beIN Center : Vanessa Le Moigne évoque son émission hebdomadaire sur les antennes de beIN SPORTS !
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Bonjour Vanessa,
C’est un plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !
Chaque dimanche, vous animez « beIN Center » sur les antennes de beIN SPORTS. Sans doute que ce doit être une vraie joie de retrouver chaque semaine le plateau mais aussi le lien avec les téléspectateurs !
Oui ! En fait, j’ai animé surtout des quotidiennes avant, avec « L’Expresso » et « Happy Sports ». « beIN Center » est un programme un petit peu différent, ça regroupe un peu tout ce que j’aime faire. C’est un vrai marathon, ça dure six heures mais j’aime bien en fait. J’ai toujours un truc, depuis que je suis dans le métier, c’est de casser le mur avec le téléspectateur et d’être la plus naturelle possible. En six heures, forcément, je suis naturelle….Ce que j’aime bien, c’est qu’il y a à la fois des news, du magazine, de l’interview, de l’avant-match et du debrief. Ça me permet d’être collée au maximum aux droits diffusés sur beIN SPORTS et, moi, de progresser, au fur et à mesure, dans mon approche. Cela m’a permis, derrière, de passer un cap pour des compétitions un peu plus premium comme l’Euro ou la CAN.
Avec vos mots, comment décrire ce programme et ce long dimanche après-midi d’antenne ?
En vérité, c’est une continuité. Je n’aimais pas le mot au départ parce qu’il y a un côté un peu « c’est la forme sans le fond » mais c’est bien une continuité en proposant aux téléspectateurs finalement de passer, je pense, un bon moment et d’avoir la possibilité de venir picorer. On a la mosaïque où, pour le coup, on vend aussi ce qui se passe sur les autres chaines et sur les canaux max, histoire d’orienter au maximum les téléspectateurs. Pour ceux qui ont envie de rester avec nous tout au long de l’après-midi, on leur montre les buts, dès qu’il y en a. Sans oublier des points sur la Ligue 1. En gros, on balaie toute l’actualité du dimanche, tout en passant un bon moment.
Il y a un parallèle qui m’avait fait marrer de la part de l’Equipe, « c’est Michel Drucker mais version sport et au féminin ».
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Parmi les rendez-vous clés, il y a ces entretiens avec des personnalités de l’actualité sportive du moment…
Il y a des entretiens que l’on va faire en extérieur, notamment pour des joueurs à l’étranger ou à l’emploi du temps particulièrement chargé. Il y a aussi la partie interview en plateau, où l’on fait venir des sportifs de partout car j’ai un profil omnisports. Cela permet de découvrir en fait leur histoire, c’est ce que j’aime bien. Pour savoir où on va, il faut savoir d’où on vient. Quel est le facteur X chez les sportifs ? Qu’est-ce qui fait que cette personne-là a le petit truc en plus ? J’aime bien aussi me dire que le téléspectateur va pouvoir découvrir la personne que je connais en coulisses, que je rencontre. Donc ces interviews sont plutôt longues, entre 30 à 40 minutes, le tout en direct. Donc, parfois, on les voit un peu stressés puis, petit à petit, se relâcher.
Il y a un autre aspect, c’est le « beINSPIRED », initié à la base par beIN MEDIA GROUP. L’objectif était orienté RSE, de parler de thèmes sociétaux et de balancer une petite musique pour commencer à habituer les gens, à les sensibiliser à de véritables causes. J’ai repris cela dans l’émission quelques mois plus tard, j’ai trouvé ça intéressant, moi qui avais envie de parler de profils différents mais qui ne savais pas où les mettre. Généralement, c’est dans cette partie-là où on s’intéresse à des parcours un peu atypiques, à des associations, à des causes comme le handicap dans le sport ou la place des femmes, voire même les violences faites aux enfants. C’est une parenthèse dans laquelle je me retrouve bien, moi qui ai beaucoup d’engagements. Je me dis que ça pourra peut-être servir à quelque chose, c’est ma petite étoile de mer à moi que je remets à l’eau.
Face à cette richesse et cette diversité de contenus pendant toutes ces heures d’antenne, sans doute que la préparation doit être particulièrement intense ?
C’est beaucoup de travail. Quand j’étais en quotidienne, notamment en matinale, je me couchais très tard pour regarder les matchs, j’écrivais la veille, j’arrivais très tôt le matin et, après l’émission, j’étais libre, je pouvais rentrer chez moi faire une sieste. C’était une course de fond, parsemée de petits sprints. Là, c’est vraiment un marathon parce qu’il faut éditorialiser beaucoup. Quand on a un seul rendez-vous, il faut avoir un peu de hauteur et savoir anticiper. Il y a la recherche des invités mais pas seulement sur la semaine, sur celles qui suivent également. Je mets deux jours à écrire mes interviews, je cherche beaucoup d’infos, on contacte l’entourage.
Sans oublier le choix des thèmes et le calage des tournages, à anticiper deux à trois semaines avant. J’aime bien parfois faire aussi des petits coups, c’est un travail au long cours, il faut rester en contact avec la personne, essayer de trouver une date, j’ai une programmatrice, Charlotte Prato, qui m’aide aussi pour cela. Je travaille un peu la personne, je discute avec elle sur les réseaux sociaux …
Il y a aussi les avant-matchs de foot, c’est également beaucoup de travail pour le coup. Je suis un peu tombée amoureuse des stats avancées qui, je trouve, donnent toutes les infos. Au-delà des meilleurs buteurs ou passeurs, elles nous indiquent aussi qui a le plus gros travail sur le terrain, qui réussit le mieux ses dribbles, qui fait le plus de passes…ça permet de mettre en exergue des profils, ça m’aide beaucoup pour les avant-matchs.
Je prépare les news sur mon samedi, je regarde tous les matchs, j’écris, j’écris, j’écris. En fait, c’est un travail un peu en cascade et c’est aussi évidemment un travail d’équipe. J’ai une équipe qui me suit depuis des années, certaines personnes sont avec moi depuis près de vingt ans. Comme c’est un gros conducteur, j’écris tout, j’aime bien avoir un filet sur un drive, où tout le monde peut aller regarder sa partie. On essaie surtout de ne rien oublier, de ne pas faire d’erreur mais c’est vrai que sur un conducteur de six heures, c’est presque le plus difficile. La rigueur est donc très présente.
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Cela fait partie de la force des antennes du groupe, vous êtes accompagnée en plateaux de journalistes mais aussi de consultants de renom expérimentés et souvent jeunes retraités de leur sport…
C’est ma petite fierté…en toute pas humilité J J, j’ai le nez pour sentir les profils. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai toujours fait de bons castings, dans toutes mes émissions. Le dernier en date est Damien Perquis qui se révèle être super bon, pour moi c’est vraiment très confortable de travailler avec lui. Il est très à l’aise sur les palettes notamment, un peu comme au foot, je lui fais des passes décisives et il met beaucoup de buts. Louisa Necib aussi, c’est un profil différent, c’est une ancienne numéro dix, elle « pue » le football, l’entendre parler foot est génial. On a aussi des nouveaux, qui viennent de la CAN, notamment Benjamin Monkandjo, il vit foot en permanence, c’est un puit de foot et c’est très appréciable.
Un consultant, pour moi, est celui qui va faire la force d’une émission. J’ai besoin de rester connectée à mes téléspectateurs, je veux que les personnes qui incarnent mon programme à l’antenne leur ressemblent. C’est très important, c’est comme cela que l’on s’attache aussi à une chaîne.
On peut d’ailleurs noter une chaleureuse ambiance dominicale entre vous tous…
Oui mais ça se fait un peu naturellement. Ma différence fait ma force, j’ai un côté un peu « normale », j’ai un peu de mal à rentrer dans un personnage et à être très propre à l’antenne. Du coup, on parle football et sport mais de façon normale, comme si on était à la maison, dans notre canapé, en train de discuter. Je sais qui nous regarde, je sais que les téléspectateurs sont en jogging donc on s’adapte. Pour moi, la simplicité est la base, le fond est très important mais la forme aussi, la forme doit surtout être au service du fond. Je veux donc que les téléspectateurs s’identifient à nous et qu’ils aient l’impression d’être un peu nos copains, c’est le cas je pense.
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Justement, quels principaux retours pouvez-vous avoir sur ce programme ?
Je ne pense pas que les gens aient identifié finalement la marque « beIN Center », ce qu’ils ont identifié, c’est notre présence à nous pendant un long moment à l’antenne, depuis des années. C’est pour cela que je parlais de venir picorer finalement. « beIN Center » est juste un nom, je trouve qu’il est parfait justement, c’est un peu le centre de beIN SPORTS à ce moment-là. Les gens viennent, prennent ce qu’ils ont à prendre, vont voir un autre match, reviennent…
J’ai beaucoup de chance, les gens sont très gentils avec moi, ils sont bienveillants, je suis un peu « the girl next door », la bonne copine voire maintenant un peu la tata. On est regardés partout dans le monde, c’est cool. J’ai aussi, du coup, beaucoup de retours de l’étranger, via les réseaux sociaux notamment. Ce que j’aime bien, c’est que, maintenant, j’ai quand même de moins en moins de « retournes dans ta cuisine ». Même si j’aime bien répondre parce que ça me fait marrer.
Aujourd’hui, grâce à l’Euro et à la CAN, je suis validée, j’ai ma « football card », ça me fait plaisir, j’aime bien. Mêmes les joueurs parlent maintenant facilement avec moi de 4-4-2. J’aime les défis, j’ai fait ces deux compétitions sans doute aussi parce que j’avais des choses à prouver, à moi et à d’autres et je pense que j’ai réussi.
On sent en tout cas tout le plaisir que vous avez à faire tout ce que vous faites ….
J’ai le plaisir de pouvoir faire le métier de mes rêves. Je suis une passionnée de télévision, je suis une passionnée de sport, j’ai la chance que mes deux passions se soient croisées à un moment donné. Aujourd’hui, je vis ma meilleure vie, sincèrement. Alors ce n’est pas tous les jours facile, c’est un milieu qui est compliqué mais le prix à payer vaut cela. Parce que c’est trop bien. Ce n’est pas un travail, c’est une vie, c’est trop cool.
Parmi les autres évènements sur lesquels on avait pu vous retrouver à l’antenne récemment, il y a eu l’Euro et la CAN. Quels principaux souvenirs en gardez-vous ?
De la pression, beaucoup de stress, alors que je ne suis pas quelqu’un de stressée normalement. Surtout les débuts, les entrées en lice sont compliquées pour moi, j’ai une boule au ventre et je sais très bien que mon principal ennemi est moi-même. Pour éviter cela, je travaille beaucoup beaucoup beaucoup. Mais je suis fière du résultat.
Sur l’Euro, je suis contente, même si j’ai des mauvais souvenirs aussi…il m’arrive toujours des trucs…le match du Danemark, avec l’arrêt cardiaque d’Eriksen, est tombé sur moi. A ce moment-là, je me suis sentie à ma place, l’expérience des années d’avant m’a permis, je pense, d’avoir les bonnes réactions. Mais c’était assez traumatisant, sincèrement. Il y a tout qui se mélange, plein d’émotions et c’est difficile de vivre cela à l’antenne. Cela m’a particulièrement marquée.
La CAN était extraordinaire, c’est la première fois que j’incarnais un programme premium toute seule. J’avais une petite pression, j’ai fait tous les matchs mais bon, j’avais aussi envie de prouver. Franchement, j’ai passé de bons moments avec les consultants. Pour eux, c’était leur nation, il y avait donc ce côté émotionnel. J’étais triste avec eux, j’étais contente avec eux, oui c’était chouette ! J’ai eu beaucoup de retours dans la rue ou sur les réseaux. Avec la diffusion mondiale, j’en ai eu de partout, du Cameroun, de l’Algérie, de la Cote d’Ivoire, c’était assez incroyable.
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Du coup, quels sont les autres prochains grands évènements que vous attendez avec particulièrement d’impatience ?
Je ne sais pas si le mot est impatience parce qu’il y a, en même temps, un peu d’appréhension mais il y a le Mondial, évidemment. C’est un peu l’aboutissement. Il fait partie de mes objectifs finaux. J’ai passé les étapes avec l’Euro et la CAN, je vais essayer d’en profiter un maximum. Je vais essayer surtout d’assurer, de ne pas faire de bêtises, en plus ce sera au Qatar, je ne serai pas dans mon cocon, il va falloir que j’adapte ma façon de travailler à mon environnement. Mais oui, ça va être cool, je l’espère du moins !
Merci, Vanessa, pour toutes vos réponses !