Koh Lanta : Jacques évoque son parcours aux Philippines qui l'aura mené jusqu'à l'orientation !
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Bonjour Jacques,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
La saison de « Koh Lanta – La tribu maudite » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. A titre personnel, le visionnage des images ravive-t-il certains souvenirs et certaines émotions ?
Ah oui, oui, bien sûr ! Parfois, je ne réalise même pas que c’est moi à la télé, tellement « Koh Lanta » était l’opposé de moi. C’est vrai que, toutes les semaines, j’étais fier de me voir à la télévision, fier, parfois, d’aider mon équipe à remporter des conforts, fier d’avoir gagné un confort, qui était très important à mes yeux. Et triste que ça se soit terminé cette semaine…
Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?
J’avais besoin d’un nouveau challenge dans ma vie, donc quoi de mieux que « Koh Lanta » pour se tester, tester ses limites et pour sortir de sa zone de confort ? Je voulais gagner en confiance, je voulais gagner 100 000 euros et je voulais gagner en visibilité parce que, quand on est artiste, c’est toujours bien d’être vu et d’autant plus dans une si belle émission sur une si grosse chaine qu’est TF1.
Le début d’aventure a été particulièrement riche en rebondissements. Justement, comment aviez-vous réagi en voyant débarquer sur la plage Ugo et Frédéric, deux aventuriers expérimentés ?
Je ne connaissais pas ni l’un ni l’autre parce que je n’ai jamais vraiment regardé « Koh Lanta ». Je zappais parfois sur la télévision et je tombais sur des épreuves. J’aime le côté sportif mais tout le reste était tellement loin de moi que je ne connaissais pas bien ni l’un ni l’autre. Je ne réalisais pas l’impact et l’importance surtout de leur venue. C’est vrai que Frédéric a été un élément hyper important pour moi dans l’aventure parce que c’est un ancien gagnant, chose que j’ai apprise après. Surtout, Frédéric, pour ma part, et même Ugo, étaient des gens expérimentés qui nous ont conseillés et c’était rassurant de les avoir auprès de nous.
L’épisode de ce mardi a été le théâtre de la mythique épreuve de l’orientation. Dès le début, Cécile et vous cherchez le même arbre repère…On le voit sur les images, être à deux dans la même zone n’est pas forcément simple…
Parfaitement, oui ! C’est sûr qu’en regardant l’épisode et en voyant Thibault seul, je continue à dire que la difficulté est la même mais que ça crée un peu moins de stress, effectivement, d’être seul. On est deux, après j’allais à l’orientation avec pas tant de stress que cela, tellement déjà je me sentais heureux d’être si loin dans l’aventure. Je refusais de me mettre trop de pression, bien que plus l’échéance arrive et que j’entends la première corne puis la deuxième, je comprends qu’il ne reste plus qu’une place. Là, on est trois sur l’élément et la recherche du poignard, ça devient très compliqué et très stressant.
Lorsque Charlotte, plusieurs heures après le début de l’épreuve, vous rejoint, c’est une course finale à trois, vous le disiez…Pour autant, vous avez tous joué le jeu d’essayer de trouver par vous-même le repère puis la balise…
Exactement ! C’est, je pense, ce qui est important de souligner ! Je suis comme cela, je suis un garçon avec des principes et des valeurs. Bien que l’on soit dans un jeu, chacun mène son jeu comme il l’entend donc je ne porte absolument aucun jugement sur les autres saisons mais j’ai cru comprendre que quelques-uns ont un peu volé la victoire de l’un ou de l’autre. Je trouve que l’on a été une saison globalement hyper humaine, sincère et loyale, jusqu’au bout. Je l’ai vu à l’orientation encore, on est une belle équipe, on est déjà ravis d’être cinq finalistes, d’être quatre jaunes et un rouge…donc notre alliance du début a été respectée, on a réussi notre challenge. Surtout, on est ravis de voir que les trois finalistes sont trois jaunes et que tout le monde s’est respecté, que tout le monde a été hyper sain.
Les heures avançant, comment avez-vous fait pour essayer de garder la motivation de fouiller et encore fouiller les mêmes endroits, tout en sachant que vous aviez trouvé l’arbre mais sans être capable, dans un premier temps, d’y retourner ?
On connait l’enjeu, je savais que les poteaux m’appelaient et j’étais persuadé de pouvoir les remporter. Donc, malgré la fatigue et les quarante jours sans trop manger ni dormir, et malgré les trois nuits blanches que je me suis tapée à cause du mauvais temps juste avant l’orientation, il y a une force à l’intérieur qui est là et qui te pousse à te surpasser, à te dépasser pour aller chercher ce poignard alors que tu es au fond du sac.
Au moment où vous comprenez que votre aventure s’arrête, quelles sensations et quels sentiments prédominent en vous ?
A ce moment précis, je suis déçu mais surtout soulagé et content que ça se soit terminé. Il y a la réponse, on sait quels sont les trois finalistes des poteaux et mon envie de me laver, de manger, de dormir et de revivre un peu normalement est bien présente et je suis quand même très satisfait. Même si, aujourd’hui, ce n’est pas du tout le même bilan ni le même constat, au moment précis où je perds, je suis déçu mais tellement soulagé et heureux que ça se termine.
Vous le dites très joliment devant Denis ensuite, cette aventure vous aura changé…
Oui, tout à fait ! C’est une manière de répondre à toutes ces personnes qui me critiquent et qui m’insultent depuis toutes ces années, depuis que je suis petit, une manière d’être fier d’être parmi les cinq finalistes, alors que, à la base, je ne suis pas un aventurier. Finalement, on va pouvoir dire que je suis bel et bien un aventurier de « Koh Lanta », que j’ai fait une très belle aventure et, encore une fois, c’est énormément de fierté d’être arrivé si loin.
…Et vous rappelez l’importance qu’a eu pour vous le choix fait par votre capitaine au moment de sa composition d’équipe…
Exactement ! Cela a été essentiel à mon aventure d’avoir été choisi en premier parce que ça te donne de la confiance. En fait, Frédéric m’a pris sous son aile, je l’ai senti comme cela. Il y a des moments où j’étais un peu fatigué et démoralisé mais il était toujours là pour trouver les bons mots et me relever. Donc c’est vrai que le fait qu’il m’ait pris en premier m’a donné une force inconsidérable et, par la suite, c’est grâce à lui si je suis allé aussi loin dans l’aventure, il a une vraie responsabilité dans mon parcours.
Plus globalement, quel bilan tirez-vous de votre aventure ?
Je suis extrêmement fier de moi, j’ai grandi, j’ai appris à me surpasser. En fait, cela m’a appris que, peu importe les difficultés que l’on peut rencontrer dans sa vie, on peut toujours les contrer, on peut toujours se battre. Je repars grandi de cette aventure, avec le compte toujours aussi vide parce que je n’ai pas gagné les 100 000 € J mais je suis vraiment hyper heureux.
Quels resteront d’ailleurs vos plus beaux souvenirs ?
Le fait d’avoir fait danser ce village donne des images qui seront gravées en moi pour toujours. On montre que la danse est un pouvoir d’amour, de partage, c’est une langue universelle : sans parler, on peut rendre des gens heureux. D’avoir gagné cette épreuve de l’étoile, une épreuve mythique mais si importante à mes yeux, est le symbole de ce parcours de danseur étoile que je n’ai pas réussi à faire quand j’étais petit, à cause de l’accident de voiture que j’ai eu. Finalement, je peux dire que je suis l’étoile de « Koh Lanta » et ça me va, à défaut d’être danseur étoile. Cela me va très bien comme cela !
Parmi les autres moments marquants, on peut penser à la course avec les sacs, pour laquelle votre maman est venue vous soutenir…
Oui, oui parce qu’avec maman et avec la famille, on a vécu des choses très difficiles, on a eu une vie compliquée. Donc c’est vrai que c’est beaucoup d’émotion quand je la vois arriver. Je confonds avec ma sœur parce que j’ai tellement pleuré en voyant les autres proches arriver que je ne voyais plus rien entre mes yeux bleus, le soleil et les pleurs. Mais très très heureux…C’est un moment incroyable, je vois maman et je comprends combien elle était angoissée à l’idée que je parte, tellement elle avait peur pour moi de la nature. Cela l’a rassurée de me voir, j’ai été rassuré aussi de la voir et surtout de lui dire « maman, tout va bien et je vais me battre jusqu’au bout pour être finaliste, pour rendre fier tout ce que tu as fait pour moi dans ta vie et rendre fière toute la famille ».
Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure si jamais l’opportunité se présentait ?
J’espère que, quand on va raccrocher, on va m’appeler pour me dire que le départ est prévu demain ! J’ai loupé ces poteaux alors que je sais pertinemment que si j’avais été dessus, je gagnais les 100 000 euros …et j’ai toujours besoin des 100 000 euros donc, effectivement, tout est prêt. Je crois que le départ va bientôt se faire ! J
Merci, Jacques, pour toutes vos réponses !