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Marina Ocadiz évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marina,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

 

1/ Vous faites partie d'une nouvelle aventure théâtrale, que l'on retrouvera pour une version courte de 45 minutes le vendredi 4 mai 2018 au théâtre de la Commune, à Aubervilliers, « Nous autres ». Comment présenteriez-vous cette pièce et ce projet ?

 

C'est une pièce où l'on parle de la jeunesse au travers de quatre jeunes amis d’enfance qui se retrouvent enfermés dans une maison. Vient alors le prétexte du questionnement que peut avoir un jeune adulte de notre âge. Il me semble que c'est quelque chose qui tient énormément à cœur à Mélanie Belamy, qui gère ce projet, parce que tout ce dont nous parlons nous le vivons de près ou de loin aujourd’hui. Nous autres devenons donc les porte-paroles de cette jeunesse, dont nous faisons partie.

 

2/ Quels liens faites vous entre le contenu de la pièce et votre quotidien ?

 

J'ai connu Mélanie à l’université, dans le cadre de notre licence d’études théâtrales. C'est un peu le moment où, un peu perdues, nous faisons le saut vers l'âge adulte. Nous avons ainsi découvert l’après Bac ensemble et ne nous sommes depuis jamais quittées. Nous nous sommes confiées beaucoup de choses, et avons grandi artistiquement ensemble. C’est émouvant, du coup, d’entreprendre avec elle ce projet. A titre personnel, ma jeunesse en tant que jeune femme et en tant que jeune comédienne se traduit beaucoup au travers de cette amitié avec Mélanie.

 

3/ L'écriture est un peu particulière, elle a été faite au plateau. Comment avez-vous abordé ce contexte-là ?

 

De base, je suis une comédienne qui aime le texte. J'aime le mastiquer, m’y perdre et faire confiance aux grands auteurs. C'est vrai que j'ai eu un petit peu peur quand Mélanie m'a proposé de faire une création à partir d'improvisations. Mais, finalement, j'ai rencontré des comédiens extraordinaires et nous nous sommes de suite très bien entendus. Nous avons rapidement improvisé très naturellement et je pense aussi que Mélanie nous l'a amené d'une façon qui nous a permis de nous rencontrer et nous retrouver sur le plateau. Dans cette dynamique de lâcher prise, nous nous sommes appropriés des personnages à partir de nos propres personnalités, parfois enfouies en nous. Au final, j'ai trouvé cela très agréable et instructif, malgré ma réticence du début. J'ai repris goût aux improvisations, surtout grâce à cette idée de créer quelque chose sur cette base.

 

4/ Comment décririez-vous votre personnage ?

 

Luna est une jeune fille coquette, très positive, lumineuse, dynamique mais aussi lunaire, rêveuse et un peu maladroite ! Elle détient une force de caractère incroyable même si elle a tendance à cacher ses secrets derrière des choses un peu futiles comme l'alcool et la fête. Elle sait aussi se faire respecter et parler franchement quand quelque chose lui déplaît. Bien qu’elle puisse paraître assez « carrée » et sérieuse à prime abord, elle peut toutefois partir carrément en « live » si l’envie lui prend …

 

5/ En parallèle, quels sont vos projets artistiques actuels ?

 

Avec Florence de Talhouët, une fille de mon collectif d’artistes, le CDLP (Collectif Dans La Peau), je suis en ce moment en train de finir un court-métrage, qui est l'adaptation de la pièce de théâtre « Déplace le ciel », de Leslie Kaplan.

 

En parallèle, nous sommes en pleine création d'une pièce de théâtre, « Louise », l'adaptation d'un roman de Leslie Kaplan toujours, « Le psychanalyste ». C'est l'histoire d'une jeune comédienne qui nous partage ses pensées, ses doutes et ses rêves d’artistes au travers d’une déambulation mentale et gestuelle. Seule sur scène, debout, assise, courant, hurlant, riant, pleurant. Nous serons sur scène les 15, 16 et 22 mars dans le cadre du Festival « A contre sens » organisé par l’ATEP de Paris III, l’entrée est libre avec réservation au préalable.

 

Nous préparons également d’autres projets théâtre et cinéma qui verront le jour courant 2018/2019 avec le Collectif Dans La Peau et la Compagnie Spleen Théâtre au sein desquels je suis membre active.

 

6/ En conclusion, très simplement, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

 

La force de continuer à faire tout ce que l'on fait, la patience d'aller au bout de tous les projets qui sont en cours. Surtout la bienveillance de toutes les personnes qui viennent nous voir et qui s'intéressent à notre travail. Et une infinité de projets théâtre et cinéma !

 

Ce fut un plaisir, Marina, d'échanger avec vous !

Publié dans Théâtre

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Noémie Kocher revient sur son parcours et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : @Charlotte Schousboe

 

Bonjour Noémie,

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, notamment comédienne, scénariste mais aussi femme engagée ou encore enseignante. De façon générale, qu'est-ce qui vous plaît dans votre quotidien artistique ? Qu'est-ce qui vous y attire ?

Vaste question ! Raconter des histoires, en les jouant, en les écrivant. Avoir une vie intense. Avoir une vie tournée vers les autres. Même si les comédiens sont dans la lumière, le but de ce métier est de donner quelque chose à un public, de lui faire ressentir des émotions. Notre métier c’est donner beaucoup de soi aux autres et essayer de transmettre, des histoires, des messages et des émotions. Cela me plaît beaucoup.

2/ Retrouvez-vous des complémentarités et des parallélismes entre ces différents domaines ?

Je trouve que le jeu et l'écriture sont intimement liés, même si ce sont deux exercices différents. J'y trouve un lien direct. Quand j'écris, je me mets dans la peau de mes personnages, être actrice bien sûr m'y aide, je m'imagine les scènes, je suis dans les émotions, je me mets dans leur tête comme si c'était un rôle que je jouais. Quand j'interprète un rôle, j'écris toujours la vie du personnage, je me l’approprie, en me racontant son histoire, qui n'est pas forcément dans le scénario.

3/ A titre plus personnel, êtes-vous davantage attirée par l'un de ces domaines en particulier ? Ou est-ce l'ensemble qui vous plaît ?

Je n'ai longtemps été « que » actrice. J'ai toujours écris dans ma vie mais ma première vraie expérience professionnelle en tant que scénariste, a été pour un long-métrage. Une co-écriture, en 2004, avec le réalisateur du film « 1 Journée ». Aujourd’hui, c’est vraiment une activité parallèle à plein temps. Avoir plusieurs « casquettes » me comble.

4/ Parmi toutes vos expériences, certaines d'entre elles vous ont-elles plus marquées que les autres ?

Bien évidemment. Spontanément, il y en a deux, qui jaillissent tout de suite. Deux mises en scène de Patrice Leconte: « Confidences trop intimes », au théâtre, avec Christophe Malavoy et « Je l'aimais », l'adaptation du roman d'Anna Gavalda, avec Gérard Darmon et Irène Jacob. Ces deux expériences théâtrales ont été intenses et fortes, avec des gens que j'aime et que je vois encore dans la vie. Les histoires sont magnifiques, je garde plein d'images de bonheur dans la tête. Je ne suis jamais aussi heureuse que sur scène, j'ai un amour profond du théâtre.

Mais toutes les expériences sont marquantes. Je pense au film canadien que je viens de faire, « Happy Face » dans des conditions de tournage extrêmes. Je joue une femme atteinte d’un cancer, on m’a complètement transformé physiquement. Je suis heureuse que l'on m'ait permis de le faire, je suis devenue actrice pour avoir mille visages. Je pense aussi au film « 1 Journée » dans lequel j'ai eu un très beau rôle que je me suis écrit. Sans oublier plusieurs téléfilms, notamment d'époque. Et aussi mon premier rôle au cinéma, quand j'avais 24 ans, l’histoire d’une courtisane vénitienne, aux côtés de Jean Yanne. Ces semaines à ses côtés furent un plaisir absolu. Mes meilleurs souvenirs sont liés à de belles rencontres et je m'aperçois que les belles rencontres se font autours de belles histoires. Parce que les belles histoires font que les gens ont envie d'être au meilleur d'eux-mêmes, de donner, de s'investir. Parce que les belles histoires font vibrer et aimer.

 

Crédits photo : @Charlotte Schousboe

 

5/ En tant que scénariste, quelles sont vos principales sources d'inspiration ?

J’ai écrit trois scenarii jusqu’à présent qui sont tous devenus ou en train de devenir des films. Mon dernier scénario « Dévoilées » est actuellement en tournage à Genève pour la RTS et ARTE. Le premier scénario « 1 Journée » parlait du couple et de l’amour, je me suis inspirée de ma vie de femme bien sûr mais aussi de la vie en général, du monde et des autres. Ecrire et être acteur, c'est aussi observer le monde et le retranscrire à travers soi. Le second scénario, « Le temps d’Anna » est une histoire inspirée et inventée à partir de la vie de mes arrières grands parents. C'est une grande histoire d'amour impossible entre une femme atteinte de schizophrénie et un jeune ouvrier horloger, en Suisse, entre 1917 et 1933.

Pour le troisième scénario, j'avais très envie d'écrire quelque chose de différent, de moins intime. Je m'interroge beaucoup sur la violence au féminin, sur la femme « terroriste » en l’occurence avec « Dévoilées ». C'est un thème qui n’est pas si souvent traité. La violence au féminin est un tabou car la femme donnant la vie, on a du mal à comprendre qu'elle puisse la reprendre. Cela m'intrigue, m'intéresse, me questionne profondément. J'évoque ici un moment très douloureux de l’histoire de la Suisse, un attentat dans les années 70. Et puis, comme tant de gens, j'ai été très marquée par la tragédie du 13 novembre 2015 et tous les attentas djihadistes. Je n'ai pas trouvé d'autre solution pour déjouer la peur que de prendre la plume. Écrire cette histoire a été ma façon de supporter, de dépasser le réel. C'est aussi notre travail de scénariste, d’auteur, je trouve, que de parler des tragédies de notre société. Je me suis lancée à corps perdu dedans ce scénario, c'était viscéral. C’est donc là aussi, finalement, devenu une histoire qui parle de l’intime, de la famille et de l’amour.

6/ De façon plus générale, quels sont vos actualités et projets artistiques du moment ?

Il y a le tournage du film «  Dévoilées  » donc, pour la RTS et Arte. La prochaine sortie de « Happy face », ce film tourné au Québec, dont je vous ai parlé et qui est un objet extrêmement particulier. Ce film est destiné au marché américain et anglophone. C'est un rôle que j'ai fait avec un plaisir, immense c’était jouissif, intense, même si j’avais six heures de préparation par jour ! En plus, j’ai tourné ce film dans la ville dans laquelle j'ai grandi lorsque j'étais enfant, Montréal. C'était chouette !

J’ai tourné dans deux téléfilms pour France 3 qui viennent d’être diffusés, dont un très joli rôle dans la série "Cassandre". Je suis aussi récurrente dans une série allemande « Uber die Grenze » sur ARD, dont nous avons tourné la première saison. La seconde est en écriture. Je suis en train de lancer d'autres projets de scénario. Et j’ai aussi un très beau projet de théâtre, l'adaptation d'un film de Patrice Leconte. Et puis, toutes les choses que je ne peux pas vous dire, par superstition !

7/ Pour terminer, un mot sur une autre de vos casquettes vous accompagnez une ONG. Que dire sur cet investissement ci, auprès de l'OMCT, l’Organisation Mondiale contre la Torture?

On m'a demandé d'être marraine puis ambassadrice de cette ONG il y a une dizaine d'années, suite à un téléfilm sur la vie du fondateur de la Croix Rouge, Henri Dunant. Ce fut une évidence de les accompagner. Je me suis engagée auprès d'eux de diverses façons, deux fois en faisant des missions « humanitaires » qui ont donné lieu à des documentaires. Au Mexique et en Amazonie brésilienne notamment. Je m'implique et les soutiens également lors des manifestations, projections, événements etc.  C’est un brai engagement de cœur !

Cet échange fut un plaisir Noémie !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Ingrid Graziani nous présente son seul en scène Du ring à la scène !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Ingrid,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions.

 

1/ Vous êtes actuellement à l'affiche, chaque lundi soir, au Montmartre Galabru avec le spectacle « Du ring à la scène ». Pour commencer, comment présenter ce seul en scène ? Quel en est le contenu ?

 

C'est tout à fait l'histoire drôle de ma vie. J'y raconte en premier lieu à quel point c'est galère, pour une fille, d'avoir un passé avec la boxe. J'aborde la féminité, quand j'étais petite j'étais très garçon manqué et j'ai toujours été attirée par les jeux connotés garçons. C'est vrai que, du coup, j'ai plongé à l’adolescence dans un sport connoté masculin. En tant que fille, je me suis posée pas mal de questions sur ce qu'est être une fille. Peut-on être une fille et aimer jouer à la bagarre ? Aussi les cheveux longs qui sont gênants, les robes qui ne sont pas pratiques pour courir, les couleurs comme le rose qui sont salissantes.

 

Je m'interroge également sur le regard qu'ont les gens sur une championne du monde de boxe. D'autant que, quand on me voit, ça paraît assez étrange que j'ai ce titre. Je valide ce regard qu'on les gens sur moi, je peux le comprendre. C'est tout un parcours que j'ai eu et dans lequel je me pose beaucoup de questions sur la féminité.

 

J'aborde aussi ma reconversion en tant que comédienne. Passer de l'univers de la boxe à celui artistique est un virage à 180 degrés. Je prends du recul sur ma vie et je me dis qu'elle est un peu rigolote, je suis passée de la salle de sport où ça sent les chaussettes sales au milieu artistique où les gens ont beaucoup à faire au regard des autres. Je raconte aussi l’image de boxeuse qui me colle à la peau dans ma vie d'artiste. On me propose souvent des rôles liés à la violence, rarement des choses glamours. Je mets donc en avant les clichés que l'on peut avoir sur les gens par rapport à leur parcours.

 

Je prends beaucoup de recul aussi par rapport à moi-même, je ris beaucoup de moi dans ce spectacle. Je parle aussi un peu de l'élection de Miss France à laquelle j'avais participé. Je l'avais fait pour reconnecter avec ma féminité. A la base, ce n'était pas forcément fait pour moi.

 

J'ai commencé le théâtre il y a dix ans, après la boxe. Très vite, j'ai voulu en faire pour divertir. Mais mon passé sur les rings m'a rattrapé, on m'a de suite proposé des rôles assez physiques. Je m'éloignais donc rapidement de la comédie. Mais je continuais à écrire des sketchs car j'aime cela. Seulement maintenant je réussis à prendre du recul et à écrire des choses drôles en lien avec la boxe. C'est un peu thérapeutique pour moi. La fin du spectacle ouvre sur quelque chose d'assez poignant.

 

2/ Comment s'est fait le choix des thèmes et la sélection des sujets ?

 

 

Cela n'a pas été simple, il a fallu que je prenne du recul sur ma propre vie. Il a fallu en tous les cas structurer mon propos et, à l'intérieur de tout cela, je ne vous cache pas, en plus de toute les vérités, que certaines choses sont un peu fictionnées. Ce spectacle est une vraie histoire et non pas un enchaînement de sketchs.

 

Je raconte même le doute que j'ai eu quand j'ai pris ce virage à 180 degrés après ma carrière de boxeuse. Je n'avais alors presque plus d'identité. A présent, je suis en paix avec moi, je me sens bien dans ma peau. Pour raconter cette période difficile, j'invite les gens sur Air Dépression, ce qui est assez drôle.

 

Tout au long du spectacle, je ramène tout à la boxe. Même dans les expressions de mes nouveaux collègues. Je fais de nombreux parallèles. Je confonds le ring et la scène, les loges et le vestiaire, les tenues de combat et les costumes.

 

Ces dix années d'attente pour l'écriture ont été nécessaires en tout cas.

 

3/ Selon vous, quelles sont les clés du succès de ce spectacle ?

 

C'est, je pense, mon parcours atypique qui attise la curiosité. Je le vois même en dehors du spectacle au travers de mes rencontres. Rapidement un intérêt apparaît, même si j'ai toujours du mal à parler de moi. Ce parcours est une petite note un peu originale par rapport à d'autres seuls en scène.

 

4/ Après quelques représentations seulement, vous permettez-vous encore quelques petites adaptations du contenu ?

 

Des changements ont déjà été faits dans les premières dates. Notamment sur la fin du spectacle, que nous avons élargi. Le but n'étant pas, pour autant, que ça bouge tout le temps car ce n'est pas du stand-up avec une blague toutes les trois phrases.

 

Même si je pense que certains passages peuvent encore être approfondis et davantage exploités.

 

5/ Au-delà des dix premières dates au Montmartre Galabru, quelle suite aimeriez-vous donner à ce spectacle ?

 

Ces dix premières dates permettent de muscler le spectacle et d'avoir un seul en scène costaud et solide. J'aimerais ensuite pouvoir le jouer en dehors de Paris. Au travers de mon parcours en boxe, je connais des personnes un peu partout.

 

Souvent des artistes rodent leur spectacle en province avant de monter ensuite sur Paris. J'ai fait le choix du contraire.

 

Je cherche aussi une production pour me concentrer davantage encore sur l'artistique.

 

Ce fut un plaisir, Ingrid, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Théâtre

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Mickaël Winum nous présente sa belle actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Mickaël,

 

C'est un plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien.

 

1/ Les téléspectateurs de TF1 pourront vous retrouver, ce jeudi 1er mars, dans un épisode de « Section de recherche », aux côtés notamment de Xavier Deluc. Quel sera le synopsis de cette épisode ?

 

C'est l'histoire d'une femme qui disparaît mystérieusement en plein parcours d'un ferry. Xavier Deluc et son équipe vont alors se lancer à la recherche du meurtrier, en essayant de déceler le moindre indice sur le bateau, mais également à terre.

 

J'y incarne Gilles Anelli, un jeune homme issu d'une famille plutôt aisée. La villa de papa est très jolie, avec une piscine dont les rebords se confondent avec l'eau de la mer. Mon personnage aime organiser des fêtes entre amis, autours de cette piscine, pour rigoler et boire un peu. Malgré le côté famille aisée, il fait un stage de cuisiner pour essayer de subvenir à ses besoins. Il tente donc d'échapper au socle familial.

 

2/ Le fait d'interpréter un guest dans une série implique-t-il une adaptation particulière, comparativement à un personnage récurrent ou à un téléfilm unitaire ?

 

Oui, nous avons quand même, surtout sur cette série, une équipe d'enquêteurs habitués et bien installés. Il y a un contraste entre une équipe bien en place, qui a ses repères, ses habitudes et des guests. Même pour eux, il y a donc une adaptation des deux côtés.

 

Il faut alors vite se secouer pou bien s'intégrer.

 

3/ Courant juin, vous serez de retour sur scène, cinq ans après, dans le magnifique cadre de Versailles, avec la pièce « Andromaque ». Que dire sur cette nouvelle aventure ?

 

Il y a une grande excitation. Je viens du théâtre, je retourne à mes premiers amours. Ce rapport direct avec le public m'avait beaucoup manqué, j'avais besoin de retrouver cette fraîcheur, cette réactivité, cette intimité avec les spectateurs. C'est une renaissance pour moi, tellement le manque était grand, notamment cet esprit de troupe, de famille.

 

C'est une très belle pièce, pas forcément évidente à interpréter mais ce challenge m'attire. En plus de Versailles, nous jouerons aussi à Angers et au Festival de Figeac, présidé par Michel Fau. 

 

4/ Vous y interpréterez Oreste. Qui est-il ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

 

C'est quelqu'un de très complexe. L'interpréter est aussi un grand défi pour un comédien. D'un acte à un autre, il faut montrer différentes facettes, avec des différences d'intentions et de sentiments très nettes. Il a des pics émotionnels, il peut autant se montrer amical au début que dans la plainte ou l’isolement voire la folie. La palette de jeu est incroyable et très excitante, je suis ravi de pouvoir visiter ces différentes émotions.

 

Oreste n'est pas facile à cerner, en peinture il est représenté avec anges et démons autours. La folie est toujours proche. Il aime alors qu'il n'est pas aimé, ce qui lui amène toute sa complexité et, justement, toutes ces palettes de jeu.

 

5/ Cette pièce est un classique interprété à de très nombreuses reprises. Dans votre jeu, allez-vous chercher à y apporter une touche un peu plus personnelle ? Ou resterez-vous dans un registre plus conventionnel ?

 

De toute façon, il y a toujours une petite part de soi dans un personnage. C'est au comédien de donner corps et voix au personnage, qui n'existe pas en réalité, pour le défendre.

 

C'est aussi une rencontre avec le metteur en scène autours d'une vision. Anne Delbée, une grande tragédienne, a aussi un côté très rock’n’roll. Autant en jeu qu'en mise en scène, elle va très loin. Mais elle a un respect absolu de l'alexandrin, ce qui va être mon principal défi. Ce qui, quelque part, me correspond. J'ai eu, en effet, un parcours très libre dans différents domaines et sur différents registres.

 

6/ Pour conclure, nous pourrons sans doute vous retrouver à Cannes, avant l'été, grâce à différents programmes. Comment présenter ces derniers ?

 

Je vais davantage parler de l'un des deux films, qui a le plus de chance d'être présenté, d'un point de vue timing. En l’occurrence, le court métrage « Exhibition», de Frédérique Borg. C'est l'histoire d'une rivalité entre deux photographes pour travailler avec une galerie assez particulière dont je suis le jeune directeur.

 

Merci, Mickaël, pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Emilien Gobard revient sur son parcours et évoques ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Émilien,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

 

1/ Vous êtes un artiste aux multiples casquettes et cordes artistiques, comme en témoigne votre parcours. Qu'est-ce qui vous plaît tant dans votre quotidien ?

 

J'aime la variété, l'éclectisme, le fait que les semaines ne se ressemblent pas, les saisons et les années non plus. Pendant plusieurs années, j'ai tourné dans un spectacle qui mêlait danse, mime et percussions corporelles [Traverse, avec la compagnie de danse Arcosm]. Je tourne actuellement un spectacle de théâtre : L'Origine, de la compagnie La Lanterne, création de Marie Clavaguera-Pratx. Il a la particularité d'être joué en grec ancien et donc de faire surtout la part belle au mime et à la danse. Avant cela, j'ai été sur scène pour de la danse et du théâtre, devant la caméra pour la télévision ou le cinéma, enregistré des pièces radiophoniques...

 

C'est vraiment cela qui m'amuse et qui correspond à ma formation qui, elle-même, est très éclectique.

 

2/ Êtes-vous davantage attiré par un domaine artistique en particulier ? Ou est-ce l'ensemble qui vous plaît ?

 

Il n'y a pas une discipline que je trouve plus belle ou plus intéressante que les autres. Le mime est ma spécialité mais je travaille comme comédien, comme danseur, je commence aussi à travailler comme chanteur.

 

J'ai une formation qui est plus axée pour la scène mais on me demande de plus en plus de tournages en tant que mime aussi. J'avais une professeur de mime qui me disait, quand j'étais adolescent, que, quand on arrive à un certain degré de maîtrise d'une discipline, on a une vue d'ensemble sur les autres. Je me suis spécialisé en mime pour accéder aux autres dimensions du métier d'interprète.

 

3/ Retrouvez-vous certaines complémentarités entre ces différents domaines ?

 

Oui, il y a plein de passerelles entre les disciplines. Notamment quand il s'agit du mime, qui est une discipline hybride. On fait déjà un travail de théâtre et un travail corporel. Là, les liens sont évidents avec le théâtre et la danse.

 

Au fond, les meilleurs danseurs sont aussi un peu des comédiens. Au fond, les meilleurs comédiens font souvent un travail corporel. Le chant est venu après, en dernier. Ce n'est pas ce qui était le plus directement en contact avec le mime et la danse. Les percussions corporelles sont venues se poser par dessus.

 

J'aime mélanger, sur le plateau, toutes ces disciplines et ces passerelles.

 

4/ Parmi vos expériences, en retenez-vous une plus que toutes les autres ?

 

Il y en a plusieurs. Certaines expériences m'ont pris plus de temps. J'ai tourné un spectacle pendant cinq ans en France et dans le monde entier, que l'on a joué 250 fois donc, forcément, c'est une expérience qui prend plus de temps et qui marque aussi pour cela.

 

Mais il y a aussi de jolis souvenirs et qui ont amené des choses, artistiquement et personnellement, sur des temps plus courts. Je pense notamment aux opéras que j'ai mis en scène. Le temps des répétitions est long, sur plusieurs mois, pour trois représentations seulement. Donc c'est très intense pendant trois soirs, avec 150 personnes sur scène.

 

Aussi les tournages. J'ai des souvenirs, adolescent, où tout se concentre sur un temps très court. Notamment dans les téléfilms où il n'y a pas eu de répétition, où l'on a vu le réalisateur pendant trente minutes seulement pour nous parler rapidement de notre rôle. Il y a peu de temps pour la préparation et la discussion, il faut que ça aille vite et c'est intéressant aussi. C'est ludique.

 

5/ Plus généralement, quels sont vos projets et envies artistiques actuels ?

 

Avec ma compagnie : Le Troupeau dans le Crâne, j'ai la chance d'avoir deux spectacles solo : un de mime, « L'homme de rien  », qui atteindra bientôt les 200 représentations et un autre sur les Essais de Montaigne, qui mélange théâtre, danse, chant, percussions corporelles, que je jouerai toute ma vie. Il a la particularité de changer au fil des représentations, cela fait dix ans que je le joue et il va continuer à évoluer.

 

Ensuite, j'ai lancé un projet de chansons, je commence à faire des concerts. Je débute aussi l'écriture d'un roman.

 

Tous ces projets personnels m'évitent de rencontrer trop de frustration. Mais en tant qu'interprète, il y a deux choses qui me feraient très envie, c'est de jouer un classique théâtral et de faire une comédie musicale.

 

6/ Pour terminer, très simplement, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

 

Sans doute de pouvoir continuer à pratiquer ce métier dans de bonnes conditions.  Quand j'étais adolescent, j'avais vraiment envie de devenir une star, ça fait partie des choses qui m'attiraient dans ce métier là. En grandissant, je me suis rendu compte que le fond n'était pas là, que ça peut être une des conséquences. Au final, je n'ai qu'une envie, continuer dans de bonnes conditions. Le rythme qui me convient est de jouer entre 50 et 100 fois par an.

 

On peut me souhaiter d'avoir une carrière équilibrée, en continue, de faire des choses variées, de faire de belles rencontres qui m'apportent des choses personnellement et spirituellement.

 

Ce fut un plaisir, Émilien, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Théâtre

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Caroline Godard revient sur son parcours et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : @Loic Bourniquel

 

Bonjour Caroline,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions.

 

1/ Vous êtes une jeune artiste aux expériences déjà variées. Qu'est-ce qui vous plaît dans votre quotidien artistique ?

 

J'aime l'idée d'interpréter un personnage différent de moi et donc de pouvoir m'exprimer autrement que dans mon quotidien. Cela me change et me divertit. C'est comme quand on est enfant et que l'on joue à la princesse ou au pirate, on a envie de se changer les idées et de rentrer dans un autre univers. Quand je rentre dans un personnage, je rentre dans une autre vie. Même si j'apporte un peu de moi bien sûr !

 

L'idée de faire plein de métiers différents m'attire aussi. Parce que les personnages joués font des métiers que je ne connais pas forcément et que j'apprends donc. Même jouer une princesse, ce que j'ai fait dans la série autrichienne « Maximilian », c'est cool. C'est quelque chose que l'on ne peut pas faire dans la vraie vie, on ne peut pas sortir dans la rue habillée en princesse !

 

2/ Comment vous est venue l'envie d'être artiste ?

 

Petite, j'étais hyper timide, je ne parlais pas aux gens que je ne connaissais pas ou peu. J'ai commencé très jeune la danse classique, un milieu difficile et très renfermé sur lui-même. Cela ne m'a pas forcément enlevé ma timidité mais ça m'a donné une certaine rigueur et beaucoup de courage. Car, à l'âge de dix ans, on est traité comme si on en avait trente. Même si le milieu du cinéma n'est pas évident, il reste beaucoup plus facile à vivre que celui de la danse. Il y a un peu plus de liberté.

 

A l'âge de onze ans, j'ai fait une première petite figuration pour un téléfilm de France 2, en tant que danseuse. Pour le coup, cela m'amusait et, puisque j'étais encore timide, j'étais en fou rire lorsque la caméra passait à côté de moi, même s'il ne fallait pas que je le montre.

 

Vers l'adolescence, j'ai participé à quelques figurations, j'ai beaucoup aimé. Notamment « Fais danser la poussière », un film de Christian Faure. Je trouvais l'ambiance sympa, j'aimais l'esprit d'équipe, que je ne retrouvais pas en danse. On est obligé, sur les plateaux, d'être ensemble pour réussir. Pas comme en danse ... Ce qui m'a donné l'envie de continuer dans ce domaine.

 

J'ai eu plusieurs agents successifs, qui m'ont permis d'obtenir quelques rôles. J'ai notamment eu la chance de jouer aux côtés de Lambert Wilson, à Prague. En 2012, je jouais, Élise, une peste, dans « Fais pas si, fais pas ça ». En 2015, j'ai tourné en Autriche, comme je vous le disais. J'ai aussi pu découvrir l'ambiance d'un tournage, pendant deux mois, du début à la fin. Cela m'a éclairé également sur les difficultés du milieu et du métier.

 

3/ Retenez-vous spontanément une expérience plus que toutes les autres, pour une raison particulière ?

 

Oui, « Manipulations ». Ce fut ma première expérience, cela a été un tremplin, pas dans le sens où ça m'a mise en lumière, mais ce fut l'occasion pour moi d'ouvrir les yeux. J'étais encore au conservatoire de danse de Paris et, sur le plateau de tournage, j'ai eu une révélation. Ce fut un tournant et je me suis orientée davantage dans un domaine plus ouvert, plus agréable, certes difficile mais qui me laissait des opportunités.

 

D'autant plus que le réalisateur était génial. Laurent Herbiet a énormément de talent, il a une vision et une oreille impressionnantes. J'étais très contente de pouvoir travailler avec lui et j'adorerais renouveler l'expérience.

Crédits photo : @Loic Bourniquel

 

4/ Face au rythme souvent soutenu sur un plateau, quelle est votre méthodologie de préparation en amont pour ensuite être aussi disponible que possible ?

 

Je n'ai pas de formation de théâtre, je ne suis pas non plus autodidacte mais j'ai débuté sur le terrain. Donc ma méthodologie est venue au fur et à mesure des années. Depuis deux ans maintenant, je commence avec mon texte, je fais les quelques premières répliques, je reviens dessus deux à trois fois pour bien les intégrer avant de passer à la suite, jusqu'à avoir fini le texte. Puis je prends mon dictaphone, j'enregistre les répliques pour ensuite garder le rythme en répétant mes lignes. En plus, cela me permet de bien connaître la fin des répliques des partenaires.

 

Depuis que je fais cela, je connais mes textes presque par cœur. Lorsque j'ai tourné sur « Plus Belle la Vie » sept séquences en une journée, j'ai revu mon texte juste avant par simple sécurité seulement. Pour moi, un texte, ça se « digère ».

 

5/ De façon plus générale, quels sont vos projets et envies artistiques actuels ?

 

Je suis sur un long métrage d'horreur, actuellement en recherche de financement. Le réalisateur a réalisé un court métrage de quinze minutes, correspondant au début du film, pour le diffuser en festivals. Il est sélectionné pour la quinzaine des réalisateurs à Cannes, ainsi qu'à l'AFM, Il a aussi lancé une cagnotte pour le développement de la version longue.

 

C'est un film d'horreur fantastique vraiment bien écrit. Nous sommes une douzaine de personnages, chacun a son histoire, les dialogues sont bons, il y a de la tension. J'ai hâte de pouvoir commencer le tournage, d'autant plus que nous jouerons en anglais, ce qui sera une première. Le but étant de pouvoir le distribuer aussi dans les pays anglo-saxons.

 

Au printemps, je tournerai dans une série franco-chinoise « Manuel d'escroquerie ». Le personnage qui m'attend risque encore de beaucoup m'amuser ! Cette série est à destination du web, mais nous espérons aussi que la télé s'y intéressera.

 

En Fac de cinéma, j'ai réalisé un court métrage, ce qui m'a beaucoup plu, malgré les difficultés rencontrées. Je ne sais pas encore mais peut être que, un jour, je tenterai à nouveau l'expérience. L'année dernière, j'ai écrit des sketchs, cela m'a amusé, j'ai aimé. C'est un travail de longue haleine qui demande de la patience. Enfin, je travaille aussi sur mon petit jardin secret.

 

Ce fut un plaisir, Caroline, d'échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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Estelle Simon évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Estelle,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions.

1/ Vous venez de finir l'écriture d'une nouvelle pièce de théâtre. Sans tout dévoiler, quel en est le sujet ?

La pièce s'appelle « Le temps d'une danse », deux personnes ont un coup de foudre dans une soirée. Le temps d'une danse, chacun d’eux va se projeter dans ce qu’ils imaginent de leur rupture avec leur compagnon. À la fin de la danse, ils vont devoir décider s'ils se lancent ou non dans cette nouvelle histoire.

Comment réagit on lorsqu’on n’a plus vingt ans, qu’on a connu plusieurs histoires d’amour, et que quelqu’un vous fait vaciller ? Doit-on se laisser porter vers ce nouvel amour ? Ou faut il faire une croix dessus, se contenter de ce qu’on a, devenir raisonnable ; car finalement toutes les histoires d’amour ne finissent elles pas mal ?

C'est une pièce à quatre personnages mais il est très important qu'elle ne soit jouée que par deux comédiens, afin d’en appuyer le propos.

Au début de l’écriture, je pensais traiter le sujet avec légèreté, partir sur une comédie. Très vite, le propos m’a emporté et c’est devenu un drame à tendance caustique. La pudeur derrière laquelle on peut se cacher en comédie a laissé sa place à la vérité de ce que mes personnages vivaient.  Ce que j’avais envie d’exprimer s’est imposé à moi, et ça c’est magique.

Dans la vie, avec un peu d’introspection, on se rend compte que les choses pourraient être plus simples. Ce qui bousille tout, c’est cet esprit de possession des autres. J’aimerais que cette rencontre et ce drame soient une invitation à penser différemment, à se questionner. Vouloir changer le Monde… c’est très prétentieux en fait d’écrire une comédie dramatique ou très enfantin, à voir… 

2/ Quelles ont été vos sources d'inspiration pour l'écriture de cette pièce ? Pourquoi aussi avoir eu l'envie d'aborder ce thème ci précisément ?

On dit souvent que l'on écrit bien ce que l'on connaît. Comme nous tous, j’ai vu beaucoup des gens autours de moi connaître des rencontres et des séparations. Certaines personnes se déchiraient, d'autres non. Chacun fait comme il peut, mais bien souvent les réactions extrêmes détruisent tous les protagonistes, et personne n’en ressort gagnant, encore moins la personne blessée qui cherche à se venger.

Dans cette pièce, j’ai cherché à mettre en avant l'idée que personne n'appartient à personne et que, lorsque l'on tombe vraiment amoureux de quelqu'un, il y a un risque derrière, celui de souffrir. A cas égaux, les réactions sont différentes, ce qui est intéressant à mettre en avant pour un auteur.

3/ Selon vous, pour quelles raisons cette pièce plaira aux gens qui, plus tard on l'espère, viendront la voir ?

Cette pièce devrait parler à tout le monde. On a tous, je pense, subi ou fait subir une rupture. En amour, nous sommes tous potentiellement éligibles pour être tantôt martyr tantôt bourreau.

J'aime l'équité donc j'ai essayé, dans mon écriture, de mettre en avant les motivations de mes personnages. Chacun de ceux qui se font quitter use de la culpabilité envers l’autre. Quand il y a une séparation dans un couple qui s’est aimé,  ce sont les deux qui ont fait des erreurs. Pour moi, une rupture est le constat d'un couple qui ne fonctionne pas à deux. Avec plus de respect pour ce que l'on a vécu, les séparations pourraient être plus simples et plus jolies. C'est aussi en ce sens que ça parlera je l’espère.

4/ Où en êtes-vous dans le développement de ce projet ? Quelles sont les prochaines étapes espérées ?

L’écriture état terminée. Je vais transmettre le texte à d'autres personnes pour quelques conseils complémentaires et surtout pour des aides sur les directions ainsi que les contacts à prendre pour ce type de spectacle, un genre nouveau pour moi qui vient de la comédie.

J’en suis donc au début du chantier mais j'aime ça, c’est très motivant, tout est encore possible.

5/ En parallèle, vous faites du coaching d'enfants dans le cadre d'un programme court pour France Télévisions. Que dire sur cette autre aventure artistique ?

Qu'elle est géniale ! Je me retrouve cette fois ci derrière et j'adore. Ce programme est un mélange d'animations et de personnages réels. C'est en fait un petit programme de cuisine pour les enfants, où l'on retrouve deux personnages animés fictifs. Ce qui pose de vrais contraintes pour les tournages car ils n'existent pas. Donc les enfants doivent les imaginer.

Je suis arrivée sur ce coaching par le casting de ce projet. Nous nous sommes partagées le casting avec ma très chère Marie Bureau qui m’a fait entrer sur ce programme. On peut être fière de nous car le casting est bon le coaching a donc été un très agréable moment. Les deux jeunes comédiens, Alexia Chicot et Pierre Gommé, en plus d’être très bons sont des amours ce qui ne gâche rien.  C'était un pur bonheur. Faire travailler ces enfants que j'avais vus en casting a été très intéressant.

6/ Pour finir, un petit mot sur vos autres actualités du moment ?

J'ai fait de jolies rencontres en doublage, notamment Isabelle Leprince qui m'a remis le pied à l’étrier. Je lui en suis très reconnaissante. Je commence une série avec elle cette semaine. J’en suis ravie.

Je suis également toujours en tournée avec la pièce « Un mariage est si vite arrivé » dont vous pouvez retrouver les dates sur notre site www.unmariageestsivitearrive.com.

Ce fut un plaisir, Estelle, d'effectuer cet entretien avec vous !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Virginie Pothier évoque Jamais le deuxième soir, pièce dans laquelle elle joue actuellement !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Virginie,

 

C'est une joie pour nous d'effectuer cette interview avec vous !

 

1/ Nous pouvons actuellement vous retrouver sur la scène du théâtre Montorgueil, dans « Jamais le deuxième soir », une comédie à succès. Quels thèmes y sont abordés ?

 

C'est l'histoire de Mirabelle, une femme blasée des hommes car elle ne tombe que sur des messieurs qui n’hésitent pas à la larguer une fois leur affaire faite !  Son amie Cynthia, que j'interprète, va finalement essayer de lui redonner espoir en l'Amour.

 

Mais Mirabelle, lassée, va vouloir se vanger en faisant « comme les hommes », dans le « coup d'un soir ». S'en suivra une surprise, avec l'arrivée d'un troisième personnage, masculin cette fois-ci.

 

2/ Vous l'avez dit, vous interprétez le personnage de Cynthia. Qui est-elle ? Comment la présenter ?

 

Pour moi, Cynthia est un véritable rayon de soleil (évidemment je défends mon rôle !) : à la fois fofolle et très maligne. Elle a parfois des réflexions légères et des idées loufoques mais elle sait parfaitement ce qu’elle veut. C’est une belle personne.

 

Tout au long de l'histoire, elle est complice avec les deux autres personnages, à plusieurs égards. Mais il faut venir voir la pièce pour comprendre ce que je dis ! Selon moi, c'est quelqu'un d'entier, de solaire et de maligne.

 

3/ D'un point de vue artistique, comment l'avez-vous abordée ? Quelles ont été vos sources d'inspiration pour son interprétation ?

 

Mon interprétation a évolué au fil du temps. Au début, je la voyais un peu lunaire, un peu lente. Mais il était inconcevable, étant donné le rythme effréné de la pièce, d’en faire une personne lente ou molle. Cynthia est donc un personnage qui doit déborder d’énergie même si parfois elle est un peu dans son monde. Elle pourrait être le féminin de Louis de Funès (même si je ne prétends pas avoir autant d’énergie que ce grand comédien).

 

4/ La distribution est alternante pour les trois rôles. Cela implique-t-il des énergies et des façons d'aborder la représentation différentes ?

 

Oui, tout à fait. Les Mirabelle ont toutes un jeu et une énergie différents. La pièce commence avec un long moment de complicité entre ce personnage et le mien, on s'adapte donc systématiquement.

 

Le texte de base est très bon mais dès que nous trouvons quelque chose qui fait rire davantage, nous n’hésitons pas à le partager : lorsque l'une d’entre nous trouve quelque chose qui fonctionne, elle le partage avec ses camarades. Cependant, chacune a son caractère et sa personnalité qui ressortent dans le personnage. Un spectateur qui vient voir la pièce lorsque je joue ne verra pas le même spectacle qu'avec mes collègues.

 

 

5/ Face à un enchaînement soutenu de représentations, comment passez-vous à la fin d'un spectacle à l'énergie nécessaire du suivant ?

 

Quand on est dedans, tout va bien. Parce que nous donnons beaucoup mais nous recevons énormément aussi. Nous faisons salle comble depuis des mois, ce qui est une aide fabuleuse. Après il est vrai qu’une représentation demande beaucoup d’énergie, deux, encore davantage donc au bout de trois je ne vous cache pas que j’ai très envie de rentrer chez moi pour dormir mais finalement une fois dans mon lit je mets un temps fou à m’endormir, le temps que l’excitation redescende !

 

6/ Vous évoquiez le succès de la pièce. D'après vous, face à cette multitude de spectacles proposés sur Paris, notamment dans le registre de la comédie, qu'est-ce qui fait ce petit plus ? Pourquoi la pièce plaît-elle tant ?

 

La pièce marchait bien déjà à la Grande Comédie mais elle marche encore mieux depuis que nous jouons à l’Happy Comédie Montorgueil. Les spectateurs sont proches de nous et nous nous adressons parfois à eux dans la pièce. Cette dernière est drôle, elle est accessible à tout le monde et elle ne bascule pas, comme certains spectacles peut-être, dans le vulgaire. Elle est légère, avec quelques vannes intellectuelles aussi.

 

Nous sommes également une super équipe de comédiens, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Nous nous donnons beaucoup car nous aimons tous énormément cette pièce ainsi que les gens avec lesquels nous tournons.  

 

Ce fut un réel plaisir, Virginie, de nous entretenir avec vous !

 

Publié dans Théâtre

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Bénédicte Allard évoque sa belle actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Bénédicte,

 

C'est un véritable plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview.

 

1/ Vous serez en tournée en Italie, de fin février à début mai, avec la comédie musicale « Saint Germain des Prés ». Comment présenter ce spectacle ?

 

"Saint Germain des Prés" est une comédie musicale France Théâtre Production et Materlingua mise en scène par Frédéric Lachkar. C'est un spectacle, en langue française, à destination des scolaires et étudiants italiens apprenant le français. Il retraduit la France et tout particulièrement le Saint Germain des Prés d'après-guerre des années 40.

 

Nous partons en Italie fin février pour la création et répétitions avant de tourner le spectacle dès mars, et ce, jusqu'au 5 mai.

 

2/ En termes d'inspiration musicales, quels styles peut-on y retrouver ?

 

Plusieurs styles se combinent, c'est justement ce qui fait, à mon sens, la force et l'originalité de cette création. Chansons à texte, jazz, style plus actuel et même... rap ! Comme dit mon personnage à un moment : « A Saint Germain des Prés, chacun fait ce qui lui plaît. » Tout est donc possible !

 

 

3/ Le spectacle étant déjà à l'affiche depuis quatre mois avec une première équipe, vous inspirez-vous de leur interprétation ?

 

Bien sûr que nous sommes sensibles à la couleur et la sensibilité de la première équipe. Et puis comme dans tout casting, je pense qu'il y a une couleur pour chaque personnage que le metteur en scène doit vouloir retrouver. Après, nous sommes d'autres artistes donc je pense aussi que même si les rôles sont très clairement définis, on va aussi faire avec nos propres personnalités. On amène toujours sa touche personnelle à un personnage donc ça va bien évidemment être le même spectacle mais, de fait, dans une autre version. Ce qui est chouette.

 

4/ Le fait de s'adresser à un jeune public d'étrangers implique-t-il des adaptations particulières ?

 

C'est vrai que c'est un sacré challenge. Après, que je joue pour un public jeune ou un public adulte, je ne fais jamais de différence. J'estime que les enfants sont à même de comprendre de la même manière, voire mieux, ce que l'on essaie de faire ressentir à des adultes.

 

Le vrai challenge pour moi réside dans le fait que ce sont des étrangers. En l'occurrence des italiens qui apprennent le français. Ils ont déjà une accoutumance avec la langue mais le défi sera de bien faire passer le sens du texte. Pour ça, il faut vraiment être à fond dans ce que l'on joue, à 100% et sans bridage. Et puis ce qui pourrait ne pas passer par les mots passera autrement. La musique et les chansons sont là pour ça et génèrent des émotions qui ne connaissent pas la barrière de la langue.

 

5/ Les réservations fonctionnent très bien. Selon vous, quelles sont les raisons de ce succès ?

 

La qualité ! Je pense que si France Théâtre connaît depuis plusieurs créations un certain succès, c'est bien évidemment qu'il y a une rigueur et une qualité indiscutables.

 

Et pour "Saint Germain des Prés", je suis entourée de quatre personnes fantastiques sur scène. Et d'ailleurs il faut les nommer ! C'est très important ! On n'est jamais seul dans une aventure ! Il y a donc Vinicius Timmerman, Anthony Fabien, Gaëlle Renaud et Christopher Delarue. 

 

6/ Au delà des dates déjà connues en Italie, quelle suite aimeriez-vous pouvoir donner à ce spectacle ?

 

Avant de penser à la suite et à un potentiel futur, je préfère me concentrer sur le présent et sur cette belle aventure que je m'apprête à vivre !  C'est trop beau pour vouloir déjà penser à autre chose.

 

 

7/ En parallèle, vous serez sur la scène de « La dame de Canton » samedi 24 février avec votre groupe "On the Rocks". Que dire sur cette autre aventure ?

 

C'est une aventure que je poursuis depuis maintenant 3 ans avec ce groupe dont je suis très fière. Nous jouons des reprises Rock comme Janis Joplin, Led Zeppelin, Les Rolling Stones, Les Beatles,  ACDC etc... On s'est produit sur plusieurs scènes parisiennes et le 24 Février, ce sera donc à "La Dame de Canton", une magnifique péniche quai de la Gare.

 

Là aussi, j'ai envie de vous parler des musiciens qui m'entourent parce qu'ils sont vraiment fantastiques. Il y a Marie à la basse, oui une nana ! Olivier et Philippe aux guitares et Phil à la Batterie. On est une vraie bande, un vrai gang... et j'ai bien hâte d'être au 24 ! Ça va être un super live, il faut venir  !

 

Merci Bénédicte pour votre disponibilité !

 

Merci à vous !

 

 

Bénédicte Allard site internet : www.benedicteallard.book.fr

Publié dans Théâtre, Musique

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Marie-Laetitia Bettencourt nous en dit plus sur la pièce Sexe, magouilles et culture générale !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : @Lionel Roy

Bonjour Marie-Laetitia,

 

C'est un réel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

 

1/ Vous êtes actuellement sur scène, au Palace, dans la pièce « Sexe, magouilles et culture générale ». Pour commencer, quelle histoire y est racontée ? Quelles thématiques y sont présentées ?

 

C'est une parodie d'un jeu culturel de télévision. On y joue des caricatures de personnes qui existent vraiment sur le petit écran. Le producteur, le présentateur, le chauffeur de salle mais aussi les candidats.

 

2/ Justement, comment présenteriez-vous votre personnage  ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Crédits photo : @Lionel Roy

 

Je joue une bimbo, comme souvent d'ailleurs. Elle est bête à brouter du foin et, surtout, elle a envie de réussir, de gagner de l'argent car elle galère un peu. Elle sort avec le producteur du jeu qui lui propose de tricher et de lui souffler les réponses dans une oreillette, en direct, pour qu'elle gagne 3 000 euros.

 

3/ D'un point de vue artistique, comment avez-vous abordé l'interprétation de ce rôle de composition ?

 

Je me suis un peu basée sur ce que l'on voit dans les émissions de télé-réalité. Il y a beaucoup de bimbos qui disent des bêtises, volontairement ou non. En tout cas, ce genre de personnages plaît beaucoup à la télé.

 

Du coup, je me suis inspirée de ces icônes que l'on a pu voir ces dernières années.

 

4/ La pièce fonctionne très bien, les rires sont nombreux. Selon vous, quelles sont les raisons de ce succès ?

 

C'est une pièce de Laurent Baffie, il a une notoriété qui fait que les gens viennent voir la pièce juste sur son nom. Il y a aussi une originalité, on voit beaucoup de comédies sur les couples, des histoires d'amour ou des histoires un peu plus banales. Le fait de parodier un jeu change un peu de tout ce que l'on peut voir en ce moment à Paris.

Crédits photo : @Lionel Roy

 

Elle est drôle aussi parce que l'on se moque d'un système dont tout le monde a envie de se moquer. Ça plaît aux gens car beaucoup d'entre eux sont concernés, beaucoup ont la télé et regardent ce genre de programmes.

 

Tous les âges peuvent passer un bon moment, je pense par exemple à ma grand mère qui est fan des jeux télé. C'est un sujet vraiment populaire.

 

5/ La pièce avait déjà été jouée il y a plusieurs années. Vous êtes-vous inspirée de ce qui avait été fait à l'époque ? Ou avez-vous cherché une adaptation plus personnelle ?

 

A l'époque, c'est Karine Lyachenko qui jouait ce rôle-là. C'est une personne très drôle et qui fait justement beaucoup de comédies et de one woman shows. Elle n'a pas du tout la même personnalité que moi, c'est quelqu'un qui a de la gouaille. Je n'ai donc pas cherché à imiter ce qu'elle faisait parce que je n'aurais pas réussi. D'autant plus que l'on est toujours moins bien dans l'imitation que dans la création.

 

J'ai donc vraiment créé mon personnage, en le faisant plus naïf et plus gentil. J'essaie de l'emmener le moins possible dans la vulgarité, ne voulant pas forcer le trait. Je le joue plutôt gentil, plus que prédateur et calculateur qui veut absolument gagner. Cette femme est davantage prise par le jeu, sans vraiment se rendre compte que ce qu'elle fait n'est pas bien.

 

6/ Après quelques représentations, vous êtes-vous déjà permis quelques adaptations par rapport aux répétitions de départ ?

 

En jouant, on trouve des choses qui sont drôles ou pas. Après, on respecte l'auteur, du coup on attend qu'il nous fasse des propositions pour les essayer. Son avis et son retour comptent beaucoup. Il ajuste aussi en fonction des personnalités des nouveaux acteurs car c'est quand même un gros changement d'équipe. Il est donc obligé un peu d'adapter la pièce à nous.

 

7/ En conclusion, que dire pour inciter un peu plus encore les lecteurs à venir voir la pièce ?

 

Si vous êtes fan de Laurent Baffie, venez voir cette pièce qui lui ressemble. C'est osé, on y dénonce quelque chose. C'est politiquement incorrect, c'est insolent. Si vous ne connaissez pas son style, venez le découvrir pour vous faire votre propre opinion.

 

C'est une pièce vraiment originale qui parle des jeux télévisés. Cela change. On fait aussi participer le public, il y a une interactivité sympathique. Je suis entourée d'une très belle équipe, Pascal Sellem, Alain Bouzigues, Arsène Jiroyan, Benjamin Baffie, Isabelle Péan, Floriane Chappe, Jean-Noel Brouté et Dany Senechal. 

 

Merci Marie-Laetitia de nous avoir accordé un peu de votre temps !

 

Publié dans Théâtre

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