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Koh Lanta : Elodie se remémore son aventure en Polynésie !

Publié le par Julian STOCKY

Alain ISSOCK / ALP / TF1

 

Bonjour Elodie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous avez été éliminée après 9 jours d’aventure, dans la saison de « Koh Lanta » actuellement en diffusion sur TF1. A titre personnel, comment avez-vous vécu la diffusion des images, vendredi, de votre élimination ? A-t-elle ravivé certains souvenirs ?

Oui, oui, oui, forcément. Je me souviens que l’épreuve du fugitif n’était pas parmi les plus simples et que les dernières journées avaient été compliquées. Au niveau du climat notamment, ça faisait un moment qu’il pleuvait continuellement, je me souviens qu’on était quand même avec les vêtements mouillés et sans le feu. Je me souviens aussi qu’il y avait pas mal de tensions parce que l’on avait perdu. C’est vrai que, quand on gagne, c’est beaucoup plus festif et plus facile. On était une équipe jaune avec beaucoup d’entente, dans laquelle on rigolait bien. Mais c’est vrai que là, ça devenait un peu plus tendu, il y avait aussi Aurélien qui était parti une nuit. On va dire que, oui, on commençait à sentir vraiment la stratégie et un peu plus de tensions. C’est vrai que je l’ai bien revu et ressenti dans cet épisode 3.

Au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit étiez-vous ? Vous sentiez-vous menacée ?

En fait, je me suis vraiment rendue compte en regardant les épisodes, notamment le 2, que Laetitia n’était pas appréciée. Je ne l’avais jamais perçu en fait, jusqu’à la diffusion. Je savais que Laetitia agaçait beaucoup Mathieu mais c’est tout, je n’avais vraiment pas conscience qu’il y avait une carte à jouer avec elle, pas du tout. Dès le matin du conseil, Shanice vient me voir pour me dire de ne pas voter Laetitia. A aucun moment, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire contre elle. Pour moi, c’était une capitaine, je fonctionnais vraiment équipe à 100% et pas assez individuel, c’est pour ça que je pars.

Dans ma tête, c’est la capitaine, je ne vois pas tellement d’issus, je sais qu’il y a que trois noms qui sortent, le mien, celui de Laetitia et celui de Lucie. Pour moi, il était inconcevable de voter contre cette dernière parce que c’est quelqu’un avec qui il y a tout de suite eu un feeling. On était sur la même longueur d’ondes, on avait les mêmes valeurs. Pour moi, elle méritait complètement sa place dans le jeu, elle qui était en forme. Laetitia était notre capitaine. On ne le voit pas tellement mais j’ai passé plusieurs journées à chercher un collier ou une arme. Je n’ai pas été que sur la plage à rien faire. On dirait un peu que je suis résignée mais non, non, non, je voulais vraiment me sauver par moi-même car je ne voyais pas qui pénaliser dans mon équipe. J’aurais dû aller parler à Aurélien et à Flavio, ça aurait peut-être changé quelque chose. Même si Aurélien aurait peut-être préféré me garder, il ne l’aurait sans doute pas fait à cause du talisman.

Au conseil, je sens que c’est moi. Mon nom était déjà tombé au premier conseil donc je suis un peu déçue de ne pas avoir trouvé d’arme secrète pour faire un petit coup de poker. Mais, dans ma tête, je sais que c’est fait, je sens que c’est moi, même si j’ai quand même un petit espoir car ça reste un conseil de « Koh Lanta ».

Selon vous, avec le recul, quelles sont les principales raisons de votre élimination, à 6 votes contre vous ? Autrement dit, qu’est-ce qui vous a manqué pour aller plus loin dans l’aventure ?

Ce n’est pas quelque chose qui m’a manqué, c’est cette chute en fait. Cette chute dès le début du jeu crée chez moi quelque chose que je n’ai peut-être jamais ressenti dans ma vie, ça crée chez moi une faille. Même si je reviens car ce n’est pas une blessure grave et que j’ai eu beaucoup de chance de ne pas m’être cassé quelque chose, j’ai un gros hématome sur lequel je retape tous les jours. J’arrive, avec mon mental, à faire abstraction de la douleur, je me donne à 200% sur les épreuves, on le voit bien mais, au quotidien sur le camp, cette blessure m’a donné un choc, elle m’a mise en garde. Mes coéquipiers savaient que j’avais cette petite faille, cette petite fragilité. D’ailleurs, Shanice me demande, au moment de me dire de ne pas voter Laetitia, si je suis à 100%. L’équipe avait un doute…Cette chute est le grand drame de mon aventure.

Le début de l’aventure des jaunes est en dents de scie, alternant séries de victoires et séries de défaites. Comment l’expliquez-vous ?

Pour moi, l’épreuve du fugitif est à prendre à part. Parce que c’est une épreuve où vraiment Gabin sort du lot. Il fait la différence. On en parle encore aujourd’hui, c’est franchement une épreuve qui reste marquante pour nous. En fait, il avait tellement plut que le marécage montait en eau, on était enfoncés, comme ensevelis dans un sable mouvant. C’est vrai que Gabin est beaucoup plus grand donc l’eau montait moins haut chez lui. C’est un athlète, il était fort à l’aise.

Je pense que l’on aurait pu enchainer les victoires, je crois beaucoup en l’équipe jaune et j’ai hâte de continuer à les suivre car je suis persuadé qu’il y a un gros potentiel pour gagner.

Après, il y a la faim aussi. Je le vois bien maintenant en regardant les épisodes, ils mangent quand même plutôt bien. On le voyait à chaque épreuve, ils étaient tout pimpants, on voyait qu’ils avaient bien mangé et, franchement, ils nous dépitaient, nous qui étions de plus en plus crevés, qui ne mangions rien, qui étions gelés, sans le feu sur le camp. Effectivement, le confort d’un feu qui réchauffe et la nourriture créent de la motivation. Même si, honnêtement, on était très motivés sur l’épreuve du fugitif et sur celle d’immunité.

Sur le camp, quelle était votre place ? Quelles tâches effectuiez-vous le plus ?

J’aime bien prendre soin de mon chez moi dans la vie quotidienne. Du coup, je prenais un peu soin aussi du camp. J’avais participé à plier les cordages pour tendre le linge. J’avais aidé à peaufiner les cabanes, à bien faire les nœuds. On ne le voit pas tellement, j’allais souvent chercher l’eau. En fait, j’aimais bien participer un peu à tout. J’avais soif d’apprendre, je ne suis pas une aventurière au quotidien, j’étais un peu multitâche.

Au quotidien, qu’est-ce qui était le plus compliqué pour vous à gérer ou à supporter ?

Honnêtement, « Koh Lanta » est une aventure très dure. On s’attend toujours à ce qu’il fasse beau et qu’il ne pleuve pas, qu’il y ait le feu et à manger. Ce qui a été le plus dur, ce sont ces conditions climatiques qui s’enchainaient, alors que nos vêtements n’avaient pas le temps de sécher. Je crois que l’on a eu cinq à six jours consécutifs de pluie. Il pleuvait en journée ou la nuit et il n’y avait pas assez de soleil pour que nos vêtements sèchent. Comme on n’a que deux hauts et deux bas, on faisait les épreuves avec nos vêtements de nuit. Ce qui est très dur, c’est de dormir sur un sol mouillé, marécageux, avec bien dix centimètres de pluie, où l’eau remonte, avec la pluie qui tombe sur nous car la cabane n’est pas étanche, et des vêtements mouillés. C’est très dur.

 

Alain ISSOCK / ALP / TF1

 

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

J’ai vraiment deux souvenirs marquants. Le premier est quand on arrive sur nos pirogues. On est sur le lagon, on s’est levés hyper tôt la nuit, il faisait encore noir, on est partis sur un bateau bâché et, tout d’un coup, on nous ouvre le bateau, on rejoint nos pirogues pour une arrivée magnifique où on se découvre. Après, on voit Denis et c’est incroyable. Je me dis alors que ce n’est pas un rêve, que je suis dans le jeu. C’est vraiment un souvenir magique.

Le deuxième souvenir marquant est celui des victoires en équipe, notamment celle des radeaux. Il faut savoir que l’on a quand même mis une demi-journée à les monter. A un moment donné, je crois même qu’on en défait un pour ensuite le refaire. Il y a vraiment une satisfaction énorme à gagner cette épreuve, après tout ce temps passé à les créer.

Si l’on revient à la genèse de votre aventure, qu’est-ce qui vous a incité à vous inscrire ?

C’est une émission que j’adore depuis longtemps. Je suis une grande fan de ce programme. Avec ma famille, on est à fond, avec mon mari, mes filles, mes sœurs, mes parents. Je suis quelqu’un qui aime beaucoup les challenges et les défis. Ca fait cinq ans que j’ai mon entreprise, je suis mariée, avec deux enfants, j’ai fait des compétitions sportives et, là, ça se calme un peu. A 35 ans, je suis une maman, posée. Dans ma tête, j’avais envie et besoin de me remettre un défi, un challenge pour voir que j’étais toujours bien présente et que je pouvais me surpasser.

A chaque saison, j’étais admirative vraiment de tous les aventuriers, je me disais qu’ils avaient beaucoup de courage d’aller se mettre dans un inconfort complet, physique, mental, humain, où on perd tous ses repères. C’est ce qui m’a donné l’envie de le faire, pour aller au-delà de l’admiration que j’avais pour eux tous.

Vous étiez-vous préparée d’une façon spécifique ?

J’ai beaucoup préparé la boussole et l’orientation. Je me souviens de candidats qui ne savaient pas se servir de la boussole, j’étais choquée dans mon canapé. Je me disais que ce n‘était pas possible, je me demandais comment on pouvait aller à « Koh Lanta » sans avoir appris à se servir d’une boussole. J’habite à la campagne, j’avais vraiment pris le temps d’aller en forêt pour travailler la boussole.

Ensuite, comme je suis sportive depuis toujours, j’ai poussé un peu plus mon entrainement, en le rendant plus spécifique, sur du poids de corde, des tractions, des parcours. La grosse partie de la préparation était psychologique et mentale, je me suis vraiment fait une grosse préparation. Notamment pour la faim, où je n’ai pas changé mon alimentation mais je me suis fixé l’objectif de partir à l’aventure en me disant que la faim n’existait pas. Je l’ai bien géré.

J’ai aussi beaucoup préparé mentalement mes enfants à l’éloignement, au fait que j’allais partir. Même si j’ai aussi fait des petites choses concrètes pour qu’ils voient, dans la maison, que je pense à eux. Donc, oui, la préparation était complète. J’ai juste un gros regret pour le feu. Dans l’épreuve 1, on n’arrive pas le faire. Perso, je m’étais dit qu’il y aurait bien quelqu’un qui y arriverait ….Je me souviens de mon papa qui, lorsque je lui ai annoncé que je faisais « Koh Lanta » m’avait demandé si je savais faire le feu. Je lui avais répondu que ce n’est pas mon profil et que quelqu’un saurait le faire…je peux vous dire qu’il faut toujours écouter ses parents, à tout âge. Dès le premier jour sur place, j’ai repensé à lui en me disant qu’il avait raison.

Au moment de partir, voyez-vous déjà certains favoris se détacher et sortir du lot ? Ou est-ce encore un peu tôt dans le jeu pour le savoir ?

Assez vite, même si je ne l’ai pas rencontrée beaucoup, j’ai senti un fort potentiel chez Maxine. Celle en qui je crois vraiment, c’est ma copine Lucie. Après, il y a beaucoup de beaux profils. Franchement, c’est une édition de malades, de Warriors. Je suis sportive mais j’ai vu que tout le monde était très sportif également. C’est une édition où il n’y a vraiment que des sportifs. Ce n’est pas forcément là-dessus que ça va se jouer, ça va être plus sur le mental je pense.

Merci, Elodie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Demain Nous Appartient : Charles Lelaure évoque ses premières semaines de tournage pour la série à succès de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Charles,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

On peut vous retrouver depuis peu dans la série à succès de TF1 « Demain Nous Appartient ». On imagine votre joie et votre plaisir d’avoir rejoint cette belle famille artistique ?

C’est rien de le dire. Vue la période, je me considère comme extrêmement chanceux. Ce n’est évidemment pas le cas de tous mes camarades. Ce rôle est vraiment arrivé à point nommé, je me réjouis de l’avoir décroché et, surtout, d’y retrouver tout un petit groupe de potes, de vieux potes même pour certains. J’étais en cours avec certains d’entre eux il y a plus de quinze ans et il y en a sept ou huit que je connais vraiment très très bien. Donc j’ai vraiment l’impression d’arriver dans une famille. Franchement, depuis que j’y suis, depuis début décembre pour le tournage, je n’ai croisé que des gens sympas. 

Vous y interprétez le rôle du procureur Xavier Meffre, qui revient à Sète après avoir vécu à l’autre bout du monde. Comment le présenteriez-vous ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Il y a deux facettes chez Xavier Meffre. D’abord à travers la comédie romantique avec le personnage de Chloé dont il était fou amoureux au lycée. Puis professionnelle. Celle d’un jeune (41 ans) procureur qui revient s’installer à Sète où il a passé sa jeunesse. C’est un légaliste passionné par son travail et très à cheval sur les règles. C’est quelqu’un de très sympathique, de très pro et qui va générer de la bonne humeur, particulièrement dans sa vie intime. Il ne va pas hésiter à sortir la petite blague au bon moment. Il va aussi pousser les gens dans leurs retranchements grâce à l’humour et il va également les tester comme cela. Il faut savoir que, dans la vie, le plus jeune procureur de l’histoire avait 43 ans. J’en ai 40... La jeunesse de mon personnage peut aussi jouer en sa défaveur, c’est en cela que l’humour va lui permettre de s’ancrer dans sa fonction, en face des policiers à qui il a à faire. Il doit donner les autorisations pour les enquêtes, prendre les décisions, trancher pour ensuite plaider au tribunal, c’est une responsabilité importante. Son humour est un trait de caractère que j’aime beaucoup chez ce personnage. 

Au moment de son interprétation, avez-vous ou avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ?

Pas forcément parce que je ne voulais pas tomber dans le cliché du procureur qui parle bien, à utiliser toujours les bons termes. D’ailleurs, j’ai quelques scènes qui sont un peu pièges. Il peut facilement employer des mots qui sortent du langage courant, c’était important pour moi que ce personnage me ressemble aussi dans sa façon de parler, je ne voulais pas non plus qu’il soit trop loin de ce qu’il est à la vie. Je voulais qu’il ait cette simplicité d’échange, ça le rend plus humain. Il est jeune et peut avoir des hésitations ou des fragilités, comme n’importe quel juriste de son âge. On a d’ailleurs déjà pu observer cela dans des procès importants, pour d’autres fonctions, de juges d’instruction notamment. Je pense à l’affaire d’Outreau, avec le juge Burgaud qui était un jeune juge... En tout cas, mon personnage ne s’enflamme pas et se doit d’avoir une certaine humilité. Le fait de le rapprocher de moi peut, je pense, apporter cela, pour qu’il ne se considère pas comme un procureur d’expérience. Il est là où il est parce que c’est un vrai bosseur et je pense qu’il est conscient de son âge par rapport à la fonction. Il est conscient qu’il n’est pas à l’abri d’erreurs. J’espère que l’on s’attache à ce personnage. 

 

 

Avant de découvrir le plateau, vous êtes-vous plongé dans les épisodes en diffusion pour mieux encore connaitre le contexte du moment ? Ou, à l’inverse, avez-vous préféré garder une certaine fraicheur ?

J’avoue que je ne me suis pas amusé à regarder toutes les saisons tournées depuis le début mais, par contre, j’ai regardé deux à trois épisodes pour savoir quel était le format, à quoi ça ressemblait et pour prendre un peu la température. Afin de ne pas arriver en terrain inconnu. En revanche, j’ai voulu garder une fraîcheur à ce niveau-là pour voir ce que je pouvais apporter pour servir la série au mieux. Je reconnais que, le premier mois avant ma première diffusion, ce n’était pas évident de ne pas savoir ce que ça donnait. Je n’avais pas vraiment de recul sur ce que je faisais. Il y avait un côté intéressant mais un autre qui pouvait apporter une fragilité. Cette fragilité peut servir, je pense, aussi l’arrivée de mon personnage. 

Après, on m’a rapidement fait comprendre que c’était quelqu’un qui avait beaucoup d’humour et qu’il fallait que j’aille dans ce sens-là. Il fallait se permettre d’aller plus dans la fantaisie que ce que je pouvais y apporter au départ. Cela m’a pas mal aidé. J’avais besoin d’avoir des retours pour coller un peu plus à ce que l’on attendait de ce personnage. 

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est plutôt soutenu, au travers du nombre de minutes utiles à défendre au quotidien. Avez-vous une méthodologie particulière en ce sens ?

C’est l’exercice le plus difficile que j’ai pu connaître depuis que je fais ce métier, depuis plus de 20 ans. Il faut savoir que, sur un long-métrage, on fait généralement entre 3 à 5 minutes utiles par jour. Sur une série comme « Femmes de loi » à l’époque, on faisait 7 à 8 minutes, ce qui était déjà beaucoup. Sur des unitaires, on est à peu près sur ce rythme-là, des fois moins, des fois plus. Je viens de tourner « Germinal », on était entre 4 à 6 minutes par jour. Là, sur « Demain Nous Appartient », arriver dès fois à 12 voire 18 minutes utiles dans la journée pourrait faire penser à de l'abattage mais je crois que c’est surtout un rythme à intégrer et à accepter. C’est vraiment ce que j’ai eu de plus difficile à faire depuis que je fais ce métier. Je le dis souvent, je défie n’importe quel comédien d’être bon sur ce genre de format. Cela exige beaucoup de travail et la plupart des gens que je croise sur ce programme sont d’énormes bosseurs. Une journée comme j’en ai de temps en temps à 8 séquences, avec 4 pages de texte à chaque fois, représente une trentaine de pages à maîtriser. C’est un gros rythme quand on tient cela sur une semaine. On rentre le soir à 19 ou 20 heures et on bosse jusqu’à 1 heure du matin. A 6 heures, on est de nouveau debout pour repartir sur le plateau. Quand on arrive à être régulier sur ce rythme et à faire un travail sérieux, je pense qu’on en tire beaucoup de choses positives. Je crois que le jour où on se retrouve ensuite sur un format de 3 à 4 minutes, on est très à l’aise. La grosse erreur serait de prendre cela à la légère et de ne pas anticiper l’intégration du texte. Au début, je me disais surtout que j’allais devoir travailler mon endurance, en voyant une machine de guerre comme Ingrid Chauvin, qui aurait beaucoup de choses à apprendre à d’autres comédiens. C’est quelqu’un qui fait ce métier sur ce rythme-là depuis 20 ans, qui est toujours souriante, avec le texte su, toujours d’humeur d’égale, d’une gentillesse rare, c’est une personne profondément adorable et qui est d’une régularité déconcertante. Sur un long métrage avec des réalisateurs qui ont le temps de diriger, de mettre en place les choses, elle serait formidable. Quand on voit ce qu’elle arrive à sortir avec le rythme qu’il y a sur DNA, ça impose le respect. Nous nous connaissions déjà parce qu’on avait travaillé ensemble il y a 15 ans mais, là, je la redécouvre avec bonheur. C’est quelqu’un avec qui j’ai toujours plaisir à arriver le matin sur le plateau. 

 

 

Sans dévoiler de grand secret, on imagine, à la vue des épisodes actuellement en diffusion, que les téléspectateurs vont pouvoir suivre les aventures de Xavier à la fois sur le plan professionnel mais aussi sur un plan plus personnel ?

Oui, oui, il y a de très jolies scènes qui sont en train d’être dévoilées, où le personnage de Xavier se rapproche de celui de Chloé. C’est une relation qui a été mise en difficulté à cause du choix de Chloé de cacher Martin Constant chez elle. Mon personnage avait découvrir cette décision, cela avait créé beaucoup de tensions entre eux et malmené un peu leur histoire. 

En parallèle, dans le contexte du moment, quels sont vos autres projets artistiques ?

Je viens de terminer le tournage de « Germinal », c’était un clin d’œil dans ce 6x52 minutes, qui reprend le roman de Zola pour France 2. David Hourrègue, qui réalise cette mini-série, avait vu une photo de moi avec une moustache et m’a appelé pour me proposer un petit rôle de lieutenant de gendarmerie qui intervient lors des manifestations sur le carreau de la mine. J’ai sauté évidemment sur l’occasion, en plus c’était un rôle à cheval les trois quarts du temps, j’ai adoré cette idée. C’est surtout un film d’époque, ce qui est de plus en plus rare, avec une lumière absolument dingue. Le chef opérateur, Xavier Dolléans, a fait un travail magnifique accompagné de Guillaume Quilichini, le steadycamer qui a su aller chercher les images voulues par le chef d’orchestre, David Hourrègue. C’est un tout petit rôle mais je suis évidemment très fier d'avoir participé à cette aventure-là. Quel bonheur de tourner dans ces conditions, sur des histoires comme cela. Louis Peres, qui tient le premier rôle, est impressionnant de maturité à 24 ans. Cela laisse augurer de belles choses pour lui. Je n’oublie pas non plus Thierry Godard, Sami Bouajila ou Guillaume de Tonquedec qui font partie de ce petit bijou produit par Banijay. Citons aussi Alix Poisson qui est impressionnante. J’ai retrouvé également des amis, notamment Vincent Deniard avec qui je suis dans « Le porteur d’histoire » et Anna Mihalcea avec qui j’ai joué « Roméo et Juliette » pendant près de 8 ans. J’avais quatre jours de tournage et j’étais très heureux d’y participer. 

En parallèle, comme mes potes, je suis toujours “non essentiel”, en attente que les théâtres rouvrent et dans l’incompréhension la plus totale lorsque je vois tous les lieux où les gens se tassent en masses et sans limites... 

Merci, Charles, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Demain Nous Appartient : Elisa Ezzedine évoque son arrivée dans la série à succès de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Elisa,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Depuis quelques jours, on peut vous retrouver dans la série à succès de TF1 « Demain Nous Appartient ». A titre personnel, on imagine votre joie, votre plaisir d’avoir rejoint cette grande famille artistique ?

Ah mais je suis tellement contente ! Me retrouver ici après « La promesse » est vraiment super. Ce qui me plait aussi, c’est que mon rôle est vraiment différent de celui que j’avais dans ce programme, cela permet également de montrer que je peux jouer différents rôles.

Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage, Camille Meffre ?

Disons que ses priorités dans la vie sont vraiment Instagram et la mode. C’est une fille pleine de vie, très énergique, enthousiaste. Elle se chamaille de temps en temps avec sa sœur mais, au fond, elle l’adore et est très complice avec elle. Toutes les deux aiment taquiner leur père. Aussi, il faut savoir que l’une des particularités de Camille, que j’aime beaucoup, est qu’elle est très à la mode. Comme elle est une influenceuse connue pour être passionnée de mode, elle a une garde robes bien remplie. On peut dire que niveau costumes, maquillage et coiffure, je suis très gâtée dans cette série.

 

 

Au moment de son interprétation, avez-vous ou avez-vous eu des sources d’inspiration particulières ?

Dès que j’ai lu la fiche du personnage de Camille, dès que j’ai su qui elle était, j’ai tout de suite pensé à Blair Waldorf que l’on peut voir dans la série « Gossip girl » mais aussi à « Emily in Paris ». Donc je m’inspire un peu des deux.

Diriez-vous que, sur certains aspects de sa personnalité ou sur certains traits de caractère, il y aurait des points communs entre Camille et vous ?

Je dirais que oui. En fait, quand je veux quelque chose, je fais tout pour l’avoir et je pense que c’est également le cas de Camille. C’est-à-dire que, quand elle a une idée de vidéo pour son compte Instagram, elle ne pense à rien d’autre qu’à ça, elle fonce pour le faire et se donne à fond. Je pense que c’est ce trait de caractère que j’ai d’elle.

En amont de votre premier jour sur le plateau, avez-vous visionné les épisodes en cours pour vous imprégner de l’ambiance du moment ?

Oui ! J’ai regardé la série aussi pour voir mon père, Xavier Meffre, joué par Charles Lelaure. Egalement pour savoir comment jouent les autres acteurs, afin que je rentre dans le bain et que je ne vienne pas sans idée.

 

 

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est particulièrement soutenu. Aussi, quelle est votre méthodologie de travail en amont ?

Je n’apprends jamais mes textes une ou deux semaines à l’avance, généralement je le fais trois voire quatre jours avant de tourner. Pour être la plus naturelle possible. J’ai vraiment peur d’être trop mécanique si je le fais trop à l’avance et de ne pas assez bien jouer si je les apprends au dernier moment. Alors j’essaie de trouver un juste milieu.

Quelques jours après votre arrivée à l’antenne, quels premiers retours avez-vous pu avoir des téléspectateurs ?

De bons commentaires de gens qui me suivaient déjà depuis « La promesse » ou même de « Léo Mattei », qui ont continué à me regarder dans cette série parce qu’ils apprécient mon jeu. Cela m’a fait très plaisir qu’ils aiment aussi ce rôle-là dans DNA et qu’ils continuent à me suivre. Et d’autres qui ne me connaissaient pas et qui viennent de me découvrir dans « Demain Nous Appartient », qui aiment beaucoup mon personnage ainsi que ma façon de jouer.

Même si c’est un exercice peu évident, avez-vous regardé les épisodes dans lesquels vous apparaissez ?

Oui ! Je trouve intéressant de voir comment jouent les autres acteurs et de voir si, avec ma sœur et mon père, on forme un bon trio à la télé. Mais j’ai tendance à beaucoup me juger, à chercher les défauts et à ne voir que le côté négatif de mon jeu, donc j’avoue que je regarde la série mais quand arrivent mes passages, j’évite de trop me regarder.

 

 

Sans rien dévoiler, on peut penser que l’on va retrouver Camille de plus en plus régulièrement à l’image ?

C’est ça ! Comme j’ai le rôle de la fille du procureur, il y a des histoires qui vont arriver. En plus, je vais me rapprocher du personnage d’Ingrid Chauvin. C’est un vrai plaisir de jouer avec elle. Je retrouve aussi Alice Varela, avec qui j’avais déjà eu l’occasion de jouer dans « La promesse ».

Pour terminer, quels sont vos autres projets artistiques du moment ?

Actuellement, je me concentre principalement sur DNA. Même si je passe des castings à côté. Ce que j’aimerais beaucoup, c’est avoir un rôle dans un film de cinéma, c’est vraiment mon objectif premier. En tout cas, pour en revenir à TF1, j’espère que Camille aura une longue et belle vie sur DNA, qu’elle rencontrera plein de beaux personnages et que l’aventure continuera !

Merci, Elisa, pour toutes vos réponses !

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Eurosport : Bertrand Milliard évoque la diffusion de l'ATP Masters 1000 de Miami !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Bertrand,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

Du 24 mars au 4 avril, Eurosport diffuse en exclusivité et en live l’ATP Masters 1000 de Miami. En tant que passionné de la petite balle jaune, on imagine votre plaisir et votre joie de retrouver l’un des événements les plus prestigieux du calendrier, premier tournoi de la saison dans cette catégorie?

Oui, c’est toujours un grand plaisir de commenter les grands tournois, même après autant d’années. D’autant que, là, on va avoir beaucoup de suspense. L’approche est un petit peu différente de d’habitude. Traditionnellement, on se demande lequel des gros monstres du tennis va gagner, entre Djokovic, Nadal et Federer. Cette année est un particulière : la crise sanitaire, la bulle autour du tournoi, la lassitude pour certains, des petites blessures pour d’autres, des besoins de passer du temps en famille génèrent énormément de forfaits. Le tableau est très différent, il est emmené par Medvedev et Tsitsipas. Il reste évidemment très attractif, avec beaucoup de joueurs très intéressants à voir. D’autres joueurs vont probablement tirer leur épingle du jeu. Ce côté très ouvert rend particulièrement intéressant le tournoi cette année.

La compétition sera à vivre en direct sur Eurosport 1, Eurosport.fr et sur l’application Eurosport. Cela traduit une nouvelle fois la force et la diversité du groupe pour permettre aux téléspectateurs de suivre au plus près les rencontres ?

C’est une volonté du groupe Discovery, qui détient Eurosport, d’élargir effectivement les offres et de pouvoir proposer tous les matchs au public d’abonnés. Les matchs ne seront pas tous commentés, ce sont des choses que nous allons organiser petit à petit. En tout cas, on essaie d’offrir une couverture complète du tournoi, avec la possibilité de se balader de court en court et de voir tous les matchs, pour ne rien rater de ce qui se passe.

A titre plus personnel, comment avez-vous l’habitude de gérer le décalage horaire avec les Etats-Unis ?

Il y aura six heures de décalage avec la Floride, ce qui n’est pas le pire. Avec Indian Wells, il y a 9 heures et 10 pour l’Open d’Australie, si l’on n’est pas sur place. Quand j’ai signé pour être journaliste, il y a un petit moment maintenant, je m’étais dit qu’il n’y aurait pas d’horaires ni de jours fixes. Je savais que les week-ends ne seraient pas forcément le samedi/dimanche et que les horaires ne seraient pas forcément 9h/19h. Et tant mieux parce que c’est quelque chose que j’aime. C’est exactement pareil là. Mon planning change toutes les semaines, j’ai tout le temps des horaires différents. La semaine dernière, j’ai commenté le tournoi de Dubaï le vendredi à 14h, le samedi à 16h et, le dimanche, j’ai commenté en différé la finale d’Acapulco, à 7h 50 du matin. Pour Miami, il m’arrive de commencer à 20h voir 21h, pour finir vers 1h ou 2h du matin. Si je commence vers 20h, j’essaie de manger avant, sinon ça fait trop tard. Je rentre chez moi au milieu de la nuit et je ne peux pas me coucher directement, il faut que ça retombe un peu. Cela décale d’autant mon réveil et ma journée.

Je dirais que je n’ai pas trop de problème de sommeil pour dormir au moment où j’en ai besoin. Ce n’est pas quelque chose qui me gêne. Je le prends plutôt comme une force et un côté sympa du boulot de ne pas être tout le temps dans la routine ni dans les mêmes horaires et, au contraire, de changer de semaine en semaine.

Plus généralement, quelle est votre méthodologie de préparation en amont d’un tournoi ?

J’ai effectivement des habitudes. Cela fait très longtemps que je commente le tennis, je connais très bien ce sport, je connais très bien les joueurs. Je fais en général des mises à jour sur les résultats récents, sur les coachs qui, souvent, peuvent changer, sur les équipes autour des joueurs. Parfois aussi il faut bien vérifier la surface du tournoi pour savoir si elle est rapide ou non et ce qu’en disent les joueurs. Il y a du travail au quotidien, sur Twitter, où je suis tout le monde du tennis, ce qui me donne pas mal d’informations.

Ensuite, j’ai des applications dans mon téléphone qui sont spécialisées tennis. Certaines sont liées au classement, à son évolution même en direct, d’autres aux résultats, de tous niveaux d’ailleurs. Mon rituel chaque lundi est de rependre les tournois de la semaine précédente, ATP et Challenger, d’ouvrir les tableaux et de lire intégralement les résultats du premier au dernier tour, pour me les mettre en tête. Puis je fais un focus sur le classement, jusqu’à la 300 ou 400è place. Je le lis pour que ça s’imprime. Cela permet d’avoir toujours les informations en tête. Et puis c’est quelque chose que je faisais déjà gamin, de regarder les résultats, cela ne change pas grand-chose en fait.

C’est plus ce travail là qui me permet de suivre tout le temps ce qui se passe pour, normalement, ne pas avoir trop de soucis ensuite lors des tournois.

Pendant une rencontre, quelles sont vos préférences personnelles, notamment pour les moments d’intervention ? Aimez-vous privilégier les commentaires entre les échanges ? Ou même pendant ceux-ci ?

C’est une bonne question… J’ai été formé par Hervé Duthu, un maitre en la matière du commentaire tennis. Lui m’a toujours appris à privilégier le son de la balle et donc à ne pas parler pendant les échanges. La règle de base est de ne pas commenter pendant l’échange pour laisser l’abonné le regarder. S’il se passe quelque chose d’incroyable ou d’extrêmement spectaculaire pendant l’échange, on va pouvoir peut-être effectivement commenter. Parfois, ça sera une exclamation. On peut aussi faire une petite remarque en fonction de ce qui se passe.

Le souci est aussi que l’on a parfois pas mal de pubs au changement de côté donc on ne peut pas toujours parler à ce moment-là. C’est la difficulté du commentaire tennis…ce n’est pas comme un commentaire de foot où on parle tout le temps. Il faut bien choisir ce que l’on va dire, il faut que ce soit concis, il faut que ce soit précis, il faut que ce soit important. Il faut savoir bien résumer le point que l’on vient de voir. Chaque point, par contre, ne nécessite pas d’être résumé. Comme par exemple trois aces de suite. C’est une question d’expérience, on sent le moment où il va falloir plus parler, le moment où il va falloir moins parler. Il y a des matchs sur lesquels il y a plus de choses à dire, d’autres sur lesquels il y a moins de choses à dire. Un duel de gros serveurs requiert moins de choses à dire qu’un duel tactique avec des styles de jeu complètement différents par exemple.

Effectivement, en laissant majoritairement le match et les échanges se dérouler sans parler, sauf exception encore une fois, il faut bien utiliser le temps qu’il y a entre deux points ou deux jeux pour dire les choses importantes et intéressantes.

Pour en revenir au tournoi de Miami, une nouvelle fois, vous serez en bonne compagnie, avec trois experts de la chaine qui se succéderont à l’antenne, Paul-Henri Mathieu, Arnaud di Pasquale et Arnaud Clément.

Oui, on a la chance d’avoir une très belle équipe de consultants. Là aussi, c’est différent de commenter seul ou avec un consultant. Le dialogue et l’échange sont toujours très intéressants. Cela permet déjà de poser les questions à un spécialiste. Il faut d’ailleurs toujours trouver les bons moyens de lancer son consultant, trouver les bonnes questions pour lui.

On a effectivement un panel très large de consultants. Arnaud di Pasquale est ancien DTN, Arnaud Clément est ancien capitaine de Coupe Davis. Paul-Henri Mathieu, comme tous d’ailleurs, est très enthousiaste et très collectif. C’est vraiment un plaisir de travailler avec eux. Je suis ravi que notre équipe de consultants soit aussi large. On s’entend tous très bien.

Pour terminer, quel est votre pronostic pour le tournoi de Miami ?

En regardant les tableaux, le favori du tournoi est Medvedev, dans la continuité de ce qu’il a fait en ce début de saison. Il était finaliste en Australie en faisant un très gros tournoi, il a perdu seulement contre Djokovic, en passant un peu à côté de sa finale. Il est très fort, il a regagné, depuis, un tournoi, à Marseille. Partout où il passe, il va très très loin. Derrière, il y a trois garçons qui sont outsiders. Tsitsipas, qui joue bien chaque semaine mais qui a un peu de mal à aller au bout des tournois, il a encore perdu en finale à Acapulco mais il est souvent dans les derniers tours. Zverev qui vient justement de gagner à Acapulco, très à l’aise aussi sur dur. Je trouve qu’il a pris une autre dimension depuis le début de l’année 2021, il est de plus en plus régulier. Rublev, un autre russe, a beaucoup brillé en salle et on attend maintenant de le voir essayer de passer, en extérieur, devant ceux que je viens de citer. En dernier nom, pour moi il est l’épouvantail de ce tournoi, je pense à Aslan Karatsev, que personne ou presque ne connaissait en début de saison. Il était très loin au classement, il avait passé les qualifications en Australie pour atteindre ensuite la demi-finale, ce qui était un exploit incroyable. On se demandait s’il allait confirmer ou non. Il a confirmé, en gagnant son premier titre, un 500 en plus, à Dubaï. Il est rentré dans le top 30, il est déjà 27è, c’est incroyable. Où ce garçon va-t-il s’arrêter ? C’est vraiment l’une des questions très excitantes de ce début de saison.

Merci, Bertrand, pour toutes vos réponses !

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Koh Lanta : Marie évoque ses six jours d'aventure en Polynésie !

Publié le par Julian STOCKY

@ Alain ISSOCK / ALP / TF1

 

Bonjour Marie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vendredi soir a été le théâtre de votre élimination dans la nouvelle saison de « Koh Lanta », actuellement en diffusion sur TF1. A titre personnel, comment avez-vous vécu la diffusion des images ? Ont-elles ravivé en vous certains souvenirs et certaines émotions ?

C’est vrai que, quand j’ai revu les images, cela m’a peut-être confirmé mon élimination, dans le sens où j’avais vraiment eu du mal à réaliser au moment où j’y étais. Cela m’a permis de peut-être faire un peu le deuil de tout ça, sachant que c’est quand même compliqué de partir de cette façon. Je l’avais quand même hyper mal vécu jusque-là, même encore aujourd’hui mais je pense que ça m’a permis de me dire que, maintenant, c’était derrière moi et qu’il fallait que j’aille de l’avant.

Au moment de rejoindre le premier conseil de la tribu rouge, six jours après le début de l’aventure, dans quel état d’esprit étiez-vous ? Vous sentiez-vous menacée ?

Je n’étais pas du tout menacée, bien au contraire. Je suis partie hyper sereine. Après, je sais que, sur « Koh Lanta », on ne peut jamais être serein à 100%. Mais, là, dans le cas où deux personnes étaient menacées à ce moment-là, c’est-à-dire Candice et Magali, je m’étais dit que ça aurait été un coup de malchance que les deux sortent une arme secrète et soient immunisées. Du coup, c’est clair que je ne me sentais pas en danger en arrivant.

Lorsque votre camarade Magali vous a désignée comme adversaire suite à l’arme secrète du « Quitte ou double », avez-vous compris son choix ?

Je trouve qu’il n’y a pas forcément à comprendre ou à ne pas comprendre le choix, il faut bien choisir quelqu’un, c’est compliqué. Je savais très bien que Magali allait choisir une femme, sachant qu’elle était plus du côté des hommes à ce moment-là et qu’elle ne se sentait pas intégrée par les quatre jeunes filles de 25 ans, comme elle disait. Elle se sentait un peu à l’écart par rapport à son âge alors que je ne l’ai pas du tout ressenti comme ça. Donc, effectivement, elle a décidé de me choisir car Candice, qu’elle voulait désigner à la base, était immunisée. Finalement, quand Denis lui a dit que ce serait une épreuve d’équilibre, elle s’est retrouvée à se dire que ce sera plus entre Laure et moi, sachant que Maxine est quand même douée en équilibre. C’est tombé sur moi….Je comprends son choix sans le comprendre. De toute façon, à sa place, j’aurais aimé gagner, j’aurais tout fait pour essayer de m’en sortir. Elle a essayé, elle a réussi, tant mieux pour elle.

L’épreuve en elle-même ne s’est pas jouée à grand-chose. Selon vous, qu’est-ce qui vous a manqué ?

Magali est partie vraiment combattante, elle savait qu’elle serait éliminée si elle ne gagnait pas ce fameux duel. Donc elle s’était déjà préparée depuis un moment en se disant qu’il fallait qu’elle gagne, elle s’était mise dans cette bulle, je pense, de compétitrice. Moi, ça m’est tellement tombé dessus comme ça, d’un coup, que je n’ai même pas eu le temps de me préparer psychologiquement, de me dire que c’était un duel qui pouvait jouer ma place dans l’aventure. Je pense que si j’avais eu un peu plus de concentration, que si je m’étais plus mise dans l’ambiance compétition, peut-être que ça aurait pu changer. Après, c’est comme ça, c’est fait, ça s’est joué à un point, on était à vraiment rien du tout.

A ce moment-là, vous imaginez-vous être éliminée juste après, à l’issue des votes ?

Je connais « Koh Lanta », je sais comment ça fonctionne, je savais que c’était moi qui allais sortir à partir de là. Parce que, déjà, on ne pouvait plus voter contre Candice et Magali qui étaient immunisées. J’avais une vote contre moi, Fred aussi, suite à l’épisode d’avant. Je m’étais dit que ça se jouerait entre lui et moi. Sachant que Magali était du côté des garçons, je savais très bien que, de toute façon, elle voterait contre moi. Donc, pour moi, c’était fini, je n’avais pas trop d’espoir malheureusement, je m’étais doutée que ce serait moi qui sortirais.

Ce deuxième épisode a été le témoin de deux revers consécutifs des rouges, après des débuts plutôt encourageants. Lors de la course des pirogues puis lors de l’épreuve du puzzle. Quelle analyse, à froid, en faites-vous ?

Comme on l’a dit dans l’émission, c’est vrai que l’on n’était pas assez concentrés, je pense, sur nos épreuves. Il nous manquait un vrai chef d’équipe. C’est vrai que Candice et Hervé ont été désignés chefs mais sans forcément avoir les épaules pour. C’est vrai qu’il nous manquait un vrai leader pendant les épreuves, ça partait toujours un peu dans tous les sens, la communication était mauvaise entre nous sur les épreuves alors qu’elle était excellente sur le camp. Cela nous a porté préjudice sur les deux épreuves finales, on n’a pas réussi à s’écouter, on n’a pas réussi à faire au mieux, ça nous a coûté la défaite.

 

@ Alain ISSOCK / ALP / TF1

 

Sur le camp, comment se sont passés les premiers jours ? A quelles tâches participiez-vous le plus ?

A un peu tout. On n’a pas forcément tout vu sur les images, c’est normal, on n’a pas le temps de tout filmer mais j’ai toujours été hyper investie, toujours active sur le camp. Que ce soit au niveau de la construction de notre abri, que ce soit au niveau de la recherche de nourriture ou quand on était en train de construire des espèces de matelas avec des feuilles de bambous. Je voulais toujours être active sur le camp, toujours découvrir les autres donc faire des activités avec eux. Par exemple, je suis pas mal de fois partie avec les garçons pour chercher des crabes. J’ai cherché aussi des oursins dans la mer. J’essayais toujours d’être active, de faire des choses, d’apprendre à découvrir les autres aventuriers. J’ai toujours voulu vivre cette aventure à 100%, je voulais m’intégrer, j’avais envie de vraiment faire partie de cette équipe et c’était le cas. J’étais vraiment proche de la plupart d’entre eux, j’avais vraiment ma place. Je ne suis restée qu’une petite semaine mais je sais que j’ai quand même marqué les esprits dans mon équipe et que j’ai créé de vrais liens d’amitié. C’est le plus important.

Comparativement à la vision que vous en aviez avant de décoller pour l’autre bout du monde, qu’est-ce qui a été le plus compliqué sur ces six premiers jours ? A l’inverse, certaines choses vous ont-elles paru plus simples ?

Je pense que, en fait, j’étais tellement partie dans l’était d’esprit de me dire que ça allait être dur, que j’allais dormir par terre, qu’il allait pleuvoir, qu’il allait faire froid, que j’allais avoir froid que, du coup, je n’étais pas du tout surprise de tout ça. Au contraire, je n’ai pas souffert en six jours. Alors, oui, effectivement, il y a la fatigue qui nous gagne un peu à la fin du conseil parce que ça fait longtemps que l’on est là, qu’il y eu toute la journée avant, que le conseil est quand même très long et intense psychologiquement. Après, en soi, au quotidien, j’étais vraiment bien, j’étais là. Même si on ne dormait pas très bien la nuit, on avait quand même le feu donc on avait, par rapport aux jaunes, une qualité de vie sur le camp au-dessus d’eux. Je n’ai pas vraiment souffert de la faim, je n’ai pas souffert en général car on a quand même assez bien commencé l’aventure, avec un feu qui est arrivé dès le deuxième jour. Donc j’étais bien, c’est pour cela que j’aurais aimé aller plus loin pour vraiment sortir de ma zone de confort et me dire que, là, ça commence à être dur.

Quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette formidable aventure ?

Surtout la rencontre avec d’autres aventuriers, de se dire que l’on ne se connaissait pas avant de partir et que, là, on a créé des liens d’amitié très forts en peu de jours. Surtout le fait de faire partie de ces aventuriers de « Koh Lanta », de faire partie de cette saison, de participer aux épreuves, de vivre l’aventure pleinement, avec la survie, les épreuves sportives, les joies du camp. C’est vrai que j’ai un souvenir global de cette aventure, c’est vraiment un tout, c’est un peu comme je me l’étais imaginé mais c’était encore mieux de le vivre. C’était une super saison, il y avait quand même beaucoup de jeunes, on était tous très sportifs donc on avait le même état d’esprit et les mêmes valeurs. Je pense que je me suis retrouvée dans une saison avec de supers aventuriers.

Même si ce n’est pas forcément évident à dire après seulement quelques jours d’aventure, certains camarades de votre tribu semblent-ils déjà sortir du lot ? Et parmi les jaunes ?

Je n’ai pas vraiment connu les jaunes, à part sur les épreuves mais on voyait qu’Aurélien sortait quand même du lot. C’était le chef d’équipe, il tenait son rôle vraiment avec cœur. On le voyait bien leader de son groupe. Mathieu était aussi sorti du lot, c’est un fort caractère, il s’imposait pas mal. Chez nous, Arnaud était pas mal sorti du lot, c’est vrai qu’il est atypique, il s’est mis dans son mood d’aventurier dès l’arrivée, il a vraiment vécu son aventure à fond. En tout cas, sur le début d’aventure que j’ai pu vivre avec lui, il ne s’arrêtait jamais, il était toujours actif, à chercher de la nourriture. Je trouve qu’il s’est pas mal démarqué de par son caractère. Chez les femmes, Candice aussi. C’est rare d’avoir, chez les femmes, une instructrice de survie, elle nous a quand même appris énormément de choses. C’est grâce à elle que l’on a eu le feu, c’est grâce à elle que l’on a eu plein de petits conseils de survie et de la nourriture.

Pour terminer et pour boucler la boucle, si l’on en revient à la genèse de votre aventure, qu’est-ce qui vous a donné l’envie de participer à « Koh Lanta » ?

« Koh Lanta » est une émission que je regarde depuis que je suis toute petite, je m’étais toujours dit qu’un jour, je participerais à cette aventure. Je suis une adepte des défis, des challenges sportifs, je ne m’arrête jamais, ça anime un peu mon quotidien, ma vie. Je savais que, à la fin de mes études, j’avais envie de me lancer dans cette aventure. Pas avant car j’avais envie de terminer mes études et mes road-trips, de me poser un peu en France. Pour moi, la chose royale était de terminer mes études puis d’enchainer avec « Koh Lanta », c’est ce qui s’est passé donc c’était magnifique. Surtout avec la situation actuelle, moi qui suis dans l’événementiel, je savais que, à la suite de mes études, je n’aurais pas forcément d’emploi. D’enchainer avec une aventure incroyable était juste parfait, le créneau était nickel.

Vous étiez-vous préparée d’une façon spécifique ?

Je suis quelqu’un de très sportive, je fais du sport tous les jours, c’est mon quotidien depuis que je suis toute petite. Donc, côté sport, j’étai quand même déjà bien préparée, sur l’endurance et le cardio, moi qui pratique la course à pieds en compétition. Après, j’ai essayé de travailler un peu mes faiblesses, notamment les épreuves aquatiques ou même d’équilibre. J’ai changé aussi un peu mon alimentation avant de partir, trois mois avant le départ j’ai arrêté tous les sucres pour habituer mon corps à ne pas être en manque, pour ne pas faire de malaise d’hypoglycémie. Je savais, en tant que sportive, ce qui était bon pour mon corps et ce qu’il fallait que je fasse avant de partir. Donc j’avais un peu préparé la chose.

Merci, Marie, pour toutes vos réponses !

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RMC Sport : Emmanuel Petit évoque son rôle de consultant sur la Premier League !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Emmanuel,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On peut vous retrouver sur les antennes de RMC Sport lors de chaque journée de Premier League. On imagine votre plaisir à suivre ce beau championnat qui vous tient tant à cœur ?

Je suis très lié, pour différentes raisons, depuis très longtemps à la Premier League. C’est vrai que c’est le championnat qui me passionne le plus, pour de multiples raisons également. Je suis très content de travailler sur ce support depuis tellement d’années, que ce soit en France ou à l’étranger. Je suis ravi.

On est déjà mi-mars, la fin du championnat approche à grands pas. Selon vous, à quoi peut-on s’attendre pour ces dernières journées ?

Il peut y avoir des surprises…En période de Covid, l’absence de public a un impact considérable sur les performances et les résultats. On voit de plus en plus de victoires à l’extérieur, des joueurs qui ont du mal à retrouver un second souffle, une pression sur l’arbitre qui n’existe plus. La VAR vient diluer beaucoup de choses également puisque l’on ne s’y retrouve plus dans pas mal de décisions. La Premier League est, à mon sens, le championnat le plus compétitif au monde, je ne dis pas qu’il est le meilleur, je dis qu’il est le plus compétitif, les moyens dont dispose même le dernier sont colossaux par rapport à bon nombre de championnats européens. Il y a une lutte incessante, une concurrence accrue, que ce soit sur le marché des transferts mais aussi sur la masse salariale. Ce qui fait que, aujourd’hui, même un grand d’Angleterre peut perdre contre la lanterne rouge. Ça parait dès fois surprenant mais c’est la réalité. On le voit à chaque journée, on a vu encore la semaine dernière Chelsea galérer contre Leeds, on a vu Manchester perdre contre des équipes qui jouent le maintien, on a vu des contreperformances de City avant qu’ils ne déroulent depuis des semaines.

Il n’y a rien de surprenant pour moi parce que, justement, même les plus petits peuvent se renforcer considérablement grâce aux moyens financiers qu’ils ont. Comme la plupart des clubs anglais maintenant sont dirigés par des super puissances financières, ça vient rajouter à cette concurrence accrue. Je pense que ça permet d’avoir une plus grande compétitivité. Aujourd’hui, on a des surprises. West Ham luttait depuis des années pour ne pas descendre, là ils espèrent jouer une coupe d’Europe, pourquoi pas éventuellement la Champions League. Pareil pour Everton. Leicester, il y a quatre ou cinq ans, a dû son salut à huit superbes derniers matchs avant d’enchainer par un titre. Ils arrivent depuis à se stabiliser dans le haut du classement. Je pense aussi à la renaissance de Tottenham et au déclin, année après année, d’Arsenal. Comme, aujourd’hui, Liverpool qui est huitième alors que l’équipe est quart de finaliste en Champions League. Tout en sachant qu’ils ont probablement été la meilleure équipe européenne sur les trois dernières années. Donc on peut s’attendre effectivement à des surprises en fin de saison.

Dans le bas du classement, il y a quasiment deux équipes assurées de descendre. Il y a trop de distance, il reste très peu de matchs, d’un point de vue comptable, pour espérer quelque chose. Surtout que, pour se maintenir dans le football moderne – ça a toujours été le cas mais encore plus aujourd’hui-, il faut être efficace dans les deux surfaces. Ce qui n’est pas le cas des équipes qui occupent le bas du classement.

 

 

A titre personnel, comment préparez-vous vos interventions ?

Je regarde les matchs, je regarde tout le temps tous les matchs, je me gave de matchs en permanence. Ca fait maintenant un an qu’avec la Covid, tous les championnats essaient de s’adapter avec les télédiffuseurs. On a donc une recrudescence de matchs. On a la possibilité maintenant de voir tous les matchs, ce qui fait que l’on a beaucoup plus de boulot mais ce n’est pas grave. En même temps, en tant que consultant, je n’ai pas le même rôle que mes collègues qui présentent ou même que les commentateurs. Je suis là pour analyser avant, pendant et après le match. Donc je m’impose à regarder en permanence tous les matchs. Pour vous faire une idée, à l’heure actuelle, en période de Covid, je regarde une trentaine de matchs par semaine.

Votre carrière et votre longue expérience vous servent-elles de vécu ?

Le football a beaucoup évolué, à l’image de la société. Donc les principaux piliers et critères de cette profession restent globalement les mêmes, même si ça a beaucoup changé en l’espace de 20 ans, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Egalement dans les règles définies ou encore dans l’approche qu’ont les joueurs. Les réseaux sociaux sont intervenus également. On peut donc comparer les générations mais jusqu’à une certaine logique, jusqu’à une certaine mesure. Mais c’est clair que la direction prise aujourd’hui par le football ne me plait pas du tout, je l’avais déjà signalé il y a une dizaine d’années, ça s’est aggravé aujourd’hui. Que ce soit en dehors ou sur le terrain.

De votre avis, la Premier League est-il le plus beau championnat ?

Pour moi, il est le plus spectaculaire et le plus compétitif. Après, le meilleur championnat technique est, pour moi, la Liga. En termes de spectacle, il y a, je pense, la Bundesliga, l’Angleterre mais c’est vrai que le fait de jouer sans public atténue aussi beaucoup de choses. Je suis ravi que tous les acteurs du foot se soient adaptés justement à ce critère qui est tellement important. Mais c’est vrai que, au début, ça paraissait ubuesque, même surréaliste, de voir des matchs sans public. On voyait des joueurs qui essayaient, à la sortie du premier confinement, de trouver un rythme. Progressivement, à l’image de la société civile, tous les acteurs ont essayé de s’adapter, tant bien que mal, aux critères sanitaires, à la résurgence du virus, aux difficultés de management des entraîneurs à gérer au quotidien un effectif, à anticiper les quarantaines et les cas positifs. Tout ce contexte, un peu à l’image de monsieur tout le monde, est vécu également de plein fouet par le monde professionnel. Mais je suis quand même ravi que les compétitions continuent, que la vie reprenne ses droits et que l’on essaie de donner malgré tout des moments de partage aux gens, même s’ils sont chez eux.

Merci, Emmanuel, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Demain Nous Appartient : Sahelle de Figueiredo évoque Noor, son personnage dans la série à succès de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Sahelle,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous faites partie de la belle aventure « Demain Nous Appartient » sur TF1 depuis quatre ans maintenant. On imagine votre joie, ainsi que celle de toute l’équipe, de voir la très grande fidélité des nombreux téléspectateurs ?

Oui, vraiment ! Ça fait plaisir parce qu’avec le confinement, on a eu presque deux mois d’absence et on avait peur de ne pas avoir le temps, malgré les épisodes d’avance, d’en tourner de nouveaux. Mais les gens sont quand même restés fidèles. C’est bien. Sur une quotidienne, on aurait pu croire que l’on aurait perdu du monde mais il y a eu des intrigues qui ont raccroché les téléspectateurs.

Après, c’est vrai que ça fait longtemps que l’on n’a pas pu faire de rencontre avec le public, ça manque. C’est alors un réel plaisir de rencontrer le public. Pour le coup, je sais que ça me manque, j’y repensais encore il y a quelques jours. Je me rappelle de cette séance de dédicaces au Spoon, où il y avait un nombre impressionnant de personnes, on avait l’impression d’être d’énormes stars mondiales, à notre balcon, à saluer les personnes venues. Et encore, il y avait eu tellement de monde que l’on avait manqué de temps. Les Festivals nous manquent aussi, j’avais notamment pu faire précédemment celui de Monaco, qui était très sympa.

On a un public qui est très fidèle, très varié aussi, avec des gens qui viennent de partout. C’est très agréable. Moi qui suis née en Alsace, j’adore rencontrer tout particulièrement des alsaciens, cela me fait trop plaisir à chaque fois de parler de cette belle région.

Justement, quels principaux retours peuvent-ils vous faire sur la série ?

Ils sont énormément attachés aux personnages. Je sais notamment qu’ils adoraient le personnage de Leila, ma maman dans la série, qu’interprétait Samira Lachhab. Quand le personnage est mort, les gens étaient très très attristés parce qu’elle était là depuis le début. Après, dès fois, on a des retours un peu différents, même si les téléspectateurs nous félicitent pour notre jeu, j’ai le souvenir que l’on m’ait déjà dit que je suis méchante avec ma mère, avec mon père, avec ma sœur, avec Jules, avec Timothée. Avec ce dernier, je m’en suis pris plein la figure, si je puis dire. Vu que c’est une quotidienne, on est rentrés dans le salon des gens, on fait complètement partie de leur vie, pas pour tous mais pour beaucoup.

Franchement, dans l’ensemble, le public est très bienveillant. Je sais qu’il y a une partie du public qui haït mon personnage mais, pourtant, je me dis que Noor n’est pas si méchante. Dès fois, je suis surprise, il y a des gens qui défendent Charlie alors qu’elle fait des choses beaucoup plus méchantes que Noor. Je pense aussi à l’intrigue où Soraya trompait Rémy avec Thomas Delcourt, il y avait une scène où je vois qu’elle reçoit des messages de Thomas sur son téléphone, j’ai lu les commentaires et j’ai pu constater que les gens s’en prenaient plus à Noor qui avait vu le message et qui se mêlait de ce qui ne la regardait pas, plutôt qu’à ma sœur qui trompait son conjoint. En vérité, Noor n’avait pas cherché à lire le message, c’est juste que le téléphone était posé devant elle et que ça l’a intriguée. Il y avait une centaine de commentaires, sans exagérer, il y en avait environ soixante-dix en ce sens. Je me souviens en particulier d’un commentaire qui était bien pour moi, en tant que comédienne mais vexant pour le personnage. Il y était dit que la comédienne joue si bien qu’on a vraiment envie de la « tarter ». Depuis, j’ai pris un peu de recul vis-à-vis des commentaires.

En quatre ans à l’image, Noor a vécu énormément de choses, est passée par énormément d’émotions et de sentiments. Quel regard portez-vous sur son évolution et sur ce qu’elle est devenue ?

Cela me permet de ne pas m’ennuyer. Elle a une vie beaucoup plus palpitante que la mienne. C’est cool, j’ai l’impression d’avoir deux vies. On a la chance, sur une quotidienne, que le personnage évolue avec nous. On grandit ensemble. Je suis hyper contente, vraiment, de l’évolution de mon personnage. Parce que c’est vrai que pendant un an, voire un an et demi, j’avais très peu de séquences. J’étais encore au lycée au même temps, tant mieux quelque part car j’ai pu avoir mon Bac grâce à cela, sinon cela n’aurait pas été possible.

Jusqu’à ma première vraie séquence qui était avec Sylvie Filloux, la deuxième interprète de Judith, dans laquelle on se mettait du vernis à ongles. Je me rappellerai toute ma vie d’Atmen Kelif, qui joue mon papa, qui était venu me voir pour me féliciter. J’étais hyper contente. C’était la première fois que j’avais l’impression de vraiment faire mon métier de comédienne. C’était ma première opportunité de montrer ce que je pouvais faire. C’est vrai que je l’attendais avec impatience. Je l’avais vue comme un test, je savais que je n’avais pas le droit de me louper. Après cette séquence-là, j’en ai eues beaucoup d’autres et, petit à petit, j’ai commencé à évoluer jusqu’à avoir l’intrigue d’Halloween avec Timothée, où on était dans les thermes, une super expérience dans un super décor. Mon personnage a énormément évolué, il est maintenant récurrent, ce qui n’était pas donné au départ. Je fais même partie des plus anciens de la série.

Le personnage a bien évolué. C’est vrai que j’étais beaucoup guidée vers un jeu tout le temps très agressif, ce qui fait partie de ma personnalité. Je suis comme ça dans la vie aussi, je suis très douce mais je peux être très agressive aussi, c’est un défaut autant qu’une qualité. Le personnage était vraiment l’ado rebelle. Je trouvais cela d’autant plus dommage que Noor a un côté très touchant et très juste. Du coup, la production a essayé de l’adoucir, avec Jules, avec Timothée aussi. On a vu, avec lui, une autre face de Noor. Avec Grégoire, on ne savait plus trop où ça allait et, même si on s’apprécie beaucoup, on n’avait plus trop de plaisir à jouer ensemble. Après, on a vu d’autres côtés de Noor dans son couple avec Jules. Je suis très contente aussi de la réconciliation avec Samuel. C’était bien car avec Axel Kiener, son interprète, on avait envie de passer autre chose. On était contents d’avoir des scènes douces ensemble, notamment quand Noor perd ses cheveux. C’est d’ailleurs dommage qu’il n’y en ait pas plus. Ça va mieux aussi avec son père et sa sœur, mon personnage a pu se réconcilier un peu avec tout le monde. Même avec Charlie, vous le verrez, ça va s’adoucir.

Avez-vous ou avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour l’interprétation de Noor ?

C’est très drôle, justement, que vous posiez cette question. Il y a pas mal de fois où, avec Kenza Saïb-Couton, qui joue Soraya, on s’est dit que l’on est sous écoute. Je pense notamment au moment où Noor était tiraillée entre Jules et Timothée, c’est exactement ce qui se passait dans ma vie personnelle. Du coup, j’ai eu exactement la même discussion avec Kenza deux semaines avant de tourner une séquence où l’on disait la même chose. On aurait pu changer les prénoms que la discussion aurait été complètement logique.

Je sais aussi qu’avoir moi-même ce caractère un peu impulsif m’a beaucoup aidée. Du coup, je n’ai pas trop de soucis à me mettre dans des états d’hystérie. Concernant l’histoire de la mort de ma maman, les scènes à l’hôpital ont été très dures. Je suis très proche de Samira, c’est quelqu’un que j’aime beaucoup, elle est un peu ma maman de fiction. Elle me protège, je l’adore, elle était la première personne à m’accueillir dans la série puis à me donner des conseils. Du coup, inconsciemment, voire son personnage sur un lit d’hôpital a fait écho avec des choses que j’avais vues personnellement. Cela m’a plongé dans des choses dures que j’avais pu vivre plusieurs années auparavant. En plus, entre chaque prise, il fallait, avec Kenza, que l’on reste dans un état triste afin d’être pertinentes dans la scène suivante.

A un moment donné dans la scène, cela a d’ailleurs été coupé au montage, je n’arrivais pas à m’arrêter de pleurer. Je rigolais en même temps parce que je savais que c’était du cinéma. Je pense que j’avais besoin de vider des choses en moi. Ce que ma professeur m’a toujours dit, et Kenza aussi d’ailleurs, c’est qu’il ne faut pas se mettre dans des états seconds. Il faut puiser sans se faire du mal. Il faut arriver à trouver des petites accroches mais plus techniques qu’autre chose. Il faut se faire une histoire qui n’a rien à voir avec notre état personnel. Sinon, on se fait du mal. Malheureusement, ce jour-là, je n’avais pas réussi. On a, dès fois, l’impression de se mettre à nu, notamment dans des scènes d’émotion comme celle-ci.

 

 

On le sait, le rythme de tournage est soutenu sur une quotidienne, au travers du nombre de minutes utiles à défendre. Quelle est votre méthodologie de préparation face à cela ?

Je suis vraiment une mauvaise élève, je n’ai pas de méthodologie particulière. J’ai la chance d’avoir une très bonne mémoire, du coup je n’apprends mes textes que la veille au soir. Ça m’est arrivé de les apprendre à deux heures du matin alors que le réveil sonnait à six heures. Ça n’est pas un exemple du tout, je sais qu’il y en a qui se préparent deux semaines avant. Je ne suis pas du tout comme cela, je ne l’ai jamais été. Même au lycée, j’apprenais mes leçons le soir avant de me coucher, comme cela c’était frais le lendemain en me réveillant. En fait, c’est une méthode, en quelque sorte. Je sais que, dès fois, ça peut ne pas être rassurant pour mes partenaires. Mais cela a toujours marché et je pense que c’est ce qui compte.

C’est vrai que j’aime bien lire les textes avant, pour ne pas les découvrir au dernier moment, mais je les apprends la veille. Sinon, je trouve que l’on perd de la spontanéité. On a alors tendance inconsciemment à apprendre avec l’intonation et, du coup, c’est comme si chacun jouait une partition, sans coordination. J’aime bien apprendre au feeling, c’est plus naturel.

D’ailleurs, vous arrive-t-il de suivre la diffusion pour voir le rendu final et, ainsi, vous en servir pour votre propre jeu ?

Oui, j’aime bien regarder. Je ne le fais pas tout le temps par contre. En tout cas, cela permet de voir ce que ça donne, c’est quand même le projet final. Je m’en sers aussi pas mal pour regarder ce qui va et ce qui ne va pas du tout. C’est vrai que j’ai encore pas mal de tiques ou de mimiques à corriger. Même mes parents les ont remarqués. J’essaie de corriger, de moins froncer les sourcils, de moins pencher la tête. Aussi dans la voix et l’intonation. C’est comme un coaching.

Quatre ans après votre arrivée sur cette série, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Déjà, que ça continue. De belles intrigues vont arriver et j’en suis très heureuse. C’est vrai que j’aimerais bien que les personnages de jeunes fassent plus de choses ensemble. Ça commence à être le cas, on vient de tourner une intrigue un peu comme un test il y a quelques temps. Cela apportera de la fraicheur, d’autant plus que l’on sait que les téléspectateurs adorent les jeunes. J’adorerais aussi que le personnage continue à évoluer, à grandir, qu’il lui arrive des choses gaies également. Je trouve que Noor est cool pour ça, c’est un personnage qui n’est pas du tout fermé, il est assez libre. Plusieurs de ces facettes ont été travaillées, on peut l’emmener un peu partout.

En complément, quelles sont vos autres envies artistiques pour la suite de votre parcours ?

C’est vrai que j’aimerais continuer DNA, c’est vraiment l’école de la vie. On apprend à travailler avec des gens qui ont beaucoup plus d’expérience, comme avec des gens qui n’en ont pas énormément. Avec beaucoup de réalisateurs et de techniciens différents. On se fait un super réseau. En plus, le tournage se déroule dans la ville où j’ai grandi, du coup ça me permet de pouvoir voir encore ma famille et mes amis.

J’aimerais bien reprendre un peu le théâtre, c’est par là que j’ai commencé. Même si c’était en amateur, c’était super cool. C’est quelque chose qui me manque. C’est complètement différent, il y a une espèce d’adrénaline que l’on n’a pas sur les plateaux. C’est aussi un monde différent, plus spirituel.

J’ai envie de faire plus de courts-métrages étudiants. J’ai eu la chance, avec une amie, de faire quinze jours en colocation ave d’autres personnes que je ne connaissais pas du tout et qui sont en études artistiques. Cela a été un énorme coup de cœur amical. Les séparations ont été hyper dures. C’est très drôle, un figurant a fini assistant, un décorateur a eu un rôle, un autre a fini perche-man. C’était une superbe expérience. C’est vrai que c’est dans des projets étudiants que l’on apprend à se débrouiller et à faire avec ce que l’on a. Je pense que c’est là le but de notre métier de comédien. Ce fut une superbe expérience humaine.

C’est pour cela aussi que j’écris une web série avec une amie. Cela peut être un projet assez sympa. Forcément, j’ai envie que ceux qui ont participé à ces quinze jours de tournage soient sur le projet, ce sont des gens que j’aime profondément. On a envie aussi de lancer notre petite boite de production et d’écrire des choses. C’est super, j’avais besoin de cette dynamique.

J’adore chanter, j’avais fait du chant lyrique. Avec ces mêmes amis, on a écrit une chanson en un soir, dont on est hyper fiers. C’est vrai que ça m’a donné encore plus envie de m’y remettre, de refaire du chant et d’écrire.

Enfin, j’ai vraiment envie aussi de faire du cinéma. Le rythme est y différent, cela permet d’autres choses, de travailler chaque scène, d’aller plus loin dans les émotions, d’habiter plus son personnage.

Merci, Sahelle, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Maud Andrieux et Margherita Coppola évoquent "Drôles de Dames", dans le cadre du Festival Nikon !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Maud, bonjour Margherita,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions !

Dans le cadre du Festival Nikon 2021, vous avez co-écrit le court-métrage « Drôles de Dames ». Comment le présenter facilement ? De quoi parle-t-il ? Quels thèmes y sont abordés ?

Margherita : On voulait se lancer dans l’écriture d’une comédie. Nous avons pris le parti d’un point de vu décalé qui se retrouve tant dans l’écriture que dans la mise en scène d’inspiration théâtrale.
Le Nikon Festival impose une durée de 2 minutes 20 et un thème. Pour cette 11ème édition, c’était « un jeu ». Le jeu est un sujet inspirant car il nous accompagne depuis toujours. Et en cette période complexe, nous avions besoin de légèreté.

Nous avons voulu donner vie à un jeu de cartes. Deux d’entre elles vont se réveiller: la Dame de Trèfle (interprétée par Maud) et la Dame de Cœur (que j’incarne). Ces « drôles de dames » donnent un point de vue singulier sur le monde et sur l’actualité. Elles soulignent la frénésie de notre époque où les gens n’ont plus (ou ne prennent plus) le temps de profiter des petites choses.

Maud : Nos personnages peuvent apparaître très différents et en opposition mais s’avéreront complémentaires et très complices. La Dame de Cœur est tempétueuse, dans l’énergie de la jeunesse et qui a envie de vivre pleinement ses aventures de jeu.

Margherita : En effet, recluses dans leurs paquet au fond d’un tiroir, elles ne jouent plus depuis longtemps et échafaudent un plan pour se remettre en jeu. C’est là que la Dame de Trèfle intervient sous l’impulsion de la Dame de Cœur.

Maud : Mon personnage, plus âgé, raisonné, veille à la bonne tenue des dames du paquet. Sans la Dame de Cœur, elle continuerait à patienter sans mot dire. Quand le film démarre, elle dort, soumise. C’est l’action de sa complice, qui n’en peut plus d’être enfermée et qui lui demande de l’aide, qui va l’inciter à trouver une solution. Ayant de l’expérience, des contacts, elle seule peut parvenir à l’objectif final: jouer de nouveau.

La mise en scène a un côté très théâtral également, comme l’indique le dossier de presse.

Margherita : En effet. Le théâtre est très présent dans le film : le décor, les costumes, le jeu… Il fallait recréer l’intérieur d’un paquet de cartes. Il a été évident de s’orienter vers la simplicité : deux cartes géantes sur fond noir, ambiance bougie et nos deux dames habillées en costumes d’époque.

Afin de signifier la superposition des cartes, un split-screen s’est imposé permettant aux deux femmes de se retrouver l’une à côté de l’autre à l’écran, donnant ainsi un rythme plus cinématographique. Le jeu d’actrices fait également un clin d’oeil au théâtre. C’est tout cela qui accentue l’aspect décalé de notre comédie.

Maud : Margherita et moi, toutes deux comédiennes ayant fait beaucoup de théâtre, ça nous intéressait d’écrire sur un univers théâtral et de le transposer à l’image. Ces personnages n’existant pas dans la vraie vie, on ne pouvait forcément pas les jouer de manière naturelle. Il fallait que toutes deux aient un grain un peu supérieur, pousser un peu les intentions de jeu, les émotions, pour que ça paraisse aussi insolite. Dès l’écriture du scénario, nous savions qu’on ne serait pas sur une scène théâtrale avec dix mètres d’ouverture, mais il fallait quand même garder cette dimension de reines, de dames, cette bienséance mise en avant par la dame de trèfle vis-à-vis de la dame de cœur. On devait se tenir à un rang social avec un langage soutenu et décalé pour celui qui regarde et, pour nous, c’était très drôle à jouer.

 

 

En tant que comédiennes, est-il si évident que cela d’interpréter des cartes ? Cela change-t-il d’un rôle plus classique, plus conventionné ?

Margherita : Oui, je trouve que ça change. Effectivement, on a cherché un jeu qui était plus adapté à ces personnages fantaisistes. Nous ne pouvions pas jouer de manière intimiste puisque ça n’aurait pas pu soutenir l’extravagance de notre histoire. Nous ne sommes pas dans un monde réel, classique et encadré. La clé afin de trouver la bonne direction dans l’interprétation a été le plaisir de sortir de ce cadre et de s’amuser.

Le timing global a été serré, entre l’idée et le rendu final. On imagine que les journées ont été chargées et intenses, sur tous les points de vue mais que, au final, la fierté et la joie l’emportent ?

Maud : Pour ce Festival Nikon, nous avons Margherita et moi écrit un premier scénario qui nous a occupée durant deux mois, de sa réalisation à la post production. Ce film, dont nous n’étions pas productrices, ne participe finalement pas au Festival pour des raisons de format. Cette embûche de parcours nous a motivé à écrire un second scénario pour y participer. A partir de l’idée que j’ai imaginée dès le lendemain de cette décision, nous nous sommes mis au travail d’écriture ensemble. Nous étions déjà fin janvier. C’est dire qu’il nous restait peu de temps avant la deadline étant le 17 février. Et nous n’avions pas d’équipe de travail. On a tout fait, de A à Z. Ça a été l’occasion d’une première réalisation pour Margherita et la première production du collectif Le Protocole. Nous sommes très fières d’avoir tenu un timing extrêmement serré et du résultat qui correspond à nos attentes de scénaristes.

Margherita, un petit mot sur cette première expérience de réalisatrice ?

Margherita : Ça faisait quelques temps que je voulais passer derrière la caméra. Je viens d’une famille d’artistes peintres et j’ai suivi des études d’art, ce qui fait que « l’image » a un rôle central dans mon quotidien. Passer du scénario au film, c’est un peu comme passer de l’idée du tableau à la toile avec toutes ses couleurs, ses nuances, ses textures. Cette première réalisation a été passionnante et enrichissante mais aussi stressante.

Il y a eu bien sûr les doutes d’une première mais le plaisir a pris le dessus me permettant de dépasser les difficultés. Ça été très amusant de « dessiner » au cadre, plan par plan, notre histoire jusqu’à la chute que j’avais imaginée.

La direction d’acteur a été aussi un point central avant et pendant le tournage. Il fallait trouver la justesse de ces personnages excentriques pour que l’ensemble soit harmonieux. 

Je tire un bilan très positif de cette expérience qui m’a appris beaucoup de choses (et j’en ai encore beaucoup à apprendre!). Ça été aussi l’occasion de faire de très belles rencontres. Parce qu'un film, c’est avant tout un travail d’équipe ! Et un grand merci s’impose à: Aldrick Brièche 1er assistant réalisatrice, Noémie Martineau cheffe opératrice, Kevin Abdoul chef électricien, Théo Palfray au son/mixage/musique, Étienne Glénat assistant son, Charlotte Blanchet assistante plateau, Rachel Cunéo au montage et à l’étalonnage, Hédi Zehri à la régie et à la décoration, Oriane Chaussard pour le graphisme des cartes, Laurent Monserrat pour les photos de plateau, Sophie Balagayrie pour les sous-titrage en anglais, Flavien Dareau pour la voix off du journaliste et Ferdinand et Jeanne Boudy pour les voix d’enfants.

Maud : Je peux témoigner du plaisir et de l’investissement de la réalisatrice que j’ai vu naître en elle. Je l’ai vu prendre les choses en main, avec des idées artistiques et techniques précises qui ne l’ont pas quitté tout le long du travail.  J’ai apprécié son souci d’actrice sur le terrain, de ne pas laisser la direction d’acteurs ni le jeu comme dernier pôle d’action mais de le mettre au centre du travail. Cela a été extrêmement plaisant, constructif et galvanisant.

 

 

Quels premiers retours avez-vous déjà pu avoir ?

Margherita : Globalement, on a eu de très bons retours de gens du métier et d’univers tout autres.  

Maud : Les retours sont très enthousiastes, ça donne envie de continuer.

Une suite est-elle envisagée ? Sous quelle forme ?

Margherita : Peut-être une web-série ? Toujours dans des formats courts de 2 minutes. Nos « Drôles de Dames » sont attachantes et nous n’avons pas envie de les quitter tout de suite!

Maud : On aurait envie d’aborder des sujets de société grâce au décalage de nos personnages hors du temps.

Ce fut un plaisir d’échanger avec toutes les deux !

Le film est visible dans le lien suivant :

https://www.festivalnikon.fr/video/2020/1283

Publié dans Télévision

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Canal+ : Aline Riera évoque la fin à suspense des différents championnats de football diffusés sur la chaîne !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Aline,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Depuis peu, la Ligue 1 de football est diffusée en intégralité et en exclusivité sur les antennes du groupe Canal+. En tant que fidèle passionnée de ce beau championnat, on imagine votre joie ?

Pour moi, en tout cas, spectatrice ou téléspectatrice, c’est très bien parce que je peux voir tous les matchs et me faire des week-ends exclusifs entre la Premier League, la Ligue 1 et la D1. Tout ça sur Canal. D’un point de vue professionnel, effectivement, ça ouvre d’autres perspectives. Ça permet de diversifier, ça me permet de me replonger dans ce championnat que j’aime beaucoup et de le commenter. C’est tout bénéfice pour moi en tout cas que l’ensemble de ce championnat soit encore, pour quelques mois au moins, en exclusivité sur Canal. Et j’espère un peu plus pour la suite.

Même si le cordon n’avait pas été complètement coupé, au travers des deux rencontres par journée déjà proposées depuis le début de saison, on imagine que les retrouvailles ont été chaleureuses mais aussi intenses pour tout le monde ?

Ça a été une excellente surprise. On a récupéré, sur le même week-end, le classico en one-shot, ce gros match acheté par Canal et, derrière, la certitude d’avoir les dix matchs jusqu’à la fin de la saison. Donc ça a été exceptionnel, pour nous qui sommes avant tout des passionnés. D’un point de vue professionnel, ça diversifie, ça ouvre, ça fait huit matchs de plus à commenter, même si certains sont en multiplex donc sans consultant. En tout cas, ça ouvre sur d’autres gros matchs. Jusque-là, Canal avait deux matchs mais qui étaient les choix 3 et 4, à présent on a tous les gros matchs et toutes les grosses affiches. Ça nous permet, en tant que consultants, d’avoir plus de matchs, plus de belles affiches, de voyager et d’aller sur site encore plus qu’on ne le faisait. On montre que Canal sait toujours faire, nous n’avons pas perdu la main. Canal a toujours été acteur du foot et encore plus là, en ayant tendu la main à la Ligue professionnelle et aux clubs. Pour nous, c’est une nouvelle exceptionnelle.

 

 

A titre plus personnel, sur quels rendez-vous pouvons-nous à présent vous retrouver ?

Je varie, je suis toujours sur les trois championnats (Premier League, Ligue 1 et D1), indépendamment pendant les week-ends. Ça va dépendre des affiches, du roulement des consultants en plateau et sur site. On est tous un peu dispatchés, je vais rester essentiellement sur du commentaire de matchs. Je vais notamment commenter le choc féminin Lyon vs Psg le 13 mars. J’étais sur le gros match de L1 Lille vs Marseille, après avoir été à Monaco le dimanche d’avant. Ce week-end, je fais de la Premier League le samedi après-midi. Je suis sur les trois championnats, c’est vraiment intéressant d’avoir à suivre les trois. C’est très chronophage parce qu’il faut regarder tous les matchs. Chaque week-end, au bas mot, c’est une dizaine de matchs à observer sur multi écrans, avec plusieurs compétitions en même temps. Mais c’est passionnant, c’est très positif pour moi qui suis plutôt une hyper active d’avoir à suivre tous ces championnats, d’avoir à m’intéresser à tout, de demander des conseils à des journalistes, d’en retrouver d’autres que je n’ai pas croisés depuis longtemps. Ça permet d’avoir accès un peu à tout, d’avoir toutes les informations. C’est un challenge hyper excitant.

En amont d’un commentaire de match, quelles est votre méthodologie de préparation ?

Je ne sais pas si c’est la bonne solution, moi qui ne suis pas journaliste de formation mais ancienne sportive de haut niveau, en tout cas je regarde toujours l’intégralité du match précédent des deux équipes que je commente. Si je fais un commentaire le samedi et un autre le dimanche, je vais avoir quatre matchs à regarder et quatre équipes à suivre. Ensuite, je lis les articles sortis sur le match précédent, les comptes rendus, les conférences de presse et je me mets aussi sur les statistiques. Avant de regarder les groupes, où je fais des recherches sur tous les joueurs, sur les blessures, les suspensions, l’état de forme, le nombre de matchs joués, le nombre de buts, le nombre de passes décisives. J’élargis un petit peu car c’est bien de pouvoir expliquer à l’antenne par exemple les raisons d’une absence. Je cherche donc toutes les infos, club par club, des deux équipes que je vais commenter.

Après, je me fais une petite répétition dans ma tête de l’état de forme global de l’équipe, de ce que je pourrais dire en intervention. Je prépare et écris quelque termes basiques, quelques termes génériques que je vais pouvoir utiliser ainsi que quelques anecdotes.

Tout cela prend énormément de temps en recherche. Même si ce sont souvent les mêmes clubs qui reviennent, d’une semaine à l’autre ça peut changer, il peut y avoir une absence ou des changements de joueurs.

 

 

Pendant la rencontre, on imagine que votre carrière de joueuse pro et vos années d’expérience derrière un micro vous aident beaucoup ?

Pendant la rencontre, au départ, je mets un peu de côté toutes les recherches parce que les anecdotes et informations vont être diffusées vraiment s’il y a un arrêt de jeu ou un temps de jeu qui le permet. Dans un premier temps, je reste sur du factuel, sur ce que je vois, je reste sur de l’analyse technique et tactique, sur les faits de jeu. Le journaliste a son rôle, j’ai le mien, c’est quelque chose qui est bien huilé entre nous. C’est un schéma que je connais très bien, le consultant est sur la composition d’équipe, l’analyse technique et tactique de ce qui se passe, ainsi que sur les ralentis. Au début, pour bien me mettre dans le match, pour ne pas déborder, pour ne pas m’enflammer, je reste là-dessus et, ensuite, petit à petit, en fonction de comment se passe le match, en fonction des faits de jeu, on peut donner quelques-unes des informations que l’on a pu rechercher. Mais, j’insiste, dans un premier temps, je reste avant toute chose dans ce que je sais faire, en amenant mon analyse, ma personnalité, un tempo dans la voix, une fluidité et une pédagogie. J’essaie toujours de donner mon avis pour permettre aux téléspectateurs de mieux comprendre une action ou un geste. J’ouvre des possibilités à chacun d’une réflexion pendant la rencontre. J’emmène cette pédagogie avec moi pour éclairer un petit peu plus la partie foot en elle-même, pour donner mon éclairage et ma personnalité dans ce commentaire.

On est déjà début mars, la fin des championnats commence à se rapprocher. A quoi peut-on s’attendre selon vous ?

Je crois qu’en Premier League c’est fait, que l’on ne parle plus du titre de champion. On voit bien que Liverpool a lâché depuis longtemps. Là, on va jouer et lutter pour les places en Champions League et en coupe d’Europe. On sait que le titre est quasiment acquis, quand on voit ce que City est capable de faire, même en ne jouant pas toujours très bien, ils arrivent à gagner les matchs. On a quand même une lutte en bas entre trois à quatre équipes, même si, pour Sheffield, c’est quasiment fait, on a encore un combat entre West Brom, Fulham et Newcastle, sans oublier Brighton. Il y a encore du suspense à ce niveau-là.

Sur la D1, on est toujours en train d’attendre ce choc du 13 mars qui dira un peu plus clairement qui fait quoi entre 1 et 2. Là, le championnat est divisé en trois parties. Les deux premières ont déjà un écart extraordinaire donc le titre se jouera entre elles deux, il n’y a pas photo. Bordeaux semble le mieux placé pour cette troisième place qualificative pour la Champions League. Même si Montpellier n’a pas encore lâché, mathématiquement ça parait difficile. En bas, ce n’est pas fait, mis à part peut-être Le Havre qui, malheureusement, me semble en dessous et semble retourner directement faire l’ascenseur en D2. Pour le reste, Issy est toujours dans le coup, comme Reims. On a toujours Dijon et Soyaux en lutte pour le maintien, comme chaque année. Donc il y a du suspense à tous les étages.

En Ligue 1, c’est pareil, c’est tellement serré devant. On a encore quatre clubs qui peuvent être champions, même si Monaco semble un peu en retrait. Lille, Paris et Lyon sont toujours en lice pour remporter le titre. Pour la Ligue Europa, on a ce paquet Metz, Lens, Rennes, Montpellier, Marseille. Pour le maintien, pareil, on a toujours ce suspense dans le bas, où ce n’est pas complètement fait, même si Dijon semble en difficulté. On a toujours Nîmes, Nantes, Lorient.

Je trouve que, franchement, ces championnats, cette année, ont beaucoup de mal à se dessiner et tant mieux pour nous. Il y a du suspense encore partout. Tous les clubs sont concernés quasiment par quelque chose. Dans ces trois championnats, vous perdez deux matchs de suite, vous êtes concernés par le maintien, vous en gagnez deux, vous êtes concernés par une qualification en coupe d’Europe. C’est fou ! C’est tellement serré, tout le monde se tient tellement qu’il n’y a aucun club, aujourd’hui, qui a lâché. Aucun se dit qu’il peut y aller tranquille car il est dans le ventre mou. C’est ce que je trouve hyper excitant et hyper attrayant cette année. Pareil en Ligue 2 et en National. Je ne sais pas si c’est la fatigue, le Covid, la peur, je ne sais pas pourquoi mais ces championnats ne se dessinent pas, cette année. Il y a, je le redis, du suspense partout, des incertitudes, des séries de clubs qui étaient très bien en début de saison et qui, là, plongent. Je pense notamment à Liverpool, le champion, qui n’a pas gagné un seul match en 2021 alors qu’ils n’ont pas perdu de joueurs. Pareil, on a un club comme Metz qui fait des étincelles et on ne sait pas pourquoi ça fonctionne. Il y a forcément Frédéric Antonetti qui y est pour quelque chose. L’effectif est quasiment le même que la saison passée, ils ont même perdu des joueurs et, pour autant, ça fonctionne. Il y a des choses qui sont extrêmement difficiles à expliquer mais, en tout cas, ça apporte beaucoup à l’attrait de ce championnat et à la fidélité des téléspectateurs. C’est ce qui nous amène beaucoup de plaisir à commenter encore ces championnats. Je pense que, jusqu’à la fin, ce sera comme cela, très indécis.  

 

 

Certains joueurs ou joueuses vous ont-ils particulièrement marquée depuis le début de saison ?

Sur la D1, j’en envie de mettre en avant Khadija Shaw. Elle fait partie des joueuses qui ont beaucoup progressé. Elle porte aujourd’hui, avec la maturité seulement d’une saison de D1, son club à bout de bras. Si Bordeaux en est là, c’est parce qu’elle aussi en est là. L’année dernière, elle arrivait un peu avec le statut d’une jeune joueuse exceptionnelle, il a fallu qu’elle s’adapte à notre championnat, à notre culture, à la pandémie aussi. Là, elle est en pleine possession de ses moyens, elle n’est jamais blessée, elle est meilleure buteuse du championnat de France, elle est dans un collectif qui tourne autour d’elle. Elle pourrait subir la pression, elle qui n’a que 21 ans mais elle est décisive plus qu’elle ne l’a été la saison passée. Bordeaux a créé son effectif autour d’elle, a bien recruté, c’est une belle surprise.

J’en envie de mettre en parallèle, parce que c’est le même poste, Marie-Antoinette Katoto à Paris. Pareil, on en attendait beaucoup, elle a parfois déçu, elle a parfois eu du mal à être là pendant les grands rendez-vous, en équipe nationale ou avec son club et elle aussi atteint une maturité, une justesse, elle a beaucoup progressé sur sa concentration. C’est elle qui marque le but de la victoire contre Lyon, alors qu’elle avait toujours été en grande difficulté sur ces matchs-là.

J’ai aimé l’adaptation de Sakina Karchaoui dans un grand club, à Lyon. En une demi-saison, elle est indispensable dans ce collectif. Elle se rend presque indispensable en équipe nationale aussi, donc elle a passé un palier. Peut-être aussi mettre en avant sur la D1 la joueuse de Montpellier Elisa De Almeida. Sur une saison difficile, elle émerge un peu de ce collectif et prend un peu d’épaisseur en équipe nationale. Je finirais par une joueuse étrangère, Christiane Endler, la gardienne du PSG, qui est toujours à son niveau. Pour moi, et je n’ai pas honte de le dire, elle est la meilleure gardienne du monde aujourd’hui. C’est une joueuse très stable, qui ne se blesse jamais, qui ne fait jamais un mauvais match et qui tient Paris par certaines de ses interventions. Elle sera une grande artisane, si Paris arrive à être champion, de ce titre.

Sur la Ligue 1, j’ai envie de mettre en avant ce collectif lillois, qui n’était peut-être pas taillé pour aller au bout, qui n’est peut-être pas le meilleur mais qui, pour moi, est le meilleur collectif. C’est facile à dire comme ça mais, quand vous êtes en tête du championnat, devant Paris, Lyon et Monaco qui, avec leurs effectifs et leurs budgets, vous courent après, vous chassent sans arrêt et que vous arrivez mentalement à tenir, parfois un point devant, et que vous allez chercher une victoire dans les arrêts de jeu face à Marseille, c’est très fort. C’est un collectif, c’est un entraineur aussi, qui a forcément quelque chose car partout où il passe, il crée quelque chose.

Pour ne pas faire de jaloux dans le Nord, sinon ils vont être fâchés, il y a aussi la magnifique saison de Lens. Que l’on n’attendait pas du tout là. C’est un club historique de notre championnat de Ligue 1, qui attendait la remontée depuis très longtemps, qui fait une saison de fou et qui, pour l’instant, est presque en passe de se qualifier pour une coupe d’Europe. C’est le renouveau du foot dans le Nord, c’est une belle saison pour eux.

Pour la Premier League, on retient le jeu du chat et de la souris entre Liverpool et Manchester City. Un coup, c’est l’un qui est champion, un coup c’est l’autre. Ce sera City cette année. Il ne reste pas grand-chose pour les autres derrières, ces deux clubs glanant les titres depuis quelques temps. Les autres sont à la lutte pour essayer de gagner une place en coupe d’Europe seulement. Même si c’est étonnant de voir que le champion Liverpool est autant à la peine. Si ça se trouve, ils n’auront pas de coupe d’Europe à jouer la saison prochaine. Ce serait une énorme surprise.

Un clin d’œil aussi au Leeds de Bielsa, qui est toujours exceptionnel et hyper intéressant à commenter. Quand vous êtes consultant sur un match de Leeds, vous savez qu’il va toujours se passer quelque chose, qu’il va y avoir des buts. Bielsa n’a pas changé ni son schéma de jeu, ni son choix de jeu ni sa philosophie. C’est tout pour l’attaque, il faut toujours marquer un but de plus que l’adversaire. Quand vous regardez les scores de Leeds, il y a des 3-4, des 3-2, quand ça ne va pas, ils en prennent 5 mais ils continuent de jouer de la même manière, à trois derrière. Je trouve qu’ils font une saison palpitante, on voit que les joueurs prennent du plaisir à jouer. Les résultats sont là. On se demande si ce n’est pas Bielsa qui a raison, en tout cas dans ce championnat : avec une équipe promue, il arrive à avoir des résultats alors que les deux autres promus sont en grande difficulté, encore en lutte pour le maintien. En tout cas, ce club est un peu mon coup de cœur de la Premier League.

Merci, Aline, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Demain Nous Appartient : Laura Mathieu évoque le retour de Justine, son personnage dans la série à succès de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laura,

C’est toujours une joie d’effectuer une nouvelle interview avec vous !

Depuis peu, votre personnage de Justine a fait son grand retour dans la série à succès de TF1 « Demain Nous Appartient ». A titre personnel, on imagine votre joie d’avoir retrouvé cette belle équipe ?

Carrément ! J’avais tellement hâte…c’est vrai que je ne savais pas du tout à quel moment mon personnage allait revenir dans l’histoire. Il aurait dû revenir plus tôt mais, avec le premier confinement, il y a eu des réorganisations de planning et d’arches. Du coup, le retour de Justine a été décalé dans le temps…C’est vrai que, au bout d’un moment, de décalage en décalage, forcément, ça provoque une petite angoisse. Je me suis demandé si je pourrais avoir la chance de retravailler avec toutes ces personnes avec lesquelles j’avais pris énormément de plaisir lors des arches l’année précédente. Forcément, lorsque j’ai reçu l’appel confirmant mon retour et m’indiquant mes dates de tournage, j’étais très heureuse. De retrouver toute l’équipe, mon personnage de Justine et Sète. 

Pour redonner quelques éléments de contexte, comment présenteriez-vous Justine ? Qui est-elle ?

Justine est une personne plutôt fraiche, solaire et battante. Alors, la vie ne lui a pas fait de cadeau, elle s’est retrouvée confrontée à des situations qui n’ont pas été simples, elle n’a pas forcément eu la vie qu’elle voulait. Mais elle sait toujours tirer le positif de tout ce qui se passe, elle arrive à garder le moral et à aider les autres. Le cadeau dans sa vie est d’avoir rencontré Tristan, qui l’a bien aidée. Je pense que, mutuellement, ils s’apportent quelque chose de positif dans leur vie.

 

 

Je le disais, elle n’a pas eu une vie facile, elle s’est retrouvée confrontée à de sérieux problèmes. Elle est en prison mais elle a toujours cet espoir de retrouver sa fille et Tristan, c’est ce qui la maintient dans cet état d’esprit positif de battante.

On l’a vu récemment, Justine a soutenu Morgane à son arrivée en prison et l’a beaucoup conseillée aussi dans ses difficultés relationnelles avec la matonne. On peut sans doute dire qu’il s’agit là de l’une des principales caractéristiques de votre personnage ?

Exactement ! Ce n’est pas montré à l’image mais dans l’histoire de Justine, quand elle est arrivée en prison, elle a vécu les mêmes péripéties qu’a rencontrées Morgane. Elle a été confrontée à cette même matonne qui lui a fait vivre l’enfer car elle a su que c’était une ancienne prostituée. Justine a donc vécu ce même harcèlement, c’est comme ça qu’elle a pu conseiller et aider Morgane. Même si cette dernière a un tempérament encore plus combatif, de par son passé et ce qu’elle a vécu par rapport à sa transformation. Du coup, Justine se rend compte de ce que lui apprend Morgane en retour : se battre et ne pas accepter ce que l’on nous fait marche aussi, il faut se faire respecter.

Semaine dernière, sa libération (provisoire) a été annoncée et une surprise est en train de s’organiser pour Tristan, son compagnon. Sans dévoiler de grand secret, à quoi peut-on s’attendre pour la suite ?

Dans l’épisode de ce mercredi, on pourra revoir le personnage de Justine. Ce sera beaucoup plus festif que toutes les précédentes séquences.

On peut raisonnablement penser qu’un séjour en prison change un homme ou une femme. Aussi, avez-vous appréhendé différemment votre personnage suite à ce séjour à l’ombre ?

Oui, je pense que ça se voit à l’image, Justine est quand même fatiguée de son année et demie de prison. Elle a vécu un an et demi d’isolement, où elle n’a vu sa famille que lors des parloirs. Elle a ce poids sur ses épaules d’avoir, quelque part, contraint sa fille à vivre à nouveau avec l’absence de sa mère. Elle a aussi une sorte de culpabilité vis-à-vis de son compagnon qui est obligé de l’attendre. Il y a quand même cette fatigue qui se ressent sur le visage de Justine. Même si elle reste solaire et qu’elle aide Morgane, je l’ai appréhendée comme si elle avait une fatigue, un poids, une lassitude d’être dans cette prison. Bien qu’elle ait ses habitudes et sa petite routine.

 

 

Pendant l’absence de votre personnage, avez-vous continué à suivre le programme pour, dès votre retour, être à jour ?

Oui, on ne quitte jamais une telle aventure de toute façon. Ça reste toujours dans un coin de notre tête, forcément on suit les copains, on suit les aventures, on ne peut pas vraiment couper, ce n’est pas possible, c’est une continuité. Même si notre personnage n’est plus présent à l’image, notre esprit est toujours un peu à Sète.

Votre personnage a toujours été très apprécié des nombreux et fidèles téléspectateurs du programme. Quels premiers retours avez-vous pu avoir ces derniers temps ?

Ah oui, ça a même commencé avant la diffusion des épisodes. Deux à trois semaines avant mon retour, j’avais déjà des centaines de messages sur Instagram et Facebook, de fans qui m’écrivaient leur joie et leur hâte de me revoir. Plein de messages adorables, plein d’amour, de bienveillance, ça fait chaud au cœur. Même si j’ai quand même continué, pendant tout ce laps de temps, à recevoir des messages assez régulièrement, je suis touchée de voir que Justine n’a pas été oubliée, malgré son absence à l’écran. Après la première diffusion, j’en ai reçus encore plus. C’est assez fou d’avoir un tel soutien après presque un an et demi, c’est incroyable, ça procure tellement de bonheur et de joie, c’est fou. J'en profite pour remercier tous les fans de DNA pour leurs témoignages d'amour et de bienveillance!

Merci, Laura, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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