à 48 heures, que nos habits sont en boule sur le sable à attendre que le soleil revienne et qu’on dort en maillot de bain sur le sable sous la pluie, ça, mentalement, ça a été vraiment très dur !
Sur le camp, au quotidien, quelles tâches ou activités aviez-vous plus particulièrement l’habitude de faire ?
De toute façon, la vie sur le camp était quand même assez rythmée. Tôt le matin, on se levait, on se mettait à aller chercher du bois, à couper du bois. On n’avait pas de montre mais nos journées étaient bien rythmées, on savait qu’il fallait remplir la malle de bois…Derrière, on partait tous en forêt pour essayer de trouver de quoi nous nourrir. Voilà, tout était bien rythmé !
Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt, dans un coin de votre chambre, pour repartir à l’aventure si jamais l’opportunité se présentait ?
Mon sac est prêt : on va me le rendre à la finale donc je repartirai avec le même ! Comme ça, je n’ai pas à le défaire, je le remets sur mon dos et je repars !
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Votre actualité, à l’image, est variée. Les téléspectateurs de TF1 peuvent vous retrouver régulièrement dans la quotidienne de TF1 « Demain Nous Appartient ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Mon arrivée s’est fait très vite, je ne m’y attendais pas du tout ! J’ai été pris sur la série en plein festival d’Avignon donc j’ai dû faire les deux et c’était physiquement terrible. J’ai eu le plaisir de découvrir le domaine de la quotidienne…Je connaissais un peu « Plus Belle La Vie », pour y avoir tourné il y a très longtemps quand je faisais régulièrement un flic en civil mais, là, j’ai découvert l’intensité d’un personnage relativement important. Avec non pas l’équipe mais les équipes…DNA est une armée, c’est incroyable ! Depuis que j’y suis, j’ai tourné avec une vingtaine de réalisateurs différentsJ. Tout est dingue : le maquillage, la coiffure, les transports, la logistique, la production,….Je ne connais même pas encore les visages de tous les gens avec qui j’échange par mail ou par téléphone ! Tout le monde est adorable, tout le monde est au service du projet…
Cela donne le tournis : on te transporte, on te nourrit, on t’habille, on te déshabille, on te loge, on te dirige, on te transporte sur un autre décor,…C’est un tourbillon ! Il a fallu plusieurs mois pour commencer à m’y habituer et je crois que je ne suis pas encore habitué à tout…
Ces premiers mois à l’image vous ont déjà permis une palette de jeu sans doute très plaisante à défendre ?
Ce personnage n’est pas si varié que cela ! Il est très défini dans son passé et je ne suis pas sûr que tout avait été décidé au départ…Je crois que les scénaristes attendaient aussi de voir ce qui allait se passer entre Catherine Benguigui et moi pour savoir ce qu’ils allaient écrire ensuite.
Dans une fiction, on a la fin, on connait le scénario lorsque l’on est embauché, chose que je n’ai pas sur DNA. C’est ce qui est, pour moi, inhabituel dans la quotidienne ! Je sais seulement trois semaines à l’avance ce qui va se passer…Je crois même que personne ne sait vraiment où ça va. C’est la force aussi des gens qui écrivent !
Donc ce personnage évolue, je dirais, en live. Au début, il était un peu effacé, un peu soumis et il se durcit un petit peu, là. Je crois que c’est aussi une demande du public…C’est bien simple, il n’y a pas un jour où je ne croise pas des gens qui me saluent et qui me disent que le personnage est trop gentil, qu’il ne devrait pas se laisser faire. En tout cas, cette évolution est vachement sympa !
En tant qu’acteur, c’est un plaisir de se laisser diriger et d’arriver à faire ce que l’on nous demande. J’aime me couler dans la peau de ce personnage qui est chouette et que les gens adorent !
Vous évoquiez Catherine, on a l’impression d’une réelle complicité entre vous deux qui se ressent pleinement à l’image…
En tant que personnes, on est très différents l’un de l’autre et, du coup, je crois que c’est ce qui fonctionne dans ce couple. Cela donne un effet aimant, on s’amuse bien à ce jeu d’attraction / répulsion, où elle m’envoie bouler mais où je l’attrape. C’est chouette !
On le sait, le rythme de tournage est soutenu. Sans doute que chaque nouvelle journée vous permet d’affiner votre méthodologie de travail ?
Quoi que je fasse, je l’aie dès le départ. Je suis hyper exigent avec moi-même ! Quel que soit le rôle, je le bosse avec une méthodologie intense, qui n’est pas aléatoire, qui est vraiment travaillée parce que j’aime ça. Le résultat, même sur un petit rôle, est bien meilleur quand on a bossé que quand on ne l’a pas fait. Cela se voit quand une personne n’a pas bossé, le résultat n’est pas le même !
Donc, oui, j’ai la rigueur. Après, c’est le rythme…Celui de la quotidienne est minuté ! Les assistants ont un chrono…Il y a des verrous partout pour que ça se passe toujours bien. La moindre minute est importante et calculée. Il ne faut pas se louper : si une séquence est prévue sur une heure, il ne faut pas prendre une heure et dix minutes, parce qu’il y en a plusieurs autres derrière, avec plein de gens qui bossent ! C’est très très exigeant mais c’est super !
En tout cas, certainement que les studios d’intérieur et le cadre extérieur sont de magnifiques outils de travail, aussi pour soutenir ce rythme ?
Oui ! On est chouchoutés, sans être infantilisés. On est vraiment dans les meilleures conditions possibles pour assurer cette exigence de timing. Quand on nous dit « Action ! », on n’a pas vingt prises. On est dans de bonnes conditions pour cela, on a une équipe cuisine qui est incroyable, on mange super bien, les gens qui nous amènent nous rendent service, même si je me bats avec eux pour y aller parfois à piedsJ, les équipes costumes sont très gentilles aussi. J’en oublie certainement mais tous sont adorables avec nous !
Toujours d’un point de vue méthodologique, aimez-vous regarder le rendu final, notamment pour capitaliser sur votre propre jeu ?
Je ne le fais pas beaucoup, je n’aime pas trop me voir mais je le fais quand même, pour voir l’écart entre la sensation lors du tournage et le rendu à l’image. Cela fait partie de mon travail ! Evidemment, je vois surtout les défauts…
Récemment, vous avez fait une autre apparition sur TF1, cette fois-ci dans « Plus Belle La Vie, encore plus belle ». Quels souvenirs en gardez-vous ?
C’était très particulier ! Dans une vie antérieure, j’étais musicien, j’étais guitariste de blues et de jazz, ainsi que chanteur…Je n’étais pas comédien professionnel, je faisais juste des petites choses de temps en temps, notamment des figurations, afin d’avoir mon intermittence du spectacle. J’avais alors été flic civil récurrent dans le commissariat de la série, donc je connais bien ce lieu, je connais bien également les acteurs principaux et, là, j’ai tourné dans le nouveau commissariat !
Mon personnage n’était pas sympa du tout, il venait d’ailleurs au commissariat se plaindre donc j’étais avec mes potes de l’époque, qui sont toujours figurants, et avec mes potes acteurs, qui sont toujours dans la série. C’était super marrant de rebosser, en tant qu’acteur, avec des gens que j’avais connus dans un autre contexte ! C’était aussi l’occasion de découvrir ce nouveau commissariat et une nouvelle réalisatrice…
En tout cas, j’ai adoré jouer ce personnage, qui est à l’opposé de celui que j’interprète dans DNA. J’ai même regretté qu’il n’apparaisse pas dans plus d’épisodes…
Il y a quelques jours a également été diffusé « Bellefond », pour France Télévisions…
J’avais, en fait, été casté pour un personnage qui avait plus d’importance dans l’épisode mais je tournais tellement sur TF1 que la production trouvait cela compliqué. C’est ainsi que j’ai changé de personnage et que je suis devenu le médecin légiste. Peut-être reviendra-t-il dans d’autres épisodes…Le tournage s’est super bien passé, Stéphane Bern est adorable, c’est une personne que je ne connaissais pas, que je n’imaginais pas et qui s’est révélée être vraiment très simple, on a blagué sur le plateau comme si on se connaissait depuis des années. C’était cool ! A tel point qu’en tournant dans un cimetière, les gens nous ont demandé de ne quand même pas trop rigoler…
Vraiment, une super expérience avec, également, les réalisatrices, les deux sœurs Barbault !
Toujours sur France Télévisions, vous avez récemment mis en boite « Meurtres à Millau », un nouvel épisode inédit de cette belle collection…
On a tourné dans l’un des plus beaux villages de France, à Saint-Enimie, dans l’Aveyron. J’y interprète encore un personnage très différent, aux côtés de Jean-Pierre Darroussin, sous la réalisation de Jean-Marc Brondolo, qui a fait la moitié des saisons de la série « Engrenages ». C’était juste magique ! J’en reviens à la gentillesse de ces gens, ils sont simples et travailleurs, cela m’éclate ! Ce fut de belles rencontres…C’était trop bien !
Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre déjà très beau parcours artistique ?
Que ça continue ! Comme le disait un acteur américain que j’aime beaucoup, Willem Dafoe, « On dit plein de trucs mais un acteur est quand même content quand il a du boulot ». Surtout, j’ai plein de copains et de copines qui aimeraient travailler plus donc je mesure la chance que j’ai.
Après, moi qui étais musicien avant et qui, finalement, fais ce métier depuis pas si longtemps que cela, mon plus grand rêve serait d’arriver à faire, en plus, du cinéma d’auteur. C’est le cinéma que j’aime !
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Les auditeurs d’Ici Vaucluse peuvent vous retrouver chaque week-end, à l’animation des matinées. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui ! En plus, pour avoir fait aussi des matinales en semaine, le week-end permet un autre mood…Les gens sont différents, même à l’antenne, ils ont plus le temps, on les sent plus détendus. Le contact, n’est, je trouve, pas le même…
A la radio, dans notre manière de travailler, on est nettement moins nombreux, on a une chargée d’accueil, une journaliste, un technicien et un animateur donc on est en comité réduit, ce qui crée une intimité supplémentaire.
D’ailleurs, au micro, vous veillez à cette bonne ambiance …
Complètement ! Nous prenons l’antenne dès 7h, jusqu’à midi. Nous faisons 3 émissions différentes, avec un ton forcément différent. A 7h, il faut être très dynamique parce qu’on réveille les gens. On pense aussi au fait que, le week-end, on a à la fois des auditeurs qui font la grasse matinée, qui ont plus le temps et d’autres qui travaillent. En progressant dans la matinée, c’est vrai que le ton et le rythme changent, on va vers quelque chose de plus détendu encore…
Ces 3 programmes successifs que vous animez vous permettent d’évoquer des sujets et des thèmes très variés…avec des supports qui le sont tout autant…
Exactement ! Notamment entre 9h et 10h, où un spécialiste est présent en studio pour répondre aux auditeurs. On est vraiment dans une émission interactive où, pour le coup, mon rôle va être de préciser parfois la pensée de l’auditeur et de résumer le propos de l’expert.
A 11h, sur « Vaucluse en fête », c’est complètement différent, on prend les gens par la main, on les accompagne. Alors que, le matin, entre 7h et 9h, je suis plus un chef d’orchestre, je donne la parole aux journalistes et je fais des interviews. Donc, effectivement, le rôle est à chaque fois différent !
Vous le rappelez régulièrement à l’antenne, vous êtes la première radio de proximité du Vaucluse, c’est donc l’occasion de valoriser des actualités locales…
C’est notre raison d’être ! On parle du territoire, on parle de ce qui se passe chez nous…Evidemment, on ne peut pas parler de tout, on est obligés de sélectionner donc on va aller vers des évènements dont nous sommes partenaires ou vers des évènements qui vont parler au plus grand nombre. En tout cas, il faut essayer d’être le plus rassembleur possible dans le choix de nos sujets.
Personnellement, cette variété de sujets doit être très enrichissante…Chaque matinale est très différente de la précédente mais aussi de la suivante…
Oui, c’est vrai ! D’année en année, forcément des sujets reviennent parce que ce sont des incontournables du territoire mais il faut, à chaque fois, aller trouver un angle différent et avoir un regard neuf sur l’évènement, pour continuer à intéresser. C’est en même temps très motivant, c’est un vrai travail de recherche, en se demandant comment aborder ce sujet différemment de la fois d’avant mais toujours avec ce prisme de vouloir intéresser et concerner l’auditeur. Je me mets, pour cela, à la place de la personne qui nous écoute, je me demande quelle peut être la question qu’elle se pose, je me dois d’être proche de ses préoccupations.
Typiquement, il y a peu, je menais une interview sur un marché de potiers, qui est un gros évènement dans notre département. Le parti-pris de l’échange a été non pas d’évoquer le nombre d’exposants ni le programme – aujourd’hui, on peut trouver ces informations là partout, il n’y a plus de valeur ajoutée pour nous – mais de demander à l’invité pourquoi la poterie plait autant, notamment aux jeunes. On a compris, ainsi, pourquoi ce qui était ringard par le passé est redevenu tendance… Je me suis mis dans la peau de quelqu’un qui n’était jamais allé sur un marché de potiers pour, ainsi, comprendre ce que je pourrais y trouver…
Même si la préparation en amont de l’antenne est importante, certainement aussi que les échanges spontanés à l’antenne prédominent…
On est bien d’accord ! J’ai une trame mais, évidemment, il faut savoir sortir de ce que l’on a préparé pour être attentif à ce que l’auditeur ou l’invité raconte. Cela suppose d’avoir une écoute très attentive, ce qui n’est pas toujours évident car, en studio, il faut avoir l’œil sur le timing, sur la durée de l’émission, et être attentif aux informations dans l’oreillette, … Mais il faut rester focus sur les propos des différents intervenants !
Le Vaucluse est une source très riche, en tout cas, d’actualités et de thématiques ….
C’est vrai ! En plus, on arrive dans une saison encore plus vivante, avec les beaux jours. On a la chance d’avoir un territoire où il se passe plein de choses, même en dehors d’Avignon, dans les villages notamment. Les animations sont nombreuses, il y a de la matière pour une belle richesse de sujets à l’antenne !
Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous d’ailleurs avoir de vos auditeurs ?
La radio locale Ici est une famille et je crois qu’il y a de cela pour beaucoup d’auditeurs. Je l’ai remarqué dans toutes les stations sur lesquelles je suis passé…Des auditeurs sont là tous les jours, ils nous appellent tous les matins, presque comme un réflexe, même à l’heure des réseaux sociaux, pour nous prévenir d’un évènement ou d’une information trafic. Les auditeurs se disent que leur radio est à côté de chez eux et que, finalement, journalistes et animateurs ont la même vie qu’eux…
Aujourd’hui, plein de médias nous concurrencent, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. Il faut donc sans cesse s’interroger sur la manière dont on peut garder ce lien avec les auditeurs. Cela passe notamment par le numérique, en étant davantage encore présents sur les réseaux sociaux et sur notre site internet.
La radio est souvent un média de passion, ce qui doit être certainement le cas pour vous aussi ?
Oui, j’aime aller à l’antenne tous les jours ! L’adrénaline du micro me plait…J’ai toujours l’envie d’aller capter les auditeurs, cela me plait d’aller trouver la bonne accroche sur un sujet et d’aller trouver la bonne formulation. Cela n’est pas toujours facile, ça ne marche pas à tous les coups mais je me demande toujours comment donner envie à l’auditeur de rester avec nous pour écouter sa radio locale.
De base, j’étais un enfant de la télé mais, finalement, la radio est un média qui a su me séduire. Sans l’image, il faut tout faire passer par le sourire, c’est une relation particulière mais aussi immédiate aux gens. La proximité est directe, on est avec les gens, dans leur quotidien !
Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure radiophonique sur Ici Vaucluse ?
Que ça se passe toujours aussi bien ! Je suis très heureux le week-end, la tranche est particulière dans la relation à l’auditeur donc on peut me souhaiter que ça continue, que les gens restent attachés à leur radio de proximité et qu’on continue à se développer.
On met tous en action cette nouvelle marque « Ici » depuis le début de l’année, on voudrait continuer à la faire grandir et à l’installer. Le but, avec la télévision, étant de créer une grande plateforme d’informations et de contenus de proximité. Donc vous pouvez me souhaiter de continuer à contribuer à ce très beau réseau !
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Nous pourrons vous retrouver ce samedi soir, sur France 3, dans le téléfilm inédit « Meurtres à Chartres ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui, tout à fait ! Surtout que c’est la première fois que je fais un « Meurtres à », moi qui n’en avais jamais fait auparavant. Vraiment, j’ai eu un vrai coup de cœur pour le scénario de « Meurtres à Chartres »…Déjà, parce que, comme à chaque fois, l’enquête est très bien écrite, très intéressante, intrigante et pleine de rebondissements. Mais, en plus, par tout le côté comédie du duo que je forme avec Gil Alma, de ce couple mari-femme, qui va se retrouver un peu en compétition, à la surprise du personnage de Pierre Templard, pour le poste de commandant qui va se libérer au sein de leur commissariat. C’était assez croustillant à jouer et c’est vraiment ce qui m’a décidée à partir sur ce projet, avec Gil Alma, et avec Sandrine Cohen, la réalisatrice.
Vous y interprétez le rôle de Victoire Templard, capitaine de police. Quel regard portez-vous sur elle ?
J’ai beaucoup d’affinités avec elle ! Je trouve que c’est une femme intéressante, qui est à l’image de beaucoup de femmes d’aujourd’hui. C’est un peu aussi la pertinence du scénario et du film, il y a beaucoup de femmes qui vont se reconnaitre dans ce personnage de Victoire Templard, qui est une femme qui a sacrifié beaucoup de choses pour sa famille, pour son fils, pour le foyer, et qui a essayé de mener de front aussi sa carrière. Elle est capitaine de police, elle a mené un certain nombre d’enquêtes à terme, elle est très forte dans son métier mais c’est vrai qu’elle n’y consacre pas toute son énergie ni toute son attention, parce qu’elle porte un peu le foyer. Ce sont des choses qui vont ressortir au fil de l’histoire, ce sont un petit peu des reproches qu’elle fait à son mari, Pierre Templard.
Lui est vraiment focus sur sa carrière, sur son rôle de capitaine, sur ses ambitions de passer commandant. Il a plus de temps et plus de disponibilité pour cela qu’elle, qui a toute cette charge mentale dont on parle très souvent et que portent, dans la plupart des foyers, les femmes. C’est vrai que, là, elle arrive à un stade où leur fils est un peu plus grand, il a 8 ans, elle sent que c’est un moment pour elle aussi de mettre en avant ses ambitions professionnelles, sa carrière, son épanouissement professionnel. Elle ne veut pas mettre cela de côté pour laisser la place à son mari. Donc c’est un moment charnière pour Victoire, où elle va se positionner face à son mari et exprimer ses besoins ainsi que ses envies pour faire évoluer la relation et la rendre plus équilibrée. C’est vrai que le personnage de Pierre Templard est très attachant mais c’est un peu un jeune ado, il n’est pas méchant ni égoïste, c’est juste qu’il ne se rend même pas compte de tout ce que gère Victoire. Comme, malheureusement, dans pas mal de couples aujourd’hui…Donc, vraiment, je pense que ça parle des couples d’aujourd’hui !
Je trouve Victoire intéressante aussi pour permettre aux couples qui vont regarder le film d’ouvrir leur réflexion. Je pense que ça va faire sourire pas mal de femmes. Je la trouve attachante et sensible, en même temps elle est très pro et très efficace dans son rôle de capitaine dans les enquêtes. C’est une bonne enquêtrice et une maman dévouée ! Je la trouve donc très touchante et intéressante…
Entre les aspects professionnels de son métier et plus personnels de sa vie privée, Victoire vous permet une palette de leu sans doute très plaisante à défendre ?
Exactement ! Souvent, et c’est une grande chance aussi, on nous donne des personnages qui sont très déterminés par leur carrière professionnelle et par leur travail. Ce sont souvent des femmes fortes et déterminées donc j’ai l’habitude de montrer cet aspect, de le jouer et j’adore cela. Mais c’est vrai qu’on me donne moins souvent l’occasion de jouer aussi le côté maman, le côté maternel, le côté femme, la relation du couple et c’était très agréable à faire ! Sans oublier le côté comédie, second degré et légèreté, encore une fois que l’on ne me donne pas toujours l’occasion de montrer. Sandrine Cohen, notre réalisatrice, voulait que l’on sente que le couple Victoire / Pierre s’aime vraiment, qu’il y a des petites tensions et des petites compétitions mais que c’est un couple qui s’aime. Donc il fallait que, même dans les petites engueulades et les petites confrontations, il y ait toujours de la tendresse et de l’affection, il ne fallait pas que ça soit des engueulades froides. C’était intéressant aussi à jouer ! C’était un peu un ton de comédie américaine, où on ne prend pas les choses au premier degré, où ce n’est pas dramatique, mais où on les dit avec un peu de sourire, de légèreté et de complicité pour que le message passe…On a beaucoup travaillé avec Gil sur cela en tout cas.
Ce téléfilm a aussi été l’occasion de côtoyer un chouette casting…
Ah oui, Gil et moi sommes très bien entourés, avec Florence Coste, qui joue la légiste, Laurence Facelina, Benjamin Bourgois, Manoelle Gaillard qui joue ma mère, Pasquale d’Inca qui joue le commissaire…Quel plaisir de jouer avec lui, qu’est-ce qu’il est drôle ! Il y a notamment la scène de la confrontation dans le commissariat où il dit « Bon, ça suffit, dites-moi la vérité, pourquoi êtes-vous allés sur une scène de crime la nuit ? ». C’est une scène qui est assez longue et très bavarde, qui se joue vachement dans les regards, Pasquale y est très drôle !
Vraiment un super casting et Sandrine Cohen, la réalisatrice, adore les acteurs ainsi que la direction d’acteurs. Elle est actrice elle-même, elle est passée à la réalisation dernièrement mais elle a cet amour du jeu et du texte, elle qui est aussi autrice romancière. Donc c’étaient vraiment une belle équipe et un tournage agréable, on s’est tous très bien entendus. On espère que ça va rassembler un grand nombre de téléspectateurs ce samedi !
Cet inédit s’inscrit dans une très belle collection dont le succès n’est plus à démontrer…Qui met en avant de belles légendes et de beaux coins de France …
Oui ! J’adore le concept de cette collection, chaque film prend place dans un endroit différent de France, cela permet aux téléspectateurs et aux acteurs de découvrir une région, une culture, un aspect de la France qu’ils connaissaient ou non. C’est aussi l’occasion, à chaque fois, d’évoquer une légende qui est propre à cette région. C’est très enrichissant ! Je pense que c’est aussi une des forces et une des raisons du succès de cette collection des « Meurtres à ». On découvre, à chaque fois, un nouvel endroit avec ses références culturelles, ainsi qu’un nouveau duo. Souvent, c’est basé sur un duo où il y a un petit peu de conflit donc ça se fritte un peu, les conflits sont toujours source de scènes intéressantes.
J’ai adoré découvrir Chartres, je connaissais en tant que touriste parisienne, j’y étais allée sur une journée mais de passer un mois là-bas était beaucoup plus vivant que ce que je ne pensais. J’avais dû y aller le dimanche et, en fait, comme c’est une ville assez catholique, beaucoup de choses sont fermées donc il faut plutôt venir un samedi ou en semaine. Vraiment, il y a plein de restaurants et de boutiques, c’est vivant, c’est une belle ville, avec plein de monuments à voir. Donc c’était très agréable d’être là-bas pendant un mois !
Une projection d’équipe a eu lieu récemment. Quelle avait été votre réaction en découvrant le rendu final ?
Malheureusement, en télévision, il n’y a pas toujours de projection d’équipe donc on ne voit pas toujours notre travail sur grand écran. Et c’est vrai que ça change tout quand on le voit sur grand écran, avec toute l’équipe artistique. Ce n’est pas la même expérience qu’à la maison ! C’était vraiment une chouette soirée…Je suis vraiment fière de ce film, j’espère que les gens vont l’aimer, je le trouve agréable à regarder ! Il se regarde facilement, on est tenu tout du long de sa durée, on sourit, on est intrigué, on est engagé, il y a un peu de tout, c’est bien équilibré je pense !
Sans doute êtes-vous impatiente et curieuse, maintenant, de voir les retours du public ?
Oui, exactement, j’ai hâte de communiquer avec les téléspectateurs via les réseaux sociaux et de voir combien ils auront été à nous regarder. Sans oublier le replay…
En complément, quels sont vos autres projets et actualités en cours ou à venir ?
Pour l’instant, j’attends des réponses pour des projets. Je fais moi-même un peu de développement sur quelques projets, notamment avec mon mari scénariste. Notamment, je suis attachée, depuis quelques mois, au casting d’un long-métrage, un film d’action qui se tournera à Marseille. Le financement est en cours, la date du tournage n’est donc pas encore connue.
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Nous pourrons vous retrouver les vendredis 13 et 20 juin prochains, sur France 2, dans « En eaux profondes » et « La mort en marche », nouveaux épisodes de « A l’instinct ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui, c’est un immense plaisir ! Christopher Bayemi et moi nous entendons extrêmement bien avec l’équipe avec laquelle on tourne, avec la production, avec les scénaristes, …C’est la régalade ! C’est très joyeux de se dire que l’on retrouve, pour un deuxième opus, un personnage avec lequel on a évolué une vingtaine de jours sur le premier film. Là, on va encore en tourner deux autres…Se retrouver, à chaque fois, est un vrai bonheur !
Ce programme est aussi l’occasion de côtoyer un chouette casting…
Absolument ! A chaque fois, on découvre de nouveaux acteurs…C’est vraiment extrêmement joyeux. Ce sont souvent des gens que l’on a déjà croisés sur d’autres films et, là, on prend à nouveau le temps de se croiser, d’inventer d’ensemble et de créer des relations pour la fiction.
Vraiment, j’adore cette collection, il y a quelque chose de très accueillant et de très bienveillant, qui va avec ce que l’on raconte.
Vous y interprétez la commandante Oriane Girard. Quel regard portez-vous sur elle ?
Oriane est une femme fatiguée par la vie, abimé par des tas de choses, qui est maladroite dans les relations humaines, qui adore son travail mais qui avait une autre passion à côté…A cause d’un accident, elle ne peut plus avoir sa passion ni l’équilibrer avec son métier, ce qui lui permettait d’assouvir ses colères notamment ! Malheureusement, elle se retrouve avec quelque chose en moins, qui lui pèse. Sa relation amoureuse devient compliquée, ses relations professionnelles aussi et, du coup, elle va aller créer un nouveau service. La rencontre avec Téva Royer, le capitaine dont elle a besoin pour travailler en binôme, va lui amener beaucoup d’empathie, ça va lui permettre de repartir en apprentissage, alors qu’elle n’avait pas du tout prévu cela, elle qui s’était plutôt verrouillée et barricadée dans son caractère en train de devenir pas très agréable. Cela lui permet de se ré-ouvrir…Donc je trouve qu’elle est intelligente, voire même brillante, elle est aussi très touchante par ses maladresses et ses difficultés à avoir de l’empathie envers les victimes ou les témoins. Il y a de la brutalité et de la maladresse…
Je me retrouve là-dedans, quand je suis arrivée à Paris, jeunette, et que j’avais envie de tout mais que je ne savais pas comment ça marchait. Ces maladresses-là me touchent beaucoup et je suis ravie de pouvoir les mettre dans ce personnage. Elles donnent des choses assez drôles et cocasses : par moment, elle essaie d’emprunter à Téva ses façons de faire mais ça ne colle pas…Je m’amuse énormément de cela !
Ce personnage vous permet, ainsi, une palette de jeu très plaisante à défendre ….
Tout à fait ! Ce sont vraiment des éléments de jeu que je peux apporter, qui ont le temps de se développer sur 90 minutes, sur une narration de 3 à 5 jours. Du coup, cela permet de faire évoluer un personnage du début à la fin, ce que je n’ai pas forcément eu l’occasion de faire avec tous les guests que j’ai adoré faire. Le terrain n’est pas le même, je n’ai pas le temps de développer ni de voir comment ça fonctionne dans plein de situations différentes. Donc ça me plait beaucoup d’avoir une palette de jeu qui s’ouvre enfin grâce à ce personnage !
A chaque enquête, les thèmes sont singuliers, dans le bon sens du terme….
Oui, c’est le projet avec cette collection ! On va sur d’autres terrains : oui, c’est du policier, oui c’est un polar mais il y a d’autres enjeux et d’autres niveaux de jeu. On essaie d’explorer des terrains qui ne sont pas forcément explorés dans la fiction française. C’est vraiment très agréable d’aller explorer des thèmes qui nous font découvrir, personnellement, des choses incroyables dans lesquelles on doit aller se glisser. On a des conseillers artistiques qui viennent nous aider…Cette découverte est très agréable, un peu comme au théâtre quand on documente le sujet. Ce n’est pas simplement de la préparation physique, elle est aussi technique pour bien comprendre les enjeux et la dramaturgie. C’est très agréable à explorer parce qu’on ne connait pas forcément ni nos réactions ni nos possibilités d’explorer tout cela. On part à la découverte de cela en même temps que les téléspectateurs, ce qui est vraiment l’ambition du projet !
On vous imagine curieuse sinon impatiente de découvrir les retours des téléspectateurs sur ces soirées ?
Oui, j’ai hâte, c’est peu de le dire ! On avait très envie que ça sorte un peu plus tôt mais c’est finalement très bien que ça sorte maintenant. Juin est une bonne période, on en est très heureux. La diffusion en Belgique s’est bien passée donc on croise les doigts, on espère que les téléspectateurs seront conquis par ces histoires. On s’est fait plaisir à raconter des aventures comme on en avait vraiment envie avec toute l’équipe…C’est très excitant donc il y a beaucoup d’attente des retours du public !
J’ai déjà pu visionner le projet, avant sa diffusion, c’était l’occasion de retrouver mes camarades. On reste toujours, à chaud, sur la sensation et la mémoire du tournage, là c’est après que le montage, le mixage et le son aient été faits pour accompagner au mieux l’histoire. C’était très excitant de voir, ainsi, ces deux épisodes. J’ai très envie de les partager avec les téléspectateurs pour pouvoir dialoguer dessus !
En mars dernier, j’ai eu la chance de tourner dans « Meurtres à Nîmes », en rôle principal, aux côtés de Thiphaine Daviot…Mais, dans « En eaux profondes », je découvre une récurrence nouvelle pour moi, c’est inédit me concernant sur un rôle principal en tout cas. Donc c’est très particulier et très excitant de voir les téléfilms, en sachant que l’on va prochainement tourner les suivants. On pourra d’ailleurs aussi se servir des premiers retours du public…
En complément, quels sont vos autres projets et actualités en cours ou à venir ?
« Qui sème le vent » sur Netflix, « Surface » de mon chouchou Slimane-Baptiste Berhoun, ça va être très beau, « Un dimanche de chasse », réalisée par Catherine Klein dont la projection d’équipe a été une très belle surprise, « Sud Est Babylone », « Le bateau ivre », un long-métrage tourné cet hiver par Luc Annest,…On vient de commencer la saison 2 de « Cat’s eyes », c’était aussi une belle surprise. Il y a donc pas mal d’actualités qui arriveront bientôt sur les écrans.
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Grand reporter au journal « L’Equipe », vous intervenez aussi, régulièrement et historiquement, dans « L’équipe du soir », l’émission animée par Olivier Ménard. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui ! C’est une aventure qui a débuté en 2009…Quand on a monté cette émission avec Olivier, on était 6, il y avait notamment Manu Petit, Pierre Salviac, Franck Simon, …Je suis, en activité, le « survivor » et, oui, c’est une belle aventure, avec un bébé qui est bien né, qui a bien grandi, qui a bien grossi, avec l’âge et qui se porte très bien. On en est à la 17è saison, ce qui est très rare pour ce type d’émission de live intégral…Je crois qu’il n’y a pas d’équivalent, en France, dans les deuxièmes parties de soirée !
On n’était pas beaucoup au départ, on était sur le câble, un réseau assez confidentiel et le passage sur la TNT a donné une autre exposition. Maintenant, c’est une émission quasi quotidienne, le créneau du samedi vient de se rajouter. On est une grande famille, avec 25 à 30 consultants. Ce qu’il y a de bien dans cette émission, c’est son côté éclectique, avec des gens de tous les horizons. On nous reproche de ne pas assez la féminiser mais c’est à notre corps défendant, parce qu’il n’y pas beaucoup de femmes journalistes sportives. Contrairement à ce que l’on pense, il y a, depuis quelques années, une parité dans le journalisme en général mais c’est plus compliqué dans le sport…
Vous remarquerez d’ailleurs, chez nous mais aussi, notamment, sur les chaines d’infos, que la plupart des consultants sont des journalistes de presse écrite. Comme quoi, avant de faire de la télé, il faut savoir lire et écrire ! Que ce soit en radio ou à la télé, la base reste de l’écrit : les gens qui font des reportages radio écrivent leur contenu, un présentateur télé écrit,…Il ne faut pas s’y tromper ! Continuer à savoir lire et écrire est déjà un moyen d’évasion et, surtout, c’est un moyen d’épanouissement personnel et professionnel !
Même si les débats, pendant l’émission, sont sérieux, avec beaucoup de fond, vous aimez, pour autant, vous taquiner …
Il y a plusieurs façons d’aborder le sport en général et le football en particulier. Tu peux avoir recours à une expertise extrêmement pointue comme sur Canal +, avec des tableaux et des post-its, mais ce n’est pas l’ADN de « L’Equipe du soir » ni même de la chaine l’Equipe. On est là pour faire passer un bon moment…Il ne faut pas oublier que c’est une deuxième partie de soirée, les gens sont couchés, ils ont envie de se détendre, je n’ai pas peur du mot : c’est un peu le café du commerce, partagé avec des gens qui savent de quoi ils parlent.
On a des gens d’horizons divers et variés, on a beaucoup de journalistes de « L’Equipe » mais pas seulement, on a des journalistes de « Libération », du « Parisien » et d’ailleurs. On a aussi des intervenants extérieurs, notamment d’anciens joueurs comme Johan Micoud ou Jérôme Alonzo, et puis des gens qui travaillent dans la psychologie ou la préparation physique. Cela apporte un côté éclectique à l’émission, avec les fameux personnages !
Ce programme est aussi l’occasion, les soirs de matchs, de débriefer à chaud de la rencontre…
Le football, un sport pourtant éminemment populaire, est devenu très cher, il n’y a plus beaucoup de matchs gratuits, à part chez nous, je le rappelle … Tout le monde ne regarde pas forcément le match avec des copains au bistrot, souvent les gens le regardent seul, quand ils le regardent. Donc ils ont envie d’avoir l’avis de copains…Et les copains, c’est nous, c’est « L’Equipe du soir » ! L’émission marche particulièrement bien dès qu’il y a des gros matchs. On est alors plus là pour décrypter l’actualité chaude…
C’est assez rigolo : quand on débriefe une victoire de l’OM, on fait de forts audimats mais les supporters marseillais sont moins nombreux en cas de défaite…Alors que, avec le PSG, que ça gagne ou que ça perde, on fait toujours des cartons !
On a un public plutôt masculin et âgé, c’est d’ailleurs aussi pour cela que l’on avait décalé la programmation de l’émission. On s’est aperçu qu’après 23h 30 et même minuit, il y a encore beaucoup de gens devant leur poste de télé et qu’ils n’avaient pas forcément une émission qui leur correspond. On récupère donc, à cette heure-là, une communauté de passionnés !
Je me rends compte de cette passion au travers de mes voyages aux quatre coins de la France toute l’année. Les gens m’interpellent sur mes tirades, ils sont contents de me voir et je suis content de les voir. On en profite pour discuter de l’émission, ça a un côté sympa !
Vous évoquiez vos tirades, il y a aussi la mauvaise caméra au moment de votre présentation ou encore le fameux « Contrat / Pas contrat », qui font partie de vos marqueurs forts d’antenne…
Oui, ce sont des running-gags ! C’est comme l’histoire des personnages….Il y a 15 ans, on était 3 en plateau, Olivier et 2 intervenants. Un soir, Mémé me lit, à l’antenne, un mail d’une fille qui disait beaucoup m’apprécier et me trouver très mignon. J’ai fait mine de m’offusquer et de dire à Olivier qu’il ne m’aura pas à ce petit jeu-là, que je trouvais son procédé lamentable, que je n’allais quand même pas donner mon numéro à l’antenne ni dire que, dimanche soir, je serai au Novotel de Gerland et disponible pour boire l’apéritif. En même temps, la régie passait la musique de « La croisière s’amuse »…Je cite alors Marcel Aymé : « Je suis contre les femmes, tout contre ». On en avait rigolé ! Après l’émission, Mémé m’avait confirmé en off que, pour le coup, il avait vraiment reçu le mail…
Lors de l’émission d’après, il me relit un mail où cette demoiselle, Lucille, explique être venue mais en vain et où elle en profite pour laisser son numéro. Je balance alors une nouvelle citation et la régie remet la même musique. Le patron de la chaine, à l’époque, vient me voir après l’antenne, pour m’inciter à la rappeler, moi qui étais alors célibataire. Mais, officiellement, l’histoire s’arrête là…Officieusement, j’y suis allé et je l’ai rencontrée ! Mais je ne l’ai pas épousée….
En voyant cela, Mémé m’a surnommé le docteur Love de l’émission et a remis, la fois suivante, la même musique au moment de me présenter à l’antenne. Comme il y avait, ce soir-là, Manu Petit en plateau, il lui a trouvé une autre musique et lui a donné un autre personnage. C’est, ainsi, que sont nés les personnages de l’EDS…C’est quelque chose qui fonctionne bien, cela permet une certaine identification pour le public. On aime détester…Quand je faisais des émissions avec Pierre Salviac, il était le souffre-douleur, c’était celui que tout le monde détestait et surnommait le Footix mais, à chaque fois que j’allais quelque part, tout le monde ne me parlait que de lui…En fait, Pierre était la grande star ! Finalement, on n’aime jamais autant que ceux que l’on déteste. Chez nous, les personnages sont tranchés, on en aime certains, on en déteste d’autres, chacun a ses petits chouchous et ça fonctionne très bien comme cela !
Nous le disions, cette émission est l’occasion de débattre autour de l’actualité, notamment du ballon rond. Justement, quel bilan faites-vous de la saison de Ligue 1 qui vient de s’écouler ?
On a créé un suspense qui a existé, c’est tout le charme éternel de la Ligue 1, entre les accessits pour la ligue des champions et les places de relégués. Le suspense s’est même étiré jusqu’à la dernière seconde, avec ce penalty pour Le Havre. Mais, en même temps, il y a deux constats…
C’est un championnat qui n’a jamais été aussi déséquilibré parce que le PSG, avec sa puissance financière de club étatique, écrase tout ! C’est un constat, pas une critique mais il enlève tout suspense. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire donc ça tue, un peu, je trouve, l’intérêt du championnat. Même s’il ne faut pas oublier le passé : dans les années 70, il y avait l’hégémonie stéphanoise, dans les années 2000, celle lyonnaise…mais il y avait encore un semblant d’intérêt sportif qu’il n’y a plus.
Après, on arrive au bout d’un processus, d’une incompétence totale de la part de nos dirigeants, qui emmènent nos clubs français au bord de la faillite. Pour la première fois depuis 40 ans, on va faire des budgets sans droits télé, ce qui est incroyable ! D’autant plus que le football français, en général, ne s’est jamais aussi bien porté. On a vu l’équipe de France olympique arriver en finale des Jeux de Paris, ce qui ne s’était produit qu’une fois, en 1984, on a une équipe de France qui arrive régulièrement en finale de coupe du monde, on voit le Paris Saint-Germain qui remporte la Ligue des champions, on a une formation extraordinaire, qui produit des joueurs à tours de bras…Je voyais encore récemment une statistique : sur les 5 dernières années, on est le deuxième plus grand pays au monde exportateur de footballeurs, derrière le Brésil. On ne fait pas que du quantitatif mais aussi du qualitatif…J’en parlais, à l’Euro, avec l’entraineur italien de la Hongrie, qui me disait qu’il arrivait à avoir 10 à 15 joueurs de haut niveau, là où nous en avons 30 à 40. Griezmann a pris sa retraite internationale, ce qui est une catastrophe en termes de jeu pour les bleus, mais, derrière, on a Olise, titulaire au Bayern, l’un des plus grands clubs au monde et on voit arriver Cherki. Idem pour les défenseurs centraux, qui sont nombreux…C’est extraordinaire !
Les stades n’ont jamais été aussi pleins, on a tourné à plus de 30 000 spectateurs de moyenne cette année en Ligue 1, ce qui était du jamais vu. Donc on ne s’est jamais aussi bien portés de façon objective et aussi mal de façon subjective parce que nos dirigeants ont fait absolument n’importe quoi avec nos droits télé.
On parle d’assèchement des droits télé mais cela voudrait dire que la source s’est tarie…Je ne suis pas d’accord avec ce terme car on a directement coupé la canalisation, tout cela par l’incompétence et l’égo mal placé de nos dirigeants. On se retrouve dans une immense difficulté ! Il ne faut pas oublier que, derrière, c’est une casse sociale qui attend les clubs, qui était totalement évitable. Les dirigeants ont craché sur Canal + et, aujourd’hui, ils le paient très cher !
Un mot, peut-être, sur l’ASSE, un club qui vous suivez de près ?
C’est la première fois de son histoire, en 92 ans, que le club redescend l’année de sa remontée…Je suis dans ce milieu depuis une trentaine d’années et je me dis que c’est la descente la plus stupide – car évitable – de l’histoire. On en revient à ce que je disais sur les problèmes financiers : je ne sais pas si les stéphanois croyaient au père Noel ou au bon Dieu mais, en tout cas, il est arrivé sur terre avec le messie Larry Tanenbaum. Au moment où je l’ai rencontré, lors du derby, pour faire son portrait, il était redescendu à la 1305è plus grande fortune au monde, après avoir perdu 200 millions de dollars dans la semaine. Sa fortune personnelle est estimée à 2,5 milliards de dollars…à laquelle s’ajoutent une société évaluée à 8 milliards et toutes les franchises, hors USA, de baskets et de hockey sur glace. Donc c’est quelqu’un d’infiniment riche et d’infiniment passionné de sport, qui était prêt à investir.
Encore une fois, il y a eu des erreurs d’appréciation et de jugement, ainsi qu’une greffe culturelle qui n’a pas pris avec une approche nord-américaine du sport, où il n’y a pas de descente, différente de celle de la Ligue 1,…Ils ont fait une arrivée comme j’en ai vue des dizaines dans ma carrière, en expliquant à tout le monde ce qu’est le football, alors que la gestion est ancestrale. Ils ont voulu tout révolutionner, ils ont fait n’importe quoi et ont réussi le tour de force de faire descendre le club une année où la Ligue 1 était d’une faiblesse abyssale. Notre championnat a toujours sa même exigence physique, il faut y avoir de réelles qualités athlétiques mais le niveau technique était bas.
L’année dernière, les verts étaient montés de façon assez miraculeuse, avec une équipe très moyenne de Ligue 2, qu’ils ont simplement rafistolée. Ils se sont servis de la Ligue 1, en fait, comme d’un laboratoire et d’un centre de formation…Alors que c’est un sport d’adulte, dans lequel on ne peut pas y arriver en jouant avec des gamins. Les joueurs ont beau être bons, ils ont explosé en plein vol ! D’ailleurs, lors du dernier match, sur les 11 recrues de la saison, seules 2 étaient sur le terrain.
Le club est descendu et c’est une énorme catastrophe ! Tout le monde pense qu’ils vont remonter de suite grâce à leur puissance financière…Mais je mets 2 bémols. D’abord, quand on descend, on ne sait jamais quand on remonte. Saint-Etienne, à chacune de ses relégations, a mis au moins 2 à 3 ans avant de remonter. Ce qui voudrait dire avoir perdu 5 ans dans le projet !
D’autre part, même si la canalisation de la Ligue 1 s’est cassée, on va bien finir par trouver une solution. Je pense que le vrai prix de la Ligue 1 n’est pas proche du milliard, n’en déplaise à Monsieur Labrune mais plutôt dans les 400 à 500 millions d’euros. Donc un festin deux fois moins important qu’habituellement…Ce qui veut dire que tu as tout intérêt à t’asseoir à la table des seigneurs parce qu’il y a aura forcément moins de miettes à balancer aux petits. C’est le principe d’une crise économique : les riches sortent plus riches et les pauvres plus pauvres. L’absence de l’ASSE a cette table-là est une énorme erreur ! C’est pour cela que je suis assez inquiet et assez en colère, tellement cela était évitable !
Dans la situation dans laquelle se retrouve notre championnat, on ne peut pas faire l’économie de grands clubs historiques, comme Nantes, Bordeaux et Saint-Etienne. On s’aperçoit que Nantes vivote, que Bordeaux s’est cassé la figure par l’incompétence de ses dirigeants et que Saint-Etienne, par un accident industriel, est tombé en Ligue 2.
On va essayer d’être optimiste : le seul club à remonter et à avoir été champion, c’est justement Saint-Etienne en 63/64…Mais j’y crois peu !
Vous avez, Bernard, de nombreuses casquettes, vous avez sorti 10 livres sur le football avant, l’an dernier, de publier votre premier roman. Quels sont, ainsi, vos projets littéraires ?
J’ai sorti, effectivement, il y a presque un an, « Le dernier verre », aux éditions En exergue et tout le monde m’avait demandé pourquoi un roman sur cette histoire de 4 copains qui se retrouvent tous les vendredis soirs dans un bistrot. En fait, c’est une histoire que j’avais en tête depuis plus de 20 ans…Je n’ai pas mis 20 ans à l’écrire, j’ai mis 20 ans à la publier, ce n’est pas exactement la même chose ! Il y a une quinzaine d’années, alors que j’intervenais en alternance avec Vincent Duluc dans « 100% foot » sur M6, j’avais rencontré une grande éditrice qui m’avait dit que ce n’était pas dans ce domaine du roman que les gens m’attendaient. Je commençais à être un peu connu et les gens voulaient me lire sur mon cœur de métier qu’est le football. Elle m’avait conseillé de commencer par publier des livres sur ce sport avant, un jour, de proposer des projets plus personnels. Il y a quelques jours, j’ai d’ailleurs retrouvé son numéro et en ai profité pour lui envoyer un petit message de remerciementsJ.
A Rennes, en marge d’un reportage au Stade Rennais, je suis resté chez un copain publicitaire, qui m’a alors conseillé, parce qu’on n’est jamais à l’abri du succès selon lui, d’anticiper l’écriture d’un deuxième roman. Moi qui avais mis 20 ans à publier le premier, je lui ai répondu que je n’étais pas sûr que ça arrive à nouveau. Surtout, en vérité, je n’avais aucune idée…
Avec mon copain, on fait le marché breton ensemble, on mange des huitres, on boit un verre de vin blanc, on tombe sur des potes à lui et ça finit en barbecue géant …Je me retrouve en bout de table, une fille vient s’asseoir à côté de moi et, je ne sais pas pourquoi, elle me raconte sa vie, notamment comment celle-ci a basculé sur un baiser volé. Elle qui était mariée et rangée, comme je lui ai dit, « en baissant la vitre de sa voiture, elle a baissé sa garde et sa vie a volé en éclat ». Au bout de 15 minutes de discussion, le garçon qu’elle avait embrassé nous rejoint à table et me raconte sa version…Je les regarde et je leur dis qu’avec leur accord, ils seront les héros de mon deuxième roman ! J’ai même le titre du bouquin dans la tête : « Je l’ai embrassé ».
Le premier roman est une histoire d’hommes, de copains désenchantés qui ont une vision quand même assez acide de la vie et de la société, mais, au final, il reflète la quête éperdue d’amour qu’habite chacun d’entre nous. Là, je vais prendre le contre-pied, en rentrant dans l’âme et dans le cœur d’une femme, je vais raconter une histoire d’amour à travers le prisme d’une femme qui n’aurait jamais dû faire un pas de côté et se laisser emporter. J’ai pris des notes pendant 6 à 7 mois, j’ai commencé à réfléchir, pour ne pas faire quelque chose de trop amoureux non plus, je voudrais un personnage imaginaire un peu déluré, avec un peu d’humour…
Jusqu’à ce qu’en décembre, dans mes montagnes, un de mes 2 meilleurs amis d’enfance m’incite à rencontrer une femme ayant appartenu au milieu marseillais. Je n’étais pas très chaud mais mon pote m’a convaincu en m’expliquant que j’étais le seul capable d’écrire ses mémoires, moi qui avait déjà réussi à accoucher Jean-François Larios.
Je suis allé rencontrer ce petit bout de femme assez extraordinaire, Arlette, une fille de policier qui s’était amourachée d’un des fils des barons corses de la drogue, membres de la « French connection », à savoir l’exportation de l’héroïne depuis Marseille jusqu’aux Etats-Unis. Par amour et par fidélité, elle a quand même écopé de 15 ans de prison. On a passé une première soirée ensemble et je lui ai demandé son accord pour proposer son histoire à des éditeurs parisiens. Beaucoup se sont montrés intéressés, je suis donc retourné la voir en février, on se tutoie maintenant et elle m’a confirmé qu’elle ferait ce livre avec moi ! Je vais donc aller passer prochainement 15 jours avec elle pour qu’elle me raconte toute sa vie et toute son histoire. J’espère publier le bouquin au premier semestre 2026…C’est une nouvelle belle aventure humaine qui s’annonce ! Son milieu et son époque ne sont pas du tout les miens, j’ai donc hâte…Son destin de femme libre et libertaire, pas du tout féministe, à braver les interdits et l’autorisation parentale, me touche et m’accroche, moi qui ne place aucune valeur au-dessus de celle de la liberté.
Un roman est une mise à nu, les retours me touchent encore plus que lorsque j’écris un article. Là, c’est un sujet sensible mais j’ai accroché dès notre première rencontre. Je cosignerai ce livre et je l’assumerai, comme j’ai assumé tous mes papiers. Son histoire est incroyable, j’aime les gens, comme elle, qui osent dire non à des destins de vie tout tracés, qui acceptent de s’en rebeller et d’en payer le prix, au nom de la liberté et de leur liberté. A l’époque, la condition féminine n’était pas exactement la même que celle d’aujourd’hui, le statut d’une femme dans un milieu aussi macho et violent que pouvait être celui de la mafia corse à Marseille n’était sans doute pas évident….En plus, elle a un physique incroyable, c’est une femme très belle, très solaire et pas très grande… Ses yeux bleus transpercent et on voit qu’elle a du caractère, chose que j’adore !
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Le samedi 14 juin prochain aura lieu « Rock‘In Agde », le plus grand concert amateur de musique de la région. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous d’avoir participé au développement de ce beau projet ?
Quand on est venu me proposer ce projet, j’ai tout de suite validé, j’ai tout de suite eu l’envie d’y participer. Du fait de l’état d’esprit, de la participation des amateurs, du rock, …Il y avait énormément de choses additionnelles qui étaient positives dans l’organisation de ce festival ! J’ai trouvé, dans la proposition qui m’a été faite, des gens extrêmement investis, passionnés, qui adorent ce qu’ils font et qui ont eu très envie que ça réussisse. Cela m’a incité à rejoindre l’équipe organisatrice !
On est sur le projet depuis début 2025, c’est extrêmement court parce que, normalement, il faut 12 mois pour préparer une telle soirée…Là, on a deux fois moins de temps, on est un peu dans l’urgence mais on va y arriver ! Justement, je pense que c’est aussi cette urgence qui fait que c’est encore plus passionnant.
Plus concrètement encore, comment va se dérouler la soirée ?
D’ores et déjà, on a voulu organiser un concert avec 100 musiciens et chanteurs amateurs, qui vont jouer tous ensemble sur une même scène. Ce n’est pas facile à gérer parce que les gens viennent de toute la France, on en a de Vendée ou même encore de la côte d’azur.
Au hasard de nos rencontres, on a croisé le responsable d’une école lyrique qui a fait l’ouverture des Jeux Olympiques 2024, qui a une partie de l’école à Paris et l’autre à Montpellier. Il nous a dit adorer notre projet et vouloir y participer. Donc, en plus des 100 musiciens, on aura un chœur lyrique de 20 chanteurs. Comme c’est compliqué de les faire venir avant, ils travaillent de leur côté et nous les retrouveront lors de la répétition générale.
Après, la grosse difficulté a été le financement. C’est quelque chose qui n’est pas facile…On est en association donc il a fallu trouver des partenaires, des administrations, des sponsors…La ville a foncé tête baissée dans le projet parce qu’ils ont adoré l’idée et beaucoup d’autres ont aussi validé le fait qu’ils voulaient nous aider financièrement.
C’est une belle aventure !
Sans doute aussi que cette soirée sera l’occasion de registres musicaux variés, pour le plaisir du plus grand nombre ?
L’idée est de faire une soirée populaire, avec uniquement des morceaux et des titres qui sont ultra connus et qui sont globalement diffusés sur RTL2. La playlist a été travaillée dans ce sens-là, on ne va pas aller jouer des compos totalement inconnues, cela n’aurait aucun intérêt. On aura des musiciens amateurs et, souvent, dans leur garage, leur chambre ou leur sous-sol, ils reproduisent des morceaux qu’ils entendent à la radio, qu’ils aiment et qu’ils écoutent. C’est dans ce sens-là que l’on avait envie de faire plaisir au public, qui viendra nombreux, je l’espère mais je n’en doute pas.
Humainement parlant, le fait de travailler avec des amateurs passionnés doit être très plaisant ?
Oui, parce qu’ils voient bien l’investissement que toute l’équipe met, ainsi que les efforts faits et le temps passé à l’organisation. Ils en sont extrêmement reconnaissants ! Demain, si je suis batteur dans mon sous-sol et que je ne suis jamais sorti, ma batterie va peut-être sortir de chez moi pour la première fois, je vais être sur scène et me retrouver avec 90 copains autour de moi qui vont jouer exactement les mêmes morceaux. Donc on rentre dans une aventure, dans un groupe, dans une famille, c’est positif ! On y parle le même langage, celui de la musique amateur, avec ces gens qui sont des passionnés. C’est au travers de cela que des groupes, en interne, sont en train de se former …Ils ne se connaissaient pas hier et, demain, ils répètent ensemble chez eux, ils covoiturent, ils s’appellent parce qu’ils ont une difficulté à passer un morceau…C’est génial !
Le concert aura lieu pile une semaine avant la fête de la musique, ce sera comme une sorte d’apéritif…
C’est fait exprès ! En fait, la première date que l’on avait évoquée était celle du 21 juin, ce qui semblait logique à la vue du plateau. Sauf que l’on a été rapidement confrontés à des problèmes d’ordre technique, d’abord de disponibilité des services municipaux qui, le soir de la fête de la musique, sont débordés parce qu’il y a des évènements partout. Egalement parce que beaucoup de ces amateurs qui participent ont déjà quelque chose de prévu le 21 juin. Donc on n’a pas mis longtemps à changer la date et à décaler d’une semaine…De suite, tous les feux sont alors passés au vert !
A quelques jours de la date du concert, dans quel état d’esprit êtes-vous ? Quels sentiments prédominent actuellement ?
Je pense que l’adrénaline montera à J-3 ou J-4, où on sentira les choses s’accélérer. Je ne suis pas seul à organiser cet évènement et nous sommes tous plutôt sereins. Nous faisons face à des petites difficultés mais cela fait partie du jeu, on les gère au jour le jour.
On est persuadés que l’idée est géniale, que les gens vont s’éclater et qu’ils vont valider tout ce que nous sommes en train de mettre en place. Il ne faut pas oublier que nous sommes des personnes du spectacle, il y aura donc beaucoup de surprises !
On est impatients que ça arrive mais ne précipitons rien, les choses arriveront à la vitesse à laquelle elles doivent arriver.
Peut-être que cette première édition pourrait d’ailleurs en appeler d’autres ensuite ?
On nous a déjà sollicités pour d’autres numéros ! On espère que l’on pourra pérenniser cela de façon permanente chaque année, le week-end aux alentours du 14 juin…Mais ne soyons pas présomptueux, on va d’abord faire une première édition, veillons à ce qu’elle se passe bien, débriefons ensuite pour définir ce que l’on pourrait faire différemment par la suite….et travaillons sur la deuxième édition, on l’espère, à partir du mois de septembre !
En parallèle, vous êtes responsable de la station RTL2 Littoral, ce qui doit vous permettre des activités, au quotidien, très plaisantes personnellement et professionnellement…
Je suis un touche à tout ! Je suis dans la radio depuis l’âge de 14 ans et j’en ai maintenant 55 donc je connais bien ce monde. Je suis passé par tous les stades, du standard téléphonique à des années d’antenne, sans oublier la technique. J’ai gravi tous les étages que l’on peut imaginer, jusqu’à ce que je prenne la direction, dans une suite logique.
Oui, la masse de travail est importante mais cela fait aussi partie des responsabilités quand on dirige une station de radio en province. Je suis attentif à la qualité de l’animatrice, Anaïs, je suis là pour l’épauler et l’aider quand elle en a besoin, je suis là aussi pour trouver du financement parce qu’il faut faire tourner la radio, je suis également là pour monter des opérations antenne, comme celle de « Rock’In Agde ». Je représente la radio, je suis en permanence à l’extérieur pour rencontrer des gens…Oui, c’est un métier passionnant !
Le décrochage local qu’offre la radio permet de mettre en avant notamment des évènements et des actions de proximité…
J’ai toujours travaillé dans cet axe-là ! Je connais donc bien la fabrication d’un programme qui se veut de proximité, avec de la valeur ajoutée et avec de l’échange permanent avec les acteurs de la culture musicale, cinématographique, théâtrale, sociétale de l’endroit où on se trouve. La radio doit être le point relai entre « J’organise » et « J’ai envie de le faire savoir », on est aussi là pour ça ! J’aime cela et je ne m’en prive pas !
Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours radiophonique et musical ?
Je le redis, je suis un passionné ! Cette passion ne m’a jamais quitté depuis toutes ces années et je vais continuer à me faire plaisir, à venir travailler en chantant le matin. Une phrase m’a marqué et me marquera à vie : un jour, ma grand-mère, qui n’est plus là maintenant, m’a dit « C’est la première fois que je vois quelqu’un partir travailler en sifflant, tu es heureux de partir bosser ». J’avais 20 ans et je travaillais en radio…Déjà, j’allais travailler avant tout pour me faire plaisir ! Donc on peut me souhaiter que ça continue et que je prenne toujours autant de plaisir à faire ce que je fais…
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Ce vendredi 6 juin sera diffusé, en prime-time sur France 2, « La manière forte », où vous y interprétez le personnage de Thierry Chevalier. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui, oui, c’était super ! On s’est rencontrés, avec Lionel Olenga, le producteur et l’auteur, sur « Le code », une série qu’il avait écrite et où j’avais un rôle semi-récurrent. Puis on s’est dit que ce serait marrant de faire un personnage qui sorte un peu des sentiers battus, quelqu’un de le vieille école, à côté de la plaque, homophobe, raciste mais de toujours drôle.
C’est, en fait, un vieux con mais que je trouve assez attendrissant. Surtout, c’est un bon flic !
Ce téléfilm est aussi l’occasion de côtoyer un chouette casting et de tourner dans une belle région…
Vraiment, la plupart des comédiens trouvent tous les endroits formidables mais j’ai a-do-ré Angoulême. J’y suis retourné pour une avant-première, j’adore les restaurants, j’adore les gens, j’adore la ville, j’ai adoré Angoulême !
Quel regard portez-vous sur votre personnage, cet ex-policier aux méthodes très controversées ? Il vous permet, en tout cas, une palette de jeu sans doute plaisante à défendre…
Vous avez complètement raison ! Vous savez, quand j’ai démarré ce métier, mon objectif était de jouer dans beaucoup de théâtres à Paris et en province, de jouer à la télé, de faire du cinéma et, surtout, d’interpréter différents rôles pour ne pas me cantonner. Depuis, j’ai eu la chance de jouer plusieurs rôles, notamment, depuis 10 ans, dans « Scènes de ménages » ou encore ce flic dans « La manière forte ». Récemment, j’ai aussi tourné avec Josée Dayan.
Pour moi, c’est un rôle qui est vraiment formidable ! En plus, on peut faire rire les gens sur des sujets qui sont quand même très touchy et qui sont, maintenant, très sensibles…Donc on peut faire rire les gens, si on est bon !
Je n’ai pas eu de source particulière d’inspiration. J’ai essayé de travailler dessus tout seul, par moi-même, comme un grand. Surtout, il y a eu un suivi de la part de Lionel sur le binôme avec la formidable Clarisse. Je n’ai pas trouvé de source d’inspiration aussi parce que je trouve que ce genre de personnage est très très rare à la télévision. De toute façon, les acteurs, très souvent, veulent jouer des gentils…C’était plutôt un risque de jouer ce personnage avec pas mal de défauts …Mais il est quand même marrant. C’était un peu la gageure de ce projet !
Le binôme qu’il forme avec Wendy Kabongo, jouée par Clarisse Lhoni-Botte, est aussi l’occasion de moments très « savoureux »…
Absolument ! On s’est très bien entendus avec Clarisse…Avant-même le tournage d’ailleurs, où on avait passé une soirée très rigolote, à boire des coups, à se marrer et à faire connaissance. Quand vous travaillez trois semaines non-stop avec un ou une partenaire, je trouve que c’est quand même bien de boire un verre avant. C’est mon avis mais chaque acteur a sa méthode de travail…
C’était vraiment un énorme plaisir de tourner avec Clarisse ! Avec qui, d’ailleurs, on s’est retrouvés cette semaine à Roland-Garros puisque France 2 a eu la gentillesse d’inviter certains de ses « talents », comme ils les appellent.
D’ailleurs, quels retours aviez-vous pu avoir du public lors de l’avant-première ?
Le public était vraiment enthousiaste, c’est super ! La soirée était très agréable…Pour vous dire la vérité, on a bu des coups après en ville.
Le téléfilm est déjà disponible sur France.TV depuis samedi dernier et ça marche très bien, ce qui nous rend très heureux. On espère que ce sera aussi le cas pour la diffusion, car on aimerait qu’il y ait un 2, un 3, un 4, un 5,…On n’a qu’une envie, c’est de se retrouver ! On pourrait aller encore plus loin…Je vais vous dire, il y a même eu des moments coupés par la chaine, qui étaient un peu osés…
En complément, quels sont vos autres projets et actualités en cours ou à venir ?
Vous savez quoi ? Je vais vraiment nous dire la vérité : en ce moment, je dis non à tout ! Je suis bien, je suis sur M6, j’attends de voir ce qui va passer avec France 2 et, pour l’instant, peu d’autres projets m’ont intéressé. J’ai beaucoup travaillé l’année dernière, j’étais au théâtre avec Michèle Laroque, j’ai joué avec Lucien Jean-Baptiste,…Mais, du jour au lendemain, des projets qui m’intéressent pourraient très bien tomber, qui me feraient partir sur d’autres aventures.
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
La saison de « Koh Lanta – La revanche des 4 terres » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images ravivent-elles en vous certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?
Complètement ! C’est vrai que, mine de rien, c’était il y a quelques temps, cela avait été tourné durant le mois de septembre et, avec le temps, on oublie un petit peu. Donc le fait de revivre cela, de le partager avec les proches et de découvrir un peu aussi ce qui s’est passé nous replonge complètement dedans et on revit une deuxième fois l’aventure en fait.
Le départ, je l’ai vécu comme mon premier départ… l’épisode, cette semaine, de ma sortie a été très intense. Mais c’est quand même hyper chouette de revoir toutes ces images et de, enfin, pouvoir le partager, le montrer à nos proches.
Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?
C’était, forcément, pour le dépassement de soi mais tout aventurier dira cela ! C’était aussi pour l’aventure humaine…Là, c’est vrai que l’on était 24 aventuriers avec 24 personnalités totalement différentes et c’est ça qui fait la richesse de « Koh Lanta ». J’étais vraiment à la recherche de cela, de créer des amitiés, de créer des liens forts et, là, pour le coup, on peut dire que mon « Koh Lanta » a été réussi puisqu’avec Jérôme de l’ouest et Maël, c’est bien plus que ce que je n’espérais en termes de relations humaines que j’ai pu avoir sur le camp.
Le début d’aventure a été riche en rebondissements. Comment aviez-vous réagi en comprenant l’existence de 4 tribus, représentant les 4 grandes régions de France ?
Déjà, ma saison préférée de « Koh Lanta » était « Les 4 terres » donc j’étais hyper heureuse et flattée de faire « La revanche des 4 terres ». J’avais trouvé que c’était vraiment un super concept. D’autant plus qu’il ne faut pas oublier que je suis bretonne, j’étais très fière de représenter l’ouest. Le concept était vraiment top…Par contre, il faut savoir que c’est hyper compliqué de commencer l’aventure à 6, alors que, d’habitude, c’est une aventure qui commence à 10 ou à 12…Quand on commence à éliminer, très vite on se retrouve peu nombreux et ça demande d’autant plus d’efforts et d’énergie en début d’aventure.
Parmi les autres surprises, on peut penser à l’existence de l’ile de l’exil, au cadre très rude. Sans doute que c’était incitatif à ne pas finir derniers …
Complètement ! Quand ça va avec l’équipe et que tout va bien, on est content mais l’ile de l’exil est aussi propice à se prendre la tête. En plus, ça nous enlevait du confort et des heures de sommeil que de dormir sur des cailloux. Je ne sais pas si vous l’avez déjà fait, en tout cas je ne vous le conseille pas parce qu’on ne dort pas beaucoup ! Déjà, on a très peu de confort sur « Koh Lanta » et ça nous enlève le peu de confort que l’on a. Les conditions étaient dures et on avait comme objectif de ne pas y aller, c’est certain ! Mais on ne l’a fait qu’une fois, le jour de mon anniversaire d’ailleurs …
Dans l’épisode diffusé cette semaine, après avoir disputé une épreuve éliminatoire, Claire et Jérôme le catalan sont revenus sur le camp, en vous présentant un collier d’immunité qui les protège tous les deux. Quelle avait alors été votre réaction à ce stade-là de l’aventure, alors que les alliances semblaient établies ?
C’est vrai que l’on se voyait tous les 5 à l’orientation, ça je ne vous le cache pas. On était vraiment dans une grosse zone de confort et même trop, on a complètement baissé la garde et c’est vrai que ça a complètement redistribué les cartes quand Jérôme et Claire arrivent avec leur collier. C’est une période qui a été un peu pas facile. Mon « Koh Lanta » a toujours été un peu en dents de scie, je n’ai jamais été dans une zone de confort où je me suis dit « c’est chouette, c’est cool ». C’est un peu le seul moment où je me suis octroyé cette possibilité de me dire « Ah, finalement, ça le fait » alors que pas du tout. Dans « Koh Lanta », il n’y a rien qui est acquis, il faut vraiment le retenir, tout est possible jusqu’au dernier moment.
Le lendemain a eu lieu le mythique parcours sur l’eau. Il ne vous a pas manqué grand-chose pour l’emporter…
Oui ! En plus, c’est vrai que je me suis découverte assez à l’aise en équilibre pendant « Koh Lanta ». Il y avait eu l’épreuve de la marche sur l’eau avec les plateaux, il y avait pas mal d’épreuves où, en équilibre, j’étais quand même pas mal…Pour moi, c’était une épreuve qui était faite pour moi, j’étais hyper sereine en plus, pas stressée, très focus donc, forcément, grosse frustration de voir que c’est Jérôme qui l’emporte. Après, il n’a pas volé sa victoire, il a été meilleur que moi mais ça explique les quelques larmes que j’ai pu avoir, parce que la pression retombait et, forcément, il y avait de la frustration.
Le soir même, comment abordez-vous le conseil ? Les tractations ont été nombreuses les heures précédentes et on vous a vue rester fidèle à vos camarades historiques d’aventure…
Oui ! Il faut savoir qu’on revient de loin, les oranges. Il faut se rappeler qu’au huitième jour, on n’était plus que trois. Cela nous a vraiment soudés, on a traversés des grosses galères et on s’est portés tous les trois jusqu’au 35è jour. Il était pour moi inenvisageable de voter que ce soit contre Jérôme ou contre Maël. En tout cas, ce n’était pas mon jeu, la trahison n’était pas possible donc je préférais sortir la tête haute, fière de mon aventure, que de devoir trahir comme un membre de ma famille.
Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure à l’autre bout du monde ?
Ils sont multiples ! Si je devais en sortir un, ce n’est pas le plus beau c’est sûr mais ça a été un moment marquant de mon aventure, ça a été le départ de Romane, quand on se retrouve les trois oranges à pleurer son départ au 8è jour et où on se rend compte que l’aventure est un peu compliquée pour nous. Là, ça nous a vraiment soudés tous les trois, avec Jérôme et Maël. C’est à ce moment-là que l’on savait que l’on avançait ensemble et que ce départ nous avait créé une véritable cohésion. En tout cas, c’est un moment hyper fort pour moi et ça a été un tournant dans mon aventure !
Sans doute aussi que les deux victoires lors des destins liés ont été des moments forts en émotions….
Complètement ! C’est une grosse fierté d’avoir remporté ces individuelles avec Maxime, on l’a fait ensemble. En plus, c’étaient des épreuves où on s’est aidés, Maxime a pris le lead sur les insectes en gobant tout et, sur l’équilibre, je l’ai porté vers la victoire. Donc on a fait un véritable travail d’équipe tous les deux, on en garde un super souvenir, sachant qu’avec Maxime, on ne se connaissait pas tant que cela avant les destins liés. C’était un peu un coup de poker d’avoir fait ce duo tous les deux mais j’étais hyper ravie et très flattée qu’il m’ait choisie.
A l’inverse, au quotidien, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ou à supporter ?
Forcément, il y a la faim parce qu’on crève vraiment de faim. C’est très dur de gérer cela. Ce qui a été vraiment compliqué, où je n’étais pas prête psychologiquement, c’était l’humidité. On a eu des conditions vraiment difficiles sur le camp, on a eu la pluie quasiment tous les jours…D’ailleurs, on le voit dans le dernier épisode, on est heureux de voir du soleil ! Cela a été difficile de vivre dans l’humidité parce que qui dit humidité dit de dormir avec des vêtements trempés, ça créé du froid, on paume de l’énergie. Il y a beaucoup de choses en parallèle qui font que c’est dur, ça a vraiment rajouté de la dureté dans le jeu.
Sur le camp, au quotidien, quelles tâches ou activités aviez-vous plus particulièrement l’habitude de faire ?
C’est vrai que je suis un peu touche à tout, je ne suis pas excellente dans des domaines. En tout cas, pour le bois, je participais, pour la cuisine aussi. J’adore cuisiner en plus donc j’étais contente d’être un peu au fourneau, on va dire, de la marmite de « Koh Lanta ». Cela me faisait plaisir d’essayer de donner des petits plats qui étaient bons à manger. Voilà, j’étais un peu touche à tout, je faisais un peu de tout, c’était ma façon à moi de participer aux tâches ménagères et aux tâches journalières du camp.
Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt, dans un coin de votre chambre, pour repartir à l’aventure si jamais l’opportunité se présentait ?
Complètement ! Franchement, je ne demande que cela, de repartir ! Par contre, je pense que je ne changerais rien dans mon jeu ni dans ma façon d’être, sauf des chaussures qui sont plus adaptées au jeu…Parce que les miennes étaient vraiment très souples et il y a eu certains jeux où j’ai galéré. Mais, autrement, si on m’appelle, je repars dès demain parce que je pense que je suis une fille qui est chalengeuse et qui adore vraiment tâter ses limites, chose que j’ai eue dans « Koh Lanta ». On en est piqué en fait donc c’est vrai qu’on rêve d’avoir un retour où on récupère notre confort de vie mais, en fait, après cela, on ne rêve que d’une chose, c’est de repartir dans l’aventure. Je pense que quasiment 100% des aventuriers diraient la même chose que moi…