N'Oubliez Pas Les Paroles : Elodie évoque la sortie de son premier album !
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Bonjour Elodie,
Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !
Votre premier album, « En boite », vient se sortir il y a quelques semaines. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de voir ce projet aboutir et se concrétiser physiquement ?
Oui, c’est vrai, c’est un mélange de joie et de soulagement aussi, quelque part. Parce que cet album est la raison pour laquelle j’ai arrêté l’enseignement. En 2020, j’avais commencé à sortir les premiers singles et le projet de l’album a commencé à prendre forme l’année d’après, à la vue du nombre de titres enregistrés. J’ai eu l’envie d’aller jusqu’au bout, pour partager toutes mes chansons. Mais je me suis vite retrouvée dans une impasse où je n’arrivais plus à enregistrer les chansons, travailler les arrangements, en découvrir de nouvelles, réviser pour l’émission, faire les tournées, être mère, être conjointe et être enseignante, un métier qui prend énormément de temps quand on le fait avec passion. En 2022, j’ai réalisé que je n’avais sorti aucun titre…J’arrivais dans une période de ma vie où je n’arrivais justement plus à tout faire et, au final, le domaine qui trinquait le plus était le projet d’album, qui n’avançait plus. Parallèlement, j’ai eu la sensation de ne plus être à ma place à l’école, non pas que je n’aimais plus mon métier – au contraire – mais j’avais l’impression que je laissais passer devant moi une partie de ma vie que j’allais regretter. Donc j’ai pris cette décision d’arrêter l’enseignement pour l’artistique que j’allais délaisser. Prendre cette décision a été très dur pour moi, il y a un enjeu financier conséquent derrière et j’avais la peur de ne pas réussir à aller au bout de ce projet…
Faire un album était une montagne pour moi. Il y avait toute la partie artistique que je sentais être mon domaine mais il y a toute une partie administrative/légale que l’on n’imagine même pas, qui me faisait peur. J’ai commencé à m’y lancer, après la fin du tournage des Masters : en novembre, j’ai commencé à réfléchir à la structure que prendrait cet album, à la manière dont je l’envisageais visuellement et à me renseigner sur les démarches administratives à effectuer. Là, je suis tombée de très haut parce que c’était bien plus complexe que ce que j’avais pu imaginer. En janvier, les démarches se sont concrétisées, j’ai fait appel à la société de pressage et à un infographiste, j’ai fait les démarches auprès de la SACEM, de la SDRM, des plateformes de diffusion, …j’ai découvert un jargon que j’ignorais totalement. C’était drôle, je quittais l’école et ses sigles nombreux pour découvrir ceux du milieu musicalJ. Cela m’a pris beaucoup de temps car les démarches ne sont pas toutes les mêmes…Les démarches administratives sont complexes, c’est juste hallucinant et j’ai bien compris qu’être producteur est un métier à part entière. S’autoproduire, c’est donc vraiment avoir plusieurs casquettes, c’est chanter, c’est travailler sur les arrangements et c’est aussi avoir toute une gestion administrative complexe. Ce sont plusieurs métiers à la fois, ça prend du temps et moi qui déteste l’administratif, j’ai été servieJ. C’est donc pour cela que je parle d’apaisement car, tant que l’on n’a pas l’album dans les mains, on a peur qu’une mauvaise nouvelle administrative nous tombe dessus, on a peur que le colis soit perdu,…J’ai dû faire face d’ailleurs à plusieurs aléas, qui reculaient d’autant la sortie de l’album et quand elle est arrivée, j’ai soufflé…C’est aussi une fierté, à l’issue de toute cette bataille et j’ai beaucoup de reconnaissance envers les personnes qui ont travaillé avec moi et pour moi, de la photographe à l’infographiste, des choristes aux amis qui m’ont conseillée sur chacune des chansons, …Tous ces gens qui ont pris du temps pour m’aider et pour m’accompagner ont fait que cet album ressemble aujourd’hui à ce que j’espérais. Je suis fière de cet album, je trouve que c’est un produit fini, sur lequel on a pris du temps pour qu’il soit comme je le souhaitais, il représente pleinement ma personnalité artistique, je me retrouve vraiment dans cet album et je suis fière de l’exposer. La fierté n’est pas toujours mon point fort, je ne suis pas toujours fière de ce que je montre de moi, mais là, j’ai la tête haute quand je partage et montre aux gens cet album.
Aujourd’hui, où est-il possible de retrouver cet album ?
Au début, j’avais surtout laissé une place à l’album physique pour le privilégier, je l’ai volontairement mis sur les plateformes musicales seulement quelques semaines plus tard. Je voulais laisser une chance de vie à cet album physique car je trouve qu’il y a quelque chose en plus quand on peut le toucher et le feuilleter. J’ai vraiment ce souvenir-là, gamine, de passer des heures sur les livrets, à regarder les photos des artistes que j’admirais. J’ai mis vraiment un accent hyper important sur le mien, il y a un énorme travail de photographie avec tout un projet autour des quatre éléments qui réunissent l’univers de mes chansons. Chaque photo représente une émotion qui se trouve dans la chanson…
Cet album est vendu en mains propres sur mes différents lieux de concert, il sera en vente aussi à l’issue de chacune des dates que je ferai lors des tournées. Pour ceux qui se trouvent plus loin, j’ai créé mon site internet de vente de mon album et je fais aussi secrétaire, en envoyant par voie postale le colis. Il est d’ailleurs possible de me demander de dédicacer l’album envoyé car c’est important, pour moi, d’être reconnaissante et de prendre ce temps pour les personnes qui me soutiennent.
Je continue aussi à démarcher les lieux culturels pour voir s’il y a possibilité de faire une collaboration, afin de vendre cet album.
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Pour en revenir à l’album en lui-même, quels thèmes principaux peut-on y retrouver ?
Si on se fit déjà au titre de mon album, « En boîte », il y a un jeu de mot puisque je suis dans une boite et qu’on me voit en train d’en pousser les parois, comme si je voulais en sortir par la voix, qui a envie de résonner jusqu’à la scène. On peut aussi voir cette boite comme des stéréotypes que j’aurais envie de pousser et de dépasser, en en sortant…L’idée générale de cet album est donc de vouloir aller au-delà des stéréotypes, de casser un peu ce cliché que l’on pourrait mettre sur une femme en général. D’ailleurs, ça fait partie un peu de mon premier single, « Cliché de fille », qui voulait dire que, oui, je ressemble peut-être à un cliché que l’on pourrait avoir d’une femme mais que chaque femme est unique. Chaque femme ne peut donc être que celle qu’elle est. On retrouve cette idée dans beaucoup de mes titres. Une des chansons, « Qui étais-tu ? », parle d’un sujet assez lourd, celui de l’avortement et, pourtant, ce n’est pas une chanson sur laquelle on doit déprimer. Non, c’est un témoignage possible d’une femme unique, qui a pu vivre ça. Il peut y avoir une multitude de ressentis sur cette expérience et, là, c’est un témoignage possible. Cela ne veut pas dire que l’on est dans un cliché ou une boite, où toutes les femmes auraient vécu cela de la même façon. C’est une des manières de vivre cette épreuve, là c’est un questionnement d’une femme qui arrive à un moment de sa vie et qui se demande ce qu’aurait été cette personne. Cela ne veut pas dire qu’elle regrette, pas du tout, mais ça veut dire qu’on se pose la question, à un moment donné de sa vie de : « j’ai vécu cela et qu’est-ce que ça aurait été si j’avais pris une décision ? »
Un autre titre, mon dernier single, « En boîte », inverse les rôles et montre une situation de drague lourde, abusive, oppressante, d’une femme qui insiste auprès d’un homme qui n’est pas intéressé. Alors que, généralement, on a tendance à voir la situation inversée. J’avais donc envie d’une prise de conscience et d’une dénonciation, mais sans me faire porte-parole pour autant, juste pour faire ouvrir les yeux à certaines personnes de la gravité de la situation quand elles deviennent tout de même insistantes alors que l’on a refusé une avance. Mon album n’est pas un combat sociétal, c’est une façon d’ouvrir les yeux sur certains points qui touchent notre société. Je parle aussi d’un amour passion mais autodestructeur, ou encore d’un enfant de parents séparés qui se dit que, à un moment, ils ont bien dû s’aimer.
En fait, c’est vraiment un témoignage de personnes différentes, uniques, qui vivent des choses qui ne sont pas des généralités mais les gens qui écoutent peuvent parfois se sentir concernés par ce genre de témoignages. L’idée est de toucher le cœur des gens, que ce soit par une identification à la chanson ou par la découverte d’un autre point de vue que celui qu’ils avaient.
Comment décrivez-vous le registre musical de votre album ?
La question est hyper intéressante, j’ai eu récemment un très long échange avec un journaliste qui avait pris le temps d’écouter mon album de A à Z. Il m’a fait un retour d’abord sur les thèmes puis sur comment il ressent la musique. Il a écouté cet album avec un de ses amis, un américain venant des Etats-Unis, qui ne comprend donc pas un seul mot à l’album et qui s’est donc focalisé sur la musique. Il a dit que cet album est donc très « musical/music hall » donc c’est musical mais il y a un côté comédie musicale, presque cinématographique de la musique. Lorsque ce journaliste m’a dit cela, j’étais tout à fait d’accord avec lui et ça a révélé la personnalité de l’arrangeur, Nicolas Soulat, avec qui j’ai collaboré.
Ce dernier travaille principalement dans le cinéma donc on retrouve beaucoup de choses assez modernes, parfois osées, dès fois expérimentales qui donnent un aspect audacieux que j’aime beaucoup. Pour le côté musical, j’apprécie quand la chanson est presque entêtante, qu’on se retrouve à la chanter par surprise parce qu’on l’a écoutée juste avant ou la veille. J’adore cela ! Je trouve qu’une chanson marche quand elle reste dans la tête des gens. D’un point de vue personnel, quand j’écoute pour la première fois une chanson, je suis d’abord sensible à une musique avant de comprendre le sens de la chanson. Ce qui me permet d’être une deuxième fois surprise, face à des textes bouleversants une fois qu’on y a mis le sens. Du coup, je fais très attention à cela aussi quand je travaille sur l’arrangement ou quand je découvre une musique qu’on me propose : je peux la refuser si elle a trop de dissonances ou qu’elle ne reste pas en tête. C’est pour cela que, sur l’arrangement de l’album, j’ai insisté sur le fait qu’il y ait un côté presque addictif à la musique. C’est hyper important pour moi !
Vous évoquiez le single « En boite ». Au-delà de la chanson que l’on retrouve dans l’album, un très chouette et très long clip a été réalisé, avec une vraie qualité de réalisation et d’image…
C’est une chanson qui a sa personnalité puisqu’elle est très pop, presque pop-électro. Sur l’album, on retrouve beaucoup de styles musicaux différents, on a de la ballade, du pop-rock, des piano-voix mais aussi cette chanson, « En boite », qui donne envie de bouger. Forcément, il y a tout un jeu de mot là-dessus, encore une fois, sur le fait que ça se passe dans une boite de nuit et sur ces femmes que l’on met en boite, considérant qu’elles sont acquises sans même avoir leur avis à exprimer. D’ailleurs, comme j’inverse les rôles, le refrain dit « je te veux sans savoir si tu vas vouloir ». A travers cette chanson, si on ne voit pas le clip, ça peut mettre un certain temps avant d’en comprendre le sens. On se dit « mince, par rapport aux autres chansons, le niveau de lexique est très bas ». Il y a même un moment où je dis « je n’ai jamais vu un aussi joli cul ». D’ailleurs, ça a été tout un débat avec Dorian car, à la base, il n’y avait pas le mot « cul » dans la chanson : Dorian ayant un verbe très soutenu, ce n’est pas le genre de mot qu’il met dans une chanson. On a rigolé là-dessus et on a fini par y arriverJ, en lien avec le côté ringard des dragues d’aujourd’hui. Si on ne voit pas le clip, on entend ces mots vulgaires et on peut se demander comment je peux chanter des chansons aussi soutenues d’un côté et, d’un coup, arriver sur une chanson si vulgarisée. Dorian m’avait prévenu de cela, me disant que ceux qui ne comprendraient pas la chanson allaient me prendre pour une vraie dévergondée. J’ai donc fait attention, dans le clip, à de suite faire une mise en scène qui contextualisait la chanson, pour faire percevoir son cynisme. Donc ce clip est très long parce que j’ai tenu à avoir une partie sans musique, parlée, qui instaure le contexte.
Le tournage a été très très drôle, c’était génial, on a tourné en journée dans une boite de nuit, c’était donc une sorte de boite de jour et on vraiment fait la fête. C’était super de voir une foule s’ambiancer sur ma chanson ! La lumière et la fumée donnent de jolis images, tout le monde a joué le jeu des tenues, tous ont mis de belles robes de soirée ou des tenues classes. Le responsable du club « L’Ora » à Mouscron nous a accueillis avec une gentillesse incroyable, il a tout fait pour que tout rappelle l’ambiance nocturne, en faisant venir ses serveurs, en mettant des feux de Bengale autour des bouteilles, en faisant sauter les confettis. J’en suis très contente !
Pour la deuxième partie du clip, j’ai souhaité continuer sur le jeu de mots « en boite ». Mon conjoint, Sylvain, a fabriqué une boite blanche, qui rappelle celle dans laquelle je me trouve sur la couverture de mon album. Dedans, j’y ai enfermé le figurant qui, au début du clip, me draguait et avec lequel on inverse les rôles puisque c’est moi qui lui cours après. Je suis alors physiquement complètement différente, je suis l’amoureuse totalement cinglée, je le regarde, je ne le lâche pas, je le harcèle, je lui hurle dans les oreilles, je lui caresse le visage, je m’amuse avec lui comme s’il était mon petit jouet. Lui est dépité, enfermé dans cette boite il a envie de s’enfuir. On s’est beaucoup amusés aussi car c’était très compliqué de rentrer à deux dans cette petite boite qui devait faire 60 centimètres de profondeur. J’ai mis des couleurs très flash pour montrer un côté de petite fille sage mais, en réalité, complètement cinglée. J’ai voulu faire ressortir ce côté presque mignon mais malaisant. En tout cas, ces couleurs vives et naturelles mettent un contraste entre les deux parties du clip.
Je suis heureuse du rendu, le clip a rapidement dépassé les 10 000 vues et j’espère que ça continuera.
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Le 1er avril, vous avez pu interpréter en longueur, pour la première fois sur scène, vos chansons. Sans doute est-ce là un moment marquant duquel vous gardez de chouettes souvenirs ?
Exactement ! C’est une date symbolique pour moi. J’avais déjà chanté sur scène quelques-unes de mes chansons lors de la fête de la musique mais c’était sur bande son. Là, c’était la première fois que je faisais exclusivement mes chansons mais j’avais cette peur incroyable d’ennuyer le public avec uniquement des titres inconnus. Cela a été très symbolique aussi pour moi quand, dès les premières répétitions, j’ai entendu mes chansons jouées par ces fabuleux musiciens qui m’entouraient. Cela fait quelque chose au cœur, physiquement et intérieurement. En particulier sur les chansons à émotion. Je me souviens, j’étais presque à deux doigts de pleurer en commençant à chanter « Je veux que tu sortes ».
Chanter mes chansons avec des musiciens qui partagent mon émotion a été un nouveau coup de foudre pour moi, en répétitions ou en live. Idem, quand j’étais joyeuse sur scène, ils dansaient avec moi. Quand il y avait des ponts musicaux, je n’avais qu’une seule hâte, celle d’aller m’amuser à côté d’eux pour les encourager. Il y avait une communion avec les musiciens, ça a été magique et cela m’a marquée. J’ai été foudroyée car je ne m’y attendais pas. Je pense que c’est lié à la qualité des musiciens avec qui je travaille, ce sont des gens de cœur qui font cela avec passion.
Cette date est aussi très symbolique pour moi car beaucoup de gens ont été au rendez-vous, ce qui m’a énormément touchée. C’est une date qui représentait énormément pour moi, c’était comme un premier cap dans ma vie artistique par rapport à mes propres chansons, c’était mon premier concert rien qu’à moi. Je pense notamment à Merav, qui a été là pour toute la mise en scène, sans que je ne lui demande quoi que ce soit, ce qui m’a émue. Je cite aussi Hervé, venu faire de la figuration sur « En boite ». Je n’oublie pas non plus les choristes de mes premiers clips qui ont tous répondu présents, ni une danseuse du sud-ouest, Sandy, dont j’avais partagé une danse réalisée sur une de mes chansons et qui est venue illustrer « Je veux que tu sortes ». Toutes ces personnes ont répondu présentes, j’étais entourée de magnifiques gens et j’ai été très émue de la réponse positive de chacun, tout comme de la venue du public. La salle était pleine de gens venus me soutenir, cela a été rassurant pour moi. Donc cette première date m’a marquée par ce côté humain, j’en garde un magnifique souvenir !
Quels retours avez-vous déjà pu avoir du public sur votre album et sur ce concert ?
Le premier retour que j’ai est, en général, sur mon énergie sur scène et non pas forcément sur ma voix. Cela me touche énormément parce que j’y suis bien et les gens le voient. Je danse, je suis profondément triste quand je chante une chanson triste et inversement, je fais la fête à fond sur une chanson dansante. Cela fait appel à l’art du théâtre, que je ne connaissais pas et dans lequel je me plais beaucoup. J’aime interpréter, c’est le mot juste, je ne fais pas que chanter, je vis dans la peau des rôles et des personnages. J’ai l’impression d’être plurielle sur scène. Le 1er avril, j’ai été rassurée aussi par le fait que les gens n’aient pas vu le temps passer. C’est génial !
Concernant l’album, c’est un peu, je pense, la même chose. Les chansons étant assez différentes et le rythme varié, il y a du relief, tant par le style musical que par les sujets traités. Les gens aiment cela, je crois, aiment passer d’une émotion très forte à une ambiance festive, tout en abordant parfois des sujets très légers. C’est très varié et c’est ce qui me plait !
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Sans doute que cette première expérience sur scène en appelle d’autres ?
Bien sûr ! Je souhaite renouvelle l’expérience et j’en profite pour lancer un appelJ. J’aimerais beaucoup le faire dans le nord, ce serait une grande fierté de pouvoir jouer à domicile et présenter mes chansons dans mon coin. Mais aussi partout en France ! C’est mon but ultime…
Merci, Elodie, pour toutes vos réponses !