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Un Si Grand Soleil : Guillaume Delorme nous parle d'Evan, son personnage dans la quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Guillaume,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons régulièrement vous retrouver dans la série quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du docteur Evan Cresson. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, exactement ! C’est un plaisir de rejoindre cette équipe qui tourne toute l’année à Montpellier. Evidemment, cela s’est fait au travers d’auditions, de rencontres et de validations de la chaine, France 2. C’est arrivé à un moment intéressant, nous venions de terminer une série policière qui se passait à Tahiti, « Tahiti PK.0 ». A la suite de cela, en projetant notre projet tahitien à La Rochelle et au festival de Luchon, cette opportunité de la chaine et d’une rencontre avec la production montpelliéraine de « Un Si Grand Soleil » est arrivée. Donc c’est tout à fait naturellement que je suis allé les rencontrer à Montpellier pour me présenter, pour échanger un petit peu sur la série, sur le personnage d’Evan Cresson et sur sa famille. Puis, j’ai intégré le projet en septembre 2022…

En plus du cadre très agréable de la ville de Montpellier et de ses alentours, vous bénéficiez du magnifique outil de travail que sont les studios d’intérieur de Vendargues. Certainement qu’ils aident à la qualité du rendu final ?

Je suis tout à fait d’accord avec vous ! J’ai été réellement surpris de la création de l’infrastructure, de la façon dont elle a été pensée et, surtout, des technologies de pointe dont on peut bénéficier sur place. J’ai découvert pas mal de techniques cinématographiques que je ne connaissais pas, qui sont plus de l’ordre du digital. Effectivement, l’infrastructure est assez conséquente, avec une véritable création sur place, autant en termes de décors, de menuiserie, d’outillage que d’objets de décoration, de stockage, ainsi que 4 gros studios à la pointe de la technologie. Sans parler du siège social et des bureaux de production, qui sont un lieu d’accueil vraiment très agréable.

Votre personnage, depuis son arrivée, a déjà vécu beaucoup de choses, tant personnellement que professionnellement. Quel regard portez-vous sur lui, sur son parcours et sur son évolution ?

C’est une très bonne question, dans la mesure où c’est une question que je me suis posée dès mon arrivée, avec les quelques éléments d’écriture qui m’étaient fournis par la direction artistique et le pôle d’auteurs qui travaillent sans cesse. C’est un véritable turnover d’histoires, en permanence, c’est de la créativité H24 j’ai envie de dire. Ce sont des questions que je me suis posées, à savoir quel était ce père de famille, quel était ce médecin dans un centre hospitalier public et, évidemment, quelles allaient être ses aventures. On a fonctionné par étapes, on a commencé par une intégration du personnage dans l’histoire globale donc c’était une approche tout à fait fonctionnelle : on l’a installé d’abord à l’hôpital, puis en famille et, ensuite, ont découlé quelques péripéties inventées directement par les auteurs. Ce sont des rebondissements qu’il faut prendre au cas par cas, les uns après les autres, et s’y attacher à 100%.

L’intégration de mon personnage a évidemment tourné autour des connivences qu’il a pu créer avec la direction de l’hôpital représentée par Janet, avec Alain, avec Claire et avec tout le personnel de l’hôpital. On a fonctionné par étape, intégration, connivences avec les collègues et, ensuite, toutes ces petites histoires qui, d’une manière ou d’une autre, restent dans l’hôpital. Je rencontre, depuis deux ans maintenant, de nombreux personnages c’est une diversité d’histoires qui est assez riche.

Il vous permet, en tout cas, une palette de jeu large et variée, ce qui doit être, personnellement et artistiquement, particulièrement plaisant…

C’est ça ! Il y a du contenu créé en permanence, rien n’est vraiment gratuit. Evidemment, des complexités ou des affaires qui vont traverser l’hôpital ou la santé publique vont atteindre le médecin dans sa fonction et des démarches vont être engendrées, comme de véritables démarches de soutien, d’analyse et de parrainage, d’accompagnement. C’est sa fonction professionnelle, il a une dévotion, en tant que médecin, à son activité. Il y a, évidemment, une retranscription sur l’homme, qui rentre chez lui avec, comme tout le monde, ses problèmes du quotidien au boulot et qui partage cela avec sa famille. Donc ça crée forcément des tensions, des échanges, des interactions, des divergences d’opinion. Nos personnages s’emparent de ces sujets-là, s’y attachent et la série nous permet d’avoir un spectre de répercussion sur l’individu, autant dans sa fonction professionnelle que personnelle.

Il est l’occasion d’aborder des sujets de société, qui parlent au plus grand nombre, ce qui est le cas notamment en ce moment avec l’intrigue sur Engrais +…

C’est un sujet d’actualité dont les auteurs se sont emparés. Ils poussent des sujets dont on a tous conscience et nous nous efforçons de les retranscrire correctement à l’image.

D’ailleurs, quels principaux retours du public pouvez-vous avoir sur votre personnage et même sur la série ?

Evidemment, on s’en rend compte dans nos déplacements. J’ai un petit aperçu du public, si ce n’est sur les réseaux sociaux qui sont très présents dans la société, autrement, de manière un peu plus organique, à la gare de Lyon, au moment de prendre le train pour Montpellier. Il m’arrive, lorsque je suis en avance, d’aller prendre une collation, je suis parfois abordé par du public, souvent de manière très mignonne : « j’apprécie votre travail sur France Télés ». C’est une popularité bienveillante on va dire.

On le sait, le rythme de tournage d’une quotidienne est particulièrement soutenu. Sans doute que votre parcours artistique vous a aidé à l’appréhender ?

Oui, exactement ! La quotidienne est un exercice tout à fait différent. Aujourd’hui, la société professionnelle nous pousse vers là, on est soumis à une véritable rentabilité, à un rendement, il faut produire en quantité dans de plus brefs délais, avec une économie maitrisée. Donc c’est une véritable organisation, dynamique mais ce sont des rouages très organisés, très rodés j’ai envie de dire. Il faut, ainsi, dès votre intégration, bien comprendre la façon de fonctionner parce que c’est un véritable modèle de fabrication. Il faut être à l’aise avec cela, il faut le découvrir rapidement, s’intégrer rapidement, s’imprégner des usages et techniques de travail puis plonger dedans. Effectivement, c’est un investissement, on ne peut pas faire deux choses à la fois, on est obligé de s’y consacrer à 200%, dès la préparation – pour les réalisateurs aussi bien que pour les comédiens -, pour être prêts le jour J.

On commence nos journées, en général, vers 6h 30/ 7h pour quitter le studio vers 19h, en ayant une heure de pause pour déjeuner. On est dans le travail non-stop, avec nos camarades. Les comédiens répètent en permanence, les réalisateurs préparent leur prochaine séquence avec leur chef opérateur pour les changements de lumière. Une mise en scène de la séquence suivante est faite pendant que l’on quitte le plateau pour aller chercher nos nouveaux costumes, pour se changer et se raccorder avec les séquences précédentes ou suivantes. Quand on revient, on se met de suite en place, on fait des mécaniques, on fixe les axes et la mise en scène. On en profite, entre acteurs, pour se redonner le texte, pour switcher et se mettre sur une nouvelle séquence : il faut abandonner ce que l’on vient de faire et que l’on a validé pour retrouver le texte de la nouvelle scène à venir. Vous voyez que c’est un véritable rouage, c’est très organisé, il n’y a pas de perte de temps.

Lorsque l’on a bien imprégné tout cela, on arrive quand même à se détendre, à avoir des rapports profondément humains avec une belle équipe, le tout dans la bonne humeur. Mais ça prend un petit peu de temps…Effectivement, l’expérience de chacun est toujours propice pour aller gagner en détente et en qualité de travail.

 

 

Toujours d’un point de vue méthodologie de travail, aimez-vous regarder la diffusion et donc le rendu final, entre autres pour capitaliser sur votre propre jeu ?

Selon moi, c’est indispensable ! On quitte nos journées avec un souvenir ponctuel de chaque scène et, comme c’est un travail d’équipe et de groupe, il faut être très très disponible et malléable le jour du tournage, sur une inspiration du caméraman, sur le style de la costumière qui pense les tenues, sur le réalisateur qui vous emmène tout à fait ailleurs, dans quelque chose que vous n’aviez peut-être pas ressenti, l’acteur n’ayant pas de recul sur son travail, là où c’est la fonction du réalisateur. Donc, effectivement, ça me semble indispensable parce qu’on termine nos journées de travail avec un souvenir de l’ambiance, de l’état, de la difficulté que l’on a rencontrée ou des facilités ou encore du comique de situation…je dirais que, ponctuellement, aller voir un rendu et constater le travail de chacun me semble essentiel aujourd’hui. Cela peut être très rapide mais je sais que j’ai des scènes qui me restent en tête et, lorsque la diffusion approche, je vais aller en replay les chercher très précisément. Ou je vais aller regarder très précisément des scènes d’un camarade que je vais rencontrer bientôt dans une intrigue, pour voir un peu comment il aborde son personnage. Donc c’est indispensable, oui !

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

Pour la suite, je souhaiterais que la direction artistique et les auteurs soient satisfaits de notre collaboration. Je me souhaite de pouvoir avoir de nouvelles péripéties riches et fructueuses, dans le sens où les auteurs sont inspirés par les rebondissements qu’ils pourraient amener à Evan ou à son entourage. J’adorerais qu’ils y trouvent un moyen d’expression qui me permettrait d’interpréter Evan encore dans divers rebondissements.  

En complément, quels sont vos autres projets ou actualités artistiques en cours et à venir ?

Actuellement, je suis très investi dans l’écriture d’un projet personnel, avec une coscénariste. Cela va faire deux ans et demi maintenant, on est très attachés à cette histoire que l’on développe de notre côté. C’est un travail d’écriture qui se marie très bien avec celui d’acteur, c’est toujours une approche intéressante qu’on peut retranscrire dans les dialogues ou les personnages que l’on développe. C’est toujours quelque chose de long terme mais on est épaulés par des producteurs, qui nous guident, qui nous orientent et qui nous aident. Ensuite, prochainement, ce sont deux projets d’acting, dans lesquels je vais interpréter un policier, dans le domaine de la comédie, et un psychologue. Ce sont encore des approches différentes et de très jolis personnages.

Merci, Guillaume, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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France 2 / La fille de l'assassin : Barbara Probst évoque Alix, son personnage dans cet unitaire diffusé mercredi 27 mars !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Barbara,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Ce mercredi 27 mars, nous pourrons vous retrouver sur France 2, dans le téléfilm inédit « La fille de l’assassin », sous les traits du personnage d’Alix. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, complètement ! En fait, ça a démarré de très bon augure puisque j’avais déjà travaillé avec Carole Kornmann quand elle était scripte, il y a quelques années, dans un 2x90 minutes qui s’appelait « Saigon, l’été de nos 20 ans » réalisé par Philippe Venault, une aventure très importante pour moi. J’avais adoré faire ce film, que nous avions tourné au Cambodge. Carole, depuis, est devenue une amie, c’est une femme absolument formidable et ce projet est son premier en tant que réalisatrice. Je suis très touchée qu’elle m’ait proposé ce rôle d’Alix, que j’ai évidemment tout de suite accepté pour avoir la joie de la retrouver dans le travail.

Avec vos mots, comment présenter cet unitaire ? Quelle en est l’histoire ?

Une jeune femme, Nina, jouée par la fantastique Chloé Chaudoye, retrouve son père qui sort de prison, après 15 ans sous les verrous, pour avoir été suspecté d’avoir tué sa propre femme. Cette jeune femme est la seule de la fratrie à défendre son père et à rester persuadée de son innocence : elle fait tout pour essayer d’élucider ce qui a pu se passer 15 ans plus tôt.

Quel regard portez-vous sur Alix, votre personnage ?

Je joue la belle-sœur de Nina, la femme du personnage interprété par Nicolas Gob. Alix a une réelle amitié pour Nina et va l’accompagner, être au plus près d’elle pour l’aider à traverser cette épreuve. Je connaissais évidemment Chloé de nom mais on ne s’était jamais croisées dans le métier. C’est une jeune femme merveilleuse et une actrice que je trouve extraordinaire. C’était un réel bonheur de jouer à ses côtés ! On l’entend souvent de la part des actrices et des acteurs mais, là, c’était une vraie joie de travailler avec elle parce qu’elle est extrêmement talentueuse et généreuse dans le travail. Je pense -j’espère!- que l’on a toutes les deux pris énormément de plaisir à faire ces scènes ensemble.

Je retrouve, pour la troisième fois, Bruno Wolkowitch. Nous avions juste une petite scène ensemble mais c’est quelqu’un d’extrêmement important dans mon cheminement de comédienne puisqu’on avait partagé l’affiche de mon tout premier film, « Le frangin d’Amérique », quand j’avais 15 ans. Donc ça fait plus d’une vingtaine d’années qu’on se suit et que j’ai la chance de le retrouver…C’est quelqu’un que j’aime beaucoup !

Alix vous permet, en tout cas, une palette de jeu plutôt large et variée…

Complètement ! Au départ, Alix est une jeune femme assez effacée bien que plutôt solaire. On comprend qu’elle n’a sans doute pas une vie extrêmement simple ni heureuse. Mais elle ne veut rien laisser paraitre. Tout est en sous texte, c’était un super terrain de jeu. Surtout qu’on tourne rarement les scènes du film dans l’ordre chronologique. Donc, pour moi, c’est toujours un challenge et beaucoup de joie de pouvoir m’amuser à doser, à garder une ligne de jeu intéressante pour construire une évolution du personnage qui fasse sens!

De près ou de loin, sur certains traits de sa personnalité, vous retrouvez-vous un peu en Alix ?

En règle générale, je pense qu’on met toujours un peu de nous, malgré nous, dans nos personnages. J’espère que je suis tout de même assez loin de cette jeune femme malgré tout, un peu plus solide sur mes appuis, disons! Mais, quoi qu’il en soit, évidemment, ça part toujours de nous, un peu comme une métaphore : on va chercher un petit peu en nous, on grossit les traits, c’est une vraie catharsis. Ça permet aussi d’aller explorer et de s’amuser dans les tréfonds de l’âme humaine, ce qui est toujours chouette. Après, il y a toujours des challenges : cette fois-ci, je devais pas mal conduire, j’ai évidemment mon permis mais je ne suis pas, dans la vie de tous les jours, une grande conductrice…. et, mystères du jeu, tout d’un coup, quand je suis dans mon personnage, derrière un volant ça fonctionne. C’est mystérieux, mais on s’adapte au personnage... Donc, oui, il y a sûrement un petit peu de moi…Il y a notamment une scène d’apéro que mon personnage partage avec Nina et c’est vrai que c’était extrêmement agréable à jouer : l’amitié naissante avec Chloé, qui est réelle dans nos vies de femmes et de comédiennes se ressent, je pense, à l’écran parce que l’on a pris beaucoup de plaisir à partager ce moment toutes les deux.

Le téléfilm est inspiré du roman de Patricia MacDonald « La fille sans visage ». Justement, en amont du tournage, l’aviez-vous lu ? Ou, à l’inverse, aviez-vous préféré garder une certaine distance ?

Je n’ai pas lu ce roman mais, en revanche, on en a énormément parlé avec notre productrice, Mathilde Muffang. Elle a un lien très étroit avec Patricia MacDonald car je crois que c’est le troisième roman de cette autrice qu’elle adapte et produit pour la télévision. Donc on a eu la chance d’être en lien et de recevoir, à travers Mathilde, des petits mots de Patricia pendant le tournage. C’est vrai que je préférais me nourrir de ce qui était proposé dans le scénario parce que, évidemment, pour un roman de plusieurs centaines de pages condensées pour un film en une heure et demie, les auteurs sont obligés de faire des choix de réécriture et d’adaptation. Je me suis concentrée sur cette dernière version afin de me laisser aussi la liberté de rêver à ce personnage et de laisser ma créativité me guider.

Avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ? Ou allez-vous le faire en même temps que l’ensemble des téléspectateurs ?

J’ai eu la chance d’avoir un visionnage en amont mais j’ai tout de même très hâte de le revoir. Je pense que chaque comédien vit différemment un premier visionnage. Pour moi, c’est toujours un petit peu délicat. J’aime regarder le travail général parce qu’on ne joue pas seul, il y a toute une équipe derrière! Donc j’essaye d’avoir une vision globale ! Mais ce n’est pas toujours facile. C’est un peu biaisé par le fait que j’ai des tendances perfectionnistes et que je peux voir tous mes petits défauts. Donc je préfère le revoir une seconde fois mercredi, je serai plus détendue et très heureuse.

On vous imagine d’ailleurs certainement impatiente ou curieuse de découvrir les retours du public ?

Absolument ! Même si on a eu la chance d’avoir déjà quelques retours puisque le téléfilm a fait plusieurs festivals et qu’il a gagné un prix à Cognac, au festival du polar, ce qui était déjà un très beau cadeau de la part du public. Je sais que Carole, notre réalisatrice, et Chloé sont allées le voir là-bas. En février, il a aussi été projeté à Luchon, où il a également eu de très bons retours. C’est déjà fantastique de pouvoir avoir ces impressions-là du public mais c’est vrai que j’ai hâte d’en savoir plus mercredi.

En complément, quels sont vos autres projets ou actualités en cours et à venir ?

Il y en a quelques-unes, ce qui est plutôt chouette ! Un très joli téléfilm de Sophie Reine, « Bennie soit Sixtine », qui est une autre adaptation de roman, de Maylis Adhémar que l’on a tourné dans la même région des Hauts de France. J’ai été très heureuse de retrouver, pour l’occasion, l’équipe de la fabrique de France Télévisions. Puis j’ai tourné en fin d’automne et tout l’hiver dans les Vosges, la série « Cette nuit-là », pour France Télévisions, réalisée par Myriam Vinocour. C’est un projet très particulier pour moi parce que c’est la première fois que France Tv me confie vraiment une série à porter sur mes épaules. Ce sera un 4x90 minutes, j’y suis mariée à Pascal Elbé, il y a aussi Hugo Becker. C’est un thriller où mon personnage essaie de comprendre ce qui s’est passé 20 années plus tôt quand ses parents et son frère ont soudainement disparu une nuit où elle avait fait le mur.

A l’international, j’ai un très beau film écossais, qui s’appelle « Silent roar », il n’y a pas encore de titre français, c’est MK2 qui le distribue et j’espère que ça arrivera bientôt chez nous. C’est un très beau film indépendant sur l’émancipation d’un jeune surfeur d’une quinzaine d’années, qui va découvrir la vie en traversant le deuil de son père qui a disparu en mer. Je viens aussi de faire mes premiers pas à Hollywood, dans un thriller d’espionnage dont je reviendrai vous parler avec plaisir quand j’aurai la permission d’en dire un peu plus!

Merci, Barbara, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Anaïs Yazit évoque son retour sur scène, début mai, à la Contrescarpe !

Publié le par Julian STOCKY

@ Fabienne Rappeneau

 

 

Bonjour Anaïs,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

De début mai à mi-juin, vous reprenez, pour 32 dates, le spectacle « Je m’appelle Erik Satie comme tout le monde », au théâtre de la Contrescarpe. On imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Exactement ! C’était une création au mois d’octobre 2019 que l’on a poursuivie sur scène jusque début 2020, au moment de l’annonce de la fermeture des théâtres. Je connaissais l’autrice et metteuse en scène Laetitia Gonzalbes, elle m’a proposé ce projet-là alors que j’auditionnais, à la base, pour un autre. Je n’ai pas été retenue sur ce dernier mais elle était en train d’écrire une pièce que le théâtre de la Contrescarpe lui avait commandée sur le compositeur Erik Satie et sentait que c’était pour moi. C’est d’autant plus flatteur que l’écriture était encore en cours…C’est une chance de pouvoir créer un personnage, c’est assez beau ! Elle m’a appelée, ensuite, régulièrement au fur et à mesure de l’écriture et des différentes versions. J’avais la possibilité de partager mon avis, Laetitia était très ouverte, ce fut très agréable de travailler avec elle.

Cette création a cartonné au moment de son lancement mais, malheureusement, a dû s’arrêter après plus de 110 représentations, alors que l’on était censés continuer longtemps. C’était évidemment très frustrant ! Ce n’était pas du tout lassant de jouer ce spectacle aussi longtemps : chaque jour est différent, chaque public est différent, les gens ne réagissent jamais aux mêmes endroits, nous-mêmes n’avons pas la même énergie tous les jours donc nous n’entendons pas le texte de la même manière chaque soir. J’ai une alchimie très forte avec mon partenaire Elliot Jenicot, on se surprenait vraiment tous les jours, c’était hyper plaisant ! Chaque soir était l’occasion de se réinventer et de comprendre différemment un bout du texte que l’on avait pourtant travaillé pendant des mois. Quand ça s’est arrêté, c’était comme si une recherche permanente était tout d’un coup stoppée.

Pendant les 4 années de break de cette pièce, j’y ai souvent pensé, elle m’est restée dans la tête, je réfléchissais à ce que j’aurais pu interpréter différemment. Avoir cette opportunité de rejouer ce spectacle permet d’aller plus loin encore dans la recherche du personnage et dans les textes. D’ailleurs, on a fait un travail avec Laetitia sur de petites réécritures et, encore une fois, elle a été vraiment à l’écoute de nos ressentis ! C’était vraiment un travail formidable à 3 donc on a vraiment hâte de reprendre cette pièce…

Avec vos mots, comment présenter ce spectacle ? De quoi parle-t-il ?

On utilise la biographie du compositeur Erik Satie à travers une fiction. Cela se passe dans un hôpital psychiatrique, Erik Satie avait, lui, fait des séjours en hôpital mais pas psy, c’est donc là que commence la fiction. Mais comme il était quelqu’un de très haut en couleurs, ce cadre lui va bien je trouve…J’y joue une jeune infirmière, pas complètement normale non plus, qui vient s’occuper de ce patient-là et qui est très admirative de cet artiste. Mais il va se passer tout un tas de choses jusqu’à avoir, à la fin, une petite surprise…

Justement, quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

Mon personnage est très bienveillant, Anna représente beaucoup de douceur et tout ce qu’apporte en général une infirmière, humainement et professionnellement. Elle caractérise aussi les névroses des gens de manière générale, avec la difficulté de ce milieu et de ce métier. C’est un mix entre toute cette complexité professionnelle et personnelle aussi. Grâce à ce personnage, je peux y mettre beaucoup de choses de ma vie. Ma chance, avec ce rôle, est ainsi de pouvoir représenter et défendre toute la complexité de l’être humain, dans les bons côtés et les mauvais.

 

@ Fabienne Rappeneau

 

Ce personnage vous permet une palette de jeu large et variée, ce qui doit être particulièrement plaisant…

Je suis vraiment gâtée ! Laetitia m’a fait un très beau cadeau : pour l’instant, dans ma carrière, ce rôle-là est le plus beau que j’ai eu à défendre. J’y suis très très attachée ! Comme on l’a joué plus de 100 fois, quasiment à guichets fermés tous les jours, j’ai déjà eu de nombreux retours du public : beaucoup d’émotion en est ressortie, beaucoup de remerciements sur l’interprétation ont été partagés, …C’est la reconnaissance, évidemment, que l’on adore avoir en tant qu’actrice. J’ai hâte d’aller encore plus loin et de pouvoir encore plus partager tout cela !

De près ou de loin, vous retrouvez-vous en elle sur certains traits de sa personnalité ? Peut-être y avez-vous mis un peu de vous, consciemment ou inconsciemment ?

Je pense qu’il y a les deux, consciemment et inconsciemment. Le côté conscient est lié aux choses un peu plus faciles et positives, notamment l’aspect solaire et les qualités que l’on aime bien chez nous. Le côté inconscient va plus être les choses négatives, notamment les petits démons, les petites voix internes, que l’on n’a pas forcément envie de montrer de soi ou d’accepter, tout simplement. Mais c’est ce qui est magnifique…Je pense qu’en tant qu’actrice, on est obligée de mettre de soi pour toucher les gens. Même lorsque l’on joue un personnage qui a existé, il faut toujours y trouver les liens avec soi, pour être juste je pense. Là, en plus, ce qui est formidable avec cette pause de 4 ans, c’est que ça va être une nouvelle infirmière, ça va être une nouvelle Anna, plus mature. Je sens qu’il y a 4 ans, j’étais plus jeune, tout simplement : c’était mon premier rôle important et, depuis, j’ai eu d’autres expériences, m’ayant permis de gagner en maturité. Humainement aussi, j’ai évolué, j’ai fait un travail sur moi, j’essaie de devenir une meilleure personne tous les jours. Je vais pouvoir ajouter cela dans mon interprétation, c’est beau de pouvoir grandir avec un personnage et de pouvoir le faire grandir à travers soi !

D’ailleurs, vous étiez-vous plongée dans des œuvres ou des documents du compositeur Erik Satie ? Ou, à l’inverse, avez-vous préféré garder un certain recul ?

Lors du confinement, c’était un peu vacances obligatoires donc je n’ai pas trop essayé de penser au travail. Mais l’attente devenant longue, j’ai eu un besoin d’aller plus loin dans la recherche, je me suis alors replongée un peu dans la documentation et dans ce que j’aurais pu louper de ce personnage. A un moment donné, les théâtres n’ouvrant toujours pas, j’ai ressenti la nécessité de passer à autre chose…Malgré moi, ça revenait quand même : les musiques de ce compositeur sont beaucoup utilisées dans les films ou les séries, dont énormément de programmes que je regardais. Du coup, à chaque fois, mon cœur se serrait, j’avais une drôle de sensation dans mon corps comme si je recevais un message d’Erik Satie me demandant de ne pas l’oublier…Bon, vous me direz, on voit évidemment les signes que l’on a envie de voir…Mais je sais que c’était assez régulier et je me suis pleinement rendu-compte que ses musiques sont énormément utilisées dans des choses très modernes. C’est d’autant plus fou que c’est un compositeur qui n’a pas du tout vécu de célébrité de son vivant ! Il a vécu vraiment très pauvre, sans savoir qu’il serait utilisé, des années après, dans des séries regardées par le monde entier…C’est quand même assez dingue !

Ses musiques étaient très modernes pour l’époque et, comme tout précurseur, cela a fait un peu scandale et ça n’a pas plu de suite. Mais, aujourd’hui, elles sont toujours aussi modernes, c’est incroyable !

A quelques semaines de la première des 32 représentations, dans quel état d’esprit êtes-vous ? Quelles sensations prédominent entre l’impatiente et l’appréhension notamment ?

Les deux ! C’est une sorte de bipolarité, on passe d’un état à un autre…Je suis, à la fois, très impatiente, évidemment mais, en même temps, je ne veux pas être précipitée. On a commencé les répétitions il y a quelques jours, ce qui est royal pour le temps de recherche. Ce moment est formidable et je ne veux passer à côté de rien, donc je ne voudrais pas que la première soit demain, même si j’ai hâte de retrouver le public tous les soirs sur scène. Je suis également très en attente de savoir si ce dernier sera au rendez-vous et si le spectacle plaira comme il a plu il y a 4 ans.

 

@ Fabienne Rappeneau

 

Le théâtre est situé dans le quartier latin, un endroit très vivant et très dynamique. Cela pourra être l’occasion, pour le public, de profiter des lieux avant ou après la représentation…

Tout à fait, c’est vraiment super ! Ce quartier est formidable. A l’époque, on jouait à 19h, en plein hiver et on avait réussi à remplir…là, ce sera à 21h, aux beaux jours, on verra si on y arrive aussi, en tout cas ça laissera plus de temps pour venir aux gens qui terminent tard en semaine. Le mois de mai est un mois difficile pour le théâtre, du fait des ponts donc nous comptons sur tout le monde, parisiens et personnes venant en week-end dans la capitale. En tout cas, même pour nous, c’est très agréable de travailler dans ce quartier…C’est formidable de pouvoir y boire un verre après, tellement il y a de lieux très chouettes…

En complément, vous faites partie de « La troupe », un collectif de 36 artistes, qui propose chaque mois un spectacle à la Comédie de Paris…

L’aventure a commencé il y a quasiment deux ans. C’est chouette de se retrouver à plus de 30 comédiens, on se voit toutes les semaines pour présenter nos écritures. C’est vraiment un laboratoire d’écriture pour nous…Certains avaient déjà de l’expérience dans ce domaine mais ce n’était pas mon cas. Cela m’a permis vraiment de me mettre un peu en danger de ce côté-là, de découvrir une nouvelle passion encore, de pouvoir essayer et d’avoir le droit de rater. C’est génial aussi de se rendre compte à quel point c’est difficile d’écrire : parfois, ça nous parle à nous mais à personne d’autre, et inversement. C’est très étrange comme concept mais très agréable à découvrir.

Je suis entourée de personnes très talentueuses, c’est très chouette ! Une fois par mois, on retrouve le public, c’est complet quasiment à chaque fois, les gens sont donc fidèles au rendez-vous. On a beaucoup de chance d’être accueillis à la Comédie de Paris, un très très beau théâtre. C’est une belle expérience !

Tant personnellement qu’artistiquement, ces échanges et ces partages sont certainement très riches pour vous…

Ils nourrissent complètement ! Cela m’a mis un boost dans ma vie. En tant qu’actrice, c’est quand même beaucoup un métier d’attente, qui tient énormément des autres. Sur des temps plus creux, le collectif permet de rester en action : depuis deux ans, je ne vois plus les périodes de creux de la même manière, je les considère à présent comme un cadeau de tentative de création. Cela prend chemin, je sais que je progresse, je ne suis pas encore au point pour écrire une pièce qui cartonnera à Paris mais j’espère qu’un jour, ça arrivera.

Merci, Anaïs, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Koh Lanta : Sarah se remémore sa belle aventure aux Philippines !

Publié le par Julian STOCKY

© A.ISSOCK / ALP / TF1

 

 

Bonjour Sarah,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La saison de « Koh Lanta – Les chasseurs d’immunité » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, le visionnage des images ravive-t-il certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Les images nous ramènent vraiment au jour J donc, forcément, les émotions sont ravivées. Je ne m’attendais pas forcément à revivre les mêmes émotions que sur place et, encore, parfois, différemment parce qu’on voit l’expérience et l’aventure sous un nouvel angle avec, notamment, les interviews des uns et des autres. Donc on comprend certaines choses que l’on ne comprenait pas sur le moment et on peut nourrir parfois certains regrets, de se dire « mon Dieu, si je l’avais su sur le moment… ». Après, je ne suis pas la fille qui refait le monde et le film mais c’est vrai que, dès fois, on s’en veut de certaines réactions ou de la non action en voyant ce qui pouvait se passer. Du coup, les images ne sont pas toujours faciles et, en même temps, c’est un souvenir qui est dingue, on a immortalisé cette aventure de malade !

Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

Je voulais simplement réaliser mon rêve de petite fille : depuis que je suis au collègue, je suis une grande fan de « Koh Lanta » et j’ai toujours dit à mes parents « un jour, je le ferai ». En grandissant, l’envie n’a pas disparu, loin de là, elle n’a fait que s’amplifier et c’est devenu presque une obsession de participer à « Koh Lanta ». J’avais l’impression que ma place était là-bas.

Cette saison est marquée par la présence d’un nombre record de colliers d’immunité avec, pour certains, des pouvoirs inédits. Comment aviez-vous réagi à cette annonce par Denis dès les premières minutes ?

J’étais hyper contente car j’aime bien me promener dans la nature, c’est que je dis de suite donc, en plus, si mes promenades peuvent être couronnées d’une trouvaille heureuse, c’est tout bénéf’ pour moi. Après, les pouvoirs faisaient très peur, ont nourri en nous des craintes et laissaient une part d’imagination sans fin. On partait au conseil avec une boule au ventre qui était vraiment exacerbée : si un avait trouvé un collier de l’espace, qui pouvait diriger les votes reçus contre lui sur quelqu’un d’autre…je m’imaginais tout le temps des scénarios de folie dans ma tête donc j’avais super peur à chaque fois que j’allais au conseil.

L’épisode diffusé ce mardi a été le théâtre d’une épreuve de confort inédite : trek en forêt puis jeu disputé de nuit, sans savoir où en était l’équipe adverse. Comment avez-vous vécu ces heures-là, particulièrement intenses ?

Le trek s’est très bien passé pour moi, la jungle est un environnement qui m’est familier, je fais du trail et de l’ultra trail donc le trek ne m’a pas forcément éreintée, pour moi c’était, on va dire, une marche dans la jungle. Après, l’épreuve nocturne sans savoir où les autres en étaient était hyper stressante parce que, du coup, on sentait une grosse responsabilité sur les épaules de chacun. Quand on commence l’épreuve, du coup, on tremble, on a peur et c’est vrai que de ne pas avoir de visuel et de ne pas savoir où on en est par rapport à l’autre équipe est très difficile psychologiquement. Je pense que ça a amplifié l’anxiété que l’on a eue avant de commencer l’épreuve. Donc c’est pour ça qu’on bouge tous comme des dingues au début, le temps d’arriver à se canaliser et à trouver ses points de repère dans la nuit. Voilà, c’était très particulier et j’ai trouvé que cette épreuve était très intense.

En plus, les deux équipes ont fini à égalité, avec chacune trois aventuriers restés debout en équilibre sur la poutre après deux heures. Le duel final ne s’est pas joué à grand-chose au final, ce qui a certainement dû augmenter la frustration de voir vous passer sous le nez une aussi belle récompense…

Oui mais, après, c’est le jeu ! On a mis en duel les deux qui sont tombés au dernier moment de la poutre, Maxime et moi. C’est le hasard qui a fait que ce soient nous qui tombions en dernier et que ce soient nous deux qui aimions bien les jeux de logique. Pour cette dernière raison, c’était un peu naturel que l’on se désigne dans nos équipes. Dans mon équipe, personne n’avait envie d’affronter Maxime, il nous avait montré à mainte et mainte reprises qu’il avait une logique vraiment très poussée. J’y suis allée mais en ayant quand même un peu peur de Maxime sur cette épreuve mais, après, je suis contente de voir que je n’ai pas démérité. Clairement, il a été meilleur que moi, c’est indéniable. On est tous les deux très rapides, ça se joue sur le fil et même Denis nous le dit, on a été très rapides, presque les plus rapides de ce jeu dans « Koh Lanta ». Voilà, Maxime était trop fort, ça nous prive de cette récompense qui aurait été vraiment appréciable. En même temps, je me dis que ça aurait pu affaiblir encore plus certains membres de mon équipe d’entendre leur famille. Moi, je sais que ça m’aurait reboostée mais je n’ai pas d’enfant que j’ai laissé donc je ne sais pas ce que ça fait que d’entendre son enfant qu’on a laissé à 12 000 km de là. Je pense que ce genre de récompense peut être à double tranchant. Je suis partie dans l’optique que l’on avait perdu, que c’était pénible mais qu’il fallait rester positif et se remobiliser…Dans « Koh Lanta », il ne faut pas rester abattu, la partie continue…

Le lendemain, vous disputez une épreuve d’immunité inédite, celle des labyrinthes aériens. Avec le recul, selon vous, qu’est-ce qu’il a manqué à votre tribu pour l’emporter ?

Avec le recul, des instructions plus courtes et plus claires auraient été bien. Mais on était quand même pas mal guidés par Océane. Je ne suis pas d’accord avec ce qui a été dit, en l’identifiant un peu comme responsable de cette défaite. Je ne trouve pas…même si elle faisait de plus longues phrases, on finissait par comprendre ce qu’elle nous demandait de faire et on voit qu’on est au coude au coude…Ca veut dire que c’était efficace également ! Je pense plutôt que c’est dans la manipulation du labyrinthe : si je baisse, il faut que, en face, il y en ait un qui veuille bien baisser…Il ne faut pas qu’il m’oppose de la résistance, ça marche en paire ! Je trouve que, de ce côté-là, finalement, nous, les manipulateurs, n’avons pas été pointés du doigt mais certains n’avaient pas bien compris cette subtilité de la manipulation des labyrinthes : si on dit à un de pousser, il faut que, toi, tu arrêtes un petit peu, sinon l’autre rencontre de la résistance et ça ne peut pas marcher. Je pense qu’on a perdu du temps dans la manipulation, à faire de mauvaises manipulations, à cause de cela. Donc c’est collectif : des instructions plus courtes pour qu’on gagne un peu de temps et, nous, dans la manipulation, on aurait pu être meilleurs…Donc ce sont deux choses qui font la différence, à mon avis. C’est ce qui fait qu’on perd sur le fil, en plus on voit passer la boule, c’est terrible, je l’ai vue avec mes yeux, en direct…

On l’a vu sur les images, l’après-midi précédant le conseil a été grandement consacré à la recherche de colliers en forêt…Justement, à la tombée de la nuit, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

La recherche, pour moi, était sans relâche, je savais très bien que j’étais en danger ! Peut-être pas à ce point quand même mais je savais qu’il y aurait mon nom…Il y avait déjà mon nom sur le papier au conseil d’avant et, là, je savais…Après, je n’ai pas voulu faire de stratégie, j’aurais dû mais je ne l’ai pas fait parce que j’ai un souci : la loyauté est vraiment quelque chose de très important à mes yeux ! Je me serais sentie comme non loyale si je l’avais fait, surtout que l’on avait des discours du style « maintenant, on est une équipe, il n’y a plus de stratégie, il n’y a plus d’alliance ». Je ne me suis pas doutée qu’il y avait toujours l’alliance des garçons, j’ai été naïve. Je voulais jouer avec mes propres armes, je suis très indépendante et je pense que c’est ce qui a fait peur. En fait, en cherchant un collier, je voulais me sauver par mes propres moyens: je ne voulais pas trahir donc je cherchais la solution à mon problème. Celle-ci était un collier et, malheureusement, je ne l’ai pas trouvé.

Une fois votre flambeau éteint par Denis, s’en est suivie une franche explication avec les camarades ayant voté contre vous…Sur le moment, comment avez-vous pris leurs arguments ?

Une forte incompréhension car, pour le coup, je m’attendais à de vrais arguments. L’argument de « peut-être, pour la suite, on ne peut pas te faire confiance », ça veut dire « bon, ben, là, tu ne nous as rien fait, clairement, mais peut-être que, plus tard, tu vas faire ». C’est très très difficile à entendre…Quand tu es en forme ou que tu ne démérites pas sur des épreuves, que tu ne te caches derrière personne, que tu vis ton aventure à 100%, que tu ne te plains pas, que tu remotives l’équipe quand il faut et qu’on te sort que, peut-être, tu vas faire, dans le futur…Ca a été très dur parce que j’avais besoin d’avoir une vraie raison de la part de gens auxquels je tiens, auxquels je me suis livrée, face auxquels j’ai été 100% moi, loyale et sincère…pour le coup, qu’ils me disent qu’on ne peut pas me faire confiance a été hyper compliqué pour moi. Derrière, j’ai essayé de réfléchir là-dessus et même en me refaisant tout le film, je ne voyais pas à quel moment ça s’était joué…et je l’ai compris en fait en regardant les épisodes…

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Ce sont justement ces liens tissés avec des gens que je ne connaissais pas et tout ce que l’on a partagé ensemble. Tout est un beau souvenir, même les nuits sous la pluie sont un beau souvenir parce que c’est ce qui fait la richesse de l’expérience « Koh Lanta », la richesse de ce rêve que je voulais vivre et que j’ai pu vivre. Le plus beau souvenir est que j’ai réalisé mon rêve, que j’étais à 100% à ma place là-bas, je suis vraiment heureuse de cela !

A l’inverse, qu’est-ce qui a été plus compliqué à appréhender ou à supporter ?

Sincèrement, la pluie ne m’a jamais dérangée. Je repense à l’épisode du réveil compliqué où on a Paupau qui est allongée et où William dit avoir passé une bonne nuit. Je lui dis « William, ne dis pas que c’était une bonne nuit… ». En fait, on a tous vécu, un jour ou l’autre, des nuits plus compliquées que celle-ci, la vérité est là. Dans mon équipe, il y a par exemple Océane qui est maman de trois enfants, je pense que les nuits qu’elle passe quand ses enfants ont 40 de fièvres ou celles qu’elle a passées avant d’accoucher étaient plus difficiles que celle-ci. On peut tous trouver des choses, dans notre vie, qui étaient plus difficiles, que l’on a surmontées. En fait, ce sont des moments qui ne sont pas agréables sur le coup mais, en même temps, quand on est là, en train de les endurer, on sait que l’on va en retirer quelque chose et il y a quand même une satisfaction derrière tout cela…Cela dégage une sorte de fierté d’être là, de le vivre, de l’encaisser donc ce ne sont pas du tout des mauvais souvenirs, ce sont des choses qui font que « Koh Lanta » est une aventure difficile mais qui nous rend plus forts.

Sur le camp, au quotidien, quelles tâches ou activités aviez-vous pour habitude de faire ?

Je faisais un peu tout, j’allais chercher la nourriture, je rangeais le camp, j’allais chercher le bois, j’allais remplir les gourdes,…de tout ! On s’occupe du camp, on fait passer les journées….

En conclusion, si l’opportunité venait à se présenter, seriez-vous prête à repartir à l’aventure ?

Je pense que, si on me le reproposait, à 99% de chance je dirais oui mais je n’aime pas annoncer des trucs si, après, derrière ça ne suit pas. C’est pour cela que je me garde 1% J. Quand je dis un truc, c’est que c’est vrai à 100% ! Après, je suis cheffe d’entreprise, j’ai aussi la tête sur les épaules de savoir que je ne peux pas non plus toujours tout quitter comme cela mais, si la conjoncture le permet et que je suis certaine que je serai la même que celle que j’ai été là, c’est-à-dire authentique, 100% moi, alors je foncerais !

Merci, Sarah, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Léa François évoque sa belle actualité, sur les planches et à l'image !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Léa,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous êtes actuellement en tournée théâtrale, avec la pièce « Les guêpes ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est trop bien ! Déjà, parce que j’ai la chance d’être avec une équipe de rêve, j’ai 5 partenaires géniaux qui m’accompagnent, qui, en plus d’être de bons acteurs et actrices, sont de super humains. On s’éclate et on a tous ensemble le privilège de clamer un texte d’Eric Assous, qu’on respecte énormément. C’est l’une des dernières pièces qu’il avait écrites avant son décès donc c’est vraiment un honneur pour nous d’avoir son texte entre les mains et de le transmettre le plus fidèlement possible… Coline Assous, sa fille, nous donne son œil bienveillant, c’est très chouette qu’elle soit autour de nous. On a été mis en scène, d’une main de maitre, par Didier Caron, que j’adore, avec qui j’avais déjà travaillé sur la pièce « Coiffure et confidences ».

Avec vos mots, sans tout en dévoiler, comment présenter ce spectacle ? Quels thèmes y sont abordés ?

Ce sont des vacances de famille qui vont partir un peu en live, à coup de révélations et de secrets de famille. C’est une comédie mais pas que…Je dirais que c’est une comédie-dramatique, c’est parfois sur le fil, entre rires et émotions. J’adore, c’est tout à fait le genre de pièce que j’aime, c’est un huis-clos familial où on a un petit peu la vision des choses de plusieurs personnages et de plusieurs générations aussi : il y a les parents ainsi que les enfants, tous ont une vision de la vie bien à eux, ça donne un peu à réfléchir.

 

 

Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ? Quel regard portez-vous sur lui ?

Mon personnage est en plein questionnement. On se rend compte que Nina est au courant de plein de choses, de secrets de ses parents, de sa sœur, de son mec…C’est peut-être le personnage de la pièce qui en sait le plus, c’est pour cela qu’elle est de temps en temps cynique et tranchante dans ses points de vue. Au début, on la voit souvent en train de râler mais, petit à petit, on comprend pourquoi. Elle a une jolie évolution tout au long de la pièce, entre le cynisme et la résilience car c’est quelqu’un qui, quand même, se remet en question. Donc je prends beaucoup de plaisir à jouer cette pièce, à envoyer des bons tacles à droite et à gaucheJ.

D’ailleurs, sur certains traits de sa personnalité, vous retrouvez-vous en elle, de près ou de loin ?

De prime abord, pas spécialement parce que je suis beaucoup plus intérieure que Nina. Je garde beaucoup de choses pour moi, dans la vie en général alors qu’elle a plus tendance à extérioriser, à dire ce qu’elle pense. Elle est cash, très cash et je le suis quand même beaucoup moins. Mais, après, oui, elle a quand même ce truc de communication, on a envie de se confier à elle, de lui raconter plein de choses et j’ai l’impression qu’autour de moi, je suis une bonne oreilleJ.

Quels retours avez-vous déjà pu avoir du public lors des premières représentations ?

Pour l’instant, on a de très bons retours, j’ai l’impression que les gens passent un bon moment, que ça les fait réfléchir sur leur propre vie, sur leur propre situation. On a une belle écoute dans les salles. Ce n’est pas une comédie de boulevard avec les portes qui claquent et des rires toutes les deux secondes mais on passe un bon moment, on rigole, ça reste bien sûr une comédie. Le rythme est différent de la pièce que je faisais l’année dernière, « Cache-moi si tu peux » et c’est ce que j’aime au théâtre, j’apprécie ces variations d’écoute : on peut faire rire les gens puis, tout à coup, retourner complètement la situation pour basculer dans autre chose, avec de l’émotion. C’est cool d’aller au théâtre aussi pour ça : c’est trop bien, évidemment, de rigoler mais j’aime également quand ce sont des sujets qui font un peu réfléchir.

 

 

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

Des salles complètes, partout en France ! On a encore pas mal de dates qui arrivent, il faut d’ailleurs que je communique les suivantes parce qu’on en a reçues de nouvelles. On est en mars, il nous reste cinq à six mois de tournée devant nous donc on peut nous souhaiter, oui, des salles complètes. Je sais que le théâtre a traversé une période assez compliquée donc j’ai envie de dire aux gens de retourner au théâtre, de retourner voir des spectacles, des sujets, des comédiens, des metteurs en scène qu’ils aiment parce que c’est trop bien. On a tendance à perdre un peu l’habitude avec toutes les séries télé, c’est tellement facile d’allumer Netflix mais je trouve ça trop important de continuer à ressentir des choses en salle, dans les conditions du direct. En tout cas, je continue à me prendre de grosses claques en allant voir des spectacles sur scène.

En complément, toujours sur scène, vous partirez pour une autre tournée, à la rentrée de septembre, dans un spectacle 100% féminin, « Et si on en parlait ? ». Vous devez certainement être impatiente ?

Oui, complètement ! On est déjà en étroite collaboration avec les comédiennes, la metteur en scène, la prod…Tout se met en place, on va commencer les répétitions dans deux mois donc, mine de rien, ça approche ! On va faire la résidence à La Ciotat, donc la toute première date se fera là-bas, avant d’enchainer sur une tournée. Pour l’instant, on a cinquante dates, ce qui est trop bien et énorme ! On est trop contentes d’aller un peu partout en France, mais aussi en Belgique ou encore en Suisse. Je partagerai le planning très prochainement, dès qu’il sera un petit peu plus officiel. C’est une très belle tournée qui s’annonce, avec un beau sujet. La pièce est écrite par Astrid Veillon, avec de grands questionnements de femme, notamment sur les femmes de cinquante ans, mais pas que car, là-aussi, il y a plusieurs générations dans le spectacle. Je ne sais pas si certains avaient pu suivre l’aventure de « La salle de bain », une grosse comédie à succès qu’elle avait faite il y a quelques années maintenant... Elle a appréhendé cette nouvelle pièce un peu comme une suite, comme si on retrouvait les personnages vingt ans plus tard. Avec, donc, d’autres problématiques mais avec toujours ces histoires de femmes, leurs points de vue, leurs confidences, …Cela va être très chouette, je pense, pour les femmes, évidemment, d’aller voir ce spectacle mais aussi pour les hommes de pouvoir regarder par le petit trou de la serrure pour voir ce qu’il y a dans leurs têtes J

 

 

Le registre abordé et le personnage que vous défendrez vous permettront vraisemblablement une belle complémentarité artistique par rapport à la première pièce évoquée…

Oui, c’est super ! Dans « Les guêpes », mon personnage est assez cash, elle balance ce qu’elle dit, elle peut être pas mal de mauvais poil, alors que Caroline, dans « Et si on en parlait ? » est tellement peace, elle fait du yoga, elle voit la vie en rose, elle veut que tout le monde relativise parce que tout est merveilleux. Donc c’est très drôle : quand quelqu’un lui parle de ses problèmes, elle essaie toujours de trouver du positif, là où, parfois, il n’y en a pas vraiment…Je sens que je vais bien m’amuser aussi ! On est mises en scène par Anne Bourgeois, cela fait longtemps que j’admire son travail et que j’avais envie de bosser avec elle. Donc je suis vraiment trop contente de cette aventure qui arrive aussi !

Evidemment, je suis trop heureuse de retrouver Astrid Veillon, elle avait joué ma maman dans « Coiffure et confidences », en tournée. On s’était ainsi rencontrées il y a dix ans, on s’est toujours suivies, on ne s’est jamais lâchées, on a toujours pris des nouvelles l’une de l’autre, elle a réalisé un épisode de « Tandem » dans lequel j’ai fait un petit clin d’œil il n’y a pas très longtemps. C’est une femme que j’aime beaucoup et dont j’admire le travail, du coup je suis trop contente qu’elle m’ait proposé de partir avec elle sur cette pièce !

Pour finir, la série « Plus Belle La Vie, encore plus belle » cartonne chaque jour sur TF1, en début d’après-midi. Certainement que cette fidélité du public vous fait chaud au cœur ?

Oui, complètement ! C’était un peu notre stress quand ça a repris : à la fois, on savait qu’il y avait une attente, on reçoit beaucoup de messages de la part des gens mais on est tellement dans le projet, tout le monde nous en parle que c’est compliqué de vraiment se rendre compte…Je me disais que, parmi les gens qui regardaient avant, il y en aurait forcément pas mal qui allaient s’y remettre mais je me demandais aussi si d’autres allaient regarder. Il y a eu pas mal de changements mais on voit que le public est au rendez-vous, c’est tellement touchant, je ne peux même pas vous le décrire, c’est trop beau, cette histoire est trop belle, de bout en bout, c’est une belle aventure qui continue de s’écrire. Je suis très contente d’avoir retrouvé mon personnage de Barbara parce que je l’aime beaucoup. Je vois que l’on continue de traiter, en tout cas dans ce que j’ai à jouer en ce moment, de sujets de société, qui parlent à tout le monde. C’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur !

Puis Babara est maman maintenant, et moi aussi ! C’est un nouvel aspect de sa vie que je suis heureuse d’aborder. Donc c’est bien, j’ai l’impression d’évoluer en même temps que mon personnage. Même si ça reste un personnage et que l’on n’est pas tout à fait pareilles sur tout, il y a vraiment des aspects de la vie sur lesquels on évolue en même temps : quand je regarde en arrière le nombre d’années passées dans sa peau, je trouve que c’est une chouette histoire !

 

 

Cette nouvelle aventure est aussi l’occasion de retrouver une partie de vos précédents camarades d’aventure mais aussi d’en accueillir de nouveaux…

Tout à fait ! On est trop contents d’avoir de nouvelles recrues avec nous, elles ont une super énergie, c’est très chouette de jouer avec elles et c’est toujours bien d’avoir un vent de nouveauté. Je vois plein de choses que vous n’avez pas encore vues à l’image, je suis en train de beaucoup tourner en ce moment donc les téléspectateurs pourront en savoir plus très bientôt sur la vie de Barbara. J’ai deux mois d’avance sur vous mais je reste en suspens de ce qui va se passer après…et avec qui je vais avoir des interactions. C’est plutôt très chouette ! En ce moment, je tourne beaucoup avec Marie Reache notamment, qui était déjà là avant mais avec qui je ne jouais jamais. Il y a de nouveaux décors, de nouveaux personnages, de nouvelles histoires et, forcément, ça donne lieu à de nouvelles interactions et de nouvelles scènes. Que ce soient de nouveaux comédiens ou même des comédiens qui étaient déjà là mais avec qui je n’avais pas beaucoup tourné précédemment, c’est un plaisir soit de se découvrir, soit de se redécouvrir donc je suis trop contente, je m’éclate !

Merci, Léa, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Ici tout commence : Alexandra Favalli évoque Maya, son personnage dans la quotidienne de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Alexandra,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons, depuis quelques mois, vous retrouver régulièrement dans la série quotidienne de TF1 « Ici tout commence », sous les traits du personnage de Maya. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Quel plaisir ! Cela a changé complètement ma vie… Je ne le savais pas quand j’avais postulé au casting, ni que ça allait changer ma vie, ni que ça allait remplir absolument tous les critères d’une comédienne en devenir qui cherche un endroit où se former. Avant ça, si, en tant que comédienne / serveuse – comme beaucoup qui attendent des castings -, j’avais demandé à l’univers, ou dans une prière, à tourner tous les jours, avoir de la visibilité, gagner bien ma vie, avec une grande partie de mes potes, en vivant dans un super endroit dans le sud, …je pense que l’univers m’aurait répondu « bon, oui, ok, tu abuses un peu, ça fait beaucoup… ».

J’apprends tous les jours, le cadre est magnifique, l’ambiance est géniale, je n’aurais pas pu espérer mieux ! Même le tournage d’un long ne m’aurait pas appris autant : là, je tourne tous les jours, ça va vite donc ça m’apprend à m’adapter tout le temps, aux différents réalisateurs, ce que je n’aurais pas appris sur un long.

En plus, quand il arrivera, je serai prête!

 

 

Vous parliez du cadre… Justement, le château est un personnage à part entière de la sérieSans doute aussi qu’il vous aide à vous imprégner de l’ambiance de l’institut ?

Evidemment ! En fait, on est au château pour jouer des élèves mais on est au château pour tourner en tant que comédiens. Ce que l’on voit dans les épisodes - les petites discussions, les potins ou les ruptures - peuvent se produire avant de commencer à tourner Il m’arrive, par exemple, d’avoir des petites discussions avec Thomas, dans le parc, que l’on aurait presque pu voir dans un épisode. On est un peu des élèves dans la vraie vie ! On vit dans ce lieu, on en connait presque toutes les pièces, tout comme nos personnages…

Votre personnage, Maya, a déjà vu beaucoup de choses, tant personnellement que scolairement. Quel regard portez-vous sur ces quelques mois dans sa peau ?

Je trouve qu’elle a beaucoup changé. C’est marrant parce que j’ai beaucoup changé aussi en ce petit laps de temps. J’ai l’impression que l’on essaie toutes les deux d’arriver au même but. On sent qu’elle s’est assagie : elle est toujours très agressive dans sa façon de parler mais, à la différence d’avant, je trouve que c’est plus une façon de parler qu’un état d’esprit. Au début, Maya était agressive dans sa façon de parler parce qu’elle était agressive tout court, toujours sur la défensive, elle manquait beaucoup beaucoup beaucoup de confiance en elle, qu’elle laissait transparaitre par la colère. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, elle a gardé cette façon de parler mais que ce n’est plus pareil : maintenant, elle est « agressive » quand elle fait de l’humour, quand elle essaie de consoler quelqu’un, quand elle est de bonne humeur, quand elle est triste. J’ai le sentiment qu’elle va vers cette sagesse… Mais elle est encore jeune, j’ai confiance en ce qu’elle va devenir.

Je sens que l’on avance toutes les deux mais pas de la même façon. C’est agréable d’évoluer avec son personnage !

 

 

On se rappelle qu’elle est arrivée à l’institut lors d’un stage d’été, après avoir retrouvé le personnage de Salomé. Le fait qu’elle ait ensuite réussi à intégrer l’institut et que ça se passe plutôt bien est certainement aussi un chouette message envoyé au public, notamment aux jeunes qui pourraient se reconnaitre dans le personnage…

Oui, je pense ! Au départ, elle ne croit tellement pas en elle qu’elle n’est même pas triste en fait, elle est juste en mode « bon, de toute façon, je n’aurais pas réussi, on ne va pas pleurer ». C’est vrai qu’elle se fait sauver les fesses quand elle rentre à l’institut et je pense que c’est ça, pour moi, le beau message : tu as réussi parce que tu as les capacités de le faire…maintenant si tu t’es fait sauver les fesses et que tu n’es pas arrivée un peu plus haut dans le classement, c’est parce que, de base, tu n’avais pas envie et que tu avais peur. Mais maintenant, tu peux faire mieux !

C’est là, selon moi, le beau message : « tu as réussi de justesse parce que tu as les capacité, ajoute y de la confiance et tu iras plus loin, plus vite »

Vous avez la chance d’être entourée d’un chouette casting, avec ce mélange des professeurs et chefs, expérimentés des tournages, connus du public et de la bande de jeunes dont vous faites partie, pour qui c’est la première grosse expérience. Certainement que cela doit être, pour vous, très appréciable ?

Quel bonheur d’arriver dans ce milieu et d’apprendre de tout le monde !

Les plus anciens, évidemment, ont une liste de conseils à nous donner et de choses à nous dire. Je pense, pour ma part, particulièrement à Catherine Marchal et Benjamin Baroche, qui n’hésitent pas à me pousser, me conseiller, m’orienter avec bienveillance et enthousiasme.

Mais les jeunes aussi… Je pense cette fois à Margaux Aguilar, qui joue Billie : elle est arrivée un an avant moi et elle a des conseilles, suggestions, venant d’un regard de « nouveau comédien » qui débute dans cette ère-là et dans ce tournage-là. Des choses qu’elle aurait sûrement eu envie qu’on lui dise quand elle est arrivée.

Sûrement qu'à l’arrivée d’une nouvelle promo, je prendrais cette place également. En fait, on a à apprendre de tout le monde…

 

 

En amont de tournage, étiez-vous, personnellement, habituée aux techniques culinaires ? Sinon, les avez-vous découvertes au travers des coachs présents sur le plateau ?

Je n’étais pas du tout cuisine, cela ne m’intéressait pas du tout. Mais au final, on fait beaucoup moins d’actions qu’on ne le pense. Personnellement, on m’a appris à couper les carottes pour pas que je me fasse mal  : ils m’ont vue attraper un couteau, ils se sont dits « oh là là, arrêtez-là celle-là, montrez lui comment on fait ». Les autres, quand on leur demande de couper des carottes, coupent des carottes…pour moi, ils sont tous autour à me dire « bon, tu vas faire ça, puis ça, … ». C’est marrant, ils essaient toujours de me donner les actions les plus simples mais j’arrive toujours à me tacher, avec des framboises par exemple. Ils essaient, ils font vraiment ce qu’ils peuvent avec moi… Donc, oui, j’ai tout découvert ici. Nos équipes culinaires, particulièrement Micka, sont trop fortes et adorables. Ils sont tous passionnés par ce qu’ils font et vont à une vitesse folle : lorsque le real vient demander des modifications, on a une assiette gastro en trois secondes et demie. Grâce à eux, j’ai appris plein de choses !

Dès fois, ils nous laissent récupérer des plats pour les manger le soir, c’est marrant d’avoir faussement cuisiné avec toute la journée puis de les cuire vraiment le soir.

 

 

Justement, sur toutes les scènes où vous présentez le plat que vous avez virtuellement préparé, sans doute que, selon notamment l’heure de la journée, la tentation d’y goûter peut parfois être grande…

Il y a dès fois où on n’a pas le choix que de goûter du bœuf avec de la sauce sucrée à 8 heures 30 le matin…. Il y a dès fois où, à 16h, on nous demande de goûter des pâtisseries : là, c’est le jackpot ! On fait beaucoup de plans et beaucoup de prises par plan, il y en a plein où on ne goute pas la nourriture pour de vrai. Ça arrive aussi que l’on cache de petits morceaux de pommes dans les assiettes : au moment de goûter, ce sont ces morceaux qui sont mangés Lorsqu’on tourne une séquence en fin de journée avec une platée de macarons frais par exemple, toute l’équipe se jette dessus ensuite pour en manger.

Vous évoquiez le rythme soutenu de tournage. Sans doute que, au fur et à mesure des mois, vous vous sentez de plus en plus à l’aise et que vous affinez votre méthodologie de préparation ?

Je me suis vite sentie à l’aise sur le plateau, certains diront peut-être même trop vite. Encore une fois, le cadre est magnifique, tout le monde est de bonne humeur, les équipes techniques sont passionnées, les réals sont passionnés, les comédiens, nouveau comme ancien, sont passionnés, il fait beau, tout le monde est content, c’est une journée d’été qu’on vit au quotidien… Toutes les conditions sont réunies pour que ça se passe bien et c’est vrai que l’on est assez vite à l’aise en fait.

Je me suis rendue compte que j’apprenais super vite mes textes, je m’impressionne moi-même. Je me suis découvert ce don, je ne savais pas que j’en étais capable et c’est, pour le coup, très pratique ! Je peux consacrer vachement plus de temps à bosser mes textes qu’à les apprendre. Je lis la séquence, je comprends où je vais, où je dois emmener l’échange et, ensuite, j’utilise mes mots, mes intonations, mes virgules, mes blagues même dès fois… Je change un peu tout donc c’est aussi pour cela, je pense, que j’apprends plus vite ! Je comprends ce que je dois dire et, ensuite, je le dis comme je veux, c’est une conversation un peu normale.

 

 

Cela me laisse du temps pour peaufiner, ce qui est important car il y a pas mal de choses que je ne sais pas faire, beaucoup d’émotions où j’ai besoin d’apprendre à aller plus loin : j’ai joué récemment avec Lou Ladegaillerie (Vic), avec qui on partage la même chambre à l’internat. Elle pleurait pendant la scène et, alors que ça fait deux ans qu’elle est là, j’étais là me dire « waouh…donc, moi, dans deux ans, je peux apprendre à faire ça ? Waouh ! ». Je sens que j’ai énormément progressé, je sens que je stagne un peu mais j’ai confiance en moi, j’ai confiance dans les gens autour de moi et dans l’encadrement.

J’en profite pour remercier notre coach, Pascal Barraud, qui est exceptionnel ! Car c’est grâce à lui si on peaufine notre méthodologie. J’arrive avec deux questions, il me répond spontanément et ça débloque toute ma scène, je n’ai plus qu’à aller tourner… Il est trop fort, il sait tout sur tout, il sait comment nous parler, il sait ce qui ne va pas.

J’ai hâte de savoir encore en faire plus : plus on tourne, plus on sait tourner, de toute façon !

Même si on sait que ce n’est pas toujours facile pour un comédien ou une comédienne, aimez-vous regarder la diffusion, notamment pour capitaliser sur votre propre jeu ?

Tous les jours ! Déjà, je suis fière de me dire que je suis dans ce programme. En vrai, ça me fait toujours le même effet, ça va bientôt faire un an mais, à chaque fois que je me regarde, je me dis « je ne sais pas où je serai plus tard mais, pour l’instant, je suis là…c’est cool ! ».

Ensuite, je me trouve de mieux en mieux alors qu’il y a quelques mois, plein de trucs n’allaient pas. Je suis très objective avec moi-même : quand je regarde une séquence, je suis capable de dire que les intentions sont justes, que les mouvements sont bons… Si la séquence est mauvaise, je n’ai pas de problème à me dire « oh, la cata ! Enlevez-moi ça, c’est affreux : la voix ne va pas, la posture ne va pas etc..». Après, est-ce que j’ai raison ? En tout cas, c’est assez agréable d’avoir les yeux pour voir ce qui ne va pas et j’ai aussi les yeux pour voir ce qui va bien. Plus je regarde, plus je trouve que c’est de mieux en mieux : il y a plein de choses que j’ai encore du mal à corriger, plein de choses où c’est toujours le même problème mais il y a aussi de plus en plus de séquences où je n’ai rien à redire et pour lesquelles je suis contente. Maintenant, il y a plein de gens autour de moi – les personnages de Jasmine, Lionel, ou Souleymane par exemple – pour qui il n’y a rien à redire sur aucune de leurs séquences donc j’ai encore du chemin ! Je grimpe les marches, j’apprends tellement et les copains à côté sont des sources de motivation, on grimpe tous ensemble, c’est génial !

 

 

Ce personnage vous permet une palette de jeu hyper large et variée, dans un rythme soutenu. C’est une vraie école artistique pour vous…

Complètement ! J’ai été prise au mois de mai dernier, j’étais en train de finir ma licence et je voulais attaquer, en septembre, une formation de théâtre. En fait, j’ai été attrapée sous le coude par la série et je ne pouvais pas rêver d’une meilleure école…

Je vois bien que je ne suis pas encore parfaite mais je constate qu’il y a un monde entre les premiers épisodes et maintenant. J’ai hâte de voir l’année d’après, avec encore un autre monde comparativement à maintenant.

Vous parliez des Hommes de l’ombre, on peut aussi penser à toute l’équipe de décoration. Les images montrent toute la précision et toute la finesse qu’ils apportent à l’institut : tout est logoté, tout est sérigraphié dans les moindres détails…

C’est complètement vrai ! On pourrait cuisiner dans ces lieux, rien n’est bâché le soir. Tous les robinets fonctionnent, les machines à café marchent aussi, tout est complètement équipéOn s’y croit !

C’est marrant, je me suis fait la réflexion il y a peu…j’ai récemment tourné une séquence dans les vestiaires, - qui se ferment pour que le personnage puisse se changer : la caméra était dehors, elle n’était pas avec moi, la porte était fermée et son dos est sérigraphié AA… je me suis dit que ces portes n’étaient certainement jamais filmées mais qu’ils sont allés jusque-là dans la précision. Tout est magnifique !

Encore bravo aux équipe du décor !

 

 

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous du fidèle public de la série ?

Les gens apprécient beaucoup le duo Maya / Léonard, c’est très cool car on est très contents aussi de le faire.

Ensuite, quand mon personnage a commencé à être diffusé, c’était plutôt « mais est-ce qu’elle va se calmer ? Pourquoi elle crie ? ». Maintenant, Maya est toujours aussi agressive mais on voit bien qu’elle n’a plus les mêmes intentions et que ses émotions ne vont plus forcément avec sa façon de parler. Du coup, les téléspectateurs rattachent cela à de la franchise et à de l’honnêteté. Cela marche bien, au final !

Enfin, je crois que ce qui ressort le plus, c’est que je suis jolie. Je ne vais pas me plaindre mais je me pose quand même la question : je sais que je ne suis pas que ça donc est-ce que c’est ce qui ressort beaucoup de moi d’un point de vue extérieur ? Je ne sais pas…

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

Je pense que les scénaristes m’ont donné un an où, effectivement, jai pu apprendre, en surface, toute les émotions. Ce qui était parfait pour une première année : j’ai touché aux bases, j’ai vu ce que je savais faire et ce que je ne savais pas trop faire…

Ce qu’on peut me souhaiter pour ma deuxième année, c’est d’apprendre une nouvelle émotion, d’apprendre à en gérer une que je n’ai pas, sans que je ne me loupe non plus. Donc on ne peut, finalement, me souhaiter qu’une arche !

Merci, Alexandra, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Nathan Dellemme évoque son arrivée récente dans la série !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Nathan,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous avez rejoint, il y a peu, la série quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits de Picard, l’adjoint du procureur Bernier. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, exactement ! C’est une super occasion, une super opportunité ! D’autant plus que c’est un personnage qui est totalement différent de ceux que j’ai l’habitude de jouer et c’est ce qui m’a encore plus incité à accepter le rôle. J’ai souvent l’occasion de faire des rôles de flics, de militaires ou de pompiers, là c’est quelque chose qui tranche un peu et qui permet d’apporter une autre image, une autre palette de jeu.

En plus du cadre très agréable de Montpellier et de ses environs, la série dispose d’un magnifique studio d’intérieur, à Vendargues, qui doit être particulièrement aidant pour vous, les comédiens…

Effectivement, c’est un concept très avant-gardiste au niveau technologique et, du coup, on bénéficie d’un cadre de travail pointu. Jusqu’à présent, je n’ai tourné qu’en studio, je n’ai pas encore eu de décor extérieur. Le fond vert est quelque chose de nouveau pour moi, je n’avais jamais joué dans ces conditions-là. Il faut réussir à se projeter dans un décor qui n’est pas totalement abouti : je prends l’exemple d’un bureau où l’extérieur est représenté par le fond vert. On doit jouer avec ça…C’est un exercice intéressant.

Votre personnage apparait, pour le moment, au palais, au moment où le procureur Bernier est dans de sales draps. Certainement que le public sera amené à en découvrir plus sur lui au fur et à mesure des diffusions ?

Oui, c’est ça l’idée ! Pour le moment, j’arrive dans un cadre purement professionnel, en adjoint de Bernier qui est, vous le disiez, dans une situation un peu délicate par rapport à un dossier qu’il mène. Mon personnage ne partage pas l'avis du procureur sur cette affaire, il n’est pas dans la même optique que lui et va se retrouver à se questionner de plus en plus sur ses agissements jusqu’à finir par le faire tomber.

Je suis dans la même situation que les téléspectateurs, je n’ai pas trop d'infos, pour le moment, concernant la suite réservée à mon personnage. Je reçois les textes, à peu près, un mois en avance et donc je n'ai pas encore vraiment de visibilité sur l'avenir de Picard. Pour moi aussi, c’est une découverte !

 

 

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est particulièrement soutenu. Sans doute que votre parcours artistique vous a aidé à le soutenir ?

Oui exactement! Sur « OPJ », on est aussi dans un rythme hyper soutenu et très costaud en termes de charge de travail. Du coup, cela m’a permis d’arriver avec quelques bases, qui vont me permettre de tenir le rythme sur la distance. Pour le moment, comme c’est un nouveau personnage, je n’ai pas encore de grosses journées en nombre de séquences. Le personnage est en installation, c’est un rythme encore « cool »... Mais, quand je vois le planning de mes collègues, ils peuvent avoir jusqu'à 6 séquences par jour, ce qui est très intense. Il y a beaucoup de textes et de changements de décors, ça va très vite...

Vous rejoignez une série rodée, qui cartonne depuis plus de 5 ans maintenant, c’est comme si vous sautiez dans un TGV déjà lancé à grande vitesse. Justement, en amont du tournage, aviez-vous regardé certains épisodes, pour mieux encore vous imprégner de l’atmosphère et de l’ambiance ?

Ça a été assez vite, j’ai passé les essais fin septembre, j’ai été validé dans la foulée et j’ai démarré le tournage fin novembre… Entre temps, je me suis mis à visionner les épisodes, pour comprendre les relations entre les personnages. Comme j’arrive au cœur d’une enquête, il fallait que je comprenne de quoi je parle, que je maitrise l'intrigue pour arriver serein sur le plateau. J’ai donc dû faire un vrai travail de mise à niveau. Par ailleurs, le personnage que j'interprète est beaucoup plus jeune que le commissaire Becker et le procureur Bernier avec qui j'ai partagé pas mal de séquences donc il fallait que dessine un personnage qui puisse s'imposer et trouver sa place. Pour ça, je me suis effectivement référé aux épisodes et aux différentes interviews que j’ai pu lire pour essayer de trouver une couleur à mon personnage. Il y avait donc un certain travail en amont, avant d’arriver sur le plateau.

Après seulement quelques premières scènes diffusées, avez-vous déjà eu l’occasion de premiers retours du public ? Sinon, peut-être êtes-vous impatient et curieux de les découvrir par la suite ?

Oui, même si, je l’avoue, je ne suis pas du genre à aller regarder à droite ou à gauche ce qui se dit. Je fais mon travail et je vois comment ça se passe…Forcément, j’ai quand même quelques premiers retours, essentiellement liés au développement de ce nouveau personnage. Mais comme je le disais précédemment, je ne sais pas trop comment ce personnage va être amené à évoluer. Pour le moment, je le découvre encore un peu et puis j'imagine que c’est également une volonté de la chaine, ce qui permet d'installer progressivement un nouveau personnage au sein d'une intrigue et de se donner la possibilité de le faire évoluer par la suite.

 

 

Même si ce n’est pas toujours évident pour un comédien, aimez-vous regarder le rendu final, notamment pour capitaliser sur votre propre jeu ?

Exactement ! Je sais qu’il y en a qui ne partagent pas l'idée mais je suis vraiment dans cette optique, j'aime observer le rendu final. Je m’intéresse essentiellement à la technique de jeu, aux regards, au rythme, aux intentions. C’est vrai que ça me permet de comprendre ce qui n’a pas fonctionné, ce qu’il ne faudra pas refaire mais aussi ce qui a bien marché, ce que j’ai aimé. J'ai besoin d'analyser pour progresser. En tout cas, j'analyse surtout les séquences clés, celles sur lesquelles j’ai pu ressentir un peu plus de difficulté sur le plateau.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

De continuer sur ce rythme-là, de développer un personnage différent de ceux que j'ai pu interpréter jusqu'à présent. Ce qui est très intéressant, pour moi, c’est que c’est un personnage qui est du côté du droit, de la justice et je pense que cela me sera très utile pour d’autres projets. A la base, je voulais déjà interpréter un personnage qui soit dans cet univers-là donc on peut me souhaiter de continuer à le nourrir et de faire du bon travail.

En complément, quels sont vos autres projets ou actualités artistiques ?

J’ai été validé sur la série « Simon Coleman », je tourne le mois prochain. J’ai aussi été confirmé sur « La stagiaire », aux côtés de Michèle Bernier. J’irai également à la Réunion cet été, pour tourner la saison 6 de la série « OPJ ».

C’est super, je passe par des personnages variés : un procureur, un infirmier, un lieutenant de police, un meurtrier, …Il y a plein de couleurs différentes, ce qui est très intéressant. Après avoir fait pas mal de jours sur « Un Si Grand Soleil », dans un certain registre, je vais voir comment va se passer la reprise du personnage de Jackson Bellerose sur OPJ, pour découvrir si c’est aussi facile de retrouver ses marques. Je me le demande…Après avoir créé un nouveau personnage récurrent sur une autre série, comment bascule-t-on de l’un à l’autre ? Retrouve-t-on les automatismes ? Ça m’intéresse, je suis curieux de savoir…

Merci, Nathan, pour toutes vos réponses !

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Koh Lanta : Emilie nous raconte son départ de l'aventure, qu'elle aurait espéré plus tardif !

Publié le par Julian STOCKY

© A.ISSOCK / ALP / TF1

 

 

Bonjour Emilie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La nouvelle saison de « Koh Lanta – Les chasseurs d’immunité » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, le visionnage des images ravive-t-il en vous certains souvenirs ou certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Oui, de pouvoir découvrir les images nous permet de nous replonger quelques mois en arrière – on y retournerait bien d’ailleurs. Après, c’est sûr qu’il y a des choses que l’on découvre aussi, qui ne sont pas toujours plaisantes : quand on voit les interviews de certains candidats qui parle de nous ou autre, on le découvre et ça nous plonge dans la réalité du jeu.

Pour en revenir à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

En fait, ça fait plusieurs années que je regarde certaines saisons. « Koh Lanta » réunit vraiment des choses que j’aime, c’est-à-dire tout ce qui va être côté sportif, un peu rudimentaire, un peu le côté social, le côté dépassement de soi,…Cela réunit vraiment plein de facteurs qui me correspondent et j’avais envie de tenter l’aventure.

Cette saison encore, l’aventure a démarré sur les chapeaux de roue avec l’annonce par Denis, dès les premières minutes, de la présence d’un nombre record de colliers d’immunité avec, pour certains, des pouvoirs inédits. Comment aviez-vous réagi à cette information ?

Pas spécialement bien parce que, quand on vous dit qu’il y a plein de colliers, le côté positif c’est que, si vous êtes en danger, vous pouvez vous dire que vous en trouverez forcément un mais qui dit plein de colliers et de pouvoirs différents dit mise à nu des stratégies et échec : on peut mettre une stratégie une place, s’il y a des colliers partout…C’est compliqué de mettre une stratégie en place avec des colliers qui peuvent surgir de nulle part et avec des pouvoirs que l’on ne connait même pas. Donc compliquée comme saison, compliquée…

Comment aviez-vous vécu ensuite les premiers jours, entre découverte de vos camarades, construction du camp mais aussi premières émotions dans les différents jeux ?

Moi, très bien…au contraire, c’était un véritable régal : découvrir notre ile, essayer d’apprendre à connaitre les gens avec qui j’allais vivre tout ça et découvrir tout cela ensemble, les premières émotions sur les jeux, …Franchement, j’ai vraiment adoré la découverte de chaque chose et le partage que l’on a eu les uns avec les autres aussi. Ce sont vraiment des moments d’émotion très forts !

L’épisode diffusé cette semaine a vu les rouges stopper leur belle série de 4 victoires consécutives. Selon vous, avec le recul, qu’est-ce qu’il a manqué à votre équipe pour l’emporter sur le jeu de confort ?

J’avais les yeux bandés jusqu’à la fin, je l’ai découvert lors de la diffusion, je n’ai pas pu le voir avant puisque je suis passée en dernier. Il y a plusieurs choses…Je trouve dommage que Jean ait tiré la boule noire parce que ça aurait été vraiment sympa de voir deux charpentiers, qui avaient quand même des aptitudes pour monter et descendre rapidement, s’affronter. Je pense que Ricky, forcément, sur ce jeu-là, n’a pas été à la hauteur de Sébastien, qui a l’habitude de faire cela. Après, les autres adversaires n’ont pas forcément couru… Les jaunes ont été très forts, il faut le reconnaitre, les jaunes ont vraiment bien fait leur confort.

Cette défaite doit certainement être d’autant plus rageante, face à la belle récompense proposée à ce stade-là de l’aventure…

Exactement ! On avait quand même déjà gagné des pizzas donc on avait déjà eu un confort de nourriture. Mais, là, on n’a jamais vu cela dans « Koh Lanta », autant de nourriture diverse et variée…Si on avait gagné, qu’est-ce que ça aurait été sur le moral des jaunes ! Mais bon, effectivement, quand on est rentrés, on aurait voulu gagner et continuer, après on sait très bien que l’on ne peut pas faire que gagner : c’est tantôt les uns, tantôt les autres et puis il faut apprendre de ses échecs et de ses défaites.

Comprenez-vous d’ailleurs les échanges qu’il y a pu avoir, à l’issue de l’épreuve, entre membres de votre équipe, devant les jaunes ?

Oui ! Après, il y avait la défaite…Quand vous voyez passer toute cette nourriture sous le nez, forcément, ça énerve donc, déjà, vous êtes intérieurement énervé. Après, il y a le jeu de l’empathie : ce n’est pas parce que l’on est compétiteur que l’on ne peut pas avoir un peu d’empathie envers les autres. On voyait qu’Océane commençait vraiment à devenir très faible, on voyait que les jaunes commençaient vraiment à en avoir sur le moral…sur leurs corps, on voyait l’affaiblissement. Donc, après, on ne peut pas ne pas être empathique non plus. Je comprends le côté de Meissa de vouloir être compétiteur – parce que je suis compétitrice – et de ne pas vouloir s’apitoyer sur leur sort mais on peut quand même avoir de l’empathie comme Cécile, donc je comprends les deux en fait.

Le lendemain, malgré une belle remontée, les jaunes l’emportent sur le fil lors de l’épreuve d’immunité des catapultes. Il ne vous a pas manqué grand-chose pour éviter le conseil…

Ah non, vraiment, ça s’est joué à quelques secondes, vraiment, vraiment ! On a fait vraiment une très belle remontée. Je savais à peu près que j’étais condamnée donc j’espérais vraiment que l’on gagne cette épreuve. La remontée a été spectaculaire mais elle n’a pas suffi, malheureusement.

 

A.ISSOCK / ALP / TF1

 

Justement, le soir-même, au moment de rejoindre le conseil, 8 jours après votre dernière venue, dans quel état d’esprit êtes-vous ? On a pu voir, sur les images, que l’après-midi avait été plutôt agitée sur le camp…

C’est compliqué parce que le conseil est le soir-même, il n’est pas le lendemain donc ça laisse très peu de temps pour essayer de trouver un collier, pour essayer de discuter, de convaincre les aventuriers. Je savais que j’étais menacée, je le sentais, je voyais que les petits groupes se faisaient sans moi, il y avait tous les quiproquos qu’il y avait eu avec Léa donc j’attendais de voir comment m’en sortir, j’attendais le conseil pour m’expliquer, j’ai essayé de le faire sur l’ile mais il restait peu de temps. Mais, bon, ça n’a pas suffi…

On l’a vu sur les images, c’est vrai que les échanges au conseil ont été nombreux, vous avez crevé l’abcès pour tenter de convaincre vos camarades de vous garder et vous avez même été interrogée directement par Meissa sur cette histoire de fouille potentielle d’un sac…

J’ai toujours été honnête, j’ai toujours assumé ce que j’ai fait. J’ai toujours été honnête dans mes choix, dans mes stratégies donc je ne voyais pas pourquoi j’allais dire autre chose au niveau du conseil. Donc j’ai assumé jusqu’au bout. Après, voilà, le doute a persisté chez eux. Je pense que, aujourd’hui, ils savent qu’ils ont eu tort mais, sur l’instant, ça s’est fait comme ça, c’était mon heure !

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Les plus beaux souvenirs sont les rencontres faites avec les aventuriers, qui persistent encore aujourd’hui, après la fin de l’aventure. Bien sûr, après, les émotions fortes de partage et de victoires, c’est indéniable !

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à supporter ou à appréhender sur le camp ?

La seule grosse déception est mon éviction du jeu, forcément ! Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit si tôt, je me voyais aller beaucoup plus loin mais, après, par rapport à ce que je vois à la télé et à l’aventure que j’ai vécue, je ne vois pas tellement de différences donc je n’ai pas eu de déception, du tout.

D’ailleurs, quelles principales tâches ou activités aviez-vous pour habitude de faire au quotidien sur l’ile ?

Je préparais les repas, en fait. Je m’occupais beaucoup de tout ce qui était division ou calcul des portions.

Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure, si l’opportunité se présentait ?

Ah, mais tout de suite ! J’ai beaucoup de choses à « venger » donc, oui, si on me le proposait, je resigne tout de suite pour repartir, j’ai trop de choses à démontrer, à prouver, que je n’ai pas pu faire lors de ce « Koh Lanta »-là.

Merci, Emilie, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Smadi Wolfman nous parle de Catherine, son personnage dans la quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Smadi,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons actuellement vous retrouver dans la série quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage de Catherine Laumière. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, d’autant plus que c’est une femme, productrice exécutive de la série, Emma, qui a fait appel à moi. C’est chouette, en fait, quand les gens font appel à vous. J’avais déjà travaillé l’an dernier pour la même production, dans la série « Sophie Cross ». C’est super quand il y a une certaine fidélité, ça veut dire que les gens apprécient votre travail donc c’est agréable.

Catherine Laumière va devenir un rôle très important, c’est chouette aussi ! A vrai dire, je ne connaissais pas la série car je n’ai pas de télévision…J’ai, bien sûr, un petit peu regardé du coup sur internet, je me suis renseignée parce que ce n’est pas évident, aujourd’hui, de prendre la tournure d’une quotidienne. A l’époque, c’était assez blacklisté, assez stigmatisé mais je dirais qu’aujourd’hui, 80% peut-être des comédiens rêveraient de faire cela…Le métier est devenu tellement dur que, bien sûr, ça assure une visibilité de travail, une régularité, qu’on n’a qu’au théâtre.

 

 

J’ai appelé des copains qui étaient dans la série et qui m’ont dit « fonce, ils sont super ». Leur discours m’avait plu donc je n’ai pas hésité très longtemps. J’ai ainsi commencé le tournage…En fait, c’est du sport de haut niveau ! C’est fou…je ne me rendais pas compte de ce qu’était une quotidienne mais, en fait, tout est compacté : il y a 4 équipes qui tournent chaque jour en parallèle, on peut passer d’une équipe à l’autre, un chauffeur vous attend, il vous ouvre la porte, vous entrez avec vos costumes et bijoux puis vous ressortez pour aller vers un autre décor, un autre réalisateur, une autre équipe, une autre ambiance,…Je trouve que c’est hallucinant comme rythme…Cela fait 6 ans que ça tourne en crossbordage, tous les épisodes sont mélangés les uns avec les autres. Je félicité notamment le planner, Jean-Julien !

Pour nous, c’est un exercice de haute voltige hallucinant…Sur les tournages de décembre et de janvier, où j’étais tous les jours sur le plateau, j’ai compris que j’ai appris les textes beaucoup trop tard. Là, maintenant, je commence déjà à apprendre ceux pour dans deux mois…C’est hyper bien organisé, hyper bien fait que j’ai déjà mes textes pour mai. Je ne me rendais pas compte dans quoi j’allais rentrer : c’est vertigineux. Je trouve que c’est dur d’être bon dans ce genre de série, c’est ce qui me faisait un peu peur. Au cinéma, on tourne en général 1 minute utile par jour et, là, il y en a 20….Pour être bon, il faut faire comme un sportif, à savoir travailler en amont…Parfois, on n’a le droit qu’à une seule prise…Si vous trouvez les comédiens pas trop mal dans la série, c’est que, vraiment, ils sont très bons et qu’ils ont beaucoup travaillé ! Car c’est dix fois plus dur d’être bon dans ce genre de produit…

 

 

Le cadre et les conditions sont très agréables et vous aident certainement à vous plonger dans votre personnage…

C’est juste dingue ! La qualité est incroyable ! Une attention toute particulière est portée à l’esthétisme : chaque plan est presque un plan de cinéma. Tout est hyper recherché, les lumières sont magnifiques, les chefs-op et les réalisateurs sont triés sur le volet, le directeur artistique fait un super boulot : je suis épatée par l’organisation et le travail. Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai laissé un message en ce sens au producteur. C’est une machine qui fait travailler 2 500 personnes l’année, ça a créé plein d’emplois à Montpellier, je dis : chapeau ! Tout est millimétré, on a parfois trois équipes en parallèle dans les studios donc les maquilleurs et les habilleurs sont à la minute près : ils ont tout mon respect. Je trouve cela hallucinant comme entreprise : je fais du cinéma depuis 33 ans en France, je trouve cette organisation incroyable ! Je suis admirative…

Certainement que nous allons en découvrir de plus en plus sur Catherine, tant personnellement que professionnellement ?

Absolument ! Catherine Laumière n’existait pas…Ce sont d’abord les enfants, Laurine et Boris, qui sont arrivés, joués par Léa et Jules. On leur a ensuite amené François, leur papa, interprété par Jérémie. Ce dernier a beaucoup de travail par ailleurs, c’est une des plus grandes voix du doublage et il a donc demandé à être moins là. Comme les enfants sont très présents dans la série, on avait quand même besoin qu’un parent existe…C’est ainsi que je suis arrivéeJ. Donc merci, quelque part, à JérémieJ. J’ai eu de la chance de tourner avec lui en décembre et janvier, c’est une Rolls…Je ne veux rien dévoiler car ça serait spoiler mais c’est une sacrée famille…Comme dit Chrystelle Labaude dans une des scènes : « dans la famille Laumière, je ne prendrais pas la mère ».

Je trouve, en tout cas, que l’on va tous hyper bien ensemble. Je vais m’installer, de plus en plus. Je suis rentrée vraiment petit à petit, d’abord comme la copine de Chrystelle et, maintenant, on va découvrir la relation avec François et les enfants, qui va être assez tumultueuse.

 

 

On l’a d’ailleurs vu à l’image, Catherine n’a pas le même relationnel avec Boris qu’avec Laurine…Ce personnage vous permettra sans doute une palette de jeu large et variée…

Oui, c’est vrai ! C’est formidable…C’est de la chance d’avoir cette palette si large. Je m’entraine tous les jours dans mon salon parce qu’il y a énormément de choses à jouer. On a le droit, généralement, à deux prises maximum donc il faut être bon de suite et amener immédiatement ce qu’il faut amener. Cela exige un travail énorme en amont. Je suis une bosseuse donc cela me va très bien. Tout ce que j’ai fait avant va m’amener, je l’espère, à ne pas être trop mauvaise dans cette série.

A noter que Jérémie est tellement doué qu’il n’apprend pas ses textes en avance : il les travaille le jour J et, sur le plateau, il est très bon dès la première prise. Le doublage aide énormément à cela ! Je dors et je rêve, des mois avant, « Un Si Grand Soleil », pour être prête le jour J mais lui n’a pas besoin de faire cela…Je me suis renseignée, la grande majorité des autres acteurs de la série font comme moi et travaillent énormément en amont. Les jeunes, qui ne connaissent pas encore forcément d’autres tournages, se prennent même une claque en arrivant sur le programme. Je m’entends bien avec Jules et Léa, on répète du coup beaucoup avant.

La série a intégré de nombreuses jeunes femmes à la mise en scène, ce qui est super : elles en veulent, elles sont beaucoup plus mordantes que les hommes donc il faut leur donner beaucoup plus. La première qualité que l’on doit avoir sur ce programme est, ainsi, l’adaptabilité…

En incarnant un personnage sur la longueur, c’est l’occasion d’approfondir ses traits de personnalité et, peut-être même, d’y voir un rapprochement avec la personne que vous êtes …

J’avais déjà, pendant presque dix ans, joué un médecin légiste dans « Caïn » et c’est vrai qu’à un moment donné, c’est facile, on met le costume et on est dedans ! Avec Catherine, je suis déjà sur le coup depuis quatre à cinq mois, bien avant le tournage. Je trouve que les textes sont bien écrits et c’est génial quand le rôle grandit avec vous. Cela crée une certaine facilité ensuite, le personnage arrive à vous et cela permet de mieux appréhender le texte notamment.

 

 

Etes-vous curieuse et impatiente de découvrir les premiers retours du public ?

Cela m’intéresse de savoir comment les gens vont ressentir mon personnage et ce qu’ils vont penser de mon jeu. Quoi qu’il en soit, je suis une travailleuse, je continuerai à suivre ma trajectoire.

Plus globalement, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

De rester ! Je pense, là, à Nadia, avec qui j’ai beaucoup tourné, elle est présente depuis des années et elle y trouve toujours son compte, ce qui est top ! Il ne faut pas se mentir, le cinéma appartient aux jeunes, il n’y a pas beaucoup de femmes de plus de 50 ans dans le cinéma français donc ce serait génial de continuer. On peut me souhaiter aussi de faire du bon boulot et d’avoir une jolie partition. Chaque nouveau texte est un peu comme un cadeau de Noel : comme on ne sait rien à l’avance, c’est à ce moment-là que l’on découvre ce que l’on va tourner, avec qui et où. J’espère donc avoir plein de cadeaux. Pour l’instant, j’ai été hyper gâtée avec ce personnage, j’aimerais que ça continue !

Merci, Smadi, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Frédéric Anscombre évoque son personnage dans la quotidienne de France 2, ainsi que ses autres actualités !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Frédéric,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons actuellement vous retrouver dans la quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui ! C’est toujours un plaisir de jouer, c’est un métier de passion pour moi. Je pense que mon personnage n’est pas très bien perçu, on va dire que c’est un méchant mais j’ai toujours trouvé les personnages méchants extrêmement intéressants, voire même plus intéressants que les personnages gentils, pour être honnête. Je les trouve assez proches, psychologiquement, des personnes de tous les jours, des « vraies » personnes. Ce que nous sommes tous à un moment donné car les gens toujours gentils n’existent pas. Je les trouve donc plus proches de la réalité…C’est, ainsi, très sympa !

Le cadre et les conditions de tournage sont particulièrement agréables, ce qui doit certainement vous aider à vous plonger dans votre personnage ?

Les conditions de travail sont très bonnes, la région est très belle ! Mais je ne sais pas si c’est quelque chose qui impacte tant que cela. Quand vous êtes en train de travailler, quand vous êtes dans le cadre, il n’y a pas grand-chose autour…Ce qui est effectivement agréable, c’est de pouvoir rentrer dans une chambre d’hôtel confortable, pour pouvoir continuer, le lendemain, à faire la même chose : c’est toujours un plus ! Mais, quand on est dans la scène ou dans le travail, c’est agréable d’être dans un beau cadre, ça fait du bien, cependant je ne sais pas si ça influe vraiment sur la qualité du travail…Dans le sens où, quand la caméra tourne, ça tourne : on peut être au milieu d’un tas de poubelles, il y a quelque chose à jouer donc on y va !

On le sait, le rythme de tournage d’une quotidienne est soutenu. Sans doute que votre parcours artistique vous aide à l’appréhender ?

Oui, l’exigence technique fait qu’il ne faut pas se rater. Il faut savoir ses textes, ce qui semble une évidence…Donc c’est vrai que, si on veut défendre quelque chose, il vaut mieux être bon tout de suite. C’est une manière de travailler…Il faut s’adapter aux conditions techniques, c’est aussi ce qui fait la différence entre un professionnel et quelqu’un qui a une pratique plus ludique, plus amateur : un professionnel doit être bon, quelles que soient les circonstances…C’est peut-être là la difficulté principale du métier.

L’arche dans laquelle apparait votre personnage est l’occasion de traiter de sujets sociétaux, d’actualité…

Ce genre de suivi du narratif public avait déjà commencé avec d’autres quotidiennes avant. Oui, c’est l’occasion rêvée de traiter à chaud d’un certain nombre de sujets très sensibles dans l’opinion publique.

Au moment de vous glisser dans la peau du personnage, et fort du rythme soutenu que l’on vient d’évoquer, vous étiez-vous rapproché, plus naturellement, de références que vous connaissiez, pour l’interpréter ?

Oui, d’autant plus qu’on le fait aussi quand on a le temps donc, encore plus sur des rythmes rapides, il y a toujours des identifications immédiates. D’abord parce que, souvent, quand vous êtes casté, c’est que, quelque part, vous matchez. La forme, c’est le fond qui remonte à la surface : je sais très bien que je peux avoir un côté particulièrement désagréable s’il y a quelque chose qui m’embête, je peux le faire comprendre assez rapidement à la personne qui est en face de moi. C’est une compétence qu’ils ont peut-être vue chez moi…Plein de traits de caractère du personnage que je joue sont des choses que je pourrais faire très facilement, sans aucun problème, dans la vraie vie. La production a certainement dû voir que je pouvais être un gros conJ. Cela me flatte ! Il y a deux écoles : il y a des gens qui pensent qu’il faut se coller dans la peau du personnage mais je pense qu’il faut, pour que ça rende bien, que le personnage soit collé à sa propre peau. Donc c’est une manière différente de voir les choses ! Avant, quand je lisais un texte, j’essayais de savoir comment je pouvais aller vers le personnage mais, maintenant, j’essaie plutôt de voir ce qu’il y a vraiment chez moi, pour essayer de pousser cela à fond.

 

 

Avez-vous déjà eu l’occasion de recevoir des premiers retours du fidèle public de la série ?

J’ai reçu pas mal de messages de proches, qui étaient contents de m’y voir. Honnêtement, c’est toujours compliqué d’avoir un vrai retour de leur part…Quand ils prennent la peine de vous contacter, c’est, généralement, plutôt pour vous dire bravo. Donc je n’ai que des retours positifs mais ce n’est pas très représentatif.

D’un point de vue méthodologique, regardez-vous le rendu final, notamment pour capitaliser sur votre propre jeu ?

Jamais ! Je ne regarde jamais ce que je fais à l’écran…

En parallèle, toujours à l’image, vous êtes actuellement sur Apple TV…

Le registre est différent…J’ai eu la chance d’intégrer la nouvelle mini-série « The new look », j’interviens dans les 5 derniers épisodes. C’est l’histoire des destins croisés de Coco Chanel et de Christian Dior, au sortir de la guerre. J’ai la chance de faire René de Chambrun, l’avocat de Coco Chanel, qui était un homme extraordinaire de son époque. Un jeune champion de rugby qui a été également un très célèbre avocat de droit international, entre la France et les Etats-Unis. Coco Chanel était en affaires avec une famille très célèbre. Suite aux déboires rencontrés, qui les a presque menés jusqu’au procès, elle est devenue la femme la plus riche du monde, grâce au deal obtenu. 

J’ai été extrêmement fier de jouer ce rôle, c’est une série prestigieuse avec des partenaires qui le sont tout autant. Les conditions de tournage ne sont pas aussi strictes en termes de timing, elles sont similaires à celles de longs-métrages mais il n’empêche qu’il fallait quand même arriver prêt….C’était une expérience extrêmement intéressante…

En amont du tournage, vous étiez-vous d’ailleurs plongé dans l’histoire de votre personnage ?

Oui ! C’est extrêmement intéressant, pour soi-même, d’étudier la psychologie du personnage. Plus vous rentrez dans l’histoire d’un personnage, plus la proposition d’un tic de comportement à avoir se fait claire. J’ai pas mal creusé, j’ai été jusqu’à l’INA, pour des retranscriptions d’interviews. Cela m’a permis d’avoir une image assez précise de la personne, une personne fascinante, extrêmement riche intellectuellement, douée pour ce qu’elle faisait.

Merci, Frédéric, pour toutes vos réponses !

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