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Europe 1, Prime Video, Mobility TV : Lionel Rosso évoque ses nombreuses actualités !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Lionel,

Quel plaisir d’effectuer ce nouvel entretien avec vous !

Vous animez, du vendredi au dimanche soir, l’émission de radio « Europe 1 Sport ». A titre personnel, on imagine sans doute que ce doit être à chaque fois une joie et un plaisir de retrouver les auditeurs et l’antenne ?

Oui, d’autant plus que c’est la huitième saison à la présentation de cette émission. Au cumul, cela fait dix-huit ansJ. C’est d’autant plus réjouissant parce que l’on a récupéré le vendredi que l’on avait perdu il y a trois saisons. Là, vendredi samedi dimanche nous semble plus cohérent et plus légitime aussi par rapport à l’actualité foot notamment, puisque c’est vraiment 90% de notre matière première. Donc, oui, c’est une joie, c’est un bonheur, c’est aussi le plaisir de la fidélité. On sait, par rapport à nos chiffres d’audiences et aux retours que l’on peut avoir notamment sur les réseaux sociaux, que nous avons des auditeurs fidèles. Certains, nouveaux, arrivent aussi. On est très heureux de les accueillir.

C’est un rendez-vous familier, entre habitués. Ce n’est pas l’enthousiasme ou la joie d’une première rencontre, d’une découverte qui peut provoquer beaucoup d’adrénaline. En revanche, c’est un moment de familiarité, dans le bon sens du terme, avec les auditeurs, avec aussi les gens qui composent l’émission, qui participent, les commentateurs, les envoyés spéciaux, les experts, les consultants, les chroniqueurs dont on peut disposer.

Justement, la transition est toute trouvée, c’est vrai que la présence de consultants de renom fait partie des forces et de l’ADN de cette émission.

Oui, ce que l’on souhaite, c’est vraiment jouer sur la complémentarité, avoir des différences de tons. On peut tout dire, tant qu’on le justifie élégamment, dans la bonne ambiance, la bonne humeur, sans agressivité, avec du sens. Chacun, avec sa personnalité, son parcours, son expérience apporte sa pierre à l’édifice. C’est une petite famille qui s’agrandit de temps en temps, on a un vivier d’une quinzaine de personnes qui viennent régulièrement dans l’émission. Guy Roux est un incontournable, on tient absolument à continuer à travailler avec lui, c’est une légende, il a traversé tellement de générations, il connait tellement bien le football que, pour nous, c’est un peu notre guide en fait sur certains sujets.

Cette famille nous permet de garder un ton qui nous est propre et de donner du sens, de l’information dans une forme de décontraction, de bienveillance et d’enthousiasme.

Par définition, une émission sportive, en soirée, le week-end permet de débriefer et d’analyser beaucoup d’informations et d’évènements. La préparation en amont doit être particulièrement intense…

Pas tant que ça, à dire vrai. En fait, la préparation se fait tout le temps, au quotidien, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, en se nourrissant de lectures de quotidiens, en étant toujours en éveil, en échangeant avec les collègues. La fabrication devient assez simple le jour J, lorsque vous devez composer les différentes thématiques de l’émission. Il y a des choses qui s’imposent, notamment la place au direct du soir. Mais aussi dans les débats, où on a nos petites habitudes, où on a des angles que l’on aime bien travailler en particulier. On sait aussi ce que vont nous donner nos experts, ce dont ils sont capables. On se laisse porter par l’actualité, la préparation est totale, permanente, on est connectés du lundi au dimanche, du matin au soir. Il y a bien sûr un conducteur, avec le respect des publicités et des thèmes qui sont timés, sur 15 minutes environ en général. Mais c’est à géométrie variable, on est en direct, tout peut arriver, la radio permet justement de s’ouvrir à des évènements. On casse l’antenne, on est vraiment sur le direct, on interagit et on informe, en fonction de ce que l’on reçoit.

 

 

La radio est un média de voix, d’émotion et d’intonation notamment….

On est de plus en plus filmés mais je trouve que c’est bien de respecter cette magie, avec tout l’imaginaire que cela suscite. Guider par la voix, raconter des histoires réelles, être dans la narration, c’est intéressant. C’est un plaisir sans cesse renouvelé. C’est aussi une habitude, des choses sont installées. Il n’y a plus de protocole, c’est spontané, naturel, on se sent bien quand cette émission commence.

Face à la richesse de l’actualité sportive, des choix sont malgré tout sans doute nécessaires parfois dans le contenu de l’émission ?

Oui mais on en discute avec toute l’équipe du service. Comme je vous le disais, on se laisse aussi bercer par l’actualité. Il nous arrive de faire des sujets très personnels et de choisir des angles qui nous ressemblent. Mais la réflexion se fait de manière très collégiale et amicale, c’est agréable de pouvoir continuer à composer les émissions de cette façon.

Quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs concernant ses soirées du VSD ?

Pour le vendredi, c’est un peu tôt pour le dire. Ils regrettaient en tout cas que cette case ait disparu. Les retours sur le samedi et le dimanche sont particulièrement intéressants. Je note que l’on a des auditeurs qui nous ressemblent, ils sont polis et élégants. Ils sont fidèles et nombreux également. Ils ne sont jamais dans la controverse ou dans l’agressivité. L’idée est d’avoir une vraie relation avec nos auditeurs qui, visiblement, sont satisfaits de ce que nous proposons.

Vous l’avez dit, c’est principalement l’actualité football qui est traitée dans l’émission. Quel regard portez-vous d’ailleurs sur ce début de saison de Ligue 1, marqué notamment par le retour du public dans les stades ?

Le regard est provoqué par l’actualité, le retour du public dans les stades mais sur les pelouses aussi, avec de plus en plus d’envahissements de terrains. C’est un peu dommageable, c’est une vraie réflexion sur notre société aussi, pas seulement sur les clubs de foot, les stades ou les supporters. Ce regard est, pour l’instant, un peu critique, un peu inquiet aussi sur ces phénomènes-là. On est à l’écoute, on transmet par le son, par la parole et on essaie de répercuter le plus fidèlement possible.

D’un point de vue footballistique, j’observe que ce que l’on vit cette année en Ligue 1 est quand même formidable. Avec notamment les meilleurs joueurs de la planète, à part Cristiano Ronaldo, qui sont en France. C’est quand même assez inattendu, on en profite pleinement. On avait déjà un rendez-vous pour Neymar, on a créé un rendez-vous spécifique à Messi, avec toute l’actualité autour de lui car il est un sujet à lui tout seul. Donc on se réjouit de cette actualité, des matchs, de l’ambiance mais, surtout de la présence de ces stars et de toute l’animation que ça peut susciter. On a l’impression d’être un peu à Hollywood.

 

 

En parallèle, vous avez rejoint aussi les équipes du Pass Ligue 1, pour Prime Video. Participer à une aventure dès son commencement doit être très stimulant et très enrichissant…

Oui, oui, c’est très stimulant. En même temps, c’est bien aussi de se mettre un peu en danger, c’est en effet une aventure nouvelle, la manière de travailler est complètement différente, on est sur une plateforme et non sur une chaine avec une grille de programmes. On est sur une politique d’abonnement, de consommation à l’instant T et, surtout, une animation qui se fait intégralement au stade. Avec tous les impondérables et les fameux aléas du direct que cela peut comporter. Mais, oui, c’est une aventure intéressante, c’est plaisant d’être aussi avec les acteurs du moment de la Ligue 1. C’est quelque chose qui est très utile également pour moi pour la radio. Aller sur le terrain retrouver les acteurs du foot, être en prise direct est un plaisir avec Prime Video mais c’est nécessaire aussi pour un ressenti encore plus renforcé pour l’émission de radio du soir.

L’emploi du temps, en week-end, doit être très riche…

C’est un emploi du temps chargé, une journée qui commence très tôt et qui se termine très tard. Tant que l’on a la chance de pouvoir le faire, je ne rechigne pas. Je n’ai déjà pas l’impression de travailler, et ça fait déjà des années que je suis dans ce milieu 7 jours sur 7. C’est une habitude très plaisante qui s’est installée. C’est génial de pouvoir sortir d’un programme au stade, le dimanche, au contact des joueurs et de pouvoir, le soir, orienter en conséquence de la meilleure des manières les experts dont on parlait tout à l’heure.

En complément, vous vous êtes lancé il y a peu dans la production et l’animation de « Mobility TV ». Quelle est la genèse de ce projet ?

Elle est très simple. Pierre Mercier est un peu l’inventeur du podcast avant le podcast. Il y a 35 ans, il a créé des émissions de radio à destination des personnalités et entreprises du marché de l’automobile. Ca a plutôt bien réussi, il a développé le format en émissions de télé et m’a demandé de m’associer avec lui il y a quelques mois pour continuer notre collaboration. On ouvre les fenêtres, on va au-delà de l’automobile, vers la mobilité d’aujourd’hui, vers la technologie et les domaines d’avenir. Il a un carnet d’adresses qui permet de faire des programmes assez variés, on innove pour concerner un maximum de personnes. C’est intéressant de pouvoir produire à destination d’un public d’avertis mais aussi, par l’intermédiaire de notre association avec le groupe Reworld Media, à destination d’un public plus large.

Merci, Lionel, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio, Télévision

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Prime Video : Marina Lorenzo évoque sa nouvelle émission, Dimanche Soir Football !

Publié le par Julian STOCKY

© Serge Arnal / Prime Video Sport

 

Bonjour Marina,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On peut vous retrouver, depuis le début de saison, sur Prime Video. On imagine sans doute le plaisir et la joie que ce doit être de faire partie de cette belle aventure, dès son commencement ?

Oui, exactement ! C’est vrai que j’avais eu la chance déjà de connaitre un début d’aventure la saison passée avec « Téléfoot »  et, là, c’est un autre projet qui s’est présenté, pour lequel je suis arrivée avec beaucoup d’envie. Parce que nouvel entrant, nouvelle promesse de traiter la Ligue 1 et, surtout, cette opportunité que j’ai eue de prendre en main le magazine du dimanche, un rendez-vous important quand on aime le football. Que l’on me fasse confiance et que je puisse lancer ce projet à ses débuts était une super opportunité pour moi.

C’est un projet très stimulant et remettre le pied dans le foot était ce que je voulais, de toute manière.

Vous êtes à l’antenne chaque dimanche soir à 19h, jusqu’à 20h 15, en direct, pour « Dimanche Soir Football ». Avec vos mots, comment décririez-vous ce magazine ?

C’est vraiment LE rendez-vous hebdomadaire à ne pas manquer. Notre mission principale est de tout montrer de ce qui s’est passé dans le week-end. On a des équipes connaisseuses de la Ligue 1 et efficaces pour faire en sorte que l’on ne rate rien, avec le peu de recul que l’on a. On essaie aussi de divertir autour de ce produit, on arrive en fin de week-end, à 19h le dimanche, on donne toutes les infos en passant un bon moment. On a une équipe en plateau avec des consultants qui, pour certains, débutent mais qui sont de grands noms, comme Thierry Henry. Ils n’avaient pas grand-chose à prouver mais ils ont vite montré qu’ils pouvaient apporter aussi autre chose que de la simple expertise, en apportant également de l’humeur. C’est un point positif. Je pense également à Ludovic Giuly, à Mathieu Bodmer avec lequel j’avais déjà travaillé, à Jérôme Alonzo que je découvre en plateau et qui est super, à Dominique Arribagé, à Benoit Cheyrou. On a beaucoup de profils différents qui sont, je trouve, assez complémentaires. Tous sont des passionnés de foot et, en même temps, ils maitrisent la télé, en connaissent les codes et sont là pour passer un bon moment. Le fait que l’on mette deux consultants côté à côté permet d’avoir des échanges entre eux mais aussi avec le terrain. On a également cette volonté, vous avez pu le constater, d’être très sur le terrain. On s’appuie beaucoup sur nos équipes sur place pour faire remonter des informations et, en même temps, pour être au plus près du terrain. Je pense que ça plait beaucoup. Je suis le relai à Paris, en studio mais ça fonctionne aussi très bien sur place, je pense que c’est une bonne formule.

On a la volonté d’avoir des chroniqueurs réguliers mais sans s’installer dans quelque chose de systématique. Avec Félix, nous sommes les deux piliers et on essaie de faire en sorte que ceux qui alternent au poste de consultants se sentent le mieux possible. Je trouve que l’on arrive déjà à créer des binômes et des relations très sympas entre eux. On est encore mine de rien au début, même si on a fait deux mois et demi mais je trouve que ça prend assez vite, c’est bon signe de sentir que les gens sont vraiment contents de venir sur le plateau, de se retrouver, d’être avant en loge pour regarder les matchs, d’y être après pour regarder la rencontre du soir. Ce sont de bons moments que l’on passe ensemble.

A cette heure si particulière de la semaine, à un carrefour d’avant soirée du dimanche, le ton et l’humeur sont forcément adaptés.

Oui, on essaie de lui accorder de la place. Même si c’est vrai que, sur une heure et quart, essayer de montrer toutes les images du week-end prend beaucoup de temps. On a aussi l’envie et l’ambition de développer des reportages. Récemment, on a eu encore un type différent de reportage, en dehors de la France pour découvrir des profils internationaux avec leur pays, en sélection. Pierre Nigay, le rédacteur en chef, a fait énormément de terrain avant, il est donc attaché à cela et moi aussi. En même temps, il faut trouver le juste équilibre entre notre mission d’informer, le reportage qui fait partie de notre métier et l’ambiance plateau. C’est dense, on n’a pas le temps de s’ennuyer mais je trouve que l’on arrive de plus en plus à trouver l’équilibre entre tout ça, en ayant des moments de plateau sympas, où ça rigole, en détente.

 

© Serge Arnal / Prime Video Sport

 

Au cours de ce programme, vous interviewez aussi un acteur majeur de la Ligue 1, en lien souvent avec l’affiche à suivre, au travers d’une rencontre effectuée dans la semaine.

Exactement ! C’est vrai qu’avec les matchs de coupe d’Europe, il se trouve qu’il y a des équipes récurrentes sur l’affiche du dimanche soir donc, évidemment, on ne va pas faire toujours les mêmes clubs en entretien. Mais notre but est, oui, d’aller voir des acteurs majeurs, de faire des découvertes également. Je trouve que c’est toujours important de garder ce lien avec les clubs en semaine aussi. On est présent sur les terrains le week-end et le fait de me déplacer dans des centres d’entrainement chaque semaine est important pour entretenir le lien. Mais aussi pour aller voir les acteurs dans leur univers quotidien, ailleurs que dans un stade où il y a toujours une tension particulière autour d’un match, où l’on ne peut pas se poser de la même manière. C’est un exercice que j’aime beaucoup faire. On est toujours très bien accueillis, je pense que les clubs, les joueurs, les acteurs ont envie de donner d’eux dans des moments plus calmes, en semaine. On prend le temps de se poser, de discuter de leurs ambitions, de leur personnalité. C’est toujours très sympa, c’est un plaisir à le faire et j’ai l’impression, au travers des retours que l’on a des clubs, que c’est quelque chose qu’ils affectionnent aussi. C’est une manière de montrer les joueurs un peu différemment qu’après un match.

Ce magazine fait la part belle à la journée de championnat du week-end. Sa préparation doit être, du coup, particulièrement intense ?

Oui, oui, c’est un sacré boulot. On a une bonne équipe pour travailler dessus, des gens qui sont rompus à l’exercice de dérusher les matchs quasiment en temps réel, de voir en live l’image qu’il faut pour pouvoir la ressortir derrière. Je travaille beaucoup en amont sur les dynamiques de chaque club, sur les joueurs qui pourraient être là, qui pourraient ne pas être là. C’est un travail au quotidien, après ça fait des années que je fonctionne comme cela, ça ne me perturbe pas, on s’informe en permanence, on reste en contact avec l’actu pour ne rien rater. Avec Felix, on travaille en toute confiance là-dessus, on est complémentaires, c’est très naturel entre nous.

On se retrouve le lundi matin pour débriefer du week-end et commencer à parler du suivant. Ensuite, il y a l’entretien qui arrive dans la semaine et que l’on prépare. Le vendredi, on se cale une réunion pour voir comment on met tout cela en ordre, pour continuer à fouiller les informations, on a souvent les groupes des matchs du week-end qui commencent à tomber. On suit la Ligue 1 le samedi et le dimanche aussi, on est tout le temps en perfusion. C’est une alerte permanente et un travail d’équipe qui roule très bien.

 

© Serge Arnal / Prime Video Sport

 

Après plusieurs semaines d’antenne maintenant, quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir concernant ce nouveau magazine ?

Les retours sont essentiellement ceux des gens en club et ceux autour de moi qui aiment le foot. Qui me disent que c’est très complet, ce qui est d’ailleurs une première chose qui nous importe beaucoup. Aussi qu’ils ne ratent rien, que c’est une découverte de nouveaux visages de consultants hyper intéressants. Je pense notamment à Thierry Henry, ça faisait un moment que les médias français tentaient de l’approcher et c’est une grande fierté qu’il soit sur nos plateaux. Il apporte quelque chose à lui, c’est du Thierry Henry, personne ne peut faire à sa place ce qu’il fait, avec la légitimité qu’il a et sa facilité à exprimer les choses. Il y a donc des retours très positifs sur ses prestations mais pas seulement. Je me répète un peu, je trouve que nos consultants ont été bien castés, ce qui est capital pour le plateau.

On essaie de faire en sorte chaque semaine que ça soit de plus en plus chaleureux aussi. On arrivait au début sur un tout nouveau plateau, on a appris à se l’approprier et il faut faire en sorte que cette ambiance entre nous prenne aussi en plateau. On s’y attèle toutes les semaines. J’ai l’impression que le plaisir que l’on prend à faire cette émission se ressent de plus en plus à l’extérieur, c’est une grande satisfaction pour nous.

Sportivement parlant, quel regard portez-vous d’ailleurs sur ce début de saison de Ligue 1 ?

C’est vrai que l’on avait beaucoup d’attentes post Covid, avec notamment le retour du public. La situation a aussi fait que tous les clubs n’ont pas pu recruter comme ils l’auraient souhaité donc il y avait pas mal d’incertitudes sur le niveau global. Au final, je trouve que l’on se régale un peu partout, on a des entraineurs avec des philosophies de jeu assez portées vers l’avant d’une manière générale. Des équipes ont trouvé leur rythme de croisière, je pense à Marseille qui a fait un super début de saison. On attend toujours beaucoup de Paris, l’équipe reste celle vers qui tous les regards se tournent. Elle n’est pas imbattable, Rennes l’a prouvé. J’ai l’impression que, oui, on va partir sur une saison où Paris va encore dominer largement mais on a Lens qui est là, on a Angers qui produit du jeu, avec des joueurs et des entraineurs hyper rafraichissants, qui confirment. Lyon a mal commencé malgré son super recrutement mais va forcément revenir à un moment donné. Donc on a un top dix qui, j’ai l’impression, va être pas mal changeant, c’est super pour le suspense.

On se rend compte que le retour du public, même si malheureusement ça crée des débordements, stimule aussi les équipes à domicile, ce qui donne de beaux matchs. On a fait des multis avec de nombreux buts, c’est assez incroyable. Oui, franchement, on se régale au niveau de la physionomie des matchs, au niveau des surprises, avec des clubs qui ont l’air de vouloir tenir la dragée haute aux parisiens. A côté, on a aussi des clubs historiques en grande difficulté, on va s‘attacher également à les suivre, on voit que c’est compliqué à Bordeaux ou encore à Saint-Etienne. On se dit qu’il va encore y avoir des surprises. Ce début de saison est assez enthousiasmant, à plein de niveaux sportifs, je trouve que ça part vraiment sur de très bonnes bases. Cela se ressent dans l’analyse de nos consultants, la Ligue 1 n’est pas un produit qui est dévalué, on est vraiment sur quelque chose, oui, d’enthousiasmant tous les week-ends.

 

© Serge Arnal / Prime Video Sport

 

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette toute nouvelle aventure ?

Que ça continue à monter, que le rapport de confiance que l’on est en train d’établir avec les clubs et les acteurs de la Ligue 1 se poursuive et que l’on puisse continuer à faire un maximum de choses avec eux. Voilà, que l’on puisse entretenir ce lien-là, qui est capital. Aussi que l’on puisse continuer à développer tout ça et à prendre du plaisir, sur le terrain et en studio.

Merci, Marina, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Les Engagés XAOC : Nanou Harry évoque les nouveaux épisodes de ce programme à succès !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Nanou,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La saison 3 des « Engagés » sera prochainement en diffusion. Au moment du tournage, on imagine que cela avait été une joie et un plaisir de retrouver toute l’équipe, que vous aviez déjà connue précédemment ?

Oui, oui, ça a été un vrai bonheur de retravailler avec toute cette équipe ! Le projet nous porte, il est fortement dans nos cœurs et je crois que, à chaque jour de tournage, on s’est très souvent rappelés pourquoi on était là et pourquoi on faisait ce projet. Du coup, on est une équipe, vraiment, je crois que c’est assez rare. C’est précieux, dans nos métiers, de retrouver comme cela, de la technique jusqu’à l’artistique, en passant par la production, une équipe vraiment soudée autour d’un projet, avec la même envie de le défendre.

Effectivement, je crois que, comme beaucoup de monde, j’ai eu plaisir à retrouver du travail en sortant de la période Covid, à retrouver mes collègues en visu après des répétitions en visio. Après, on a eu cette particularité, pendant cette période, d’avoir été sur une période avec beaucoup de risques de cas contact, ce qui fait que tout était très dans l’air, tout était très très instable. « Les Engagés » sont déjà un projet qui a une économie, je dirais, web à l’origine, elle est déjà très serrée dans la façon dont on doit pouvoir faire rentrer les choses en peu de temps et c’est vrai que d’avoir cette insécurité supplémentaire a créé un peu d’inquiétude. On a dû s’adapter au niveau des emplois du temps, ça a été très difficile mais cela a participé à l’exaltation. Notre métier nous oblige à accepter l’inconnu.

Avec vos mots, comment présenteriez-vous ces nouveaux épisodes ?

Le format a tellement changé que, là, on est presque sur une autre série qui, d’ailleurs, peut se voir toute seule, on n’a pas besoin de voir les saisons 1 et 2 pour voir la version XAOC. On est vraiment sur le volet de  ce que l’on peut faire ensemble, de ce qui nous rassemble. Je crois que la particularité de cette version est qu’elle est beaucoup plus noire, il y a quelque chose plus de l’ordre du thriller, on quitte la ville de Lyon pour partir jusqu’à Bruxelles. Il y a plusieurs intrigues en parallèle, deux majeurs qui sont évidemment celle à Bruxelles, sur des enjeux de politique internationale et celle plus intime, où on retourne vers l’intérieur, vers le lieu de naissance, qui parle plus des bavures policières et aussi de la manipulation médiatique pour cacher les choses.

Concernant Nadjet, votre personnage, on imagine que les deux premières saisons vous ont aidée à aborder ce nouveau tournage ?

Tout à fait ! On a cette chance d’avoir Sullivan qui nous connait très très bien, du coup il a vraiment fait évoluer son écriture de nos personnages en fonction de nous. Même si, au départ, il y a quand même une couleur, qui n’est pas forcément la nôtre, celle de Nadjet est, je pense, beaucoup plus pudique et presque timide. Mais, effectivement, j’ai tendance à dire que mon personnage porte l’émotion un peu de cette saison. C’était vrai déjà dans la saison 2, ça s’est amplifié dans la saison 3. Sullivan m’a promis que, sur un prochain projet, il me ferait un rôle comiqueJ. Donc, oui, la couleur s’est intensifiée, sa trajectoire a changé, j’ai eu la chance que ce personnage grandisse au fur et à mesure des saisons. Au début, il part chercher son frère et là, on revient à Saint-Etienne, ce que Nadjet avait déjà cherché à faire précédemment. Une arche s’accomplit, va jusqu’au bout.

Selon vous, qu’est-ce qui pourra plaire au public qui suivra ces nouveaux épisodes ?

Je pense que ce qui plaira, c’est la diversité en fait. Il y a du thriller, il y a du familial, c’est la grande richesse de l’écriture de Sullivan, il aborde énormément de thèmes dans chacune de ces saisons et c’est encore le cas ici, ça va plus loin. On est nombreux sur cette version XAOC, avec du beau monde.

Merci, Nanou, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Amazon Prime Vidéo, La Chaine L'Equipe, RTL : David Aiello évoque sa rentrée télé et radio !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour David,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver sur différents médias en ce début de saison, notamment sur Le Pass Ligue 1 d’Amazon, sur la chaine l’Equipe et sur RTL. Concernant Amazon Prime Vidéo, on imagine sans doute la fierté, le plaisir et la joie que ce doit être de participer à cette aventure, dès sa naissance ?

Effectivement ! Je pense que ce sont trois mots qui collent bien : fierté, joie, plaisir. C’est exactement ça. En fait, pourquoi tous ces qualificatifs ? J’ai été un peu surpris au départ d’être contacté. Moi-même, j’ai fait beaucoup de choses dans ma carrière depuis maintenant 22 ans de journalisme mais j’avais très très peu fait de bord de terrain. Je l’avais fait un peu dans l’aventure Orange Sport dans laquelle j’étais impliqué mais j’avais surtout été aux commentaires, de la Séria A et de la boxe. J’avais commenté des matchs amicaux de clubs de Ligue 1 mais je crois que je n’ai fait qu’une fois le bord de terrain. En même temps, ça me trottait dans la tête, presque avec des regrets, je me disais que peut-être j’avais loupé un peu le coche. Parce qu’être au bord de terrain pourrait me plaire. Pour moi, tout simplement, le journalisme, c’est le terrain. Là, on ne peut pas être plus sur le terrain qu’avec Amazon, c’est assez extraordinaire.

Ce qui me fait durer dans ce métier, et je me le suis dit très souvent, c’est que j’ai gardé un émerveillement et une passion quasiment d’enfant. On ne va pas se cacher, beaucoup de journalistes sont des sportifs inaccomplis, c’était mon cas : à un moment, quand j’ai vu que je ne pouvais pas devenir footballeur professionnel, je me suis orienté vers le journalisme, vers ce rôle de messager, d’intermédiaire entre le terrain et les téléspectateurs. J’ai eu très rapidement cette passion-là. Quasiment tout le temps, je me dis « quelle chance, quel pied de faire ce métier ». Là, en étant au bord du terrain, je me dis que c’est juste fabuleux.

En 2004, je travaillais à la radio, pour Sport FM et, à cette époque, on pouvait accéder aux pelouses, je me rappelle que l’on faisait les directs d’avant-match sur le terrain, j’étais au Parc des Princes, je regardais autour de moi et je me disais « mais quel pied d’être là ». Ce rôle est effectivement extrêmement gratifiant.

Comme je le disais, j’ai peu d’expérience dans ce rôle mais je l’ai découvert comme étant extrêmement intéressant. J’ai eu envie de suite, quand on m’a proposé ce poste, d’apporter ma vision : il y a beaucoup de choses que les téléspectateurs ne peuvent pas voir et même que le commentateur ne peut pas voir, lui qui est 10, 20 ou 30 mètres au-dessus de moi. Semaine dernière, pour Rennes- Psg, j’étais à un mètre du banc de Pochettino et de son staff. J’ai vu plein de choses. C’est très intéressant, je trouve cela génial à raconter aux téléspectateurs. Je trouve qu’il y a une vraie plus-value dans ce rôle, ça ne se limite pas à l’annonce des remplacements ou du temps additionnel. Je découvre au fur et à mesure, j’essaie encore de doser un petit peu. On commente à trois et je trouve cette dimension très intéressante.

 

 

En amont de la rencontre, que ce soit dans les minutes au stade avant la prise d’antenne mais aussi dans la semaine précédente, avez-vous une méthodologie plus particulière de préparation ?

Je pense que « méthodologie » est vraiment le terme. J’ai des méthodologies différentes par exemple dans mes interventions à « L’équipe du soir » ou pour mes interventions sur Prime Vidéo. Pour ces dernières, il faut que je sois beaucoup plus pointu sur le jeu et les joueurs, je vais pouvoir livrer des petits détails ou des petites anecdotes que je vais mettre en rapport avec ce que je vois. Il y a cette préparation-là qui est plus importante. Comme on fait aussi les interviews d’avant-match, de mi-temps et d’après-match, j’essaie aussi toujours de savoir ce qui s’est dit, pour pouvoir rebondir. Notamment en avant-match, pour pouvoir dire « vous avez déclaré telle chose » ou « votre coach a déclaré que…» et rebondir dessus. Cette préparation est forcément plus pointue aussi car on fait quelque chose comme deux heures un quart d’antenne, là où sur « L’Equipe du soir », quand je suis envoyé spécial sur les matchs, je vais avoir trois à quatre interventions.

Pour lever un peu le voile sur les coulisses des émissions sur la chaine L’Equipe, les chefs d’éditions m’appellent le matin, quand je suis déjà dans le train, dans l’avion ou sur la route. Pour me dire ce qu’ils ont décidé et me demander mon avis. J’ai cet angle-là très précis à préparer, en connaissant exactement ce sur quoi je vais devoir intervenir et les moments de l’émission où je vais devoir le faire. Il y a une préparation qui est beaucoup plus ciblée, là où, sur Prime Vidéo, il va y avoir le scénario du match qui va influer. Les préparations des interviews sont, là-aussi, très précises, on se met d’accord avec les chefs d’éditions des matchs. Ce qu’il y a de fabuleux, et je le redécouvre, c’est que l’on ne se rend pas compte, lorsque l’on regarde un match, de tout le travail qu’il y a derrière. Un match de foot est quand même une grosse machine. En tant que journaliste bord terrain, quand j’arrive sur la pelouse, j’ai souvent trois à quatre personnes qui s’occupent de moi : le cadreur, la personne qui s’occupe du son, celle qui s’occupe de la lumière et il y a l’assistant réalisateur qui est là pour faire le lien, me donner les infos. C’est aussi une grosse préparation, tout l’avant match est écrit, préparé, il y a les contacts avec les clubs, c’est énormément de boulot mais c’est un super boulot évidemment. On parle souvent de la magie de la télé, Patrick Chêne disait souvent que la télé est un sport collectif et il avait raison. On est tous dépendants les uns des autres. En même temps, il y a toute la dimension technique qui est très lourde. La dernière fois, sur un match, mon micro m’a lâché pendant cinq minutes et je ne savais pas pourquoi. On est dépendant de cela, ça crée quelque chose, une émulation assez folle qui fait aussi que c’est un média quand même à part.

J’aime aussi beaucoup la radio, qui est un média plus simple. J’aurais du mal à choisir entre les deux mais, en télé, il y a aussi cette dimension assez dingue je trouve qui est que l’on fait partie des meubles, que l’on rentre dans le quotidien des gens. Sur des émissions comme « L’Equipe du soir » ou « L’équipe de Greg », c’est encore plus vrai parce que ce sont des émissions de fans. Il ne se passe pas une semaine sans que les gens nous arrêtent dans la rue et nous disent chaleureusement qu’ils adorent ces émissions. Ils réagissent en nous demandant pourquoi untel a dit telle chose. Il y a un monsieur qui me disait il n’y a pas longtemps que ces émissions lui permettent de décompresser et de passer à autre chose en rentrant du boulot. On est dans le salon des gens, c’est très sympa, ça crée une interactivité à distance.

 

 

Ces supports, ces médias, bien que différents, sont sans soute très complémentaires et sans doute que l’un vous aide pour un autre.

Bien sûr, forcément ! D’ailleurs, c’est très intéressant. Je vois des choses sur les terrains de Ligue 1 qui vont enrichir mes passages à « L’Equipe du soir » ou à RTL. En même temps, quand je vais sur ces deux médias, je croise plein de collègues, parfois même des anciens présidents, des agents de joueurs, d’anciens entraineurs, de futurs entraineurs. Ils ont plein d’informations aussi et tout cela se nourrit. C’est très intéressant d’être au cœur de cela, c’est un petit milieu, tout le monde se connait, il y a beaucoup d’informations qui circulent de cette manière.

Après ces quelques premières semaines de championnat de Ligue 1, quel regard avez-vous sur le début de saison ?

J’ai beaucoup dégommé la Ligue 1 ces dernières années. L’expression « Les 5 grands championnats européens » m’horripilait parce qu’il suffit de regarder le palmarès des 30 dernières années en coupe d’Europe pour voir que l’Ukraine, les Pays-Bas, la Russie…ont gagné plus de trophées que nous. Economiquement, on est un grand championnat mais, sportivement, on n’y arrive pas. Du coup, j’ai dit beaucoup de mal de la Ligue 1 pendant quelques temps parce que je trouvais qu’elle était trop frileuse. Il y avait une sorte de problème peut-être d’approche culturelle des matchs. Je trouve qu’il y a de très bons joueurs techniquement, physiquement mais ça manque de culture foot souvent, sur l’approche des matchs et notamment le fait que les joueurs ne regardent pas les matchs. Ça m’a toujours un peu chagriné. Ceci dit, je trouve que, depuis un ou deux ans, ça va un petit peu mieux, les matchs sont plus plaisants. J’ai vu récemment les statistiques du nombre de buts marqués par match, on est bien, c’est un indicateur parlant. Je trouve que l’apport des entraineurs étrangers est intéressant. Ça ouvre le championnat. Donc, oui, je suis plutôt assez emballé. On va rester prudent mais je trouve qu’il y a peut-être un peu moins de frilosité et c’est plutôt sympa.

 

 

Pour terminer, votre emploi du temps doit être très chargé mais ça doit être un vrai bonheur quotidien d’évoluer sur ces différents médias et dans ce milieu passionnant du ballon rond ?

Oui, exactement ! J’enseigne aussi parfois dans des écoles de journalisme, je leur dis qu’il faut forcément un peu de talent pour réussir, qu’il faut beaucoup de persévérance, de travail. C’est un métier de passion donc fabuleux mais c’est un métier aussi où je rentre à 1 heure du matin quand je fais « L’Equipe du soir ». Je peux vous dire que, quand on sort d’une telle émission, on ne s’endort pas dans la minute qui suit, tellement il y a eu d’excitation. Il faut redescendre. C’est donc aussi un métier de sacrifices, ça fait 20 ans que je travaille les week-ends. Tout ça pour dire que, pour y arriver, il faut toujours avoir beaucoup de passion, de désir, de vraie envie de continuer à y arriver. Donc c’est fabuleux et si je trouve toujours cela autant fabuleux, c’est justement parce que j’ai toujours ce désir, cette passion, cet émerveillement d’arriver dans un stade de Ligue 1, de regarder autour de moi et de me dire, comme Thierry Roland, « quel pied ». Ce n’est pas facile effectivement de jongler parfois avec l’emploi du temps mais il y a beaucoup de personnes qui ont des métiers bien plus compliqués donc certes, il y a des sacrifices mais ça reste un métier extraordinaire.

Merci, David, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Candice se remémore son aventure en Polynésie !

Publié le par Julian STOCKY

A.ISSOCK/ALP/TF1

 

 

Bonjour Candice,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

Vous participez à la saison anniversaire « Koh Lanta, la légende », actuellement diffusée sur TF1. La diffusion des différents épisodes a-t-elle ravivé en vous certains souvenirs et certaines émotions en lien avec ce que vous avez vécu en Polynésie ?

Oui ! Ce qui me vient à l’idée suite à votre question, c’est que j’avais digéré mon élimination, ça allait de nouveau très bien, j’avais été éliminée par mon équipe à l’épisode 5 mais dès la fin de l’épisode 4, quand j’avais vu le teaser, j’ai commencé à avoir une boule au ventre. Pendant une semaine, je n’étais vraiment pas bien, jusqu’à ce que cet épisode passe et, après, de nouveau, ça allait mieux. C’est vrai que de revivre mon élimination n’a pas été un moment de joie.

Pour en revenir à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à repartir à l’abordage ?

De base, déjà, je suis une grande sportive, j’en ai fait toute ma vie, j’ai été sportive de haut niveau dans deux sports différents et j’ai toujours été fan de l’émission. Parce que c’était du sport mais il y avait aussi ce côté voyage, avec des paysages de dingue, ainsi que le côté survie que, pour le coup, je ne connaissais pas du tout. Ca a toujours été une émission qui m’a passionnée et je ne rêvais que d’une chose, c’était de la faire. Je me suis inscrite dès mes 18 ans, j’ai été prise dès ma première tentative, j’ai eu une grande chance par rapport à cela. Sur place, je m’étais éclatée. C’est sûr que l’on souffre, c’est compliqué. Dès que l’on retrouve tout notre confort, que la vie reprend son cours, on se rend compte vraiment que, là-bas, tout est décuplé. Je n’ai jamais eu d’enfant mais j’aime bien comparer cela à un accouchement. Pour le coup, c’est très difficile mais dès que c’est fini, on ne retient que le positif et bizarrement, on a tous envie d’y retourner alors que, quand même, on y va pour souffrir.

On imagine sans doute la fierté que cela a dû être de faire partie des 20 aventuriers emblématiques de ce jeu ?

Ah oui ! Pour le coup, comme je le disais, je suis une fan de l’émission et, la plupart des aventuriers, je les regardais avec mes yeux d’enfant en rêvant d’y être un jour. Donc partager une émission avec ces personnes était complètement dingue.

Forte de vos deux premières expériences, comment vous êtes-vous préparée pour ce nouveau challenge ?

Je suis toujours venue hyper préparée mais là encore plus. Physiquement, vraiment, mon papa m’a fait un entrainement très très fort, il y a même eu des moments où je vomissais après les entrainements. J’ai vraiment été bien préparée, dans tous les aspects des jeux de « Koh Lanta », aussi bien en logique qu’en épreuve statique, qu’en épreuve de force, qu’à l’orientation. Je m’étais vraiment très très bien préparée, encore plus que les deux premières fois.

Concernant l’aventure en elle-même, comment aviez-vous réagi, le premier jour, à la découverte des 19 autres visages ?

C’est vrai que quand Denis nous a dit que ça allait s’appeler « Koh Lanta, la légende » et que j’ai vu le casting, je me suis dit que oui, en effet, ça allait vraiment envoyer du lourd. Pour le coup, c’était vraiment beaucoup de fierté, c’était vraiment impressionnant de se retrouver là pour les vingt ans, c’était incroyable.

On l’a vu, le début d’aventure a été particulièrement intense, les garçons d’un côté, les filles de l’autre et aucun jeu de confort. Comment avez-vous appréhendé ces conditions différentes ?

Je m’attendais à ce que ce soit difficile parce que, déjà, j’avais eu une difficulté supplémentaire sur mon deuxième « Koh Lanta », où l’on n’avait pas de riz. J’avais vu, par rapport au premier, la différence où, même si on ne mangeait pas grand-chose, on avait quand même du riz. Je m’attendais à ce que ce soit difficile, je m’attendais à ce que l’on n’ait pas de riz mais je n’avais pas du tout envisagé qu’il n’y ait pas de confort. Je n’avais pas du tout non plus pensé que l’on serait sur des iles où il n’y a pas de ressources. D’habitude, on a toujours du manioc, du taro, des plantes qui poussent sur l’ile…là, pour le coup, on était sur des motus, il n’y avait donc rien de tout cela. On avait des palmiers donc des noix de coco mais, sinon, on n’avait rien du tout. Cela a été assez compliqué. Je suis tombée dans l’équipe qui a gagné le kit de pêche donc on avait des ressources de la mer. Mais avant ce kit, on n’avait vraiment rien à manger.

Par la suite, vous intégrez l’équipe jaune. Comment avez-vous vécu justement la mixité alors retrouvée ?

J’ai adoré ! Déjà, je m’entendais très bien avec mes nouveaux coéquipiers garçons mais aussi avec les filles. Pour moi, ça a été vraiment une nouvelle aventure, on avait eu la première vraiment qu’entre filles et là c’était un début d’une autre, je l’ai très bien vécu.

D’ailleurs, au quotidien, quelles activités aimiez-vous plus particulièrement faire ?

J’ai adoré pêcher. J’avais déjà pêché au harpon dans mon premier « Koh Lanta » où j’avais eu un poisson. Là, j’y suis retourné, je ne me disais pas experte, c’était parce que j’avais envie de pêcher, je ne savais pas que je savais le faire et, pour le coup, j’ai eu, dès la première tentative, sept poissons avec quasi 100% de taux de réussite. Après, j’y suis retournée plusieurs fois, avec Phil, avec Sam, avec Claude et, vraiment, j’ai adoré cela. J’ai adoré la survie en fait.

Diriez-vous que la survie a été encore plus compliquée cette saison que lors de vos premières participations ?

Oui, elle était plus compliquée mais, dans la globalité, les aventuriers étaient plus aguerris au niveau de la survie. Donc je l’ai peut-être moins ressentie. On avait parfois quasiment un poisson par personne, ce que je n’avais jamais vu. Donc c’est vrai que c’était plus difficile mais comme on était plus aguerris, j’étais vraiment en forme physiquement. Même si j’ai perdu beaucoup de poids, à aucun moment je n’ai eu une baisse de moral. Vu que l’on mangeait, je pense que ça remontait le moral.

Le conseil qui scellera votre élimination s’est déroulé dans des conditions singulières, juste après la défaite de votre équipe, avec Phil immunisé par les rouges. En plus, Clémence a sorti son collier. A quel moment avez-vous alors compris que vous pouviez être en danger ?

En fait, je suis un peu tombée des nu parce que je ne pensais pas l’être vraiment. Ce qui a tout chamboulé les plans que l’on avait faits entre filles initialement, c’est le fait que Phil soit immunisé. Vu le mot que l’on avait eu nous demandant de prendre nos sacs pour aller au jeu d’immunité, on s’était dits que l’on aurait peut-être un conseil surprise. Du coup, on s’était rassemblées avant de partir et on s’était dit que, en cas de conseil, on voterait contre Phil. Sauf qu’il a été immunisé donc, en fait, ça a tout changé, les filles sont passées du côté des garçons et je savais que Clémence serait en danger mais je ne savais pas du tout contre qui elle allait voter, étant donné que Phil était immunisé. C’est pour ça que je me suis dit que je ferai un vote contre elle, qui ne sortirait pas parce qu’elle avait son collier. Mais je n’avais pas du tout anticipé que Coumba voterait contre moi. Pour moi, la personne qui allait sortir était le vote contre qui Clémence allait se diriger. C’est aussi le fait que Coumba vrille et vote contre moi qui a causé mon départ. Mais, malgré tout, quand j’ai vu le premier vote contre moi, je me suis dit que ce serait Sam qui partirait. Je ne pensais pas du tout que c’était Coumba qui avait mis mon nom sur le papier et je m’étais dit que, comme on s’était dit juste avant le conseil que l’on resterait à quatre, les filles allaient se mettre de mon côté et que ce serait Sam qui partirait. Saut que, finalement, ce n’est pas du tout ce qui s’est passé et je suis sortie…

Avez-vous compris les votes contre vous au deuxième passage ?

Quand j’ai vu que Christelle et Coumba avaient voté contre moi, j’ai compris qu’elles s’étaient rangées du côté des garçons. Je ne pense pas que ce soit très futé de leur part…après, on le verra dans la suite de l’aventure mais les garçons sont, je pense, quand même soudés et je crois qu’ils le resteront après la réunification. Ça s’est déjà vu dans un autre « Koh Lanta all stars », où les garçons avaient fini l’aventure qu’entre eux. Peut-être que les filles prenaient cette alliance féminine de trop haut, elles ne faisaient qu’en parler et n’ont finalement pas réussi à la garder alors que les garçons le font plus discrètement et tiennent leur parole. On verra mais, à ce moment-là, quand je suis éliminée, je me suis dit que c’est stupide et qu’elles vont partir juste après.

D’ailleurs, quel regard portez-vous sur ce qui s’était passé un peu plus tôt, au retour de Claude de sa récompense, lorsqu’il vous met, avec Clémence, face à votre pseudo ambition de vouloir l’éliminer ?

En fait, avec le recul, quand Teheiura a rapporté à Claude cette alliance féminine dont Coumba était à l’origine, je pense que Claude s’est peut-être senti en danger et qu’il s’est dit qu’il allait mettre la zizanie chez les filles pour qu’elles se divisent. Je pense que ça peut être ça car Claude est un très bon stratège. La preuve, je ne m’en suis pas rendu compte de suite mais je pense que, finalement, il a réussi ce qu’il voulait, à savoir semer la zizanie et casser cette alliance de filles. C’est ce qui s’est passé suite à son invention concernant Clémentine.

Le conseil et ce qui s’en est suivi ensuite sont un véritable ascenseur émotionnel : après ce que vous croyez être un départ définitif, une opportunité inattendue s’offre à vous. Votre prise de décision, on l’a vue, a été rapide. Quelles sensations et quels sentiments prédominent alors ?

Pour le coup, le mot « ascenseur émotionnel » est vraiment bien choisi parce que j’étais vraiment hyper triste et dégoutée d’avoir été éliminée si tôt et, finalement, Denis revient pour me dire que j’ai droit à une seconde chance. Oui, je n’ai pas hésité une seule seconde. Les secondes chances, normalement, n’existent pas dans « Koh Lanta », là on me l’offrait donc c’était hors de question que je rentre chez moi directement.

Sur le camp des bannis, la vie quotidienne semble encore plus rudimentaire d’ailleurs…

Oui, pour le coup, c’est encore plus difficile. Ce qui est difficile, c’est d’une part le manque de nourriture et d’autre part le fait que les journées sont très très longues. On n’a pas d’épreuve, à part celle de l’arène contre, normalement, un jeu de confort, un jeu d’immunité et le conseil. Là, pour le coup, sur trois jours, il n’y a qu’une épreuve donc c’est vraiment hyper long. C’est pour ça que, quand je vois le parcours d’Hugo au jour d’aujourd’hui, je me dis que c’est incroyable comme il a du mental et comme il est doué. Il m’a vraiment bluffé.

Vous ne parvenez finalement malheureusement pas à vous qualifier lors du duel dans l’arène. Qu’est-ce qui vous a manqué selon vous ?

Il m’a manqué un peu de tempsJ. Quand Clémentine a réussi à mettre ses cinq petites boules, je pense que si elle mettait un peu plus de temps et que j’étais plus rapide, c’était la fois où j’y arrivais parce que j’étais hyper stable. Je pense que j’aurais dû, à un moment donné, m’arrêter et faire le tour pour voir si ma tour était bien droite. De mon point de vue, elle l’était mais, par la suite, quand j’ai discuté avec Denis, il m’a dit que, de son point de vue, elle ne l’était pas. Alors que je m’acharnais à continuer. Sinon, non, franchement, je n’ai pas fait d’erreur, je n’ai rien à regretter, j’ai été calme du début à la fin, je ne me suis pas énervée. L’épreuve était très très longue, je pense qu’elle a duré au moins une heure et demie, il faisait très chaud, voilà j’ai fait une belle épreuve mais je suis tombée sur deux adversaires qui étaient plus forts que moi ce jour-là.

Au final, avec le recul, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette édition anniversaire ?

De sûr la pêche, les sept poissons que j’évoquais. J’ai adoré aussi l’épreuve du paresseux où j’ai tenu deux heures et quarante-cinq minutes. Bon, je n’ai pas gagné mais je trouve que c’est assez dingue de tenir aussi longtemps. Quand j’y repense, je me dis que c’est comme si j’étais devant mon écran mardi prochain accrochée à un rondin de bois. Globalement, quand je repense à cette aventure, certes pour moi elle a été beaucoup beaucoup trop courte mais, en fait, je ne garde que des beaux souvenirs parce que je me suis entendue avec tout le monde, j’ai passé de très bons moments donc, globalement, je n’en retiens que du positif.

Merci, Candice, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Maxime évoque son élimination après sa défaite sur l'ile des bannis !

Publié le par Julian STOCKY

A.ISSOCK/ALP/TF1

 

Bonjour Maxime,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

Vous participez à la saison anniversaire « Koh Lanta, la légende », actuellement diffusée sur TF1. La diffusion des différents épisodes a-t-elle ravivé en vous certains souvenirs et certaines émotions en lien avec ce que vous avez vécu en Polynésie ?

Oui, complètement ! En fait, c’est un bel album souvenir qui est diffusé à la télé donc c’est cool, j’en profite. Forcément, ça me replonge dans ce que l’on a vécu là-bas il y a quelques mois donc je prends beaucoup de plaisir à revoir les épreuves auxquelles j’ai participé, à revoir les camps, à revoir les iles, à revoir les paysages, à revoir les sourires et les galères de chacun et de chacune.

Pour en revenir à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à repartir à l’aventure ?

J’ai fait de l’aventure ma vie depuis que j’ai cinq ans et que j’ai vu « Robinson Crusoé », où j’ai eu envie de vivre sur une ile déserte. Finalement, j’en ai fait mon métier en étant guide d’aventure et instructeur de survie, en encadrant des expéditions à travers le monde. Donc, là, on me propose de repartir sur une ile déserte, déjà je dis oui, en plus un all stars donc je dis une deuxième fois oui et pour marquer les 20 ans de « Koh Lanta », ce qui fait un troisième oui. Je n’avais absolument aucune raison de ne pas vouloir y aller.

On imagine sans doute la fierté que cela a dû être de faire partie des 20 aventuriers emblématiques de ce jeu ?

Oui, forcément, c’est hyper flatteur et, du coup, ça ajoute encore, je pense, une dose d’excitation, de motivation à participer, à donner le maximum de soi. En sachant que ça va forcément être relevé parce que d’autres emblématiques vont être en face. Mais oui, c’est hyper flatteur, j’étais très très honoré et très touché que « Koh Lanta » pense à moi pour cet anniversaire.

Fort de votre première expérience, comment vous êtes-vous préparé pour ce nouveau challenge ?

Il y a eu, en gros, trois types de préparation. La préparation physique mais c’est celle que j’ai au quotidien, avec les séances de sport à haute intensité, de résistance, d’endurance avec un sac d’expédition sur le dos. Il y a aussi la préparation alimentaire : aux Fidji, il y avait beaucoup de plats qui m’avaient manqué et qui tournaient en boucle dans ma tête donc, là, à partir du moment où j’ai été contacté, sans savoir si j’étais pris ou pas, j’ai commencé à manger une fois par semaine quelque chose qui me faisait plaisir et qui m’avait manqué aux Fidji, pour pas que ça me reste dans la tête une fois que je serai en Polynésie. Et puis la dernière préparation était au niveau mental, en me conditionnant dans le fait que je ne suis pas guide d’expédition comme j’avais pu prendre ces responsabilités-là la dernière fois. Auquel cas c’est vrai que j’étais beaucoup plus soucieux pour mon équipe, j’avais à cœur de vraiment leur faciliter la vie, même de trop faire sur le camp pour que la survie se passe bien. Donc, là, je me suis quand même mis dans la tête que ce sont des aventuriers aguerris avec moi, que je n’étais pas là pour les chaperonner, j’ai ainsi pu être plus moi-même, plus détendu, plus Maxime tout simplement.

Concernant l’aventure en elle-même, comment aviez-vous réagi, le premier jour, à la découverte des 19 autres visages ?

A chaque arrivée, c’était : « oh chouette », « oh, là aussi », « oh, oui, elle est là », « oh, super, il est là ». C’était à chaque fois une découverte hyper plaisante, je sentais le challenge monter en moi, je me disais que ça allait être corsé, et tant mieux. Ce n’était que du boost à chaque fois que quelqu’un arrivait sur le site.

On l’a vu, le début d’aventure a été particulièrement intense, les garçons d’un côté, les filles de l’autre et aucun jeu de confort. Comment avez-vous appréhendé ces conditions différentes de la première fois ?

Pour moi, c’était « ok, chouette, on va être dans la survie à 100% ». On a commencé avec deux machettes et, pour moi, c’était top, c’était comme pour mes expéditions en régions isolées. Cela ne m’a pas perturbé, ça m’a même fait plaisir et du fait qu’il n’y avait pas de jeu de confort, on était dans la survie, la vraie, on ne pouvait compter que sur nous-même, sur l’esprit d’équipe, sur la débrouillardise pour créer notre propre confort. Donc j’étais ravi !

Lorsque Clémence vous protège lors d’un des conseils, comment avez-vous réagi à ce moment-là ?

C’est vrai que, sur ce conseil-là, j’avais fait les calculs et, normalement, ça passait au nombre de votes, ce qui a été le cas après. Mais c’est vrai que quand Clémence m’offre cette protection, tout de suite on se dit que l’on n’a plus besoin de calculer, c’est une grosse sensation de soulagement. Même si les votes étaient quand même en ma faveur au final, forcément à chaque fois que je vois mon nom sur un bulletin, je me tourne vers Clémence, je joins les mains, je la remercie des yeux, je la remercie à voix basse. Elle m’a offert un moment de détente au conseil, ce qui est seulement normalement réservé à ceux qui ont le totem. Là, j’étais aussi détendu que lors de ma première saison, quand j’avais l’immunité. C’était une sensation très agréable.

Par la suite, vous intégrez l’équipe jaune. Comment avez-vous vécu justement la mixité alors retrouvée ?

J’ai très bien vécu la mixité, ça se passait très bien sur le camp, j’ai eu à cœur d’aider l’équipe, les filles ne savaient pas tresser de matelas et je me suis proposé de les aider, de toute façon j’avais interdiction d’aller pêcher au harpon dans l’eau à cause d’une blessure. Donc j’ai mis à profit ce temps sur le camp pour pouvoir apporter à l’équipe. Les discussions se sont faites naturellement, tout en gardant en tête ce que les garçons avaient mis en place avant, c’est-à-dire une alliance masculine. Je reste fidèle et soudé aux gars, Phil, Sam et Claude, en gardant la ligne de conduite donnée par Claude à l’époque. Après, il faut que l’équipe soit soudée quand même pour les épreuves, il faut que l’on s’entende bien donc je me rapproche forcément des filles aussi pour créer le lien, ce qui s’est bien fait également.

D’ailleurs, au quotidien, quelles activités aimiez-vous plus particulièrement faire ?

Tout ce qui est vie de camp, survie et partage est le cœur de mon métier : l’échange, le partage, la transmission. Là, il y avait tout à faire sur le camp. Les filles avaient déjà fait un bel abri donc on n’a pas eu à trop le reprendre. C’était surtout de l’aménagement. Chez les garçons, j’avais créé une table, là j’étais reparti pour en faire une autre, pour des étendoirs, pour trouver des spots de nourriture. Je suis donc allé chercher des cœurs de palmier, des cocos, j’ai pêché avec le trident. Voilà, la vie de camp…nourriture, campement, entretien du feu, c’est la routine quotidienne sur « Koh Lanta », ainsi que le partage. J’ai aussi créé des cordes, des nœuds, des liens pour pouvoir fixer les constructions que l’on réalisait.

Diriez-vous que la survie a été encore plus compliquée cette saison que lors de votre première participation ?

Pour moi, ces situations n’étaient pas trop contraignantes. La situation était celle qu’elle était, je ne me suis pas tapé la tête contre les murs à me lamenter, on n’avait pas donc soit on fait sans, soit on crée quelque chose pour compenser. J’ai juste surkiffé la survie, d’être dans cette rusticité, dans ce dénuement. Pour montrer que l’on est capable de se passer de certaines choses. La survie était une partie de plaisir, du fait de mon expérience de l’aventure précédente et du fait de mon expérience de guide d’expédition aussi.  

Au moment de rejoindre le conseil qui scellera votre élimination, dans quel état d’esprit êtes-vous ? Vous sentez-vous fortement en danger ?

Je ne me sens pas du tout en danger, mais vraiment pas du tout. C’est pour cela que je dis face caméra que je n’avais pas d’inquiétude. Ça devait se jouer initialement entre Christelle et Phil. Phil qui se sentait à l’écart du groupe, qui n’était pas du tout intégré socialement. Sam était quand même très protégé par Claude donc on savait qu’il ne lui arriverait rien. Avec les garçons surtout, on s’est mis d’accord tous les quatre, à l’initiative de Claude, en énumérant le nom de toutes les filles, pour éliminer Christelle. Pour protéger Phil, je rajoute aussi qu’une cinquième voix serait pas mal et Claude assure qu’il aura celle de Coumba pour voter contre Christelle. Donc, oui, normalement le conseil est plié, c’est réglé, ça doit bien se passer. Sauf que Claude, finalement, retourne sa veste et commence déjà à révéler une alliance qu’il a nouée avec Coumba et Christelle. Alliance que l’on voit d’ailleurs complétement se révéler à l’épisode suivant. Voilà, il a pu dissimuler cette alliance sur les quelques jours mixtes où j’étais là mais maintenant, elle s’affirme. J’en ai fait les frais, je ne l’ai pas vue, je n’ai pas supposé qu’il y aurait un retournement de veste, j’ai cru en la fiabilité.

C’est alors un ascenseur émotionnel, juste après ce que vous croyez être un départ définitif, une opportunité inattendue s’offre à vous. Votre prise de décision, on l’a vue, a été rapide. Quelles sensations et quels sentiments prédominent alors ?

A ce moment-là : « ok c’est reparti, trop bien ». Il n’y a pas d’hésitation. Comme je le disais, je rêve d’aventure depuis l’âge de cinq ans et là on me propose de continuer. Spontanément, je vois « compter que sur soi-même », je me dis « ah, je vais être mis tout seul sur une ile, peut-être que ceux avant moi éliminés ont eu la même chose ». Il y a tellement de motus là-bas que je me dis que je vais avoir un bout d’ile à moi et qu’il faudra être celui qui résiste à la survie pour revenir. Je n’ai pas pensé à des arènes ni à un affrontement. Pour moi, c’était : on survie et celui qui tient le choc jusqu’à la réunification réintègre. Je suis hyper content, je me dis « trop bien, je vais aller vivre sur une ile déserte et je vais tenir ! ». Je suis convaincu que je vais tenir si ce n’est que de la survie. J’avoue que, sur le coup, je n’avais plus envie de voir trop de monde, suite à la trahison. Puis j’arrive sur l’ile et je découvre Hugo ainsi que Karima. J’ai un peu la surprise, je suis hyper étonné qu’ils soient là. Hugo avait été le premier éliminé donc c’est vrai que je suis content en même temps de le retrouver. On échange, ils m’expliquent les règles de l’ile, de l’arène, je trouve cela cool, c’est une belle survie qui s’annonce, il y a encore des épreuves donc c’est cool parce que l’on va aussi à « Koh Lanta » pour les épreuves, forcément. C’est un cadeau de noël avant l’heure que l’on m’a offert, c’était bienJ.

Sur le camp des bannis, la vie quotidienne est encore plus rudimentaire d’ailleurs…

En fait, elle est beaucoup plus difficile parce que les ressources de l’ile sont extrêmement pauvres voire inexistantes. On n’est que trois donc c’est vrai que les efforts physiques sont décuplés. Il faut tout faire, ça me convient très bien, je me plonge à fond dans la survie avec Hugo pendant quelques jours. Le matin, juste avant que le soleil ne se lève, on va pêcher parce que les crabes et les poulpes sont de sortie. Après ça, c’est collecte de bois, récolte d’eau, amélioration de l’abri. C’est vrai qu’il y a un gros pic de chaleur en début d’après-midi donc, là, on se pose car on est écrasés par la chaleur, sans vent qui circule. L’après-midi, pareil, on se remet à faire du bois, à aller à l’eau et avant que le soleil ne se couche, on retourne à la pêche. Toute la nuit, il faut entretenir le feu, à seulement deux voire trois. Ça ne me change pas trop de d’habitude, je suis toujours dans le feu et je l’entretiens toujours toutes les nuits. Donc on dépense beaucoup d’énergie et les ressources sont peu nombreuses, jusqu’à ce que l’on trouve des poulpes et là, ça va beaucoup mieux.

Vous ne parvenez finalement malheureusement pas à vous qualifier lors de votre deuxième duel dans l’arène. Qu’est-ce qui vous a manqué pour la construction de ce petit édifice ?

C’est vrai que, déjà, je suis hyper content, dans un premier temps, d’avoir gagné la première arène, c’est quand même une victoire en plus, c’est chouette. Je me dis que je suis sur une bonne lancée, une bonne dynamique. J’arrive sur l’épreuve concentré, j’analyse au mieux la structure qu’il y a à faire. Mais c’est vrai que, oui, je me suis peut-être emmêlé les pinceaux, je n’ai pas pigé la logique aussi rapidement qu’il aurait fallu. A côté, j’ai deux adversaires redoutables qui font cela en un temps record, ça n’a même pas pris dix minutes je crois, c’est vrai qu’ils ont été hyper efficaces. Et puis je n’ai pas su allier rapidité et efficacité, tout simplement. La solution m’a échappé, tout simplement, ça arrive, c’est comme ça. Je n’ai pas d’explication particulière, je suis passé à travers, c’est tout.

Au final, avec le recul, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette édition anniversaire ?

C’est la sensation de victoire, qu’elle soit collective, quand on remporte l’épreuve des flambeaux, qu’elle soit individuelle, dans l’arène. Mais aussi la victoire sur la difficulté de la survie, avec la pêche des poulpes, la construction de plein d’éléments sur le campement. Voilà, c’est ça, c’est cette sensation de satisfaction, de victoire, d’accomplissement, qui est indescriptible et hyper plaisante à vivre.

Merci, Maxime, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Aurélie Bargème évoque son arrivée prochaine dans la série à succès de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Aurélie,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

On pourra vous découvrir prochainement dans la série à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil ». On imagine sans doute le plaisir et la joie que ce doit être pour vous de rejoindre cette belle et grande famille artistique ?

Oui, ça a été même doublement un plaisir. D’abord parce que, forcément, avec le Covid, je n’avais pas tourné depuis longtemps. Même si les tournages TV continuaient, c’était quand même une période extrêmement mouvementée, où il y avait moins de castings. Donc ça a été le plaisir d’abord de retrouver les plateaux, de refaire mon métier avec des partenaires en chair et en os, et de sortir de chez moi, puisque c’est à Montpellier. Après avoir été si longtemps confinée, j’avoue que se balader au soleil était vraiment agréable. L’autre chose qui m’a fait plaisir, c’est que j’ai trouvé l’ambiance très sympa, je ne m’attendais pas à cela. Comme c’est une énorme machine, c’est presque une « usine », dans le bon sens du terme, je m’attendais à quelque chose d’un peu impersonnel, d’un peu froid, où finalement, les gens passent et puis s’en vont. En fait, j’ai trouvé qu’il y avait énormément de respect et de gentillesse, les gens sont très détendus, on sent qu’ils sont heureux d’être là, que l’ambiance est bonne, que tout le monde est content du « produit », c’est-à-dire de la fiction en elle-même et de la façon dont ça se passe.

Pourtant, on n’est pas du tout dans quelque chose de familial… A chaque fois que j’y allais, il y avait systématiquement des gens différents. C’est un mastodonte, il y a quatre équipes de tournage par jour et, en plus, les réalisateurs changent toutes les deux semaines. Comme mon tournage s’est étalé sur un mois, j’ai vu au moins cinq réalisateurs. Parfois, je voyais un réalisateur pour une séquence, voire pour une phrase. Forcément, le HMC est aussi différent. On a un peu peur de cela au début, quand on arrive, on pense que l’on va être complètement paumé mais, en fait, tous ont tellement intégré cette problématique qu’ils sont très accueillants avec les nouveaux, justement pour les mettre à l’aise. Donc c’était une bonne ambiance, à la fois professionnelle, carrée et sympathique.

Vous avez commencé à l’aborder, le cadre de tournage, à Montpellier, en période estivale, devait être sans doute très agréable.

Je confirme ! J’ai commencé par tous les extérieurs, avec même des scènes de plein air. C’est vrai aussi que les comédiens sont installés dans un hôtel où il y a une terrasse. Je suis arrivée au mois d’août, il faisait un temps magnifique. L’ambiance était festive mais aussi très travailleuse : on prenait l’apéro mais on révisait les scènes du lendemain en même temps ! Les récurrents ont un sacré rythme, ils enchainent. Eux ne sont pas du tout à la cool ! Et le tournage va vite, sans répétition avant, on débarque avec des réalisateurs que l’on ne connait pas et qui n’ont pas tous eu le temps de prendre leur téléphone en amont, on est complètement parachuté. Mais les comédiens avec qui je jouais étaient formidables, et toujours d’accord pour répéter la veille.

 

 

En amont du tournage, avez-vous regardé certains épisodes en diffusion pour vous imprégner notamment de l’atmosphère du programme ?

Je suis plutôt une bosseuse, un bon petit soldat, je ne supporte pas d’arriver sur un tournage sans avoir fait un gros travail avant. Evidemment, j’ai vu pas mal d’épisodes. Mon compagnon qui regarde la série m’a aussi aidée. Les scènes ne concernaient pas forcément mon intrigue mais cela m’a permis de voir notamment comment c’était filmé. J’avoue que cela ne m’a pas tellement servi puisqu’à chaque fois, j’ai eu des réalisateurs différents. Chacun a sa façon de filmer et de travailler. On découvre, le matin, soit un réalisateur qui travaille de façon assez classique, qui est dans une autre pièce et qui fait des plans plutôt statiques, champ contre champ, soit un réalisateur en steadycam, qui bouge tout le temps, où on joue la scène en boucle, pendant qu’il tourne à 360° autour de nous. On ne le sait pas avant, c’est ce qui est amusant aussi…

Comment présenteriez-vous votre personnage ? Quelles sont ses principales caractéristiques ? Dans quel contexte arrive-t-il ?

J’arrive à la fin d’une grosse intrigue, qui a très bien marché, celle d’Alix et des escort boys. Je suis Béatrice, une amie d’Alix, j’ai un salon de beauté. J’ai donc passé beaucoup de temps à regarder des tutos sur comment faire des modelages des mains,  comment faire la  pose professionnelle du vernis. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est que c’est un personnage d’une femme de mon âge, mais surtout, pour une fois, ce n’est pas une femme soumise, malheureuse, frustrée, qui a du mal à gérer sa carrière et ses enfants. C’est une nana très bien dans ses pompes, mariée, bien fringuée, qui a des aventures de temps en temps. Parce qu’elle a envie de s’épanouir sexuellement. C’est hyper assumé et j’ai trouvé cela extrêmement moderne. C’est quelque chose dont on parle assez peu en fiction, le fait que des femmes de 40/50 ans peuvent être très libérées dans leur corps, qu’elles ne sont pas forcément fidèles à leur mari. C’est un personnage très chouette, avec des scènes assez drôles avec Alix, jouée par Nadia Fossier, une super partenaire de jeu et un personnage génial de comédie.

Après, la complexité vient du fait que l’on travaille notre personnage d’une certaine façon mais que, le matin, on peut tomber sur un réalisateur que l’on ne connait pas et qui a la vision inverse du personnage. Le lendemain, on tourne avec un autre réalisateur qui a encore potentiellement une autre vision. Donc la vraie difficulté, et je m’en suis aperçue en regardant le programme, est de donner un résultat cohérent, en tant que comédienne, avec autant de réalisateurs qui interviennent avec des visions différentes. A la fois, c’est un challenge : on n’est jamais dans nos certitudes, on est tout le temps remis en cause, c’est un bel exercice d’adaptabilité et de souplesse de son outil. Après, heureusement, je me dis c’est moi qui crée la cohérence du personnage, par ce que je dégage, par mon physique, mon énergie, ma voix.

 

 

Du coup, en amont, comment avez-vous appréhendé l’interprétation de ce nouveau rôle ?

Il y a, comme toujours, deux étapes. Celle de l’apprentissage au rasoir du texte parce que je suis une stakhanoviste du texte. Même si, là-bas, on a le droit de se le mettre en bouche, ce qui permet de donner davantage une impression de naturel. J’apprends très en amont mon texte, même s’il est susceptible de changer un peu. On dit qu’il faut apprendre quelque chose sept fois avant de l’intégrer. Plus je fais de séances espacées, régulières et nombreuses d’apprentissage du texte, plus ce dernier n’est absolument plus un problème, et donc plus je me sens libérée. Le deuxième travail est celui de la vie du personnage. J’ai appelé l’équipe de scénaristes pour leur demander comment ils imaginaient Béatrice, avec beaucoup de questions, et ils m’ont répondu extrêmement gentiment qu’elle était bourgeoise, coquette et influençable… bon, d’accord… je me suis dit que j’allais pouvoir faire ce que je voulais ! Je me suis fait une grande fiche signalétique, sur son enfance, son éducation, ses parents, son milieu social, son parcours, ses études, son salon de beauté, son couple. Je me suis demandée aussi pourquoi elle allait voir des escort boys : est-ce parce que ça va mal dans son mariage ou, au contraire, est-elle simplement triste parce que son mec n’est jamais là ? Je me suis posée beaucoup de questions aussi sur sa démarche et son style, j’ai d’ailleurs donné mon avis au niveau du stylisme.

Quand un réalisateur me donnait une direction avec laquelle je n’étais pas complètement d’accord, de deux choses l’une : soit j’arrivais à l’intégrer quand même tout en gardant la cohérence de mon personnage, et dans ce cas je le faisais ; soit, comme c’est arrivé un jour, je n’étais pas d’accord du tout, et ce jour-là j’ai défendu mon bout de gras : j’ai convaincu le réalisateur qui, au final, était très content. Encore une fois, pour moi c’est essentiel de sentir une cohérence, sinon ça me bloque.

Donc je fais toujours ce travail assez solidement, même pour les castings, je crois que ça me rassure, tout simplement. J’ai bonne conscience quand j’arrive, et comme on est toujours impressionné sur un nouveau tournage, me sécuriser par une grosse préparation me permet d’être plus zen, et donc plus disponible à ce qui peut se passer après.

Sur une quotidienne, le rythme de tournage est intense. Comment l’avez-vous intégré ?

Je n’étais pas vraiment concernée par cette question, puisque j’ai eu une très grosse journée et ensuite des journées assez light. En fait, quand un nouveau personnage est créé, personne ne sait s’il va revenir ou pas. Au début, il est introduit, ça se fait par petites touches. En plus, je suis habituée à tourner vite, c’est le cas généralement en télé. Cela ne m’a pas tellement choquée, surtout qu’ils vont vite mais qu’ils ne s’arrêtent que s’ils sont contents. En termes de rythme, je trouve que les extérieurs étaient plus agréables que le studio, où sont installés les décors récurrents. J’ai fait mes deux derniers jours en studio, et c’est là, je dois dire que j’ai été un peu frustrée car ça va beaucoup plus vite. On enchaine les plans, il n’y a pas de déplacement de décor donc on a peu de temps entre deux séquences. En plus, la mise en scène est beaucoup plus académique et statique. Alors qu’en extérieur, les équipes sont plus légères, ça bouge, c’est plus dynamique. J’avoue que la meilleure journée a été celle en extérieur où j’ai enchainé au salon de coiffure, c’était génial.

 

 

En complément, vous continuez vos autres activités artistiques, notamment l’écriture.

Evidemment, je continue à fond l’écriture. J’ai encore écrit une pièce, pendant le confinement, sur une histoire d’amour et de trahison, sur fond de guerre froide, qui se passe de part et d’autre du mur de Berlin. J’ai encore un autre projet de pièce en ce moment mais le théâtre étant ce qu’il est, cette période post covid est quand même extrêmement compliquée. On va dire que ce sont des projets pour du long terme, que je « congèle » et que je ressortirai à un moment plus opportun. Donc, oui, beaucoup d’écriture, et je suis aussi sur un projet d’écriture d’un épisode de 90 minutes pour la télévision, je suis en attente de la signature possible. C’est une très belle histoire, que j’ai travaillée avec une co-auteure que j’ai découverte il n’y a pas si longtemps, avec qui je m’entends extrêmement bien et qui a déjà beaucoup écrit en télé. On a commencé une collaboration qui est formidable et j’aimerais bien que ce soit le début d’une longue aventure d’écriture.

Merci, Aurélie, pour toutes vos réponses !

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Meurtres sur les iles du Frioul : interview croisée avec Francis Huster, Jérémy Banster et Sylvie Ayme !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Francis, bonjour Jérémy, bonjour Sylvie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous trois !

Marseille est mise en avant dans ce téléfilm. Avec un focus sur le port, les iles…Pourquoi, d’ailleurs, avoir transposé le commissariat dans la tour ?

Sylvie : J’avais envie d’aborder Marseille par la mer, pour non plus se concentrer sur le côté urbain mais être vraiment sur le littoral. J’habitais sur la corniche et c’est très étonnant, ce film m’a permis de redécouvrir ma ville. J’ai trouvé ça super d’être dans cet élément très simple, presque binaire, du rocher et de l’eau. C’est vraiment ce qui se passe dans les personnages, de l’eau qui va se cogner contre un rocher et qui sans cesse revient. Et ce côté déchiqueté de l’émotion parce qu’ils n’arrivent pas à communiquer était très présent. Donc je trouvais que ça avait vraiment une belle corrélation, une vraie correspondance au sens baudelairien du terme, entre les sentiments des personnages, leurs vécus, ce qu’ils racontaient, ce qu’ils portaient et les éléments dans lesquels ils étaient. D’où la scène de la terrasse. Parfois, et Francis s’en amusait, on avait un côté un peu western. Parce que la nature était présente, alors que l’on est en pleine ville, c’est ce qui est incroyable à Marseille. La nature est très présente, la mer est là, c’est la grande force de Marseille.

Le personnage de Francis est dessiné, avec ce manteau. D’où cela vient-il ?

Sylvie : C’était vraiment une discussion et Francis y était pour beaucoup parce qu’il est arrivé avec une idée très précise de son personnage qui, au début, m’a un peu surprise. Je lui ai dit «  ah bon, le costume trois pièces se fait encore ? ». Il était vraiment très convaincu et du coup très convaincant. Ensuite, avec Jérémy, on est allé chercher cette matière, ça nous plaisait d’être dans de la matière, dans de la peau et de retrouver un peu un Marlon Brando. Franchement, on avait, grâce à Francis, vraiment travaillé sur des références comme Steve McQueen, Gregory Paic ou James Stewart. Je ne sais pas lequel tu préfères, Francis ?

 

 

Francis : Ce que je veux dire et c’est maintenant que je le dis parce que j’y pense, je crois qu’on mesure très très mal ce qu’est le métier d’acteur. Je m’explique…nous, les acteurs, on a deux sortes de metteurs en scène, le metteur en scène qui réécrit le scénario avec des images et le metteur en scène qui filme ce qui est écrit. Quand le metteur en scène filme ce qui est écrit, notre métier de comédien, sérieusement, c’est comme un sandwich, c’est-à-dire qu’il y a la réplique et, pendant la réplique, même si on met un silence, c’est la réplique et on donne toute l’émotion, comme si on était le jambon dans le sandwich pendant la réplique. Ces metteurs en scène-là qui filment donc le scénario ne nous laissent pas la possibilité d’être autre chose que le personnage, point barre. Et puis il y a une deuxième sorte de metteurs en scène, ceux qui ne filment pas le scénario, qui filment le film qu’ils imaginent à partir de ce scénario. Un mec qui met en scène Hamlet ne va pas être pareil qu’un autre, alors que c’est la même pièce. Donc, quand c’est un metteur en scène qui filme son film, nous, quand on commence à tourner le premier jour, on ne sait pas du tout le film qu’imagine le metteur en scène. Et ça veut dire qu’au lieu de mettre l’émotion sur le texte, elle est en dehors. Donc ça veut dire que c’est comme une résonnance, tu dis le texte et juste après que tu l’aies dit, l’émotion qui se dégage de ce que tu viens de faire, c’est ça que prend le metteur en scène. Soit l’émotion avant que tu parles, soit l’émotion une fois que tu as parlé. Alors, si tu as confiance dans le metteur en scène, tu réussis tous les rôles, pas seulement les rôles principaux, tous les rôles. Yacine, Avy, les filles…on a des acteurs qui parlent et, tout d’un coup, tu vois dans leurs visages une émotion, c’est magnifique. C’est pour ça que je pense que cette femme est un grand metteur en scène parce qu’elle a eu l’intelligence, en lisant ce scénario, de se dire « je ne vais pas filmer le scénario, je vais filmer la résonnance de chaque chose ». Ce qui est valable pour les acteurs, c’est valable pour les décors, c’est valable pour la lumière. Par exemple, la dernière scène du film, avec la terrasse, est un chef d’œuvre, on dirait un western, c’est absolument incroyable. Je crois que le film aura énormément de succès, il a été montré à des enfants et à des grands parents, quelle que soit la génération, chacun prend ce qu’il veut dans l’émotion. Par exemple, quelque chose de très précis, je suis avec Diane Robert, c’est la première scène entre nous deux, on a quatre cinq répliques, il se passe un truc entre nous, tu te dis qu’ils ont vécu ensemble, ils se sont aimés, ils s’aiment toujours. C’est son talent de metteur en scène.

C’est pour cela que je trouve que c’est un bonheur total, je me suis entendu merveilleusement avec Jérémy parce qu’il a immédiatement compris qui elle était comme metteur en scène. Il est extraordinaire dans le film. Je vais vous raconter une anecdote, elle est tellement rigide et lui est tellement « je suis le meilleur » qu’ils ont tourné une scène, et je n’ai jamais vu cela depuis je ne sais combien d’années, et bien on l’a refaite le lendemain. Extraordinaire !

C’est une réflexion que je me suis faite, je n’ai pas compris pourquoi des génies, tout d’un coup, faisait une merde dans un film, comment ils peuvent tout d’un coup tourner un film qui n’est pas bon. Tout simplement, au lieu de tourner à leur façon, ils ont tourné le scénario tel quel.

On a eu beaucoup de chance aussi de tourner au château d’If, même Gérard n’a pas pu y aller, ils n’ont pas pu accoster. Ce film est un miracle, on a vraiment eu chance sur chance, à tous les niveaux, le temps, …des trucs incroyables.

Jérémy, le fait d’être dans un unitaire d’une collection a-t-il des résonnances avec le fait d’être dans une quotidienne ?

Jérémy : C’est le même boulot…après, je considère qu’une publicité, un film, un long métrage, une quotidienne, oui on fait le même travail mais on a une manière et une technique différente de s’y attaquer, de s’y atteler. Mais c’est ce qui fait que, en tant que comédien, on peut jouer sur un plateau, on peut jouer en plein air. Après, il y a le fait d’envisager le travail et en tant que média, de transmettre d’une manière différente. Ça reste le même travail, tout part de l’intérieur, c’est une intériorité. Là, c’était déjà une grande histoire, avec un très beau message, des personnages très forts et un plaisir de se retrouver tous les matins tous ensemble, c’était un grand bonheur. Ce tournage était une parenthèse enchantée, pourtant on était en plein Covid, c’était compliqué à Marseille de tourner, on prenait le bateau tous les matins pour aller sur les iles mais, sincèrement, on avait un plaisir immense, au mois de février, à se retrouver, à aller tourner. C’était magique comme tournage.

 

 

Il y a quelque chose de gonflé, c’est d’avoir fait de Francis le frère et de Jérémy le neveu de Moussa…

Jérémy : Oui, mais ça marche très bien. Sur le papier, c’est improbable mais, finalement…Après, ils sont demi frères.

Francis : Ce que je veux dire, par rapport à ce que l’on disait tout à l’heure, et je le dis pour Jérémy et pour Sylvie aussi, c’est pareil pour elle en tant que metteur en scène, c’est que, quand John Wayne qui représentait pour le monde entier le western, le chérif…a voulu changer d’emploi, il a fait tout d’un coup un film sur le Vietnam, le public a refusé. Quand Gay Cooper a fait la même chose, le public a refusé. Pourquoi ? C’est là où je mets le doigt et pour lui et pour elle, c’est qu’en fait quand tu as eu un tel triomphe dans un personnage ou un tel triomphe dans ce style de film, tu es obligé, si tu veux vraiment changer, de faire ce qui te ressemble vraiment. Si John Wayne avait tourné des rôles du vrai John Wayne dans la vie, tout le monde l’aurait accepté. Et eux deux, il faut, à mon avis, qu’elle tourne des films qui sont dans son ventre, qui lui ressemblent et qu’on se dise «  ce sont les films de Sylvie Ayme ». Et lui, il faut qu’il tourne des rôles où il n’y ait aucun espace pour le téléspectateur, il doit se dire que c’est tel quel qu’est Jérémy Banster. Au lieu de venir voir un personnage dans le film qu’il a interprété pendant des années, on vient voir le vrai Jérémy Banster. C’est ce qu’a très bien compris Gabin, il a eu un trou énorme dans sa carrière, d’ailleurs parce que les gens l’ont trahis à la fin de la guerre alors que c’était un héros mais surtout parce qu’on ne voulait plus le voir interpréter un personnage, on voulait le vrai Gabin. C’est ce que Bourvil a compris aussi, le vrai Bourvil. Lui, comme elle, ont dix ans devant eux magnifiques s’ils ont ce courage-là. Lui de dire « ce n’est pas que c’est un rôle pour moi, c’est moi, je le fais » et elle de dire « je porte ce sujet, j’y vais ». Si jamais ils commettent l’erreur, elle de tourner des films qui n’ont rien à voir avec ce qu’est cette personne en tant qu’être humain et lui de faire des rôles juste parce qu’ils sont magnifiques, ce sera bien mais les gens veulent voir qui est ce gars-là, il n’a plus 20 ans, plus 30 ans, c’est un homme mûre et s’il fait ce pas-là, ce sera magnifique. Voilà ce que, moi, je me permets de dire…

Jérémy : Tu as tout fait à raison, c’est très juste et c’est pour ça qu’une carrière, tu le sais, se fait sur des choix et souvent sur des refus. Il faut savoir dire non car, au bout d’un moment, il faut être en accord, être ancré, être positionné par rapport à ce que tu souhaites vraiment, par rapport au projet que tu as envie de défendre. Et comme tu le dis si bien, par rapport à un projet où tu te vois incarner un personnage et que ce soit au cordeau, en totale sensibilité. Aujourd’hui, c’est ce dont j’ai envie, totalement. Il vaut mieux refuser des choses et vraiment attendre le bon projet, avec les bonnes personnes qui vont un avoir un beau regard sur toi, avec de très bons partenaires, pour faire des projets qui vous tiennent vraiment à cœur. Ce film en est déjà une étape.

Sylvie : Le sentiment que j’ai, c’est que, justement, la chaine me fait de plus en plus confiance, au point que je peux être de plus en plus prête des films que je fais, avoir de plus en plus de liberté pour y mettre dans les espaces possibles ma sensibilité, ma singularité. Je comprends très bien ce que dit Francis et je remercie la chaine de me permettre cela de plus en plus. Je me sens de plus en plus libre dans ces collections, dans ces séries, d’aller vers ce que je peux faire vraiment, de vraiment signer les films que j’ai fait.

Il y avait une belle équipe féminine et beaucoup d’acteurs locaux. L’alchimie s’est-elle bien passée ?

Jérémy : Entre deux mecs du Psg et les marseillais ? Très bien, on a gagné haut la main, 3 à 0J.

Merci à tous les trois pour vos réponses !

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Amazon, Henry, Messi : David Astorga dit tout !

Publié le par Julian STOCKY

FEP

 

Bonjour David,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Depuis le début de saison, on peut vous retrouver sur la chaine Le Pass Ligue 1 de Prime Video. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie de faire partie de cette belle aventure, dès son commencement ?

Tout nouveau, tout beau, forcément J. Oui, pour moi, c’est un retour au bord terrain que je n’avais pas forcément envisagé ces derniers mois et que j’ai accueilli avec beaucoup de plaisir lorsqu’il s’est présenté ! Je suis très content que l’on me fasse confiance pour ce rôle-là, que j’ai pratiqué principalement avec l’équipe de France et avec quelques clubs français en ligue des champions. Il y a une vraie joie de vraiment visiter les stades de Ligue 1, ce que je n’avais pas fait avant. Je visitais les stades quand l’équipe de France jouait à domicile mais c’était souvent au stade de France. Il y a eu Nantes, Marseille…mais la plupart ont été refaits depuis. Récemment, j’ai découvert le Groupama Stadium de l’intérieur, j’ai vu le stade Pierre Mauroy, des stades que je ne voyais qu’à la télé. Donc je suis content de faire partie de cette aventure. Il y a un vrai plaisir aussi de retrouver les gens qui travaillent sur Le Pass Ligue 1. Julien Brun et Michael Bayard sont des copains de l’époque Eurosport.

C’est un vrai plaisir et puis il y a aussi ce côté nouvel entrant avec de nouvelles méthodes. On demande plus d’implication aux clubs sur le dispositif, vous l’avez vu avec les interviews avant match, le studio à la mi-temps et celui à la fin. Nous sommes au cœur du match et on demande aux clubs de plus s’impliquer. Tout cela est assez frais, il y a une vraie joie de se retrouver le week-end !

En plus, le début de saison, journalistiquement parlant, on pense notamment aux matchs du dimanche soir, a été intense…

Il y a eu quelques péripéties. Forcément, on pense à Nice – Marseille, finalement l’interruption a duré plus longtemps que le match, c’est quand même assez extraordinaire. Mais je dirais que, professionnellement, cela a été une épreuve intéressante car nous avons aussi un devoir d’information. Il a fallu aller chercher ne serait-ce que des bribes d’informations qu’il fallait vérifier en très peu de temps. Au départ, les dirigeants ne viennent pas spontanément vous parler puis lorsqu’ils sont au micro, chacun essaie de faire passer son message et c’est là où il faut être très vigilant. On est en direct, si on prend l’information comme cela sans l’analyser, on peut faire passer de fausses informations, ce qui peut être évidement préjudiciable. Donc tout ce qu’on prend d’un côté, il faut le vérifier de l’autre…

J’ai aussi pu guider la réalisation, qui ne dispose pas de tous les éléments sur le terrain. Ainsi j’étais là pour transmettre ce que je voyais et proposer de faire un plan sur ceci ou sur cela. Je trouve que, avec Thibault Le Rol, malgré la gravité des événements, on a réussi à garder les téléspectateurs informés pendant de très longues minutes.

Dans un tout autre registre, beaucoup plus festif, il y a eu aussi les premières minutes de Lionel Messi en Ligue 1, cela a été l’évènement de la rentrée ! C’était un moment sympa, j’étais forcément content que cela se passe sur Prime Video ! Au-delà du fait que c’est l’un des meilleurs joueurs du monde qui débarque en France, ce qui m’a marqué, c’est l’accueil de Reims. C’était une vraie fête pour les rémois et, au-delà, j’imagine une vraie fête pour le foot français. Les gens ont fait le traditionnel chant « Messi, Messi » même si on n’était pas au Parc…Donc c’était assez fort, c’était un beau moment.

Comparativement aux 18 mois précédents, le public est de retour dans les stades, ce qui est une super nouvelle pour l’ambiance…

J’ai une réponse partagée là-dessus. Evidemment ça fait du bien de revoir du monde dans les stades, pour l’ambiance et pour le plaisir de tous ces gens qui aiment le foot, qui vivent pour le foot. Après, on a vécu pendant les premières journées des débordements dans plusieurs stades, c’est très regrettable. Pour ces pseudo supporters, la question que l’on peut se poser est : le foot leur a-t-il vraiment manqué ? Je ne comprends pas les gens qui agissent comme cela, ça me dépasse. On a été privés de foot pendant plus d’un an, n’ont-ils pas pris le temps de réfléchir à cette privation ? Au final, de grandes stars ont rejoint la Ligue 1, ça joue bien en ce début de saison mais l’image du football français à l’étranger se retrouve entachée par ces événements. Franchement, en tant qu’amoureux du foot, je trouve cela vraiment regrettable, si ce n’est plus.

Plus personnellement, concernant votre rôle en bord de terrain pendant une rencontre, comment appréhendez-vous tout ce qu’il est possible de voir et d’analyser ?

Ce qu’il faut savoir, c’est que, jusqu’à la J5, nous étions encore en période Covid, avec des zones Covid définies. Cela empêchait le journaliste terrain, sauf à de très rares occasions, d’être collé aux bancs. Alors que justement, si je suis là, c’est pour essayer d’attraper des petits échanges, de attitudes. Le fait qu’il y ait ces restrictions-là a été pénalisant. Après, je vois mon rôle comme étant les yeux de Julien ou de Smail, sur ce qu’ils ne peuvent pas forcément voir. Evidement ils voient beaucoup de choses depuis la tribune de presse (surement pour moi le meilleur endroit pour suivre un match) mais ils ne peuvent pas avoir un œil sur tout. Ils sont concentrés sur le ballon, sur le jeu et je vais peut-être voir d’autres choses. A titre d’exemple, on pourrait faire une séquence entière sur Sampaoli, c’est quelqu’un qui ne s’arrête pas du début à la fin, il fait les cent pas, il parle, il s’énerve, il crie, il conseille…C’est quelqu’un de très vivant, il y a plein de choses à raconter sur lui. Evidemment, on ne peut pas vampiriser le commentaire purement sportif avec des anecdotes mais c’est vraiment intéressant. Plus on peut en donner, plus ça donne aussi une coloration au match. Tous les entraineurs ne sont pas forcément expressifs mais je me souviens qu’à Nantes-Lyon, Antoine Kambouaré parlait beaucoup avec le quatrième arbitre, ils étaient même, à un moment donné, presque bras dessus, bras dessous. Ça discutait…Ce sont des images sympas que l’on filme et que l’on diffuse mais c’est bien si l’on peut mettre un peu de dialogues là-dessus, en expliquant ce que l’on a entendu.

Pour l’instant, on essaye d’avoir la meilleure position possible, ce qui est un peu compliqué avec les restrictions. Mon rôle est aussi de soutenir les commentateurs pendant les petits creux, d’apporter des précisions sur ce que l’on a vu. Ça se transforme souvent en des considérations techniques ou tactiques. Il y a quelque chose que j’aime bien faire, et que j’ai fait contre Reims, c’est de poser des questions au consultant. Il y a des choses que, forcément, lui ne peut pas voir et que je vois depuis la pelouse. En comparaison avec ce que je faisais à TF1, j’ai beaucoup plus de liberté.

En amont de l’antenne, dans les heures et jours qui précédent la rencontre, avez-vous une méthodologie particulière de préparation ?

Je lis un peu ce qui se fait à droite et à gauche, je regarde les derniers matchs. Quand on suit le foot, on connait les clubs. Cette saison, Clermont est monté et, du coup, comme j’ai déjà fait « Rookies »  pour Free avec eux, je discute avec l’attaché de presse assez régulièrement. Ils font de petits documentaires et de petites séries sur l’équipe, ce sont des choses que j’ai regardées avant mon premier match chez eux. A l’inverse, une préparation d’un match du PSG ne nécessite pas la même chose. Mais comme on est en début de saison, il y a beaucoup de nouveaux joueurs donc il faut avoir des billes, tout simplement.

Après, pour moi, en bord de terrain, je suis surtout guidé par les évènements. Il faut être dans le ton dans ce que l’on veut faire au niveau du dispositif, au niveau du show. On a des réunions de préparation avant les matchs, on échange beaucoup entre nous pour savoir sur quoi on va axer et, généralement, c’est aussi le ton que l’on essaie de donner dans les interviews d’avant match. Les thèmes sont choisis à l’avance mais, après, on ne sait jamais, il faut être capable de réagir et de rebondir sur ce qui se passe.

Ce que je ressens en tout cas depuis le début de saison, c’est que c’est assez instinctif. En tout cas, j’essaie de regarder les matchs, de voir qui est important, d’avoir quelques statistiques en tête. J’ai d’ailleurs vu, sur le Twitter de Prime Video Sport, qu’ils commençaient à en mettre. J’en ai sorties deux qui m’intéressaient, notamment les meilleurs dribleurs et la possession de balle. Mon travail est en fait non stop toute la semaine. On rassemble pleins d’informations que l’on utilise le jour du match !

 

FEP

 

Après ces premières semaines de diffusion, quels principaux retours pouvez-vous en avoir ?

J’échange régulièrement avec les clubs, d’autant que je les vois aussi pour « Rookies ». Généralement, le retour est positif dans le sens où, comme je le disais plus haut, c’est nouveau et c’est « frais ». Nous sommes là pour mettre en valeur le championnat et notre approche éditoriale, qui se veut être au plus près des acteurs du jeu, fait que nous sommes très demandeur auprès des clubs. C’est une nouvelle façon de travailler, et nous avons besoin de construire une relation de confiance avec eux car certains peuvent être encore réticents.

Du point de vue du public, j’entends beaucoup de commentaires positifs sur les consultants. Le dispositif étant nouveau, il suscite l’intérêt et cela a l’air de plaire, comme les différentes interviews qui peuvent être faites avec les joueurs ou dirigeants lors des debriefs d’après-match. C’est bien, je trouve car ce sont de petits éclairages sur le match, ça permet de voir d’autres acteurs aussi que les stars, des joueurs que l’on connait moins et qui, aux côtés de Thibault, ont l’occasion de s’exprimer plus longuement. Quand les jeunes joueurs tombent sur Thierry Henry, ils sont ravis aussi. Tout cela est bien, et nouveau !

Concernant le championnat en lui-même, ce début de saison est très intéressant, avec très peu de 0 à 0 notamment.

Effectivement, ça joue et ça joue partout. Ça va changer, je pense, dans les semaines qui viennent et, j’espère, à faible échelle car il y a des clubs qui sont déjà dans le rouge. Donc, forcément, ils vont adapter un peu leur façon de jouer. Je ne sais pas si c’est lié mais j’ai le sentiment que l’arrivée des entraineurs étrangers, que l’on est allé chercher généralement pour leur sensibilité au jeu et à aller de l’avant, commence à prendre dans les clubs. Je pense tout bêtement à Bordeaux, qui était mené 2 à 0 à Marseille à la mi-temps. Petkovic fait entrer Pembélé en piston droit, c’est lui qui marque le premier but et qui est impliqué sur le deuxième. Cet entraineur insuffle un vent nouveau dans cette équipe, qui ne recule pas. Les joueurs ont continué à jouer et, finalement, ont été récompensés en prenant un point, ce qui n’est pas rien au Vélodrome. Je mettrais cela sur le compte des entraineurs étrangers et ceux issus de Ligue 2 qui viennent avec leurs idées, qui font souffler un vent nouveau sur la Ligue 1, c’est ce qu’on a pu voir sur les premières journées.

En parallèle, vous continuez « Rookies » pour Free. Au-delà du plaisir que cela doit être, on peut penser à une vraie complémentarité pour vous avec le bord de terrain ?

C’est très sympa pour moi. « Rookies » est un programme que j’ai lancé il y a un an et j’ai retrouvé avec grand plaisir à Reims, par exemple, Hugo Ekitiké, qui joue attaquant, qui était remplaçant sur ce match. C’était marrant de se revoir.

Je passe ma semaine dans les clubs maintenant et j’ai hâte de voir jouer mes Rookies en Ligue 1. Donc c’est un vrai plaisir de le faire et c’est un vrai plaisir aussi de retrouver cette jeunesse-là. Ce n’est pas une jeunesse que je fréquente d’un point de vue cercle d’amis ou famille donc je suis toujours en découverte de leurs codes et de leur mentalité. C’est bien, je vois déjà, sur les premiers épisodes, que ça a changé par rapport à la saison dernière. Pour la plupart, ils connaissent le programme, ce qui change beaucoup de choses. Des clubs qui ne nous suivaient pas forcément l’année dernière nous suivent maintenant, ça veut dire aussi que le programme fonctionne, qu’il plait aux clubs donc ça fait plaisir.

Justement, comment se fait le choix des joueurs mis en avant ?

En début de saison, je regarde les effectifs et j’essaie de repérer de jeunes joueurs français qui n’ont jamais joué avec les pros en match officiel. Je vois quels profils peuvent correspondre. J’envoie des demandes aux clubs qui soit valident, soit en choisissent un autre, pour X raisons. On a eu le cas à Reims, on avait proposé un joueur mais celui-ci était alors en instance de départ. Le club, du coup, nous en a proposé un autre. Tous sont intéressants, tous ont des histoires différentes.

On n’a pas la même connaissance que les clubs sur les profils des joueurs, sur ceux qui sont capables de bien verbaliser ou pas. On fait donc cela en bonne intelligence, on propose et les clubs disposent.

Ce début de saison est hyper intense mais sans doute est-il hyper passionnant ?

Oui, c’est bien, on est tout le temps sur le qui-vive. C’est plaisant, on est tout le temps occupé, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Le fait de travailler sur la Ligue 1 pour Prime Vidéo m’aide aussi pour accélérer les contacts pour « Rookies ». A force, je connais bien tous les attachés de presse.

Lorsque, le lundi, je suis dans un club pour « Rookies », je discute déjà du prochain match avec eux sur Prime Vidéo. C’est super pour moi, franchement c’est bien.

Pour terminer, selon vous, à quoi peut-on s’attendre pour cette saison de Ligue 1 ?

Je pense que Monaco sera dans les quatre, même si l’équipe a pris un peu de retard. Je pense à Marseille pour le podium, c’est vraiment pas mal, ça s’arrête rarement, Payet est bien, on sent qu’il a envie de jouer, Sampaoli est sur le banc donc je pense que ça peut aller loin. Sans oublier Nice, qui serait une demi-surprise. Ils se sont renforcés avec Delort, ils ont l’entraineur champion de France. Pour les avoir vus deux fois, c’est vraiment pas mal, ça joue bien, on a l’impression que c’est déjà rôdé. Un podium avec Paris, Nice et Marseille ne me surprendrait pas, et Monaco juste derrière.

L’an dernier, le PSG n’a pas pris beaucoup de points contre les gros, il faudra faire attention. Est-on reparti sur un cycle de 3 à 4 ans où ils gagnent tout ? Je ne sais pas, même si, sur le papier, ça fait peur. A suivre…sur Prime Vidéo !

Merci, David, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Juliette Tresanini évoque deux de ses projets en cours, un livre et un long-métrage !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Juliette,

C’est, comme à chaque fois, une joie de vous retrouver pour une nouvelle interview !

Vous êtes actuellement en train de travailler sur un projet de livre. Pour ce que vous pouvez déjà en dire, quels en seront le principe et le contenu ?

Ce sont les éditions Marabout qui sont venues me chercher, suite à mes vidéos Youtube « Les phrases qui ont changé ma vie ». Ils ont trouvé le concept hyper positif et ils ont voulu que je le décline en livre en invitant une cinquantaine d’invités à parler de leur phrase marquante. Ces invités auront comme point commun d’avoir marqué ma vie d’une façon ou d’une autre. C’est une façon intime de les découvrir et en même temps, ces phrases ont quelque chose d’universel.

On comprend donc que ces personnes n’ont pas forcément toutes un lien avec votre vie professionnelle, elles peuvent aussi concerner votre vie personnelle…

Exactement ! Ça peut être dans ma vie plus personnelle. Ce sont souvent des gens engagés, des personnalités fortes, vous le verrez. On passe dans tous les registres: artistes, écrivains,  personnes engagées dans divers domaines...

Justement, a-t-il été facile de faire la liste des 50 noms ? Peut-être avez-vous-même dû vous restreindre ?

J’ai fait une première sélection mais j’en ai écartés certains à contre cœur car ils étaient dans le même domaine. Il y a tellement de gens à qui j’ai envie de donner la parole. Je trouve que la vie des autres est inspirante pour sa propre vie. C’est en cela que ce bouquin va je l’espère faire écho chez le lecteur, qui sur la page de gauche pourra laisser des commentaires en rapport avec chaque phrase… C’est un journal interactif en quelque sorte.

 

 

Le panel de lecteurs est donc particulièrement large…

Oui, oui, complètement comme les gens qui me suivent , ca va des ados depuis Youtube à des personnes un peu plus âgées qui m’ont découverte à la télé.

Sous quel délai pensez-vous pouvoir proposer ce livre à la vente ?

Je vais essayer de terminer toutes mes interviews avant la fin de l’année 2021. Je me fixe cet objectif. Je privilégie le face à face, je trouve qu’il se passe plus de choses, on est de l’humain à l’humain, la confidence est plus agréable. Dans ma liste, il y a des gens qui habitent à l’autre bout du monde, je le ferai par Zoom pour garder le lien visuel.

Cet exercice est nouveau pour vous, du moins sous cette forme…

Exactement ! En fait, j’adore relever des défis et accueillir des choses auxquelles je ne m’attendais pas. Là, ça ne vient pas de moi et je me dis que la vie a souvent plus d’imagination. C’est une phrase marquante:) mais c’est vrai que, quand je lâche prise et que je dis oui à des défis, comme le premier livre que j’avais co-écrit avec Maud Bettina Marie, ça me plait. Avec le recul, c’est d’ailleurs, je crois, l’œuvre artistique dont je suis la plus fière. Comme quoi, il faut faire confiance à ce que les autres projettent sur nous et savoir sortir de sa zone de confort. De toute façon, ça ne se passe jamais comme prévu…

En tout cas, on ressent beaucoup d’excitation en vous pour ce projet…

De peur mais oui, d’excitation parce que c’est un livre que j’aurais aimé lire. Quand on fait les choses pour soi, il y a du cœur et de la véracité donc je pense que ça peut marcher. En tout cas, c’est un livre que j’aimerais avoir dans ma bibliothèque:) …donc pourquoi pas les autres !

En parallèle, à l’image cette fois-ci, vous êtes actuellement en cours de développement de votre long-métrage, avec différentes rencontres professionnelles faites récemment. Quel en sera le contenu ?

C’est avec Laurent Firode, mon acolyte sur ma chaîne Youtube, avec qui je faisais environ quatre courts-métrages par an qui rencontraient du succès sur Youtube et en festivals. « De l’autre côté de l’armoire » et « La cicatrice » ont particulièrement marqué les professionnels, qui sont venus nous voir à la fin des projections en nous disant que ça pourrait être intéressant d’en faire un long.

En gros, pour pitcher : si tu avais fait d’autres choix dans la vie, qu’est-ce que tu serais devenu ? C’est la possibilité de voir son double, qui a tourné à droite alors que l’on a décidé de tourner à gauche à un moment donné. Je pense que c’est le fantasme de beaucoup de gens. En tout cas, moi qui suis une grande nostalgique et une grande angoissée du « ah là là, mais si j’avais fait cela, qu’est-ce qui se serait passé ? », c’est juste la possibilité de voir une vie où l’on n’a pas de regret. Ça s’appelle « La chambre des regrets » et ce sont des gens qui peuvent, en rentrant dedans, voir leur vie parallèle sans regret. C’est plein de rebondissements….

 

 

En termes d’organisation, sur quelles étapes pensez-vous intervenir dans les différentes phases du projet ?

Là, je vais encore être multi casquettes. On est deux vraiment en co écriture et en co-réalisation.

Je suis en recherche de producteurs, je suis notamment allée récemment pour cela au Festival de la fiction TV de La Rochelle. Le synopsis détaillé est écrit, l’histoire peut évidemment changer avec le regard du futur producteur. On recherche la bonne personne, qui croit au projet, qui le trouve perfectible certes mais avec qui on va pouvoir travailler, développer, écrire le séquencier et le scénario, avant de le tourner.

On a confiance, avec Laurent on travaille de manière très efficace, très rapidement. Donc si on a quelqu’un qui accroche, on peut aller très vite, très loin, pour pas très cher en plus. C’est un film ambitieux dans l’histoire et ce qu’il raconte mais il n’est pas coûteux. L’idéal serait de signer à l’automne, avant de passer 3 mois en résidence d’écriture à peaufiner le scénario. Pour tourner à l’été 2022, ce qui serait formidable.

Pour finir, quelles sont vos autres actualités du moment ?

J’ai terminé « Le furet » pour TF1, avec Mathieu Madénian. J’adore aussi me fondre dans les projets des autres, en complément des miens et je serai bientôt à l’affiche de “Pour te retrouver” pour M6.

Merci, Juliette, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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