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Les 12 travaux mythiquement merveilleux de Pernille : Coralie Caulier évoque la sortie de son nouveau livre !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Coralie,

Quelle joie de vous retrouver pour ce nouvel échange !

Le 25 mars dernier est sorti votre deuxième livre, un roman feel good, toujours aux Éditions Sud Ouest: Les 12 travaux mythiquement merveilleux de Pernille. A titre personnel, on imagine que cela doit vous procurer beaucoup de joie et sans doute avez-vous hâte de découvrir les premiers retours des lecteurs ?

Oui, tout à fait ! Déjà, c’est une grande joie parce que c’est effectivement mon deuxième livre mais en plus, c’est un premier roman. Ce format fiction a une importance particulière pour moi, je me dis « waouh, c’est incroyable ». J’ai hâte d’avoir les retours des lecteurs, leurs avis et, en même temps, j’ai une légère appréhension. Il y a cette petite voix qui me dit, forcément, « j’espère que ça va plaire ». Mais ce n’est que du positif, même cette fébrilité ressentie est positive, parce que ce n’est que du bonheur.

Si l’on revient à la genèse de ce projet, comment vous en sont venues l’envie et l’idée ?

J’étais dans le contexte que l’on a tous connu du premier confinement, chez moi. Il faisait beau, j’étais pas mal dans mon jardin, avec rien de spécial à faire de mes journées. J’avais envie, depuis un moment déjà, de me remettre vraiment à l’écriture. Je continuais de le faire mais sur des écrits plus courts, des nouvelles par exemple. Et c’est vrai que l’envie d’écrire un deuxième livre m’habitait depuis un certain temps. À ce moment-là, je me suis dit que c’était l’occasion, que j’avais tout le temps devant moi. Alors je me suis mise à réfléchir. Je voulais profondément me lancer dans une fiction mais, en même temps, j’avais envie de faire un vrai lien avec mon premier livre et ne pas faire, d’un seul coup, une grosse rupture. Entre le témoignage et le roman, c’est très différent. Dans mon premier livre, j’ai montré comment, à titre personnel, j’ai évolué avec les épreuves et notamment avec l’évocation de la sophrologie qui est un outil important pour moi au quotidien puisque je suis également sophrologue en maison de santé. J’ai donc utilisé cette ressource et ai fait en sorte que ça se marie avec la fiction. C’est pour cela que je suis partie sur un roman de développement personnel, un roman feel good. C’était évident pour moi, dans la période qu’on vivait à ce moment-là, que l’on avait tous besoin de bouffées d’air frais, de choses agréables, positives. C’est ainsi que je suis arrivée à ce projet d’un livre qui fait du bien, qui amène aussi le lecteur à cheminer personnellement.

Sans tout en dévoiler, comment présenteriez-vous du coup ce roman ?

C’est l’histoire de Pernille, une jeune femme qui a une vie un peu folle, par mont et par vaux mais qui s’oublie un peu. A un moment donné, il va se passer quelque chose dans sa vie qui va tout remettre en question. Dans de multiples rebondissements, elle va se demander si elle a vraiment pris les bonnes directions, si ce qu’elle vit lui correspond, si ce qu’elle pense est l’essence des choses. Voilà, on va suivre son cheminement, de chapitre en chapitre. L’idée est que le lecteur puisse progresser avec elle tout au long de son avancée. Pour moi, les péripéties de Pernille sont un peu comme un parcours initiatique. Elle va se reconnecter à des choses vraies, elle va faire des rencontres, elle va redécouvrir des gens qui étaient déjà dans son entourage mais qu’elle survolait peut-être un peu trop. C’est donc une redécouverte de la profondeur, de l’amitié, de l’amour, de l’humanité aussi quelque part.

Tout au long du livre, les lecteurs pourront, comme je l’ai dit, cheminer avec Pernille et puis, à la fin, en bonus, il y a les « 12 douze travaux sophro » avec des astuces concrètes que les lecteurs pourront mettre en pratique dans leur quotidien pour, eux aussi, mener leurs propres travaux afin de se reconnecter à eux-mêmes.

C’est donc un livre tout public…

Oui, je ne crois pas qu’il soit spécifiquement ciblé, je pense que tout le monde peut s’y retrouver. On a tous des moments de vie où on se remet en question sur les choix et la direction que l’on a donnés à son existence.

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour ce personnage ?

Alors, je ne suis pas Pernille, clairement ce n’est absolument pas autobiographique, bien qu’il me soit aussi arrivé de me remettre en question. Moi-même, je me suis déjà plus d’une fois demandée si j’avais porté attention aux bonnes choses, si les valeurs que j’accordais à tel ou tel point étaient justes avec moi-même. Mais, ce personnage, c’est surtout un constat de société, parce que Pernille est aussi le reflet de beaucoup de personnes de nos sociétés modernes, où on court après le temps, où on court après une réussite et où, parfois, on s’oublie au milieu de tout cela. Je pense que c’est un peu plus une observation du monde. Pour ma part, je ne dis pas avoir trouvé LA solution au mal du siècle mais malgré tout, la maladie m’a un peu ralentie par rapport à la course effrénée du monde et je regarde cela d’un œil comme un peu extérieur en me disant que les personnes devraient freiner, ralentir la vitesse. C’est, en effet, aussi tellement vital de prendre le temps de regarder…C’est un peu ça ce livre, comme si Pernille était cette société moderne qui avance trop vite à qui j’avais envie, à un moment donné, de dire « calme, stop ».

 

 

On l’a dit, c’est votre deuxième livre et votre premier roman. On peut penser que ce fut, à titre personnel, une chouette expérience ?

Oui ! Même si j’en avais déjà dans mes tiroirs, je l’avoue J, le fait de savoir que celui-ci va être lu amène une touche de magie supplémentaire. C’est un exercice que j’aime beaucoup ; j’ai toujours écrit. C’est une expérience enrichissante et vibrante. Pendant la rédaction, il est vrai que je vivais tous les jours avec Pernille et les autres personnages du livre. Il m’arrivait de commencer à m’endormir et, soudainement, de me dire « ah mais il faut qu’il se passe ça » ou « ah mais non, elle ne peut pas dire ça, ce n’est pas elle, il faut que je change cela ». Je vivais constamment avec elle, c’était toujours dans ma tête, je trouve que c’est très difficile de s’en extraire pendant la phase d’écriture.

Comment s’est passée l’écriture en elle-même ? Avez-vous, par moment, dû modérer le contenu ?

Non, je ne me suis pas réfrénée. Pour trouver la liberté dans l’écriture, j’aime cadrer les choses en amont. C’est-à-dire que j’ai vraiment un plan général, j’ai un grand tableau en liège avec plein de post-it de plein de couleurs, avec des thèmes associés. Ce qui fait que je sais où je vais. Par contre, après, je suis emmenée dans plein de détours à l’intérieur que je n’avais pas prévus. Mais je pense que c’est ce cadre-là, cohérent, qui me permet de trouver le plus de liberté possible. Si je commençais à écrire comme ça, sans travail préparatoire, je pense que j’aurais des moments où je devrais me réorienter mais sans trop savoir ni où ni comment, au risque de rester bloquée dans mon carcan du connu. Là, avoir cette direction me permet de prendre sans crainte de multiples détours, là où me mènent l’écriture et les personnages. La contrainte du cadre m’offre la liberté d’explorer, paradoxalement. Après, généralement, je me laisse guider par des faits que je découvre moi-même en écrivant. C’est rigolo !

A moyen ou long terme, cette nouvelle expérience vous donne-t-elle l’envie de la renouveler ?

Oui ! Très honnêtement, je n’ai pas arrêté. J’ai plein d’idées dans mes carnets et dans ma tête. J’ai déjà une bonne direction pour l’après si j’ai la chance que ce livre-ci plaise.

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette aventure ?

On peut souhaiter surtout au livre qu’il voyage longuement, j’espère de tout cœur que les lecteurs vont aimer, apprécier, évoluer avec Pernille et tous ses acolytes. Ce que je peux souhaiter le plus, c’est que ce livre s’épanouisse dans les mains des lecteurs et qu’il devienne leur histoire à eux. Ça ne m’appartient plus et c’est très bien, ce moment de passation est hyper important et hyper fort. J’ai d’ailleurs hâte de rencontrer les personnes dans les dédicaces pour qu’ils puissent me donner leurs avis, leurs retours et ainsi que l’on puisse échanger. J’espère bien évidemment que ce livre pourra donner l’envie, et aux lecteurs et aux Éditions Sud Ouest, d’une suite à cette aventure littéraireJ.

Merci, Coralie, pour toutes vos réponses !

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Koh Lanta : Stéphanie se remémore son aventure aux Philippines !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : © A.ISSOCK / ALP / TF1

 

Bonjour Stéphanie,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez à la saison de « Koh Lanta, le totem maudit », actuellement diffusée sur TF1. Justement, les images ravivent-elles certains souvenirs et certaines émotions de ce que vous avez pu vivre sur place ?

Oui, tout à fait ! C’est vrai que le fait de revoir les images rappelle pas mal de choses que l’on a pu oublier. Il y a plein de choses qui me reviennent à chaque épisode et c’est vrai que, au niveau de l’émotion, quand j’ai revu l’élimination de Mattéo, j’ai re eu le cœur serré. Là, quand j’ai revécu mon élimination, ce n’était pas agréable. Oui, c’est vraiment comme quand on regarde un film après avoir lu un roman, on revit un peu le truc.

Pour en revenir à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

C’est parce que j’adore faire des choses originales, tout le temps. Dans la vie, j’aime bien, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Je suis très curieuse donc j’aime toujours faire des trucs nouveaux. En l’occurrence, comme j’aime l’aventure, « Koh Lanta » est un peu l’aventure ultime donc, pour moi, c’était THE aventure à noter sur ma liste des choses faites.

D’ailleurs, vous étiez-vous préparée spécifiquement ?

Aucunement ! Zéro préparation. J’étais vraiment intimement persuadée, jusqu’au coup de fil me disant que je partais, que je ne serais jamais prise à « Koh Lanta ». Donc, du coup, je ne l’ai vraiment pas pris au sérieux dans ce sens-là. On y croit à chaque fois, à chaque étape mais je me disais que c’était impossible. Et quand j’ai su, techniquement, que je partais, j’ai eu deux semaines de libre. Donc en deux semaines de préparation, je n’ai pas eu le temps de faire grand-chose. J’ai retravaillé un peu mon feu parce que j’ai appris à le faire, enfant, par mon oncle. Donc je me suis un peu ré-entrainée dans mon jardin à allumer des braises. Mais, sinon, il n’y a pas eu de préparation physique ni mentale.

L’aventure a démarré sur les chapeaux de roue, avec l’annonce par Denis, dès les premières minutes, de l’existence d’un totem maudit. Quelle avait alors été votre réaction ?

J’ai eu très peur quand Denis annonce le totem maudit. Comme je venais juste de découvrir les aventuriers sur le bateau, j’étais très impressionnée par beaucoup de gros sportifs, de grands champions, d’athlètes. Quand il a parlé d’un totem maudit, j’ai eu très peur que ce soit pour moi de suite et j’ai eu très peur que ça veuille dire élimination tout de suite.

On le sait, les premières jours d’aventure sont toujours très intenses, avec notamment l’installation sur le camp, l’acclimatation, la découverte des camarades,…Comment les avez-vous vécus ?

Je les ai vécus avec énormément de plaisir. Quand on a le pied sur le camp, ça y est, tout ce que je n’arrivais pas à croire avant, même pendant le trajet et le transport, ça y est, c’était réalité, j’étais à « Koh Lanta ». Parler aux gens, construire, allumer du feu, faires les épreuves de « Koh Lanta », rencontrer Denis Brogniart, ….tout ça était vraiment complètement fou. Donc j’étais émerveillée tous les jours.  

Quelques jours plus tard a eu lieu un nouveau coup de théâtre, avec la création de deux tribus, au lieu des trois de départ. Comment avez-vous appréhendé ce bouleversement ?

Ça a été déjà très soudain. On a vécu plein de rebondissements pendant mon aventure à « Koh Lanta » et nous n’étions pas au courant de la recomposition des équipes. On l’a découverte à la fin de l’épreuve des piquets sur la plage, quand on nous a annoncé que les deux gagnantes avaient gagné le droit d’être chefs d’équipe. Sur le coup, ça a été très soudain. Après, on n’a pas vraiment eu le temps d’y réfléchir. Quand c’est arrivé, j’étais ravie parce que ça voulait dire des nouveautés, de nouveaux aventuriers, donc de la fraicheur dans le groupe et plein de nouveaux caractères. J’ai trouvé cela très positif.

Les images vous montrent, notamment sur le camp, très à l’écoute de vos camarades, on vous voit les soutenir. Cela fait sans doute partie de votre personnalité ?

Oui, complètement ! Je suis très comme ça, je suis quelqu’un de très empathique, je suis aussi une hyper sensible donc ce qui se passe chez les gens qui m’entourent me touche beaucoup. J’ai beaucoup de mal quand les gens sont tristes, mal ou énervés. C’est vrai que c’est un réflexe d’aller essayer toujours de les tirer vers le haut et le mieux. Donc, oui, c’est vrai que c’est une aventure tellement difficile qu’il y en a plusieurs qui ont craqué. C’est très intense donc c’est sûr que, naturellement, j’irai toujours essayer d’arranger les choses.

On l’a vu, vous avez connu différentes émotions au travers des tirages au sort via les boules. Que ce soient vos nombreuses non-participations à des jeux ou encore votre non-élimination lors du précédent conseil. Moralement et psychologiquement, tout cela n’a sans doute pas été facile à vivre ?

C’est vrai ! Moralement, j’étais prête à beaucoup de choses dans « Koh Lanta », j’étais prête à la survie à 100%, je m’étais en tout cas beaucoup préparée dans ma tête à la stratégie en me disant qu’il ne fallait pas que je sois choquée si des gens me trahissaient. Mais je ne m’étais pas du tout préparée aux boules noires, je n’y avais même pas pensé. Je n’ai pas joué pendant 4 épreuves, il y en a une à cause du médecin mais 3 boules noires, ça a été très dur, la première ça allait, la deuxième ça devenait compliqué, la troisième était vraiment dure et c’est vrai que, pour la quatrième épreuve, je vous l’avoue, j’ai pleuré pendant un temps assez long, histoire de sortir toute cette frustration. Oui, ce n’est pas facile, ça fait partie du jeu mais celui-là, je ne l’attendais pas.

Lors du dernier épisode, votre équipe a gagné le kit de pêche à l’issue du jeu de confort. Même si votre première pêche au harpon n’a pas forcément été fructueuse, cela a dû être pour vous un moment marquant, avec ces fonds marins magnifiques ?

Oui, complètement. J’adore checker, sur ma liste, plein de choses géniales et originales, je suis très curieuse. C’est sûr qu’étant parisienne, même si j’ai beaucoup voyagé, je n’ai pas eu l’occasion de tester la pêche au harpon. Donc, quand je suis arrivée sur « Koh Lanta », je pense que c’est l’une des premières choses que j’ai dites : « moi, les gars, s’il y a une pêche au harpon, ce sera pour moi ». C’est vrai que j’étais très très excitée à l’idée de tester un nouveau truc et, effectivement, ça n’a pas été fructueux mais pour personne, c’était impossible. Dans tous les cas, c’était une super sensation et, de toute façon, c’était quelque chose de plus, de nouveau que j’avais fait donc ça me rend toujours hyper heureuse.

Avant de rejoindre le conseil de votre élimination, dans quel état d’esprit étiez-vous ? Vous sentiez-vous déjà condamnée ? Ou l’espoir était-il quand même là ?

A mon dernier conseil, j’ai un vrai espoir. Je suis fataliste, forcément, parce que mon nom est sorti à chaque conseil et je ne peux pas être choquée de mon élimination. C’est pour cela que je ne fonds pas en larmes, je ne suis pas sur une grosse surprise. Par contre, le fait d’avoir essayé de mettre en place une stratégie contre Alexandra qui ne faisait pas forcément l’unanimité sur l’équipe jaune, le fait d’avoir Yannick qui me suivait, une autre personne qui hésitait, une Sétha et un Nico qui ne m’avaient pas donné leur réponse, c’est vrai que j’avais quand même un réel espoir de peut-être encore réussir à continuer un peu. Oui, j’étais à moitié défaitiste et à moitié pleine d’espoirs, c’était très compliqué.

Plus généralement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Alors, il va y avoir le moment où je fais le feu, c’est mon plus beau souvenir. Après, vous avez le moment où je pêche au harpon parce que c’était génial. Le moment où on a découvert qu’il y avait des singes, c’était vraiment un moment où on était tous complètement ébahis, on avait vraiment compris qu’on vivait dans la nature sauvage et ça c’était un super moment avec les autres.

Comparativement à l’image que vous en aviez avant de partir, certaines choses ont-elles été plus ou moins évidentes à supporter ?

Il n’y a rien qui m’a paru insupportable, les nuits étaient le pire mais ça, je l’ai dit et redit, ne pas dormir de la nuit, qu’il pleuve tout le temps, être trempée, avoir les vêtements trempés, c’était vraiment très difficile. Maintenant, par rapport à ce que j’ai vu avant, quand je regardais « Koh Lanta », ce qui m’a surtout marquée, c’est que je ne m’attendais pas à ce que l’on travaille autant sur le camp. Il y a des saisons où on a ri, où on a vu des aventuriers/aventurières se baigner, bronzer au soleil. Bon, ce n’est pas comme si on avait du soleil…En l’occurrence, on travaillait vraiment du lever du soleil au coucher du soleil et c’était du non-stop, on ne s’arrêtait jamais. Pour plein de raisons, parce qu’il y avait des choses à faire ou parce qu’on avait peur d’être éliminé. Mais je ne m’attendais pas, en tout cas, qu’au niveau survie, ce soit aussi intense et aussi non-stop.

Pour terminer, si l’opportunité venait à se présenter à nouveau, seriez-vous tentée de refaire votre sac ?

Oui, oui, oui ! C’est quelque chose, effectivement, que je referais. Pour moi, le fait d’avoir fait « Koh Lanta », d’avoir pu analyser, d’avoir fait le point, je me rends compte de ce que j’aimerais corriger si je pouvais le refaire donc, forcément, oui, je rêverais de le refaire. Je sais que ça n’arrivera pas mais vous pouvez être sûr, en tout cas, que je dirais oui tout de suite.

Merci, Stéphanie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Benjamin nous raconte son aventure aux Philippines !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : © A.ISSOCK / ALP / TF1

 

Bonjour Benjamin,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez actuellement à la saison de « Koh Lanta, le totem maudit » diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images vous rappellent-elles certains souvenirs et certaines émotions vécus aux Philippines ?

Complètement ! Quand je vois les images, j’ai l’impression de vraiment revoir ma participation, de revoir ce qui s’est passé, de ré imaginer les sensations que j’ai pu avoir, les odeurs, les goûts,….Les difficultés, je les ai ressenties au cours de l’aventure et je les ai senties une seconde fois au cours de la diffusion. Je ne suis pas très télé et, pourtant, malgré tout, ça m’a fait plus de bien que ce que je pensais. Cette diffusion télé était très agréable.

Pour en revenir à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?

Il y en a pas mal…Déjà, c’était un programme qui me correspondait, en ce qui concerne les valeurs que ça prodigue. Je me considère comme quelqu’un de plutôt simple dans la vie, je suis du genre, certainement comme beaucoup de personnes, à ne pas avoir besoin d’une folie pour être heureux. Dès fois, les moments les plus simples sont les plus dingues. Il suffit que je me promène dans la nature avec mon petit toutou et, voilà, je suis un home comblé. Il suffit de pas grand-chose et je trouvais que cette aventure représentait bien tout cela. Au-delà de tout ça, on ne va pas se le cacher, il y a 100 000 euros à la fin, ça peut être une bonne motivation. En plus de tout cela, il y avait l’aspect stratégique, j’avais la volonté de montrer une autre vision de jeu. Evidemment des personnes ont été même beaucoup plus stratégiques que moi mais j’avais envie de faire rentrer cette vision du jeu dans le jeu. Enfin, c’était aussi un petit symbole par rapport à ma grand-mère, on a toujours regardé les épisodes en famille et maintenant qu’elle n’est plus là, je m’étais dit que ce serait un beau geste que je fasse cette aventure pour elle.

D’ailleurs, vous étiez-vous préparé d’une façon spécifique ?

Je me suis beaucoup préparé psychologiquement, beaucoup moins physiquement. Je me suis préparé physiquement quand même, j’ai eu un entrainement très intensif trois mois avant de partir mais bon, trois mois, c’est léger. Alors que, psychologiquement, ça a été un entrainement beaucoup plus long. Pour donner un exemple, j’ai arrêté le sucre bien avant « Koh Lanta », je savais que c’est quelque chose à éviter, maintenant j’ai repris cette drogue de manière importante, là je suis encore en train de manger des bonbons à l’heure où je vous parle. Le truc, c’est que, globalement, j’essaie de faire des pauses avec ce produit et je fais attention à ma consommation malgré tout. C’est quelque chose de très néfaste, surtout quand on est dans une optique de survie. C’est-à-dire que le manque de sucre, on ne s’en rend pas souvent compte, est quelque chose que l’on ne peut pas s’imaginer, dont on ne prend pas vraiment conscience. Arrêter le sucre, ce n’est pas forcément quelque chose d’évident, psychologiquement.

L’aventure a démarré sur les chapeaux de roue, avec l’annonce par Denis, dès les premières minutes, de l’existence d’un totem maudit. Comment aviez-vous alors réagi ?

J’ai réagi comme on le voit dans le générique à chaque fois avec mon fameux « c’est terrorisant ». Disons que, oui, j’avais peur de tout cela. Il suffisait de regarder les gabarits qu’il y avait, j’étais clairement le moins sportif des garçons en tout cas. Surtout que, dans la première épreuve, les garçons étaient en concurrence contre les garçons et les filles contre les filles. Du coup, il y avait deux bracelets qui étaient donnés. Dans cette vision-là des choses, ça me faisait plutôt peur d’être mis en concurrence avec les garçons. A chaque épreuve, le fait qu’il y ait le totem maudit poussait à se dépasser.

Sur le camp, on le sait, les premiers jours sont toujours intenses, entre la découverte des camarades, l’installation et l’acclimatation. Personnellement, comment les avez-vous vécus ?

Les premiers jours, ça a été compliqué parce que j’ai été frustré de ne pas commencer dans l’équipe que je voulais. C’est vrai que l’équipe des bleus, voilà, j’y suis rentré un peu par défaut. Après, j’ai eu beaucoup de chance parce qu’elle a gagné chacun des conseils mais la réalité est que j’aurais préféré commencer mon aventure dans une autre équipe. C’est vrai que la personnalité d’Alexandra, dès les toutes premières secondes, avait commencé et d’ailleurs celle de Jean-Philippe également. Globalement, j’ai du mal avec le leadership très prononcé. Quand je voyais la constitution des bleus et des verts se faire, je n’avais qu’une envie, c’était de rentrer parmi les violets, surtout que Céline me paraissait plus cool. Voilà, il y avait beaucoup d’autres caractères, comme celui de Jean-Charles, qui me paraissaient sympas. D’ailleurs, ça a été conforté quand j’ai vu le transfert qu’il y a eu entre Ambre et Setha. On a vu que le choix d’Ambre a été porté sur une ambiance de groupe…ils avaient des armoires à glace en face d’eux, ils auraient pu prendre un François par exemple mais, non, ils ont pris la décision de choisir Ambre pour que ça se passe bien dans l’équipe. Globalement, cette vision du jeu est celle que j’adore. C’est plus qu’honorifique de la part des violets d’avoir fait cela. Pour moi, ça aurait dû être l’équipe dans laquelle je serais rentré.

Après, les premiers jours, d’un point de vue physique, sont spéciaux, on est tout feu tout flamme, on est plein d’énergie et, du coup, on a envie de faire trente milliards de choses à la fois. Malgré tout, on n’a pas le temps de tout faire parce que le jour se finit un jour ou l’autre.

Quelques jours plus tard, à la surprise de tous, une nouvelle composition des équipes a eu lieu, regroupant les aventuriers en deux tribus au lieu de trois. Comment avez-vous appréhendé ces changements ?

Pour moi, c’était forcément un bon changement. Le fait de rabattre les cartes était quelque chose de très intéressant. En plus, ça me permettait de connaitre de nouvelles têtes. C’est aussi pour les rencontres que je suis venu, pour découvrir de nouveaux profils, des gens qui n’ont rien à voir avec moi. Du coup, je n’ai vu ce changement que comme un point positif.

Concernant votre élimination, elle a eu lieu dans des conditions singulières, avec deux votes consécutifs et un tirage au sort à la boule noire. On imagine que ces moments-là doivent être remplis d’émotion et que les sentiments s’entremêlent….

C’est mythique de sortir à la boule noire. En fait, avant de partir, je m’étais dit qu’il était probable que je sorte un jour sur boule noire parce que si je devais aller aux ambassadeurs, j’aurais été apte pour aller à la boule noire, afin de défendre ma position. Globalement, je suis capable de pas mal de choses au sein d’un jeu et je m’étais dit que c’était le genre de sortie qui me convenait. Quand j’ai vu la boule noire, je me dis que, que je reste ou que je parte, c’est mythique en fait. Jouer sa place dans « Koh Lanta » à la boule noire est un truc de dingue. Oui, plein d’émotions se sont entrechoquées mais toutes ces émotions n’étaient que positives et, honnêtement, je n’ai aucun mauvais souvenir de ce conseil là. Pour moi, j’ai passé une très bonne soirée, malgré mon élimination.

D’ailleurs, au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit étiez-vous ?

Honnêtement, je pensais sortir mais je ne pensais pas que ça allait être serré. C’est ce qui m’a fait grandir au sein de ce « Koh Lanta », c’est que je me suis rendu compte que les autres avaient beaucoup plus confiance en moi que moi je m’accordais de confiance.

Plus généralement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Evidemment quand je vais chercher le totem, au bout du cinquième jour, sur la deuxième immunité qu’affrontent les bleus. Je prends mes responsabilités, je sais que je suis forcément sur la sellette parce que je sais déjà à ce moment-là qu’Alexandra, qui était cheffe des bleus, en cas de conseil, aurait poussé pour ma sortie et que certains auraient été tentés de la suivre. Après, je ne dis pas, si ça se trouve, la réalité aurait été que je ne serais pas sorti. C’est compliqué à savoir. En tout cas, à ce moment-là, j’ai décidé de prendre mes responsabilités, de prendre la place de celui qui allait dénouer le nœud et commencer à faire le puzzle par la suite. Forcément, quand on prend ses responsabilités sur une telle épreuve et que, en plus, on devient l’artisan de la victoire, c’est vachement flatteur. Quand il s’agit d’aller chercher le totem auprès de Denis, ça a été des émotions incroyables qui sont passées en moi. Aussi parce que, étant donné mon gabarit, je ne m’attendais pas à cela, je ne m’attendais pas à être décisif sur les épreuves. Encore une fois, parce qu’il me manquait certainement de la confiance en moi.

En termes de survie, la réalité était-elle en phase avec l’image que vous en aviez avant de partir ?

Oui et non. C’est-à-dire qu’il y a certaines choses où je pensais prendre un peu plus cher. Au niveau de la météo, j’ai eu l’impression de plutôt bien supporter tout cela. Par contre, au niveau de la nourriture, oui ça a été très compliqué, aussi parce que globalement on ne mangeait que de la coco et on ne buvait que du lait de coco. On n’a pas eu de feu pendant un long moment, vraiment un très long moment. Ce qui voulait dire ne pas manger chaud. Le riz, au-delà d’être un énorme apport d’un point de vue nutritionnel, permet aussi de limiter les dégâts d’un point de vue digestif, en variant la nourriture. Donc il permet énormément de choses. Tant que l’on n’y avait pas accès, c’est vrai que c’était compliqué. Physiquement, c’est ça qui m’a principalement poussé à bout, le manque de nourriture est compliqué. A un moment donné, la caméra était tournée vers les verts en montrant, c’est vrai, qu’ils ne mangeaient pas beaucoup mais il faut savoir que, nous, sur notre camp, même si on gagnait, c’était précisément la même chose qui se passait, on ne mangeait pas, on n’avait pas de feu. Ça a été compliqué !

En conclusion, si l’opportunité venait à se présenter à nouveau, seriez-vous prêt à refaire votre sac ?

Instantanément ! Si, là, maintenant, je reçois un coup de fil de la production, je pars instantanément, je cours même. C’est le genre d’aventure que l’on ne peut pas refuser en fait.

Merci, Benjamin, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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De retour de la CAN, Lee-Roy Kabeya en dévoile les coulisses !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Lee-Roy,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver actuellement régulièrement sur La Chaine L’Equipe, vous avez aussi récemment couvert la CAN pour Canal + Afrique. On aura d’ailleurs l’occasion d’en parler. Si on revient à la genèse de votre parcours, d’où vous vient cette passion du journalisme sportif ?

A la base, je suis une personne très curieuse, tropJ. J’ai toujours voulu tout savoir et raconter. Je suis super sportif, je fais énormément de sport, j’ai même fait du sport de compétition à assez haut niveau, ça me semblait évident de lier les deux, de lier mon intérêt pour la curiosité et le sport. J’aurais pu m’essayer à percer dans le sport mais, assez rapidement, je me suis dit que le journalisme sportif était vraiment ma voie, je sentais que c’était fait pour moi. Une fois que j’ai commencé mes études et que j’ai fait mes premiers plateaux en essai à l’école, j’ai vraiment su que c’était ce que je voulais faire et je savais que j’allais foncer, même si j’étais conscient que ça serait difficile.

Depuis votre sortie de l’école, quelles sont les grandes lignes de votre parcours jusqu’à ce jour ?

En Belgique, c’est un peu différent, j’ai fait un bachelier en communication donc c’était plutôt général. J’avais beaucoup d’ateliers, j’avais beaucoup de cours où je pratiquais, je sentais déjà que c’était un métier pour moi. J’ai fait des stages dans des grands médias, RTL, Canal +. Après, j’ai fait un Master et c’est là où vraiment tout s’est enchainé. On avait un reportage à faire pendant deux ans sur un sujet sociétal de notre choix et, avec trois amis, on l’a fait sur l’Athletic Bilbao et la manière dont ils gèrent leur entité sportive avec uniquement des joueurs basques ainsi que la manière dont le peuple est lié à cette entité. J’ai fait ce reportage, j’ai réussi mon année et, quand j’ai postulé à l’Equipe pour faire mon stage de Master II, ça a pris énormément de temps pour me faire valider, ce n’était pas facile, il y avait énormément de concurrents mais ils m’avaient demandé de dire une chose qui faisait la différence par rapport à tous les autres, je leur ai expliqué mon parcours et ils ont été convaincu. Mon Master m’a servi aussi à entrer à la chaine l’Equipe, c’était un parcours très enrichissant, il y avait beaucoup de pratique et cela m’a permis d’arriver là où je suis.

 

 

Nous le disions, on peut actuellement vous retrouver régulièrement à l’image, dans différents programmes…

Oui, c’est incroyable ! J’ai cette chance d’y être arrivé en plus très jeune, c’est très chouette. Etre à l’antenne pour la chaine l’Equipe est un privilège, c’est une chaine que j’aime énormément. Dès fois, je me dis que c’est fou d’y être. Juste avant, c’est Téléfoot La Chaine qui m’avait donné ma première chance, je serai toujours reconnaissant envers Axel Benchina, mon chef d’édition qui m’a lancé. Donc, dans l’ordre, il y a eu Téléfoot, L’Equipe et puis Canal+ Afrique. Cette dernière expérience est assez inattendue, je travaille là-bas depuis un an et demi mais je ne faisais pas d’antenne. Pour la CAN, ils m’ont dit m’avoir vu sur la chaine l’Equipe et m’avoir senti prêt, ce qui les a incités à me confier le poste. Tout a été hyper rapide, ça ne fait même pas un an que je suis à l’image, j’ai eu beaucoup d’opportunités, c’est énorme, c’est difficile aujourd’hui même pour moi de m’en rendre compte.

Vous êtes rentré de la CAN il y a quelques jours. Personnellement comme professionnellement, vivre sur le terrain cet évènement doit être quelque chose de dingue ?

Ça n’a pas de prix ! Franchement, c’est l’expérience de ma vie je crois. Le terrain est quelque chose que j’ai toujours voulu faire, je savais qu’il y avait peu d’élus mais j’avais la foi d’y arriver. Sincèrement, je ne pensais pas faire une CAN aussi rapidement. L’Afrique est tellement différente de l’Europe, il y a tellement de barrières qui tombent entre les joueurs et les journalistes. Ici, c’est très compliqué d’avoir des informations aussi rapidement que celles que j’ai eues là-bas. C’était rapide de se faire copain avec certains joueurs ou avec des personnes qui peuvent vous donner des informations. Donc tu vis un moment fou, c’est tous les jours de l’agitation. En plus, j’avais la chance de bosser pour la chaine référente, ça m’a ouvert des portes, c’était inimaginable.

 

 

En termes de rythme, cela a dû être sans doute particulièrement intense et soutenu ?

Je ne m’y attendais pas ! Dès que je suis arrivé, on m’a dit que je n’étais pas en vacances, je le savais mais le fait de faire plusieurs duplex par jour et de chercher des infos au quotidien pendant un mois peut certes paraitre simple mais quand tu n’as pas fait de terrain autant de fois, ce n’est pas facile. Je me suis vite mis dans ce rythme-là parce que c’est excitant. C’est une adrénaline que tu prends tout au long de la compétition mais c’est clair que, en rentrant, j’ai dormi pendant deux joursJ.

Justement, au moment de rentrer, vous deviez avoir la tête pleine de souvenirs et d’émotion ?

Oui, j’ai des souvenirs énormes, des choses inoubliables qui me sont arrivées. En rentrant, j’ai regardé les photos et les vidéos pendant une journée. Si je devais me rappeler d’une ou de plusieurs choses, ce seraient notamment les interviews d’après-match, qui se sont super bien passées. J’ai eu plusieurs fois les sénégalais, qui ont été très cool, ils étaient vraiment adorables. Quelles que soient les conditions, ils tenaient leur engagement et venaient à mon micro.

Un souvenir qui m’a marqué, c’est après le Cote d’Ivoire – Algérie, j’interviewe Nicolas Pépé, l’homme du match et j’entends « attention ». On se regarde tous les deux, on se demande ce qui se passe et on voit alors une invasion du terrain. On voit que le public courre sur la pelouse, on se regarde avec Nicolas et on se dit que l’on est quand même un peu en danger. La sécurité autour de nous bloquait les gens mais un supporter a réussi à se faufiler et saute sur Nicolas Pépé. Il l’attrape et le sers super fort…Nicolas me regarde et, moi, de panique, j’ai reculé, je n’ai pas très agi, j’aurais dû l’aider. J’étais désolé, je ne savais pas trop quoi faire. Le supporter le serrait, lui demandant son maillot et son short et Nicolas lui répondait qu’il ne pouvait car il allait passer en direct en interview sur Canal+. Nicolas me regardait, me demandant quoi faire. Là, un collègue est arrivé et a écarté le supporter. Nicolas me regarde hyper choqué et je lui réponds que l’on est en direct dans 5 secondes. Au moment de la prise de l’antenne, on se regarde, on rigole tous les deux mais, derrière leur écran, les gens ne savent pas pourquoi, ne savent pas que c’est parce que l’on venait de vivre un moment intense.

 

 

Journalistiquement parlant, pour préparer ces interviews d’après-match, il n’y a pas que l’œil du passionné qui regarde le match, il y a l’œil du journaliste pour savoir sous quel angle ensuite vous allez orienter vos questions ?

Totalement ! C’est vraiment quelque chose que j’ai découvert parce que je ne l’avais jamais fait. Il a fallu trouver des angles particuliers pour chacun des joueurs et travailler les questions très vite. Dès fois, on ne se rend pas compte…je vais prendre l’exemple du match Maroc – Egypte, la rencontre se termine en prolongations. C’était très compliqué car je devais annuler les questions préparées, j’ai dû travailler dans l’urgence. Mais c’est bien aussi, les questions sont parfois plus spontanées, c’est ce qu’il y a de mieux.

Je me souviens, après un match du Mali, joueurs que j’aimais beaucoup, ils étaient très sympas, on avait un lien particulier avec Canal+ parce qu’un collègue était en inside avec eux, ils sont éliminés et c’est mon travail de poser les questions qui fâchent. Leur entraineur vient en interview, peut-être qu’il s’attendait à ce que je pose des questions lisses mais ce n’est pas ma personnalité, je ne suis pas comme ça et je lui ai posé les questions qui fâchent. Je lui ai dit que s’ils sont éliminés, c’est aussi parce qu’ils n’ont pas marqué un seul but dans le jeu de toute la compétition. Là, il m’a regardé d’une façon qui sous-entendait presque que je me moquais de lui. Mais j’étais obligé de lui poser cette question. Il répond à côté, je la repose et, là, il m’a vraiment mal regardé. Après l’interview, je sais qu’il était en colère…C’est ça aussi le travail de journaliste…Malgré les liens créés, chacun son travail, lui c’est d’essayer de mener son équipe, moi c’est d’avoir le maximum d’informations via ce qu’il va dire.

Pour faire le lien avec la spontanéité que vous évoquez, en fonction du contexte du match on imagine que le choix du joueur interviewé peut changer presque à la dernière minute, vous obligeant à vous adapter ?

Totalement ! Lors de l’élimination du Cameroun, pendant toute la rencontre contre l’Egypte, tu sens que le Cameroun est supérieur. J’ai préparé mes questions en fonction de cela et quand l’Egypte gagne, le medias officer m’alerte sur le fait qu’il ne sait pas qui je vais avoir. Ce n’est pas facile car il faut quand même préparer ses questions, pour une interview qui dure entre trois à quatre échanges. Là, aucun camerounais ne veut venir, je tente de les convaincre…les égyptiens veulent venir mais mettent la contrainte de ne parler qu’en arabe, langue que je ne connais pas. Je suis un peu embêté et heureusement les joueurs camerounais ont été plutôt cool après et reviennent. Aboubakar vient, il est super souriant, je m’étonne mais je sens qu’il a quelque chose et l’interview finit mal, il pète un câble avec ses coéquipiers, disant qu’ils jouaient tous pour leur tête. Toko-Ekambi vient ensuite, sans que je ne le sache, heureusement Aboubakar m’avait servi mes questions sur un plateau et je demande à l’interviewé quelle réponse il souhaite apporter. C’est là qu’il y a, du coup, une séquence qui se crée.

 

 

En tout cas, la CAN est le genre d’évènement que vous seriez sans doute ravi de couvrir à nouveau ?

Mon ticket pour la prochaine CAN est déjà réservéJ. Je veux y retourner, c’était une expérience incroyable, j’ai très peu de mots pour définir ma coupe d’Afrique mais c’est une expérience que je souhaite à tout le monde parce que l’Afrique est vraiment différente, les gens vivent le foot d’une manière totalement différente. Quand on voit combien le foot y est important, une CAN est quelque chose d’inestimable là-bas et la vivre avec eux donne l’envie d’y retourner, tellement c’est exceptionnel. Même si c’est fatiguant, vivement la prochaine !

En complément, sur la Chaine l’Equipe, quelle est votre méthodologie de préparation en amont de vos interventions à l’antenne ?

Cela dépend de l’émission. Si je fais « L’Equipe de Greg » ou « L’Equipe du soir », c’est vraiment très différent. En synthétisant, l’EDG demande énormément de travail de recherche parce qu’il faut avoir beaucoup de tableaux et de statistiques pour les nombreuses interventions. Sans oublier le Footoir, ce petit journal où on raconte tous les évènements de la journée, hors thèmes. En plus, il faut vraiment rester en veille parce que des choses tombent, du coup la réécriture se passe tout le temps. L’EDS est très différente, la préparation est plus courte mais tes interventions sont plus pointues. En plus, il y a deux parties donc tu fais ta P1 puis tu dois écrire un autre JT pour la P2, ce qui est chaud. Mais travailler dans l’urgence fait partie du métier et c’est peut-être ce que l’on n’a pas dans l’EDG. En plus, la P2 dépend du match du soir donc ton texte est fonction de ce qui va s’y passer. Dès fois, avec Mémé, on se regarde et on gomme tout ce que l’on vient d’écrire et on recommence. C’est donc beaucoup de travail dans l’urgence !

 

 

Parmi les points communs de ces deux émissions, c’est d’ailleurs l’une des forces de la chaine, vous êtes entouré de chroniqueurs de renom et d’anciens professionnels récemment retraités…

C’est une vraie force. Par exemple, Etienne Didot ou Ludovic Obraniak sont des personnes qui voient le foot avec leurs yeux de jeunes retraités. C’est différent pour Vikash Dhorasoo, qui a quitté le milieu il y a dix ans, il a forcément une vision différente, les notions de groupe ne sont plus les mêmes, à son époque il n’y avait pas les réseaux par exemple. C’est intéressant de confronter leurs regards à tous aux nôtres, de journalistes qui n’avons pas vécu dans des groupes d’équipes de foot. On doit servir à donner l’information et eux à donner un ressenti. C’est très vivant je trouve.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours professionnel ?

En vrai, j’avais toujours rêvé de faire la CAN, c’est fait ! J’aime bien aussi me laisser guider par ce qui m’arrive, je n’avais pas prévu de faire une CAN si tôt, je n’avais pas prévu l’année dernière de faire l’Euro en plateau, ce sont des choses que j’ai appréciées. J’aime bien l’aventure, j’espère garder la même passion et faire de l’antenne, ainsi que du terrain.

Cet Euro, en tout cas, a été une aventure incroyable, deux à trois mois seulement après mes débuts à l’image. Je ne m’y attendais pas, j’ai trouvé cela énorme et super cool, l’aventure a été superbe, j’étais avec Messaoud, j’ai fait un mois avec lui, c’était fantastique, il m’a beaucoup aidé à savoir comment travailler dans l’urgence, comment travailler pour une quotidienne, je n’avais pas les codes, il m’a guidé. On arrivait à 4 heures du matin, pour une prise d’antenne vers 9 heures jusque 13 heures, on était devenus une mini famille. On a créé cette émission de toute pièce, c’était super ! Cette aventure était aussi inoubliable.

Merci, Lee-Roy, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Pass Ligue 1 : Karim Bennani évoque la première saison du nouveau diffuseur principal de la Ligue 1 !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit : © Serge Arnal / Prime Video Sport

 

Bonjour Karim,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Depuis le début de la saison, nous pouvons vous retrouver sur le Pass Ligue 1 de Prime Video. On imagine sans doute le plaisir et la joie que ce doit être de participer à cette nouvelle aventure, dès son commencement ?

Oui, c’était important pour moi d’arriver, comme vous le dites, à la genèse de cette aventure. C’est toujours important parce qu’il y a une émulation qui se crée dès le début. J’ai eu aussi cette chance de connaitre la quasi intégralité de l’équipe éditoriale qui compose le Pass Ligue 1, ce qui permet également de favoriser une intégration rapide. Même si c’est un produit que je traite depuis de nombreuses années, les droits domestiques du foot français ont bougé, j’ai en quelque sorte bougé avec et c’est une grosse fierté, oui, de faire partie de cette aventure Prime Video, dès le début.

Au-delà d’une nouvelle aventure, c’est aussi un nouveau média, avec un contenu et une forme novateurs, en lien avec l’évolution de la consommation des médias…

Complètement ! J’ai une formule que j’aime beaucoup et que j’aime répéter quand je parle de Prime Video : j’explique que Prime Video, c’est, pour moi, le futur, notamment sur les droits sportifs et je suis déjà très heureux d’être présent dans le futur. C’est vrai que c’est une belle fierté de me retrouver dans cette aventure, ça m’a aussi permis de me renouveler, ça m’a permis de donner un coup de fouet à ma carrière, ça m’a permis d’être sur un moyen de consommation complètement différent, il faut vivre avec son temps. Je pense que c’est important de ne pas négliger la jeune génération, qui consomme maintenant énormément non pas en linéaire mais en streaming. C’était important pour moi d’arriver sur une aventure nouvelle où les codes ont changé, notamment dans la présentation, nous ne sommes plus sur une chaine de télé, nous sommes sur de la vidéo à la demande, très clairement. Cette consommation-là me plait également en tant que client, je consomme aussi beaucoup de sport sur Prime Video, j’étais déjà client avant, pour Roland-Garros et j’avais trouvé que le travail effectué était formidable. Je me rends compte, honnêtement, que le travail effectué sur la Ligue 1 et sur la Ligue 2 est aussi formidable, si ce n’est plus. Donc, oui, très content d’en faire partie, comme je le disais, d’être déjà présent dans le futur puisque je considère sincèrement qu’aujourd’hui, c’est clairement le futur.

Vous animez, chaque dimanche après-midi, le Multiplex, avec quatre rencontres en parallèle…

Exactement ! Le multiplex est un peu mon bébé, j’ai une histoire d’amour avec ce produit-là que j’ai commencé en radio il y a de très nombreuses années, plus de dix ans, ça ne nous rajeunit pasJ. C’est vrai que ce produit-là m’a un peu suivi tout au long de ma carrière, dans les différentes chaines que j’ai pu côtoyer et c’est le cas aujourd’hui. C’est une fierté, finalement, d’avoir réussi, avec l’équipe éditoriale de Prime Video, à moderniser le multiplex, pour un autre service, non pas pour une chaine de télé. Avoir modernisé le multi était important pour nous, c’est important aussi pour les gens qui nous regardent puisqu’il y a de plus en plus de jeunes qui sont concernés également maintenant par la Ligue 1. Je m’éclate, on a une chance inouïe, depuis le début de la saison, d’avoir des multiplexes hyper enjoués, avec de nombreux buts. Donc c’est un plaisir, tous les dimanches, de me retrouver à la tête de ce programme qui a de belles heures devant lui encore.

A noter également, et c’est l’une des forces du Pass Ligue 1, que vous êtes entouré, à chaque fois, d’un consultant de renom, expérimenté des pelouses de notre championnat.

Je vais vous raconter une anecdote, lors d’un des premiers multiplexs, je crois en deuxième ou troisième journée, le soir même il y avait Thierry Henry à l’antenne, il était donc en loge et a regardé le multiplex pendant deux heures quasiment, je sors du plateau, je le revois, on se connait bien et il me dit « s’être régalé ». Je lui demande pourquoi et il m’a expliqué que « en Angleterre, ils n’ont pas cette culture-là du Multiplex. Ça, c’est une vraie culture française d’avoir plusieurs matchs en même temps, de naviguer de stade en stade ». Rien que ces mots-là m’ont fait plaisir. Effectivement, ce jour-là, je devais être avec Benoit Cheyrou, j’enchaine les consultants, comme vous le dites, de renom mais surtout des consultants qui aiment la Ligue 1, qui aiment cet exercice, qui aiment le multiplex. Parce qu’ils étaient acteurs du multiplex il y a encore quelques années, ils étaient eux-mêmes dans le multiplex. Aujourd’hui, je pense que ça leur fait du bien et plaisir de se retrouver un peu finalement derrière et de commenter ces multis.

Oui, je me retrouve avec Benoit Cheyrou, Mathieu Bodmer, Jérôme Alonzo, Ludovic Giuly, Benjamin Nivet,…des consultants expérimentés, aguerris, qui connaissent parfaitement tous les joueurs de Ligue 1. J’avais besoin d’avoir ce genre de consultants, rompus à l’exercice et surtout qui connaissent parfaitement les clubs présents dans le multi. On ne parle pas de Psg – OM dans le mutliplex, on parle de matchs peut-être un peu moins fringants sur le papier mais tout aussi importants pour de nombreux supporters. Les consultants ont un œil avisé, eux qui connaissent parfaitement toutes ces équipes et tous ces joueurs.

En amont de l’antenne, quelle est votre méthodologie de préparation ? On l’imagine intense…

Je prépare quatre foisJ. Ceux qui préparent leur match du week-end préparent un match et deux équipes, je prépare quatre matchs et huit équipes. C’est assez agréable parce que, effectivement, il faut avoir un œil sur tout. Ma méthode de travail est assez simple. En début de semaine, le lundi, on débriefe le multiplex précédent et je me projette dans la foulée sur les matchs qui auront lieu le dimanche suivant. Ça ne sert à rien d’être beaucoup trop précis en début de semaine puisque les groupes évoluent chaque jour, parfois il y a des matchs de coupe d’Europe pour certaines équipes…je vous donne un exemple, je pensais que Monaco allait gagner en coupe d’Europe, j’ai préparé avant le match de Braga un pré-lancement pour le week-end et, finalement, il tombe à l’eau….Je dois me réadapter à chaque fois !

Donc, le lundi, je jette un œil sur le programme du week-end et, plus la semaine avance, plus la préparation s’intensifie. Notamment dès le jeudi, où j’ai déjà une sorte de squelette et d’arborescence du conducteur qui sera mis à l’antenne le dimanche après-midi. Ce jour-là, je lis évidemment des infos sur les huit équipes du championnat qui seront à l’honneur dans le multiplex, j’écris des lancements pour l’avant-match, pendant lequel on fait un tour complet des stades et des terrains pendant une vingtaine de minutes, où on essaie d’angler au maximum nos lancements et notre plateau. On élabore ensuite un conducteur le vendredi matin, on définit avec l’équipe éditoriale, minute par minute, tout ce qu’il y aura à l’antenne. On est en direct pendant près de deux heures et demie, c’est colossal, c’est un gros gros travail à effectuer à l’antenne et en amont. Le samedi, on reste attentifs aux matchs, aux clubs, aux groupes qui tombent, aux conférences de presse. Le dimanche, on fait une réunion deux heures avant le début de l’antenne, pour définir vraiment les angles, on se réunit avec les commentateurs, on fait une petite répétition et on y va, à 14h 40.

Quand vous aimez le foot, préparer un multiplex reste un plaisir immense puisque vous êtes au courant de tout, toute la semaine, sur toutes les équipes quasiment. Ça m’arrive de passer des coups de fil à des coachs, à des présidents de clubs, pour avoir une tendance, pour avoir un petit biscuit à mettre à l’antenne le dimanche. Il m’est régulier, le samedi, d’aller sur les terrains, c’était le cas le week-end dernier pour Montpellier – Nice, ça me nourrit aussi de voir les coachs. J’ai vu, par exemple, Christophe Galtier, qui a été dans mon multiplex et qui y sera à nouveau dans quelques semaines. Ca me nourrit pour pouvoir, ensuite, en parler à l’antenne avec mon consultant et animer des questions, des débats, qui eux nourrissent l’antenne.  

Pendant le live, on peut penser que, avec quatre matchs en même temps, vous avez les yeux partout, avec l’aide précieuse de l’équipe en régie pour vous accompagner ?

C’est un travail assez colossal, ils sont nombreux en régie, il faut une équipe éditoriale costaude pour ne rien laisser passer. J’ai l’habitude du multiplex puisque je le fais depuis de très nombreuses années donc je sais où regarder. On a maintenant des petits rituels, je vous donne un exemple, je sais que, à telle minute, sur les différentes pelouses, on aura des changements puisque les entraineurs les effectuent à peu près au même moment. Donc quand on sait qu’il y a un changement sur un stade, on bascule de suite sur un autre, pour donner la priorité au jeu.

On a une fenêtre à quatre matchs, pour les avoir côte-à-côte, nous sommes dans de bonnes conditions avec des télés immenses, on essaie d’avoir les yeux partout. On a des réflexes à présent, le cerveau et les yeux se sont habitués à regarder quatre rencontres en même temps. Je suis bien aidé effectivement par la régie qui m’alerte lorsqu’il y a une occasion franche qui m’aurait échappé. Généralement, avec le consultant, en plateau, on a nos quatre yeux rivés sur les quatre matchs, ça fait un œil par match finalement, ce n’est pas si malJ.

 

Crédit : © Serge Arnal / Prime Video Sport

 

Vous l’avez dit, en complément du multi, on peut également vous retrouver sur les stades, en animation de l’avant-match, de la mi-temps et de l’après-match. Ces deux casquettes, au stade d’un côté, en studio à Paris de l’autre, sont très riches et très complémentaires…

Vous avez employé le terme, c’est complémentaire ! Totalement complémentaire même. Je sais pertinemment, en me retrouvant sur les terrains en avant match, en côtoyant les joueurs de près, que rien ne remplace le terrain, tout journaliste vous dira cela. C’était une volonté féroce d’aller sur les matchs très régulièrement le week-end, notamment le samedi à 17h. Me retrouver avec les consultants, sur le terrain, est un autre exercice, complètement différent du multiplex mais qui me plait tout autant et qui me permet d’être au contact, d’avoir des informations, d’échanger, de me nourrir, en prévision d’un multiplex que je pourrai effectuer le lendemain ou la semaine suivante.

Oui, ces deux casquettes-là sont complémentaires, elles sont différentes mais pas tant différentes que cela puisque nous traitons effectivement de la Ligue 1. Retrouver les terrains, me retrouver au contact des acteurs du jeu est important dans ma construction professionnelle dans la saison et pour les saisons qui arrivent.

Le retour du public et l’effervescence dans les stades aident sans doute aussi à ce plaisir ?

J’entendais souvent les joueurs, les entraineurs dirent « c’est un vrai plaisir pour nous d’avoir le public derrière, que le public soit là, à nous pousser ». Je ne vous cache pas que pour nous aussi, journalistes, présentateurs au bord de la pelouse, c’est juste génial de pouvoir se retrouver dans une arène pleine à craquer, avec des supporters qui chantent et qui poussent leur équipe. J’ai assisté récemment à un match à Saint-Etienne, face à Montpellier, ils n’étaient que 20 000, il y avait encore cette fameuse jauge, les verts étaient menés jusqu’à la 82è minute et ils ont retourné le match uniquement grâce au public, très honnêtement. On a senti, avec Benoit Cheyrou, qui était à mes côtés, une ferveur populaire dans le stade qui, quelque part, nous a galvanisés pour l’après-match, on était tellement subjugués par cette ferveur-là que ça nous a permis d’être meilleurs à l’antenne. Je pense que le public dans les stades nous rend meilleurs aussi dans notre métier, c’est hyper important. C’est triste un stade vide, le football est fait pour être visible par tous, dans les stades et derrière l’écran. On est très heureux, quand nous sommes sur les terrains, d’être portés aussi par l’ambiance d’un stade.

D’ailleurs, quel regard portez-vous sur la saison actuelle de Ligue 1 ?

Honnêtement, c’est l’une des plus belles saisons de Ligue 1 depuis de nombreuses années. Oui, le titre est quasiment joué, certes mais, pour les places d’honneur, on ne peut pas aujourd’hui dire qui sera sur le podium. Les deux qui le sont actuellement, Nice et Marseille, peuvent s’en retrouver éjectés, au profit d’autres clubs. Il y a des équipes qui ont très mal débuté et qui reviennent, je pense à Lyon et Monaco, des clubs historiques de notre championnat. Malheureusement pour les bordelais, c’est un club en péril, qui se bat pour sa survie mais ça reste un feuilleton hyper intéressant, notamment dans le multiplex. On a des équipes surprenantes, je pense à Strasbourg ou Rennes qui nous enthousiasment le week-end. Cette saison, il n’y a pas réellement de ventre mou, il y a des équipes qui se battent pour se maintenir, des équipes qui se battent pour aller chercher des places européennes. On est enthousiasmés ! Quand je pense à Lens, qui est 10è de Ligue 1 mais qui a effectué un championnat à haut niveau, avec des joueurs incroyables…on a des histoires, on a des clubs qui performent, qui surperforment et puis des clubs qui sous-performent. Rien n’est acquis, rien n’est encore joué, excepté sans doute le titre et ça laisse un suspens incroyable pour la fin de la saison. Je suis hyper excité à l’idée de me dire que, dans quelques semaines, j’animerai les multiplexs des 37è et 38è journées, avec les dix matchs et que l’on n’aura peut-être pas encore la décision. Peut-être que tout se jouera dans les dernières minutes de la dernière journée …. C’est pour cela que je dis que cette saison est l’une des plus belles depuis de nombreuses années dans notre championnat.

En parallèle, parmi vos différentes casquettes, on vous retrouve régulièrement sur La Chaine L’Equipe, dans « L’Equipe de Greg ». C’est là sans doute un exercice complémentaire permettant un lien étroit avec l’actualité de la Ligue 1 et du ballon rond ?

Complètement ! C’est vrai que c’est aussi complémentaire. La semaine, je peux facilement être à la « pointe » de l’actu puisque je suis sollicité et que mon avis est demandé sur le plateau de « L’Equipe de Greg ». Très honnêtement, quand on m’a proposé ce rôle-là l’été dernier, j’étais, sur les dix premières minutes, assez septique, me demandant quelle était ma légitimité aujourd’hui à donner mon avis sur la Ligue 1. Finalement, les décideurs sur la Chaine l’Equipe m’ont rassuré en me disant que je baignais dans ce championnat-là et dans cette Ligue 1 depuis, mine de rien, 2006. Donc, oui, ça fait 15/16 ans que je baigne dans cette Ligue 1, que je suis les droits de la Ligue 1, que je suis finalement partie prenante de l’univers et de l’écosystème Ligue 1.

C’est un exercice différent, c’est un vrai tournant dans ma carrière de journaliste, d’animateur, de présentateur, de chroniqueur de me retrouver sur Prime Video, détenteur des droits, et sur la Chaine L’Equipe, chaine hyper regardée, en clair sur la TNT, très grand public, populaire. Je m’en rends compte au quotidien et c’est vrai que, quand je vais dans les stades, on me parle de mes deux casquettes. Ce n’est pas pour me déplaire, je prends du plaisir vraiment dans les deux exercices, je ne nourris dans les deux exercices, ce que je fais le week-end je m’en sers la semaine, et inversement.

En conclusion, pour boucler la boucle, après plusieurs mois d’antenne maintenant sur Prime Video, quels premiers retours avez-vous éventuellement déjà pu avoir ? D’ailleurs, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle et nouvelle aventure ?

Le retour est celui que me font les supporters autour des stades, les gens sont reconnaissants du traitement que Prime Video fait de la Ligue 1. On respecte ce championnat, énormément, on le met en valeur avec un dispositif qui est égal sur toutes les rencontres, ce qui est du jamais vu. On a le même dispositif sur tous les matchs ! Nous respectons les gens qui nous suivent, qui nous regardent, nous respectons les supporters présents au stade, en envoyant sur place un gros dispositif avec, très souvent, deux consultants, un commentateur, un présentateur, un journaliste bord terrain et, comme je vous le disais, c’est du jamais vu. Les supporters sont assez reconnaissants de ce traitement-là.

Ce que l’on peut souhaiter à Prime Video, c’est d’avoir une longue vie et un mariage heureux, long avec la Ligue 1.

Merci, Karim, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Fanny Gilles évoque sa belle et riche actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : Nicolas Tempier

 

Bonjour Fanny,

Quelle joie d’effectuer ce nouvel entretien avec vous !

Nous pouvons actuellement vous retrouver dans la série quotidienne à succès de TF1 « Ici tout commence ». On imagine sans doute le plaisir et la joie que ce doit être pour vous d’avoir rejoint cette belle et grande famille artistique ?

C’est une expérience très heureuse, oui. Il y a de très bons acteurs, les décors sont naturels, la lumière est belle, il y a un vrai travail sur la mise en scène malgré le manque de temps. Je trouve l’écriture très intéressante aussi, ils abordent des sujets pertinents, c’est bien dialogué… En plus, c’est un vrai plaisir d’acteur. On tourne très vite mais c’est bien préparé en amont, le jeu n’est pas sacrifié. On enchaîne des longues scènes, parfois des morceaux de bravoure…!

En plus, j’ai retrouvé plein de potes sur le plateau. J’ai notamment joué avec Catherine Marchal, que j’aime beaucoup. J’ai découvert Anaïs Raciti, qui joue ma fille, ainsi que Tom Darmon, et Benjamin Douba-Paris. Tous sont de très bons acteurs et sont, en plus, super sympas. D’ailleurs tout le monde est sympa, sur ce plateau. Chacun fait de son mieux, sans égo, et avec le sourire. Vraiment, j’ai passé des super moments.

Vous y interprétez Florence. Qui est-elle ?

Elle fait de l’évènementiel, elle crée des évènements éphémères pour booster l’image des  restaurants, pour faire du buzz. J’arrive avec ma fille à la Table des Rivière et on se rend compte que j’ai envie, avec elle, de placer quelqu’un comme second de la cheffe Guinot. On se demande pour quelle raison…on se dit que Tom est mon fils ou encore l’amoureux de ma fille…On va finir par découvrir que… on vit, lui et moi, en couple, avec mes enfants, depuis quatre ans, à Paris.

Vous le disiez, le rythme de tournage est soutenu. Comment l’avez-vous appréhendé ?

C’est un peu comme du théâtre, on a énormément de texte. J’y suis allée pour une arche, sur huit jours de tournage, ce qui m’a laissé le de temps de préparer, c’était pas si compliqué. Mais pour les récurrents, qui doivent apprendre toutes ces pages, tout en tournant ces longues journées, c’est très intense. Ils font un sacré boulot.

Le cadre de tournage a aussi dû aider au plaisir pris sur le tournage ?

Les salins du midi, c’est magnifique ! J’ai adoré. On tournait du lever au coucher du soleil, donc dans une lumière incroyable. C’est un peu dur pour les yeux la journée, mais c’est dingue comme décor! Froid aussi!!!

Quels premiers retours avez-vous d’ailleurs pu avoir du public ?

Ce qui revient, c’est « mais qu’est-ce qu’elle mijote ? ». A leur première arrivée, on a l’impression que les deux parisiennes sont un peu supérieures mais, en même temps, on découvre une complicité entre elles, elles sont sympathiques… A l’image, on commence à comprendre ce qui va se passer…

Au-delà de cette arche, peut-être aurez-vous l’occasion de revenir ?

La production m’a laissé entendre qu’ils étaient contents. Ça va dépendre du retour du public sans doute, je ne suis pas contre, c’était vraiment une chouette expérience !

En parallèle, après une saison 6 à succès, vous retrouverez l’équipe de « Sam » cet été pour le tournage de la saison 7…

Exactement ! On est super contents ! C’est vrai qu’il y a eu de gros changements en saison  6 et ils ont plu. Je pense que l’on avait besoin de ce côté solaire, bande de potes, tout en restant centré sur des cas de scolarité. On attendait le retour du public, je suis très contente que cela ait permis une saison 7, dans laquelle mon personnage va revenir davantage.

J’ai hâte. C’est aussi une équipe que j’aime beaucoup. Que ce soit la production, l’équipe technique, artistique, les auteurs… On a traversé pas mal d’aventures, il y a vraiment une bonne ambiance, on est une sorte de famille, sans chercher le cliché. Chez Authentique, qui est une production indépendante, y a un vrai truc humain, je m’y sens bien.

 

Crédit photo : Nicolas Tempier

 

Plus globalement, quel regard portez-vous sur l’évolution de votre personnage ?

Je suis très contente. En saison 1, elle n’était pas très développée. J’ai essayé d’y glisser tout l’humour, et l’humain que je pouvais… Après, le personnage s’est développé…En deuxième saison, c’était assez poussé dans le comique, je me suis super amusée. Puis, en saison 3, elle a craqué et ce qui l’anime émotionnellement, psychologiquement a été dévoilé, c’était super intéressant. En saison 4, elle s’est faite virer, et vit une belle histoire d’amour avec Xavier… En saison 5, j’avais accouché, le couple battait de l’aile, et en même temps, j’avais des scènes de dingue pour essayer de reconquérir Xavier (j’ai adoré notamment chanter sur une table!)…Véronique est un peu barrée, elle est capable de faire beaucoup de choses, les auteurs en jouent et je m’amuse toujours autant. Chaque année, j’ai l’impression que c’est un nouveau personnage et qu’il se va passer mille choses nouvelles. J’adore jouer Véronique !

C’est une série qui parle à tous, aux jeunes mais aussi aux parents…

Oui, c’est une vraie richesse ! Il y a des thèmes qui parlent vraiment aux jeunes, il y a des thèmes intéressants pour la génération des parents. Et même les parents des parents. Il y a des problématiques relationnelles à tous les âges. Ça parle à pas mal de gens.

Dans un autre registre, vous êtes en pleine création d’un spectacle. Que pouvez-vous déjà nous en dire, sans tout en dévoiler ?

Je crée ce spectacle pour un festival de musique classique, le festival du Bruit qui Pense, avec lequel je travaille régulièrement. Avec le directeur du festival, Ingmar Lazar, qui est un pianiste très talentueux, on avait envie de travailler sur Beethoven, notamment sur sa vie amoureuse. On a généralement l’image d’un Beethoven sombre mais c’était un grand amoureux. Passionné. Evidemment souvent malheureux… Tout génie qu’il était, il avait peu d’argent, il avait cette personnalité très forte, difficile parfois… mais il aimait…! Avec passion, désespoir… et finalement avec génie…!

Du coup, j’ai eu envie de concevoir un spectacle qui parlerait de ses amours et de celles d’une femme aujourd’hui. Ils se rejoignent dans leurs émotions, leur vécu, dans un espace hors du temps, dans l’Amour.

C’est un vrai concert, avec un beau programme. Et c’est aussi un pont vers un public plus néophyte qui se pense moins familier avec la musique de Beethoven. Beethoven était un génie, un dingue, un pionnier dans plein de choses, un révolutionnaire, et aussi un grand amoureux. J’avais envie de lui associer un vécu d’aujourd’hui pour le rapprocher justement de ceux qui ne le connaissent pas. Pour qu’ils soient touchés et bouleversés. C’est en quelque sorte un concert théâtralisé. C’est un peu un ovni, je crois, mais j’adore!

On le joue le 26 mars à Louveciennes, à la salle Camille Saint-Saëns, dans le cadre du « Festival du bruit qui pense ». Il n’y a qu’une seule date. Il faut venir.

Pour conclure, ces différents supports, à l’image et sur scène, doivent sans doute être très riches et très complémentaires pour vous ?

Oui ! C’est une vraie richesse, et je pense que c’est aussi une nécessité. Un artiste a besoin de moyens d’expression, c’est important d’avoir plusieurs sources d’épanouissement artistique. Je joue, j’écris, je compose… Cela me permet d’être toujours dans la créativité, c’est important pour moi.

Merci, Fanny, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Koh Lanta : Samira se remémore son aventure à l'autre bout du monde !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : © A.ISSOCK / ALP / TF1

 

Bonjour Samira,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez à la saison de « Koh Lanta, le totem maudit », actuellement diffusée sur TF1. La diffusion des images a-t-elle ravivé en vous certains souvenirs et certaines émotions de ce que vous aviez vécu aux Philippines ?

Oui, oui, cent fois oui. Je dirais même avant les images de diffusion, on est encore complètement replongés dedans depuis l’annonce du premier épisode. Et, bien évidemment, beaucoup plus pour ma part à partir de samedi je pense, dès ce week-end, ça a commencé à me travailler et, mardi-mercredi, j’étais dans tous mes états. Toutes les émotions sont remontées et, oui, il y a certaines choses que l’on oublie, que l’on revit en fait et c’est marrant de faire ce feedback de sa vie sur l’aventure, en voyant ces images et en revivant ces moments-là. Donc, oui, tous les sentiments se réveillent….

Si on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

Je suis vraiment une femme de défis, je ne me sens vivante que quand j’ai des challenges à relever. Sans challenge, je me sens sans vie, déprimée. C’est vraiment l’ensemble des sentiments que l’on peut ressentir dans une vie, que j’ai ressentis dans le dépassement de soi, dans le côté survie, dans le côté challenge sportif, le fait de repousser un peu plus mes limites. En l’occurrence, « Koh Lanta » est un condensé de tout ce que j’ai vécu dans la vie, en un peu plus extrême, avec une marche en plus. J’avais envie de grimper cette marche, c’est LE challenge ultime, c’est un peu la Champions League de ma vie. On en veut toujours plus en fait….Je ne sais pas ce qu’il peut y avoir de plus après « Koh Lanta » ?

D’ailleurs, comment vous étiez-vous préparée ?

J’ai eu une forte dépression post-confinement et post-covid, je suis hyperactive et j’étais très mal. Donc aucune préparation physique, j’avais pris 17 à 18 kilos, je n’ai jamais été aussi peu en forme physiquement que quand j’ai participé à « Koh Lanta ». Mais ça m’a permis aussi de travailler sur l’aspect émotionnel, mental. J’ai fait beaucoup de développement personnel, beaucoup de méditation, énormément de yoga, des choses que je ne faisais pas, des choses pour lesquelles je n’étais pas patiente. Choses que je n’aurais pas faites si j’avais été mieux physiquement, je ne me serais pas penchée sur ce côté sagesse. Avec moins de sagesse, j’aurais peut-être eu moins de lucidité et je n’aurais peut-être pas respecté mes principes de base en conditions extrêmes. Voilà, la préparation a vraiment été faite sur la gestion de mes émotions, je suis très contente finalement…et ça a prouvé que ce n’est pas parce que l’on est en surpoids que nous ne sommes pas fonctionnel ou combatif, c’est aussi un message que je voulais passer.

Sur place, l’aventure a démarré sur les chapeaux de roue, notamment avec l’annonce par Denis, dès les premières minutes, de l’existence d’un totem maudit. Quelle avait été alors votre réaction ?

De la stupéfaction je dirais ! On s’attend toujours à ce qu’il y ait quelque chose mais on ne sait jamais quoi, c’est ce qui fait aussi le charme de « Koh Lanta ». On sait qu’il y aura toujours des choses mais on ne s’attend jamais à cette puissance de rebondissement, ils sont très très forts dans les scénarios après autant d’années. Je me suis dit « waouh…ok, maintenant que l’on sait que ça tourne autour de ça, mets le de côté, vis le moment présent ». Parce que l’épreuve commençait presque tout de suite. Il fallait laisser de côté la gestion de toutes ces émotions différentes. Mais je l’ai un peu trop laissée de côté sur la suite de l’aventure, j’ai trop vécu le moment présent en me disant que, de toute façon, je ferais tout pour l’éviter et que je ne serais jamais dernière. Et si ça doit me tomber dessus, ça me tombera dessus…Ce n’est pas que je l’ai sous-estimé, ce n’est pas que je l’ai dénigré mais je n’ai pas trop fait attention, j’ai eu trop peur de trop me pencher dessus, d’en avoir peur, de stresser et de ne pas vivre mon aventure.

Au niveau du camp, on le sait, les premiers jours sont toujours compliqués, le temps de s’adapter et de tout faire. Comment les avez-vous vécus ?

Quand on est arrivés sur le camp, c’était très riche en émotions pour ma part parce que j’étais sous le charme de pouvoir vivre au milieu de la nature hostile et sauvage. Sentir toute cette énergie puissante de la nature m’a vraiment émue, j’ai mis un peu de temps à me connecter, j’ai vraiment été un chat en arrivant et je pense que les autres se sont un peu posé des questions. Sur le bateau, je parlais, je rigolais mais, en même temps, j’ai ce côté-là où je respecte énormément la nature. Le premier mot qui m’est venu en tête est la gratitude, j’étais hyper reconnaissante, après tout ce que l’on a vécu, l’enfermement, le Covid, d’être comme ça au milieu de la nature. J’étais connectée avec la nature, l’instinct de survie est arrivé, pour aller chercher l’eau et puis, voilà, l’aventure commence.

Je vivais pour moi, j’ai pris tout ce qu’il y avait à prendre, j’ai photographié plein de choses avec mes yeux et ma mémoire. On parle souvent de survie, de faim, de soif, de froid mais on ne parle pas de pouvoir être au milieu de la nature. Ce que l’on vit à « Koh Lanta » n’existe nulle part ailleurs. Je voulais souligner cette chance de vivre cela, c’est un côté très positif.

Lors du dernier épisode, à la surprise de tout le monde, les cartes ont été redistribuées et deux nouvelles tribus ont été constituées. Vous avez alors rejoint l’équipe des rouges, où il y a une majorité d’anciens verts. Quand avez-vous compris que la tâche n’allait pas être facile ?

Hum hum, très bonne question ! Je me souviens du moment où je me suis dit que la tâche n’allait pas être facile, c’est au moment où j’ai vu mon nom sur un des bulletins. Ce n’est qu’à ce moment-là, au moment du conseil. J’ai eu des doutes mais à aucun moment, je ne me suis sentie en danger, à aucun moment je me suis dit que ma place allait se jouer, qu’il fallait aller tâter le terrain ou moins parler. J’ai vécu l’aventure en étant moi-même et c’est vraiment au moment où on a discuté pendant le conseil que j’ai senti que ce n’était pas bon pour moi. C’est vrai que l’excès de confiance que j’ai eu n’était pas bon, j’étais un peu trop sereine.

On l’a vu à l’image, votre sortie a été particulièrement poignante, au travers des échanges avec vos ex-camarades d’aventure…

Oui, oui, oui, c’est vrai que « waouh »…j’ai même les copains jaune qui, de suite, m’ont envoyé des messages. Il y a beaucoup de monde qui a eu les larmes aux yeux ensuite, je les ai eues de nouveau moi-même alors que je ne suis pas quelqu’un qui pleure énormément. C’était poignant, j’ai vécu mon aventure avec le cœur et toute ma personne, sans jouer de rôle, sans jouer de stratégie et je suis quelqu’un qui parle énormément avec mon cœur, avec intensité aussi. C’est ce qui s’est passé…on ressent tous les sentiments. Je l’ai bien vu, à « Koh Lanta », je suis rentrée avec des questions, je suis sortie avec des réponses et, effectivement, je suis quelqu’un d’hyper hyper expressive, physiquement ou dans le choix de mes mots. Comme le dit Denis, on ressent mon énergie, on la partage, on sent que je suis frustrée, je vis l’injustice, la colère, la tristesse. Et puis personne ne s’y attendait, j’ai l’impression. Il y a aussi eu les mots de Fouzi qui m’ont beaucoup beaucoup touchée. Là, je vous parle, je suis encore un peu émue, c’est encore là. C’est un peu une sortie à laquelle je ne m’attendais pas et, surtout, il n’y a aucune explication concrète je dirais, c’est le jeu, il faut choisir quelqu’un et puis voilà…

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

La rencontre avec Denis parce que c’est là, en fait, où je me suis rendue compte que, ça y est, on est vraiment dans « Koh Lanta ». A partir du moment où on voit Denis, c’est que l’aventure commence. Aussi la rencontre avec les candidats. Je ne veux pas faire genre où on est une famille mais ce que l’on vit là-bas, c’est exceptionnel et, en fait, on est proches parce que pas beaucoup de monde a vécu cela. Forcément, ça nous rapproche tout de suite, j’ai fait de belles rencontres, il y a des amitiés qui se sont créées. Le fait d’avoir touché le premier totem d’immunité est quand même une fierté.

Concernant la survie, comparativement à l’image que vous en aviez avant de démarrer, avez-vous constaté des différences ?

Tout a été totalement faussé par rapport à ce que je pensais avant d’arriver sur l’ile. J’appréhendais la faim, la peur d’être en hypo, de ne pas avoir assez de force pour disputer les épreuves, déjà que physiquement je n’étais pas venue comme moi je l’entends, en tant qu’ancienne athlète de haut niveau. Donc j’ai eu peur de ne pas avoir assez d’énergie et que les épreuves soient trop difficiles par rapport à ce que j’aurais pu donner. Mais, en fait, pas du tout….merci à la méditation. Les épreuves n’étaient pas si difficiles que cela par rapport à mon passif d’athlète de haut niveau, tout est dans la tête. Je suis revenue avec des réponses et des confirmations : quand la tête veut, quand le mental est là, tout ira bien. Par contre, à contrario, je ne m’attendais pas à ce que les nuits soient aussi difficiles, elles ont été redoutables. En plus, on n’a pas la notion du temps, il fait nuit très longtemps, peut-être 12 à 13 heures. Etre constamment mouillé, avoir froid la nuit, être sur des bambous, cela a été la chose la plus difficile à ce moment-là.

Si l’occasion se présente à nouveau, auriez-vous l’envie de refaire votre sac pour repartir à l’aventure ?

Oui, je suis prête, on part quand ? Mais mille fois oui, d’autant plus que je reste vraiment sur ma faim, j’en avais encore sous le pied. Plus le temps passait, plus je voyais certains candidats perdre un peu trop de poids, ils étaient en dessous de leur poids de forme, moi j’étais en train de me rapprocher du mien, je me sentais de mieux en mieux. Donc je rêverais de le refaire, je rêve autant que les gens qui rêvent de le faire la première fois de le refaire !

Merci, Samira, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Face à face : Claire Borotra nous présente la nouvelle série judiciaire de France 3 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Claire,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

A partir du 15 mars prochain, nous pourrons vous retrouver dans la nouvelle série judiciaire de France 3 « Face à face ». A titre personnel, on imagine la joie et le plaisir que ce soit être de participer à cette nouvelle belle aventure ?

Oui, oui, oui ! C’est un mélange de sentiments très différents, il y a de la joie, de l’excitation, de l’enthousiasme parce que je suis contente de ce que l’on a fait et que c’est pour six semaines, donc c’est un vrai rendez-vous récurrent avec le public. On découvrira si les gens apprécieront ou pas. Après, il y a toujours un peu d’appréhension aussi parce qu’on est peu de choses à la télévision. Donc j’espère que les gens viendront…Mais, oui, beaucoup de joie et d’enthousiasme.

 

 

Avec vos mots, comment pitcheriez-vous cette nouvelle série de 12 épisodes ?

Je dirais qu’il y a une dimension comédie familiale qui permet d’alterner et même de faire corps entre les enquêtes et les situations personnelles des personnages. Je me suis beaucoup amusée dans cette relation de sœurs puisque c’est l’histoire de deux sœurs qui ne se connaissent pas, et pour cause c’est leur père qui a eu une double vie. L’une connait en fait l’existence de l’autre mais la sœur ainée n’a pas du tout imaginé que son père pouvait faire ce genre de choses, elle qui le met sur un piédestal. Il était juge, elle est devenue juge elle-même donc ça va être un vrai séisme dans sa vie. Non seulement avec sa disparition parce que c’est à cette occasion-là qu’elle apprend la nouvelle mais aussi avec l’arrivée intempestive de sa sœur. Parce que l’on ne peut pas dire que le personnage que joue Constance soit d’un calme absolu, c’est une sorte de tempête qui débarque dans la vie de cette femme que j’interprète qui est légèrement psychorigide, qui est dans un cadre moral et affectif avec un certain nombre de principes. Donc ça va être le cocktail explosif de ces deux personnalités qui vont être obligées de travailler ensemble et aussi de cohabiter, qui vont se disputer le fantôme ou la statue du père.

 

 

Vous y interprétez la juge d’instruction Justine Rameau. Qui est-elle ? Elle a parcours professionnel mais aussi personnel qui est très fort….

Oui, oui, c’est ce qui m’a beaucoup beaucoup plu quand j’ai lu le projet, c’était vraiment le parcours passionnant de cette femme qui, au départ, est pleine de certitudes, de croyances, de cadres et puis qui va traverser des épreuves et des obligations de remise en question de toutes ses croyances. Avec violence parce que l’on pourrait dire que son monde s’effondre, épisode après épisode mais de cet effondrement va naitre la reconstruction de quelqu’un mais quelqu’un de plus libre, quelqu’un qui aura du coup revisité le schéma familial de son enfance. C’est presque un parcours pour passer à l’âge adulte. Elle va devoir revisiter tous les domaines de sa vie et se confronter à la vérité, à la réalité. Elle était peut-être dans une forme de déni aussi, comme beaucoup de gens ou dans une forme d’aveuglement, de volonté de ne pas voir un certain nombre de choses. Elle va être obligée, par la force des évènements, de se retrouver confrontée à la vérité. Ce qui nait de cela, c’est une humanité.

 

 

Je me suis énormément amusée à développer beaucoup de défauts du personnage au début parce que je trouve que c’est sympa d’avoir des personnages assez caractérisés, qui n’ont pas que des qualités. Donc elle est un peu cassante, elle est psychorigide, elle est casse-pieds. Je me suis amusée à le créer, à le garder et à faire naitre de l’humanité au fur et à mesure des épisodes et au fur et à mesure des épreuves qu’elle rencontre, qu’elle surmonte.

Au moment de l’interpréter, avez-vous eu une méthodologie particulière de préparation ? Ou du moins certaines sources d’inspiration ?

J’ai été en contact avec une juge avec qui j’ai parlé plusieurs fois au téléphone, on était en période de confinement, c’était compliqué de se voir. La dimension juridique m’intéresse, je l’ai travaillée pour voir comment ça se passait mais c’est la dimension psychologique qui m’intéresse plus sur les personnages. Parce que c’est ce qui caractérise en fait. Ce que l’on peut apporter en tant qu’acteur, c’est moins sur la manière de mener des auditions selon moi que sur, pour le coup, les caractéristiques psychologiques des personnages, la cohérence. En même temps, on peut créer des accidents, on peut travailler sur les toutes petites choses, les petits gestes, qui racontent, à mon avis, beaucoup plus que les grands mots, quand on sait observer.

 

 

En tant que comédienne, ce doit sans doute être chouette d’avoir une palette artistique aussi large à jouer, entre le cadre professionnel d’un côté et les relations plus personnelles de l’autre ?

Oui ! Après, il est rare, dans les fictions, qu’il n’y ait que du privé ou que du professionnel, c’est assez courant que l’on puisse jongler sur les deux domaines et les deux parties. Là, en l’occurrence, je trouvais les interactions riches, aussi bien avec ma demi-sœur, qu’avec mon mari ou qu’avec ma fille. Ça a été salué presque unanimement par la presse, je trouve que les seconds rôles sont de très grande qualité aussi. C’est important, il faut le souligner, ils sont vraiment tous de supers acteurs. Ca enrichit énormément la série, donc les interactions, donc nos personnages, c’est un cercle vertueux dans ces cas-là je trouve.

 

 

En plus d’explorer la collaboration entre justice et police, cette série aborde des thèmes forts de société…

Effectivement ! Je me souviens notamment du kidnapping d’enfant, on ne va pas tous les donner, il y en a plein. Je trouve qu’ils sont à hauteur d’homme, c’est ce qui m’a plu aussi. Il y en a tellement partout, tous les soirs, sur toutes les chaines que, là, j’ai trouvé que c’est intéressant, on n’est pas que sur du meurtre sanglant, il y a aussi une dimension plus humaine, plus proche du réel, des gens. Avec, souvent, une complexité un peu plus grande en termes de résolution, les choses ne sont pas simples, elles ne sont pas noires ou blanches, c’est plus compliqué que cela, comme dans la vie et les coupables ne sont pas toujours condamnés. La loi, c’est la loi mais elle a ses failles aussi. Je crois que la série travaille plus sur les failles que peut avoir la loi que sur une forme d’idéalisation.

Du coup, c’est aussi en cela que cette série pourra plaire au public, elle parlera au plus grand nombre au travers de la diversité du contenu…

J’espère…Et puis je pense que l’humour est important, on a essayé d’en mettre, d’en ajouter. Il y a quand même une forme de légèreté, on ne se laisse pas entrainer dans un gouffre de noirceur. Les cas que l’on traite ne sont parfois pas marrants mais on s’est beaucoup amusés, on a pris beaucoup de plaisir à le faire. Les thématiques sont nombreuses, j’imagine que tout le monde pourra y trouver son compte et, en même temps, il y a quelque chose de rafraichissant dans la troupe que l’on était et, je crois, dans le projet fini. En tout cas, ce sont les échos que j’en ai.

 

 

A noter également que le programme a reçu, au dernier Festival de Luchon, le prix 2022 de l’excellence pyrénéenne de la série de 52 minutes. Cela a dû vous faire chaud au cœur ?

Oui, surtout que je ne suis pas du genre à recevoir des prix. J’étais très surprise, je ne m’y attendais pas du tout, d’ailleurs je n’étais pas dans la salle pour tout vous dire. Je pensais tellement que l’on n’aurait rien que je m’étais éclipsée. Mes camarades sont venus me chercher en courant. Mais cela m’a fait un immense plaisir. On avait senti, pendant le festival, que le public que l’on croisait était très enthousiaste. Ça a fait très très plaisir et puis c’est un projet qui m’est particulièrement précieux et cher pour plein de raisons donc ce moment était une petite bulle de joie.

Cela s’explique aussi par un très chouette casting, tant sur les récurrents que pour les guests…

Ah oui, ça s’est sûr ! Isabelle Vitari, Jackie Berroyer, Lionel Abelanski, Charlotte Desgeorges, … on a eu la chance d’avoir de très bons acteurs, qui amènent une vraie identité et une vraie personnalité à chaque fois. Isabelle et Charlotte sont extraordinaires, elles m’ont bluffée, elles sont magnifiques. Tous apportent énormément. Chapeau bas à tous ces acteurs et actrices qui viennent quelques fois deux à trois jours, c’est très compliqué d’arriver sur un plateau qui tourne depuis un moment. Ils ont très peu de temps pour se mettre dans l’ambiance, il faut donner très vite tout ce que l’on a à donner. A chaque fois, c’est un challenge quand même important et impressionnant, je trouve, de pouvoir donner cette qualité en si peu de temps.

Après 12 premiers épisodes bientôt à l’image, si le succès d’audiences se confirme, ce pourra être l’occasion de retrouver toute l’équipe pour une suite…

C’est ce que l’on souhaite, de tout notre cœur ! On est près, on est dans les starting-blocks, on verra…Je souhaite vraiment que les gens viennent mais c’est leur choix le plus absolu.

 

 

En parallèle, quels sont vos autres projets et actualités en ce moment ?

J’ai fini de tourner avec Claire Keim un téléfilm où notre mère a disparu et où nous sommes deux sœurs qui ne peuvent pas se saquer… je suis abonnée aux sœurs en ce moment, c’est assez étonnant. Il ne devrait sûrement pas tarder à passer sur France 3 aussi, téléfilm que l’on a tourné dans notre cher pays basque, on était toutes les deux aux anges absolus. Pour vous dire à quel point je suis vraiment abonnée aux sœurs, j’ai tourné avec Marc Lavoine et Barbara Schulz, je fais là une sœur au couvent…C’est mon thème astrologique de l’année à prioriJ. J’ai faut aussi un épisode de « La faute à Rousseau », qui était chouette également. Donc il y a pas mal de choses qui vont arriver dans les semaines à venir si tout va bien.

 

 

Pour terminer, en bouclant la boucle, que peut-on souhaiter à toute l’équipe de « Face à face », à quelques jours de la première diffusion ?

Qu’il y ait du monde pour venir voir, que les gens qui regardent prennent du plaisir comme nous en avons pris à le fabriquer pour eux. Parce que l’on pense à eux quand on tourne, on pense aux gens qui vont regarder chez eux, quelques fois tous seuls, c’est aussi pour tenir compagnie aux gens que l’on fait ça, pour chuchoter et raconter des histoires à leurs oreilles…je trouve que c’est la force de la télévision !

Merci, Claire, pour toutes vos réponses !

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Koh Lanta : Matteo nous raconte son aventure aux Philippines !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : © A.ISSOCK / ALP / TF1

 

Bonjour Matteo,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous avez participé à la saison « Koh Lanta, le totem maudit » diffusée actuellement sur TF1 chaque mardi soir. Justement, le fait de visionner les images ravive-t-il en vous certaines émotions et certains souvenirs ?

Complètement ! Forcément, ça rappelle plein de souvenirs, on revoit les lieux, on revoit des choses que l’on avait oubliées. Oui, ça ravive pas mal d’émotions, notamment au moment de l’élimination. Voir que l’aventure se termine…la déception revient, j’ai ressenti une deuxième fois la fin de mon aventure parce que ça l’était aussi aux yeux de tous. Donc, oui, c’est sûr que l’on revit pas mal de choses, même s’il y a plein de choses que l’on ne peut pas voir, trois jours d’aventure étant résumés en deux heures d’émission.

Pour en revenir à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient donné l’envie de candidater ?

Déjà, « Koh Lanta » est un rêve pour moi ! C’est une motivation d’être passionné par ce jeu, par ce mécanisme, par tout ce que ça représente. J’attendais beaucoup de « Koh Lanta », j’attendais effectivement que ça m’apporte énormément, notamment aussi par rapport à l’endroit où j’en étais de ma formation et de ma carrière de danseur. J’en attendais beaucoup par rapport à une prise de confiance en moi et à un lâcher-prise. Parce que, quand on est dans « Koh Lanta », on est obligé de lâcher prise, par rapport à la difficulté. Il ne faut pas lutter, on ne peut pas. Donc, quelque part, on est obligé de lâcher prise aussi psychologiquement par rapport à la pression que l’on peut avoir en permanence, par rapport aux caméras,…On est obligé de lâcher et c’était hyper important pour moi. Je fais une discipline qui est énormément sur le contrôle et j’adore ça, mon caractère est comme cela aussi. C’est vrai que c’était un véritable challenge par rapport à cela.

Après, c’était aussi pour visibiliser un peu et représenter la danse classique à la télévision, pour essayer de la démocratiser. J’avais une réelle pression pour bien faire par rapport à cela, notamment au niveau sportif, sur les épreuves.

D’ailleurs, comment vous étiez-vous préparé pour cette aventure ?

Je suis sportif de haut niveau donc je fais vachement de sport toute la journée. Mais, effectivement, comme la danse travaille beaucoup les jambes, j’ai fait, en plus, beaucoup de muscu du haut du corps, beaucoup de cardio. Je me suis aussi beaucoup renseigné par rapport à la survie, c’est difficile de le faire parce que l’on ne sait pas où on va mais tresser des paniers, faire du feu, j’ai regardé pas mal de vidéos là-dessus pour ne pas être complètement paumé et avoir l’impression de maitriser un peu. Dans les conditions exactes, je savais très bien que ce ne serait jamais pareil et que l’on allait tous s’appuyer les uns sur les autres mais de savoir, d’avoir vu déjà, on se sent un peu plus crédible et légitime.

Sur place, l’aventure a démarré sur les chapeaux de roue, Denis annonçant dès la première minute l’existence de ce nouveau totem. Quelle avait été alors votre réaction ?

A ce moment-là, c’est énormément d’émotion. C’est déjà la première fois que l’on voit Denis donc on se rend compte vraiment du début de « Koh Lanta », on se rend compte aussi que l’on va devoir sauter dans l’eau, nager jusqu’à la plage. On ne le voit peut-être pas bien avec les images mais c’était très loin, ça représentait beaucoup. Et puis une excitation énorme de participer à la première épreuve de son « Koh Lanta ». Ce sont tellement de choses différentes…Et puis de voir tous les autres autour de soi, de se demander ce que l’on va valoir par rapport à eux. Je veux tellement bien faire tout le temps que j’avais un stress énorme, forcément, de bien faire. J’avais peur un petit peu des autres.

Le totem maudit était une pression supplémentaire. Je me suis dit que l’on était quand même nombreux, que ce serait difficile d’être dernier, du moins que ce serait hors de question de l’être. Finalement, ce puzzle était vraiment très difficile, j’ai bien cru que j’allais être dernier, ça ne s’est pas vu mais c’était très long, j’ai mis beaucoup de temps à le réussir. Donc il y avait un mélange de plein de choses, notamment de peur. C’est difficile de tout répertorier mais c’était un truc de fou en tout cas…

Peu de temps après est venu le moment de la composition des trois tribus. Comment l’avez-vous vécu ?

Pareil, plein d’émotions différentes ! D’abord, j’étais très surpris de ne pas être choisi, c’était très blessant parce que c’était très long, je suis resté longtemps de plus en plus seul sur cette ligne, avec tout le monde qui s’en allait au fur et à mesure. Donc c’est un peu humiliant. Pour moi qui suis sportif de haut niveau, comme je le disais tout à l’heure, j’avais un petit peur des autres parce qu’ils dégageaient vachement de confiance, ils avaient des gabarits un peu plantés, physiquement ils étaient imposants. J’avais peur de ne pas être à la hauteur et, effectivement, c’est ce que j’ai dû dégager, un manque de confiance énorme par rapport aux autres. Cette sélection d’équipe, pour moi, a été un peu la confirmation que, sur les apparences, je ne faisais pas peur aux autres, que l’on n’avait pas forcément envie de faire l’aventure avec moi. Ça représente beaucoup de choses de ne pas être sélectionné. Il y a plein d’autres raisons, il faut relativiser mais, forcément, le sentiment que l’on reçoit est celui-ci, que l’on n’a pas envie de toi ou que tu ne donnes pas envie. Du coup, c’est violant, surtout quand on a dit que l’on est sportif de haut niveau, quand on est souriant, avenant…On se dit « waouh, on préfère les autres à moi ».

Donc on arrive dans une équipe et on a l’impression que les autres se préfèrent. Forcément, je me suis senti en danger d’élimination. Parce que, quelque part, quand on fait le choix de ne pas me prendre, quand il y a le choix à faire d’éliminer quelqu’un, forcément dans sa tête, on se dit que ça va être soi. C’est très violent…Moi qui pensais, avec mon caractère et mon côté sportif, que ça ne poserait pas trop de problème de franchir les toutes premières étapes du jeu…Effectivement, me sentant en danger, au-delà de la surprise, c’était une pression énorme dès le début, à laquelle je ne m’attendais pas. Je voyais mon aventure qui pouvait se terminer très tôt, ce que je n’acceptais pas du tout, après toute la préparation que j’avais faite. Je n’aimais pas comment se passait mon aventure, je n’aimais pas les évènements. J’aurais pu accepter, je sais que, dans « Koh Lanta », les changements, les rebondissements arrivent…mais de me sentir comme ça dès le début, je me suis dit que, pour remonter la pente, ça allait être tellement dur et tellement long. Déjà que cette aventure est difficile, quand on a un bâton dans les roues dès le départ, waouh c’est très difficile psychologiquement à surmonter. Surtout quand on n’a personne de familier sur qui on peut s’appuyer, avec qui on peut parler de tout ça.

Sur le camp, on le sait, les premiers jours sont toujours particuliers, entre découverte des camarades, installation, acclimatation…Comment les avez-vous appréhendés ?

Effectivement, il y a beaucoup de choses à faire sur le camp. Pour moi, ça a été la surprise, c’est vrai qu’il ne faisait que pleuvoir, je trouve que l’ile était très hostile, c’était très humide, la jungle était très dense donc ce n’était pas très lumineux. Ce n’était pas du tout l’image paradisiaque que j’avais de « Koh Lanta ». Après, j’ai fait ce qu’il y avait à faire, il fallait que l’on construise la cabane, que l’on trouve l’eau… Peut-être que, dans les premiers jours, notamment avec ces sentiments-là, avec cette peur qui était présente, j’ai peut-être manqué de communication mais parce que l’on avait beaucoup de choses à faire. Et puis la faim arrive très vite, la fatigue surtout, le manque de sommeil, ce sont énormément de choses d’un coup. C’est super dur de faire sa place quand on n’est pas en confiance et quand on se sent menacé dès les premières minutes, malgré une bonne ambiance, malgré des gens sympas. C’est dur parce que, malgré tout, on se sent quand même en danger, on voit bien que les autres s’entendent bien entre eux.

Parmi les moments marquants, il y a notamment l’épreuve des plans inclinés, où votre prestation a été remarquée…

Oui ! Je me sentais en danger dans cette équipe donc je savais que j’étais obligé d’en faire trois fois plus sur les épreuves. Donc, quand j’arrivais en épreuve, j’avais une pression énorme, une détermination énorme aussi. De la même manière que j’entendais Pauline qui, à cause de son bracelet maudit, n’avait pas le choix que de se mettre en avant, d’essayer d’avoir des positions stratégiques. Mais, en même temps, on a peur, à tout moment on se dit que, si on ne parvient à réussir, c’est fini. Donc c’est une pression que les autres n’ont pas, quand on se sent comme ça en danger.

Mais, sur cette épreuve, pour être parfaitement honnête, quand on l’a terminée, je pouvais tenir encore très longtemps et j’étais très surpris que l’on réussisse presque aussi vite. C’était une fierté énorme, de la surprise aussi. Elle m’a fait du bien, j’en avais besoin, à ce moment-là, d’avoir mon moment de gloire quand même. Mais ça a été de courte durée car, après, quand on a dû faire un choix pour sortir quelqu’un de notre équipe, ça nous a vachement plombés. Donc la joie a été de courte durée malheureusement.

Plus généralement, quels resteront vos autres plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Effectivement, il y a cette épreuve mais aussi celle des élastiques sur laquelle j’ai été très à l’aise, à tel point que je me suis surpris moi-même. Je savais que je serai très motivé sur les épreuves mais de là à crier comme je l’ai fait, à encourager les autres, là, pour le coup, je ne me suis pas vraiment reconnu, j’étais au-delà de moi-même. Donc, oui, j’ai beaucoup aimé cette épreuve et je crois que c’est le moment où je me suis senti le mieux dans l’aventure. Je me sentais tellement en danger que d’avoir performé sur cette épreuve, parce que les autres l’ont vu et me l’ont dit aussi, m’a enlevé en tout cas, pour le premier conseil, de la pression, j’ai été moins en danger, ce qui a fait que je n’ai pas eu de vote contre moi. Finalement, tous mes meilleurs souvenirs sont les moments où je ne me suis plus senti en danger. C’est dire à quel point c’est vraiment cette sensation de se sentir menacé qui a gâché mon aventure. Les seuls moments où j’étais vraiment bien, c’est quand je n’avais plus cette pression, c’est-à-dire le premier jour et le premier conseil.

J’ai un super souvenir du premier conseil, je l’ai adoré, on était vraiment projeté dans « Koh Lanta », quand on voit le décor qui est absolument incroyable. J’ai profité à 100% de ce premier conseil parce que je savais que je n’étais pas en danger. Ce n’était que du bonheur.

A l’inverse, dans la survie, qu’est-ce qui aura été le plus compliqué ?

La faim était difficile mais, finalement, avec le recul, ce qui était difficile, c’était plutôt la fatigue, qu’engendrait la fin finalement. Je me rappelle des quatrième, cinquième et sixième jours, j’étais un zombi, complètement. Chaque geste me demandait un effort de fou, je pense que ce sont les jours les plus durs, c’est là où le corps commence à s’acclimater un petit peu au niveau régime. C’est très frustrant pour moi qui suis plein d’énergie, où mon métier est de danser donc de bouger, de ne pas pouvoir le faire. Chaque geste me demandait un effort surhumain, c’est très frustrant.

Le plus dur a aussi été, je dirais, la pluie. En fait, c’est très désagréable d’être tout le temps mouillé. Les nuits notamment, on était dans des vêtements trempés. Au bout d’un moment, les vêtements mouillés sentent le moisi. On nous demande souvent si on est sales, on ne put pas tant que ça parce que, quand on ne mange pas, notre transpiration ne sent pas. Mais ce qui puait, c’étaient les vêtements. Donc on était dans des vêtements sales et trempés tout le temps tout le temps tout le temps. Les pieds étaient dans des chaussettes et des chaussures trempées, les mains et les pieds étaient tout blancs. C’était très pénible ! Je le vois encore aujourd’hui, dès qu’il fait beau, je suis de bonne humeur, je ne me rends pas compte mais je pense que la météo a beaucoup joué sur le mental.

Au moment de rejoindre le conseil de votre élimination, dans quel état d’esprit étiez-vous ?

On a perdu l’épreuve d’immunité, ensuite on est allés au conseil le soir-même donc on a eu quelques heures dans l’après-midi pour le préparer. Ça a été le moment le plus dur pour moi, j’étais dévasté parce que j’avais compris que mon aventure allait se terminer ou que si ce n’était pas la mienne, ce serait celle de Stéphanie. Elle m’avait cerné très rapidement et c’était une des personnes à qui je pouvais véritablement parler de ce que je ressentais et qui me comprenait. C’est d’une importance énorme en fait, surtout pour moi qui ai besoin de verbaliser pas mal les choses. C’était primordial, quand on se sent en danger, d’avoir quelqu’un qui peut te faire rire, qui comprend ce que tu dis, ça a un impact énorme sur le mental.

Je voyais que ça allait être très dur mais, honnêtement, si j’avais su que, dès le lendemain, les équipes allaient être refaites, je n’aurais pas eu le même état d’esprit. Parce que je savais très bien que, en changeant les équipes, j’aurais été sauvé. Je n’aurais pas été en danger, je pense, dans une équipe de dix. J’aurais trouvé des gens avec qui je sais aujourd’hui que je me serais super bien entendu parce que je les connais maintenant. Peut-être que, avec cette information, j’aurais été moins dévasté. Mais, là, l’idée d’être éliminé ou de continuer dans une équipe où je suis en danger, où en plus il n’y a pas la seule personne à qui je peux en parler, c’était pour moi catastrophique. Je ne pouvais pas supporter cela et me rendre compte que le rêve que j’idéalisais depuis tellement longtemps se passait super mal. Il était désagréable, j’étais tout le temps en danger, j’avais peur d’être éliminé. Je ne me reconnaissais pas non plus, dans la vie j’ai toujours le sourire, je fais rire, là j’étais déprimé. Donc ça représentait énormément de choses, je me disais qu’il n’y a personne qui allait me reconnaitre, que ça ne se passe pas bien alors que j’avais saoulé toute ma famille pour partir. Ça ne me faisait pas du bien, ça ne me donnait pas confiance en moi…en fait, tous les objectifs pour lesquels j’étais venus, toute la joie, toute l’effervescence que j’avais eues autour de « Koh Lanta », je ne retrouvais rien dans ce qui se passait. C’est pour cela que, cet après-midi-là, j’ai craqué, j’ai dit que je n’en pouvais plus, que je ne prenais plus aucun plaisir. Pour le coup, j’étais très triste de réaliser que je vivais super mal mon aventure. En plus, j’avais l’impression de paraitre faible mentalement alors que, de par mon sport, j’avais déjà vécu des choses difficiles. Mais j’ai serré les dents, j’ai gardé le sourire jusqu’au bout et, après, j’ai pleuré pendant trois jours…

En conclusion, votre sac est-il déjà prêt si la production vous proposait une nouvelle participation ?

Je dis souvent que c’est plus qu’une envie pour moi, c’est un besoin. J’ai besoin de me réconcilier aussi avec le fantasme que j’avais autour de « Koh Lanta ». J’étais venu chercher la difficulté physique, la résistance mentale à des conditions difficiles. Mais mon plus grand défaut est d’être trop attaché à ce que l’on pourrait penser de moi, à l’image que je renvoie. J’ai la sensation, avec ce qui s’est passé, que l’on peut faire le raccourci que j’ai juste été faible mentalement et que je n’ai pas supporté les conditions difficiles. Or, ce n’est pas le cas du tout, je suis prêt à supporter n’importe quoi mais il me faut un minimum de valorisation et de confiance. Le facteur chance est énorme et je sais très bien que, dans une autre aventure, avec deux à trois détails différents, je pourrais me révéler. Surtout, j’en avais les capacités physiques, ça j’en ai pris conscience. J’ai aussi eu le soutien du public, qui m’a fait énormément de bien. Il m’a donné confiance en moi, cela m’a rassuré, m’a galvanisé, contrairement aux autres candidats, et j’ai envie de montrer que, dans « Koh Lanta », c’est possible de faire du beau jeu. Je n’ai même pas joué, alors que je suis un grand joueur, que j’adore la stratégie. Donc, oui, j’ai plus qu’un goût d’inachevé, j’ai la sensation de ne pas avoir vécu mon « Koh Lanta ». Avec l’amour du public, je sais maintenant qu’il y a des gens derrière moi qui ont confiance en moi et ça change la donne…Donc, oui, je veux revivre cette aventure, déjà pour la vivre et parce que je suis certain que, avec un peu plus de chance, je peux faire des trucs de fou. Oui, je re-signe direct !

Merci, Matteo, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Face à face : Constance Gay évoque la nouvelle série judiciaire de France 3 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Constance,

Merci de nous accorder quelques instants pour répondre à nos questions !

A partir du 15 mars prochain, nous pourrons vous retrouver dans la nouvelle série judiciaire de France 3 « Face à face ». A titre personnel, on imagine que, dans le contexte que l’on a tous connu ces derniers temps, proposer aux téléspectateurs un programme inédit doit être une source de joie et de fierté ?

D’abord, il faut souligner que c’est une nouvelle série France Télés et non une autre saison d’une autre série qui a déjà été tournée. C’est toujours très chouette ! On a été le premier tournage, en fait, à recommencer juste après le confinement, on était ravis de pouvoir travailler et de mettre le nez dehors. Pour tous les comédiens, comme pour tout le monde, j’en suis bien consciente, il y avait eu en effet quelques angoisses quant au travail. Le fait que cette série sorte maintenant est chouette, elle est fraiche, comparé à d’autres séries plus noires de polar. On a essayé d’apporter cette petite touche de fraicheur dont on a tellement besoin en ce moment. On espère que ça plaira aux gens !

Avec vos mots, comment pitcheriez-vous cette nouvelle série de 12 épisodes ?

C’est l’histoire de deux sœurs, dont l’une ne sait pas qu’elle a une sœur, alors que l’autre le sait depuis toujours. La petite court en fait derrière la grande, elle rêve d’exister à ses yeux. La grande a une vie plutôt très structurée, très construite, elle n’a absolument pas envie que sa petite sœur s’intègre dans cette famille si structurée. Au-delà de ça, elles vont, en plus, devoir travailler ensemble. L’une est juge d’instruction, l’autre est commandante. Donc, en fait, la frontière entre le travail et la famille est fine, on ne sait plus très bien et on verra leur relation au travers de ces deux axes.

 

 

Vous y interprétez la commandante de police Vanessa Tancelin. Qui est-elle ? Elle a parcours professionnel mais aussi personnel qui est très fort….

Je pense que Vanessa est tout l’inverse de sa sœur. Si on remonte à la source, son père avait sa propre famille et elle a été élevée par une mère très libre. Elle n’a pas du tout les mêmes fondements que sa sœur, évidemment ça a des répercussions sur la suite. Aujourd’hui, Vanessa est quand même très très rock pour une commandante.

Elle s’est construite sur de la déconstruction, là où Justine va à présent se déconstruire alors qu’elle avait des bases très solides. Ce personnage est vraiment un bonheur à jouer pour une comédienne, elle est rock, elle est libre mais, en même temps, elle est quand même très centrée, elle n’est pas juste folle dingue à faire ce qu’elle veut. Je pense qu’elle tuerait pour une bonne vanne ou pour une connerie, elle est constamment en train de tester des choses, si elle voit par exemple un stylo, il faut qu’elle fasse quelque chose avec qui l’a fait marrer. Ces moments-là sont assez légers, c’est super à jouer, en complément de scènes beaucoup plus sérieuses et profondes. Vraiment, créer ce personnage a été un délice !

Au moment de l’interpréter, avez-vous eu une méthodologie particulière de préparation ? Ou du moins certaines sources d’inspiration ?

Je ne travaille pas de la même façon selon les tournages. Sur la série, j’avais 8 minutes de texte à apprendre par jour, on a eu le scénario assez tard, il a fallu se laisser surprendre. En tout cas, pour la création d’un personnage, je lis beaucoup et des choses me viennent comme ça, que je ne vais pas chercher. Puis je relis et, au fur et à mesure, je vois. Mais ça vient à moi…Je voyais dans ce personnage quelqu’un qui s’amuse, qui joue avec un peu tout et je voulais jouer de jouer en fait. En plus, c’est assez universel, elle a tellement de masques, tellement de protections, du fait de sa jeunesse, qu’elle a une très forte personnalité. C’est un personnage également assez fin et assez attachant, elle n’est pas juste barge.

J’ai passé le casting pendant le confinement, c’était au moment où je regardais une série qui s’appelle « Killing Eve ». Où une psychopathe rencontre une flic. Les actrices sont exceptionnelles et je me suis dit qu’il fallait que je chope des choses de cette psychopathe, du moins de sa liberté. En annexe, il y a eu « Euphoria » aussi, avec le personnage incarné par Zendaya, elle a des façons de regarder ou de s’amuser des choses que j’ai essayé de capter.

 

 

En tant que comédienne, ce doit sans doute être chouette d’avoir une palette artistique aussi large à jouer, entre le cadre professionnel d’un côté et les relations plus personnelles de l’autre ?

Oui, la palette, du coup, est très très large. Avec le réalisateur, on a fait attention à contenir tout cela, il ne fallait pas que ça parte dans tous les sens. Mais bon, quand elle veut quelque chose, elle fait tout pour l’avoir. Elle n’a rien à faire des chemins qu’elle emprunte. C’est génial à jouer, j’ai pu inventer plein de choses. On a eu la chance aussi de tourner avec des réalisateurs qui nous laissaient assez libres, avec qui on a pu proposer. C’était assez génial, on avait l’impression de jouer avec des Playmobil et des Lego, de tirer sur une corde, d’en enlever une autre pour dessiner les personnages, c’était super !

En plus d’explorer la collaboration entre justice et police, cette série aborde des thèmes forts de société…

Totalement ! Ce qui se dénote un peu dans cette série comparativement aux autres, c’est que ce n’est pas juste quelqu’un qui a tué quelqu’un d’autre… le coupable est vite trouvé et la question n’est pas là, c’est surtout comment le faire incarcérer, comment le juger, comment le mettre sous les verrous. Ça pose beaucoup de questions de droit. En fait, les enquêtes ne sont absolument sur qui a fait quoi, on se concentre surtout sur les questions de droit qui sont soulevées, ce que je trouve très intéressant. On a appris des choses pendant la lecture du scénario, je pense notamment à l’épisode du viol.

Du coup, c’est aussi en cela que cette série pourra plaire au public, elle parlera au plus grand nombre au travers de la diversité du contenu…

J’espère bien ! Je pense que c’est assez frais pour que les plus jeunes regardent. On verra bien…J’adore me faire surprendre. C’est la première série française dans laquelle j’ai le rôle principal, je suis un peu curieuse des retours. Ils étaient bons à Luchon…C’est une série qui n’est pas prétentieuse, qui remplit les codes attendus par certains téléspectateurs et, en même temps, elle a ce petit truc en plus…C’est frais, c’est chouette, on ne se prend pas la tête…Si les gens ont autant de plaisir à regarder la série qu’on en a eu à la tourner, on aura rempli le contrat.

 

 

A noter également que la série a reçu, au dernier Festival de Luchon, le prix 2022 de l’excellence pyrénéenne de la série de 52 minutes. Cela a dû vous faire chaud au cœur ?

En fait, on ne s’y attendait pas du tout du tout….un polar qui se retrouve prix de la meilleure série, on a halluciné ! On était prêtes à partir, d’ailleurs, pour l’anecdote, Claire s’était absentée à ce moment-là, ce qui a généré pas mal de fous rires entre nous. C’est toute une équipe que l’on récompense avec ce genre de prix, c’est génial d’avoir cette reconnaissance-là du milieu professionnel. Ça fait plaisir et ça reconnait le travail de tout le monde…une série, c’est quand même un gros bazar, chaque poste est tellement important. On me parle toujours de mes costumes et de mes coiffures mais, pour moi, ce personnage n’existerait pas sans tout le travail fait par les maquilleurs et les costumiers. De suite, ça aide à camper un personnage. Idem pour la déco.

Cela s’explique aussi par un très chouette casting, tant sur les récurrents que pour les guests…

Oui, c’est super ! Il y avait notamment Lionel Abelanski, que j’adore, ou encore Jina Djemba …Tous nous ont appris des choses, j’ai pris énormément d’eux. J’étais un peu comme une petite fille qui apprenait des grands, c’était trop génial d’avoir tous ces super talents avec nous ! Le tout avec bienveillance.

 

 

Après 12 premiers épisodes bientôt à l’image, si le succès d’audiences se confirme, ce pourra être l’occasion de retrouver toute l’équipe pour une suite…

On espère une saison 2, c’est sûr ! Après, ça dépendra des téléspectateurs, même si je pense que ça sent bon…

En parallèle, quels sont vos autres projets et actualités en ce moment ?

Je suis actuellement en tournage, sur un film d’époque pour Canal+. Je suis en train de vivre un peu le rêve d’une vie, je fais de l’escrime, du cheval….C’est vraiment super ! Pour le reste, ce sont surtout des projets personnels en réalisation, des documentaires, des courts métrages de fiction, j’ai un peu consacré mon année dernière à cela.

Pour terminer en bouclant la boucle, que peut-on souhaiter à toute l’équipe de « Face à face », à quelques jours de la première diffusion ?

Franchement, ce que l’on peut nous souhaiter, c’est que le public s’amuse comme on s’est amusés à la faire et qu’il soit investi comme nous l’avons été.

Merci, Constance, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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