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La comédienne Léa Ricklin nous dévoile ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

La comédienne Léa Ricklin nous dévoile ses projets !

Bonjour Léa,

C’est un plaisir d’effectuer cet entretien en votre compagnie.

1/ Vous avez interprété, lors de la saison 8, le personnage de Hermione dans la série à succès de TMC « Les Mystères de l’Amour ». Pour commencer, pourriez-vous nous décrire cette jeune demoiselle ?

Mon personnage est arrivé dans la série pour, quelque peu, perturber les acteurs principaux. Notamment en créant des jalousies et des conflits.

Je pense que les téléspectateurs ne s’accrochent pas forcément à Hermione, de part la nature du personnage. Nous l’avons aussi entendu chanter, du fait de son métier. Mais nous retenons surtout qu’elle est un élément perturbateur.

En tant que comédienne, je préfère, dans le cadre de cette série, jouer ce genre de rôle, avec du caractère, plutôt que d’incarner un personnage qui subit.

2/ Votre personnage a été quelques peu manipulé par le producteur Eric Fava pour rendre jalouse la chanteuse Fanny. Quelles sont alors, en tant que comédienne, les principales clés pour interpréter avec brio ces situations (de naïveté puis de rage) ?

Il faut s’attendre à tout avec le personnage d’Hermione. On ne le connait en fait que peu, son origine reste très floue. Me permettant une certaine liberté dans le jeu. A l’exception évidemment des souhaits et indications du réalisateur.

Il faut avoir une bonne connaissance des textes. Afin de maitriser l’ensemble de l’épisode et ainsi de mieux cerner les réactions des personnages.

Il est aussi important de savoir s’adapter pour être ce que j’appelle une marionnette inspirante. Pour que le producteur et le réalisateur puissent progressivement emmener l’acteur là où ce dernier souhaite aller.

La cohésion est aussi nécessaire entre les acteurs. Ce n’est pas toujours évident lorsque l’on ne les connait pas et qu’on les rencontre uniquement le jour-même du tournage. Une bonne affinité entre tous aide à la qualité de ce dernier.

3/ En fin de saison, accompagnée par Achille, vous tentez de vous venger, en vain, du moins pour le moment. Aussi, aimeriez-vous revenir prochainement dans la série ?

Oui, j’aimerais beaucoup. Pour tout vous dire, lorsque le producteur m’a sollicité pour me demander comment je verrais évoluer Hermione, notamment d’un point de vue sentimental, je pensais alors soit qu’une nouvelle relation allait être créée sinon que le lien avec Achille allait être renforcé.

Même si j’ai le souhait de m’orienter sur d’autres projets que des séries, il me plairait de continuer l’histoire.

Le cas échéant, comment aimeriez-vous voir évoluer votre personnage ?

Pour que sa vengeance vis-à-vis de Fanny soit efficace, je crois qu’il faut toucher cette dernière dans son rapport avec ses proches. Aussi, j’aurais apprécié qu’Hermione ait une relation avec John, le père de Fanny.

Une autre optique serait de voir sa carrière de chanteuse évoluer et aboutir. Cette évolution serait marrante et intéressante !

4/ Les téléspectateurs ont aussi pu vous entendre chanter. Pouvez-vous nous parler de cette passion ?

Je fais de la musique quotidiennement. J’étudie actuellement au conservatoire de jazz. J’ai interprété, dans la série, une chanson en français. Ce qui n’est pas ma spécialité. Mais j’ai pris beaucoup de plaisir à tourner la scène.

Je fais aussi partie du groupe Sè’ve, avec une pianiste chanteuse. En parallèle, j’anime chaque deuxième lundi du mois la Jam de Telmah au Café de la presse, de 20h à minuit. Pendant une quarantaine de minutes, un groupe que j’ai sélectionné vient jouer en première partie. Puis, sur le principe de l’improvisation, tous les musiciens souhaitant jouer montent sur scène.

5/ Le rythme de tournage sur les plateaux est très soutenu. Dans ce sens, comment vous préparez vous en amont des plateaux ?

Je commence par apprendre mes textes par cœur, à la virgule près, du début à la fin. Si je me rends alors compte que des phrases me plaisent peu, je ne m’interdis pas de proposer autre chose.

Ce mode de fonctionnement est commun à bon nombre de comédiens sur la série de TMC, d’autant plus qu’une personne est présente sur le plateau pour nous faire répéter avec le tournage.

En fonction de la longueur des textes à apprendre, je commence mon travail jusque 3 jours avant l’arrivée sur le plateau.

6/ En parallèle, quels sont vos envies et vos projets artistiques ?

En parallèle de mon groupe dont je vous ai précédemment parlé, il est possible que je monte sur scène, au théâtre, dans une création originale, avec une autre comédienne de la série de TMC. A termes, j’aimerais beaucoup tourner dans un long-métrage.

De façon générale, j’aime et j’ai besoin d’allier la musique et la comédie. Les deux sont complémentaires. Lorsque je fais de la musique, mon expérience du théâtre m’aide à partager un personnage et à montrer mon univers.

7/ Pour finir, qu’avez-vous envie de dire aux lecteurs du blog pour les inciter à suivre votre parcours ?

Je vous invite à suivre la page Facebook de la Jam de Telmah, pour connaitre les dates et l’actualité de ce bel exercice artistique. De belles et nombreuses photos sont aussi à découvrir.

Ajoutons que la page de mon groupe Sè’ve sera aussi prochainement en ligne.

Un grand merci Léa pour cette belle et pertinente interview !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Le comédien et auteur Edouard Valette nous dévoile ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Le comédien et auteur Edouard Valette nous dévoile ses projets !

Bonjour Edouard,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Votre CV met en avant la variété de vos compétences, au travers notamment de la comédie mais aussi de l’écriture. Comment décririez-vous votre parcours artistique jusqu’à ce jour ?

J’ai commencé en tant que comédien, en étant formé au théâtre via les cours Florent. Une année complémentaire d’improvisation avec un professeur m’a beaucoup aidé.

Par la suite, un camarade de promotion que j’apprécie beaucoup, Eric Mazet, animateur de radio, a repris la matinale d’Ado Fm. Me proposant de le rejoindre en tant que chroniqueur, je me suis plu à écrire des sketchs.

De fil en aiguille, j’ai rejoint le monde de la télévision, aux côtés de Bataille et Fontaine, d’abord en production puis ensuite à écrire des projets pour leur société Loribel. Nous avons vécu une très belle aventure ensemble, ce sont tous deux des gens formidables qui m’ont mis le pied à l’étrier et qui m’ont ouvert un carnet d’adresses.

Me permettant ensuite de travailler aux côtés de Cauet ou bien encore Camille Combal. Sans oublier mon apport à des émissions pour France Télévisions ou bien encore Comédie !, avec Anthony Kavanagh, pour « Nous avons les images », concrétisé par deux beaux primes en 2010.

C’est un parcours varié, avec toujours l’écriture en toile de fond.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents exercices ? A l’inverse, quelles en sont les principales différences ?

C’est une question peu évidente. A chaque fois que j’ai pu mener un projet, je me suis alors retrouvé dans un exercice complètement différent de ce que je faisais avant. Seules les erreurs sont retenues d’une expérience à la suivante pour justement ne pas les reproduire.

Fonctionnant systématiquement avec de nouvelles personnes et donc de nouveaux égaux, l’impression de recommencer de zéro est permanente. Ce qui est très intéressant car elle permet d’apprendre en toute occasion. C’est un peu comme être un enfant dans une cour de récréation.

La complémentarité que l’on croit avoir et connaitre à un moment donné n’est pas avérée, entraînant alors un nouvel apprentissage. C’est très instructif !

3/ Quels sont vos projets et vos envies artistiques du moment ?

Je me concentre actuellement davantage sur la fiction. Notamment avec la série de télévision, au travers d’un format qui me tient à cœur mais qui n’est que peu développé en France, à savoir le 26 minutes. Il fonctionne très bien en humour et en comédie.

J’ai eu l’opportunité cette année de développer trois séries avec une jeune boite de production, Darelite 52.

Notamment « Sandrine», reprise d’un projet québécois mené par Aventi, qui possède « Un gars, une fille ». Sans oublier « Brico + », une nouvelle série se déroulant dans un magasin de bricolage.

Enfin, « L’hôtel des bons vivants », que je coécris et coréalise et dont nous avons fini le tournage du pilote vers la mi-juin. Traitant d’un faux documentaire dans un hôtel, ce format de 26 minutes possède un casting et un potentiel importants. On peut citer notamment Daniel Prevost, Marthe Villalonga ou bien encore Jean-Pierre Castaldi. Je pense sincèrement que les projections tests pourront se dérouler à la rentrée.

4/ Par la suite, aimeriez-vous vous consacrer à une thématique en particulier ? Ou la complémentarité des deux vous attire-t-elle davantage ?

Toutes les thématiques m’intéressent à partir du moment où je peux apprendre des choses.

Je suis d’ailleurs en train de développer un court-métrage, nous sommes en recherche de financements complémentaires après la participation collaborative sur Ulule. Du nom de « Claire », c’est un film fantastique qui évoque la Dame Blanche. C’est un art nouveau pour moi que j’ai plaisir à faire. La réalisation aura lieu à la rentrée.

L’écriture a démarré en 2010, nous en sommes actuellement à la huitième version. C’est un court-métrage avec, je tiens à le dire, une réalisation très travaillée et des plans léchés. Le rythme et l’univers sont très différents de l’humour et de la comédie.

Marion Huguenin interprétera le rôle principal, celui de Claire. Avec sans doute une surprise capillaire. Elle sera accompagnée d’un beau casting, avec Didier Mérigou en tant que comédien principal, ou bien encore Patrick Puydebat qui jouera un agent immobilier.

Au-delà d’être mon ami, ce dernier est un comédien fabuleux qui, en plus de ses qualités artistiques, possède des qualités humaines rares de nos jours chez les acteurs nouveaux. Ajoutons que Patrick, comme beaucoup de comédiens de l’époque AB Productions, possède un très bon savoir-faire et une pertinence au travail que n’ont pas de jeunes comédiens plus prétentieux avec pour unique rêve de faire du cinéma.

De façon générale, les premiers profils cités ne sont pas assez exploités et utilisés au cinéma et dans les courts-métrages. Ils ont beaucoup de talent. Heureusement, des réalisateurs de ma génération commencent à s’intéresser davantage à eux pour leur proposer des rôles à la hauteur de leurs compétences.

5/ Les rythmes sur les plateaux de tournage sont généralement très soutenus. A ce titre, comment vous organisez-vous ? Quelle est votre méthodologie de travail en amont ?

L’improvisation n’a pas, selon moi, sa place sur un tournage. Les comédiens dépendant de la réalisation et la mise en scène, qui sont suffisamment calées.

Il est certes bien d’avoir un espace de liberté mais le contraire est encore plus vrai selon moi. Les effets mis en avant lors de l’improvisation peuvent en effet ne pas être captés ou être mal réalisés, ce qui serait alors dommageable.

C’est pourquoi il est préférable, je crois, de se cantonner au texte, quitte à changer quelques mots, quelques virgules voire quelques chutes.

Aussi, j’apprends le texte, mais pas à la virgule près et je cherche surtout à connaitre les intentions du personnage. J’essaie ensuite, lorsque cela ne me convient pas, de modifier quelques mots ou certaines ruptures.

Typiquement, sur le tournage de la série « Les Mystères de l’Amour », où l’on dépend des trois caméras nous filmant, l’improvisation et l’adaptation personnelle ne seraient sans doute pas bien captées et sont donc à éviter.

6/ Quelles sont vos principales sources d’inspiration en tant qu’écrivain ?

Comme je le dis souvent, l’essentiel en tant qu’écrivain est de ne pas oublier de vivre. Il faut éviter de se mettre de la pression sur la quantité de lignes à écrire par jour. Si pression il doit y avoir, ce doit être celle de savoir profiter de la vie et de ses amis.

Il est important de ne pas aller dans l’habitude. La personne qui connait la routine ne peut pas être un bon auteur. Il faut casser son quotidien, s’impliquer dans sa vie et éprouver des choses.

Ecrire, c’est vivre ! Il faut rencontrer du monde, des personnes les plus traditionnelles aux gens les plus singuliers. Il faut parler aux autres, tous ont des rythmes et des sonorités différents.

Dans ce cas, lorsque l’on se met derrière une feuille, l’inspiration est alors naturelle et vient d’elle-même. Pour écrire juste et avoir des choses à dire, la routine ne doit pas exister sinon l’auteur ne connait en permanence qu’une seule et même musicalité.

7/ Pour conclure, qu’avez-vous envie de dire aux fidèles lecteurs pour les inciter à suivre votre parcours ?

Cassez votre routine, arrêtez de suivre Brad Pitt ou Angélina Jolie. Suivez-moi plutôt ! Cela va casser votre routine et faire de vous des auteurs.

On se rencontre, on va boire un verre ensemble et on voit ce qui se passe. Puis, le lendemain, nous écrivons quelque chose ensemble…

Un grand merci Edouard pour cet agréable échange !

Publié dans Télévision

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La comédienne Marie Céline évoque son parcours et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marie-Céline,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Votre cv met en avant les différentes cordes de votre arc artistique, au travers notamment du chant, de l’écriture mais aussi de la comédie. Pour commencer, comment résumeriez-vous simplement votre parcours artistique ?

J’ai commencé avec le théâtre et la musique, étant tombée toute petite de la marmite de ces deux arts. L’école dans laquelle j’étais avait une association culturelle qui jouait un rôle très important, où j’ai eu la chance de côtoyer des personnes qui sont aujourd’hui de grands professionnels extrêmement reconnus.

Notamment les frères Bellorini, qui possèdent actuellement leur propre compagnie à succès. L’un deux, Jean, est le directeur du théâtre national de Saint-Denis.

J’ai ainsi eu le virus artistique très vite. D’autant plus que j’étais, en parallèle, inscrite au conservatoire depuis l’âge de cinq ans, où je me suis initiée au piano, au solfège et à la chorale.

Mes parents m’ayant incitée à mener des études, je me suis spécialisée en langues, littératures et civilisations étrangères puis j’ai obtenu un master de traduction littéraire. C’est par la traduction qu’est arrivée l’écriture…

Faisant le lien entre ces différents arts, j’écris aujourd’hui beaucoup pour le théâtre et j’aime adapter les romans que je traduis en scénarii. Pour moi c’est une véritable chance de pouvoir tracer des ponts entre les deux domaines.

2/ Quelles principales complémentarités et, à l’inverse, quelles principales différences retrouvez-vous entre ces différents arts ?

Le chant et la comédie sont souvent séparés en France, chaque art étant placé dans une petite case. L’on est soit chanteur soit comédien. A l’inverse, j’ai eu la chance d’aller dans des pays où, par vocation, la formation est pluridisciplinaire. Notamment en Biélorussie où j’ai étudié Stanislavski.

Les comédiens y sont bien évidemment capables de jouer, mais ils ont aussi un apprentissage physique extrêmement intensif. Ils sont donc capables de danser, sans être premièrement danseurs.

Pour revenir à votre question, le chant, au travers de la voix, permet d’exprimer finalement les mêmes émotions qu’au théâtre. Avec un côté plus naturel et moins intellectuel peut-être.

Il en va de même pour l’écriture, à la différence que l’expression se fait par la main. A l’inverse, l’on y est seul, même si l’on écrit pour être lu évidemment. Contrairement au théâtre où le rapport au public est immédiat.

Ajoutons que la rencontre avec le public est décalée dans l’écriture comme au cinéma. Ce qui fait la magie du théâtre pour moi c’est la communion entre la salle et les comédiens, c’est chaque soir différent et parfois extrêmement gratifiant cette proximité et ce retours instantanés.

3/ Vous mettez en avant vos projets actuels d’écriture et de théâtre. Pouvez-vous déjà nous en dire davantage ?

Je suis ravie de vous annoncer que je vais, avec ma compagnie, monter une pièce de théâtre sur le thème de Noel, Réveillon or not réveillon, qui se jouera en novembre et décembre prochains. C’est un thème important, qui concerne tout le monde et pour lequel chacun a beaucoup d’anecdotes à raconter !

Cette pièce que j’ai écrite s’adresse aux adultes ou aux enfants à partir du moment où ils ne croient plus au Père Noël. Sans tout vous dévoiler, l’on y retrouvera des personnages types de Noel dont le Père Noël et son renne... Je voulais interroger le sens de cette fête de façon décalée pour relativiser un peu !

La pièce est une vraie comédie pour retrouver une sorte de plaisir dans Noël, ce qui n’est pas forcément évident, certains vivent ce moment de l’année comme une contrainte. L’objectif étant de retrouver à la fois la magie et apporter un petit peu de légèreté !

Nous aurons la chance de jouer dans le très beau théâtre du Funambule, à Montmartre. J’en suis ravie. Nous y serons les jeudis, vendredis et samedis soirs, à 21h 30, ainsi que les dimanches à 16h.

Par ailleurs, j’ai réalisé mon premier court-métrage en tant que réalisatrice avec deux grands messieurs, Michel Pilorgé et Guillaume Cantillon, et nous nous lançons dans l’aventure des festivals, en France et à l’étranger.

4/ Quelles ont été vos sources d’inspiration pour l’écriture de cette pièce ?

Le point de départ est toujours une envie ou un fond très personnel, pour décaler ensuite. Je fonctionne systématiquement comme cela dans mon écriture.

Je démarre à partir d’un évènement qui me touche, de quelque chose que je ressens ou d’une émotion. Dans le cas cité, le déclic est venu d’une discussion avec un ami qui souhaitait partir à l’étranger pour ne pas fêter Noel à Paris. Je m’y suis reconnue car il m’est arrivé par le passé de ne pas avoir particulièrement envie de sacrifier à la tradition.

Et j’ai constaté que pour beaucoup d’adultes Noël cristallisait angoisses et contraintes, j’ai donc eu envie d’aborder ce thème. La difficulté a ensuite été de trouver un ton inédit car Noël est un thème porteur au cinéma et au théâtre ! Je voulais apporter ma touche personnelle, un brin de fantaisie et, je l’espère, d’originalité.

Je suis partie d’une question simple : quels sont les personnages qui viennent à l’esprit quand on pense à Noël ? Me sont alors apparus, bien évidemment, le Père Noel mais aussi l’un de ses rennes et puis la dinde ! Haha. Après tout, c’est un personnage central ! Le dernier personnage est celui de Marie, la mère de Jésus mais c’est une Marie très loin de l’image religieuse, sans pour autant qu’elle puisse choquer les croyants je pense. Elle est très moderne et rejoint le Père Noel dans ses considérations désabusées sur cette fête.

5/ Parmi tous ces personnages que nous venons d’évoquer, lequel interpréterez-vous ?

Pour des raisons techniques, puisque j’effectue la mise en scène, je jouerai le dernier personnage qui apparait, à savoir celui de Marie.

Je dis souvent que, dans mes pièces, tous les personnages sont une partie de moi, ou vice et versa. C’est pourquoi j’aurai très bien pu interpréter un autre rôle mais je préfère mettre en scène et n’apparaitre que plus tard dans la pièce, du moins sur ce projet-là.

6/ Quelles sont, en parallèle, vos autres envies artistiques du moment ? Aimeriez-vous vous consacrer à un art en particulier ou la complémentarité de l’ensemble vous intéresse-t-elle davantage ?

C’est une excellente question ! La vie fait souvent que nous n’avons pas vraiment le choix. Prenons l’exemple de mon actrice américaine préférée, Meryl Streep, qui a toujours voulu être chanteuse mais qui a une carrière fabuleuse d’actrice, et quelle carrière ! Comment regretter ?!

La vie nous oriente parfois d’un côté ou d’un autre. Ce serait donc présomptueux de choisir un art en particulier. J’aime vraiment tout ce que je fais, c’est une passion dans laquelle je me retrouve et où je m’épanouis. Alors je dirais que je fais confiance à la vie !

Même si je devais ne garder qu’une seule casquette, je continuerais à pratiquer les autres arts en parallèle, dans la mesure du possible, ne serait-ce que pour moi. Je vois ces différents domaines comme un tout faisant partie de moi.

Par exemple je ne me force jamais à écrire, ça vient comme une évidence, j’ai toujours mes petits carnets sur moi et lorsque cela fait longtemps que j’ai traduit, j’ai besoin de revenir à des textes car ils me nourrissent.

Au fond, je suis convaincue de la complémentarité des arts parce que très souvent le cinéma est basé sur des grandes œuvres de la littérature. Et le chant, le chant c’est la vie aussi, le souffle…

7/ Les rythmes sont généralement soutenus sur les plateaux de tournage. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail ?

Plusieurs techniques existent sur la façon de travailler le texte. Il est nécessaire d’avoir une certaine souplesse pour pouvoir s’adapter aux besoins du metteur en scène ou du réalisateur. Dans la plupart des cas, j’ai pu constater que les réalisateurs laissent une liberté assez grande aux comédiens par rapport au texte. Toutefois, certains veulent retrouver mot pour mot le script original.

A titre personnel, j’apprends le texte en cherchant à retrouver une certaine fluidité et mon naturel.

La maîtrise du texte est essentielle avant d’arriver sur le tournage pour pouvoir prétendre ensuite à une certaine liberté dans la gamme du jeu.

8/ Pour terminer, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs du blog pour les inciter à suivre votre parcours mais aussi à venir vous voir sur scène en fin d’année ?

Si vous êtes passionnés, curieux, si vous avez envie de rire, de voir la vie autrement, de vous amuser avec intelligence et sans pour autant se prendre la tête alors suivez les fantastiques aventures de ma compagnie Multi-Vers et puis les miennes, si le cœur vous en dit, plus on est de fous, plus on rit !

Ce fut un plaisir Marie-Céline d’effectuer cette interview en votre compagnie !

Publié dans Théâtre

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Le comédien et musicien Yannick Mazeas nous dévoile ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Le comédien et musicien Yannick Mazeas nous dévoile ses projets !

Bonjour Yannick,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Votre CV met en avant les différentes cordes de votre arc artistique, au travers notamment de la comédie et de la musique. Simplement, comment résumeriez-vous votre parcours artistique jusqu’à ce jour ?

J’ai commencé très jeune, à l’âge de sept ans, par de petits rôles dans des téléfilms. Ceci de façon occasionnelle, comme c’est encore le cas aujourd’hui. Je n’ai jamais couru les castings à tout prix.

A l’inverse, je pratique la musique de façon continue et notamment le saxophone depuis que j’ai quinze ans. Donc mon parcours artistique est composé de beaucoup de musique et d’un peu de comédie.

2/ Quelles différentes et, à l’inverse, quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents arts ?

Comprendre la musique apporte de la sensibilité. Le développement et l’accroissement de cette dernière aide dans un jeu de comédien.

La compréhension des sentiments en est alors favorisée, ce qui est très utile !

3/ Quels sont vos projets et vos envies artistiques du moment ?

Je développe actuellement un nouveau projet musical, « Yaroz project », qui est une formation avec le DJ Robin Cook et moi-même au saxophone. C’est de la musique électronique, mais au sens très vaste du terme.

Il faut vraiment écouter pour mieux percevoir le thème, j’ai moi-même du mal à classer le genre. Plusieurs dates sont déjà programmées et j’ai hâte d’y être.

J’aimerais aussi composer encore plus pour produire de nouvelles musiques afin de faire danser les gens. Cela me tient vraiment à cœur. Ajoutons aussi ma volonté de faire de l’évènementiel en lien avec la musique.

Quant à la comédie, comme je vous l’expliquais précédemment, je n’effectue pas de démarche particulière, j’écoute principalement les opportunités qui me plaisent.

4/ Aimeriez-vous vous consacrer à un art en particulier ou, à l’inverse, leur complémentarité vous attire-t-elle davantage ?

J’apprécie la polyvalence des arts et des genres, que j’ai l’envie d’ailleurs de développer. Je n’aime pas me limiter à un seul thème.

Faire plusieurs choses en même temps favorise aussi leur complémentarité et donc une réalisation plus efficace et intéressante. Plutôt que de se spécialiser dans un domaine et, à un moment donné, ne plus avoir le recul nécessaire. Dans pareille situation, la passion s’essouffle aussi progressivement, ce qui n’est pas agréable.

J’ai donc l’envie de continuer à avancer, de faire des rencontres pour mener à bien des projets ainsi que des créations originales.

5/ Les rythmes sont généralement soutenus sur les plateaux de tournage. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail ?

J’ai pu remarquer, au travers de mes modestes expériences, que la difficulté d’apprentissage d’un texte peut varier selon son écriture. Un contenu rédigé de façon inhabituelle nécessitera plus de temps à être retenu qu’un texte découlant naturellement.

Plus concrètement, je relis le texte plusieurs fois, je l’apprends, je cherche à le comprendre et à en situer le contexte. Le répéter à voix haute ou bien avec quelqu’un aide beaucoup.

Ceci afin d’être à l’aise et de ne pas chercher ses mots lorsque l’on joue.

6/ Revenons quelques années en arrière. Comment vous est venue l’envie de devenir artiste ?

Pour être totalement honnête, j’ai découvert et écouté la musique assez tardivement. La passion m’est ensuite rapidement venue et je me suis laissé tenter pour jouer d’un instrument.

Le choix du saxophone s’est sans doute fait par affinité. Le son me plaisait et l’instrument est lyrique. J’aurais certainement raté quelque chose si je n’en avais pas fait.

7/ Pour terminer, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs du blog pour les inciter à suivre votre parcours ?

Si vous souhaitez découvrir une nouvelle formation un peu originale par rapport à une musique plus traditionnelle, n’hésitez pas à visionner sur le web les contenus existants.

Sur scène, la construction du contenu s’effectue en live, l’histoire racontée pendant deux heures est semi improvisée, elle varie donc d’une date à une autre. Nous nous efforçons de ne pas jouer une œuvre préconstruite.

Nous serions ravis de vous rencontrer lors d’une prochaine date !

Ce fut un plaisir Yannick d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

Voici différents liens mettant en avant vos projets :

https://www.youtube.com/watch?v=HtEJbjH7CRA

https://soundcloud.com/yaroz-project

https://www.facebook.com/yarozproject

Publié dans Télévision, Musique

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Le comédien Alexis Néret nous présente sa nouvelle pièce de théâtre !

Publié le par Julian STOCKY

Le comédien Alexis Néret nous présente sa nouvelle pièce de théâtre !

Bonjour Alexis,

C’est un plaisir d’effectuer cet entretien en votre compagnie.

1/ Vous serez, du 25 juin au 26 juillet, à l’affiche du Vingtième Théâtre avec la pièce « Cyrano de Bergerac ». Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, pourriez-vous nous en rappeler le contenu ?

C’est en fait l’histoire d’un homme qui est partagé dans sa vie. Son côté très héroïque et très guerrier masque une certaine faiblesse, retranscrite sur son nez. Cyrano fait une fixette sur ce dernier, j’irai même jusqu’à dire une sorte de névrose, se croyant laid alors qu’il ne l’est pas. Au contraire, il est très désiré par la gente féminine.

On peut parler de syndrome de l’artiste maudit. Il veut être admirable en tout et pour tout mais, à l’inverse, il est incapable de prendre dans ses bras une femme et lui dire qu’il l’aime. Cet acte est impensable pour lui.

Il se pense seul, mais il est très entouré notamment par ses amis, par sa cousine Roxane, qui est l’amour de sa vie et par Christian, qui devient presque son frère.

2/ Vous y interprétez le personnage principal. Quelles sont ses principales caractéristiques?

Cyrano de Bergerac est quelqu’un de profondément triste, dans le sens où il est sombre. Il est retenu sur lui-même et s’auto-renferme. Pour parer à cela et connaitre des instants de gloire, il fait des choses qui sont insurmontables pour un individu lambda. C’est alors de l’héroïsme à l’état pur ! Comme par exemple zigouiller tout seul une centaine de personnes.

Il est un mélange de guerrier, de militaire mais aussi de poète. C’est un héros mais qui, comme je vous l’expliquais, n’a pas le courage d’assumer une relation. Il se l’interdit peut-être car ce malheur lui permet de s’élever encore plus. Ajoutons qu’il est bon, juste et éminemment gentil. Typiquement, il se sacrifie pour que Christian et Roxane soient heureux.

Il est admirable mais il a ce poids qui le pèse, qui s’est matérialisé et qui l’a rendu célèbre avec son nez. C’est un jeune garçon qui est mal dans sa peau, comme il le dit dans la pièce. N’ayant pas de sœur, il n’a pas réellement eu précédemment de contact féminin. Expliquant sans doute aussi le fait qu’il soit redoutable en tant que combattant car il n’a connu que la guerre.

3/ Quels sentiments cela procure-t-il de jouer une pièce aussi connue et aussi noble ?

Il s’agira sans doute de l’un des plus beaux moments de ma vie. J’ai eu l’occasion et la chance de jouer de nombreuses pièces, j’en suis à mon quatorzième spectacle, mais je travaille cette œuvre depuis six ans.

J’avais déjà commencé lors de ma formation et ce fut une vraie rencontre. Comme avec Harpagon, dans « L’avare » de Molière. Après cinq années de réflexion et de travail sur le personnage, au-delà de l’envie folle de jouer ce personnage, m’est venu le souhait de monter la pièce. Ce qui a pu se concrétiser grâce à une troupe extraordinaire. Sans oublier bien sûr Christian Bujeau qui a accepté de m’aider à la mise en scène et de nous coacher.

La sensation que je connais actuellement est impalpable. Le simple fait d’en parler avec vous me donne des frissons.

4/ A quelques jours de la première, quel est actuellement le sentiment prédominant : l’excitation d’être au soir de la première ? Ou l’angoisse, bien compréhensible, que l’on peut connaitre avant tout démarrage ?

C’est un mélange de tout cela. Le stress de ne pas être prêt est important. Nous sommes huit sur scène, il faut donc que je fasse confiance à tous les comédiens. Même s’ils sont entrainés et préparés, nous ne sommes pas à l’abri d’un aléa, comme cela peut arriver sur n’importe quelle pièce.

D’un autre côté, arrivant au bout des préparations, il faut à présent se lancer à corps perdu. Le trac va croitre progressivement et lorsque la pièce aura commencé, il sera temps de foncer tête baissée pour régaler le plus possible le public, pour que les gens rêvent, vivent les émotions avec nous et qu’ils soient contents d’être venus.

5/ En parallèle, vous assurez aussi la mise en scène de l’œuvre. Quelles sont les clés pour combiner cette casquette avec celle du comédien ?

Il est nécessaire d’avoir un très bon assistant. Ce qui est mon cas, au travers de Louis Bujeau. Là encore, ce fut avec lui une très belle rencontre et nous avons déjà d’autres projets ensemble. Il m’a énormément aidé.

Ayant beaucoup travaillé mon personnage en amont, j’en avais déjà une idée très définie. Me permettant ainsi de m’attarder sur la mise en scène et sur les autres comédiens.

6/ A ce titre, avez-vous essayé d’apporter un élan différent à l’œuvre ou, à l’inverse, avez-vous la volonté de rester classique et standard ?

Ne serait-ce que pour l’esthétisme général de pièce, j’ai fait moi-même tous les costumes et effectué la scénographie. J’ai essayé d’obtenir un rendu très visuel et graphique. Ma passion pour la peinture m’a aidé pour cela.

Etant respectueux de l’œuvre au plus haut point, j’ai essayé de garder un certain classicisme pour les personnages. Je me suis d’ailleurs attardé sur ces derniers car, bien souvent, cette pièce est montée avec des comédiens plus âgés, pensant qu’ils ont plus d’expérience pour jouer les rôles. Théorie que je ne partage que peu, c’est pourquoi m’accompagnent uniquement de jeunes comédiens. Parce que la pièce en elle-même et les rôles sont jeunes.

Cyrano, par exemple, a vingt-cinq ans au moment de l’histoire et Roxane dix-neuf. J’ai donc voulu rendre visible ce côte dynamique et jeune. La passion, l’euphorie, la guerre et la déchirure traduisent cela. Ces jeunes adultes sont des révoltés, tous avec leurs problèmes respectifs. Ils ont l’envie de faire des choses et ont des règles de vie. La vérité de cet élan de jeunesse a été l’un des moteurs de la mise en scène. En maintenant, comme expliqué, une part de classicisme.

7/ Une fois les dates évoquées jouées, quelles sont les prochaines étapes souhaités pour ce beau projet ? De nouvelles représentations parisiennes ? Une tournée ?

Les deux font parti de nos envies. Une tournée est un moment de partage formidable, c’est une expérience unique dans une vie. Les dates parisiennes, quant à elles, sont aussi l’occasion de permettre la venue de directeurs de théâtre.

8/ Pour conclure, qu’auriez-vous envie de dire aux fidèles lecteurs du blog pour les encourager à venir vous voir sur scène ?

J’imagine que beaucoup de monde connait l’œuvre, pour l’avoir déjà vue en film ou au théâtre. Mais je crois que cette pièce peut être vue et revue sans lasser. Surtout, si le pari de vous faire venir est réussi, vous serez alors transportés avec nous.

Ce rapport au public se poursuit à l’issue de la représentation, où nous sommes disponibles pour échanger et aller prendre un verre tous ensemble.

Un grand merci Alexis pour cet agréable échange.

Publié dans Théâtre

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Exclu - Les Mystères de l'Amour : Lakshan Abenayake met son personnage de Rudy entre parenthèses !

Publié le par Julian STOCKY

Exclu - Les Mystères de l'Amour : Lakshan Abenayake met son personnage de Rudy entre parenthèses !

Bonjour Lakshan,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions pour le blog.

1/ Les fidèles téléspectateurs de TMC peuvent vous retrouver dans la série à succès « Les Mystères de l’Amour », où vous y interprétez le personnage de Rudy. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, qui est-il et quelles sont ses principales caractéristiques ?

Rudy est un personnage qui a fait son apparition dans la série « Les vacances de l’amour », aux Caraïbes, il y a une quinzaine d’années environ. C’était, au départ, un petit rôle de chauffeur de taxi, qui accompagnait la bande d’amis de l’aéroport à l’hôtel ou à leur lieu de résidence.

Ayant démarré au cinéma et à la télévision en même temps, ma participation à la série a alors créé un certain décalage intéressant. J’ai de suite aimé interpréter ce rôle, au sein d’une équipe avec laquelle je me suis vite bien entendu.

La sympathie générée par le personnage lui a permis d’avancer et de grandir. Il est quelques peu devenu indispensable, notamment via son décalage culturel et sa façon de parler bien différente. Mon accent a facilité l’intégration et l’acception de Rudy par les téléspectateurs : beaucoup de gens l’apprécient !

Aujourd’hui, Rudy est devenu un vrai ami au sein du groupe, tout particulièrement d’Hélène. Il est toujours là pour apporter son soutien. Même si, de temps en temps, il créé des situations compliquées.

2/ Les facettes mises en avant de votre personnage ont évolué depuis plusieurs saisons au travers notamment de sa relation avec Mylène. A ce titre, comment aimeriez-vous voir évoluer Rudy ?

J’aimerais beaucoup que mon personnage puisse changer. Développer un côté « bad boy » me plairait ! Je souhaiterais prendre le risque de jouer des situations plus compliquées. Jouer prendre des risques comme dans la baie des flamboyants

Mais le producteur, Jean-Luc Azoulay, semble avoir peur de changer ce personnage, préférant que Rudy reste accessible et gentil, comme le connaissent depuis de nombreuses années les téléspectateurs. Il a tout de même développé la relation avec Mylène, que j’ai beaucoup aimée.

J’ai appris à connaitre Céline Durand, qui interprète ma compagne dans la série, et nous nous sommes très vite accordés d’un point de vue artistique. Le décalage entre deux personnages est intéressant, entre une bimbo blonde et un chauffeur de taxi sri-lankais, gentil et sympathique.

Depuis la mise en avant du couple Rudy-Mylène, nous avons eu, tous deux, de belles scènes à jouer. Ce qui fut un vrai plaisir !

3/ Le rythme de tournage, sur la série, est plutôt soutenu. Quelle est votre méthodologie de travail en amont du plateau ? Comment vous préparez-vous ?

J’apprécie beaucoup pouvoir disposer d’une part d’improvisation. Je n’aime pas maîtriser le texte à la virgule près.

Lorsque, comme moi, un comédien interprète un personnage depuis plusieurs années, il ne peut pas apporter une touche personnelle supplémentaire s’il récite son texte par cœur.

Nos petits défauts mais aussi nos petites inventions spontanées peuvent créer une très jolie valeur ajoutée. Sinon les téléspectateurs auraient l’impression, chaque week-end, de voir apparaître le même Rudy.

A l’inverse, à chacune de mes participations à un long-métrage, mon travail préparatoire a été plus approfondi, car il n’y a pas de récurrence du personnage. Ajoutons aussi le jugement plus sérieux de la part de la critique.

La série, quant à elle, raconte des événements simples de la vie quotidienne. Il nous faut donc, en tant que comédiens, être nous aussi simples. Autrement dit, nous devons garder une part d’improvisation !

4/ Les membres de l’équipe, pour la plupart, se connaissent depuis de nombreuses années. Aussi, comment est l’ambiance sur le tournage ?

L’ambiance y est très sympathique ! Notamment grâce à Macha et Patrick, qui apportent en permanence de la bonne humeur. Nous aimons tous nous amuser sur le tournage. Même si l’équipe est grande, nous nous connaissons depuis très longtemps et les journées ensemble sont toujours très agréables.

La maîtrise et la parfaite connaissance de nos personnages respectifs depuis de nombreuses années nous aide aussi à être détendus sur le plateau. Il n’y a pas le même stress que lors d’un démarrage.

Rudy devenant un confident pour son ami Nicolas, j’ai de plus en plus de scènes avec Patrick Puydebat, et j’y prends un réel plaisir.

5/ En parallèle, quelles sont vos envies et vos projets artistiques du moment ?

J’ai actuellement beaucoup de projets. Aimant beaucoup le cinéma intellectuel d’auteur, je vais produire au Sri Lanka mon deuxième long-métrage. Le tournage devrait débuter l’année prochaine, en février ou en mars.

En parallèle, j’ai tourné avec le réalisateur Alain Maline, en Guyane, dans une tribu amérindienne. En compagnie également de Pauline Lefèvre, une ancienne Miss Météo de Canal+. Ce projet cinématographique a été l’occasion d’un magnifique tournage, qui reprendra en septembre.

Notons que je développe aussi un projet d’hôtellerie dans mon pays natal, dans un contexte donc bien différent de celui d’acteur. Le cadre est magnifique, en bord de mer. Les démarches avancent plutôt bien.

C’est pourquoi j’ai l’envie de découvrir d’autres horizons pour voir différemment les choses. Je vais notamment faire un break sur TMC et m’éloigner de la série un moment, avant d’y revenir plus tard.

6/ Quelles en seront les conséquences ? Allez-vous mettre de côté temporairement votre carrière de comédien, une fois les tournages terminés, pour vous consacrer à ce projet hôtelier ? Ou, malgré tout, voulez-vous jongler entre les deux domaines et peut-être avoir d’autres projets en comédie ?

Je suis dans la série depuis près de seize ans. Ce qui aurait pu laisser le temps au personnage de Rudy de devenir aussi présent que ses camarades. Mais, justement, je ne me suis pas vu devenir aussi imposant. D’autant plus que mon degré de présence est cyclique.

Nombreux sont d’ailleurs les fans me demandant régulièrement pourquoi Rudy est souvent absent. Il m’est arrivé de ne pas apparaître pendant une dizaine d’épisodes, ce qui n’était pas volontaire de ma part. J’aurai aimé tourner davantage et être plus présent dans la série.

Je vous le disais précédemment, Rudy a eu l’opportunité de développer une relation avec Mylène, mais cette dernière est absente depuis un petit moment. Ce qui m’embête un peu car nous avons travaillé pour donner cette image. A présent, Rudy est seul, Mylène a disparu et les téléspectateurs s’interrogent sur cette évolution.

Ajoutons à cela l’absence récurrente de Jeanne. Il était agréable d’être son ami. Je ne l’ai plus actuellement à mes côtés, elle me manque. J’aimerais bien la revoir, pour réveiller l’amitié que j’ai avec elle.

Ces trois éléments m’ont fait réfléchir et, puisque mon projet d’hôtel avance correctement, j’ai expliqué à Jean-Luc Azoulay que je serai moins disponible dans les prochains temps. Je vais en effet m’envoler pour plusieurs mois au Sri Lanka afin de finaliser les actions en cours.

Aussi, je pense être encore présent au démarrage de la dixième saison sur « Les Mystères de l’Amour », toutefois rien n’est encore sûr pour la suite. Il est important de comprendre que je ne quitte pas la série, mais je vais m’arrêter pour un petit moment. Je reviendrai plus tard, ne vous inquiétez pas.

7/ Revenons quelques instants sur votre parcours. Comment vous est venue l’envie de devenir comédien ?

Les choses se sont faites par pur hasard, grâce à Jean-Luc Azoulay. A la recherche d’un nouveau personnage, il m’a proposé, lors d’un dîner, d’intégrer l’équipe. Je ne lui ai pas répondu de suite, car j’avais un autre métier, bien différent, que je ne pouvais abandonner. Je m’inquiétais aussi de ma maîtrise de la langue française.

Après réflexion, je lui ai proposé de me faire accompagner d’un coach, qui pourrait mieux juger que moi ma pertinence à accepter la proposition. Après une semaine de travail en commun, sa réponse a été positive, mettant tout de même en avant ma nécessité d’accentuer mon travail et ma connaissance du français. Ce qui me permettait également de commencer progressivement l’aventure aux côtés de Jean-Luc Azoulay.

Après avoir aussi intégré l’école du Studio Pygmalion, où j’ai beaucoup appris, j’ai pu répondre favorablement à plusieurs propositions, notamment de films. Mon profil atypique a beaucoup plu.

Par la suite, j’ai même reçu le prix Jeune Talent par le studio ArtCo, au Festival de Paris.

8/ Pour terminer, qu’auriez-vous envie de dire aux lecteurs du blog pour les inciter à suivre votre parcours?

Je tiens tout d’abord à vous remercier. Vous avez bien souvent raison dans vos jugements et vous nous aidez grandement à nous corriger dans notre jeu et notre interprétation.

J’ai besoin de vos avis sur mes prestations et sur la façon dont vous aimeriez me voir évoluer.

Vous êtes nombreux à me suivre, ce qui me touche énormément ! C’est très beau d’être aimé. J’ai beaucoup de respect pour vous tous.

J’ajoute que je ne vais pas disparaître, je vous tiendrai au courant de toutes mes actions et de mes projets, notamment grâce à ma page Facebook, où je vous donnerai des informations.

Je conclurais en vous disant que je vais essayer de revenir, dès que cela sera possible !

Un grand merci Lakshan pour cet échange très pertinent !

Rappelons, en conclusion, que vous avez aussi précédemment tourné aux côtés notamment d’Isabelle Huppert, de Jean-Pierre Darroussin, de Richard Bohringer ou bien encore d’Omar Sharif.

Publié dans Télévision

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Isabelle Ithurburu évoque le tournoi associatif "7 de coeur" !

Publié le par Julian STOCKY

Isabelle Ithurburu évoque le tournoi associatif "7 de coeur" !

Bonjour Isabelle,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour le blog.

1/ Vous serez, les 20 et 21 juins prochains, marraine du tournoi « 7 de cœur », aux côtés de Henry Chavancy. Pour commencer, pourriez-vous nous décrire le principe de cette manifestation associative ?

C’est un tournoi de rugby à 7, où chaque équipe inscrite s’engage à récolter des fonds pour une des associations soutenues par le tournoi. Elles sont 5 au total, dont la petite association béarnaise « Swing Du Cœur » que je soutiens en parallèle personnellement depuis 2 ans maintenant. C’est un tournoi très sérieux, auquel seuls des licenciés de la FFR peuvent participer, ce qui offre un assez bon niveau aux spectateurs friands de cette discipline !

Pour tenter de récolter le plus d’argent possible, les organisateurs du tournoi font preuve de beaucoup d’imagination, et ont créé au fil du temps d’autres activités pour attirer le public le plus large possible et divertir petits et grands…

2/ Le programme des deux journées sera riche et complet. De façon simple, quelles en seront les grandes lignes ?

Le rugby, le dodgeball et le ventriglisse ! Aucune excuse, tout le monde peut trouver un domaine dans lequel il excelle et surtout dans lequel il s’éclate !

3/ Vous êtes investie dans ce projet depuis plusieurs années. Quelles raisons vous y ont incité ?

J’ai été contactée par les organisateurs il y a un peu plus de 2 ans, et j’ai tout de suite été séduite par le fait que le rugby et la fête soient utilisés comme prétexte pour venir en aide aux personnes en difficulté. Leur implication malgré leur jeune âge et leur incroyable motivation a suffi pour me donner envie de me joindre à eux !

4/ Plusieurs associations caritatives sont mises en avant au travers de cette démarche. Comment le public peut-il les accompagner ?

Il y a plusieurs moyens pour le faire. La 1ère étape, qui se déroule actuellement, consiste à choisir l’association que vous souhaitez soutenir, en faisant un don à une des équipes engagées en sa faveur, ici : http://tournoi7decoeur.com/fr/les-assos/

L’autre manière, évidemment, c’est de venir nombreux sur le tournoi à Versailles le weekend du 20 juin ! Plus il y aura de monde, plus les dons seront importants ! Il y aura des jeux, des animations, de quoi manger et boire… Il y aura même une vente de maillots dédicacés : l’essentiel des recettes du weekend sera reversé aux associations !

5/ Pour conclure, qu’auriez-vous envie de dire aux lecteurs du blog pour les inciter à participer à ce beau projet ?

Juste leur dire qu’être solidaire de nos jours, c’est déjà quelque chose d’exceptionnel ; mais que d’être solidaire tout en s’amusant et en passant du bon temps c’est encore plus fort !

Un grand merci Isabelle pour vos réponses !

Publié dans Télévision

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La comédienne Cristelle Ledroit nous présente ses projets et ses envies artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

La comédienne Cristelle Ledroit nous présente ses projets et ses envies artistiques !

Bonjour Cristelle,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions pour le blog !

1/ Votre parcours met en avant les différentes cordes de votre arc artistique, au travers notamment de théâtre, de la télévision mais aussi des voix-off. Simplement, comment présenteriez-vous votre carrière jusqu’à ce jour ?

Mon parcours est, je crois, un peu éclectique. J’ai fait beaucoup de danse et de sport, mais aussi du théâtre, à mon plus jeune âge, dans des compagnies. A 8 ans, j’écrivais mes premières pièces, que je jouais avec mes voisines. Ces représentations, devant les parents, étaient très importantes pour moi. Très vite, j’ai eu le goût des histoires, de leur écriture et de la mise en scène associée.

J’ai ensuite beaucoup travaillé dans l’évènementiel, en tant que jeune étudiante. Passant ainsi de l’autre côté de la scène. Pour répondre aux grands évènements des entreprises, il m’a fallu inventer et créer, notamment avec des musiciens, des danseurs ou bien encore des peintres.

Par la suite, j’ai eu la chance d’accompagner une personne, avec laquelle je travaille d’ailleurs encore aujourd’hui, dans la création du festival Cadrage, une compétition nationale de films courts. Que nous avons enrichie avec la participation, entre les projections, de peintres. Permettant ainsi à différents corps de métiers de se rencontrer et de se compléter.

Ce qui m’a alors définitivement convaincu de ma passion pour les domaines artistiques et de ma volonté d’en faire mon métier. Faisant alors le choix d’approfondir mes compétences théâtrales.

2/ Quelles principales différences et, à l’inverse, quelles grandes complémentarités retrouvez-vous entre ces différents arts ?

Le fond reste le même car nous y défendons un personnage, dans une certaine situation, mais les codes pour y parvenir sont très différents, notamment d’un point de vue technique. De plus, l’intensité mise sera plus ouverte et plus élargie au théâtre, comparativement par exemple à un gros plan au cinéma.

Da façon générale, je crois ces différents arts très complémentaires les uns des autres.

3/ Pour la suite de votre parcours, aimeriez-vous vous consacrer à l’un d’entre eux en particulier ? Ou, au contraire, la diversité générée vous plait-elle davantage ?

Quelque soit la discipline dans laquelle je travaille, je pense me servir, de façon complémentaire, des autres. Typiquement, au théâtre, je me sers de la danse, de l’expression corporelle mais aussi de mes cours de chant. Qui amènent un sentiment et une émotion.

4/ De façon générale, quels sont vos projets et vos envies artistiques du moment ?

J’écris beaucoup, j’observe énormément, je suis une baroudeuse de la vie. L’écriture m’amène des réflexions personnelles, que j’ai envie de développer et de partager. Mais aussi d’explorer et de confronter.

Principalement sous forme de nouvelles, qui sont largement inspirées de personnes que j’ai rencontrées lors de faits divers. Ce sont aussi des recueils de « poésie », des regards sur des instants de vie mais aussi des sentiments sur la société d’aujourd’hui.

Mes écritures sont parfois très sombres, très incisives, voire même quelques fois cyniques. Mais j’y ajoute énormément de légèreté pour que la comédie humaine ressorte.

D’ailleurs, je travaille actuellement à l’édition d’un recueil de pensées et de nouvelles.

En parallèle, nous sommes actuellement en discussion pour reprendre une pièce de théâtre, que nous avons déjà jouée l’année dernière en Avignon, « N’oublions pas d’être heureux », écrite par la comédienne Maria Ducceschi. Tous les personnages y sont des abîmes de la vie.

Plus précisément, Lucie et Jean-Philippe s’apprêtent à vivre leur première nuit d’amour, dans leur petit nid douillet de 17 m², au bout de trois mois de relation commune. Quand, à une heure du matin, vient sonner la femme de Jean-Philippe, mais ce dernier ne la reconnait pas.

Se posent alors de multiples questions. Qui ment ? Est-ce lui ? Est-il devenu amnésique ou fou ? A l’inverse, est-ce elle ? Qui est cette femme folle dingue, qui, au milieu de la nuit, surprend cette idylle entre deux amoureux transits ?

Nous aimerions beaucoup jouer sur Paris. C’est avant tout une aventure humaine, avec énormément de complicité entre les différents acteurs.

5/ Vous avez interprété, dans la série à succès de TMC « Les Mystères de l’Amour », la responsable du foyer dans lequel vivaient Gwen et Erwan. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?

J’en garde un très bon souvenir. L’équipe technique était très agréable et très efficace. Mes partenaires étaient très ouverts et très attentifs aux propositions faites. Même si les conditions de tournage étaient strictes car nous n’avions qu’une à deux prises seulement.

Je retiens avant tout la grande souplesse de l’équipe face aux propositions. Sans oublier toute la bienveillance et l’attention qui nous sont portées, nous permettant d’être à l’aise.

6/ Les rythmes de tournage sont généralement très soutenus sur les plateaux. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail ? Comment vous préparez-vous en amont ?

Je suis une grande traqueuse, mais aussi un diesel. J’ai donc besoin de temps pour lire à plusieurs reprises les scènes, pour comprendre les rapports entre les différents personnages. Me permettant aussi de réfléchir à mon apport personnel pour enrichir les attentes du réalisateur.

Je prépare donc en amont, je circule avec le texte chez moi, même quand je fais le ménage ou que je prépare le repas pour mes enfants. Je garde aussi ouvertes mes oreilles, captant d’éventuelles phrases de mon entourage pour enrichir mon personnage. Je me sers donc de tout.

Je crois, de façon plus générale, qu’il n’y a pas de règle. Il y a autant de sensibilités différentes que d’acteurs. Certains vont avoir besoin de musique, d’autres d’un travail précis sur chaque phrase pour en maitriser la nature profonde.

Une fois que je maitrise mon texte, les enjeux de mon personnage en situation, je prends du recul, pour pouvoir être en capacité de proposition mais aussi d’écoute de mes partenaires. Pour laisser ces derniers me surprendre, ce qui est toujours très intéressant. Le rapport humain et le partage associé sont très jubilatoires.

7/ Pour conclure, qu’avez-vous envie de dire aux fidèles lecteurs du blog pour les inciter à suivre votre parcours ?

J’ai envie de garder de la fraicheur, de la disponibilité, de l’attention et de l’observation aux gens qui nous entourent et aux situations que l’on traverse.

J’aimerais aussi ajouter qu’il peut être intéressant de prendre le temps de regarder son voisin différemment, de lui tenir la porte pour être bienveillant et construire notre monde autrement quà travers les « vérités » que l’on nous assène. Nous faisons tous partis de la même planète, nous avons donc tous à apprendre les uns des autres. Si cela passe par mon parcours ou mes écrits, j’en serais très flattée.

Aller au théâtre est aussi l’occasion de revivre une partie de l’humanité et des questionnements auxquels chacun est confronté à un moment ou un autre de sa vie. Ce milieu est rempli de gens passionnés, qui nous permettent de prendre conscience qu’il y a aussi d’autres sujets importants à ne pas oublier.

Ce fut un plaisir Cristelle d’effectuer cet entretien avec vous !

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Le comédien Philippe Lavot nous raconte son parcours et évoque son actualité !

Publié le par Julian STOCKY

Le comédien Philippe Lavot nous raconte son parcours et évoque son actualité !

Bonjour Philippe,

Quelle joie d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

1/ Votre parcours au théâtre et à la télévision met en avant les différentes cordes que vous possédez à votre arc artistique. Aussi, comment vous est venue l’envie de devenir comédien?

C’est la naissance explosive de l’envie de jouer une situation pour produire un effet miroir à l’égard de mes parents qui se disputaient tellement que cela m’était devenu insupportable.

Petit, je me regarde un jour dans le miroir et, voyant ma tête affolée, je décide, sans trop savoir pourquoi, de la pousser jusqu’au bout et, à un moment donné, je me vois une tête de clown, tellement mon émotion était boursoufflée. Sans avoir le temps de réfléchir, je fonce alors dans le salon où mes parents sont en train de se quereller. Tout à coup, ces derniers laissent tomber leurs arguments et, voyant ma tête si particulière, explosent de rire. C’est comme si je venais de les marier à nouveau.

Je n’ai absolument pas conscience alors d’avoir un talent de comédien. Mes parents m’emmènent certes souvent au théâtre et je suis en admiration devant certains acteurs. Mais je suis plutôt passionné par la chimie et j’ai l’impression d’avoir réussi un phénomène chimique avec la nature humaine. Je suis fou de bonheur.

Plusieurs années plus tard, mon professeur de philosophie me pousse sur scène pour jouer Antigone, d’Anouilh, une pièce très sombre. Ceci, pour moi, s’apparente davantage à un accident car, après ma passion initiale pour la chimie, je n’envisage alors qu’une seule chose, faire de la philosophie toute ma vie.

Toutefois, ma maman ainsi que mes professeurs m’incitent à poursuivre ma voie artistique. Par cette incitation, j’intègre alors le conservatoire. Après un intermède d’une année aux Etats-Unis, je rejoins l’équipe de « La cage aux folles », notamment Jean Poiret, Michel Serrault et Pierre Mondy, pour jouer le fils.

2/ Vous intégrez, quelques années plus tard, le groupe AB Productions. Comment avez-vous vécu cette aventure ?

Pour être honnête, jusqu’à mon aventure AB Productions, je peux dire que j’étais presque systématiquement malheureux d’être comédien. J’omettrais peut-être mon jeu aux côtés de Michel Bouquet, dans « Le malade imaginaire », où j’éprouvais une très grande fierté.

Dans l’équipe AB Productions, je découvre le bonheur de jouer, plutôt que l’orgueil de vivre. Je fais alors parti d’une famille, avec des gens qui s’amusent. J’y retrouve, pour la première, le décile solaire extrême que j’avais eu en réconciliant mes parents à la suite de ce miroir dont je vous parlais.

3/ Les téléspectateurs de TMC ont récemment pu vous retrouver dans la série « Les Mystères de l’Amour » où vous y avez interprété le rôle d’un désenvouteur. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?

L’expérience a été adorable, comme il y a plusieurs années, avec AB Productions. J’ai été très heureux de retrouver de nombreuses personnes avec lesquelles j’avais travaillé vingt ans en arrière. Ces gens sont restés humainement intactes. Ils veulent gagner l’humanité.

Ce fut donc un grand bonheur ! L’expérience fut heureuse.

Je me souviens qu’en commençant à tourner la première scène, dans la caravane, j’avais l’envie de faire jaillir cette boucle de lumière que j’ai de mon enfance et ainsi de me désenvouter moi-même.

4/ Votre personnage, aux traits comiques, est très singulier de part sa personnalité. Aussi, en tant que comédien, quelles ont été les principales clés pour le rendre sympathique à l’écran ?

Au moment d’apprendre mon texte, je me suis laissé surprendre et amuser par le surgissement des phrases et de la situation. Le produit des « Mystères de l’Amour » est en effet beaucoup plus léger et plus propre qu’il ne l’était auparavant.

Il fallait donc que mon personnage le soit aussi, sans renier pour autant ce qu’il a été à Love Island. Comme il est dit par Laly qu’il s’est entiché de la culture Guarani, je me suis imaginé Antoine comme étant à présent quelqu’un « d’allumé » qui, tout à coup, a une révélation. Faisant ainsi le lien avec mon personnage si singulier dans « Les vacances de l’amour », qui a muri de cette culture particulière pendant vingt ans.

Je voulais montrer que mon personnage s’était ouvert et qu’il avait depuis trouvé une structure, pour ressembler à un humain. Comme s’il s’était érigé quasi religieusement une identité et qu’il était devenu une sortie de savant, par nécessité.

En lisant le scénario, j’attendais que les images m’arrivent à la suite des phrases. Ce qui est d’ailleurs périlleux du fait du rythme soutenu sur le tournage.

J’ai accumulé ces images, que j’ai ensuite essayé de faire éclater, pour aller encore un peu plus loin. Avant de retailler l’ensemble afin d’en assurer une certaine concordance. Mon personnage est, de par sa nature, tellement insensé qu’il fallait nécessairement qu’un sens apparaisse.

5/ Pour revenir plus concrètement sur vos scènes, on peut constater plusieurs cris singuliers fournis par votre personnage. Auxquels l’on peut ajouter les fous-rires étouffés de vos partenaires Elsa Esnoult et Laly Meignan. Cela est-il le fruit d’un travail en amont ou bien l’improvisation générée par la cocasserie de la scène ?

Je souhaitais vraiment les faire rire. Chaque scène a été tournée trois fois, dans autant d’axes différents. J’ai le souvenir précis, la première fois, de l’étonnement d’Elsa, se demandant presque où elle était. Elle s’est alors efforcée de contenir le rire généré par son hallucination.

Lors de la deuxième prise, elle a réellement éclaté de rire. A la troisième scène, un arbre de décoration a d’ailleurs chuté, sans doute sous l’effet de mes cris si particuliers de désenvouteur, comme elle me l’a suggéré.

J’ai adoré aussi la liberté accordée par Dan Occo, le réalisateur, qui m’a permis d’utiliser librement l’ensemble des accessoires mis à disposition de mon personnage. Faisant le lien avec les amérindiens, j’ai de suite utilisé les plumes, qui m’ont inspiré ces petits cris, que je n’avais absolument pas préparés avant le tournage.

Les scènes ont été très enthousiastes, nous avons tous réellement bien rigolé. Aussi, je crois que mes partenaires de jeu ont sincèrement ri. C’était là l’un de mes objectifs.

6/ Apprécierez-vous revenir ponctuellement dans la série, pour des pastilles ?

Complètement ! Un autre tournage a d’ailleurs eu lieu. Le travail du texte fut très prenant, mais de manière très agréable. En effet, je me suis retrouvé à nouveau, comme au premier épisode, dans la roulotte, même si la situation et le problème mis en avant ont différé.

Il m’a donc fallu créer un renouvellement mais dans le même cadre. Il était nécessaire de garder les mêmes couleurs et les mêmes émotions de peinture, mais en larguant quelque chose d’inattendu.

7/ Pour conclure, qu’avez-vous envie de dire aux différents lecteurs du blog pour les encourager à vous suivre ?

J’ai tellement envie de me surprendre pour aller chercher un rire inattendu que j’aimerais aussi vous surprendre !

Un grand merci Philippe pour cet entretien très intéressant !

Publié dans Télévision

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Coralie Caulier, chanteuse et comédienne, nous présente son projet de clip !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : Siamak Haidar
Crédit photo : Siamak Haidar

Bonjour Coralie,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous êtes comédienne mais aussi chanteuse. Pour commencer cette interview, pourriez-vous nous rappeler votre parcours artistique ?

Je suis, à la base, passionnée par le chant. Je fais de la musique depuis toute petite. Aussi, après le bac, j’ai rejoint, à Paris, le centre de formation vocale de Richard Cross. Où j’ai pu disposer d’un enseignement très complet, dans le chant, la danse et la comédie musicale. Le week-end, j’enrichissais mon apprentissage au travers de formations dans la direction de chœurs.

Pour compléter mon apprentissage, je suis, par la suite, entrée au cours Florent, pour développer mes compétences théâtrales.

De retour ensuite en Picardie, j’ai enseigné, pendant une année, le chant dans des écoles de musique. J’avais en fait créé ma propre association et je réalisais des ateliers vocaux, dans différentes communes, à destination d’enfants, d’adolescents mais aussi d’adultes. Ce fut une chouette expérience où je leur proposais du chant et de l’expression scénique, pour aboutir à un concert en fin d’année. En parallèle, de part la formation qui m’avait été dispensée, j’avais également repris la direction de chorales.

De fil en aiguille, j’ai eu l’opportunité d’interpréter l’une de mes chansons sur IDF1. Ce qui m’a permis de rencontrer Jean-Luc Azoulay, qui m’a alors proposé de jouer dans « Les Mystères de l’Amour ». C’est ainsi que j’ai participé aux deux premières saisons de la série.

Par la suite, j’ai dû mettre ma carrière entre parenthèses, pour raisons médicales. Mais je suis très heureuse aujourd’hui de vous proposer un nouveau projet.

2/ Vous vous lancez actuellement dans « une grande aventure », au travers d’un projet de clip burlesque et drôle. Qui sera utilisé pour récolter de l’argent au profit de la recherche contre une maladie rhumatismale dont vous souffrez, la Spondylarthrite Ankylosante.

Médicalement parlant, quels sont les symptômes de cette dernière ?

C’est une maladie inflammatoire auto-immune, à savoir que son corps se « rebelle » contre ses propres articulations. Plus précisément, le premier cité a l’impression, à tort, qu’existent proche des articulations des corps étrangers. Créant alors un système inflammatoire pour les combattre.

Ce qui implique de fortes douleurs, liées notamment à l’insertion des ligaments et des tendons dans les articulations. Les mouvements sont alors plus compliqués et de la raideur apparait. J’ai besoin, le matin, de trente minutes à plusieurs heures, selon les jours, pour avoir la sensation d’un corps « dérouillé ». Beaucoup de réveils nocturnes sont aussi à mentionner, la maladie étant très active pendant les phases de sommeil.

De façon générale sont principalement touchés le dos et le bassin. Les articulations périphériques, comme les épaules et les mains, peuvent aussi être concernés.

3/ Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce clip de la chanson « Grande patiente », ses modalités et ses objectifs ? Quel message souhaitez-vous y associer ?

Plusieurs objectifs au clip sont à noter. Le premier étant de faire connaitre la maladie, notamment pour permettre un nouveau regard sur celle-ci. Il est important de comprendre que le délai de diagnostic est aujourd’hui estimé à sept ans. Ce qui est énorme ! Les personnes touchées passent alors par une période psychologique peu évidente.

La maladie n’étant donc pas détectée de suite, il n’existe pas de traitement adapté. Aussi, plus la Spondylarthrite Ankylosante sera connue, plus le délai de diagnostic pourra être réduit. Dans le sens où les gens feront peut-être plus facilement le lien entre leurs symptômes et cette maladie.

Ensuite, le second objectif de ce clip s’adresse aux autres personnes touchées par cette maladie. Il est toujours plus simple de se battre lorsque l’on sait que d’autres éprouvent les mêmes douleurs. A titre personnel, la lecture d’un livre écrit par un autre malade m’avait aidé à passer un cap d’acceptation.

J’aimerais aussi pouvoir aider les proches. Cette maladie étant invisible, il n’est jamais évident de comprendre ce que l’autre vit. Certaines familles sont ainsi en conflit, du fait sans doute d’une incompréhension. Peut-être que ces proches percevront mieux, en écoutant la chanson, les symptômes et les difficultés vécus au quotidien lorsque l’on souffre de la Spondylarthrite Ankylosante.

Enfin, la récolte d’argent pour la recherche est un autre objectif. L’idée étant de créer une page Facebook sur laquelle, grâce à l’aide de sponsors et de mécènes, l’on réussirait à créer un phénomène pour lequel 1 clic « J’aime » serait égale à 1 euro versé directement pour la recherche.

4/ Quelles en seront les clés artistiques pour faire passer le message et inciter le public ?

La chanson a été écrite sous la forme d’un slam. Ce fut aussi l’opportunité, à titre plus personnel, de découvrir un univers musical différent de celui que je pratiquais jusqu’à présent.

Le texte est primordial dans ce projet, aussi il était important qu’il ne soit pas parasité par la musique ou la voix. Dans le slam, la musique sert le texte et lui donne un accompagnement, pour laisser la part belle au message.

Nous aimerions que le clip soit diffusé de façon aussi large que possible. C’est pourquoi il a été tourné de manière très professionnelle, avec du matériel de haute qualité, pour permettre une diffusion sur internet, sur les réseaux sociaux, mais aussi en télévision. Plus nous viserons loin, mieux se sera !

Tous autant que nous sommes dans cette aventure avons, depuis le départ, souhaité transmettre des valeurs positives et d’encouragement. Nous voulions faire connaitre la maladie sans pour autant tomber dans un message dramatique ou pesant. Nous avions envi d’un texte léger et enjoué.

Quant au clip, il est encore plus dans l’optique que je viens de développer. Avec Marc Boye, le coscénariste (avec moi-même) et producteur du clip, nous avons voulu une représentation pouvant prêter à rire. Nous tournons même par moments la maladie à l’ironie.

La comédienne Suzanne Garnier, âgée de 87 ans et d’une tonicité de tous les instants, incarne, dans le clip, la Spondylarthrite Ankylosante de façon espiègle et taquine.

5/ Vous sollicitez le public au travers d’un site de financement participatif, www.leetchi.com. Comment comptez-vous utiliser l’argent récolté ?

La recherche de financement s’adresse en fait au clip puisque la chanson a déjà été enregistrée en studio l’été dernier. Même si le tournage s’est effectué fin mai, nous avons besoin d’aide notamment pour la réalisation, le montage et la mise en ligne.

J’ajoute que la région Picardie nous accompagne aussi dans ce beau projet.

6/ A date, où en êtes-vous de la réalisation de ce projet ? Quelles en seront les prochaines étapes ?

Le tournage s’est bien passé, sur trois jours et le réalisateur est en train notamment de trier les images et de travailler sur les couleurs. S’en suivra ensuite une étape très importante, le montage.

Puis viendront la création de la page Facebook dont je vous ai parlée, ainsi que la diffusion du clip et sa mise en ligne sur internet.

7/ De façon générale, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

J’adorerais, avant tout, que l’ensemble des objectifs cités soient remplis. Ils sont nombreux, donc les atteindre serait une réelle joie.

J’espère sincèrement que le nom de cette maladie évoquera plus de choses aux gens et que de l’argent pourra être apporté à la recherche. Des avancées médiales existent, mais le chemin est encore long. La cible étant le développement d’un traitement pour soigner. Plus nous pourrons récolter de financement, plus vite la recherche pourra avancer.

Je souhaite aussi que les autres malades puissent se retrouver dans ce projet, pour les aider.

Le clip et la chanson représentent un message de vie, d’espoir et d’optimisme. C’est sans doute la finalité de ce beau projet : renvoyer une image dynamique et positive !

8/ Pour conclure, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs du blog afin de les inciter à vous accompagner dans ce beau projet ?

Ce projet vise à défendre une bonne cause. Je suis pleinement consciente qu’il en existe plein d’autres, mais je tiens particulièrement à ce projet.

Vous ne serez pas déçus, la qualité et le rendu final seront très bons, grâce à une équipe formidable.

Plus nous serons nombreux à participer à cette aventure, plus l’impact sera important. Nous vous attendons donc avec impatience.

Un grand merci Coralie pour ce bel échange !

Publié dans Télévision, Musique

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