OPJ Pacifique Sud : Antoine Stip nous présente la nouvelle série de France Télévisions !

Bonjour Antoine,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
A partir de novembre prochain, on pourra vous retrouver dans une nouvelle série pour France Télévisions, « OPJ Pacifique Sud ». Pour commencer, sans tout en dévoiler, quel en sera le contenu ?
Cette série a été créée par Bertrand Cohen et Stéphane Meunier, suite à une demande de France O pour développer un programme en Nouvelle-Calédonie qui intéresserait tous les DOM TOM. Cela fait suite à l’arrêt de « Cut » puisque c’est la même société de production et que nous allons occuper le même terrain de diffusion. C’est aussi le même format, de 26 minutes. Ajoutons que des membres réunionnais de l’équipe technique qui avaient été formés sur ce programme nous ont rejoints sur « OPJ Pacifique Sud ». Pouvoir transvaser d’un DOM TOM à un autre sans passer par la métropole est une des belles réussites. Yaelle Trulès, qui joue le rôle de la commandante, jouait aussi dans « Cut ». De mon côté, je passe de Charles de Kervelec au Capitaine Gaspard Watson, caldoche. Mais là s’arrêtent les ressemblances.
L’idée est de créer une brigade, composée d’une réunionnaise, d’un caldoche, d’un antillais et d’une kanak. Donc quatre cultures différentes, qui s’opposent, qui se rejoignent, qui s’affrontent, qui se retrouvent au sein de la brigade. Et, en plus, quatre générations différentes : 25 ans pour la kanak, 35 pour l’antillais, 45 pour la réunionnaise et 55 pour le caldoche. Tout cela créera un intérêt pour tous les ultramarins et même les métropolitains vont s’y retrouver. Je trouve que c’est un programme intelligent, ce n’est pas uniquement encré dans la réalité calédonienne, on enquête certes sur des crimes là-bas mais ça confronte aussi les caractères des quatre protagonistes.

Justement, quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage, le caldoche ? Qui est-il plus précisément ?
Gaspard Watson est un caldoche qui a vécu dans un ranch, comme beaucoup. Il est devenu capitaine de police judiciaire, il enquête sur les crimes, assassinats et meurtres sur le caillou. Il est en plein divorce, ce qui le déstabilise beaucoup dans sa vie personnelle. Il essaye d’emprunter de l’argent à la banque pour racheter le ranch dans lequel il a grandi mais que son père a perdu au jeu. Il est un peu fâché contre ça, il aimerait retrouver le nid dans lequel il a vécu.
C’est quelqu’un de très professionnel, il s’ennuie chez lui et, sur son temps libre, retourne à la brigade.
Pour vous approprier ce personnage, pour son interprétation, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ? Vous êtes-vous imprégné de la culture locale ?
D’abord, je me suis intéressé à la vie calédonienne dans un sens général. Ensuite, de qui étaient les caldoches, d’où ils venaient, quel était leur accent. Là-dessus, ça a été compliqué, ils ont une façon de parler qui est parfois très colorée. Mais je ne voulais pas forcer le trait pour ne pas faire ridicule. J’ai simplement quelques petits mots. Je me suis renseigné également avec un officier de police judiciaire, qui nous a dit comment fonctionnaient là-bas les habitudes, comment se comportaient les gens. Il m’a montré ce qu’est une brigade de PJ, son fonctionnement à l’intérieur, la hiérarchie, le mode opératoire, les interrogatoires. Sans oublier la vie politique sur place. C’est très particulier car il y a l’état français et le Sénat coutumier. Ce qui a créé des cas très particuliers de résolution de meurtres dans la vraie vie.

Vous avez commencé à en parler, selon vous, qu’est-ce qui pourra plaire dans ce programme ?
Plusieurs choses ! D’abord, de suite, d’emblée, la beauté du lieu. Le lagon est sublime. On a tourné dans des décors absolument magiques et magnifiques. Même lors de scènes de crime dans des lieux glauques, il y a toujours un ciel bleu, un palmier quelque part. Ce programme est à la série policière française ce que « Hawaï Police d’état » est à la série policière américaine urbaine. D’autre part, on démarre une intrigue le lundi et elle est résolue le vendredi. On a donc la semaine pour capter l’attention et l’imaginaire d’enquête des spectateurs, pour les fidéliser. Ensuite, je pense au mélange des deux écritures, à la fois l’écriture policière de l’enquête et l’écriture de la vie domestique, quotidienne, des quatre protagonistes. Avec les divorces, les séparations, la crise d’ado, le passé un peu lourd,…
Comment s’est passé le tournage sur place ?
Nous avons tourné la saison en une seule fois, sur une cinquantaine de jours, à raison de six séquences quotidiennes. Les anciens de « Cut » étaient aguerris à ce rythme, nous avons pu communiquer ce savoir-faire. C’est déjà une véritable famille, des larmes ont coulé au moment de la séparation.
Malgré ce rythme soutenu que vous évoquiez, avez-vous eu un peu de temps pour découvrir plus personnellement le cadre sublime ?
On était situés à un bel endroit de l’île, on a aussi tourné dans Nouméa, ce qui nous a fait découvrir la ville. On a tourné aussi dans des ranchs et en forêt notamment. On s’est également beaucoup baladés sur différentes iles dans le cadre du tournage.

Même si les weekends étaient consacrés à se reposer ou à effectivement faire un peu de tourisme, on avait toujours les textes sous les mains. Parce que les quatre rôles principaux sont de presque tous les plans. J’avais plus de 240 séquences sur 47 des 50 jours de tournage. Donc, même les pieds dans l’eau, j’avais les textes sous les yeux.
En conclusion, c’est là la première saison et on imagine que vous seriez ravi de prolonger l’aventure si le succès d’audience est au rendez-vous ?
Au-delà de l’aspect carrière et du bonheur, pour un comédien, d’avoir un rôle récurrent à la télé, c’est tellement génial de construire un personnage et de le faire vivre sur la durée. Dans la rue, on m’appelle encore parfois Charles, en référence à Charles de Kervelec, si vous vous en souvenez dans « Cut ». Il suffisait que je m’habille pour que ma voix change. J’ai vécu pendant six ans avec cette personne que j’ai créée et qui est très éloignée de moi. C’est dingue mais c’est vraiment chouette. Donc, là, si je pouvais faire la même chose avec Gaspard Watson, évidemment que je serais très heureux.
Merci, Antoine, pour toutes vos réponses !
Retrouvez la bande annonce en cliquant sur le lien suivant :
https://www.facebook.com/OPJ.