Christine Lemler, comédienne, nous présente son actualité et ses projets !
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Bonjour Christine,
Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.
1/ Vous êtes actuellement à l’affiche, à la Comédie Caumartin, de la pièce « Ma belle-mère, mon ex et moi ». Pour commencer, pourriez-vous nous raconter l’histoire de la pièce ? Quel en est le contenu ?
Nous avons débuté les représentations parisiennes le 24 septembre l’année dernière et nous espérons y être à l’affiche un long moment encore.
L’histoire se déroule dans l’appartement de Julien, interprété par Olivier Benard ou Franck Leboeuf. Il est un présentateur de télévision à qui tout réussit, gagnant beaucoup d’argent et collectionnant les conquêtes féminines. Il est même accompagné d’un homme à tout faire, en charge notamment de son emploi du temps.
Tout va pour le mieux, jusqu’au jour où revient son ex belle-mère. En forte difficulté financière, elle va essayer, par tous les moyens, de soutirer de l’argent à son ex-gendre. Semant alors la pagaille. Pour y parvenir, elle va se servir de tout et de tout le monde, même de sa fille que j’interprète avec plaisir.
Zoé, mon personnage, avait quitté Julien pour un autre, mais s’est rendu compte ensuite être toujours amoureuse de son ex-mari. Elle va donc tenter de le récupérer.
2/ Vous y interprétez le personnage de Zoé, bien décidée à reconquérir son ancien mari. Qui est-elle exactement ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?
Elle a une admiration sans borne pour sa maman. De plus, Zoé subit tout le monde et se fait aussi manipuler.
Je dirais que c’est une gentille fille.
3/ La pièce connait un franc succès depuis plusieurs mois maintenant. Quelles en sont, selon vous, les principales clés artistiques ?
C’est une comédie de boulevard, sans prise de tête. Je crois que les gens ont besoin de rire, dans une période sociétale compliquée. Notre pièce est une bouffée d’air frais.
Notre quatuor fonctionne à merveille et les spectateurs le ressentent. Ils sont d’ailleurs très nombreux à nous le faire remarquer à l’issue des représentations.
Nous sommes très heureux, le public se lâche et rit. Certains spectateurs reviennent même pour revoir la pièce.
Avant de débuter sur Paris, nous avions effectué une première tournée, en 2012. Les salles étaient complètes sur l’ensemble des villes et le gens prenaient plaisir à venir nous voir. Incitant les directeurs de théâtre à nous solliciter. Ce qui nous avait alors permis de lancer une seconde tournée l’année suivante.
Avec notamment un mois de représentations au Trianon de Bordeaux, un public pas toujours évident à conquérir. Ce fut un réel succès et nous avons même eu la chance d’avoir M. Alain Juppé comme spectateur.
Nous nous sommes accrochés, tout n’a pas systématiquement été simple et cette belle aventure se poursuit encore aujourd’hui.
4/ La distribution est alternante sur la pièce. Cela implique-t-il des adaptations particulières selon les partenaires avec lesquels vous jouez ?
Pas du tout. C’est une comédie de boulevard, nous permettant donc d’apporter des évolutions et d’aller plus loin que la démarche initiale. Les personnages s’adaptent à la personnalité de chacun et à la façon de jouer du comédien.
Les spectateurs qui ont déjà vu notre œuvre à plusieurs reprises nous disent avoir l’impression systématique d’assister à une autre pièce.
Nous rigolons toujours autant et prenons un plaisir énorme. Quelques surprises viennent aussi agrémenter l’ensemble.
5/ Revenons quelques instants à ces derniers moments avant de monter sur scène, lorsque le rideau est encore fermé mais que vous entendez le bruit de la salle. Quel est alors le sentiment qui prédomine en vous : l’excitation de retrouver le public ? ou l’angoisse, bien compréhensible, d’une nouvelle représentation ?
Ecouter le bruit de la salle avant la représentation procure un sentiment génial. D’ailleurs, entendre les spectateurs échanger entre eux avant l’ouverture du rideau est souvent le signe d’une bonne salle et d’un bon public. Les gens vont sans doute se lâcher et rire facilement.
A l’inverse, lorsque l’ambiance est très calme, l’on s’attend à un public plus difficile à emmener avec nous.
Nous, comédiens, venons au théâtre le sourire aux lèvres, heureux de faire ce beau métier et impatients de retrouver les spectateurs. Nous avons la chance de faire un métier formidable et de l’exercer avec bonheur et passion.
Bien entendu, une petite appréhension personnelle existe toujours avant de monter sur scène. Car le public est différent chaque soir et que nous sommes nous-mêmes dans un état et une condition autres chaque jour.
Nous avons effectué plus de 300 représentations et, très honnêtement, je ne pensais pas initialement avoir encore ce petit stress après autant d’expérience sur la pièce.
A l’inverse, cela permet une remise en question permanente. Il s’agit là, je crois, d’une autre clé du succès de cette pièce : nous ne fonctionnons jamais sur des acquis. Nous essayons en permanence de nous améliorer.
6/ De façon plus générale, quels sont vos projets et vos envies artistiques du moment ?
Nous espérons jouer jusqu’en décembre à Paris, avec les retours de Franck Leboeuf et de Sylvie Huguel fin septembre. Une nouvelle tournée est ensuite prévue avec le même quatuor, à partir de janvier 2016, pendant cinq mois.
Pour autant, les représentations parisiennes ne s’arrêteront pas, Olivier Benard et Sonia Dubois notamment reprenant alors leur rôle respectif.
En parallèle, j’ai très envie de participer à de beaux projets en télévision, avant, pourquoi pas, de repartir dans une nouvelle belle aventure théâtrale. C’est un art vraiment génial !
7/ Pour terminer, qu’auriez-vous envie de dire aux lecteurs du blog pour les inciter à venir vous voir sur scène à la Comédie Caumartin ?
Vous passerez un bon moment ! Les rires s’enchaînent pendant une heure trente.
Si vous avez envie de vous détendre, venez nous voir sur scène, à la Comédie Caumartin !
Ce fut un plaisir, Christine, d’effectuer cette interview en votre compagnie.