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Alix Bénézech nous présente sa belle et riche actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : Kasia Kosinski

Bonjour Alix,

Quelle joie d’effectuer ce nouvel entretien avec vous !

Depuis le 3 octobre, nous vous retrouvons sur France 2, pour la 4ème saison de la série à succès « Nina », composée d’une dizaine d’épisodes. Comment présenter cette série ?

C’est une série médicale, familiale et authentique. Je crois que si cette série plait, c’est parce qu’elle suit le mouvement de la vie, qu'elle aborde des sujets de société, toujours avec bienveillance. C’est une série qui est inspirée des grandes séries américaines comme «Grey’s Anatomy» ou «Urgences» et c'est la première série médicale française qui ait trouvé son public, un public très fidèle depuis la première saison.

Sans tout en dévoiler, quels sont les thèmes et enjeux de cette nouvelle saison ?

La précédente saison s’est finie avec un appel dramatique. La nouvelle saison commence sur le deuil d’une personne proche de Nina. Ce sujet délicat va être abordé avec sensibilité, avec l’arrivée d’un nouveau personnage, le Dr Smireni, qui est un spécialiste de la douleur.

Concernant mon personnage, Dorothée, elle a eu un coup de cœur pour Fred, ex-compagnon de Léo. Cette histoire d’amour va se développer durant la saison. Elle devient plus adulte, elle prend la responsabilité de cette relation amoureuse et du rôle nouveau de jeune belle-mère avec Néo, l’enfant de Fred.

Votre inspiration est-elle le fruit d’échanges avec les scénaristes ou est-ce qu’à l’inverse, vous préférez être dans l’attente de leurs idées et de ce qu’ils vont vous proposer ?

Alain Robillard, qui est le directeur artistique et créateur de la série, avec Thalia Rebinsky, et d’autres auteurs, notamment de la Fémis, sont totalement dans l’échange. Bien sûr, les scénarios sont là, mais on peut apporter des idées, des suggestions, même si j’aime être le plus possible dans le respect du texte, cela vient de ma formation classique.

On dialogue aussi beaucoup avec les productrices Laurence Bachman et Anne Felotti, avec la chaîne France 2, François Hitter et Fabienne Langlois, ils veillent sur nous tous comme des fées.

Pour la saison 5, cette fois-ci composée de 12 épisodes, Alain Robillard m’a sollicitée et impliquée pour un sujet assez délicat, qui est le harcèlement. Il m’a demandé de raconter quelque chose de personnel et je lui ai livré une expérience que j’ai eue avec un escroc du métier à mes débuts. J’ai eu la chance de ne pas être impliquée dans des choses qui auraient pu me mettre en danger ou mettre en danger ma carrière, mais à l’époque je l’ai vécu comme un traumatisme.

Le fait d’en parler et que l’écriture fictionnelle le transfigure, c’est une idée excellente, on est au cœur de la catharsis, pour moi - même si, heureusement, j’ai dépassé cette histoire - mais aussi pour les spectateurs.

Je suis ravie de pouvoir apporter quelque chose, d’aller un peu plus loin que d’interpréter un personnage déjà écrit.

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Crédit photo : France 2

 

Avez-vous une méthodologie particulière de préparation en amont du tournage, maintenant que vous avez un peu de recul sur votre personnage ?

Ma méthode de travail évolue parce que je grandis, je précise mon art. Plus on pratique, plus on se connaît, plus on connaît son instrument. Il s’agit de tenir un personnage, ne pas le trahir, tout en le faisant évoluer car lui-même grandit. D’autant que c’est un personnage qui sort de l’adolescence et rentre dans la vie adulte, ce passage presque initiatique est complexe, riche, c’est passionnant à jouer.

En parallèle, vous avez d’autres beaux projets, à savoir le tournage de la saison 3 de la websérie « Alice In Paris » avec un format configuré pour les Etats-Unis, en 3 fois 26 minutes. Quelles sont les grandes thématiques de cette saison ?

Je définirais la série en disant que c’est un peu comme si Amélie Poulain rencontrait la série "Bref" . Cela se passe dans un Paris un peu idéalisé : celui des cartes postales, ce qui permet aux gens de connaître des endroits originaux et authentiques. C’est aussi pour cela que la série a eu beaucoup de succès aux Etats-Unis. Il y a des touristes américains qui viennent à Paris pour retrouver le parcours de la série !

Crédit photo : Tastemade

Elle a aussi eu un joli chemin en festivals et a fait tellement de vues sur les réseaux sociaux et sur Youtube que nous sommes reconnus dans la rue à Los Angeles et New York! La saison 3 est complètement différente des saisons précédentes, à savoir des formats destinés à la diffusion sur internet : InstaTV, les réseaux sociaux type Facebook, Youtube etc… L’une des profondes différences est la voix off. Nous passons à la fiction. On entend la voix de tous les personnages, et pas seulement celle de la narratrice, Alice. Tout un groupe d’amis est créé, avec une sorte de QG où ils se retrouvent tous, ce qui fait penser un peu à la série « Friends ».

Ce sont des jeunes adultes de 25 ans qui ont des enjeux d’études, de préparation au marché du travail. Tous les personnages ont un décalage entre ce qu’ils croient être et ce qu’ils sont réellement dans leurs actions. La comédie née de ce décalage.

Crédit photo : Tastemade

Si nous revenons sur la saison 2 d’« Alice In Paris », elle a été sélectionnée au festival américain du film Raindance. Que pourriez-vous nous en dire ?

C’est un festival mythique fondé par Elliot Grove, qui s’est tenu du 26 septembre au 8 octobre. Les précédentes éditions ont eu pour parrain Ewan McGregor, Terry Gilliam ou encore Ken Loach. Il y a une section websérie dans laquelle « Alice In Paris » a été sélectionné. La série a déjà été primée à Los Angeles et à New York.

Quels sont vos autres projets, actuels ou à venir ?

Je suis actuellement en tournage d’une nouvelle production US. Le film d’Harry Roselmack sort le 9 novembre, il a été présenté au Festival de Cannes et au Festival de la Baule, et a été primé au Chelsea Film Festival à New York.

Je suis également à l’affiche en premier rôle féminin du long métrage « Puisque nous mourrons » réalisé par Alexis Piguel, le film commence son parcours en Festivals.

Crédit photo : Glockhome Productions

 

L’année prochaine, je serai au Théâtre dans la pièce "Les Rivaux" de Richard Brinsley Sheridan, mise en scène d’Anne-Marie Lazarini, que je suis très heureuse de retrouver après avoir travaillé ensemble sur "Les Serments Indiscrets" de Marivaux.

Crédit photo : Artistic Théâtre

 

Merci Alix pour ce bel échange !

Publié dans Télévision

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Floriane Chappe nous présente sa belle et riche actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Floriane,

 

C’est un plaisir de vous retrouver pour ce nouvel échange.

 

Vous commencez la rentrée théâtrale sur les chapeaux de roues. Vous participez à une nouvelle pièce, qui a démarré le 10 octobre au Splendid : « La Très jolie trilogie de Laurent Baffie ». Vous qui vivez ce projet de l’intérieur, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

 

C’est une trilogie qui retrace les trois pires histoires qu’une chambre d’hôtel a connues. La première s’intitule « Ma sœur est une pute », titre choisi avec toute la délicatesse que l’on connaît à Laurent Baffie. La deuxième est « Ma femme a une grosse bite », toujours dans la poésie. Quant à la troisième pièce, c’est « J’ai baisé ma mère ». C’était un scénario difficile à lire dans le métro (rires) ! C’est du vrai Laurent Baffie.

 

 

Quel rôle interprétez-vous dans cette trilogie ?

 

Je joue trois rôles. Dans la première pièce, j’interprète la sœur, qui est donc une pute. Dans la deuxième, la femme, qui a une grosse bite… Quant à la troisième, je suis intervenante : je suis un policier, Martine, en uniforme. Elle est très masculine et directive.

 

 

Vous allez peut-être me dire que c’est la nature-même de l’acteur mais comment, à l’intérieur d’une même pièce, faites-vous pour passer d’un rôle à l’autre, surtout lorsqu’ils sont un peu saugrenus ? Quelles sont vos inspirations pour composer ces personnages ?

 

En fait, je ne pense pas le faire facilement. Les répétitions ont été très intenses. Je dois faire preuve de beaucoup de concentration : jouer trois personnages et trois pièces en une heure quarante, ça me demande beaucoup d’écoute de mes partenaires.

 

Pour le premier rôle de « Ma sœur est une pute » je ne trouve pas cela très difficile parce que c’est juste une jeune femme un peu perdue qui veut se faire de l’argent. Je ne suis pas très loin de ce que j’avais présenté dans « Sexe, magouilles et culture générale » toujours de Laurent Baffie.

 

 

Pour la deuxième, « Ma femme a une grosse bite », c’est un personnage qui est assez proche de moi, si ce n’est qu’elle a un membre masculin entre les jambes. Elle est amoureuse, à l’écoute, tendre, elle n’est absolument pas grossière.

 

Pour le policier de la troisième pièce, mon personnage est un cliché. Alors j’allume ma télévision ou je regarde ce qu’il se passe dans la rue et je le grossis. Je me suis rendue compte que je me suis beaucoup inspirée de la policière de Florence Foresti dans « Dikkenek ». Elle a un truc très masculin, un peu flic-bonhomme que j’ai un peu reproduit.

 

C’est plutôt le passage de la femme douce et amoureuse au policier un peu bourru qui est délicat, car entre les pièces il n’y a que quelques secondes.

 

 

Vous avez le temps de vous changer ?

 

Les changements de costumes sont effectivement assez délicats : il faut s’entraîner pour passer d’une jeune mariée « qui a une grosse bite » à une policière assez masculine ! Cependant, c’est effectivement un exercice lambda d’acteur.

 

C’est rare pour un comédien de vivre trois rôles, trois personnages, trois caractères, trois émotions différentes, en une seule pièce. C’est vraiment une chance et un chouette challenge.

 

 

Au-delà du nom de Laurent Baffie, d’après vous, qu’est-ce qui va plaire dans ce spectacle ?

 

Je compte beaucoup sur le bouche à oreille, car le scénario peut faire peur et le monde de Laurent Baffie également.

 

D’après moi, ce qui va plaire, c’est le côté Feydeau de cette pièce. Parce que la force de ce spectacle, c’est le rythme. Laurent signe toujours ses pièces par un rythme effréné et plaisant, des portes qui claquent et beaucoup d’humour.

 

 

Comment se sont passées les répétitions ? Quelle liberté de partage avez-vous eu entre partenaires et avec Laurent Baffie ?

 

Dans la création, Laurent est très à l’écoute de ce qu’on propose. Il a des idées bien précises sur certaines répliques et sur les couleurs des personnages, mais il est très ouvert à ce que nous allons pouvoir apporter. Il va même nous pousser à lui faire des propositions et si quelque chose lui plaît, il le valide. Outre ce qu’il propose, il nous encourage à toujours en faire plus, à tirer le maximum de ce qu’il a écrit. Tout cela nous permet de tester beaucoup, jusqu’à ce qu’on sente qu’on est allé trop loin. Les répétitions sont là pour ça ! Elles sont là pour en faire trop.

 

 

Nous sommes en alternance, parce qu’il aime que ses comédiens puissent avoir des tournages ou d’autres pièces, il sait que ça nous nourrit et il y est favorable. Il monte donc toujours deux équipes. C’est une chance pour nous comédiens. Et cela nous permet d’apporter dans sa pièce des éléments inspirés de nos autres expériences.

 

Pour créer ces personnages, nous partons de la base, à savoir ce que nous sommes. Mon alternance va proposer autre chose que ce que j’ai à disposition pour créer mon personnage, c’est-à-dire ma posture, ma démarche etc… Mais, dans tous les cas, si ça fonctionne, Laurent achètera, il n’y aura pas de problème.

 

 

Dans quel état d’esprit êtes-vous en ce début de représentations ? Ressentez-vous plutôt de la hâte, du stress, de l’appréhension ?

 

Je crois que je suis aussi impatiente, qu’inquiète et angoissée. Je suis effectivement un peu inquiète parce que c’est de Laurent Baffie, et que les titres et propos des trois pièces peuvent être mal reçus.

 

Mais, en réalité, le propos est la liberté de l’humour, sans aucune censure. C’est ce côté un peu fou qui me plaît autant.

 

Je crois que toute l’équipe est entre ce questionnement quant à la réception par le grand public de la Trilogie, et l’excitation de faire partie d’un projet aussi libre et délirant.

 

 

Vous participez également d’une nouvelle manière à cet autre spectacle de Laurent Baffie intitulé « Toc Toc ». Êtes-vous heureuse de vous lancer dans cette reprise du rôle de Lili ?

 

Je suis absolument ravie, très, très heureuse. Ça fait un an que je joue le rôle de l’assistante, avec cette équipe et ce spectacle que j’adore. Il se trouve qu’une comédienne arrête le rôle de Lili pour d’autres aventures. Laurent m’a alors proposée de le reprendre, me disant que j’avais la pièce à l’oreille et le potentiel pour jouer ce rôle. J’en suis très contente parce que j’ai envie de jouer ce rôle, que j’ai effectivement beaucoup entendu et adoré.

 

 

Toujours dans les projets théâtraux, on peut vous retrouver le dimanche à 17h45 au Théâtre Le Marais pour une reprise de la pièce « En apesanteur ». Pourquoi cette aventure vous tient-elle particulièrement à cœur ?

 

Ce projet artistique et humain me tient effectivement particulièrement à cœur parce que, lorsque Leah Marciano et Thibaut Marchand ont écrit cette pièce, ils se sont inspirés de ce que je suis dans la vie et m’ont ensuite appelée pour me proposer le rôle. J’avoue ne pas avoir su comment interpréter ça lorsque j’ai lu le texte et découvert un personnage complètement déjanté, coloré et sanguin (rires) !

 

Il faut savoir que cette Compagnie de théâtre m’a vu naître, en termes de comédie. Jusqu'alors, je ne portais de l'intérêt qu'aux tragédies et je vivais de spectacles pour enfants. La troupe qui m’a proposée « En apesanteur » est celle qui m’a initiée à la comédie. C’est d’ailleurs à ce sujet qu’elle m’est si chère car ce sont les premiers rôles comiques qui m’ont été confiés. J’ai joué ce texte une première fois à sa création et c’est de l’or pour une jeune comédienne : un rôle haut en couleurs.

 

De plus, toute l’équipe artistique est devenue une sorte de famille et des amis dans la vie personnelle.

 

 

De quoi traite cette pièce et quel y est votre rôle ?

 

Le 31 décembre, deux jeunes gens se rendent au réveillon. L’une est apprêtée, un peu « pépette », elle a attendu ce soir toute l’année. L’autre est avocat, il vient de finir sa journée de boulot, rentre chez lui se préparer pour son propre réveillon. Et l’ascenseur tombe en panne… Ils vont vitre être rejoints par un voisin maladroit qui voulait les aider.

 

Au travers de la pièce et de ce voyage en ascenseur, nous traversons une vie de couple dans son intégralité : de la rencontre, au mariage, jusqu’au divorce.

 

 

Si nous faisons le bilan de votre actualité : 3 pièces, 5 rôles, des choses assez variées… Nous pouvons dire que votre rentrée 2018 est heureuse ?

 

Je crois que comblée est le mot le plus juste !

 

Le fait qu’« En Apesanteur » reprenne au théâtre du Marais était déjà une excellente nouvelle pour moi, parce que c’est une pièce que je ne voulais pas voir s’arrêter : je suis donc très heureuse qu’elle soit programmée à nouveau. C’est aussi une pièce éligible aux Petits Molières, ce dont nous sommes très fiers. Pour moi, c’est aussi une tout autre approche parce ce que je ne jouis pas du confort dont je peux profiter dans d’autres théâtres, comme au Splendid par exemple, qui met à notre disposition sa régie. C’est une façon de revenir à l’essentiel que de tracter dans la rue le dimanche ou de placer les décors, et je suis fière que nous mettions tous la main à la pâte.
 

 

Je suis absolument comblée parce que je vais vivre énormément d’émotions, grâce à ces différents projets. Ce n’est que du positif et c’est ce qu’on espère en tant que comédien.

 

 

Merci Floriane Chappe de nous avoir consacré ce précieux moment. Nous vous souhaitons le meilleur et vous retrouverons sur vos projets avec grand plaisir.

 

Publié dans Théâtre

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Déborah Krey évoque son parcours et nous présente son actualité ainsi que ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Déborah,

 

C'est une joie d'effectuer cet entretien avec vous !

 

 

 

Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, aux différentes cordes. Notamment sur scène et sur un plateau. Justement, parmi vos différentes expériences, en retenez-vous certaines plus encore que les autres ?

 

Oui, mon premier téléfilm, « Altitudes », sur France 3, réalisé par Pierre Antoine Hiroz. Parce que c'était le premier, parce que ça se tournait en Suisse, pays de naissance de ma maman, parce que j'étais championne d'escalade, discipline que pratique beaucoup mon papa. C'était donc un rôle pour moi. J'étais aux côtés notamment de Claire Borotra et Sagamore Stevenin, en haute montagne, en équipe réduite. Ce fut un tournage très intime du coup.

 

On tournait jusqu’à 3 000 mètres d'altitude, pas loin du Mont Blanc. C'était dur de respirer en haut, mais j’en garde de merveilleux souvenirs.

 

 

Le réalisateur voulait que je sois la plus proche possible de moi, ce qui pourrait paraître facile. Mais, en fait, c'est ce qu'il y a de plus difficile parce que, du coup, on croit que l'on ne joue rien, que l'on ne propose rien. Il m'a fallu rester la plus naturelle possible dans mes réactions. J'étais très impliquée.

 

Je pense aussi à la pièce de Laurence Jyl, « Les voisins du dessus », à la Comédie Bastille. Je suis restée du début à la fin, j'étais un peu la doyenne. Nous devions jouer trois mois mais nous avons finalement fait 300 dates. Nous étions à l'affiche sept fois par semaine. Ce fut très éprouvant, avoir le trac tous les jours est très contraignant. C'est là que j'ai compris que ce métier est un travail. Il faut avoir la forme, l'énergie, la patience pour être au top de sa forme chaque soir, pendant un an et demi.

 

 

J'ai adoré cette pièce, mon personnage évoluait énormément. De bonne famille, elle avait une petite voix et des petites nattes. Très stricte, elle avait des tenues BCBG, catho coincé et homophobe. Au fur et à mesure, on voyait l'évolution. Petit à petit, elle se lâchait les cheveux, petit à petit elle avait des tenues plus légères, petit à petit elle avait du caractère avec une voix roque. C'était génial, je me suis régalée. Nous avons aussi joué en tournée, en France, en Suisse et même au Liban.

 

Je terminerais par « Quadras », pour M6. Ce fut l'expérience la plus enrichissante en terme de rencontres. J'avais une liberté de jeu appréciable. J'ai pris confiance en moi au travers de ce personnage de cagole, avec beaucoup de droits à l'improvisation. C'était vraiment génial, j'ai surkiffé mon personnage, au milieu de 19 autres comédiens tous excellents. Le scénario était top aussi.

 

 

Vous avez évoqué des expériences à l'image et d'autres sur scène. En tant que comédienne, estimez-vous qu'il s'agit du même métier ? Ou voyez-vous des différences dans la façon de les aborder ?

 

C'est le même métier dans le sens où on est là pour aller toucher l'autre, pour l'émouvoir, le faire réagir, le faire rire. Il faut être généreux, le plus juste et le plus précis possible pour que cela vienne atteindre le spectateur. C'est vrai au théâtre comme à la télé.

 

A la différence, le théâtre est en live, il n'y a pas de montage, on ne coupe pas. C'est plus éprouvant. En télévision, quand une prise est faite, on ne revient pas dessus, il peut donc y avoir une certaine frustration que l'on a un peu moins sur les planches car on peut essayer autre chose le lendemain. Le théâtre est davantage dans la continuité, ce qui est presque rassurant.

 

 

A titre plus personnel, êtes-vous malgré tout plus attirée par un domaine en particulier ? Ou est-ce la complémentarité des deux qui vous plaît ?

 

Les deux me plaisent. Ce qui m'attirent, ce sont l'auteur, le projet, le personnage. Ce que j’aime à l'image, c’est d'aller chercher les petites choses, un clignement d’œil, un petit rictus, un silence, quelque chose que l'on va capter très fort en télé. C'est plus intime. Mais je n'ai pas vraiment de préférence. Je crois que je serais triste si je ne faisais plus de théâtre et que je serais triste si je ne faisais pas de télévision.

 

 

Pour la suite, on pourra vous retrouver prochainement dans la série «  L'art du crime  » pour France Télévisions. Quel personnage allez-vous y interpréter ?

 

J'ai adoré jouer ce personnage, loin de moi physiquement, elle est tatouée de partout, elle est tatoueuse, elle fait de la moto. Mais proche de moi dans sa sensibilité. J'interviens dans l’épisode qui sort prochainement sur France 2 . Mais je ne vous en dis pas plus  :) Ce fut en tout cas une superbe expérience.

 

 

Vous avez également fini le tournage d'un épisode de « Joséphine Ange Gardien ». Que pouvez-vous déjà nous en dire ?

 

C'est l'épisode pour Noël. C'était super. J'avais déjà eu la chance de jouer avec Mimi Mathy dans le cross-over de la série avec « Camping Paradis ». C'était vraiment une bonne ambiance, j'ai fait de très belles rencontres.

 

 

Le rythme de tournage est souvent très soutenu sur ces programmes-ci. Justement, quelle est votre méthodologie de préparation pour ensuite être aussi efficace et disponible que possible sur le plateau ?

 

Je parle le plus possible avec le réalisateur, dès qu'il y a une petite pause ou à table. Histoire d'assurer que l'on est sur la même partition, pour accorder nos violons aux mêmes endroits.

 

Les deux séries pour TF1 que j'ai évoquées sont des comédies, il faut réussir à être juste, tout en étant léger, dans une visée grand public. Il ne faut pas choquer et, vue mon fort caractère, c’est là où je dois rester là plus vigilante !

 

Pour tous mes rôles, je relis beaucoup le scénario avant, je me pose seule à une terrasse de café, j'aime quand il y a du bruit autour. Sans les apprendre, je relis plusieurs fois les pliques, pour voir ce qu'elles me renvoient. J'essaie de comprendre et d'imaginer au maximum les enjeux, les tensions, la légèreté qu'il peut y avoir dans chaque scène, pour en connaître le ton. Le but étant de voir ce qui vient en moi, sans parler du personnage.

 

Le jour J, j'essaie de rester la plus à l'écoute possible, la plus instinctive et spontanée possible. Je fais confiance au réalisateur et je me “connecte” avec mes partenaires . Et je prends du plaisir, surtout, c’est ce qui est le plus important .

 

 

Si l'on se projette un peu plus loin, quelles seraient vos envies artistiques ?

 

De travailler avec des réalisateurs dont on ne connaît pas encore les noms. Pour faire partie de nouveaux projets, d'une nouvelle ère d'auteurs qui soient novateurs par rapport à ce que l'on a l'habitude de voir.

 

J'adorerais rencontrer une nouvelle troupe de théâtre ou un nouveau réalisateur qui me fassent confiance et avec lesquels nous créerions quelque chose d'un peu farfelu, qui surprenne.

 

J'ai aussi réalisé un court-métrage, j'adorerais retenter l'aventure. Peut-être aussi la mise en scène car j’aime beaucoup diriger les acteurs. Éventuellement aussi être professeur car j'ai envie d'être maintenant un peu de l'autre côté.

 

 

J'aimerais que ça ne s'arrête jamais, que je sois sur des projets qui me plaisent. Bref, on peut me souhaiter d'être heureuse, tout simplement.

 

 

Merci, Déborah, pour toutes vos réponses !

 

Publié dans Télévision

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Alexis Massoutier revient sur son parcours et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : Elio Photographe #enricomariaantonio

 

Bonjour Alexis,

 

Quel plaisir d'effectuer cet entretien en votre compagnie  !

 

Vous êtes un jeune artiste aux multiples cordes. Après dix années de théâtre, on peut aussi vous retrouver à l'image depuis un an et demi maintenant. De façon générale, si l'on prend un peu de recul sur tout cela, qu'est-ce qui vous plaît dans votre quotidien artistique  ?

 

J'aime pouvoir interpréter un rôle, me mettre dans la peau d'un personnage, m'approprier un texte et des mots. Dans mon dernier tournage, pour TMC, je me disais que j'étais vraiment interne en médecine. J'aime ce changement de facette.

 

Nous l'avons dit, vous avez commencé par le théâtre avant de vous tourner vers l'image. Vos expériences sur les planches vous servent-elles devant une caméra  ? Ou s'agit-il vraiment de deux métiers bien distincts  ?

 

J'ai le sentiment que je dois me réinventer. J'ai commencé le théâtre au lycée, cela a été vraiment un coup de cœur énorme, j'ai adoré en faire. Je me suis donné à fond, avec passion. J'ai fait partie de compagnies de théâtre, nous avons monté des pièces pour des festivals.

 

Après, je me suis lancé en tant que comédien sur les plateaux. J'ai eu un autre coup de cœur car c'est réellement un travail différent. L'approche n'est pas la même.

 

A titre plus personnel, un de ces domaines vous attire-t-il plus que l'autre  ? Ou les deux vous plaisent-ils autant  ?

 

J'avoue que je suis de plus en plus attiré par l'audiovisuel et les plateaux télé. J'ai fait énormément de théâtre, j'aime toujours cela mais je le mets un peu de côté en ce moment. Je cherche actuellement à m'approprier les codes de l'image, au delà du spectacle vivant.

 

Crédit photo : Elio Photographe #enricomariaantonio

 

Avez-vous en amont du tournage une méthodologie de préparation particulière  ?

 

J'aime travailler en amont, c'est peut-être lié au théâtre. J'ai besoin, une semaine avant, d'apprendre le texte et de m'approprier le personnage. Dans les sitcoms, ce n'est pas toujours évident mais j'essaie de le faire.

 

Justement, on sait que les sitcoms ne permettent pas forcément d'avoir un réel background autours du personnage. Du coup, vous inventez-vous une histoire ?

 

Totalement  ! Je m'invente un univers par rapport à mon personnage, je me projette, je suis ce personnage. C'est vraiment très important pour le vivre d'avoir cet imaginaire en moi.

 

Je m'inspire des gens proches autours de moi et je me renseigne aussi sur internet.

 

Parmi vos expériences, l'une d'entre elles vous aurait-elle encore plus marqué que les autres  ?

 

Je pense à deux tournages que j'ai pu faire. «  Les Mystères de l'Amour  » pour TMC  m'ont permis de me rendre compte que ça va vite, en deux heures une scène est faite. A l'inverse, sur un précédent film, nous avions mis trois jours pour une seule séquence. C'est vraiment le grand écart, j'ai donc été surpris de voir que le cinéma et la télévision sont deux mondes différents.

 

Pour la suite, quels sont vos projets et vos envies artistiques  ?

 

J'ai pu jouer dans «  Robin des Bois 2018  », un film américain qui sortira le 28 novembre en France. Je suis silhouette, je joue un méchant Cardinal. Ce fut une drôle de proposition, la production cherchait quelqu'un de très grand qui était près à se raser le crâne et les sourcils. Pour justement insister sur le côté méchant du personnage.

 

J'ai accepté la proposition, d'autant plus que nous avons tourné dans les studios de Luc Besson. Ce fut une expérience géniale. Nous étions entourés de cent figurants, j'arrive, on casse le bal, Robin des Bois surgit mais on va lui faire comprendre qu'il doit repartir.

 

Le côté sitcoms m'attire énormément. J'ai grandi avec celles d'AB, j'ai toujours rêvé d'en faire partie. J'ai déjà eu la chance de jouer deux fois pour TMC, ce fut un grand plaisir. J'ai pu m'approprier mon rôle de médecin. Ce rythme certain m'attire. Cet univers me fascine et j'aimerais poursuivre l'aventure. Je travaille en tout cas dans ce sens. C'est ma motivation première.

 

Sans être fan, j'ai une sorte de fascination qui me donne envie de tenter l'aventure. Enchaîner les scènes en apprenant le texte juste avant serait l'occasion d'approfondir mes compétences d'acteur.

 

Crédit photo : Elio Photographe #enricomariaantonio

 

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours  ?

 

Que du positif, que des bonnes choses. Je trouve que ce que j'ai pu faire est déjà énorme. Je ne vais rien lâcher, j'ai besoin d'ondes positives.

 

Merci, Alexis, pour votre disponibilité  !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Virginie Molina nous présente son premier livre de cuisine !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Virginie,

C'est un réel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien.

 

Vous avez sorti, le 3 octobre dernier, votre premier livre, « Virginie fait sa cuisine », aux éditions Larousse. Comment décririez-vous cet ouvrage, comment le présenteriez-vous ?

C'est un livre de cuisine mais pas que… Il contient 50 recettes faciles et originales ainsi que des jeux et des challenges pour s’amuser et faire la fête avec ceux qu’on aime.

Au niveau des recettes de cuisine, il y a aussi bien du sucré que du salé et surtout ce sont des recettes faciles et abordables pour tous. Le livre est divisé en 7 chapitres : anniversaire, goûter, apéritif, one pot Pasta, pour faire plaisir à ceux qu’on aime, Halloween et Noel. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les moments forts de l’année.

Les recettes sont très festives et colorées. Je me suis beaucoup amusée dans ce livre à créer et à changer l’aspect visuel de certaines recettes de ma famille. Ainsi vous pourrez trouver dans mon livre un bonhomme de neige en purée, un gâteau au yaourt transformé en gâteau arc en ciel, des sablés en forme de nounours et plein d’autres surprises… A côté de tout ça, vous pourrez aussi tester vos connaissances sur les pâtes, réaliser tout seul des petits cadeaux plein d’amour et avoir une panoplie de jeux pour animer vos dîners et ne plus jamais vous ennuyer.

 

Comment vous est venue l'envie d’écrire ce livre ?

Depuis toujours, j'adore faire plaisir aux gens, j'aime les rendre heureux. J'ai très vite compris que la cuisine était un bon moyen pour y arriver. Quand j’étais petite, je faisais des gâteaux en cachette à ma maman. Bon, ils ne devaient pas être hyper bons car je ne respectais jamais vraiment les recettes. Je n’avais pas de livre sur lequel m’appuyer et, du coup, niveau farine, j’en mettais un bon paquet… Mais ce n’était pas grave, ça lui faisait toujours plaisir et c’est ça que j’ai retenu.

Les années sont passées, je suis devenue comédienne et j’ai principalement joué dans des comédies aussi bien à l’écran que sur scène. Quand je jouais au théâtre, j’adorais voir le public heureux à la fin des représentations. Un jour, j’ai eu envie de transmettre encore plus de joie autour de moi et c’est comme ça que j’ai commencé à faire, en parallèle de mes activités, des vidéos sur Youtube. Le 12 mars 2015 est née ma chaîne "Virginie fait sa cuisine" : la chaîne de l’humour culinaire et du bonheur 2.0. J’y poste une fois par semaine des recettes faciles originales et toujours mangeables, des chansons, des challenges et plein de découvertes…

Ca fait bientôt 4 ans que cette aventure a débuté alors j’ai eu envie pour faire plaisir à mes 160 000 abonnés d’écrire ce tout premier livre qui retranscrit parfaitement l’univers de ma chaîne. A l’intérieur, il y a quelques recettes qui sont déjà sur ma chaîne mais aussi tout plein de nouveautés.

 

Comment s'est fait le choix de toutes ces nouveautés, que l'on ne retrouvait pas sur la chaîne ?

Dans un premier temps, j’ai souhaité faire plaisir à mes abonnés en réalisant des recettes qu’ils me demandaient depuis longtemps et que je n’avais encore jamais réalisées, comme par exemple la création d’un gâteau à l’effigie de mon chat Candy. C'est chose faite dans le livre ! Ensuite, j’ai laissé beaucoup parler mon imagination…

 

Justement, avez-vous réussi toutes ces recettes du premier coup ?

Quand on fait un livre de cuisine, on teste beaucoup de recettes. Certaines ne m'ont pas plu ou n'ont pas marchées, donc je ne les ai pas mises dans le livre. On y retrouve uniquement des choses que j'aime, il y a 144 pages au total et je les aime toutes vraiment beaucoup. Si quelqu'un m'invite chez lui, il peut ouvrir le livre sur une page au hasard, il n'y aura aucun soucis, je mangerai !

 

Ce livre peut-il être mis entre toutes les mains ? Est-il uniquement à destination de cuisiniers avertis ? Les débutants peuvent ils s'y retrouver ? Peut-on essayer également les recettes en famille ?

C’est un livre qui est à la portée de tout le monde et qui a pour vocation de créer de la convivialité et du partage.

 

 

Avez-vous dû vous restreindre dans le choix des recettes ? Auriez-vous aimé en proposer d'autres ?

J'ai la chance d’avoir pu mettre tout ce que je voulais dans mon livre sans aucune restriction. J’ai pris vraiment les recettes que j'aimais le plus. J'ai cherché aussi à avoir une homogénéité dans le livre. Il y en a que je n'ai pas pu mettre mais on les retrouvera bientôt sur ma chaîne puisque je fais des vidéos toutes les semaines.

 

Cette première expérience littéraire vous a-t-elle donné l'envie de retenter l'aventure plus tard ?

La vie est très surprenante donc on ne sait jamais…

 

A titre plus personnel, qu'est-ce que l'écriture de ce livre vous a apporté ?

Ce fut une expérience très enrichissante et très intense. J’ai écrit ce livre en 4 mois. J’ai tout donné, je me suis surpassée et je suis très fière du résultat !

Je ressors de cette expérience grandie et je suis fière de pouvoir partager mes idées au travers de cet ouvrage.

 

Quelques semaines après la sortie, avez-vous déjà eu des premiers retours de lecteurs ?

Je reçois par les réseaux sociaux des petits mots de remerciements, des photos du livre, des photos des recettes réalisées par mes premiers lecteurs…  C’est très touchant et ça me fait vraiment plaisir!

 

En conclusion, comment définitivement inciter les lecteurs du site à découvrir cet ouvrage ?

Ce n'est pas un livre, c’est beaucoup plus… c’est du bonheur à l’état pur à partager et à consommer sans modération !

 

Merci, Virginie, pour toutes vos réponses !

 

 

Le lien de ma chaîne Youtube : www.youtube.com/virginiefaitsacuisine 
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Louise Molinaro nous présente son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Louise,

 

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

 

Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, chanteuse, comédienne etc… et vous allez investir tous ces talents dans un projet en cours de développement : la production d’un court métrage qui allie comédie et musique. Comment le présenteriez-vous ? 

 

Je le décrirais comme le premier d’une longue série. C’est entrer dans un univers fantasmagorique, libre d’interprétation, simple à aborder mais qui recèle une véritable complexité. Ma volonté est qu’il puisse toucher un maximum de personnes. Ce film n’est pas une finalité, le plus intéressant est le chemin emprunté pour le réaliser. Car c’est un vrai travail d’équipe. Il n'y a pas Une interprétation mais une multitude.

 

 

Quelle histoire y sera racontée ? Quels seront les thèmes abordés, sans bien sûr trop en dévoiler ?

 

Le film s’appelle « MindFuck», son titre est un terme anglo-saxon, il implique de perdre volontairement le spectateur. Il y a une intention dinduire ce dernier en erreur afin qu’il puisse se poser des questions. Sans trop en dire, on suit un personnage aux multiples visages nommé Erosethanatos. L’univers se veut métaphorique, sombre et lumineux. Du rêve à la réalité, on bascule.

 

La bande son est assez explicite, très sensuelle. Néanmoins, elle vient s’inscrire dans le film sans pour autant coller à l’image. C’est un court-métrage sur fond musical.

 

 

Quel est votre rôle dans ce projet ?

 

Je suis l’auteur de la chanson « Main Fucker ». Je l’ai écrite en collaboration avec un compositeur installé à New York. On a enregistré ce titre, qui s’inscrit dans un univers Trap-Hip-Hop-Baroque. Suite à cela, de fil en aiguilles le projet « Mind Fuck » s'est concrétisé. Lorsque j’étais aux Etats-Unis, j’ai rencontré un réalisateur avec lequel nous avons fait une maquette du clip dans laquelle j’incarnais pour la première fois ce personnage. A mon retour en France, j’ai voulu développer le clip en court-métrage. J’ai écrit le scénario puis, après avoir contacté Jean-René Cluzel, un réalisateur qui m’avait fait jouer par le passé, le projet a pu voir le jour. Nous espérons faire le tour des festivals.

 

Au-delà de ces 6 à 9 mois, avez-vous envie de prolonger l’aventure ?

 

Il y a d’autres projets en cours, mais celui-ci peut aussi se réaliser en moyen voir long métrage. S’il est bien reçu, et que le public nous suggère de le prolonger, c’est possible.

 

D’après vous, qu’est-ce qui pourra plaire aux spectateurs ?

 

L’esthétisme. L’univers. Entre paradis et enfer, la fiction confrontée à la réalité. Le spectateur pourra aussi bien s’identifier à cet univers qu’y adhérer avec curiosité.

 

 

De façon plus générale, quels sont vos autres projets ?

 

J’aime écrire des chansons, certaines sont actuellement en ligne, sur Soundcloud, et dont l’album est en préparation.

 

J’ai aussi un groupe indépendant, les Funk Brothers. On se représente sur la métropole lilloise. Nous aurons une programmation ponctuelle cette année, que vous pourrez suivre en ligne.

 

Quant à la comédie, vous êtes en train de finir un court métrage original, un fan film, sur une séquence non filmée d’Harry Potter. Pourriez-vous nous en dire plus ?

 

Le réalisateur Joris Faucon Grimaud a décidé de tourner une séquence relative aux origines de Voldemort. Il y met en scène des personnages de J.K. Rowling, à savoir les Gaunt qui sont de la lignée Serpentard, un projet superbe, à but non lucratif, à ne pas rater.

 

Merci, Louise, pour votre disponibilité !

Publié dans Musique, Télévision

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Louise Molinaro évoque un projet artistique qui lui tient particulièrement à cœur !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Louise,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre site.

 

Vous participez à un beau projet en cours de développement, un court métrage sur Harry Potter, « The House of Gaunt », réalisé par Joris Faucon Grimaud. Comment le décririez-vous ?

 

C'est un fan film sur les origines de Voldemort, le plus grand sorcier que le monde est connu, celui dont on ne doit prononcer le nom. Dans l'univers de JK Rowling, il occupe la place de l’anti-héros jusqu’à l’arrivée d’Harry Potter qui s’avèrera être le héros et son principal adversaire. Même les non amateurs de la saga le connaissent certainement.

 

Ce fut très intéressant de participer à la mise en lumière de personnages encore méconnus du public cinéphile. La volonté est vraiment de coller à l'univers, au scénario et de répondre au maximum aux attentes des fans. Nous souhaitons proposer un film fait par des passionnés pour des passionnés.

 

Quel rôle y incarnez-vous ?

 

J'y joue Merope Gaunt, la mère de Voldmerort. C'est un personnage très énigmatique qui me fascine. C'est une Cracmol de la lignée Serpentare, elle ne maîtrise pas ses pouvoirs. Elle a toujours vécu dans sa maison, avec son frère et son père, qui la terrorisent. Pour quitter son enfer quotidien, elle développe une passion amoureuse à sens unique pour celui qu’elle entrevoit par la fenêtre.

 

Cet amour fantasmagorique envers Tom Jedusor Sr aura un impact sur le monde des sorciers puisque de cette rencontre naîtra leur fils, Tom Elvis Jedusor, également appelé « Lord Voldemort ».

 

 

A titre plus personnel, pour la préparation de ce rôle, avez-vous eu une méthodologie particulière ? Connaissiez-vous cet univers avant de participer à cette aventure ?

 

« Harry Potter » a un peu bercé mon enfance. C'est un rêve d'enfant de se retrouver sur un projet lié à cette saga. Pour le personnage, en plus d’être muette, je me suis aperçu de son strabisme, que j'ai tenu à conserver pour le jeu. J'ai donc travaillé cet axe. Quant à la psychologie du personnage, c’est bien plus complexe, même dans les ténèbres les plus sombres se cachent de bonnes intentions.

 

Selon vous, qu'est-ce qui plaira dans ce court métrage aux fans de la saga ? A l'inverse, quid des non initiés ?

 

Les fans seront attirés sans doute par le fait que nous avons respecté l’œuvre de l'auteur. C'est un hommage en quelque sorte. Pour les non avertis, ils aimeront sans doute l’univers, l'esthétisme et l’intrigue. Sans oublier le côté « Dark ».

 

 

Où en êtes-vous dans le développement de ce projet ?

 

Le tournage se découpe en trois sessions, deux ont déjà été tournées. Il nous reste la dernière donc un tiers de ce film de quinze minutes. Il manque du coup des séquences assez essentielles à la compréhension du film. Le réalisateur a ainsi lancé un appel aux fans et à tous ceux qui veulent participer à la réalisation de ce film. Un Crowdfunding a été lancé via la plateforme Ulule pour pouvoir subventionner cette dernière. Nous l'espérons pour fin décembre. Tout est prêt, l'équipe est motivée, les lieux sont connus, reste finalement « que » le budget à finaliser.

 

Le lien est le suivant : https://fr.ulule.com/harrypotterfilm/?lang=en

 

 

Au delà de ce programme d'une quinzaine de minutes, aimeriez-vous qu'une version plus longue soit ensuite développée ? Ou s'agit-il plutôt d'une version unique ?

 

C'est un court métrage qui sera exclusif et qui permettra à chacun, je l'espère, une belle évolution. Le but est de toucher le public pour que ce dernier nous fasse confiance ensuite sur d'autres projets, notamment dans des univers fantastiques, avec de nouveaux personnages et une nouvelle écriture. D'ailleurs, le réalisateur souhaite réaliser un long métrage avec la même équipe sur d'autres thématiques cette fois ci.

 

Pour terminer, comment définitivement inciter les lecteurs à suivre ce projet et à vous aider via le financement participatif ?

 

Si chacun fait un don quel qu’il soit, que beaucoup de personnes participent, cela créera une vraie valeur de projet. Tous les contributeurs pourront se dire qu'ils ont apporté leur pierre à l'édifice. C'est vraiment une très belle aventure. Nous espérons que vous serez nombreux au rendez-vous.

 

Ce fut un plaisir, Louise, d'échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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Anne Rodier évoque sa belle actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Anne,

 

Quel plaisir d'effectuer cette interview avec vous !

 

Vous êtres à l'affiche, à la Comédie de Lille, jusqu'au 11 novembre prochain, avec la reprise de la pièce « Le jeu de la vérité », de Philippe Lellouche. Pour commencer, comment présenteriez-vous ce spectacle  ?

 

C'est une pièce écrite en 2005 par Philippe Lellouche mais qui reste d'actualité et qui (nous) a parlé à chacun des 4 comédiens. C'est une comédie, c'est drôle, il y a des rebondissements, des surprises, des quiproquos. Mais ce n'est pas que ça, il y a aussi du fond, ce n'est pas une grosse pièce de boulevard, c'est ce qui nous a plu aussi.

 

Trois potes de lycée, on en a tous eu, aux évolutions toutes différentes, ont gardé un lien, se sont vus grandir, ont traversé des années mémorables ensemble. C'est une situation fréquente et qui pourra parler aux spectateurs.

 

Ils ont des métiers bien différents, l'un est comédien, un autre travaille en politique, le dernier est directeur commercial. Ils ont tous leur vie familiale ou pas, leurs problèmes d'argent ou pas, leurs problèmes au travail ou pas, bref la vie. Ils se retrouvent régulièrement, à priori toutes les semaines, depuis vingt ans. Ils sont donc très amis et ils se racontent tout de leurs vies.

 

Un soir, l'un des trois leur fait une surprise....au travers de mon arrivée sur scène.

 

Justement, quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

 

J'interprète Margaux, qui était la quatrième membre de la bande au lycée. Ils étaient tous les trois un peu amoureux d'elle. Elles les avaient, depuis, perdus de vue et, ce soir-là, elle débarque, quelques années après. Ces retrouvailles seront chargées...

 

L'écriture a été adaptée à l'actualité du moment, du coup, sans tout en dévoiler, quels thèmes sont abordés dans la pièce ?

 

L'amitié, en premier, l'amour, les valeurs de chacun, le(s) doute(s), les sujets de société aussi, sociaux et économiques. Politiques également, il y a des petites allusions et des pics. Ce sont tous ces thèmes que nous avons réactualisés pour que ça parle aux gens en 2018.

 

Ce spectacle a connu un franc succès dans sa première version, à Paris et en tournée. En termes d'interprétation, avez-vous cherché à vous rapprocher du jeu de l'époque  ? Ou, à l'inverse, avez-vous souhaité rester neutre pour apporter une touche plus personnelle  ?

 

Je n'ai pas voulu voir la version de 2005. Certains spectateurs ont vu les deux et les retours sont positifs.

 

Nous nous sommes rapprochés de notre propre vision, de ce que nous voulions faire passer. On s'est approprié les personnages, en donnant notre couleur à chacun. Un politicien un peu guindé, un commercial un peu naïf, … on a donné un côté très touchant à chacun, dans lequel les gens peuvent se retrouver ou y identifier un ami.

 

 

Vous évoquiez les retours des spectateurs. Qu'est-ce qui leur a plu  ?

 

Nous avons effectivement déjà joué cette pièce plusieurs fois en province. Les gens étaient vraiment ravis, ce qui fait chaud au cœur et ils avaient l'air, justement, d'avoir chaud au cœur. Ce qui est plaisant. A la fois, ils ont beaucoup rigolé et, à la fois, ils ont été touchés par cette amitié, par notre complicité sur scène.

 

Ils nous ont dit aussi ne pas avoir vu le temps passer et avoir eu l'impression d'être avec nous. Il y a, je crois, quelque chose de très convivial dans cette pièce. Les gens se sont laissés porter, sont rentrés dans notre univers, dans notre salon pendant que nous étions en train de prendre l'apéro entre copains. Tout ce qui est dit fait écho à plein de choses chez chacun, touche chacun, à des degrés différents.

 

Le fait de jouer en province, certes dans une grande ville, dans un lieu fixe, implique-t-il chez vous une différence scénique, comparativement à une pièce jouée à Paris  ?

 

On s'adapte un petit peu, notamment quand le politicien fait des allusions à des villes. On trouve sympa de se caler avec le lieu de la représentation.

 

J'apprécie, en province, que les gens aient le temps après le spectacle, ce qui nous permet de discuter  avec eux. C'est vraiment hyper agréable, ce lien est important.

 

Sinon, on y met la même énergie que si on jouait à Paris. On a envie que les gens passent un bon moment, qu'il y ait du rythme, que ce soit sympa. Je dirais aussi que, pour un comédien habitant Paris, jouer en province est agréable aussi parce que l'on a alors l'impression de se dédier complètement à la pièce. On se met dans une bulle encore plus facilement, dans un cocon. Ce sont aussi de chouettes expériences.

 

En parallèle, quels sont vos autres projets artistiques du moment  ?

 

Je jouerai en novembre une autre pièce, sur Paris cette fois-ci. Elle est complètement différente, elle s'appelle « A 2h du matin », de Falk Richter, un auteur allemand contemporain. J'y retrouverai sur scène des camarades de mon école artistique et nous avons tous aimé son écriture ciselée et très actuelle.

 

J'aime jouer des pièces qui parle de notre société, de ce qui se passe actuellement. C'est le cas ici aussi. L'histoire se déroule dans le monde d'une entreprise, j'y suis la directrice, je suis une business woman très froide. Ce qui me demande un vrai travail sur moi-même. C'est un réel rôle de composition, qui est très intéressant. Je ne souris pas beaucoup, je ne suis pas très marrante.

 

On y parle énormément des réseaux sociaux, du monde de l'entreprise, de l’ultra compétitivité, du burn-out. Et aussi des relations amoureuses, dans cet univers où l'on est happé par le travail. Également des limites entre le travail et la vie personnelle. Je trouve cela génial.  On se demande où sont les limites, comment vont les gens et à quel moment on devra s'arrêter d'aller toujours plus vite.

 

Il y a un vrai travail de lumière et de son. Avec des gens qui ont envie de défendre ces thématiques et cette pièce qui est, pour le moment, sans financement. Cela amène un univers cinématographique très intéressant. J'espère que l'on embarquera le spectateur avec nous. On campe ces situations-là et charge au public de mettre le distance pour en rire aussi.

 

En conclusion, pour boucler la boucle, que dire pour définitivement inciter les lecteurs à venir vous voir sur scène à la Comédie de Lille  ?

 

A partir de ce jeu, on rigole beaucoup mais on en apprend pas mal aussi. Entre amis, on peut se dire les choses. C'est peut-être un des seuls espaces de la sphère privé dans lequel c'est possible. C'est quelque chose à préserver.

 

Ce jeu de gamins, “le jeu de la vérité”, permet donc, entre copains, d'être sincères, tout en donnant lieu à des quiproquos et des franches rigolades.

 

Vous vous sentirez proches de l'un d'entre nous au moins.

 

Merci, Anne, pour votre disponibilité  !

Publié dans Théâtre

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Emmanuel Menard évoque sa belle actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : © inanisphotographe.com

 

Bonjour Emmanuel,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

 

Vous serez prochainement sur France 3, dans la série « Plus Belle La Vie », en tant que guest pour une nouvelle arche narrative. Pour commencer, comment présenteriez-vous votre personnage ?

C'est le commissaire Frédéric Berrand, de l'IGPN, la Police des Polices. Il débarque suite au suicide d'un policier, alors qu'une enquête est ouverte pour comprendre l'origine de cet acte. Il n'est pas extrêmement sympathique, il a une réputation de pitbull : lorsqu'il est sur une affaire, il ne la lâche pas, il s'accroche jusqu'à obtenir ce qu'il veut. Cela peut le rendre rugueux, pas très humain dans ses relations sociales.

 

Comment avez-vous appréhendé à la fois l'interprétation de votre personnage mais aussi votre intégration dans cette série qui cartonne depuis bientôt 15 ans ?

L'appréhension du personnage a été, j'ai envie de dire, relativement simple. Parce que c'est un flic d’une part, et pas spécialement rigolo d’autre part, et que donc c'est le type de rôle que j'ai souvent été amené à jouer. C'est une gamme de jeu qui n'est pas complètement nouvelle pour moi.

La série tourne depuis 14 ans, c'est une mécanique qui fonctionne vraiment très bien, en particulier pour ce qui est de l'intégration des nouveaux comédiens et le fait de les aider à prendre possession de leur personnage. Une équipe de coachs et de directeurs d'acteurs est là pour nous faire répéter et pour nous donner des pistes ainsi que des directives d'interprétation. Partout où j'avais des flottements et des incertitudes, ils étaient toujours là pour m'orienter et m'insuffler des idées nouvelles.

Concrètement, sur « Plus Belle La Vie », il y a une vraie importance donnée à la direction d'acteurs. Les coachs et répétiteurs, dont j'ai parlé, auxquels s'ajoutent les réalisateurs qui ont à chaque fois des idées très précises de ce qu’ils veulent, et qui consacrent le temps nécessaire à faire évoluer l’interprétation dans une direction donnée.

Le rythme de tournage est soutenu mais nous sommes convoqués tôt, donc nous avons le temps de discuter avec l'équipe des orientations prises dans l'interprétation et de les amender si nécessaire.

Cela dit, je dis que nous sommes convoqués tôt, c’est à la fois vrai et inexact : on est convoqués en avance pour avoir le temps de préparer ce qui doit l’être (y compris les textes et le jeu), mais contrairement à des tas d’autres productions sur lesquelles j’ai eu l’occasion de tourner, on n’attend pas deux, trois ou quatre heures avant de passer sur le plateau; là aussi, le rodage de l’organisation est très appréciable !

 

Au-delà de ce rythme intense, comment était l'ambiance sur le tournage ?

De mon point de vue, ce n'était pas très tendu car j'avais généralement une à deux séquences par jour à tourner, contrairement à certains de mes collègues qui pouvaient en avoir jusqu’à huit ou dix. C'était, pour moi, relativement confortable.

Cela dit, l'ambiance globale est extrêmement détendue et agréable. Il y a vraiment la cohabitation du fait d'aller vite, d'être efficace, le tout dans une ambiance sereine car tout le monde sait exactement ce qu'il faut faire. Chacun est souriant, les conflits et la tension ne sont pas présents. L'idée est de passer une journée agréable, tout en mettant en boîte ce qui doit être tourné. La convivialité est au rendez-vous.

Le dire comme ça fait très langue de bois mais c'est vraiment le cas et, de plus, je ne le transposerais pas forcément sur tous les plateaux où j'ai eu l'occasion de tourner.

 

D'un point de vue plus personnel, en termes de techniques de jeu, que retenez-vous de ce tournage ? Qu'est-ce que cela pourra vous apporter pour la suite de votre parcours ?

Je m'attendais à ce que cela m'entraîne à être très réactif et efficace de suite, comme ce que j’ai pu expérimenter sur les tournages de scripted reality par exemple (une répétition, une prise et c’est bouclé). Une façon de travailler qui, à défaut d’être artistiquement satisfaisante, est très formatrice. Mais concrètement, cela ne s'est pas passé ainsi sur « Plus Belle la vie » car les moyens sont mis pour que ça se déroule autrement, et qu’il y ait le temps de faire les choses bien, tant en termes de préparation que de tournage et de prises.

En revanche, il fallait s’adapter à des équipes qui étaient, d'une semaine sur l'autre, presque complètement différentes. Je retrouvais certains techniciens mais le gros de l'équipe changeait. Après, ça n'a pas été un problème, c'est aussi l'équipe qui faisait à chaque fois la démarche de s’adapter à moi, de m’intégrer et de même faire comprendre que je faisais partie de la famille. J'ai ressenti très profondément ce côté-là.

Après, si on veut parler des difficultés, mais qui ne sont pas inhérentes à « Plus Belle la vie », j'ai récemment tourné une séquence un peu plus physique, un peu plus agressive. Le genre de scène auquel je ne suis pas forcément habitué. Et comme ça n’était pas simple, ni pour moi ni pour mon partenaire de jeu, le plan de travail avait prévu plus de temps que sur une scène « classique ».

 

On ne connaît évidemment pas la fin de l'intrigue à laquelle vous allez participer. Si le scénario le permet, aimeriez-vous poursuivre l'aventure  ?

C'est une aventure qui, vraiment, de mon point de vue, a été intégralement positive, sur tous les points. Ce n'était que du bonheur. Je remettrai le couvert avec grand plaisir. Si mon personnage a, un jour, la possibilité de revenir, je re-signe des deux mains.

 

En parallèle, dans un autre registre, vous avez eu la chance de faire cet été la mise en scène d'un spectacle d'opéra. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?

Ce fut une expérience très très forte. C'était effectivement la mise en scène de « L'orfeo », de Monteverdi, dans une version « de poche ». Nous avions un effectif instrumental et un effectif vocal réduits mais nous avons donné l’œuvre dans son intégralité.

Nous avons mis cela en scène en Franche-Comté, dans une abbatiale. Un décor magnifique mais pas du tout adapté à une représentation opératique. Ce fut donc un vrai défi. C'était en italien, il fallait aussi que la mise en scène soit suffisamment claire pour que le spectacle soit compris de tous. Concilier toutes ces contraintes a été absolument passionnant. Même si j'ai eu beaucoup de trac et d'angoisse au moment d’aborder l’aventure !

 

ORFEO Ensemble Les Timbres - juillet 2018 (Luciana Mancini (Speranza), Marc Mauillon (Orphée))

 

J'étais dans mes petits souliers car je me suis retrouvé à diriger des artistes qui avaient une maîtrise de l’œuvre bien supérieure à la mienne. En en connaissant les moindres subtilités car la plupart des chanteurs n'étaient pas dans une prise de rôle. C'était très intimidant mais tout le monde m'a très bien accueilli. Ils ont vite adhéré aux idées que je leur ai proposées, au travers de ma vision neuve de l’œuvre. A l'arrivée, nous avons très bien fonctionné ensemble et je pense que nous avons proposé un très beau spectacle. Que nous allons d'ailleurs reprendre en 2020. Nous sommes en train de démarcher des théâtres et des maisons d'opéra, pour accueillir notre production.

La musique fait que l'expérience ne peut être que forte. Elle est magnifique, elle prend aux tripes. Par exemple, je suis très content de la façon dont on a mis en scène l’annonce de la mort d'Eurydice, ça nous donne un final de l’acte II très glaçant, c'était mon objectif et j'ai le sentiment que nous avons à peu près réussi, à en juger par les réactions des spectateurs.

 

Cette expérience en appellera-t-elle d'autres ?

J'ai très envie de m'y remettre. Quelques œuvres opératiques me trottent dans la tête depuis un certain temps, sur lesquelles j'aimerais beaucoup travailler. Je ne sais pas si l'avenir m'en donnera l'occasion mais j'adorerais.

 

ORFEO Ensemble Les Timbres - juillet 2018 (Elodie Fonnard (Eurydice), Marc Mauillon (Orphée))

 

De façon générale, je n'ai pas l'envie de faire de la mise en scène de théâtre car c'est très frustrant pour moi d'être dans la salle plutôt que sur le plateau. Comme je ne sais ni chanter, ni danser, ni jouer d'aucun instrument, il n'y a pas de frustration pour moi à accompagner un opéra. Mon seul moyen d'y participer est d'en faire la mise en scène. J'espère développer cette direction dans les années à venir.

 

Merci beaucoup Emmanuel pour cet échange très intéressant !

Publié dans Télévision, Musique

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Marion Aydalot : Le costume d’entraîneur du Psg est beaucoup trop grand pour Tuchel

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marion,

 

C’est toujours une joie de vous retrouver pour un nouvel entretien  !

 

 

Êtes-vous d’accord avec le fait qu’en ce début de saison, le PSG, qui est très bon en championnat, lorsqu’il se retrouve en face d’un gros champion, est plutôt absent ?

 

Je suis entièrement d’accord avec ce constat. Temps que le PSG prendra des entraîneurs low cost, c’est-à-dire des entraîneurs à 400 000 euros/mois, là où les grands, la Juventus, le Real, le Barca, payent leur coach 1 million, 1,1million, parce que ce sont des pointures, ça ne pourra pas marcher.

 

Depuis Ancelotti, il n’y a pas eu de coach star au Paris-Saint-Germain. La pièce maîtresse, c’est le coach. Je crois beaucoup plus en une équipe médiocre avec un grand coach, qu’en une équipe excellente avec un coach moyen.

 

 

Par rapport aux derniers recrutements de Choupo-Moting, Juan Bernat, Kehrer etc… par Thomas Tuchel, peut-on dire que Paris a régressé cet été  ? A part peut-être avec Buffon qui est un cas à part.

 

Malheureusement oui. A l’époque de Carlo Ancelotti, Paris était capable d’aller en quart de finale de Ligue des Champions avec Tiéné.

 

Le problème est encore une fois le choix des coachs. Thomas Tuchel est très sympathique, mais je crois que le costume est beaucoup trop grand pour lui. Prendre Marquinhos comme sentinelle… Les choses ne parfois pas aussi compliquées que ce que l’on pense. C’est à cela qu’on voit un coach moyen, c’est qu’il complique une situation simple. On a une défense centrale qui est parfaite, qui s’appelle Marquinhos / Silva, ce n’est pas parce qu’on est estropié au milieu qu’on est obligé d’handicaper toute l’équipe, ça n’a pas de sens. Ce genre de choix m’inquiète, non pas pour les poules de Ligue des Champions, mais pour la suite…

 

 

Après la défaite à Liverpool au premier match, est-ce que vous êtes confiante sur le passage en 8ème ?

 

Oui, quand même, mais j’ai peut-être tort. Même s’il y a Carlo Ancelotti avec le Napoli, un très grand coach avec une équipe moyenne, franchement le Napoli, il y a deux joueurs forts : Mertens et Insigne. Le PSG, poste pour poste, est plus fort. Donc je pense qu’on pourrait passer le Napoli. Maintenant, peut-être que le PSG sera deuxième du groupe. Est-ce vraiment grave ?

 

 

L’autre défaut de Paris est qu’il y a trop de turn over. L’équipe a énormément changé, il y a tellement de cadres qui sont partis, même des joueurs secondaires. Ce qui me marque, c’est que cette équipe n’a pas les automatismes.

 

 

D’un point de vue technique, tactique, quels sont les points faibles de l’équipe ?

 

Sur les gardiens, Thomas Tuchel a dit en conférence de presse qu’Areola était le premier jusqu’à ce que Buffon arrive. On a bien compris que si Gianluigi Buffon n’est pas suspendu, c’est lui qui jouera la Ligue des Champions. Donc, pour moi, il y aura Areola pour les Coupes et un certain nombre de matchs de championnat et Buffon pour la Ligue des Champions. D’ailleurs, c’est comme cela que ça se jouait à la Juve.

 

Après le coach, le problème numéro un est le milieu de terrain. Tuchel n’a pas pris des joueurs à la hauteur du Paris Saint Germain. Kehrer, par exemple, est trop jeune, il n’est pas fait pour cela.

 

 

Mais est-ce que le coach avait le choix ? Est-ce que les questions financières n’ont pas bloqué le recrutement de joueurs plus hauts de gamme ?

 

Kehrer, c’est 30 millions quand même ! C’est vrai que quand on sait que Neymar est à 220… Mais, à 30 millions, je pense en toute sincérité que le PSG aurait pu trouver meilleur à ce prix-là, ne serait-ce qu’en ligue 1. Dans ces cas-là, je leur conseille de prendre un ancien international, très défensif… mais ce n’est pas ce qu’on veut quand on souhaite gagner la Ligue des Champions aujourd’hui.

 

 

Si on se projette dans l’avenir un petit peu, d’après vous, est-ce que l’ordre naturel va être bouleversé lors du championnat ?

 

Concernant Lyon, je crois qu’ils sont abonnés aux mauvais débuts de saison. Il ne faut pas s’inquiéter du tout pour l’OL. Ils ont perdu Mariano Diaz, mais ils se connaissent, pour le coup, eux ont des automatismes. En revanche, ils ont un vrai problème en défense : elle n’est pas assez bonne pour les ambitions de Lyon. C’est un club qui, une fois débarrassé de la Ligue des Champions, va retrouver sa place naturelle, qui est la 2ème. Aulas veut jouer la Ligue des Champions pour renforcer son club, sa formation, acheter des joueurs etc…

 

Autant l’homme public est critiquable, autant l’homme de foot est exceptionnel, on a beaucoup de chance d’avoir un homme comme cela en Ligue 1. On est arrêté par sa mauvaise foi, mais ce qu’il a fait pour l’OL est immense.

 

Concernant l’OM, je pense que c’est un club qui fait un début de saison canon, mais je n’ai jamais vu l’OM être régulier sur toute une année. C’est un club où il y a la passion, mais le fait de ne carburer qu’à l’émotion les piège, c’est-à-dire qu’ils n’arrivent pas à s’en sortir, et ils ont beau s’enorgueillir de leurs supporters, et de leur histoire ils n’ont pas de résultats. Tant qu’ils ne seront pas sortis de «  à jamais les premiers  », «  on est géniaux  »… ils se mettront la pression.

 

Etant donné leur début de saison, ils devraient être sur le podium, mais, maintenant, on n’est jamais à l’abri d’énervement, d’excitation, de mauvais calculs, de critiques incohérentes… La ligue 1 est un marathon, pas un sprint.

 

La logique voudrait que Lyon et Marseille soient sur le podium à la fin de la saison. Mais je serais un peu triste pour Monaco.

 

 

Merci Marion pour vos réponses toujours aussi intéressantes  !

Publié dans Télévision

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