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Un Si Grand Soleil : Nitsa Benchetrit évoque Nathalie, son personnage dans la série quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Nitsa,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous avez rejoint, il y a quelques semaines, la quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage de Nathalie. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, tout à fait ! J’étais surprise aussi parce que c’est la première fois que je fais de la télévision française, je ne m’y attendais pas du tout, ça m’a fait très plaisir. En plus, artistiquement, le personnage est très agréable, il est complexe et touchant. Je suis une meilleure maman dans la vraie vie. Récemment, une femme m’a arrêtée dans la rue et m’a dit me trouver odieuse, du moins mon personnage mais pas moi, …ouf…Ce que je trouve intéressant, c’est sa complexité, le fait que ce soit une femme en prise à une addiction mais qui a envie de s’en sortir, qui fait tout pour mais qui fait également plein de conneries et qui, finalement, malgré elle, va jouer sur la corde sensible et manipuler ses enfants. C’est elle, en fait, l’enfant de cette famille mais, parfois, elle a des soubresauts, elle essaie de reprendre le contrôle et le rôle de la mère qu’elle aimerait être pour ses enfants qu’elle aime profondément. Elle les aime mais c’est plus fort qu’elle donc elle est aussi énormément dans la culpabilité. C’est un bonheur pour moi !

Sur le tournage, les comédiens sont de qualité et très accueillants, adorables. Il y a une sorte d’enthousiasme et de chaleur, ils sont contents d’accueillir les nouveaux entrants, ce qui est très agréable. Les réalisateurs sont tous très différents dans leur manière de travailler mais ils sont super intéressants, très impliqués et investis. Je n’oublie pas les producteurs, les costumiers, les maquilleuses, …toute l’équipe est super, très agréable et bienveillante. Une super expérience que j’ai adorée !

Vous l’avez dit, on a pu voir de nombreuses facettes bien différentes de votre personnage, ce qui vous permet une palette de jeu large et variée…

Oui, c’est plaisant ! En même temps, dans sa volonté de devenir une meilleure maman pour ses enfants et de changer, il faut forcément beaucoup d’énergie, qu’elle va trouver puis totalement perdre. C’est un peu les montagnes russes ! C’est un personnage qui passe du désespoir, de la presque déprime au sentiment d’être dans le besoin, en lien avec son addiction. En même temps, à d’autres moments, c’est un personnage lumineux qui va essayer de sortir la tête de l’eau. Quand Nathalie reprend son destin en mains, elle a de la fierté également. Elle se bat contre elle-même donc, forcément, c’est intéressant. Il y a des moments de doute, des moments down et d’autres plus compliqués à interpréter, lorsqu’elle est dans la manipulation avec ses enfants. Ce n’est pas fait totalement sciemment, c’est une espèce de mélange avec cette culpabilité donc ce n’est pas de la méchanceté, c’est aussi pour qu’on l’aime : ce n’est pas vraiment de la manipulation. Elle a envie que ses enfants l’aiment donc elle ne veut pas être vue comme cette mère défaillante, c’est humain. En tant que maman dans la vraie vie, dès que je sens que ça provoque de la culpabilité chez mes propres enfants, je fais de suite marche arrière…

Parfois, le rapport qu’elle a avec Tom et Emma, que j’aime profondément, me fait mal au cœur, il y a certaines scènes qui sont déchirantes. Je trouve mon personnage bouleversant donc j’adore y aller.

 

 

De près ou de loin, vous retrouvez-vous sur certains traits quand même de ce personnage ?

Toujours, de toute façon ! On prend de soi parce que les sentiments sont universels. On les a tous éprouvés à un moment donné, même les pires. C’est accessible à notre inconscient et à notre conscient donc on va vraiment puiser dans cela. Après, on le donne au personnage. Mais il y a aussi un travail inconscient qui se fait, du personnage et de soi, où on le ressent. Je sais, quand j’arrive sur le tournage, qu’il y a un truc à l’intérieur, je sens ce mal au ventre et cette déchirure qu’a Nathalie par rapport à ses enfants. C’est une sensation très curieuse mais c’est très très plaisant. Donc, bien sûr, il y a d’elle en moi, il y a de moi en elle, le jeu est comme ça.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public ?

J’ai été même surprise que l’on me reconnaisse au festival à La Rochelle, c’est marrant, les fans sont vraiment fanas, ils connaissent très bien les personnages et ont une opinion. C’est drôle, certains ont dit qu’ils aiment beaucoup Nathalie parce qu’elle est touchante dans son rapport avec ses enfants, avec de l’amour pour eux. D’autres me disent que je ne suis vraiment pas une bonne maman mais ils l’aiment quand même. En fait, le public marche avec l’identification, ils ont tous été enfants, certains sont parents donc j’imagine que ça fait écho. Ils aiment souvent le personnage et la famille, tout en ayant une opinion marquée. Mon personnage leur renvoie une image d’une mère qu’on aime condamner, parce que ce n’est pas une bonne mère.

Le cadre de tournage de la série, intérieur et extérieur, est un réel outil de travail, qui aide à la qualité finale du rendu…

C’est assez incroyable ! Il y a 4 plateaux par jour donc on peut tourner le matin avec une équipe, pour tourner un épisode de son arche, avant, l’après-midi, de retrouver une autre équipe pour un tout autre épisode. On est emmené en voiture d’un plateau à l’autre, on change alors d’univers, de décor, de moment, d’équipe, c’est assez drôle. Du coup, on travaille avec plein de réalisateurs différents donc c’est vraiment l’acteur qui prend et tient son personnage. Les réalisateurs viennent en complément avec leur vision, eux qui sont sur la série depuis plus longtemps. J’ai énormément appris sur le personnage en tout cas !

On a aussi des coachs pour nous accompagner, ils sont super, ils savent bien où en est le personnage et ce que les autres ont fait avant. C’est important qu’ils partagent cela avec nous. Comme c’est très rapide et qu’il y a beaucoup de scènes à tourner par jour, ils sont aussi là comme répétiteurs. C’est une organisation énorme, dans un cadre, celui de Montpellier, qui est juste superbe. C’est agréable ! Je suis née là-bas mais je n’y étais pas retournée depuis mes un an ou deux ans, lorsque mes parents avaient quitté la ville.

 

 

Vous l’avez dit, le rythme de tournage est intense. On peut penser que, au fur et à mesure, vous vous y êtes habituée ?

C’est super excitant, j’aime bien ! Ça ne s’arrête pas, on n’a pas le temps de se poser ni de rien, c’est super intense mais super agréable du coup. Les réalisateurs prennent quand même leur temps, il y a du travail de fond, ils sont très précis sur ce qu’ils veulent et jusqu’où ils veulent pousser le personnage. C’est très réfléchi, très pensé, avec un vrai boulot derrière.

Même si ce n’est jamais facile, regardez-vous les épisodes diffusés pour capitaliser aussi sur votre jeu ?

C’est sûr ! Quand on est comédien, il y a tout le travail que l’on fait derrière mais il y a aussi ce que la caméra capte ou ne capte pas. Mis à part le fait d’aimer ou pas se voir, on s’habitue, on se regarde car c’est intéressant. Il faut analyser pour savoir si ce que l’on pensait faire passer passe réellement.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

Je ne sais pas ce qu’ils ont prévu mais ce serait super excitant que ce soit un personnage qui évolue et qui commence à avoir sa propre intrigue liée à ses enfants mais aussi en dehors. Ce serait intéressant. Je n’ai joué pratiquement qu’avec mes enfants et pratiquement que dans mon appartement donc je fais partie d’un tout mais je connais malheureusement que très peu les autres comédiens autour de moi. Je n’ai pas eu beaucoup d’interactions, mon personnage est très isolé mais ça me ferait super plaisir de continuer l’aventure, de la voir évoluer, de jouer des choses de plus en plus complexes, d’être logée dans des intrigues avec les autres histoires qui existent dans la série.

En complément, quels sont vos projets et actualités artistiques du moment ?

Un projet de film est en écriture et développement avec un scénariste, en lien avec une femme en transformation, qui se réveille et qui s’aperçoit que la vie qu’elle vit n’est pas celle dont elle rêvait. S’en suivra toute une remise en question, c’est assez joli, c’est un road trip, c’est une rencontre avec une jeune fille. Un deuxième était en stand-by depuis un petit moment mais j’ai envie de le reprendre. Il est très personnel, sur la diversité, sur le vivre ensemble et sur le « ensemble, on est plus fort ».

J’ai aussi ma structure de production, je développe essentiellement des projets de séries, de long-métrages et de documentaires engagés.

Merci, Nitsa, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Un Si Grand Soleil : Yvon Back nous partage son sentiment sur les péripéties vécues cette année par son personnage !

Publié le par Julian STOCKY

© Fabien MALOT - FTV

 

Bonjour Yvon,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel échange !

Nous sommes ici à l’édition 2023 du festival de la fiction TV de La Rochelle, l’opportunité pour vous de rencontrer une partie du fidèle public de la série. On imagine sans doute la joie que cela doit être d’y revenir, un an après ?

Oui, absolument ! C’est même étrange : quand on nous parle des audiences, on nous donne généralement des chiffres derrière lesquels on retrouve une population très hétéroclite. Donc, oui, c’est drôle d’en rencontrer une partie, c’est sympa, étonnant, curieux, parfois très curieux mais c’est chouette !

Pour en revenir à votre personnage du commissaire Becker, il a, comme souvent, vécu beaucoup de choses cette année encore…

Oui, il lui est arrivé plein de trucs dans sa vie. Récemment, il y a eu les évènements avec Dimitri. En même temps, vous l’aurez remarqué, il n’a pas une grande affection pour ce garçon. Il sait que le gars est une planche pourrie et lui a la distance en tant que beau-père. Sabine est amoureuse, sa vision diffère un peu de celle de son père. Donc, oui, Becker est très content que ça s’arrête !

Au travers du rapprochement de Janet avec le prêtre, il y a aussi eu et il va y avoir des choses intéressantes à jouer, sur des registres que l’on n’avait pas trop abordés jusqu’à maintenant. Oui, il est jaloux…

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Cela vous permet une palette de jeu large et variée…

On n’avait pas encore vu cela chez Becker, ce sont des choses que l’on découvre au fur et à mesure que les textes arrivent. Comment est-il lorsqu’il est jaloux ? On est tous confrontés à ce sentiment négatif, la jalousie est une saloperie que l’on gère tous plus ou moins bien. Là, c’était intéressant de savoir comment il allait gérer la jalousie. Cela a été l’occasion de séquences assez rigolotes en tout cas, qui sont déjà ou qui vont être diffusées. J’ai aimé cette fragilité-là. La jalousie génère, je trouve, des comportements changeants, c’est ce que l’on appelle les passions tristes…Ce serait bien de ne pas être jaloux mais c’est compliqué…

Il continue à garder ce rôle très sérieux de patron du commissariat tout en, on l’a vu récemment, glissant discrètement quelques petites notes d’humour…

C’est quelque chose que j’ai essayé d’immiscer. De façon globale, comment aborde-t-on un personnage de fiction dans un feuilleton ? C’est une chose à laquelle j’ai pensé beaucoup quand je suis arrivé sur ce programme. Contrairement à certains programmes de fiction classique, où on est confronté à un personnage avec un parcours, j’étais paumé quand je suis arrivé. J’avais des séquences à jouer, je jouais les émotions et humeurs de la séquence mais sans savoir qui était le personnage. Donc c’était un peu troublant. Je me sentais un peu bloqué et, à un moment, je me suis dit que j’allais mettre un peu de moi là-dedans, sinon je ne savais pas comment le prendre. En fait, je communique énormément dans la dérision et l’humour donc j’ai un peu amené ça chez Becker et ça a plu aux auteurs. Du coup, maintenant, ils me nourrissent de cela : dans un feuilleton, les auteurs s’inspirent beaucoup des personnalités des gens qui incarnent les personnages qu’ils écrivent. Je pense que c’est obligatoire de passer par cette étape-là.

Il y a beaucoup de moi en Becker mais, en même temps, ce n’est pas moi du tout. Je pense que je suis beaucoup moi rigoureux, formaté et psychorigide qu’il ne l’est mais ça m’amuse de mettre un peu de distance ironique au commissariat ou avec Janet. C’est plutôt cool ! Les auteurs sont clients de cela, ils me donnent à manger dans ce registre-là donc c’est sympa.

 

© Cécile MELLA - FTV

 

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public sur votre personnage ?

Je ne m’imaginais pas que certaines personnes nous regardaient donc ça m’épate à chaque fois. Le spectre est très large, dans toutes les strates. Même dans mon immeuble, il y en a et je ne pensais pas qu’elles le faisaient. Elles m’en parlent, de façon détaillée. C’est drôle !

Tout dépend, il y a des gens qui rentrent dans le gras, qui ont envie de savoir, qui aiment cela. Il y a des gens que le personnage fait beaucoup rire, d’autres qui sont agacés donc c’est très marrant. Je suis heureux de voir que ce que je mets en double fond derrière est vu et entendu par certains des téléspectateurs.

Avant cette série, j’ai fait beaucoup d’autres personnages, certains antipathiques et je les faisais d’ailleurs avec joie car ce sont toujours les plus intéressants à jouer. J’ai fait de vraies saloperies mais avec joie, que les gens adoraient détester et que j’ai adoré jouer.

Le cadre de tournage dans la villa Janet semble particulièrement agréable, les images y sont très belles…

C’est effectivement ce que vous voyez à l’image. Je fais un métier magnifique, que j’ai choisi de faire, dans des conditions très chouettes. Donc tout va bien dans ce monde un peu troublé et où c’est compliqué pour plein de gens. Petit préambule fait, ce sont des journées intenses : cet été, avec les chaleurs qu’il a fait, j’ai des souvenirs où c’était très éprouvant. Il faisait 37 à 38 degrés, on était trempés, c’était moite.

Ce sont de grosses journées, où on dépense beaucoup d’énergie à faire croire que l’on vit dans un monde idyllique. Les journées sont un peu compliquées à faire mais il est vrai que l’on est dans un cadre superbe, que la maison est très jolie et qu’elle rend très bien à l’image.

A propos de cadre, les scènes de vélo diffusées récemment sont l’occasion, on l’imagine, de chouettes parcours…

Evidemment ! Ils choisissent les beaux endroits, on pourrait faire du vélo dans des zones commerciales, artisanales ou industrielles, ce serait différentJ. Oui, en général, c’est dans de chouettes endroits…

 

© Cécile MELLA - FTV

 

On le sait, le rythme de tournage d’une quotidienne est soutenu et sans doute que vous vous sentez toujours de plus en plus à l’aise…

Oui, oui, oui. De toute façon, ce métier, si on en a l’envie, sera jusqu’au dernier jour source d’apprentissage. J’ai décidé de continuer à m’amuser et, en le faisant, je continue à progresser dans cet artisanat. Comme on fait beaucoup de séquences par jour, ça me semble intéressant de ne pas baisser les bras face aux difficultés, c’est drôle d’essayer de travailler pour progresser, afin d’être le meilleur possible. Mais il faut avoir envie de le faire…Globalement, autour de moi, j’ai des partenaires qui sont dans ce registre-là et que j’essaie d’emmener avec moi. Du coup, ça reste joyeux à faire.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

De la joie et du bonheur ! Je n’ai pas d’envie ou d’idée précise sur ce personnage mais on est tous contents d’être là et de faire ça, vraiment ! Donc que ça dure, que les gens continuent à regarder et on continuera à la faire, la série…

Merci, Yvon, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Un Si Grand Soleil : Bibi Tanga nous partage ses impressions sur son personnage et sur le programme !

Publié le par Julian STOCKY

© Fabien MALOT - FTV

 

Bonjour Bibi,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions !

Nous nous retrouvons au festival 2023 de la fiction TV de La Rochelle, où vous venez défendre la série quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui, carrément ! C’est une pure excitation, d’autant plus que c’est ma première ici, pour cette 25è année. J’ai eu un premier choc thermique quand on m’a demandé de venirJ. Dès l’arrivée, c’était fou, les gens viennent nous voir dans la rue, ils sont contents de nous croiser, ils nous disent adorer le programme. Pour utiliser un terme un peu argotique, on va dire que c’est bien chiadé, il se passe vraiment quelque chose, il y a des points presse de partout, du monde de partout, des fans de partout. En même temps, on ne se sent pas agressés ni en danger, c’est bienveillant, on n’a pas besoin de marcher avec trois gardes du corps, il n’y a rien à dire.

Vous êtes à l’image depuis de nombreux mois maintenant, on vous a découvert en tant que médecin légiste, suivi de cette amitié avec Yann et, à présent, de cette idylle naissante avec Sabine. Ce personnage vous permet une palette de jeu très variée…

Grave ! Je suis à l’Ecole, avec un grand « E ». Ce qu’il y a de bien dans la facture de ce programme et dans sa gestion en coulisses, c’est que l’on a accès à des coachs et à de super équipes. Donc ça aide vraiment à pousser le personnage. L’écriture me permet d’interpréter différents états donc, pour moi, ce n’est que du bonheur. Il y a de la tristesse, de la joie, de la tension, du suspense,…il y a tout !

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Au fur et à mesure, sans doute que vous apprenez de plus en plus à connaitre votre personnage et à vous en imprégner…

C’est complètement vrai ! Là, maintenant, je commence à comprendre ce qui se passe quand j’entendais des comédiens dire qu’ils avaient mis du temps à se séparer de certains accessoires de leur personnage fétiche. Je ne comprenais qu’à moitié et, là, le fait de le vivre depuis plus de 2 ans, je comprends ses réactions, je vois les différences entre lui et moi, c’est bizarre mais intéressant à vivre. Ça glisse un peu de moi vers lui et inversement, c’est justement ce que ce métier-là apprend, d’arriver à maitriser cela et à savoir où est la limite. Donc on apprend sur soi aussi, on apprend qu’on peut, à certains moments, être fragile aussi et se laisser attraper par le personnage. A l’inverse, le personnage peut nous échapper un peu quand notre vie de tous les jours prend trop de place. Donc on apprend à gérer ce versant-là, c’est marrant : comme avec une canne à pêche, on est là, avec le fil et, à un moment donné, on ne peut plus bouger.

Quels principaux retours pouvez-vous avoir du public sur votre personnage et la série ?

J’ai vraiment de la chance, souvent les gens m’arrêtent et me disent adorer le personnage. C’est  toujours bienveillant. Ce qui me fait halluciner aussi, c’est qu’il y a toutes les tranches d’âge, c’est assez marrant. Quand j’emmène mon fils à l’école, je vois de petits enfants qui se sont rendus compte de qui je suis et qui m’interrogent. Je peux aussi croiser des jeunes ou des personnes plus âgées. C’est à l’image de la France et c’est assez intéressant. On n’imagine pas que certains regardent le programme : quand on les met les uns à côté des autres, on se dit qu’il est impossible qu’ils regardent la même chose. En cela aussi, c’est une réussite !

On le sait, le rythme de tournage est soutenu. Sans doute que, au fur et à mesure, vous êtes de plus en plus à l’aise avec ?

Carrément ! C’est pour cela que j’emploie le terme d’école, il y a un côté école qui est vraiment hyper intéressant. On est en train d’apprendre, tout en travaillant, avec un salaire qui tombe à la fin du mois, ce qui apporte un côté déstressant. Libre à nous de profiter de cela, de se dire que l’on va apprendre, d’écouter ce que l’on nous dit avec un regard extérieur, … C’est un grand luxe, vraiment, pour un comédien qui apprend son métier.

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Même si ce n’est pas toujours évident, regardez-vous la diffusion pour notamment capitaliser sur votre propre jeu ?

J’ai tendance à être un peu plus distant mais, une fois que je sens que j’ai été trop distant, je vais regarder à nouveau. C’est important de le faire pour se donner un petit bilan, afin d’affiner la méthodologie. Je fais donc les deux ! Etre distant fait du bien aussi mais, pour le travail, je regarde : quand je ne suis pas dans l’épisode, je regarde les autres et quand je suis dedans, je capitalise sur mon jeu. Cela m’aide à comprendre certaines remarques au moment du tournage, que le réalisateur m’aura faites mais que je n’aurais pas été en capacité d’entendre à ce moment-là, étant sollicité de partout.

Si je regardais tout le temps, je rentrerais dans une espèce de jugement qui n’est pas très utile pour le jeu d’acteur donc il faut vraiment aussi se laisser guider.

Un mot sur les conditions très favorables de tournage, notamment ce terrain de basket tout en hauteur ?

C’est un régal, ça m’a aidé aussi à travailler un peu mon basket, j’étais un peu rouilléJ. Le cadre est agréable, on finit par des images de drone, faire des paniers tout en discutant aide aussi dans la gestuelle et au placement dans l’espace. On y a même joué récemment, avec Yann, des scènes assez tristes, challenge de fou !

Merci, Bibi, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Un Si Grand Soleil : Constantin Balsan nous donne son avis sur l'évolution de Yann, son personnage !

Publié le par Julian STOCKY

© Fabien MALOT - FTV

 

Bonjour Constantin,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

On se retrouve dans le cadre du festival 2023 de la fiction TV de La Rochelle, où vous venez rencontrer votre fidèle public. On imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Tout le fidèle public de la série, oui, et je ne manque jamais une occasion de le remercier. Evidemment, c’est un plaisir d’être là, c’est une découverte pour moi, c’est ma première participation à ce festival. J’arrive avec un regard très neuf sur ce qui peut se passer ici et je suis très heureux de découvrir. J’ai déjà pu faire de belles rencontres, le public est au rendez-vous, il est ravi de nous rencontrer, tout autant qu’on l’est nous de le rencontrer. Quoi dire de plus, tout va bien !

Votre personnage a vécu, ces derniers mois, beaucoup de choses, tant professionnellement que personnellement. Quel regard portez-vous à présent sur lui ?

On n’arrête pas d’être surpris et je pense d’ailleurs ne pas être le seul dans cette situation, chaque acteur est forcément surpris de ce qui est réservé à son personnage parce qu’on ne sait pas, on n’en sait pas plus que le public. Quand on nous pose des questions à ce sujet-là, on ne peut pas répondre et c’est sincère parce qu’on ne sait pas ce qui va se passer. On découvre cela à chaque fois avec beaucoup de plaisir.

 

© Cécile MELLA - FTV

 

Je suis ravi, c’est un petit rêve éveillé, je suis arrivé sur la série pour une quinzaine ou vingtaine de jours et je suis encore là deux ans et demi après. Je continue à me laisser surprendre, ça me va très bien comme cela, j’aime beaucoup défendre ce personnage : plus ça va, plus je l’aime, plus j’ai d’accroches et plus je me sens proche de lui. J’espère que le public le voit comme cela et qu’il a toujours autant de plaisir à suivre les aventures de Yann Cross.

Artistiquement parlant, ce personnage vous permet une palette de jeu large et variée, aux émotions très différentes selon les situations…

Oui, complètement ! L’idée de développer le côté personnel de Yann Cross est, déjà, une chance. Quand je suis arrivé, au tout départ il y avait cette idée d’un personnage qui n’allait pas bien, sans qu’il n’y ait d’explication précise de la raison. En fait, ils ont laissé trainer ce suspense pendant presque un an, ce que j’ai trouvé très malin et très intéressant. Il est arrivé un moment où moi-aussi, j’avais envie de savoir. Quand ils se sont décidés à raconter le pourquoi, l’idée m’a beaucoup plu parce que c’était là-dedans que je l’avais projeté aussi. Sans en discuter, j’avais imaginé un peu les mêmes choses qu’eux, pas à la virgule près mais j’étais parti sur cette piste-là. Ensuite, ils ont décidé de creuser encore le passé de Yann Cross, de le faire ressurgir, c’est ce que je suis en train de tourner en ce moment. A voir maintenant comment il va vivre les choses : va-t-il retomber un peu dans ce qu’il était avant ? Sans doute un peu…Ou va-t-il réussir à traverser l’orage et à assumer maintenant qu’il a le droit d’être heureux en vivant avec une femme qu’il aime ?

Pour finir de répondre à la question, je pense qu’il y a, aussi bien du côté enquête que du côté perso, à chaque fois des choses nouvelles. On nous propose, en tout cas, une chance de jouer des choses nouvelles. Pour un acteur, c’est génial ! Il y a plein de choses auxquelles on peut s’essayer, parfois on se plante aussi, ce qui n’est pas très grave…Heureusement, le montage rattrape cela ! C’est une école de vie assez extraordinaire en fait.

Cette relation amoureuse avec Johanna n’était pas forcément gagnée au début, ne serait-ce que du fait de leurs métiers respectifs…

C’est ça ! Après une rencontre difficile, les planètes se sont alignées pour qu’ils terminent ensemble et l’idée d’Olivier était de rajouter un peu de comédie là-dedans. Quand on connait la manière de fonctionner de Cross et celle de Johanna, c’est drôle de se dire que, sur certaines enquêtes, ils n’ont pas le même point de vue, qu’ils essaient de faire la part des choses et que ce n’est pas toujours évident. Disons que, parfois, ça gueule…

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Sur le tournage, on vous voit, juste avant la scène, vous taquiner…Cette complicité entre vous se retrouve ensuite à l’image…

J’espère que ça transpire de l’écran…Oui, c’est vrai qu’avec Aurore, on a eu cette chance d’une rencontre assez instantanée. Le feeling est passé direct, il y a des rencontres où, on ne sait pas pourquoi, ça prend tout de suite. On s’est rencontrés, on avait l’impression de se connaitre depuis 10 ans, ça a été un cadeau que de pouvoir jouer et continuer à jouer avec cette nana.

On n’a pas de temps de répétition avant le tournage donc on essaie, ensemble, de s’offrir ce petit temps avant la scène. On sait, dans la manière que l’on a de travailler avec Aurore, que l’on réécrit mais dans le jeu. Maintenant, on connait suffisamment nos personnages et les situations pour se faire confiance. On lit chacun la scène de notre côté et, quand on se retrouve sur le plateau, on la joue et les idées arrivent, partent un peu dans tous les sens, on essaie d’être le plus large possible dans la connerie ou le dramatique, en tout cas de prendre toutes les idées qui viennent. On a 5 minutes pour partir dans tous les sens, ensuite on recentre le truc sur les 5 minutes suivantes pour revenir à quelque chose de cohérent. On se sert de ce qui a été écrit, c’est la base et on se lance sans trop réfléchir. Je pense que ce qui permet cette rencontre dans le jeu, c’est que l’on a la même manière, avec Aurore, d’envisager le travail. Donc c’est un régal !

Plus globalement, vous avez un cadre de tournage, tant intérieur qu’extérieur, très appréciable, aidant sans doute à la qualité finale…

Bien sûr ! C’est un des grands atouts de la série, il y a un vrai effort de réalisation. A mon sens, les réalisateurs choisis ont à cœur de faire quelque chose de bien. Tout le monde met la main à l’ouvrage pour faire les choses bien, a envie de faire des efforts, est content d’être là et je pense que ça se voit à l’image. La production donne les moyens pour que la réalisation soit belle. L’image est très belle, les musiques, lumières et montage sont très bien choisis et utilisés, c’est très méticuleux et très travaillé. Je trouve que le résultat d’un épisode de « Un Si Grand Soleil » est de qualité, c’est une très belle image, une très belle réalisation et, en général, c’est plutôt bien jouéJ. En plus, les décors sont magnifiques, il y a beaucoup de décors très beaux autour de Montpellier et à Montpellier même donc, oui, c’est cadeau !

Merci, Constantin, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Un Si Grand Soleil : Aurore Delplace évoque avec nous Johanna, qu'elle incarne chaque soir sur France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

© Fabien MALOT - FTV

 

 

Bonjour Aurore,

C’est toujours un plaisir de vous retrouver pour une nouvelle interview !

Nous sommes au festival 2023 de la fiction tv à La Rochelle, où vous venez rencontrer une partie du fidèle public de la série quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil ». On imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous d’y revenir, un an après ?

Oui, bien sûr ! Ces moments sont importants, on voit des gens qui nous suivent tous les jours et c’est vrai que c’est un bonheur de les rencontrer, de les entendre nous parler de la série. C’est beau, c’est un beau partage !

D’ailleurs, quels principaux retours vous font les gens sur la série ?

Ce sont souvent des remerciements ! Nous, cela nous parait bizarre parce qu’on fait notre métier en se marrant, on s’éclate et on se rend compte que l’on fait vraiment du bien à beaucoup de gens. Donc cela nous fait du bien aussi de savoir que ça change le quotidien de certaines personnes, en tout cas que ça les sort de leur quotidien. Cela nous donne d’autant plus envie de faire bien notre métier !

Votre personnage, Johanna Lemeur, a vécu beaucoup de choses cette année encore, tant personnellement que professionnellement. L’an dernier, vous évoquiez une nouvelle relation amoureuse qui s’est concrétisée et on a le sentiment qu’avec Constantin, vous vous êtes trouvés artistiquement…

Complètement ! En fait, on s’entend tellement bien dans la vie que nos personnages ont été très évidents, leur relation a été une évidence. Elle est assez fusionnelle finalement, très équilibrée et très saine, ils sont très complémentaires. Ils se retrouvent parfois sur une même enquête mais, à partir du moment où tout est clair et qu’ils font la part des choses, tout va tout seul. C’est beau de les voir comme cela, j’adore leur relation.

Avec Constantin, on dirait, vraiment, dans la vie deux frère et sœur, on s’envoie des vannes, on rigole et c’est vrai que c’est un peu notre manière à nous de nous concentrer : on rigole, on se marre ! Quoi qu’il arrive, on a envie, on se fait les textes avant mais en se marrant : « tiens, ça, on pourrait le faire comme cela ». On aime faire les choses bien, on veut amener le plus de choses possibles à nos personnages dans leur relation.

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Diriez-vous que cette nouvelle relation a permis à Johanna de changer ?

Complètement ! Elle murit, elle fonce moins dans le tas, elle est plus réfléchie, plus posée, plus douce, plus sereine en fait, grâce à cette relation.

Au cabinet aussi, il y a eu pas mal de rebondissements…

Elle n’a plus les mêmes parts, c’est dur pour elle mais je pense qu’il va y avoir de la vengeance, en tout cas je l’espèreJ. Il n’y a que des tensions depuis ce changement de nom mais, au final, j’ai trop de chance avec ce personnage, j’ai plein de palettes à aller explorer et c’est un sacré luxe.

Johanna continue également à nouer une amitié forte avec Sabine, qui est importante pour son équilibre…

Sabine est vraiment sa confidente. Pareil, on s’entend très très bien avec Gaëla, on a beaucoup de plaisir à jouer ensemble. C’est vrai que c’est un personnage qui équilibre beaucoup, qui apaise Johanna.

En termes de méthodologie de travail, aimez-vous regarder les diffusions pour notamment capitaliser sur votre jeu ?

Parfois, je regarde : quand j’ai des scènes qui m’ont vraiment marquée, j’ai envie d’aller voir ce que ça rend. Sinon, non, je laisse les choses se faire comme ça, j’essaie de me dire que l’instinct est bon et que, donc, ça passe.

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu. Au fur et à mesure, sans doute que vous continuez pour autant à vous sentir de plus en plus à l’aise dans cette organisation ?

Bien sûr ! On apprend tous les jours de toute façon mais c’est vrai que, maintenant, de plus en plus j’apprends de moins en moins mes textes, c’est fou. Je sais, à la première lecture, directement comment Johanna sera dans la scène et comment elle va le dire, je l’ai directement en bouche, je n’ai, en fait, plus besoin de l’apprendre, à moins que ce soient des termes juridiques un peu pénibles ou que je ne comprends pas.

 

© Fabien MALOT - FTV

 

A l’image, une nouvelle saison vient de démarrer : que peut-on vous souhaiter pour celle-ci ?

Que ça continue toujours dans cette même énergie, avec cette bienveillance et cette légèreté finalement. C’est une grosse machine, c’est soutenu mais on est tous bien et sereins, comme Johanna. Donc que ça dure comme cela longtemps !

Le public reste, c’est beau de se dire que les gens ne partent pas, c’est même très beau !

En complément, avez-vous l’occasion de préparer d’autres projets ?

Bien sûr ! J’ai eu mon été, plus ou moins. L’année dernière, j’étais à fond dans mes chansons et, ça y est, je vais faire une première partie de Kévin et on verra si ça me plait de chanter mes chansons, si ça plait au public aussi. Oui, j’y retourne ! Kévin joue le 30 septembre et le 1er octobre à côté de Montpellier, et je ferai sa première partie le 1er octobre. Je ferai trois titres à moi, ainsi qu’une reprise, histoire de ne pas prendre les gens en otage. Le thème est assez simple, c’est celui de l’amour, sur de la chanson française un peu aérienne je dirais, avec beaucoup de chœurs et de voix, et mélancolique parce que je ne sais qu’écrire des chansons mélancoliques. Oui, c’est pour équilibrer mon énergie un peu trop positiveJ. Je m’accompagnerai au piano sur une chanson et aussi sur bande son pour les deux autres, autour d’un univers que j’ai créé. Je continue donc à faire tout ce que j’aime, c’est chouette !

Merci, Aurore, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Gaela Le Devehat évoque Sabine, qu'elle interprète dans la quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

© Fabien MALOT - FTV

 

Bonjour Gaëla,

Quelle joie d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Nous nous retrouvons dans le cadre du festival 2023 de La Rochelle, où vous venez à la rencontre notamment des fidèles téléspectateurs de votre série « Un Si Grand Soleil ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela doit être pour vous ?

Oui, tout à fait ! En plus, le festival de La Rochelle est un festival que j’aime beaucoup, j’y ai déjà été parce que j’étais invitée, j’y étais aussi parce que j’avais envie tout simplement d’y aller. Je trouve que c’est un festival où il y a une certaine proximité, c’est simple, ce n’est pas guindé, ce qui permet, du coup, une vraie rencontre avec le public. De venir pour « Un Si Grand Soleil », que Sabine vienne un peu rencontrer les téléspectateurs, je trouve cela très chouette. Justement, ça prend tout son sens, c’est la première fois que viens pour la série et c’est plutôt agréable en tout cas.

Vous l’avez dit, vous y interprétez le personnage de Sabine et il s’est passé pas mal de choses pour elle ces derniers temps. Quel regard portez-vous sur l’évolution qu’elle a eue récemment ?

Effectivement, ça a été une période chargée pour Sabine, on va dire cela comme ça ! En même temps, je me suis vraiment amusée à jouer cette arche. Voir, tout d’un coup, un monde qui se déconstruit fait partie de la vie, on est vraiment, je trouve, dans quelque chose de très réaliste. Aussi, je trouvais que l’avancée des deux personnages, tant Dimitri que Sabine, était assez juste. On voit Dimitri s’enfoncer dans quelque chose où, certainement, il y a une petite voix derrière qui lui dit « c’est de la merde, tu vas faire de la merde, tu vas t’empêtrer et tu ne pourras plus t’en extraire ». Sabine est sur quelque chose de très simple, elle a envie de concrétiser cette union, elle est dans un truc de vie, de partage que l’on connait tous. En fait, je pense qu’elle a elle-aussi une petite voix derrière qui lui dit «  oh, oh, oh, attention, c’est bizarre » mais elle a tellement envie d’être heureuse…je trouve que c’est très bien écrit : dans la vie, on a tous envie d’être heureux et, parfois, on se dit que l’on va peut-être se manger les dents mais on ne veut pas l’entendre donc on met ça en sourdine, ce qui est une erreur, ce sont des warnings qu’il faut écouter. On y va quand même…et, effectivement, je pense qu’elle avait un petit truc derrière qui faisait qu’elle tenait tellement à ce que son rêve se réalise, à concrétiser tout cela qu’en fait, elle n’a pas réagi.

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Après, quand elle se rend compte, c’est une énorme blessure, c’est une trahison énorme de la part de Dimitri. Elle qui en a connues d’autres, cela fait certainement écho en elle à Daniel ou peut-être à Florent aussi, dans une moindre mesure. Il y a aussi ce mensonge, c’est une question d’égo, c’est blessant, c’est humiliant et je pense aussi qu’elle s’en veut, elle est en colère contre elle-même, elle se doutait, elle avait cette intuition mais elle n’a pas du tout voulu ouvrir les yeux, elle a voulu continuer à foncer, à mettre des œillères. Donc c’est violent mais, en même temps, c’est pas mal parce que je pense que ça va l’amener à une vraie émancipation. Elle est très douce, très posée, très polissée, c’est dans sa nature, elle est bienveillante, elle est à l’écoute des autres, elle va le garder sans soucis mais je pense qu’elle va apprendre aussi à être plus directe. D’ailleurs, elle l’est à ce moment-là, elle envoie chier tout le monde, elle donne un grand coup de pied dans la fourmilière. Du coup, elle n’a plus envie qu’on choisisse pour elle. Avec sa mère, c’est un autre claque mais ce n’est pas une désillusion, c’est moins surprenant pour elle, même si je pense qu’elles ont un lien d’amour/haine. Le fait qu’Eve ait menti aussi, c’était pour la protéger : Sabine est très vexée mais je pense qu’elle l’entend aussi. Je crois que le mensonge qui lui fait le plus mal est celui de son père, c’est ce silence-là qui est le plus dur parce qu’il l’a toujours protégée. Mais les choses ne sont pas inéluctables, il faudra du temps pour digérer tout cela mais ils sont essentiels l’un à l’autre, en tout cas Sabine a vraiment besoin de lui. Je crois que ça va aussi transformer leur relation, elle sera moins la petite fille, plus affirmée. Donc je pense que c’est une bonne chose, par moment il faut passer par des instants plus difficiles pour grandir et murir. Du coup, ce qu’elle va vivre, elle le vivra pleinement et elle voudra, je crois, faire des choix complètement assumés !

Artistiquement parlant, cela vous permet une palette de jeu nouvelle et complémentaire de celle déjà connue, avec beaucoup d’émotions supplémentaires…

Tout à fait ! Elle passe par beaucoup de phases, ce sont un peu les montagnes russes, ce qui est très chouette à jouer. Après, ce qui se dessine avec Hugo va l’amener dans une très jolie écriture de comédie romantique, qui est extrêmement plaisante à faire. Franchement, je suis plutôt gâtée, je suis très contente !

On vous a même vue, récemment, très précise dans les formules et les théorèmes mathématiques…

C’est compliqué parfoisJ, il faut comprendre ce que l’on dit et c’est un peu du chinois pour moi. J’avoue que je me suis tapée deux tutos, dont un d’une demi-heure avec un mec super et passionnant. Je n’ai pas tout compris mais j’ai capté l’essentiel. Après, je me suis un peu faite éclairée aussi, donc c’est bien, ça m’a permis d’apprendre des choses donc c’est plutôt pas mal…

 

© Vincent DAMOURETTE

 

Ces derniers temps est apparu à l’image le nouveau décor du lycée, qui sera sans doute l’occasion et l’opportunité d’explorer de nouveaux horizons…

Tout à fait ! C’est beaucoup plus simple pour nous, pour des raisons pratiques et techniques. Ce décor est très agréable. J’aime beaucoup aussi la Sabine prof, j’aime beaucoup les relations qu’elle a avec ses collègues ou quand elle se retrouve face à ses élèves. Donc, effectivement, en construisant un lycée, parce que les jeunes existent avec plein de scènes, j’imagine que ça va donner matière à se retrouver plus souvent. En tout cas je trouve que c’est très agréable d’être dans ce décor qui est très bien fait, je suis très contente de cela.

D’autres thèmes vont être abordés, des choses intéressantes vont être évoquées : en passant par les jeunes, par ce qu’ils vivent, par leurs émotions, des réflexions sociétales sont faites et sont bien menées, je trouve.

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle saison qui démarre ?

Que l’on continue à s’amuser autant sur « Un Si Grand Soleil », que ça continue à être de qualité, exigeant et riche comme ça l’est déjà, que l’on continue à satisfaire les fans, que tout le monde y trouve son compte, réalisateurs comme acteurs…

Merci, Gaëla, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Tonya Kinzinger nous parle de son personnage dans la série quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

© Fabien MALOT/ FTV

 

Bonjour Tonya,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

On se retrouve dans le cadre du festival 2023 de la fiction TV à La Rochelle. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous d’être présente ici pour notamment rencontrer le fidèle public de la série « Un Si Grand Soleil » ?

Bien sûr ! C’est la première fois que je viens à La Rochelle, c’est une vraie découverte, je ne connaissais pas du tout ni cette ville ni ce festival. On ne reste pas très longtemps mais c’est une grande découverte et ça fait plaisir d’aller à la rencontre du public, toujours.

Vous y interprétez le personnage de Janet, qui a vécu beaucoup de choses, tant personnellement que professionnellement. Quel regard portez-vous à présent sur elle ?

Ce qui est bien, c’est que, dernièrement, ce qu’elle vit va justement permettre de creuser un peu plus profondément et on va voir une Janet moins lisse, moins parfaite. Parce que, jusqu’à maintenant, je trouve qu’on ne voyait que ses bons côtés, sauf quand, justement, on a démontré la faiblesse qu’elle avait avec sa fille, pour qui elle n’avait pas été une très très bonne mère. C’était, oui, un peu son échec ! Ce que je trouve intéressant chez les personnages, ce sont leurs faiblesses et leurs failles, je suis contente de pouvoir commencer à creuser dans les siennes, grâce aux auteurs qui m’offrent cela.

Dans la précédente intrigue, avec le père Sylvio, elle est notamment sortie à la rencontre des gens dans le besoin…

Cela fait du bien de sortir de l’hôpital, c’est clair que ça fait du bien de ne pas être juste dans la villa Janet ou à l’hôpital. Justement, cette rencontre avec le père Sylvio va la perturber mais ça va aussi contribuer à montrer ce côté de Janet qu’on ne connait pas trop.

 

© Fabien MALOT/ FTV

 

A l’inverse, on connait bien un autre côté, celui de l’amour qu’elle porte au commissaire…

Elle est toujours amoureuse, leur couple va très bien, même si on reste humains et que l’on fait des choix qui ne sont pas nécessairement les bons. Ce qui était difficile pour moi, c’est qu’il fallait vraiment que je creuse pour jouer cela, pour trouver chez elle pourquoi elle fait ça. Pour moi, c’est vraiment parce qu’elle a découvert des réels sentiments pour le père Sylvio, des sentiments qui sont extrêmement différents de ceux qu’elle a pour son mari mais ce n’est pas quelque chose de sexuel chez elle, c’est quelque chose où elle respecte l’homme. Elle est en admiration devant l’homme et je pense qu’on peut aimer deux êtres à la fois très différents. Après, elle fait le choix de la raison et de celui qu’elle aime au-dessus de tout mais on reste humain et on peut être bouleversé par un autre être humain, sans s’y attendre, et pas seulement quand ça ne va pas dans sa vie.

Avec le commissaire, on le voit dans les scènes à la villa, on sent l’amour profond l’un pour l’autre, on sent qu’ils sont là pour l’autre, même au moment d’évoquer des sujets professionnels…

Je pense qu’ils ont un respect. Janet a un respect énorme pour son mari et je pense que c’est réciproque. Ils ont tous les deux des postes à responsabilité très importante et ils peuvent faire le parallèle à diriger des équipes, ils peuvent se conseiller l’un et l’autre sur comment gérer leur équipe. Oui, on a cette chance-là, cette complicité-là et je pense que ce qui a bouleversé Janet par rapport au père Sylvio, c’est qu’il a vécu une vie que, peut-être, elle aurait aimé vivre à un moment donné. Elle aurait peut-être aimé aller faire de l’humanitaire en Afrique, être proche des gens dans la rue, faire la médecine de cette manière-là mais elle a fait des choix différents. Donc je pense qu’elle est en admiration de toutes ces qualités-là et, à un moment donné, ce partage, de la musique, de livres, de philosophes, est un autre monde : on peut se laisser séduire par autre chose.

Globalement, ce personnage est un très beau cadeau artistique, qui vous permet une palette de jeu large et variée, aux émotions bien différentes…

Oui, et ce qui était génial – c’est dans une quotidienne qu’on peut le faire -, quand j’ai tourné les scènes à l’hôpital où je découvrais le père Sylvio, c’est que tout était presque dans la chronologie. Je ne savais pas du tout où allait cette histoire : grâce à ce format, je suis vraiment dans le moment présent, où on ne sait pas ce que mon personnage sera dans deux mois. Je ne savais pas du tout où allait aboutir cette histoire et, d’ailleurs, je ne sais pas du tout ce qui va se passer dans l’avenir. C’est assez fabuleux pour un acteur parce que ça nous permet de rester où on doit être, à savoir dans le moment présent : on doit être le plus possible sans penser à la finalité des choses.

Plus généralement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public sur la série et sur votre personnage ?

Pour dire la vérité, je n’ai pas trop été regarder par rapport à cette histoire avec Sylvio. J’ai des réticences parce que ça me fait un peu peur, je ne sais pas comment le public va accepter cela parce que je touche quand même à l’interdit, je touche à quelque chose qui peut froisser les gens. En même temps, mon avis personnel est que j’aimerais que toute personne, même des prêtres, ait le droit au plaisir. Mais bon, j’espère juste que les gens se rendront compte que ce n’est pas moi qui ai écrit l’histoire…Jusque-là, les gens ont toujours été super positifs vis-à-vis de mon personnage mais, en même temps, comme je dis, il était assez lisse jusque-là, elle est toujours là en bonne circonstance, elle supporte son mari, elle est professionnelle au boulot, elle est parfois dure, elle a eu un froissement tout à fait normal avec Laurine Laumière mais elle est droite. Là, justement, elle passe de l’autre côté de cette droiture, ça m’intéresse de savoir comment ça va être perçu. Pour l’instant, je ne suis pas à l’écran, on verra quand ça le sera, je verrai comment je suis acceptée.

Un mot peut-être aussi sur le cadre de tournage qui est juste sublime…

C’est un confort énorme ! C’est un confort que l’hôpital ait été construit dans les studios, ce qui n’était pas le cas au début. On tournait avant dans une école désaffectée, qui n’était pas très propre, ce n’était pas agréable, il n’y avait pas la clim ni le chauffage. Vraiment, c’était un endroit difficile de tournage. Après, ils ont décidé de développer l’hôpital et de le construire, j’en suis ravie ! En même temps, j’aime beaucoup sortir : pouvoir faire des maraudes ou encore de la villa Janet me fait du bien. La région est très belle !

 

© Fabien MALOT/ FTV

 

On le sait, le rythme de tournage est soutenu sur une quotidienne. Sans doute que votre parcours artistique vous aide à l’appréhender ?

Pour moi, ce n’est pas du tout plus rapide que « Sous le soleil », où on avait essuyé les plâtres : on faisait beaucoup d’heures supps, c’étaient les premiers tournages à double équipe. Là, c’est tellement bien rôdé, c’est tellement bien calé que l’on n’a pas des journées de 16h, comme j’avais avant et, en plus, tous les jours. Je n’ai plus ce même rythme donc, pour moi, ça va bien !

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

Qu’ils continuent à approfondir ce personnage que l’on a, je trouve, juste effleuré pour l’instant. Je pense qu’il y a beaucoup beaucoup de choses à découvrir sur elle. De l’ouvrir sur le monde extérieur : amis et tout ça. Pour l’instant, on ne voit pas Janet parler avec une amie ou un pote. Donc j’ai hâte de savoir ce qu’ils vont m’écrire.

Pour terminer, en complément, quels sont vos autres projets artistiques ?

Je termine le 18 novembre une tournée de théâtre que je faisais avec, notamment, Patrice Laffont. Je viens de lire une autre pièce qui, normalement, sera pour fin 2024 ou 2025. Et toujours « La voix des femmes », le projet magnifique de Séverine Ferrer, pour lequel elle se bat. On va faire un spectacle le 25 novembre pour la journée internationale des violences faites aux femmes, à Paris : deux shows vont avoir lieu dans un théâtre à côté de Roland-Garros. Cela va être la première pour moi, c’est très important et je sais, en même temps, que ça va être très difficile parce que c’est la première fois que j’écris. Je vais raconter ma propre histoire donc c’est très personnel. Je vais aussi raconter celle d’une autre femme mais je ne sais pas encore laquelle.

Merci, Tonya, pour toutes vos réponses !

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13è Rue / Follow : Marie Colomb nous présente la nouvelle fiction de la chaine!

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes présente au festival 2023 de la fiction TV à La Rochelle pour défendre le nouveau programme de 13è Rue, « Follow ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, je suis trop contente d’être là ! En plus, avec cette équipe que j’adore…Je suis très heureuse de revenir, j’étais déjà présente en 2019 pour une autre série, j’aime trop cette ville, je viens de Bordeaux, ce n’est pas très loin. C’est trop agréable, c’est un festival hyper accueillant, qualitatif et, en même temps, l’ambiance est chouette, bon enfant.

Avec vos mots, comment présenter ce nouveau programme ?

« Follow » est un thriller, c’est l’histoire de Léna, une jeune femme qui est alternante en community manager à la préfecture de police. C’est une fille qui s’est retrouvée là, on sent que ce n’est pas forcément sa passion, on n’est pas sûr qu’elle soit très épanouie là-dedans. Elle cherche du sens à sa vie, elle s’ennuie un peu. Il se trouve que, au même moment, il y a un tueur qui sévit à travers les réseaux sociaux. Toute une équipe de police judiciaire, jouée par de super comédiens, intervient mais n’a pas forcément les compétences requises, l’incitant alors à faire appel à Léa. Malgré elle et à cause d’elle, cette dernière va se retrouver en lien et en prise avec ce tueur en série.

Quel regard portez-vous sur ce personnage, qui vous permet une palette de jeu large et variée ?

C’est ce que j’ai adoré dans le projet, c’est un personnage qui a une multitude de facettes. Au premier abord, c’est une fille qui parait tout à fait normale, elle fait son petit métier mais on sent qu’il y a quand même un passé un peu compliqué. Avec un ex qui la harcèle, elle connait quelques complexités dans sa vie. En même temps, je trouve qu’elle est mystérieuse, c’est en tout cas ce que j’en ai compris du scénario et c’est comme cela que j’ai essayé de la jouer. Elle a, à la fois, une grande sensibilité et une grande force : c’est une battante, elle est curieuse et, en même temps, c’est comme si elle n’avait pas cette alarme que l’on a en nous quand il y a un danger et qui nous incite à nous stopper. Elle y va, elle a une espèce de naïveté, de curiosité, un truc presque un peu autodestructeur parfois.

Il y a donc plein de choses à jouer, c’est ce qui m’a plu !

 

 

Plus globalement, vous l’avez dit, le casting est super, aidant également à la qualité finale du rendu…

Oui ! Je ne vais pas parler de moi, je laisserai les autres juger mais je trouve que le reste du casting est super et génial. Le jeu est fin, les personnages sont intéressants, les principaux comme les secondaires. C’est souvent gage de qualité !

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ?

Oui, j’ai tout vu et je suis contente. Je trouve que les deux premiers épisodes sont vraiment biens et qu’ils installent l’histoire. Ensuite, vraiment, la suite est encore meilleure, dès les épisodes 3 et 4. Ce n’est que mon opinion, souvent dans les séries courtes, ça retombe un peu mais, là, ce n’est pas le cas. Je suis très satisfaite !

Sans doute avez-vous du coup hâte de découvrir les retours du public ?

On a toujours hâte et, en même temps, il ne faut jamais trop trop regarder, il faut se préserver de cela parce que, certes, on est content quand c’est positif mais c’est plus dur quand ça l’est moins. J’essaie donc toujours de m’en préserver.

Selon vous, justement, qu’est-ce qui pourra plaire au public ?

Sur les deux premiers épisodes, ici, à La Rochelle, les gens nous ont dit avoir envie de continuer : ils veulent savoir ! C’est le propre du thriller et du polar, on est pris dedans. Je pense qu’il y a des personnages que l’on a envie de suivre, notamment Léna. J’espère en tout cas que l’on s’attache à elle, qu’on éprouve de l’empathie pour elle mais je pense que l’on a aussi l’envie de suivre toute cette équipe de policiers, qui sont tous très différents, avec chacun une personnalité très forte. Je trouve que le montage est bien fait, on est pris dedans, les gens sont sortis impatients de connaitre la suite. En plus, il y a plein de choses, beaucoup de suspens jusqu’au 6è épisode. On ne sait vraiment qu’à la fin qui est le tueur, ce n’est pas dit avant, ce n’est même pas forcément évident de le deviner. Sincèrement, je paie un coup à boire à celui que le devine en avanceJ. En fait, on suspecte tout le monde, cela donne envie de continuer à regarder !

Que peut-on vous souhaiter du coup pour la diffusion à venir sur 13è Rue ?

Que les gens regardent, qu’ils apprécient, qu’ils prennent du plaisir, qu’ils passent de belles soirées. Pourquoi pas aussi d’être exportés à l’étranger !

Merci, Marie, pour toutes vos réponses !

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Nicole Ferroni évoque sa rentrée artistique et revient sur sa nouvelle participation à Fort Boyard !

Publié le par Julian STOCKY

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Bonjour Nicole,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On se retrouve à La Rochelle dans le cadre du festival 2023 de la fiction TV, dont vous êtes une habituée. On imagine sans doute la joie que cela doit être d’y revenir, pour rencontrer le public et les professionnels…

Oui ! En plus, j’ai eu une petite frustration car, l’année dernière, j’étais au casting d’une série qui avait été sélectionnée, « Handicops », je devais venir mais comme ma meilleure amie accouchait au même moment, je l’avais accompagnée à la maternité, le papa ne pouvant pas le faire. Je suis donc bien contente cette année d’y être. C’est un festival que j’apprécie beaucoup. D’abord parce que je trouve que la sélection des séries et des unitaires en projection est de qualité, elle est vraiment très belle. C’est aussi un festival qui permet, je trouve, beaucoup de rencontres dans le milieu de l’audiovisuel, entre professionnels. On rencontre, à la fois, des producteurs, des scénaristes, des diffuseurs,…Je trouve que c’est un vecteur d’accélération, pour tout le monde, de création.

Plus globalement, votre rentrée est bien chargée. A l’image, la quatrième saison de « Piquantes » sur Téva, avec quelques évolutions, notamment l’amplitude horaire et le créneau…

Exactement ! Cette année, on est un peu surclassées par rapport à l’année dernièreJ, je pense que la chaine nous fait confiance ! On a bien fonctionné les trois dernières années donc il y a effectivement trois à quatre nouveautés cette saison : on passe du créneau de 23h – celui des insomniaques – à celui de 21h, notre émission est rallongée parce que l’on passe de 1h à 1h30, il y a plus de chroniqueuses en conséquence et, maintenant, il y aura systématiquement deux invités, au lieu d’un seul à cuisiner. On le prend vraiment comme une marque de reconnaissance !

Parallèlement, je vais présenter une autre émission télé mais, malheureusement, je ne peux pas encore en parler. Concernant les nouveautés à l’écran mais cette fois-ci en fiction, j’étais Louison, le personnage principal de la série « Aspergirl », une série diffusée sur OCS et qui a suffisamment bien marché pour que la chaine s’engage sur une deuxième saison. Elle est en cours d’écriture pour un tournage en 2024. Là aussi, je suis hyper contente !

Les sujets que vous abordez dans ces différents programmes sont forts, de société. On peut penser que cela doit particulièrement vous tenir à cœur ?

Oui, oui, c’est vrai que j’ai quand même aussi un parcours de chroniqueuse politique donc les sujet de société, notamment la défense des invisibles, me parlent et me touchent. Il y a beaucoup de sujets qui n’ont pas d’espace médiatique pour s’exprimer, c’est le cas des femmes car leur temps médiatique de paroles est quand même assez déficitaire. Il s’améliore mais pas assez. En termes de handicap, même si je trouve qu’il y a quand même du mieux en termes de visibilité, une série comme « Aspergirl », au-delà d’être une comédie – sa première mission reste d’être une série de comédie un peu dramatique qui plait à tout le monde, y compris les gens qui ne sont pas concernés par le sujet –, essaie de transmettre du fond, du sens et tente de sensibiliser à la question de l’autisme et à la difficulté, dès fois, à s’adapter à une société qui ne fait pas toujours l’effort d’adaptation, d’accueil et d’inclusion que les personnes mériteraient. Dans le cadre de ce tournage, je trouve que beaucoup d’efforts ont été faits pour qu’il se passe à l’intérieur de façon assez fidèle à ce qui est présenté à l’écran. Je ne voulais pas trop faire un tournage qui parle d’inclusion des personnes autistes sans que le tournage ne le fasse lui-même. Les comédiens, Angèle, David et Julien, sont des personnes autistes et ont eu un dispositif un peu adapté pour ces journées de tournage : elles ont été moins longues, avec des intensités lumineuses et sonores moins fortes, des équipes de tournage réduites,…Il y a eu des efforts de la production pour aussi que les choses soient cohérentes.

Au-delà de ces chouettes messages évoqués, ces actualités, artistiquement parlant, permettent une palette variée et complémentaire…

Oui, je trouve que c’est très complémentaire. Si, dans ma carrière, je peux continuer à traiter de l’actu en tant que citoyenne engagée et faire de l’interprétation sur des rôles que je n’ai pas écrits mais qui défendent d’une autre façon ces thématiques-là, je trouve que c’est l’idéal. Je me souhaite que ça puisse continuer…

Dans un autre registre, celui de la scène, une première date de tournée a eu lieu à La Rochelle, avec un spectacle initialement prévu pour Marseille…

C’est un spectacle qui s’appelle « Marseille(s) », avec un « s » parce que j’ai découvert qu’il y avait une poétesse qui s’appelle ainsi. J’emmène en tourné ce spectacle, qui est né à Marseille, pour voir si je peux embarquer d’autres publics avec moi dans l’aventure. Je le jouerai un peu partout, à Toulouse en octobre, à Marseille en novembre et, en 2024, partout en France.

Pour la suite, quelles seraient vos envies artistiques ?

Peut-être de faire d’autres tournages. Cette année, en termes de télé, j’ai la possibilité de traiter l’actu dans « Piquantes », je fais aussi des chroniques sur La Chaine Parlementaire dans l’émission « Ça vous regarde » où je traite de l’actualité politique et c’est vrai que, pour bien compléter tout cela, ce serait bien que je fasse un peu de fiction aussi. Dès fois, la difficulté que l’on peut avoir, et il parait que c’est un peu une spécialité française, c’est d’être enfermé dans une case : quand on est chroniqueuse, on est vue en tant que chroniqueuse, quand on est animatrice télé, on nous propose des choses d’animatrice télé. Quand on fait trop de quelque chose, on est surtout appelé pour ce quelque chose…C’est vrai que je préfère au mieux diversifier, notamment pour pouvoir continuer l’ensemble.

En complément, ici à La Rochelle, nous ne sommes pas très loin du fameux « Fort Boyard », où vous êtes revenue pour la cinquième fois cette année, vous l’habituée de la famille. Cette saison encore, des surprises vous ont été réservées et vous avez participé à cette première historique de deux équipes qui s’affrontaient…

C’était une grande nouveauté mais on s’est doutés qu’il y avait une fourberie : comme on était huit à être convoqués la veille pour partir très tôt, on s’est dit « aie, aie, aie, il y a un problème ! ». C’était assez particulier ! Bon, je me suis faite laminée à tous mes duels, PEF m’a battue sur vraiment tous les duels faits avec lui, que ce soit l’apnée ou encore le tir à la corde. Je n’ai pas été une très bonne capitaine, j’ai perdu toutes les épreuves, je n’ai trouvé aucun indice mais j’ai quand même réussi à soutenir un peu mes camarades qui, eux, ont été très bons. C’est peut-être la seule chose que j’ai bien faite cette année…

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Le fait d’être expérimentée des lieux est-il forcément un atout ?

Je pense que ce n’est ni un atout ni un inconvénient. De toute façon, le Père Fouras étant fourbe, il ne nous met pas toujours sur les mêmes épreuves donc on ne peut pas tellement acquérir une expérience à « Fort Boyard ». Cela m’est arrivé une fois de refaire une même épreuve, c’était la fameuse poutre molle, la poutre à jets d’eau. Là, effectivement, je me suis dit que mon premier échec m’avait permis de réussir la deuxième fois. Donc j’avais pu prendre ma revanche ! Mais c’était la seule fois où, vraiment, j’ai pu profiter de mon expérience…Après, ce que je vois, c’est que c’est vraiment une émission qui me fait travailler sur mon mental. Une des choses que l’on se dit entre participants de « Fort Boyard », c’est souvent que « ici, tu ne fais pas de la télé ». Quand on fait de la télé, on fabrique un contenu très spécifique. Alors que, à « Fort Boyard », on ne peut pas tellement fabriquer parce que, quand on a peur, on a vraiment peur, quand on se surpasse, on se surpasse vraiment. Il faut se rendre compte que le tournage est fait sur une journée complète et que deux heures seulement sont gardées. Donc beaucoup de choses ne sont pas conservées à l’écran. Et la plupart des épreuves sont beaucoup plus longues que ce qui est diffusé : à l’écran, on garde deux minutes pour une épreuve qui en a duré dix. C’est vraiment exténuant comme journée. A chaque fois, je repars de « Fort Boyard » avec des bleus, des courbatures, c’est une journée très très très intense ! C’est vraiment une émission qui aide à travailler sur le mental parce qu’elle nécessite beaucoup d’engagement. C’est ma petite thérapie annuelle que d’aller sur le fort.

 

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En plus, vous n’êtes pas là pour vous mais pour une asso…

Je pense que ça participe vraiment à la psychologie de « Fort Boyard ». En fait, excepté cette année, « Fort Boyard » est l’une des rares émissions de collaboration. La plupart des autres émissions de jeu sont très souvent des concours : le meilleur chanteur, le meilleur pâtissier,…C’est-à-dire une sélection d’un parmi un groupe. « Fort Boyard », c’est un petit peu l’inverse : le groupe doit tout faire pour rester soudé, pour collaborer et espérer gagner pour le bien commun. Donc c’est vrai que le fait de participer pour une asso est aussi le moteur de l’émission.

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Vous évoquiez votre parcours de cette année mais, pour autant, y a-t-il certaines épreuves que vous appréciez plus que d’autres ?

C’est assez bizarre, je pleure chaque année à « Fort Boyard », je n’ai pas fait une seule fois cette émission sans pleurer. J’ai vraiment des frayeurs qui sont réelles, notamment tout ce qui est lié au vide. En même temps, c’est comme avec le sport, je n’aime pas aller le faire mais j’aime bien l’avoir fait. « Fort Boyard », c’est un peu ça : je n’aime pas me confronter au vide, c’est pour cela que je pleure mais je suis contente de l’avoir fait. Cela fait partie, on va dire, des plaisirs un peu masos de cette émissionJ.

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Du coup, si l’année prochaine, une sixième opportunité s’offre à vous, sans doute y retournerez-vous ?

Ben oui ! J’aime beaucoup aller à « Fort Boyard », vraiment c’est une superbe émission !

Merci, Nicole, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Arte / Les enchantés : Lula Cotton Frapier évoque avec passion ce nouveau programme de la chaine !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Lula,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes présente au festival 2023 de la fiction TV de La Rochelle avec le nouveau programme d’Arte « Les enchantés ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

C’est tellement génial, je suis tellement contente de pouvoir être là pour ça, c’est une vraie fierté, un vrai bonheur aussi de retrouver l’équipe, de savoir que le festival a aimé notre travail et ce que l’on a fait. C’est toujours quelque chose qui plait mais ce festival-là est particulier, il est tellement agréable, on ne croise que des gens super bienveillants. C’est un des meilleurs festivals qui récompensent les prix de télé et je trouve ça dommage qu’en France, on ne fasse pas plus de choses par rapport à la télé mais ce festival, déjà, le fait bien ! C’est chouette !

Dans l’œuvre, vous abordez un sujet fort de société, ce qui doit certainement vous rendre fière ?

Complètement ! J’ai adoré lire ce scénario et ça me plait de voir, aujourd’hui, que des gens comme Arte défendent ce type de projet et de dialogue. Ce film n’est pas manichéen, il permet vraiment d’ouvrir et de parler. Je pense qu’une famille qui voit ce film peut en parler après, notamment des choix des personnages. Vu qu’aucun choix n’est profondément jugé, à part celui du père de Luce, on laisse vraiment le téléspectateur libre de penser ce qu’il veut de tous les personnages.

 

 

Avec vos mots, quel regard portez-vous sur votre personnage ?

J’aime tellement mon personnage de Solange, je ne sais pas si j’arriverais à en parler d’une manière autre que de dire ce qui m’éloigne d’elle et ce qui m’en rapproche mais, en gros, elle a une vraie douceur, elle n’est pas à fleur de peau, elle est un peu paumée parfois, elle ne sait pas ce qu’elle doit faire et c’est ce qui la rend touchante. Elle est très empathique mais n’est pas émotionnelle - ce dernier point est très différent de moi dans la vie -, même si, au final, elle est touchée. Mais ses décisions, ses choix ne passent pas par l’émotion.

C’était chouette de jouer un personnage empathique mais c’est toujours dur de jouer un personnage profondément gentil et qui est toujours dans quelque chose de gentil, de doux, d’aimant, d’englobant. J’avais très très peur de tomber dans un truc très facile, j’ai aimé lui donner du relief. Le scénario était tellement bien écrit que je n’avais, au final, pas grand-chose à faire pour y arriver. Je n’ai changé aucun mot du script, ce qui est rare, tellement c’était inscrit que le personnage parlait comme cela, avec cette diction-là. Je ne sais pas si vous remarquez que je n’ai pas la même voix, elle parle beaucoup plus lentement, avec une voix placée beaucoup plus en haut et nettement plus aigüe. Vu que je suis chanteuse, je travaille souvent mon personnage comme cela, j’adore passer par la voix et, sur ce personnage-là, j’avais très peur de faire ce choix. Mon papa est comédien de théâtre et je l’ai vraiment appelé plein de fois pour lui demander s’il pensait que ça allait marcher. Il m’a suggéré de tenter, j’ai appris tout mon texte comme cela, j’ai proposé à Stanislas et il a validé. Je ne la voyais pas avec cette voix un peu roque et raillée que j’ai. Cela ne me paraissait pas normal qu’elle ait cette voix-là ni cette diction, elle qui a des enfants et qui est douce. Donc je suis passée par là principalement.

N’oublions pas non plus le jeu avec les enfants…Au global, ce personnage vous permet une palette de jeu hyper large …

C’était génial ! Jouer avec des enfants est très drôle. En vrai, je n’ai joué avec des enfants que lors des plans sur eux. Lors de plans sur moi, je n’avais plus d’enfant en face de moi. J’ai moins eu la peluche que Grégory, j’ai eu des humains, adultes, c’était très drôle, c’était très dur de rester concentrée, ils nous regardaient avec tout leur amour parce qu’ils étaient tous très gentils mais ils n’étaient pas LuceJ. Quand j’étais dans la classe et que je demandais ce que Luce avait entouré au tableau, la classe me répondait « Léa et Léo » mais avec une voix grave d’adulteJ. Je devais vraiment garder mon calme mais toute l’équipe était tellement gentille que c’était très drôle, on s’est fait des souvenirs géniaux.

Mais jouer avec des enfants met dans un endroit d’imprécision qui est super chouette parce qu’eux sont beaucoup moins précis qu’un acteur et c’est ce qui est bien, le contraire serait terrifiant. Daphnée a été extrêmement professionnelle, elle était très attentive, très à l’écoute, très souvent à sa marque mais elle reste une enfant et c’est le plus important ! J’ai eu la chance de jouer un personnage qui l’aime beaucoup donc, finalement, je n’avais pas à jouer beaucoup, je la regardais avec tout mon amour. Elle est d’une telle douceur que l’on avait juste envie de la prendre dans nos bras.

 

 

Pour compléter votre méthodologie de travail, aviez-vous lu le livre en amont, duquel est inspirée cette libre interprétation ?

On m’a demandé de ne pas le faire, Stanislas ne le voulait pas parce que, à priori, mon personnage est vraiment très très différent. Je pense que je vais le lire après avoir vu le film, je ne veux pas encore me mettre dans le livre pour me dire, après, « ah, ça aurait pu faire ça ou ça ». Je préfère d’abord découvrir le film et ensuite lire le livre. François, qui joue le gérant de la casse, m’avait dit que le livre était génial, il me l’avait vraiment conseillé mais je lui avais répondu que je ne pouvais alors pas encore le lire. J’ai besoin de découvrir le film tel qu’il est lui, en tant qu’œuvre solitaire et en tant qu’œuvre tout simplement. J’ai hâte de lire le livre mais plus tard…

Je n’ai pas encore vu le film et ce qui est trop beau, c’est qu’en sortant de la salle de projection, je vais être face à des gens qui l’auront à peine eux aussi vu : on va pouvoir en parler. C’est un super beau cadeau que le festival me fait d’avoir directement un retour sur ce qui s’est passé. Ce sera sur le vif, je saurai s’ils ont été touchés, comment ils l’ont été. Les questions leur viendront plus tard mais j’espère que le film les fera réfléchir, j’aimerais que les ados le revoient avec leurs parents sur Arte, ce serait vraiment super que ça se passe comme ça ! En tout cas, c’est déjà super d’avoir un retour instantané…je pense que je vais être très émue demain. Je le suis déjà très facilement, là rien que de me remettre dans l’histoire du film, d’en parler, de les entendre discuter…

C’est en tout cas une expérience de tournage qui a été merveilleuse, j’ai juste adoré cette équipe, adoré tout ce qui s’est passé sur ce tournage, de A à Z. Etre ici est une finalité qui est d’autant plus belle.

 

 

En complément, quels sont vos autres projets et actualités artistiques ?

Je vais tourner dans un film pour France 2, « Le jour de ma mort », on démarre bientôt. J’y tiens le rôle principal donc je suis très très contente. Ça va être vraiment très chouette, on se voit déjà beaucoup avec Jérôme le réalisateur, je le découvre et je l’adore, j’ai trop hâte de commencer le tournage à Paris. J’écris aussi une pièce de théâtre en ce moment, on cherche des subventions. Ensuite, je fais toujours de la musique, vous pouvez me suivre sur Instagram. Sinon, je viens de sortir avec Bayard Jeunesse un livre audio où je fais la voix, « Les chats ». C’est un très chouette livre à destination des 10/14 ans, c’est un super cadeau de Noel je trouve à faire !

Merci, Lula, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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