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Demain Nous Appartient : Charlie Nune évoque ses premières semaines à l'image dans la série quotidienne de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Charlie,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver depuis quelques semaines dans la série quotidienne de TF1 « Demain Nous Appartient », sous les traits du personnage de Soizic. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, je suis toujours contente de tourner. J’avais essayé de faire une reconversion professionnelle avant DNA, en fait j’ai volontairement arrêté de jouer pendant 4 ans, pour des raisons personnelles mais aussi parce que j’avais envie d’essayer autre chose. J’avais envie d’avoir une certaine forme de sécurité, maintenant que je suis seule avec mes enfants, où j’avais envie de mes 5 semaines de vacances par an, où j’avais envie du métro/boulot/dodo, où j’avais envie de savoir ce que j’allais faire la semaine d’après. En fait, j’ai découvert le monde en entreprise, chose que je ne connaissais pas et je me suis aperçue que ce n’était pas du tout pour moi. J’ai découvert des gens qui arrivent 15 minutes en retard et qui, 15 minutes avant leur fin de journée, sont sur leur chaise en train d’attendre. Tout cela parce qu’ils n’aiment pas leur vie. Je ne peux pas être épanouie dans une vie où je n’aime pas ce que je fais, où je suis avec des gens qui n’aiment pas ce qu’ils font. Ce qui est super sur les tournages, c’est que tout le monde est toujours de bonne humeur, tout le monde est content d’être là en fait et ça change une vie ! Donc, oui, quand on m’a proposé DNA, je n’ai pas réfléchi, c’était parfait, j’étais très contente de revenir et de récupérer ma vie. Cela me fait beaucoup de bien !

Au-delà du programme, le cadre de tournage est particulièrement agréable, aidant sans doute à la qualité finale du programme…

C’est sûr qu’il y a une très bonne ambiance, tout le monde est content, tout le monde est très accueillant, j’ai été très bien accueillie, je le redis encore. Que l’on soit là depuis une semaine ou un an, les gens nous traitent de la même façon, avec les mêmes blagues et c’est vraiment sympa ! Oui, c’est vrai que le cadre est cool, il y a la mer, il fait beau, il fait chaud. Quand on regarde le temps parisien, on se dit que, finalement, on est peut-être un peu mieux dans le sudJ. C’est sûr que c’est sympa, la ville est agréable et les gens sont chouettes.

 

 

Nous le disions, vous interprétez le personnage de Soizic. Quel regard portez-vous à présent sur elle ?

On a beaucoup travaillé, avec Emmanuel, le passif et les raisons de leur séparation. On s’est demandés pourquoi lui était parti dans le sud alors qu’elle est restée en Bretagne. En travaillant le passif du couple, cela m’a aidé à travailler le passif de Soizic. En fait, c’est une nana qui a besoin de tout contrôler, ce qui explique aussi pourquoi elle est devenue médecin. Là, elle arrive avec une idée en tête, elle sait ce qu’elle veut, elle sait où elle va, elle est persuadée que ça va marcher. Je pense que c’est une nana assez carriériste, qui a du succès dans ce qu’elle fait parce qu’elle s’en donne les moyens. Du coup, elle n’a pas l’habitude qu’on lui dise non, surtout pas quand, pour elle, c’est une évidence.

Elle ne croit pas au couple Charlie/François parce que Charlie est beaucoup plus jeune. Elle est donc persuadée que François va revenir…sauf que François ne revient pas….Cela lui brise le cœur et fait d’elle une nana sensible. Elle a une grosse carapace, une grosse protection, une vraie barrière avec les gens, sauf qu’elle reste humaine. Les gens font des erreurs, elle aussi…

Artistiquement parlant, ce personnage vous permet sans doute un panel de jeu large et diversifié…

Oui et je n’avais jamais interprété de rôle comme celui de Soizic. J’ai toujours eu des rôles de nanas avec du caractère, de toute façon je pense que je dégage aussi cela, j’ai du caractère dans la vie, je parle fort, j’ai la voix plus ou moins grave. C’est compliqué de me mettre dans le rôle d’une nana très lisse, je pourrais mais ce n’est pas ce que je dégage de base je pense. Oui, elle m’a permis de voir un autre style de jeu que je ne connaissais pas, celui de la manipulatrice. Elle a un côté qui n’est pas sympa et je n’avais jamais eu de rôle de méchante.

Ce genre de rôle est-il, quelque part, encore plus plaisant du coup pour vous ?

Je n’ai pas vraiment eu de rôle lisse mais je pense que je m’ennuierais très vite. Je préfère prendre des risques, je m’enfiche de ne pas être belle tout le temps à l’écran, je n’en ai pas besoin. Je n’ai pas besoin d’être lisse, j’aime bien être laide. Le fait de faire des choses pas cools, ce qu’elle fait, m’amuse davantage. Ça ne me plairait pas d’avoir un rôle de pure méchante, quoi que…En tout cas, j’aime bien le mix des deux, un coup méchante, un coup moins. Soizic est un personnage que l’on aime bien détester, j’imagine. Mais, pour pouvoir en aimer d’autres, il faut bien que l’on en déteste certains, sinon on s’embêterait et il n’y aurait pas d’histoire. Donc, oui, ça me plait bien, Soizic a des défauts mais je l’aime bien.

Vous évoquiez précédemment le travail préparatoire que vous avez fait sur votre personnage. En complément, vous étiez-vous (re)plongée dans les diffusions en cours pour mieux encore appréhender le contexte ? Ou, à l’inverse, avez-vous préféré arriver avec une certaine fraicheur ?

J’ai commencé à regarder pour connaitre les décors, les lumières, les réalisateurs, le contexte et les personnes avec qui j’allais tourner. J’étais intéressée en fait par ce que j’allais faire. Mais je voulais surtout travailler avec Emmanuel, je voulais qu’on en parle tous les deux, je voulais qu’on construise le personnage de Soizic ensemble parce que c’est par son biais que j’arrive avec notre fils. Je voulais qu’on en discute tous ensemble et, d’ailleurs, le jour-même ou le lendemain de mon arrivée, j’ai eu rendez-vous avec Emmanuel, Alain et Clémence, on est allés boire un verre tous les 4 pour se présenter et pour parler de notre relation à tous. J’ai trouvé très sympa qu’ils prennent du temps pour moi alors que je ne les connaissais pas. J’ai trouvé cela très professionnel et très bien. Cela m’a touchée !

 

 

On le sait, le rythme de tournage d’une quotidienne est particulièrement soutenu. Sans doute que votre parcours vous a aidée à sauter dans ce train en marche ?

J’ai été à bonne école. Il y a plus encore d’ailleurs de rythme que sur « Plus Belle La Vie », avec quelques minutes utiles supplémentaires par jour. C’est vrai que cette série m’avait appris à travailler de cette façon. Sinon, c’est beaucoup plus lent, avec beaucoup de moins de minutes à faire par jour. Après, je me fatigue vite, dans le sens où, si je dois pleurer – chose que j’ai beaucoup de mal à faire de base, même dans la vie -, je vais demander à faire les plans serrés en premier. Parce que je sais que, au bout de 3 à 4 fois, je ne pleurerai plus, je n’y arriverai plus. Je suis plutôt un micro-onde, je carbure tout de suite.

Plus globalement, quels premiers retours avez-vous pu avoir du public ?

Que Soizic est une « connasse », que, visiblement, j’ai beaucoup vieilli et que je suis frustrée ! Oui, oui, oui…Beaucoup de gens ne font pas la différence entre la comédienne que je suis et le personnage que je joue. C’est vrai que c’est très violent et il ne faut pas oublier que l’on interprète des rôles, que l’on n’est pas comme cela dans la vie. Je donne toujours cet exemple, Mimie Mathy ne disparait pas vraiment quand elle claque des doigtsJ. Donc il faut bien faire la différence ! C’est vrai que, quand je rencontre quelqu’un que je ne connais pas et que la personne me dit « je te suis depuis Plus Belle La Vie et mon dieu ce que tu as vieilli », oui, c’est très violent ! Ce n’est pas parce qu’on est dans le salon des gens tous les soirs qu’on les connait, qu’on est leur pote, qu’on n’a pas droit à un minimum de respect et d’humanité. Les gens qui ne font pas la différence entre la fiction et la réalité n’ont plus d’humanité, on est à leur service parce qu’on est là tout le temps avec eux. Je peux comprendre que ça porte à confusion mais je suis hypersensible de base donc quand on me regarde en me disant que j’ai vieilli, oui, ça me fait mal. Déjà, parce que je le sais et qu’il y a toujours ce problème des femmes qui, quand elles vieillissent, travaillent moins. En fait, c’est hyper compliqué à vivre. Quand on se regarde dans le miroir et qu’on se voit vieillir, ce n’est pas forcément évident donc on n’a pas forcément besoin de quelqu’un pour nous le rappeler. Malheureusement, ce rappel est quelque chose de très récurrent dans ma vie en ce moment…Je le sais, il faut arrêter ! Les gens, vraiment, ne sont pas toujours bienveillants et ce n’est pas sympa…

On fait ce métier parce qu’on a envie de divertir les gens. Pourquoi alors ne sont-ils pas bienveillants avec nous alors qu’on l’est avec eux ? Tout notre métier, finalement, est basé sur la bienveillance avec les gens donc j’aimerais aussi qu’ils le soient avec moi…

Je n’ai pas beaucoup de réseaux sociaux, simplement Instagram et beaucoup de comptes commencent à pulluler avec mon nom…Mais il n’y en a qu’un seul d’officiel, qui ne devait d’ailleurs pas tarder à être certifié. Je vous avoue que je ne lis plus les commentaires, je n’ai pas envie de les lire parce que le peu de fois où je l’ai fait, franchement, j’ai vu des choses méchantes. Après, j’essaie de me dire que je ne suis pas Soizic et que, en fait, ils parlent de quelqu’un qui n’est pas moi. Mais c’est quand même moi qui l’interprète donc, parfois, moi-aussi j’ai du mal à faire la différence entre Soizic et moi.

A l’inverse, sans doute recevez-vous quand même des retours positifs sur votre personnage et votre jeu ?

Pas trop, non…Ou alors je ne les ai pas vus mais les gens ne parlent jamais du jeu, ils parlent toujours du personnage et de ce qu’il fait dans la série. C’est dommage que l’on ne parle jamais du comédien ou de la comédienne…Je n’ai que des critiques sur mon physique et sur ce que Soizic fait…C’est tout ! Il n’y a aucun aspect artistique dans ce genre de critiques donc, en fait, ce n’est même pas constructif !

 

 

En complément, votre emploi du temps vous permet-il quand même de travailler sur d’autres projets ?

J’ai écrit un one-woman show, mis en scène par Aurore Pourteyron, une comédienne extraordinaire et une amie depuis 20 ans. J’aimerais beaucoup arriver à prendre le temps de le jouer. J’ai fait beaucoup de choses jusqu’à présent, notamment une expo photos, où j’ai pu me dire : j’avais envie de la faire et je l’ai faite ! Idem pour ce spectacle, je veux le faire, même une seule fois, au moins je pourrais me dire que je l’ai fait et que je ne l’ai pas écrit pour rien. Je ne veux pas me retourner dans ma vie et me dire « mince, j’aurais aimé faire ceci et je ne l’ai pas fait ». Je préfère faire les choses, me planter mais, au moins, me dire que j’ai eu le courage de les faire. C’est ce que j’appelle sauter de la falaise. Ma vie, c’est sauter de la falaise, tout le temps et ça me plait de vivre comme cela !

Le spectacle, pour le moment, s’appelle « Mais où est donc Charlie ? » et ça parle de la difficulté à trouver sa place dans le monde. Je l’ai écrit pendant que je bossais dans mon entreprise parce que, justement, je ne trouvais pas ma place. Je me suis aperçue que, quand on parle de place, plein de questions en découlent : c’est trouver sa place dans une famille, trouver sa place dans la société, trouver sa place dans une entreprise, trouver sa place parmi ses amis. Et, même trouver sa place, quand on est un homme, avec les hommes et, quand on est une femme, avec les femmes. En fait, trouver sa place, c’est une phrase qui a un prisme tellement large. Finalement, il y a tellement de choses à dire que j’aurais pu écrire une heure et demie de plus que celle déjà écrite. Surtout dans le monde d’aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, avec la téléréalité, avec tous les filtres, avec tous les fakes, je trouve ça très compliqué de trouver sa place et ça m’inquiète beaucoup pour mes enfants !

Merci, Charlie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Helena évoque son aventure à l'autre bout du monde !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Helena,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez actuellement à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », visible chaque mardi soir sur TF1. La diffusion des images a-t-elle ravivé en vous certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Oui, tout à fait ! C’est vrai que l’on vit deux aventures à « Koh Lanta », on vit vraiment l’aventure sur place, les faits réels et on revit une deuxième aventure en revisualisant au final notre aventure mais aussi l’aventure des autres et ce qu’ils ont dit. Comme Denis nous a dit lors du premier épisode, « vous savez ce que vous avez dit, vous savez ce que vous avez vécu mais vous ne savez pas encore ce que les autres ont dit sur vous ou ont pensé de leur aventure ». Donc c’est vrai que c’est vraiment toute une nouvelle aventure de revivre les moments, on revit à 100% les émotions, positives et négatives donc c’est vraiment une deuxième aventure qui a commencé.

Si l’on revient à l’origine de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?

J’ai fait du sport en compétition durant toute ma vie on va dire et, là, je trouvais que c’était un autre style de compétition. C’est vraiment une compétition autant sur le physique que sur le mental. Je voulais voir comment je me débrouille dans un milieu hostile sans avoir ma famille, la nourriture, le sommeil ou encore le coach. C’est vraiment moi à l’état brut, sans tous les artifices qu’il y a autour, sans la préparation pour voir, au final, ce que je vaux face à 20 candidats qui ont aussi la rage de vaincre sur une compétition.

Le début de l’aventure a été particulièrement intense, avec l’annonce par Denis de l’existence du talisman du feu sacré. Justement, comment l’avez-vous appréhendé tout au long du jeu ?

C’est vrai que, au début, ce talisman est une grande annonce. Là, évidemment, la seule chose que l’on a envie de savoir, c’est si, un jour, on va l’avoir et pouvoir utiliser son pouvoir pour se protéger ou protéger quelqu’un d’autre, ou encore faire le bazar dans l’équipe adverse. Après, quand j’ai su que le talisman se passait de personne en personne en fonction du jeu de confort, là, je me suis dit que personne n’allait me le donner parce que je ne suis pas, stratégiquement, la personne que l’on a envie de protéger. On a plutôt envie de m’éliminer parce que j’étais forte en épreuve sportive. Donc un peu de désespoir et je me suis dit que j’irai moi-même chercher ce talisman et, au final, c’est ce que j’ai fait, je l’ai gagné par moi-même et je suis très contente de l’avoir eu.

A titre personnel, ce début d’aventure s’est fait sur les chapeaux de roue, où vous devenez capitaine de votre équipe…

Oui, c’est clair que le début était très fort pour moi, je pense que l’on a parlé de moi un peu partout. Je pense que c’était un peu pour les petites phrases un peu clash que j’ai dites. Il faut savoir que l’on est dans une émission, on a gagné quelque chose et on est super heureux : les émotions sont vraiment exacerbées. C’est vrai que quand on est assis dans son fauteuil, on se demande pourquoi j’en fais des caisses mais, en fait, quand on vit le moment, c’est tellement une explosion de joie que je ne me voyais pas fêter ma victoire différemment. C’est vrai que ça a beaucoup fait parler mais, au final, cela ne m’a pas du tout dérangé que l’on parle autant de ça.

L’épisode de mardi a été le témoin de la course des sacs où vous faites partie des 4 finalistes. Sans doute que les 10 kilos que vous recevez à ce moment-là vous pénalisent un peu…

C’est clair que l’on est assez fatigué, on a déjà couru 3 courses avant, on est en finale, on a envie de tout donner. Mais c’est un coup de massue de savoir que nos coéquipiers nous donnent des sacs et que, au final, Julie et moi sommes les plus lourdes. On savait déjà, à l’issue, que c’était l’un des garçons qui allait gagner. Les hommes éliminés juste avant ont fait exprès de laisser les 2 garçons allégés pour qu’ils gagnent. Donc c’est un petit coup au moral de se dire qu’ils font tout pour que Julie et moi ne gagnions pas. Après, c’est un coup niveau physique d’avoir les sacs les plus lourds.

Le lendemain, l’épreuve d’immunité ne se joue pas à grand-chose non plus, Clément tient un peu plus longtemps que vous. Qu’est-ce qui vous a manqué sur les dernières minutes pour rester la dernière en équilibre ?

En fait, ce qu’il y a de surprenant, c’est que, si on voit bien les images, toutes les personnes qui tombent le font vraiment en un coup par une glissade. On était vraiment sur une plaque très fine, je me souviens être tranquille, pas comme si je souffrais ou tremblais et, en un coup, ma chaussure s’est décalée, j’ai glissé et suis tombée. Clémence avait une meilleure position que moi, ce qui a fait qu’elle a tenu plus longtemps. Mais je pense que c’est plus un manque de bon positionnement et, en fait, je ne pouvais plus bouger car je n’avais qu’un bras qui tenait, plutôt que réellement de la fatigue. C’est ça qui est frustrant, je me dis « mince, si j’avais eu le totem, je serais toujours là ». Donc c’est compliqué à vivre…

A l’approche du conseil, les tractations sont tellement nombreuses et intenses que les stratégies fusent dans tous les sens. Il semblait alors compliqué de partir sereine vers le conseil…

J’étais « sauvée » jusqu’à 20 minutes avant le conseil. J’ai appris que Nicolas avait juste été parlé à Laura et Gilles en disant « non, non, ce n’est pas Tania, c’est Helena ». Donc, en fait, je n’étais même pas au courant de ce petit tour de passe-passe de dernière minute. C’est ce qui est quand même assez surprenant, on peut partir serein, Frédéric me dit « t’inquiète, Nico est avec nous, tu es sauvée » et, au final, c’est moi qui sors. Donc ce changement de situation permanent est assez compliqué…

On le voit sur les dernières images, vous cherchez à comprendre ce qui s’est passé et on vous sent étonnée voir déçue…

Oui, grosse déception parce que, pour moi, je savais que Julie, Tania et Estéban votaient contre moi. Après, Nicolas, Laura et Gilles, pour moi, votaient contre Tania. En plus, ce sont toujours ces personnes-là comme Julie et Nicolas qui disaient prôner le mérite sportif et voter en fonction de celui-ci. Au final, ils n’ont pas du tout respecté cette parole-là donc très déçue, surtout quand on voit que, à l’issue des votes, ce n’est pas sportivement qu’ils m’éliminent. Tout le monde se trahit lui-même, trahit sa parole donc c’est vrai que je suis assez étonnée du déroulement de la situation et, surtout, du fait que des personnes changent d’avis aussi vite.

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

C’est vraiment l’arrivée sur le bateau, puis sauter pour rejoindre la plage. C’est un moment magique parce qu’on le voit chaque année à la télé, là on peut se dire que l’on y est et qu’on va sauter. C’est vraiment un moment exceptionnel. Après, ma première victoire où je me suis dit « bon, il y a du niveau mais j’arrive quand même à être première à la première épreuve », ce qui m’a énormément réconfortée dans mes capacités. Le plus beau moment est quand je gagne l’épreuve du paresseux et que je fais un petit hommage à ma grand-mère. C’est vraiment un super moment pour moi aussi.

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender pour vous ?

C’est vraiment l’humidité, j’ai vraiment eu du mal, on est toujours un peu humides. Quand il pleut, on n’a pas une serviette pour s’essuyer et être sec, on est tout le temps mouillés. C’est compliqué, il pleut, on dort sur de sable mouillé, on n’est jamais sec, je commençais à avoir des petits problèmes de peau et des petites allergies.

Au quotidien, sur le camp, quelles tâches et activités aimiez-vous plus particulièrement pouvoir faire ?

J’ai quand même été souvent à la mer, pour essayer d’aller pêcher, surtout avec Frédéric. Et, après, ce que j’aimais bien, c’est aller chercher à manger, quand j’en trouvais, évidemment. Quand j’allais dans un petit endroit que je n’avais pas encore découvert, et qu’un plan de manioc ou de la canne à sucre sautaient aux yeux, c’était génial. Ce sont des moments inoubliables de pouvoir se dire « waouh, j’ai trouvé à manger ». Donc c’était un rôle, j’allais plus chercher à manger que couper du bois par exemple.

Pour finir, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure ?

Evidemment, si on me repropose l’aventure, le sac est prêt et je ferais les choses différemment. Niveau compétences sportives, je ferais exactement la même et niveau stratégie, je pense que, là, on ne pourra plus m’avoir une seconde fois, c’est sûr. Je pense que ce n’est que quand on a fait une fois un « Koh Lanta » que l’on sait exactement jusqu’à quel point les gens sont capables d’aller. Là, j’appréhenderais les choses vraiment différemment. Je suis trop naïve, je fais trop confiance aux gens donc c’est sûr qu’une deuxième fois, si je dois le refaire, ce sera différent !

Merci, Helena, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Joyeuses Pâques : Dominique Frot évoque la pièce, actuellement à l'affiche au théâtre Marigny !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Dominique,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes sur scène, jusqu’à la fin avril, au théâtre Marigny, avec la pièce « Joyeuses Pâques ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui, je suis très heureuse, j’ai beaucoup de chance de retravailler dans le théâtre privé. Nicolas Briançon m’avait appelée pour un rôle qui n’était pas initialement celui que je joue. Il m’a rappelé après notre premier échange pour me proposer celui de la bonne. J’ai eu un élan, dès le premier instant, pour ce personnage parce que j’y lisais du silence qui parle. Aujourd’hui, tout le monde parle, tout le monde s’exprime et, finalement, on n’entend plus grand-chose. Par contre, quand on se tait, ça peut créer un malaise ou ça peut créer un esclandre ou alors on pense que la personne est malade. Pour moi, le silence contient ce que l’humanité contient, c’est-à-dire un doute et l’être humain est alors interloqué. Il ne sait pas alors d’où il vient ni où il va. Encore plus dans notre société où tout le monde demande d’où vous venez, où vous allez et où les gens répondent généralement de façon assurée et sûrs absolument d’aller et de revenir du boulot. J’ai voulu faire de ces silences quelque chose d’autre que quelque chose qui crée du malaise ou une idée de problème. J’ai voulu ramener l’humanité et retrouver le premier silence, comme ce fut sans doute le cas lorsque le premier Homme sur terre avait croisé pour la première fois son miroir, à savoir le deuxième Homme présent sur terre.

Lors de chacun de vos passages sur scène, les gens rient gaiement, votre interprétation plait beaucoup. Sans doute que cela doit faire partie des retours que vous pouvez avoir du public ?

J’ai de la chance, il n’y a pas un spectateur qui m’a dit être embêté par ce que je fais. Les gens sont étonnés, trouvent mon personnage extraordinaire, ils l’adorent…C’est une chance ! Je n’interprète pas cela, je reçois simplement comme un cadeau. Je me dis que, humainement, ils ont entendus quelque chose qu’ils ont besoin d’entendre. Puisqu’ils aiment ce personnage, alors qu’il ne ressemble pas à ceux que l’on voit tous les jours, c’est que dans ces choses un peu inexplicables, ils ont retrouvé et perçu quelque chose de leur silence à eux. Alors même que l’on parle tout le temps, sous ce parlé permanent, c’est un grand silence. Aujourd’hui, la façon de se taire, c’est parler. Si on veut être comme les autres, il faut parler, tout le temps, questionner parce que, sinon, on nous questionne.

Oui, les gens aiment ces silences. Généralement, ils me parlent aussi de cette scène où, au milieu de la pièce, mon personnage lance un peu la beuverie. Mais, en fait, j’ai pris des tournants, j’ai fait arriver cette fille comme si c’était un langage qui n’est pas pour elle. Elle s’est glissée dans ce langage comme on se glisse dans un pays qu’on ne connait pas, elle est pour moi en exil et elle a été recueillie. On pourrait dire ça, bien que, quand je travaille un rôle, je ne me fais pas des histoires comme cela, des contes de fée, bien au contraire. Elle est en exil, elle a pu être repêchée, migrante, par des bourgeois. Elle ne sait pas d’où elle vient, elle n’est pas dans son langage. Ces gestes qu’elle a de porter des plateaux, de servir des tasses, ne ressemblent à rien pour elle, elle les fait automatiquement parce que ça lui donne le droit d’être là. Elle ne peut pas y être, son corps est nécessairement quelque part mais, comme il n’y a plus de quelque part pour elle, elle est posée, là, dans ses gestes, dans ce langage, parmi des gens qui ont des douleurs et des souffrances qui ne ressemblent à rien de ce que son corps peut avoir en mémoire. Si sa raison et si son cerveau n’ont pas une mémoire raisonnable des choses, son corps l’a. Donc elle a posé ça là, elle n’a pas d’autre lieu, elle a peur en fait.

 

 

En même temps, ce n’est tellement pas son langage, le sien c’est le silence, la lenteur et elle est sur un lieu où la lenteur n’existe pas, où on fait des gestes pour quelque chose, où on veut quelque chose, où on se bat pour quelque chose, où on ment. Tout cela comme si elle ne connaissait pas. Pour moi, ses silences transportent cela. Curieusement, quelqu’un comme Nicolas, très concret, les pieds sur terre, très réel, a un petit peu besoin de savoir les choses avant qu’elles ne soient. Je pense que lui-même, dans la vie, pourrait être dérangé par ces silences. L’homme qu’il joue est dérangé par ce silence donc il a besoin d’y mettre une interprétation comme s’il y avait un problème chez cette femme. Il y a donc cette confrontation intéressante parce qu’elle est presque vivante. C’est peut-être un peu de lui dans la vie, qui est un homme qui travaille avec beaucoup de rationnel et cela était très enrichissant pour moi de voir quelqu’un travailler sur cette zone-là.

En tout cas, ce rôle vous permet une palette de jeu très large et très diversifiée…

Si je peux souligner quelque chose, jouer au théâtre privé et faire rire les gens, quel bonheur ! La première partie de la pièce, je la joue presque sur la tragédie donc je passe par une sorte de tragédie pour, après, être une femme avec, à un moment, une rupture. Elle doute beaucoup de pouvoir dire quelque chose sur sa fragilité d’être là. En même temps, elle est, quelque part, embêtée par ces gens qui ont des souffrances qu’elle ne reconnait pas. A un moment, il y a une goutte d’eau qui fait déborder le vase et qui fait que, quand la maitresse lui dit qu’ils ne seront que trois à table, avec l’histoire de la poule au riz, il y a une manifestation de refus. A partir de là, quelque chose dont elle aurait douté jusque-là, dont elle n’aurait pas voulu se donner la preuve apparait, à savoir que ces gens ont une vie de mensonges et de souffrances, qu’ils ne sont pas conscients à quel point les êtres humains peuvent souffrir. Les gens sont enfermés dans leur maison, avec leur jalousie et leurs ambitions, pendant que les migrants perdurent par exemple. Chacun renie en rentrant chez lui ce qui se passe dans le monde, du moment que son petit chez lui existe. Donc, à un moment, la bonne dit non à tout cela, elle passe par la beuverie. Après, je ne sais pas où elle va…En tout cas, je voulais insister sur la joie de faire rire, tout en ne cherchant pas le rire !

Merci, Dominique, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Koh Lanta : Grâce revient pour nous sur sa décision de quitter l'aventure au retour des ambassadeurs !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Grâce,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », diffusée chaque mardi soir sur TF1. La diffusion des images ravive-t-elle certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Sur place, je ne me rendais pas compte de ce que j’avais accompli en fait. La diffusion a vraiment été une grande découverte, surtout pour mon mari qui connaissait le final de tout cela. Du coup, même si je n’avais pas de regret, je me suis dit que j’avais quand même la possibilité d’aller un peu plus loin. Mais je savais dans quel état d’esprit et dans quel état d’âme j’étais donc voilà…

Pour en revenir à l’origine de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

C’est vraiment une aventure qui me parlait, surtout au niveau des épreuves, je me voyais vraiment apporter dans les épreuves. Concernant la vie avec les aventuriers, je me sentais vraiment capable d’être aimée, tout simplement et de m’adapter. Après, c’est sûr que la première fois où je me suis inscrite, je n’avais que deux enfants et, quand je me suis réinscrite la deuxième fois, mon mari m’avait dit qu’il me voyait vraiment là-bas et que je devais y aller, j’avais alors mon troisième enfant. Et je me suis dit que le problème ne serait pas le physique mais surtout le mental par rapport à la famille, mais je ne me rendais pas encore compte à quel point.

La saison est marquée par la présence du talisman du feu sacré. Comment l’avez-vous appréhendé et vécu ?

Justement, à chaque fois que j’ai vu que quelqu’un avait ce talisman, je me suis dit que c’était beaucoup de responsabilités et même si je me transcendais dans les épreuves et que je ne pensais pas forcément au talisman, je pense que si je m’étais retrouvée avec le talisman entre les mains, cela aurait été très compliqué. Parce que, à ce moment-là, il faut faire des choix, il faut être stratégique, chose que je ne suis pas forcément à cette étape de l’aventure, il faut être raisonné. Donc cela ne m’a pas dérangé de ne pas l’avoir et tant mieux qu’il soit tombé entre les mains d’un Nicolas ou d’un Gilles, beaucoup plus raisonnés que mieux. Mais c’est vrai que je ne courrais pas forcément après le talisman.

Les dernières heures diffusées ont été les témoins de nombreux évènements. Au moment de choisir quel sera l’ambassadeur de votre équipe, on a senti une volonté réelle et sincère de votre part…

Oui parce que, à ce moment-là, je sais que je ne vis pas l’aventure comme eux, je cherche un électrochoc et, pour moi, il est hors de question qu’un Nicolas ou Gilles y aillent. Gilles a des paillettes dans les yeux tous les jours, il se découvre, il arrive à remporter des épreuves individuelles et je suis certaine qu’il peut aller à la boule, je sais à ce moment-là qu’il ne sortira aucun jaune, qu’il est capable d’y aller et ça m’aurait embêtée de l’envoyer au casse-pipe tirer une boule noire alors qu’il vit mieux cette aventure que moi. Et Nicolas est un aventurier accompli donc, oui, limite je me fâche et je leur dis de me laisser y aller. J’ai besoin d’un électrochoc donc « laissez-moi partir et advienne que pourra ». Si je tire la boule noire, tant pis mais tant mieux en fait, je suis vraiment entre les deux. Et si je tire la boule blanche, ce sera certainement un électrochoc et je reviendrais certainement plus forte mais ça ne s’est pas passé comme cela.

Sur place, les images montrent une discussion franche dans laquelle on vous sent déterminée, avec une idée bien précise de ce que vous souhaitez faire et argumenter…

Oui… et, de toute façon, je pars avec l’idée déjà de ne sortir aucun jaune, vraiment. Quand je vois Quentin, je me fâche car je vois un ex-jaune. Je les ai vus râler et taper du poing sur la table par rapport à Sophie et Estéban, je me dis que, bon, ça va bien se passer. Et puis, il me tient tête et c’est tout à son honneur. Mais je sais dans ma tête que je ne vis pas cette aventure comme lui et, du coup, je me dis que je vais aller au bout mais, si je tire cette boule blanche, qu’est-ce que j’en fais après ? Du coup, je me parle à moi-même, je parle à mes parents, je leur dis que s’ils veulent m’envoyer un signe, c’est maintenant et ce signe, je l’ai et je l’interprète comme vous l’avez vu, en fait.

Avec le recul, selon vous, le tirage au sort était-il réellement inéluctable ?

Non, je voulais abandonner depuis le deuxième jour déjà donc j’aurais pu continuer après la réunification mais c’est juste que là, quand on nous a proposé les ambassadeurs, ça allait être le moment d’aller chercher cet électrochoc. Je vois mal mes co-aventuriers de l’équipe jaune aller gâcher cette aventure pour cela, c’est pour ça que je me propose. Par la suite, il se passe ce qu’il se passe, je ne l’ai pas l’électrochoc, je me remets en question depuis le deuxième jour, ce jour-là je me remets en question pendant les ambassadeurs puis après les ambassadeurs, et puis rien n’est fait. Il l’a dit mieux que toi, pourquoi tu persistes, pourquoi tu fais ça, pour qui, pourquoi et comment ? Je pense à mes nuits compliquées, je pense à la réunification où on fait partie du jury et où on doit rester sur place, je me dis « non, non, tu ne peux plus, écoutes toi, ce n’est pas grave, tu auras certainement les mots et les raisons à expliquer à ta famille ».

Lorsque vous tirez justement la boule blanche, quels sentiments prédominent à ce moment-là ?

Juste avant de tire la boule blanche, comme dit, je parle à mes parents, je leur dis que s’ils veulent m’envoyer un signe, c’est maintenant. Je tire cette boule blanche, vraiment je la jette et la récupère du genre « ok, d’accord » mais, moi, à ce moment-là, je n’ai plus envie, je regarde Quentin et je suis fâchée contre lui. Parce que je vois même qu’il regrette. En tant que guerrier, il va jusqu’à la boule mais je vois qu’il regrette beaucoup plus que moi. Là, je réfléchis en fait et je ne sais pas quoi dire, pas quoi faire ni comment prendre ce signe du destin que j’ai demandé d’ailleurs mais je ne sais plus quoi en faire. Je me remémore ces nuits où c’était compliqué, je me remémore ma place dans cette aventure, je me remémore beaucoup de choses et je prends cette décision.

Comment s’est passé ensuite le retour sur le camp ?

Déjà, il me tenait à cœur de dire de ma propre bouche ce que je pensais de l’aventure d’Anne-Sophie et d’Estéban, ça n’enlève rien à ce que l’on vit aujourd’hui après l’aventure, ça n’enlève absolument rien à la personnalité de chacun. Vu que je commence déjà à prendre ma décision de partir, ça me tient à cœur de dire de ma propre bouche ce que je pense de ma décision aux ambassadeurs, à savoir de sortir l’un ou l’autre. Surtout, qu’on s’est battus bec et ongles, qu’on n’a pas démérité et qu’ils ont vraiment choisi les bons ambassadeurs. Et que je ne suis pas sûre que certains, mis à part Gilles, auraient été jusqu’à la boule. En tout cas, quoi qu’il en soit, ces ambassadeurs, je pense, resteront gravés dans l’histoire de « Koh Lanta ».

S’en est alors suivie votre annonce surprise de partir et de quitter l’aventure…un moment sans doute pas simple…

Oui, quand je pars, je suis soulagée, premièrement. Deuxièmement, je suis réellement en accord avec moi-même parce que c’est une décision murement réfléchie. Cette aventure, quoi qu’on en dise, je ne l’ai volée à personne, chacun est maitre de ses choix, j’ai fait le choix d’y aller et j’ai fait le choix de la quitter, c’est mon choix, c’est personnel et personne ne m’enlèvera l’aventure que j’ai vécue, personne ne m’enlèvera ce côté guerrier que j’ai. J’abandonne dans un jeu et je n’abandonne pas dans la vie de tous les jours comme j’ai abandonné dans un jeu donc je pars, je suis sereine, je suis triste de voir touchés les gens avec qui j’ai eu des affinités mais, à ce moment-là, on va dire que je suis un peu égoïste et que je cherche à me soulager, vraiment.

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

C’est Pimkie dans les rizières, cette femme restera gravée à tout jamais dans mon cœur. Quand je suis fatiguée, je pense à elle, je pense à la journée qu’elle passe, je pense au sourire qu’elle avait malgré ses conditions assez compliquées. Ma plus belle aventure, ce sont mes coéquipiers.

Sur le camp, quelles principales tâches et activités aimiez-vous plus particulièrement faire ?

J’aimais simplement m’occuper, cela a été très compliqué de passer de ma vie actuelle de maman à celle d’une aventurière où le temps est très lent et long. Je cherchais simplement à m’occuper, on allait casser du bois, on faisait le feu, on allait pêcher quand on avait le kit, on allait chercher l’eau, du manioc, de la canne à sucre…je cherchais simplement à m’occuper pour que la journée passe très vite parce que le temps était vraiment vraiment vraiment vraiment très long pour moi. Donc toute tâche était bonne à prendre.

Pour finir, si l’opportunité venait à se présenter, seriez-vous prête à repartir à l’aventure ?

Je serais tentée s’ils autorisent à appeler la famille toute les semainesJ. Une belle leçon…pour l’instant, je ne me vois pas repartir tout de suite, en tout cas pas à l’heure actuelle où je vous parle, non, non, non, pas tout de suite. J’en ai tiré des leçons donc si, vraiment, on me repropose quelque chose, il faut que je fasse cela propre et que j’aille jusqu’au bout, que je ne refasse pas la même erreur parce que, là, pour le coup, ce serait incompréhensible et pour ma famille et pour les gens qui me soutiennent. Ce ne serait pas en accord avec ce que je dis : j’en tire des leçons donc il faut que je revienne armée et forgée.

Merci, Grâce, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Anne-Sophie nous raconte son élimination lors du premier conseil de la tribu réunifiée !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Anne Sophie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », visible chaque mardi soir sur TF1. La diffusion des images ravive-t-elle certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

C’est très bizarre de revivre l’aventure cette fois-ci derrière l’écran, on revit une deuxième aventure. De se voir comme cela tous les mardis soir, ça fait super bizarre et c’est très prenant au niveau des trippes, on revit tout. Même quand on voit les paysages, on se rappelle que c’est là-bas que l’on avait ramené ceci ou cela. C’est vraiment une deuxième aventure qui s’offre à nous et c’est juste incroyable.

Si l’on revient à l’origine de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

J’ai voulu faire « Koh Lanta » pour mon papa, qui est privé de ses jambes, qui aurait, lui, aimé faire ce genre d’aventure s’il avait pu. Egalement pour moi, pour connaitre la faim, la difficulté, principalement me mettre dans le mal, souffrir et me donner vraiment de gros challenges.

La saison est marquée notamment par l’existence du talisman du feu sacré. Comment avez-vous appréhendé et vécu cela ?

Il fallait le remporter, c’était vraiment un très bon avantage de recevoir ce talisman, on pouvait se protéger soi-même ou un des autres aventuriers si besoin, si on le sentait en danger. C’était l’objet qu’il fallait vraiment remporter, pour soi-même en tout cas. Malheureusement, je n’ai pas pu le remporter, c’est une tristesse aujourd’hui pour moi, j’aurais tellement voulu le gagner au moins une fois.

Les dernières heures ont été le témoin de nombreux rebondissements et évènements. Comment se sont passées les premières minutes de vie commune de la tribu réunifiée ?

Cela n’a pas été évident. Déjà, ce moment a été très court, je n’ai pas eu le temps de parler avec tout le monde, notamment par exemple Nicolas et Fred. Je n’ai pas beaucoup échangé avec eux, mis à part le tout premier jour. Ce sont des aventuriers que je ne connais pas au final et j’aurais aimé les connaitre un peu plus mais je n’ai pas eu le temps, comme je suis sortie de l’aventure. Mais, oui, ce n’est vraiment pas évident mais ça m’a fait plaisir de retrouver Julie, ancienne rouge. C’est bizarre comme sensation de se retrouver comme cela tous ensemble, on voit bien qu’il y avait déjà des clans qui commençaient à se faire, les gens allaient s’éloigner, commençaient déjà à faire de petites stratégies, on se méfie deux fois plus à ce moment-là aussi.

D’ailleurs, en attendant le retour des deux ambassadeurs, dans quel état d’esprit étiez-vous ?

J’étais sereine parce que je savais que Quentin allait respecter ce qu’il avait dit, à savoir qu’il ne voterait pas contre une personne des rouges. Donc on était quand même tous confiants à ce moment-là et on faisait confiance à Quentin.

Quelques minutes plus tard, Quentin vous annonce à tous qu’il a tiré la boule noire. Vous deviez être particulièrement triste ?

A ce moment-là, tout s’écroule, vraiment, parce que c’était le pire scénario que l’on s’imaginait avec mes camarades. Donc ce n’était vraiment pas évident quand il nous a annoncé cela. Oui, à ce moment-là, c’était dur.

Quand Grâce fait part ensuite de son départ, sans doute était-ce là une surprise pour tout le monde ?

Oui, ça a été un choc énorme parce que personne ne s’y attendait, clairement. Après, c’est compréhensible qu’elle ait voulu sortir du jeu à ce stade-là, sa famille lui manquait énormément. Mais, oui, on a vraiment été très très choqués de son annonce.

Sur l’épreuve d’immunité, avec le recul, qu’est-ce qui vous a manqué ?

Ce qui m’a manqué, c’était le fait de bien viser, dès les premiers lancés. J’ai eu quand même du temps. Il faut bien capter le mouvement, savoir comment on lance, il y a vraiment une technique et j’ai perdu du temps à ce moment-là. J’ai manqué un peu de technique, je pense, pour gratter quelques minutes sur cette épreuve.

Au moment de rejoindre le conseil, vous sentez-vous en danger ? Ou y allez-vous plutôt confiante ?

A ce moment-là, j’étais quand même en confiance, bien que j’aie des craintes. Mais on s’était dits que l’on voterait contre Tania, nous les rouges. Donc, à ce moment-là, j’étais plus sereine. Et, en fait, je n’aurais pas dû parce que je me suis faite avoir par les rouges. J’aurais dû être plus méfiante à ce moment-là.

C’est horrible quand on voit son prénom juste une fois, puis deux fois, puis trois fois,…la pression monte, dans mon estomac c’est le feu d’artifice, j’ai mal au ventre, c’est tout chaud à l’intérieur, je me dis « oh non, mon dieu, stop, stop, stop, il faut que Denis arrête avec mon prénom ». Au final, je comprends que c’est moi qui sors et, à ce moment-là, tout s’effondre intérieurement et je ne comprends pas ce qui s’est passé. Je suis très très très surprise et étonnée de voir ce résultat, je ne le comprends pas.

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Mon plus beau souvenir est la nuit avec les 20 aventuriers, la première, quand on a pu échanger tous ensemble de notre vie personnelle. Là, j’ai senti les gens vrais et très sensibles, j’ai adoré ce moment-là. Et aussi quand j’ai réussi l’épreuve individuelle du feu.

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ?

Ce qui a été le plus dur, ça a été la faim, bien évidemment, et le manque de la famille. Et de dormir le soir avec les rats.

Au quotidien, sur le camp, quelles tâches aimiez-vous plus particulièrement effectuer ?

J’aimais bien m’occuper du feu, le surveiller, raviver les flammes quand il commençait à s’éteindre un petit feu, faire attention à ce qu’il y ait toujours de la cendre. J’aimais bien aussi, mais bon ça demandait beaucoup beaucoup d’efforts, aller en forêt chercher de la nourriture, si on en trouvait. C’était très dur parce que l’on n’avait pas de force, ça demandait beaucoup de force à ce moment-là.

Pour conclure, si l’opportunité venait à se présenter, seriez-vous prête à repartir à l’aventure ?

J’aimerais tellementJ. Je fonce, je fonce et je fonce, avec plaisir. Sur le moment-même, quand on est encore dans le jeu, j’aurais dit non parce qu’on est vraiment dans le mal mais, là, je suis sortie du jeu et ça me manque tellement. Donc, oui !

Merci, Anne-Sophie, pour toutes vos réponses !

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Le plus beau jour de ma vie : Estelle Breton évoque la pièce de théâtre, actuellement à l'affiche à la Comédie Saint-Martin !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Estelle,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous êtes actuellement sur scène, à la Comédie Saint-Martin, dans la pièce « Le plus beau jour de ma vie ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela doit être pour vous ?

Ah oui, complètement ! C’est toujours gratifiant d’être prise dans un spectacle qui se joue régulièrement à Paris, en plus d’Alil Vardar, bien connu dans ce milieu. Donc, oui, oui, c’est très plaisant !

Avec vos mots, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

Arnaud et Camille, que j’interprète, sont en couple et vont se marier. Arnaud aimerait rencontrer la famille de Camille….sauf qu’elle ne lui dit pas qu’elle n’en a pas, elle n’ose pas lui avouer. Donc elle va s’en inventer une, engageant des comédiens pour jouer sa mère et son frère. Evidemment, ça ne va pas du tout se passer comme elle l’imaginait…

C’est une comédie de boulevard, où on se laisse porter et où on rigole beaucoup. Il y a aussi un petit moment d’émotion à la fin…

Vous le disiez, vous y interprétez le personnage de Camille. Qui est-elle ?

Elle est avocate, elle cache à son futur époux ce gros mensonge et ce n’est pas rien quand même. Evidemment, cela ne va pas se passer comme elle l’imaginait et, alors qu’elle est toute douce au début, son caractère ressort au fur et à mesure que la situation évolue. On se doute qu’elle va finir par avouer qu’elle n’a pas de famille et c’est alors un chouette moment d’émotion. Cet autre registre à jouer est aussi agréable pour moi. Le personnage passe donc par différentes émotions. C’est d’ailleurs ce qu’on aime bien en tant que comédien. Elle est sur scène tout au long de la pièce, elle passe par différentes couleurs, c’est très intéressant à jouer.

 

 

Vous êtes au total trois comédiennes en alternance sur le rôle. Du coup, au moment de vous approprier ce personnage, sans doute qu’un partage significatif s’était fait ?

Il faut savoir que j’ai repris ce rôle très très vite, en trois jours. C’est vrai que la première phase était d’apprendre le texte le plus vite possible, je me suis aussi beaucoup formée avec la vidéo. Je me le suis ensuite vite approprié, je sentais que le rôle me correspondait bien, je n’avais pas à aller chercher très loin le personnage. Mais, après, évidemment, en voyant les autres comédiennes, oui, c’est intéressant, j’ai pu capter des choses qu’elles faisaient et que je ne faisais pas. Forcément, on ne fait pas de copier-coller et heureusement d’ailleurs, on a toutes notre propre caractère et c’était enrichissant de s’en inspirer.

Le reste de la distribution est aussi en alternance, vos partenaires de jeu diffèrent donc selon les dates…

Oui ! Ces dernières fois, j’ai joué systématiquement avec une nouvelle équipe. Après, le texte reste le même mais, oui, c’est chouette aussiJ. On se laisse, du coup, aussi surprendre sur scène. Tout en restant bien centré, sans partir dans tout et n’importe quoi, pour ne pas perturber ses camarades. Donc, oui, c’est intéressant également de changer à chaque fois de comédiens. De temps en temps, on fait des répétitions tous ensemble, afin que chaque rôle ait la même ligne de conduite et les mêmes intentions.

Le samedi, il peut y avoir quatre représentations à la suite. Le rythme est donc soutenu mais, pour autant, il est important d’avoir systématiquement la même intensité pour capter le public…

Exactement ! C’est pour cela que l’on cherche à garder la même fraicheur : même sur la quatrième, on laisse la fatigue de côté. Heureusement, le public est là et ça nous aide énormément ! On les entend rire, ça nourrit plus que tout et on a envie à chaque fois de donner le meilleur !

De façon générale, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public, à l’issue de la représentation ?

Qu’ils ont passé un très bon moment, qu’ils ont beaucoup rigolé, qu’ils ne s’attendaient pas forcément à cela. Que ça change de la morosité de la semaine et que ça fait du bien.

Mais aussi, le tout début du spectacle commence dans le public, le jeu commence avant même que le rideau ne s’ouvre et ça plait beaucoup. Camille et Arnaud se retrouvent dans le public avec les spectateurs, on entre avec eux, on s’installe avec eux et Arnaud fait sa demande en mariage en direct. Tout le public pense évidemment que c’est une vraie demande et, après, quand le rideau s’ouvre et que l’on retrouve Arnaud et Camille sur scène, ça fait toujours son petit effet très sympathique, que les gens aiment bien. C’est un moment très intense, les gens filment à chaque fois, c’est impressionnant ! Quand on se rassoit avant le noir, les gens nous félicitent et nous demandent notre numéro pour nous envoyer la vidéo qu’ils ont filmée. Cela marche très très bien !

Fait assez rare, la pièce est à l’affiche tous les jours de la semaine…

On a la chance que le public nous suive énormément. Depuis octobre, on joue tous les jours, et peu importe le soir, les gens rient tout autant de bon cœur ! On est sur scène jusqu’à octobre prochain. Cela nous permet de continuer à faire évoluer la pièce et notre personnage. C’est important de le faire aussi pour ne pas se lasser.

En complément, quels sont vos autres projets du moment ?

Peut-être une autre pièce d’Alil Vardar, avec qui j’avais déjà joué précédemment. Et avec ma production, je suis en train d’écrire un nouveau spectacle pour enfant et j’ai aussi l’envie de monter une comédie.

Merci, Estelle, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Line Colibri évoque sa passion pour la photo !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Line,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

En complément de votre métier d’infirmière, vous avez plusieurs passions, visibles sur des books ou les réseaux sociaux notamment. Notamment, vous êtes modèle photos. Si l’on revient à la genèse de cette passion, comment avez-vous l’envie de poser pour des photos ?

Cela m’est venu à mes 18 ans. J’étais une adolescente et une jeune adulte très introvertie, qui n’avait absolument pas confiance en elle. J’avais des parents qui me privaient de beaucoup de choses, je n’avais pas le droit de voir mes amis en dehors de l’école, je n’avais pas le droit d’aller à des anniversaires,…Tous les week-ends, il fallait que je parte dans la maison de campagne, où je voyais encore moins de monde. On va dire que, quand j’ai eu 18 ans et que j’ai commencé mon travail chez Mc Do pendant mes études, j’ai eu l’occasion de pouvoir sortir. J’en ai profité un maximum pour rattraper le temps perdu. En même temps, j’avais ce manque de confiance en moi, qui était ancré depuis toute petite parce que j’étais une timide maladive. J’ai voulu essayé de dépasser mes limites et j’ai eu l’opportunité de faire une première séance photos. J’y suis allée avec une collègue, j’ai beaucoup aimé cette première expérience, même si je n’étais pas du tout à l’aise. En fait, j’avais l’impression de trouver une nouvelle personne. Mon vrai prénom est Céline mais je me fais appeler Line, elle est un peu la moi que j’aurais voulu être depuis toute petite. J’ai donc développé cette deuxième personnalité, une personnalité qui a confiance en elle, qui aime l’image que les photos lui renvoient, qui est plus à l’aise en public, avec les autres, dans les échanges. J’ai beaucoup aimé cette entrée en matière, j’ai cherché d’autres photographes pour continuer et, en fait, à chaque fois, cela m’a apporté quelque chose de positif dans ma vie.

Au fil du temps, cela a été pour des raisons différentes. J’ai débuté, justement, pour avoir confiance en moi. Mais, après, je me suis mise en couple et j’ai eu mon premier enfant donc si je me suis remise à la photo après que mon corps ait changé, c’était aussi pour me redonner confiance en moi. Par la suite, c’est parce que, avec mon métier d’infirmière, je vois des choses très difficiles, cela me permet de penser à autre chose et de profiter de la vie, alors que d’autres n’ont plus l’occasion de le faire. De par ces photos et de par mes activités à côté, j’essaie de profiter de la vie à 200% parce que je me dis que, du jour au lendemain, on peut se retrouver dans un lit, sans avoir la possibilité de faire ce que l’on a envie de faire. Donc je profite pour les autresJ.

Sans doute que, au fur et à mesure de vos expériences, vous avez appréhendé différemment l’exercice, vous permettant d’être de plus en plus à l’aise ?

Tout à fait ! Au début, il fallait que le photographe me dirige sur tout. Il faut savoir que le métier de modèle est compliqué, on tombe aussi sur des personnes malhonnêtes. Beaucoup de personnes se disent photographes mais sont là pour le voyeurisme ou tentent des approches physiques. Heureusement, tout le monde n’est pas comme cela et j’ai réussi avec le temps à cerner, avec mon instinct, les photographes avec qui je collabore. Au début, bien sûr, je me suis faite avoir. Avec le temps, j’ai réussi à trouver des personnes sérieuses, qui étaient dans la même optique que moi, qui voulaient faire, comme moi, de belles photos. Oui, avec le temps, je me suis sentie de plus en plus à l’aise et c’est même moi qui allais au-devant, chercher des photographes et proposer des projets.

Aujourd’hui, en amont d’une séance, avez-vous une méthodologie de préparation particulière ?

Il y a un travail à faire en amont, c’est sûr. Déjà, il y a des échanges avec la personne sur les envies de chacun. Je travaille beaucoup avec mes ressentis, c’est pour cela qu’il y a beaucoup de communication, par les réseaux ou par téléphone. Pour voir si nos envies convergent, pour voir aussi ce que la personne compte faire des photos, pour voir si moi aussi je pourrai les publier. Ensuite, je vois la personne et on fait les photos…En règle générale, mon instinct me trompe peu.

En fonction de la séance, si elle est mode, il faut forcément sélectionner en amont les vêtements en adéquation avec la thématique. Si c’est plus artistique en studio, c’est pareil, il y a toute une préparation de maquillage et de coiffure. Je fais aussi des photos de nudité, là c’est un peu plus simple, il n’y a pas besoin d’apporter grand-chose mais, par contre, je travaille beaucoup en amont avec des images, que je peux trouver sur des magazines ou des réseaux sociaux, qui vont m’inspirer pour, après, me donner des idées pour de nouvelles poses. J’ai toute une galerie d’enregistrements faits sur la toile, dont j’aime bien m’inspirer, sans reproduire bien sûr à l’identique mais en ayant un fil conducteur.

 

 

Vous l’avez dit, on peut retrouver différents thèmes dans vos photos, ce qui doit être très complémentaire pour vous…

Oui, c’est sûr ! Après, je ne suis pas mannequin, je ne suis pas dans une agence donc je n’ai pas sous la main une grande équipe. Cela reste avec les moyens du bord mais cela me ressemble plus, ce sont des photos naturelles. J’aime bien les photos life style où on est dans une pièce et où on fait des choses de la vie quotidienne. Un peu comme des photos volées…J’aime aussi les photos où je suis dans mes pensées. En studio, il peut m’arriver de faire un nu, tout en essayant de transmettre un message à travers la photo. Ce qui est très complexe car, quand on est fait des photos déshabillées, il faut réussir à montrer un corps nu mais sans que ce ne soit interprété comme une pose aguicheuse. C’est très difficile, surtout de nos jours avec les réseaux comme Instagram qui censure énormément. Il renvoie l’image du corps à quelque chose de sexualisé alors que non, on peut tout à fait faire de l’art. C’est très complexe…Par plusieurs fois, j’ai voulu arrêter cette thématique du nu puis, au final, j’y suis revenue. Après, cela reste par petites touches, je ne fais pas que cela mais je trouve que c’est un challenge de réussir à en faire sans que ce ne soit quelque chose de sexy.

D’ailleurs, abordez-vous cet exercice à l’identique des autres styles de photos ?

J’aime bien en faire avec un photographe avec qui j’ai déjà eu l’occasion de travailler en amont, pour avoir cette confiance. Cette dernière est très importante, ça se ressent lorsque l’on n’est pas à l’aise avec la personne. En règle générale, je connais le photographe, en amont on a vu quels types de poses on pouvait faire. Après, des idées peuvent apparaitre au cours de la séance photos mais, oui, il est très important d’être à l’aise avec la personne, pour réussir à se dévoiler.

De façon plus générale, selon vous, quelles sont les caractéristiques d’une photo réussie ?

Ce que la photo dégage. J’aime bien son aspect douceur et son grain. C’est pour cela que, généralement, les photographes me montrent le résultat après retouches (lumière et grain de peau) et on valide ensemble pour savoir si on peut publier chacun de notre côté. En tout cas, c’est vraiment ce qui ressort de la photo, je regarde aussi si elle dégage quelque chose de particulier. On peut en faire plein mais il faut qu’elles sortent un peu du lot. Après, par contre, je suis quelqu’un qui change beaucoup d’avis : je peux publier des photos et, deux jours après, je peux les retirer. Et inversement. C’est pour cela que l’on voit souvent des modifications dans ma galerie, en fonction de mon humeur et de mes envies du moment. Il y a des fois où je vais avoir envie de faire des photos plus de mode ou plus d’extérieur. Vraiment, ça dépend de beaucoup de choses…J’ai un compte qui change beaucoupJ.

 

 

On imagine que les choix, à l’issue des séances, pour valider les photos peuvent être parfois compliqués ?

Je travaille plus avec un photographe qu’avec d’autres parce que l’on est sur la même longueur d’ondes et que l’on s’entend très bien. Donc il me connait maintenant, il ne retouche pas toutes les photos en même temps, il va m’en envoyer une par semaine et j’aime beaucoup cela car, du coup, je prends le temps d’apprécier et de savourer la photo. Alors que, quand on en reçoit d’un coup 10 à 20, oui, c’est très complexe de trouver la photo qui a ce petit truc en plus. Après, je marche au coup de cœur et je vais utiliser celle qui saura me le donner. Je pense que l’on est tous pareils : même si on est modèle, on est très dur avec l’image que l’on peut renvoyer. Ce n’est pas parce que l’on est modèle que l’on est très à l’aise avec notre corps, on est également très dur avec soi-même et donc, parfois, le photographe va trouver une photo très bien alors que l’on va trouver que l’on n’est pas assez mis en avant ou que ce n’est pas notre meilleur profil. Plein de choses peuvent nous gêner, le choix se fait naturellement, beaucoup de photos sont désélectionnées, il n’en reste plus que 3 à la fin et on en choisit une que l’on publie.

Quels principaux retours pouvez-vous avoir des gens qui vous suivent sur les réseaux ou sur votre book ?

Au début, j’avoue que je faisais beaucoup de photos lingerie mais qui pouvaient paraitre aguicheuses, alors que ce n’était pas voulu. J’ai appris les nuances avec le temps. Si on fait de la lingerie ou du nu et que l’on regarde l’objectif, c’est considéré comme une photo aguicheuse. Cela plait bien au goût du public masculin…Quelque part, au début, j’étais en recherche de reconnaissance parce que j’avais un manque de confiance en moi et le fait d’avoir des retours était appréciable, même s’ils étaient très axés sur ma plastique. C’est vrai que je publiais beaucoup de photos lingerie mais, avec le temps, je me suis rendue compte qu’avoir des retours uniquement réservés à ma plastique ne me plaisait plus et j’ai donc décidé de changer le style de mes photos, pour avoir justement un retour sur l’ensemble de la photo et ce qu’elle peut dégager, plutôt que sur mon corps. C’est pour cela que, maintenant, le public présent est plutôt bienveillant, avec des retours plutôt sympathiques, qui me motivent à continuer dans ce que je fais.

 

 

Nous évoquions la diversité des photos faites. Pour la suite, aimeriez-vous pouvoir en proposer d’autres encore ?

Comme je le disais, c’est par pulsion mais, oui, j’aimerais bien faire des photos un peu dans la rêverie, des choses très poétiques. Je ne sais pas, des photos dans la nature où on me verrait en petit élément, où je ne serais pas au centre de la photo, tout en faisant quand même partie du spectacle. J’ai envie de cela, de ne plus être le centre d’intérêt de la photo mais d’appartenir au paysage, pour que ce soit vraiment un tout. Mais ce n’est pas si facile, il faut trouver le lieu qui va bien avec.

En ce moment, le style cinématographique me plait bien, avec des choses de la vie quotidienne. Justement, une photo où je suis en train de boire un verre ou de lire un magazine. Je fais beaucoup aussi de noir et blanc en ce moment parce que je trouve que ça apporte du cachet, et des photos plus habillées. J’ai eu ma phase où je voulais jouer avec la nudité du corps sur le côté artistique, là j’ai envie de quelque chose d’un peu plus habillé pour montrer aussi que je peux essayer de faire ressortir des sentiments, avec le facies et la manière d’être ou encore les expressions.

En complément, vous développez au gré de vos envies d’autres pages sur les réseaux, où vous partagez notamment vos expériences de voyages ou de lieux que vous appréciez, pour les faire découvrir…

Je n’aime pas rester en place, je me sens mal quand je reste chez moi et que je ne fais rien. J’ai besoin de vivre plein de choses différentes et donc j’aime beaucoup parcourir la France, que je trouve très riche, avec une belle diversité. Quand je pars quelque part en vacances, je ne reste jamais au même endroit, j’aime bien découvrir de beaux petits lieux atypiques, des petits villages, des paysages, …Au fil des saisons, ça change énormément et ça montre à chaque fois une nouvelle facette. J’aime faire découvrir aux personnes qui me suivent sur cette autre page des lieux qu’ils pourraient eux-aussi avoir l’envie de découvrir. C’est mon envie aussi d’être, pour le coup, de l’autre côté de l’objectif mais dans une thématique complètement différente. C’est pour cela, pour revenir à la question d’avant, que j’aimerais bien faire des photos où je suis intégrée dans de beaux paysages.

Merci, Line, pour toutes vos réponses !

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Julia Palombe évoque son spectacle, actuellement à l'affiche au TMG !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Julia,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, chaque samedi soir, au Théâtre Montmartre Galabru, avec votre spectacle « Fantasy ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, la scène est mon premier amour. Je suis montée sur scène pour la première fois à l’âge de 5 ans donc c’est vraiment quelque chose qui m’anime, c’est chez moi, c’est vraiment mon terrain de jeu. D’ailleurs, récemment, on me demandait si je ne suis pas angoissée, d’autant plus avec ce show où l’improvisation est de mise et j’ai répondu que c’est comme pour un rendez-vous, je me prépare, je me fais belle, je suis excitée à l’idée de retrouver mon public. Et puis, il y a cette volonté chez moi de donner le meilleur donc je suis plutôt dans une excitation et une élévation…C’est divin, en réalité !

Si l’on revient à la genèse de ce spectacle, qu’est-ce qui vous avait donné l’envie de proposer ces thèmes ?

Je suis toujours extrêmement curieuse de l’intime dans toutes mes œuvres, musicales, littéraires ou théâtrales. J’interroge cette intimité, ce désir et, jusqu’ici, même si, sur scène je peux me briser le 4è mur, c’étaient quand même des spectacles écrits de bout en bout, avec un début, un milieu et une fin, où rien ne bougeait. Là, sur « Fantasy », j’ai eu l’envie de rentrer, si je peux dire, au plus profond de l’intimité, avec les fantasmes, c’est choses que l’on ose à peine se dire à soi. Non seulement je suis curieuse et je veux qu’on me les dise mais, en plus de ça, j’avais envie d’être en improvisation pour, peut-être, être gentiment en danger et essayer d’éviter le piège de la maitresse d’école qui serait là à nous raconter les bons et les mauvais fantasmes. Je me suis dit que ce serait génial d’être en interaction perpétuelle sur ce sujet ultra glissant, c’est le cas de le dire. Je voulais que ce soit un peu comme une discussion entre le public et moi.

D’ailleurs, l’interactivité avec le public commence même avant la représentation, où chaque personne du public doit écrire sur un petit papier blanc son fantasme presque inavoué…

Oui, c’est aussi l’aspect presque sociologique, j’avais envie de réfléchir sur les fantasmes d’aujourd’hui. En 2023, à quoi rêve-t-on ? Qu’est-ce qui nous obsède ? Qu’est-ce qui nous effraie ? J’avais envie que ce soit actuel. Sinon, cela aurait pu être l’histoire des fantasmes, en prenant les grandes lignes. Mais je n’avais pas envie de cela, j’avais envie de confronter les gens là, maintenant, tout de suite, aujourd’hui, sur ce qui les fait vibrer. D’ailleurs, on le voit bien sur scène, il y a des tournures de phrases qui sont révélatrices de l’époque que nous traversons. Je crois que c’est intéressant, c’est ce qui fait aussi que ça s’inscrit dans l’air du temps.

 

 

Est-il si facile, ensuite, de faire monter sur scène certains spectateurs et de les faire participer ?

C’est toujours, évidemment, le grand saut dans l’inconnu parce que les publics sont tous différents. C’est à moi de les appréhender, de les dresser- je sors mon fouet J-  et, surtout, de les mettre en confiance, de ne pas les braquer. Je me concentre pour être à l’écoute et, en réalité, jusqu’ici, j’ai réussi à mettre tout le monde dans un espace de sécurité, de drôlerie et pas dans le jugement. Donc ça fonctionne, à différents degrés. Même si tout est écrit partout, certains se retrouvent là, invités par je ne sais qui et ne savent pas du tout où ils mettent les pieds, ils sont donc surpris. Mais la surprise peut aussi être délicieuse et faire partie du jeu. Je crois que tout se joue au début, dans les premières 10 à 15 minutes, où il faut arriver à vraiment instaurer cet échange, pour que l’on soit dans un intime, un intime partagé, avec des lumières qui ne sont pas toujours que sur moi. Je dois me concentrer pour être dans l’équilibre et arriver à prendre les spectateurs dans mes bras, au sens propre comme au sens figuré.

On peut penser que, sur les papiers, vous pouvez retrouver des choses conventionnelles et d’autres qui le sont un peu moins ?

Oui ! Je suis surtout étonnée par les tournures, par la manière de dire les choses. Il y a des fantasmes très traditionnels, pour en nommer un, le trio, où on invite une personne extérieure au couple. Il y a tellement de manières de fantasmer sur le trio que, parfois, c’est très drôle ! Je remarque qu’il y a cette hésitation, souvent il est écrit « j’aimerais inviter un homme (ou une femme) » donc, déjà, la personne n’est pas sûre et ça me fait beaucoup rire ! Il y a aussi « je voudrais faire l’amour à 3…ou 4 », ce n’est pas clair et je trouve cela marrant. En gros, cela veut presque dire « bon, je veux bien y aller mais…peut-être…finalement pas… ». Parfois, il y a évidemment des gens que l’on sent à l’aise avec la mise en scène du désir, il y a comme un petit synopsis, en quelques phrases où le décor est planté. Là, c’est toujours assez magique d’avoir des fantasmes élaborés et le public n’hésite pas à applaudir, il y a un grand engouement. Oui, c’est très intéressant !

Cela doit être, du coup, particulièrement plaisant de réussir à faire participer les gens. D’autant plus quand, au début, certains pouvaient être hésitants pour finalement se lâcher plus encore que les autres…

Oui, là, c’est le tour de force magique lié évidemment à mon costume d’artiste. Ce sont l’art et la poésie qui permettent cela, c’est vrai que c’est merveilleux quand une personne réticente – pour des raisons qui la concernent et je n’ai d’ailleurs aucun soucis avec cela – finit par se laisse envahir par cette vague de désir et d’amour. C’est fantastique !

Bien entendu, la participation du public se fait dans la bienveillance et vous savez accueillir vos hôtes sur scène…

Je suis très généreuse ! J’ai du champagne sur scène, j’ai des livres, j’ai des objets érotiques et c’est un vrai plaisir de les voir repartir avec. C’est un peu comme un baptême érotique finalement, ils ne repartent pas avec les dragées mais avec des petits rouges à lèvres vibrants.

 

 

D’ailleurs, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public à l’issue de la représentation ?

En premier lieu, il y a évidemment l’étonnement de la forme de ce spectacle, beaucoup de gens disant « waouh, je n’ai jamais vu cela, c’est la première fois que je vis un spectacle comme cela, c’est absolument unique ». Ensuite, c’est quelque chose que je n’avais pas forcément appréhendé mais que j’adore, les gens sont à la fois excités de se dire « ouh là là, quand va-t-elle tirer mon petit papier ? Et comment les gens vont-ils réagir quand ils vont entendre mon fantasme ? » mais aussi excités de découvrir comment la personne à côté d’eux réagit à tel ou tel fantasme. Il y a quelque chose comme cela qui se vit par un jeu de regards, accentué par un jeu de lumières qui permettent de se voir. Il y a donc quand même de l’excitation à tous ces mots que l’on dit. Il y a un côté un peu érotique, au sens du mystère de qui a écrit quoi. Enfin, pas mal de gens me disent que ce spectacle leur a donné l’envie de lire tel ou tel auteur, au travers de l’aspect culturel de « Fantasy », où j’essaie de donner des pistes sur de grands auteurs. Ils ont donc parfois l’envie d’aller creuser plus profondément un fantasme auquel ils n’avaient pas pensé et qui est sorti ce soir-là.

Vous êtes sur scène jusqu’au troisième samedi d’avril pour l’instant. Que peut-on vous souhaiter pour la suite ? D’aller encore plus loin et de casser toujours plus ce fameux 4è mur ?

Oui, je veux toujours plus, à la fois me libérer et, par effet miroir, libérer mon public. On va vers un spectacle qui est une grande fête. Je pense qu’on va revenir encore plus forts à la rentrée de septembre. C’est un spectacle qui a toutes les chances d’aller sur les routes de France et de rencontrer un public encore plus large.

En complément, en plus de votre chronique hebdomadaire à la radio, aux côtés de Brigitte Lahaie, un album est en cours de finalisation, pour une sortie d’ici 2 mois environ…

Musicalement, c’est une carrière que je mène depuis 13 ans aujourd’hui, et que j’ai l’envie de continuer. Je souhaite pouvoir m’amuser, j’ai toujours pensé qu’un art nourrissait l’autre, en tout cas c’est comme cela que je le vis. La musique nourrit mon théâtre, qui nourrit à son tour la radio…des ponts se font. Cet album a été réalisé avec mon mari, il va être très beau, très poétique, aux saveurs de l’Italie.

Merci, Julia, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Pauline Bression évoque sa belle et riche actualité artistique, sur trois supports différents !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Pauline,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Votre actualité est riche et variée, sur grand écran, sur petit écran et sur les planches. Ce mercredi 12 avril sort en salle « Une histoire d’amour », d’Alexis Michalik, dans la droite lignée du succès de la pièce de théâtre jouée quelques mois en arrière…

Oui, c’est une aventure incroyable que cette pièce se transforme en film. En fait, pour la petite histoire, à partir du moment où on a commencé à jouer, en janvier 2020, dès les premières représentations des gens du métier, notamment des producteurs, sont allés voir Alexis en lui disant qu’il fallait en faire un film. Lui répondait qu’il verrait…On connait tous la suite, deux mois après on est tous confinés donc, comme tout le monde, il a du temps et il en écrit une première version du scénario. Vraiment une adaptation et non pas du théâtre filmé. S’en sont suivies maintes et maintes réécritures. Il s’est dit que, pour faire quelque chose d’un peu foufou, il faudrait garder le même casting que pour la pièce. Car on avait tous vécu des choses exceptionnelles ensemble.

Mais, au cinéma, quand vous allez voir des diffuseurs ou des gros producteurs, leur première question concerne le casting car ils veulent des têtes d’affiche. Malgré plusieurs refus, Alexis ne s’est pas démonté et voulait vraiment poursuivre l’aventure avec le casting originel. Sauf qu’il nous cachait tout cela…Il nous disait qu’il voulait faire un film mais il ne nous disait pas que c’était avec nous. Il nous avait même clairement dit l’inverse : « vous savez comment marche le ciné, ce ne sera pas vous mais ce n’est pas grave ». C’était même un peu traitre d’ailleurs car il nous faisait faire quand même des lectures de ses adaptations, pour les entendre.

Au final, Alexis a carrément monté sa boite de production, avec ses associés. En décembre, juste avant Noel, ils nous ont annoncé que l’aventure allait démarrer. On a tourné du coup en 2021, c’était absolument merveilleux...et quelle aventure : une création théâtre, des représentations à la Scala, en tournée, à Avignon et maintenant le film. C’est une belle aventure ! On aura fait le tour de cette histoire qui est merveilleuse. Je la trouve toujours aussi jolie, même au cinéma.

 

 

Justement, en quelques mots, comment présenteriez-vous l’histoire ?

Katia est une homosexuelle assumée et rencontre Justine, pour l’instant hétéro. Elles tombent amoureuse, c’est un coup de foudre, une passion, elles vivent une merveilleuse histoire d’amour. Justine veut un enfant et elles font une insémination d’un donneur anonyme. Katia tombe enceinte mais Justine part…On découvre aussi William, le frère de Katia. Douze ans plus tard, Katia est très malade et on se demande alors ce que l’enfant va devenir. William s’inscrit ainsi dans la réflexion. Je joue sa femme, mon rôle est un peu compliqué à pitcher donc il faut aller voir le filmJ.

Ce n’est pas une seule histoire d’amour, ce sont des histoires d’amour. C’est un petit peu comment survivre après une histoire d’amour si forte. A partir du moment où une histoire d’amour a été très forte mais qu’elle s’arrête, que fait-on après ? Comment vit-on ?

 

 

Artistiquement parlant, le fait d’avoir joué la pièce tant de fois a-t-il rendu le tournage plus facile ?

Il y a évidemment des petits dangers, il fallait faire attention à ne pas aller dans certaines habitudes que l’on avait peut-être pu prendre sur scène. Mais, sinon, globalement, cela a rendu la chose encore plus facile. C’est génialissime, on était à l’aise, on connaissait par cœur nos personnages, avant même de mettre un pied sur le plateau. C’était une chance pour tout le monde, même pour Alexis qui voulait tourner très vite, avec beaucoup de décors en peu de jours. Tout le monde était au taquet et connaissait tout, fort de 150 représentations déjà effectuées alors.

Le film propose-t-il certaines différences quand même comparativement à la pièce ?

Il dure 1 heure et demie, comme la pièce. Evidemment, il y a des petits changements parce qu’on inscrit l’histoire dans des décors un peu plus réalistes. Aussi parce qu’il y avait des scènes qui marchaient au théâtre et qui ne marchent pas à l’image, parce que trop théâtrales ou trop expliquées. Je me permets de citer Alexis : « Au théâtre, on dit les choses parce qu’il faut les expliquer. Au cinéma, on les montre ». Ce n’est pas faux. Du coup, c’est assez génial, c’est clairement exactement la même histoire mais avec des scènes différentes, permettant d’inscrire certaines choses différemment. Mais ça marche tout aussi bien ! Il y a forcément un tout petit peu moins d’humour, même si on rit franchement. Parce que tout est un petit peu plus intimiste et qu’on ne peut pas se permettre des gags flagrants que permet la scène.

A quelques jours de la sortie, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

On est surexcités, on est impatients. Après, ce qui est chouette, c’est que l’on a fait beaucoup d’avant-premières, du coup on a déjà eu des premiers retours, dont on est globalement très contents. Les gens s’attachent aux personnages, s’attachent à l’histoire, c’est un vrai mélodrame, on en fait peu en France d’ailleurs. Vraiment, c’est réussi ! Après, on a forcément, comme tout le monde, des inquiétudes, on se demande si oui ou non les gens vont aller au cinéma, si oui ou non ils vont aller le voir. Je pense que l’on a plus d’inquiétude en termes de chiffres parce qu’on n’est pas connu de ce milieu et qu’il ne se porte pas non plus hyper bien. Mais les retours étant bons, je me dis qu’on a une chance d’emporter les gens avec nous.

En complément, samedi 22 avril prochain, vous serez en prime-time sur France 2 dans l’unitaire « Lame de fond ». On vous imagine très heureuse d’avoir participé à cette nouvelle aventure télévisuelle sur le service public ?

Tout à fait ! J’étais hyper heureuse, j’étais super contente que France Télévisions pense à moi pour ce rôle. C’est un vrai rôle de capitaine, un tout petit peu plus âgée que ce que l’on me confiait avant, avec plus de responsabilités et un peu plus de choses sur les épaules. Elise, mon personnage, est plus sérieuse dans ce qu’elle représente donc j’étais évidemment très contente. Elle mène l’enquête seule, elle a plein de binômes au fur et à mesure du film, avec sa sœur (Eléonore Bernheim), avec son amoureux d’enfance (Antoine Hamel) qui va l’aider à l’enquête, avec certains suspects (Stéphane Freiss notamment), avec son collègue (Akim Omiri). Mais elle est le liant, c’est elle qui mène l’enquête. Donc j’étais évidemment très flattée et j’espère que ça plaira aux gens.

 

 

Quel regard portez-vous d’ailleurs sur votre personnage, Elise Vignon ?

Pour moi, c’est une capitaine qui veut très bien faire son travail. Elle vient d’arriver à Dinard, elle revient chez elle, où elle a grandi. Cela lui tient à cœur de ne plus être vue comme la petite Elise, la petite sœur, la petite du groupe de jeunes de l’époque. Elle n’est plus petite, elle a grandi, elle a fait des études, elle a pris de l’expérience et elle revient forte de tout cela, elle veut être prise au sérieux et elle le sera. Après, elle est quand même assez introvertie, elle n’est pas hyper expansive et rigolote, elle a vraiment à cœur d’être prise au sérieux. On découvrira, c’est ce qui est toujours un peu chouette dans ces personnages, en grattant quelques couches pourquoi elle n’est pas si expansive…

 

 

Le cadre de tournage est particulièrement agréable, aidant à la qualité et au rendu final du programme…

Au-delà des images qui sont effectivement très jolies parce que les paysages le sont tout autant, c’est aussi et surtout parce que ça s’inscrit dans un cadre bien particulier, celui du festival de Dinard, le festival annuel du film britannique. On a tourné juste après la clôture, pour profiter encore de toutes les décorations, affiches et banderoles dans la ville.

 

 

A partir de juin, vous serez sur la scène du théâtre de l’œuvre puis en Avignon en juillet, avec « Smile », une pièce que vous avez déjà jouée avec beaucoup de succès…

On a fait notre dernière le 3 avril à la Nouvelle Eve, on est très heureux de cette fin qui a été concordante avec l’annonce des nominations aux Molières. La pièce est nominée dans deux catégories, la création sonore et visuelle, ainsi que la révélation masculine pour Alexandre Faitrouni. On était surexcités, très contents, le climat de la dernière était donc très joyeux et très chouette. C’est un bon signe pour le spectacle, on espère que les gens seront encore plus curieux de venir découvrir cette pièce qui, je le rappelle, est en noir et blanc, sur un rendez-vous de Charlie Chaplin qui a changé sa vie avant qu’il ne devienne Charlot. On espère donc que les gens seront au rendez-vous, au théâtre de l’œuvre du 2 juin au 30 juillet, ou à Avignon, au théâtre des béliers.

 

 

Quels principaux retours aviez-vous pu avoir des spectateurs à l’issue des représentations ?

On était très contents des retours, on ne savait pas trop comment ça allait être accueilli. Tout le monde nous a dit que l’effet noir et blanc est assez incroyable, c’est chouette ! Les gens se sont fait chopés, à la fin plein étaient en pleurs, ils pleuraient et riaient en même temps. Vraiment, c’était très émouvant ! On a joué quand même 73 dates et ça s’est globalement hyper bien passé, on a fini sur des complets. On espère le même engouement, voire plus, à la reprise.

 

 

En conclusion, ces différentes actualités sont sans doute l’occasion pour vous de proposer des palettes de jeu très variées ?

Totalement ! Le fait d’avoir ces 3 actualités sur 3 supports différents était clairement mon rêve, on ne va pas se mentir. C’est exactement le pourquoi je fais ce métier…donc c’est génial ! Surtout, c’est très rare d’accéder au support du cinéma, c’est une bataille menée par Alexis mais qui n’est pas encore gagnée, les réseaux étant différents. En tout cas, être en même temps sur les 3 supports permet de montrer, je trouve, à tout le monde que c’est le même métier, ce qui est hyper agréable. C’est une jolie période artistique !

Merci, Pauline, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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TF1 / Léo Mattei : Gaya Verneuil évoque son personnage dans la saison anniversaire de la série !

Publié le par Julian STOCKY

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@ Rob Flate

 

Bonjour Gaya,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons prochainement vous retrouver sur TF1 dans la nouvelle saison de la série à succès « Léo Mattei ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela a été pour vous de participer à cette belle aventure télévisuelle ?

Oui, j’étais très excitée de les rejoindre et, en plus, j’ai été agréablement surprise une fois sur place de la gentillesse de chaque personne que j’ai pu rencontrer. Que ce soient la régie, les comédiens, l’équipe maquillage,…Absolument tout le monde a été vraiment adorable et chaleureux.

C’est là une saison anniversaire, la dixième depuis la création de la série. Une série qui permet, sur une chaine aussi importante que TF1, de défendre et de mettre en avant des sujets forts de société…Sans doute était-ce là aussi une des raisons vous ayant incitée à tenter l’aventure ?

En plus, je trouve que c’est rare d’avoir la chance d’être invitée sur deux épisodes, ce qui donne le temps vraiment de voir un arc d’histoire peut-être plus surprenant, puisqu’il y a plus de scènes et de rebondissements. Pour moi, c’est aussi très agréable de pouvoir jouer quelqu’un qui n’est pas policier. Ce que je faisais avant et que j’ai aimé aussi mais, en fait, de voir l’autre côté, quand vous êtes suspect, vous permet une palette de jeu très différente et j’aime beaucoup cela.

Vous l’avez dit, il s’agit là d’un double épisode, celui de « La menace fantôme », ce qui, quelque part, doit doubler le plaisir du jeu…

Absolument ! Parce que, du coup, je me dis que je peux réveiller certaines choses à un moment mais qu’il faudra les jouer autrement plus tard. L’aspect émotionnel d’une personne peut aussi évoluer : au début, je suis plus sur la garde, plus mystérieuse et, en fait, plus les policiers se mettent à chercher, à gratter les surfaces, plus on révèle les lourds secrets de mon personnage. C’est ce que je trouve beau dans le jeu, c’est tout ce qui fait l’humanité de quelqu’un, avec ses qualités et ses défauts.

Vous n’êtes pas la seul guest pour ce double épisode, d’autres noms viennent compléter ce chouette tableau…

Complètement ! Le jeune homme, Martin Daquin, qui joue un membre de ma famille est absolument adorable, j’ai pu apprendre aussi à le connaitre en dehors du plateau. Franchement, tout le monde était très généreux, je pense spontanément à Jérémy Banster, Renaud Leymans ou encore Xavier Deluc. Sans oublier Jean-Luc Reichmann et Nathalie Lecoultre, la réalisatrice, un amour qui travaille tout en douceur. Ce fut vraiment une très belle expérience. J’ai un grand coup de cœur pour Lola Dubini, une jeune femme fantastique et très drôle.

Vous y interprétez le rôle d’Armell Leroux. Quel regard portez-vous sur elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Je vois quelqu’un qui remplit plusieurs rôles. Je ne peux pas trop dévoiler l’histoire mais souvent, dans les familles, une sœur peut occuper le rôle des parents absents. Je pense que c’est quelqu’un de très fort et responsable. Quand on la voit au premier abord qui se distance un peu des gens, qui peut être un peu froide, c’est parce qu’elle a elle aussi sa partie vulnérable qu’elle ne montre pas, pour se protéger et protéger les gens qu’elle aime. Ce sont les personnages je trouve les plus chouettes à jouer, ceux qui, d’apparence, peuvent être peut-être froids et durs à lire mais, en fait, quand on leur laisse le temps de vivre et d’avoir certaines expériences, on découvre qu’il y a bien plus…

C’est en tout cas ceux que je préfère. Ce que je trouve beau dans le jeu d’acteur, ce sont des moments de grande émotion que l’on préférerait vivre peut-être en privé mais qu’on vit en public. Surtout dans les séries policières parce que je trouve que les interrogatoires touchent le maillon sensible et révèlent votre vérité. J’aime beaucoup dévoiler ce côté-là et le partager. C’est très excitant !

Au moment de vous approprier ce personnage, vous étiez-vous (re)plongée dans les précédents épisodes de la série, pour mieux encore en connaitre l’atmosphère ? Ou aviez-vous préféré garder une certaine fraicheur ?

J’ai regardé un ou deux épisodes, pour me mettre le ton en bouche. J’aime bien avoir la curiosité de savoir avec qui je vais travailler. Après, j’ai auditionné en faisant des self-tapes car j’habite en Californie et ça a fonctionné donc tant mieux ! En tout cas, j’aime bien me renseigner avant de rejoindre un projet pour savoir ce que le réalisateur a déjà pu proposer ou comment l’aventure est née. Cela m’intéressait aussi de savoir pourquoi les téléspectateurs étaient si fidèles depuis dix saisons.

Avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ? On vous imagine, en tout cas, impatiente de connaitre les retours du public le jeudi 13 avril au soir…

Je vais le découvrir comme tout le monde, même plus tard d’ailleurs car, depuis la Californie, je n’ai pas accès à tout. Donc je demanderai à Nathalie, après la diffusion, si elle est d’accord pour m’envoyer un lien. Cela dit, j’ai dû faire de la « voice over », ce qui m’a permis de voir des passages que l’on a tournés et c’était chouette de voir comment ça a été filmé. J’espère que ça plaira car je trouve que c’est très joliment filmé. C’était vraiment un grand plaisir de tourner avec cette équipe.

Une dame m’a envoyé un message sur Instagram car, comme elle habite en Belgique, elle a déjà vu l’épisode. Mon personnage lui a beaucoup plu et ça me réchauffe le cœur car je suis ma plus grande critique. C’est rassurant, c’est une douce caresse.

En complément, quels sont vos autres projets du moment ?

Mon but est vraiment de pouvoir travailler sur les deux continents, j’aime les deux langues. Un projet de remake d’un film de mon papa, « La vache et le prisonnier », est en cours, je suis en contact avec la production, qui m’a promis que je serai invitée au casting. Cela me tient à cœur, ce serait pour moi une triple expérience : ce serait mon premier grand film américain, ce serait l’occasion de rendre hommage à la carrière de mon papa, ce qui me toucherait énormément, ce serait l’opportunité de participer à un grand film hollywoodien, genre qui a bercé mon enfance. Pouvoir faire partie d’un projet comme cela serait exceptionnel !

Merci, Gaya, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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