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N'Oubliez Pas Les Paroles : Elodie évoque la sortie de son premier album !

Publié le par Julian STOCKY

@ Aurelia Cordiez

 

Bonjour Elodie,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Votre premier album, « En boite », vient se sortir il y a quelques semaines. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de voir ce projet aboutir et se concrétiser physiquement ?

Oui, c’est vrai, c’est un mélange de joie et de soulagement aussi, quelque part. Parce que cet album est la raison pour laquelle j’ai arrêté l’enseignement. En 2020, j’avais commencé à sortir les premiers singles et le projet de l’album a commencé à prendre forme l’année d’après, à la vue du nombre de titres enregistrés. J’ai eu l’envie d’aller jusqu’au bout, pour partager toutes mes chansons. Mais je me suis vite retrouvée dans une impasse où je n’arrivais plus à enregistrer les chansons, travailler les arrangements, en découvrir de nouvelles, réviser pour l’émission, faire les tournées, être mère, être conjointe et être enseignante, un métier qui prend énormément de temps quand on le fait avec passion. En 2022, j’ai réalisé que je n’avais sorti aucun titre…J’arrivais dans une période de ma vie où je n’arrivais justement plus à tout faire et, au final, le domaine qui trinquait le plus était le projet d’album, qui n’avançait plus. Parallèlement, j’ai eu la sensation de ne plus être à ma place à l’école, non pas que je n’aimais plus mon métier – au contraire – mais j’avais l’impression que je laissais passer devant moi une partie de ma vie que j’allais regretter. Donc j’ai pris cette décision d’arrêter l’enseignement pour l’artistique que j’allais délaisser. Prendre cette décision a été très dur pour moi, il y a un enjeu financier conséquent derrière et j’avais la peur de ne pas réussir à aller au bout de ce projet…

Faire un album était une montagne pour moi. Il y avait toute la partie artistique que je sentais être mon domaine mais il y a toute une partie administrative/légale que l’on n’imagine même pas, qui me faisait peur. J’ai commencé à m’y lancer, après la fin du tournage des Masters : en novembre, j’ai commencé à réfléchir à la structure que prendrait cet album, à la manière dont je l’envisageais visuellement et à me renseigner sur les démarches administratives à effectuer. Là, je suis tombée de très haut parce que c’était bien plus complexe que ce que j’avais pu imaginer. En janvier, les démarches se sont concrétisées, j’ai fait appel à la société de pressage et à un infographiste, j’ai fait les démarches auprès de la SACEM, de la SDRM, des plateformes de diffusion, …j’ai découvert un jargon que j’ignorais totalement. C’était drôle, je quittais l’école et ses sigles nombreux pour découvrir ceux du milieu musicalJ. Cela m’a pris beaucoup de temps car les démarches ne sont pas toutes les mêmes…Les démarches administratives sont complexes, c’est juste hallucinant et j’ai bien compris qu’être producteur est un métier à part entière. S’autoproduire, c’est donc vraiment avoir plusieurs casquettes, c’est chanter, c’est travailler sur les arrangements et c’est aussi avoir toute une gestion administrative complexe. Ce sont plusieurs métiers à la fois, ça prend du temps et moi qui déteste l’administratif, j’ai été servieJ. C’est donc pour cela que je parle d’apaisement car, tant que l’on n’a pas l’album dans les mains, on a peur qu’une mauvaise nouvelle administrative nous tombe dessus, on a peur que le colis soit perdu,…J’ai dû faire face d’ailleurs à plusieurs aléas, qui reculaient d’autant la sortie de l’album et quand elle est arrivée, j’ai soufflé…C’est aussi une fierté, à l’issue de toute cette bataille et j’ai beaucoup de reconnaissance envers les personnes qui ont travaillé avec moi et pour moi, de la photographe à l’infographiste, des choristes aux amis qui m’ont conseillée sur chacune des chansons, …Tous ces gens qui ont pris du temps pour m’aider et pour m’accompagner ont fait que cet album ressemble aujourd’hui à ce que j’espérais. Je suis fière de cet album, je trouve que c’est un produit fini, sur lequel on a pris du temps pour qu’il soit comme je le souhaitais, il représente pleinement ma personnalité artistique, je me retrouve vraiment dans cet album et je suis fière de l’exposer. La fierté n’est pas toujours mon point fort, je ne suis pas toujours fière de ce que je montre de moi, mais là, j’ai la tête haute quand je partage et montre aux gens cet album.

Aujourd’hui, où est-il possible de retrouver cet album ?

Au début, j’avais surtout laissé une place à l’album physique pour le privilégier, je l’ai volontairement mis sur les plateformes musicales seulement quelques semaines plus tard. Je voulais laisser une chance de vie à cet album physique car je trouve qu’il y a quelque chose en plus quand on peut le toucher et le feuilleter. J’ai vraiment ce souvenir-là, gamine, de passer des heures sur les livrets, à regarder les photos des artistes que j’admirais. J’ai mis vraiment un accent hyper important sur le mien, il y a un énorme travail de photographie avec tout un projet autour des quatre éléments qui réunissent l’univers de mes chansons. Chaque photo représente une émotion qui se trouve dans la chanson…

Cet album est vendu en mains propres sur mes différents lieux de concert, il sera en vente aussi à l’issue de chacune des dates que je ferai lors des tournées. Pour ceux qui se trouvent plus loin, j’ai créé mon site internet de vente de mon album et je fais aussi secrétaire, en envoyant par voie postale le colis. Il est d’ailleurs possible de me demander de dédicacer l’album envoyé car c’est important, pour moi, d’être reconnaissante et de prendre ce temps pour les personnes qui me soutiennent.

Je continue aussi à démarcher les lieux culturels pour voir s’il y a possibilité de faire une collaboration, afin de vendre cet album.

 

@ Aurelia Cordiez

 

Pour en revenir à l’album en lui-même, quels thèmes principaux peut-on y retrouver ?

Si on se fit déjà au titre de mon album, « En boîte », il y a un jeu de mot puisque je suis dans une boite et qu’on me voit en train d’en pousser les parois, comme si je voulais en sortir par la voix, qui a envie de résonner jusqu’à la scène. On peut aussi voir cette boite comme des stéréotypes que j’aurais envie de pousser et de dépasser, en en sortant…L’idée générale de cet album est donc de vouloir aller au-delà des stéréotypes, de casser un peu ce cliché que l’on pourrait mettre sur une femme en général. D’ailleurs, ça fait partie un peu de mon premier single, « Cliché de fille », qui voulait dire que, oui, je ressemble peut-être à un cliché que l’on pourrait avoir d’une femme mais que chaque femme est unique. Chaque femme ne peut donc être que celle qu’elle est. On retrouve cette idée dans beaucoup de mes titres. Une des chansons, « Qui étais-tu ? », parle d’un sujet assez lourd, celui de l’avortement et, pourtant, ce n’est pas une chanson sur laquelle on doit déprimer. Non, c’est un témoignage possible d’une femme unique, qui a pu vivre ça. Il peut y avoir une multitude de ressentis sur cette expérience et, là, c’est un témoignage possible. Cela ne veut pas dire que l’on est dans un cliché ou une boite, où toutes les femmes auraient vécu cela de la même façon. C’est une des manières de vivre cette épreuve, là c’est un questionnement d’une femme qui arrive à un moment de sa vie et qui se demande ce qu’aurait été cette personne. Cela ne veut pas dire qu’elle regrette, pas du tout, mais ça veut dire qu’on se pose la question, à un moment donné de sa vie de : « j’ai vécu cela et qu’est-ce que ça aurait été si j’avais pris une décision ? »

Un autre titre, mon dernier single, « En boîte », inverse les rôles et montre une situation de drague lourde, abusive, oppressante, d’une femme qui insiste auprès d’un homme qui n’est pas intéressé. Alors que, généralement, on a tendance à voir la situation inversée. J’avais donc envie d’une prise de conscience et d’une dénonciation, mais sans me faire porte-parole pour autant, juste pour faire ouvrir les yeux à certaines personnes de la gravité de la situation quand elles deviennent tout de même insistantes alors que l’on a refusé une avance. Mon album n’est pas un combat sociétal, c’est une façon d’ouvrir les yeux sur certains points qui touchent notre société. Je parle aussi d’un amour passion mais autodestructeur, ou encore d’un enfant de parents séparés qui se dit que, à un moment, ils ont bien dû s’aimer.

En fait, c’est vraiment un témoignage de personnes différentes, uniques, qui vivent des choses qui ne sont pas des généralités mais les gens qui écoutent peuvent parfois se sentir concernés par ce genre de témoignages. L’idée est de toucher le cœur des gens, que ce soit par une identification à la chanson ou par la découverte d’un autre point de vue que celui qu’ils avaient.

Comment décrivez-vous le registre musical de votre album ?

La question est hyper intéressante, j’ai eu récemment un très long échange avec un journaliste qui avait pris le temps d’écouter mon album de A à Z. Il m’a fait un retour d’abord sur les thèmes puis sur comment il ressent la musique. Il a écouté cet album avec un de ses amis, un américain venant des Etats-Unis, qui ne comprend donc pas un seul mot à l’album et qui s’est donc focalisé sur la musique. Il a dit que cet album est donc très « musical/music hall » donc c’est musical mais il y a un côté comédie musicale, presque cinématographique de la musique. Lorsque ce journaliste m’a dit cela, j’étais tout à fait d’accord avec lui et ça a révélé la personnalité de l’arrangeur, Nicolas Soulat, avec qui j’ai collaboré.

Ce dernier travaille principalement dans le cinéma donc on retrouve beaucoup de choses assez modernes, parfois osées, dès fois expérimentales qui donnent un aspect audacieux que j’aime beaucoup. Pour le côté musical, j’apprécie quand la chanson est presque entêtante, qu’on se retrouve à la chanter par surprise parce qu’on l’a écoutée juste avant ou la veille. J’adore cela ! Je trouve qu’une chanson marche quand elle reste dans la tête des gens. D’un point de vue personnel, quand j’écoute pour la première fois une chanson, je suis d’abord sensible à une musique avant de comprendre le sens de la chanson. Ce qui me permet d’être une deuxième fois surprise, face à des textes bouleversants une fois qu’on y a mis le sens. Du coup, je fais très attention à cela aussi quand je travaille sur l’arrangement ou quand je découvre une musique qu’on me propose : je peux la refuser si elle a trop de dissonances ou qu’elle ne reste pas en tête. C’est pour cela que, sur l’arrangement de l’album, j’ai insisté sur le fait qu’il y ait un côté presque addictif à la musique. C’est hyper important pour moi !

Vous évoquiez le single « En boite ». Au-delà de la chanson que l’on retrouve dans l’album, un très chouette et très long clip a été réalisé, avec une vraie qualité de réalisation et d’image…

C’est une chanson qui a sa personnalité puisqu’elle est très pop, presque pop-électro. Sur l’album, on retrouve beaucoup de styles musicaux différents, on a de la ballade, du pop-rock, des piano-voix mais aussi cette chanson, « En boite », qui donne envie de bouger. Forcément, il y a tout un jeu de mot là-dessus, encore une fois, sur le fait que ça se passe dans une boite de nuit et sur ces femmes que l’on met en boite, considérant qu’elles sont acquises sans même avoir leur avis à exprimer. D’ailleurs, comme j’inverse les rôles, le refrain dit « je te veux sans savoir si tu vas vouloir ». A travers cette chanson, si on ne voit pas le clip, ça peut mettre un certain temps avant d’en comprendre le sens. On se dit « mince, par rapport aux autres chansons, le niveau de lexique est très bas ». Il y a même un moment où je dis « je n’ai jamais vu un aussi joli cul ». D’ailleurs, ça a été tout un débat avec Dorian car, à la base, il n’y avait pas le mot « cul » dans la chanson : Dorian ayant un verbe très soutenu, ce n’est pas le genre de mot qu’il met dans une chanson. On a rigolé là-dessus et on a fini par y arriverJ, en lien avec le côté ringard des dragues d’aujourd’hui. Si on ne voit pas le clip, on entend ces mots vulgaires et on peut se demander comment je peux chanter des chansons aussi soutenues d’un côté et, d’un coup, arriver sur une chanson si vulgarisée. Dorian m’avait prévenu de cela, me disant que ceux qui ne comprendraient pas la chanson allaient me prendre pour une vraie dévergondée. J’ai donc fait attention, dans le clip, à de suite faire une mise en scène qui contextualisait la chanson, pour faire percevoir son cynisme. Donc ce clip est très long parce que j’ai tenu à avoir une partie sans musique, parlée, qui instaure le contexte.

Le tournage a été très très drôle, c’était génial, on a tourné en journée dans une boite de nuit, c’était donc une sorte de boite de jour et on vraiment fait la fête. C’était super de voir une foule s’ambiancer sur ma chanson ! La lumière et la fumée donnent de jolis images, tout le monde a joué le jeu des tenues, tous ont mis de belles robes de soirée ou des tenues classes. Le responsable du club « L’Ora » à Mouscron nous a accueillis avec une gentillesse incroyable, il a tout fait pour que tout rappelle l’ambiance nocturne, en faisant venir ses serveurs, en mettant des feux de Bengale autour des bouteilles, en faisant sauter les confettis. J’en suis très contente !

Pour la deuxième partie du clip, j’ai souhaité continuer sur le jeu de mots « en boite ». Mon conjoint, Sylvain, a fabriqué une boite blanche, qui rappelle celle dans laquelle je me trouve sur la couverture de mon album. Dedans, j’y ai enfermé le figurant qui, au début du clip, me draguait et avec lequel on inverse les rôles puisque c’est moi qui lui cours après. Je suis alors physiquement complètement différente, je suis l’amoureuse totalement cinglée, je le regarde, je ne le lâche pas, je le harcèle, je lui hurle dans les oreilles, je lui caresse le visage, je m’amuse avec lui comme s’il était mon petit jouet. Lui est dépité, enfermé dans cette boite il a envie de s’enfuir. On s’est beaucoup amusés aussi car c’était très compliqué de rentrer à deux dans cette petite boite qui devait faire 60 centimètres de profondeur. J’ai mis des couleurs très flash pour montrer un côté de petite fille sage mais, en réalité, complètement cinglée. J’ai voulu faire ressortir ce côté presque mignon mais malaisant. En tout cas, ces couleurs vives et naturelles mettent un contraste entre les deux parties du clip.

Je suis heureuse du rendu, le clip a rapidement dépassé les 10 000 vues et j’espère que ça continuera.

 

@ Aurelia Cordiez

 

Le 1er avril, vous avez pu interpréter en longueur, pour la première fois sur scène, vos chansons. Sans doute est-ce là un moment marquant duquel vous gardez de chouettes souvenirs ?

Exactement ! C’est une date symbolique pour moi. J’avais déjà chanté sur scène quelques-unes de mes chansons lors de la fête de la musique mais c’était sur bande son. Là, c’était la première fois que je faisais exclusivement mes chansons mais j’avais cette peur incroyable d’ennuyer le public avec uniquement des titres inconnus. Cela a été très symbolique aussi pour moi quand, dès les premières répétitions, j’ai entendu mes chansons jouées par ces fabuleux musiciens qui m’entouraient. Cela fait quelque chose au cœur, physiquement et intérieurement. En particulier sur les chansons à émotion. Je me souviens, j’étais presque à deux doigts de pleurer en commençant à chanter « Je veux que tu sortes ».

Chanter mes chansons avec des musiciens qui partagent mon émotion a été un nouveau coup de foudre pour moi, en répétitions ou en live. Idem, quand j’étais joyeuse sur scène, ils dansaient avec moi. Quand il y avait des ponts musicaux, je n’avais qu’une seule hâte, celle d’aller m’amuser à côté d’eux pour les encourager. Il y avait une communion avec les musiciens, ça a été magique et cela m’a marquée. J’ai été foudroyée car je ne m’y attendais pas. Je pense que c’est lié à la qualité des musiciens avec qui je travaille, ce sont des gens de cœur qui font cela avec passion.

Cette date est aussi très symbolique pour moi car beaucoup de gens ont été au rendez-vous, ce qui m’a énormément touchée. C’est une date qui représentait énormément pour moi, c’était comme un premier cap dans ma vie artistique par rapport à mes propres chansons, c’était mon premier concert rien qu’à moi. Je pense notamment à Merav, qui a été là pour toute la mise en scène, sans que je ne lui demande quoi que ce soit, ce qui m’a émue. Je cite aussi Hervé, venu faire de la figuration sur « En boite ». Je n’oublie pas non plus les choristes de mes premiers clips qui ont tous répondu présents, ni une danseuse du sud-ouest, Sandy, dont j’avais partagé une danse réalisée sur une de mes chansons et qui est venue illustrer « Je veux que tu sortes ». Toutes ces personnes ont répondu présentes, j’étais entourée de magnifiques gens et j’ai été très émue de la réponse positive de chacun, tout comme de la venue du public. La salle était pleine de gens venus me soutenir, cela a été rassurant pour moi. Donc cette première date m’a marquée par ce côté humain, j’en garde un magnifique souvenir !

Quels retours avez-vous déjà pu avoir du public sur votre album et sur ce concert ?

Le premier retour que j’ai est, en général, sur mon énergie sur scène et non pas forcément sur ma voix. Cela me touche énormément parce que j’y suis bien et les gens le voient. Je danse, je suis profondément triste quand je chante une chanson triste et inversement, je fais la fête à fond sur une chanson dansante. Cela fait appel à l’art du théâtre, que je ne connaissais pas et dans lequel je me plais beaucoup. J’aime interpréter, c’est le mot juste, je ne fais pas que chanter, je vis dans la peau des rôles et des personnages. J’ai l’impression d’être plurielle sur scène. Le 1er avril, j’ai été rassurée aussi par le fait que les gens n’aient pas vu le temps passer. C’est génial !

Concernant l’album, c’est un peu, je pense, la même chose. Les chansons étant assez différentes et le rythme varié, il y a du relief, tant par le style musical que par les sujets traités. Les gens aiment cela, je crois, aiment passer d’une émotion très forte à une ambiance festive, tout en abordant parfois des sujets très légers. C’est très varié et c’est ce qui me plait !

 

@ Frédéric Baussart

 

Sans doute que cette première expérience sur scène en appelle d’autres ?

Bien sûr ! Je souhaite renouvelle l’expérience et j’en profite pour lancer un appelJ. J’aimerais beaucoup le faire dans le nord, ce serait une grande fierté de pouvoir jouer à domicile et présenter mes chansons dans mon coin. Mais aussi partout en France ! C’est mon but ultime…

Merci, Elodie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Musique

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Koh Lanta : Laura évoque avec nous ses 35 jours d'aventure à l'autre bout du monde !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laura,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », visible chaque mardi soir sur TF1. Justement, la diffusion des images ravive-t-elle en vous certains souvenirs et certaines émotions vécues sur place quelques mois en arrière ?

Ca ravive beaucoup d’émotions, ça ravive beaucoup de souvenirs. On en retrouve même parce que, forcément, avec la fatigue et tout ce qui peut se passer en une journée, il y a certaines choses qu’on peut oublier. En plus, on découvre, de l’autre côté, chez certains aventuriers, de nouvelles choses. Donc ça les ravive et ça nous donne plein d’informations, plein de nouvelles émotions donc la diffusion est vraiment une deuxième aventure à mon sens.

Si on revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

Je pense que c’est vraiment une globalité, c’est une émission que j’ai regardée petite, je pense que c’est quelque chose qui est toujours resté enfoui au fond de moi. J’avais envie de la faire, c’est aussi une sorte de suite logique de mon parcours, j’ai fait du sport, humainement je pense être relativement accomplie donc je sais m’adapter à un groupe. Je sentais que « Koh Lanta » était fait, je ne vais pas dire logiquement, ce n’est pas prétentieux, pour moi et j’ai eu la chance de participer. Donc, voilà, une sorte de suite logique.

On l’a vu, la saison a été marquée par la présence de l’inédit talisman du feu sacré. Comment l’avez-vous appréhendé et comment avez-vous appris à vivre avec sa présence ?

Très bonne question ! En fait, vu que je n’ai pas vécu les autres « Koh Lanta », ça m’a semblé être logique. On avait cette arme-là, une arme pour certains qui pouvait ne pas être une arme pour d’autres par moment. Donc, pour moi, elle faisait partie prenante du jeu, du coup je l’ai plutôt « bien » vécu et c’était un challenge de plus pour avoir une arme en sa possession.

Les dernières heures de l’aventure ont été, comme souvent, le théâtre de nombreux évènements. On peut notamment penser au coffre découvert par Tania et Quentin. A ce stade-là de l’aventure et face aux difficultés à continuer à trouver de la nourriture, cela devait être une agréable surprise ?

Oui ! On désespérait un petit peu, quand je me remets dedans, cette journée était longue, on désespérait, on voulait voir revenir un aventurier, on se doutait et on espérait que ce soit Tania. On pensait vraiment la voir arriver avec des victuailles dans les mains, elle nous dit que non mais, au final, elle revient donc la surprise a été doublement jouée. J’étais ultra heureuse !

L’épreuve d’immunité qui s’en suit se joue à quelques secondes seulement pour vous, vous terminez deuxième juste derrière Nicolas. Avec le recul, qu’est-ce qui vous a manqué pour l’emporter ?

Je pense que j’étais assez rapide, assez logique, il n’y avait pas de soucis mais je suis restée bête et bloquée sur le fait que, comme on est partis en haut à droite, on devait finir en haut à gauche. Alors qu’il fallait que je me décale au centre. Donc, du coup, j’ai vraiment bloqué bêtement, je me suis mise une barrière toute seule dans ma tête et c’est là que, en fait, j’ai refait une ou deux fois un bout du chemin, que j’ai perdu du temps, que Nico a eu le temps de me rattraper. Quand j’ai trouvé la solution, il l’a trouvée deux secondes avant.

Le soir-même, au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit êtes-vous alors ? Sans doute inquiète pour la suite de votre aventure ?

J’étais inquiète mais je me doutais, en fait, que c’était moi donc j’avais eu le temps de faire un petit peu la rétrospective de mon aventure sur le camp. Je vous avouerais que j’attendais soit une agréable surprise, soit que mon sort soit scellé. Donc, du coup, j’étais relativement apaisée parce que j’avais vraiment eu le temps de réfléchir à ce que j’avais fait, à la personne que j’étais dans l’aventure. J’étais plutôt contente parce que ça reflète très bien la personne que je suis dans la vraie vie. Donc, voilà, j’étais stressée, forcément, mais apaisée en même temps, deux sentiments qui se dégageaient.

Forcément, quand je vois mon nom, il y a de la déception, on se refait un petit peu le film dans la tête mais c’est vrai qu’à cet instant T, c’est bizarre mais on est fatigués (35 jours d’aventure), on se dit « c’est mon prénom, bon ben voilà, c’est fini, quoi ». Après, forcément, quand on s’endort, on se dit « mais j’aurais pu faire cela, il s’est passé ça », on revient encore plus dans l’aventure. Mais, à l’instant T, c’est vrai que je me dis « bon, ben, voilà, c’est mon tour, c’est le jeu, il en faut un ».

 

 

Quels sentiments prédominent au moment de quitter l’aventure après 35 jours ? La fierté d’être allée aussi loin ? Ou la déception de quitter vos camarades peu de temps avant l’orientation et les poteaux ?

Ce sont vraiment deux sentiments qui m’animent mais au final, je suis très fière de ce que j’ai fait, je suis fière d’être sixième, d’avoir fait justement un beau parcours, à mon sens en tout cas. Après, oui, forcément, déçue de partir. Je pense que la fierté l’emporte quand même sur la déception, de mon caractère beaucoup plus positif. Etre déçue, je ne vais le rester toute ma vie mais c’est sûr que, là, en tout cas, de revivre un peu tout ça, je me sens plutôt bête, je ne vais pas dire d’avoir abandonné, mais d’avoir baissé les bras et de ne pas avoir refait une stratégie. Avec la lucidité maintenant, avec plein de repas et plein de bonnes nuits de repos, on se dit que l’alliance féminine aurait tellement été magique à ce moment-là aussi. Donc, du coup, fière et déçue en même temps mais plutôt fière quand même.

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Mon plus beau souvenir est quand même l’aventure en règle générale. Même les mauvais moments, de pluie ou autre, restent de bons moments. « Koh Lanta » est vraiment une aventure extraordinaire. Après, LE moment marquant pour moi de mon aventure et où j’ai eu des émotions, je ne vais pas dire indescriptibles, c’est vraiment ma victoire à l’épreuve d’adresse où, là, j’avais vraiment chaud aux fesses et où j’avais réussi à me sauver. Chose que je n’ai pas réussi à faire sur ma dernière épreuve d’immunité. Mais, là, c’étaient vraiment de très belles émotions et de très belles sensations, j’en ai pleuré d’ailleurs parce que j’ai réussi, moi et moi-seule, à me dépêtrer et à me sauver donc j’étais très fière.

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ou à supporter ?

En fait, le plus compliqué est quand même que l’on se retrouve avec 9 autres personnes, 19 autres inconnus, on ne sait pas en qui on peut avoir confiance. Pour moi, le plus compliqué reste les stratégies et des choses comme cela. C’est quelque chose qui ne fait pas partie de mon quotidien, en plus je travaille toute seule, je suis photographe et quand je rencontre des gens, c’est vraiment pour des choses bienveillantes. Donc, du coup, il n’y a rien de stratégique dans ma vie. C’est vrai que sur le camp, c’est ce qui pouvait être le plus compliqué et le plus complexe pour une personnalité comme moi.

Au quotidien, sur le camp, quelles principales tâches ou activités aviez-vous l’habitude de faire ?

En fait, j’allais dire que j’étais un peu touche-à-tout. Aussi bien j’allais chercher du bois, aussi bien j’allais pêcher donc du coup chercher de la nourriture. C’est vrai que, peut-être, je m’attelais moins à la cuisine mais on avait vraiment notre cuisinier en chef. Le feu, forcément, on le faisait relativement tous, on faisait des tours la nuit. Du coup, je n’avais pas une spécialité mais je m’attelais un petit peu à tout.

Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt pour pouvoir repartir à l’aventure, si l’opportunité se présentait à vous ?

Oui, mon sac est déjà prêt. « Koh Lanta », c’est un jeu, c’est comme une bonne partie de petits chevaux entre amis, on a toujours envie d’en refaire une donc oui, oui, bien sûr, mon sac est prêt !

Merci, Laura, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Esteban nous raconte son élimination après son duel face à Tania!

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Estéban,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez actuellement à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », proposée chaque mardi soir sur TF1. A titre personnel, la diffusion des images ravive-t-elle en vous certains souvenirs et certaines émotions vécues sur place quelques mois en arrière ?

Oui, bien sûr ! Je suis un peu nostalgique, dès fois, en regardant les émissions…C’est une sorte de « Koh Lanta, 2.0 ». Le fait de revoir ces paysages, de revoir mes camarades aventuriers me replonge dans l’aventure, dès fois je me dis que ça passe tellement vite, j’ai des flashbacks et je me projette un an en arrière. Même à la fin du casting, où il y avait toute cette excitation de début de jeu. Oui, tous les mardis soir, je me replonge dedans et c’est vrai que ça m’est déjà arrivé d’avoir des frissons. Quand bien même j’entends la musique du générique ou que j’entends la voix de Denis Brogniart, on se replonge dedans et puis on se rend compte de la chance que l’on a pu avoir de jouer à ce jeu.

Justement, si l’on revient à l’origine de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?

En fait, c’est simple, déjà dans un premier temps, pour faire plaisir à mes enfants…enfin, plaisir, c’est un grand mot. C’est eux qui me poussaient à cela, en me disant « papa, qu’est-ce que tu attends pour faire Koh Lanta ? Tu as totalement le profil pour y aller ». Parce que j’ai un peu l’aspect d’un aventurier, avec les cheveux longs et la petite barbe de trois jours. Donc c’était ce côté-là où je voulais rendre fier mes enfants. Et puis aussi un challenge personnel, pour casser un peu la routine. « Koh Lanta » est une expérience incroyable, c’est aller à la découverte d’une autre culture, c’est une ouverture d’esprit, c’est rencontrer des amis aventuriers, …oui, c’était vraiment ça la genèse de mon envie de participer : rendre fiers mes enfants et vivre une expérience incroyable. Et jouer aussi, je suis un joueur dans l’âme, j’adore jouer à plein de choses et « Koh Lanta » est un jeu à taille réelle, à taille humaine donc c’était le goût pour l’aventure. Et j’ai eu la chance de pouvoir être pris et d’y participer.

On l’a vu, cette saison est marquée par la présence du talisman du feu sacré. Comment l’avez-vous appréhendé et comment avez-vous appris à vivre avec ?

C’est génial en fait, on s’attend toujours à un coup de théâtre quand on participe à « Koh Lanta », soit avec des bracelets maudits comme l’an passé ou soit, là, avec le talisman. Cela met toujours un peu d’huile sur le feu, il y a ce côté piquant justement : celui qui l’a en sa possession dispose d’une arme redoutable et le but du jeu est, justement, de ne pas être dans sa ligne de mire. En tout cas, j’étais fan de ce talisman et de ce petit bonus : c’est une carte joker. En fait, c’est comme dans un jeu de cartes, moi qui suis fan de magie, il y a toujours une petite carte qui fait un peu plus mal que les autres : au poker, ce sont les As, là c’était le talisman. Donc génial, franchement je trouve que c’était vraiment un beau plus. On a pu le voir, il y a eu plein de rebondissements grâce à ce talisman. Je prends l’exemple de Gilles, qui a sauvé Tania par le talisman. Cette semaine, Laura l’a utilisé aussi. Cela permet de contrer certaines stratégies donc vraiment super sympa mais attention aux dégâts qu’il peut provoquer.

Les deux derniers épisodes ont été marqués par de nombreux évènements, notamment les destins liés que vous effectuez avec Clémence. Comment avez-vous vécu ces heures en binôme ?

Au début, ce n’était pas mon choix premier. J’aurais aimé être avec Julie ou Tania. Après, je crois au destin, c’était écrit comme ça, je suis tombé avec elle, je n’avais pas le choix de toute façon. Mais c’est vrai que j’ai réagi un peu différemment par rapport à elle, quand elle a su qu’elle était avec moi. Peu importe avec qui je tombais, il fallait que je me batte, que je me dépasse donc c’était « go, en avant toute, peu importe son binôme, il faut se battre ». C’est ça aussi « Koh Lanta », on ne choisit pas à chaque fois ce que l’on veut.

Au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit êtes-vous tous les deux ?

On avait rallié Frédéric à notre cause avec Tania donc j’étais surpris, je pensais que Nicolas et Julie allaient tomber. C’est Clémence qui m’avait rassuré de ce côté-là, elle avait créé une sorte de lien avec Frédéric et Quentin, on avait d’ailleurs pu le voir avec cette alliance du petit doigt. Au final, « Koh Lanta » est un jeu de stratégie, où les paroles d’Hommes ne valent rien finalement. Il n’y a aucune parole qui ne peut être respectée. Mais c’est vrai que je suis rentré dans ce conseil avec l’idée en tête que l’on allait pouvoir être toujours dans le jeu et le dépasser. Au final, on a vu au final que c’était une belle surprise : bien joué de la part des autres !

Juste après, alors que vous pensez votre aventure terminée, vous tombez sur un panneau vous proposant de faire demi-tour pour garder votre destin entre vos mains. C’était sans doute inespéré…

Oui, oui, c’est inespéré ! Franchement, quand j’ai vu le panneau, j’étais estomaqué, je me suis dit que l’on avait une seconde chance et que ça n’arrive pas à tout le monde. Pendant l’aventure, on s’était bien rendus compte que la plupart des candidats éliminés avant nous n’avaient pas eu cette chance. Donc quand je tombe nez-à-nez avec ce panneau, je me suis dit que soit on abandonne et on décide d’arrêter, ce qui était possible car on était au bout du rouleau, soit on se bat. On nous tend une perche : on la saisit. On a d’ailleurs pu voir que c’était un beau duel donc j’étais content d’avoir pris mon destin en mains.

 

 

Pendant tout le duel, on vous a senti particulièrement déterminé et calme à la fois…

Oui, oui, j’étais content. C’est une belle revanche parce qu’on avait pu voir, quand Clémence me critiquait, qu’elle me reprochait un manque de logique. Là, le fait de l’avoir battue sur un jeu de logique, je n’en suis pas peu fier. Oui, j’étais très concentré, j’avais envie de donner le meilleur de moi-même. En général, quand il y a un jeu comme cela de logique, je peux vite m’énerver, pourtant je suis de nature calme mais, quand je bricole un meuble à monter avec plein de pièces, j’ai dès fois envie de le casser. Mais, là, j’ai pris sur moi, je me suis dit que, de toute façon, je n’avais pas le choix, je suis resté concentré, c’était elle ou moi, c’est tombé sur moi donc tant mieux. J’étais, honnêtement, content de l’avoir battue, c’est, pour moi, une petite revanche par rapport aux propos qu’elle avait tenus.

Par la suite, un autre duel se présente à vous, face à Tania. La veille au soir, vous partagez un moment en tête en tête, sur l’ancien camp jaune, un moment plein de solidarité, malgré ce qui vous attendait le lendemain…

Oui, oui, on peut même parler d’une vraie amitié. Franchement, Tania est une fille avec qui je m’entends très bien, je la considère comme une petite cousine. J’étais content d’être avec elle et, franchement, même pas déçu. On a passé une super soirée, comme si on était en vacances, on avait une plage rien que pour nous deux, on avait du manioc et de la canne à sucre, il ne manquait que le cocktail pour être vraiment parfait J. Mais, oui, content de l’affronter ! Je n’allais pas me laisser faire, même si c’était Tania, une amie. Elle a finalement été meilleure que moi, bravo pour son parcours jusqu’à maintenant. Je suis fier, en tout cas, de l’avoir affrontée et je lui donne toute ma force pour la suite de l’aventure.

Avec le recul, qu’est-ce qui vous a manqué sur ce duel ?

De l’équilibre, c’est juste ça. C’est la perte d’équilibre qui m’a fait tomber, je n’ai peut-être pas été assez concentré. Ou si, je l’ai été parce que je n’aurais pas pu être plus concentré. En l’état actuel des choses, au moment où j’étais sur ce petit poteau à tenir les jarres, j’étais concentré, j’étais moi-même. Après, elle a été meilleure que moi…Il faut toujours un perdant, il faut toujours un gagnant, c’était écrit comme cela.

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

J’en ai plusieurs. La rencontre avec tous ces aventuriers, le premier jour sur le bateau, où on a fait connaissance avec les copains, a été un moment magique. Les paysages, le jeu, les rencontres… car on a créé un lien indéfectible, malgré la stratégie, malgré les coups bas, ça reste quand même un jeu où on crée un lien hyper puissant. Pas forcément avec tout le monde car on a chacun nos affinités mais j’ai rencontré des amis qui, je pense, le seront pour la vie en tout cas.

Au quotidien, sur le camp, quelles tâches ou activités aimiez-vous plus particulièrement faire ?

Alimenter le feu donc couper du bois. Essayer de chercher de la nourriture. On s’attelait à plein de tâches : essayer de trouver des lianes pour faire des nœuds sur la cabane, couper du bois, pêcher, chercher du manioc, chercher de la canne à sucre dans la forêt, …il faut tout faire !

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender au quotidien ? Sans doute que, à ce stade de l’aventure, la faim devait particulièrement se faire sentir…

Ah oui, oui, le manque de nourriture a été fatal pour moi. Je ne pensais pas que ça aurait cet effet aussi néfaste. J’étais l’aventurier le plus grand, je mesure 1m 90 et, pourtant, je mangeais les mêmes portions que les autres et je ne m’en suis jamais plaint. Le fait de ne pas manger à ma faim m’a vraiment mis dans le rouge très très rapidement. Autant dans la vie de tous les jours, je suis assez sportif, je fais du sport quasiment quotidiennement mais je suis au maximum de mes capacités parce que, en rentrant d’une séance, je mange et je reprends des forces. Mais, là, le fait de faire des activités physiques, de faire des épreuves, de mal dormir, de manquer de confort et si on rajoute à cela l’absence de nourriture, ça a fait un combo explosif, auquel je n’étais pas préparé. Franchement, la nourriture a été l’enfer sur terre !

Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure si l’opportunité se présentait à nouveau ?

Franchement, oui, j’en ai même deux, si jamais on m’appelleJ. Bien sûr, si on me rappelle, je serais le premier à repartir. Après, je ne pense pas…Mais bien sûr, si on me posait la question, je serais partant !

Merci, Estéban, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Clémence évoque sa déception d'être éliminée à quelques jours de la fin de l'aventure !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Clémence,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », visible chaque mardi soir sur TF1. Justement, la diffusion des images ravive-t-elle certains souvenirs et certaines émotions vécues sur place quelques mois en arrière ?

Oui, le fait de revoir tout ça en images, le fait de pouvoir le partager avec ses proches, de pouvoir enfin l’expliquer….J’avais gardé secret, vraiment, même pour les personnes de mon entourage très très proche. Donc assez émouvant, assez dur également mais de belles surprises aussi dans ce « Koh Lanta », il n’y a pas eu que des moments difficiles à partager à l’écran donc c’était une expérience en plus du jeu.

Si on revient à l’origine de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

Personnellement, j’ai candidaté parce que, depuis de longues années, j’essaie de toujours faire les choses comme il faut, de rentrer dans un moule, de ne pas trop déborder du cadre. En fait, je ne savais pas vraiment si c’était ma vraie personnalité, si je faisais cela juste pour ne blesser personne, je ne savais pas si j’étais vraiment moi-même. Donc j’avais envie de faire « Koh Lanta » parce que je me suis dit que, à l’autre bout du monde, livrée à moi-même, dans les conditions les plus extrêmes, je ne pourrais pas me mentir. Du coup, ce qui est super, c’est que j’ai eu mes réponses…

Cette saison, on le sait, est marquée par l’existence du talisman du feu sacré. Comment l’avez-vous appréhendé et comment avez-vous vécu avec ?

Le talisman du feu sacré était une grande surprise pour tout le monde. On avait l’habitude, ces dernières années, d’avoir des rebondissements comme cela dans « Koh Lanta » mais on ne sait jamais à quoi s’attendre. Je dirais que c’est un stress supplémentaire de ne pas vraiment savoir ce qui va en découler ni comment il va être joué. Personnellement, je n’ai jamais eu la chance de l’avoir, ni directement ni indirectement. Je n’ai jamais été protégée avec ce talisman. Je l’ai donc vécu à travers les autres.

Les deux derniers épisodes ont été le théâtre de nombreux rebondissements. Notamment les destins liés, que vous avez partagés avec Estéban. Comment avez-vous vécu ces heures en binôme ?

Contrairement à ce qui a pu paraitre, j’apprécie énormément Estéban. Ce que j’ai dit sur le camp, je le pensais d’un point de vue sportif mais d’un point de vue humain, j’étais vraiment heureuse d’être avec Estéban parce que c’était vraiment quelqu’un à l’écoute, avec qui on pouvait communiquer facilement, il n’y avait pas de blocage particulier. Donc ces heures en binôme étaient celles d’un binôme agréable sur le camp, ce n’était pas trop prise de tête.

Après, l’épreuve avec Estéban, je l’avoue, a été l’une de mes préférées de toute l’émission. Ça reste quand même de beaux souvenirs, malgré la défaite derrière.

 

 

Au moment de rejoindre le conseil des destins liés, dans quel état d’esprit étiez-vous tous les deux ? Sereins ou inquiets pour la suite de votre aventure ?

En fait, à l’arrivée de ce conseil, c’était pour moi le plus stressant parce que je savais très bien que ça se jouait entre mon binôme et le binôme Nicolas/Julie et que tout cela allait dépendre uniquement des votes de Frédéric et de Quentin. Donc je savais que je n’avais pas mon destin entre les mains donc, forcément, c’est très stressant et j’avais un seul espoir, c’était que mon alliance avec Frédéric et Quentin soit plus forte que celle de Frédéric, Quentin et Nicolas mais ça n’a pas été le cas. Donc, forcément, une grosse appréhension avant ce conseil.

Et sans doute, ensuite, beaucoup de déception d’être éliminée…

Oui ! Grosse frustration…déjà, sportivement, je laisse tomber avec Estéban parce que je savais que, immédiatement, ça me mettait en danger au niveau des stratégies et des performances. Donc, forcément, après, grosse déception d’être éliminée et double déception de perdre en duel contre Estéban. Je ne suis pas déçue que ce soit Estéban qui ait réussi à me battre, ça aurait été quelqu’un d’autre ça aurait été pareil mais je suis déçue de ne pas avoir réussi à me concentrer à 100%. Je sais que, à ce moment-là, j’étais déconnectée du jeu, la transition entre l’élimination et la deuxième chance a été, pour moi, très dure. C’est peut-être ça qui m’a fait défaut.

De façon plus globale, quels resteront vos autres plus beaux souvenirs de cette aventure ?

J’ai un souvenir vraiment très marquant pour moi, c’était une nuit sur le premier camp jaune, donc dans les dix premiers jours. Ça devait faire deux ou trois jours qu’on avait réussi à faire le feu et, en fait, il s’est mis à pleuvoir à torrent et on s’est tous regroupés autour du feu en cercle pour le protéger et on s’est mis à chanter tous ensemble pour faire passer le temps. Je ne me rends pas vraiment compte mais on a dû rester deux heures à peu près comme cela tous ensemble, collés, à chanter et à partager ensemble cette galère. C’est, pour moi, mon meilleur souvenir de cette aventure.

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ou à supporter au quotidien ?

Au quotidien, clairement, la pluie et la faim. Je n’ai pas souffert de difficultés pour dormir ou quoi que ce soit. Mais, après, pareil, il y a eu un évènement, dans le sens inverse, qui a été très compliqué à gérer pour moi : ça a été, au bout de dix jours, la modification des équipes.

Sur le camp, quelles tâches ou activités aimiez-vous plus particulièrement pouvoir faire ?

Ce que j’avais principalement comme tâches sur le camp, c’était de m’occuper du feu, je passais énormément de temps à le faire, que ce soit la journée ou la nuit. Ça se voit d’ailleurs lors de mes premiers jours sur le camp rouge, quand Quentin ronchonne un petit peu du fait que l’on n’était que trois à se lever la nuit pour le feu. Donc qui dit feu, dit bois. Pas des bois de la même taille que ceux d’Estéban mais plus le petit bois…j’allais ramasser en forêt tout ce qui pouvait servir à alimenter le feu ou à le raviver.

Pour terminer, un sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure si l’opportunité se présentait à nouveau ?

Oui, je n’ai pas mon sac de prêt dans le coin de ma chambre mais j’ai déjà de potentielles idées de tenues à proposer pour partir, si c’est nécessaire, dès demain, il n’y a pas de soucis.

Merci, Clémence, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Randiane Naly évoque Chloé, son personnage dans la série quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Randiane,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver depuis plusieurs mois maintenant dans la série quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage de Chloé. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous d’avoir rejoint cette belle famille artistique ?

Oui, tout à fait ! C’est un très grand plaisir quotidien. Je n’étais pas très familière de l’univers des quotidiennes, j’ai vraiment découvert ce que c’était avec « Un Si Grand Soleil » et c’est une très très belle surprise. On est très bien accueilli, tout le monde est adorable, on se sent très vite chez nous, comme si on faisait partie de la famille depuis longtemps. C’est un vrai plaisir de travailler dans ces conditions, à la fois très joyeuses et très professionnelles. Il y a beaucoup de gens qui viennent d’univers très différents et qui permettent de travailler différemment en fonction des réalisateurs et des équipes. Il y a aussi une vraie place pour le travail de chacun, on sent que chaque poste est là pour donner le meilleur, techniquement et artistiquement. Nous, en tant qu’acteurs, avons aussi cette place, cet espace pour amener notre façon de travailler, pour demander ce dont on a besoin. Malgré la vitesse à laquelle on doit aller, étonnement il y a une vraie place accordée au travail. C’est super agréable !

Le cadre et les conditions de tournage sont également particulièrement agréables…

Oui, c’est très sympa d’être dans le sud, la météo est plus clémente qu’ailleurs. Il y a des immenses studios très bien équipés, avec des loges, une super cantine, des plateaux de tournage immenses et très modernes. Avec beaucoup de nouvelles technologies, la série est à la pointe en termes d’incrustes, de fonds verts et reste en recherche de toutes les nouveautés qui pourraient permettre d’encore améliorer et d’aller plus loin en termes de technique. On est très bien logés, on est très bien nourris, il y a une super ambiance, c’est très chouette !

 

 

Nous le disions, vous y interprétez le personnage de Chloé. On a, progressivement, pu la découvrir dans différents cadres : professionnel, personnel, amical. Quel regard portez-vous à présent sur elle ?

J’adore Chloé ! Je l’ai vraiment apprivoisée au fur et à mesure. Quand on tourne une quotidienne, on ne sait pas à l’avance ce que l’on va jouer. On m’avait donné quelques informations au casting mais, quand j’ai commencé le tournage, on n’était pas encore sur l’arche que l’on m’avait annoncée. Au départ, on m’avait dit que j’arrivais pour avoir une liaison tumultueuse avec Marc mais on ne m’avait pas du tout parlé du reste, j’ai donc découvert que j’avais toute cette première arche à l’hôpital, avec mon fils en danger. Petit à petit, j’ai découvert et lu tout ce qu’elle allait traverser et j’ai vraiment une grande tendresse pour elle. C’est une femme très droite, très juste, très aimante, très investie dans sa vie de famille et elle va se retrouver, malgré elle, prise dans des événements qui vont la dépasser mais dans lesquels elle va toujours se lancer avec beaucoup de sincérité. C’est comme cela, en tout cas, que je l’ai abordée. Elle va tromper son mari mais, quelque part, ce n’est pas fait de façon malveillante. Elle va se retrouver, malgré elle, charmée par ce journaliste et elle va résister longtemps. Chloé est très longtemps dans le déni et, quand elle se rend compte de ce qui se passe, elle finit par céder. Elle est très humaine finalement, toutes ses facettes se superposent et font la complexité d’un être humain. Elle va se laisser aller à faire des choses qu’elle n’aurait peut-être jamais imaginées ou anticipées. Elle va y aller avec tout son cœur et, en même temps, ça va la mettre dans des situations pas possibles mais qu’elle va gérer. A la fois, elle va en récolter toutes les conséquences, les assumer et, en même temps, les surmonter avec toute sa force et tout ce que ça va lui demander de courage et d’abnégation. C’était génial à jouer !

En l’interprétant sur une quotidienne, retrouve-t-on, directement ou indirectement, de Chloé en vous et de vous en elle ?

Oui ! Sur une quotidienne, comme on ne connait pas trop les personnages au début, on ne prend pas trop le risque d’une composition. Parce que ce n’est pas possible en termes de rythme de tournage ni de continuité. C’est très difficile d’en faire quelqu’un de très éloignée de soi. Bon, elle a quand même un look physique éloigné du mienJ. Quand je me regarde dans la glace, je ne vois pas Chloé et finalement c'est pas mal. Cela permet de sortir du personnage quand je ne suis pas en plateau. Au bout de deux mois de tournage, c’est vrai que j’ai eu envie de me retrouver moi-même. Mais sinon, oui, il y a beaucoup de moi en Chloé. J’ai essayé d'être la plus sincère possible quand je l’interprétais donc il y a toute ma sincérité à moi dedans. Et je me retrouve aussi dans plein de ses traits de caractère, j’ai fait des ponts entre elle et moi et quelque part, c’est cette humanité complexe que je retrouve aussi entre elle et moi. On est tous comme cela. Complexes, et faillibles, parfois. J’aime aussi sa façon d’être à fond dans ce qu’elle vit, je suis un peu comme cela aussi, généralement je n’y vais pas à moitié quand je fais quelque chose.

Le fait d’être mère moi-même m’a permis de me connecter à beaucoup de choses pour créer la relation avec Lucas, qui joue mon fils. C’était super, on s’est rencontrés tout de suite et, très vite, je me suis sentie hyper maternante avec lui. Il y a des choses de mon quotidien que j’ai pu mettre dans mon jeu parce que j’en connais certaines facettes. Je n’ai pas du tout la même vie que Chloé mais oui, j’ai pu faire des liens.

 

 

Au moment de rejoindre le plateau pour la première fois il y a quelques mois, vous étiez-vous plongée dans les diffusions en cours pour mieux encore en maitriser le cadre ? Ou, à l’inverse, aviez-vous préférée arriver avec une certaine fraicheur ?

J’ai fait un peu des deux. Quand on m’a proposé le casting, j’ai quand même regardé un ou deux épisodes et quelques extraits sur les réseaux sociaux. J’ai été assez bluffée par ce que j’ai vu, j’ai trouvé cela bien, avec une vraie qualité dans le jeu des acteurs, et dans la réalisation. Cela m’a donné envie. Je n’ai pas regardé beaucoup plus, en revanche ma mère m’avait envoyé des liens d’émissions télé qui montraient un peu l’envers du décor. Certains acteurs faisaient visiter le plateau et racontaient leur propre expérience sur le tournage. Cela m’a beaucoup aidée à appréhender ce dernier parce que j’ai découvert cette grosse machine un peu en avance. J’ai entendu les témoignages des acteurs qui expliquaient comment on peut se retrouver, du jour au lendemain, pris dans un tourbillon parce que ça va très vite, comment on peut tourner avec plusieurs équipes par jour et trois réalisateurs différents. De voir cela m’a fait comprendre que ce serait intense, mais le savoir en amont m'a permis de l’appréhender avec beaucoup plus de sérénité. Je savais où j’allais.

Maintenant que les diffusions sont en cours, regardez-vous le rendu final, notamment vos scènes, pour capitaliser sur votre jeu ?

Oui, je suis très assidue ! Le tournage a été super, je me suis vraiment éclatée comme rarement, j’ai eu énormément de choses à jouer, très différentes, très intenses. Le personnage a rapidement explosé, peu de temps après son arrivée, beaucoup de choses se sont passées pour Chloé. Je me suis beaucoup investie, j’ai pris beaucoup de plaisir et, donc, j’étais très curieuse de voir le résultat et de savoir si tout ce que l’on avait mis dans le travail se voyait à l’écran ou pas. De manière générale, je suis plutôt contente, même si j’ai de grosses frustrations par moment. Des choix de montage sont faits et ne reposent évidemment pas que sur mon jeu ou sur moi, tellement il y a de choses à homogénéiser. J’ai eu, parfois, de petites déceptions de voir que le travail que l’on avait fait ne se reflétait pas forcément à certains moments. Sans en tenir rigueur parce que l’on est tous dans le même bateau, à devoir aller vite et aussi parce que, très consciemment, en abordant ce tournage, je me suis laissée le droit à l’erreur. Ce qui était très nouveau pour moi. Je suis hyper perfectionniste et j’ai du mal à me dire que ça peut ne pas aller. Je me suis dit qu’il fallait que je me laisse cette soupape parce que l’on est sur des conditions de tournage vraiment intenses. J’ai eu deux mois quasiment non-stop avec, quotidiennement, de 6 à 8 séquences. C’est énormément de textes à apprendre et de situations à jouer, que l’on tourne dans un désordre absolu. Je me suis retrouvée à tourner des scènes deux mois en avance ou deux mois en retard par rapport à l’histoire écrite. J’ai donc pensé que, si je ne me laissais pas le droit à l’erreur, ce serait trop de pression. J'ai fait ce choix en me disant que les moments moins bons seraient peut-être pris, peut-être montés mais que ce ne serait pas grave. Même c'est frustrant et difficile à accepter, ça m’a permis de vivre un tournage beaucoup plus serein, tout en me préparant énormément.

Résultat, à l’image, certains moments sont moins heureux que d’autres. Je les vois, ça me permet de savoir ce que je peux améliorer dans mon travail. Donc je regarde assidûment les épisodes, pour découvrir Chloé dans l'objet fini, pour regarder aussi les copains mais également pour visionner le travail des différents réalisateurs. Je détecte clairement la différence de points de vue, je sais quand tel réalisateur a filmé telle scène, je le vois et c’est très plaisant de découvrir aussi comment certaines personnes nous filment. Cela m’apprend beaucoup de regarder les diffusions !

 

 

On l’a dit, le rythme de tournage est soutenu. Au fur et à mesure des semaines de tournage, sans doute avez-vous réussi à appréhender de mieux en mieux ces conditions ?

Tout à fait ! En plus, j’ai eu une arrivée assez progressive sur la série. J’ai commencé par un jour ou deux puis j’ai eu une première arche, qui m’a pris une dizaine de jours. S’en est suivie une petite pause, avant d’enchaîner de manière intense. Déjà, j’avais pu me familiariser avec le système et le rythme, cela m’avait permis de savoir dans quoi je m’engageais pour cette grosse arche.

Je me suis rendue compte que cette intensité changeait ma façon de travailler, je me suis adaptée à ce rythme. Pour ma première arche, j'ai eu un peu plus de temps, j'ai pu apprendre mes textes en avance, les réviser... mais pour la deuxième, au bout d'un moment, je ne pouvais plus le faire. Quand je les recevais, j’étais déjà en train de tourner 7, 8, parfois 9 séquences par jour. J’ai donc changé de méthodologie. Quelque part, j’ai toujours été assez instinctive dans mon travail, j’ai cet instinct qui vient et puis ensuite j’ajuste. C’est quelque chose qui, pour le coup, sert énormément dans ce genre de programme car, comme on le disait, on n’a pas le temps de composer ni de réfléchir trop longtemps. L’instinct est donc notre meilleur ami. Mais en même temps j'adore être dirigée. Pour affiner, aller plus loin, trouver mieux. Quand je recevais des scènes que j'appréhendais, je travaillais avec ma coach le weekend pour arriver plus sereine, et puis après, évidemment, sur le plateau, on a des gens qui nous accompagnent beaucoup. Des coachs sont là pour nous aider à la fois sur le texte et sur le jeu, certains réalisateurs dirigent beaucoup et, en fonction des partenaires avec qui on joue, on a la possibilité de travailler ensemble avant. C’est vrai que c’est un rythme particulier mais assez galvanisant quelque part, c’est crevant et, en même temps, c’est très motivant, il y a une bonne émulation.Et puis, on finit par bien connaître son personnage, il est quelque part en nous sans qu'on en ait forcément conscience. Je finissais par savoir spontanément comment Chloé réagirait dans telle ou telle situation.

Quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir des téléspectateurs ?

J’ai des retours très positifs, en tout cas ceux que je reçois, personne ne m’ayant encore écrit pour me dire que c’était nulJ. Donc je suis très reconnaissante aux gens qui pensent que c’est nul de ne pas me le direJ J. Je reçois des messages très gentils de gens qui aiment ce personnage, ils me disent aimer beaucoup ma façon de jouer donc c’est très agréable à lire. C’est intéressant et, en tout cas, je suis très agréablement surprise de l’accueil réservé au personnage. Chloé trompe son mari, je sais que des gens n’aiment pas ça et le manifestent sur les réseaux sociaux. Je m’attendais vraiment à recevoir des messages me disant que je n’avais pas le droit de faire cela. D’autant plus que le personnage de mon mari, Evan Cresson, est assez magnifié depuis le début, c’est vraiment le bon docteur gentil. Je pensais me faire lyncher mais pas du tout, les gens qui prennent le temps de m’écrire me disent des choses très gentilles. C’est très chouette !

 

 

En tout cas, ce personnage vous permet une palette de jeu très large et très diversifiée, ce qui doit être particulièrement plaisant et enrichissant…

Oui, c’est très enrichissant. Déjà, je reviens là-dessus, parce que l’on ne sait jamais ce que l’on va jouer. C’est quelque chose qui me faisait peur en m’engageant dans une quotidienne car j’aime bien savoir ce que je vais faire pour savoir si j’ai envie de le faire. Là, c'est la surprise, on doit s'adapter. J’ai eu beaucoup de chance avec cette arche, je l’ai trouvée plutôt bien écrite, autant dans son développement que dans les scènes elles-mêmes. J’ai pris beaucoup de plaisir à tourner plein de choses très différentes, dans un registre que j’aime énormément en plus. La première partie, avec Marc, entre les planques et les articles, avait un coté très comédie romantique, ce que j’adore. Je n’avais pas trop eu l’occasion de le faire et ça m’a beaucoup plu. Sur la suite, il y a eu des choses plus dures à vivre et à jouer, et c’était, je trouve, à chaque fois très bien amené. C’était un grand plaisir de faire cela !

Effectivement, Chloé est passée par toutes les couleurs de l’arc en ciel. Et pour moi, c'était un gros challenge, et c'est très gratifiant de se dire que l’on a réussi à traverser tout ça. Pour la suite, on verra ce que le personnage me réserve…

 

 

En complément, quels sont vos autres projets et envies artistiques ?

J’ai pas mal d’envies. Je passe, en ce moment, des essais, on verra si ça fonctionne ou pas. Après, j’ai des envies d'autres rôles forts aussi. Cela reste une quotidienne mais Chloé a vécu tellement de choses que c’était très riche comme expérience, cela m’a donné l’envie de continuer à défendre de belles trajectoires comme ça, sur différents formats (séries, unitaires, cinéma). A la fois dans l’univers de la comédie et dans des univers plus intimistes.

J’ai commencé à écrire et à réaliser, ce sont des projets qui restent pour l’instant assez embryonnaires, mais en tout cas cette pause de tournage me permet de continuer à développer mes projets plus personnels. Cette émulation de tournage m’a vraiment donné l’envie de passer à l’action bientôt !

Merci, Randiane, pour toutes vos réponses !

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RTL2 : Sylvain Alexis évoque sa passion de la radio et l'animation de la matinale du week-end !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Sylvain,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver chaque week-end sur RTL2, à l’animation de « L’expresso du week-end ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui ! Qu’il vente, qu’il neige, qu’il y ait du soleil, que ma vie personnelle aille super bien ou pas, quand je passe la porte et que je rentre dans le studio, j’ai toujours 15 ans ! Je me dis que, tant que j’ai cela, c’est que la passion et l’amour de la radio sont toujours là. J’arrive tôt, je viens à peine de me lever, parfois la nuit a été courte et c’est vrai que, malgré mes 41 ans, quand j’entre en studio, c’est Disneyland, voire même le Futuroscope, pour être raccord avec ce que nous avons offert à l’antenne il y a quelques joursJ. C’est magique !

Il y a un réel plaisir à retrouver les gens. Les réseaux sociaux font que l’on est assez connectés, on est sur un créneau où il y a beaucoup de lien et de fidélité qui s’installent. Je discute toujours avec plaisir avec certains auditeurs. Je suis systématiquement émerveillé, quand les audiences tombent, d’apprendre le nombre de personnes qui nous écoutent. On est deux dans le studio, avec Raphael, mon assistant et c’est vrai que l’on a nos petites habitudes. On fait ce que l’on a à faire et on est à mille lieux d’imaginer qu’il y a des dizaines de milliers d’auditeurs qui nous suivent. C’est toujours fou !

C’est un métier de passion et je trouve que c’est très beau d’avoir, à mon âge, la même envie que celle qui était mienne à 12 ou 13 ans, lorsque j’ai eu l’envie de faire ce métier.

Le contenu de la matinale est bien entendu principalement musical mais les chroniques proposées ont un côté très populaire, au sens positif du terme. Vous vous raccrochez parfois à des histoires personnelles qui peuvent parler aux gens, la météo n’est pas uniquement celle des grandes villes…

On parle à chacun ! Chaque contenu est pensé pour essayer d’impacter les gens. Sur la météo, je vais essayer de balayer la carte, je vais citer une quinzaine ou une vingtaine de villes et, évidemment, on ne va pas toujours prendre que les énormes villes, on va essayer d’aller chercher les villes moyennes parce qu’elles parlent aussi aux gens de la région concernée. Pendant des années, j’ai enseigné au Studio école de France et c’est la première chose que je disais : il faut aller toucher les gens et, à partir du moment où tu leur envoies des images dans la tête, c’est gagné, tu les as captés et ils restent.

Sur les anecdotes et insolites que l’on fait, à 6h 30 et 9h 30, on essaie vraiment de trouver des choses qui évoquent le quotidien ou des situations qu’on a tous vécues. Quand on peut relier le contenu à ce qui va parler à tout le monde, on le fait car, encore une fois, on crée du lien et, là, tu as gagné ! Les gens se disent « ok, le gars vit la même vie que moi, il a vu et ressenti les mêmes choses que moi, il parle comme moi, très bien je reste avec cette personne parce qu’elle me ressemble ». Le temps de l’animateur star est terminé, les auditeurs veulent écouter des gens comme eux. Plus tu arrives, dans ce que tu racontes, dans ce que tu proposes, dans ce que tu fournis, à montrer que tu vis comme les gens, que tu vois et que tu as vécu les mêmes choses que ceux qui t’écoutent, plus tu es impactant et plus tu crées du lien. Donc, à priori, les audiences peuvent s’en ressentir. Après, je vous rejoins, on est sur un format musical donc la musique est très importante, sans aucun doute plus importante que moi. Même si on a beaucoup de temps de parole et de contenu, je vous prie de croire que si la playlist était pourrie pendant 45 minutes – ce qui n’est jamais le cas sur RTL2 J -, on pourrait faire ce que l’on veut, les gens ne resteraient pas. Je pense vraiment que l’animateur doit être une plus-value et un lien permanent. Il faut créer de l’affect avec une marque et, aujourd’hui, cela dit être antistar…Dans les faits, notre vie ressemble vraiment à celle de nos auditeurs et je trouve que c’est bien de le faire savoir. Jouer l’animateur n’est plus tendance aujourd’hui, les auditeurs veulent de l’authentique et de vrais animateurs. Donc, plus tu es vrai dans ce que tu racontes, plus tu es connecté à la vraie vie, plus tu y gagnes, je pense !

 

 

Les différents contenus sont autant de repères et de balises pour les auditeurs, encore plus en matinale, qui est un peu le prime-time de la radio…

Oui, c’est une analyse qui est extrêmement juste. Avec une nuance quand même : quasiment tous les gens qui écoutent la matinale en semaine vont travailler donc ils sont effectivement à la minute, ils sont ultra rythmés et ont besoin de balises. Nous avons, le week-end aussi, parmi nos auditeurs, beaucoup de gens qui travaillent mais il est vrai également que l’on a beaucoup de gens qui sont en repos. Là, oui, il y a des balises et des contenus qu’ils aiment retrouver mais je pense que les repères sont moins importants les samedis et dimanches car une bonne moitié de notre auditoire est en détente.

Guillaume Piau, qui dirige cette antenne, m’a dit, quand il m’a confié cette tranche : « bien sûr qu’il faut des repères mais n’oublie pas que tu as beaucoup de gens qui ont connu toute la semaine un rythme à la minute, avec un boss qui les a embêtés et qui sont là pour souffler. Donc on ne met pas de pression, on ne donne pas de leçon, on divertie ». Je trouve qu’il a parfaitement raison. Tous ces gens qui sont en week-end viennent chercher un côté léger, un côté bonne humeur, en étant moins soucieux du timing, qu’ils ne le sont la semaine.

Consciemment ou inconsciemment, vos mots, votre rythme et votre ton sont-ils différents que ce qu’ils pourraient être la semaine ?

Cela m’arrive même de faire la semaine, en tant que joker du « Double Expresso » ou l’été. C’est un autre rythme, on a une clientèle 100% travail donc ça va un petit peu plus vite et le package timings et interventions types est beaucoup plus succinct. Il y en a davantage mais c’est plus court. Le week-end, c’est assez magique : quand on est par exemple sur un insolite sympa et que l’on a envie de parler pendant 2 minutes, on peut le faire ! Le côté plus cool des samedis et dimanches : on est moins à la seconde.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs ?

Nous sommes des personnes extrêmement bienveillantes et je pense que les auditeurs ressentent toute cette bienveillance que nous avons à l’antenne, ainsi que le côté simple et accessible. Donc, quand ils nous écrivent, les gens sont eux-aussi simples et cools. Les retours que j’ai sont principalement de gens qui me contactent sur Facebook et c’est toujours sympa. Ils rebondissent parfois sur une petite info ou sur ce que l’on a pu dire, sans jamais aucune méchanceté. Il ne faut pas non plus tout s’attribuer, je pense que c’est aussi cette force et cette image de marque de RTL2 où, quand on discute avec n’importe qui, elle est vue comme sympa, avec un format fixe depuis longtemps, donc avec une promesse produit claire. C’est une berline qui roule tranquillement sur l’autoroute. La force des gens qui font la stratégie de RTL2 est qu’ils ont gardé cet ADN, tout en amenant de la nouveauté et de la fraicheur, depuis 4 à 5 ans. J’ai fait plusieurs radios mais je suis marqué par l’affect qu’ont les gens pour RTL2, ils écoutent la station depuis 15 à 20 ans, ils sont attachés à la marque. C’est une radio chouette avec des auditeurs super chouettes ! Le lien est permanent et j’en suis super fier.

En studio, vous êtes multi casquettes, derrière le micro mais aussi à la réalisation…

Oui, c’est vrai ! J’écris tous les contenus, je travaille seul dessus et Raphael m’aide pour les illustrations sonores. En fait, je lui envoie une liste de sons et il monte tout en amont. On s’entend bien, c’est un jeune qui ne prend jamais mal les choses, il sait que je le conseille toujours avec bienveillance. Je le mets un peu à la réalisation le dimanche, il fait les deux premières heures depuis quelques semaines maintenant. Pour lui, le but est de devenir très polyvalent. C’est l’une des nombreuses forces de RTL2 : nous sommes une quarantaine, ce qui est finalement relativement peu pour une radio nationale et tout le monde doit savoir faire plein de choses. C’est une radio extraordinaire, il y a un bon état d’esprit et on nous laisse faire, on nous fait confiance, ce qui est important. C’est en lien avec l’ADN de la marque que j’évoquais précédemment, une marque de proximité, accessible, sympa. On est comme cela, même entre nous, quand il faut former des plus jeunes qui ont l’envie et la capacité de travail. On a un boss qui s’astreint à ce que personne ne se la raconte, ni se prenne pour plus indispensable qu’il ne l’est.

J’aime cette polyvalence à la radio et en dehors. Je suis passionné par plein d’autres choses, l’écriture notamment. Comme beaucoup dans ce métier, je suis dopé à cette adrénaline et à cette passion.

 

 

Vous l’avez dit, la radio est un métier de passion. D’où vous vient-elle ?

J’avais 12 ans et j’ai découvert la radio grâce à un pote de collège qui m’a parlé d’une émission qui passait le soir sur Fun. J’ai alors pris une déflagration. A l’époque, vous m’auriez dit que je ferai ne serait-ce que le quart de ma carrière, j’aurais signé avec les mains…et les pieds ! Jamais je n’imaginais en faire à un niveau pro et encore moins sur toutes ces radios. C’est aussi ça la magie. La passion fait, en tout cas, que tu bosses plus que pour autre chose. Je suis heureux, j’ai 41 ans et ça fait 20 ans que j’ai l’impression de ne pas aller travailler. Cela n’a pas de prix, c’est extraordinaire !

Merci, Sylvain, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio

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Koh Lanta : Gilles retrace avec nous son parcours à 10 000 kilomètres de chez lui !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Gilles,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », visible actuellement chaque mardi soir sur TF1. A titre personnel, la diffusion des images ravive-t-elle certains souvenirs et certaines émotions vécues sur place quelques mois en arrière ?

Oui, clairement, la diffusion est une autre aventure mais, à la fois, on revit complètement l’aventure, dans les difficultés, dans le fait de se voir en manque de nourriture, de voir son corps, dans les choix difficiles à faire. Cela travaille énormément l’esprit quand on le visionne, on se pose des questions sur ses choix, ça ravive beaucoup les émotions, les sentiments, les difficultés que l’on a vécus à l’époque.

Pour en revenir à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?

Quand j’étais gamin, j’avais regardé la première saison, le premier générique de cette aventure m’avait marqué, une aventure de survie, de dépassement, d’épreuves. J’ai le souvenir de cette première saison où c’est justement un Gilles qui gagne. Je l’avais en vrai dans ma tête depuis longtemps. Après, j’avoue ne pas avoir regardé toutes les saisons, je ne suis pas très télé dans la vie donc j’avoue avoir quitté le programme pendant quelques années. Au moment du Covid, je me suis remis dedans, presque 20 ans après et ça m’a ravivé des souvenirs de gamin, en me disant qu’il y a la vie, la survie, le dépassement de soi, les épreuves en équipe. J’avais ce souvenir de gamin me disant que je pouvais le faire, je me vois encore dans le jardin, à l’époque, à faire des cabanes en pensant à cette aventure. Je me suis dit « allez, on va tenter et on verra bien si ça marche » et, au fur et à mesure des étapes du casting, ça a avancé jusqu’à s’y retrouver un jour. Donc j’avoue que j’ai eu beaucoup de chance.

Cette saison est marquée par la présence du talisman du feu sacré. Comment l’avez-vous appréhendé et comment avez-vous appris à vivre avec ?

Au départ, les premiers jours, on appréhende un peu, on se dit que ce sont le thème et l’arme stratégique qui vont animer la saison. Donc on se pose beaucoup de questions : est-ce qu’il faut l’avoir avec soi ? A devoir utiliser le talisman, on peut se mettre des gens à dos. Après, j’ai eu la chance de l’avoir à plusieurs reprises et ça m’a permis d’avancer. De toute façon, c’est comme cela que je vivais l’aventure : un jour à la fois. Cela me permettait d’avancer, de protéger des camarades avec qui j’avais des affinités ou même des alliances. Donc, après, j’ai vite pris le talisman pour le pouvoir qu’il avait et je suis aujourd’hui content d’avoir pu jouer avec au moment où il était présent et d’avoir fait quand même de belles actions dans le jeu avec.

L’épisode diffusé ce mardi a été le théâtre de nombreux évènements. Notamment le jeu de confort, celui du tir à l’arc, que vous remportez face à Brice. On l’a compris au fur et à mesure des tours disputés, le choix de l’adversaire à qui casser sa flèche est un moment plus que délicat…

Clairement, cette épreuve-là est, on le sait d’avance, injuste quoi qu’il arrive, à devoir casser la seule flèche d’un camarade. Elle est, dès fois, inhumaine dans les actions que l’on fait. Pour moi, ça a été vraiment dur à vivre. Après, ce que je voulais vraiment, ça se voit, c’est le coup de fil donc je fais tout pour aller récupérer le téléphone à Denis. Mais c’est vrai que, à la première flèche que je casse puis la seconde, me retrouver en face de quelqu’un et lui couper un peu tous les liens avec sa famille me fait ensuite, je l’avoue, détourner quelques flèches. C’est la vérité, je tire à côté pendant quelques flèches, je me dis que, quitte à voir s’éloigner le coup de fil, j’espère que les autres aventuriers - sachant que mes enfants me manquent depuis le départ - n’oseront pas me casser ma flèche. Je pars uniquement sur ce principe-là, qu’ils n’oseront pas me le faire et qu’il faut éviter donc aussi de continuer à leur casser leur flèche. Quand Laura me dit que je risque de le regretter, de toute façon il faut faire avec…C’est fou, il y a une part de nous qui veut absolument ce coup de fil et il y a une part de moi, à ce moment-là, qui dit que je suis en train de faire des choses qui ne me ressemblent tellement pas. C’est pour cela que, sur les flèches d’après, je laisse un peu faire. De toute façon, Denis ne disait jamais qui était le plus loin donc j’aspire juste à ce que personne ne me casse ma flèche, pour continuer à avancer comme cela, tout doucement. Il y a donc plusieurs flèches déviées pour ne pas devoir recasser une flèche dans les yeux de quelqu’un.

Racontez-nous ensuite ce moment hors du temps, avec Nicolas, où vous profitez d’un repos physique, gastronomique mais surtout moral, en ayant la possibilité d’entendre vos proches…

C’est exactement cela, c’est un moment hors du temps, c’est un moment aussi hors du camp donc ça peut porter préjudice, je l’ai senti tout de suite en partant. On avait, dans la récompense, tout ce qui nous manquait depuis un mois quasiment : la nourriture, le confort et les proches. C’est vrai que, à ce moment-là du jeu, je me suis demandé si ça allait m’affaiblir ou m’aider dans l’aventure. Quand je gagne, je me dis qu’il me le faut vraiment car, dans l’aventure, vis-à-vis des jours que je venais de vivre, avec la stratégie qui se mettait en place, avec les choix que j’avais dû faire, contre Helena, qui ne me ressemblaient pas du tout, psychologiquement ça devenait extrêmement difficile. Je me posais beaucoup de questions sur comment mon épouse et mes parents géraient, j’étais parti dans un contexte un peu particulier, mon métier était un peu lié au contexte de l’actualité et beaucoup de choses étaient en jeu. Face à ces questions que je me posais là-bas, je m’étais dit qu’entendre Sophie me dire que tout se passe bien, ça allait me relancer. Quelque part, je voulais juste avoir 5 minutes où je la sentais sereine et, à la fois, ces 5 minutes m’ont propulsé chez moi, dans mon canapé, j’avais l’impression d’être dans mon salon avec les enfants et c’est un moment complètement hors du temps. J’en avais besoin, je me suis dit « allez, maintenant tu l’as eu, tout va bien là-bas, tu n’as plus de questions à te poser sur ce qui se passe à 10 000 km d’ici donc tu continues, il faut aller jusqu’au bout ».

A noter d’ailleurs que cette récompense, fait rare dans « Koh Lanta », s’est poursuivie après l’aventure, grâce au voyage remporté sur les traces de votre aventure …

Oui, cette récompense-là me fait énormément plaisir. J’ai peut-être eu tort, lorsque l’on discutait avec les autres aventuriers, de ce que l’on ferait si on gagnait, et même au casting, de dire que je n’avais pas de rêve, que je ne voulais pas faire de tour du monde ou de voyage particulier. Je suis déjà pas mal endetté sur l’exploitation avec mon épouse donc j’avais dit que je placerais l’argent. La seule dépense que je faisais, c’était pour offrir une croisière à mes parents. J’avais pensé à une croisière sur la Méditerranée, pour les remercier des sacrifices que je leur demandais au quotidien. Dans les projets que l’on a eus avec mon épouse, mes parents nous aident énormément. Et aussi parce qu’ils partent tout juste en retraite et donc pour le fait qu’ils m’ont laissé partir autant de temps dans la vie, malgré tout le boulot que l’on a quotidiennement.

Là, c’est vrai que, en gagnant cela, j’avais l’impression d’avoir tout gagné, je l’avais dit aussi à mes co-équipiers. Donc la récompense est très belle mais, pour moi, je pense qu’elle m’a aussi porté préjudice parce qu’elle a été hors du jeu en fait. On a besoin de tout, je le disais, avec le manque de la nourriture, le manque de confort, le manque de repères et de nos proches…oui, le voyage fait un peu inédit, un peu survivor. Après, je suis très content de l’avoir gagné mais, pour certains aventuriers, j’avais gagné ce que je voulais gagner dans l’aventure. Donc c’est vrai que ça a travaillé beaucoup les esprits, ça a été compliqué pour moi après, ça ne m’a pas aidé en tout cas, c’est sûr !

Vous retrouvez vos camarades d’aventure le lendemain, pour l’épreuve individuelle d’immunité, remportée par Nicolas justement. Avec le recul, selon vous, qu’est-ce qui vous a manqué pour briller à nouveau ?

Quentin nous avait dit depuis longtemps qu’il était bon à cela, un peu comme au tir à l’arc. Donc je me suis surpris, au départ, sur les deux premiers obstacles et je me suis dit, en réussissant : « waouh, c’est possible, tu en es capable ». Il ne faut jamais avoir la confiance parce que, sur l’obstacle d’après, ça devient beaucoup plus compliqué, il bouge, il est mobile sur l’eau. Là, ce qui m’a manqué, c’est comme sur les autres épreuves, notamment celle des sacs : j’étais bon sur la première partie mais j’ai manqué un peu d’endurance. Je ne suis pas sportif comme certain, qui ont un entrainement quotidien derrière. Donc peut-être un peu d’endurance, c’est vrai que je me suis essoufflé de tomber quelques fois. Après, dans la tête, un peu la confiance. L’aventure m’a apporté de la confiance au fur et à mesure, je voulais gagner certaines épreuves mais dès que je tombe plusieurs fois sur l’obstacle, j’ai du mal. Il m’a donc manqué un peu de physique et un peu de mental.

 

 

Les heures avant le conseil sont, comme toujours, riches en discussions et tractations. Lors du précédent conseil, votre quatuor masculin, le fameux « Puissance 4 », avait réussi à avancer masqué. Partez-vous du coup serein à la nuit tombante ?

Clairement, je l’avais senti venir depuis la veille avec l’épreuve de l’arc. J’ai informé plusieurs fois l’alliance du quatuor en disant qu’il se passait quelque chose. J’avais vu que les regards et les conversations avaient changé, je voyais qu’on me parlait d’une certaine manière. J’ai averti plusieurs fois Nicolas qu’il se passait quelque chose mais il était un peu dans l’euphorie aussi d’avoir gagné, il était content d’avoir eu la famille la veille et je pense qu’il y a eu un excès de confiance du quatuor, se disant que non, ce n’était pas possible. Mais je le sentais venir…

Par le montage, on a l’impression que j’ai vraiment été surpris mais, à la fois, je savais toutes les rancœurs de la veille et les émotions extrêmes qu’avaient les candidats. Je trouve que cette épreuve est quand même forte à vivre en émotion, il y a plein de déchirements. Je me suis quand même demandé si les regards avaient changé à cause de la veille ou si c’était parce qu’ils étaient en train de préparer quelque chose contre moi. Avant de partir au conseil, je sens qu’il se passe quelque chose, pas mal de choses me mettent la puce à l’oreille et quand je découvre le premier nom sur le bulletin, je sais que c’est Clémence. J’avais vu dans son regard qu’elle m’en voulait énormément d’avoir voté contre Helena. J’avais été la voir en essayant de lui faire comprendre que j’étais avec elle et que je n’aurais pas pu la trahir. C’est vrai que l’on s’est tapés dans la main à ce moment-là mais quand je vois mon premier bulletin, je me dis que c’est sûr que c’est Clémence, qui n’a pas compris ce que j’ai voulu lui faire comprendre. Je sais qu’elle a deux votes donc, derrière, je sais que ça va s’enchainer sur un deuxième vote. De toute façon, si Clémence a voté contre moi, c’est qu’elle a su mettre dans la stratégie beaucoup d’autres personnes donc, après, je ne suis vraiment plus étonné. Je me dis que c’est super bien joué de leur part, stratégiquement.

Une fois votre élimination actée, on sent la volonté de comprendre et donc de demander des explications aux aventuriers ayant voté contre vous…

Oui, j’accepte la sentence, c’est le jeu, je le comprends, une très belle stratégie s’est montée. Mon côté stratège, même s’il est faible, me fait dire que c’est super bien joué de leur part. Notre alliance du quatuor ne l’a pas vu venir, je l’avais senti avec les ressentis que j’avais. Savoir qui a voté contre moi, on se le demande mais on le sait à peu près. Mais est-ce que j’avais besoin de le savoir ? Non, à ce moment-là, je suis un peu déçu des explications, je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce qui est dit. C’est vrai que je comprends complètement Clémence. Pour moi, on avait fait un pacte à un moment donné en se tapant dans la main, j’avais juste essayé de lui faire comprendre que, même si j’avais voté contre Helena et que je l’avais un peu trahie, je l’avais fait pour le jeu, je ne l’avais pas fait sur une décision personnelle. Je voulais juste faire comprendre que, des garçons, j’étais celui qui était peut-être le plus avec elle, qui l’a défendait souvent. Face à Nico, je disais souvent que je ne voulais pas voter contre elle et je voulais juste faire comprendre que Fred et Quentin se cachaient beaucoup. Mais sans trop être explicite, sinon je pense qu’elle serait allée voir Fred et Quentin en disant que je lui aurais rapporté qu’ils étaient avec moi. J’étais vraiment dans une mauvaise position, je n’avais plus de binôme depuis le départ de Grâce, Nico était très proche de Fred et de Julie et je me sentais un peu comme Esteban ou Tania mais avec des victoires. Pour cette deuxième partie, c’est un peu risqué aussi d’être seul et avec quelques victoires.

Je conçois que les tous les aventuriers discutent à un moment donné de se voir un peu plus loin avec qui que ce soit. Quand on avait discuté avec Laura, c’est vrai qu’on avait longtemps été Paniman ensemble et c’est vrai qu’on a eu ensemble une discussion avec Nicolas pour aller loin. Mais je pense qu’elle saute à pieds joints dans la stratégie de Clémence, c’est son allier proche pour dire la même chose. Le pire, c’est Julie, même si elle était liée aux filles qui lui avaient promis d’aller loin. Pour moi, aujourd’hui, avec le recul, Clémence et Laura n’ont pas compris le jeu, j’ai essayé de leur faire comprendre mais pas assez facilement. A l’inverse, j’ai vraiment eu l’impression d’avoir défendu Julie, elle venait me voir souvent, elle me prenait par les sentiments et les valeurs, en me demandant de lui promettre qu’il n’y avait rien qui se montait contre elle. Elle me suggérait de montrer aux gens du nord nos valeurs communes, au travers d’une alliance de ne pas l’éliminer, pour qu’ils soient fiers de nous. Elle me disait que nos parents avaient les mêmes valeurs, celles du travail et de la sueur du front. Donc Julie est, je trouve, la pire des trahisons, en plus elle me renvoie tout, je prends tout en pleine tête de sa part au conseil et je suis bouche bée. J’aurais pu me défendre, j’aurais voulu le faire, je voulais presque dire à Clémence qu’elle n’avait pas compris le jeu, que Fred et Quentin ne sont pas avec elle. Je ne l’ai pas fait, sinon Nicolas aurait un peu aussi été mis sur la sellette, si je dévoilais qu’il y avait vraiment un quatuor de départ. J’aurais affaibli le trio restant si j’avais dit à Clémence qu’elle ne voyait pas clair dans le jeu. Donc, quand Julie me sort cet argumentaire-là, je tiens, je suis bouche bée, j’ai presque envie de partir de suite en disant que j’en avais entendu assez. Je sentais vraiment que je la protégeais, je la réconfortais en lui disant « mais non, t’inquiète, ce n’est pas parce que tu as des votes noirs que tu as perdu ». Quand j’ai l’impression de me prendre en plein visage toute ma gentillesse, ça me fait vraiment mal et ça me blesse encore aujourd’hui.

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de votre aventure ?

Il y en a pas mal, je vais savoir en citer un, celle d’une super rencontre avec une productrice de riz dans une rizière, qui m’a mis une claque sur le fait de me dire « waouh, là-bas ils n’ont rien mais ils sont heureux, ils sourient ». Aujourd’hui encore, professionnellement, ça me fait beaucoup réfléchir sur mon métier, je me dis que Pimkie souriait alors qu’ils n’ont vraiment rien. Après, je vais dire les victoires mais surtout la plus belle était celle du coup de fil à mon épouse, où j’ai pu entendre aussi mes enfants après un mois d’aventure, alors que tout me manquait. Je vous dis, en 5 minutes j’ai eu l’impression d’être dans mon canapé, dans mon salon, avec mon épouse, dans mon quotidien. Par rapport à toutes les épreuves et les difficultés que l’on avait eues avant, je me disais que ce coup de fil était impressionnant, c’est le plus beau souvenir, j’ai pu avoir mes enfants pendant l’aventure, à 10 000 km de chez nous, tout en pensant être chez nous.

Sur le camp, quelles tâches ou activité aimiez-vous plus particulièrement faire ? Vous semblez notamment avoir régulièrement surveillé le feu, entre autres la nuit…

C’est vrai que, sur la première partie, Grâce et moi étions vraiment dédiés à la surveillance du feu. Sur la deuxième partie, c’était plus des relais et c’est vrai que je me suis souvent fait avoir dans les premiers jours après réunification, où j’avais toujours la deuxième partie de nuit, là où personne ne se lève. Donc, oui, la maintenance du feu faisait partie des tâches. Aussi couper le bois, même si Esteban n’arrêtait pas, j’en coupais aussi ou, au moins, je ramenais des branches. Après, le piège et la pêche. J’ai un super souvenir de pêche avec Nicolas. Au départ de Benjamin, tous les jours on allait pêcher, je pense, à peu près 45 minutes avec Nicolas. C’est un très bon plongeur, il fait des apnées de fou, je ne connaissais pas du tout le milieu marin, ni la plongée donc j’ai vraiment apprécié. Je me voyais progresser au fur et à mesure des jours, j’améliorais mes apnées et on a ramené, je pense, tous les jours des poissons. On arrivait même à revaloriser les déchets avec le piège à crabes donc c’était vraiment un plaisir ! La survie, franchement, était un plaisir : découvrir la faune, la flore, réfléchir à ce que je pouvais faire, …la partie survie de l’aventure m’a vraiment plu. Dans la vie, je pense que je la referai, peut-être seul, peut-être avec ma famille, pour faire découvrir l’aspect survie à mes filles, en faisant une cabane, en essayant d’allumer un feu en forêt…ça m’a vraiment plu et marqué, je pense que c’est aussi une chose essentielle de l’aventure, que je referai peut-être plus personnellement.

Merci, Gilles, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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France 2 / Les petits meurtres d'Agatha Christie : Maryne Bertieaux évoque l'épisode diffusé ce vendredi 5 mai !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Maryne,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver ce vendredi 5 mai, en prime time sur France 2, dans l’épisode « Jusqu’à ce que la mort nous sépare » de la série « Les petits meurtres d’Agatha Christie ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Tout à fait ! De rejoindre à nouveau l’équipe était top. J’étais déjà apparue dans plusieurs épisodes sous les traits de Delphine, l’ex de Max, sous forme de pastilles et là, sans trop spoiler, je peux vous dire que je vais avoir deux rôles donc je vais pouvoir un peu plus m’exprimer. C’est une série que j’aime beaucoup. J’avais déjà eu la chance de faire un épisode pour les années 60 et j’avais pu ensuite intégrer la version des années 70. Au moment où la proposition m’avait été faite, le rôle était encore en cours d’écriture et j’avais évidemment accepté avec confiance, le contenu étant qualitatif et les scénarios originaux. C’est pop, c’est rock aussi donc, oui, c’était un plaisir d’avoir cette double partition pour ce nouvel épisode.

Avec vos mots, comment pitcher ce nouvel épisode ?

Je joue, je le disais, Delphine, l’ex de Max. Ils sont assez en froid, ils ont divorcé, elle vient récupérer ses affaires et ça se passe plutôt mal. Max, de son côté, est toujours très attaché à Delphine mais elle en a eu marre de son côté un peu macho et patriarcal. Elle a décidé de s’envoler et de retrouver sa liberté.

Max va faire la rencontre, lors d’une de ses enquêtes, dans une agence matrimoniale, d’une fille qui ressemble beaucoup à Delphine et va en tomber amoureux. Une romance va s’installer, je ne peux pas vous en dire plus mais s’en suivra une ambiguïté. Max va être très perturbé. C’est vrai que c’était chouette de pouvoir faire deux rôles qui se ressemblent physiquement mais pas trop, de pouvoir justement créer une énergie différente pour chaque personnage, c’était hyper intéressant à travailler.

 

 

Quelles sont, selon vous, les principales caractéristiques de Sarah, votre deuxième personnage ? En quoi diffère-t-elle de Delphine ?

Delphine a trouvé cette franchise qu’elle n’avait pas avant, elle a envie de liberté et elle met sans doute moins les formes maintenant qu’elle est moins attachée à Max. En revanche, Sarah est plus mystérieuse, elle a un double visage, elle va plus s’adapter à l’autre pour avoir ce qu’elle désire, elle va peut-être chercher plus à plaire que Delphine. C’est ce qui va donner cette ambigüité chez ce personnage : elle parait très accessible mais la connait-on vraiment ? Est-elle sincère ?

Vous évoquiez le plaisir que vous avez eu à jouer ce double rôle. Quels axes avez-vous travaillé pour les différencier, tout en maintenant une certaine ambigüité ?

Cela se joue déjà aux costumes, on a vraiment cherché à créer des silhouettes différentes. Le maquillage et la perruque aident aussi. En tant qu’actrice, porter ou non des talons, porter une jupe ou porter un pantalon, ...permet de s’imprégner du rôle. Cela donne une sorte d’attitude et de port du corps, ça influence le jeu. C’est pour cela que tout ce travail-là en amont était hyper important, pour commencer à dessiner ces personnages. Ensuite, le texte y est aussi pour beaucoup. Avec Delphine, ça fuse, il suffit de se laisser porter par le texte et les intentions de la scène, pour très vite saisir sa personnalité et son émotion. Pour Sarah, les didascalies indiquaient notamment des rires, cela m’a porté. Rien que cela donnait des attitudes et des comportements différents, en fonction de ce qu’elles disaient.

Pour vous, la distinction entre les deux personnages était-elle, finalement, si facile que cela ?

Oui, le simple fait de changer de costume faisait que j’étais déjà une autre. Donc je n’ai pas eu à me demander si, parfois, j’étais trop l’une ou trop l’autre. Delphine est dans le conflit, Sarah dans la séduction, les situations sont complètement différentes et ne peuvent pas faire penser à l’autre. J’ai vraiment eu la sensation de vivre ces deux personnages de façon distincte.

L’intrigue se déroule dans les années 70. Justement, aimez-vous, en amont du tournage, vous replonger dans le contexte de l’époque pour mieux l’appréhender ?

Cette série a son univers à part entière, on n’est pas dans une réalité documentaire donc on a notre propre liberté. Le programme est d’inspiration seventies, en prenant évidemment les gros traits de l’époque mais on est plus dans un univers presque de BD. C’est ce que j’aime dans ce programme, il est un peu hors norme, la série a sa propre identité, que l’on ne trouve nulle part ailleurs et qui fait qu’on la reconnait. En plus, les années 70 sont quand même assez proches dans le phrasé, donc je n’ai pas fait le même travail préparatoire que sur un film relatant les années 1800 par exemple. Les mots du script nous aident donc ça m’a paru assez naturel, finalement, de plonger dans cette époque. J’avais suffisamment de références en moi, c’est finalement la génération de nos grands-parents, c’est un décor qui ne m’est donc pas tellement étranger.

 

 

Avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final de l’épisode ? Ou allez-vous le découvrir en même temps que les téléspectateurs ?

Il y a eu une projection de l’épisode il y a un an et j’étais alors en tournage. Donc je n’avais pas pu m’y rendre, même si j’aurais bien aimé. Je n’ai pas voulu demander de lien en amont pour voir l’épisode, je me suis dit, au final, que le découvrir en même temps que le public serait pas mal. J’ai eu, en tout cas, beaucoup de retours positifs de la part de l’équipe, ce qui me donne confiance.

En général, les gens m’écrivent sur les réseaux sociaux, prennent le temps de me faire un retour, voire de me complimenter, ce qui fait plaisir. J’y réponds toujours et c’est normal de le faire.

D’ailleurs, pour cette série ou pour un autre programme, profitez-vous du rendu final pour capitaliser sur votre jeu, tant sur les points positifs que sur ceux à améliorer ?

Bien sûr, c’est hyper important ! C’est toujours difficile, au début, de se voir. Je pense que le commun des mortels pourrait dire la même chose. En tout cas, c’est ensuite quelque chose que l’on acquiert avec le temps et l’habitude. C’est un muscle qui se travaille donc je regarde toujours. Cela permet de peaufiner, d’aiguiser son instrument, de voir ce qui passe et ce qui ne passe pas. Je perçois des sensations supplémentaires à celles sur le plateau. Ce sera, en tout cas, encore un bon exercice à faire ce vendredi !

Pour terminer, que peut-on justement vous souhaiter pour cette diffusion à venir ?

Qu’elle soit regardée. Si on fait ce métier, c’est aussi pour que ce soit partagé. On y a mis énormément d’énergie et d’amour donc, évidemment, on a envie que ce soit suivi par le plus grand nombre.

Merci, Maryne, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Un Si Grand Soleil : Aurélie Bargème évoque le retour à l'image de son personnage dans la série quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Aurélie,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous serez prochainement de retour dans la série quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits de votre personnage, Béatrice. A titre personnel, on imagine la joie que cela doit être pour vous ?

Enorme joie, oui, d’y retourner ! A chaque fois que j’y vais, ce ne sont jamais les mêmes personnes, puisque le principe de cette série est qu’il y a énormément de comédiens, et que ni les réalisateurs ni les techniciens ne sont les mêmes. Par exemple, pour l’intrigue sur laquelle je suis revenue, je crois que la cheffe coiffeuse est la seule personne que j’ai retrouvée. Il y a tellement de turnover que l’on a assez peu de chance, à un an et demi d’intervalle, de retrouver les mêmes. Cela dit, c’était un grand plaisir, oui, absolument ! C’est une organisation extrêmement bien rodée avec des gens très sympathiques. C’est, je crois, de tout ce que j’ai tourné, le meilleur rapport professionnalisme et qualité de l’ambiance, vraiment. Ça se passe de façon très chaleureuse, tout en travaillant très bien. Comme je suis assez impatiente et que je n’aime pas perdre mon temps, ça me correspond : ça bosse.

En plus, le cadre de tournage est particulièrement agréable, aidant sans doute à la qualité finale…

Oui, on arrive là-bas, il fait beau, les gens sont sympas, on est dans de chouettes hôtels, l’ambiance est, effectivement, vraiment détendue. On travaille dans de très bonnes conditions et c’est sûr que ça joue. Cela joue sûrement aussi sur la qualité finale de l’image ! L’image est, il faut le signaler, particulièrement belle : c’est un vrai souhait de la chaine et de la production de faire de la très bonne qualité de fiction. Effectivement, il y a toute la technique qui va avec, ils ont un système de tournage particulier, avec des capteurs partout, qui est extrêmement perfectionné, et qui permet très rapidement d’avoir une bonne qualité de rendu. J’avais, cette session, pas mal de scènes à l’hôpital, et ils ont fait des lumières sur ces scènes qui étaient magnifiques, le tout en dix minutes. Il y a une vraie recherche de qualité de lumière à laquelle on ne s’attend pas sur une quotidienne. Donc il y a beaucoup d’exigence, ce qui est vraiment appréciable.

Nous l’avons dit, vous incarnez le personnage de Béatrice, qui est de retour 18 mois après. En quelques mots, qui est-elle et dans quel contexte avions-nous pu la découvrir la première fois ?

Béatrice Gagnier est esthéticienne, elle a son propre salon. On l’avait vue il y a un an et demi, c’est une amie d’Alix et elle avait participé à son business d’escort boys, en ayant une aventure avec Ludovic. Alix avait essayé de convaincre Béatrice de blanchir l’argent de son business d’escort boys via l’institut de beauté. Béatrice avait pris le temps de la réflexion, était alors arrivé un maitre-chanteur, ce qui l’avait fait hésiter.

Je reviens donc 18 mois plus tard, toujours en tant qu’esthéticienne, mais, cette fois-ci, sur l’intrigue de la vente de compléments alimentaires par Thais, Kira et Cathy. Comme je suis esthéticienne, je vais devenir cliente, je vais acheter les valises de compléments alimentaires pour mon business, car elles peuvent intéresser mes clientes. Je ne veux pas spoiler, mais j’ai un petit problème médical, qui fait que je vais moi-même utiliser ces compléments. Mais cela ne va pas forcément bien se passer… et je vais être le déclencheur de beaucoup de péripéties…

Pour cette nouvelle intrigue et forte de votre premier passage il y a 18 mois, avez-vous abordé votre personnage différemment cette fois-ci ?

Je dirais que, sur une quotidienne comme celle-ci, il n’y a pas beaucoup de composition de personnage. On nous prend vraiment pour ce que l’on est. Les dialogues sont finalement très quotidiens. Ce qui est surprenant, c’est que, un an et demi plus tard, j’ai retrouvé mon portant avec mon nom, mes vêtements, mes bijoux, mon sac à main… Le fait de retrouver mes affaires m’a permis de me remettre dans les chaussons du personnage en un instant. Mais ce qui est sûr, c’est que ce personnage n’est pas si loin de moi. Ils m’ont un peu rajeunie J mais c’est une femme assez élégante, qui fait très attention à elle, qui porte des bijoux, avec un côté un peu sophistiqué, qui peut ressembler à une partie de moi dans la vie. C’est quelqu’un qui a plutôt eu une bonne éducation, qui est mariée, avec un bon niveau de vie, mais elle est aussi autonome, puisqu’elle est sa propre patronne. Tout cela pourrait, finalement, être mon propre parcours, donc je n’ai pas fait un travail spécifique de composition de personnage. J’ai juste essayé d’être la plus naturelle possible car, dans une quotidienne, c’est le naturel des personnages qui est recherché.

Avant de revenir sur le tournage, vous êtes-vous (re)plongée dans les épisodes en cours de diffusion pour vous réimprégner du contexte et voir les évolutions depuis la dernière fois ?

Oui, il est évident que, au moment où j’apprends mon texte et avant de tourner, je regarde tous les épisodes. Parce qu’il y a, effectivement, une façon de tourner et de parler qui constitue, je dirais, l’ADN de la série. Le fait de regarder fait que, naturellement, on va rentrer assez facilement dans ce moule-là. Ma méthodologie est assez simple : j’apprends mon texte très longtemps avant. Sur USGS, on nous le donne un mois avant, en nous disant que ce n’est pas la version définitive, que l’on recevra 10 jours avant. Certaines personnes préfèrent attendre la dernière version pour l’apprendre, ce qui n’est pas mon cas : j’apprends la première version et je répète mon texte un grand nombre de fois. On peut dire que j’apprends « en multicouches ». Je crois que, pour être libre dans son jeu, il faut être libre de son texte. Là, j’ai ce luxe de pouvoir prendre le temps de l’apprendre donc je le fais extrêmement bien, je me le mets en bouche pour ne plus y penser du tout et en être dégagée.

Quand une scène me plait et que je la sens musicale, je ne me prends pas trop la tête. Par contre, c’est arrivé que des scènes ne me plaisent pas, parce que je trouvais, par exemple, que mon personnage se répétait ou qu’il était infantilisé. Dans ce cas, je note les phrases qui me posent problème pour, une fois sur place, dire, notamment à la coach, ce qui ne va pas dans le texte ou dans l’humeur. Parfois, je vois cela avec les autres personnages avec qui je joue. Je pense notamment à Frédéric Van Den Driessche, formidable comédien, avec qui, tout de suite, j’ai pu librement m’exprimer sur la scène à venir : une scène où il devait me faire la morale et où j’avais l’impression d’être une enfant qu’on gronde. Le dialogue ne coïncidait pas avec mon personnage de femme autonome et expérimentée… Il en a tout à fait convenu et on a trouvé une façon de jouer la scène un peu différemment. Grâce à ses propositions, la version finale est bien plus intéressante, on se parle d’égal à égal. Mon travail est donc plutôt dans l’affinage des scènes et des humeurs que dans la composition de personnage.

Cette maitrise du texte est d’autant plus importante que le rythme de tournage d’une quotidienne est soutenu…

Oui, même si ce n’était pas forcément mon cas, puisque j’avais des scènes assez légères en texte. Mais c’est vrai que les récurrents tournent non-stop, avec des textes souvent chargés. Mais ce qui est assez formidable, je trouve, pour, à la fois, alléger le travail des comédiens et donner plus de naturel, c’est que, en règle générale, ils ne nous demandent pas d’être au mot près. Tout dépend des réalisateurs, mais je suis tombée sur des personnes très souples là-dessus, qui attendaient surtout de nous que l’on respecte le sens.

A la somme de vos passages dans la série, vous avez collaboré avec 7 réalisateurs différents. Est-ce si facile de se réadapter au fur et à mesure des interlocuteurs ?

Non, je dirais que c’est la grosse difficulté de ce tournage, et le revers de la médaille. Ce qui est formidable, c’est la multiplicité des interlocuteurs : personne ne prend la grosse tête, le travail est collaboratif, tout le monde est au même niveau, chacun se remet en question en permanence. Mais la difficulté est que, sur une même intrigue, on est dirigés par des réalisateurs qui n’ont pas forcément la même vision du personnage ni la même vision de l’histoire : ils nous donnent parfois des directions qui ne nous paraissent pas forcément cohérentes avec celles des autres. Il s’agit alors de trouver nous-même une cohérence, au milieu des injonctions contradictoires. Dans ces moments-là, je me dis parfois que les êtres humains sont pleins de contradictions dans la vie réelle. Donc le fait que nos personnages soient un peu contradictoires par moments peut, finalement, les rendre plus humains et réalistes.

Votre personnage, au global, passe par des situations et des émotions larges et variées, ce qui vous permet sans doute, en tant que comédienne, une palette de jeu qui l’est tout autant…

Oui ! L’humeur était plutôt coquine dans la première intrigue, et cette fois, c’est moins léger, puisqu’il m’arrive des soucis médicaux. J’ai eu à jouer une scène que je n’avais jamais eu à jouer et qui était intéressante, techniquement, à faire. C’était nouveau pour moi et pas si simple au final, je n’en dis pas plus… Ce qui est sûr, c’est que j’ai un personnage qui peut être facilement transversal, puisque Béatrice travaille dans un cabinet d’esthétique. Cela peut être arrangeant de m’avoir dans des intrigues différentes, donc on verra bien par la suite…

Avez-vous aussi pour habitude de regarder le rendu final, afin de capitaliser sur votre jeu ?

Comme beaucoup de gens, j’ai toujours détesté me regarder. Cela ne s’améliore pas avec l’âge, soyons clairs… Donc je ne me regarde que rarement à l’instant T, en revanche, il y a toujours un moment où je le fais. En général, il y a un temps nécessaire de digestion. Pour mon premier passage, j’avais attendu environ 6 mois. Ce qui me permet de tout voir d’un seul coup. C’est là, effectivement, que je capitalise, dans un sens comme dans l’autre, c’est là que je note ce qui s’est bien passé ou ce que je peux améliorer.

Aimez-vous aussi être curieuse des retours des fidèles téléspectateurs du programme ?

Je regarde la page Facebook officielle de la série. C’était amusant d’ailleurs de voir à quel point les gens s’étaient faits du souci pour mon personnage quand on la faisait chanter. Cela m’a touchée, j’ai trouvé ça émouvant. Mais en général, je suis maintenant assez détachée de tout cela. Cela me fait toujours extrêmement plaisir quand je reçois des retours positifs du public, mais je ne les attends pas. Pour moi, l’important est de faire le travail le mieux possible, il n’est pas dans la gratification que j’en tire au moment de la diffusion. La seule chose qui compte est que l’on me rappelle, ce qui veut dire que l’on m’a trouvée bien !

En revanche, il est important pour moi que ça se passe bien sur le tournage. Je veille à ce que mes collègues comédiens aient du plaisir à tourner avec moi. C’est heureusement le plus souvent le cas ! J’ai aussi besoin que le réalisateur soit content de sa journée… C’est là ma source de plaisir, plus que dans la diffusion…

En tout cas, le dicton « Jamais 2 sans 3 » pourrait peut-être s’appliquer à votre personnage, d’ici quelques mois…

Je ne vais pas présager de l’avenir, mais c’est effectivement envisageable. Déjà, parce que je suis toujours vivante à la fin de cette saison ! Et également, parce que ça s’est toujours bien passé jusqu’ici. Enfin, je l’ai déjà dit, parce que le rôle peut être facilement transverse. Donc je pourrais tout à fait être rappelée une fois de temps en temps, ce qui me conviendrait très bien. Croisons les doigtsJ.

Merci, Aurélie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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