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RMC : Jean-Luc Roy évoque sa passion pour la F1, ses commentaires à l'antenne, ses souvenirs et la saison en cours !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Jean-Luc,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver sur les antennes de RMC aux commentaires des grands prix de Formule 1. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de pouvoir transmettre aux auditeurs votre passion de ce sport mécanique ?

Tout à fait, vous avez bien résumé ! Avant tout, je suis passionné de sports mécaniques depuis toujours, j’ai réussi à faire de ma passion mon métier et j’ai eu la chance de l’exercer sous différentes formes : comme beaucoup de monde, j’ai commencé par la presse écrite, puis par la radio au début des années 80, ce qui ne nous rajeunit pas, suivie de la télé en 86 avec la 5 et je continue avec RMC depuis 2002. J’y ai même animé l’émission « Motors » jusqu’en 2019, tous les dimanches, en direct pendant 2 heures.

Oui, c’est un grand plaisir de partager cette passion avec les auditeurs et avec les passionnés. On ne commente pas pareil un grand prix de Formule 1 à la télévision ou à la radio…J’en ai faits à peu près 500 maintenant au total, je pense, même si je n’ai jamais compté, beaucoup avec Patrick Tambay, qui était mon ami et mon complice.  

La radio est un vecteur d’émotion et de transmission, avec l’objectif de partager aux auditeurs ce qui se passe, notamment l’intensité de la course et des rebondissements…

Bien sûr ! Notre mission est d’essayer de transmettre ce que nous avons la chance de vivre. Ce qu’il y a de formidable aussi, c’est que l’on s’adresse à des passionnés, qui connaissent les évènements presque aussi bien que nous, notamment grâce aux différents canaux d’informations existant aujourd’hui. Notre métier est d’essayer de fournir les informations que les gens n’ont pas forcément ou de les aider à comprendre, en leur expliquant, avec la modeste expérience que l’on peut avoir, ce qui se passe sur la piste et pourquoi ça se passe comme ça…C’est un sport mécanique donc le facteur mécanique est extrêmement important. C’est différent d’autres sports plus athlétiques : il y a bien sûr l’élément humain, avec les champions, les équipes, les ingénieurs, les teams managers et les directeurs de course qui, parfois, peuvent peser sur le déroulement et le résultat des courses, mais il y a évidemment aussi l’élément mécanique, qu’il faut bien comprendre. Ce dernier permet d’expliquer aussi les raisons pour lesquelles une équipe ou un pilote se retrouvent, à un moment, dans une position extrêmement favorable. C’est là que l’on voit les grands champions…

Si on recolle à l’actualité, on voit un Verstappen qui est capable de faire des exploits absolus avec, pour moi, une monoplace qui est la quatrième du plateau. Certains disent même la cinquième…Donc c’est vraiment le talent du pilote, malgré tout, qui fait la différence !

En live, à la radio, l’exercice de la voix demande aussi de s’adapter à l’intensité de la course et à ce qui se passe en piste…

Bien sûr ! De toute façon, on dit toujours que l’on est servi par l’évènement. Il ne faut pas mentir, je pense, aux gens. En tout cas, j’essaie de ne jamais le faire…On peut parfois, effectivement, essayer de trouver des sujets d’intérêt et c’est normal : si une course est fastidieuse pour ne pas dire ennuyeuse, on ne va pas leur dire qu’elle est nulle et qu’ils peuvent partir. Non, notre rôle, c’est normal, est d’essayer de trouver des centres d’intérêt. En radio, l’avantage est que nous ne sommes pas tributaires de l’image : je suis parfaitement capable de vous décrire une bataille entre le dixième et le onzième, pour le dernier point qui compte, et de m’intéresser, grâce à mon live timing, aux écarts, même s’il n’y a pas une image qui passe parce que le réalisateur ou le diffuseur ont décidé de ne pas les montrer, et parce qu’on ne peut pas, en télé, être partout.

J’ai aussi eu la chance, à l’époque, de faire les débuts du numérique sur la Formule 1, avec Kiosque sur Canal. J’ai commenté les grand prix avec Patrick Tambay, de 1997 à 2002 inclus. Ce système était, à l’époque, pionnier…On m’en parle encore…Les abonnés – on peut le dévoiler aujourd’hui, il y en avait quand même plus de 100 000, alors que c’était gratuit sur TF1 – avaient la possibilité de choisir la manière de vivre le grand prix : soit le signal général, que je commentais donc avec Patrick, soit d’aller sur la course en tête, sur la course en paquet, sur les caméras embarquées, sur la caméra dans les stands, sur les datas. Cela remonte presque il y a une trentaine d’années maintenant, on était en avance sur le système et sur ce que c’est devenu.

Certainement que le travail en amont de l’antenne est important mais que ce qui se passe en live sur la piste est prédominant…

Oui, oui ! J’ai la fâcheuse habitude, en tant qu’ancien, d’avoir du papier autour de moi : j’ai beaucoup de choses dans la tête mais, d’un coup d’œil, je peux retrouver, au besoin, les informations. Je m’efforce de ne pas assener des chiffres, je trouve que ça n’a pas d’intérêt de sortir une longue litanie, il faut donner, à mon sens, ce qu’il faut comme éléments d’information précis parce qu’on n’a pas tout en tête mais pas trop. Pour essayer d’avoir les clés du grand prix parce qu’il y a telles caractéristiques, que ce circuit est ainsi, qu’il s’est passé ça, que les faits marquants sont ceci,…On ressort ces éléments à bon escient, en fonction de ce qui se passe. C’est, malgré tout, le factuel, avec le déroulement du grand prix, qui va guider. Comme je l’évoquais tout à l’heure, plus l’évènement est intense et passionnant, meilleur notre travail est !

Quels principaux retours pouvez-vous avoir de la part de vos auditeurs ?

Les meilleurs retours que je puisse avoir sont quand quelqu’un m’arrête, notamment sur les circuits où je vais évidemment de moins en moins, pour me dire « Je vous écoute depuis longtemps et je vous ai toujours apprécié ». C’est le meilleur des retours ! Après, parfois, on peut déplaire à untel ou untel parce qu’un passionné est un jusqu’auboutiste donc il ne veut pas entendre la moindre critique à l’égard de son favori…On peut parler de Lewis, aujourd’hui, que tout le monde admire pour son palmarès exceptionnel, c’est vrai qu’il est dans une période un peu délicate, l’adaptation chez Ferrari est un petit peu difficile, d’autant que la voiture n’est pas au niveau souhaité par tout le monde mais je crois qu’il faut accepter. Lui, le premier, se critique…Je viens d’ailleurs de lire, juste avant le grand prix de Djeddah, qu’il a répondu, à la question « Qu’est-ce qu’il manque ? » qu’il « faudrait lui greffer un cerveau », c’est tout dire…Quand lui est à ce point dur avec lui-même et que, parce que c’est un champion, il n’admet pas de se retrouver là où il se retrouve par rapport à son équipier, je crois que, là aussi, « sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur ». C’est de Beaumarchais donc ce n’est pas nouveau mais je crois que c’est aussi adapté au sport.

De votre déjà belle et longue carrière, retenez-vous certains moments en particulier ou certains pilotes, qui vous auraient particulièrement marqué ?

C’est une évidence absolue pour ce qui me concerne, et je ne manque jamais d’y faire référence : pour moi, Ayrton Senna était vraiment un monument ! A l’époque, on avait le privilège de côtoyer les pilotes sur les circuits, ce qui est totalement impossible aujourd’hui, puisqu’ils sont en cage : on nous les sort trois minutes pour les français, trois minutes pour les allemands, trois minutes pour les italiens, …en plus, le discours est prémâché et surveillé. J’ai dû interviewer au moins 20 fois Ayrton Senna face to face, comme on dit aujourd’hui : à la fin d’une séance d’essais ou de qualification, j’étais avec mon caméraman, je faisais signe à Ayrton pour savoir s’il acceptait puis, le cas échéant, je lui tendais un micro pour avoir quelques réactions spontanées.

Je ne peux pas ne pas évoquer sa quinzième pole, à Estoril, au Portugal. Il était encore chez Lotus et je me doutais qu’il allait signer la pole parce que c’était un circuit pour lui. Il signe cette pole avec le moteur Renault turbo, je suis avec mon caméraman, il s’arrête, il sort de sa voiture, se met debout et tend les bras. J’avais à côté de moi Gérard Ducarouge, son ingénieur français que je connaissais très bien…Je fais signe à Ayrton, qui me répond ok, il enlève son casque, il enlève sa cagoule et je lui pose la première question bateau, comme on fait dans ces cas-là, « Alors, Ayrton, comment s’est passée cette pôle, votre quinzième ? ». Je m’attendais à une réponse pour repartir, après, sur autre chose mais, là, il est parti dans un débriefing absolument complet ! Comme il y avait Ducarouge à côté, il parlait, en fait, à son ingénieur, tout en me répondant : « Je sors de la parabolique à telle vitesse, je suis à tel régime, j’ai le temps de jeter un coup d’œil aux pneus,… »…Incroyable, à chaque fois j’en ai des frissons ! Cela a duré 8 minutes 30, je lui ai simplement répondu « Merci, Ayrton ». C’était impossible à monter, on ne pouvait rien couper…Je n’ai malheureusement pas gardé la cassette, c’était un de mes plus grands souvenirs et un de mes plus grands regrets.

Par rapport aux écarts d’aujourd’hui, il y avait des gouffres : je rappelle qu’à Monaco, pour la pole de 1989, il met 1 seconde 8 à Alain Prost avec la McLaren. On sait qu’il a raconté après qu’il était dans un état second et que lui-même se regardait piloter…C’est là que certains l’ont traité de fou, en disant qu’il est mystique parce qu’effectivement, il était croyant et qu’il n’en faisait pas mystère. Quand il a commencé à dévoiler cet aspect de sa personnalité, certains, notamment Nelson Piquet, son ennemi intime, l’un étant de Rio, l’autre de Sao Paulo, ont dit qu’il était complètement fou et dangereux…

Oui, ce sont des souvenirs formidables ! Il y a eu aussi d’autres très très belles époques. J’ai vécu le premier titre de Jacques Villeneuve, avec la Williams. Là aussi, on se rappelle des histoires et de toute la tension terrible lors du grand prix précédent, au Japon. J’y étais…Ses temps avaient été annulés, soi-disant parce qu’il les avait faits avec un drapeau jaune…C’était toute une salade mais, comme cela, on arrivait à Jerez, pour le dernier grand prix, avec les deux derniers pilotes quasiment à égalité. Là, on a d’ailleurs ce qui ne s’est jamais reproduit, depuis, en Formule 1, trois pilotes dans le même millième de seconde…Oh, comme c’est curieux ! Jacques, Frentzen et Schumacher. Après, Schumacher fait ce geste ignoble en course et, là, tout le monde comprend ce qui se passe…

Donc j’ai beaucoup de souvenirs, des très très beaux et, malheureusement, des plus douloureux, avec des personnes que je connaissais très bien, comme Jules Bianchi. C’est très douloureux ! Mais bon, c’est un sport mécanique, c’est un sport dangereux et c’est, pour moi, ce qui en fait un très grand sport. C’est pour cela que j’adore aussi la moto, parce qu’il y a un élément de plus que dans les autres sports, c’est le danger : on met sa vie et son existence en péril…Pour moi, il n’y a rien de plus beau !

Pour en revenir à l’actualité, quel regard portez-vous sur ce début de saison 2025 ?

Il est passionnant, je ne vais pas dire le contraire ! Même si la domination des McLaren est relativement évidente - bien que Norris n’aime pas que l’on dise ça, ils ont la meilleure voiture, ce que Piastri admet volontiers – malgré tout, le talent de Verstappen lui permet d’exister et d’être là. Il reste donc dans le championnat avec la quatrième voiture du plateau, ce qui est exceptionnel. On a un Georges Russell qui est un garçon très discret mais qui est là, qui est sur le podium pratiquement tout le temps et qui est toujours dans la course pour le titre. J’espère, comme tout le monde, que les Ferrari vont revenir dans le coup et que la machine va progresser. J’adore Charles Leclerc, ce n’est pas une nouveauté, je le connais assez bien, c’est un type bien, c’est un vrai passionné, il est chez lui chez Ferrari et je trouverais comme une récompense au moins qu’il se batte pour le titre jusqu’au bout de la saison. Les écarts sont tellement serrés qu’il suffit de récupérer 3 à 4 dixièmes au tour, ce qui n’est rien, pour les raisons que j’ai évoquées, par rapport aux écarts que l’on avait encore il y a quelques années.

 

 

On l’a vu l’an dernier avec les nouveautés de McLaren à Miami, malgré le budget cap, la longueur de la saison fait que les vérités du début de saison ne sont pas forcément celles du milieu ni de la fin…

C’est tout à fait vrai ! A partir de Barcelone, la FIA va enfin appliquer le règlement concernant la flexibilité des moustaches avant. Cela aura une influence, on ne sait pas encore laquelle mais, évidemment, Red Bull et d’autres disent que les McLaren vont perdre une partie de leur superbe, ce qui n’est pas impossible. Avec les caméras embarquées, quand on va sur celles qui concernent le museau et les moustaches, on a bien vu que celui des McLaren se déforme beaucoup…Cela ne m’appartient pas de dire si c’est trop mais, en tout cas, c’est beaucoup. Donc on va voir ce qu’il en est !

Cela va frapper tout le monde mais je pense qu’ils sont aux limites du règlement, ce qui est la loi de la F1, je ne les incrimine pas : pas vus, pas pris, c’est toujours la règle ! On va voir à Barcelone si, oui ou non, ça a une influence sur le rendement global et, surtout, sur le positionnement des écuries les unes par rapport aux autres. Mercedes, intrinsèquement, n’est pas très loin de McLaren je pense, on vient de le dire, Ferrari est un peu plus loin et Red Bull est beaucoup plus loin…Maintenant, on travaille tellement énormément dans ces écuries malgré le budget cap, on a tellement la capacité de faire évoluer les monoplaces que, déjà, celles que l’on va voir en Europe, avec des circuits proches des écuries, leur permettant d’apporter des nouveautés, peuvent redistribuer les cartes, dans la mesure où, en Arabie Saoudite, on avait, en qualification, 13 pilotes en 1 seconde, ce qui est du jamais vu en F1 !

Le changement de règlementation l’an prochain fera aussi, sans doute, que certaines écuries, qui auront moins d’enjeux à défendre, basculeront rapidement vers un développement uniquement de leur future monoplace…

Je pense que c’est vrai que pour toutes les écuries, à part les 4 grosses et Aston, qui a un budget énorme, avec le recrutement d’Adrian Newey et une nouvelle soufflerie. Je crois que certaines écuries vont choisir, à partir du début de l’été, de peut-être, effectivement, consacrer une partie de leurs forces et de leur budget à l’élaboration de la monoplace 2026, qui sera déterminante. Parce que, évidemment, elle va rester peu ou prou en l’état pour les années qui suivent…Pour autant, ça va dépendre des positionnements : je ne vois pas une écurie comme Ferrari sacrifier sa saison 2025, même si elle est mal engagée. Mais peut-être que, d’ici là, elle sera revenue dans le coup…La Formule 1 est tellement instantanée, la capacité de réaction est tellement rapide, les écarts sont tellement limités…On ne régresse pas, ce sont les autres qui progressent plus vite !

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette très belle aventure radiophonique de F1 à RMC ?

Que ça continue ! Vous savez, je fais partie des gens heureux…On a toujours d’autres motifs, j’aimerais plus de place à l’antenne mais on doit la partager. C’est vrai que ce sont des choix qu’il ne m’appartient absolument pas de commenter mais il fut une époque où, effectivement, quand il y avait un grand prix de F1, il était priorisé et j’étais l’anchorman. Donc j’étais à l’antenne tout le temps avec Patrick pour tenir le direct mais ça ne nous empêchait pas d’aller au football, au rugby, au basket ou au vélo…Ce n’est plus le cas aujourd’hui, je ne le critique pas. Je suis passionné par ce que je fais, j’ai envie de le faire partager aux gens et, donc, je suis parfois frustré quand je n’ai pas l’antenne au moment où il se passe quelque chose….Même si on ne peut pas toujours le prévoir…

Donc pourvu que ça continue, pourvu que ça dure et pourvu que RMC reste la radio des sports en général et des sports mécaniques en particulier…Voilà ce que l’on peut me souhaiter !

Merci, Jean-Luc, pour toutes vos réponses !

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RMC : Denis Charvet évoque ses différentes interventions à l'antenne, en semaine mais aussi le week-end !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Denis,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver régulièrement sur RMC, dans le « Super Moscato show » et « Les grandes gueules du sport ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui ! Aujourd’hui, on me parle de travail mais ce n’est pas véritablement un travail pour nous. C’est vrai que c’est un plaisir parce qu’on est une équipe qui se connait depuis très longtemps, la complicité est née facilement au fil du temps. Je suis très ami avec Vincent dans la vie donc ça facilite pas mal de choses. Avec Eric aussi…On a appris à se connaitre. On est une belle équipe : Adrien, Pierre, Fred Pouillet, Stephen Brun maintenant. Il est plus jeune que nous, il est drôle, excellent à l’antenne, il a trouvé sa place, il a pris sa place tout seul, comme un grand qu’il est d’ailleurs. C’est vrai qu’on prend un énorme plaisir, c’est un peu le café du commerce, je l’ai toujours dit. Dans ce café, il y a un patron, c’est Vincent, c’est le taulier…

Ces programmes sont aussi, pour vous, l’occasion de partager votre expérience du haut niveau et votre regard sur l’actualité…

Il ne faut pas non plus exagérer…J’ai toujours été amoureux du sport en général, je pense quand même qu’il faut aimer le sport pour faire cette émission. J’aime tout, j’aime la formule 1, j’aime le tennis, je suis aussi un grand passionné de foot. Ce n’est pas difficile, après, de participer à cette émission ! Donner son avis en tant qu’expert ? Non, on le donne humblement et, surtout, je pense que les auditeurs et les auditrices ne nous écoutent pas pour avoir notre expertise, ou très peu. Il faut être honnête, les gens viennent aussi, en partie, parce que Vincent est là. Vincent, je disais tout à l’heure que c’est le taulier mais c’est plus que ça, c’est un showman, c’est quelqu’un qui fait le show, c’est quelqu’un qui est dans son élément. C’est avant tout son show, on est là pour lui servir les plats ou pour améliorer ses plats. Il a ce talent inné…Je l’ai connu, il avait 19 ans, je l’ai connu très jeune, j’ai 3 ans de plus que lui et c’est quelqu’un qui aimait toujours avoir du monde autour de lui, il avait besoin d’une cour, c’est un tribun, il se prenait pour Socrate peut-être J donc il transmettait la bonne parole. Il aimait faire le show, faire rire, il avait quand même ce côté saltimbanque. Il est fait pour cela, c’est son émission, c’est son show et nous sommes très fiers et très heureux d’y participer, évidemment.

Ces trois heures d’antenne sont un mélange, ainsi, d’actualité mais aussi de divertissement…

Celui qui m’a fait le plus beau compliment, c’était un ostéopathe, il y a 3 ans, au Pilat. Je ne le connaissais pas et il m’a reconnu à la voix. En fait, c’était un auditeur fidèle … Il m’a fait le plus beau compliment que l’on puisse nous faire, à savoir « vous devriez être remboursés par la sécurité sociale ». En fait, je crois que les gens viennent pour passer un bon moment, pour rire. Ce qui est curieux et surprenant, c’est qu’il y a beaucoup de jeunes qui nous écoutent, de 20 ans et moins. Il y a de tout mais je suis toujours surpris que les jeunes nous suivent et adorent l’émission. Ils s’y retrouvent à travers Vincent et, je crois, à travers cet esprit de groupe. Il y a quand même un côté bande qui fait qu’ils s‘y retrouvent. Et, je le répète, cet esprit de café du commerce, où on dit tout et son contraire dans la seconde, où on dit n’importe quoi, où il y a un semblant d’expertise mais où, voilà, on est là pour faire rire avant tout. Donc c’est recommandé de dire des conneries…et on en dit beaucoup !

Le week-end, nous le disions, vous participez aussi aux « GG du sport »…

Oui, cela fait longtemps que j’y suis. J’ai commencé il y a plus de 15 ans et j’y suis maintenant chaque week-end depuis 10 à 12 ans. Dans mon contrat, je dois faire une émission par week-end parce que les deux, ça ferait trop de radio dans la semaine et je ne pourrais pas tenir. J’ai toujours pris du plaisir, c’est un autre plaisir, c’est une autre émission, c’est plus sérieux, ce sont des sujets sociétaux. Cela me plait aussi, chacun donne son avis, j’aime bien donner le mien, j’aime bien dire ce que je pense. Autour de JC Drouet, qui est le chef d’orchestre, que j’adore, qui est excellent, qui est un copain, on retrouve aussi Christophe Cessieux, un vieux de la veille, que je connais parfaitement depuis 18 ans que je suis à RMC.

Il y a une bonne ambiance, des copains sont là : Julien Benneteau, David Douillet, Fred Weis, Pascal Dupraz, Marion Bartoli, Sarah Pitkowski, Marc Madiot,…J’en oublie mais bon, c’est collégial aussi, on s’entend bien, c’est une autre émission et une autre forme de plaisir !

Pour vous, ces deux programmes semblent donc très complémentaires…

Disons que j’ai plus à préparer « Les grandes gueules » que le « Moscato Show ». Même si on pourrait penser que je ne prépare pas, je lis « L’Equipe » tous les jours de fond en comble parce qu’il faut rester dans l’actualité et qu’il faut être présent dans ce qui se dit un peu partout, dans tous les sports. Dans les « GG », on développe davantage les sujets, on nous donne le programme le jeudi, pour avoir un peu de temps pour préparer pour le samedi matin. Je ne suis pas usé, je suis encore là, au bout de 18 ans. J’ai commencé en 2007, c’est fou, j’ai l’impression que c’était hier et ça fait 18 ans que je suis dans la maison, ça me parait hallucinant.

 

 

Justement, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette très belle aventure radiophonique à RMC ?

J’ai fait mon temps mais tant que je prends du plaisir, je suis là…Pour l’instant, c’est le cas et, le jour où il y aura moins de plaisir, il sera temps de raccrocher. Je ne vais pas rester jusqu’à 70 ans, j’en ai 62 aujourd’hui et, déjà, je me projette jusqu’à la coupe du monde 2027 de rugby, pour aller là-bas faire partie de l’aventure. C’est dans deux ans mais ça passe tellement vite…Encore cette saison, on ne l’a pas vue passer. Les rythmes sont quand même soutenus parce qu’en fait, on ne décroche jamais vraiment, à part l’été. Donc on ne peut me souhaiter que du bonheur mais j’en ai déjà beaucoup donc tout va bien ! Et la santé…Je suis passé par des opérations l’année dernière donc j’ai un peu donné mais, là, ça va super !

Pour terminer, quel regard, plus personnellement, portez-vous sur la saison en cours de Top 14 ?

C’est un regard bienveillant, évidemment. J’aime beaucoup le Top 14, qui est devenu de plus en plus dur pour toutes les équipes. Il n’y a plus de petites équipes : quand on voit la saison de Vannes, qui est exceptionnelle, le jeu qu’ils produisent….N’oublions pas qu’ils sont allés gagner à La Rochelle, qu’ils ont failli gagner au Stade Français, qu’ils menaient 26 à 0 contre Bègles-Bordeaux à la mi-temps et qu’ils ont perdu par bêtise,…Ils font une saison exceptionnelle, ils vont peut-être se sauver, cela ne tient qu’à eux. La dernière ligne droite va être périlleuse mais j’ai un coup de cœur pour cette équipe qui est absolument incroyable et qui, je le répète, produit un jeu spectaculaire. J’espère, au fond de moi, qu’ils s’en sortiront.

Après, Toulouse survole les débats, même si, sans Dupont, il faudra que Toulouse soit encore plus fort. Ils l’ont prouvé à Toulon le week-end dernier…Cette équipe me semble difficilement jouable dans la mesure où, devant, ils sont en pleine maitrise. Ils sont au-dessus du lot au niveau des avants. Après, on peut penser que Bègles-Bordeaux rivalise vraiment derrière parce qu’ils ont une ligne des ¾ assez spectaculaire, on les connait tous. Voilà, ça va se jouer sur des détails…

Si on peut parler d’outsiders, je mettrais Toulon parce qu’ils ont un effectif, une profondeur de banc, qu’ils sont costauds devant, même s’ils ont eu du mal contre Toulouse où, on l’a vu, ils n’ont pas eu une occasion d’essai. Mais pourquoi pas Toulon, dans de meilleures conditions…Encore une fois, Toulouse fait figure de grand favori, ils sont impressionnants même sans Dupont et Capuozzo donc je mettrais Toulouse au-dessus, évidemment.

Merci, Denis, pour toutes vos réponses !

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RMC, France Télévisions, WateRugby, RFF : Yann Delaigue évoque ses nombreuses casquettes et actualités !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Yann,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver régulièrement sur les antennes de RMC à l’analyse des rencontres de rugby. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, effectivement, c’est toujours un plaisir ! D’abord, il y a une bonne ambiance à RMC, donc c’est toujours un plaisir de retrouver les copains. D’autre part, c’est un plaisir aussi de pouvoir parler de ma passion qu’est le rugby sur les antennes de RMC. On diffuse ce que l’on aime le plus, c’est-à-dire le rugby, pour le plus grand nombre d’auditeurs, c’est toujours un plaisir de faire connaitre ce sport, de le faire aimer. C’est un peu notre mission quand on est consultant…C’est vrai que c’est un plaisir, sur les ondes de RMC, de pouvoir échanger et de parler rugby, effectivement.

Ce doit certainement être plaisant de partager aux auditeurs votre expérience du haut niveau et votre regard sur les rencontres ?

C’est exactement ça : je partage mes connaissances rugby et mon vécu rugby au plus grand nombre d’auditeurs, je fais aussi transpirer ma passion aux autres personnes donc, effectivement, le challenge est celui-ci et j’y prends beaucoup de plaisir.

 

 

D’ailleurs, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs de la radio ?

On parle rarement de moi, on parle plus des matchs en fait, de ce qui se passe sur les terrains. C’est plus cela l’idée…Les gens que je connais me disent m’avoir entendu commenter les matchs, parler des matchs et que c’est un plaisir d’avoir mon avis sur ces différentes rencontres. Après, ce sont toujours des retours positifs parce que j’imagine que ceux qui n’aiment pas m’écouter ne vont pas m’appeler pour me le dire…

Ces analyses sont complémentaires des commentaires de matchs internationaux que vous faites sur France Télévisions…

Exactement, la télévision vient compléter, effectivement, ce que je fais déjà à la radio, notamment avec le tournoi des 6 nations sur France Télévisions. C’est le même plaisir partagé envers les téléspectateurs parce que la mission est toujours un peu la même, à savoir partager ma passion et être le plus précis possible, notamment pour les connaisseurs de rugby mais aussi de savoir utiliser les bons mots pour les gens qui connaissent moins le rugby, afin d’ouvrir ce sport au plus grand nombre, notamment à ceux, peut-être, qui le découvrent, qui sont novices, qui ont envie de s’y intéresser et qui n’ont peut-être pas toutes les subtilités. Il y a donc aussi ce message à faire passer, de façon simple, à bien expliquer ce qu’est le rugby, à la fois techniquement mais aussi sur ces valeurs.

A la radio, c’est surtout la voix qui permet de porter les émotions alors qu’à la télévision, l’image joue un grand rôle également…

Tout à fait ! La voix porte beaucoup plus en radio, les messages sont différents, évidemment. J’y prends le même plaisir mais c’est vraiment un exercice très différent puisque l’image permet déjà aux téléspectateurs de voir le match donc c’est plus un accompagnement que de l’explication de ce qui se passe réellement sur le terrain.

Dans les deux cas, une préparation en amont de l’antenne est certainement nécessaire mais ce qui se passe en live reste prépondérant…

Bien sûr qu’il y a un travail préparatoire, que ce soit pour la télé ou pour la radio. Il faut savoir de quoi on parle donc, effectivement, avant les matchs, j’analyse les équipes. Quand c’est sur France Télévisions, généralement c’est un seul match donc j’analyse les forces et les faiblesses des deux équipes, leur palmarès, où elles en sont dans le tournoi. Il y a toute une analyse autour des joueurs et des équipes…A la radio, comme c’est souvent le multiplex que j’anime, là, je fais la même chose mais sur quatre matchs. Donc j’ai huit équipes à analyser, sur lesquelles je dois savoir quels sont les nouveautés, les points forts, les points faibles, les blessé et où elles en sont dans le Top 14. Donc, effectivement, oui, il y a un travail préparatoire à chaque fois avant l’antenne !

Plus personnellement, quel regard portez-vous sur la saison de Top 14 en cours ?

C’est encore un Top 14 incroyable, avec beaucoup de suspense ! Les équipes sont très proches les unes des autres. Trois équipes se dégagent sur le haut du tableau, qui sont Toulouse, Bordeaux et Toulon. Après, il y a énormément d’équipes qui vont lutter pour se qualifier dans les six premiers et puis, en bas de classement, il y a une lutte incroyable entre Vannes, Perpignan, le Stade Français et le Racing. Il y a beaucoup de clubs qui ne sont pas sortis d’affaire non plus…Le championnat est très très serré, d’un week-end à l’autre le classement change et c’est tout l’attrait, justement, de ce championnat resserré. Cela amène une dramaturgie qui est incroyable et j’imagine que ça va durer jusqu’à la dernière journée de ce Top 14.

En complément, vous êtes très impliqué aussi dans l’organisation de l’Eden Park WateRugby…

Effectivement, c’est mon évènement, c’est mon bébé ! C’est quelque chose que j’ai construit il y a sept ans maintenant. C’est un évènement à Toulouse, du 3 au 6 juillet cette année, ça me prend beaucoup de temps aussi et beaucoup d’énergie mais quel plaisir de regrouper tous les passionnés de rugby, pendant quatre jours à Toulouse. Que ce soient les fans mais aussi les joueurs et joueuses de tous niveaux, puisqu’il y a un tournoi étudiants, un tournoi des entreprises, un tournoi amateur, un tournoi de rugby fauteuil, du rugby féminin de haut niveau et les anciennes légendes internationales. C’est un évènement très complet pour tous les passionnés de rugby ! Je prends beaucoup de plaisir, justement, à donner ce rendez-vous, à chaque fois, aux nombreux fans de rugby parce que c’est le regroupement des copains mais aussi de tous les gens qui aiment le rugby.

 

 

…et dans l’association RFF, dont vous êtes l’un des vice-présidents…

Exactement ! C’est un autre coup de cœur, effectivement ! Je suis vice –président de l’association Rugby French Flair, c’est une association qui œuvre pour les enfants dans des situations d’extrême pauvreté, au Sénégal, à Madagascar ou encore en Colombie. Il n’y a pas longtemps, j’étais aussi au Vietnam. On lève des fonds tout au long de l’année, avec pas mal d’anciens joueurs, pour aller aider les enfants via des projets humanitaires. Ce peut être dans des écoles, des orphelinats, des dispensaires, des associations de quartier,…Ce sont des gamins qui ont du mal à vivre au jour le jour, à manger, à s’habiller donc on les aide sur la nutrition, sur l’éducation et sur la santé. C’est quelque chose qui me tient à cœur parce que, quand on a ces échanges-là avec les enfants et qu’on sent qu’on leur fait du bien, on se sent tellement utile qu’on continue bien sûr parce qu’on n’a pas envie de les lâcher. C’est quelque chose d’important humainement, ce sont des moments où je me sens très très utile socialement, cela me fait du bien !

En conclusion, cet agenda déjà bien rempli vous permet-il de travailler sur d’autres projets encore ?

Pas en ce moment…L’idée est d’essayer de développer le WateRugby un peu ailleurs aussi, ce serait sympa qu’il y ait plusieurs dates. Mais bon, tous ces engagements-là me prennent quand même beaucoup de temps, entre mes rôles de consultant, mon évènement, quelques évènements privés aussi que je fais pour des sociétés et l’association. Tout cela me prend beaucoup de temps et j’essaie aussi de dégager un peu de temps pour ma famille parce que c’est important également. J’ai une belle famille et je veux vivre des moments avec elle parce que ça fait partie des choses importantes de la vie.

Merci, Yann, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio, Télévision

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Sud Radio : Philippe David nous en dit plus sur les différents programmes qu'il présente !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Philippe,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Les auditeurs de Sud Radio peuvent vous retrouver chaque jour à partir de 17h dans « Les vraies voix », aux côtés de Cécile de Ménibus. On imagine certainement la joie quotidienne que cela doit être pour vous ?

Surtout pour moi qui suis devenu animateur radio sur le tard…J’avais commencé au travers de remplacements et en étant chroniqueur : cela ne s’invente pas, j’avais fait ma première sur cette antenne le 29 février 2016 et, à priori, j’avais dû faire mes preuves car je suis vraiment rentré dans la grille des programmes à 50 ans et 12 jours, pour être précis. C’est le 25 août 2016 que j’ai appris que j’étais dans la grille de Sud Radio pour la nouvelle saison !

C’est sûr que ce n’est que du bonheur ! Faire de la radio quand on a fait, comme moi, des années de commercial en France, à l’export, en étant tout le temps dans la voiture ou dans l’avion, me change complètement…Il y a une très bonne ambiance à Sud Radio, c’est très familial. A 17h, on anime en duo avec Cécile de Ménibus, que vous avez interviewé il n’y a pas très longtemps, qui a eu des propos très gentils sur votre serviteur et je lui rends tous les compliments, bien évidemment. Aujourd’hui, je ne fais plus un boulot, je vis de ma passion, ce n’est pas du tout la même chose !

J’aime bien faire cette comparaison : un footballeur professionnel mange chaque jour des heures d’entrainement, qui sont dures, où il faut se faire mal, devant peu de monde en plus et il a le bonheur de jouer un à deux soirs par semaine, devant 20 000 à 60 000 personnes. C’est pareil pour nous, il y a beaucoup de travail de préparation pour les trois heures d’antenne mais, à 17h, en entrant en studio et en entendant le jingle de l’émission, c’est le petit moment magique ! C’est un peu comme le décollage de la fusée Ariane à Kourou, au moment d’entendre le fameux « 5,4,3,2,unité, feu ! »…

Le slogan de Sud Radio est « Parlons vrai ». Votre émission s’y inscrit pleinement…

On est totalement dans le parlons vrai ! De toute façon, les français n’en peuvent plus du politiquement correct ni de la langue de bois. Je pense que c’est une réalité…Nous décrivons les choses comme on les voit et comme elles sont, et non pas comme on aimerait qu’elles soient…Cela s’appelle un tacle les deux pieds décollés du sol envers la patronne de France Télévisions, Delphine Ernotte !

On est dans le vrai, je pense que c’est pour cela que les gens nous aiment bien. Surtout, je crois qu’on a un lien très fort avec les auditeurs. D’ailleurs, c’est amusant, on est souvent reconnus à notre voix…Cécile a un physique de télé, elle fait de la télé et de la radio, j’ai un physique de radio et je fais surtout de la radio – ceci explique peut-être cela d’ailleursJ. De plus en plus souvent, les gens, au restaurant, se tournent vers moi pour me demander si c’est bien moi qu’ils entendent à la radio. Je dois bien reconnaitre que ça fait plaisir !

Tout au long de la semaine, se succèdent à votre antenne plusieurs intervenants pour enrichir le débat et aller plus loin dans les analyses…

C’est ça ! On a un groupe de débatteurs très éclectiques, qui parlent vrai, qui ne sont pas dans le politiquement correct, une fois de plus. Ce qui est bien, c’est qu’ils sont rarement d’accord entre eux mais qu’en général, ils s’entendent super bien. C’est quand même, probablement, le plus important !

On n’a aucun sujet tabou…on peut parler notamment de la légalisation de l’euthanasie, du suicide assisté, … Parfois, certains sujets sont durs mais c’est une émission où on est sérieux sans jamais se prendre au sérieux. Donc on parle d’actu mais il y a beaucoup de moments où on rit, comme pendant le « Qui c’est qui qui l’a dit ? », notre quizz d’actu, où on s’amuse beaucoup. On essaie, en tout cas, toujours d’être légers, à cet horaire-là…

Dans mon ancienne vie professionnelle, j’ai écouté la radio pendant des années dans ma voiture et, finalement, je me dis que c’est là que j’ai fait ma formation. J’ai écouté des gens que j’adorais et qui m’ont fait comprendre, sans que je ne prenne de cours, comment faire de la radio. Le matin, j’adorais le regretté Pierre Bouteiller sur France Inter, évidemment « Les grosses têtes » avec Philippe Bouvard, un programme incontournable, sans oublier Christophe Hondelatte ou encore, sur Sud Radio, Daniel Herrero, qui était déjà là. Tous ces gens-là, quelque part, m'ont donné envie de faire de la radio et m’ont fait ma formation à distance.

La proximité avec les auditeurs des quatre coins de la France est renforcée avec les différentes interventions qui leur sont offertes à l’antenne…

Un moment m’a marqué, en 2017, à mon premier salon de l’agriculture : alors que je faisais le 9h-12h, un lotois, à l’accent donc du sud-ouest, est venu me voir pour me demander si j’étais bien Philippe David. Lorsque je lui ai répondu positivement, il m’a dit se régaler à m’écouter tous les jours sur son tracteur, dans le Lot. Qu’y a-t-il, en fait, de plus touchant que cela ? Cela m’a scotché, je n’oublierai jamais ce moment !

On a un lien très fort avec les auditeurs, on le voit bien avec Cécile quand on délocalise l’émission. Les gens nous expliquent aimer nous écouter en rentrant du boulot, cela fait chaud au cœur. Ils ont eu tout un tas de problèmes à gérer toute la journée au boulot, entre le client qui ne paie pas, celui qui vous a planté un rendez-vous, celui qui n’a pas passé sa commande, celui qui s’est trompé dans les prix…donc ils ont besoin de légèreté, tout en écoutant l’actualité.

D’ailleurs, en parlant de légèreté, il n’est pas rare que Cécile et vous vous taquiniez gentiment à l’antenne…

Avec Cécile, on a commencé à travailler ensemble à la fin de l’été 2022. Avant cela, je faisais l’émission seul donc il a fallu que l’on prenne nos marques et que l’on apprenne à se connaitre. Passer d’une émission en solo à une émission en duo est toujours compliqué…mais, quand on connait Cécile, elle est tout le contraire de ce que certaines personnes peuvent imaginer. Elle est une énorme bosseuse : elle qui ne boit pas une goutte d’alcool, si je faisais une métaphore anglophone, je dirais que c’est une « workaholique ». On a appris à se connaitre, Cécile est quelqu’un que j’aime énormément, elle est une très grande professionnelle.

Je pense que l’on est très complémentaires, on est bienveillants tous les deux, on se chambre énormément, même si elle me chambre plus que je ne la chambre… J. Moi qui adore faire des calembours, elle aime me tailler quand je fais des mauvais jeux de mots, faisant aussi réagir les vraies voix autour de la table, ce qui est très sympa. Il n’y a pas d’égo, c’est ce qui est bien ! Les gens me disent ressentir un duo vraiment très soudé.

Entre 19h et 20h, l’émission se prolonge, avec des thématiques plus ciblées encore…

Le lundi, je fais « Les vraies voix citoyennes » tout seul. Le mardi, Cécile fait « Les vraies voix de l’emploi » avant que je ne reprenne l’antenne avec « Les vraies voix du foot ». On rigole aussi beaucoup dans cette émission, avec Guy Carlier et Emmanuel Galasso, on parle foot, ça tacle les deux pieds décollés du sol mais jamais par derrièreJ. Le mercredi, avec Cécile, on a, ensemble, « Les vraies voix responsables », où on parle un peu de tout. Récemment, on a notamment évoqué les mécanismes de blanchiment de l’argent de la drogue, c’était passionnant. Le jeudi, nous animons « Les vraies voix qui font rouler la France ». Cécile est très éclectique elle aussi, on peut tout faire à nous deux…D’autant plus que tous les deux aimons tout : l’agriculture, l’industrie, …et les gens.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette déjà très belle aventure sur Sud Radio ?

Qu’elle dure le plus longtemps possible, toujours dans les mêmes conditions, avec un beau duo et une belle équipe !

Merci, Philippe, pour toutes vos réponses !

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Sud Radio : Marie-Séverine Trouban évoque son émission du lundi après-midi ainsi que la sortie récente de son livre !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Marie-Séverine,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver sur Sud Radio, chaque lundi de 16h à 17h, dans « C’est votre avenir ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

C’est un plaisir pour moi, chaque lundi, de retrouver le micro et les auditeurs ! Cela me fait sortir un peu de chez moi et des consultations que je fais toute la semaine. A l’antenne, j’accueille aussi des gens qui n’ont pas le temps ou les moyens de consulter, ou qui ont une petite question rapide à poser. Les auditeurs sont adorables, ils appellent de toute la France. On se rend compte que le monde va mal, que ce soient les entreprises, les maisons qui ne se vendent pas, les recherches de plus en plus nombreuses d’un travail, le couple…On dirait quand même que les sujets ont un peu changé : avant, c’étaient plus les histoires d’amour, maintenant c’est davantage la recherche d’un travail. En tout cas, c’est toujours un plaisir de rassurer les gens et de leur donner du temps. J’aime cela, ça m’anime, j’aime donner à l’autre, rassurer, réparer, réconforter, …Donc cette heure d’antenne passe trop vite !

Le slogan de la radio est « Parlons vrai ». Votre émission s’y inscrit parfaitement…

C’est sûr que ces échanges sont vrais ! Je ne passe pas par quatre chemins, je ne fais pas de complaisance, je ne vais pas dire aux auditeurs juste ce qu’ils veulent entendre mais ils aiment aussi cette sincérité et cette authenticité. Parfois, on annonce des choses pas très cool donc il faut toujours garder de la douceur pour les réconforter. Il faut également avoir un coup d’avance, en leur disant ce qui va se passer après, ça les rassure… : en annonçant quelque chose de négatif, il faut donner du positif également, c’est important, ça remet du baume au cœur.

Cette émission est du bien-être, on parle des soucis du moment, on parle de l’avenir donc, oui, c’est hyper important, pour moi, de parler vrai !

A chaque auditeur sa singularité donc chaque échange est différent, ce qui doit être, pour vous, très enrichissant…

Oui, chaque échange est très enrichissant ! Il se passe des choses magiques sur Sud Radio, tellement magiques que ça m’a fait réfléchir et, depuis le mois de septembre que je suis là, de belles histoires se sont créées…J’aime interroger sur leurs passions les gens qui cherchent l’amour et c’est magique quand une rencontre se fait ensuite grâce à l’émission !

Notre proximité avec les gens ne s’arrête pas là : au mois de décembre, j’ai eu en ligne une auditrice qui se sentait tellement seule pour Noel que je lui ai fait livrer un bouquet de fleurs. Donc des choses se passent, des liens se créent, c’est ce que j’aime !

Méthodologiquement parlant, on peut imaginer que vous préparez l’émission en amont de l’antenne mais que les échanges en direct renforcent la spontanéité…

Dans cette émission, j’aime la spontanéité ! Je ne veux pas trop de préparation en amont, je préfère quand les gens appellent sur l’instant, cela permet d’être authentique. En amont, je prépare surtout les thèmes, il est important qu’ils intéressent les auditeurs, pour leur apporter quelque chose dans le bien-être. Parfois même, les gens me demandent certains sujets en particulier…Je suis à leur écoute, je leur réponds au maximum, sur les réseaux ou par mail. Le lundi soir, je m’accorde toujours une heure en ce sens, c’est important !

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs sur l’émission ?

En direct, les gens nous remercient quand un évènement annoncé a eu lieu. Souvent, les auditeurs nous disent aussi que ce programme leur fait du bien, il me parle de ma voix douce et de ma bienveillance. C’est super ! L’actualité est morose, je me dis qu’au moins, ils ont cette petite heure de réconfort, c’est important pour moi…

Très simplement, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours dans les médias ?

J’aime la radio, j’aime les émissions de télé et j’aimerais proposer une émission pour aider les gens à trouver l’amour. Tellement de personnes m’appellent que le casting est déjà prêt ! On pourrait avoir tellement de bons et beaux moments de partage à l’antenne…Cela pourrait même donner envie à d’autres personnes, en France, de participer également…

Sud Radio est une famille que j’aime énormément. Je ne remercierai jamais assez Alexandre Delovane de m’avoir invitée, ni Patrick Roger et Frédéric Jouve de m’avoir laissé ma chance. Je les aime beaucoup !

En complément, vous avez sorti récemment un livre, « Ces signes qui ne sont pas des coïncidences ». Un mot, peut-être, sur son contenu ?

Je suis médium depuis l’enfance et j’ai eu du mal à l’accepter : étant cartésienne, j’avais besoin de matérialiser les choses donc je vais être en test toute ma vie pour essayer de comprendre ce que je vis.

J’y raconte tous les signes que j’ai…Il m’est arrivé de transmettre des messages comme « Attention, tu vas avoir un accident, roule doucement », ce qui a permis de minimiser les conséquences. Je raconte, plus globalement, ce qui s’est passé avec ce don tout au long de ma vie. Je me dis que d’autres personnes doivent être dans la même situation. Des gens peuvent avoir le don après un accident ou après la perte d’un être proche, j’en parle aussi dans le chapitre « On a tous un don en nous ». Je donne plein de petites clés : les rêves prémonitoires, comment savoir que l’on a du magnétisme, les ressentis, le fait de sentir l’odeur d’une personne qui est décédée…Ce livre a donc pour but de donner ces clés à des personnes qui ont peut-être un don mais aussi d’apaiser par rapport au deuil parce que, finalement, la vie continue et que ces êtres perdus sont juste à côté de nous. Aujourd’hui, j’en suis convaincue, je ne suis plus du tout dans ce côté cartésien : mon père est décédé il y a deux ans, on avait mis des signes en place ensemble avant qu’il ne meurt, qu’il m’a faits trois jours après son décès…Et ce n’étaient pas n’importe quels signes ! Vous le découvrirez dans le livre… Donc le but est aussi d’apaiser par rapport à cette mort, qui est toujours tragique, pesante, angoissante,…A présent, je suis totalement tranquille par rapport à cela, je n’ai plus peur !

C’est aussi un livre de bien-être, on y apprend à s’ancrer dans le moment présent et ça donne des clés sur comment bien vivre ces épreuves qui sont dures. Cela fait du bien, dans le monde dans lequel on vit aujourd’hui…

D’ailleurs, j’ai fait faire les témoignages par un journaliste, pour éviter les ambigüités. Il a récolté lui-même les retours des gens, que j’ai découverts lors de l’édition du livre.

 

 

Ce livre est très complémentaire de vos autres activités…

Oui, c’est une carte de plus et c’est un moyen de plus d’aller rencontrer les gens. J’aime les gens, j’aime rencontrer de nouvelles personnes, j’aime l’humain, j’aime le contact. Avec ce livre, j’ai l’occasion de me déplacer dans toute la France à la rencontre des lecteurs…et des auditeurs.

Justement, quels retours vous font alors vos lecteurs ?

Beaucoup de gens me remercient d’avoir écrit ce livre ! Ainsi, ils ne se sentent enfin plus seuls, eux qui ont aussi ces signes. D’autres disent avoir pleuré, en lisant les moments émouvants du livre. Cela me touche d’autant plus que j’avais aussi pleuré en les écrivant.

Les lecteurs me disent que ce livre leur fait du bien, qu’ils ont l’impression de passer un moment avec moi. C’était, d’ailleurs, le but d’écrire ce livre comme si je passais un moment avec eux. C’est donc réussi, je suis contente !

Merci, Marie-Séverine, pour toutes vos réponses !

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RTL2 : Pascal Langlois évoque ses émissions du week-end et sa passion pour la radio !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Pascal,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver sur RTL2, chaque samedi et chaque dimanche, de 15h à 19h, pour le meilleur du son pop-rock. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Effectivement ! Avant, je travaillais en semaine, ici, à RTL2, c’était déjà agréable mais il y avait une certaine répétition, je faisais souvent la même chose. Maintenant, je viens du vendredi au dimanche, c’est, du coup, moins répétitif je trouve, c’est plus jouissif. Je vis de ma passion, c’est très bien, c’est quand même un luxe aujourd’hui dont je suis assez conscient : à chaque fois que j’arrive, je suis très fier et aussi très heureux de revoir mes camarades.

Le vendredi, je m’occupe des nuits à venir, qui sont maintenant automatiques - une machine diffuse mais il y a une intervention humaine qui lui dit où enchainer – et j’enregistre aussi quelques speaks. Le samedi, je peaufine la préparation, avant d’être à l’antenne. Le dimanche soir, de 19h à 20h, c’est moi qui diffuse l’émission « Foudre » de Waxx, donc c’est moi qui la mixe auparavant. C’est assez prenant et passionnant. Comme tout se passe très bien, c’est parfait comme cela !

Votre émission, le week-end, de 15h à 19h, est un programme musical, dans lequel vos interventions sont là pour compléter l’accompagnement proposé aux auditeurs…

Tout à fait ! Nous sommes des accompagnants, la musique est la star ! On imagine bien que les gens, le week-end, profitent en famille ou peut-être même bricolent donc la musique est là pour les accompagner. Nous, effectivement, en tant qu’animateurs et animatrices, parlons un tout petit peu, notamment pour évoquer les opérations antenne, les cadeaux et les concerts. Cela se passe tranquillement, franchement on ne se prend pas la tête, on est là pour le plaisir des auditeurs, on est surtout là pour leur passer de la musique qu’ils veulent entendre.

D’ailleurs, adaptez-vous votre ton à cet horaire particulier du week-end, comparativement notamment à ce que vous pouviez faire précédemment en semaine ?

C’est vrai que j’essaie de m’adapter. Je pense, le dimanche soir, aux retours de week-end, je regarde sur interne le trafic, on se rend compte qu’il y a beaucoup de monde sur les routes, je pense à eux en leur faisant de petits messages de temps en temps, mais je ne fais pas non plus que cela évidemment.

Oui, je m’adapte un petit peu : en début d’après-midi, à 15h, on est assez cool, les gens profitent encore mais c’est vrai que, vers 17h, je commence à dire que « c’est le retour mais que, comme c’est encore dimanche, on continue de profiter ». Il faut s’adapter tout le temps, il faut penser aux gens qui nous écoutent : pour qu’un animateur soit connecté aux auditeurs, il ne faut penser qu’à eux, il faut se demander ce qu’ils font en ce moment, où ils sont,…En tout cas, j’essaie de m’adapter en permanence à l’horaire et aux activités de chacun !

Méthodologiquement parlant, aimez-vous écrire vos interventions en amont de l’antenne ? Ou laissez-vous une grande part à l’improvisation en live ?

Je sais que certains animateurs préparent longtemps à l’avance, parfois même dès la veille mais, en général, j’écris le premier speak le jour même et, après, en fonction de la programmation et des opérations antenne, j’écris aussi mais sur le coup, quelques disques auparavant. Alors, je n’écris pas forcément toutes les phrases mais c’est vrai que j’ai pris l’habitude de noter quelques mots : je sais où je vais aller et vers où je dois aller mais aussi où m’arrêter. Je répète même un peu avant pour être sûr d’être dans les temps.

Je ne suis pas forcément très bon en impro, je préfère donc écrire, cela me rassure aussi quelque part, comme j’ai toujours un peu de trac à l’antenne.

Les auditeurs ne le voient pas, en plus de l’antenne, vous gérez aussi la réalisation et la technique de l’émission. Vous êtes ultra polyvalent…

Certaines émissions ont bien sûr leur réalisateur, c’est le cas de la matinale, comme dans toutes les stations musicales, c’est normal car il y a beaucoup de choses à faire. Mais nous sommes tous techniciens-animateurs, on fait notre réalisation en même temps que l’on parle, ce sont deux choses à gérer en même temps, ce n’est pas toujours simple mais on en a l’habitude maintenant.

D’ailleurs, cette partie réalisation me plait beaucoup, j’ai travaillé un temps à Radio France et la technique me manquait. C’est une des raisons pour lesquelles je suis parti…J’aime bien aussi les jingles et les habillages, je suis toujours à aller voir le producteur pour lui demander quand vont arriver les prochains. J’aime bien également réaliser, c’est quelque chose qui me plait beaucoup !

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs, sur votre émission ou sur la radio dans son ensemble ?

On a moins de retours que dans les années 80/90, aujourd’hui on nous contacte surtout pour avoir des titres ou pour nous remercier d’avoir diffusé une chanson en particulier.

La radio est un métier de passion…Sans doute que cette dernière est présente en vous depuis votre plus jeune âge ?

Oui, oui ! Je m’en souviens très bien, j’étais gamin, j’écoutais en cachette, dans le fond de mon lit, les grandes ondes, notamment Max Meynier avec « Les routiers sont sympas ». J’ai écouté RTL assez longtemps, radio que mes parents écoutaient déjà dans la voiture. Est venu ensuite le temps des FM au début des années 80, il se trouve que j’étais dans un village normand près de Rouen, dans lequel des jeunes avaient créé une radio. Je trouvais cela formidable, je suis allé les voir et ça a commencé comme cela. J’ai fait quelques heures d’antenne en tant que bénévole puis j’ai voulu me professionnaliser. Difficilement parce que mes parents voulaient d’abord que je travaille…J’ai un CAP de tourneur mais j’ai vite arrêté pour faire de la radio, dans une petite station locale, Andelle FM, à Fleury sur Andelle, dans l’Eure. Cela s’est enchainé progressivement ensuite…

Au travers de votre parcours, certainement avez-vous pu voir aussi la technologie évoluer, nécessitant des adaptations dans votre quotidien au micro…

C’est vrai que j’ai connu les fameux 45 tours, les disques vinyles, les cassettes, les bandes Revox…Avoir la pochette du disque entre les mains était autre chose. Maintenant, c’est évidemment terminé puisque tout est numérisé…Rien qu’au moment de passer aux CD, ça changeait parce qu’il n’y avait plus de pochette. A présent, tout se fait sur ordinateur…Ces évolutions sont nécessaires mais on ne peut plus toucher les pochettes, on n’a plus directement les noms des participants. En tout cas, on a vu évoluer avec le temps la technologie et on la voit toujours évoluer, c’est très bien comme cela, il fallait que ça évolue, de toute façon. Peut-être que ça évoluera encore…On est à présent en numérique avec le DAB+ !

Une autre évolution notable, au fil des années, est sans doute celle des registres et styles musicaux…

Tout à fait ! On découvre de nouveaux artistes régulièrement mais c’est vrai que je suis assez branché années 80/90 au niveau musique. Je ne suis pas fermé, pour autant, à ceux qui arrivent maintenant, il faut s’ouvrir aux nouveaux artistes mais c’est vrai que j’ai une certaine nostalgie à écouter ces années-là.

Les réseaux sociaux dépassent maintenant, parfois, les médias originaux, il faut reconnaitre que ce sont souvent eux qui font les succès d’aujourd’hui. Mais la radio permet encore, pour un artiste, d’avoir une représentation plus importante…

A l’inverse, la voix reste le fil conducteur en radio, elle est le lien entre l’animateur et ses auditeurs…

Exactement ! Même si certaines émissions de radio sont maintenant filmées, de nombreux auditeurs préfèrent ne pas regarder car la voix entretient un certain mystère. C’est vrai que la voix fait, en plus, passer des émotions et peut créer des choses chez les gens.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette déjà très belle aventure radiophonique sur RTL2 ?

J’espère que ça continuera ! Je pense que la radio a encore de beaux jours devant elle, contrairement à ce que l’on essaie de nous faire croire depuis un petit moment. A condition de bien la travailler, en écoutant ce que disent les auditeurs, en voyant ce qui se passe sur les réseaux sociaux et ailleurs…Il est important, je pense, que les stations ne se copient pas trop non plus…En tout cas, je crois que la radio peut vivre encore pendant des décennies, il n’y a pas de raison !

Merci, Pascal, pour toutes vos réponses !

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RMC : Thibaut Giangrande nous en dit un peu plus sur les différentes émissions qu'il anime en soirée !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Thibaut,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver sur l’antenne de RMC, en soirée, les week-ends ou après des gros matchs de semaine. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui, carrément ! Je suis totalement conscient d’avoir la chance de faire le métier dont je rêvais quand j’étais petit. Chaque jour où je viens faire de la radio, je me pince pour y croire. Je mesure, quotidiennement, la chance que j’ai d’être au micro…

Cela vous permet de faire vivre aux auditeurs de très beaux évènements sportifs, principalement de football, parfois aussi de rugby…

Au début, sur RMC, j’étais beaucoup sur des tranches de live le week-end en après-midi, où il y avait un peu tous les sports. Depuis bientôt trois ans, je suis sur « L’after », donc c’est essentiellement du foot, sauf de rares soirées rugby. Cela permet d’avoir du live, de regarder les matchs, de les vivre en direct puis de les débriefer. C’est passionnant de pouvoir faire vivre le match mais aussi de le vivre au micro, c’est un double avantage !

Parmi les marqueurs forts de la station, vous êtes entouré de consultants de renom, qui viennent apporter leur expertise aux auditeurs…

Si on m’avait dit, petit, que je ferai des émissions avec Rolland Courbis comme c’était le cas jusqu’à l’année dernière, ou avec Florent Gautreau que j’écoutais au moment de faire mes études en rêvant de ce métier…Cela rejoint ce que je disais : de venir parler de sport, de transmettre des émotions au micro, qui plus est avec ces gens-là, est clairement fantastique !

Vous parliez de « transmettre des émotions », il est important, au micro, d’avoir le ton adapté à ce qui se passe sur l’évènement…

Oui, il y a quelque chose d’assez magique avec le son, des émotions passent. Par exemple, sur un match à Lens, je tiens toujours à ce que l’on revienne un peu avant la fin de la mi-temps, pour pouvoir faire un bout des « Corons » en direct. Je me mets à la place de l’auditeur, tu as des émotions en entendant ce genre cela. Donc, oui, il y a quelque chose de magique avec le son et, dès que l’on sent une émotion un peu particulière, on essaie de la mettre en avant.

 

 

Le débrief, à froid, est peut-être aussi un moment pendant lequel les émotions ressortent encore mais différemment cette fois-ci…

En semaine, dans la « Libre antenne » que l’on anime avec Nicolas Vilas, on arrive après minuit, à l’issue de « L’after », on se lâche davantage, il y a beaucoup moins de filtre, ce qui est permis par l’horaire tardif. L’auditeur a alors passé une partie de la soirée avec RMC, le but n’est pas de refaire en moins bien ce qui a été fait avant, il faut proposer autre chose, on est alors encore plus naturels, encore plus nous-mêmes, les barrières tombent encore plus.

D’une manière générale, juste après un match, à chaud, je cherche à être dans l’analyse et à être le chef d’orchestre entre mes consultants et les auditeurs.

Méthodologiquement parlant, comment préparez-vous vos émissions ? L’amont est sans doute important mais ce qui passe sur l’évènement live ne l’est probablement pas moins…

Les soirées de match sont guidées, effectivement, par le live, ça se fait vraiment sur le direct, il faut avoir cette capacité à regarder le match, à ressortir les choses importantes et les faits marquants, à aller gratter plus loin que le simple résultat, à s’adapter à ce que veulent dire les consultants. L’émission se construit, oui, un peu en direct…Quand un consultant part sur un angle que je n’avais pas imaginé, je peux rebondir dessus et m’adapter. Il n’y a alors pas grand-chose d’écrit en amont…

Vous devez donc être très réactif et flexible à ce qui se passe sur le terrain et en studio, autour de vous…

Exactement ! C’est ce que j’adore…Chacun est différent et je ne suis pas le genre à tout écrire ni à tout préparer ni à tout timer. J’aime quand c’est le bordel, j’aime devoir décider en direct à la dernière minute…L’imprévu me plait ! C’est ce qui est bien à la radio, contrairement à d’autres médias, on est dans l’instantanéité, il faut donc être capable de s’adapter. L’adrénaline est alors excitante ! C’est génial, on ne sait jamais ce que l’on va faire avant d’y être, ce qui est top.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs sur les émissions ?

Je reçois beaucoup plus de messages encore au lendemain de la « Libre antenne » que j’anime avec Nicolas, il y a une espèce de communauté qui s’est créée autour de cette émission, ce qui est hyper sympa. Les gens nous disent aimer le ton libéré, qui leur rappelle ce qu’ils peuvent se dire entre potes. D’une manière générale, c’est ce côté bande de potes qui ressort. C’est ce que j’essaie de mettre dans chacune de mes émissions, je tiens à ce côté-là. Même dans « L’after », on peut débattre avec les chroniqueurs, on peut s’embrouiller avec eux mais je veux que les auditeurs soient inclus et qu’ils aient l’impression que l’on est bien entre amis.

 

 

Justement, les interventions des auditeurs à l’antenne permettent d’enrichir encore plus les débats…

Cette place faite aux auditeurs sur RMC est excitante ! Ceux qui nous appellent au 3216 échangent avec nous, on débat de leurs arguments. Il y a un lien important et agréable avec nos auditeurs, on les aime et on leur montre.

Sportivement, quel regard portez-vous sur la saison en cours de Ligue 1 ?

Je retiens l’ultra domination du PSG, c’est dur de répondre autre chose ! Elle n’était pas forcément prévisible, Luis Enrique a, à raison je pense, été beaucoup critiqué lors de sa première année, il a fait des choix souvent étonnants, d’ailleurs il s’est calmé depuis quelques mois et, bizarrement, ça fonctionne pas mal aussi.

La course à la Ligue des champions ainsi que la lutte pour le maintien restent les principaux intérêts de cette fin de saison car, pour le titre, on repassera…

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure radiophonique sur RMC ?

De toujours me marrer ! C’est le fil conducteur de ma carrière mais même de ma vie. Je veux bien tout faire en fait, tant que l’on peut rigoler. Il ne faut jamais oublier que la radio est aussi du divertissement. Les gens qui viennent nous écouter sur RMC ne viennent pas écouter un robinet d’eau tiède, il faut donc que ce soit une fête continuelle. Tant que je peux continuer à y participer, ce sera magnifique !

Merci, Thibaut, pour toutes vos réponses !

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Sud Radio : Cécile de Ménibus évoque l'émission qu'elle coanime quotidiennement à partir de 17h !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Cécile,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver du lundi au vendredi, à partir de 17h, sur Sud Radio, dans « Les vraies voix ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous, au quotidien, de retrouver le micro et les auditeurs ?

On a la chance de travailler avec une équipe formidable, j’ai un co-animateur, Philippe David, qui est un garçon intelligent, charmant et drôle, c’est une petite famille que l’on retrouve tous les jours. Quand on fait une blague et que l’on voit que notre réalisateur rigole, on se dit que c’est bon signe, quand on sent que l’équipe est très attentive à ce que l’on dit, ça veut dire que notre sujet est bon et intéressant. Donc, si ça les intéresse eux, ça intéressera forcément l’auditeur.

Oui, on se remet tous les jours en question, l’actualité est très dense, après ce sont de longs moments d’actualité qui sont toujours à peu près les mêmes sujets donc il faut trouver des axes différents, des tournures différentes, avoir des invités un peu différenciant, être malins…En fait, c’est une page blanche tous les jours que l’on redessine avec nos fondamentaux, où on se dit qu’il ne faut pas que l’on s’endorme sur nos acquis, qu’il faut que l’on travaille chaque jour un peu plus et qu’on repousse les limites, pour aller chercher de nouveaux auditeurs.

 

 

Le slogan de Sud Radio est « Parlons vrai », ce qui caractérise très bien votre tranche horaire…

Déjà, cela me ressemble bien parce que je suis quelqu’un de très franc et je dis toujours la vérité, en tout cas celle qui est la mienne. Je ne parle jamais dans le dos des gens, j’ai besoin de cette parole vérifiée et sincère donc c’est un club qui me va plutôt bien. Après, il y a une mesure : on peut parler vrai sans outrepasser, on dit les choses, on les partage, on laisse la voix à l’auditeur qui est très important parce que c’est quand même pour lui que l’on fait tout ça. Chacun a la possibilité de donner son avis et j’aime bien confronter les avis pour que tout le monde puisse parler librement. Quand ça part un petit peu dans un langage qui ne me plait pas ou qui dépasse l’entendement, je recadre toujours. En fait, je suis la mère tape-dur comme on m’appelle à l’antenne, je suis un peu le colonel de cette émission mais, d’apprendre des choses, de peut-être se faire remettre en question sur des avis qu’on avait, le tout dans la bonne humeur, est l’alchimie de cette émission.

De parler de sujets si variés et si différents doit certainement être très enrichissant et très épanouissant…

On ne s’ennuie pas ! La période de la Covid ou celle des élections ont été difficiles parce qu’en fait, on est en boucle. Idem pour les premiers moments de la guerre en Ukraine…De parler tout le temps des mêmes sujets, pendant des semaines, est un peu hard. On essaie, ainsi, de mélanger des informations qui sont malheureusement dramatiques à des informations qui sont un peu plus légères, ce qui fait que ça permet à l’auditeur de ne pas, après une journée de travail et après les soucis du quotidien, s’entendre rabâcher encore des choses compliquées. On essaie donc toujours de prendre un peu de hauteur !

Pour nous qui ne sommes « spécialistes de rien », c’est extrêmement intéressant parce que, du coup, vous travaillez beaucoup en amont, vous allez chercher des infos, vous regardez ce qui est dit, vous apprenez plein de choses : j’apprends tous les jours, au quotidien, de l’info, de la politique, de la diplomatie et j’apprends aux côtés de mes vraies voix, qui m’apportent énormément de choses.

 

 

A cet horaire-là, avancé de la journée, sans doute qu’une partie des auditeurs est sur la route du retour, une autre déjà à la maison. Y pensez-vous, dans le fond ou la forme de votre émission ?

Le matin, on a plutôt besoin, en se levant, de s’informer, de savoir ce qui se passe, il faut que ça aille vite. Même si la dynamique est là, nous sommes surtout dans l’accompagnement, on accompagne les gens qui sortent du boulot et qui, peut-être, commencent à faire à diner. Ils ont déjà entendu l’information, nous leur donnons un prisme différent et, en plus, on essaie de les faire rire, de les détendre, de les faire participer aux débats. Il y a, souvent, une grande solitude chez nos auditeurs, il  y beaucoup de gens qui sont seuls aujourd’hui et cet accompagnement, en retrouvant tous les jours une petite famille, leur permet de connaitre les vraies voix, leurs travers, leurs opinions,…Ils retrouvent cette famille et cet ADN, on est, ainsi, pleinement dans l’accompagnement. On essaie, en tout cas, de les embarquer avec nous…

Méthodologiquement parlant, la journée doit être très dense pour être prêt à 17 heures…

Je suis très gendarme, il faut que tout soit clair, notamment la conduite de l’émission, avec ses thèmes et ses invités : si la feuille de route est brouillonne, l’émission le sera aussi donc je mets tout sur la feuille, ce qui nous laisse une très grande liberté à l’antenne, puisque tout a déjà été pensé et réfléchi. La base du contenu, le contenu en lui-même, ce qui a été dit par le gouvernement, par les partis d’opposition, …on a tous les arguments qui ont été déployés dans la journée, ce qui nous permet d’arriver libérés.

 

 

Cette fréquence quotidienne vous permet de rebondir à chaud sur certains sujets mais aussi d’en traiter d’autres plus en longueur et en régularité…

En fait, le lundi, comme tout le monde, on démarre sur les chapeaux de roues et le vendredi, on a envie de peut-être un peu moins de sujets hard news. Plus on décélère, plus on essaie de faire des sujets sociétaux. On arrive en fin de journée, le sujet a déjà été traité plein de fois donc il faut trouver une manière d’en parler un peu autrement, d’avoir une analyse de ce qui s’est dit dans la journée. On n’est pas les primo intervenants sur l’info, on arrive en bout de chaine, il faut peut-être faire une synthèse de ce qui s’est passé dans la journée.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs sur l’émission ?

C’est la bonne humeur, c’est l’accompagnement, c’est l’absence de langue de bois, c’est la territorialisation, c’est le fait que l’on s’adresse non pas à la France mais aux territoires, c’est le fait que l’on mette en avant nos auditeurs, qu’on leur pose des questions sur leur lieu de vie ou leur métier, qu’on leur donne la parole, qu’on les inclue en fait chez nous. Ils ne sont pas des faire-valoir, on fait cette émission pour eux mais aussi avec eux donc leur voix est très importante. On sent que, quand un sujet a vraiment cristallisé, ça appelle dans tous les sens parce que les gens ont besoin de s’exprimer en fait.

 

 

Du coup, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure radiophonique ?

Je ne sais pas, de racheter la radio… J. De pérenniser l’aventure parce qu’elle est tellement humaine, entre autres quand on part en déplacement d’antenne, pour aller voir les gens. On est vraiment à taille humaine, c’est très important pour moi, je fais très attention aux relations avec les équipes, à les remercier, à les solliciter à bon escient, à les encourager, à essayer de pousser un peu le curseur. Quand je suis arrivée dans cette émission, j’ai dit à mon réalisateur qu’au moment de traiter un sujet, je voudrais d’abord qu’il me fasse une mise en situation sonore. Je voulais que l’on soit immergés dans une information, plutôt que de démarrer un sujet en l’état. Ainsi, que ce soient nous ou l’auditeur, tout le monde est remis au même niveau, on replace le contexte. N’oublions donc pas l’identité sonore et le côté de « on écoute les choses » plutôt que « nous commentons des choses que les gens n’ont peut-être pas captées », il n’y a rien de plus frustrant que de commenter quelque chose que les gens n’ont pas entendu. J’essaie donc toujours d’y faire attention et, justement, l’avenir est de pérenniser cela, de faire presque une radio télévisée. Moi qui suis productrice, je dis toujours à mes équipes que quand le son est coupé, je veux que l’image soit parlante et que quand l’image est coupée, je veux que le son apporte des images.

En conclusion, on le sait, vous avez une longue expérience de la radio, un média de passion où l’exercice de la voix est si singulier…

On apprend à poser sa voix et on apprend l’accompagnement. Quand on accompagne quelqu’un qui ne va pas bien, on associe le timbre de voix qui va avec. Quand on n’est pas content, on associe un autre timbre de voix. La voix est tellement importante, il faut éviter d’avoir des tics de langage, il faut que l’auditeur sente et la conviction, et l’accompagnement, et la gentillesse, et l’amusement. Je n’arrête pas de vanner Philippe David mais on entend bien, dans ma voix, que tout ça n’est que drôlerie. On se connait bien, on sait jusqu’où on peut aller de l’un à l’autre. La voix est un témoin, finalement, de ce que vous êtes, c’est important de le partager avec les auditeurs, c’est important d’avoir une voix agréable et souriante. Je fais toujours attention à sourire quand je parle à l’antenne, d’utiliser les bons et justes mots, des mots qui résonnent dans l’esprit des gens : « on est contents de vous avoir », « merci de votre fidélité »,…Je remercie les gens parce que, quelque part, ce sont nos clients, ce sont eux qui nous font et qui nous défont. Donc je fais plus attention à mes auditeurs qu’à mes vraies voix.

Merci, Cécile, pour toutes vos réponses !

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France 3 / Nos maisons enchantées : Yvan Cujious évoque ce nouveau numéro, diffusé ce dimanche, autour de Claude Nougaro !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Yvan,

Quel plaisir d’effectuer cette interview ensemble !

Ce dimanche 23 mars sera diffusé sur France 3 à 15h40 « Nos maisons enchantées – Le Paris de Nougaro ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, absolument parce que c’est une reconnaissance, en tout cas un aboutissement, de pouvoir être sur France 3 en national. C’est un programme qui me correspond, qui est vraiment dans mon ADN d’artiste et d’homme de radio et de télé. Donc c’est, pour moi, un projet important. Je suis très heureux d’être sur France 3, de surcroit après Michel Drucker, pour présenter ces maisons et remettre dans la lumière certains répertoires ou certains artistes qui s’en sont un peu éloignés. Je pense à Gilbert Bécaud, je pense à Nino Ferrer…Donc c’est une satisfaction multiple !

 

 

Cette collection documentaire propose une véritable immersion dans l’intimité de grandes figures de la chanson, afin de mieux comprendre les cheminements, de détecter et d’expliciter les inspirations…

C’est tout à fait cela, c’est aussi le lien entre l’endroit, le territoire, l’environnement immédiat et la création en fait : certainement que Cabrel aurait écrit autre chose s’il avait vécu à Strasbourg…Donc il y a forcément un lien et une interaction évidentes entre le lieu et la création. Mais il y a aussi l’intimité d’une maison avec une autre approche et un autre regard sur l’artiste en fait…C’est, peut-être, d’abord un regard sur l’artiste qui est permis par l’intimité de la maison, c’est-à-dire une compréhension différente de l’artiste et, par la même, de sa création mais aussi, de ses influences, plus concrètement. Par exemple, chez Trenet, il y a cette idée de la voie de chemin de fer que l’on découvre depuis la fenêtre de sa maison, qui a inspiré « Je chante soir et matin », qui est, au départ, une chanson sur l’immigration, sur la marche d’espagnols qui partaient vers l’Alsace / Lorraine. Aussi chez Nougaro, les ogives de Saint-Julien qui est un texte qu’il a écrit à la fin de sa vie parce qu’il était justement face à Notre-Dame de Paris, face au square Viviani, qu’il cite à de nombreuses reprises. Donc il y a vraiment les deux : l’intimité de l’artiste, c’est-à-dire son environnement immédiat et le fait de rentrer dans quelque chose d’assez privilégié, et il y a aussi les marqueurs de la création de leurs textes. Donc c’est intéressant à plein de niveaux !

 

 

Pour ce nouveau numéro, c’est avec Claude Nougaro que nous avons rendez-vous. Nougaro, c’est Toulouse et, pourtant, c’est à Paris qu’il a vécu la plus grande partie de sa vie…

C’est totalement ça ! Son parcours démarre au « Lapin agile » à Montmartre et s’achève rue Saint-Julien le pauvre, face à la plus vieille église de Paris. Ce lieu est même entouré d’autres églises, il y a notamment Notre-Dame pas loin. En fait, Nougaro passe le plus clair de son temps à Paris, il garde une attache à Toulouse mais, dans cette ville, il n’y passe que sa petite enfance. Il garde un souvenir assez nuancé de Toulouse, à tel point, d’ailleurs, qu’au départ, quand il écrit « Toulouse », il avait cette idée de « Toulouse, ville ros’ »…Cela montre à quel point Toulouse a été, pour lui, une ville un peu ennemie, si je puis dire, un peu dure et difficile, sans trop de bienveillance, avec, notamment, des parents absents.

Quand il retourne à Toulouse, son entourage lui dit qu’il ne peut chanter « Toulouse, ville ros’ », il lui conseille d’être dans quelque chose de plus enjoué et de plus positif…Nougaro transforme la chanson en « Toulouse, ville rose », tel un hymne à la ville. Ce qui veut dire, en fait, que cet hymne, qui devient une des chansons clés de son répertoire, symbolise une relation extrêmement étroite entre lui et Toulouse et que, dans la vision qu’ont les gens de Nougaro, ils pensent qu’il y a souvent vécu…Alors que non : il a passé 90% de son temps à Paris !

De nombreux artistes et personnalités accompagneront ce nouveau numéro…

Je suis très porté par cette idée d’émission avec des copains et des camarades, j’allais dire que c’est un peu ma ligne éditoriale, en tout cas mon empreinte. J’aime bien cet aspect des choses, peut-être parce que je suis du midi, de Toulouse, avec un côté un peu latin. Donc j’aime bien m’entourer d’un collectif d’artistes que j’admire, pour découvrir ensemble ces lieux et ces maisons. Le premier qui m’a prêté main forte a été Thomas Dutronc, un copain par ailleurs, chez Trenet. Là, on se retrouve aussi avec une jolie pléiade d’artistes, qui sont tous des amis : Cali, Olivia, Ruiz, Yuri Buenaventura, Yvan Cassar, Natalie Dessay, Emily Loiseau et, évidemment, Hélène Nougaro. C’est ensemble que l’on va partager ce moment et je crois que ça se voit à l’image qu’il y a beaucoup d’émotion dans les regards mais aussi beaucoup de privilège d’être dans ces endroits de l’intimité d’un artiste comme Nougaro. On va chanter des chansons de son répertoire…Oui, il y a un côté camaraderie…Avec la production, nous ne voulons pas de choses pédantes, nous avons vraiment envie de montrer tout cela non pas d’une façon biographique mais plutôt d’une façon décontractée et chaleureuse, davantage dans l’émotion que dans la biographie. 

 

 

On vous imagine curieux de découvrir les retours des téléspectateurs ce dimanche…

Totalement ! Je découvre un peu cela, c’est ma quatrième fois à la télé nationale donc je suis assez nouveau dans le circuit, si je puis dire. Je découvre cette mécanique, c’est-à-dire l’angoisse un peu avant, l’anxiété, le questionnement que l’on peut avoir par rapport à l’accueil qui va être réservé au numéro. Un peu, d’ailleurs, comme quand on crée un spectacle et que l’on va monter sur scène, on a alors, toujours, l’inquiétude légitime et l’incertitude…Il y a, pour cette émission, ce rendez-vous du lundi matin, où on attend avec impatience les résultats du sondage, pour savoir si l’accueil a été bon ou non. En se disant aussi qu’il y a tellement de critères et de paramètres qui interviennent qu’un mauvais score ne serait pas uniquement à cause d’une émission ratée, il peut s’expliquer par beaucoup de choses donc il faut être très prudent et, surtout, très humble. C’est d’abord du plaisir, pour nous et les téléspectateurs…On fait cela avec notre cœur, de la façon la plus sincère possible.

En complément, nous pouvons aussi vous retrouver chaque dimanche, à 16h, pour une heure de musique et de culture dans « Le Loft Music Sud Radio »…

Pour l’anecdote, c’est rigolo, dimanche je serai en même temps sur France 3 et sur Sud Radio, il va donc falloir que je triche des deux côtés J ! C’est une émission devenue hebdomadaire, dont on va fêter ses 10 ans à Paris au mois de juin. C’est un rendez-vous aussi de camaraderie ! J’aime à dire qu’en musique, j’en suis croyant et pratiquant, je m’associe à ces moments de partages musicaux. C’est une émission qui a pris ses marques, qui s’est installée gentiment et que j’ai plaisir à présenter, j’avoue, avec une liberté éditoriale totale. C’est à souligner car ce n’est pas forcément monnaie courante. Je prends plaisir à y recevoir, notamment, de nouveaux talents mais aussi des amis de plus longue date.

 

 

Quand je prends un peu de recul, je m’aperçois que je suis naturellement allé vers cette façon-là, celle d’être entouré de camarades : il y a quelque chose de très collectif, à chaque fois, dans ce que je fais !

Merci, Yvan, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Radio

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Ici matin Auxerre : Julien Rullier évoque la matinale radio maintenant diffusée en télévision, qu'il anime du lundi au jeudi !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Julien,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Du lundi au jeudi, vous animez « Ici matin Auxerre », à la radio et, depuis peu, en télévision. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui parce que la matinale est vraiment un rendez-vous ! On réveille les gens, on les accompagne, on est dans leur quotidien, à un moment où chacun a sa routine : en voiture, dans la salle de bain, au petit-déjeuner… On l’entend souvent quand ils nous appellent et interviennent à l’antenne, ils nous disent être en train de se préparer et devoir se dépêcher. Donc c’est un vrai plaisir de se réveiller avec les gens et de les accompagner dans leur quotidien !

Cela fait partie de l’ADN de votre station, votre matinale se différencie des autres, avec bien sûr de l’information mais aussi des contenus locaux et de la musique…

On parle de ce qui se passe chez nous, dans l’Yonne. On parle de l’actualité qui nous concerne. C’est vraiment le rôle qu’à « ici », entre autres « ici Auxerre » : comme son nom l’indique, on est ancré localement, on a une vraie proximité avec les gens et avec l’actualité. C’est vrai dans la matinale, c’est vrai aussi pour les autres programmes, tout au long de la journée.

 

 

Plus personnellement, cela vous permet d’aborder des sujets aussi larges que variés…

Oui ! Nos auditeurs, finalement, jouent aussi le rôle de relai, ils ne sont pas qu’auditeurs. Ils participent à l’antenne. C’est quelque chose qui me tenait à cœur quand j’ai pris la matinale en septembre, je voulais vraiment que l’auditeur puisse avoir sa place, puisse intervenir et puisse se sentir comme chez lui. On le remarque notamment au travers des appels spontanés pour nous dire qu’une route est bloquée, qu’il fait quatre degrés à tel endroit… Ce sont des informations que l’on prend plaisir à relayer, qui viennent du terrain, de tous ceux qui nous écoutent. C’est là que l’on voit que ça fonctionne bien !

A cet horaire-là, certains auditeurs terminent leur nuit de travail, d’autres se préparent pour y aller. Certainement que votre ton et vos mots y sont adaptés ?

Six heures est un peu une bascule : on a, effectivement, toutes celles et ceux qui travaillent la nuit et qui rentrent pour aller se coucher mais on a aussi tous ceux qui se sont levés un peu plus tôt. Je pense souvent aux routiers, l’autoroute A6 n’est pas très loin, on les accompagne sur une petite portion de leur trajet. Il y a également les familles, notamment les parents qui se lèvent pour préparer le petit-déjeuner aux enfants. Ce qui est super avec la matinale, comme tout est très rythmé et cadencé à heure fixe, c’est que l’on sait à quel moment on est à l’heure et à quel moment on est en retard. On rappelle d’ailleurs l’heure régulièrement car ça fait partie de l’accompagnement à la radio mais, finalement, tous les rendez-vous sont autant de routines. A 6h 50, l’auditeur sait, par exemple, qu’il doit avoir fini sa toilette et sait qu’à cette heure-là, on a tel rendez-vous… C’est super intéressant !

D’ailleurs, comment préparez-vous votre matinale ?

On a différents éléments diffusés tout au long de cette matinale, qui sont, pour la plupart, préparés par mes collègues de l’animation et de la rédaction. J’en prends connaissance avant, je prépare aussi les transitions…En fait, on essaie de raconter une histoire, on ne diffuse pas un sujet juste pour le diffuser, quand bien même il parlerait d’un village intéressant à côté de chez nous, on le diffuse parce que ça a un intérêt, parce que ça nous rend curieux, parce que ça nous raconte une histoire, parce que ça a un impact sur notre vie quotidienne, parce que ça fait référence à l’actualité du moment… On essaie donc de créer une histoire et de la raconter à travers les différents sujets qu’on regroupe et qu’on prépare pour cette matinale.

 

 

Sans doute que votre réveil sonne très tôt ?

Oui, entre 3h 30 et 4h, en fonction des jours et de l’avancée que j’ai sur mon émission. C’est un rythme un peu particulier mais on s’y fait. Ce qui est bien, c’est qu’en matinale, on est une équipe. Je travaille avec Thierry Boulant, journaliste, qui est tout le temps avec moi à l’antenne, on a des techniciens, des chargées d’accueil que l’on connait très bien et avec qui on prend plaisir à travailler. Je travaille aussi avec Nathanaël, qui est notre éditeur visuel et qui réalise la mise en images depuis que l’on est diffusés sur France 3 Bourgogne. Donc, en fait, c’est toute une équipe qui prend plaisir à se retrouver le matin. C’est notre petite routine à nous aussi.

D’ailleurs, l’interaction entre vous est quasi permanente, même en off, pour veiller au respect des timings…

J’ai un défi, c’est d’être ultra rigoureux sur les heures fixes, de ne pas être ni en retard ni en avance, de respecter les choses de façon très cadrées et carrées, sans que l’auditeur ne s’en aperçoive. Il faut que ça paraisse complètement naturel et j’espère que c’est le cas. C’est un accompagnement, je le disais, c’est quelque chose que l’on prend plaisir à écouter, c’est une histoire que l’on raconte durant trois heures de matinale. Maintenant nous avons des repères, des heures fixes où il faut lancer tel ou tel élément, et c’est notre travail à nous. Il est important que l’on se mette d’accord pour rattraper éventuellement quelques secondes, pour prendre de l’avance, pour compléter un sujet. Cela se fait sans arrêt, en lien avec les techniciens, et c’est d’autant plus important depuis la mise en images de l’émission. Donc c’est vraiment un dialogue constant et nécessaire entre tous les membres de l’équipe de la matinale !

Il faut se mettre à la place des auditeurs. L’animateur est le garant de l’histoire, il prend l’antenne à 6h et la rend trois heures plus tard, à 9h. Son défi est de faire en sorte que tout s’enchaine correctement, que tout ait un sens, que tout soit à l’heure, que tout soit fluide et naturel, que tout soit structuré. L’animateur est tout le temps à l’affut, en se basant notamment sur son conducteur lui rappelant les horaires théoriques des éléments à diffuser.

 

 

Vous l’avez dit, la matinale est maintenant à l’image depuis début février. Qu’est-ce que cela change pour vous ?

J’ai l’impression que ça a pour effet d’ajouter en proximité ! Ce qui est génial avec la radio, et que j’ai toujours adoré, c’est qu’on la met en fond dans le salon, en faisant autre chose. C’est un média qui a toujours fait rêver, on ne sait pas ce qui se passe, on imagine la tête des intervenants… La télé ne brise pas cela mais permet de regarder les gens dans les yeux.

Après, c’est un travail différent : on a cinq caméras dans le studio, il faut savoir quand on est à l’image, il faut anticiper les sujets pour les illustrer… Il y a plein de choses à anticiper et à appréhender, en amont et pendant le direct, à l’antenne, dont on pouvait s’abstenir avant quand on était uniquement à la radio. Il y a une gymnastique à avoir mais qui se fait bien ! C’est un nouveau défi pour nous, on en discutait récemment, c’est un peu notre troisième rentrée cette année : on a eu celle habituelle de septembre, on en a eu une en janvier, quand on a changé de nom pour passer de « France Bleu » à « Ici » et on a eu celle du 4 février dernier avec notre arrivée sur France 3 Bourgogne. Donc c’est une saison rythmée de paliers, d’étapes, de défis, c’est bien et ça donne envie d’aller encore plus loin !

Donc, c’est de la radio mais on essaie aussi d’être là pour les gens qui regardent.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs et des téléspectateurs sur le programme ?

On a eu pas mal de retours sur le lancement de la matinale filmée, je les attendais d’ailleurs avec impatience. Les gens étaient habitués au programme en radio et, depuis février, on remarque qu’ils sont contents de nous voir, de mettre des visages sur les voix qu’ils écoutent le matin, qu’ils sont contents de découvrir leur région grâce aux images de drones diffusées, pendant les chansons. C’est une plus-value qui les captive, donc je suis content que ça plaise !

 

 

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure radiophonique et télévisuelle ?

Je suis arrivé en janvier 2024, j’ai fait les week-ends pendant quelques mois avant de prendre en main la matinale, en semaine. J’apprends beaucoup de choses, j’apprends du territoire que je ne connaissais pas, moi qui suis de la région bordelaise. On peut me souhaiter de continuer à être heureux et à prendre toujours autant de plaisir. Je m’éclate à faire la matinale, l’ambiance est bonne, les défis sont nombreux, j’ai donc juste envie de continuer. Mais j’aimerais aussi que toutes celles et ceux qui nous écoutent prennent toujours autant de plaisir à retrouver chaque jour « ici matin », à s’informer avec nous, à se divertir avec nous, à rigoler avec nous… C’est ce que l’on essaie de faire chaque jour : « Ici », c’est actu locale, musique et bonne humeur… Donc on peut tout simplement me souhaiter de continuer à partager cela le plus longtemps possible !

Merci, Julien, pour toutes vos réponses !

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