Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Nous pouvons vous retrouver sur l’antenne de RMC, en soirée, les week-ends ou après des gros matchs de semaine. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui, oui, carrément ! Je suis totalement conscient d’avoir la chance de faire le métier dont je rêvais quand j’étais petit. Chaque jour où je viens faire de la radio, je me pince pour y croire. Je mesure, quotidiennement, la chance que j’ai d’être au micro…
Cela vous permet de faire vivre aux auditeurs de très beaux évènements sportifs, principalement de football, parfois aussi de rugby…
Au début, sur RMC, j’étais beaucoup sur des tranches de live le week-end en après-midi, où il y avait un peu tous les sports. Depuis bientôt trois ans, je suis sur « L’after », donc c’est essentiellement du foot, sauf de rares soirées rugby. Cela permet d’avoir du live, de regarder les matchs, de les vivre en direct puis de les débriefer. C’est passionnant de pouvoir faire vivre le match mais aussi de le vivre au micro, c’est un double avantage !
Parmi les marqueurs forts de la station, vous êtes entouré de consultants de renom, qui viennent apporter leur expertise aux auditeurs…
Si on m’avait dit, petit, que je ferai des émissions avec Rolland Courbis comme c’était le cas jusqu’à l’année dernière, ou avec Florent Gautreau que j’écoutais au moment de faire mes études en rêvant de ce métier…Cela rejoint ce que je disais : de venir parler de sport, de transmettre des émotions au micro, qui plus est avec ces gens-là, est clairement fantastique !
Vous parliez de « transmettre des émotions », il est important, au micro, d’avoir le ton adapté à ce qui se passe sur l’évènement…
Oui, il y a quelque chose d’assez magique avec le son, des émotions passent. Par exemple, sur un match à Lens, je tiens toujours à ce que l’on revienne un peu avant la fin de la mi-temps, pour pouvoir faire un bout des « Corons » en direct. Je me mets à la place de l’auditeur, tu as des émotions en entendant ce genre cela. Donc, oui, il y a quelque chose de magique avec le son et, dès que l’on sent une émotion un peu particulière, on essaie de la mettre en avant.
Le débrief, à froid, est peut-être aussi un moment pendant lequel les émotions ressortent encore mais différemment cette fois-ci…
En semaine, dans la « Libre antenne » que l’on anime avec Nicolas Vilas, on arrive après minuit, à l’issue de « L’after », on se lâche davantage, il y a beaucoup moins de filtre, ce qui est permis par l’horaire tardif. L’auditeur a alors passé une partie de la soirée avec RMC, le but n’est pas de refaire en moins bien ce qui a été fait avant, il faut proposer autre chose, on est alors encore plus naturels, encore plus nous-mêmes, les barrières tombent encore plus.
D’une manière générale, juste après un match, à chaud, je cherche à être dans l’analyse et à être le chef d’orchestre entre mes consultants et les auditeurs.
Méthodologiquement parlant, comment préparez-vous vos émissions ? L’amont est sans doute important mais ce qui passe sur l’évènement live ne l’est probablement pas moins…
Les soirées de match sont guidées, effectivement, par le live, ça se fait vraiment sur le direct, il faut avoir cette capacité à regarder le match, à ressortir les choses importantes et les faits marquants, à aller gratter plus loin que le simple résultat, à s’adapter à ce que veulent dire les consultants. L’émission se construit, oui, un peu en direct…Quand un consultant part sur un angle que je n’avais pas imaginé, je peux rebondir dessus et m’adapter. Il n’y a alors pas grand-chose d’écrit en amont…
Vous devez donc être très réactif et flexible à ce qui se passe sur le terrain et en studio, autour de vous…
Exactement ! C’est ce que j’adore…Chacun est différent et je ne suis pas le genre à tout écrire ni à tout préparer ni à tout timer. J’aime quand c’est le bordel, j’aime devoir décider en direct à la dernière minute…L’imprévu me plait ! C’est ce qui est bien à la radio, contrairement à d’autres médias, on est dans l’instantanéité, il faut donc être capable de s’adapter. L’adrénaline est alors excitante ! C’est génial, on ne sait jamais ce que l’on va faire avant d’y être, ce qui est top.
Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs sur les émissions ?
Je reçois beaucoup plus de messages encore au lendemain de la « Libre antenne » que j’anime avec Nicolas, il y a une espèce de communauté qui s’est créée autour de cette émission, ce qui est hyper sympa. Les gens nous disent aimer le ton libéré, qui leur rappelle ce qu’ils peuvent se dire entre potes. D’une manière générale, c’est ce côté bande de potes qui ressort. C’est ce que j’essaie de mettre dans chacune de mes émissions, je tiens à ce côté-là. Même dans « L’after », on peut débattre avec les chroniqueurs, on peut s’embrouiller avec eux mais je veux que les auditeurs soient inclus et qu’ils aient l’impression que l’on est bien entre amis.
Justement, les interventions des auditeurs à l’antenne permettent d’enrichir encore plus les débats…
Cette place faite aux auditeurs sur RMC est excitante ! Ceux qui nous appellent au 3216 échangent avec nous, on débat de leurs arguments. Il y a un lien important et agréable avec nos auditeurs, on les aime et on leur montre.
Sportivement, quel regard portez-vous sur la saison en cours de Ligue 1 ?
Je retiens l’ultra domination du PSG, c’est dur de répondre autre chose ! Elle n’était pas forcément prévisible, Luis Enrique a, à raison je pense, été beaucoup critiqué lors de sa première année, il a fait des choix souvent étonnants, d’ailleurs il s’est calmé depuis quelques mois et, bizarrement, ça fonctionne pas mal aussi.
La course à la Ligue des champions ainsi que la lutte pour le maintien restent les principaux intérêts de cette fin de saison car, pour le titre, on repassera…
Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure radiophonique sur RMC ?
De toujours me marrer ! C’est le fil conducteur de ma carrière mais même de ma vie. Je veux bien tout faire en fait, tant que l’on peut rigoler. Il ne faut jamais oublier que la radio est aussi du divertissement. Les gens qui viennent nous écouter sur RMC ne viennent pas écouter un robinet d’eau tiède, il faut donc que ce soit une fête continuelle. Tant que je peux continuer à y participer, ce sera magnifique !
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Nous pouvons vous retrouver du lundi au vendredi, à partir de 17h, sur Sud Radio, dans « Les vraies voix ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous, au quotidien, de retrouver le micro et les auditeurs ?
On a la chance de travailler avec une équipe formidable, j’ai un co-animateur, Philippe David, qui est un garçon intelligent, charmant et drôle, c’est une petite famille que l’on retrouve tous les jours. Quand on fait une blague et que l’on voit que notre réalisateur rigole, on se dit que c’est bon signe, quand on sent que l’équipe est très attentive à ce que l’on dit, ça veut dire que notre sujet est bon et intéressant. Donc, si ça les intéresse eux, ça intéressera forcément l’auditeur.
Oui, on se remet tous les jours en question, l’actualité est très dense, après ce sont de longs moments d’actualité qui sont toujours à peu près les mêmes sujets donc il faut trouver des axes différents, des tournures différentes, avoir des invités un peu différenciant, être malins…En fait, c’est une page blanche tous les jours que l’on redessine avec nos fondamentaux, où on se dit qu’il ne faut pas que l’on s’endorme sur nos acquis, qu’il faut que l’on travaille chaque jour un peu plus et qu’on repousse les limites, pour aller chercher de nouveaux auditeurs.
Le slogan de Sud Radio est « Parlons vrai », ce qui caractérise très bien votre tranche horaire…
Déjà, cela me ressemble bien parce que je suis quelqu’un de très franc et je dis toujours la vérité, en tout cas celle qui est la mienne. Je ne parle jamais dans le dos des gens, j’ai besoin de cette parole vérifiée et sincère donc c’est un club qui me va plutôt bien. Après, il y a une mesure : on peut parler vrai sans outrepasser, on dit les choses, on les partage, on laisse la voix à l’auditeur qui est très important parce que c’est quand même pour lui que l’on fait tout ça. Chacun a la possibilité de donner son avis et j’aime bien confronter les avis pour que tout le monde puisse parler librement. Quand ça part un petit peu dans un langage qui ne me plait pas ou qui dépasse l’entendement, je recadre toujours. En fait, je suis la mère tape-dur comme on m’appelle à l’antenne, je suis un peu le colonel de cette émission mais, d’apprendre des choses, de peut-être se faire remettre en question sur des avis qu’on avait, le tout dans la bonne humeur, est l’alchimie de cette émission.
De parler de sujets si variés et si différents doit certainement être très enrichissant et très épanouissant…
On ne s’ennuie pas ! La période de la Covid ou celle des élections ont été difficiles parce qu’en fait, on est en boucle. Idem pour les premiers moments de la guerre en Ukraine…De parler tout le temps des mêmes sujets, pendant des semaines, est un peu hard. On essaie, ainsi, de mélanger des informations qui sont malheureusement dramatiques à des informations qui sont un peu plus légères, ce qui fait que ça permet à l’auditeur de ne pas, après une journée de travail et après les soucis du quotidien, s’entendre rabâcher encore des choses compliquées. On essaie donc toujours de prendre un peu de hauteur !
Pour nous qui ne sommes « spécialistes de rien », c’est extrêmement intéressant parce que, du coup, vous travaillez beaucoup en amont, vous allez chercher des infos, vous regardez ce qui est dit, vous apprenez plein de choses : j’apprends tous les jours, au quotidien, de l’info, de la politique, de la diplomatie et j’apprends aux côtés de mes vraies voix, qui m’apportent énormément de choses.
A cet horaire-là, avancé de la journée, sans doute qu’une partie des auditeurs est sur la route du retour, une autre déjà à la maison. Y pensez-vous, dans le fond ou la forme de votre émission ?
Le matin, on a plutôt besoin, en se levant, de s’informer, de savoir ce qui se passe, il faut que ça aille vite. Même si la dynamique est là, nous sommes surtout dans l’accompagnement, on accompagne les gens qui sortent du boulot et qui, peut-être, commencent à faire à diner. Ils ont déjà entendu l’information, nous leur donnons un prisme différent et, en plus, on essaie de les faire rire, de les détendre, de les faire participer aux débats. Il y a, souvent, une grande solitude chez nos auditeurs, il y beaucoup de gens qui sont seuls aujourd’hui et cet accompagnement, en retrouvant tous les jours une petite famille, leur permet de connaitre les vraies voix, leurs travers, leurs opinions,…Ils retrouvent cette famille et cet ADN, on est, ainsi, pleinement dans l’accompagnement. On essaie, en tout cas, de les embarquer avec nous…
Méthodologiquement parlant, la journée doit être très dense pour être prêt à 17 heures…
Je suis très gendarme, il faut que tout soit clair, notamment la conduite de l’émission, avec ses thèmes et ses invités : si la feuille de route est brouillonne, l’émission le sera aussi donc je mets tout sur la feuille, ce qui nous laisse une très grande liberté à l’antenne, puisque tout a déjà été pensé et réfléchi. La base du contenu, le contenu en lui-même, ce qui a été dit par le gouvernement, par les partis d’opposition, …on a tous les arguments qui ont été déployés dans la journée, ce qui nous permet d’arriver libérés.
Cette fréquence quotidienne vous permet de rebondir à chaud sur certains sujets mais aussi d’en traiter d’autres plus en longueur et en régularité…
En fait, le lundi, comme tout le monde, on démarre sur les chapeaux de roues et le vendredi, on a envie de peut-être un peu moins de sujets hard news. Plus on décélère, plus on essaie de faire des sujets sociétaux. On arrive en fin de journée, le sujet a déjà été traité plein de fois donc il faut trouver une manière d’en parler un peu autrement, d’avoir une analyse de ce qui s’est dit dans la journée. On n’est pas les primo intervenants sur l’info, on arrive en bout de chaine, il faut peut-être faire une synthèse de ce qui s’est passé dans la journée.
Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs sur l’émission ?
C’est la bonne humeur, c’est l’accompagnement, c’est l’absence de langue de bois, c’est la territorialisation, c’est le fait que l’on s’adresse non pas à la France mais aux territoires, c’est le fait que l’on mette en avant nos auditeurs, qu’on leur pose des questions sur leur lieu de vie ou leur métier, qu’on leur donne la parole, qu’on les inclue en fait chez nous. Ils ne sont pas des faire-valoir, on fait cette émission pour eux mais aussi avec eux donc leur voix est très importante. On sent que, quand un sujet a vraiment cristallisé, ça appelle dans tous les sens parce que les gens ont besoin de s’exprimer en fait.
Du coup, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure radiophonique ?
Je ne sais pas, de racheter la radio… J. De pérenniser l’aventure parce qu’elle est tellement humaine, entre autres quand on part en déplacement d’antenne, pour aller voir les gens. On est vraiment à taille humaine, c’est très important pour moi, je fais très attention aux relations avec les équipes, à les remercier, à les solliciter à bon escient, à les encourager, à essayer de pousser un peu le curseur. Quand je suis arrivée dans cette émission, j’ai dit à mon réalisateur qu’au moment de traiter un sujet, je voudrais d’abord qu’il me fasse une mise en situation sonore. Je voulais que l’on soit immergés dans une information, plutôt que de démarrer un sujet en l’état. Ainsi, que ce soient nous ou l’auditeur, tout le monde est remis au même niveau, on replace le contexte. N’oublions donc pas l’identité sonore et le côté de « on écoute les choses » plutôt que « nous commentons des choses que les gens n’ont peut-être pas captées », il n’y a rien de plus frustrant que de commenter quelque chose que les gens n’ont pas entendu. J’essaie donc toujours d’y faire attention et, justement, l’avenir est de pérenniser cela, de faire presque une radio télévisée. Moi qui suis productrice, je dis toujours à mes équipes que quand le son est coupé, je veux que l’image soit parlante et que quand l’image est coupée, je veux que le son apporte des images.
En conclusion, on le sait, vous avez une longue expérience de la radio, un média de passion où l’exercice de la voix est si singulier…
On apprend à poser sa voix et on apprend l’accompagnement. Quand on accompagne quelqu’un qui ne va pas bien, on associe le timbre de voix qui va avec. Quand on n’est pas content, on associe un autre timbre de voix. La voix est tellement importante, il faut éviter d’avoir des tics de langage, il faut que l’auditeur sente et la conviction, et l’accompagnement, et la gentillesse, et l’amusement. Je n’arrête pas de vanner Philippe David mais on entend bien, dans ma voix, que tout ça n’est que drôlerie. On se connait bien, on sait jusqu’où on peut aller de l’un à l’autre. La voix est un témoin, finalement, de ce que vous êtes, c’est important de le partager avec les auditeurs, c’est important d’avoir une voix agréable et souriante. Je fais toujours attention à sourire quand je parle à l’antenne, d’utiliser les bons et justes mots, des mots qui résonnent dans l’esprit des gens : « on est contents de vous avoir », « merci de votre fidélité »,…Je remercie les gens parce que, quelque part, ce sont nos clients, ce sont eux qui nous font et qui nous défont. Donc je fais plus attention à mes auditeurs qu’à mes vraies voix.
Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !
Vous serez sur scène, le 5 avril prochain, à 21h 30, au théâtre Le République, avec « Les acteurs TV en concert ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Exactement ! Je suis ravie de revenir chanter sur scène…C’est vrai qu’entre les allers retours à Marseille pour « Plus belle la vie, encore plus belle » et mes enfants qui ont 3 et 6 ans, j’ai moins fait de scène ces derniers temps. J’avais joué un très joli spectacle sur Pablo Neruda, qui s’appelle « Je demande la permission de naitre », au mois de juin dernier mais c’est vrai que, sinon, j’avais un peu laissé de côté la scène, alors que ce sont mes premiers amours.
Le 5 avril, je serai notamment avec Jérémy Charvet, un autre comédien de la série, ainsi que Florence Coste et Benjamin Douba de « Ici tout commence », sans oublier Juliette Mabilat de « Demain Nous Appartient ». On va essayer de mettre le feu au théâtre Le République, au sens figuré évidemmentJ. On va faire beaucoup de reprises…Avec Jérémy, on va même chanter nos titres personnels et il y aura des petites surprises…Cela va être chouette, ça va être une heure et demie de bonne ambiance. On est contents de partager cela avec le public, que l’on ne rencontre pas, sauf à des séances de dédicaces. On est dans la télé des gens mais on ne les croise pas, sauf quand ils nous abordent dans la rue donc ce sera l’occasion d’une vraie rencontre avec eux et de passer un vrai moment de partage tous ensemble.
Le registre musical proposé sera assez large, des années 80 à maintenant …
Oui ! On a, chacun, proposé des titres que l’on aime, on a aussi essayé de se retrouver parce que, à 5, on n’a pas forcément les mêmes goûts. On s’est tous mis d’accord, on a essayé de faire un répertoire assez diversifié, avec des choses que l’on apprécie tous. Personne ne se forcera à chanter quelque chose, on a tous validé tous les titres, que l’on va interpréter avec notre cœur.
Tout s’est fait de façon très fluide et c’est marrant, on s’en parlait d’ailleurs récemment, l’ambiance se rapproche de celles de nos séries quotidiennes respectives, il n’y a vraiment pas de problème d’égo, on est tous là pour servir le projet. C’est super agréable ! En fait, on a juste envie de partager, dans des solos, des duos, des trios,…
Ce concert sera l’occasion, pour les spectateurs, de vous découvrir ou de vous redécouvrir dans un autre registre, bien différent de celui des quotidiennes…
Je suis super contente parce que pas mal de fans de « Mozart, l’opéra rock », qui ont grandi avec moi, m’ont écrit pour me dire qu’ils avaient pris leurs places. Cela me fait hyper plaisir, ce sont des gens que je n’ai pas vus depuis longtemps mais qui ont été présents, pour certains, quasiment tous les soirs. Ils ont fait partie, à un moment donné, de ma vie donc je suis ravie de pouvoir les retrouver à cette occasion-là. Et puis, effectivement, d’autres personnes vont venir aussi parce qu’elles aiment bien nos séries alors qu’elles ne savaient pas que l’on chantait. Ce sera l’occasion, pour elles, de nous redécouvrir !
On ne va pas se cacher derrière nos personnages…On est, tous les cinq, très spontanés donc je pense que, sur scène, ça va être vraiment de l’improvisation et du partage, il y aura un vrai échange sur le moment, permettant aux gens de découvrir nos personnalités.
La troupe des acteurs TV en concert est encore plus vaste que vos 5 noms, ce qui permet, d’une date à l’autre, de proposer des affiches différentes à chaque fois…
Ce que je trouve super, pour nous et pour le public, dans ce concept des acteurs TV en concert, créé par Jérémy Charvet et Sydney, c’est que les gens peuvent venir voir le concert autant de fois qu’ils le veulent parce que ce ne sera jamais le même. En fait, le changement de chanteurs permet une programmation et un répertoire différents ! Toutes les formules sont donc chouettes pour les spectateurs. Ce qui est bien aussi pour nous, par rapport au fait que l’on soit beaucoup pris par ailleurs également, c’est que ça permet de ne pas nous bloquer dans nos plannings. C’est donc une grande liberté…
Quand on est indisponible, on peut même proposer à un copain de nous remplacer. L’été dernier, à Massy, j’avais proposé à Emmanuelle Bouaziz, de « Un Si Grand Soleil » de monter sur scène pour chanter et elle était ravie. Le but n’est pas que ça nous empêche de faire autre chose, c’est vraiment un bonus, un cadeau de la vie, la cerise sur le gâteau.
A quelques jours de la date du 5 avril prochain, dans quel état d’esprit êtes-vous ? Quelles sensations prédominent ?
C’est, effectivement, dans quelques jours mais, d’ici là, il va encore se passer pas mal de choses…Le 22 mars, avec Jérémy, on était d’ailleurs membres du jury de Miss Excellence, on a même pu chanter à cette occasion. Fin mars, on fera de même pour l’assemblée générale de l’association ELA dont on est tous les deux parrains / marraines…En tout cas, je suis très excitée, j’ai vraiment hâte. Je suis d’autant plus ravie parce que ma fille de 6 ans, accompagnée de son parrain et de sa marraine, sera dans la salle, elle qui ne m’avais jamais vue sur scène. Cela va être super, il me tarde !
Pour l’instant, je n’ai pas encore trop peur mais ça va venir…J’aime bien avoir peur, ça me stimule mais, généralement, ça vient en last minute.
Du coup, que peut-on vous souhaiter pour cette soirée du 5 avril prochain ?
On peut nous souhaiter de kiffer la soirée mais je n’ai pas de doute là-dessus, c’est sûr que l’on va prendre du plaisir. Aussi qu’on puisse enchainer ensemble avec plein d’autres concerts parce que l’on en a tous très envie. Des dates se profilent, j’espère qu’elles se concrétiseront, pour que l’on puisse se retrouver plus régulièrement. Surtout, que ça plaise au public et qu’il passe une bonne soirée !
Vous êtes une artiste aux multiples cordes, entre la scène et les plateaux de tournage notamment. Considérez-vous ces deux domaines comme le même métier ? Ou les dissociez-vous davantage ?
Pour moi, ça reste de l’interprétation, c’est vraiment le même métier, c’est exprimer des émotions à travers des textes qui ne sont souvent pas les siens, c’est transmettre des émotions à un public. Donc, vraiment, je ne fais pas beaucoup de différence ! Après, sur scène, on est plus proche du public, on est dans l’instant présent, c’est chouette aussi d’être dans l’immédiateté, ça fait du bien ! On est alors maitre de ce qui se passe. Contrairement à l’image, où la prise retenue n’est pas toujours celle à laquelle on s’attendait, voire même où le rendu final est différent de la vision que l’on avait. Ce n’est pas nous qui décidons, nous dépendons de beaucoup de choses alors que, sur scène, on est plus maitre du jeu.
En tout cas, faire de la scène et de l’image est très complémentaire. Comme je le disais, mes premières amours sont au théâtre mais, très vite, en découvrant les tournages, j’ai trouvé cela génial aussi. Ce n’est pas la même façon de travailler mais, justement, c’est très complémentaire : on contrôle moins, le travail en amont est plus rapide, il faut faire confiance aux partenaires encore plus immédiatement. C’est un peu comme les deux jambes, les deux vont ensemble. Après, je comprends aussi le choix des artistes qui ne font que de la scène ou que de l’image mais, maintenant, j’aurais du mal à ne faire que l’un ou que l’autre…
Le théâtre commence à me manquer, je n’en ai pas fait depuis longtemps, si ce n’est cette lecture, accompagnée de chansons, à l’été dernier…J’étais seule sur scène, avec quelques musiciens, c’est donc différent d'une pièce plus traditionnelle. Mais c’était bouleversant et magnifique, j’espère d’ailleurs la rejouer pour la faire découvrir à d’autres spectateurs encore. Du coup, retourner sur scène par la chanson dans un premier temps est, je trouve, chouette ! En tout cas, je ne m’interdis pas, en week-end, de programmer des dates mais en solo cette fois-ci…Ce sera peut-être un futur cheval de bataille ! Tout est ouvert, j’aime bien quand la vie me montre quel chemin artistique prendre…Je suis scorpion, je suis donc indécise J…
Vous l’avez rappelé, vous participez à la quotidienne de TF1 « Plus belle la vie, encore plus belle ». Sans doute que la fidélité des téléspectateurs vous fait particulièrement chaud au cœur…
L’aventure est incroyable ! Tous les nouveaux avons débarqué sur une aventure qui existait depuis 18 ans, on a été accueillis à bras ouverts, comme si on avait toujours été là, c’était dingue ! De belles amitiés sont nées, notamment avec Léa, Marie, Jérémy, Joakim, …Ils font partie de ma vie et je suis heureuse de retourner sur le plateau retrouver tous les techniciens et toutes les équipes. En fait, il y a vraiment quelque chose de très familial et, effectivement, on est portés un peu par ce succès. Au début, il y avait un peu de stress…La série a redémarré dans un climat de joie, elle reprenait alors que tout le monde pensait que c’était fini mais, en même temps, le climat était particulier parce que Michel et Marwan étaient partis…
Je comprends pourquoi les gens sont attachés à ce programme et pourquoi ça marche. En fait, il y a une vraie sincérité dans la façon de faire, tout le monde travaille pour le public. Il y a énormément de respect des téléspectateurs ! Il y a un vrai échange entre la façon dont la série est fabriquée et la façon dont les gens la regardent…
Votre personnage, Jennifer, vous permet une palette de jeu large et variée…
C’est là où je trouve mon bonheur dans une série quotidienne, ce qui n’était pas forcément évident au départ. Je me demandais si ça allait me convenir, c’est un rythme particulier, jouer un personnage sur la durée est très différent en termes de diversification mais c’est extraordinaire, on peut aborder tous les registres et, quelque part, on est obligé de le faire, sinon ce serait ennuyeux, pour les téléspectateurs et pour nous. Souvent, en France notamment, on met des étiquettes aux gens, je peux être la blonde rigolote qui parle vite, on me propose peut-être moins de choses plus sombres…Là, au début, j’avais un personnage solaire, de comédie et je ne m’attendais pas à être emmenée, au bout de quelques mois, dans quelque chose de très dark, avec une séquestration et un frère que je retrouve dans une intrigue géniale et passionnante à jouer.
Tous les lundis soirs, on reçoit nos textes et on les découvre comme nos cadeaux de Noel. On se demande ce qui va encore arriver à son personnage…Le grand jeu est d’essayer de choper la productrice, Clémentine, pour lui demander où en sont les auteurs et ce qui va nous arriver…Parfois, elle lâche le morceau mais, à d’autres moments, il faut vraiment la travailler au corps J…C’est génial en tout cas, c’est hyper excitant et on leur fait totalement confiance car on est tous très bien servis. On peut même leur faire quelques suggestions, il y a une vraie possibilité du dialogue…Ils partent du principe que, pour avoir envie de rester sur le programme, il faut que l’on soit heureux…C’est un échange de bons procédés : ils font tout leur possible pour que l’on soit épanouis et nous donnons tout sur le plateau pour que les gens soient heureux !
A noter aussi l’amitié grandissante entre les 4 filles, à vous lancer dans des aventures parfois que Samuel, votre compagnon dans la série, ne doit pas apprendre…
J’ai, effectivement, adoré l’intrigue des 4 filles ! On a passé un moment génial, on a énormément ri, un peu trop…Léa, Cécilia et Anne ne sont pas les dernières pour rigoler, on a eu beaucoup de fou-rires. On espère que l’on retournera ensemble toutes les 4 bientôt.
Avec Inaki, on a joué ensemble de suite. D’ailleurs, j’ai appris il n’y a pas très longtemps qu’au départ, on ne devait pas être un couple sur la durée. Il devait s’arrêter après l’intrigue de la Saint-Valentin mais, justement, les auteurs et le public ont trouvé que ça fonctionnait, ce qui a incité à nous laisser ensemble. C’est d’autant plus marrant qu’à notre première rencontre avec Inaki, il m’a dit aimer, chez les comédiens, le non-jeu, le côté « on ne voit rien », le visage impassible…Je me suis dit qu’il allait détester jouer avec moi mais, en fait, on adore jouer ensemble parce que, justement, on est très différents et très complémentaires. C’est, je pense, ce qui marche bien ! Je trouve que l’on s’est apportés, mutuellement, des choses au niveau du jeu, nous qui n’avons pas forcément les mêmes références. En cela, il y a quelque chose qui marche bien…On s’entend très bien et c’est vraiment super de tourner avec lui !
En plus de la belle entente dans l’équipe, le cadre de tournage et les conditions techniques sont certainement très aidants aussi…
Bien sûr ! Pour moi, pour Léa François aussi, pour tous ceux qui ont des vies de famille avec des enfants en bas âge, c’est super que le tournage n’ait pas lieu sur Paris. C’est, certes, très compliqué pour l’organisation mais, en même temps, je sais qu’à partir du moment où je monte dans le train, je dois être focus boulot, je sais que c’est mon espace, ma vie et mon moment. C’est alors plus facile de décrocher de son quotidien personnel…A l’hôtel le soir, on peut aussi se faire des italiennes avec les autres comédiens et se préparer à notre journée du lendemain.
A chaque fois que j’arrive à Marseille, qu’il fasse beau ou non, je suis marquée par la lumière de la ville…C’est drôle, ce n’était pas une ville que j’affectionnais particulièrement, j’y étais allée pour des tournages et pour des raisons personnelles mais je connaissais alors mal Marseille. Depuis, j’ai appris à l’aimer et c’est toujours une joie d’y retourner. C’est une ville très étendue, pleine de recoins, j’ai l’impression que l’on n’a jamais fini de la découvrir…Il y a aussi plein d’endroits où l’on mange très bien J ! C’est un peu la dolce vita, c’est chouette !
Pour terminer, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public sur votre personnage en particulier et sur la série en général ?
Souvent, quand ils m’abordent, les gens sont très gentils et très respectueux. Je suis toujours ravie de parler de la série avec eux. Ils me disent que je les fais rire et qu’ils adorent mon couple avec Samuel. On me parle d’ailleurs plus du côté rigolo de Jennifer que de son côté sombre que l’on évoquait précédemment. J’aime bien cela, c’est ça qui a défini mon personnage au départ, il est arrivé avec cela et je le revendique. Je suis contente de ne pas avoir un personnage plombé, ce qui peut être plus difficile à porter…Forcément, on ne laisse pas complètement son personnage de côté, il nous impacte aussi donc c’est plus facile, dans une quotidienne, de jouer quelqu’un d’optimiste, de positif, de lumineux, que de jouer quelqu’un de sombre sur une très longue période…J’avoue que j’aime bien cela ! Quand la vie est un peu compliquée, je suis contente de rentrer dans la peau de Jennifer, je sais que ça va m’alléger…
Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview ensemble !
En ce début d’année 2025, dans le cadre du Nikon Film Festival, « SP », le premier court-métrage que vous avez réalisé, est en ligne. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui ! C’est tout nouveau, pour moi, de réaliser, c’est encore plus nouveau de réaliser un film que j’avais écrit. « SP » est une première expérience, pour moi, très riche, entouré de gens que j’aime. Christophe Pujol est un comédien que j’admire et avec qui je travaille très souvent. J’avais joué avec Antoine Coesens dans « Mon nom est Marianne » et j’avais envie qu’il soit ce chef de caserne expérimenté. Les autres trois comédiens, Eric Colonge, Romain Bouix et Pauline Lapierre, sont aussi des gens que j’apprécie. J’y ai associé une équipe technique de gens de la région, avec qui je commence à travailler régulièrement et qui ont tout donné pour ce film et je suis super content de ce résultat !
@ Augustin Rogel
Ces 2 minutes et 20 secondes font passer les téléspectateurs par tout un mélange de sentiments et de sensations…
Effectivement ! C’est très complexe de réaliser et de monter un film en 2 minutes 20. Je dois vous avouer que j’avais énormément d’images et que j’ai dû en couper. Notamment la scène de sortie du camion jusqu’au départ : c’est un plan séquence, il est mis tel quel dans le film mais j’ai dû rajouter, au montage, le regard de Pauline, qui joue Axelle parce qu’il me paraissait nécessaire dans la narration.
@ Augustin Rogel
C’est complètement fou de se dire qu’en 2 minutes 20, on raconte une histoire, on rencontre les personnages qui sont très forts humainement et qu’on séduit le public. Sur 2137 films, être dans les 30 plus vus et dans les 50 les plus soutenus est, je trouve, très impressionnant. Nous n’avons pas été sélectionnés par le jury mais nous avons déjà gagné, c’est chouette, je suis très content ! La concurrence était rude et j’ai pu découvrir aussi, grâce à ce festival, de nombreux autres talents. Cela me donne surtout envie de faire la suite et je réfléchis à une série sur les sapeurs-pompiers, ça trotte dans ma tête.
@ Augustin Rogel
D’ailleurs, quels principaux retours avez-vous pu avoir du public ?
Beaucoup insistent sur le côté humain, sur le fait d’être saisi en 2 minutes 20 par une émotion assez forte mais aussi, en même temps, sur la frustration de ne pas en voir plus. D’où mon idée de me projeter dans une série…J’ai aussi eu des retours très sympas sur l’écriture et sur la réalisation, autant de gens de la profession que de spectateurs. Beaucoup de personnes proches des sapeurs-pompiers ont été impressionnées par le réalisme…Même si, je l’avoue, on est dans une fiction car, normalement, un sapeur-pompier ne craque pas comme cela devant les autres, notamment devant une jeune qui arrive dans la caserne. Mais j’en avais besoin dans la narration pour apporter cette dimension humaine, qui fait l’objet, certainement, du plus de retours.
@ Augustin Rogel
Pour moi, c’est un premier film, je reste assez novice dans le métier mais je suis content des retours des gens de la profession, notamment de réalisateurs avec qui j’ai travaillé, qui sont très positifs et encourageants.
Plus personnellement, cette expérience derrière la caméra fera-t-elle de vous un autre comédien devant la caméra ?
Evidemment ! Se retrouver de l’autre côté de la caméra demande de percevoir les sensibilités, les angoisses et les joies des comédiens que l’on dirige. Je me souviens notamment que Christophe, sur « SP », était assez angoissé à l’idée de jouer son personnage, tellement ce qu’il vit est fort. J’étais complètement persuadé qu’il allait faire le job, comme on dit et tout s’est joué dans ce rapport entre le réalisateur et le comédien, où on s’est accompagnés mutuellement pour arriver au résultat. Evidemment, je n’ai pas l’expérience de réalisateurs qui en sont à leur cinquantième épisode de série ou leur dixième film mais je crois qu’il y a un endroit où on se retrouve, dans ce que je peux ressentir quand je suis de l’autre côté. Le fait de me mettre, à ce moment-là, à la place du comédien m’a certainement permis de trouver les mots et de pouvoir obtenir ce que je voulais.
En parallèle, vous êtes actuellement en tournage d’une nouvelle mini-série pour TF1, « Montmartre », au début des années 1900…
Oui, j’ai terminé le tournage début mars. C’est une série de 8x52 minutes, qui se tourne en région parisienne, réalisée par le québécois Louis Choquette. La série se passe dans le milieu des cabarets au passage à l’année 1900, j’y joue une nouvelle fois un policier, je crois que c’est vraiment mon emploi à la télévision☺. Je l’aime bien ce personnage, il s’appelle Séraphin, il est un peu borderline, il a un petit passif que je ne peux pas dévoiler, il va être confronté de manière un peu suspicieuse à son ami Léon, joué par Hugo Becker, que je retrouve pour la troisième fois dans un projet après « Les disparues de la Gare » et « Tout le bleu du ciel ». Nous avons été très complices et j’espère que cela se verra à l’écran !
J’espère aussi que Séraphin plaira au public car c’est un personnage très intéressant !
Vous tournez en costumes d’époque, ce qui doit être très plaisant…
Oui ! Le travail ne se cantonne d’ailleurs pas qu’aux costumes, le décor, aussi, est fantastique. Je me souviens des essayages que l’on avait faits il y a quelques mois, où, sur les cintres étaient pendues l’ensemble des robes, notamment de cabaret. La première journée, en janvier, s’est faite dans un théâtre d’époque, pour une revue de cabaret, avec une centaine de figurants pour jouer les spectateurs et c’était incroyable de voir tous ces gens transposés dans une autre époque, avec tous les accessoires, mobiliers, costumes…
Tout est fantastique, c’est extrêmement bien produit, on est vraiment immergés dans cette époque-là ! J’adore cela…Bon, par contre, il me tarde de me raser mes rouflaquettes☺, elles font d’ailleurs beaucoup rire les gens de mon entourage.
Au moment de vous glisser dans la peau de votre personnage, vous étiez-vous (re)plongé dans certains documents de l’époque, pour mieux encore vous imprégner de son atmosphère ?
J’avais déjà vu « Paris Police 1900 », une série d’époque. J’ai, aussi, dans mon passif d’animateur théâtre, travaillé dans un château du Gard aux voitures, mobilier et ambiance d’époque. Dans mon travail d’acteur, je me suis concentré sur le texte et sur les détails que je devais trouver, plus que sur l’époque, pour ne pas être trop influencé.
En complément, le 17 mai prochain aura lieu la première édition d’un bel évènement dédié aux jeunes talents dans les industries créatives et culturelles, ainsi que le théâtre en Occitanie que vous organisez chez vous, dans le sud de la France…
C’est un festival entièrement dédié à la jeunesse. Cela fait maintenant près de 3 ans que l’on y réfléchit, notamment avec les membres de la fondation du Cercle Mozart de Montpellier, Fond de dotation qui supporte le projet. Depuis 18 mois, on lance certains appels à projets, notamment un pocket film lancé dans tous les collèges et lycées pour permettre à des jeunes de créer leur court-métrage, ou encore un concours de scénarios, un appel à projet pour les compagnies émergentes de théâtre qui vont pouvoir participer au festival d’Avignon,…Le 3 avril, on va aussi lancer les « 48 heures théâtre », ce qui va permettre à des jeunes qui sortent d’écoles de théâtre de pouvoir se produire lors de la cérémonie.
L’idée, le 17 mai, est de faire une grande fête, qui va regrouper toutes ces personnes et de montrer, à travers des nominations et des lauréats, que bon nombre de comédiens en Occitanie et dans le sud de la France commencent à travailler dans ce métier et que Paris n’est pas forcément un passage obligé. On souhaite mettre en lumière tous ces talents et aussi montrer l’ensemble des métiers que l’on peut apprendre par chez nous.
On aimerait pérenniser ce festival, pour en faire un rendez-vous incontournable de la région.
Le même mois de mai, vous allez tourner une web-série à 3 personnages principaux. Ça s’appelle « Charlotte ». Comment pitcher ce projet ?
Je dirais que c’est une famille comme il en existe beaucoup, un papa, une maman et une ado de 14 ans, et que c’est un peu le regard de parents sur un monde qui va beaucoup trop vite pour eux. Aujourd’hui, les jeunes naissent connectés…Cette ado de 14 ans est dans tous ces questionnements qui fleurissent aujourd’hui, sur le genre, sur l’amour, sur la différence d’âge, sur le respect de règles,…Et on a les réactions du papa et de la maman qui sont différentes, eux qui ont 10 ans d’écart.
Les 3 ne se ménagent pas, ils se parlent vraiment franchement. L’humour de la série, je l’espère, va venir de ce décalage entre ces 3 personnages, qui ont un bon tempérament et qui portent un regard sur le quotidien chacun à leur manière et assez moqueur. Cela va être un peu dans l’esprit des formats courts que l’on peut voir sur le web.
J’écris depuis un an et on va certainement tourner une douzaine d’épisodes en mai prochain à Montpellier.
Certainement avez-vous hâte de concrétiser ce beau projet ?
Oui ! D’abord parce que je l’ai écrit, en partie, pour Juliette Gillis, avec qui je partage la scène sur ma dernière création théâtrale qui porte le même nom « Charlotte ». Aussi parce que, pour le rôle de la maman, on avait envie de collaborer ensemble avec Juliette Tresanini…Je pense que nos 3 énergies et nos 3 mondes différents vont donner une belle rencontre et une belle dynamique ! J’ai hâte.
Vous parliez de théâtre, vous serez de retour en Avignon, en juillet, avec 2 spectacles, que vous proposerez, cette année encore, au public…
Ce sera la dernière exploitation de « Fake news », que je joue avec Didier Lagana et Laura Charpentier…On a envie de terminer par un gros festival et, pourquoi pas, enchainer derrière avec une dernière tournée. On a déjà joué ce spectacle près de 150 fois, un peu partout en France, jusqu’à l’ile de la Réunion. On s’entend très bien tous les trois, ce spectacle nous amuse beaucoup, on a envie de terminer d’une belle façon !
@ ERIC DE HULESSEN
Avec Juliette Gillis, nous jouerons aussi au théâtre « Charlotte » à La Luna, à 10h05, en alternance avec le spectacle de Didier « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ». Puis j’enchainerai à 12h 45 à l’Albatros avec mes deux autres camarades pour « Fake News »… Un vrai marathon !
Et justement, votre apparition dans une publicité pour une grande marque de distribution, très prochainement, c’est une Fake News ?
Ah ah ah ! Vous êtes au courant de tout Julian ! Non, ce n’est pas une Fake News. La pub sortira fin avril. On va me découvrir dans ce spot humoristique pour la marque Leclerc, que j’ai tourné avec le réalisateur Hafid Benamar, qui a notamment collaboré aux séries « Platane », « Week-end Family ». Cette pub pour les parapharmacies est un sketch bourré de jeux de mots entre Lisa Garcia (qui joue la parapharmacienne) et moi (qui joue le client). Les gens vont bien se marrer !
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Nous pouvons vous retrouver, depuis quelques semaines, dans la quotidienne de TF1 « Demain Nous Appartient ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui ! En fait, c’est ma première quotidienne…De façon basique, j’ai passé un casting et j’ai été prise ! J’en suis super contente ! C’est un rôle qui est différent de ceux que j’avais pu faire à la télé ou au théâtre. Je suis plus dans la comédie, j’aime faire rire et ce personnage est vraiment aux antipodes. C’est une femme qui a vécu et qui a beaucoup souffert…Elle a subi des violences conjugales, elle a tué son mari puis fait douze ans de prison. Elle n’avait alors quasiment pas vu sa famille et va la retrouver donc il y a beaucoup d’émotion. Niveau jeu, ça me changeait et je suis vraiment contente d’avoir à défendre un tel personnage.
Qui plus est dans une quotidienne…Je n’en avais pas l’habitude, on m’a dit « tu vas voir, ça bosse, ça y va, on fait cinq, six séquences par jour »…En plus, le premier jour, j’ai démarré avec une séquence bien costaud, dans le square, lorsque mon personnage perd la tête…Mais je m’y étais préparée, j’avais bien travaillé en amont et il le faut. Il est nécessaire d’arriver prêt, texte su, ce qui est la base, avec un travail que l’on fait soi-même parce que ça va très vite. Et Charlotte a été super avec moi !
Sur le tournage, on change de réalisateurs, de plateaux, d’acteurs….On a également quelqu’un qui nous coache, qui nous fait répéter notre texte. Tout est bien programmé ! Ce qui fait que je me suis bien amusée, même si le rôle est tragique. J’ai vraiment pris du plaisir à jouer dans cette quotidienne ! Je vais d’ailleurs sans doute revenir…
Vous avez, ainsi, eu l’opportunité de tourner avec des comédiens aux profils très différents…
Cela a bien matché avec tout le monde ! En plus, j’ai croisé plein de gens que je connaissais, moi qui ai roulé ma bosse depuis le temps : Catherine Benguigui, Dominique Guillo, … C’était sympa ! L’ambiance est vraiment très bonne, du HMC au plateau, donc je me suis éclatée !
D’ailleurs, quels retours avez-vous pu avoir des fidèles téléspectateurs de la série ?
Un de mes amis m’avait dit « Tu vas voir, ça va te changer, sur Instagram notamment ». J’avais une page, que je gérais tranquillement et, depuis, j’ai pris je ne sais combien d’abonnés. Les gens posent plein de questions, se demandent ce qui va se passer, s’inquiètent pour l’état de santé du personnage, …C’est très rigolo !
Les retours sont très bons et très touchants, notamment sur la scène où je retrouve mes petits-enfants. Les spectateurs m’ont dit avoir pleuré devant cette grand-mère qui revoit sa famille…En tout cas, j’aime cette proximité avec le public : quand je suis au théâtre, j’adore, à la fin, discuter avec les gens, faire des photos, signer, …Je trouve cela bien et normal !
L’arrivée du personnage a aussi été l’occasion d’aborder des sujets de société…
La réinsertion, les violences conjugales - on était en plein procès Pelicot au moment du tournage-, aussi l’homosexualité et peut-être l’homophobie de la grand-mère, qui n’est pas une vraie homophobie, c’est surtout qu’elle n’est pas habituée et qu’elle ne sait pas ce que c’est. Cela a permis de montrer que les enfants, aussi, peuvent parler aux grands-parents de sexualité. Mon personnage le dit, à son époque, elle ne parlait jamais de sexualité avec ses parents…mais, maintenant, les choses sont différentes !
Le cadre de tournage, tant en intérieur qu’en extérieur, a dû être très plaisant…
Les studios sont très impressionnants ! Ils sont tellement grands que je me suis souvent perdue et, à chaque fois, mes camarades se moquaient de moi…Vous n’imaginez pas le nombre de fois où j’ai fait le tour du studio avant de trouver la sortie.
J’ai aussi tourné, en extérieur, au Little Spoon, c’était super également !
En complément, toujours à l’image, encore dans le sud, vous tournez actuellement la saison 2 de « Tom et Lola » pour France 3. Où vous jouez à nouveau une maman…
On est sur une maman et une mamie complètement différente, elle est plus dans la comédie, elle est très actuelle, très branchée, elle veut caser sa fille, elle a un côté bohème. Tom et Lola sont deux policiers, amis d’enfance, qui se chamaillent tout le temps…Je suis encore dans le sud, j’adore, c’est formidable, je ne vais pas me plaindre !
Prochainement, vous allez retrouver Claudia Tagbo et l’équipe de « R.I.P, aimons-nous vivants ! » pour une nouvelle session de tournage…
Même si ça se passe dans une maison funéraire, on est, là aussi, dans de la comédie. Claudia est un amour, on s’est vraiment bien entendues toutes les deux. Tous les comédiens qui font les porteurs sont également très drôles ! Je me marre bien à chaque fois. Je suis contente, du coup, de les retrouver pour ces nouveaux épisodes.
Mon personnage seconde celui de Claudia, elle rattrape tout le temps les bourdes des autres. Donc les trois rôles que nous venons d’évoquer sont totalement différents…Franchement, c’est ce que l’on recherche quand on est comédien !
D’ailleurs, sur ces programmes ou sur d’autres, aimez-vous regarder le rendu final, notamment pour capitaliser sur votre propre interprétation ?
J’avoue qu’au début de ma carrière, j’avais du mal mais tous les acteurs vous diront la même chose. Je ne regarde pas tout, je regarde certaines choses en particulier. Sur DNA, comme je changeais de tête, ça m’intéressait de voir le rendu à l’image, parfois même je me suis demandée si c’était vraiment moi…Mais c’est normal, c’est une femme qui sort de prison et qui est marquée par la vie.
Dans un autre registre, celui des planches, vous serez de retour au festival d’Avignon, avec « Ma famille en or », chaque soir à 19h 50. Comment pitcher cette pièce ?
C’est une famille un peu dysfonctionnelle qui, un jour, reçoit une lettre indiquant qu’un héritage de deux millions d’euros l’attend d’un inconnu. Pour cela, il faut être quatre le jour J, à une heure précise, en Argentine…Mais la fille manque à l’appel, elle est partie faire un tour du monde et personne ne sait où elle est. Donc, à trois, on va partir la chercher…sur la base d’indices en lien avec Tintin.
Le père ne peut pas prendre l’avion, sinon il tombe raide, la mère dépense son argent partout et tout le temps, …C’est assez drôle, la famille va se retrouver mais, pour cela, il va se passer beaucoup d’évènements et ils vont se dire beaucoup de choses…
Le festival est clairement un grand barnum théâtral…
J’y suis retournée en 2017 et, depuis, je m’éclate. J’ai rencontré plein de gens, j’ai revu des copains que je n’avais pas revus, pour certains, depuis longtemps. L’ambiance est top !
L’année dernière, le spectacle avait déjà bien marché, j’ai confiance pour cette année encore, on sera dans un autre lieu, au théâtre des Gémeaux. On est aussi dans la comédie, pas dans un gros boulevard mais dans quelque chose de fluide, aux nombreux changements de décor. La mise en scène d’Anne Bouvier aide beaucoup à cela.
D’ailleurs, c’est toujours marrant de recroiser les spectateurs dans la rue les jours d’après, on discute, c’est sympa. C’est une vraie rencontre avec le public !
Au-delà du festival, la pièce sera à l’affiche à Paris dès septembre, au théâtre des Gémeaux parisiens…
Ce sont les mêmes directeurs qu’en Avignon. On sera sur scène du mercredi au dimanche, ce qui me permettra de tourner, en début de semaine, je l’espère notamment sur « Demain Nous Appartient ».
Pour boucler la boucle, à titre personnel, considérez-vous l’image et la scène comme un seul et même métier, ou les dissociez-vous davantage ?
C’est le même métier, avec des curseurs différents ! A la base, mon amour est vraiment pour les planches de théâtre, je suis montée dessus à l’âge de dix ans et je savais déjà que je voulais en faire mon métier. J’ai fait, depuis, beaucoup de pièces, à Paris et en tournée…J’adore entendre les gens rire ! J’ai aussi fait quelques spectacles de comédie dramatique, j’aime également faire rire pour mieux choper ensuite le public.
Maintenant que j’enchaine plus régulièrement les tournages, je suis de plus en plus à l’aise et je prends davantage encore de plaisir. Sur DNA, ce rôle plus sombre m’a confortée dans ma capacité à proposer des choses moins drôles, tout en m’y amusant.
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
La saison de « Koh Lanta – La revanche des 4 terres » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images ravivent-elles en vous certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?
Oui, revoir ces images fait toujours un effet un peu particulier, de se dire que l’on y était, que l’on a vécu cette expérience assez incroyable. Ça a été une expérience qui a été difficile mais, en revoyant ces images, je me dis que c’est tout ce que j’ai aimé. C’est dans la difficulté que j’ai le plus apprécié cette aventure et si je devais y retourner, j’y retournerais directement…
Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?
Je suis coach d’insertion par le sport donc j’accompagne des jeunes qui ont des difficultés à trouver du travail, à trouver un emploi, à trouver leur voie. En tant que coach, je voulais leur montrer que je pouvais aussi me mettre en difficulté en réalisant une expérience comme sortir de ma zone de confort. Quoi de mieux que « Koh Lanta » pour être dans l’expérience ultime ? Donc, à travers cette aventure, je voulais vraiment montrer à ces jeunes que, devant des obstacles, devant des difficultés de la vie que l’on peut rencontrer, on ne baisse pas les bras et on va toujours de l’avant.
Le début d’aventure a été riche en rebondissements. Comment aviez-vous réagi en comprenant l’existence de 4 tribus, représentant les 4 grandes régions de France ?
Cela a été un boost en plus de savoir que j’allais représenter ma région. Je viens de Roubaix, je représentais le nord et quoi de mieux que de représenter les miens, mes terres et faire la fierté de là où je viens. Aussi, par rapport aux jeunes que j’accompagne, ça ne pouvait pas mieux tomber de voir que leur coach représente vraiment leurs valeurs et les valeurs de toute la ville.
Parmi les autres surprises, on peut penser à l’existence de l’ile de l’exil, au cadre très rude. Sans doute que c’était incitatif à ne pas finir derniers …
Oui, c’était un objectif, sur le confort, de ne pas finir derniers mais même de finir premiers pour avoir le confort et pouvoir sélectionner ce qui allait nous être proposé. C’était aussi un objectif d’éviter la dernière place pour ne pas aller sur cette ile de l’exil car on savait que ça allait être compliqué sur place, que ça allait être très hostile et ça n’a pas raté.
L’épisode de ce mardi a été l’occasion de nombreux évènements…A commencer par la fin des 4 équipes d’origine et le regroupement sous les couleurs traditionnelles jaune et rouge. Comment avez-vous appréhendé ce changement ?
Cela a été une bonne chose de pouvoir changer de tribu, de voir le jeu évoluer et de se rendre compte qu’on allait vraiment passer dans le vif du sujet. Je l’ai plutôt bien vécu, j’avais hâte de voir l’aventure évoluer et prendre un autre tournant.
Les dizaines d’heures qui ont suivi se sont passées sous des pluies diluviennes, allant jusqu’à l’évacuation inédite des deux tribus. On peut imaginer que le corps et surtout le moral prennent un coup face à ces intempéries ?
Ah oui, pour le coup, ça a été très compliqué de voir ces conditions météo nous tomber sur la tête : de la pluie en abondance, ça n’a pas arrêté, passer une nuit blanche comme cela avec tout le monde autour du feu a été très compliqué, on était trempés, il y avait du vent qui n’arrangeait pas les choses, il faisait peut-être 28 degrés mais on avait vraiment froid…C’étaient, je pense, les moments les plus difficiles de ma vie.
Sur l’épreuve d’immunité, la victoire finale ne se joue pas à grand-chose. Avec le recul, qu’est-ce qu’il a manqué à votre équipe pour l’emporter ?
Oui, ça s’est joué à pas grand-chose, ça s’est joué dans un mouchoir de poche et, sans prétention, je dirais que ma présence aurait peut-être changé quelque chose à l’issue de cette épreuve d’immunité. Maintenant, on ne le saura pas, on ne le saura jamais, on ne peut pas réécrire l’histoire. Mais en étant là, en étant à côté pour mes compagnons, je pense que ça aurait été peut-être différent.
Au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Je ne me sentais pas forcément en danger puisque je me disais qu’une épreuve n’allait pas me juger par rapport à mes qualités d’aventurier, vu que les autres aventuriers avaient vu ce que j’étais capable de faire durant les épreuves des 4 régions. Une contre-performance arrive à tout le monde, je reste un être humain et cette épreuve n’était pas une épreuve faite pour moi. Donc j’abordais le conseil avec un peu de confiance mais dès que j’ai senti qu’il prenait la sauce contre moi, là, je me suis dit que ça devenait dangereux.
Juste avant le dépouillement, lorsque votre capitaine sort son collier d’immunité, comprenez-vous déjà que votre avenir est plus que compromis ?
Oui, bien sûr ! A la vue, comme je le disais, du conseil qui prenait une nouvelle tournure par rapport à moi, dès que le collier d’immunité est sorti, au premier nom sur le papier j’ai compris que ça allait être la fin.
Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure à l’autre bout du monde ?
Mes plus beaux souvenirs ont été de partager tous ces moments avec la tribu du nord, la tribu violette, dans la difficulté, l’ile de l’exil, comme dans les meilleurs moments, lorsque l’on a remporté ces 3 totems d’immunité à la suite. Ça a été des souvenirs et ça restera des souvenirs gravés à jamais. Pour moi, ça a été les meilleurs moments de mon aventure.
Sur le camp, au quotidien, quelles tâches ou activités aviez-vous l’habitude de faire ?
Sur le camp, j’étais actif, j’allais couper du bois et je ramenais du bois pour entretenir le feu. Je ne suis pas quelqu’un de très très fort en survie, je n’ai pas eu le temps de me préparer à toutes ces notions de survie, à comment préparer un camp,... Je savais que j’avais de la force physique, qu’il y avait des machettes et qu’on avait besoin de bois donc j’allais couper du bois le plus souvent possible.
Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure si jamais l’opportunité se présentait ?
Oui, bien sûr ! Comme je l’ai dit à mon élimination, je suis parti en introspection, j’ai beaucoup pris sur moi et réfléchi sur les raisons de mon échec dans ma tête, mental et moral. Là, je peux vous dire que si j’avais la chance de repartir sur une autre aventure « Koh Lanta », j’irais à 100% et je marquerais les esprits ainsi que l’histoire de « Koh Lanta ».
Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !
« La chanson de Polina » est sortie il y a quelques semaines maintenant…A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Je suis très contente que les gens puissent enfin l’écouter, danser dessus et partager avec leurs amis. C’est une joie. Ce fut un travail d’équipe, je n’y serais jamais arrivée toute seule…Je suis joyeuse que les gens en profitent et évidemment je souhaite faire grandir le bébé et l’élever☺.
Si l’on revient à la genèse de ce projet, comment vous en sont venues l’envie et l’idée ?
C’est une histoire très très sympa…On était assis, à table, avec des amis, on discutait et un ami m’a demandé pourquoi je n’écrirais pas une chanson sur la paix, moi qui parle tout le temps de ce thème. C’était pour moi un nouveau challenge que j’ai accepté de suite !
La paix commence en soi, avec la paix intérieure donc c’est un sujet qui s’adresse à tous. Pour espérer la paix dans le monde, j’ai appris qu’il faut commencer par soi-même. Je n’avais jamais écrit ou composé de chansons, c’était une vraie page blanche juste avec le sujet connu. Dès le début, j’ai senti que je voulais faire une musique rythmée et dynamique, mais je me suis demandé comment commencer…
J’ai écouté plusieurs musiques mises à disposition à l’achat en ligne, cela m’a permis de me constituer une sorte de bibliothèque musicale, de comprendre le genre que je voulais faire pour, ensuite, constituer le rythme et me créer donc une base pour travailler dessus. C’était un long processus…long mais enrichissant.
Un jour, après plusieurs versions, en regardant le texte, je me suis dit que ça n’allait pas…J’ai alors eu une autre idée et je me suis mise à écrire complètement autre chose mais en quelques minutes seulement…Ca y est, j’avais mon texte, en plusieurs langues ! Tout le travail fait avant m’avait aidée grandement en cela…combiner toutes les langues en une chanson n’était pas évident, surtout que le rythme change en fonction de la langue aussi, mais ce changement m'a permis de créer un texte de "La Chanson de Polina" qui correspondait mieux.
N’étant pas chanteuse avant, il a ensuite fallu apprendre à chanter. J’ai travaillé avec Eugénie, une professeure renommée, une chanteuse formidable de jazz et de pop. Nous avons travaillé sur l’utilisation de la voix, et à la faire sonner proprement. Et puis, en étant en action, la vie m’a beaucoup aidée à utiliser mon propre son de telle manière que c’est aujourd’hui.
Les gens ne le savent peut-être pas mais chanter est très physique ! Cela vient de l’intérieur… Ce travail est unique, il est propre à chacun mais, quand on y arrive, on entre en harmonie avec la musique et c’est alors une grande joie ! Je comprends mieux, à présent, la musique, les notes, les différents accords, les différents aspects de chaque texte, les différentes puissances, …J’ai compris aussi la responsabilité de ma chanson : elle transmet un message qui me tient à cœur !
Le travail, ensuite, en studio n’a probablement pas été de tout repos non plus…
En arrivant en studio, je savais ce que je voulais, j’avais une idée du rythme et de la puissance, je savais que je voulais jouer du violon, obligatoirement, j’avais envie d’une chanson universelle, pour tous les âges… Ensemble, avec Eugénie et Benjamin, l’ingénieur du son, on a développé la musique en ce sens. Tout au long du processus, les idées ont été nombreuses et les changements également…En tout cas, par le chant, j’ai pu donner différentes nuances à la structure.
Apprendre à chanter en studio a été un autre moment important. En tant que mannequin, je dois créer une énergie avec la caméra en face de moi…C’est pareil avec le micro, il faut trouver une harmonie ! J’ai appris à utiliser cet intermédiaire qu’est le micro pour rendre la chanson encore plus harmonieuse. Le moindre manque de confiance ou doute s’entend dans la voix donc plus on est assumé, plus on est présent, plus ça se transmet en musique ! En chantant, je pensais à tout ce que la vie m’a donné comme chance, aux gens qui allaient écouter le titre, j’avais envie qu’ils ressentent alors la même chose que ce que je ressentais à l’intérieur.
Vous le disiez, vous avez écrit cette chanson dans plusieurs langues, faisant ainsi le lien avec votre parcours et votre personnalité…
Exactement ! Je voulais avoir une chanson qui ne ressemble à aucune autre, une chanson à laquelle chacun, dans n’importe quel pays, puisse s’identifier. J’avais envie que les latino-américains puissent s’éclater en chantant la partie espagnole, que les anglophones apprécient la rythmique, que les français puissent entendre leur langue dès le début de la chanson qui était voulu pour rendre hommage à cette belle langue et à la France. La France m’a, en tant que Russe, tellement donné en expériences personnelles et professionnelles, je suis heureuse et honorée de jouer dans différents séries et films, j’ai fait des rencontres incroyables en France, il me semblait donc évident que la chanson commence en français. C’est aussi, je pense, l’une des langues les plus jolies et les plus riches. Il me tenait à cœur de donner cette gloire à la France au début du titre !
Bien sûr, étant russe, ma langue maternelle a une place importante dans le refrain. Sans oublier l’italien, une autre langue riche et passionnante. Sa place est également importante dans ce titre car je voulais vraiment sortir la voix à l’italienne…Donc il y a plusieurs langues pour que chacun puisse s’identifier, même si ce n’est qu’un petit peu.
Cette chanson a également un lien particulier avec l’Eurovision…
Tout à fait ! Dès sa création, l’idée qu’elle sera présentée à l’Eurovision semblait évident. En arrivant au studio pour la première fois, j’ai annoncé que c’était une chanson pour participer à des projets internationaux comme l’Eurovision. J’ai postulé pour représenter Saint-Marin, l’un des plus petits pays au monde.
C’était ma première chanson donc je n’avais aucune idée des retours des professionnels. Deux à trois jours après avoir envoyé mon titre, j’ai eu la joie d’apprendre que la chanson avait passé la phase de pré-sélection. C’était une très belle surprise, et encore un pas en avant dans le projet. Donc, avant même sa sortie, on peut dire que « La chanson de Polina » avait pu être écoutée par des professionnels aguerris☺.
Le jour du casting, tout était planifié à la perfection, j’avais le même jour un shooting très important pour "ELLE Magazine." J’étais prête à faire le casting dans toutes les conditions (en Van en allant au lieu du shooting, au Four Seasons Hotel où j’étais à l’évènement de la marque joallerie, etc.), mais du fait du son, nous avons dû reporter la date du casting et comme celle-ci était la dernière, avec les équipes de Saint-Marin, nous avons décidé de reporter.
On est restés en contact et peut-être que nous nous verrons un jour pour l’Eurovision. C’est un beau projet musical mondialement reconnu, à suivre…
Quels premiers retours avez-vous déjà pu avoir de la part des gens qui ont découvert ce titre ?
J’ai eu de très beaux retours, très inattendus. Une fille m’a même dit que ma chanson était en mode « repeat » dans sa playlist.
Une autre personne m’a dit avoir eu des larmes de joie, comprenant, à travers les paroles, que tout est possible. C’est un retour très fort et magnifique ! Mon grand-père, qui chante particulièrement bien, m’a dit découvrir de nouvelles nuances à chaque fois qu’il réécoute le titre. C’est le sentiment le plus agréable, cela montre que cette chanson rend heureux les gens dans le monde entier. On s’est amusés à faire ce titre et il donne de la joie, c’est merveilleux !
Au-delà de la version audio déjà disponible de cette chanson, un clip verra bientôt le jour…
Oui, très bientôt ! Nous avons eu la chance de le tourner dans des endroits merveilleux, mais je ne veux pas spoiler plus. On le verra très prochainement et j’espère que les gens vont ressentir la même joie que nous quand nous l’avons tourné…:)
Ce projet, vous l’avez expliqué, vous aura demandé de nombreuses cordes artistiques. Ce fut donc probablement une expérience particulièrement enrichissante…
Bien sûr ! J’ai appris à chanter, à utiliser ma voix, à vraiment apprécier comment rend cette dernière. Quand on est auto-compositrice, on donne quelque chose de soi-même à l’audience et à la musique : c’est un message, je pense, encore plus précieux. Ce n’est évidemment pas parfait, il y a des auteurs et des compositeurs beaucoup plus professionnels mais je peux dire que ce projet est le mien, que c’est moi, que je l’ai créé, que je l’ai vu comme cela, à travers mon expérience et mon parcours. Cette chanson me permet de montrer que tout est possible !
Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure musicale ?
Bonne question…Je pense que absolument tout peut arriver, donc je garde le cœur grand ouvert pour tout projet menant à partager avec les gens du monde entier la Joie, l’Unité et la Paix. Que nous nous amusons tous, où que nous sommes, chantant „Zhisn pokasala, vosmozhnoe vse“ (en russe: la vie a montré que tout est possible).
Quel plaisir d’effectuer cette interview ensemble !
Nous pourrons vous retrouver, lundi 31 mars, en prime-time, sur TF1, dans une nouvelle soirée inédite de « Monsieur Parizot ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui ! Je trouve que c’est hyper bien fait et hyper bien tourné…C’est un téléfilm traité sous forme de Cluedo, ce qui est vraiment intéressant. La mise en scène de François Guerin est, je crois, exceptionnelle ! On se connaissait d’il y a 20 ans, il était à ce moment-là second assistant réalisateur pour le pilote de « Kaamelott », ça date…et on était ravis de se retrouver. C’est un super réalisateur : on dit souvent que le réalisateur est le chef d’orchestre et c’est vrai, c’est lui qui donne le ton du travail mais également de l’ambiance. On a été au Club Med, on était une vraie colonie de vacances, on s’est marrés, cela reste un de mes meilleurs souvenirs de tournage de toute ma carrière, pour vous dire, tellement ça a été formidable.
J’ai eu la chance de voir des petits extraits en postsynchronisation, cela confirme ce que l’on voyait déjà dans la mise en scène de François, c’est très bien ficelé ! Donc je suis ravie de faire partie de ce projet !
Ce projet a été l’occasion aussi de tourner dans un décor magnifique, qu’est ce domaine près d’Aix-en-Provence …
C’était de la folie ! Les propriétaires étaient vraiment super sympas, à tel point qu’on a fait la fête tous ensemble le dernier soir, chez eux, dans leur propriété. L’endroit est exceptionnel et somptueux, tout y est de bon gout, rien ne dénotait. En plus, on était sur un seul et même lieu, on était comme confinés, mais sur je ne sais combien de kilomètres carrés.
Par contre, il faisait très très froid…Surtout quand on tournait de nuit, quand il faisait en dessous de 0, alors que nous étions en petites robes. Ce sont les risques du métier, comme on dit… Heureusement que c’était un tournage très chaleureux !
…et de côtoyer un très chouette casting…
Ah oui, vraiment ! Déjà, j’étais ravie de retrouver Laurent Gamelon. On se connait bien, on avait joué ensemble dans deux pièces de théâtre, alors que j’avais une vingtaine d’années, le tout sous la direction de monsieur Roger Planchon. On s’était, quelques années plus tard, retrouvés pendant plusieurs saisons sur « Diane, femme flic ». On s’aime beaucoup, c’était un vrai plaisir de se retrouver !
Je ne connaissais absolument pas les autres et je vous avoue que j’ai été totalement enchantée, vraiment ! Fabrice Deville est un fouJ, dans le bon sens du terme : on a fait les deux GO, on est, je crois, inépuisables l’un et l’autre donc on n’arrêtait pas de déconner. Vanessa Demouy est un amour de femme, elle est d’une douceur absolue, c’est une très belle âme. Hiba Bennani était un peu notre bébé à tous. Benjamin Gaitet était très gentil et très doux, très discret et très drôle en même temps. Laurent Gamelon riait de bon cœur. Elodie Varlet est aussi drôle comme tout !
Sans oublier Patrick Paroux, la pierre angulaire de la bande…C’est un monsieur d’une discrétion, dans le bon sens du terme, il est très respectueux et adorable, gentil, prévenant, chaleureux,… Un amour d’homme. En plus, il abat un travail phénoménal…
Il ne faut pas oublier qu’un film choral est très dur à tourner, il y a beaucoup beaucoup de figuration à faire et c’est difficile de réussir à exister lorsque nous n’avons rien à jouer. Comme on est en groupe, il y a alors quand même des réactions à avoir à l’image donc c’est très long aussi car il y a des plans serrés successivement sur chacun. J’ai découvert ça, je n’avais jamais fait de film choral à ce point-là, où on est tous beaucoup ensemble. Mais c’était un ravissement, vraiment !
Quel regard portez-vous sur votre personnage, Chrystelle Marinier ?
J’ai été absolument ravie d’avoir ce rôle-là, c’est celui que je voulais. Pour moi, c’était un des personnages les plus intéressants du groupe, dans le sens où elle est complètement perchée. Elle est folle, un peu allumée et un peu bête donc elle peut être dangereuse…Est-elle la meurtrière ou pas ? Pour le savoir, il faudra regarder l’épisode …En tout cas, c’était très intéressant de jouer cette bonne femme qui a été bercée un peu trop près du mur. On en avait beaucoup parlé avec François lors de la lecture, on s’était dit qu’elle est vraiment sincère dans sa folie donc j’ai pris le parti de tout jouer de manière extrêmement intense. Il y a eu un vrai travail de comédien et de transformation à faire, tant physique que psychologique. C’est ce que j’aime, j’adore me transformer, c’est vraiment intéressant.
D’ailleurs, au moment de vous glisser dans sa peau, avez-vous eu certaines sources particulières d’inspiration ?
J’étais partie un peu sur Kathy Bates dans « Misery ». D’ailleurs, au début, je voulais pousser encore plus le trait au niveau des vêtements mais cela n’a finalement pas pu se faire. Mais j’ai eu gain de cause sur la manière dont elle est attifée.
Ce nouvel épisode, sous forme presque de huis clos, verra les différents protagonistes des lieux être confrontés tour à tour aux interrogations de Monsieur Parizot…interrogations qui seront la source de nombreux rebondissements…
Tout à fait ! C’est ce qui a été intéressant, je pense, pour chacun d’entre nous, on a tous notre petite partie à jouer, on avait donc tous nos petits moments privilégiés avec nos scènes à nous, en plus des scènes communes. Donc c’était vraiment un travail de groupe que je n’avais jamais eu l’occasion d’effectuer, à ce point-là en tout cas. Cela m’a plu, aussi, grâce à l’ambiance exceptionnelle qu’il y a eue, j’en suis consciente. Vous savez, ce n’est pas évident : une dizaine de comédiens, tous différents, venant d’horizons professionnels très différents les uns des autres,…Ça aurait pu être l’enfer…mais 0 égo, 0 caprice, c’était bon enfant au possible, c’était exceptionnel et je pense que ça se ressent aussi, du coup, dans le travail. On se levait avec entrain, on était heureux, on avait même hâte, le matin, d’aller sur le plateau. Quand ça se passe comme cela, ce métier est magique !
Certainement êtes-vous impatiente de découvrir le rendu final mais aussi les retours des téléspectateurs ?
Oui, oui ! Je crois qu’il y a de grands fans du personnage de monsieur Parizot donc je suis certaine qu’ils vont être nombreux au rendez-vous. J’espère aussi qu’ils se régaleront autant que nous nous sommes régalés à tourner ces deux épisodes, j’espère vraiment qu’ils prendront autant de plaisir à le visionner.
En complément, quels sont vos autres projets en cours ou à venir ?
Je viens de tourner deux nouveaux épisodes de « Scènes de ménages », pour M6. On s’était tellement régalés à l’hiver dernier avec Gérard Hernandez et le réalisateur que d’autres textes m’ont été écrits. Je pense même refaire d’autres apparitions, avec cette bénévole qui se fait, évidemment, tout le temps rabrouer. C’est assez rigolo à faire, l’ambiance sur le plateau est super, c’est vraiment très agréable, c’est une petite récréation.
Je tourne aussi, actuellement, dans la nouvelle saison de « Simon Coleman », pour France 2. En parallèle, j’espère, dès l’hiver prochain, réaliser enfin mon premier court-métrage dont je parle depuis un moment. Je découvre à quel point c’est long pour y parvenir mais c’est en préparation. Le deuxième est même déjà écrit et, là, je penche sur le long.
Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !
Nous pourrons vous retrouver, lundi 31 mars prochain, en prime-time, sur TF1, dans une nouvelle soirée inédite de « Monsieur Parizot ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
C’est toujours un plaisir de me retrouver avec de nouveaux partenaires, même si j’en ai, évidemment, à chaque fois de super. Mais c’est vrai que d’en avoir des nouveaux est vraiment un plaisir. Tout comme de retrouver François Guérin, le réalisateur avec qui j’avais déjà fait « Meurtres à Saint-Martin ». C’est un copain de longue date qui ne m’épargne pas sur les tournages pour essayer d’obtenir le meilleur.
Et puis, ensuite, de rencontrer évidemment Laurent Gamelon et toute la bande d’acteurs. Les dix sont vraiment top, on a eu une très belle ambiance donc oui, j’ai été très heureux de me retrouver sur un plateau comme celui-là.
Ce projet a été l’occasion aussi de tourner dans un décor magnifique, qu’est ce domaine près d’Aix-en-Provence …
C’est sûr que, quand on passe des bureaux où je suis régulièrement à un décor comme celui-là, c’est un énorme plaisir de se retrouver en dehors de fonds verts, de se retrouver vraiment à l’extérieur et d’avoir un décor unique qui permettait d’avoir plein de décors différents. Cela a été vraiment un peu la colonie de vacances, aussi bien humainement que physiquement parlant. On variait les décors donc on a eu beaucoup de chance de tourner dans ce grand mas provençal, vraiment typique, avec des terrasses et une piscine. C’était vraiment fantastique !
Quel regard portez-vous sur votre personnage, Victor Balzan, l’auteur de romans policiers à succès ?
Je trouve que Victor Balzan est quelqu’un de très sympa, peut-être un petit peu égocentrique. En tout cas, c’est comme cela qu’on a pu le jouer…C’est quelqu’un d’assez normal je dirais, heureux de pouvoir faire rêver les gens, très attentionné vis-à-vis des convives qu’il a invités et, en même temps, très axé et autocentré parce que son personnage est, pour lui, la clé de son succès. Il a quand même fait toute sa carrière avec ce personnage de Lord Saint-John, qu’il a créé. C’est vrai que, pour un écrivain, il peut être fier d’avoir réussi à faire toute sa carrière avec un personnage et il l’est…
Il vous permet, en tout cas, une palette de jeu intéressante…
Je me suis vraiment amusé, encore une fois avec un chef d’orchestre, François Guérin, qui permet justement, par sa gentillesse, sa délicatesse et son inventivité, de me pousser à proposer d’autres choses. Ce qui fait que, oui, en effet, Victor Balzan est complexe et j’ai pu explorer cela…En tant qu’acteur, c’est vraiment super parce que j’ai osé proposer davantage.
D’ailleurs, au moment de vous glisser dans sa peau, avez-vous eu certaines sources particulières d’inspiration ?
Non, parce que je ne connais pas spécialement d’écrivains. Quand j’en vois parfois à la télé, ils parlent surtout de leur boulot…Je me suis surtout fait ma propre image de ce que pouvait être un écrivain à succès, à qui tout le monde cire les pompes. Un peu comme si c’était un acteur très riche, à qui tout le monde parle de façon condescendante, qui a sa propriété, qui invite les gens, c’est le maitre de cérémonie. Je trouvais cela très amusant à jouer…Mais mes partenaires m’ont vite rappelé que je n’étais le maitre de cérémonie de rien du tout…en se rappelant qu’on est vraiment tous pareils ! Donc on s’est vraiment bien marrés avec cela…
Ce nouvel épisode, sous forme presque de huis clos, verra les différents protagonistes des lieux être confrontés tour à tour aux interrogations de Monsieur Parizot…interrogations qui seront la source de nombreux rebondissements…
Oui, c’est sûr que ce film est un Cluedo. Quand on est dans un Cluedo, ça nous emmène sur une piste puis sur une autre, et encore une autre. En fait, on se rend compte que toutes se recoupent…Donc félicitations à Laurent Mondy – c’est bien aussi de citer les scénaristes – qui a fait un travail remarquable sur le scénario.
Certainement êtes-vous impatient de découvrir le rendu final mais aussi les retours des téléspectateurs ?
Oui, oui, oui, c’est un travail d’équipe donc impatient de voir un petit peu ce que les gens vont en penser. Mais je suis certain qu’ils ne vont en penser que du bien… On a pris beaucoup de plaisir à le faire, on s’est donné du mal pour faire ce film donc il n’y a aucune raison pour que le public ne soit pas entièrement satisfait.
D’autant plus que le personnage principal, Christian Parizot, plait beaucoup aux téléspectateurs, dans cette série-là et dans « Camping paradis »…
Vous avez entièrement raison, c’est un personnage qui est populaire, qui parle à tout le monde - on s’est tous retrouvés en claquettes / chaussettes, bon peut-être pas tout le monde J - mais on retrouve de la simplicité dans ce personnage. En fait, ça plait beaucoup ! C’est ça, la popularité, c’est la simplicité, c’est s’amuser de tout et le personnage de Christian Parizot, de son vrai nom Patrick Paroux, sait très bien manier le verbe, la langue, les changements de rythme, de ton et c’est très plaisant de jouer avec lui.
Ainsi, que peut-on vous souhaiter pour la diffusion à venir ce 31 mars ?
Que le public passe un bon moment, divertissant…C’est ce que l’on veut, c’est ça le plus important, passer un bon moment, rigoler et oublier, parfois, les moments qui sont plus durs dans la vie de tous les jours.
En complément, quels sont vos autres projets en cours ou à venir ?
Les autres projets sont à venir…J’ai des propositions mais tant qu’une proposition n’est pas couchée sur un papier, elle ne reste qu’au stade de proposition. Des gens sont intéressés, maintenant je suis engagé aussi dans une série qui s’appelle « Un Si Grand Soleil », qui m’a offert beaucoup de choses et je lui suis donc reconnaissant. Il faut donc arriver à trouver d’autres projets qui puissent se greffer à « Un Si Grand Soleil », ce serait merveilleux ! Comme on a pu le faire avec « Meurtres à Saint-Martin » et comme on a pu le faire avec toutes les autres séries que j’ai pu avoir en parallèle de « Un Si Grand Soleil ».
Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !
Nous pourrons vous retrouver, lundi 31 mars prochain, en prime-time, sur TF1, dans une nouvelle soirée inédite de « Monsieur Parizot ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui, oui, oui ! C’était super, c’était une très belle aventure, c’était un projet assez choral. C’est une production avec laquelle j’avais déjà travaillé et que j’aime beaucoup. Donc c’était très agréable, effectivement, d’être dans cette joyeuse équipe j’ai envie de dire.
Ce projet a été l’occasion aussi de tourner dans un décor magnifique…
Oui, oui, c’est un très bel endroit, effectivement, près d’Aix-en-Provence. C’est un très joli domaine, dans lequel on était très bien. Bon, il ne faisait pas très chaud à l’époque où on a tourné, bien que ce soit le sud…Mais c’est vrai que c’est un domaine qui est assez impressionnant, oui.
Quel regard portez-vous sur Bérangère Fabre, votre personnage ?
C’est la régisseuse du domaine, c’est quelqu’un qui, on le comprend assez vite, a un rapport particulier à monsieur Balzan, elle est là depuis longtemps et elle a un rapport intime que l’on découvre un petit peu plus tard.
En fait, ce que j’aime dans ce projet, c’est surtout l’effet Cluedo qu’il y a, on a tous une raison d’avoir quelque chose à se reprocher on va dire et tous une raison d’être éventuellement le coupable. Je trouve que c’est très familial…
Par rapport à Bérangère en elle-même, c’est une femme qui se prend en main mais qui est rattrapée un peu par l’amour qu’elle peut avoir pour monsieur Balzan.
Elle vous permet, en tout cas, une palette de jeu intéressante…
C’est très subtil : dans ce genre de projet un peu en Cluedo, on a tous notre petite partition qu’il faut garder au fil du temps. C’est-à-dire que c’est un vrai challenge de trouver le ou les moments précis sur lesquels on va pouvoir développer quelque chose de notre personnage, dans les scènes où on est tous là. Ça se joue à un regard, à une phrase et il faut effectivement être très précis sur l’évolution de son personnage et sur la continuité. Donc le challenge est plutôt là-dessus…
C’est vrai qu’au départ, elle est « juste » la régisseuse très professionnelle qui prend les choses en main et puis, on dévoile, au fur et à mesure, un peu plus sa vie personnelle et c’est là-dessus qu’il fallait jouer tout au long de l’épisode.
D’ailleurs, au moment de vous glisser dans sa peau, avez-vous eu certaines sources particulières d’inspiration ?
Alors, je me suis vachement renseignée sur, justement, ce que c’était qu’être une régisseuse d’un domaine comme ça parce que je ne connaissais pas spécialement ce en quoi ça consistait. Je ne connais personne qui exerce cette fonction donc c’était intéressant de savoir en fait ce que l’on attend vraiment, en fait, d’une régisseuse d’un domaine comme ça, ce que ça comprend, quel profil c’est en général. On est parti, du coup, sur un personnage qui reste quand même assez chic, parce que ça aurait pu être aussi quelqu’un qui est très dans la terre. Là, c’est quand même une jeune femme qui a des ambitions, qui a une volonté d’avoir un rayonnement sur le domaine. Donc, voilà, je me suis plus renseignée, effectivement, sur le côté métier parce qu’ensuite, pour ce qui est du côté personnel de Bérangère, c’était plutôt instinctif, il n’y avait pas pour moi, finalement, à m’inspirer plus que cela, dans le sens où c’est quelque chose que j’ai déjà exploré ailleurs et avec lequel je suis plus à l’aise on va dire.
Ce nouvel épisode, sous forme presque de huis clos, verra les différents protagonistes des lieux être confrontés tour à tour aux interrogations de Monsieur Parizot…interrogations qui seront la source de nombreux rebondissements…
Oui, c’est ce qui est super, je trouve, sur ce programme : c’est vraiment Christian Parizot qui fait son Hercule Poirot, qui, en fait, dénoue les nœuds de chacun des protagonistes, qui va petit à petit mettre son nez dans les affaires de tout le monde et découvrir effectivement ce qui a pu se passer et comment on en est arrivé là. C’est un programme qui reste très accessible et familial, c’est ça aussi qui est chouette, ce n’est pas du thriller, on est sur quelque chose de très facile aussi et qui reste assez comédie, tout en parlant quand même d’un meurtre. Il y a aussi le bon dosage, là-dessus, à trouver évidemment pour le réalisateur et pour nous aussi dans la manière d’interpréter les choses parce qu’on ne peut pas non plus être tout le temps dans la comédie quand on parle d’un meurtre, clairement. Mais, voilà, c’est ce qui m’a intéressée aussi sur ce projet-là, parce que j’avais déjà vu aussi le premier, que j’avais trouvé très bien réalisé et mis en avant. Cela m’a donné envie, effectivement, d’y participer, oui…
Certainement êtes-vous impatiente de découvrir le rendu final mais aussi les retours des téléspectateurs ?
Oui, bien sûr ! Je ne l’ai pas vu, concrètement. J’ai vu des images, bien sûr, notamment en post-synchro mais oui, j’ai hâte de voir un petit peu ce que ça va donner et si les téléspectateurs seront heureux et au rendez-vous pour suivre les aventures de Monsieur Parizot, qui est quand même très populaire. Ce que je comprends totalement parce que c’est un personnage très attachant je trouve. Là, il y a eu une belle équipe, aux côtés de Fabrice Deville, Vanessa Demouy,…Il y avait vraiment une très belle entente entre nous qui, j’espère, se retranscrira à l’écran.
En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la diffusion à venir ce 31 mars ?
Des sourires sur les visages des téléspectateurs et de belles audiences pour que « Monsieur Parizot » puisse continuer aussi longtemps que possible. A titre personnel, puisqu’en tant que guest ce ne sera qu’un seul épisode, plein d’autres jolis rôles à défendre, tous aussi puissants j’ai envie de dire.