Quel plaisir d’effectuer ce nouvel entretien avec vous !
Vous participerez, ce samedi soir, pour la première fois, à l’émission « Fort Boyard » sur France 2. On imagine votre joie et votre plaisir de partir à l’abordage de ce monument et de ce jeu historiques ?
C’est un rêve de gosse que je réalise, étant donné que j’ai toujours suivi « Fort Boyard », depuis petit. J’ai une philosophie : je vis mes rêves au lieu de rêver ma vie. Là, je suis en plein dedans.
Avez-vous des phobies particulières ? Autrement dit, avant de vous lancer dans le jeu, redoutiez-vous certaines épreuves plus particulièrement ?
J’avoue que ma phobie est un peu le vide. Si je peux ne pas faire l’épreuve du saut à l’élastique, ça m’arrangerait. A part cela, je n’ai aucune phobie en particulier. Après, c’est vrai qu’en appréhendant les épreuves, j’ai essayé de m’appuyer sur les anciens, comme Camille Lacourt, pour lui demander conseil sur le comportement à adopter par rapport aux épreuves.
A l’inverse, en attendiez-vous d’autres avec impatience ?
Oui, oui, j’attends plusieurs épreuves avec impatience. Comme je l’ai dit, « Fort Boyard », pour moi, c’est réaliser un rêve de gosse. C’est vrai qu’il y a l’épreuve du temple maudit que j’aimerais réaliser. Aussi l’épreuve avec les serpents, qui ne sont justement pas forcément ma tasse de thé. Voilà, il y a plusieurs épreuves que je rêve de faire dans « Fort Boyard », il n’y en a pas une en particulier, elles sont quasiment toutes mythiques, sauf les nouvelles. J’espère me donner à 100%, comme on dit. Pour un aventurier de « Koh Lanta », il n’y a rien qui peut faire peur : machine un jour, machine à jamais. C’est ma philosophie.
Vous qui êtes un grand sportif, vous vous-êtes préparé de façon spéciale ?
C’est vrai que pour pouvoir préparer ce « Fort Boyard », on s’est appelés entre aventuriers, pour se motiver et s’échanger nos conseils. J’ai eu Claude au téléphone, il m’a donné ses points forts et ses points faibles et Laurent Maistret. Je me suis préparé psychologiquement, le sport et moi, ça fait un. L’idée était d’assurer au max pour l’association que l’on défendait.
Vous étiez entouré, vous l’avez dit, de gens expérimentés de ce jeu. On imagine que, sur place, leurs conseils vous ont aidé ?
Bien évidemment ! Quand je suis arrivé, comme je vous le disais, j’ai demandé à la personne qui avait le plus d’émissions dans les jambes, à savoir Camille Lacourt, des conseils sur l’attitude à adopter avant et pendant les épreuves. L’idée était de se soutenir les uns les autres, on faisait une équipe et l’intérêt était de gagner le plus d’épreuves possibles pour l’association.
Avec le recul, quelles sont les qualités requises pour être un bon aventurier sur le Fort ?
Pour être un bon aventurier sur le Fort, il ne faut pas avoir de phobie. Sinon on est mal. Il faut aussi aimer les challenges, à n’importe quel prix car « Fort Boyard » est rempli de secrets. Il y a tellement d’épreuves et surtout d’épreuves à sensations fortes qu’il faut être fort psychologiquement. Egalement se serrer les coudes. Enfin, aller le plus loin possible.
Un mot sur l’association que vous défendez, « RoseUp » ?
L’association « RoseUp » est une association qui défend le droit des femmes qui ont eu le cancer. C’est une belle cause. Il fallait, pour cette association, ramener le plus de boyards possibles.
Si l’opportunité se présente, on imagine que vous reviendriez avec plaisir sur le Fort ?
Bien évidemment ! Je l’ai dit, j’ai réalisé un rêve de gosse et une fois qu’on l’a fait, forcément, c’est comme un « Koh Lanta », si on nous rappelle, on y retourne avec hâte et plaisir. Donc, oui, j’espère revivre cette expérience hyper enrichissante. En gros, j’ai kiffé ma première participation au Fort et j’espère y retourner de nouveau l’année prochaine. Et pourquoi pas plus, si affinités.
En conclusion, comment définitivement inciter les lecteurs à suivre l’émission ce samedi soir ?
« Fort Boyard » est une émission mythique, un programme extraordinaire, c’est un ascenseur émotionnel. Retrouvez nous ce samedi pour vivre un « Fort Boyard » pas comme les autres !
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
La série à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil » souffle actuellement sa deuxième bougie. Vous êtes présent depuis le début de cette belle aventure et on peut imaginer la fierté, la joie que vous procure la fidélité des téléspectateurs ?
Oui, surtout que depuis le déconfinement, on a constaté que l’on avait vraiment manqué au public parce que les audiences sont assez incroyables. Même au cœur de l’été, même un 15 août, plus de 3 millions de spectateurs, sans compter ceux qui regardent la série en Replay, c’est tout à fait étonnant. Je crois aussi que USGS a réussi à convaincre pas mal de gens qui ne regardaient pas forcément les quotidiennes, avant, et qui sont séduits par sa qualité, jour après jour… (j’ai pas mal d’amis qui ont commencé à la regarder - parce que j’y étais au début… ! - et qui sont aujourd’hui devenus accros à USGS parce qu’ils apprécient la qualité des intrigues, celle de la réalisation, de l’interprétation etc…. avec des séquences, une atmosphère qui se rapprochent plus du cinéma que d’une ‘quotidienne’). Et je pense notamment à l’épisode récent du jour du confinement, et de la mort d’Hugues où j’avais l’impression d’être dans un pur thriller, même s’il ne durait que 20 minutes.
D’une manière générale, il y a dans USGS, une attention particulière portée à chaque plan, à l’image, à la lumière….. Il n’y a pas de compromis là-dessus, bien qu’il faille tourner vite. Les ‘préparations’ des équipes permettent sans doute ce résultat à l’écran assez unique dans ce genre.
Bien sûr, je suis heureux et très fier d’être dans cette aventure depuis le début et d’autant plus aujourd’hui, dans cette période si particulière où notre milieu professionnel a aussi pris de plein fouet la crise sanitaire (annulation des festivals, tournées). J’étais sur des projets de théâtre que je pouvais mener de front avec mon rôle de Victor, tout a été annulé ou reporté… Jusqu’à quand ? On ne sait pas encore. Donc non seulement je suis fier d’être dans cette série, mais, par ces temps si étranges et incertains, c’est aussi un vrai privilège de tourner, de travailler, et on le sait tous.
Après ces deux premières années, quel regard portez-vous à présent sur Victor, votre personnage ?
Mon personnage a été pas mal secoué, par le départ de sa femme, par celui de son petit-fils, auquel mon personnage était très attaché. On s’est retrouvés avec Mélanie (ma ‘fille’, Claire), à se serrer les coudes, dans un univers familial un peu éclaté….Mais les scénaristes avaient eu la bonne idée de me faire rencontrer ‘Adèle’ et de développer notre histoire jusqu’à la naissance d’un petit Olivier... Et il y a quelques mois, j’ai eu l’agréable surprise de lire que mon personnage, un peu solitaire dans son oliveraie, allait reprendre la paillote, abandonnée par ‘Virgile’ et se retrouver dans un nouveau lien social avec d’autres personnages, de nouveaux partenaires avec qui je n’avais jamais joué, dans une toute nouvelle ambiance, et c’est un plaisir…. Les auteurs ont fait ‘bouger’ le personnage et j’en suis très heureux. (Il y a plus désagréable comme décor et comme travail que celui de tenir une paillote sur une plage méditerranéenne…)
Il y a toujours eu une très bonne ‘atmosphère’ sur les plateaux, une vraie attention humaine, et une bienveillance particulière entre nous tous (comédiens, réalisateurs, techniciens) et je suis vraiment très sensible à ce climat de confiance qui se confirme mois après mois.
On vient d’horizons très différents, tout le monde arrive à travailler ensemble, on fait attention les uns aux autres. A ce niveau-là, sur cette durée-là, c’est plutôt rare. Et ces qualités persévèrent et se consolident….
Maintenant, que va-t-il se passer à la paillote ? Peut-être quelque chose dans les jours qui viennent ? Mon personnage va peut-être se retrouver au centre d’une problématique liée à ce que l’on vit aussi dans la vraie vie…. mais je ne peux pas en dire plus….
Concernant le personnage de Victor, quelles sont vos sources d’inspiration pour son interprétation ?
Je crois que j’ai déjà vécu et traversé tous les ‘sentiments’ de mon personnage dans des pièces de théâtre ou à la télévision, mais jamais dans la durée et la continuité comme maintenant… Victor s’est construit semaines après semaines… je commence à bien le connaître, et j’essaie de le faire évoluer par petites touches, en gardant ses grands traits de caractères (qui sont aussi un repère pour le public) sans routine, et là, ’l’écriture’ m’aide bien. Pour ‘nourrir’ mon personnage, plutôt droit, et aujourd’hui apaisé, qui n’est pas – en ce moment – au cœur d’intrigues policières, les scénaristes ont creusé autour de la vie privée de cet homme (la séparation d’avec sa femme, les retrouvailles avec sa fille ‘perdue’, la rencontre avec son amante, l’arrivée d’un enfant imprévu, ses doutes et ses désirs….) tout cela sur des semaines et des mois. Certains événements que peut-être un homme de mon âge a sans doute déjà traversés 😊….Et qui nourrissent aujourd’hui Victor.
C’est mon 1e rôle de grand-père….Des médecins, juges, flics, et des pères, j’en ai faits, mais des grands-pères, des oléiculteurs, des directeurs de paillote jamais. Donc, là aussi, c’est nouveau….( à défaut de tout connaître sur les olives, il faut au moins apprendre les gestes…).
Victor a pu tromper sa femme, ou se tromper, refuser la grossesse d’Adèle, puis l’accepter, mentir un peu pour ‘arranger’ sa vie, c’est un homme qui, je crois, finit toujours par assumer ses actes, c’est un peu, je pense, la couleur de mon personnage, et il est fondamentalement honnête, jusqu’à preuve du contraire !
Sur une quotidienne, le rythme de tournage est soutenu, avec un épisode par jour. Vos nombreuses expériences précédentes vous aident sans doute à appréhender cela ?
Oui, oui, bien sûr. Je ne suis pas un lapin de six semaines….J’avais déjà fait pas mal de séries, de fictions, et je connaissais un peu ce type de travail. J’essaie d’apprendre les textes bien en amont, puis je les laisse maturer. Si je sens que l’on peut trouver un enjeu au-delà de l’écriture, je le défends ou le propose pour ‘booster’ un peu plus encore la scène. Aujourd’hui l’écriture est de plus en plus proche de nous, les scénaristes commencent vraiment à bien nous connaître.
Et puis c’est ce que je disais tout à l’heure, il faut se faire confiance, faire confiance aux réalisateurs, à nos partenaires, et aussi confiance aux coachs qui sont là pour nous aider à trouver certaines couleurs, des variations, des précisions aux enjeux que nous n’avons peut-être pas toujours en tête, lorsque nous tournons en ‘cross boarding’ (dans le désordre, en fonction des décors)
C’est un travail d’équipe, et je le connais bien parce que je viens du théâtre. Je me suis fait à cette rapidité, en interaction constante avec toutes les personnes qui sont sur le plateau… Je retrouve un peu le côté tribal du théâtre, son plaisir, sa discipline aussi, et ça j’apprécie vraiment.
Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle et grande aventure de « Un Si Grand Soleil » ?
La suite est encore un secret, détenu par les auteurs. Et je suis comme un enfant, j’attends avec impatience d’ouvrir les cadeaux….de découvrir les textes. J’espère, comme tous les comédiens de la série, les inspirer suffisamment pour que mon personnage continue d’évoluer…Mais ça, c’est vraiment la surprise des ‘chefs’ (Les auteurs). J’ai aussi quelques idées, sont-elles celles des auteurs ? Peut-être … C’est leur travail, ne mélangeons pas tout, nous devons nous concentrer sur nos textes à apprendre, nos personnages à défendre. Gabin disait qu’un comédien devait arriver sur un plateau : « Tête faite, texte su », et c’est ce que je m’applique à faire….
Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions.
Vous êtes une artiste aux différentes cordes artistiques, du théâtre, de la télé, du doublage, avec un parcours qui a commencé dès l’âge de quatre ans et demi. Justement, d’où vous est venue cette envie d’artistique ?
A la base, ce n’était pas une envie parce que, quand on a quatre ou cinq ans, il faut être quand même très culottée pour dire que l’on a envie de faire cela. En fait, c’était un gros hasard. Une cliente de mon père antiquaire m’a repérée dans sa boutique pour une publicité Herta. J’ai passé le casting, j’ai décroché la publicité, je l’ai faite, ça m’a plu. J’ai une très mauvaise mémoire sur les souvenirs d’enfance mais j’ai quand même des souvenirs de cette pub, de comment on me coiffait mes boucles, de cette grosse caméra. Je sais que c’est quelque chose qui m’a marquée et qui m’a plu.
A partir de là, mes parents ont décidé de m’inscrire dans une agence de publicité et, là, j’ai commencé à enchainer les castings. J’ai fait de la pub, j’ai fait des photos et, très rapidement, des tournages. Du plus loin que je m’en souvienne, j’ai toujours dit que je voulais être actrice. Mais ça n’a pas été réellement ma propre décision. Je me pose souvent la question de ce que j’aurais fait si ça ne m’était pas tombé dessus comme ça, d’où je serai à l’heure actuelle. Je ne sais pas si j’aurais eu le courage de me lancer dans une carrière artistique car c’est quand même compliqué et qu’il n’y a pas beaucoup de places.
Au début de votre parcours, vous rendiez vous déjà compte des enjeux notamment et de ce qu’impose ce milieu ?
Quand j’étais petite, c’était juste extrêmement ludique. Je ne réfléchissais pas trop au fait que ce soit un travail, pour moi c’était une activité en dehors de l’école, une passion et je m’éclatais. Comme certains font du football ou de la danse, je faisais des tournages. Il s’agissait de “jouer” avant tout. C’était extrêmement instinctif, comme pour plein d’enfants. Je ne me posais pas de question. Celles comme « est-ce que je vais réussir à en faire mon métier ? », « est-ce que je joue juste ? », « qu’est-ce que je fais de mes mains ? », « qu’est-ce que je fais de ma voix ? » sont arrivées, comme les doutes, à l’adolescence. Période où j’ai commencé à me demander ce que j’allais faire plus tard, pensant que ce que je faisais n’était pas quelque chose de “sérieux”. Je commençais à me rendre compte que c’était un métier où on pouvait être souvent dans le creux de la vague, où il fallait tenir, où il fallait savoir endurer. Je ne savais pas si j’en étais capable.
Je ne sais pas si j’aurais persévéré si je n’avais pas eu la chance d’avoir le tournage de « La famille formidable » qui revenait tous les deux ans à peu près et qui était une sorte de piqure de rappel quand je commençais à me dire « bon, je vais être prof d’histoire, ou vétérinaire, ou je ne sais quoi... ». Ça me faisait me dire que, quand même, c’est un gros kiff, que ça fait du bien de tourner, que c’est un métier passionnant et que j’ai envie d’en être. A 16/17 ans, il y a eu une saison compliquée, même quand je la revois aujourd’hui, je me trouve mauvaise. Je sens qu’il y avait trop de questionnements en moi, que je n’étais plus du tout dans le jeu, dans le ludisme. Quand on n’est plus dans l’instinct, c’est très dur pour un comédien d’être bon. Je me voyais jouer. Même si je commençais à avoir vraiment envie d’en faire mon métier, je me disais que ce serait très dur sans bagage solide, j’avais peur d’être mauvaise. Le meilleur conseil que l’on ait pu me donner est venu de toute l’équipe de « La famille formidable », notamment Joël Santoni, Anny Duperey, Bernard Le Coq, Béatrice Agenin et Philippe Khorsand, qui m’ont dit : “c’est un métier, ça s’apprend”. Que ce n’était pas parce que j’avais baigné là-dedans depuis toute petite et que ça avait été jusqu’à présent instinctif que je connaissais ce métier. Ils m’ont incité à m’inscrire en école de théâtre.
Du coup, après le Bac, je me suis inscrite en Fac de théâtre-cinéma et dans ma première école de théâtre, l'Eponyme. Là, ce fut une révélation, j’ai enfin découvert ce qu’était une vraie passion. J’ai découvert des auteurs dingues, des metteurs et metteuses en scène qui m’ont bouleversée, j’ai découvert plein de choses que je ne connaissais pas, tout un monde s’ouvrait à moi. J’ai commencé à aller au théâtre à 18 ans ! C’est comme cela que j’ai appris mon métier.
A présent, qu’est-ce qui vous plait dans votre quotidien artistique ?
Le collectif, le groupe, le fait que l’on ne soit jamais seul. Vivre des aventures collectives, créer des familles, traverser des choses extrêmement intenses pendant quelques jours, quelques semaines, quelques mois ou quelques années. Ce qui me plait le plus, c’est d’avoir l’impression d’être connectés, de raconter une histoire à plusieurs. Aussi le fait de ne pas s’ennuyer, de faire tout le temps des choses différentes, de ne pas savoir où je serai dans trois mois, d’avoir des choses qui tombent d’un coup. C’est un métier où l’on ne s’ennuie pas. C’est comme si on passait des entretiens d’embauches tous les trois mois. Il faut être fou, être cinglé pour se lancer là-dedans mais, en même temps, c’est hyper excitant.
Considérez-vous le théâtre et la télé comme deux métiers différents ? Ou sont-ils un seul et même art ?
J’aurais tendance à dire que c’est différent. Avant, j’aurais dit que c’est le même métier mais, en fait, tout est si différent. Par exemple, mon compagnon est comédien de télé et de cinéma, il ne fait pas du tout de théâtre, je vois nos vies professionnelles qui sont totalement opposées. Je sais déjà où je serai en 2022, à peu près, lui ne sait même pas quand seront ses prochains cachets. Il a plein de projets cinéma mais pour ce qui est des dates de tournage... Donc il y a cette question de stabilité déjà parce que les projets au théâtre se font un an à l’avance, voire deux. On peut voir sur la longueur. Les répétitions, l’exploitation de la pièce, la tournée (en général la saison d’après) aident à voir sur la longueur.
Au niveau du jeu en tant que tel, j’ai l’impression que ce sont des démarches opposées. Je suis une grosse bosseuse, je suis extrêmement rassurée quand j’ai vraiment un cadre très fixé et que j’ai beaucoup répété. Je pense que je suis meilleure au bout de cinquante représentations qu’à la première avec le stress. Quand je commence à avoir confiance en moi, alors là, je sais que je peux m’envoler et faire exploser le cadre. Le problème des tournages est qu’il ne faut pas être trop sûr de ce que l’on va faire, il ne faut pas être en maitrise, en tout cas pas que, il faut aussi être en lâché prise. Il faut évidemment connaitre son texte mais essayer d’être totalement dans l’instant. Réinventer sans cesse. C’est pour cela que, pour moi, c’est extrêmement différent. Pendant quelques années, j’ai vraiment eu très peur des tournages. Avec l’expérience on apprend à se détendre, à accepter voir même à attendre les accidents.
Parmi toutes les nombreuses expériences artistiques que vous avez pu avoir, en retenez-vous certaines plus que d’autres ?
Oui, oui, bien sûr. Il y en a plusieurs mais on va dire que la chose la plus marquante dans mon parcours est « La famille formidable ». Parce que ça a duré de mes onze ans à mes trente ans, que ce sont eux qui m’ont orienté, qui m’ont dit d’aller faire du théâtre. C’était quand même une approche un peu théâtrale, on était comme une troupe, on se retrouvait régulièrement, on partait en voyages et, au fur et à mesure des années, on a créé de vraies amitiés qui sont encore là à l’heure actuelle. Donc je dirais que c’est la plus belle expérience de ma vie. Ça me manque. Je ne le pensais pas d’ailleurs. Quand ça s’est arrêté en 2018, je m’étais dit qu’il fallait savoir couper le cordon au bout de 25 ans et, moi-même, j’étais alors plutôt sereine par rapport au fait que ça s’arrête, en me disant que l’avenir était à nous et qu’il allait se passer plein de belles choses. Maintenant, je bosse beaucoup au théâtre, ce n’est pas du tout un aspect financier qui me manque, mais les copains, les voyages au Portugal, les amitiés, les engueulades, la famille… C’est ma deuxième famille.
La deuxième aventure qui m’a la plus marquée est encore une histoire de troupe, que je vis toujours à l’heure actuelle avec une compagnie qui s’appelle « Le Birgit Ensemble ». C’est ma promo du Conservatoire National, on traite de sujets politiques et historiques, on s’interroge sur l’Europe et sur la France, nous faisons une sorte de grande épopée théâtrale sur plusieurs années, en faisant différents spectacles un peu dans la même lignée. Pareil, avec le temps, on est devenus très amis, très soudés, on se connait, on adore travailler ensemble.
Parmi les projets et actualités, vous serez de retour sur les planches, au théâtre de la Pépinière, pour la reprise du spectacle « Intra muros ». Pour ceux qui ne le connaitraient pas encore, comment le présenteriez-vous ?
Déjà, c’est une pièce écrite et mise en scène par Alexis Michalik, le metteur en scène de « Edmond », du « Porteur d’histoire », du « Cercle des illusionnistes », donc de beaucoup de pièces à succès. C’est un spectacle qui est très populaire, qui s’adresse vraiment à un public très large, qui est très touchant. Ça se passe en milieu carcéral, c’est un cours de théâtre qui a lieu dans une prison. C’est un peu un échec, seulement deux détenus viennent mais le cours de théâtre va quand même avoir lieu, permettant à ces deux détenus de pouvoir voyager en dehors des murs, de se raconter, de revivre des choses et des émotions qu’ils n’ont pas vécues depuis quinze à trente ans. C’est la magie du théâtre, comme toutes les pièces d’Alexis qui sont des déclarations d’amour au théâtre, ce que je trouve magique.
Je joue une jeune étudiante assistante sociale qui est à l’initiative de ce cours de théâtre. Elle a tout mis en place pour que ça ait lieu. Je ne veux pas en dire plus mais chaque personnage a une raison d’être là, on est tous là pour quelque chose, ce n’est pas du hasard.
A quelques jours de ce retour sur les planches, on imagine la joie, l’excitation et l’impatience en vous ?
Oui !!!! Il faut que je revoie mon texte…J’ai juste hyper peur quand même qu’il y ait encore des soucis avec ce foutu Covid. J’espère que ça va se faire, j’espère que les spectateurs viendront malgré le port des masques. Oui, je n’en peux plus, je n’arrive pas encore à y croire, ni à penser que tout va bien se passer. Si ça se fait, je pense que ça va être la fête de la joie, je n’ose même pas imaginer les sensations! En même temps, ça va être hyper beau juste de remonter sur le plateau, de revivre le stress, l’excitation, de revoir dans le noir les têtes des spectateurs. Ça me parait si lointain, le Covid nous a un peu écartés de notre métier, j’ai un peu oublié tout cela.
A partir de fin septembre, vous participerez aussi à un autre spectacle, dans un registre différent, le jeune public. Que dire sur cette autre pièce ?
Je fais la reprise du rôle d’une amie, Marion Clément, qui est aussi la metteuse en scène du spectacle, sur une création autour de « La Brouille », de Claude Boujon. On jouera à la Manufacture des Abbesses. C’est l’histoire de chamailleries entre deux lapins voisins de terriers. C’est à partir de 4 ans, c’est extrêmement ludique, j’ai même appris cet été le Ukulélé pour mon personnage, une sorte de Madame Loyale un peu excentrique, déjantée qui va un peu trop loin à chaque fois dans sa folie, par rapport au fait qu’elle s’adresse à des enfants.
Je suis maman depuis deux ans, j’avais vraiment envie de faire du théâtre pour enfants ! Cela va être une chouette expérience. Et j’adore travailler avec Marion, on a une compagnie ensemble, la Lovely Compagnie et on crée des spectacles sur le thème du féminin avec 4 autres amies. Encore une incroyable aventure collective!
Pour terminer, un autre spectacle est annoncé pour 2021 avec votre compagnie Le Birgit Ensemble ?
On avait déjà fait un spectacle autour du mur de Berlin, un autre sur le siège de Sarajevo, un sur la crise grecque et, là, au lieu de travailler sur l’histoire européenne, nous avons entamé un cycle sur l’histoire de France. Pour la première fois, c’est un roman d’anticipation, on ne travaille pas sur un fait historique ou politique qui a eu lieu, on est dans le futur, on est dans le QG de campagne des présidentielles, dans l’entre-deux tours. Des fantômes de notre histoire vont venir visiter notre candidat, Paul Chazelle. Des fantômes de la colonisation, des fantômes de l’esclavage, qui vont venir mettre à mal la campagne électorale.
C’est hyper excitant, on travaille sur de la matière que l’on est en train d’inventer même si on a dû faire un boulot monstrueux sur nos connaissances des institutions françaises. On crée tout, de A à Z, avec aussi un côté fantastique pour les fantômes, via des effets de son, de lumière. C’est un peu différent de nos créations habituelles. La première aura lieu début février 2021 et nous jouerons un peu partout en France, notamment un mois entier, en mars, au théâtre de la tempête, à Paris.
Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions.
Après bientôt deux ans d’antenne, la série de France 2 « Un Si Grand Soleil » continue de connaitre un réel succès d’audience. Vous qui participez à cette aventure depuis le début, on imagine la joie et la fierté que ce doit être ?
Complètement ! C’est un kiff, je suis tellement heureuse, c’est fou l’engouement qu’il y a autour de cette série, n’importe où en France. Je croise tout le temps des fans, des gens qui me disent que c’est génial. Je suis très heureuse de faire partie de cette aventure, vraiment ça me met en joie.
Justement, quels sont les retours que vous font les fans ? Qu’est-ce qui leur plait dans ce programme ?
Ils aiment voir la vraie vie en exponentielle on va dire. Par rapport à mon personnage, j’ai eu aussi beaucoup de gens, notamment des jeunes femmes, qui m’ont dit merci. Ça leur a ouvert les yeux sur le fait de pouvoir dire qu’elles sont lesbiennes. Mon personnage lesbien a pu faire du bien à beaucoup de personnes parce que c’est encore un sujet tabou. Ça nous fait toujours plaisir quand on nous dit des choses comme cela.
On est près des fans tous les soirs, c’est un peu comme s’ils nous connaissaient donc c’est très drôle quand ils nous abordent. Dernièrement, à Aigues-Mortes, je marchais dans la rue avec un ami et une dame a dit « oh, c’est la comédienne », je me suis spontanément retournée, j’ai vu son grand sourire sur son visage, elle était avec son mari et ses deux enfants, m’a dit que ça lui faisait tellement plaisir de me rencontrer en vrai. Ça fait du bien, j’ai aussi l’impression que l’on fait du bien aux gens, c’est cool. En tout cas, j’ai l’impression que mon personnage fait du bien aux gens, après il y a d’autres personnages plus controversés on va dire.
En parlant de votre personnage de Sofia, quel regard portez-vous sur elle ? Que ce soit au travers de tout ce qu’elle a pu vivre d’un point de vue personnel mais aussi au travers des changements professionnels ?
Je pense que Sofia est un petit peu déboussolée en ce moment. En même temps, elle continue à aller droit, elle est comme ça dans sa personnalité, très « allez, on y va, on y va à fond ». Mais j’avoue qu’elle est assez déboussolée et ce qui va lui arriver va être encore plus déboussolant pour elle. Voilà, je ne peux pas en dire plus…
Elle reste optimiste mais il lui arrive quand même de sacrés choses. Surtout la mort de Léa qui a été un choc pour beaucoup de gens, pour Sofia elle était un peu comme sa petite sœur donc ça a été très violent pour elle.
En ce qui concerne son interprétation, avez-vous eu ou avez-vous des sources particulières d’inspiration ?
Oui, ma petite sœur qui est lesbienne depuis toujours. D’ailleurs, elle a essayé de faire un enfant avec sa compagne. Le premier essai avant confinement a été un échec, là elle n’a pas encore réessayé parce que ça prend du temps. Je ne suis pas lesbienne dans la vraie vie donc j’ai beaucoup appelé ma sœur, qui m’a beaucoup aidée par rapport à mon personnage.
Pour le reste, concernant le deuil, j’ai pu « m’inspirer » d’amis qui ont perdu des enfants. C’est toujours une épreuve très dure. On trouve toujours dans nos vraies vies des personnes qui ont vécu un peu les mêmes choses, pour un peu pouvoir s’imprégner. Je ne connaissais pas, à titre personnel, les expériences vécues par Sofia donc je me suis fait aider par des tierces.
De façon générale, on le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu, de par le nombre de minutes utiles à défendre chaque jour. Au fur et à mesure de ces deux années d’expérience, peaufinez-vous toujours et encore votre propre méthodologie de travail pour être toujours plus efficace et disponible ?
J’apprends mes textes, je réfléchis à la scène, à ses enjeux. C’est ce que je fais depuis le début. Après, c’est vrai que, au début justement, j’étais beaucoup plus angoissée et stressée, maintenance ça file droit car plus on s’entraine, plus on y arrive. Plus je joue, plus le muscle du jeu se développe.
Oui, j’avoue, c’est intense mais, par contre, on prend vraiment le temps. S’il y a une séquence vraiment compliquée à tourner, avec beaucoup d’enjeux, avec des conditions météo qui peuvent parfois être compliquées, on prend le temps et ça, c’est vraiment génial pour bien faire les choses. Ce n’est pas en trois prises, on peut parfois faire dix prises pour que, vraiment, le résultat soit bon.
De nombreux autres comédiens et comédiennes de la série l’ont dit, l’ambiance de travail est très familiale, très chaleureuse avec, aussi, des décors magnifiques et un cadre extérieur très agréable. On peut raisonnablement penser que tout ceci participe aussi au bon fonctionnement et au succès de la série ?
Je le pense effectivement, quand il y a une bonne ambiance, une bonne énergie et que les gens s’entendent bien. Après, je ne dis pas, il y a toujours des gens que l’on préfère à d’autres, ce qui est normal mais c’est vrai que j’ai honte de dire cela, je n’ai pas l’impression de travailler, tellement c’est génial. A part quand je dois me lever à cinq heures du mat, ce qui est tôt et que l’on sait que ça va être une très longue journée de sept ou huit séquences. Mais c’est génial, je fais le métier que j’aime, avec des gens qui sont exceptionnels, dans une bonne ambiance, dans le sud, dans un cadre magnifique, donc j’avoue que j’ai beaucoup beaucoup de chance. Tout se passe toujours très très bien, même quand, parfois, on est moins bien réveillé ou que l’on est plus triste ou plus énervé. Ça se déroule toujours très très bien, les gens sont adorables et encore plus avec les comédiens, ce qui m’énerve d’ailleurs un peu. J’essaie toujours de saluer tout le monde en arrivant, en partant, je ne cherche pas à faire ma comédienne, c’est important.
En conclusion, que peut-on souhaiter pour la suite de cette belle et grande aventure « Un Si Grand Soleil » ?
Déjà, pour le monde, qu’il n’y ait plus de virus. Comme ça on pourra continuer la série. Non, mais vraiment, parce que c’est embêtant. Pour la série, on peut lui souhaiter qu’elle continue, que le public continue à regarder, parce que sans public, il n’y a pas de série. Le plus important est que le public continue à nous aimer, que ce soient les méchants ou les gentils, qu’il nous reste fidèle. Aussi que les scénaristes continuent à écrire de jolies histoires car, sans les scénaristes, on n’est rien non plus. Bref, que ça continue, voilà, je l’espère mais je pense que ça va continuer, j’en suis persuadée.
Ce fut un plaisir, Marie-Clotilde, d’échanger avec vous !
C’est une joie d’effectuer cette interview croisée avec vous deux !
La chaine « Téléfoot » sera officiellement lancée ce vendredi 21 août. Participer à cette belle aventure dès le début doit être, pour vous, une source de joie et de fierté ?
Jenny : Oui ! Beaucoup d’excitation, non ?
Marine : Beaucoup d’excitation, beaucoup de fierté, de joie. C’est le genre de projet, en tant que journaliste, en tant que jeune professionnelle, même si on a quelques années d’expérience toutes les deux derrière nous, dont on rêve étant môme. Participer à la création d’une chaine, pouvoir apporter ses idées, pouvoir suivre le développement d’un produit dans son ensemble du début à la fin, contribuer à quelque chose qui va être regardé, on l’espère, avec beaucoup d’attention et beaucoup de passion. Donc, oui, joie, fierté, enthousiasme, excitation, impatience, on a envie d’y aller, il est temps que ça démarre.
Jenny : Avec, oui, beaucoup d’excitation et surtout pas mal de fierté que l’on nous fasse confiance comme ça dès le début. On est assez jeunes aussi, on a la chance d’avoir des patrons qui, eux, ont de l’expérience dans le métier, qui savent de quoi ils parlent, qui n’ont pas hésité à nous faire confiance, à nous choisir pour nous mettre dans le grand bain. Le foot est quand même le sport le plus suivi en France, il y a beaucoup d’attente autours de cette chaine, avec beaucoup d’interrogations, même de notre côté. On a hâte de voir ce que ça va donner. Mais c’est vrai qu’être sur une chaine comme cela avec autant d’attente apporte aussi, en tout cas, personnellement, pas mal de fierté.
Très simplement, sur quels programmes et à quels moments pourrons-vous vous retrouver à l’antenne ?
Marine : En ce qui me concerne, je vais intervenir du lundi au vendredi sur l’émission qui s’appellera « Téléfoot Night Club », le Late en fait, de 22H 45 à minuit. L’idée étant que ce sera à la fois du débat et du débrief. Quand on sera en post match, on débriefera les matchs avec une équipe de consultants qui n’a rien à envier à certaines équipes qui sont encore en activité sur le terrain. On a cette chance d’avoir à la fois un mélange de grande expérience et de jeunes retraités qui ont la particularité de connaitre encore très bien tous les clubs et tous les acteurs qui évoluent aujourd’hui en Ligue 1. C’est assez spécial de pouvoir s’appuyer sur une telle équipe. On connait les noms, quand on dit Balmont, Jallet, Perrin, … il y a quelques semaines ou quelques mois, on les regardait encore à la télé. Donc, là, c’est vrai que de pouvoir vivre cette transition avec eux est hyper intéressant.
Du débat également. Parce que l’on est sur une émission de fin de soirée. Donc on va s’inspirer de tout ce qui s’est passé pendant la journée. On se veut aussi être une émission d’actualité, en reprenant toutes les infos. On est la chaine du foot, on est évidemment la chaine de la Ligue 1, de la Ligue 2, de la Ligue des Champions, de la Ligue Europa, ça fait déjà beaucoup mais on ne s’interdit rien, on a envie d’être très exhaustifs sur le foot, d’aller chercher l’actualité partout où elle est. Surtout, tout ça dans une ambiance un peu de bande, dans la bonne humeur. On a la chance d’avoir créé un groupe, comme on dit dans le jargon, assez rapidement et on a hâte de pouvoir présenter ce produit aux téléspectateurs. On espère qu’ils seront aussi enthousiastes, aussi réceptifs que nous quand on l’a créé et qu’on l’a bossé.
Juste pour rajouter quelque chose, je dis « on » de manière très spontanée parce que j’en ai pris l’habitude. On, c’est évidemment moi et Pierre Nigay, qui sera mon binôme. Quand je dis « on » maintenant, je nous inclus tous les deux, je ne le cite même plus parce que ça s’est fait assez naturellement. Mais, évidemment, je serai aux côtés de Pierre, un homme de très grand talent. Il est l’homme de la situation et j’aurai le bonheur de l’accompagner.
Crédit photos Sindy Thomas
Jenny : De notre côté aussi, c’est une bande puisque j’interviens personnellement sur l’émission d’Anne-Laure Bonnet, dans « Le Vrai Mag ». Je ne suis pas consultante, je ne serai pas en plateau autours d’elle, j’ai un rôle un peu plus de chroniqueuse. Je serai là en tout début d’émission, la première personne que l’on verra sera moi. On aura la chance d’avoir normalement tous les dimanches un invité différent et je serai là pour le présenter, avec une chronique « enregistrée » pour faire un portrait décalé de notre invité du jour. Afin de le mettre en bonnes conditions, qu’il soit à l’aise avant de démarrer l’émission. Parce que l’on sait que certains footeux mettent un peu de temps à se détendre. Le but est qu’il se sente à l’aise, qu’il comprenne que l’on sait bien qui il est, quel que soit son rôle dans la Ligue 1 ou la Ligue 2.
Ensuite, pendant que l’émission tourne, je suis dans les « locaux » à zieuter et à chercher tout ce qui va se passer, que ce soit sur notre plateau, sur le terrain avec nos consultants, nos commentateurs ou avec les matchs de Ligue 1. Pour revenir en toute fin d’émission avec une chronique assez conséquence en direct sur le plateau, visant à faire un débrief de cette fameuse journée de Ligue 1. Avec, évidemment, les buts les plus extraordinaires du week-end, les plus gros ratés du week-end, les bugs de nos consultants, les bugs de nos commentateurs, les bugs d’Anne-Laure, mes bugs à moi. Mais je suis là pour être très bienveillante aussi, on n’est pas là pour se moquer des gens ni pour piquer là où ça fait mal. Au contraire, c’est pour apporter un peu de légèreté et quelque chose d’un peu sympa, qui vient clôturer l’émission de manière assez fraiche.
On imagine, à quelques heures du démarrage, l’excitation du démarrage mais aussi tous les derniers préparatifs encore sur le feu. Justement, à quoi ressemblent ces heures-ci d’avant lancement ?
Marine : C’est beaucoup de tout !
Jenny : Oui, c’est un peu ça, un peu de tout, beaucoup de répétitions !
Marine : Beaucoup de répétitions, c’est vrai, en ce moment. On apprivoise le plateau.
Jenny : De mon côté, beaucoup d’écriture. Marine fera de la présentation avec Pierre mais, pour moi, c’est une chronique toute nouvelle. Ça va être la première dimanche, il y a beaucoup d’aspects à voir au niveau du graphisme, des détails de ce qu’il va y avoir dans les chroniques, quel va être l’arrière-plan, où est ce que l’on tournera. Avec le chef d’édition, Jean-Philippe, on est en train de réfléchir personnellement à comment va être la chronique, tout en intégrant évidemment avec les répétitions, avec Anne-Laure, le placement par rapport aux lumières. On se demande aussi si les raccords plateau sont bien faits, si les oreillettes fonctionnent. Plein de petits détails mais qui font partie du lancement. Surtout, on voit que ça devient une petite fourmilière dans la rédac, où tout le monde s’active pour faire en sorte que tout soit au point le jour J, vendredi soir.
Marine : C’est vraiment ça, ça va de choses qui peuvent paraitre parfois futiles à comment je vais m’habiller, c’est bête mais ça fait partie du métier. Il y a beaucoup d’essayages, il y a beaucoup de répétitions en plateau effectivement. On a quand même la chance d’évoluer sur un plateau qui est sublime. Je suis passée par quelques chaines, quelques antennes, quelques plateaux d’émissions différentes qui avaient tous évidemment leurs aspects esthétiques et pratiques, celui-ci est quand même particulièrement beau. Il a été pensé de manière à ce que l’on se sente très bien dessus. Il a des possibilités en termes d’écran, de défilement de texte qui sont assez intéressantes, que moi, personnellement, je n’avais pas encore vues ailleurs ou avec lesquelles je n’avais pas encore eu la possibilité de travailler. Donc, en fait, un plateau, ça s’apprivoise, ça va devenir notre maison, c’est quand même un endroit où l’on va passer plusieurs heures par jour dans les prochains mois, donc il faut s’habituer. Ou une autre chose aussi bête que : où est-ce que l’on se place à table ? est-ce que je vais à droite, à gauche ? Quelle caméra je regarde ? Voilà, des petites choses comme cela que l’on répète.
Jenny : Des habitudes que l’on va devoir prendre. Aussi le numéro de micro que l’on est censé prendre. Idem pour les oreillettes.
Marine : Apprendre à faire connaissance avec toutes les équipes techniques, qui vont nous accompagner tout au long de ces soirées, en ce qui me concerne. Et puis peaufiner en fait aussi, c’est sans doute le plus important, la rédaction et la ligne éditoriale de nos émissions, qui ont été décidées évidemment avec notre hiérarchie mais on y a aussi pensé tous ensemble pendant de longues semaines. Créer ce que l’on appelle un conducteur type, voir à quoi va ressembler notre émission de la première à la dernière seconde. Parce que, en télé, ça se joue en secondes, il faut être précis là-dessus. Voilà, c’est beaucoup de travail, ce sont des journées qui sont longues et passionnantes, surtout on est tous, je crois, assez heureux et assez confiants dans ce que l’on va pouvoir présenter à l’antenne d’ici quelques jours. C’est un peu la concrétisation de semaines et de mois de travail. Voilà, là dans les derniers jours, on est un peu dans l’affinage, on peaufine, le gros du travail a été effectué. Mais ce sont aussi les derniers jours qui sont un peu déterminants. Ce sont les dernières prises de décision aussi. On espère prendre les bonnes mais je suis assez sûre que l’on prend les bonnes, en tout cas j’espère que les téléspectateurs auront l’impression que l’on a pris les bonnes.
Crédit photos Sindy Thomas
Comme mot de la fin, que peut-on vous souhaiter pour cette belle aventure « Téléfoot » ?
Marine : Du kiff, pour le dire bêtement.
Jenny : Oui, c’est ça, du kiff, du kiff pour nous mais aussi pour les gens qui vont regarder.
Marine : Souvent, ça va de pair, ça se sent quand quelqu’un est heureux d’être là, est heureux de présenter un produit dont il est fier. Donc, voilà, un kiff mutuel, du plaisir, on va le dire dans un meilleur français. Que, évidemment, le public et les téléspectateurs soient au rendez-vous. Qu’ils se sentent sur « Téléfoot, la chaine » autant à la maison que nous.
Jenny : Oui, qu’ils se sentent eux-mêmes acteurs de la chaine, qu’ils comprennent que, pour que la chaine rayonne, il faut qu’ils rayonnent avec nous, qu’ils soient présents. On sait forcément que, au début, il va falloir faire nos preuves, que l’on va être comparés à des choses auxquelles on ne devrait pas être comparés, mais c’est comme ça, c’est le jeu. On espère que les gens seront indulgents et qu’ils finiront, comme nous, par juste prendre du kiff. Une bonne dose de kiff juste à parler foot, à regarder du foot, à vivre foot, il y a vraiment une belle équipe. Le casting est assez classe, je regarde les noms d’un œil assez admiratif. Que ce soient en termes de consultants ou de présentateurs, je trouve que le recrutement a vraiment été très bien pensé. J’espère pour la chaine, de tout cœur, que ça va rencontrer le succès que l’on attend tous.
Marine : Il y a quelque chose, je pense, que l’on a tous remarqué depuis notre arrivée. Ça ne fait pas longtemps que l’on est réunis, je suis arrivée, comme pas mal de collègues début août, même si le gros du travail a effectivement été fait en amont. Tu parlais du casting justement, le casting de manière générale, de manière globale, ce sont des gens que l’on avait peut-être parfois, par le passé, croisés sur des expériences professionnelles ou tout simplement que l’on croisait sur le terrain, il y a une belle alchimie et ce n’est pas de la langue de bois, ce ne sont pas des éléments de langage, il y a un truc qui se créé, il y a une entente et une alchimie, oui c’est le mot, qui se sont créées assez rapidement entre tous les acteurs. Que ce soient nos supers commentateurs, nos chefs d’édition qui sont au taquet, que ce soient tous nos rédacteurs qui travaillent notamment sur les magazines. Le groupe vit bien, voilà, je vais parler foot, le groupe vit bien. Mais c’est vraiment ça. C’est un truc qui est rare dans un laps de temps aussi court et j’espère que ça va se ressentir très vite. Ce que je souhaite, c’est que les gens prennent autant de plaisir à nous regarder que nous allons en prendre à travailler pour eux.
Après une carrière de joueurs professionnels de haut niveau, vous rejoignez l’équipe de « Téléfoot » pour son lancement. Quelles sensations cela vous procure-t-il ?
Christophe : Je suis excité car on est tous finalement dans un projet commun, au début d’une chaine. Pour nous, c’est un début de carrière, de ce côté-là en tout cas de l’écran. Donc c’est vrai que c’est quelque chose dont j’ai hâte parce que, finalement, ça fait quelques mois que l’on se projette et là, enfin, c’est un peu comme si on allait commencer une saison mais de l’autre côté de la barrière. Ça fait vraiment plaisir.
Benjamin : C’est le début d’une nouvelle aventure pour nous tous. Pour nous qui allons commencer une nouvelle vie, c’est une belle opportunité de rejoindre la chaine « Téléfoot ». En plus, on est des passionnés, on était passionnés comme joueurs et, maintenant, je suis un passionné aussi pour commenter les matchs, pour analyser. C’est beaucoup d’excitation.
A quels moments pourrons-nous vous retrouver à l’antenne ?
Benjamin : Je vais être bord de terrain le vendredi soir sur le match de 21h en Ligue 1. Le samedi à 19h, également sur le bord de terrain pour la rencontre de Ligue 2 en match directeur. Aussi en émission le jeudi midi et le même jour à 19h.
Christophe : Normalement, si tout va bien car tout n’est pas encore exactement défini, je serai sur le Late le lundi soir, en match de Ligue des Champions le mardi généralement, sur une émission le mercredi en access à 19h. Le vendredi soir, je serai sur le programme d’avant et d’après match. Aux commentaires le samedi après-midi. Quant au dimanche, il y a deux options : une semaine sur deux, je ferai le match de 21h et l’autre semaine, je ferai l’émission du midi, de 12h à 13h ainsi que l’émission de 19h, avec Anne-Laure Bonnet. Ca fait pas mal de chosesJ.
Vous l’avez dit, c’est une deuxième carrière qui démarre pour vous. Comment vous y préparez-vous ? Avez-vous une méthodologie particulière ?
Benjamin : Je crois qu’il faut se préparer à bien regarder les matchs, à bien analyser, à se tenir au courant de l’actualité. Aussi notre instinct de joueur, notre expérience, ce que l’on a pu vivre, c’est ce que l’on veut partager. Egalement ce que l’on va pouvoir voir et analyser.
Christophe : Je rejoins totalement Benjamin. C’est vrai qu’il y a un travail en amont de préparation, auquel on n’était pas forcément habitués. Quand on voit les journalistes autours de nous travailler, on se dit qu’il y a vraiment quelque chose de plus à faire. Finalement, on se rend compte qu’il y a un travail énorme en amont des matchs et en amont des émissions, pour être sûr de ne pas se tromper, pour donner les bonnes informations, pour essayer d’éclairer le téléspectateur. Après, évidemment, l’instinct naturel de joueur, de ce que l’on a pu vivre, de ce que l’on a pu côtoyer au quotidien en compétition et à l’entrainement ressurgira pour essayer de nous faire, on va dire, briller sur des analyses que tout le monde ne peut pas faire. Parce que nous l’aurons forcément vécu de l’intérieur et je pense que c’est vraiment l’atout de marque de cette chaine. Il y a beaucoup de néo-retraités qui ont quitté les terrains il y a très peu de temps. On est vraiment au courant de ce qui se fait encore aujourd’hui dans les clubs, sur les terrains et c’est quelque chose qui, pour moi, est vraiment essentiel. En plus de cela, on se connait tous, on se respecte tous et quand on travaille dans une bonne ambiance comme cela, il n’y a aucune raison que ça se passe mal.
A quelques heures du démarrage, à quoi ressemblent actuellement vos journées ? Beaucoup de préparation sans doute et de finalisation avant l’heure H ?
Christophe : Oui, exactement. Il y a beaucoup d’émissions test, de rodage parce que l’on ne connait pas toutes les clés du métier. On ne connait pas non plus tous les rouages d’une émission, les time codes sont des choses que l’on ne maitrise pas forcément et auxquelles il faut que l’on se familiarise. Donc, voilà, c’est tout un travail de rodage avant le grand démarrage de vendredi mais, à partir du moment où l’on est là avec beaucoup d’envie et une soif d’apprendre, c’est toujours avec plaisir.
Benjamin : C’est exactement cela. C’est aussi de créer du lien entre nous parce que l’on apprend tous à se connaitre. L’important est d’avoir une bonne équipe, c’est comme ce que l’on a pu connaitre dans notre carrière. Derrière, c’est aussi cela, quand on travaille avec beaucoup de plaisir, d’envie, de passion, forcément on va le faire rejaillir aux téléspectateurs. Du coup, ce sont beaucoup de préparatifs.
En conclusion, que peut-on vous souhaiter à vous, mais aussi à « Téléfoot », la chaine du foot ?
Benjamin : Déjà, personnellement, de prendre énormément de plaisir. C’est surtout cela mon objectif ici : d’être à la chaine, de travailler avec beaucoup de passion. C’est ce qui m’a animé pendant toute ma carrière de joueur et c’est ce que je veux encore vivre aujourd’hui. Pour la chaine, qu’elle perdure le plus longtemps possible et qu’elle montre une belle image du football français, avec de belles analyses.
Christophe : Ce que vient de dire Benjamin est très juste. Je pense déjà que l’axe de la chaine est clairement établi. Ils ont envie de mettre en valeur la Ligue 1, la Ligue 2, nos championnats. On a tendance, c’est vrai, à les dévaloriser et je pense que ce n’est pas forcément à juste titre. On s’en aperçoit en ce moment, on a quand même un championnat de qualité avec des équipes très performantes. L’esprit humain est forcément hyper important parce que l’on vient de ce monde-là, le foot est avant tout une aventure humaine et on a encore envie de la poursuivre ici aujourd’hui. Je pense que l’équipe, autant de consultants, de journalistes que de techniciens est vraiment incroyable. On nous met dans les meilleures conditions, je me régale, je prends énormément de plaisir à discuter au quotidien avec tout le monde. Je pense que c’est avant tout la clé, comme dans une équipe de foot, comme nous l’avions vécu avant. Je pense que, aujourd’hui, dans un univers différent qu’est celui des médias, si on arrive à créer cette même ambiance au sein de cette chaine, on passera tous de merveilleux moments, on prendra du plaisir, on va s’éclater et, généralement, quand les gens s’éclatent, ça se retranscrit à l’écran et on fera prendre du plaisir aussi aux gens. C’est vraiment dans ce but-là, qu’il y ait vraiment un élan de plaisir collectif, que l’on puisse kiffer ensemble les matchs de Ligue 1, de Ligue des Champions. Aujourd’hui, on est à la recherche de cela, on vient d’arrêter le foot, le terrain était notre vie et on retrouve un petit peu cela à la télé, c’est génial.
Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions.
A quelques heures du lancement de « Téléfoot », la chaine du football, on sent en vous la joie et la fierté d’avoir rejoint cette formidable aventure et d’y prendre part dès le début.
Oui, c’est ça. C’est vrai que c’est assez rare une chaine qui se créée et, en plus, 100% foot. On est sur un produit qui n’a pas existé depuis très longtemps. Donc il y a évidemment l’excitation d’être à la base d’un projet, de le voir naitre, de retrouver d’anciens collègues, certains avec qui on a travaillé de loin que l’on retrouve, d’autres que l’on a vus à l’antenne, que l’on a admirés, que l’on a passé des années à suivre et avec qui on se retrouve maintenant. Il y a donc cette espèce de création d’un groupe avec des horizons divers, avec des personnalités que je trouve, pour l’instant, toutes hyper cohérentes, des niveaux de compétences hyper intéressants. Déjà, le casting m’a plu et me plait, c’est une grande motivation de bosser avec tous ces gens-là.
Je n’avais jamais vécu la création d’une chaine, je trouve cela hyper passionnant, j’ai eu quarante ans donc j’ai à peu près quinze ans de journalisme maintenant et je trouve que c’est quelque chose, si on peut le vivre un jour, qu’il faut connaitre. Parce que c’est excitant, c’est stressant aussi car, quand on arrive d’une maison où tout est déjà très calé, c’est déroutant. Mais, justement, j’aime bien cela et j’avais un peu besoin de ça en ce moment. Se lancer dans quelque chose de nouveau, à découvrir dans son intégralité, est une grande motivation.
Vous serez à l’antenne, en quotidienne, en milieu de journée. Que dire sur ce nouveau programme ?
Je serai là tous les midis de la semaine, de 12h 30 à 14h. On va avoir une heure et demie de direct. Je serai en plateau accompagnée d’un consultant, nous serons en permanence en direct avec les clubs de Ligue 1, nous aurons entre cinq à sept duplex par jour, les clubs sont très ouverts sur cette idée, c’est quelque chose qui leur fait envie donc ils ont envie de nous ouvrir leurs portes.
C’est quelque chose d’énorme. On a déjà des contacts privilégiés avec les clubs qui vont découvrir aussi une autre manière de travailler avec les médias, parce que nous serons en sortie d’entrainement, de conférence de presse, ce ne seront pas les interviews d’après match, ni les conférences d’avant match où tout est très cadré. Notre but est d’aller les chercher à un moment où ils n’ont pas l’habitude qu’on aille les chercher et d’aller plus loin avec eux. J’adore cela car on nous en demande toujours plus sur les débriefs d’après match ou l’ambiance des clubs. J’aime pouvoir y rentrer, j’aime pouvoir savoir ce qui s’y passe, connaitre les coulisses, les personnages, rencontrer des gens qui ne parlent pas forcément toujours beaucoup dans les médias, comprendre comment marchent ces espèces de microsociétés que sont les clubs, qui sont de plus en plus organisés et évidemment très confidentialisés.
Ça m’intéresse déjà à titre personnel d’en découvrir plus donc, du coup, je me dis que je vais être un bon médium pour en faire découvrir plus aux gens. L’idée est vraiment l’immersion, l’info aussi avec une cellule mercato qui est bien formée également, on aura des semaines où nous serons bien fournis en informations. Il y a ce côté d’actu à chaud que j’adore et que je pratique depuis quelques années. Et ce côté inside, coulisses, ambiance, que j’aime et j’espère pouvoir garder cela de mon expérience à « J+1 », d’aller chercher les gens avec bienveillance, d’avoir envie de les découvrir et de les faire découvrir aux autres.
L’émission, on l’a dit, est diffusée à un horaire de repas. Cela veut-il dire qu’il vous faudra adapter le ton et aussi peut-être l’expression ?
Oui, bien sûr. Ça va être s’adresser à des gens qui, à ce moment-là, ne vont pas forcément être focus pendant une heure et demie assis dans leur canapé à ne penser qu’à ça. Donc il faut aller les chercher, il faut mettre une ambiance assez cosy, assez chaleureuse. On n’est pas en soirée, dans la polémique, là on va être dans l’accompagnement, la découverte, le décryptage. J’ai un casting de consultants qui, à mon avis, va très bien coller parce qu’ils sont tous professionnels mais sans se prendre trop au sérieux. C’est exactement le genre de profils qu’il me fallait.
A quelques jours de la grande première, on imagine l’excitation et l’impatience de pouvoir montrer le produit fini aux abonnés ?
Ah oui, ça c’est sûr ! Parce que ça travaille beaucoup depuis quelques temps, que l’on a hâte de voir ce que l’on va produire vraiment. Il y a évidemment cette adrénaline et ce stress de se dire que l’on va lancer quelque chose qui est attendu, donc il faut que l’on soit au niveau que l’on espère, le plus haut possible. Et puis il y a le Covid qui est quand même passé par là, cela fait plusieurs mois que l’on est tous un peu plus ou moins au chômage technique, que l’on est sevré de foot donc que l’on est en manque de foot et, pour la plupart d’entre nous sevrés d’antenne et de direct. Donc il va falloir se remettre dedans. J’ai l’impression d’être à la rentrée des classes, en sixième. Il n’y a que quand on est dedans que l’on sait que ça fonctionne. J’ai une confiance absolue dans les équipes qui sont-là, ce n’est donc pas du stress, c’est vraiment de l’adrénaline, on va envie de reprendre le direct, de voir du foot, de parler avec les acteurs du foot.
Professionnellement parlant, à quoi ressemblent vos journées en ce moment ? Quelles sont les dernières phases de la préparation ?
Il y en a beaucoup, il y a tellement d’aspects à prendre en compte que c’est vrai que les journées sont chargées. Entre l’aspect éditorial évidemment, la mise en place des chroniques avec les chroniqueurs, le calage des invités avec le programmateur, le contact avec les clubs, la remise à niveau sur toutes les informations, évidemment le suivi du mercato. Après, il y a toute la partie technique, qui ne dépend pas de moi mais dans laquelle, forcément, j’ai aussi mon mot à dire ou mes petites choses à signaler : la mise en place du plateau avec Jérôme Revon, les axes de caméra, savoir comment on se positionne, quelle est l’ambiance que l’on veut donner, la lumière, les jingles, trouver des vêtements qui vont bien aussi avec les stylistes pour aller à l’antenne. Donc c’est une organisation globale quand même assez riche. Voilà, on peaufine ces dernières choses.
Ce qui est rassurant, c’est toujours comme ça, c’est de voir que les projets se mettent en place petit à petit dans les mois qui précédent et, là, dans les semaines juste avant lancement, comme un puzzle, toutes les pièces sont en train de se regrouper. Tous les jours, on sent qu’une nouvelle pièce importante se met en place, on commence à voir à quoi ressemble le puzzle et on se dit qu’il est chouette.
Pour terminer, très simplement, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle aventure ?
Une longue vie à cette chaine. On croise tous les doigts pour que la reprise du championnat se fasse de la meilleure des manières possibles, de la plus intelligente possible. On va devoir faire face encore à la crise sanitaire pendant quelques mois. On va le faire intelligemment, j’aime beaucoup le discours de la chaine sur ce sujet, qui rappelle l’essentiel, à savoir que l’on soit tous en bonne santé. Le foot s’adapte comme le reste de la société donc on va s’adapter comme le reste de la société.
Aussi enrober ce produit le mieux possible, faire en sorte non pas que l’on oublie le fait qu’il n’y ait pas de public parce que l’on ne pourra jamais l’oublier mais que l’on se dise que la matière est là. Espérons que ça revienne vite avec du monde et des kops remplis.
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
On pourra vous retrouver dès ce week-end sur l’antenne de « Téléfoot », la chaine du foot. A titre personnel, on imagine la joie et sans doute même la fierté que ce doit être de rejoindre cette grande famille et de participer au lancement d’une chaine ?
Exactement ! Surtout que c’est la première fois que ça m’arrive de participer à la création d’une chaine. J’avais eu l’immense privilège de participer aux écrits et aux oraux, on va dire ça comme cela, de la chaine « L’Equipe » en 1998, qui s’appelait « L’Equipe TV » à l’époque, au travers des réunions de création. Il y avait eu un entretien avec les trois rédacteurs en chef et, ensuite, une face cam, un petit JT de deux minutes à faire. Ce que j’avais réussi. Mais, à l’époque, j’étais pigiste récurent à Europe 1 et, donc, j’avais préféré continuer la radio et également piger à « L’Equipe TV » qui, finalement, par la suite, m’a embauché. Comme quoi, ça devait s’écrire ainsi, c’était le destin.
Je suis très heureux de participer à la création d’une chaine. A l’âge que je vais avoir bientôt, 50 ans, je trouve que, au moins, j’aurais connu cela dans ma vie. J’aime l’effervescence que procure la création d’une chaine, avec aussi beaucoup de jeunesse entourée de gens un peu plus expérimentés. L’effervescence existe depuis plusieurs mois, depuis les premiers contacts et puis maintenant que l’on est dans les locaux, en ce qui me concerne depuis début août, je prends connaissance de l’évolution en termes de matériel, de logistique et au niveau rédactionnel, de la progression que, aujourd’hui, « Téléfoot » connait. On a beaucoup beaucoup beaucoup, à tort d’ailleurs, sous-estimé la création de cette chaine, en disant que cela n’allait pas se faire. Aujourd’hui, on est fier de montrer le produit qui existe et qui sera donc bientôt à l’antenne, dans quelques heures.
Pouvez-vous nous préciser à la fois votre rôle mais aussi vos domaines d’intervention ?
Mon principal domaine, vous le savez, est le commentaire de matchs. Je commenterai un match le samedi et un autre le dimanche, sans oublier la coupe d’Europe, qui est un plus, une valeur ajoutée. Lorsqu’il y aura Grégoire et Bixente qui commenteront un gros match, l’une des vingt plus belles affiches de la saison, je serai le samedi sur le match directeur de Ligue 2 dans le Multi Ligue 2. Avec un consultant et un homme de terrain. On nous entendra, avec le consultant, dans le Multi mais vous pourrez aussi nous retrouver sur un canal additionnel. Le dimanche, je serai soit dans le Multi Ligue 1 de 15h, soit sur le match de 17h qui, en moyenne une fois sur deux, sera co-diffusé. Quand il n’y aura pas Grégoire et Bixente, je serai le samedi à 17h sur le match de « Téléfoot » et le dimanche, lui, ne changera pas, soit 15h, soit 17h en cas de co-diffusion.
Concernant la coupe d’Europe, je ne vous cache pas qu’avec déjà trois clubs français engagés en phase de poule, sans trop m’avancer, il y a de fortes chances que je fasse l’un des trois.
« Téléfoot » est une chaine en pleine naissance, dédiée au football français. Cela impliquera-t-il chez vous, notamment sur le ton et la forme, des adaptations particulières dans vos commentaires ?
Lorsque je suis arrivé à RMC Sport, on m’a demandé d’entrer dans un moule qui, je pense, sera reconduit ici. Puisque, parmi les chefs, j’en ai connus qui étaient déjà à RMC Sport et qui adhèrent complètement à cette forme de commentaires. Après, on a chacun notre style mais, oui, au niveau du ton, il faut garder son propre ton, il faut que l’on ait notre propre touche. Maintenant, on a des règles, on nous a donné quelques bases à respecter. On essaiera de se démarquer de certains commentaires d’autres chaines, pour montrer effectivement notre griffe. Je ne sais pas si on peut parler de valeur ajoutée mais, en tout cas, on va garder notre propre style, chacun d’entre nous, avec des règles à respecter.
Par exemple, quand une équipe ouvre le score, on ne doit pas dire « ouverture du score », quand une équipe égalise, on évite de dire « égalisation ». Quand je dis que l’on ne doit pas, si on le dit, il n’y a pas erreur mais on veut se démarquer d’un commentaire un peu, on va dire, trop facile. Je trouverai forcément une autre formule pour annoncer une ouverture du score, pour annoncer l’égalisation. Donc oui à la liberté de ton, oui à la liberté de style mais non à des choses qui se font simplement, non à la facilité. Essayons de nous démarquer de ce qui se fait ailleurs et de donner, du coup, un élan à « Téléfoot » à ce niveau-là. Je suis habitué à cela, d’autres, notamment les pigistes qui interviendront dans les Multis, n’ont pas cette habitude. Ce sera à eux de s’ancrer dans ce moule en question.
A quelques dizaines d’heures du démarrage, quels sentiments et quelles sensations prédominent en vous ? Plutôt l’excitation, l’impatience de délivrer ce produit fini ? Ou un peu d’appréhension, bien compréhensible, d’avant démarrage ?
L’appréhension, je pense, arrivera le jour J, le jour où je serai sur mon premier match pour « Téléfoot », dans le stade où je devrai commenter. Aujourd’hui, c’est de l’excitation, une excitation tellement positive parce que je n’ai jamais vécu cela. Je n’ai jamais vécu le jour J d’un démarrage, ni une conférence de presse de gens qui se réunissent pour la première fois et qui apprennent à se connaitre. Il y a cette excitation-là. Celle concernant le boulot va venir crescendo. Aujourd’hui, je suis en mesure de vous dire ce que je commente samedi, je suis presque dans l’incapacité de vous dire ce que je commente dimanche puisque ça n’arrête pas de changer avec les différents cas de Covid dans les clubs. Donc je ne me projette pas encore sur ce que je vais faire dimanche. J’ai déjà en tête ce que je vais faire samedi mais, d’ici là, il y a aussi des programmes à mettre en place. On a des matchs à commenter de la saison dernière pour combler l’antenne. Donc ça nécessite du travail, on n’arrive pas comme cela en cabine. Ça se travaille évidemment, on se remet dans le contexte donc, pour l’instant, mon esprit est plus porté la dessus mais, je ne vous le cache pas, j’ai en tête le Lille - Rennes de samedi, mon premier match. On sera en quelque sorte dans la J2, il y aura eu le Multi, le match de 17h et puis, derrière, le match que je commenterai.
L’excitation, oui, est présente, l’appréhension pas encore, sans être prétentieux. Il y aura toujours une petite forme de trac quand on va prendre l’antenne et au bout de quatre à cinq secondes, la machine sera lancée et le trac disparaitra.
Pour terminer, que peut-on vous souhaiter, à vous et à cette belle nouvelle chaine ?
C’est très simple, qu’elle acquière des droits le plus longtemps possible. Je suis arrivé à RMC Sport avec beaucoup d’ambitions parce que c’est un projet qui était ambitieux. J’étais très heureux que RMC Sport vienne me chercher. Sans RMC Sport, je pense que je ne serai pas aujourd’hui en train de vous parler. RMC Sport m’a permis d’avoir une exposition que je n’avais pas forcément à Canal. Je suis très heureux de mon aventure à Canal qui a duré onze ans, j’y étais très bien puis, en partant, je suis sorti de ma zone de confort.
RMC Sport, qui s’appelait alors SFR Sport, était, une première fois, en 2016, venue me chercher, j’avais refusé, les patrons sont revenus à la charge en 2018, je ne pouvais pas, là, ne pas accepter. C’était impossible, ils avaient obtenu, entre temps, la Champions League. Comme je l’ai dit à mon pot de départ à Canal, on sait que le train siffle trois fois mais qu’il ne passe pas trois fois. Donc je suis monté dedans lors du deuxième passage et sans regret même si, évidemment, entre 2018 et 2020, il s’est passé plein de choses : la perte des droits de la Première League, qui a été sauvée par la co-diffusion avec Canal et surtout la perte de la Champions League. Là, vous vous apercevez que le projet pour lequel vous vous étiez engagé est en train de prendre un coup d’épée qui fait mal. J’ai eu cette chance, au mois de mars, au tout début du confinement, d’être appelé par Jean-Michel Roussier, j’ai sauté sur l’occasion. Donc je prends le risque de sortir d’une nouvelle zone de confort en quelque sorte. Oui, ce que l’on peut nous souhaiter, c’est que, évidemment, on aille au-delà des quatre ans. Pour l’instant, sur le papier, c’est quatre ans, c’est la chaine du foot et j’espère que ça restera la chaine du foot après 2024.
Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !
Vous êtes actuellement à l’affiche, chaque samedi soir, aux Blancs Manteaux, de la pièce « Salade d’embrouilles ». Très simplement, comment présenteriez-vous ce spectacle ?
C’est l’histoire de Pauline qui va à l’anniversaire de son père avec, comme cadeau, son petit-ami à lui présenter. Mais comme elle s’en est séparée quelques jours avant, elle demande à Nathan, un garçon de sa boite, de l’accompagner. Sauf qu’elle aurait dû se souvenir de la phrase d’Audiard « les cons, ça ose tout c’est même à ça qu’on les reconnaît» et se dire qu’elle n’a peut-être pas pioché la bonne personne pour se faire passer pour son conjoint... Puisque à cause de tous ses mensonges le menu de ce soir sera servi avec une bonne Salade d’embrouilles.
Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ? Comment le décrire ?
C’est une chieuse avec un sacrée caractère, au premier abord, mais dans le fond c’est une jeune femme très sensible. Comme elle ne veut pas dévoiler sa fragilité, elle s’enferme souvent dans sa carapace et n’hésite pas à mentir pour ne pas passer pour la « looseuse » de la famille auprès de son père qu’elle ne veut pas décevoir et de sa sœur avec qui elle se sent en rivalité.
Au moment d’interpréter ce rôle, avez-vous eu ou avez-vous des sources particulières d’inspiration ?
Je me suis inspirée de ce que faisaient mes collègues qui m’ont précédé comme elles ont aidé au développement du personnage à la création de la pièce. J’ai essayé également de m’approprier le rôle au travers de mon expérience, en me rappelant les fois où en voulant bien faire je me mettais dans des situations pas possibles !
Après quelques représentations, quels premiers retours avez-vous déjà pu avoir ?
La pièce plaît beaucoup, elle est vraiment drôle, bien ficelée, pleine de rebondissements. On s’attache à tous les personnages, même au mien alors que c’est elle qui ment à tout le monde, qui crée toutes les discordes et quiproquos qu’il peut y avoir ! Du coup, on a eu de très bons retours, que ce soit sur le spectacle en général ou sur le jeu des comédiens, ce qui est plutôt valorisant pour notre métier.
Dans quelle phase d’appropriation du rôle vous considérez-vous actuellement ?
Ayant eu de très bons retours alors que j’en suis à ma troisième représentation, je crois que je suis en bonne voie pour le Molière ! Plus sérieusement, j’ai envie de progresser et de faire en sorte de me l’approprier encore plus et j’y travaille à chaque représentation.
En cette période un peu singulière d’un point de vue sanitaire, quelles adaptations ont été faites par le théâtre ?
Chaque comédien fait attention à ses camarades de jeu. Le théâtre met en place le port obligatoire du masque pour les déplacements, une fois assis on a le droit de l’enlever si on le souhaite. La jauge a été baissée pour pouvoir mettre de la distanciation sociale entre chaque groupe de personnes dans la salle. L’équipe du théâtre des Blancs Manteaux a fait en sorte que nous puissions jouer et recevoir le public dans de bonnes conditions.
En parallèle, dans le même théâtre, vous jouez depuis de nombreux mois maintenant les deux autres pièces du même auteur, « Les parents viennent de Mars, les enfants du McDo ! » version « Chez Papa » et « Chez Maman ». Ce qui vous permet d’enchainer deux spectacles. Comment gérez-vous cette transition ? Facilement car vous connaissez parfaitement ce spectacle ?
Je joue depuis plus de deux ans la version « Chez Papa » et celle « Chez Maman », celles-ci sont rôdées. Comme je les connais très bien, et que je joue avec les mêmes comédiens les deux spectacles du samedi – Emeric Bellamoli et Rodolphe Le Corre, qui est aussi l’auteur de toutes ces comédies - l’enchainement avec le nouveau spectacle ne me fait pas peur, on a l’habitude et toujours autant d’énergie ! Pour résumé les week-ends d’août : on joue tous les vendredis à 17h 30 la version « Chez Maman » et le samedi, à la même heure, celle « Chez Papa », avant d’enchaîner, à 19h30 avec « Salade d’embrouilles ».
En plus, une longue tournée, si le contexte le permet, est déjà programmée jusqu’à fin 2021…
Oui, avec les trois spectacles, ce qui est super !
Notamment je suis très contente de pouvoir jouer dans ma région natale, en Bretagne, fin janvier 2021 - une fois près de Quimper, puis près de St-Malo. Ça me fait très plaisir de pouvoir jouer devant ma famille et mes amis bretons ! J’aime le fait de jouer un peu partout en France, cela me permet d’être à la rencontre de nouveaux publics plus chaleureux les uns que les autres et de découvrir des villes que je ne connais pas comme Marseille, Lille, Vichy ou encore Perpignan qui sont prévues dans les prochains mois.
C’est une réelle joie d’effectuer ce nouvel entretien avec vous !
On peut vous retrouver jusqu’au 4 septembre dans la nouvelle intrigue de la série à succès de TF1 « Demain Nous Appartient ». On imagine la joie que ce doit être pour vous de faire partie de cette belle famille ?
Tout à fait ! Je suis hyper content. Comme on est un peu dans l’air de la mixité, du mélange, j’ai été ravi d’avoir cette proposition de rôle. Surtout, ce que j’ai aimé, c’est que l’on ne m’a pas mis dans une espèce de carcan, ce n’est pas un rôle où je fais un simple vigile, on découvre vraiment quelle est la personnalité d’Eric, à travers sa complexité, à travers ses problèmes du quotidien, comme ont la plupart des français en fait. C’est un personnage que j’ai trouvé hyper attachant, en tout cas à la proposition du rôle, c’est un mec humain, il a une faille, il tombe dedans. C’est aussi ce qui m’intéressait, c’est la première fois que je joue un « méchant » mais un méchant reste un être comme tout le monde, avec ses failles. Il franchit certaines lignes. J’ai été extrêmement ravi, surtout que j’ai eu un très bon accueil de la part des comédiens, de la production, de toute l’équipe, réalisateurs et techniciens compris. Il y a vraiment une super bonne ambiance sur DNA.
Au moment d’interpréter ce rôle, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ?
Oui, bien sûr. Tout d’abord, j’ai envie de dire forcément un peu Denzel Washington dans son super film « Man on fire » où il faisait aussi un garde du corps, qui se rapproche vachement de la fille qu’il surveille, qui s’investit énormément dans cette enquête. Il y a une relation que je trouvais hyper intéressante entre lui et la petite fille.
Pleines d’autres aussi. C’est un rapport quelque part de père à enfants. Je suis papa, j’ai une petite fille aussi, j’ai un fils également que j’ai élevé. Oui, j’ai été puisé dans ma propre parentalité, dans ce que ça pouvait être que d’avoir l’enfant de quelqu’un d’autre. Après, je ne peux pas trop en dire pour ne pas spoiler la suite. N’oublions pas qu’Éric a un côté paternel fort et je pense que les gens vont le découvrir au fur et à mesure.
On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est très soutenu. Au fur et à mesure de vos journées sur le plateau, avez-vous affiné votre méthodologie pour être toujours plus efficace ?
On dit souvent qu’il y a un rythme de travail effréné, que c’est assez compliqué pour certains comédiens,… Du coup, je me suis beaucoup beaucoup préparé en amont, je connaissais déjà quasiment tous mes textes avant d’arriver. Cela m’a forcé à être très compétitif sur le moment, c’est pour cela aussi que j’ai adoré cette expérience. Il fallait livrer de suite ce que l’on avait envie de livrer, ce que l’on veut faire découvrir du personnage, que ce soit au niveau des émotions, de son attitude, de son tempérament. Il fallait être prêt dès le mot « action » et envoyer. J’ai adoré cette école-là pour ça en fait. Après, je suis quand même déjà dans cet état d’esprit parce que j’ai fait pas mal de tournages à l’étranger, moi qui parle couramment l’allemand et l’anglais. Cette approche américaine que je connaissais déjà m’a aidé. Avec ce rythme très précis et cette confiance que l’on donne aux comédiens.
Sur DNA, ce qui est encore plus sympa et que je n’avais pas eu auparavant, c’est qu’il y a des coachs et des répétiteurs. C’est hyper rassurant. Toute une équipe est là pour nous aider. Cela m’a enrichi, m’a apporté des petites nuances, grâce à un travail en collaboration. J’ai trouvé cela, je le répète, enrichissant, c’était chouette.
Au-delà de l’ambiance de tournage que vous évoquiez, le cadre très agréable aide sans doute beaucoup ?
C’était énorme ! Initialement, je devais tourner le 18 mars mais ça a été arrêté. Je suis arrivé post confinement, le 27 mai, alors que tout était fermé, même les restaurants. On était dans un hôtel sans personnel. C’était une ambiance particulière mais j’étais à Sète, au soleil, j’avais quitté la grisaille parisienne. Là où je n’étais plus habitué à voir grand monde, pouvoir voir l’horizon, la mer, pouvoir se baigner, manger des fruits de mer était très sympa et très chouette.
Après quelques jours à l’antenne, quels premiers retours avez-vous déjà pu avoir des téléspectateurs ?
DNA est une vraie famille, j’ai des retours toute la journée, mon Instagram a triplé d’abonnés, j’ai des messages d’encouragement, on me dit que l’on me déteste, que l’on me trouve gentil, que c’est dommage que je sois un méchant, que ce serait bien que je reste dans la série, qu’ils veulent me revoir… j’ai des retours formidables à chaque diffusion. Des GIF et des animations ont même été créés par des gens qui suivent la série et qui ont du talent. Je reçois du coup plein d’images montées, c’est super chouette. Il y a un fort public et c’est chouette de se sentir autant soutenu par autant de personnes en fait. J’ai même eu des témoignages venant d’Afrique, du Congo, du Sénégal, aussi de Belgique, de Suisse, je ne m’y attendais pas. Il y a une forte fans base, ce sont des gens adorables, ils sont tous bienveillants. Les gens aiment me haïr, en tout cas à ce niveau-là de l’intrigue, ça va peut-être se gâter après car ça va chauffer.
Sans rien en dévoiler, si le scénario le permet, aimeriez-vous pouvoir prolonger l’aventure DNA ?
Les gens ne savent pas si je vais mourir ou non. Après, on a vu des morts revenir en flash-back…Je ne dis pas que je vais mourir, je ne veux rien spoiler en tout cas. Par contre, l’aventure m’a plu donc, évidemment, que ce soit sur ce projet-là ou d’autres, parce qu’ils lancent aussi une nouvelle série, « Ici tout commence », je serais ravi de retravailler avec cette production, cette équipe et ces comédiens. C’était vraiment chouette, une très belle expérience.