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Le guerrier enfant / Théâtre Montmartre Galabru : Interview croisée avec Marianna Hamon et Anaïs Spinelli Herry !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Marianna, bonjour Anaïs,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, chaque mercredi soir, au théâtre Montmartre Galabru, dans la pièce « Le guerrier enfant ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Marianna : Oui ! Pour ma part, c’est la première fois que je vais jouer une pièce de théâtre sur plusieurs dates donc je le prends aussi comme une opportunité d’avoir une vitrine qui pourrait m’amener de futurs projets. Je suis assez fière que ce soit cette pièce de théâtre, aux textes intéressants, avec des décors, des costumes, des belles musiques,…Je suis heureuse de ce projet !

Anaïs : Je suis, moi aussi, ravie. J’ai terminé mon école en 2020, et à cause de la période Covid, j’ai dû commencer par le cinéma et même si je suis formée aux deux, là, c’est la première fois depuis 4 ans que je vais jouer sur scène devant un public. Ça ramène donc une saveur particulière et de l'excitation…J’aime l’énergie du public, je trouve qu’il y a quelque chose d’incroyable sur scène. Comme le dit Marianna, la pièce est vraiment magnifique, tant dans les décors que les costumes et les musiques. Ce ne sont que des créations spécialement imaginées pour la pièce en plus, c’est un bonheur de jouer dans ce contexte là avec toutes ces petites mains, métiers et artisanats. Le texte est également très joli, un peu à la Shakespeare comme j’aime le dire….C’est pour cela que j’ai dit oui à Lou, que j’ai senti passionné. Il m’a embarqué dans son univers…

En plus, j’ai deux personnages qui sont très différents donc très intéressants et complexes à travailler et à jouer. Le TMG est vraiment chouette, on y a senti de bonnes énergies dès la première fois. C’était comme un rêve pour Lou de pouvoir présenter ce spectacle là-bas, après un an et demi de travail sur le projet.

 

 

Plus concrètement, avec vos mots, comment présenteriez-vous cette pièce ?

Anaïs : Souvent, quand je présente la pièce à des personnes que je rencontre ou à des amis, je leur dis que c’est une pièce autobiographique : c’est l’histoire d’un homme qui part sur les traces de son père et à la quête du calice de la paix et qui, sur son chemin, va rencontrer différentes personnes. Que ce soient des entités ou encore des êtres fantastiques. C’est une pièce épique, comme l’a qualifiée le théâtre. On va suivre cet homme dans ses aventures et il va se passer pas mal de choses inattendues…

Marianna : J’ajoute que, au fur et à mesure de ses aventures, il y a aussi une remise en question de son identité et, un peu, de ses quêtes existentielles : emprunte-t-il le bon chemin pour arriver à la paix ? Ce cheminement de remise en question est intéressant au fur et à mesure de la pièce…

Anaïs : C’est vrai que c’est chouette d’avoir ces pensées et cheminement intérieurs. Il y a aussi beaucoup de questionnements qui touchent tout le monde, les petits comme les grands : c’est vraiment ouvert à tout le monde et tout public.

 

 

Un mot, peut-être, chacune sur votre ou vos personnage(s) ?

Marianna : Mon personnage est l’entité, il n’a pas vraiment de dénomination précise d’ailleurs. C’est un personnage qui est difficile à expliquer : la pièce est médiévale mais mon personnage n’a pas forcément un look qui l’est aussi parce qu’il est hors du temps. Elle peut être partout dans le temps et dans l’espace, c’est un personnage omniscient. Elle est mystérieuse, et est clairement l’antagoniste de la pièce, mais on n’est pas non plus sur quelque chose de manichéen, c’est beaucoup plus subtile que cela.

Je trouve que mon personnage passe par différentes phases très intéressantes, on le voit donc à plusieurs reprises dans le parcours de Lloyd, le personnage principal.

 

 

Anaïs : Pour ma part, dans l’ordre, je joue d’abord Diane, une guerrière qui va rencontrer Lloyd. Pour elle, le plus important, c’est sa patrie, son dieu et son roi. Il n’y a rien d’autre qui compte. Elle le dit beaucoup d’ailleurs (rigole). Elle n’est jamais tombée amoureuse de quelqu’un d’autre, ne voyant rien d’autre que son armée, son roi et ses yeux. C’est une grande chevaleresse, elle doit s’imposer en tant que femme dans un milieu d’hommes. Elle a tout plein de subtilités intéressantes, entre la force, la détermination, le courage et le fait, à un moment, de se montrer plus vulnérable, de “baisser un peu les armes” dans un sens…

 

 

Le deuxième personnage que j'interprète est l’Esprit de la nature et apparaît dans le dernier acte. Avec un côté beaucoup plus posé et sage, elle a un peu ce rôle de psychologue ou de maman bienveillante qui rappelle les choses essentielles de la vie et dédramatise, rassure, cherche le bon côté des choses pour retrouver la confiance en soi. C’est un peu une suspension dans la pièce : après tout plein de combats, de quêtes, d’aventures, de recherche, de désespoir, tout d’un coup on arrive dans un univers qui nous ramène au moment présent et nous permet de respirer un peu…elle va être la guide presque spirituelle de Lloyd en lui posant des questions sur l’amour et sur la réflexion de soi-même.

 

 

Ces personnages vous permettent ainsi des palettes de jeu larges et variées…

Marianna : Oui ! En plus, on a la chance d’être les premières d’une création, on peut donc travailler et apprivoiser ces personnages. En un an de répétitions, la pièce a beaucoup évolué, on a apporté différentes couches. On a donné du relief à nos personnages, cela donne des moments de sourire et d’autres d’intense émotion. Les gens vont apprécier de se faire embarquer dans tout un tas de sentiments.

Anaïs : C’est chouette pour moi de travailler deux personnages totalement différents. Je me rends compte que le fait de répéter régulièrement me sert dans mes castings et dans mes rôles, j’ai l’impression que ce processus m’aide beaucoup dans ma vie artistique. Et oui, il y a une vraie large palette de jeu dans ce spectacle, ce n’est pas tout noir tout blanc, on a travaillé les enjeux et les couleurs. On a travaillé les subtilités de la vie pour que ce ne soit pas quelque chose d’uniforme et que ça parle aux gens car après tout, le comédien sert à refléter et à parler aux spectateurs à travers la pièce ou le projet, c’est aussi pour ça que je fais ce métier : je veux que les personnes qui regardent se sentent bien, se rassurent et se disent “ah mais moi aussi j’ai vécu ça, je ne suis pas tout seul”…

 

 

Marianna : C’est le projet de Lou, il a écrit la pièce et, la confiance s’installant, il nous a laissé apporter notre regard et nos intentions. Il faut avoir l’humilité de l’accepter et de laisser son projet être trituré. On touche à son “bébé” mais c’est dans l’intérêt du spectacle….

Anaïs : On a toutes eu notre mot à dire, il nous a toutes écoutées. On est les premières de sa création et on apporte toutes notre touche pour desservir au mieux son “bébé” qui est Le Guerrier Enfant et qui rend hommage à son père…on se sent vraiment incluses. Cela me fait plaisir de donner mon avis et mon ressenti et de me sentir écoutée, prise en compte.

La pièce se joue chaque mercredi soir, laissant une semaine d’intervalle d’une représentation à la suivante…

Marianna : Je pense que c’est mieux, justement, qu’il n’y ait qu’une représentation par semaine, cela va certainement nous permettre de retravailler tranquillement entre deux dates. On peut être surpris notamment de certaines réactions du public… Cela permet aussi de laisser le temps au bouche à oreille de se faire !

Anaïs : C’est pour le coup un vrai exercice. D’autant plus que les réactions du public sont chaque fois différentes…Le nombre de personnes peut aussi jouer sur l’ambiance. Sur scène, c’est vrai que l’on est à l’écoute du public, il nous porte. Ces dix premières semaines de représentation vont être incroyables en ce sens…

 

 

Du coup, que peut-on vous souhaiter pour toutes ces représentations ?

Marianna : Des salles pleines !

Anaïs : Que ce projet grandisse : on sait qu’il n’est pas fini, on va en fait grandir avec lui. C’est aussi un bel exercice…

Marianna : Lou a aussi dans l’idée, plus tard, de faire d’autres créations autour de cet univers. Donc si ce projet-là fonctionne bien, cela lui permettra aussi de faire fleurir ses idées…

Anaïs : Si ça prend bien, un autre bébé naîtra peut-être…

Marianna : L’entente est réelle entre nous : on a fait cet été une résidence tous ensemble, entre travail et détente, ce qui a renforcé notre cohésion. Cela aide à la communication entre nous !

Anaïs : Une autre étape serait de faire Avignon l’année prochaine, on attend des réponses de théâtres. D’ici là, on espère avoir du monde à Paris, pour partager ces réflexions sur toutes ces choses de la vie…

Merci à toutes les deux pour vos réponses !

Publié dans Théâtre

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La chaine L'Equipe, RTL, la Ligue 1 : Timothée Maymon évoque ce début de saison très riche et très intense !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Timothée,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Régulièrement, nous pouvons vous retrouver sur la chaine L’Equipe dans « L’Equipe du soir ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est un plaisir, c’est évident ! En fait, quand tu commences ta carrière, tu as des objectifs, des choses que tu as envie de cocher, en termes de compétitions et de commentaires, mon métier initial étant commentateur. J’estime que, aujourd’hui, deux émissions font référence dans l’analyse foot, c’est « L’After » et « L’Equipe du soir »…et j’ai effectivement l’énorme chance d’avoir coché ces deux cases, d’avoir fait et même présenté « L’After », de participer et d’avoir aussi présenté « L’Equipe du soir ». Forcément, ça flatte un peu l’égo mais il n’y a pas que cela, il y a le plaisir, après 20 ans de carrière, d’arriver en plateau et de venir donner mon expertise liée à ces 20 années à suivre un club au jour le jour – ce que j’ai fait pendant 10 ans à Saint-Etienne, mon club de cœur-, et à travailler pour une grande rédaction comme celle de RMC, qui est très axée sur le fait de sortir des infos, avec la couverture de grandes compétitions – j’ai fait 2 coupes du monde, 4 CAN, 2 Euros. Tout cela me donne, je pense et j’espère, une vision qui se démarque un peu d’autres profils, qui viennent de la presse écrite.

Et peut-être aussi une vision que j’aimerais considérer comme quelque chose que j’assume et qui, pour moi, est une force : alors que beaucoup de journalistes disent que tu ne peux pas être journaliste et supporter, je pense que si, que tu peux faire preuve de recul – j’analyse tel ou tel sujet avec le recul du journaliste – et que tu peux également assumer le fait d’avoir été de 12 à 20 ans en Kop nord à Saint-Etienne, de connaitre, d’aimer et de respecter le monde ultra, de respecter les supporters, d’aimer l’amour du foot, d’avoir été joueur amateur, d’avoir été bénévole, d’avoir été entraineur dans des équipes amateur et donc d’avoir une vision du foot qui ne s’arrête pas à la Ligue 1, à la Ligue 2 et à la licence pro. Pour moi, la Ligue 1 et la ligue 2 sont une partie infime du football…Le football, ce n’est pas ça, c’est un impact social, c’est un bien public et un bien d’intérêt public social. J’aime attirer l’attention sur cette vision-là et donc défendre les supporters, défendre le football d’en bas, défendre la base de la pyramide plutôt que le haut.

L’émission est riche en participants, entre journalistes de la chaine et, notamment, ancien sportifs de haut niveau jeunes retraités. C’est sans doute une des forces du programme…

Le succès de l’émission tient énormément sur le casting, avec des profils extrêmement différents. Il y a des clasheurs, il y a des énervés, il y a des gens qui veulent voir les choses en noir ou en blanc, qui refusent de voir les nuances. Effectivement, il y a des joueurs romantiques comme Johan Micoud, des plus pragmatiques comme Raymond Domenech. En fait, toute cette petite famille est faite d’oncles, de tantes, de cousins très différents dans leur approche et dans leur réflexion du football. Cela ouvre le débat ! Je trouve que le rôle de chacun est assez défini et que l’on a un panel de diversité assez important. A mon goût et en corrélation directe avec ce que j’ai expliqué plus tôt, il manque une personne et j’aimerais beaucoup que l’on ait, en plus, un président de district ou un entraineur de niveau amateur. J’aimerais une représentation du football amateur parce que, oui, on débriefe le football de haut niveau mais tout le monde doit et peut en parler, il n’y a pas besoin d’être professionnel pour en parler, il suffit de voir les matchs, d’aimer le foot et de le comprendre. Il me manque peut-être juste cet aspect-là, sinon je trouve que le panorama est assez énorme.

Lors d’une émission qui débriefe un match qui vient de se terminer, votre méthodologie de préparation est-elle différente, comparativement à des soirées sans match et où les thèmes sont peut-être plus identifiables en amont ?

Je suis quelqu’un qui n’est à l’aise que quand il a préparé : si je ne prépare pas ce dont je vais parler, je vais être moins à l’aise et, parfois, un peu plus angoissé et donc peut-être moins compréhensible dans mes arguments. Effectivement, lors d’une émission où il n’y a pas de match, on a les thèmes maximum à 18h 30 environ, cela me laisse donc du temps pour me préparer sur chaque sujet : il y a des sujets que je maitrise bien et sur lequels je prépare donc moins de choses, il y a des sujets que je maitrise moins bien, où je me renseigne et où je prends davantage de notes. J’ai, en ce sens, souvent mon carnet sous les yeux pendant le direct, il m’arrive même de noter des choses sur le moment, quand je trouve que certains arguments ou certaines informations sont importants et pourraient me servir plus tard. En tout cas, je ne considère pas comme une faiblesse le fait de préparer ses interventions…

Sur un soir de match, c’est complètement différent parce que tu dois être parfaitement concentré sur la rencontre. Là aussi, je prends des notes mais c’est beaucoup plus didactique, en général ce sont des noms, des +, des -, qui me permettent à la fin d’avoir une vision de ce que j’ai ressenti pendant l’ensemble de la rencontre. Récemment, la première et la deuxième mi-temps de Paris contre Gérone ne donnent pas du tout la même sensation…Ce soir-là, en plateau, j’ai l’impression qu’il y a un enthousiaste presque béat parce que le PSG a réussi une bonne deuxième. A ce moment-là, j’ai le sentiment d’être un peu le pisse-froid de service et de tempérer les choses mais le fait est que, sur 90 minutes, on n’en a vues que 45 de bonnes donc j’ai du mal, à la fin, à être enthousiaste et à dire « Bravo, Paris a gagné sur une boulette de l’adversaire ». Tout le monde dit, sur la logique de la deuxième période, que ça peut faire 3 ou 4 à 0 mais si tu joues comme cela en première face à Arsenal, ça fera 3 ou 4 à 0 pour l’adversaire…Tout cela pour dire que je prends beaucoup de notes, que je me prépare. Je sais que l’on n’est pas nombreux, je vois Pia Clemens avoir elle aussi un carnet. J’ai besoin de cela, ce n’est pas tant pour savoir ce que je vais dire, c’est juste pour structurer ma pensée : j’ai, sur mon carnet, souvent des plans détaillés plus que des phrases complètes…

 

 

Vous êtes aussi amené à animer parfois cette émission. Le fait d’être chroniqueur vous aide-t-il en ce sens ?

Oui, beaucoup ! C’était déjà vrai pour « L’After », à la radio, mais ce média offre beaucoup plus de liberté sur les durées, en repoussant les pubs. La mécanique d’antenne n’est pas non plus la même quand il y a ou non des caméras. Si tu fais des duels, tu ne le sais pas toujours à l’avance donc il faut laisser du temps de préparation à la régie. Je pense que le fait d’avoir été chroniqueur m’a aidé à présenter et que le fait de présenter me permet peut-être d’être un chroniqueur un peu plus gérable.  Je pense faire partie des polis, de ceux qui lèvent la main discrètement quand ils veulent dire quelque chose. Cela permet de comprendre que si, à un moment, on te dit stop, même si tu as le truc le plus intéressant du monde à dire, il faut s’arrêter pour ne pas mettre la régie dans l’embarras. Donc, oui, l’un nourrit l’autre.

Vous parliez de radio, vous intervenez régulièrement à présent sur RTL. Ce média vous offre des possibilités différentes mais certainement complémentaires de celles en télévision…

Pour moi, le média radio est le plus beau. J’ai commencé par cela, je viens de la radio. Quand j’étais petit, par choix éducatif de mes parents, on n’avait pas la télé à la maison, j’ai écouté 1 000 matchs de Saint-Etienne et de Ligue des Champions à la radio, dans mon lit, en m’endormant. Je trouve ce média magnifique : écouter un match à la radio est, je pense, 100 fois mieux qu’à la télé ! Si tu aimes le foot mais que tu ne veux pas à tout prix pouvoir en parler ou décrire une action, que ce qui t’intéresse, ce sont l’émotion, le suspense et l’arc narratif d’un match, alors la radio est 1 000 fois plus intéressante…Commenter en radio est le plus bel exercice du monde, j’adore cela, ça me manque aujourd’hui…Cela demande une concentration, un vocabulaire, une capacité d’improvisation, de combler les trous, de projeter une émotion dans la tête des gens. C’est l’exercice que je préfère !

Même à RTL, en analysant un match dans un rôle de consultant, la radio, c’est canon ! Tu ne te poses pas la question de savoir si la caméra est sur toi pendant que tu prends des notes, si tu es mal coiffé ou pas, si ton col est de travers,… non, tu es purement concentré sur ce qui se passe. Quand je fais les soirées à RTL, on a le match à la télé mais, parfois, je baisse la tête pour juste me concentrer sur le commentaire de ceux qui sont sur place. Parce que j’adore ce mode de consommation du foot et que j’ai aussi conscience qu’eux me font plus comprendre l’électricité d’un stade qu’en regardant la télé…

Un mot peut-être sur l’actualité de notre Ligue 1 : quel regard portez-vous sur ce début de championnat ? A quoi pensez-vous spontanément ?

Malheureusement, à rien qui ne soit en rapport avec le football ! Ce qui me vient à l’esprit, c’est ce qui s’est passé à la Ligue…Cela a été le plus gros feuilleton de la fin d’année dernière et de ce début de saison. Depuis la reprise de la Ligue 1, de quoi parle-t-on ? De jeu et de buts ? Non, on parle de Labrune et de DAZN : l’actualité médiatique autour du foot s’est complètement déplacée du terrain vers les instances. Ce qui d’ailleurs, pour moi, est quelque chose de grave mais qui est dans la droite lignée de ce vers quoi ces instances nous dirigent. J’ai évidemment suivi de très près la réélection de Labrune et je suis très inquiet pour le football : je pense que l’on va vers une banqueroute, après le Covid, après le désastre de Médiapro. Je ne le souhaite pas, ni à DAZN ni au football français mais je suis obligé d’admettre qu’un bout de moi-même le souhaite pour punir cette espèce de communauté des copains créée par Labrune où le résultat prime sur l’argument, où on ne décide pas une chose parce qu’elle est argumentée et intelligente, on la décide parce qu’elle va permettre de faire de l’argent.

Le problème dont on ne se rend pas compte revient à ce que je disais au début. Le football est pour moi un bien commun, il mériterait d’être lié au patrimoine de l’humanité. Culturellement, c’est quelque chose d’important dans la vie de chacun, ça unit les gens ! Cela crée un tissage social : même les gens isolés appartiennent enfin, toutes les deux semaines, à un groupe social. On ne se rend pas compte du nombre de personnes pour qui c’est à ce point important ! Le foot est un bien commun et donc un bien public : aujourd’hui, ce bien public est régenté par des instances comme la LFP, l’UEFA, la FIFA, qui, elles, sont leadées et cornaquées par des personnes qui n’ont pas une vision à long termes… Ce qu’elles veulent, c’est un profit immédiat ou une réélection ! Leur but n’est pas que le football, dans 100 ans, soit aussi populaire qu’il ne l’a été ces 100 dernières années, leur but est que ce football leur permette dans 2 à 4 ans d’être réélues ou de faire de l’argent.

On parle beaucoup du nouveau format de la Ligue des Champions où on rajoute des matchs, également du nouveau format de la coupe du monde des clubs, où là aussi des rencontres sont rajoutées. Cette vision d’augmenter le nombre de matchs pour faire plus de profit est une idée qu’un enfant de 8 ans serait capable d’avoir mais cela veut dire que, parfois, on oublie que l’on peut faire plus d’argent mais avec moins et que cela demande de l’innovation, des idées et de l’intelligence. Ces choses prennent du temps et ne rapportent pas d’argent dans l’immédiat…Si on décidait de réformer et de normaliser par exemple les différentes compétitions continentales à 16 équipes, on aurait finalement déjà la crème dès le début de la compétition, ce qui permettrait de vendre plus cher chaque tournoi…beIN SPORTS avait essayé de négocier pour ne diffuser la dernière CAN qu’à partir des 1/8èmes de finale parce que les phases de poule ne font pas d’audience, avec des rencontres d’une faiblesse abyssale. Mais c’est beaucoup plus simple de dire plus de matchs = plus d’argent immédiat = des bilans favorables = une réélection.

Je suis parti loin mais ce début de saison prouve qu’il y a, à mon avis, un problème entre l’opinion publique et ce qui se passe entre les instances. Je crains que ce qui était une érosion de l’amour du foot depuis les années 2000 en France tende vers un point de cassure rapidement. Après, ce qui me réjouit, en allant au stade, c’est de voir que Geoffroy-Guichard est plein à craquer, avec un enthousiasme énorme…Les gens continueront à aller dans les stades mais n’achèteront plus le football à la télévision, ou de moins en moins car c’est de plus en plus cher. En fait, on arrête de penser aux mecs qui aiment le foot et qui ont envie de voir un ou deux matchs par semaine à la télé, et d’aller au stade toutes les deux semaines.

Sportivement parlant, de plus en plus d’observateurs pensent qu’avec son recrutement estival et sans coupe d’Europe, l’OM pourrait être un adversaire à la taille du PSG sans Mbappé. Partagez-vous ce point de vue ?

J’adorerais cela parce que j’adorerais que la Ligue 1 retrouve de l’intérêt pas seulement au niveau de la relégation et des places européennes mais aussi pour le titre. Mais je ne le pense pas…Je pense que Paris est encore bien au-dessus. Je refuse, par principe, que l’argent puisse régenter le football mais il y a un degré de différenciation budgétaire qui fait qu’à un moment, globalement, les gros vont au bout…Je ne crois donc pas, malheureusement, que l’OM puisse concurrencer le PSG pour le titre, en revanche, je crois que, sur les confrontations directes, Marseille aura une vraie carte à jouer. Ce sera difficile pour les parisiens, ce ne sera pas une formalité. C’est une bonne nouvelle pour notre football !

Après, il y a des choses qui m’enthousiasment en Ligue 1. Je trouve que Lille travaille bien et a créé une belle équipe, même si, là, les résultats ont été un peu en descente ces derniers temps. En tout cas, j’ai beaucoup aimé ce qu’ils avaient proposé contre Paris. Il y a des entraineurs comme Haise à Nice que j’ai envie de voir…Il y a des choses qui continuent à m’exciter en Ligue 1.

 

 

Enfin, votre club de cœur, Saint-Etienne, est de retour dans l’élite. Cela a certainement dû vous faire particulièrement chaud au cœur ?

Oui, cela m’a fait extrêmement chaud au cœur ! Je ne vous cache pas que cela m’avait même ému de retourner à Geoffrey-Guichard en Ligue 1, avec la chaine L’Equipe. Je pense que le club est à sa place ! J’ai beaucoup d’affection pour ma ville, la place du football y est tellement importante, on est une ville de foot : du jeune de 10 ans à la mémé à 80 ans, on aime le foot, on suit le foot, on connait le résultat ! Ma mère ne s’est jamais intéressée au ballon rond mais, tous les dimanches matins, elle savait ce qu’on avait fait la veille…Parce que c’est quelque chose qui fait partie de la vie de la cité, au sens romain du terme. L’ASSE, en Ligue 2, dans une ville qui ne va pas très bien sur le plan de l’emploi et sur le plan social, était vraiment quelque chose de très difficile. Là, ça a ramené de la joie, ça a ramené quelque chose et ça se sent : les bars sont pleins, les gens vont au restaurant, il y a de la joie et Saint-Etienne a besoin de cela. Donc, oui, c’est touchant, même si je pense que l’on jouera le maintien cette année et que ce sera difficile. J’en espère pas plus sportivement mais si, simplement, on apporte du bonheur à ce public tellement captif, tellement amoureux et tellement lié à la ville, ce sera déjà gagné, en fait !

Merci Timothée pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Radio

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Koh Lanta : Mélissa nous raconte ses souvenirs d'aventure, notamment son passage sur l'ile maudite avant d'intégrer l'équipe des jaunes !

Publié le par Julian STOCKY

@ A. ISSOCK/ALP/TF1

 

 

Bonjour Mélissa,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La saison de « Koh Lanta – La tribu maudite » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, le visionnage des images ravive-t-il en vous certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Ah, oui ! Honnêtement, à chaque épisode, je renfile ma tenue d’aventurière devant ma télé. C’est comme si j’étais sur place à revivre exactement ce que j’ai vécu là-bas, que ce soit physiquement, mentalement ou même en termes d’émotions. Mon élimination, par exemple, mardi soir, je l’ai vécue comme si j’y étais, j’ai eu la même émotion, la même incompréhension, même si ça finit par passer…A chaque épisode, à chaque fois qu’il se passait quelque chose, je revivais le moment vraiment comme si j’y étais.

Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

Le plus gros obstacle que j’ai eu à traverser dans ma vie a été le décès de ma maman que je n’avais pas vue, en plus, pendant dix ans. De faire le deuil de quelqu’un que vous n’avez pas vu pendant dix ans est très compliqué, c’est très bizarre à vivre et, en fait, j’ai vu que j’avais des ressources du coup à gérer ce genre d’émotions, en tout cas à essayer d’analyser au mieux. Je me suis dit que, là, mentalement, je m’étais relevée de quelque chose d’assez gros…S’il y avait bien une émission que j’adorais et dans laquelle je pouvais me tester mentalement, c’était bien « Koh Lanta » donc dans ce qui m’a amenée à postuler à « Koh Lanta », le but principal était de me tester, mentalement en tout cas, de voir de quoi j’étais capable.

Le début de l’aventure a été particulièrement riche en rebondissements, avec notamment l’annonce par Denis que quatre des aventuriers n’intégreraient aucune des deux équipes initiales. On imagine que cela a dû être un coup de massue ?

En fait, on vit plusieurs émotions en même temps et c’est hyper compliqué. Il y a de la déception – forcément, on est déçu d’avoir fait ce si long voyage et de croire, du coup, à l’élimination du premier jour, on se sent vraiment nulle -, il y a l’intégration de la tribu maudite où on se dit que, ok, on n’est pas dans l’avion, qu’on n’est pas sur le chemin du retour et, en même temps, qu’on est dans une tribu mais sans être ni jaune ni rouge…On n’a pas l’impression vraiment d’avoir une identité dans le jeu mais, encore une fois, on se raccroche et on se dit « oui, ok, on n’est pas dans le jeu mais, par contre, on n’en est pas sorti non plus ». Donc c’est un sentiment d’entre deux, ce qui est horrible à vivre : dès fois, vaut mieux savoir et rebondir alors que, là, en fait, on ne savait pas…

Les images montrent une hostilité qui semblait particulièrement marquée sur cette fameuse ile maudite…

Oui ! Honnêtement, déjà « Koh Lanta », ce sont des conditions extrêmes…Là, d’être un petit peu à l’écart, isolées, d’être seulement quatre personnes - en plus on n’était pas des aventuriers aguerris, on n’a pas eu la chance d’avoir des héros avec qui échanger, qui auraient pu nous guider et nous faire avancer-, donnait, oui, des conditions très extrêmes. Franchement, moi, pour le coup, qui étais venue dans l’objectif de me tester mentalement, je ne me serais pas autant testée mentalement si j’avais directement intégrée une équipe jaune ou une équipe rouge. Donc, en fait, finalement, j’ai vécu ce pour quoi j’étais venue. Vraiment, j’ai eu finalement le « Koh Lanta » pas que j’aurais adoré car mon élimination a été un peu brutale pour moi mais, en termes de difficultés et de résilience, j’ai vécu le « Koh Lanta » que je m’étais imaginé et dont je rêvais. J’étais venue pour en chier et j’en ai chié…

Après de longs jours sur cette ile à quatre, vous avez fini par rejoindre la tribu jaune. Comment se sont justement passées les premières heures et journées avec cette équipe qui se connaissait depuis quelques temps ?

En termes d’émotions positives et de libération, c’était bien ! On parlait précédemment d’un mélange d’émotions négatives, là on parle d’un mélange d’émotions positives : il y a de la fierté, il y a de la satisfaction, je me suis dit que, enfin, j’arrivais à tirer mon épingle du jeu, que c’était bon, que la Mélissa-boulet était derrière, que maintenant j’allais passer sur des choses un peu plus sympas…Même si ça arrive tard, ça arrive quand même et je relativise par rapport aux deux qui ont été éliminés, Vanessa et Nathanaël, qui n’ont pas cette chance. Et, en plus, je finis première donc je me dis « ok, tu as bien fait d’y être à Koh Lanta » car on remet sa place en doute finalement quand on appartient à la tribu maudite, on se dit que, peut-être, on a été trop ambitieux sur le moment et que, finalement, on a rêvé trop grand…A ce moment-là, je me dis que non, que je suis légitime en fait, que je suis à « Koh Lanta » et que je mérite ma place, qu’il n’y a plus qu’à…

Pour en revenir à l’épisode diffusé ce mardi, dans quel état d’esprit étiez-vous au moment de rejoindre le conseil ?

Honnêtement, cette idée était un peu spontanée et, en même temps, c’était un peu ma dernière chance. Aujourd’hui, avec le recul, je me dis que, à ce moment-là, j’aurais plutôt pu m’allier à Frédéric, au lieu de faire une stratégie contre lui. J’ai peut-être été trop gourmande et, en même temps, j’étais prise par le temps, il a fallu vite faire quelque chose. En tout cas, c’était une expérience très stimulante parce que j’y ai cru aussi un quart de seconde. Mais la réalité m’a vite remis les pieds sur terre : effectivement, les gens peuvent vous conforter dans l’idée que c’est bien et puis au moment du débat vous dire qu’ils n’étaient pas d’accord avec vous…Donc, là, c’est vrai que c’est un peu houleux parce que je me sens vexée de ce conseil. Mais, finalement, j’ai vécu vraiment des heures hyper stimulantes à me dire que j’étais sûre de sortir mais que j’ai finalement l’espoir de rester…C’était dingue à vivre ! Juste pour cela, je ne peux pas regretter en fait…Les émotions fortes que j’ai vécues, on ne me les enlèvera pas !

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Je dirais que c’est ma victoire au duel, aussi ce fou-rire que l’on a avec Jacques devant le Bernard-l’hermite dans la forêt qui était sympa à partager…Cela m’avait finalement manqué sur la tribu maudite où l’état d’esprit était un peu plus dans le négatif parce que l’ambiance était plus négative…Vraiment, je me sentais vivante. Et, puis, finalement, je retiendrais de façon plus générale mon parcours global, qui a été assez atypique et qui me ressemble parce que j’ai aussi un parcours de vie assez atypique. Donc si j’avais un mot final sur cette expérience, c’est qu’elle aura beaucoup ressemblée à ma vie.

Pour finir, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure si jamais l’opportunité se présentait ?

Bien sûr ! Je resignerais sans hésitation parce que « Koh Lanta » m’a beaucoup stimulée, moi qui suis une personne qui déteste la routine. J’ai besoin justement de stimulation et, pour le coup, oui, j’ai vraiment adoré mon expérience.

Merci, Mélissa, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Festival CreaTVty : Justine Thibaudat nous en dit plus sur la première édition de ce bel évènement à venir sur Sète !

Publié le par Julian STOCKY

@ Michael Guichard

 

 

Bonjour Justine,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Le festival CreaTVty se déroulera sur Sète du 9 au 12 octobre, pour la première fois de son histoire. En quelques mots, comment décrire ce festival ?

Le directeur du festival, Stéphane Caput, et Emmanuelle Eymard, qui s’occupe de la direction artistique, avaient déjà travaillé ensemble sur un autre festival et se sont dit que ça manquait dans la région d’Occitanie. Cette région est très clairement une terre de tournages, il y en a énormément et de plus en plus.

On peut voir de plus en plus de séries françaises mais, au final, il n’y a que très peu de festivals de fiction télé. Donc l’idée était de récompenser aussi toutes les productions qui ne peuvent pas être dans les autres festivals : il y a quand même un tunnel de mois où plein de productions n’ont pas l’opportunité de mettre en lumière leur travail ni de faire connaitre le programme au public dans une avant-première. C’est en ce sens que le festival aura lieu cette année en octobre et l’année prochaine en novembre.

Ce sera convivial, dans une très belle ville, avec une très bonne ambiance. Deux lieux de projection ont été choisis : le théâtre Molière de Sète, qui est magnifique et qui permet d’accueillir jusqu’à 800 personnes, et le conservatoire de musique, une autre immense salle.

Le travail de Stéphane et de son équipe est gigantesque, les gens de l’ombre sont formidables. Nous aurons aussi un super maitre de cérémonie, Alexandre Letren, un journaliste spécialisé dans la série, que je connais depuis un moment. Tout naturellement, j’ai pensé à lui et je lui ai proposé ce rôle très tôt dans l’aventure…Il a dit oui immédiatement et vous imaginez bien qu’il est très excité à l’idée de relever ce challenge.

De nombreux partenariats régionaux ont déjà été finalisés, traduisant la curiosité et l’impatience locales autour de ce chouette évènement…

Je vais être totalement transparente avec vous : évidemment, on n’aurait pas pu créer ce festival sans le soutien de la mairie, qui est de tout cœur avec nous. On a effectivement la chance d’avoir de nombreux partenaires, grâce aux démarches de Stéphane. Pour cette première édition, on n’a pas encore pu avoir d’aide de la région mais on espère qu’elle nous suivra l’an prochain. Donc il est clair que sans les partenaires locaux ni sans le soutien de nos alliés d’OCS, de Canal+, de France Bleu, je ne sais pas si le festival aurait pu avoir lieu. C’est ce soutien qui a permis de donner une crédibilité au festival, ayant ensuite fait boule de neige et ayant incité d’autres chaines et partenaires à nous rejoindre.

Tout est mis en place pour accueillir les festivaliers et les équipes dans de supers conditions. La ville de Sète est magnifique, il y aura même une arrivée des invités sur l’eau…

 

 

La programmation annoncée est riche et variée, donnant clairement l’eau à la bouche…

On a de belles choses et je peux même vous dire que, dès cette première édition, on a déjà dû faire des choix…Les deux premiers jours auront lieu au conservatoire de musique et les deux suivants au théâtre Molière. Il y a aura jusqu’à 5 projections par journée, sans oublier les courts-métrages d’animation. Nous aurons 17 programmes inédits, 5 unitaires et 12 séries, ainsi que 17 courts métrages d’animation.

La saison 2 de « Panda » pour TF1 sera projetée pour la première fois. « Factice », avec Caroline Anglade, pour 13è Rue sera également à l’honneur, on avait à cœur de soutenir cette jeune production et cette belle série.

On aura « Olympe, une femme dans la révolution », avec Julie Gayet, pour France Télévisions. Cette série, depuis le premier jour, a souhaité être projetée dans notre nouveau festival. Julie nous a dit oui de suite et a tenu à être là. Elle a pour ambition de diffuser un maximum ce programme très attendu.

« Une amitié dangereuse » pour France 2 est un 2x52 minutes. La saison 2 de « Septième Ciel » de Ciné+ OCS sera elle aussi présente.

La série « En terrasse » sort un peu du lot, avec un format original. Cette production parlera certainement beaucoup au public. On y projettera la saison 2 pour Prime Video. Les comédiens viennent de Youtube et remplissent des Zenith, ils sont archi connus des jeunes. Je suis ravie que cette série fraiche soit présente !

France 2 proposera également « Un Soupçon », on est très content d’avoir cet inédit. Cette série policière dénote un peu des autres, vous le verrez ! On aura aussi « Dans l’ombre », toujours pour France 2, ainsi que « La maman du bourreau », un gros coup de cœur. Sans oublier « Sentinelles – Ukraine », encore pour Ciné+ OCS. « Rivages », un autre programme de France 2, sera en compétition, tout comme « Elles deux » et « Seul », ou encore « Joseph » pour TF1, ainsi que la série inédite « Hauts les cœurs » pour M6. Je suis d’ailleurs très fière d’avoir cette série, j’ai moi-même travaillé avec Antoine Garceau qui était un formidable réalisateur. 

En cérémonie de clôture, nous aurons le long-métrage « Saint Ex », avec Louis Garrel. Des concerts seront aussi proposés…

Ces projections seront l’occasion pour le public et les professionnelles de rencontrer une partie des équipes…

A chaque fois, au minimum 3 membres de l’équipe sont invités, souvent le réalisateur et des comédiens. De nombreuses personnalités ont déjà confirmé leur présence ! C’est vraiment important car le public vient aussi pour rencontrer les acteurs…

Les choix de programmation sont bien sûr des choix du cœur mais on a bien entendu essayé de se mettre à la place du public qui sera présent, afin de le satisfaire au maximum.

 

 

Un jury aux parcours artistiques variés sera présent pour décerner les différents prix…

Le choix du jury est précieux. C’est lui qui sera là tout au long du festival, pour tout regarder avant, ensuite, avec sa sensibilité, de choisir les gagnants. Ce n’est pas toujours évident de faire un choix, on le sait : parfois on aime bien une réalisation, parfois on aime bien une histoire, parfois on aime bien un comédien… et il faut remettre des prix.

Il sera composé notamment d’Aïssa Maïga, une comédienne et réalisatrice complète, qui a fait du cinéma et de la télévision. C’était important pour nous d’avoir des comédiens qui ont déjà tourné pour le petit écran car il y a quand même une manière de travailler un peu différente qu’au cinéma, ne serait-ce que sur le rythme. Nous aurons aussi Anne-Sophie Versnaeyen, une magnifique compositrice : la musique fait partie prenante d’un film et d’une histoire, souvent c’est elle qui nous berce et qui nous déclenche des émotions. La musique, pour moi, est un personnage à part entière donc c’était important pour nous d’avoir une compositrice sur le festival. Les derniers noms du jury vous seront dévoilés très bientôt, notamment certainement une productrice.

Ce jury récompensera la meilleure série, la meilleure réalisation, la meilleure interprétation, la meilleure musique et le meilleur court-métrage d’animation. Il y aura donc 5 prix ! D’ailleurs, le trophée est vraiment joli, il a été fabriqué à la main par un partenaire sur place. Pour les prochaines années, on espère même faire un peu plus encore…Cette première édition sera l’occasion, naturellement, de faire nos preuves : plein de gens nous attendent et plein de partenaires ont hâte de cette première édition pour confirmer leur participation ensuite à la deuxième.

Vous le disiez au début, la région est une terre de tournages…Des comédiens de ces programmes régionaux viendront-ils également à la rencontre du public ?

Oui ! Il est évident que l’on ne pouvait pas faire un festival à Sète sans inviter l’équipe de « Demain Nous Appartient »…C’est une série qui fait travailler beaucoup de personnes sur la région. Elle est tournée à Sète donc on s’est dit tout naturellement qu’on allait la mettre à l’honneur dans cette première édition ! Il y aura une séance de dédicaces le samedi après-midi…

Merci, Justine, pour toutes vos réponses !

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Alicia Mathenna évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Alicia,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous avons récemment pu vous voir dans la série quotidienne « Un Si Grand Soleil ». Spontanément, quels souvenirs gardez-vous de ce tournage ?

Déjà, un super souvenir parce que c’était dans ma ville de cœur, Montpellier. Je suis originaire de là-bas donc c’était génial de pouvoir y tourner. Ensuite, c’était un super accueil, il y avait une très bonne ambiance dans l’équipe. Benjamin Bourgois, avec qui j’ai échangé la réplique, était vraiment super. Cela se sent que ce sont des comédiens qui sont ravis de pouvoir tourner dans le sud et d’être sur ce type de quotidienne, qui a du succès. On peut le voir sur les comptes des fans qui suivent la série, on est repartagés à chaque fois. Non, c’était vraiment top !

Comment avez-vous appréhendé votre arrivée dans ce programme, rodé depuis six ans maintenant ?

Ce n’était pas ma première quotidienne donc je connaissais le rythme de tournage, qui est un rythme effréné. Ainsi, on prend le train en marche, on arrive, on est professionnel, on connait son texte, on ne met pas en retard les équipes. Après, c’est vrai que pour développer les relations aussi rapidement, c’est compliqué parce que ça va trop vite. Mais, quand on est un bon comédien, sans vouloir me jeter des fleurs, si on arrive en étant pro, il n’y a pas de problème pour prendre le train en marche.

 

 

Même si on sait que ce n’est pas toujours évident, avez-vous regardé le rendu final pour capitaliser sur votre propre jeu ?

Je dirais que c’est compliqué, dans le sens où on a très peu de répétitions. Donc c’est un peu frustrant parce qu’on se dit toujours que l’on pourrait faire mieux. Ce n’est pas un projet où on peut faire 20 à 30 prises, où on sait à coup sûr que celle retenue sera celle où on a tout donné. Là, il y en a 3 au maximum, on ne peut pas en faire plus donc c’est un peu frustrant. Je dirais que ce ne sont pas les images que je préfère regarder. Par exemple, dans ma bande démo, je ne sais pas si je vais les mettre pour les présenter à un directeur de casting, j’en ai d’autres que je préfère, sur des projets un peu plus petits, où j’ai eu plus de temps pour me préparer et pour travailler avec mon partenaire. Sur la série, je ne connaissais pas mon partenaire de jeu, je l’ai rencontré le jour-même. Ce n’est pas ce que je préfère mais je suis quand même satisfaite. Et puis, quand on est comédien, il faut avoir l’habitude de se voir donc je n’ai pas de problème à regarder ces images. Mais est-ce que je les utiliserai d’un point de vue professionnel, je ne sais pas…

En tout cas, la ville de Montpellier, ses alentours et ses extérieurs sont de très chouettes outils de travail…

Carrément ! C’est pour cela aussi que plein de quotidiennes viennent se tourner dans le sud. Des séries se préparent aussi juste à côté, des films comme « Balle perdue » sont revenus tourner dans la région, on a des décors vraiment chouettes. Et ces décors sont très rapprochés, la montagne n’est pas très loin, on a la mer, on a de la forêt, on a de la grande ville, …C’est hyper diversifié et tout est juste à côté. Donc ça intéresse quand même pas mal les productions !

 

 

En parallèle, on pourra vous retrouver sur TF1 dans « Panda ». Un mot, peut-être, sur votre personnage ?

J’ai eu plus de jours de tournage, on m’a aussi prise parce que je suis également cascadeuse. Dans ce rôle-là, il y a un moment où je dois faire une chute…Je ne veux pas spoiler mais mon personnage va avoir une certaine dispute avant cette chute. Le réalisateur était super et, là, contrairement à la série de France 2, j’ai eu le temps de le rencontrer en amont, on a pu travailler avant. Pour un comédien, c’est un peu plus agréable de savoir qu’on a le temps de travailler et qu’on a le temps d’échanger avec son réalisateur pour savoir exactement ce qu’il veut. J’ai aussi eu l’occasion de travailler avec le fondateur des Yamakasi, qui était notre régleur cascades. Pour moi, c’était une super expérience, j’ai adoré !

A titre personnel, utiliser plusieurs cordes de votre arc artistique a certainement été particulièrement plaisant…

C’est génial ! Si je peux rajouter de l’action à mes personnages et fusionner sport, chorégraphie de combat, acting, c’est ce que j’adore. Je n’ai pas encore trop eu l’occasion de faire sur les quotidiennes des rôles où il y a de l’action mais j’ai pu le faire sur des projets plus petits, dans de très beaux rôles. Le premier que j’ai eu était un film médiéval, où on s’est entrainés pendant 6 mois avec un régleur cascades, pour des chorégraphies de combat à l’épée. Le jour du tournage, il se trouve que l’on avait de vraies épées, bien sûr moussées et on ne pouvait pas se permettre de se prendre un coup dans la tête. Donc on a vraiment beaucoup répété…C’est ce que j’adore, c’est sûr !

Sans doute êtes-vous curieuse voir impatiente de découvrir le rendu final sur TF1 ?

J’ai déjà vu un petit peu, on a filmé le moniteur sur le tournage-même donc je sais à peu près comment ça rend. Après, à voir comment ils vont le mettre en scène parce que ça change toujours avec le montage et la musique.

 

 

En complément, quelles sont vos envies artistiques pour la suite de votre parcours ?

Il se trouve qu’en ce moment, avec un producteur, dans le sud, nous travaillons sur un film d’action. Il se trouve aussi que ça fait un an que je me forme à la langue des signes, j’adore cela. On a ainsi créé un personnage d’action muet…Il y aura donc beaucoup de langue des signes dans ce projet-là. Avec ce handicap, on n’imagine pas forcément une fille dangereuse donc on a voulu casser un peu cela et explorer ce que l’on pouvait amener au niveau des dialogues, qui vont être en partie en langue des signes. A voir comment les spectateurs vont recevoir cela…Est-ce qu’on les met en condition de vie réelle, sans sous-titres ? Ou est-ce qu’on en met ? Ou les images et les réponses des autres qui peuvent parler permettent de comprendre ce que dit le personnage ? On se pose, comme cela, des questions assez intéressantes, je trouve, à explorer…C’est, en tout cas, mon prochain gros projet, à long terme. On va finir le scénario d’ici 6 mois et on entamera le tournage ensuite.

Merci, Alicia, pour toutes vos réponses !

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Koh Lanta : Nathanaël nous raconte les conditions de vie précaires sur l'ile maudite !

Publié le par Julian STOCKY

@ A. ISSOCK/ALP/TF1

 

 

Bonjour Nathanaël,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La saison de « Koh Lanta – La tribu maudite » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, à titre personnel, le visionnage des images ravive-t-il certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Oui, ça a ravivé surtout des souvenirs parce que je me suis rendu compte qu’il y a plein de petites choses que j’avais pu zapper avec le temps. Donc j’ai redécouvert des choses grâce à la diffusion !

Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?

Déjà, j’ai toujours regardé « Koh Lanta ». J’ai voulu le faire parce que j’ai toujours été passionné par le sport, par les défis et aussi par l’aventure, qui m’a toujours attiré, tout comme la solidarité, le partage ainsi que les belles rencontres. Et c’est une expérience unique donc c’est vrai que j’ai toujours été attiré par le fait de faire « Koh Lanta ».

Dès les premières minutes sur place, vous découvrez qu’Ugo et Frédéric, deux aventuriers expérimentés, disputent cette édition avec vous. Quelle avait alors été votre réaction ?

J’ai été étonné parce que je ne m’attendais pas du tout à voir deux héros arriver. Du coup, j’ai été agréablement surpris, surtout que c’étaient deux aventuriers que j’appréciais dans leur aventure. Donc j’étais content de les voir et de me dire que j’allais partager « Koh Lanta » avec eux.

Parmi les autres moments marquants du début, il y a l’annonce par Denis du fait que 4 aventuriers ne rejoindront aucune des équipes…

Clairement, ça refroidit l’ambiance, ça refroidit tout le monde, moi le premier. J’étais tout content et, directement, mon visage s’est fermé à cause de la pression et, justement, de l’annonce de Denis. Je me suis dit que je n’avais pas fait tout cela pour repartir directement…Oui, il y avait beaucoup de pression.

Nouveau rebondissement, suite à votre échec sur l’épreuve, avec l’arrivée surprise sur cette fameuse ile maudite, alors que vous pensiez probablement être éliminé de l’aventure…

C’est ça ! Oui, grosse grosse grosse déception parce que je me voyais partir définitivement et, après, il y a quand même eu le soulagement de se dire que l’on faisait encore partie de l’aventure, même si on se doutait que ça allait être un peu spécial. Au début, on était soulagés quand même de se dire qu’on est encore dans le jeu, qu’on ne le quitte pas définitivement donc c’était bien.

On le voit sur les images, les conditions, dans leur ensemble, semblaient des plus précaires et des plus hostiles…

Oui, c’était plus hostile ! Déjà, c’était beaucoup plus sombre et ombrageux, il y avait beaucoup plus d’arbres. Dès fois, quand c’était midi, on avait le soleil mais si on n’était pas au bord de la plage, c’était beaucoup plus sombre. Il y avait aussi le fait d’être à quatre, du coup la charge de travail était beaucoup plus lourde, on se fatiguait beaucoup plus. C’est vrai que même le sable sur la plage était un peu gris noir, du coup ce n’était pas très beau…

Vous finissez par remporter le droit de disputer un duel mais sans réussite…

Oui, ce moment a été quand même très difficile, c’est l’ascenseur émotionnel. Déjà, il faut savoir que c’est dur de trouver un anito, c’est très long…On cherche, on est fatigué et, quand on le trouve, on se dit que l’on a la chance de pouvoir faire un duel et, pourquoi pas, de rentrer dans l’aventure. Au final, ça n’a pas été un duel qui m’a souri, du coup quand on fait le trajet retour, c’est vrai que c’est très très compliqué mentalement, …c’était difficile.

Sur l’épisode diffusé ce mardi, le message reçu par bouteille était probablement riche en émotions : d’un côté, il annonçait la fin de la tribu maudite mais, d’un autre, il faisait comprendre que ce pouvait aussi être la fin de l’aventure…

C’est ça ! Quand on voit la réaction, les filles étaient toutes contentes et moi, je suis content mais je suis quand même mesuré parce que je savais qu’il y allait avoir quelque chose qui allait arriver : une épreuve ? un duel ? On ne savait pas si c’était entre nous, on ne savait si ce serait quelque chose d’individuel ou avec les autres mais on savait qu’on allait jouer clairement notre aventure et que, si on perdait, on quittait définitivement le jeu. En tout cas, j’en étais conscient dès le message !

Justement, avec le recul, qu’est-ce qu’il vous a manqué sur cette épreuve à 4 pour vous qualifier ?

Honnêtement, je ne m’en souvenais plus, ça m’est un peu revenu en regardant : au début, j’ai eu du mal en fait et je pense que j’avais pris le coup un peu vers la fin…C’est là où j’avais pris trop de retard par rapport à la deuxième, Emmanuelle. Donc je me suis peut-être trop appliqué au début et j’ai peut-être un petit peu perdu du temps. Après, honnêtement, je ne sais pas ce qu’il m’a manqué d’autre…Peut-être un petit peu plus de toucher, je n’en sais rien…

L’abandon, sous vos yeux, quelques minutes plus tard d’Alexandre a certainement dû accentuer le ressenti du moment…

Ah oui, encore plus ! Déjà que l’on était très frustrés, ça a été limite la pire chose parce que je me dis que j’aurais tellement aimé être à sa place et que je n’aurais pas abandonné. C’était vraiment notre souhait de rejoindre une équipe donc on s’est dit qu’il avait beaucoup de chance et que, au final, il la gâchait. Donc, oui, c’était difficile à encaisser sur le coup, c’était vraiment dur quand il s’est exprimé, surtout venant de lui…Je ne m’y attendais pas du tout.

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Déjà, le début, quand on a sauté du bateau tous ensemble…J’ai trouvé cela super bien. Ensuite, quand on s’est retrouvés tous ensemble au bord de l’eau et que Denis est arrivé : c’est là où je me suis rendu compte que l’on allait vraiment faire l’aventure et que j’étais vraiment dans « Koh Lanta ». Le début était génial ! Et puis quand on a eu le feu, c’était bien aussi.

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender entre les conditions rudimentaires de l’ile maudite et le fait de n’appartenir ni à l’équipe jaune ni à l’équipe rouge ?

C’est plus la seconde chose, le fait d’être dans une tribu maudite. Après, c’est vrai que l’ile était très compliquée mais, pour moi, le plus dur était vraiment de me sentir quand même à l’écart. On n’a pas l’impression de faire partie de l’aventure ! Après, à la diffusion, c’est un peu mieux, on comprend un peu mieux, on a plus l’impression d’être dans l’aventure quand même, même si c’est parallèle. En tout cas, quand on le vit vraiment, on a l’impression d’être tellement à l’écart. Et il y a beaucoup d’ennui donc le temps était très long…C’était ça le plus difficile !

Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure, si l’opportunité se présentait ?

Oui, direct ! Il n’y a pas de soucis, je repars direct, c’est sûr, vu que j’ai l’impression d’être passé à côté quand même. Même si je l’ai fait, j’ai l’impression d’être passé à côté, du coup j’aimerais vraiment vivre l’expérience à fond donc, oui, bien sûr, directement !

Merci, Nathanaël, pour toutes vos réponses !

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Polina Rushe évoque son parcours artistique ainsi que ses actualités et projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Polina,

Quel plaisir deffectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, comme le témoigne votre parcours. Si lon revient à son origine, quelles principales raisons vous ont donné lenvie de faire de lartistique votre quotidien ?

De base, mon parcours académique nest pas du tout en lien avec lartistique. Certes, je joue du violon depuis toute jeune et jai toujours dansé mais c’étaient plutôt des hobbies et des activités extrascolaires. Jai fait des études d’économiste et de diplomate, jai passé mon diplôme d’Économie à La Sorbonne et jai un Double Master en Diplomatie Internationale de l’université des Nations Unies. Dans ma tête, je pensais travailler dans une ambassade ou une organisation internationale. Au final, une rencontre a fait que toute ma vie a changé à 360° : jai rencontré des gens dans la rue pendant le Covid, à Saint-Germain des Prés…Je cherchais une adresse, je me retourne et je tombe sur ces deux femmes, on commence à discuter et elles me présentent un projet quelles souhaitaient mener…Pendant cette période, les mannequins et les artistes navaient pas de travail car tout le monde était enfermé chez soi. Comme il ny avait pas de spectacle, on pouvait louer des lieux incroyables…Tout était fermé mais, à la fois, des portes étaient ouvertes…

Après notre rencontre, on a commencé à écrire des chansons, 12 au total. Grâce à la première, « Pink revolution », on a été invitées en Afrique pour danser avec les locaux. En même temps, je terminais ma thèse en master donc c’était pour moi un grand changement, tellement j’étais formatée par luniversité. De fil en aiguille, jai compris que c’était cela qui m’éclatait : je faisais ça depuis toute petite mais je ny donnais pas assez dattention ni dimportance fondamentale. Jai alors découvert que c’était ma vraie nature….Il ny a rien de plus évident que de nourrir ses talents et de les partager avec son entourage et avec des gens différents, pour quils voient que tout est possible. Pour moi, c’était incroyable…Après lAfrique, pour me remercier, on ma offert un clip qui me représentait, moi avec mes talents, à savoir le violon et la danse dans un théâtre. Jai travaillé avec deux chorégraphes français renommés, ils mont beaucoup aidée car c’était quelque chose de nouveau que davoir, en même temps, du violon et de la danse. Le mélange était assez compliqué mais on sest entrainés jour et nuit : jai alors compris quil y avait une autre facette de moi que je devais accepter et prendre en main, sans que ce ne soit quune activité à côté. Cela a pris alors tellement de place que je me suis demandée ce que je savais encore faire dautre…Cest comme cela que lon ose se dépasser et sortir de son cadre de croyances. Au début, cela n’était pas évident mais jai osé, jai fait confiance à mes talents et à la vie.

Cest comme cela que je suis arrivée à lartistique : cette rencontre unique il y a 3 ans ma marquée, des personnes ont investi du temps, de l’énergie et de largent sur moi et, maintenant, ma vision de la vie nest plus du tout la même. Jy tiens beaucoup !

Bien en amont de ce parcours plus récent, vous avez rencontré, en Allemagne, à l’âge de 12 ans, des gens dans la rue qui ont été à lorigine de belles opportunités artistiques…

Jai grandi en Allemagne dès l’âge de 6 ans, j’étais une fille toujours très active. A 12 ans, je me rendais dans un magasin et jai été repérée pour un shooting de mannequins mais plutôt commercial, pour des photos diffusées dans des catalogues et magazines. C’était ma première approche…

4 ans plus tard, jai été repérée par une très très grande agence allemande dans la rue. Cest comme cela que jai commencé le mannequinat…Javais des shootings incroyables, y compris à Paris, jai été le visage de « Max Factor » pendant plusieurs mois dans les magasins…Javais des très beaux jobs !

Jai ensuite déménagé à Paris et cest là où, dans ma tête, je me suis dit quil fallait faire des études, être une fille sérieuse pour avoir une base solide avant, ensuite, de pouvoir faire tout ce que je voudrais.

 

 

Nous le disions, vous avez de nombreuses cordes à votre arc artistique. Les considérez-vous comme faisait partie dun seul et même domaine ? Ou comme autant de métiers différents ?

Cest une question très très intéressante… Je considère plutôt que tout cela fait partie de moi. C’est un art de combiner tout, il faut jongler…Je viens de créer une chorégraphie et je vois très bien que le mannequinat maide à marcher comme un mannequin…Sur scène, cela crée de la valeur ajoutée. Pareil, en shooting, la musique maide : quon le veuille ou non, le corps se met à bouger ! Je trouve quil y a partout un mélange intéressant et donc des choses à partager. Cest incroyable et je trouve que cest là la beauté des êtres humains, d’avoir chacun nos propres dons et talents. Ce serait dommage de ne pas les montrer tous ! Les mannequins ne sont pas que des belles filles, attention! (rire)

Plus concrètement encore, selon vous, quelles sont les clés dun shooting photos réussi ?

La première chose, pour moi, est la connexion de l’équipe : avant d’être mannequin, je suis un être humain donc cest très important de créer une bonne ambiance et que lon soit tous sur la même longueur donde. Il ny a rien de plus frustrant que de passer une journée de shooting ensemble pour que, au final, tout le monde soit déçu du résultat. On doit tous accepter les idées des autres et comprendre ce qui est demandé. Cest la base, cest fondamental…Le photographe, qui a l’œil artistique, doit « tomber amoureux » de moi et de la caméra, cest un vrai art de créer cette connexion, avec une caméra qui fait lintermédiaire.

Ensuite, cest sûr que je dois être professionnelle…La direction artistique nest pas mon terrain donc il y a cette importance d’écoute et de compréhension, pour capter très vite. Au final, la journée passe très vite…Il faut sadapter : quand je suis mannequin, je joue un rôle, je ne suis pas Polina, je suis le rôle quon ma attribué pour ce jour-là. Il faut donc très vite comprendre le message à faire passer via ce personnage…Il faut ainsi que jai une adaptabilité rapide et une certaine flexibilité. Je dirais aussi quil faut être détaché : souvent, on est bien sûr pris pour notre physique mais aussi pour ce que lon dégage à la caméra.

Donc un shooting réussi, cest un bon esprit équipe, une bonne écoute, une bonne compréhension du message, une adaptation au personnage et, bien sûr, lhumeur…Il faut samuser, avoir un détachement. Avec cela, la réussite est, je dirais, assurée à 99%...

 

 

Pour revenir aux 12 titres que vous évoquiez précédemment, dans quels registres musicaux sinscrivent-ils ?

Chaque chanson est dédiée à un thème particulier donc elles sont toutes différentes et aucunes ne se ressemblent. Je pense que cest aussi cela la beauté de notre collectif, « La vie en rose » et Miracle Hits … On a commencé avec « Pink revolution », pour montrer la beauté des femmes et les rendre heureuses. Puis on a créé la chanson qui mavait été offerte autour du violon et de la danse. Ensuite, on a une chanson Zoulou, en hommage à lAfrique : je me suis retrouvée pieds nus à danser à Paris à 7 heures du matin, c’était, je pense, le clip le plus marquant. Jai vraiment dû être détachée de moi-même, moublier et être Zoulou…Je pense que jai beaucoup osé !

Par la suite, on a créé une chanson qui donne du punch à la vie, qui incite à se réveiller chaque jour avec une nouvelle idée, afin de prendre sa vie en main « Punch Life ». Tous les clips ont été très imaginatifs et marquants! On a enchainé avec une chanson autour de la Vierge Marie, chantée par une martiniquaise, en lien avec la beauté de la nature et de la femme. De là, on a écrit une chanson sur Christ. Par la suite, on a abordé le romantisme avec la chanson « Like a Rose ». Les thèmes sont donc différents, les genres le sont aussi, cest très varié!

La prochaine chanson, autour de Polina, va sortir prochainement… Elle sera en lien avec mon parcours, pour la Paix et pour lUnité, en 7 langues.

Dailleurs, quelle suite aimeriez-vous donner à cette belle aventure de ce collectif musical ?

Ce qui nous éclaterait, ce serait de pouvoir montrer ces chansons à un maximum de gens dans le monde entier. On les a faites pour partager ces beaux messages et ces clips tellement « out of the box » et très imaginatifs. Nous ne sommes pas des professionnels, on fait tout cela avec beaucoup de cœur mais on ne sait pas où ça va nous porter. Bien sûr, là où on passe, là où on est, on souhaite partager car cest le sens premier. Qui sait, peut-être allons-nous créer un label…(rire)

 

 

En parallèle, nous avons récemment pu vous découvrir à limage, sur TMC, dans la série « Les Mystère de lAmour ». Quels souvenirs gardez-vous de cette journée de tournage ?

Le plus beau souvenir possible ! De base, en tant que mannequin, jadore être devant la caméra. Avec les clips aussi, jai vu que je suis faite pour cela. Cela m’éclate ! C’était une chance pour moi de pouvoir jouer un rôle dans cette très belle série : en tant que russe, c’était un honneur quune série tellement connue en France ait voulu travailler avec moi. C’était une très belle expérience, avec toute l’équipe ! Ce n’était pas vraiment une journée de travail, on sest amusés et jespère que la production a eu aussi ce ressenti. Jai appris beaucoup, notamment des acteurs. Ce n’était pas mon premier tournage mais le premier où jai vraiment pu jouer une russe…C’était comme tombé du ciel, c’était servi sur un plateau dargent…

Je garde en souvenir que, sur le lieu du tournage, jai appris le fonctionnement dune série ainsi que le comportement des acteurs. Jai également appris beaucoup sur l’équipe autour, de la personne qui fait le casting au répétiteur, en passant par la costumière. Tout le monde est très important ! C’était une vraie joie de tourner…

Avez-vous souhaité regarder le rendu final pour notamment capitaliser sur votre propre jeu ?

Oui, bien sûr ! Je suis trop curieuse pour ne pas regarder. Ce n’était pas pour moi-même mais surtout pour les gens qui mentourent. Jai vu notamment ma mère être heureuse de me découvrir à la télé française…Je ne viens pas du tout dune famille artistiquement connue donc me découvrir à la télévision française la rendue très joyeuse.

Je pense avoir assez de recul, je savais que c’était Anastasia et non pas Polina, je savais que ce n’était pas ma vraie personnalité, c’était donc très intéressant pour moi aussi de me regarder à limage, jai compris ce que je pouvais améliorer. C’était très amusant et très nouveau de me voir à la télé…

En tout cas, plus jai de casquettes, mieux cest : la diversification fait la richesse !

 

 

Plus globalement, quels sont vos projets en cours ou à venir et vos envies pour la suite ?

Mon prochain projet sera surement la chanson de Polina. Jy consacre beaucoup de temps et dattention, un clip est même en préparation. Il faut savoir que cette chanson avait été écrite pour la Paix et l’Unité, et a même passé le concours de sélection pour lEurovision, pour Saint-Marin donc cest aussi une drôle dhistoire. Jespère que la sortie se fera prochainement pour une nouvelle énergie de la rentrée.

Sincèrement, pour la suite, jadorerais faire de la scène et du cinéma, pour donner à lextérieur tout ce que jai en moi. Pourquoi ne pas faire un jour le Stade de France…J’apprends que, dans la vie, tout est possible! Plus on est en action, plus la possibilité que tout se réalise est grande donc je ne vois pas de raison à ce que les autres réussissent mais pas moi. Cest une question, je pense, de chance et de foi en la vie et en soi.

Merci, Polina, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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France 3 / Bellefond : Pauline Paolini nous parle de son rôle dans ce nouvel épisode !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Pauline,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver mardi 24 septembre prochain sur France 3, dans un nouvel épisode de « Bellefond », sous les traits du personnage de Mathilde Duprieur. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Effectivement ! Je n’avais pas eu l’occasion de tourner avec les sœurs Barbault sur « Un Si Grand Soleil », du coup j’étais hyper contente de les rencontrer parce que j’avais entendu beaucoup de bien d’elles. Et c’est vrai que c’était hyper plaisant de tourner avec elles parce qu’elles sont toujours enjouées, bienveillantes, hyper précises dans la direction, elles emportent toute l’équipe sur le plateau, c’est très agréable !

Quel regard portez-vous sur votre personnage plus précisément ?

C’est quelqu’un d’assez touchant, qui va faire face à un drame et qui va devoir continuer à vivre, à prendre le dessus pour sa fille et pour elle-même aussi. C’était d’ailleurs très chouette de tourner avec Agathe, c’était trop bien, elle était vraiment top. Elle avait déjà pas mal tourné, ça se sentait, elle était très naturelle, on avait une très belle complicité toutes les deux.

Mon personnage est celui d’une victime, c’est plus l’histoire autour d’elle qui fait que la sauce prend et que l’épisode est chouette.

Ce personnage vous permet en tout cas une large palette de jeu…

Oui ! Au départ, c’est une femme active. Je ne sais pas quel rapport elle a avec les employés mais je ne suis pas sûre qu’elle soit très prévenante. Dans les premiers moments où on la voit, certes ce n’est pas une femme d’affaire mais elle a effectivement son business avant, d’un seul coup, d’être frappée par ce drame qui va la radoucir.

…Et de collaborer avec un chouette casting…

Oui, effectivement, l’équipe était super ! C’était un vrai plaisir de tourner avec Stéphane Bern, il est d’une grande simplicité, il est très curieux aussi, il aime le jeu, on sent qu’il prend un plaisir fou à faire cela. Bruno Solo était extra, c’est vraiment un gars très très sympa !

 

 

Vous arrivez en tant que guest sur ce troisième épisode. Vous étiez-vous, du coup, (re)plongée en amont dans les deux premiers ?

J’avais regardé les premiers épisodes, oui, pour voir de quoi ça parle et savoir où je mettais les pieds.

A l’inverse, avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ? Ou le ferez-vous le 24, en même temps que les téléspectateurs ?

En même temps ! Il n’y pas eu de projection…J’ai vu quelques scènes en post-synchro mais c’est tout…La cheffe opérateur était extra, la lumière est incroyable !

J’ai hâte de voir ce que ça donne, je pense que ça va être très bien ! J’aime bien ne pas être loin du combo pour voir aussi ce que font les autres… tout ce que j’ai vu était de grande qualité…

En complément, quels sont vos autres actualités et projets à venir ?

J’avais tourné dans « Simon Coleman », ce sera diffusé ce vendredi 20. Je jouerai au théâtre, sur Paris, dans « Le porteur d’histoire », d’Alexis Michalik, qui va être repris au Petit Montparnasse jusqu’en décembre je crois. On est plusieurs sur le rôle, je serai donc en alternance !

Merci, Pauline, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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France TV Slash / Enjoy ! : Camille Moutawakil évoque son personnage dans ce chouette programme !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Camille,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On se retrouve au festival 2024 de la fiction TV de La Rochelle, où vous venez présenter « Enjoy ! ». On imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

C’est assez incroyable ! D’ailleurs, c’est la première fois que je viens à La Rochelle tout court donc présenter un projet, surtout « Enjoy ! », me fait quelque chose parce que j’aime vraiment beaucoup cette série. Je suis très fière du résultat, moi qui ai eu la chance d’avoir vu les 6 épisodes. C’est super, en plus, de se déplacer en équipe ! J’espère que ça va plaire aussi…

Je suis très très fière d’être là et je suis contente de vivre le moment.

Votre personnage est celui d’une stagiaire dans une chaine d’infos très cotée, elle a un côté très humaniste, elle veut montrer les choses qui touchent mais avec humanité, ce qui n’est pas du tout le cadre de la chaine…

Elle n’a pas fait du tout, de base, les bonnes écoles, elle n’a donc pas vraiment eu le choix pour son stage et elle le fait dans cette chaine d’infos-là, qui ne correspond pas à ses valeurs. Ils sont environ 5 stagiaires et, à la fin, il y a 1 seul poste…Chacun présente son sujet et ce n’est jamais le sien qui est pris, elle venant avec des thèmes en lien avec le tiers-monde…Il arrive un moment où elle a des piqures de rappel sur son loyer…Elle a un chat qui lui coute cher et elle n’a pas le choix, il va falloir qu’elle rentre dans les clous…C’est d’ailleurs ce que lui dit Jean, si elle veut pouvoir avoir son CDI. Elle comprend vite aussi ce qu’est l’ADN de l’émission, quelque chose de franco-français. Pour cela, il faut qu’elle trouve un sujet qui corresponde : dans cette chaine d’infos, c’est manifestement d’épier les réseaux sociaux et il y en a un qui est très très bon pour cela, c’est un des autres stagiaires, Fred…Elle va finir par l’écraser…

En fait, elle essaie, au début, de sympathiser avec lui mais il l’envoie sur les roses, du coup s’il ne veut pas être ami, c’est un ennemi. Ce sont les règles du jeu…Elle vole une vidéo et, à partir de ce moment-là, elle essaie de monter son sujet. Au fur et à mesure, ça prend de l’ampleur et il s’avère qu’elle va tomber sur un avocat…

Votre personnage, on le disait, est très humain, avant de faire volteface. On sent qu’elle se perd et, par moments, qu’elle a envie de revenir en arrière mais se refreine, de peur de ne pas avoir l’argent pour payer son loyer…

Elle est bouffée par ses valeurs et, en même temps, elle a un péché d’orgueil qui est énorme. C’est ce que l’on s’est dit avec Benoit car on a pas mal travaillé sur la profondeur du personnage. Elle est orgueilleuse, elle a beaucoup d’égo, elle rêve de ce poste de rédactrice en chef, elle n’a pas envie d’être stagiaire toute sa vie donc quand ça se présente, même si c’est dans cette chaine d’infos-là qui ne correspond pas à ses valeurs, elle est fière ! Elle va dans une boutique, elle s’achète une veste à épaulettes, elle se maquille et elle y va ! Elle ne veut plus faire la petite stagiaire de 20 ans, elle se présente en réunion même si c’est dur et elle y va. En fait, c’est too much, elle se perd là-dedans, elle se rend compte que ça ne lui correspond pas non plus de parler comme cela aux gens. C’est une espèce de conflit interne qu’elle a, doublé, en même temps, d’un conflit externe : c’est elle avec elle-même et elle avec les autres. J’ai trouvé cette complexité-là hyper intéressante parce qu’on sent ce double visage qu’elle peut avoir. On sent qu’elle n’est pas hyper fière d’elle quand elle se regarde dans le miroir et on sent, en même temps, que son rapport aux autres est compliqué. Pour autant, ce n’est pas une méchante, elle n’est pas en accord du tout avec les valeurs de la chaine et, quand ça part trop loin, elle fait complètement volte-face et retourne à qui elle est vraiment : elle sauve les meubles, quitte à risquer sa place !

 

 

Tous les coups sont permis, jusqu’à ce que ça touche l’intérieur et l’intégrité…

Oui car ce n’est pas quand même qui elle est…A un moment donné, ça va quand même beaucoup trop loin, humainement. Il ne faut pas oublier que le personnage s’appelle Yasmine Belmahi, je suis partie du principe que, comme moi, elle est franco-marocaine donc c’est vrai qu’il y a aussi ça…Etant métisse arabe, face à un Paul, il y a des choses qu’elle ne peut pas accepter !

Elle veut séduire aussi quelque part ses patrons…Notamment Jean qui a détecté chez elle un potentiel…

Car lui connait Paul Parsen. Elle séduit aussi Paul mais, en même temps, ce n’est pas si compliqué, Paul veut du buzz, il veut que ça aille vite et il est prêt à virer quelqu’un qui est son rédacteur en chef depuis 20 ans si on lui ramène une vidéo dans la seconde. C’est dingue, je trouve, il n’y a pas de loyauté ! Cela surprend même mon personnage mais, en même temps, on lui propose le poste…

Un mot peut-être sur vos partenaires…

Je n’ai pas beaucoup travaillé avec Jean-Désiré, on a presque l’impression que ce sont 2 séries différentes finalement. Par contre, j’ai beaucoup travaillé avec Bruno, Philippe et Baptiste, ce qui était une grande grande chance. Sans oublier tous les autres…En vrai, on s’est beaucoup beaucoup marrés ! La série n’est pas très légère mais, par contre, sur le plateau, c’était très très léger…Bruno est un clown ! C’était très très bien ! On a passé un très très bon moment, on a eu beaucoup de fou-rires. Dans les locaux de H24, il y avait un PLV de Paul Parsen, avec lequel Bruno se baladait tout le temps, ce qui était assez drôle, je l’avoue.

En complément, vous avez participé également à la série de Canal+ « D’argent et de sang »…

Cela remonte un peu…Mon expérience avec Xavier était assez dingue…De jouer avec Vincent Lindon, n’en parlons pas, surtout que c’était mon tout premier jour de tournage ! Ramzy est un amour…J’ai eu de la chance ! On n’est pas tous les jours dirigée par un grand réalisateur comme cela et d’avoir des partenaires aussi grands et généreux est une vraie chance. J’ai adoré l’expérience ! En plus, on a voyagé, on est allés à Manille, c’était dense. C’est une ville malheureusement dans la misère, ça fait réfléchir.

Et vous êtes aussi dans le film « Monsieur Aznavour » aux côtés de Tahar Rahim…

Mon personnage est complètement dévoué à son frère, c’est une forme de sacrifice mais elle est profondément heureuse pour lui. Elle est un support, elle le soutient en permanence, c’est la famille avant tout. Son frère était d’ailleurs comme son jumeau car ils n’avaient, je crois, qu’un an et demi de différence.

Jouer avec Tahar …je n’ai pas de mot, c’est un acteur qui est tellement bienveillant ! Il ne parlait qu’en Aznavour, c’était très particulier. Je n’ai entendu sa vraie voix qu’après le tournage…Il était extrêmement sérieux et concentré, aussi un peu timide, ce que je trouve super. Fabien et Medhi sont également des amours, ils sont incroyables. J’ai vraiment eu beaucoup beaucoup de chance. Je n’ai pas eu de scène avec Marie-Julie mais qu’est-ce qu’elle est incroyable dans le film…

J’ai hâte…Ca sort le 23 octobre !

Merci, Camille, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Mélanie Page nous parle en détails de son actualité sur scène et à l'image !

Publié le par Julian STOCKY

@ Nathalie Mazeas

 

 

Bonjour Mélanie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous serez sur scène cette semaine à Antibes, avec votre spectacle « Ce qui ne nous tue pas ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui ! C’est ça, le théâtre, on a envie que ça bouge, on a envie d’aller voir les gens. Là, il se trouve que le directeur du théâtre m’a demandé très tôt, quand je venais de commencer à Paris, si je pouvais venir jouer ce seule en scène, j’ai dit oui avec grand plaisir. On a un peu échangé ensemble sur les dates possibles et le faire en début de saison est cool. J’y suis du 19 au 24, je suis vraiment ravie d’y aller. En plus, je sais qu’il va y avoir du monde, c’est chouette !

Plus je joue ce spectacle, plus je pense qu’il se bonifie. Quand je m’arrête de le jouer et que je le reprends, c’est encore mieux parce qu’il a continué à voyager un peu dans ma tête. Un seule en scène est quand même une aventure assez dingue ! J’ai travaillé avec Nicolas Briançon, c’est une expérience assez inoubliable. J’ai adoré et, à la fois, c’était très dur ! Mais ce qui est sûr, c’est que j’ai grandi et beaucoup appris…

Ce qui est difficile avec un seule en scène, c’est que, avant de le posséder, il faut laisser passer du temps…Au début, on est un peu en panique et on n’est pas en pleine possession de ce que l’on pourrait donner au public. C’est pour cela que, plus je le joue, mieux c’est et plus je prends du plaisir donc, à présent, on est plus dans la partie plaisir : je l’ai en moi maintenant, je suis libre de pouvoir le jouer un peu comme ça me vient et c’est comme cela qu’il faut faire avec un seule-en-scène.

Donc je livre vraiment cette histoire au public…Ce qui est génial aussi, c’est de parler aux gens : ça commence vraiment comme un stand-up, même si ce n’est pas aussi comique : il y a beaucoup d’humour mais il n’y a pas que ça, c’est vraiment une histoire de vie, je parle de la vie, de la mort et de tout ce qu’il y a entre les deux.

Je me souviens d’un énorme pépin technique à Avignon, je n’avais plus de lumière, les gens attendaient en bas. Le régisseur du lieu m’a demandé si on annulait, ce que je trouvais impossible et j’ai alors demandé s’il était possible d’avoir un plein-feu qui me suive au fur et à mesure. J’ai quand même raconté cette histoire, c’était assez dingue, ça a créé une proximité supplémentaire avec le public et ça a été, au final, l’une des meilleures représentations. Je vous raconte cette anecdote mais il m’est arrivé tellement de choses sur ce spectacle…Toutes ces expériences me donnent une force de dingue pour jouer autre chose, je pense que je peux tout vivre et ne jamais m’effondrer. Donc ça me rend plus forte !

Ce spectacle est l’adaptation française d’une histoire vraie, l’auteur est venu me voir spécialement de New-York, cela m’a beaucoup touchée. C’est la première fois que son spectacle était repris par quelqu’un d’autre, il était hyper ému, il a adoré et, surtout, il m’a dit avoir tellement aimé ma façon de raconter cette histoire qu’il m’a proposé d’écrire ce que j’avais envie de jouer…C’est la première fois que l’on va m’écrire une pièce sur-mesure.

Je trouve que c’est beau ! Etre acteur, c’est aussi prendre possession de ce métier, ne pas être passif ni attendre le désir des autres, il faut aller vers ce que l’on veut faire ! D’autant plus que c’est encore plus gratifiant d’être à l’origine d’un projet…

Plus globalement, quels principaux retours du public avez-vous pu avoir sur ce spectacle ?

Ils m’ont beaucoup émue ! Je n’avais jamais eu autant de retours intimes de la part des gens. C’est vrai que j’ai davantage joué de franches comédies où c’était gratifiant de savoir que les gens avaient passé une bonne soirée. Là, j’aborde des thèmes assez profonds, qui parlent à beaucoup de monde…Ça parle du fait de s’empêcher dans la vie, de se mettre soi-même des bâtons dans ses propres roues, à cause de choses que l’on nous a dites ou fait croire sur nos incapacités. Donc c’est sur le fait de prendre confiance en soi et, surtout, sur le fait de faire, de prendre le risque de vivre. Parce qu’on s’empêche souvent de vivre…On vit à 20% de nos capacités sans prendre de risque. Comme le personnage de cette histoire passe très très près de la mort, elle réalise qu’en fait, elle passait à côté de sa vie… et elle a un déclic. C’est vrai que plein de gens aimeraient avoir ce même déclic, sans avoir évidemment à passer à côté de la mort…Donc ça parle beaucoup au public.

 

@ Nathalie Mazeas

 

Je parle aussi des camps de concentration et d’une histoire assez méconnue d’une héroïne, qui a créé une école illégale dans le camp de Therezin : en fait, elle a réuni les enfants pour leur apprendre à dessiner et à s’exprimer à travers l’art. Avant de partir du camp et de se faire gazer, elle avait caché les dessins dans des valises retrouvées des années plus tard.

Ces 4 500 dessins sont exposés dans le musée de la ville et c’était un peu sa façon de rendre immortels ces enfants voués à la mort eux-aussi. Ce qui est dingue, c’est de leur avoir donné une petite échappatoire, une façon de s’exprimer et une possibilité de laisser une trace, tant qu’ils étaient vivants. Je trouve extraordinaire qu’au milieu de l’horreur, cette femme ait pensé aux autres, ait pensé aux enfants.

Une spectatrice m’a dit être venue avec son ado qui n’avait pas vraiment envie de faire grand-chose et qu’en rentrant, sa fille lui avait demandé de faire des recherches sur la shoah. Dans le spectacle, en parlant de cette histoire, je fais le parallèle avec l’importance de la création dans la vie et cela touche beaucoup les gens. Franchement, pour la première fois de ma vie, je me suis sentie utile dans l’intimité des gens, au-delà du simple divertissement.

Des spectateurs m’ont dit qu’ils allaient reprendre ce qu’ils avaient arrêté, un peu comme s’ils remettaient leur vie en cause après le spectacle. Je trouve cela fou d’avoir cette influence sur les gens grâce à l’art et au message que l’on veut faire passer.

Donc, clairement, ce spectacle est le premier où j’ai eu des retours des spectateurs aussi gratifiants pour moi !

En complément, vous reprendrez, en janvier prochain, au théâtre La Bruyère, la pièce « Je m’appelle Georges »…

Pour le coup, on est beaucoup plus dans le divertissement. Après le seule en scène, j’avais envie d’une petite soupape, qui est aussi très qualitative. C’est très bien écrit, c’est original, c’est très drôle. On est une bande, une équipe, j’avais aussi besoin de retrouver des acteurs, tellement cet esprit de troupe m’avait manqué. On est 5, on s’entend super bien, on s’éclate, on se marre. À Avignon, les gens nous ont dit avoir passé un « vrai bon moment », je trouve que c’est bien de pouvoir leur faire passer 1 heure 30 d’un vrai bon divertissement. C’est une comédie romantique donc il y a ce côté « on a envie qu’ils soient ensemble ». À la fin, j’ai un monologue et j’entends alors le public réagir par des « ohhhh » et des « ahhhh ». C’est super, ça montre que les gens sont avec nous : ils rient et, en même temps, sont touchés.

A l’image, vous commencerez fin septembre le tournage d’un épisode de « Léo Mattei – Brigade des mineurs », pour TF1…

On est sur autre chose ! Le rôle m’a plu, celui d’une maman à qui il arrive quelque chose à son enfant. La peur d’un parent pour son enfant est quelque chose que l’on connait tous à partir du moment où on a mis un enfant au monde. Pour le coup, je n’avais jamais joué cela, je trouve ça intéressant à explorer et, en plus, l’équipe de comédiens me plait beaucoup.

J’y retrouve, par hasard, 2 amis, c’était la cerise sur le gâteau…Bénabar va faire mon mari, on se connait depuis très longtemps avec Bruno, c’est vraiment un ami, je pense qu’on va bien se marrer. Arthur Jugnot fera un copain de mon personnage. Il y aura aussi Natasha Saint-Pier et Natacha Regnier, pour qui j’ai beaucoup de sympathie ! Donc, vraiment, j’ai hâte !

Cette série est un super programme, qui véhicule des messages et des valeurs fortes, sur l’enfance. Elle peut aussi permettre un dialogue dans les familles, ce qui est super !

 

@ Nathalie Mazeas

 

Pour terminer, toujours à l’image, nous pouvons vous retrouver régulièrement sur France 2 dans « Tout le monde a son mot à dire »…

Je suis tellement contente à chaque fois de tous les retrouver. On a créé une famille au fil des années, Sidonie et Olivier sont vraiment devenus des potes pour le coup, les sociétaires sont aussi mes amis à présent. J’ai même fait rentrer des copains dans la bande, comme Virginie Lemoine par exemple. Collégialement, on a réussi à créer cette bande de potes hyper contents de se retrouver. Donc, quand on se vanne, c’est toujours hyper bienveillant…On se marre 10 fois plus quand on est avec des potes, on ne fait pas semblant…

J’adore gagner donc, forcément, j’adore jouer et le faire avec des potes est encore plus agréable. Je crois d’ailleurs que les gens le ressentent. Cette bonne humeur non feinte et cette amitié entre nous font le succès de la case horaire ! 

Quand on tourne cette émission, on doit brancher notre cerveau… Cela demande de la concentration ! Mais on essaie tout le temps d’être à fond pour le candidat…On s’attache facilement aux champions qui restent d’une émission à l’autre. C’est un vrai moment d’amusement exigeant pour les neurones !

Merci, Mélanie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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