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Margaux Billard revient sur son parcours et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Margaux,

 

Je vous remercie de bien vouloir maccorder un peu de votre temps, cest un plaisir que de partager avec vous ces quelques instants.

 

Vous êtes une artiste aux différentes cordes artistiques, notamment limage et la radio. Quest-ce qui vous plaît dans votre quotidien ?

 

Les rencontres, de personnes fondamentalement différentes. A la radio, je parle de ma passion, la musique, j'évoque son influence dans le cinéma jy suis tombée par hasard, par contact. Je venais de la voix off. Jai rencontré un manager de voix off quand j'étais barmaid à Londres.

 

En étant actrice, je change de peau. Je sers une histoire, en équipe, avec le réalisateur qui a une vision.

 

Entre ces différentes domaines, voyez-vous des liens, des complémentarités ?

 

Oui, tout est lié. Le jeu est lié à la voix, notamment. La radio, cest le jeu dans la voix. Le jeu, quant à lui, est plus complet. Dans mon travail de présentatrice, je suis plus en contact avec les gens : jaide des musiciens à faire découvrir leur travail à dautres, je tâche de connecter le public avec linvité.

 

Mon expérience de comédienne maide pour tout. Le fait d'être à la radio et d'être présentatrice nourrit mon travail de comédienne. La complémentarité des trois au quotidien me plaît profondément.

 

Mon but est d'être comédienne, pour laspect artistique notamment visuel et parce que jaime lidée de véhiculer une histoire.  

 

Avez-vous été plus marquée par une expérience en particulier ?

 

Je nai pas été marquée par une expérience spécifique mais par toutes ! Elles sont uniques et mont apportée quelque chose dinédit. Je les mets au même niveau. Je ne juge pas mes expériences, elles sont les bienvenues (sourire).

 

 

Quels sont vos projets du moment ?

 

Jai une publicité qui va bientôt être tournée pour Eurostar. Je dois aussi finir un long-métrage avec un réalisateur italien à Londres. Du coup, je fais des aller-retours, ça me permet de passer des castings avec mon agent là-bas.

 

J’écris un seule-en-scène aussi. Je my mets en fonction de mon inspiration.

 

J'ai animé trois masterclasses musicales en tant que présentatrice pour des musiciens qui travaillent avec des artistes internationaux : Drake, Nicky Minaj et Dua Lipa. Nous avons fait une émission spéciale avec eux à la radio VL Média.

 

Quelles sont vos envies au long terme ?

 

Jaimerais beaucoup jouer des personnages complexes, à plusieurs facettes. Je recherche le grain de folie.

 

Je voudrais m'écarter de la superficialité. Le règne de la beauté et de lapparence ne minspire pas. Je comprends quun directeur de casting doive se baser sur un physique mais jaimerais bien aller au-delà du cast-type donné au premier abord.

 

Merci à vous pour cet excellent moment. 

Publié dans Radio

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Manon Balthazard évoque son parcours et son actualité !

Publié le par Julian STOCKY

Photo: Josselin Nottet

 

Bonjour Manon,

 

Quel plaisir d'effectuer cet entretien en votre compagnie !

 

Vous êtes une artiste aux différentes casquettes et aux multiples cordes. Si l'on prend un peu de recul et de hauteur, qu'est-ce qui vous plaît dans votre quotidien ?

 

Chaque jour est différent. J'ai choisi ce métier parce que, déjà petite, j'aimais me déguiser, me transformer en personnage, danser. Ce qui me plaît, c'est que ce n'est jamais pareil. C’est comme si j’avais décidé de monter dans un ascenseur émotionnel le temps d’une vie et de m’arrêter à chaque étage pour rendre la vie plus drôle, plus douce, plus fantaisiste, plus paradoxale, plus aventureuse, pour les gens. Et ça, c’est le beau cadeau.

 

Dans chaque projet artistique, les rencontres humaines sont hyper enrichissantes et différentes. On doit s’adapter, se fondre dans un univers et c’est ce que j’aime, que ce soit du théâtre ou du cinéma.

 

Vous évoquiez ces différents supports. Y voyez-vous de vraies complémentarités ? Ou, à l'inverse, les dissociez-vous totalement ?

 

Ce ne sont pas deux métiers différents car je pense que, quand on est acteur, on est acteur. Mais je crois que le travail en amont n’est pas le même. Enfin, pour moi, j’ai le sentiment que le théâtre permet d’incarner un personnage de A à Z. On le travaille beaucoup en amont, on approfondie le texte, la mise en scène complète cela, on est lâché dans une sorte de fosse et ce que je trouve très fort, vibrant et effrayant, c’est le contact direct avec le public, sans avoir le droit à l'erreur.

 

Au cinéma, c'est plus décortiqué, on ne tourne pas forcément les scènes dans l'ordre, il faut donc être vigilant à l'état du personnage à chaque prise puisqu’il n’y a pas la continuité comme au théâtre.

 

Ce que j’aime sur les tournages, c’est que la caméra va chercher l’émotion, le grain de peau, la respiration, on n'a pas besoin d'en faire des tonnes. La caméra a quelque chose de plus simple, de plus pudique que j'aime beaucoup aussi. J’ai l’impression que je peux livrer quelque chose de plus intime avec la caméra car il y a cette barrière de l’écran avec le public, alors que j’ai l’impression d’une vraie mise à nu quand je suis sur les planches. C’est bizarre ce sentiment. En tout cas, c’est mon ressenti. Et j’aime les deux.

 

En termes de préparation, vous ne procédez du coup pas de la même façon selon l'art incarné ? Avez-vous des sources d'inspiration particulières ?

 

Je me nourris de plein de choses. Dès que j’ai le temps, je vais au théâtre, voir jouer mes amis comédiens, voir des pièces que l’on m’a conseillées et le travail de metteur en scène que j’adore. J’adorerais travailler par exemple avec Thierry Klifa, Didier Long, Sébastien Azzopardi, Florence Muller, Mélody Mourey, Clément Naslin, Serge Da Silva, Jean-Muc Moreau, Thierry Harcourt, Nicolas Lumbreras et encore bien d’autres. Récemment, par exemple, Benoit Solès m’a impressionné dans son rôle dans « La machine de Turing ».

 

Photo : Carlotta Forsberg

 

Au cinéma, c’est la même chose, j’adore me plonger dans une histoire, dans un univers. Il y a beaucoup de cinéastes qui m’inspirent et avec qui je rêverais de travailler. Je pense à Quentin Dupieux, Jean-Pierre Ameris, Yan Gozlan, Vianney Lebasque, Hugo Gélin, encore beaucoup d’autres.

 

Mais, personnellement, je n'ai pas envie de faire de comparaison ni de m'inspirer de quoi que ce soit quand je reçois un texte. Je préfère avoir une vision neutre. Mon cerveau est concentré sur les mots. Je me dis que l’auteur a voulu raconter une histoire, il a choisi des mots, définit des personnages. Si ça m’inspire, je fonce, je me donne à fond, si ça ne m’inspire pas, ou que je ne me vois pas dedans, je décline.

 

Et la musique m’inspire beaucoup je dirais. Je fais de la danse depuis que je suis toute petite. Dans ma chambre, je mettais tous les jours la musique à fond et je dansais. C’était un moyen de m’exprimer par le corps qui me libérait. Et j’ai dû gardé cette habitude. Pour préparer un rôle aussi, je choisis certaines chansons qui me mettent dans un certain état pour travailler.

 

Parmi vos expériences, certaines plus encore que les autres vous ont elles marquée ?

 

Chaque projet apporte énormément. Mais je dirais que le tournage du film « Café de Flore » réalisé par Jean-Marc Vallée m’a particulièrement marquée. J’ai vraiment eu beaucoup de chance de tourner sur ce film. Je jouais le rôle d’une institutrice avant-gardiste des années 60. C’était la première fois que je tournais avec des enfants, dont deux atteints de trisomie 21. J’ai appris qu’il fallait être très réactive, toujours au taquet, quand on tourne avec des enfants, car ils n’ont pas le même temps de concentration que nous. Et puis, ils ne comprennent pas forcément la nécessité de refaire plusieurs fois la même scène, sous plusieurs angles différents. Ils sont géniaux, tellement spontanés, donc il faut fourmiller d’astuces avec eux pour refaire la même chose.

 

Photo : Sébastien Raymond

 

Le handicap, et particulièrement quand ce sont des enfants atteints, me touche personnellement. Et me bouleverse facilement. Donc ce tournage aux côtés de Vanessa Paradis, avec ces enfants, et dirigé par un réalisateur hors pair, j’en garde un magnifique souvenir émouvant. Toute l’équipe était formidable.

 

Et côté théâtre, je dirais la pièce « Tandem en cavale » que j’ai montée avec ma partenaire de jeu Leslie Coudray. Tout est parti d’un désir de travailler ensemble, d’une histoire d’amitié et d’une envie d’écrire et de monter un projet ensemble. Après deux ans de travail, écriture, interprétation, mise en scène, décors, financement, obstacles, refus, bonnes nouvelles, et j’en passe, je suis fière aujourd’hui d’avoir monté ce projet avec elle.

 

Quand je jouais au Festival d’Avignon il y a quelques années en arrière, je rêvais de jouer aux Béliers. C’est un exemple tout con, mais un de mes rêves de comédienne était de jouer au Théâtre des Béliers à Avignon. Et ce rêve s’est concrétisé l’année dernière, Arthur Jugnot nous a programmées avec « Tandem en cavale » et, là, je peux vous assurer que mes yeux d’enfant brillaient fort fort fort.

 

 

Je vous invite à venir nous voir si vous souhaitez!  Nous avons une date exceptionnelle à Paris, le vendredi 14 Juin à 19h00 au Théâtre Funambule Montmartre dans le 18ème.

 

De façon plus générale, quels sont vos projets artistiques actuels ?

 

Alors, en ce moment, je travaille avec Mélanie Blondel sur une nouvelle pièce qui s’appelle « Burlingue », écrite par Gérard Levoyer et mise en scène par Antoine Croset. Nous allons la jouer pour la première fois, au Festival Les Enfants de Molière, le 19 mai à 19h00 à Dieppe. C’est la dernière ligne droite, le stress monte.

 

 

C'est une pièce complètement hallucinante, enfin je trouve, car elle explore une vision de la nature humaine qui me fait un peu peur j’avoue. Je dis ça car j’interprète le rôle de Jeannine, une employée modèle dans une entreprise, en tailleur, hyper catho, complètement hystérique. Elle est tellement éloignée de moi que c’est ce qui me plait dans ce projet. Je vais encore dans un univers que je ne côtoie pas dans la vie de tous les jours.

 

C’est un vrai bonheur de travailler avec Mélanie et Antoine sur ce projet et je croise les doigts pour que « Burlingue » trouve une production et une diffusion par la suite pour faire vivre ce joli projet.

 

Pour terminer, quelles seraient vos envies pour la suite ?

 

Oulala, pleins de choses! Des rôles au cinéma, au théâtre, des rencontres géniales, riches et bouleversantes, un vol en montgolfière, une retraite de Yoga dans un endroit magique, prendre le temps de lire le bouquin d’Isabelle Carré, « Les rêveurs » que m’a offert ma mère, en me faisant bronzer sur la plage au soleil….

Life is beautiful ride.

 

Merci Manon pour votre disponibilité !

Publié dans Théâtre

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Un Cœur Sauvage : Interview croisée des trois comédiens et du metteur en scène de la pièce !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Léa, Douglas, Thomas et Frédéric,

 

Vous êtes respectivement les trois comédiens et le metteur en scène de la pièce «  Un cœur sauvage  », à l'affiche au Funambule Montmartre.

 

Quelques jours avant la fin de cette aventure parisienne, quels souvenirs en retenez-vous principalement  ?

 

Douglas  : On retient l'exposition pour trois comédiens, notamment ceux de la deuxième mise en scène de Frédéric, pendant quatre mois sur Paris. Ce n'est pas rien sur un budget de production relativement serré, sur une production modeste et sur un texte bien connu du milieu gay parisien. Cela a été un joli succès, des jeunes et des moins jeunes sont venus, nous sommes ravis de l'hétérogénéité du public.

 

Un mois après la première, nous avons eu la chance de partir à Bordeaux, cela nous a fait, je crois, beaucoup de bien. Sur un plateau différent, nous avons libéré plein de choses et nous sommes revenus sur Paris remontés à bloc.

 

Frédéric  : Je retiens la réception du spectacle aussi bien par le public que par la presse. Ils ont été assez unanimes. Effectivement, nous avons eu la chance d'avoir un public assez hétéroclite, ce qui n'est pas si évident que ça pour une pièce qui traite d'un sujet qui peut faire peur à certaines personnes.

 

Thomas  : J'ai trouvé aussi qu'il y a eu un très bel engouement de la part du public. J'ai été très touché également par le soutien de nos connaissances et par celui de tous ceux qui nous ont accompagnés dans ce projet. Pour Frédéric, Léa et moi, c'est un peu particulier. Nous travaillons depuis deux ans sur cette pièce et c'est vraiment un aboutissement que d'être quatre mois à l'affiche dans un théâtre parisien. C'est très chouette.

 

Je retiens aussi et surtout l'expérience humaine, c'est assez magique et cela me réconforte dans ce métier.

 

Léa  : Je retiens cette super team, nous étions très soudés pendant quatre mois, il n'y a jamais eu de problème particulier. Tout le monde était très motivé, nous nous sommes soutenus les uns les autres et on espère que ça va continuer sur cette belle lancée.

 

La description et la vision d'une pièce ne sont pas forcément les mêmes au début d'une aventure qu'à la fin de celle-ci. Qu'en diriez-vous aujourd'hui, après toutes ces dates sur scène  ?

 

Léa  : Je pense que c'est surtout l'adolescence, la fleur de l’âge.

 

Thomas  : Un critique a parlé d'une ode à la jeunesse, j'aime assez bien cette expression, je trouve qu'elle représente bien la pièce.

 

Léa  : C'est la découverte des premières fois, de la vie en générale.

 

Thomas  : Je pense justement que toutes les générations s'y retrouvent. Car tous sont passés par là.

 

Douglas  : Il nous est arrivé d'avoir des hétéros dans la salle et, finalement, ils ont été touchés. Notamment lors du coming out car ils ont tous connus quelqu'un à qui s'est arrivé et qui s'est fait moquer. Chacun a donc vécu, à un niveau différent, les moments présentés dans la pièce.

 

C'est là aussi où on se dit que c'est une vraie introspection. On se demande à quel moment on s'est mal comportés.

 

Thomas  : C'est aussi un moyen super pour les parents d'essayer de comprendre.

 

Léa  : A Bordeaux, une spectatrice est venue nous voir pour nous inciter à faire venir tous les parents. Car nous lançons des messages forts. Il y a la détresse de l'enfant, c'est vrai, mais il faut que les enfants soient à son écoute, qu'ils ne soient pas fermés à son orientation sexuelle.

 

On a eu de beaux retours, même en province. Le public a super bien réagi aussi.

 

Douglas  : C'était pour nous un challenge d'avoir deux stratégies de communication. Celle plus de production, où on se dit qu'il faut remplir la salle, ce qui semblait réaliste à Paris où le milieu gay connaît l’œuvre depuis 15 ans. Celle plus mercantile d'aller toucher les gens, d'aller convaincre un public pas forcément initié, notamment les parents et les hétéros.

 

Nous avons fait le choix de ne pas avoir une communication arc en ciel, pas pro LGBT, sans pour autant duper le public. On voulait quelque chose de sobre et d'efficace, pour que tout le monde se sente concerné. Je crois que ça a été plutôt réussi. C'est une belle performance.

 

Léa  : On a même eu des très jeunes dans la salle.

 

Frédéric  : Je dirais aussi que c'est quand même la pièce des premières fois et, je viens de l'entendre, c'est aussi cela qui fait que tout le monde peut s'y reconnaître. C'est à dire les premières déclarations, le premier rejet. Il y a plein de premières fois par lesquelles tout le monde passe. Dans cette période tellement difficile qu'est l'adolescence, tout le monde ne peut que s'identifier à cette pièce. Cela a aidé aussi au succès de la pièce.

 

 

Vous évoquiez votre stratégie de communication. Vous êtes à l'affiche, en début de semaine, le lundis et mardis, jours pas forcément évidents dans le milieu théâtral. Justement, vous y êtes-vous aussi adaptés  ?

 

Douglas  : Honnêtement, lorsque nous avons eu la réponse positive de programmation du théâtre, deux possibilités se sont offertes à nous. Lundi, mardi ou la fin de semaine avec beaucoup plus de représentations. Mais nous ne pouvions pas nous le permettre avec une pièce comme celle ci sur une durée aussi longue.

 

Il n'y a pas eu de stratégie particulière sur la façon d'appréhender le lundi, un jour de relâche et le mardi, à un horaire compliqué. J'avais plutôt en tête que nous serions davantage complets les lundis car l'horaire était plus tardif mais, finalement, c'est l'inverse qui s'est produit.

 

A Paris, je crois que l'on ne peut pas avoir de stratégie spécifique car on reste noyés dans la masse. Je crois que l'on est quand même assez satisfait du taux de remplissage, surtout sur la durée. Nous avons beaucoup démarché et affiché dans ce sens.

 

Au fur et à mesure des représentations, on peut imaginer que vous avez fait évoluer votre jeu et votre interprétation  ?

 

Thomas  : Il n'y a pas deux soirs qui se ressemblent, c'est là toute la magie du spectacle vivant. On joue aussi en fonction de notre humeur.

 

Frédéric  : En tant que metteur en scène, il y a aussi eu des recalages de faits. Quand on n'en est qu’au début, on se rend compte de pas mal de choses, notamment au noir entre les scènes. Car on n'a pas le même recul en tant que spectateur qu'en salle de répétition. On a peut être mis deux à trois représentations pour recaler tout cela. Ensuite, les comédiens se sont aussi appropriés un personnage qu'il connaissait de mieux en mieux. Donc il y a toujours des choses qui s'affinent, qui changent, qui évoluent.

 

Léa  : On a réussi à approfondir nos personnages, à les faire grandir et on sent qu'ils sont encore plus vivants maintenant, au bout de quatre mois. La complicité grandissante a rendu le spectacle encore plus vivant et encore plus vrai. Il y a donc eu une belle évolution, aussi grâce aux retours du metteur en scène. Il a accepté certaines choses également qu'on a pu lui proposer, cela a été un vrai échange. Encore la semaine dernière, nous avons tenté des choses.

 

Thomas  : On n'a pas envie d'être en mode mécanique, surtout sur une pièce comme celle ci.

 

Douglas  : On se nourrit également beaucoup du public et je retiens surtout Bordeaux, un mois après la première. Pour ma part, je le disais, il y a eu là bas un vrai déclic sur ce plateau plus grand, où nous avons réussi à lâcher beaucoup plus de choses.

 

Jouer quatre mois laisse aussi le temps de grandir. Je crois qu'il y a eu également cette frustration de ne jouer que deux jours par semaine.  Le lundi, après six jours sans scène, il faut se remettre dans le bain et le mardi, on est à l'aise, on a presque envie de remettre ça le lendemain.

 

 

A deux représentations de la fin, à titre plus personnel, quels sentiments prédominent en chacun de vous ? De le tristesse de voir l'aventure parisienne toucher à sa fin  ? Ou toujours un peu d'appréhension d'avant spectacle  ?

 

Douglas  : Je pense que l'état d'esprit de vouloir bien faire sera là jusqu'à la dernière.

 

Thomas  : Encore plus parce qu'il ne nous reste que deux dates. Il faut en profiter à fond.

 

Douglas  : On n'est pas en mode détente. Pour ma part, il n'y a pas de tristesse car je suis content de ce que l'on a accompli. Je trouve que, en un an, on a fait tellement de choses, il y a eu tellement de travail, on a surmonté tellement de difficultés que c'est fabuleux d'avoir fait quatre mois à l'affiche.

 

On n'a pas à être triste, on n'a pas à rougir de ce que l'on a fait. D'autant qu'il y a des pistes pour après. C'est aussi cela la beauté du spectacle vivant, c'est sur un temps court, il ne restera rien dans un mois. On a existé quatre mois sur Paris, c'est super, maintenant on va faire ce qu'il faut pour exister à un autre moment et ailleurs.

 

Frédéric  : Cela reste de beaux souvenirs. C'est un projet que l'on a mûrement travaillé. Effectivement, le fait qu'il y ait, à l'horizon, des points de chute qui se dessinent, comme Bordeaux, Lyon voire Marseille, aide. On peut encore réfléchir à aller plus loin.

 

Je suis d'accord avec ce qui a été dit, on peut être fiers du travail accompli. Après, on le sentira lors de la dernière, il n'y aura plus ces rendez vous hebdomadaires qui nous permettaient de nous retrouver. C'est un peu plus frustrant.

 

Léa  : Je suis contente de ce que l'on a fait mais triste en même temps. C'était une routine, on se retrouvait tous les lundis et tous les mardis, ce n'est pas grave, je verrai plus souvent mes amies :)

 

Vous avez commencé à en parler, quelles sont les projections pour la suite de cette belle aventure  ?

 

Douglas  : Pour l'instant, rien n'est encore validé mais on travaille sur des pistes car nous avons eu des marques d'intérêt. Qui, à mon avis, vont encore s'accentuer. Il y a Lyon qui se profile, en lien avec l'Université. On travaillerait avec les étudiants en sociologie sur une journée, en complément de trois à quatre représentations. Ce schéma pourrait se répéter à Bordeaux, où on devrait s'installer deux semaines, la deuxième quinzaine de novembre. La mairie veut nous programmer en effet pendant la Quinzaine de l’Égalité, un Festival sur toutes les différences. Des discussions sont en cours avec Marseille, ainsi qu'avec Nice, même si rien n'est encore fait. On espère d'ici là avoir aussi des retours des recteurs d’académies pour des programmations scolaires.

 

Frédéric  : En tant que metteur en scène, les scolaires sont vraiment la cible d'intérêt premier. Parler à la jeunesse pour leur dire qu'être homo n'est pas forcément compliqué, que ça peut bien se passer, que ça peut être évident. Pour les hétéros, leur dire que les homos sont comme eux, qu'il n'y a aucune raison de les mettre à part.

 

Pour terminer, très simplement, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

 

Frédéric  : Que ce qui s'approche à l'horizon soit enfin signé, que ça devienne du concret. Peut être Avignon aussi, ce serait un bel enjeu, la pièce pourrait y avoir sa place.

 

Léa  : On pourrait souhaiter à cette pièce que l'on parle beaucoup d'elle, qu'il y ait du bouche à oreille, qu'elle soit vue et entendue. C'est vraiment un sujet important dans cette société actuelle.

 

Douglas  : Je nous souhaite la même chose. De la réussite mais au delà de la pièce. Nous avons été une équipe pendant de nombreux mois, on va aussi reprendre chacun notre route, ce n'est pas une fin en soi, loin de là.

 

Merci à tous les quatre pour ce bel échange  !

Publié dans Théâtre

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Giorda nous présente son nouveau spectacle !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Giorda,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

 

Vous serez à l'affiche, au BO Saint Martin pour trois dates (30/4, 28/5 et 13/6) et en tournée, d'un nouveau spectacle, « Giorda vous hypnotise ». Très simplement, comment le décririez-vous ?

 

Pour moi, l'hypnose est absolument fascinante. Quand on y réfléchit, le pouvoir des mots sur l'esprit humain… C’est extraordinaire. Qu’on y croie ou pas, elle ne laisse personne indifférent. Même si elle se démocratise de plus en plus, notamment grâce à Messmer et à ses émissions télévisées, elle reste encore mystérieuse. Ce que l'on voit est tellement énormissime, que l'on se dit que ça ne peut être possible, qu’il y a forcément des complices.

 

J'ai envie d'une hypnose bienveillante. Je veux rire avec vous et non pas de vous. Nous avons tous en nous un potentiel extraordinaire qui ne demande qu’à jaillir, un potentiel que l'on aimerait révéler. Mais, par peur de l'échec, du ridicule, nous n’osons pas. On préfère ne rien tenter et rester un super héros dans sa tête. Pourtant, nous avons en nous toutes les ressources nécessaires pour agir et être fiers. C’est ce que j’aimerais démontrer avec l'hypnose. Si elle peut vous permettre de vivre différentes aventures sur scène, soyez convaincus qu’elle peut servir à des choses plus utiles et plus profondes.

 

Effectivement, elle peut aider à réduire un stress, soigner une phobie, ou une addiction. C’est fabuleux de voir certains introvertis et timides se lâcher face au public.

 

En début de spectacle, j’explique ce qu'est l'hypnose, de manière à la dédramatiser et désacraliser. Le but est que les gens n'en aient plus peur, qu'ils soient séduits par cet art et qu'ils cherchent à en savoir un peu plus en allant voir des spécialistes.

 

L’hypnose n'est pas un état d'inconscience, mais une sorte de sommeil lucide durant lequel le public a conscience de tout. Alors soyez rassurés, il n’y a aucun danger, vous n’irez jamais à l’encontre de votre code moral. J'aimerais simplement que mon show donne envie d’oser. Si les gens ressortent fiers et heureux, avec la certitude qu’ils sont capables du meilleur, et qu’aujourd’hui c’est décidé, ils passent à l’action, alors j’aurais réussi !

 

Sans tout en dévoiler, faites-vous monter des spectateurs sur scène ? Les exercices sont-ils collectifs ? Individuels ?

 

Oui c’est le but : faire venir des personnes sur scène pour leur faire vivre des aventures.

Le show dépend alors du public, et du nombre que j’aurai avec moi. L'hypnose de spectacle est évolutive et interactive. Il est évident que, plus il y aura de monde dans la salle, plus il y aura des réceptifs, et plus les aventures seront nombreuses et variées. Je m’adapte alors à ceux qui partageront la scène avec moi, et c’est ça qui est excitant; chaque spectacle est différent et c’est ce qui rend l’instant unique et magique.

 

Néanmoins, je reste vigilante car l’hypnose peut dégager une importante décharge émotionnelle. La personne peut être prise de fou rire, ressentir une euphorie incroyable ou à l'inverse, se mettre soudainement à pleurer. Dans ces cas-là, il suffit de la rassurer, et de lui faire des inductions positives quant à son humeur du moment.

 

 

Quelles ont été vos principales sources d'inspiration pour étoffer le contenu du spectacle ?

 

Je prône une hypnose bienveillante, mon but étant de faire prendre conscience aux gens qu’il est important, voire vital de croire en eux, et d’essayer. Certains sont ancrés dans des croyances négatives. A travers différentes expériences, j'essaie de leur démontrer que ce ne sont justement que des croyances, et qu’elles sont fausses, qu’en réalité ils sont capables du meilleur.

 

Je construis mon spectacle en discutant avec mes amis, et en observant les gens. Je note leurs doutes, leurs failles, et j’essaie alors de voir si l’hypnose peut apporter une solution. Même écrit, le spectacle évolue constamment, grâce au public.

 

J'ajoute que la réceptivité à l'hypnose évolue constamment, sans que l'on sache réellement pourquoi. Mais ce n’est pas parce que vous avez été réceptifs que vous le serez à chaque fois. Et inversement, ce n’est pas parce que vous ne l’avez pas été que vous ne le serez jamais. Tout dépend de l'humeur du moment, et de la confiance accordée à l’hypnotiseur. C'est un saut à l’élastique, pour le public, pour moi, pour tout le monde.

 

Si l'on revient un peu à la genèse de ce spectacle, qu'est-ce qui vous a donné l'envie de le monter ?

 

Au sortir d’une comédie dans laquelle je me produisais, j’ai rencontré Léo Brière, mentaliste considéré comme le meilleur de sa génération. Je suis allée voir son spectacle dans lequel il y avait 20 minutes d’hypnose. A la fin, nous avons beaucoup parlé. Je lui expliquais mon envie de faire de l’hypnose. Il m'a alors formée et ensemble nous avons écrit « GIORDA vous hypnotise ».

 

Nous avons la même volonté : « réveiller les gens » ! Leur donner envie d’oser. D’oser mieux, d’oser essayer, d'oser échouer, d'oser vivre et de ne pas simplement espérer, fantasmer, rêver.

 

Comme toute discipline, l’hypnose demande de la rigueur, de l’entraînement, une éthique et surtout un code de conduite. Avec un groupe d'amis dont deux sont super réceptifs, j'essaye, j'expérimente, je tente, je m’amuse et surtout je cherche de nouvelles techniques.C'est super.

 

 

De façon plus générale, comment inciter les inquiets de l'hypnose à venir tenter l'aventure ?

 

S’ils sont inquiets, qu’ils viennent voir mon spectacle. Ils pourront simplement observer et se faire une idée. Je n'oblige et ne force personne à participer. Mon objectif sera alors de les rassurer. Et s’ils reviennent voir mon spectacle, tentés de vivre l’expérience, alors j’aurais réussi. Avant tout, c'est un partage, un plaisir.

 

En conclusion, au-delà des dates évoquées, on peut imaginer que ce n'est que le début d'une grande aventure ?

 

En tout cas, c’est ce que je souhaite de tout mon cœur. J'ai déjà beaucoup de chance de faire ces dates exceptionnelles à Paris, et ensuite le Festival d'Avignon.

 

J'ai également écrit un livre sur mon spectacle et sur la façon dont l'hypnose est venue à moi. Une écriture quotidienne, simple et spontanée. La vie est une aventure, et j’ai envie de la vivre à fond. L’hypnose me passionne. Le pouvoir des mots sur l’esprit humain, je trouve cela tellement fascinant.

 

Oserez-vous vivre l’expérience, et vous laisserez-vous tenter par l’hypnose ? Je vous attends les 30/4, 28/5 et 13/6 au théâtre BO. Pour plus d’infos sur le spectacle, n’hésitez pas à vous rendre sur billetreduc.com

 

Ce fut un plaisir, Giorda, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Théâtre

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Koh Lanta : Xavier se souvient de son aventure !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Xavier,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

 

Quelques mois après votre élimination dans «  Koh Lanta, le combat des chefs  », quels souvenirs vous viennent spontanément à l'esprit  ?

 

Malgré tout ce qui a pu se passer, je voudrais mettre en avant ce phénomène de chance qu'est une participation à ce jeu. C'est ce qui me vient tout de suite à l'esprit, cette chance d'avoir été retenu. C'est une première chose, très positive bien sûr, quand on sait que je m'inscrivais depuis des années.

 

Au niveau de l'aventure en elle-même, j'ai réussi à tenir 17 jours. Au final, pas autant que je voulais car ma priorité absolue était d'aller en réunification. Qui va m'être «  interdite  » car je ne considère pas être entièrement fautif de ma sortie. Je dirais que l'on ne m'a pas autorisé à y aller. De l'eau a coulé sous les ponts depuis mais il y avait de l'amertume, de la colère, de la frustration, de la déception. Car je me dis ne pas avoir mal fait les choses mais que le résultat est ce qu'il est.

 

Donc de la chance mais aussi un mélange de frustration et de déception parce que tout n'a pas été comme je l'aurais voulu.

 

Avec le recul, comment expliquez-vous ce début d'aventure difficile pour l'équipe rouge, qui se retrouve en forte minorité aux portes de la réunification  ?

 

Au départ, sur le bateau, j'ai très vite lié une affinité avec Émilie d'un point de vue sportif parce que c'est une ancienne gymnaste, sport qui reste ma base. Elle avait également eu une discussion avec Victor, qui lui avait alors mis en avant ses compétences dans la survie. De fil en aiguille, en discutant rapidement, on s'est dit qu'il pourrait être bien de rentrer ensemble dans une équipe pour aller le plus loin possible.

 

Nous avions des compétences à faire valoir et c'est à ce titre que nous avons créé ce groupe d'affinité et non pas une alliance. J'insiste sur le fait que, à «  Koh Lanta  », on ne crée pas d'alliance ou de stratégie avant la réunification. Il faut d'abord créer une équipe forte et non pas une stratégie à risque. En l’occurrence, notre ami Victor s'est un petit peu trop manifesté verbalement, cela n'a pas aidé la suite de notre aventure. Les quatre autres aventuriers rouges se sont retrouvés à eux mêmes créer un petit groupe d'alliance pour protéger et emmener le plus loin possible Chloé.

 

On l'a vu lors d'un précédent épisode, lorsque l'équipe rouge n'est constituée plus que de quatre membres, la cohésion semble revenue et les prestations lors des épreuves s'améliorent. Typiquement, vous n'êtes pas passés loin d'éviter le conseil.

 

Tout à fait. On peut dire qu'à une demi seconde près, je ne serais pas en train de vous parler, du moins pas aussi tôt. C'est un fait sur l'immunité, nous avons sans doute été un peu en mode fébrilité, à ne pas y croire suffisamment. Alors que, la veille, dans l'épreuve de confort, nous avions fait preuve d'une relative maîtrise. Nous quatre, candidats à part entière, avions réussi à dominer le jeu.

 

Pour en revenir à des moments plus positifs, le coup de téléphone à vos proches fait sans doute partie des instants forts et marquants de votre aventure  ?

 

C'est un moment effectivement fort et marquant lorsque je le revois aujourd'hui, après coup. Parce que, sur le moment, ce fut plutôt compliqué. Le vainqueur du jeu avait le choix entre le riz et le coup de fil, dix jours seulement après le début. Un peu comme les Jaunes, j'avais mis en avant que le riz était une priorité, du fait de notre souffrance au quotidien. Je pensais qu'il fallait faire passer le corps avant l'éloignement de la famille. Peut-être aussi que je suis papa et non pas maman, que mes enfants sont relativement grands donc que j'ai moins de souffrance sur le côté petit enfance mais j'aurais préféré, à ce moment-là, le riz.

 

 

Toutefois, quand je regarde l'émission et quand je sais le bien que j'ai pu apporter aux membres de ma famille, qui m'ont dit que je les ai faits pleurer juste après l'appel dans mes réponses à Denis, j'ai marqué des points d'un point de vue sensibilité. Alors que je me sentais un peu plus décalé. Cette sincérité dans mes réponses à Denis est, du coup, ce que je retiens quelques mois après.

 

Parmi les nouveautés de cette vingtième saison, comme son nom l'indique, un combat entre chefs. Rôle que vous n'avez jamais occupé. Était-ce un choix  ? Est-ce un regret  ?

 

J'aurais aimé l'être, j'y aurais aspiré facilement, simplement pour l'aspect responsabilité de la chose. Mon côté un peu mature m'aurait peut être permis de prendre certaines décisions ou d'être peut-être un peu plus posé dans les phases finales du jeu. Comme j'ai d'ailleurs pu le montrer lorsque Alexandre, à peine intronisé, m'a donné l'opportunité de terminer le puzzle sur le jeu de la tortue. J'ai montré à chacun que j'étais à la hauteur à ce niveau-là.

 

J'aurais donc apprécié ce rôle mais, à partir du moment où Victor est évincé de l'équipe et que, dans la même soirée, on apprend la vraie cohésion-alliance des quatre autres contre Émilie et moi, je me suis dit que ce n'était pas nécessaire de me mettre en avant. Je me suis effacé pour que rien ne me soit reproché, surtout verbalement, moi qui suis sanguin. J'ai tourné ma langue dans ma bouche avant de parler, j'ai calmé le jeu pour passer à travers les gouttes, en espérant aussi que l'on n'aille pas trop souvent au conseil.

 

Mais, plus généralement, le problème vient du fait que nous avons eu une chef d'équipe, Émilie, qui n'était pas à la hauteur. Suivie de Chloé qui ne l'a pas été non plus. Quand on récupère Alexandre, c'est déjà trop tard. On ne pouvait compter plus que sur nous-mêmes. Il y a un phénomène de chance dans tout ça, même si l'équipe rouge a été décimée par des choix stratégiques visant à emmener Chloé. On ne peut pas refaire le jeu mais je pense que nous aurions eu plus de chance d'aller loin en gardant Émilie et Victor.

 

A ce stade-là de l'aventure, comment voyez-vous la suite du jeu  ? Des candidats, de votre point de vue, se détachent-ils plus que les autres  ?

 

Je dirais que les membres restant de l'équipe rouge ont le profil pour aller loin, d'un point de vue compétences. C'est indéniable. Comme je le fais assez durement en partant, le soir de mon élimination, je ne vais pas complètement leur souhaiter bonne chance. J'espère simplement qu'ils vont réussir à passer à travers les mailles du filet. Ce qui ne sera pas simple, à moins qu'ils remportent des immunités individuelles.

 

 

Sur le principe, les anciens rouges ont donc un vrai potentiel. Dans les autres équipes, même si je ne les maîtrise pas plus que cela, avec le visu que j'en ai, je verrais bien Brice et Aurélien aller loin. Ils sont un peu effacés mais ont de vraies compétences et, surtout, ils n'ont pas été trop trop forts. On le sait, dans «  Koh Lanta  », ce n'est jamais bon d'être trop fort, on le paye à un moment donné. Chez les filles, j'aimerais voir Chlo aller loin, je pense qu'elle en est capable.

 

D'un point de vue destin, je pense à Fred qui est sorti le premier jour, qui est revenu ensuite, qui est passé entre les gouttes. J'adorerais qu'il ait l'opportunité de prolonger.

 

Ce fut un plaisir, Xavier, d'échanger avec vous  !

Publié dans Télévision

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Laure Azan évoque sa chouette actualité !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laure,

Merci de nous consacrer du temps aujourd’hui. C’est un plaisir de pouvoir vous interviewer une nouvelle fois.

 

Vous êtes à l’affiche du spectacle « Paroxysme » au théâtre du Nord-Ouest. Comment présenteriez-vous cette pièce ?

C’est une pièce adaptée d’une nouvelle de Tchekhov, qu’il a rédigée en hommage à son ami Garchine, qui s’est suicidé à l’âge de 33 ans, parce qu’il était en profonde dépression,  malheureux de la misère du monde, et qu’il se sentait impuissant face à cela.

L’histoire qu’il y a derrière cette nouvelle est déjà chargée d’une idée très forte. Cette nouvelle est faite pour déranger, elle est politiquement incorrecte.

 

Sans tout en dévoiler, quels sont les thèmes principaux abordés ?

La prostitution et le suicide.

 

Quel est le personnage que vous êtes amenée à défendre ?

J’interprète une des prostituées, dans plusieurs maisons closes. Le personnage principal, jeune premier, étudiant, va être amené par ses amis à faire le tour de celles-ci.

Les personnages féminins évoluent dans ces cadres, prostituées ou patronne. Et, par la suite j’interprète une apparition, que l’on pourrait identifier comme la gente féminine.

 

Comment vous êtes-vous approprié ce personnage ? Avez-vous fait des lectures, vous êtes-vous inspirée de quelqu’un ou de quelque chose ?

Très peu de chose sont indiquées sur les personnages féminins. C’est donc aux comédiennes de créer une histoire à chaque personnage. Bien qu’il y ait quelques indications sur des réactions, c’est à nous d’imaginer, à partir du texte, la personnalité des personnages et leur histoire, leur vie.

Donc, oui, j’ai lu, regardé des films ou des séries, il y a plein de supports et d’histoires qui m’ont aidée.

 

Selon vous, qu’est-ce qui plaira au spectateur ?

L’érotisme. Le thème est sexy, la mise en scène et les costumes aussi. C’est une pièce durant laquelle on ne s’ennuie pas.

 

Ressentez-vous du stress ou de la hâte, à l’idée de jouer ce spectacle ?

Je dirais que c’est un mélange des deux, de l’excitation et du trac car c’est la première fois que je joue au théâtre. Je sais toutefois que ça va bien se passer. Nous avons peu de temps, pour mettre en scène et répéter, c’est évident que nous n’allons pas chômer !

 

Vous aurez des dates jusqu’à fin mai. Au-delà de celles-ci, aurez-vous envie de poursuivre cette aventure théâtrale ?

L’idée serait de se faire produire effectivement, pour prolonger la pièce, et qui sait, peut-être de l’emmener en tournée et dans des festivals.

 

Vous jouez en alternance. Est-ce que le fait de jouer à deux ce rôle vous apporte un truc en plus ?

Oui, ça m’a aidé dans les répétitions en particulier, car j’ai dû prendre le train en marche. Lorsque j’ai commencé, l’équipe répétait déjà depuis plusieurs semaines. L’autre comédienne a pu m’aider à trouver les ficelles du rôle, toute la mise en scène, les déplacements etc. C’était un vrai plus car la mise en scène a été créée et a évolué au fur et à mesure des répétitions. J’ai donc gagné du temps !

 

 

En parallèle de ces actualités sur les planches, quels sont vos autres projets ?

Récemment le long métrage «  De l’amour sous la haine ?  », dans lequel j’ai eu la chance de jouer le rôle principal, a été sélectionnés au FIFP Festival International de Film Panafricain de Cannes, du 17 au 21 avril 2019. Je suis très contente, c’était un très beau festival, très enrichissant durant lequel j’ai vu de beaux films et fait de belles rencontres. Et puis ça fait extrêmement plaisir de voir un film qui a été tourné dans des conditions peu évidentes et avec un budget restreint, recevoir des prix, comme celui que nous avons reçu au mois d’août à Los Angeles. C’est au-delà de nos espérances.

 

Comment définitivement inciter, en conclusion, les spectateurs à venir voir la pièce «  Paroxysme  » en mai ?

Si vous aimez les thèmes qui dérangent, l’érotisme, les mises en scènes travaillées, et la musique, ce ne sera que du bonheur. Nous sommes en train de travailler dur pour de belles surprises !

 

Merci à vous, j’ai été ravi de partager ce moment avec vous aujourd’hui.

Publié dans Théâtre, Télévision

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Karine Ventalon évoque sa belle et riche actualité !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : Lisa Lesourd

 

Bonjour Karine,

Merci de me consacrer du temps aujourd’hui pour ce nouvel entretien.

 

Vous avez rejoint depuis peu l’équipe de « Un si grand soleil », dans le rôle de Morgane Platet. Comment décririez-vous ce cadre de tournage si particulier ?

Tout simplement comme une famille, j’ai eu un accueil très chaleureux, j’ai été tout de suite intégrée par des personnes à la fois bosseuses et super sympas. On sent que toute l’équipe œuvre pour faire le meilleur travail possible, que ce soit au niveau technique ou artistique. Il y a une envie de bien faire, et une vraie communication au niveau des comédiens entre eux, entre les comédiens et les techniciens. Chacun donne le meilleur de lui-même.

 

J’ai, en plus, un affect particulier pour Montpellier, ville que je connais bien car j’y ai toute la famille du côté de mon père.

 

Avez-vous regardé la série avant de rejoindre le tournage ?

Oui, bien sûr que je connaissais la série avant de l’intégrer : je m’intéresse toujours avec plaisir aux nouveaux programmes, cela fait partie de mon travail de me tenir au courant de ce qui se passe. Pour « Un Si Grand Soleil », je trouve la série d’une très grande qualité, les intrigues sont intelligentes et bien travaillées, les textes sont bien écrits. Les réalisateurs ont, pour la plupart, fait des longs métrages et leur talent se ressent au niveau des plans de caméra et de la direction d’acteurs. J’étais vraiment ravie à l’idée de rejoindre la série et mes parents aussi car ils sont complètement accros ! (rires)

 

Photo écran de retour caméra "Un Si Grand Soleil" - Rôle de Morgane Platet

 

Vous interprétez Morgane : comment la caractériser ? Qui est-elle ?

Alors, je vais vous répondre de manière assez concise pour ne rien « spoiler » de l’histoire : c’est une personne à la fois fraîche et qui a des difficultés personnelles, elle cache une douleur qui va l’amener à faire certains choix.

 

Avez-vous eu des sources d’inspiration particulières pour trouver ce personnage ?

Non, je ne me suis pas inspirée d’un personnage existant en particulier, j’ai travaillé le personnage selon le texte et en fonction de ses interactions avec les autres personnages… Le texte était bien écrit, en travaillant avec mes partenaires et les différents réalisateurs de la série, j’ai pu construire mon personnage.

 

Le rythme est plutôt très soutenu sur ce genre de productions. Avez-vous des astuces pour être disponible sur le plateau et efficace ?

J’avais déjà joué dans « Plus belle la Vie » il y a 4 ans et on est sur le même type de séries dites « access prime time ». Je savais donc à quoi m’attendre et, comme j’aime aussi travailler vite, cela ne me pose aucun problème. J’apprends les textes tout de suite, dès que je les reçois. J’ai besoin de m’en « débarrasser » (comme on dit dans notre jargon) le plus rapidement possible afin de pouvoir me concentrer sur le jeu et les nuances. De plus, il y a un très bon esprit d’équipe comme je vous le disais, donc cela nous arrive de nous retrouver entre comédiens au bar de l'hôtel le soir pour se faire des italiennes ou parfois le matin au petit déjeuner. Le fait de bien travailler en amont permet donc d’être efficace le jour J. Et, le jour du tournage justement, nous avons en plus une répétitrice ou coach qui nous fait répéter la scène, pendant que l’on se fait maquiller ou coiffer, juste avant qu’on la tourne.

 

Si, à l’issue du tournage, l’aventure pouvait se poursuivre, est-ce que cela vous tenterait ?

J’adorerais ! Parce qu’effectivement, c’est une très belle expérience et une chance que de travailler sur une série de qualité, où il y a une bonne ambiance, et façonner un personnage dans la durée. En effet, je trouve cela très intéressant de faire vivre, de faire évoluer un personnage au fur et mesure des épisodes, des intrigues.

 

En attendant mon personnage de Morgane apparaitra à l’écran aux alentours de la mi-mai sur France 2, du lundi au vendredi à  20h40.

 

En parallèle de cette actualité, vous êtes en répétitions d’une pièce de théâtre, que vous interpréterez avec cinq autres comédiens en Avignon en juillet prochain. Comment décririez-vous ce spectacle ?

C’est l’adaptation du film « Le quai des brumes », le texte est de Prévert, il a été réalisé par Marcel Carné et est sorti en 1938. Le film est connu pour sa réplique « t’as de beaux yeux, tu sais », dite par Jean Gabin à Michèle Morgan.

 

Affiche spectacle "Le quai des brumes"

 

Nous serons six sur scène, dont un accordéoniste. La mise en scène est signée Hélène Darche et Philippe Nicaud, qui tient également le rôle de Jean. Egalement à nos côtés : Patrick Courteix, Sylvestre Bourdeau, Jonathan Hostier et Sébastien Albillo à l’accordéon.  Pour ma part, je joue le rôle de Nelly qui était celui de Michèle Morgan dans le film. J’ai la chance de voir l’équipe en dehors de mes heures de tournage dès que je rentre sur Paris. Bien sûr, les 2 mois avant le festival, les répétions vont s’intensifier.

 

Qu’est-ce qui pourra plaire aux festivaliers ?

C’est l’adaptation d’un film culte, les festivaliers peuvent donc être intéressés par l’histoire et l’univers avant tout. Ils pourront aussi être curieux de savoir comment nous avons retranscrit ce grand classique du cinéma français sur scène car on retrouve plus souvent l’inverse. En effet, on voit davantage une bonne pièce adaptée au cinéma et plus rarement l’inverse. Cela peut aussi être considéré comme « une valeur sûre » dans le sens où l’histoire et le film sont connus du grand public, au milieu de plein de créations ou de la multitude de pièces proposées pendant le festival Off ... soit à peu près 1 600 spectacles l’année dernière !

 

Êtes-vous déjà impatiente et excitée de jouer en Avignon, ou au contraire, ressentez-vous du stress, de l’appréhension par rapport au festival?

Je suis plutôt impatiente ! Car je connais le festival pour l’avoir fait plusieurs fois, et j’ai hâte d’y retourner avec ce nouveau projet. Et j’aime beaucoup cette période de répétitions, on voit le spectacle se créer, on travaille sur les costumes, les transitions de mise en scène, les musiques etc…

 

Lors de mon précédent spectacle, j’étais seule sur scène, même s’il y avait toute une équipe avec moi bien sûr. Là, c’est autre chose, je suis aussi contente d’avoir cette interaction avec d’autres artistes sur scène.

 

Avignon, c’est aussi l’occasion de se voir programmer dans les mois qui suivent le festival. Les programmateurs viennent « faire leur marché ». Si on nous achète des dates, nous irons avec grand plaisir traverser la France à la rencontre du public dans les régions pour jouer notre spectacle.

 

En attendant, nous vous attendons nombreux du 5 au 28 Juillet (aucune relâche)  à 16h à La Factory, 4 rue Bertrand, Avignon  / Résas au: 09 74 74 64 90

 

Comment se passe la combinaison des planches et de l’image, avec ces deux actualités ?

Plus je travaille et plus je suis heureuse ! (rires) C’est grisant et porteur de travailler sur plusieurs projets différents. On a toujours ce travail d’équipe en amont. Quand on fait de l’image, on a trois prises maximum, contrairement au théâtre qui s’inscrit davantage sur la durée. Les deux sont complémentaires, j’arrive à les combiner pour l’instant et j’en suis ravie !

 

Merci beaucoup, j’ai été ravi de partager ce moment avec vous. Nous ne manquerons pas de suivre votre actualité !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Ado un jour, à dos toujours... : Interview croisée des trois comédiens de la pièce !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Camille, Anny-Claude et Renato,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

 

Vous êtes actuellement à l'affiche, à l'Alambic Comédie, de la pièce «  Ado un jour, à dos toujours... Miskine  !  ». Pour commencer, comment présenteriez-vous ce spectacle  ?

 

Renato  : C'est un spectacle familial, ouvert à tous et plus particulièrement aux familles avec des enfants, notamment des adolescents.

 

Anny-Claude  : L'axe est clairement la comédie familiale, on est vraiment dans ce créneau.

 

Renato  : L'écriture a été faite de manière à ce qu'il y ait énormément de quotidien dans toutes les séquences. Ces dernières sont, je pourrais dire, un peu télévisuelles et chacune apporte un moment quotidien de la vie de la famille Lamartine.

 

Sans tout en dévoiler, quels grands thèmes sont abordés pendant cette heure et quinze minutes de spectacle  ?

 

Camille  : L'adolescence  !

 

Renato  : Chaque tableau a un peu sa thématique, qui est très simple, de la vie de tous les jours.

 

Anny-Claude  : C'est l'évolution d'une adolescente. Toute famille et tout adolescent peut s'y retrouver. On y voit l'adolescente et son carnet de notes, l'adolescente qui sort, l'adolescente qui essaye de gratter ses parents. Souvent, ce sont les ados qui font tourner les parents en bourrique, là les auteurs ont joué sur le fait que les parents se «  vengent  » un peu. Pour que l'on en rigole.

 

Renato  : Tout le monde en prend pour son grade. A la fois la mère, qui est peut être un peu «  trop  » par moment. Aussi le père qui, parfois, fuit ses responsabilités. Car c'est toujours compliqué lorsque l'enfant est une fille et que le relation mère-fille est alors sans doute plus simple. La fille en prend aussi plein son grade en tant qu’adolescente.

 

Anny-Claude  : C'est une famille aimante, une famille ensemble. Beaucoup de comédies mettent en avant des familles divorcées mais n'oublions pas qu'il y a aussi plein de gens qui sont encore ensemble. Ici, c'est une famille traditionnelle.

 

Renato  : Quand on dit que les scènes sont quotidiennes, elles le sont vraiment. Il y a notamment une scène très drôle, celle des toilettes.

 

Anny-Claude  : Les gens adorent, c'est tellement vrai, tout est réaliste. Le public a souvent vécu ou va vivre ce qu'on lui présente.

 

Renato  : N'oublions pas l'adolescente aux soldes avec sa mère. Ce sont vraiment des séquences quotidiennes que toute famille vit. C'est un peu «  Scènes de ménages  » au théâtre.

 

Les réactions du public le montrent, il y a toujours beaucoup de bienveillance et de gentillesse.

 

Camille  : On a voulu ne pas donner un côté trop caricatural à l'ado, comme il peut y avoir sur beaucoup de spectacles. Car l'ado, à la base, est déjà une caricature. Là, c'est évidemment théâtralisé, avec un côté grossi, mais sans être caricatural. Le jeu est très quotidien.

 

 

Quels sont les retours que vous avez pu avoir à la sortie  ? Les gens se sont ils reconnus  ?

 

Camille  : Toutes les critiques que nous avons eues vont dans ce sens.

 

Anny-Claude  : Même pendant le spectacle, où les gens commentent, nous répondent. Je fais exprès dans la scène du carnet de notes de leur laisser le temps de s'exprimer. On a cassé le quatrième mur, c'est intéressant. Ce n'est pas un spectacle interactif mais on peut y mettre de l'interaction. Donc, si les gens commencent à nous parler, évidemment on va en jouer. Ils adorent cela.

 

Les gens s'y retrouvent, rigolent. Les ados aussi mais parfois un peu moins car ils viennent à se rendre compte qu'ils sont vraiment comme cela. Ils en rigolent car c'est bienveillant, ce n'est jamais dans une critique de l'ado.

 

Renato  : C'est une famille qui a été construite par les auteurs vraiment sur l'amour. Ces trois personnages s'aiment beaucoup beaucoup beaucoup.

 

A titre plus personnel, avez-vous eu des sources particulières d'inspiration pour incarner votre personnage  ?

 

Camille  : Je me suis inspirée de moi-même pour tout le côté un peu «  flemme  » qu'elle a parfois. J'ai eu beaucoup de mal, à l'inverse, sur le côté insolant et sur sa malice. On a beaucoup travaillé sur ça parce que je ne le suis pas du tout. J'ai essayé aussi un peu de piocher sur mon petit frère.

 

Renato  : Il faut dire également que le texte a été écrit de telle manière à ce que nous, comédiens, n'ayons plus qu'à suivre. Un des auteurs, Jérôme Paquatte, a pris sa famille pour exemple. Il avait vraiment le sujet en face de lui, il a retranscrit son quotidien. Quand je vois le rôle de Chloé jouée par Camille, c'est exactement l'une des adolescentes que je connais de Jérôme.

 

On a eu aussi la chance d'être dirigés pas au mot près mais presque. Jérôme savait exactement ce qu'il souhaitait dans la direction d'acteurs, nous n'avons pas eu besoin de chercher trop d'exemples à gauche et à droite.

 

Anny-Claude  : Nous avons tous des familles, nous savons tous ce que c'est. J'avais déjà travaillé avec Jérôme, il m'a dit qu'il voulait que je sois telle que je peux être dans mon essence de femme et de comédienne. Tout est écrit, c'est logique, ce sont des parents aimants. On peut très vite se mettre dedans.

 

Le succès de la pièce est tel que vous doublez les représentations le week-end. Comment se passe l’enchaînement  ? Trouvez-vous facilement votre rythme  ?

 

Anny-Claude  : C'est simplement le public qui est différent.  Nous recommençons quelque chose qui est pareil mais en différent.

 

Camille  : On fait la même pièce mais les réactions ne sont pas les mêmes.

 

Anny-Claude  : C'est là l'avantage de la comédie, ce n'est jamais la même chose car le public réagit différemment.

 

Renato  : L'intervalle n'est que de dix minutes, pour nous c'est comme si nous jouions une pièce de trois heures. On est sur l'énergie de trois heures justement.

 

Anny-Claude  : Pour l'avoir fait l'été dernier, quand on a trente minutes de coupure, c'est très dur car on a le temps de redescendre. Là, au moins, c'est comme si de rien n'était.

 

Renato  : On est dans notre bulle, on n'en sort pas.

 

 

Camille  : A partir du moment où l'on rentre sur scène, on est une famille, jusqu'à ce que l'on en ressorte.

 

Anny-Claude  : On est super heureux que ça marche ainsi. L'équipe va se doubler, nous allons partir en Avignon.

 

Renato  : Le succès de cette pièce s'est fait sentir dès la deuxième semaine, ce qui est quand même assez étonnant surtout dans un contexte parisien avec beaucoup d'offres. Au moment de la création de la pièce, on ne savait pas quelles seraient les réactions du public. Et on s'aperçoit qu'il rit beaucoup.

 

Camille  : D'ailleurs, les endroits de rire changent aussi à chaque représentation.

 

Renato  : Oui, car il y a plusieurs comiques. Celui des personnages, celui de situation, celui du texte aussi.

 

Anny-Claude  : Je pense notamment à la scène du carnet de notes, qui est particulièrement drôle. Il y a beaucoup de ruptures qui permettent cela. On s'amuse beaucoup, on y va, on s'éclate.

 

Renato  : Le fait que l'on s'amuse autant en tant que petite famille fait que le public s'amuse autant que nous. Il y a quelque chose de l'ordre du communiquant, de la communication et de l'interaction, y compris là dessus avec le public. Ce dernier s'amuse autant que l'on s'amuse, c'est agréable car on reçoit autant d'énergie que l'on en donne.

 

En conclusion, comment définitivement inciter les lecteurs à venir voir le spectacle  ?

 

Anny-Claude  : S'ils veulent partager un moment en famille, c'est vraiment l'occasion. L'horaire, le format sont faits pour. La nouvelle génération de parents sort beaucoup avec ses enfants, là, vraiment, c'est la comédie où tout le monde s'y retrouve. On ne se moque de personne, ni des ados ni des parents.

 

Camille  : Ce format un peu télévisuel, comme tu le disais Renato, plaît beaucoup aux ados parce qu'ils sont souvent devant la télé. Là, ils sont devant leur écran mais au théâtre.

 

Renato  : C'est une sortie familiale éducative, avec du texte. C'est assez rare qu'une sortie permette à tout le monde d'y aller ensemble et de se retrouver dans le jeu.

 

Anny-Claude  : Les plus petits s'éclatent aussi. Des enfants de sept ou huit ans s'y plaisent, ils ont l'impression de voir sur scène leur grande sœur.

 

Renato  : C'est la sortie familiale de référence du moment. Dernière petite précision, ce n'est pas un spectacle pour enfant, c'est vraiment un spectacle pour adulte dans lequel les enfants s'y retrouvent. Bref, c'est une vraie comédie très simple qui ne cherche aucune autre ambition que celle de faire rire son public, de l'amuser autant que nous nous amusons.

 

Ce fut un plaisir d'effectuer cet entretien avec vous trois  !

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Thalya Raymond évoque son parcours et ses envies !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Thalya,

Je suis ravi de pouvoir m’entretenir avec vous aujourd’hui. Merci de me consacrer un peu de votre temps.

 

Vous êtes une jeune artiste, avec déjà un peu d’expérience. Pour en revenir à la genèse, qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir artiste ?

Dans mes souvenirs, dès mes 4 ou 5 ans, je disais à mes parents que je serais actrice. Ils m’ont inscrite à un cours de théâtre. Je savais tout de suite que je préférais le cinéma et j'avais des envies de film, donc j’ai un peu râlé quand ma mère m’a choisi un cours de théâtre. En réalité, ça m’a beaucoup appris. Je ne saurais pas expliquer d’où ça vient. C’est un but qui m’a construite toute ma vie.

Je suis toujours en formation, car je crois qu’on apprend en permanence. En ce moment, je suis en conservatoire et j’ai un coaching privé. Ce sont des approches différentes : au conservatoire, je travaille le théâtre classique et, en coaching, je suis davantage sur du contemporain, plus adapté à la caméra.

C’est de l’ordre de la passion pour moi, inexplicable !

 

Qu’est-ce qui fait que vous êtes heureuse, quelle que soit la période, chargée ou plus calme ?

La liberté ! J'ai la sensation de choisir et d'aimer ce que je fais de chacune de mes journées et c'est un privilège.

J’aime aussi la perspective de travailler chaque jour à ma carrière. Que ce soit en terme de culture: je lis des biographies, de la littérature, je vais au cinéma et au théâtre, à des expositions... Ça m’ouvre en tant qu’artiste. Ou en terme de connaissance du milieu : par les rencontres en casting, en formation et surtout en tournage.

 

Vous avez commencé très tôt par le théâtre mais c’était le cinéma qui vous attirait le plus. Aujourd’hui, avez-vous toujours une préférence ?

Le cinéma a toujours la prédominance pour être sincère. C'est un art qui me fascine tellement que j'ai décidé de l'étudier en université - je suis diplômée d'un Master 2 en études cinématographiques. Là où je me sens le mieux, c’est clairement sur les tournages. J’ai cependant appris à aimer de plus en plus le théâtre en montant sur les planches. Lorsque je suis sur scène avec le public, je retrouve d’excellentes sensations.

Mon amour pour le théâtre vient s’ajouter à mon amour pour le cinéma.

 

Dans votre vision d’enfant, le théâtre était quelque chose de profondément différent du cinéma. Considérez-vous aujourd’hui qu’ils se complètent, ou la dichotomie est-elle toujours aussi forte à vos yeux ?

Finalement, c’est très proche. La différence est dans la forme de présence : au théâtre, on doit projeter beaucoup plus mais nous pouvons nous plonger dans le personnage sans la moindre interruption. Au cinéma, on va construire par petits morceaux.

Le travail de l’acteur est de forger un personnage, correspondant à la fois à la vision du metteur en scène et à sa propre sensibilité. Et nous le faisons dans les deux formes.

 

 

Vous faites de la publicité et des séries. En terme de préparation, quelles sont vos méthodes et sont-elles communes ?

Je me prépare différemment si je suis sur une publicité ou sur de la fiction. Dans la publicité, ça peut aller très vite. Construire un personnage n'est pas toujours nécessaire, c’est davantage une question de physique et d’énergie à envoyer. Souvent, on découvre les directions de jeu le jour-même, quelques minutes avant la première prise. C’est donc un bon exercice de disponibilité et de maîtrise.

C’est là où mon «  entraînement  » intervient. Ça permet de répondre à la direction tout de suite.

Quand on a un rôle en fiction, on a plus le temps de construire le personnage, d'apprendre le texte, parfois nous avons pu avoir des répétitions qui permettent de connaître nos partenaires. C’est moins « exécutif ».

 

Parmi vos premières expériences, y en a-t-il une qui vous a marquée davantage ?

Un court-métrage tourné il y a 2 ans : «  Neda  » réalisé par Ana Pak. C’est un film assez intense sur la révolution iranienne. J’ai dû tourner en persan, langue que je ne maîtrise pas ! J’ai beaucoup bossé, pour ne pas avoir d’accent, connaître le contexte, il y a avait aussi des cascades. Le dépaysement était total et c'est une expérience qui m'a énormément apporté.

 

Quelles sont vos envies pour la suite ?

Je reste ouverte à toutes sortes de projets. Je voudrais créer un maximum de personnages, je vais donc m’orienter davantage vers le court-métrage.

J’ai aussi beaucoup envie de faire du théâtre ! J’aimerais également écrire : quand on créé un personnage, on écrit quelque part, ce sont des activités proches.

 

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

D’être constamment nourrie et surprise par mon travail. De faire de plus en plus de projets qui me ressemblent. J’aimerais prendre part à des œuvres riches en termes de mise en scène et d’esthétique.

 

Merci pour cet excellent moment en votre compagnie. Je ne manquerai pas de suivre vos projets avec intérêt.

Publié dans Télévision

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Elsa Bontempelli évoque son parcours, ses souvenirs et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Elsa,

 

Merci de me consacrer du temps aujourd’hui pour me parler de votre actualité.

 

Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, sur scène et en dehors. Qu’est-ce que vous plaît dans votre quotidien artistique ? 

 

J’ai de plus en plus de mal à répondre aux personnes qui me demandent quel est mon métier. J’ai eu la chance d’être sur scène et j’ai développé mon savoir de metteuse en scène en fonction de mes expériences d’artiste.

 

Ce qui me plaît, c’est d’avoir la possibilité de savoir ce que mes artistes ressentent sur scène, l’ayant vécu. C’est une chance pour la compétence principale que j’ai développée qui est la mise en scène.

 

Quel lien, quelle complémentarité existe-t-il entre la mise en scène et la scène ? Comment combinez-vous ces deux domaines ?

 

J’ai un énorme respect pour les artistes que je dirige. J’essaye d’être très claire dans ce que je leur demande, car j’ai eu des metteurs en scène peu clairs qui m’ont mise dans l’embarras.

 

J’ai aussi eu des chorégraphes ou des metteurs en scène très exigeants et très coléreux et ça mettait aussi les artistes en stress, les repoussant dans des retranchements qui ne sont pas forcément agréables. J’ai eu des metteurs ou chorégraphes qui étaient des copains et ce n’était pas bon non plus, le copinage pose à un moment donné un problème de hiérarchie.

 

En fonction des expériences que j’ai eues en tant qu’artiste, j’essaie de donner le plus grand confort à mes artistes en créant une équipe où tout le monde a sa place, se sent écouté et cadré.

 

J’ai eu la chance d’être soliste, en tant qu’artiste, d’avoir des possibilités de m’exprimer seule sur scène. Très souvent, on a ce fantasme de la meneuse, soliste, mais cela ne me correspond pas, je préfère faire partie d’une équipe. Pour moi, l’aventure artistique est avant tout une aventure de groupe. C’est comme cela qu’elle est la plus enrichissante.

 

Quand êtes-vous la plus à l’aise et, inversement, quand êtes-vous davantage sujette au stress ? A la direction ou dans la lumière ?

 

C’est un stress totalement différent, qui ne se situe pas au même moment. Quand je mets en scène, j’ai des maux de têtes, le cœur qui bat. En tant qu’artiste, j’ai mal à l’estomac.

 

Mais ce qui me libère, c’est qu’en tant que metteur en scène, on voit les choses. En tant qu’artiste, on est parfois incapable de faire face aux jugements parce qu’on ne s’est pas vu. En tant que metteur en scène, mon œil extérieur me permet un certain détachement face à la critique.

 

C’est une expérience bouleversante, d’avoir mis en scène quelque chose et de se mettre dans le public, d’être impuissant à ce qu’il se passe, de ressentir le public pris dans l’émotion ou dans le rire. Je regarde autant la salle que la scène et c’est seulement comme cela que je suis capable de juger mon travail. C’est libérateur finalement d’avoir cette possibilité de recul.

 

J’ai beaucoup d’admiration pour les artistes qui se mettent eux-mêmes en scène et qui n’ont aucun recul sur ce qu’ils font.

 

Pour la mise en scène, avez-vous des sources particulières d’inspiration ?

 

J’ai atterri dans le monde du cabaret parce que je mesure 1,83m. Grâce à cette particularité physique, j’ai été tout de suite engagée dans ce milieu.

 

Mais j’ai grandi dans le milieu du théâtre et particulièrement dans le milieu musical. Etant petite, je jouais dans les lignes de fauteuils de théâtre, pendant que mon père mettait en scène. La mise en scène m’a donc toujours paru naturelle. Dès mes 7 ans, il m’arrivait de mettre en doute la mise en scène qu’on me proposait. A 3,4, 5 ans, on est des éponges. Quand on a des parents artistes, inconsciemment, on ingurgite tout ça et j’ai reçu cette logique. On n’apprend que ce que l’on sait déjà.

 

Etant artiste d’abord chorégraphique, de par mes débuts au Lido, j’accorde une grande importance au corps. J’ai besoin de comédiens corporels, j’ai beaucoup de mal avec les comédiens qui sont peut-être très sincères mais qui regardent le lustre. J’ai besoin d’incarnation du texte dans le corps. C’est quelque chose que j’ai gardé de mon expérience de danseuse.

 

Vous avez récemment mis en scène « Les Vilaines », avec des dates qui se sont très bien passées. Que retenez-vous de ces premières dates ?

 

Evidemment, nous sommes ravis de la façon dont le public a reçu notre trio. C’est fabuleux de créer quelque chose et que ce soit reçu par le public de manière enthousiaste.

 

 

 

En tant que metteuse en scène, je ne vois que ce qui ne marche pas ! (rires). Il y a encore beaucoup de choses à retravailler, pour huiler la mécanique. Mais il y a un vrai potentiel dans ce spectacle, dans le concept, dans le trio : Mélina Claire, Margaux Heller et Elsa Fidji. Je les ai choisies par audition. Elles s’accordent entre elles et de façon troublante avec les personnages. Il y a une vraie symbiose.

 

Nous développons ce potentiel. Nous voulons faire une version avec 4 musiciens de Jazz pour 8 chansons. Nous recrutons en ce moment ! Ils soutiendront bien sûr le jeu, tout au long de la pièce.

 

Quels sont vos autres projets et envies artistiques du moment ?

 

On a une pièce, seulement théâtrale et une autre qui est musicale. Il s’agit de deux livrets différents. Mais ils ont en commun que c’est du spectacle qui parle du spectacle.

 

La première s’appelle « Avis d’audition », sur les auditions donc. Deux comédiens et une comédienne. C’est la rencontre intense qui fait partie de la vie de l’acteur et de la profession du metteur en scène. Qu’est-ce qu’il se passe pendant une audition ? Des deux côtés, il peut y avoir des surprises : une rencontre amoureuse, c’est d’ailleurs comme cela que se sont rencontrés mes parents ! Ça peut être un personnage à côté de la plaque, une erreur de casting, comme quelqu’un qui veut un petit rôle court et qui se retrouve à jouer Hamlet ! C’est la déclinaison de toutes les situations qui sont évoquées par une série de monologues et de dialogues. C’est pour 2020-2021.

 

L’autre s’appelle « Si ça vous chante ». C’est une pièce montée par mon père il y a 20 ans. Elle évoque la naissance de la Chanson, incarnée par une jeune comédienne, fruit de la rencontre entre Monsieur Texte et Madame Musique. C’est l’aventure de cette fille, qui rencontre le Rythme, le Disque, le Showbiz. Tous ces personnages sont incarnés. Ils utilisent la Chanson pour qu’elle soit rentable, ils la vulgarisent ou la glorifient. Pour 2020-2021 aussi.

 

Nous sommes une production qui a plein de soutiens, c’est une chance. Nous sommes très excités de tous ces projets. Ces derniers représentent déjà 3 ou 4 ans de travail. Ils demandent beaucoup de comédiens.

 

J’ai toujours eu, par ailleurs, l’envie d’ouvrir un lieu sur un bateau, très cabaret, chansonnier, tourné vers le Music-Hall et l’écriture. J’aimerais avoir un lieu pour accueillir les artistes. Ça, c’est pour la prochaine décennie !

 

Merci beaucoup, j’ai été ravi de partager ce moment avec vous aujourd’hui. Nous suivrons avec intérêt vos prochaines représentations !

Publié dans Théâtre

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