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Sud Radio : Alexandre Letellier nous en dit plus sur ses interventions à l'antenne le jeudi soir !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Alexandre,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons régulièrement vous retrouver sur Sud Radio, dans l’émission hebdomadaire « But football club ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est sûr ! J’ai eu cette opportunité, grâce à Lionel Rosso, de pouvoir participer à certaines émissions le jeudi soir. C’est vrai que c’est toujours un plaisir de pouvoir échanger avec tous les invités en plateau sur divers sujets qui sont toujours intéressants.

Certainement que ces échanges, avec des passionnés du ballon rond aux profils différents, doivent être très plaisants et très enrichissants aussi ?

Bien sûr ! Avoir des profils différents comme ceux-là est toujours top parce que, bien évidemment, chacun a ses opinions selon les sujets. Dès fois, on peut être d’accord, dès fois pas mais c’est ce qui peut lancer certains débats. On voit que ce sont des personnes qui aiment le foot, qui veulent du bien pour le football français et qui peuvent vraiment amener des analyses très justes.

L’émission va plus loin que l’analyse technique et tactique, elle évoque aussi des sujets de fond, sous un prisme plus sociétal…

Oui, c’est vrai que les sujets évoqués ne parlent pas uniquement d’équipes ou de joueurs, ça peut parler aussi de sujets qui touchent le football. J’ai un sujet en tête, l’un des derniers auxquels j’ai assisté, celui d’une rixe qui a eu lieu sur un terrain. Donc c’est vrai que l’on peut parler de pas mal de choses et aussi, un peu, de la politique dans le football. C’est vrai que ce sont des choses dont je parle très peu parce que, forcément, ce ne sont pas des sujets que je vais maitriser, je laisse les professionnels en parler parce qu’ils en parleront toujours mieux que moi car ils maitrisent le sujet beaucoup mieux que moi.

 

 

Sans doute aussi que vos années au plus haut niveau vous permettent un regard avisé et affuté sur l’actualité du ballon rond …

Oui, c’est sûr qu’en attendant d’avoir un nouveau projet dans un nouveau club, pouvoir participer à ces émissions me laisse toujours le pied dans le milieu. Justement, pouvoir discuter de ces divers sujets est toujours intéressant et passionnant pour moi.

D’ailleurs, avez-vous une méthodologie particulière de préparation en amont de l’antenne ? Ou est-ce surtout la spontanéité des échanges qui prime ?

Personnellement, quand je suis au courant des sujets qui vont être sur la table le soir, je n’ai pas besoin de m’informer plus que cela, je sais de quoi on va parler mais je vais préparer un petit peu, forcément, les sujets, de façon à avoir quelques mots clé. Après, c’est sûr que selon les échanges et selon ce qui peut être dit, il y a forcément un peu de spontanéité sur certains sujets où on va pouvoir réagir sur ce qui va être dit. C’est sûr que, dès fois, ce n’est pas évident quand on passe en dernier sur un sujet car, forcément, avec les spécialistes qu’il y a autour de la table, tout est dit. Mais je prépare quand même un minimum les sujets de façon à savoir sur quelle ligne je veux aller. Après, ce que je vais pouvoir dire va aussi être en réponse à ce qui aura été dit autour de la table…

D’ailleurs, quels retours pouvez-vous avoir de proches ou d’auditeurs sur vos interventions ?

J’ai quelques amis qui écoutent un peu l’émission, c’est sûr qu’ils sont contents de m’entendre à la radio, ça change un petit peu. Ils trouvent souvent intéressant ce que je peux dire donc c’est cool !

Nous l’avons dit, vous êtes footballeur professionnel depuis de nombreuses années. Quels souvenirs vous viennent spontanément à l’esprit en évoquant votre parcours ?

Oh, je vais en avoir plusieurs ! Bien évidemment, je vais avoir comme souvenirs la signature de mon premier contrat professionnel, mon premier match en pro, la montée en première division avec Angers et puis, bien évidemment aussi, cette finale de coupe de France. Je vais avoir le titre de champion de Suisse avec les Young Boys de Berne et, bien évidemment, mes quatre années au Paris Saint-Germain, avec diverses équipes qui étaient superbes. Et puis tous les titres que l’on a pu avoir et tous ces grands matchs de Ligue des Champion que l’on a pu partager.

 

 

Le PSG a occupé une place importante pendant votre carrière professionnelle. Quel regard portez-vous sur la saison des joueurs parisiens ?

Très content, bien évidemment ! J’ai l’impression que le déclic, pour l’équipe, a été le match contre Manchester City, où quelque chose est un peu née. Ils savaient déjà très bien la qualité qu’ils avaient mais ce match-là, où ils menés deux à zéro, pour, derrière, revenir et gagner, a été un beau déclic. On peut voir, derrière, l’enchainement des matchs qu’ils font, c’est très plaisant à voir jouer, on sent une vraie équipe, on sent une équipe qui attaque et qui défend ensemble et, surtout, ce qui ressort, c’est une équipe qui prend beaucoup de plaisir à jouer ensemble. Donc il est vrai que les résultats qui ressortent depuis ces dernières semaines sont, en fait, le fruit de tout ce travail et de tout ce qui peut être rejeté à l’écran. Cette qualification contre Liverpool est aussi la récompense de tout cela parce qu’aller chercher une qualification à Liverpool n’est jamais facile, à la vue de l’équipe que c’est et de la forme dans laquelle ils sont, surtout après un match aller qui peut être très difficile à encaisser et qui aurait pu être difficile mentalement pour aller chercher la qualification au retour. Mais ils ont réussi à le faire et d’une très grande manière. Surtout que si Paris avait été éliminé, cela aurait été très très dur parce que, sur l’ensemble des deux matchs, on peut dire qu’il y a trois mi-temps à une donc c’est totalement logique que Paris se qualifie. J’espère qu’ils vont aller le plus loin possible…En tout cas, en tant qu’ancien joueur de Paris, maintenant supporter qui les suit de près, c’est très très plaisant de les voir comme cela.

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours ?

A court terme, de retrouver un super projet où je peux m’éclater et prendre du plaisir parce que ça fait un petit moment que je ne suis plus sur les terrains. L’ambiance d’un vestiaire me manque…Donc retrouver un projet où je peux m’éclater, où je peux m’installer avec ma famille et où on est heureux.

Merci, Alexandre, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio

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Sud Radio : Jean-Marie Bordry évoque la matinale du week-end, qu'il anime avec passion !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Jean-Marie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Les auditeurs de Sud Radio peuvent vous retrouver le samedi et le dimanche, au matin. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui, c’est génial ! C’est surtout le direct qui est super parce que tu ne peux pas tricher. C’est complètement différent de quelque chose d’enregistré et de retravaillé, où tu n’as pas la même tension. En plus, on parle de l’actualité, c’est donc quelque chose qui bouge en permanence, tu travailles ainsi sur une matière vivante.

Ce qui fait aussi le charme du direct, c’est que c’est toujours imprévisible. C’est pour cela que c’est grisant en quelque sorte ! Ensuite, c’est aussi le contact que tu as avec les auditeurs, la manière de faire l’interaction avec eux, de rappeler leurs opinions, leurs commentaires, leurs votes et leurs préoccupations.

Justement, la diversité et la variété des sujets abordés doivent être très plaisantes également …

Bien sûr ! Cela a un avantage et un inconvénient. C’est vrai que l’on ne peut pas creuser massivement un sujet en particulier, le format le plus long que l’on ait dure entre dix à quinze minutes, c’est le débat. Mais on fait aussi beaucoup de choses…

On tient compte également de la durée moyenne d’écoute des auditeurs, qui est d’à peu près un quart d’heure, ce qui est normal selon ce que tu es en train de faire le matin. Donc cela n’a pas beaucoup de sens de faire des choses trop longues : en tant qu’auditeur, tu n’as pas le temps de te plonger à ce point dans un sujet, tu as surtout besoin de savoir ce qu’il y a autour.

En week-end, on alterne entre l’actualité, qui est particulièrement riche en ce moment, et les conseils pratiques pour la vie quotidienne, comme le jardinage ou la décoration, parce que le dimanche, en particulier, est le jour où tu t’occupes, où tu bricoles.

Donc, oui, c’est très stimulant, intellectuellement, de passer de la troisième voie du périphérique parisien au jardinage, en faisant un détour par l’avenir géopolitique en Europe et la guerre en Ukraine.

Cela vous permet et vous demande de vous intéresser à de très nombreux sujets, ce qui doit être très enrichissant personnellement aussi…

De toute façon, c’est le métier et ça vaut pour tout le monde. Tu n’as pas d’horaires, en tant que journaliste. Quand tu regardes le 20 heures, tu n’es plus au bureau mais tu es en train de travailler quand même, tu te demandes quel sujet est traité et quels angles seront demain dans l’actualité. Quand tu lis un article du Monde ou de n’importe quel journal, tu es en train de voir les analyses et les réactions des uns et des autres, ça t’alimente. Donc tu ne te reposes jamais vraiment, tu n’es jamais hors service…C’est pour ça aussi que le métier est usant et que tu dois apprendre à déconnecter par moments ou à te mettre dans une bulle.

Mais cela vaut aussi pour les journalistes spécialisés : quelqu’un du service économie s’alimente tout le temps de l’actualité qui tourne autour, des analyses et des données, et y va de manière beaucoup plus poussée que moi parce qu’il est spécialiste…

L’horaire matinal de votre émission nécessite certainement aussi une adaptation notamment du ton et des mots employés…

Tu dis « Bonjour » et pas « Bonsoir », tu dis « Bon réveil, bon dimanche », ce n’est jamais inutile de rappeler aux gens quel jour on est. Je pense aussi tout le temps à l’heure car, en tant qu’auditeur, tu n’as ni la même envie ni le même besoin à 7 heures qu’à 16 heures…Les programmes matinaux ne sont donc pas tout à fait les mêmes que ceux que l’on trouve plus tard…A 10 heures, on parle gastronomie avec Vincent Ferniot. A 11 heures, tu prends aussi davantage de temps. Le soir, tu vas avoir plus de sport…Donc, à chaque moment de la journée, tu as un moment de radio.

A noter la présence de toute une équipe autour de vous, pour enrichir la matinale…

C’est une petite armée ! La matinale du week-end est un peu particulière parce que l’équipe qui prépare est aussi celle qui met en œuvre à l’antenne. La matinale en semaine est beaucoup plus lourde à faire physiquement, tu te lèves d’abord plus tôt et toute la semaine, là où nous, ce n’est que deux jours par semaine…Donc, dans cette émission-là, ils ne peuvent pas rester tard pour préparer. Nous avons tendance à terminer tard et à commencer tôt, mais seulement sur deux journées…Le reste de la semaine, on a un rythme normal. En tout cas, oui, on a une belle équipe, très complémentaire, avec Jules ou encore Théo.

Vous évoquiez la préparation, elle démarre dès le mercredi et se termine, actualité oblige, presque au dernier moment…

…et ça peut toujours changer pendant le live…Ce week-end, une actualité aurait pu tomber, malheureusement pour lui, celle du Pape François qui est dans un état de santé très grave. Il est évident que l’on aurait changé nos programmes s’il lui était arrivé quelque chose…Donc la préparation est de tous les instants ! De toute façon, le direct est, par nature, imprévu donc tu t’adaptes toujours et il faut toujours t’adapter…C’est d’ailleurs ce qui fait le charme du métier !

Quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs sur la station, voire même sur la matinale ?

Sur la station, les retours que l’on a sont que, sur Sud Radio, tu as davantage de controverses – je n’ai pas dit clashs- que sur d’autres radios…Le slogan est « Parlons vrai », cela ne veut pas dire que l’on est tous d’accord - vous verrez d’ailleurs, si vous écoutez notre station, que l’on n’est pas toujours tous d’accord sur tel ou tel sujet, qu’il soit politique ou autre et, à la limite, d’ailleurs, on s’en fout parce que ce n’est pas le sujet -, …en revanche, on n’hésitera pas à mettre les pieds dans le plat sur telle ou telle question dont on estime qu’elle est dans l’actualité et qu’elle doit faire débat. Donc c’est une radio de débats. Ce que les auditeurs viennent entendre, ce sont des arguments qu’ils ne pourraient pas entendre ailleurs, des questions que l’on censurerait en amont, des questions que l’on ne voudrait pas se poser parce qu’elles ne seraient par exemple pas politiquement correctes.

Ou alors, les auditeurs viennent nous voir parce qu’ils pourront entendre une confrontation d’idées qu’ils n’auraient pas ailleurs, des débats moins biaisés par exemple. Effectivement, tu peux avoir un vrai débat entre quelqu’un de droite et quelqu’un qui est à la gauche de la gauche sur un sujet, on ne va pas se l’interdire. Tu as toujours un cadre à respecter mais tu peux poser les vraies questions ! Il faut un cadre mais, si c’est nécessaire, tu n’hésites pas à mettre les pieds dans le plat. Sachant que la limite de tout cela est que tu ne dois jamais tricher avec l’auditeur. In fine, il doit pouvoir se faire son propre avis, positif ou négatif, sur n’importe quel argument qu’il entend, sans que l’on ne truque la manière de le présenter, pour qu’il soit encouragé à pencher plus d’un côté ou de l’autre. Ce n’est pas notre métier, on n’a pas à être militant de quoi que ce soit…En revanche, on donne à l’auditeur plus de choix qu’ailleurs…c’est ce qui revient souvent, c’est ce que les gens viennent chercher chez nous !

En parlant de débats, ces moments vous obligent, en live, à être dans le rebond, instantanément, en lien avec les propos et les réponses des participants…

C’est ça ! On n’est pas là pour débattre avec nos invités…La moitié du travail que l’on fait spécialement, aussi bien en débat qu’en interview, c’est d’écouter ce que disent nos intervenants pour rebondir ou pour recadrer au besoin, ou encore pour expliciter tel ou tel argument. Donc il faut parfois choisir : tu arrives en interview en ayant préparé dix questions et il arrive que tu n’en poses que cinq parce que quatre autres se sont imposées à toi. Après, les choix ne sont pas toujours judicieux, tu n’as pas beaucoup de temps pour y réfléchir mais c’est un risque à prendre…Parce qu’il n’y a rien de plus frustrant qu’une interview où tu sens que le journaliste n’écoute pas la réponse et ne pense qu’à la question suivante qu’il veut poser…Ce n’est alors pas un échange, alors que ça doit en être un ! C’est pareil en débat…

On dit souvent que la radio est un métier de passion. On peut imaginer que c’est aussi le cas pour vous…

Oui, bien sûr ! La radio, le micro et le direct…Parce que, je le disais, le direct est quand même complètement différent. Donc oui, c’est clair que c’est violent mais c’est génial ! On ne déconnecte, en plus, jamais vraiment, je regarde mes notifications tout le temps mais j’adore cela !

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure radiophonique ?

Des actualités passionnantes à faire vivre, des gens passionnants à rencontrer à l’antenne…Parce que c’est cela que tu fais à l’antenne, tu rencontres des gens différents : tu traites quinze sujets différents sans sortir de ton studio, contrairement à un reporter de terrain, mais, en trois heures, tu auras parlé virtuellement à un ancien ambassadeur, à un ancien général, à un boulanger, à un agriculteur, à un retraité, à un député, à un horticulteur,…C’est cela qui est génial, tu rencontres vraiment des gens très différents qui ont plein de choses à t’apprendre. Donc on peut me souhaiter de ne pas m’en lasser car, ce jour-là, il faudra que je fasse autre chose, et pourquoi pas d’ailleurs mais, pour l’instant, on n’en est pas là…

Merci, Jean-Marie, pour toutes vos réponses !

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Skyrock : Emeric Berco nous en dit un peu plus sur son émission et sur sa passion pour la radio !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Emeric,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Les auditeurs de Skyrock peuvent vous retrouver à l’antenne de 16h à 20h tous les jours de la semaine. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui ! Surtout que c’est vraiment ma passion…Avant d’animer cette tranche-là, je la suivais et, plus largement, j’écoutais la radio…Skyrock a fait mon éducation radiophonique, j’écoutais vraiment cette radio avant de l’intégrer. J’ai toujours le même plaisir, chaque jour, à venir animer. Je me suis toujours inquiété du moment où j’allais me réveiller, de ce jour où je viendrai un peu à reculons, en prenant un peu moins de plaisir à être derrière le micro mais, en fait, ce n’est pas du tout le cas…C’est même plutôt l’inverse parce que la routine ne s’invite pas dans notre travail. C’est un métier passionnant, où une journée ne ressemble pas à l’autre, on a de nouveaux défis et de nouveaux challenges. Maintenant, avec l’émergence des réseaux sociaux et du digital, la radio a un nouveau souffle. Donc, oui, le plaisir est intact !

Surtout, on se sent arborés d’une mission qui n’est pas commune, à savoir accompagner les gens, être une petite voix dans leur quotidien, quand ils sortent de leur travail, de leur collège ou de leur lycée. Oui, c’est une mission qui est fantastique ! Surtout, et c’est là où je suis choqué à chaque fois, c’est quand je me ballade un peu partout en France que je me rends compte du pouvoir de Skyrock : on peut m’en parler, on peut me montrer les fréquences, on peut me dire le nombre d’auditeurs qu’il y a, mais j’en prends encore plus conscience quand je vais, par exemple, dans une friterie à Lille et que j’entends Skyrock, ou encore à Toulouse, à Bordeaux, à Marseille, où des boutiques peuvent diffuser notre radio, où des VTC nous écoutent aussi. On se dit que le pouvoir de la radio est quand même fou : on parle dans plein de transistors …C’est quand même magique !

Pendant vos speaks derrière le micro, c’est vrai que l’on ressent en vous un vrai plaisir…Vous vivez pleinement l’instant…

Oui, oui ! Je pars du principe qu’au service de l’auditeur, on est un peu comme des chefs d’orchestre. On est bien sûr au service de la playlist de la radio mais il faut la valoriser. Cela veut dire la rendre vivante…Les artistes que l’on diffuse ont une actualité, qu’il faut rendre efficace. Je prends plaisir à passer les morceaux, je mets parfois le son à fond donc il faut que je partage cette passion avec ceux qui nous écoutent ! Le challenge est là : il faut se réinventer et se renouveler !

On a de l’interactivité : en face de moi, j’ai un écran avec les messages des gens qui sont en train de nous écouter. Là aussi, je prends conscience de ceux à qui je m’adresse. C’est tout le défi des speaks et des interventions que je fais sur l’antenne.

Vous êtes à l’antenne, on l’a dit, de 16h à 20h, un moment avancé dans la journée des auditeurs. Justement, y pensez-vous ? Vous adaptez-vous au fait d’être derrière un micro de la fin d’après-midi au début de soirée ?

Oui, bien sûr ! A Skyrock, comme beaucoup d’autres animateurs, j’avais fait d’autres tranches avant d’animer celle du 16h/20h. Quand je suis arrivé, j’ai commencé par les nuits du week-end. J’ai aussi fait des remplacements et Difool, mon mentor en arrivant à la radio, m’a appris comment parler aux auditeurs. Je venais d’une radio locale donc j’avais à peu près appris à parler à ceux qui nous écoutent à Paris et en Ile de France et c’est pour cela qu’il m’a dit qu’il fallait voyager pour savoir à qui je m’adresse quand je parle à un auditeur, qu’il soit d’une grande ville comme d’une petite ville. Surtout, j’ai appris à m’adapter à l’horaire : quand il est 3 heures du matin, on ne parle pas comme à 18h. Donc, oui, bien sûr, l’horaire joue, notamment dans l’humeur ! J’ai, à cette heure-là, un dynamisme que je n’ai pas à 4 heures du matin.

Je pense que c’est très important aussi de cibler l’auditeur à qui je parle : quelle est ma structure d’audiences ? Quelle est ma structure d’âges ? Où habitent les gens qui nous écoutent ?

Personnellement, aimez-vous préparer vos interventions en amont, quitte à les écrire ? Ou laissez-vous une part importante à l’improvisation notamment ?

Il y a deux types d’animateurs. Notamment ceux qui sont hyper à l’aise quand ils écrivent tout, parfois même à la virgule près…J’admire cela car, franchement, si vous me mettez une feuille devant les yeux pour que je lise mes interventions, ce serait le meilleur moyen pour que je perde mon naturel. Je pense que, parmi les qualités requises pour être un bon animateur radio, il faut avoir le sens du naturel…Le naturel peut évidemment se muscler en écrivant mais je suis plus à l’aise dans l’improvisation. Parfois, je peux me mettre des petites notes, pour savoir, d’un point A à un point B, ce que je ne dois surtout pas louper mais je préfère vraiment parler comme je l’entends. Quitte à ce que, parfois, je me plante, quitte aussi à ce que, parfois, je bafouille parce que l’on n’est pas des robots, quitte même, quelques fois, à être imprécis…Quand c’est le cas, je fais quelque chose de simple, que l’on fait beaucoup à Skyrock, je me fous de ma gueule ! Si je me tape la honte dans l’intervention, ce n’est pas grave, on est naturel et humain. Quand tu vas demander deux pains au chocolat à la boulangerie, tu n’es pas forcément si précis ni minutieux, donc c’est pareil quand j’annonce un artiste…Bien sûr, je dois le faire de manière professionnelle mais on est humain, on est en direct pendant quatre heures donc ce n’est pas grave si on se plante…Au contraire, je pense que c’est ce qui nous rend humain : à l’heure où tout est robotisé, c’est un atout !

Donc je n’écris absolument rien. En revanche, quand je fais des interviews, j’aime bien les préparer un petit peu pour ne pas oublier des points qui sont, pour moi, essentiels.

Les auditeurs ne le voient pas mais, en plus du micro, vous gérez aussi la console et la technique. Cela doit être très enrichissant, personnellement…

Oui ! En fait, si vous écoutez bien le 16h/20h, et c’est pour cela que j’insiste sur le côté chef d’orchestre, je m’adapte énormément à la musique qui est en train de passer, aussi bien dans ma façon de parler, que dans ma façon d’annoncer les sons. Généralement, je tape du pied pour être dans le rythme du morceau au moment de parler…Donc, pour moi, c’est hyper important aussi de réaliser l’émission. C’est vrai que les auditeurs sont très choqués lorsque je fais une story au moment d’enchainer des disques, car ils pensaient que cela se faisait automatiquement. Donc, oui, je suis autant animateur que réalisateur !

Pour tout vous dire, quand je suis arrivé à Skyrock, c’était surtout la grande table de mixage qui me faisait flipper, plutôt que de parler derrière un micro. On pilote un énorme navire donc il faut bien savoir ce que l’on fait, pour bien le manœuvrer !

D’ailleurs, plus généralement, quels principaux retours pouvez-vous avoir de vos auditeurs sur cette tranche horaire du 16h/20h ?

Ce qui est hyper intéressant, c’est la curiosité des auditeurs : ils sont très curieux de savoir comment ça marche, comment ça se fait et, surtout, comme ils ont un affect particulier avec la radio, ils veulent savoir comment est Romano ou si l’on peut vraiment gagner 1 500 euros. En fait, on voit que Skyrock a vraiment un cachet hyper identifiable par rapport aux autres radios. Dans le sens où, en gros, il y a des piliers qui sont très stables, auxquels les auditeurs sont très attachés : cela va de la sky-roulette, à « Planète Rap », en passant par Difool. Cela me touche quand un auditeur me dit avoir grandi en m’écoutant…Je me dis que c’est vraiment la force de la radio, on s’invite dans le quotidien des gens et on partage un bout de leur histoire personnelle.

Finalement, passer chaque jour derrière une console et un micro, à écouter du bon son ne serait-elle pas votre définition de l’autoroute du kif ?

Oui, c’est de prendre du plaisir dans ce que je fais et de sentir que ce que je fais a un impact : sentir que, quand je parle quelque part, je suis écouté ailleurs est, je trouve, un plaisir qui n’a rien de similaire aux autres.

Vous le disiez, la radio est une passion qui vous vient de votre plus jeune âge…

J’écoutais de la radio, alors que j’écoutais hyper timide et introverti…J’étais mal dans mes pompes et, en fait, la radio représentait pour moi un moment d’évasion et d’imagination sans limite. A l’époque, on ne voyait pas l’image, on ne savait pas ce qu’il y avait derrière le transistor. Donc les voix m’ont bercé, celle de Macha Béranger à France Inter, celle de Max sur Fun Radio, celle de Difool ou de Fred sur Skyrock, …Ces gens-là m’ont donné l’envie de faire de la radio et, surtout, ils m’ont montré qu’à partir du moment où tu mets un casque et que tu prends le micro dans un studio, tu peux devenir quelqu’un d’autre et prendre confiance en toi. Je me suis, en fait, servi de ma personnalité radio pour être plus à l’aise dans mes pompes dans ma vie de tous les jours, ce qui a marché !

Vous êtes sur Skyrock depuis plus de quinze ans. Certainement que les médias ont évolué, que la radio a évolué et que vous avez évolué avec l’expérience…

Ce que j’ai bien aimé dans ma propre évolution, c’est que je n’ai jamais été hermétique aux réseaux sociaux, ni même à toutes les plateformes. J’ai tout de suite capté que l’on pouvait faire vivre la radio sur le digital, sans pour autant trahir ni l’esprit ni la magie de la radio. En gros, son esprit est l’absence d’image mais on peut montrer tout autre chose…On a la chance de recevoir de grandes stars, c’est important, pour moi, qu’une émission comme « Planète Rap » soit filmée, tellement il se passe des choses, tellement c’est vivant et incroyable à voir. Cela se partage !

Quand je fais un journal quotidien sur l’actualité de Skyrock et l’actualité urbaine, c’est parce que je sens que l’on peut vraiment faire vivre la radio autrement. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui, on est le compte radio Tiktok le plus fort, avec plus de cinq millions d’abonnés. Il y a donc quand même un désir de la part des auditeurs des quatre coins du monde de voir ce qui se passe à Skyrock, sans pour autant trahir l’esprit radio.

En complément, vous animez aussi la matinale à destination des militaires, dans un autre registre…

Oui ! Skyrock a plusieurs déclinaisons et, si vous allez sur l’application, vous pourrez vous en rendre compte…Il y a notamment Skyrock Klassiks, avec des sons incroyables qui ont fait la légende de la radio et puis il y a Skyrock pour les militaires, qui est vraiment une radio atypique et hyper importante, à destination des forces armées. J’ai la chance d’y être le matin, entre 6h et 9h, c’est fou !

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours radiophonique ?

De vraiment continuer à pouvoir explorer de nouvelles pistes chaque année ! Je n’aime pas du tout qu’une année ressemble à la précédente, cela m’ennuie rapidement. Je suis hyper actif, je fais 10 000 choses en même temps, je n’ai pas envie de me lasser et je pense que Skyrock est un excellent terrain de jeu pour cela. Je remercie chaque jour ma direction de me laisser la chance de pouvoir m’exprimer et de pouvoir créer des projets, que ce soit en radio ou sur le digital. Donc, pour la suite, on peut me souhaiter de continuer à m’épanouir parce que je suis chanceux de vivre de ma passion. C’est vraiment une chance de pouvoir exercer sa passion au quotidien…Malgré tout ce que l’on peut entendre, je pense que la radio, en général, a encore de très beaux jours devant elle, elle qui survit à tout. La radio Skyrock, en particulier, a énormément d’avenir : dans une interview, Pierre Bellanger a dit que le futur, c’était nous et je le pense aussi !

Merci, Emeric, pour toutes vos réponses !

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Europe 2 Nord Picardie : Vincent Leblanc évoque l'émission quotidienne qu'il anime à partir de midi !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Vincent,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver tous les jours de la semaine, de 12h à 16h, au micro d’Europe 2 en Nord Picardie. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Carrément ! Je suis passionné de radio depuis tout petit et je ne me vois pas faire un autre métier, donc c’est un plaisir de venir en studio pour parler en direct. Cela peut être dix secondes, trente secondes ou même une minute, de parler en direct aux gens est un plaisir quotidien. C’est pour cela que je me lève le matin…Oui, j’aime mon métier !

Vous accompagnez en musique, pendant quatre heures, les auditeurs, vous êtes un peu le fil conducteur de l’émission…

Les auditeurs qui écoutent à midi ne sont pas forcément les mêmes que ceux qui écoutent à quinze heures. Souvent, à midi, ce sont des gens qui sont en pause déjeuner, qui habitent peut-être à dix ou vingt minutes de leur boulot et qui prennent la voiture le temps de faire l’aller-retour à la maison. Alors qu’à quatorze heures, ce sont plutôt de gens qui sont sur la route, qui sont en déplacement ou qui vont à un rendez-vous. Je le constate à travers les appels que je reçois…Du coup, pertinemment, je sais que je vais avoir beaucoup plus de retours si je place un jeu à midi que si je le mets plus tard dans l’après-midi. C’est donc à moi de m’adapter !

En parlant d’adaptation, aimez-vous varier vos sujets selon l’horaire de l’après-midi ?

Je mets un point d’honneur à ne pas redonner une information, sauf s’il s’agit d’un bon plan à faire dans l’immédiat ou d’un de nos évènements. Avant l’émission, je sais aussi, pertinemment, qu’à telle ou telle heure, je vais parler des cadeaux offerts en national. Mais ces cadeaux-là sont plus difficiles à rendre locaux donc je sais que, sur le speak d’après, je vais plutôt axer sur quelque chose qui parle dans la région : une information locale, un bon plan local, un cadeau local, …En tout cas, pour en revenir à votre question, je me pose toujours la question, avant le direct, d’à quelle heure je vais parler du national car je sais que, pour le reste, je ne vais parler que du local.

Par contre, la difficulté est de réussir, même localement, à intéresser tout le monde : un auditeur de Soissons ne sera pas forcément curieux d’une information lilloise, j’en suis conscient…Donc il faut être local au maximum mais il faut essayer quand même de faire des choix. La priorité, j’ai envie de dire, est plutôt Lille car c’est la grosse agglomération. Néanmoins, s’il y a quelque chose qui va m’intéresser à Saint-Quentin, je vais en parler aussi.

Plus globalement, avez-vous une méthodologie particulière de préparation en amont de l’antenne ? Aimez-vous, par exemple, écrire vos interventions à l’avance ?

J’arrive le matin, vers huit heures trente ou neuf heures, je me concentre vraiment sur la promo jusqu’à onze heures environ. Puis je viens en studio charger ma journée, pour que tous les titres diffusés pendant l’émission s’affichent avec l’habillage, et je commence à mixer, afin de ne pas avoir cette partie-là pendant l’émission. Ensuite, je vais commencer à écrire mes speaks pour le début d’antenne. J’écris le reste petit à petit, durant le direct. En fonction aussi de la quantité d’informations locales, je sais si je vais avoir besoin ou non de m’organiser pour parler également d’autre chose.

Les auditeurs ne le voient pas mais, en plus du micro, vous gérez également la technique et la réalisation de l’émission…

C’est ça ! J’ai la partie réalisation, je gère la bonne diffusion des titres, des enchainements, de la pub, je réponds au standard quand je lance un jeu, je gère aussi les éventuels problèmes techniques,…Je suis assez multitâches, ce qui est également un plaisir !

Justement, le plaisir doit certainement aussi être lié à l’ambiance musicale dans laquelle vous baignez pendant quatre heures ?

Carrément ! C’est un métier cool, globalement ! Quand une info artiste vient d’arriver, tu la donnes sans problème. Mais le souci vient quand tu as un peu moins d’actualité autour d’artistes que tu diffuses régulièrement, il faut alors essayer tout de même de trouver quelque chose pour soit redonner une information mais de manière différente, soit rendre ton speak local. Je suis là quatre heures mais l’auditeur lambda qui zappe ne m’entend peut-être qu’une seule fois dans sa journée, pendant dix secondes. J’espère que, sur ces dix secondes, ce que je dis aura été local…pour que cet auditeur se dise qu’Europe 2, à cette heure-là, est proche de lui. Au-delà de cette vigilance, cela reste quand même sacrément agréable !

Généralement, quels retours vous font justement les auditeurs sur l’émission ?

Evidemment, il y a ceux que j’ai au téléphone quand ils gagnent un cadeau, ils sont alors toujours dans l’euphorie. Sinon, ce qui fait plaisir, et là on passe de l’autre côté de la barrière, c’est la rencontre physique avec les gens, lors de concerts ou d’évènements locaux. Là, ils nous parlent vraiment…et, souvent, nous remercient. C’est toujours plaisant !

Vous l’avez dit, la radio est, pour vous, une passion depuis tout petit…

Depuis l’âge de 10 ans, j’ai voulu faire de la radio ! J’écoutais alors Mickael, le soir, sur NRJ, parce que je n’arrivais pas à dormir. Cela m’a donné envie : il me faisait rire et j’aime bien faire rire les autres, j’aime bien passer un bon moment, …Puis, j’ai zappé sur Fun Radio, moi qui adore l’électro, et Skyrock, pour Difool, toujours le soir. Pendant des années, j’écoutais la radio le soir, je vous jure que je ne savais même pas que la radio était beaucoup plus écoutée le matin, je l’ai compris seulement au lycée.

Je n’ai jamais pensé faire autre chose, je ne me voyais pas faire quelque chose d’autre que de la radio, c’était impossible pour moi ! C’est un métier de passion…A travers mon parcours, j’ai fait de belles rencontres, au STUDEC ou en stages, d’autres passionnés, capables de retrouver des extraits d’il y a dix ans en arrière. Dans ce métier, clairement, les gens ne sont pas là par hasard, ils viennent par passion, pour la majorité d’entre eux.

Petit à petit, années après années, je comprends un peu mieux aussi les besoins et les attentes des auditeurs, mon regard de professionnel s’affine donc lui-aussi. Je suis plus précis encore, je le pense, sur mes interventions et le choix des cadeaux notamment. Je veille aussi à maitriser mes temps d’intervention, comme ma formation me l’a appris.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours radiophonique ?

De continuer à faire ce que je fais ! Surtout, de continuer à aimer faire ce que je fais ! Si c’est sur Europe 2, tant mieux, si c’est ailleurs, tant mieux aussi !

Merci, Vincent, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio

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Sud Radio / But football club : Lionel Rosso nous en dit plus sur cette émission, qu'il présente chaque jeudi soir !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Lionel,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Vous animez chaque jeudi soir, de 20h à 21h, sur Sud Radio, l’émission « But football club ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie et le plaisir que cela doit être pour vous ?

Absolument ! Je pensais que je n’allais pas avoir un plaisir aussi important…J’ai fait, pendant très longtemps, des émissions de talk avec une bande, sur Europe 1, jusqu’à il y a deux ans maintenant, cela durait trois heures donc c’était assez lourd. J’étais un peu émoussé et c’est pour cela que j’avais arrêté pour me consacrer vraiment à la télévision, à CNews notamment. L’été dernier, j’ai même voulu arrêter les médias pour me consacrer pleinement au cinéma et c’est Michel Moulin qui a eu envie de faire cette émission, pour promouvoir le site « But ! Football club », un site historique et, à l’origine, un journal que je lisais quand j’étais adolescent notamment. Comme j’avais de bonnes relations avec Patrick Roger, le directeur général de Sud Radio, cela s’est assez vite fait finalement.

J’ai, en effet, retrouvé des automatismes, des réflexes et le plaisir du contact, de la tchatche en direct, des échanges parfois un peu animés avec beaucoup de mauvaise foi. C’est quelque chose qui ne m’a pas surpris mais qui m’a remis de suite dans le bain. J’avais l’impression de revenir à la maison, tout simplement…

Vous êtes entouré d’une belle bande, aux profils variés, ce qui permet de diversifier les points de vue et d’enrichir les échanges…

Complètement ! On est partis du principe qu’il fallait deux forts en gueule, que sont Michel Moulin et Karim Zeribi, avec des tempéraments assez différents. On a voulu y associer, ensuite, deux autres tempéraments pour apaiser, parfois, les situations. Même si je suis chargé de faire ce genre de chose, il est possible que ça m’échappe et m’appuyer sur Jimmy Algerino notamment, l’ancien joueur du PSG, ou sur Benjamin Danet, le patron du site « But ! Football club », permet d’apporter un autre contenu encore. Jimmy par rapport, bien sûr, à son expérience de joueur et Benjamin par sa grande expérience de journaliste. Cet ensemble, finalement, fait qu’il n’y a jamais la même résonnance, on a des propos qui sont riches, fluides, denses mais contradictoires, dans un débat.

Surtout, ce qui est intéressant, c’est qu’on dit des vérités. Ce n’est pas parce que l’on fait cette émission tous les jeudis que je dis ça, c’est parce que c’est un vrai constat : en fait, il y a des choses dites dans cette émission qui ne sont dites nulle part ailleurs ! Certains dirigeants doivent trembler, je pense, chaque jeudi, en se demandant ce qu’ils vont encore prendre dans la figure le soir. Ce ne sont pas des agressions gratuites, ou des attaques gratuites, c’est basé sur des propos, des postulats et des situations existantes. Par exemple, ce qui se passe actuellement à la Ligue sur les droits de la Ligue 1 est quelque chose dont nous avons parlé et qui nous a alerté il y a déjà plusieurs semaines. Michel Moulin avait notamment expliqué alors le rôle du président de la Ligue. Lui qui avait été candidat à la FFF il y a quelques années se rend compte qu’aujourd’hui, le football marche sur la tête. C’est un peu cela que l’on décrit en disant des vérités que beaucoup d’émissions et de journalistes n’osent pas dire mais qu’ils savent. On n’a pas d’exclusivité particulière mais, en revanche, on dit les choses sans filtre et c’est ce qui fait le succès de cette émission.

Humainement parlant, échanger avec ces intervenants-là doit être aussi très enrichissant…

Oui, parce que c’est de la co-construction, on s’envoie des messages ou on se parle tous tout au long de la semaine sur les sujets qui nous intéressent alors. Souvent, j’ai des coups de gueule de Michel Moulin, qui râle sur la manière dont fonctionne le foot, ce qui nourrit ma réflexion pour déterminer les thèmes évoqués le jeudi soir. Avec Jimmy, cela a toujours été comme cela aussi, notamment à Europe 1. C’est quelqu’un que je connais depuis plus de trente ans maintenant parce que, quand j’étais journaliste à France 3 à Epinal, lui y était joueur, en prêt de Monaco. On s’était rencontrés, on avait sympathisé et on est toujours restés en contact, c’est donc devenu un ami. Il a toujours une très belle réflexion, bienveillante, sur le football mais sans occulter les problématiques qu’il peut y avoir. Voilà pourquoi il est un peu le juge de paix de cette émission et qu’il amène beaucoup de choses dans ses contacts, dans son expertise et dans le choix des thématiques.

Jimmy est d’ailleurs au micro comme il est dans la vie, posé et calme, ce qui s’inscrit très bien dans votre émission…

Exactement ! C’est l’eau et le feu, avec des gens au tempérament méditerranéen et un Jimmy, même s’il est toulousain, qui arrive à être un peu plus calme, un peu plus apaisé, sans tergiverser, avec une opinion très tranchée. C’est cela ce qui est intéressant….On ne cherche pas le buzz, en revanche on cherche à ce que la vérité sur ce que l’on pense puisse éclater à tout moment quand on est en train de la raconter.                                                 

Le créneau du jeudi est particulièrement stratégique, faisant le lien entre les soirées européennes de Ligue des Champions et, le lendemain, les premières rencontres du week-end de Ligue 1…

Oui, on est très très bien placés dans le calendrier, on est au sortir des soirées de Ligue des Champions et on s’approche des matchs de Ligue 1. C’est un entre-deux qui nous permet d’être soit en réaction, soit en approche d’un évènement du week-end notamment. Mais on ne s’interdit pas de parler de sujets un peu plus froids, c’est-à-dire de sujets, toujours polémiques bien sûr, qui peuvent être installés dans le temps. On n’est alors pas forcément sur l’actualité pure, on n’est pas là pour décortiquer une rencontre, d’autres le font très bien, on est plus sur du débat sociétal footballistique, avec tout ce que l’on peut aller chercher dans les entrailles de ce sport. Les thèmes sont aussi choisis en fonction de la présence des gens dans l’émission.

Il est vrai que l’actualité sociétale du ballon rond est tellement riche qu’elle doit être une source d’inspiration très grande chaque semaine…

Oui ! Il y a la coulisse, bien sûr, avec tout ce qui peut se passer avec les dirigeants mais il y a aussi le jeu, les matchs, le foot, avec toujours des sujets qui reviennent inexorablement : Paris, Marseille, Mbappé sont incontournables…On a parfois le sentiment de traiter les mêmes thématiques en priorité mais il y a toujours des ramifications, des choses que l’on peut aborder autour de ces sujets qui font de toute manière l’unanimité et qui intéressent la plupart des auditeurs.

Sur cette tranche horaire de 20h à 21h, la programmation de Sud Radio met en avant dès le lundi soir des émissions sportives. La vôtre s’inscrit ainsi dans la continuité du début de semaine…

C’est une cohérence de grille, c’est un mix entre le foot et le rugby. Sud Radio est très implantée dans le rugby depuis de nombreuses années, elle fait la part belle à ce sport, on dit même que c’est la radio du rugby. Depuis cette saison, en effet, le foot est venu s’inviter parce qu’il est incontournable et qu’il reste le sport numéro un. Il y a une émission le mardi, une le mercredi et la nôtre le jeudi, ce sont des talks de foot qui traitent de l’actualité et des mêmes thématiques que nous mais avec des tons différents, parce que la personnalité des invités permanents est différente. Ce qui est très bien, cela permet d’être dans un spectre beaucoup plus large et d’avoir des avis dissonants, en tout cas des musicalités radiophoniques différentes en fonction de qui sont les gens en studio avec nous.

Plus globalement, quels principaux retours des auditeurs pouvez-vous avoir sur votre émission hebdomadaire ?

On a beaucoup de retours d’auditeurs très satisfaisants mais qui sont, j’ai envie de dire, assez basiques, sans que ce ne soit péjoratif : « Enfin une émission de football qui dit les choses », « enfin des gens qui n’ont pas leur langue dans leur poche », « enfin des gens qui ne sont pas de mauvaise foi »,…Après, on a une catégorie d’auditeurs qui est assez critique, cela arrive toujours, dans toutes les émissions, personne ne faisant l’unanimité, où ils estiment que l’on évoque toujours les mêmes personnages et les mêmes clubs. On essaie de leur expliquer, quand c’est possible, que, malheureusement, parler de ceux que l’on appelle les petits clubs ou de sujets un peu plus mineurs pourrait faire fuir la plus grande partie de l’auditoire. Voilà pourquoi on a quand même créé aussi un rendez-vous avec le football amateur, dans notre émission du jeudi, à 20h 45 : on donne alors la parole à une présidente, à un président, à un dirigeant, à un acteur du foot amateur, pour expliquer quelles sont leurs problématiques. Ils représentent de nombreux licenciés, c’est donc important de les mettre en avant.

On évoque aussi les actions sociales de clubs : cette semaine, on a reçu un club de football humanitaire, qui fait des actions à destination de causes internationales. La présidente est d’ailleurs une ancienne internationale marocaine…C’est donc une découverte de personnalités à travers toute la France, qui permet de prendre le poult de ce qu’est le football en général. Ce coup de projecteur nous a aussi permis de fédérer et de récolter de nouveaux auditeurs.

Que peut-on, ainsi, vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

De continuer, tout simplement, avec la même liberté car on a beaucoup de chance. Le slogan de Sud Radio est « Parlons vrai », il n’y a pas de doute là-dessus, on parle vrai. Donc on peut nous souhaiter de continuer avec ce rythme hebdomadaire qui nous va très bien. S’il y a plus, why not mais, en tout cas, cette petite fenêtre nous va bien à tous. Je dis « nous » parce que, certes, je présente l’émission mais celle-ci est faite vraiment par une équipe et par des gens qui, lorsqu’ils prennent la parole, disent des choses que je ne m’autoriserais pas à dire. C’est cela aussi qui fait le sel de l’émission !

En parallèle, vous l’avez évoqué, vous continuez à développer d’autres projets artistiques, notamment en acting, devant et derrière la caméra. C’est, là, une nouvelle corde à votre arc, que l’on ne vous connaissait pas…

En effet, cela fait maintenant cinq ans que je me suis lancé dans cette aventure parce que j’avais envie de faire cela depuis toujours, sans jamais oser le faire et aussi parce que j’étais engagé dans une carrière journalistique qui me prenait tout mon temps. Un moment donné, je me suis dit que l’on n’avait qu’une vie et qu’il fallait tenter de le faire…Donc je me suis lancé, j’ai pris des cours de théâtre, j’ai fait des stages, j’ai activé mes contacts pour essayer de commencer à tourner dans des petits rôles, ce qui m’a permis de me retrouver dans des films de Fabien Ontoniente, notamment « 4 zéros » récemment ou encore « Les enfants des justes » il y a quelques temps. J’ai aussi pu tourner avec Jean-Pascal Zadi, dans la série « En place ». En y prenant gout et en me rendant compte, même quand on a un agent, ce qui est mon cas, qu’il est difficile de trouver des rôles et de réussir des castings, je me suis dit qu’il pourrait être intéressant d’essayer de développer des idées pour m’attribuer des rôles plus intéressants et plus consistants. Pour cela, il faut du temps et il faut aussi pouvoir s’investir presque à 100%...C’est alors que j’avais décidé, l’été dernier, d’arrêter toutes mes activités médiatiques…Bon, je n’ai pas tenu ma promesse puisque je suis sur Sud Radio mais c’est moins chronophage que ça ne l’était avec CNews ou avec Europe 1.

Je suis, ainsi, en train de développer un projet de comédie, un road trip politique avec Gérard Lanvin. J’avais eu la chance de tourner avec lui il y a quelques années, on est devenus très amis, on a échangé et je lui ai proposé une idée qui lui a plu. L’écriture est en cours, le tournage aura lieu dans quelques mois, avec une date de diffusion encore indéfinie.

Avec la radio d’un côté et l’acting de l’autre, deux domaines qui pourraient paraitre différents, certainement que vous y trouvez quand même une complémentarité ?

Ils sont très similaires : c’est toujours du travail d’équipe, du travail de bande, de l’échange, de la communication,…Dans les deux cas, on raconte des histoires, la radio étant un média formidable pour cela. Donc on est vraiment dans le même univers : le support change mais, pour moi, la démarche reste la même !

Merci, Lionel, pour toutes vos réponses !

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RTL2 : Mike évoque sa passion pour la radio et nous en dit plus sur les différentes émissions qu'il anime !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Mike,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous animez, chaque week-end, « RTL2 Made in France » ainsi que « RTL2 Pop-rock Party ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Je co-anime, effectivement, « RTL2 Pop Rock Party » avec Loran, qui mixe et « RTL2 Made In France », comme son nom l’indique, est vraiment axé sur le son 100% pop-rock français, c’est l’occasion, en plus des classiques, de mettre en lumière des jeunes artistes. C’est très valorisant de faire découvrir, au travers de la radio, de jeunes talents. C’est un vrai plaisir de présenter cette émission « Made In France ». D’ailleurs, l’émission est proposée toute la semaine de 20h à 22h depuis la rentrée, je présente les soirées du week-end.

C’est aussi un plaisir de retrouver les auditeurs, plaisir qui dure depuis quelques années maintenantJ. J’ai eu plusieurs vies mais, dans toute ma carrière, je n’ai fait que deux radios : celle de la panthère et, depuis 2008, je suis à RTL2 ou j’ai retrouvé tout l’esprit de la première.

C’est une émission musicale dans laquelle vous êtes très présent…

C’est ce que l’on appelle une émission incarnée, on n’est pas dans le flux, on est plus que dans l’accompagnement, on se doit d’apporter quelque chose en plus. Les auditeurs peuvent, ainsi, aussi réécouter l’émission en podcast.

Le programme étant diffusé en début de soirée, adaptez-vous votre ton à l’antenne ?

Bien sûr ! Le langage est totalement différent le soir que le matin ou même dans la journée. D’où l’importance de bien positionner les animateurs par rapport à leur personnalité et leur voix.

Mon tout premier directeur portait une importance particulière à la voix, c’était d’ailleurs un des critères de recrutement, c’est au travers de la voix que l’on fait passer les émotions. Donc le ton de la voix le soir n’est pas le même qu’aux autres moments de la journée ! Après mon passage sur une radio pour un public plus jeune, en arrivant ici à RTL2, il a fallu s’adapter à un ton plus adulte. Je me souviens, quand je donnais des cours, de guider les élèves à s’adapter au format de la radio avant de proposer une maquette. C’est la règle numéro un ! Il faut s’imprégner du format et de l’ambiance pour, ensuite, amener sa personnalité.

Au tout début, j’avais très envie de rejoindre une radio en particulier et, à l’école de radio, durant un an, j’ai travaillé sur une maquette en ce sens. Pour cela, j’ai mangé cette radio matin, midi et soir. Ainsi, j’ai présenté une maquette qui correspondait à la cible…

Pour en revenir à vos émissions, avez-vous une méthodologie particulière de préparation en amont de l’antenne ?

Il y a deux écoles : celle de ceux qui écrivent – c’est beaucoup l’école d’aujourd’hui – et celle des animateurs qui n’écrivent pas. Je fais partie d’une génération qui note les idées, ce n’est pas que de l’impro, il y a de la recherche, je note les infos que je repère, les idées et j’assemble le tout en ouvrant le micro. Je suis moins à l’aise quand je lis ce que j’écris : ce ne sont plus forcément les mots que j’aurais voulu employer à l’instant T. Pour moi, le direct est synonyme d’émotion, il faut que je vive le moment présent…

Pendant l’émission, vous n’êtes pas seulement derrière le micro, vous gérez la réalisation et la technique…

C’est la grosse différence avec les radios généralistes, où il y a en plus des réalisateurs et des assistants. Nous sommes ce que l’on appelle des animateurs-technico-réalisateurs, on doit savoir tout faire. On a la responsabilité d’une antenne : s’il y a un pépin, il faut que l’on soit capable d’interagir. On n’est pas à l’abri d’une panne, même si on a évidemment à notre disposition des secours…

En quarante ans, la radio a énormément évolué et, aujourd’hui, on est quand même bien aidés. J’ai commencé avec les quarante-cinq tours et les jingles sur cassettes… Aujourd’hui la plus grande révolution est en marche, on en est à l’intelligence artificielle… Dans le studio, il y a beaucoup d’écrans, on n’a plus la matière en face de nous, on ne sort plus le disque pour le poser sur la platine, beaucoup de choses sont virtuelles. Je me souviens d’une période où j’avais un assistant, il était techniquement impossible de tout gérer en même temps, notamment pour diffuser les pubs une par une. Il y a quelques années, nous avions de grosses cartouches, avec, sur chacune, un jingle, un titre ou une pub. Lors d’un écran de plusieurs minutes avec des pubs de moins de trente secondes, on arrivait vite dans le studio avec une montagne digne de la tour de Pise. Aujourd’hui, c’est plus facile à gérer seul ! L’informatique a rendu les choses plus simple pour mieux se concentrer sur notre rôle d’animateur.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs ?

Je reçois évidemment moins de courriers aujourd’hui, la communication est plus instantanée, les auditeurs me contactent directement via les réseaux sociaux. Beaucoup me reconnaissent et se souviennent de mes anciennes émissions. On est moins dans le fan-club que j’ai connu il y a quelques années, où on était parfois proche de l’hystérie.

Au début, j’ai commencé par la nuit, je finissais à 8 heures du matin et des auditeurs m’attendaient devant l’immeuble de la radio. Ils s’étaient levés à quatre ou cinq heures du matin pour prendre le premier RER afin de venir me voir, juste pour remettre des cadeaux ou prendre des photos! C’était fou… Tout cela, depuis, a évolué, les choses ont changé mais le métier est toujours aussi magique.

La radio reste effectivement un métier de passion…

On ne fait pas ce métier par hasard. C’est une passion, pour moi, depuis que je suis très jeune ! Dès l’âge de quatre ans, lorsque l’on m’offre à noël un théâtre de marionnettes, je m’imagine déjà faire un métier artistique. A sept ans, mon oncle, qui était directeur du planétarium au palais de la découverte de Paris, me confectionne un petit ampli avec un micro… je ne lâchais plus mon matériel ! J’ai par la suite été attiré par la magie de la télé, notamment par les émissions de Jacques Martin parce qu’on y voyait l’envers du décor.

Mes parents habitaient dans le sud-ouest de la France, RMC y était alors la radio de référence, j’entendais souvent Jean-Pierre Foucault. C’est lui, qui m’a vraiment donné l’envie de faire ce métier. J’ai eu, par la suite, l’occasion de le remercier.

Au-delà du plaisir du micro et de la technique, vos émissions vous permettent de réentendre des artistes et d’en découvrir d’autres, pour toujours plus affiner votre oreille et votre culture musicales…

Dans ce métier, il faut toujours rester curieux, musicalement j’aime tout, je n’ai pas une préférence pour un style particulier. Il est encore difficile, pour un jeune artiste, de percer, il y a certes plein de possibilités de se faire remarquer aujourd’hui et la radio reste un magnifique tremplin pour cela.

Sur RTL2, on suit les artistes, certains même depuis leurs débuts. La radio a créé, il y a peu, dans le cadre d’un partenariat avec la SACEM, « Les révélations pop-rock ». On propose, chaque mois, de faire découvrir le titre d’un nouveau talent. Une soirée a été organisée récemment où l’on a remis le trophée du public au grand gagnant. En janvier, lors de la première édition, c’est l’artiste Solann qui a été primée pour l’année 2024….

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de la saison radiophonique en cours et de votre parcours derrière le micro ?

Evidemment, de continuer à faire ce métier de passion ! J’ai la chance, depuis que je suis à RTL2, de poursuivre ce rêve de gamin.

Je retiens toujours la phrase qu’un ami avait entendu de Michel Drucker : « Ce métier, c’est pas un sprint, c’est un marathon ».

Merci, Mike, pour toutes vos réponses !

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RTL & RTL2 : Eric Jean-Jean nous en dit un peu plus encore sur sa passion pour la radio !

Publié le par Julian STOCKY

© Gabrielle Ferrandi / Agence1827 / RTL

 

 

Bonjour Eric,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver, sur RTL, chaque soir de la semaine mais aussi en fin de matinée le week-end. Sans oublier RTL2, du lundi au vendredi, à partir de 16h. A titre personnel, on imagine sans doute la joie et la passion que cela doit être pour vous, à chaque fois, de retrouver le micro et de vous adresser aux auditeurs ?

Oui ! En fait, le jour où cette passion s’arrêtera et que ça deviendra un vrai boulot, peut-être qu’il faudra que je me pose de vraies questions sur mon avenir. Je ne dis pas qu’il n’y a pas des matins où je n’ai pas la flemme mais, dès que je me retrouve derrière un micro à raconter mes histoires, ce n’est plus pareil ! Je suis en train de vivre la vie que je rêvais de vivre quand j’avais 15 ans donc j’aurais vraiment tort de me priver, de ne pas être heureux de le faire et de me plaindre. Je parle sur le support que j’aime le plus au monde…Jamais de la vie, ça m’embête de faire cela ! En vrai, je souhaite à tout le monde de connaitre pareille situation !

Par contre, si, un jour, je me mets à ne plus aimer les artistes…C’est d’ailleurs arrivé à mon réalisateur adoré, Bernard Meneguzzi, qui est parti à la retraite pile quand il a eu la possibilité de le faire. J’ai travaillé avec lui pendant vingt ans, il a bossé aussi avec Zégut. A un moment, il y a eu un déclic, il en a eu marre des artistes, du showbiz et il est parti. Donc le jour où ça m’arrivera, il faudra que j’arrête…Mais, pour le moment, je ne connais pas ce sentiment, je n’en ai pas marre d’écouter de la musique, ni de raconter des histoires. Au contraire, ça me plait de le faire !

Justement, à l’antenne, il y a une vraie proximité entre vous et les auditeurs, vous partagez vos souvenirs, vos anecdotes et vos histoires…

C’est la vieille école RTL, avec Philippe Labro, qui a toujours dit que ce n’est pas parce que l’on est une radio populaire qu’il faut prendre nos auditeurs pour des débiles. Je considère que mes auditeurs sont intelligents et qu’ils peuvent écouter ce que j’ai à leur raconter…Il ne faut jamais niveler par le bas donc je m’oblige à travailler, à niveler mon travail par le haut, en essayant de dire et d’expliquer les choses, pour que ce soit ludique, rigolo et sympathique. Je pense qu’on peut être populaire sans être populiste et que l’on peut apprendre des choses aux gens sans les prendre pour des imbéciles. Vraiment, j’aime les gens pour qui je travaille, je n’ai aucun cynisme. Je suis un sale gosse parce que j’adore faire des bêtises d’ado et ricaner avec mes copains mais je ne mépriserai jamais mes auditeurs ni mes collègues. Du coup, cela implique pour moi beaucoup plus de travail mais je trouve que c’est chouette et valorisant. Quand quelqu’un me croise et me dit adorer ce que je fais parce que je lui apprends des choses, c’est super ! Pour moi, il n’y a pas de sous-culture…J’ai l’impression de ne faire que répéter ce que Philippe disait, qu’il faut respecter les gens à qui l’on parle et leur amener ce que l’on sait faire.

 

 

Vous êtes sur RTL depuis 26 ans, vous avez pu nouer, ainsi, de nombreux et forts liens artistiques…et on ressent cette volonté de les partager aux auditeurs, en leur ouvrant un peu ces portes…

Il y a quelque chose de très marrant qui m’est arrivé il y a quelques années. Pendant très très longtemps, j’ai fait parler les autres et m’étais effacé parce que je considérais – et que je considère encore – qu’en interview, la personne qui parle est plus importante que moi. Mais je ne me donnais pas de format d’émission où c’est moi qui étais en avant. Pendant le confinement, j’ai commencé, sur Instagram, à faire des histoires de chansons. Souvent, dans les soirées, je racontais déjà d’autres histoires mais que je n’utilisais pas à l’antenne. Quand on a commencé à faire « Bonus Track » avec un directeur des programmes qui s’appelle Gauthier Hourcade, on s’est dit que j’allais arrêter de faire parler les autres et que j’allais, moi, raconter des choses. Je pensais que j’allais ennuyer les auditeurs mais je l’ai quand même fait et il se trouve que les gens ont trouvé cela chouette. Donc je le fais beaucoup maintenant !

Tout ce que je raconte est aussi, en fait, le fruit de dizaines d’années à lire. Si vous veniez chez moi, il y a des tonnes de livres de biographies d’artistes. Pour ce week-end, je me ramène des revues et des bouquins pour la maison, en prévision d’une émission à venir. Je ne cesse de me nourrir et de ressortir ces informations…

Il y a donc eu un moment, dans ma carrière, il y a quelques années, où on a décidé que j’allais raconter des trucs. Avant, je ne le faisais pas, avant je me planquais derrière les artistes et, du coup, bizarrement, j’étais moins connu car j’étais moins mis en avant que quand je fais le conteur. Mais ce n’est pas une histoire d’égo, c’est une histoire de « bon, allez, on y va, tu es assez grand pour être crédible quand tu racontes une histoire ». Il y a, chez moi, un profond et permanent complexe de l’imposteur, contre lequel j’ai passé beaucoup de temps à lutter en travaillant plus que les autres. Cela dure depuis des années…Qui suis-je pour raconter des anecdotes, alors que Philippe Manœuvre existe ? Finalement, je suis quelqu’un d’autre que Philippe, qui est super balaise et qui est notre maitre à tous, mais j’ai le droit de le faire aussi ! J’ai osé le faire…

A l’antenne, au moment où le micro s’ouvre, votre ton est posé et calme, toujours en proximité avec les auditeurs, dans cette volonté de vulgarisation et de transmission au plus grand nombre…

Oui ! Je dis encore beaucoup trop de gros mots, je me fais fâcher par ma famille d’ailleurs. Mais il y a cette volonté d’expliquer aux gens : à chaque fois que j’ouvre le micro, inconsciemment, je me dis que je vais ouvrir mes bras pour raconter une histoire aux auditeurs. Je crois que je l’ai volé à un mec que j’adorais écouter, qui s’appelle Stéphane Paoli. C’était un grand journaliste et, quand j’étais étudiant, il faisait « Europe midi ». C’était le moment où j’allais manger, je l’écoutais, avant « Crime story », « Les inconnus » et Laurence Boccolini. Stéphane avait ce truc d’aller vers les gens, avec une voix si particulière…Je pense que je lui ai piqué cela, tellement j’étais fan de lui. J’ai souvent parlé de lui mais je ne l’ai jamais rencontré…Je me suis approprié, en tout cas, le fait d’animer à sa façon…C’est, je crois, le journaliste à qui j’ai piqué le plus de choses…

Vous savez, j’ai commencé la radio à 15 ans et, à cet âge-là, je ne savais pas trop quoi faire…Je parlais tout le temps. Je faisais aussi le DJ, j’animais les podiums d’été sur les plages, devant 20 000 personnes, pour financer mes études. Je viens de là…Je suis un gars de province, originaire de la campagne, je ne connaissais personne à Paris, je n’étais donc pas destiné, de base, à ce métier. C’est peut-être de là que vient le syndrome de l’imposteur que j’évoquais…Je suis tout allé chercher tout seul, j’ai fait tout ce qui était possible et imaginable…J’ai même fait des animations de Noel dans la rue…Jusqu’au prime de TF1…J’ai fait tout ce qu’il est possible de faire quand on parle dans un micro ! Je n’ai donc pas peur de parler au micro ni de monter sur scène devant un public nombreux. J’ai, notamment, fait trois fois la tour Eiffel – le spectacle de Johnny, un autre sur D8 pour SOS Racisme et un pour France 2 -, devant un million de personnes. Dans ces moments-là, je suis concentré, j’ai la pression mais je n’ai pas peur !

 

 

J’ai ce gêne-là, j’ai toujours su parler mais, quand tu es un animateur qui se construit, tu écoutes des gens : j’ai travaillé dans les mêmes radios que Julien Courbet et, en fait, je me suis aperçu que je n’étais pas fait pour l’humour, j’adore Zégut mais je n’avais déjà pas son style, lui qui fait de l’humour et du burlesque en plus du rock…Je ne trouvais pas encore ma place…Mon truc était, en fait, de parler de musique, en étant assez chaleureux et enveloppant, comme Stéphane Paoli. J’ai donc certainement piqué un peu à tous ces mecs que je viens de citer. C’est comme un arbre qui pousse avec l’aide de tuteurs, à un moment, il n’en a plus besoin, il est grand, il est lui-même et il devient ce qu’il est. Je suis un type, je pense, qui, à chaque fois que j’ouvre le micro, pense « Je vais te raconter une histoire ».

Quand je reçois quelqu’un, c’est là aussi une de mes particularités, par définition, je l’aime. Quand Jean-Marc Morandini fait une interview, c’est plutôt une citation à comparaitre, moi c’est plutôt « Je vais trouver ce que tu as de plus beau ». C’est Jean-Louis Aubert qui m’a donné cette définition, il m’a dit que j’étais comme lui, un paranoïaque à l’envers : par définition, on pense que les gens sont bien et par définition, on ne se méfie pas. Dès fois, on est déçu mais, souvent, on n’est pas déçu ! Je suis toujours comme cela, j’essaie systématiquement de trouver ce qu’il y a de chouette dans la personne en face de moi quand je l’interviewe et de mettre cela en avant. Même quand un album n’est pas terrible, si j’ai décidé d’inviter un mec, ce n’est pas pour le défoncer…Cela me met hyper mal à l’aise !

Ce sont donc mes deux particularités : d’une, si je te reçois, c’est que je prends position de t’aimer et, de deux, si je te parle, c’est que j’ai envie de te raconter une histoire. C’est comme cela que je fonctionne !

Pour terminer, on l’a dit, on peut vous retrouver dans différentes émissions, aux principes variés – les votes du public, le flux musical, les lives, les interviews, les histoires,… - mais avec la musique comme dénominateur commun. Cela vous permet une palette large de thèmes, tout en restant centré sur votre passion…

Le moment charnière de ma vie professionnelle, j’en parlais, a été quand j’ai décidé de me mettre en avant en parlant de musique. Mais, au moment où j’ai décidé cela, j’ai aussi décidé que je ne parlerai plus d’autres choses. Pendant longtemps, je me suis mis dans la mêlée des animateurs, j’ai fait des émissions sur France 3, où je ne parlais pas de musique, mais je ne suis pas un très bon animateur. Je suis, je pense, un bon animateur qui parle de musique, en ce moment je suis bien placé pour cela en France, mais quand on me met dans la mêlée pour présenter un jeu ou une émission de télé, franchement Cyril Féraud ou encore Bruno Guillon sont mille fois meilleurs que moi ! Je ne suis pas vif comme eux, ou comme peut l’être Julien Courbet, eux ont la vanne de suite, alors que, moi, comme le disait Montaigne, j’ai l’esprit d’escalier, c’est-à-dire que j’ai la bonne vanne mais quand je descends les escaliers pour rentrer chez moi. Tout cela a fait que j’ai arrêté de faire de la télé, après en avoir fait pendant très longtemps. Je m’étais alors enfin mis à écrire des bouquins, ce que beaucoup de monde me disait de faire depuis longtemps. J’ai aussi fait un documentaire, j’ai adoré cet exercice.

 

@ Thomas Padilla / Agence 1827 / RTL2

 

Donc je me suis concentré à ne plus parler que de musique. A ce moment-là, les planètes se sont alignées….RTL2 m’a fait une proposition pour la matinale, ce que je ne pouvais pas faire mais j’ai accepté d’essayer d’animer le 16/19. J’y suis allé avec la trouille car, quand tu descends d’une radio à douze points pour aller sur une à quatre, si tu te plantes, tu n’es pas bon…Mais il se trouve que ça a bien marché !

Aujourd’hui, entre « Stop ou encore », « Bonus Track », « Le Grand Studio » sur RTL, et RTL2, j’ai, en France, je crois, la gamme la plus large de musique. Il n’y a pas un seul mec qui fasse ce que je fais ! Je passe de Voulzy à Dépêche Mode, en passant par Badi ou les Stones…J’ai une gamme de produits dont je peux parler qui est inédite en France, et tout le monde trouve ça normal, ce qui est cool ! J’ai été interviewé récemment pour parler de Zaz sur « 50 minutes inside », le lendemain je suis passé au JT de France 2 pour parler de Dylan,…Je suis un médecin généraliste de la musique, vraiment : je ne suis pas hyper bon partout mais, là où je ne suis pas bon, je sais qui appeler. Je connais à peu près, en général et, surtout, je sais qui sont les spécialistes. Du coup, c’est une place de ouf, que je n’avais jamais eue avant, que j’ai maintenant depuis quatre à cinq ans. Je suis centré exactement où j’avais envie d’être.

Pendant longtemps, j’étais un peu malheureux, à la télé de ne pas être qui je voulais être mais j’y suis allé quand même, pour l’égo et l’argent. Je me suis rendu compte, à partir du moment où j’ai arrêté de passer à la télé, pour ne parler plus que de musique, que c’est alors que j’ai été le plus connu ! Donc, là, je suis dans une situation qui ne durera pas – parce que rien ne dure – mais qui est hyper rigolote…Je ne sais pas quand ça va s’arrêter…Mais il y aura un moment où ma radio va trop changer et où je ne vais pas me reconnaitre, ou un moment où je ne serai plus à la mode et où ma radio ne va pas me reconnaitre, ou un moment où je serai vraiment un animateur du passé, ce qui est normal. A ce moment-là, je crois que j’irai écrire des livres. En tout cas, comme le dit un de mes meilleures potes, Bruno Guillon, « si tu prenais l’homme le plus heureux sur terre à un instant t et que tu lui dis que c’est lui l’homme le plus heureux, le mec ne s’en rend pas compte » donc peut-être que je suis, en ce moment, l’homme le plus heureux sur terre et que je ne m’en rends pas compte…En tout cas, je suis assez au fait du fait que ce que je fais en ce moment est vraiment cool. C’est aussi pour cela que je travaille autant ! Je veux bien que ça s’arrête parce que c’est normal que ça s’arrête mais je ne veux pas que ça s’arrête parce que j’ai déconné, parce que j’ai été paresseux ou parce que j’ai été con. Je ne veux pas que ça s’arrête à cause de moi !

Merci, Eric, pour toutes vos réponses !

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RMC : Jean-Louis Tourre évoque les différentes émissions qu'il anime avec passion du dimanche au jeudi !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Jean-Louis,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver, du lundi au jeudi, de 18h à 20h, sur RMC, dans « Rothen s’enflamme ». A titre personnel, on image sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui, exactement ! Je m’éclate, de toute façon, dans ce que je fais sur cette tranche-là, que j’occupe depuis presque dix ans. Pendant deux heures, on parle de foot, on rigole avec les anciens joueurs, les gens peuvent intervenir et parler d’égal à égal à des mecs qui ont gagné la coupe du monde ou des grands trophées. J’adore, c’est super !

L’émission est riche et variée, entre analyses, débats, points de vue, humour,…pour le plus grand plaisir de tous…

Exactement ! On essaie de parler au plus grand nombre et de contenter tout le monde. On a des débats qui sont parfois très animés, très premier degré, on essaie de faire de vrais debriefs de matchs pour pousser les débats que les gens veulent entendre mais on essaie aussi de s’adresser aux gens qui ont envie de passer un bon moment et de se détendre. C’est pour cela que ça tient beaucoup à cœur à Jérôme, qui mène l’émission, de laisser une ambiance un peu de vestiaire de foot où ça se chambre, où ça parle sérieusement parfois et où on passe un bon moment.

Cela fait partie de l’ADN de RMC et de ses forces, de nombreux consultants, principalement anciens sportifs de haut niveau, se succèdent aux côtés de Jérôme tout au long de la semaine…

Tout à fait ! On se dit que, si quelqu’un n’aime pas Jérôme, il aimera bien peut-être Christophe Dugarry, que si quelqu’un n’aime pas Jean-Michel Larqué, il aimera bien Jérôme. On essaie de mélanger les profils et les consultants, en fonction des qualités propres à chacun, pour faire en sorte que tout le monde s’y retrouve et qu’à un moment donné, on se dise être content avec untel, ne pas être accord avec untel…On cherche, à chaque fois, la bonne complémentarité entre les consultants !

 

 

A l’antenne, on sent bien sûr, au fil des saisons, une certaine complicité avec Jérôme mais aussi une complémentarité, où, parfois, vous essayez de le modérer dans ses propos, mais aussi de faire entendre des points de vue divergents d’autres chroniqueurs…

C’est ça…Mon rôle est de faire en sorte que tous les avis soient entendus dans un débat. Donc si deux consultants partagent le même avis, si un troisième participant en partage un autre mais si un troisième avis peut encore arriver et qu’il n’est pas défendu à l’antenne, je vais le suggérer et demander « qu’est-ce que vous pensez de ci ou de ça ? ».

Parfois, quand tous les avis sont développés, j’interviens moins et je laisse vivre le débat. Je m’adapte vraiment en fonction des avis des uns et des autres.

En tout cas, même pour les auditeurs qui interviennent à l’antenne, il est à noter une vraie liberté de parole et de ton, tous les points de vue sont partagés et entendus….

Oui, oui ! De toute façon, c’est le principe de RMC depuis longtemps, on fait un trait d’union entre des anciens joueurs, des personnalités et des supporters qui peuvent venir à l’antenne pour échanger d’égal à égal et leur dire qu’ils ne sont pas forcément d’accord sur tel ou tel sujet. C’est la liberté de RMC que de rapprocher comme cela les gens ! Cela fait des années que ça dure et c’est une vraie force qu’il faut cultiver…

D’ailleurs, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs sur le programme ?

Les retours sont de deux ordres en fait. Le retour le plus important pour une radio privée est la vague de sondages tous les trois mois, où, là, on a vraiment le résultat de ce que l’on fait au quotidien, à savoir le nombre d’auditeurs, la durée pendant laquelle ils nous écoutent, quels quarts d’heures ils écoutent en particulier. Ce sont des informations nettes très importantes…

Après, il y a le lien direct, les messages que l’on peut recevoir sur les réseaux sociaux, les gens qui nous parlent dans la rue, parfois les auditeurs qui appellent le 3216 et on essaie de prendre les avis, de les mélanger, de voir ce qui peut être pertinent ou pas et d’adapter ensuite les émissions.

Plus personnellement, en tant que grand fan de football, certainement que de travailler au quotidien avec tous les noms que vous avez cités doit être très plaisant…

Bien sûr ! Je les regardais, pour la plupart, à la télé, Jean-Michel Larqué est la voix que j’ai toujours entendue quand je regardais les matchs de foot, je voyais Jérôme quand j’étais abonné au parc des princes, Duga et Manu Petit me rappellent la coupe du monde 98. Maintenant, je fais les émissions avec eux, c’est sûr que c’est un privilège exceptionnel ! En plus de cela, ils permettent aussi de faire certains invités : grâce à Jérôme, on a pu voir Thierry Henry, grâce à Duga, on avait fait Zinédine Zidane il y a quelques années…Ce sont des moments privilégiés ! C’est aussi le fait de bosser à leurs côtés qui me permet de vivre tous ces moments !

 

 

Nous l’avons rappelé, tous sont d’anciens sportifs reconvertis dans les médias, que l’on sent très heureux et très à l’aise à l’antenne…

Oui ! Cela fait un moment qu’ils sont dans les médias et ils ont cette personnalité, ces opinions, ce côte grande gueule qui font que les médias font maintenant partie de leur vie et sont un automatisme. Ce sont des machines de guerre ! Là où il faut faire un certain travail, c’est avec ceux qui viennent d’arrêter et qui découvrent les médias, où il y a quelques conseils à leur donner.

En complément, le dimanche soir, vous êtes en direct du stade de l'affiche principale de la journée de Ligue 1, aux plus près des acteurs…

Exactement ! C’est quelque chose qui me tenait à cœur de retourner un peu dans les stades et sur les terrains pour voir de plus près les acteurs des matchs – les joueurs, les entraineurs, les directeurs sportifs. Je retrouve l’atmosphère du stade, tout en animant l’émission, en présentant donc l’avant-match, et en faisant la rencontre avec les commentateurs, les consultants et les correspondants de RMC. C’est un autre exercice mais qui est tout aussi plaisant !

Ce programme est, pour vous plus personnellement, certainement très complémentaire des analyses, débriefs et débats que vous animez en semaine…

Tout à fait ! Au stade, je peux voir le match dans des conditions particulières, on y voit des choses que l’on ne voit pas forcément à la télé, j’assiste aux conférences de presse et aux interviews, je ressens davantage l’atmosphère de l’après-match, …C’est un plus pour le reste de la semaine de « Rothen s’enflamme » !

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de la saison en cours ?

Que ça continue comme cela et qu’on continue à s’amuser autant en faisant les émissions !

Merci, Jean-Louis, pour toutes vos réponses !

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M Radio : Constance Vercamer évoque le 16h - 20h, émission qu'elle coanime chaque jour de la semaine !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Constance,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver chaque fin d’après-midi, de 16h à 20h, sur M Radio aux côtés de Jérôme Zano. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que ce doit être pour vous d’accompagner les auditeurs au quotidien ?

Oui ! Pour moi, ce n’est même pas un travail, c’est purement du plaisir ! Je le vois plus comme une satisfaction de pouvoir se dire que, chaque soir, on accompagne des familles, des personnes seules, des amis, des gens qui travaillent. Le but est de divertir, de passer un bon moment et d’apprendre.

A l’antenne, on ressent clairement une belle complicité entre vous et Jérôme…

Ce que l’on dégage à l’antenne correspond aussi à ce qui se passe en dehors. On est très proches, on est des amis…Au début de chaque collaboration, il y a toujours une petite appréhension de se demander si ça va bien se passer avec son binôme, on a eu énormément de chance car, très rapidement, on est devenus proches. On est très différents mais on partage aussi pas mal de centres d’intérêt, on a le même humour, on a la même vision de l’émission et c’est vrai qu’on a une complicité qui est assez incroyable. On est conscients de cette chance !

En plus du flux musical français diffusé, ces quatre heures d’antenne sont agrémentées d’informations et d’anecdotes, pour le plus grand plaisir de tous…

On est une radio musicale de divertissement, le but est que l’on trouve le bon dosage entre une anecdote qui fait rire et une information intéressante dont les auditeurs pourront reparler le soir, en famille ou avec leurs amis. On y ajoute aussi notre personnalité, on est des êtres humains, on vit les mêmes choses que tout le monde donc on parle de notre quotidien, pour essayer au maximum d’être dans la proximité. On a envie, en tout cas, de partager ce qui nous arrive.

Plus personnellement, comment aimez-vous d’ailleurs préparer le contenu de vos interventions ?

Il y a des thèmes qui sont quotidiens : la chronique « Info artiste », le « Classique 90/2000 », « L’histoire d’un tube », …Concernant les sujets, on fonctionne énormément au feeling, en discutant avec Jérôme. On ne prépare pas chacun de son côté, ça vient spontanément. On a parlé récemment de lessive car on avait eu un débat entre nous, qui nous avait inspirés. Tout le monde fait des lessives, c’est quelque chose qui parle à tous, on s’était ainsi surtout demandé comment angler ce sujet pour qu’il ne soit pas ennuyant et qu’il permette aux auditeurs d’apprendre un petit truc, tout en rigolant.

 

 

Vous avez aussi l’occasion, de temps en temps, de recevoir quelques invités renommés…

C’est assez régulier, en effet ! Depuis trois ans, on a déjà reçu pas mal d’artistes de la scène française et c’est vrai que c’est un exercice qui nous plait beaucoup. On est exactement les mêmes, Jérôme et moi, quand il y a un invité, rien ne change, je pense que l’authenticité est notre principale qualité. On fait, certes, la promo de l’artiste mais on veut qu’il passe un bon moment et aussi que l’auditeur puisse découvrir d’autres choses sur lui, avec légèreté.

Vos auditeurs sont certainement tous dans des moments différents de leur journée, au travail ou encore sur la route notamment. Adaptez-vous votre ton en ce sens, notamment comparativement à une matinale ?

On pense à tout le monde, on pense aussi à ceux qui travaillent de nuit, à ceux qui sont à la maison, à ceux qui sont en vacances, à ceux qui sont au travail…On pense, globalement, à tous mais on connait aussi notre cible, on sait qu’on est une radio assez provinciale, on sait qu’on est écoutés par des familles ou encore par les femmes. Donc on s’adresse à tout le monde mais on sait quand même à qui on parle.

Globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir de vos auditeurs ?

Qu’on est très simples ! En fait, ils ont l’impression qu’on fait partie de leur bande d’amis et qu’on ne se prend pas pour de grandes stars. Ils nous disent que l’on est totalement accessibles dans notre humour, dans notre quotidien, dans notre manière d’amener les sujets et que c’est très agréable parce que tout le monde se sent inclus en fait.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure radiophonique ?

On peut nous souhaiter de continuer à faire de belles audiences avec un beau 16/20 et à gagner du terrain avec M Radio parce que c’est une radio pour laquelle on se bat et à laquelle on croit. On croit à notre thème de la chanson française, on pense qu’il peut se développer, on sait qu’on manque de fréquences mais on va tout faire pour qu’elles se développent. J’ai envie de faire vivre cette émission et de continuer à faire vivre cette radio !

Merci, Constance, pour toutes vos réponses !

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RTL2 : Meddy Mansouri nous en dit plus sur son émission quotidienne et sur sa passion pour la radio !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Meddy,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous animez, chaque jour de la semaine, la tranche 12h-16h sur RTL2 Ile de France. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

C’est ça ! Ce qui est ultra plaisant, quand on fait une tranche très locale comme le 12h-16h, c’est que l’on ne parle qu’aux franciliens, que l’on fait de l’actualité spéciale pour eux, qu’on est présent dans leur quotidien, dans leurs galères, sur la route ou dans les transports. En plus, on vit en région parisienne, sur le territoire où habitent les gens à qui on parle. Donc, oui, franchement, c’est plaisant ! On ne peut pas être plus connecté aux auditeurs qu’en faisant du local…

En national, il y a aussi beaucoup de proximité mais on est plus général dans ce que l’on va dire. C’est bête, en parlant de la pluie et du beau temps, on ne peut pas être aussi précis car, si ça se trouve, il ne fait pas le même temps selon la région d’écoute. En local, c’est vraiment là où on peut s’amuser à adapter complètement nos interventions.

Cela permet, ainsi, aux auditeurs d’alterner entre de la douceur musicale et des informations locales intéressantes…

Cette tranche est ce que l’on appelle du flux musical, dont la principale fonction est d’accompagner l’auditeur : la musique est la priorité, et non pas le talk. Le but est donc de faire des interventions d’une trentaine de secondes. Il faut que ça soit court, il faut que la musique revienne rapidement, il faut d’ailleurs qu’elle soit toujours présente : même quand on parle, on a toujours des petits habillages sous notre voix, pour ne pas parler à blanc.

L’objectif est, alors, d’accompagner les auditeurs dans leur journée. Souvent, au début, ils sont en pause déjeuner ou en train de faire leurs activités. Donc on est vraiment là avec eux, pour les accompagner tranquillement, on ne les embête pas avec des grosses chroniques.

Justement, adaptez-vous votre ton ou votre intonation à l’horaire évoqué, comparativement peut-être au morning, où les auditeurs n’en sont pas au même stade de leur journée ?

Complètement ! Dans un morning, on peut facilement souhaiter un bon réveil, un bon début de journée ou encore du courage pour la route du travail. On peut aussi penser aux gens de nuit, qui finissent leur journée.

Dans le 12h-16h, j’aime bien dire qu’il y a deux familles. Il y a les gens qui sont au boulot donc qui vont en pause déjeuner en début d’émission et puis il y a les retraités, les étudiants, les salariés en télétravail, qui ne sont pas dans le même rythme de la journée que les autres. Donc il faut toujours naviguer comme une balance et équilibrer les choses, en parlant aux personnes qui travaillent sans oublier celles qui ne sont pas au boulot, et qui ont envie de profiter.

La radio est un média d’accompagnement mais aussi de repères pour les gens, il faut donc veiller à rester dans ce cadre-là…

Pendant les fêtes de Noel, j’ai pu animer, une semaine durant, le best-of du « Double expresso », où les repères parlent encore plus, avec les informations et la météo toutes les trente minutes. Cette balise est ultra importante pour les auditeurs ! Il faut teaser les chroniques habituelles, je n’hésite alors pas à donner l’heure car des gens sont réglés vraiment dans leur journée par rapport à cela. Nous-mêmes, en tant qu’animateurs, nous devons de respecter le timing au maximum, pour ne pas prendre ni retard ni avance, afin de ne pas déstabiliser les auditeurs dans leurs habitudes. C’est donc un média d’horaires et d’habitudes, encore plus en morning.

En flux musical, le timing est moins important car la musique domine. On a alors plein de subtilités, je vais casser le mythe mais il existe en radio des versions musicales un peu plus courtes que la réalité, c’est ce que l’on appelle des compactés. On met d’ailleurs plus les nouveautés dans ce format car, pour moi, les classiques ne se compactent pas…

Plus concrètement, avez-vous d’ailleurs une méthodologie particulière de préparation pour vos interventions ?

Je considère que, quand on fait du flux musical, on est obligé d’être ultra précis et ultra carré. Il ne faut pas laisser trop de place à l’improvisation car il faut marquer les gens en un temps ultra court. Donc on n’a pas l’occasion d’installer une ambiance. Dans les cinq à dix premières secondes, il faut que l’on soit impactant pour la personne, il faut que les mots soient bien choisis donc, personnellement, j’écris tout ! Pour éviter des tics de langage, il faut être précis et carré.

Pour tout vous dire, j’ai même un petit tableau avec, pour chaque jour, une case par intervention, où je place des thèmes. Ensuite, je démarre toujours mon speak par une désannonce du titre, puis je fais le lien avec le sujet que je veux apporter et, enfin, je dois revenir à ce qui va se passer ensuite.

J’en suis à ma septième saison en radio, je faisais davantage d’improvisation au début mais je me suis vite rendu compte que j’étais moins impactant. Moins d’émotion passait parce que je ne choisissais pas les bons mots en direct. C’est, certes, ce qui rend la chose vivante mais, sur du flux, où c’est court, je considère qu’il faut être beaucoup plus précis.

Au-delà des demandes éditoriales, quelles sont vos éventuelles sources d’inspiration pour les thèmes abordés ?

Comme vous l’avez dit, il y a les opérations antenne, avec des jeux ou la promotion des autres émissions. Tous les jours, j’essaie de parler au moins une fois du « Double expresso », qui est la locomotive de la radio. On offre aussi, sur RTL2, des places, toutes les trois semaines, pour aller voir des artistes partout dans le monde donc il faut vendre ces opérations.

Concernant les speaks plus créatifs, je m’inspire beaucoup de l’air du temps, je regarde chaque jour les éphémérides, notamment ceux de nos artistes pop-rock, je regarde toute la presse et, notamment, les informations insolites. Je considère que, sur le 12h-16h, on n’est pas là pour donner des informations tristes mais plutôt des informations cools, ou encore des sondages rigolos.

On a aussi des speaks dits d’humeur, c’est comme un billet d’humeur mais cela dure moins de dix secondes, il faut donc être concis et réussir à vendre la musique, mais en donnant un mood.

 

 

Plus généralement, au-delà du micro, vous avez, pendant l’antenne, encore d’autres casquettes, notamment techniques…

Totalement ! En radio, sur les émissions de flux, notre intitulé de poste est animateur technico réalisateur. C’est-à-dire que l’on doit gérer la partie technique et le papotage dans le micro. Cela veut dire avoir une console de mixage devant soi, pour envoyer de façon instinctive les jingles et les habillages. Il faut aussi veiller à ce que les musiques soient bien calées, au début et à la fin. Il faut veiller également au timing, pour rentrer les écrans publicité dans les horaires vendus. Surtout, il faut faire en sorte qu’une heure dure une heure. Heureusement, la programmation musicale nous aide, tout est prémâché, ce n’est pas nous qui choisissons les titres, pour justement garantir de respecter les règles et les quotas imposés en France. En direct, ensuite, on étoffe et on s’adapte, selon notamment la durée et le contenu de nos interventions. Au final, en quatre heures, je n’ai pas le temps de m’ennuyer, je ne suis pas juste là à ne parler que toutes les dix, quinze ou vingt minutes, il se passe toujours quelque chose.

D’ailleurs, quels principaux retours pouvez-vous avoir de la part de vos auditeurs ?

Avec les réseaux sociaux, une minorité d’auditeurs envoie, effectivement, des messages, en fonction de ce que l’on a raconté à l’antenne ou juste pour dire qu’ils sont en train d’écouter notre radio. Cela fait plaisir, c’est un retour agréable à avoir ! Si on est là, c’est grâce aux auditeurs donc j’aime discuter avec ceux qui m’écrivent.

Pour boucler la boucle, on le sait, la radio est souvent un métier passion. Plus personnellement, d’où vous vient cette envie d’en faire votre quotidien ?

En réalité, plus jeune, j’étais vraiment passionné d’arts du spectacle, en particulier du cirque. Petit, je me rêvais d’être Monsieur Loyal, à présenter et à mettre en valeur les numéros et les artistes. A 14 ans, pour le stage de troisième, grâce à un contact journalistique de mes parents, j’ai pu entrer dans les locaux de France Bleu Caen, en Normandie, d’où je suis originaire. Cela a été une révélation ! Ma vision du média a alors totalement changé, mon envie aussi : en me disant que l’on peut être payé à parler dans un micro, à écouter de la musique, à rigoler et à s’amuser tous les jours, j’ai compris que c’est cela que je voulais faire de ma vie ! Il n’y avait plus de doute…

A partir de là, s’en est suivi tout le parcours. Au collège, j’étais dans la radio associative. Après le Bac, j’ai fait le Studio Ecole de France. Puis le train est lancé, le parcours commence, on s’accroche. C’est un métier de passion qui date donc de l’adolescence pour ma part.

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours radiophonique ?

A court terme, de continuer à m’éclater ici, sur RTL2. Franchement, c’est une super belle station, l’ambiance de travail est très bonne, tout le monde s’entend particulièrement bien. On est un peu comme une famille...

Je suis actuellement sur l’Ile de France, sur la fréquence 105.9, et, pour les projets futurs, évidemment, je vise du national. Pourquoi pas, à terme, du talk, car cela me passionne aussi, et même créer des concepts ou des émissions, pour partir dans la production. On verra ce que l’avenir me réserve…

Merci, Meddy, pour toutes vos réponses !

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