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Un Si Grand Soleil : Marie-Gaelle Cals évoque la juge Cécile Alphand, son personnage dans la série à succès de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marie Gaëlle,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous faites partie de la belle aventure « Un Si Grand Soleil » depuis ses débuts. On imagine la joie et la fierté pour vous et pour toute l’équipe de voir la si belle fidélité des nombreux téléspectateurs ?

Oui, on est vraiment contents de cette fidélité qui s’installe et qui perdure. Non seulement, elle perdure mais, en plus, je pense qu’il y a de nouveaux téléspectateurs qui rejoignent le programme chaque soir, de tous horizons, de tous âges et de toutes générations différentes.

Vous qui vivez cette aventure de l’intérieur, quelles sont les clés du succès de ce programme ? Pourquoi plait-il tant au public ?

Je n’ai pas les recettes, sinon je serais productrice ou auteureJ. Mais, de point de vue, je pense qu’il y a d’abord un axe différent des programmes qui étaient équivalents, pas forcément à la même heure, mais des quotidiennes on va dire. Je pense qu’il y a une ambition assez forte de la réalisation, de la lumière, une très très belle mise en valeur de la région aussi, il faut le dire. Et avec des personnages qui peuvent toucher n’importe quelle classe sociale et n’importe quelle génération. Au-delà de ça, dans l’écriture, il y a quelque chose de très bien fait, des recettes sont mijotées pour rendre les intrigues intéressantes et donner rendez-vous le lendemain aux téléspectateurs.

On l’a bien vu avec le premier confinement, il n’y avait plus la série puisque l’on faisait la part belle à l’info sur France 2, je pense en fait que les retrouvailles ont été chaleureuses pour nous en interne et pour les téléspectateurs. On nous l’a pas mal dit. Les gens avaient été privés et les retrouvailles ont été très touchantes.

 

 

Vous y interprétez le rôle de la juge Cécile Alphand. Après deux ans et demi d’antenne maintenant, quel regard portez-vous sur elle ?

On en est à un moment particulier dans sa vie personnelle, elle s’est, j’allais dire, enfin séparée d’Alain, même si c’est ce dernier qui a pris la décision. Elle est à un tournant personnel de sa vie de femme. Et puis on la suit quand même dans sa fonction de juge. Mais ce qui m’apparait comme cela, c’est qu’en fait, elle garde toujours cette part de mystère, une certaine opacité à ses émotions, même si, évidemment, il y a des occasions d’intrigues pour les montrer. J’ai l’impression que c’est un personnage qui est quand même assez élégant dans sa manière d’être, elle ne se plaint pas, « no complain, no explain » comme on dit en anglais. Dans cette histoire avec Christophe, elle fait avec son présent, cet homme était là et elle continue sa vie. Ça peut être difficile de rompre avec quelqu’un avec qui on a passé du temps, elle continue à être au présent, elle travaille, elle a un sens aigu de la justice évidemment, elle est très pro. J’attends de voir, moi aussi je suis curieuse des prochaines aventures et de construire de plus en plus ce personnage que j’aime accompagner.

Avez-vous ou avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour son interprétation ?

Alors, au début, non, je n’ai pas été vers ce travail là. Mais c’est venu plus tard, j’ai rencontré une juge assez jeune, qui avait été juge pour enfants longtemps et qui, là, était juge d’instruction. J’ai appris aussi sur la magistrature, sur le fait que l’on peut changer. Ce sont des métiers, si on les fait à fond, qui, au bout d’un moment, peuvent être oppressants et on a alors besoin d’un nouvel angle, d’une nouvelle vision de son métier. C’est vraiment régi par un protocole, par des règles, c’est très codifié, très codé. Donc, là, oui, dans un second temps, quand j’avais beaucoup d’intrigues dans le bureau, après que l’on m’ait construit le décor, j’ai senti le besoin de m’intéresser un peu plus et de fouiller un peu plus, au plus proche d’une véracité d’une réelle profession. Voilà, c’était hyper intéressant de rencontrer cette femme avec qui je me suis très bien entendue. Elle me disait justement qu’elle avait besoin de respirations, heureusement elle vivait avec quelqu’un qui avait une activité artistique, ce qui l’aidait beaucoup à couper avec son métier. Effectivement, ce dernier peut vous ronger, tellement il vous accompagne. Quand on rentre chez soi, il ne suffit pas d’enlever son manteau, ça peut vous poursuivre dans votre vie. Elle avait ce besoin d’avoir une vie artistique le soir, d’aller au théâtre, à des concerts, dans des musées, c’était une partie très importante de sa vie.

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu. Comment vous y préparez-vous ?

Je n’ai pas de méthodologie particulière, ça dépend des intrigues, je suis un peu au présent par rapport à cela. Ca dépend si je rentre dans un petit tunnel. Effectivement, j’apprends mon texte, je le lis surtout beaucoup pour m’imprégner des situations mais j’avoue que c’est un exercice particulier. Il suffit que je remette les bijoux, que je remette les habits et il y a quelque chose qui se fait. On rentre dans ses pantoufles et on y va. C’est, je trouve, assez agréable. En plus, on connait les techniciens, c’est un plateau qui est très agréable, avec des équipes techniques vraiment très contentes d’être là.

 

 

Sans tout en dévoiler, à quoi peut-on s’attendre pour votre personnage dans les prochaines semaines ? On imagine notamment qu’on la verra toujours en collaboration étroite avec le commissaire Becker ?

Oui, on va dire que c’est une constante. D’ailleurs, j’aime bien l’équipe que l’on fait, c’est très agréable de travailler avec Yvon. Je n’oublie pas non plus le procureur, joué par Franck Adrien. Ça va être une constante, mêlée de sa vie personnelle avec Christophe. Mais j’ai l’impression que, pour le moment, rien n’est développé, on ne sait pas trop où ça va. Je pense qu’elle est un peu ballottée au grès du vent par rapport à ce qu’il lui propose et, en même temps, je pense qu’elle garde quand même cette intelligence assez vive. Du fait qu’elle soit juge, on ne peut pas passer à côté de cet aspect-là de ce personnage. Je pense que c’est quelqu’un à qui on ne la fait pas. Je trouve qu’elle est dans la réflexion constante, c’est une des caractéristiques en tout cas que j’essaie de lui donner.

En parallèle, quels sont vos autres projets artistiques du moment ?

J’ai une proposition d’un moyen-métrage produit par Canal +, qui va être tourné au printemps ou aux beaux jours, selon les aléas de ce projet. Je suis très très contente, ce sera un film d’Olivier Perrier. J’attends d’autres réponses en parallèle. En tout cas, je pense que l’on est quand même tous très heureux les uns et les autres d’être présents, dans ce contexte, sur un programme quotidien. Il faut le dire aussi, c’est quand même une grande chance de travailler en ce moment pour des comédiens ou des techniciens. Il faut le saluer parce qu’il y a tout un aspect de la profession qui souffre énormément et on est très chanceux.

Merci, Marie-Gaëlle, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Section de recherches : Mélanie Maudran nous présente Sandrine, son nouveau personnage dans la série à succès de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Mélanie,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

On peut actuellement vous retrouver dans la nouvelle saison de la série à succès de TF1 « Section de recherches ». On imagine la joie et le plaisir que cela a dû être pour vous de rejoindre cette belle équipe ?

Oui, oui. Alors, ça s’est fait de manière totalement naturelle. On m’a sollicitée pour rejoindre le casting de la saison 14. On m’a donc présenté le personnage auquel on pensait pour moi. L’idée de rejoindre ce casting, de rejoindre cette équipe et d’incarner ce personnage qui est très très différent de celui que j’incarne actuellement sur « Un Si Grand Soleil » ont fait que j’y suis allée sans hésiter et ravie de le faire. Et il se trouve que mon emploi du temps le permettait, évidemment sans cela, cela aurait été compliqué. Mais tout a été très fluide sur cette histoire, j’étais très heureuse de rejoindre l’équipe. J’avais déjà eu l’occasion de faire un épisode en tant que guest il y a des années avec, évidemment, Xavier à la tête de ce navire. C’était une autre équipe au casting, il n’y avait alors ni Fabienne ni Franck. Au-delà de rejoindre l’équipe de « Section de recherches »  c’est aussi l’occasion d’un cross over avec « Alice Nevers » et de revoir Marine Delterme et Jean-Michel Tinivelli, avec qui j’avais tourné aussi il y a quelques années. C’était chouette.  

Vous y interprétez le rôle de Sandrine, la meilleure amie et colocataire de Jeanne. Une femme de caractère qui, d'après la bande-annonce, ne semble pas laisser insensible Lucas. Avec vos propres mots, comment la présenteriez-vous ? Qui est-elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Sandrine est un pilier dans la vie du personnage de Fabienne et réciproquement. Elles sont amies depuis l’enfance donc elles ont une relation ultra fusionnelle qui peut même parfois interpeller les gens autour d’elles. C’est ce qui se passe. A leur âge, continuer à avoir un lien aussi fort peut paraitre un peu ambigu, un peu étrange. En tout cas, elles sont liées par l’enfance, par l’adolescence, par un long parcours et par une grande confiance l’une envers l’autre. On sent que Jeanne est essentielle à la vie de Sandrine et réciproquement. Elles vivent en colocation, ça va loin quand même. Au début, Sandrine est présentée comme un élément essentiel de la vie de Jeanne et de son équilibre, puis, après, elle va faire connaissance avec Lucas et va commencer à entretenir une relation avec lui. Donc elle va comme cela, petit à petit, tranquillement, occuper de plus en plus de place et on va découvrir de plus en plus de choses sur elle. Jusqu’à ce qu’on découvre que c’est une personne qui a plusieurs couleurs en elle et qui est donc assez surprenante.

Au moment de rentrer dans la peau de ce personnage, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ?

Non, je me suis lancée. Je réagis évidemment à mes partenaires, aux gens avec qui je travaille. La rencontre avec Fabienne a été décisive aussi. J’aurais pu m’imaginer ce que je voulais sur le personnage, après il y a aussi le terrain, où on jouait à deux. Là, tout ce qui crée le lien entre Jeanne et Sandrine se jouait entre moi et Fabienne. Il se trouve que l’entente a été assez immédiate et que l’on n’a pas eu de difficulté à jouer ce lien fort qu’il y a entre elles, ça s’est fait très naturellement.

On prépare évidemment un personnage, on s’en fait toute une idée et puis, après, il y a ce qui se passe avec les autres. Même aussi une direction d’acteurs de la part du réalisateur. En l’occurrence, là, j’en ai eues plusieurs. Mais je suis arrivée avec une idée quand même assez construite du personnage qui, pour moi, était une femme dominante, quelqu’un qui a un fort caractère, qui assume ses désirs, qui assume ses envies, une femme de tête.

C’est déjà la 14è saison de la série. Du coup, vous êtes-vous plongée ou replongée dans certains des épisodes, notamment de la précédente saison, avant de rejoindre les plateaux ?

Ma réponse va être décevante, je ne regarde quasiment pas la télé. Ça va de « Section de recherches » à même « Un Si Grand Soleil », que je ne regarde pas quotidiennement. La télé, finalement, a assez peu de place dans mon quotidien. Je regarde malgré tout des séries et beaucoup de films. Du coup, non, je ne me suis pas replongée dans les anciens épisodes, à vrai dire. Ce n’est pas forcément une méthode que j’applique.

 

 

Plus généralement, on peut penser que vous avez hâte de découvrir les retours des téléspectateurs après la diffusion de vos premiers passages dans ce programme ?

Bien sûr ! Les afficionados de cette série ont dû attendre avec impatience cette 14è saison. D’après les anciens, les installés, les irréductibles de la série, c’est une saison de qualité. Je suis ravie d’y avoir participé et d’avoir apporté ma petite touche avec des comédiens que j’apprécie beaucoup.

En parallèle, quels sont vos autres projets du moment ? On imagine que vous fréquentez toujours très régulièrement les plateaux de « Un Si Grand Soleil » ?

Oui, au moment où je vous parle, je sors d’une journée de tournage sur cette série. Effectivement, c’est quand même assez récurrent dans mon emploi du temps. Avec, en alternance, des arches plus ou moins importantes et donc une présence plus ou moins importante. Ce qui me permet, quand ce n’est pas le cas, d’avoir la chance de partir sur d’autres aventures aussi, ce qui est un équilibre important. Sinon, j’ai un « Nina » qui devrait sortir à un moment donné. J’ai fini le rôle principal d’un « Meurtres à… », qui se passe à Mulhouse. Nous avons terminé il n’y a pas si longtemps que cela mais j’ai comme l’impression que ça devrait être diffusé rapidement car on nous évoque déjà un passage sur la RTBF. Donc, généralement, ça s’enchaine rapidement ici. Voilà, je pense que ça ne devrait pas tarder. J’y joue moi-même le rôle d’un lieutenant, c’était très chouette de me mettre dans la peau d’une femme de terrain comme cela, je n’avais jamais eu l’occasion de jouer un personnage de flic. C’était très chouette, avec une réalisatrice que j’aime beaucoup, qui s’appelle Delphine Lemoine avec qui, d’ailleurs, j’avais tourné un « Section de recherches » il y a des années.

Merci, Mélanie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Section de recherches : Fabienne Carat nous présente Jeanne, nouveau personnage dans la série à succès de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : FRANCOIS LEFEBVRE / AUTEURS ASSOCIES / TF1

 

Bonjour Fabienne,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions !

On pourra vous retrouver, à partir de ce jeudi 28 janvier, dans la série à succès de TF1 « Section de recherches ». On imagine la joie et le plaisir que cela a dû être pour vous de rejoindre cette belle équipe ?

Effectivement, rejoindre cette équipe de « Section de recherches », avec tous les acteurs, notamment Xavier Deluc, Franck Sémonin mais aussi Félicité Chaton, Elise Tielrooy et Stéphane Soo Mongo, m’a permis de découvrir une équipe formidable. J’ai été accueillie très chaleureusement. C’est vrai que, quand on est nouveau, on arrive un peu plus prudemment et timidement mais ils m’ont tout de suite détendue en étant très chaleureux. Donc ça s’est très très bien passé.

Vous y interprétez le personnage de Jeanne Lorieux, qui, au départ, devait simplement assurer l’intérim de Martin Bernier durant son congé maladie. Mais on va s’apercevoir qu’elle va rester un peu plus longtemps. Avec vos mots, comment présenteriez-vous ce nouveau personnage ?

Jeanne a également le grade de commandant, le même que Bernier. Mais ce dernier lui demande de rester car il y a du travail pour elle aussi. Symboliquement, il va lui faire une place. Je décrierais Jeanne comme une personne assez mystérieuse, assez secrète, voire un peu refermée sur elle-même, du moins centrée, dans le sens où on la sent préoccupée par quelque chose. Elle fait bien son travail, elle vient de Saint-Cyr donc elle n’a pas vraiment l’habitude du terrain, ce qui dérange certains des coéquipiers, notamment le personnage de Lucas. On la sent très sûre d’elle, elle est parfois même un peu solitaire dans ses décisions. Ce qui me fait assez rire chez elle, c’est qu’elle se moque totalement de ce que pensent les autres. On va découvrir, au fil de la saison, pourquoi elle est si mystérieuse et elle va forcément un peu s’ouvrir voire se fissurer même à ses dépens.

Au fur et à mesure des 8 épisodes, y verra-t-on aussi l’envers plus personnel de Jeanne ? Apprendrons-nous à mieux la connaitre et la comprendre de ce point de vue-là ?

Bien sûr ! Lucas la suspecte assez rapidement et, petit à petit, avec Bernier, ils vont s’intéresser à ce qu’elle peut bien cacher. Il va y avoir aussi cette colocation avec le personnage de Mélanie Maudran qui, progressivement, va révéler des choses. On va en savoir beaucoup plus sur Jeanne, jusqu’à l’intervention de l’équipe de « Alice Nevers ». Marine Delterme et Jean-Michel Tinivelli vont soutenir la SR pour s’allier un petit peu tous sur le cas de Jeanne. Cette dernière ira ainsi jusqu’à découvrir elle-même des choses sur sa propre vie, ça va aller très loin.

Au moment de rentrer dans la peau de ce personnage, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ?

Pour le look, je sais que la production s’est inspirée un peu de Sandra Bullock, par rapport à la coiffure. Pour le reste, je me suis inspirée de Gillian Anderson. J’ai vraiment lu les descriptions faites du personnage, c’est vraiment au travers des informations sur son vécu que je l’ai incorporée et intégrée. Elle est présentée comme quelqu’un de rigide donc je l’ai rendue rigide aussi physiquement. Je me tenais différemment, je posais ma voix différemment, le costume m’aidait beaucoup aussi. Je la voyais verticale, comme une barre en lévitation. Je me suis moi aussi connectée en elle, en restant principalement sur ce personnage, je ne suis pas tant que ça allée chercher ailleurs.

 

Crédits photo : JL PARIS / AUTEURS ASSOCIES / TF1

 

C’est déjà la 14è saison de la série. Du coup, vous êtes-vous plongée ou replongée dans certains des épisodes, notamment de la précédente saison, avant de rejoindre les plateaux ?

J’ai regardé par hasard deux à trois épisodes disponibles en replay. Mais je n’ai pas forcément cherché à savoir ce qui s’était passé juste avant. J’avais déjà fait une apparition dans un épisode il y a quelques années, je connaissais donc un peu les personnages de Bernier et de Lucas. Je me suis surtout fiée aux textes et à ce qui se passait dans l’histoire.

Plus généralement, on peut penser que vous avez hâte de découvrir les retours des téléspectateurs après la diffusion du premier épisode ?

J’ai eu la chance d’avoir quelques retours via des journalistes et aussi via les belges mais j’ai hâte d’avoir les retours des téléspectateurs français. Je n’ai pas regardé non plus, j’ai attendu patiemment et sagement que ça passe à l’écran. Mais, oui, j’ai vraiment hâte. En tout cas, il faut voir toute la saison parce que le personnage va quitter sa rigidité petit à petit. C’est un rôle de composition et il me tarde d’emmener les téléspectateurs dans cet univers qui est différent de là où on a pu me voir. D’après les premiers retours, les gens sont assez contents. La façon dont les histoires sont racontées plait beaucoup et il y a aussi un peu plus de perso.

Comparativement à vos expériences artistiques précédentes, être sur une saison à 8 épisodes vous a-t-il demandé d’adapter votre méthodologie de préparation puis celle de travail sur le plateau ?

Bien sûr que c’est différent mais j’avais déjà tourné sur des téléfilms donc je savais que c’était différent d’une quotidienne. C’est juste que l’on a un petit peu plus de temps. Ce qui est rigolo, c’est que, le soir, quand on apprend nos textes, il y a des scènes où l’on a juste une phrase ou deux, d’autres où on n’a pas du tout de phrase et certaines où l’on a juste deux grosses répliques monologues. Donc le travail est très différent, il y a des soirs où l’on en a beaucoup, des soirs où on a beaucoup de séquences mais sans texte, où il faut juste se replonger dans l’histoire et la chronologie. On tourne deux épisodes simultanément, on a donc deux histoires à bien suivre en parallèle. C’est un exercice qui est plus captivant par ce phénomène-là et ce travail-là.

Ensuite, oui, c’est un peu plus cool mais on est dans toutes les séquences, alors que sur une quotidienne, comme on est énormément de personnages, on va être de toutes les séquences certains jours seulement et d’autres, ça va être des personnes différentes. Là, c’est souvent nous. C’est différent, ça demande de s’adapter mais c’est tout à faisable et c’est normal en même temps. Cela ne m’a pas dérangé du tout.

En parallèle, quels sont vos autres projets du moment ?

J’ai toujours fait des choses en parallèle, je ne me suis jamais reposée sur mes lauriers. Je trouve que le temps passe trop vite, que la vie est trop belle et que l’on a trop de choses à faire en tant qu’artistes. En parallèle, j’ai travaillé beaucoup sur ma biographie que j’ai co-écrite avec Isabelle Dhombres et qui est sortie après le confinement, aux éditions Michel Lafon, « Danse avec la vie ». Je continue à faire quelques lives de temps en temps parce que je n’ai pu rencontrer les lecteurs qu’une seule fois.

J’ai également sorti le DVD de mon spectacle, « L’amour est dans le prêt ? ». Le hasard a fait, et tant mieux, que j’avais fait une captation avant qu’il n’arrive tout cela. En ce moment, j’enregistre aussi des nouveaux titres pour un album que j’espère prêt à l’automne prochain. J’en suis à mon 7è titre, j’écris aussi les textes. Ce n’est pas du one-woman show, c’est encore presque plus personnel, même si c’est moins clair parce que c’est plus poétique on va dire. Mais, oui, c’est un autre moyen de s’exprimer, c’est un autre moyen de faire passer des messages. Pour moi, c’est aussi le même métier. Pour la suite, on verra, j’ai des propositions de scénarios notamment.

Merci, Fabienne, pour toutes vos réponses !

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Section de recherches : Franck Sémonin évoque la 14è saison, en diffusion sur TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : François Lefebvre / Auteurs Associés / TF1

 

Bonjour Franck,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Deux ans après la saison 13, « Section de recherches » est de retour sur TF1, ce jeudi 28 janvier. On imagine que c’est toujours une joie, un plaisir pour vous de retrouver vos camarades et le plateau ?

Absolument, c’est tout à fait ça ! On travaille de manière familiale, presque artisanale j’ai envie de dire. Sur la plupart des productions, en général quand on vient, c’est une famille qui est déjà huilée et on intègre souvent des téléfilms ou des séries de manière rapide, on va dire flash. Chez nous, on est en place depuis 7 ans à Nice donc on a nos habitudes de travail avec toutes nos équipes techniques, ça se gère vraiment comme cela, c’est une espèce de grande famille, on connait la vie des uns, des autres, les problèmes, les qualités, les joies, les peines. C’est vraiment ça, c’est une famille riche de plusieurs personnalités, à la fois pour les techniciens ou les acteurs notamment, on a beaucoup de partage tous ensemble.

Cette 14è saison est marquée notamment par l’arrivée de Jeanne Lorieux, interprétée par Fabienne Carat, qui devait, au départ, simplement assurer l’intérim de Martin Bernier durant son congé maladie. Mais elle va finalement rester de manière plus permanente dans l’équipe. Ce qui ne manquera pas de créer certaines tensions avec le reste de l’équipe….

Dans un premier temps, c’est très conflictuel. Elle sort de Saint-Cyr, elle a fait les hautes écoles d’investigation et de gendarmerie mais ce n’est pas du tout une femme de terrain donc elle mène les enquêtes de manière tout à fait théorique. Mais la théorie et la pratique sont évidemment non pas opposées mais très différentes. Donc c’est très compliqué de travailler avec Jeanne Lorieux et Lucas est plutôt content de voir le retour du commandant Bernier, puisqu’il est passé commandant après lui avoir sauvé la vie sur la précédente saison.

Oui, les rapports entre Lucas et Jeanne Lorieux sont extrêmement compliqués puisque Lucas est plutôt d’un tempérament impulsif et instinctif, il a besoin d’informations pour travailler, ce qui n’est pas le cas de Jeanne Lorieux. Cela complique les rapports. Au fur et à mesure du temps, ils vont finalement apprendre à se connaitre. C’est un peu comme dans un couple, l’important est de communiquer. S’il n’y a plus de communication, il n’y a pas de possibilité de trouver une solution. Donc ils vont communiquer, apprendre à se sentir et à se connaitre l’un et l’autre. La bascule se fait au moment où Lucas commence à prendre confiance en Jeanne et c’est Bernier qui, de son côté, se dit qu’il y a quelque chose qui ne va pas avec cette femme. Il ne comprend pas qu’elle soit venue ici pour s’installer. Il s’est renseigné, son histoire ne marche pas, elle est là pour une motivation personnelle, elle n’est pas là du tout pour intégrer l’équipe de la SR de Nice afin de résoudre des enquêtes locales. On va creuser cette piste avec Bernier et on va s’apercevoir effectivement qu’elle a quitté Paris, qu’elle est venue ici avec son amie Sandrine pour résoudre une affaire personnelle. Qui va évidemment compliquer l’ensemble de la vie de la SR et qui sera développée pendant les deux derniers épisodes, ceux du cross over avec la série « Alice Nevers ».

Sans tout en dévoiler, peut-on aussi s’attendre, comme c’est de plus en plus le cas depuis plusieurs saisons maintenant, à mieux connaitre encore la vie personnelle de Lucas Auriol ?

Lucas est un célibataire, je vais dire endurci, parce qu’il ne veut pas s’engager. Evidemment, il tombe très souvent amoureux, ça va être à nouveau le cas dans cette nouvelle saison, il va tomber sous le charme de la sublime Mélanie Maudran qui interprète le rôle de Sandrine, la colocataire de Jeanne. C’est le grand drame de la saison pour Lucas puisqu’il va perdre tragiquement Rose dans le premier épisode et, malgré tout, il va tomber amoureux de cette femme superbe, magnifique, magnétique mais qui finalement est diabolique. Tout cela finit en hicJ.

Après toutes ces années, quel regard portez-vous à présent sur votre personnage de Lucas Auriol, sur son parcours et sur son évolution ?

Je trouve d’ailleurs qu’il ne vit pas encore assez de choses, ce serait bien d’en écrire encoreJ. « Section de recherches » est une série avec plusieurs personnages et il faut nourrir chacun de ses éléments. J’ai hâte que l’on écrive une série sur « Me, myself and I », ce serait pas malJ.

 

Crédits photo : François Lefebvre / Auteurs Associés / TF1

 

Au fur et à mesure des saisons, avez-vous fait évoluer votre méthodologie de travail sur votre personnage et vos éventuelles sources d’inspiration ?

Non, pas du tout. Le piège est tentant, en fait, de remettre en question un personnage, en tout cas dans son interprétation. Sauf que l’on perd alors les téléspectateurs. C’est vrai que ça fait 7 ans que j’incarne ce personnage, on perdrait alors les rapports notamment entre Bernier et Lucas si on avait une interprétation en fonction des évolutions. Il y a le flegme britannique de Martin Bernier, il y a le côté cow-boy et rentre-dedans de Lucas et il serait très mal venu de ma part de changer de direction, ça fausserait les rapports entre les deux hommes et ça nuirait à la qualité de la série. Ce qui ne veut pas dire que je m’endors dans ce rôle, au contraire ça nécessite une vigilance de ne pas sortir de ce personnage. En tant qu’acteur, on aime créer, on aime pouvoir apporter des choses. Il faut pouvoir rester sur ses rails et laisser les auteurs nourrir ce personnage avec les histoires.

Plus globalement, quels seront les faits marquants et attendus de cette nouvelle saison ? On peut notamment penser à un nouveau cross over, que vous avez évoqué, avec l’équipe de la série « Alice Nevers » pour les deux derniers épisodes ?

Je suis toujours ravi de retrouver mon copain Jean-Michel Tinivelli. On aime bosser à l’écran, c’est une chose mais on aime aussi se retrouver autour d’une bonne table avec une bonne bouteille de pinard. Voire deuxJ. C’est toujours un plaisir de retrouver Jean-Mi. Malheureusement, il habite à Paris, moi dans le Sud, on ne se voit pas aussi souvent qu’on le voudrait mais, à chaque fois que je monte à Paris pour des raisons professionnelles, je ne manque pas de l’appeler et on va se faire un gueuleton avec grand plaisir rue Montorgueil, là où j’ai mes quartiers quand j’y suis. J’aime beaucoup ce quartier, qui est très animé dans un contexte normal. C’est un grand kiff de retrouver Jean-Mi à chaque fois, c’est sûr.

On peut penser que vous avez hâte de découvrir les retours des téléspectateurs à l’issue du premier épisode ?

Absolument ! C’est la raison pour laquelle je me rendrai disponible sur Instagram à peu près toute la journée pour répondre aux questions et envoyer quelques vidéos, ce que j’aime beaucoup faire. C’est plus simple pour moi d’appuyer sur le bouton vidéo pour répondre aux fans que d’écrire des textes. Je lis tous les commentaires qui me sont donnés, je réponds par des petits like, des petits cœurs. Mais quand les questions sont un peu plus précises, je prends le téléphone et le temps de répondre en vidéo à tous les fans. C’est un vrai plaisir de communiquer avec eux.

Pour terminer, malgré le contexte actuel, quels sont vos autres projets artistiques du moment ?

Je travaille sur des projets personnels de développement de courts-métrages parce que j’ai monté aussi une boite de production vidéo l’année dernière, qui s’appelle « Can we com ». Je suis en relation avec une personne qui s’occupe d’enfants en situation fragilisée, à la fois socialement et dans leur éducation. On se rencontre en début de semaine prochaine pour justement tourner des courts-métrages autour de la vie de ces ados, pour justement pouvoir les mettre à l’écran et tourner des choses intéressantes avec eux. Je passerai derrière la caméra, c’est moi qui dirigerai.

Merci, Franck, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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La fille dans les bois : Carolina Jurczak évoque l'unitaire de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Carolina,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On pourra vous retrouver, mercredi 3 février prochain, en prime sur France 2, dans le téléfilm « La fille dans les bois ». Très simplement, comment présenteriez-vous cet unitaire ?

C’est l’histoire de Jeanne, qui va découvrir sur le lit de mort de sa sœur un secret révélé par cette dernière. Qui va lui faire promettre de rétablir une vérité. Par loyauté envers sa sœur, elle va faire tout ce qu’elle peut, tout ce qui est possible pour elle afin de respecter ses dernières volontés.

Après, j’ai l’impression qu’il y a une autre chose d’important à raconter par rapport à ce téléfilm, c’est aussi, pour moi, l’histoire d’un retour à la famille, aux racines, aux origines. On sent quand même que c’est un personnage qui a quitté très soudainement sa vie, qui revient sur son enfance, sur ses souvenirs qui le hantent. C’est une sorte de redécouverte d’un endroit qu’elle connait déjà. J’imagine que c’est quelque chose qui doit parler à beaucoup de gens, surtout avec les yeux d’adultes que l’on peut avoir, à un moment donné, sur son enfance. Jeanne regarde sa vie d’enfant sous prisme d’un adulte grandissant.

Par rapport aux différentes caractéristiques que vous venez d’évoquer de votre personnage, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour son interprétation ?

Je pense que c’est toujours bien de partir de soi et de retrouver des choses qui nous touchent personnellement dans le personnage. Je crois que l’idée de claquer la porte de quelque chose, d’abandonner, de partir sans se soucier des autres, est quelque chose qui m’est déjà arrivé. Je peux comprendre l’état dans lequel on doit être pour en arriver là. Mais je sais que j’ai aussi beaucoup pensé à ma mère, qui est une émigrée polonaise, qui est arrivée ici en France. Cette redécouverte de quelque chose que l’on connait sans le connaitre vraiment et cette manière d’être chez soi sans être vraiment chez soi, quand on revient au pays, après avoir passé beaucoup de temps ailleurs, est un peu étrange. On n’appartient plus aux choses et, en même temps, on y a quand même marqué une empreinte de sa vie. Je crois que j’ai beaucoup pensé à ce retour, à quel point c’est troublant de redécouvrir les autres et ces endroits, d’être un inconnu dans un endroit connu.

 

 

Ce téléfilm est d’après le roman de Patricia MacDonald. Avez-vous fait le choix de le lire ou avez-vous préféré en rester détachée ?

Je suis assez partisante du travail, je n’ai pas l’impression que ça me pollue. Ça ne me trouble pas, ça ne m’éparpille pas d’avoir beaucoup d’informations, du coup je n’ai pas eu de mal à lire le livre. J’ai même lu des interviews de l’auteur, la manière dont elle parle m’intéresse et est très inspirante. Je trouve que c’est hyper intéressant d’avoir beaucoup de détails sur un personnage pour pouvoir ensuite choisir et avoir le moyen de sélectionner ce qui nous intéresse le plus. C’est aussi une collaboration avec un réalisateur, il faut proposer pas mal de choses. On trouve ensemble, du coup c’est bien d’avoir beaucoup de matière, sur le tournage, à proposer pour que les choses aillent vite. Après, je sais très bien aussi que les scénaristes ont adapté ce roman-là, c’est important de faire la part des choses avec toutes ces informations et de ne pas oublier qu’avoir un scénario adapté d’un roman est différent d’un simple roman. Il va inévitablement y avoir des différences, notamment scénaristiques.

Vous avez eu la chance de voir en avance le téléfilm. Quelles sensations avez-vous eues au moment du visionnage ?

C’est toujours un moment très très bizarre de se regarder soi-même. J’ai fait énormément de bruit, je n’ai pas pu m’empêcher de faire des commentaires. C’est un peu une petite souffrance de se regarder. Mais, en même temps, à un moment donné, je pense que l’on arrive à être un peu objectif et je suis absolument ravie de ce que j’ai vu. Je serai contente de le revoir une deuxième fois, un peu plus apaisée, maintenant que j’ai passé cette étape de la première fois. En tout cas, j’en suis ravie. Je fais confiance au pressentiment que j’ai eu sur le plateau, avec le travail du réalisateur et de toute l’équipe, je sais que l’investissement que tout le monde a mis prévaut sur les peurs que l’on peut avoir. Je pense que l’on a bien travaillé.

 

 

Vous avez hâte du coup, on imagine, de découvrir les retours du public ?

Bien sûr ! C’est le moment le plus excitant. La chose la plus importante n’est pas notre avis d’acteur mais celui du public. C’est lui qui décide si ça lui plait ou pas. Il est le juge le plus dur à convaincre et, en même temps, c’est très excitant de le challenger et d’être à sa hauteur, de lui faire plaisir avec quelque chose qui soit beau, qui raconte des histoires, qui fasse rêver, qui émerveille un peu aussi.

Justement, même si ce n’est jamais évident à dire en amont, selon vous, qu’est-ce qui va pouvoir plaire aux téléspectateurs dans cet unitaire ?

Je pense que ce qui va les attirer, c’est principalement de voir des gens assez ordinaires qui ont une vie qui, d’un coup, devient, par la force des choses, par loyauté, incroyable. Justement, tous ces personnages vont essayer de s’accomplir d’une certaine manière, de s’élever. Ils sont tous, quelque part, très résiliant. Je pense que ce sont des sentiments que tout le monde a déjà vécus. Je pense que tout le monde peut adhérer à ces choses-là. Je pense que l’on a plus que tout besoin en ce moment de famille, de penser aux autres et je crois que ce téléfilm raconte un peu cela, il y a beaucoup d’espoir.

En parallèle, quelles sont vos autres actualités du moment ?

J’ai un autre téléfilm qui passe aussi sur France 2, quasiment au même moment, à deux jours d’intervalle : « La petite femelle ». Avec Lucie Lucas, Helena Noguerra et d’autres. Ca va être un peu LA semaineJ.

Merci, Carolina, pour toutes vos réponses !

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Les petits meurtres d’Agatha Christie 70’S : Interview croisée avec les trois comédiens principaux de la série de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Emilie, bonjour Chloé, bonjour Arthur,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous trois !

On pourra vous retrouver sur France 2, le vendredi 29 janvier prochain, dans « Les petits meurtres d’Agatha Christie 70’S ». On imagine votre joie de participer à cette belle aventure, dès son commencement ?

Emilie : Oui, oui, oui, c’est une joie, c’est un plaisir de rentrer dans cette équipe et même dans cette famille j’ai envie de dire, qui est menée d’une main de maitre, qui est chapotée par la maman Sophie Revil. C’est vraiment un univers joyeux et exigeant, c’est très agréable de travailler dans ces conditions-là.

Arthur : Oui, parce que c’est le départ d’une nouvelle version, dans des années qui sont très colorées et qui permettent quand même quelques fantaisies. Avec un personnage qui a beaucoup de caractère et qui est assez jouissif à jouer. C’est-à-dire que je peux être assez extraverti, il y a pas mal d’humour dans l’écriture de ce personnage et, en règle générale, dans les scénarios de la série. Donc, oui, c’est un grand plaisir.

Chloé : Ah oui, oui, oui, complètement ! Je suis très très contente de participer à cette aventure qui vit depuis plus de dix ans je crois et qui fonctionnait très très bien avec les anciens personnages. C’est une vraie aventure d’équipe en plus, il y a la déco, la mise en scène, les costumes, … c’est une vraie cohésion de groupe, ce qui est hyper intéressant car ce sont toujours les mêmes depuis longtemps.

Emilie, vous y interprétez le rôle d’Annie Gréco, qui arrive au commissariat de Lille pour en être justement la commissaire. Qui est-elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Emilie : Annie est une femme droite, qui a fait des choix dans sa vie et qui a privilégié sa carrière. Parce que, à l’époque, il fallait faire des choix, ne pas être mariée, ne pas dépendre d’un homme, que ce soit d’un mari ou d’un père. Avec ses choix, elle se retrouve finalement très isolée, très seule, c’est peut-être une de ses failles et aussi une de ses forces. C’est une femme qui est autoritaire, qui tient sa barque, qui découvre aussi ce qu’est une femme de pouvoir face à des hommes qui n’ont pas l’habitude d’être dirigés par une patronne. Elle garde tous les attributs, tous les apparats de la féminité, qui peuvent être les talons, la jupe, le sac à main, le vernis à ongles, le brushing impeccable. On s’est amusés à dire qu’Annie Gréco était finalement la rencontre d’un sac à main et d’un holster.

 

 

Arthur, vous incarnez Max Beretta. Comment le présenter ?

Arthur : C’est un très bon inspecteur de police, qui a beaucoup de flair, c’est quelqu’un de loyal, qui adore son métier. Maintenant, c’est quelqu’un de très impulsif, quelqu’un qui est assez colérique et qui peut vite en venir en mains s’il sent qu’on lui manque de respect ou qu’on le prend pour plus idiot qu’il n’est. Je crois aussi que ce personnage cristallise tout ce que les hommes de cette époque peuvent penser des femmes, en tout cas c’est ce que la productrice et les scénaristes ont voulu faire. C’est l’homme macho des années 70 dans toute sa splendeur et qui, paradoxalement, est très sensible et très timide aussi face aux femmes.

Chloé, quant à vous, vous jouez Rose Bellecour. Qui est-elle ?

Chloé : Rose est psychologue, c’est sa vocation et elle vient d’une famille très très fortunée. Elle a peu de patients, elle a du mal à percer dans son métier. En parallèle, elle a une vraie envie d’émancipation, elle a envie aussi de sortir de cette famille, de faire ses preuves toute seule et elle a un peu également envie de prouver à ses parents puis à la commissaire et à l’inspecteur, ses capacités et son talent de psy. Il y a un peu de frustration derrière, elle qui n’est pas encore reconnue dans son travail. Petit à petit, dans les enquêtes qu’elle va mener avec ses deux acolytes, elle va montrer qu’elle a aussi des capacités de profileuse.

 

 

Avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour leurs interprétations ?

Emilie : Quand on est arrivés sur le projet, Arthur, Chloé et moi, Sophie Revil avait déjà forcément imaginé, avec les auteurs, nos personnages et, effectivement, ils avaient des inspirations de départ qu’ils nous ont de suite données. Pour Annie Gréco, ils voulaient une sorte de mélange entre Annie Girardot, Lino Ventura et Simone Signoret, de sacrées références. Le but n’est pas de leur ressembler ni de les imiter, c’est de s’inspirer d’eux, d’une sorte de force tranquille et droite que Lino Ventura pouvait dégager et aussi une sorte d’impertinence, de vivacité, de féminité que pouvaient avoir Annie Girardot et Simone Signoret. C’est vrai que ce sont de bons points de départ pour commencer à travailler.

En vrai, les personnages étaient vraiment très très bien écrits, très très bien dessinés. A tous les postes, c’est vraiment un travail d’équipe, aux costumes, au maquillage, à la coiffure, on travaille tous ensemble pour créer le personnage.

Arthur : Dès le départ, on avait des influences qui nous ont été données par Sophie, des modèles, des archétypes. Pour moi, c’était entre un Jean-Paul Belmondo et un Patrick Dewaere. Il se trouve qu’au moment de faire les lectures et de travailler les dialogues puis au moment des essayages de costumes, les choses se sont mises naturellement en place. A l’écriture déjà, on sent cette filiation avec ces deux acteurs, en tout cas ce qu’ils pouvaient représenter dans les années 70. C’est-à-dire Belmondo quelque chose de très joyeux, d’assez solaire et de très physique aussi et Dewaere quelque chose de plus sombre et de plus nerveux.

 

 

Chloé : Sophie Revil, quand elle m’a parlé de mon personnage, m’a évoqué Marlène Jobert et Audrey Hepburn. Mais c’était plus dans quelque chose de physique et de graphique, pas vraiment dans l’interprétation du personnage. Pour cette dernière, je ne me suis pas inspirée d’une actrice ou d’un autre personnage, j’ai joué avec moi-même. Dans les costumes et dans la coupe de cheveux particulièrement très années 70, dans la démarche, dans la façon de tenir, les inspirations de Sophie m’ont aidée pour pouvoir jouer.

Emilie, votre personnage est bien entouré. Pouvez-vous nous présenter ses camarades ?

Emilie : Très concrètement, on va demander à la commissaire de choisir un adjoint et, comme de par hasard, elle va décider de travailler avec un inspecteur qui est très bon mais qui lui aussi a été mis sur la sellette et qui lui aussi doit faire ses preuves. Max Beretta, pour ne pas le nommer, a des problèmes d’impulsivité et de violence, qu’Annie va essayer de canaliser. Elle va exiger de lui qu’il se soigne, en lui mettant dans les pattes une psychologue qu’elle rencontre par hasard sur une scène de crime, Rose Bellecour. Elle aussi, finalement, est assez isolée parce qu’elle veut devenir psychologue, qui est un métier encore très très peu connu. Elle est fille à papa, sa mère essaie désespérément de lui trouver un mari, ne croit pas une seule seconde que sa fille ne peut dépendre que d’elle-même et s’en sortir seule. Finalement, ces trois personnages qui sont assez seuls et qui ont tous des choses à prouver vont s’allier et faire équipe, ils vont être très solidaires et très loyaux les uns envers les autres, pour pouvoir résoudre des enquêtes.

 

 

Regardiez-vous les versions précédentes, dans les années 30 puis les années 60 ? Vous y êtes-vous replongés avant le tournage ? Ou avez-vous préféré rester neutres et prendre un peu de recul ?

Emilie : En fait, ce sont un peu les deux. Je connaissais moi-même la série, j’avais déjà regardé des épisodes sans même avoir l’idée qu’un jour, je ferai partie de ce projet. On a eu la gentillesse de m’offrir tous les coffrets, j’ai pu en regarder quelques-uns mais c’est vrai que, à un moment donné, il faut se mettre au boulot sur nous. On ne peut s’arrêter sur le passé, il faut bosser au présent. Donc, au bout d’un moment, je me suis concentrée sur nos scénarios. J’avais compris l’idée et, de toute façon, l’équipe était toujours là pour nous soutenir et nous rappeler l’esprit de la série, au cas où on s’en évaderait.

Arthur : J’ai la télé chez moi depuis assez peu de temps, du coup je n’avais pas beaucoup regardé cette série, j’en connaissais l’existence, j’avais déjà zappé chez mes parents ou des amis, j’en avais entendu beaucoup de bien par le public mais aussi dans le métier. Sophie Revil nous a proposé à Emilie, Chloé et moi d’avoir la possibilité de piocher dans les 37 épisodes réalisés entre la première et la deuxième saison. Du coup, j’en ai regardé quelques-uns pour me familiariser avec l’esprit visuel du programme. Sachant que l’esthétique qui va avec l’époque changerait puisque, là, nous passons des années 60 aux années 70. Outre ce changement, c’était surtout pour voir dans quelle famille je mets les pieds. C’était pour voir dans quelle chronologie je mets les pieds. C’est une vraie histoire, cette série a 12 ans, il y a beaucoup beaucoup de spectateurs qui suivent le programme de manière assidue, on le voit sur les réseaux sociaux, les gens ont peur que l’on change tout et que, finalement, on ait symboliquement tué des membres de leur famille. Sauf que c’est tout nouveau. Voilà, pour moi, c’était aussi pour bien voir ce qu’ils avaient fait, qui était de très bonne qualité. Je m’étais dit que si ce que je vois est bien, si ça me plait, il n’y a pas de raison pour que je n’aille pas dans cette même famille 10 ans plus tard avec une toute nouvelle ambiance.

Chloé : J’ai regardé et, en plus, j’avais joué dans l’épisode « Ding dingue dong » en saison 2 le rôle de la meurtrière. C’est vrai que, quand Sophie m’a dit que j’allais jouer en saison 3, elle m’a passé les dvd et je m’y suis remise, pas tant pour le jeu des acteurs mais surtout pour l’ambiance de la série. Aussi au niveau de l’image, pour voir ce que ça rendait, pour voir ce qui était vraiment montré au niveau des décors. Je voulais m’approprier une ambiance.

« La nuit qui n’en finit pas » sera le première épisode, en diffusion le 29 janvier prochain. Combien d’autres ont déjà été tournés ?

Emilie : Pour l’instant, on a réussi à en faire quatre en 2020, ce qui, comme le dit Anne Holmes, la patronne de la fiction à France Télévisions, est quand même un exploit vues les circonstances sanitaires. On est censé en faire quatre de 90 minutes par an.

 

 

En plus, c’est un programme qui s’adresse à tous les publics et non pas uniquement aux fans de la première époque ni seulement aux férus de l’écrivaine.

Emilie : Evidemment ! Ce sont de nouveaux personnages qui n’ont rien à voir avec les précédents, dans le sens où ce n’est pas une continuité. On n’est pas dans la continuité ni de l’époque ni des personnages. On retrouve l’esprit de la série, c’est-à-dire un esprit loufoque, décalé, drôle, léger, pétillant. Et, en même temps, l’esprit d’Agatha Christie, avec ses enquêtes bien ficelées, faites de rebondissements et de personnages un peu sombres où tout le monde peut être suspect.

Arthur : Vraiment, je prends mon pied en tant qu’acteur à jouer dans ces épisodes, je les trouve bien écrits, bien réalisés. Maintenant, j’adorerais que ça s’ouvre à un public complémentaire. Peut-être plus jeune, peut-être plus attiré par les années 70 que par, on va dire, le côté plus feutré et plus froid des années 60. On va voir…J’ai hâte déjà que la première diffusion ait lieu pour que l’on soit informés de l’envie et du désir qu’il peut y avoir sur cette troisième saison.

Chloé : C’est vrai que, même en saison 2 déjà, on n’était pas obligés de regarder dans l’ordre chronologique. Ce sont vraiment des films à part entière à chaque fois, c’est ce qui est intéressant. Ce sera pareil en saison 3, c’est assez chouette aussi pour cela.

Qu’avez-vous ressenti en visionnant à l’avance le premier épisode ?

Emilie : J’étais fière, franchement, de ce que l’on a fait. J’ai le trac, évidemment, de montrer cela aux gens. De toute manière, tout d’un coup, c’est fait, ça ne nous appartient plus, on ne peut plus rien faire, on est là à attendre de voir la réaction des gens, on est un peu impuissants. Mais voilà, on a fait ce que l’on avait à faire, je pense qu’on l’a bien fait, vraiment. On a le trac, on a hâte mais je pense que les gens ne seront pas déçus.

Arthur : Ce qui est sûr, c’est que quand on tourne un épisode comme cela qui, en plus, est aussi long qu’un film, il y a énormément d’aspects du scénario, de l’histoire que l’on n’imagine pas. Il y a pas mal de séquences où je ne suis pas à l’écran, je n’étais donc pas là et je les découvre. Je découvre aussi le point de vue de la caméra, avec la lumière qui est étalonnée, avec le son aussi. C’est à la fois un projet que l’on a l’impression de connaitre et une version de ce projet qu’on ne connait pas du tout. Ce qui est bien, c’est que ça monte en puissance. Là, le premier épisode va présenter les personnages, va permettre de présenter le nouveau contexte. C’est un peu une diffusion test. Nous espérons tous, moi le premier, que les gens s’attacheront aux personnages. Je crois qu’ils le feront. Vraiment, à la lecture des scénarios et via les retours que l’on a pu avoir jusqu’à présent, tout va dans le même sens, tout le monde a beaucoup aimé. En tout cas, le premier épisode m’a plu et j’ai envie qu’il plaise autant voire plus aux téléspectateurs.

 

 

Chloé : C’était très émouvant de voir pour la première fois le premier épisode. Quand on tourne, on ne le fait pas dans l’ordre chronologique, on imagine seulement le rendu, on peut regarder de temps en temps les rushs vite fait derrière le combo mais on ne sait pas ce que ça va rendre à la fin et, là, de voir vraiment le scénario, reçu trois mois avant, en images, c’est hyper jouissif, c’est hyper émouvant. Même par rapport à notre trio que l’on a formé très très vite et par rapport à la complicité que l’on avait sur le plateau, de la retrouver à l’image est hyper agréable. Le trac commence même à monter. On espère que ça va plaire. Ce serait chouette, oui.

Merci à tous pour vos réponses !

Publié dans Télévision

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Section de recherches : Xavier Deluc nous présente les thématiques de la nouvelle saison à l'écran sur TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : François Lefebvre / Auteurs Associés / TF1

 

Bonjour Xavier,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Deux ans après la saison 13, « Section de recherches » est de retour sur TF1, ce jeudi 28 janvier. On imagine que c’est toujours une joie, un plaisir pour vous de retrouver vos camarades, anciens comme nouveaux, le plateau mais aussi les décors de cette belle région niçoise ?

C’est vrai que chaque tournage est une grande joie. Quand on finit les tournages, on est rincés, on veut passer et penser à autre chose, même s’il y a une très bonne ambiance, parce que c’est très intense, très dense, très prenant et que les sujets sont parfois lourds. Mais, après, au bout de trois semaines à un mois, on est impatients de se retrouver, de lire de nouveaux projets, de nouveaux sujets, de savoir comment sera la saison prochaine. Voilà, c’est un peu ce qui se passe depuis plusieurs années.

Cette 14è saison est marquée notamment par l’arrivée de Jeanne Lorieux, interprétée par Fabienne Carat, qui devait, au départ, simplement assurer l’intérim de Martin Bernier durant son congé maladie. Mais elle va finalement rester de manière plus permanente dans l’équipe. Ce qui ne manquera pas de créer des tensions avec votre personnage, qui comptera bien récupérer sa place de chef…

Au fur et à mesure des épisodes, on va se rendre compte qu’elle attire d’abord l’attention de Bernier pour des choses qui sont un peu douteuses. Il ne sait plus s’il doit en être sûr ou pas. Finalement, il commence à avoir des suspicions envers elle et, en même temps, il y a une espèce de jeu du chat et de la souris, un petit peu d’opération de charme. Les auteurs ont désiré créer des lignes de tensions entre ces deux personnages effectivement, ce qui pourraient à l’avenir rendre les rapports très percutants, avec des points de vue très différents sur les enquêtes. Ainsi qu’un point de vue différent entre un homme et une femme, sur la façon d’aborder les choses, sur la vie, sur les enquêtes et sur les relations humaines. Ce qui est bien.

 

Crédits photo : JL Paris / Auteurs Associés / TF1

 

Sans tout en dévoiler, peut-on aussi s’attendre, comme c’est de plus en plus le cas depuis plusieurs saisons maintenant, à mieux connaitre encore la vie personnelle de Martin ?

Oui, on aura des petites choses concernant Martin, notamment la fragilité de ses sentiments envers les femmes, ses déceptions et sa façon prudente d’aborder une opération de séduction avec Elise Tielrooy, qui joue la laborantine, la scientifique. Sinon, on n’a pas plus d’information que cela dans cette saison. Il y aura surtout beaucoup de choses concernant le personnage de Jeanne, ses complexités, elle nous emmènera au fur et à mesure dans quelque chose d’assez dramatique et d’assez prenant. On va être un peu tous déstabilisés, dont Bernier, il n’y aura donc pas beaucoup le temps de de consacrer à sa vie privée. Sa vie privée va être au boulot en fait.

Plus globalement, quels seront les faits marquants et attendus de cette nouvelle saison ? On peut notamment penser à un nouveau cross over avec l’équipe de la série « Alice Nevers » pour les deux derniers épisodes ?

Ce sera un coup de chapeau à Marine Delterme et Jean-Michel Tinivelli puisque leur série s’arrête. La dernière fois où nous les verrons sera donc dans la série « Section de recherches ». Il y aura un cross over qui sera très très fort, dont on ne peut pas encore parler. Il sera très intense, Bernier sera un peu en danger, il ne saura plus comment s’y prendre, ne saura plus avoir de distance par rapport à la situation et fera appel à Marquand, joué par Jean-Michel Tinivelli, pour le sortir de là.

 

Crédits photo : François Lefebvre / Auteurs Associés / TF1

 

Après toutes ces années, quel regard portez-vous à présent sur votre personnage, sur son parcours et sur son évolution ?

Il a vécu une certaine transformation, aussi avec l’âge, il est passé de Major, au début, à commandant, dans cette saison. Lui qui était un chien fou et un peu rebelle par rapport aux autorités, il doit devenir un commandant qui se doit de faire respecter la hiérarchie tout en restant très humain avec son équipe, très proche. Un commandant qui doit apprendre à déléguer parce que, avec l’âge et l’expérience, il faut aussi savoir laisser les jeunes chiens fous y aller à leur tour, pour pouvoir conclure en revanche lui-même les enquêtes. Il doit passer d’un état très actif, très sur le terrain à un état beaucoup plus bienveillant avec l’équipe, à s’occuper des relations humaines et des interactions qu’il peut y avoir avec les enquêtes, à essayer de bien répartir les fonctions, les ordres, à avoir l’intelligence pour intervenir sur certaines enquêtes, l’humour j’espère parfois aussi et la fermeté.

Au fur et à mesure des saisons, avez-vous fait évoluer votre méthodologie de travail sur votre personnage et vos éventuelles sources d’inspiration ?

Au début, j’étais un peu, on va dire, tendu, de par le personnage, la série. Au fur et à mesure que la production me voyait jouer, voyait les rushs et me connaissait dans la vie, ils ont eu envie que Bernier s’humanise et ressemble un peu à Xavier, au travers de ses heureuses maladresses. Parfois, ça rend le personnage touchant, il a certes de l’autorité et de l’expérience mais, en même temps, il est parfois un peu pathos. Il a quelque chose de fragile dans sa pensé. Les producteurs ont essayé d’exploiter cela en tournage et à l’écriture.

De mon côté, j’ai essayé de me distancer de plus en plus du texte, d’être moins sérieux avec les mots. De le savoir de plus en plus, bien sûr, c’est toujours important mais de savoir chercher les émotions avant tout, beaucoup dans les regards avec les autres. Ca fait travailler, ça fait prendre un peu d’étoffe. Et puis, de temps en temps, des prises de risque, où on se lâche un peu, en étant moins sérieux et plus profond.

On peut penser que vous avez hâte de découvrir les retours des téléspectateurs et les premières audiences ?

Alors hâte, je ne sais pas si c’est le mot. Vous savez, c’est une longue histoire, c’est une tranche de vie importante de groupe, de collectivité, de techniciens, d’acteurs, d’écrivains, de producteurs, d’auteurs, d’une chaine. Donc il y a une émotion forte qui nous concerne tous, en lien avec nos interactions et nos investissements. On a tous donné dans cette série et dans cette saison aussi. Maintenant, chaque chose a une fin. On a espoir de pouvoir encore continuer parce qu’on aimerait pouvoir conclure cette série, trouver une fin, trouver quelque chose de bien. Pour cela, il nous faudrait encore quelques épisodes. On verra. Mais je suis fier du travail que l’on a fait, je pense que le téléspectateur va avoir des moments de plaisir et des émotions intenses, ainsi que quelques surprises. Concernant les chiffres, je suis un peu moins fixé dessus. A un moment donné, les dés sont lancés, on a fait le job, du mieux que l’on a pu. Il faudra voir… c’est une combinaison de tellement d’éléments et je ne veux pas que ça mette des interférences avec l’amour que l’on a du public quand on joue, quand on travaille, où c’est spontané. Le reste, c’est du business. Notre sincérité, mon élan personnel aussi, restent identiques, voire plus grands qu’avant, pour la suite de cette série je l’espère ou pour autre chose.

Merci, Xavier, pour toutes vos réponses !

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Ici tout commence : Florence Coste évoque son arrivée dans la série à succès de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Florence,

C’est toujours très agréable d’effectuer une interview avec vous !

On peut vous retrouver depuis ce 25 janvier dans la série à succès de TF1 « Ici tout commence ». On imagine la joie et le plaisir que ce doit être pour vous de rejoindre cette belle famille artistique peu de temps après les débuts du programme ?

En fait, ce qui est assez rigolo, c’est que c’est un casting que j’ai passé en sortant du premier confinement, en mai et j’ai su assez vite que j’allais faire partie du projet. Mais l’arrivée de mon personnage et celle de Kelly, ma sœur, n’étaient pas encore totalement définies. Il s’est trouvé que, pour plein de raisons, on est arrivées un peu plus tard. Mais c’est un projet sur lequel je me projette depuis longtemps parce que je savais que ça allait arriver. Notamment quand la diffusion a commencé, j’ai regardé et j’ai pu voir tous mes futures collègues. J’étais super contente de découvrir la série, de voir que c’était aussi bien et que le public était au rendez-vous. C’est à ce moment que j’ai commencé à recevoir les premiers textes et à bosser sur mon personnage. 

 

 

L’univers culinaire vous est-il familier ?

J’adore manger:). Sur le plateau, je suis la première, quand on a des scènes en cuisine, à demander aux décorateurs et aux spécialistes culinaires s’ils peuvent me mettre des choses de côté pour les manger. Je suis hyper contente que la série évolue dans cet univers. Après, personnellement, j’étais vraiment très très mauvaise en cuisine avant les confinements et j’ai beaucoup progressé depuis. Je m’y intéresse de plus en plus. On est beaucoup à loger dans le même hôtel avec un grand espace commun ainsi qu’une cuisine et, comme les restaurants sont fermés, on se fait à manger à tour de rôle. On baigne dans l’ambiance culinaire et c’est assez chouette.

Comment présenter votre personnage ? Quelles sont ses principales caractéristiques ? 

Laetitia est un personnage haut en couleurs, avec beaucoup de tempérament. Elle est extravertie, énergique, enfantine. Pour situer, elle arrive à l’institut pour travailler avec sa sœur en tant que gardiennes. Le spectateur va vite découvrir que Kelly est en fait sa fille.. Elle l’a eue très jeune, à 16 ans et l'a élevée seule. Elles n’ont pas d’autre famille sur qui compter : elles sont un peu toutes les deux contre le reste du monde. Elles viennent d’un milieu populaire, elles ont été de galères en galères, et ont pas mal bougé pour suivre les petits boulots de Laetitia. Ce poste de gardienne dans un institut prestigieux est une super opportunité pour elles. Un nouveau départ.

 

 

La relation entre Laetitia et Kelly est assez savoureuse. La plus mature des deux n’est pas celle que l’on croit. Laetitia a un caractère enfantin, elle rêve du prince charmant mais tout cela est un peu de l’ordre du fantasme. Elle a envie de vivre comme une héroïne de roman et n’est pas vraiment ancrée dans la réalité. Kelly essaie de la recadrer sans trop de succès. Une des caractéristiques principales de ce personnage est qu’elle ment beaucoup. Ce qui va donner lieu à des situations cocasses. Mais derrière sa spontanéité et ce caractère décalé, elle a très peu confiance en elle. Elle ment parce qu’elle veut donner une meilleure image d’elle même. Sauf que ça ne marche pas, on découvre ses mensonges et ses histoires échouent.

Ce personnage permet beaucoup de relief. On peut jouer sur la comédie du fait de son caractère mais avec de vrais enjeux en dessous : une vie pas facile, beaucoup de vulnérabilité et une détermination à s’en sortir, pour elle et pour sa fille.

Sur une quotidienne, vous aurez aussi le temps de développer et d’enrichir un peu plus encore cette palette déjà large.

Carrément ! Cela m’avait plu, sur « H24 », d’avoir un rôle sur la longueur, sur trois mois de tournage. Cela m’avait vraiment permis d’aller creuser le personnage, ses relations avec les autres et tout était devenu de plus en plus naturel. C’était génial en fait.

Là, le défi avec le personnage de Laetitia est lié à son côté décalé. On peut dire que c’est un rôle de composition. Au départ, lorsque j’ai lu la présentation de casting, je me suis dit que le personnage était super mais que ça me paraissait quand même loin de moi. J’ai mis du temps à comprendre son cheminement, à comprendre pourquoi elle mentait comme cela, à lui trouver des raisons en fait. Mais je me suis dis que c’était un joli défi. Je l’ai ramenée à moi, j’ai trouvé des chemins vers elle et j’ai trouvé ce que nous pouvions avoir en commun. Ça fait deux mois que je tourne et je commence à sentir qu’elle est vraiment intégrée. Je peux m’amuser avec, de plus en plus et c’est très plaisant. 

Justement, quelles ont été et quelles sont vos principales sources d’inspiration pour son interprétation ?

Au départ, j’ai cherché des références qui me semblaient correspondre. J’ai tout de suite pensé à Erin Brokovich, pour le look d’abord et puis pour le côte mère célibataire combative et sans gêne. Ensuite, j’ai creusé nos points communs. Finalement il y en a pas mal, même ils sont un peu poussés à l’extrême. Le côté enfantin, espiègle et joueur font partie de moi. J’ai également cette tendance à fuir la réalité et à me réfugier dans l’imaginaire, je suis comédienne je peux le faire de façon plus « acceptable » grâce à mon métier. Et puis, je suis aussi un peu fleur bleue et romanesque.

Après, concernant le mensonge, je n’aime pas mentir. Si je dois le faire, je le fais bien mais je n’aime pas ça. Depuis que j’ai compris que, pour Laetitia, ça venait de son manque de confiance, ça va mieux. Comme tout le monde, j’ai mis du temps à gagner en confiance, je vois très bien pourquoi elle fait cela et où elle peut se situer. Elle a envie que les gens l’aiment, elle se dit que si elle donne cette image-là, les gens l’aimeront plus. Ça la rend très touchante, je trouve. 

 

 

On le sait, le rythme de tournage sur un programme quotidien est plutôt soutenu. Comment avez-vous appréhendé ces conditions ?

On m’a tellement dit en que le rythme était intense que je m’étais préparée au pire. Du coup, j’ai été agréablement surprise. Je ne ressors jamais frustrée du plateau en me disant que je n’ai pas eu le temps de faire ce que je voulais. Alors oui, c’est intense, j’ai eu une journée à 7 séquences mais je crois que c’est celle que j’ai le plus aimée parce que j’ai pu jouer plein de choses différentes. Je pense juste que ça demande plus de travail en amont que sur un autre tournage. On ne peut pas se permettre d’arriver, de se dire que l’on va explorer sur le plateau et que l’on verra bien ce qui se passe. On est obligé de construire de vraies propositions avant et, sur le plateau, on s’adapte à ce qui se passe avec le partenaire et le réalisateur. Il faut arriver solide. Sinon, je vais avoir l’impression de commencer à trouver des choses au moment où on va arrêter de tourner et je vais être hyper frustrée. Déjà, en règle générale, je suis plutôt une bosseuse, j’aime que le plateau soit un moment de liberté totale. Pour cela, j’ai besoin de beaucoup travailler avant. 

En plus, ce qui est génial sur « Ici tout commence », c’est que l’on a un coach sur le plateau, Pascal Barraud, avec qui on peut travailler nos scènes en amont. On a beaucoup bossé notamment avec Axelle Dodier, qui joue ma fille. Notre relation est belle et ça nous tenait à cœur qu’elle soit évidente dès les premières séquences. En travaillant comme cela, je vis le rythme très bien. Après, ça dépend des moments. Je pense que quand l’intrigue est vraiment hyper concentrée sur un personnage, ça demande d’être armé et hyper focus pour tenir la distance.

Depuis le début, la fidélité des téléspectateurs ne se dément pas. Vous qui vivez à présent cette aventure de l’intérieur, comment en expliquez-vous son succès ?

Je pense qu’il y a un vrai attrait pour les quotidiennes, ce rendez-vous plait au public. Ça leur plait d’avoir des intrigues et des personnages qui font complètement partie de leur quotidien, dont ils peuvent parler comme des membres lointains de leur famille. Dans cette période de perte de repères, ce rendez-vous fait du bien aux gens. En plus, je trouve que c’est vraiment bien produit, les personnages sont attachants, les intrigues prenantes et les images sont belles. Il y a tout pour que ça fonctionne. J'ai commencé à regarder la série dès le début de la diffusion et je me suis vite prise au jeu. J’ai des amis qui ont commencé à regarder pour être prêts au moment de mon arrivée et qui, eux aussi sont devenus accro. 

 

 

En parallèle, malgré le contexte actuel, quels sont vos projets du moment et actualités à venir ?

J’adore tourner et j’ai vraiment envie de développer ma carrière dans ce sens mais je viens aussi du théâtre et c’est important pour moi de pouvoir continuer à être sur scène. Alors, évidemment, en ce moment c’est compliqué, j’ai eu beaucoup de dates annulées mais je continue à bosser sur mes projets théâtraux pour qu’on soit prêts à la réouverture. Notamment une nouvelle pièce mise en scène par Violaine Arsac avec qui j’ai déjà travaillé sur les « Passagers de l’Aube ». Elle s’appelle « Bien au dessus du silence » et reprend les textes de grands poètes engagés. Ces poèmes sont magnifiques et résonnent incroyablement avec l’actualité. Je pense que c’est un spectacle qui arrive juste au bon moment. J’ai hâte, en tant que comédienne et spectatrice, que les théâtres rouvrent. Cela me manque terriblement.

Merci Florence pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Demain Nous Appartient : Marie Catrix évoque l'intrigue impliquant Morgane, son personnage, actuellement en diffusion sur TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marie,

C’est toujours un plaisir de vous retrouver pour un nouvel entretien !

L’intrigue Lazzari / Guého est en cours de diffusion dans « Demain Nous Appartient », sur TF1. Avant de s’intéresser à son contenu, on imagine votre joie d’avoir vu votre famille s’agrandir, avec l’arrivée de Franck, le frère de Morgane ?

Tout à fait ! Puisque, en relisant la dernière interview que l’on a faite ensemble, j’évoquais déjà le sujet, en disant que ce serait bien que l’on découvre un peu ma famille et ses membres. Effectivement, quand j’ai appris l’arrivée de mon frère, c’était le plus grand de mes bonheurs, c’est aussi l’occasion que l’on en apprenne un petit peu plus sur mon personnage.

 

 

Par rapport à ce que l’on en a compris au début et par rapport à ce que l’on voit dans les épisodes déjà diffusés, on a plutôt l’impression que Franck et Morgane sont assez proches et se soutiennent l’un l’autre ? Notamment par rapport à la transition de Morgane il y a quelques années et par rapport à ce qui se passe en ce moment.

Oui, oui, c’est ce qui fait qu’ils ont une certaine complicité et que Morgane est finalement très protectrice de son frère, vis-à-vis de Sandrine, qui est là avec ses préjugés et ses doutes. Morgane ne voit absolument pas le mal en lui puisqu’il a toujours été là pour elle. Effectivement, ça n’a pas forcément été le cas vis-à-vis de ses parents et de l’entourage. Donc c’est un peu la seule personne sur laquelle elle a pu compter à l’époque, pendant sa transition, oui.

On l’a dit, on sent un point de vue divergent entre Sandrine et Morgane par rapport à Franck et ses actes. Parmi les scènes marquantes, on peut citer notamment celle diffusée il y a quelques jours, dans le bureau de Sandrine, où on voit que, pour l’une des premières fois, Morgane hausse vraiment le ton face à sa compagne.

Leur relation a toujours été plus tendre, dans la compréhension, oui les choses étaient plutôt dites en douceur. Là, c’est vrai que mon personnage est un peu sorti de ses gonds, Morgane a été hors d’elle à partir du moment où on a touché à son frère, où Sandrine a dit qu’elle est allée voir la police parce qu’elle avait des doutes. Effectivement, quand on a tourné cette séquence, on est allées assez loin avec le réalisateur Vincent Giovanni, on a même eu des petits doutes après, avec Juliette, par rapport au moment de l’intrigue. Malheureusement, ce n’est qu’un début dans ce que l’on risque de voir après, ça ne va pas s’arrêter là. C’est comme un avertissement, ça a été un déclic probablement pour Morgane, où, pour elle, sa compagne a été trop loin dans ce qui est, selon elle, sa paranoïa. Donc, oui, c’était une des premières fois et on y a pris du plaisir malgré tout, en tant que comédiennes, de montrer autre chose. Parce que ça peut arriver à tout le monde, même aux personnes les plus calmes, d’avoir un coup de sang.

 

 

Pour aller un peu plus loin, par rapport à la dégradation croissante de la relation Sandrine/ Morgane, comment aviez-vous réagi, vous et Juliette, à la lecture des scenarii ?

C’est vrai que, à l’annonce de l’intrigue par la directrice artistique, je savais qu’il y aurait l’arrivée de mon frère, qu’il allait s’agir juste d’une intrigue, qu’il allait lui arriver certaines choses. Oui, j’étais d’abord très heureuse d’apprendre l’arrivée d’un membre de ma famille mais aussi assez choquée des choses qui allaient se passer. Puisque, effectivement, on est sur le point de vue de Sandrine, donc mon personnage ne sait pas tout, jusqu’à un certain point. Il y aura un autre moment de bascule mais, jusqu’ici, Morgane est dans le camp Guého, à protéger son frère.

Avec Juliette, on était très heureuses d’avoir cette intrigue sur notre famille. C’était plus du plaisir à la découverte des textes, à voir jusqu’où les choses allaient aller. Car on sait bien évidemment la fin. On a effectivement des scènes très fortes, notamment celle au lycée et celle qui arrivera cette semaine où Morgane décide de faire un break. A la fin de deux ou trois scènes, on a dû se prendre dans les bras avec Juliette, dans le sens « non, non, on n’est pas fâchées l’une et l’autre, ce sont juste nos personnages qui passent par cette phase-là ». Phase qui est très intéressante à jouer. Pour nous, c’est un vrai plaisir. Personnellement, j’ai pris un énorme plaisir à tourner cette intrigue parce que l’on voit une autre facette de Morgane, avec beaucoup plus de détermination, même par la suite. On voit un côté pas forcément plus sombre mais on voit que la famille, c’est la famille. Moi-même, je sais que j’ai cette tendance-là, on ne touche pas à ma famille, je m’emporte assez vite. C’est déjà arrivé…Du coup, j’ai beaucoup sorti de moi dans cette intrigue.

 

 

Cette intrigue a aussi été l’occasion de tourner dans un nouveau décor, la villa de Franck, qui doit être très chouette.

C’était mon décor préféré, ah oui, oui, je crois que je l’ai un petit peu posté. On a la vue sur l’étang, on a des pins, c’est assez arboré, la maison en elle-même est très belle. En fait, c’est au même endroit que la maison de Victor Brunet. Notre HMC (Habillage Maquillage Coiffure) se faisait dans cette dernière. Celle louée par Franck était juste à côté, accolée au même domaine en fait. C’était assez luxueux, on a pu profiter de cette vue sur l’étang. J’ai même réussi à faire un Yoga en plein soleil parce que l’on a eu aussi un mois de novembre assez magnifique à Sète.

Pour la suite, sans rien en dévoiler, comme vous l’avez sous-entendu, on imagine que les évènements vont aller crescendo ?

Oui, oui, ça y est, on va dire que ce que l’on a pu voir récemment, à savoir le vendredi 8, a amorcé toute la suite. Les choses vont aller crescendo entre Anne-Marie et Franck, entre Morgane et Sandrine, entre Franck et Sandrine beaucoup aussi. Toute cette semaine, celle du 11, les menaces vont s’amplifier, on a déjà pu le voir dans la bande-annonce. Sans oublier ce fameux break entre Morgane et Sandrine. Par la suite, il va y avoir un autre revirement de situation du côté de Morgane…

 

 

Si on se projette plus loin, peut-on dire que cette intrigue marque un avant et un après dans le couple Morgane/Sandrine ?

Ah ben oui, il y aura un avant et un après. Mais plus dans la situation, surtout vis-à-vis de Morgane. En revanche, par rapport à la relation entre les deux, elle va s’améliorer, il y a quand même de la lumière, malgré tout ça. Mais on va malgré tout passer par des choses assez terribles, émotionnellement parlant. J’ai eu une partie, dans le jeu, assez dramatique. Jusqu’ici, finalement, il y avait eu l’arche Lazzari où c’était avant tout le personnage de Sandrine qui avait été affecté par la révélation, j’étais plutôt là en soutien. Cette fois-ci, Sandrine est certes en soutien mais cherche avant tout à protéger sa famille, dont mon personnage. Pareil, c’est une personne entière. Malgré tout, je l’ai dit, les liens entre Morgane et Sandrine vont se renforcer.

Cette arche-ci vous permet donc d’élargir votre palette de jeu dans la série.

Honnêtement, j’y ai mis pas mal de mes tripes. Ça m’a fait beaucoup de bien aussi de sortir ce que j’avais en moi, grâce à cette intrigue, grâce aux situations par lesquelles passe mon personnage. Ce fût très libérateur d'un point de vue émotionnel mais aussi au niveau de mon jeu. C’est vrai que j’ai eu un mois très très intense émotionnellement et, parfois, au « coupé », j’ai eu du mal à sortir de cette émotion qui était assez forte. D’ailleurs, Juliette me disait souvent que je suis faite pour le drame. (rires). Je sais que le voyage que j’ai pu faire juste avant ce tournage, un voyage initiatique, où je suis partie huit jours dans le désert, coupée du monde, sans téléphone, sans perturbation du monde occidental habituel, m’a beaucoup aidé à m'ouvrir, lever certains masques et activer toutes mes émotions. On était juste avec le groupe et avec soi-même. Je pense pouvoir dire que je me suis rencontrée là-bas. Du coup, très souvent, dans cette intrigue, il y avait cette lumière qui venait, à la fois de choses que j’ai pu rencontrer en moi dans le désert et de choses que je suis allée chercher ou qui me sont apparues dans mon travail sur le tournage, d’ordre parfois très personnel et auxquelles je ne m’attendais pas. Souvent, j’avais juste à lire le texte et tout était clair en moi en fait.

 

 

Oui, j’ai vraiment pris un immense plaisir à tourner cette intrigue. Encore une fois, je l’ai dit par message mais je remercie vraiment les auteurs, la chaine et la production de nous l’avoir offerte. J’en espère d’autres, en tout cas une belle suite aussi pour le couple Morgane/ Sandrine que j’affectionne beaucoup. Il y a vraiment un plaisir à jouer ensemble. J’ai eu aussi beaucoup de plaisir à tourner avec d’autres comédiens, comme Véronique Jeannot qui a été de très bons conseils. En plus des réalisateurs et des coachs qui sont formidables, elle a été présente sur deux moments importants. Tous m’ont aidée à approfondir mon jeu et à être plus juste. Aussi Franck Sémonin, avec lequel c’était super, c’est un acteur d’une grande simplicité, ça a été fluide immédiatement, il y a eu une connexion immédiate. Par la suite, j’ai tourné avec un autre personnage qui arrivera sur la fin de l’intrigue mais je préfère rester secrète là-dessus. C’était très chouette aussi. Avec Juliette également, on a eu beaucoup de scènes où l’on s’engueule, et c’était super de faire autre chose.

Merci, Marie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Isabel Otero évoque son riche parcours mais aussi ses actualités et projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Isabel,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une artiste aux multiples cordes artistiques, comme en témoigne votre parcours. Pour ne citer qu’eux, téléfilms, séries, cinéma et théâtre. Justement, qu’est-ce qui vous plait tant dans votre quotidien artistique ?

Je vais peut-être un peu vous surprendre mais un quotidien artistique pour une actrice qui s’approche de la soixantaine n’est plus autant son quotidien. Parce que ce métier est ainsi orchestré, à savoir depuis un point de vue éminent patriarcal, et passées 50 ans, nous sommes beaucoup moins demandées. Ça n’est plus tant du coup mon activité principale au quotidien et il s’est transformé et ma vie est devenue pour moi alors une quête de sens. Ce métier qui nous amène à être sollicitée quand on a la chance de le faire régulièrement, vous plonge brusquement, dans des périodes où la sollicitation n’est plus du tout là. Alors commence un autre voyage, vous vous posez la question de qu’est-ce que votre vie sans cette sollicitation, sans ce qui, justement, a fait sens pour vous : sans le fait d’être regardée, désirée et demandée et surtout sans cette partition qui vous est habituellement tendue pour aller jouer. Un nouvel espace s’ouvre alors, qui vous amène ainsi à plonger à l’intérieur de vous, pour faire un voyage bien différent de celui que vous avez fait en tant qu’actrice et je dirais pour votre plus grand bien.

Donc pour répondre à votre question, je dirais qu’aujourd’hui, mon quotidien est davantage tourné vers cet espace, qui tient plus de l’ordre de « l’être » et de qui je suis, que de l’actrice que je suis. Par contre, évidemment, quand j’ai le plaisir et le bonheur de faire ce métier, cette exploration intérieure m’amène à nourrir différemment le personnage que je vais aller jouer. Ce n’est plus seulement être là, en présence, avec mon énergie mais c’est aussi être là avec mon expérience. Depuis donc quelques années, j’entreprends cette introspection, du pourquoi on est là, de la conscience de tous ces « moi » qui m’habitent et c’est passionnant. 

Quand on fait ce métier, on a souvent au départ un besoin de reconnaissance très fort, un désir d’être aimée dû à un manquement dans l’enfance. C’est propre à beaucoup d’artistes, peut-être même à la majorité d’entre nous. Ce n’est pas propre seulement aux comédiens, je pense que c’est propre aussi aux peintres, aux musiciens, quelque chose a manqué, un espace a besoin d’être rempli pour, ensuite le raconter au monde. Nous sommes les racontars des histoires de vie et nos propres histoires émotionnelles en sont le ciment. 

Sinon, ce quotidien je le vis à la campagne. Ça fait déjà 12 ans que j’ai quitté Paris. J’ai fait de la nature mon allié, ma ressource, mon lieu d’émerveillement. A choisir aujourd’hui, si on devait tout m’enlever, la seule chose que je souhaiterais garder, c’est mes deux pieds dans la nature et le cœur auprès des êtres que j’aime. C’est vraiment devenu la source profonde de ma joie de vivre. Maintenant, je reste actrice et ce métier que je fais depuis plus de 35 ans, j’ai aussi pris conscience de comment je l’avais fait, et je sais maintenant que je n’ai pas tout exploité. A force de conscientiser ce qui se passait en moi, j’ai compris que, par exemple, mon engagement dans ce métier n’avait  pas été complet. J’ai donc encore quelque chose à dire, à explorer et il me faut, pour cela, me trouver des alliés pour écrire des choses qui me permettent d’aller explorer justement cette part de moi qui était en partie muette pendant des années. Cela m’amène à écrire, ça m’amène à proposer des collaborations avec d’autres scénaristes, de façon à aller explorer autre chose que ce que j’ai donné jusqu’à maintenant  et qui était, si je devais le résumer rapidement, assez lisse.

 

Spontanément, quelles expériences sont les plus marquantes pour vous ? Pour quelles raisons principales ?

Très étrangement, ce sont les premiers films que j’ai pu faire au cinéma. C’est curieux mais Ils m’ont permis de me confronter à la nature exactement à l’endroit où je suis aujourd’hui, sauf que je n’en avais pas conscience. Je pense par exemple au personnage que j’ai pu interpréter dans « L’amant magnifique », d’Aline Issermann, qui était une femme qui, justement, vivait dans la nature mais qui n’était pas présente en fait à sa vie et qui le redevenait au travers de la sexualité dans la nature avec son palefrenier, interprété par Hippolyte Girardot. Ce personnage induisait déjà tout mon parcours de vie et le rapport à la nature, que j’ai ensuite retrouvée.

C’est le cas aussi de « Derborence », qui était mon premier film, un film suisse assez méconnu en France mais qui a connu un énorme succès là-bas. Il raconte l’histoire d’une paysanne au début du XXè siècle. J’y ai découvert la montagne avec émerveillement. Peut-être qu’en télévision, celui qui m’a le plus marquée, c’est « La fille des nuages ». Un film que j’ai fait dans les années 90 au Maroc et qui m’a profondément touchée parce que j’y étais confrontée au désert et que ce personnage décidait de rester dans cet endroit où, justement, ce qu’elle trouvait, était plus fort que tout. A l’occasion, j’ai découvert ce pays que j’aime aujourd’hui profondément. Je ne peux pas dire ensuite que des rôles comme ceux que j’ai interprétés comme flic, parce que j’en ai quand même interprétés pas mal, m’ont nourrie de ce côté-là. Les flics font appel, chez moi, davantage à mon masque, celui qui a de l’autorité, qui a de la force, du courage, de la droiture mais ça n’est pas définitivement qui je suis profondément. Et ça n’est pas la part de moi que j’ai envie, dans la vie, de côtoyer. J’ai beaucoup plus envie de côtoyer la part fantasque, la part qui s’amuse, la part qui a envie de partager, de rire de se lâcher. Beaucoup de gens, et c’est normal parce que c’est le propre des rôles, m’ont un peu identifiée à Diane femme flic. Désolée mais je ne suis plus celle-là.

 

 

 

Considérez-vous les différentes cordes précédemment citées comme autant de métiers différents ? Ou comme un seul et même ensemble à tiroirs ?

Je trouve très intéressant aujourd’hui, pour un comédien, le support de la série. Parce que ça permet justement d’approfondir et d’enrichir les personnages. Je pense que les succès des séries, françaises et étrangères sont liés au fait qu’elles nous permettent de voyager à travers des personnages dans lesquels on peut aller tirer les fils de façon beaucoup plus confortable que sur un film d’une heure et demie. Dans ce dernier, on donne une couleur à son personnage sur un temps de récit plus limité alors que, sur une série, on peut l’enrichir de couches de strates, c’est ce qui fait, du coup, aussi que l’on découvre des acteurs remarquables au travers des séries. Parce qu’il y a matière, espace et temporalité pour développer les personnages.

Du coup, je trouve que le support de la série est sans doute ce qui se fait de mieux aujourd’hui pour un acteur. Maintenant, en termes de prestige et de notoriété, il est évident que le cinéma est beaucoup plus porteur. Parce qu’il reste une espèce de boite sacrée que l’on va religieusement regarder dans une salle, tous regardant dans la même direction au même moment. Il y a une forme presque de religiosité. C’est presque une messe. Et que nos vies sont pleines d’histoires rêvées sublimes qui continuent de nous hanter, découvertes au cinéma. Et on retrouve cette expérience sacrée au théâtre, décuplé par le fait que ce moment n’existera plus jamais. Cette expérience reste tout d’un coup, pour ceux qui l’ont vécu, c’est-à-dire acteurs et spectateurs, un moment privilégié de partage. Pour moi, comme actrice, avoir retrouvé il y a deux ans les planches pour une pièce qui se jouait en Avignon a été un plaisir immense parce que, justement, je n’étais plus au même endroit dans ma présence, j’ai pu savourer ce moment incroyable qu’est la scène. Il y a ce plaisir indicible de ce qui a été répété et qui semble pourtant spontané. Aucune représentation ne sera la même, il y a vraiment là, pour le coup, dans l’expérience du vécu, quelque chose d’extraordinaire.

 

Malgré le contexte sanitaire actuel, parvenez-vous quand même à maintenir une activité soutenue ? Quels sont vos actualités et projets du moment ?

En 2020, j’ai eu la chance de faire un film de cinéma avec un acteur que j’adore, Johan Heldenbergh. J’ai fait avec lui un film de François Manceau, au Cap Vert qui devait, ensuite, se prolonger au Portugal. Malheureusement, nous n’avons pas pu terminer le tournage là-bas. Normalement, nous devrions reprendre le tournage mais plus d’un an après, en mai si tout va bien.

Sinon j’ai tourné en juin deux « Crimes parfaits » qui ont été diffusés il y a un mois. En décembre, j’ai terminé de tourner sur Montpellier une nouvelle série, « Capitaines Pennac », avec Julie-Anne Roth et Christian Roth. Deux flics, un père et sa fille. Je fais leur chef de groupe. Encore une nouvelle flic mais très différente de la précédente. Enfin, je suis en cours d’écriture, avec un ami scénariste, une série que j’aimerais proposer à France Télévisions.

 

Pour terminer, un mot peut-être sur la situation actuelle que connait le milieu artistique ?

Que le spectacle vivant ne soit pas autorisé m’indigne profondément. Je trouverais à la limite tout à fait acceptable que l’on puisse décider, effectivement comme cela a été le cas la première fois, d’un confinement général et que l’on dise que la maladie est trop grave, ce que je ne crois pas, et que l’on consigne tout le monde et que plus personne ne bouge. Mais ce n’est pas le cas, on a ouvert les magasins, les transports, on a ouvert la libre circulation, la possibilité de s’entasser. J’ai vu moi-même le nombre incalculable de gens, certes masqués mais agglutinés les uns à côté des autres au moment des périodes de Noel. Je trouve indigne que les théâtres et les lieux publics qui recevaient des concerts et des spectacles et qui avaient mis en place des formes efficientes de protection, soient fermés. Je pense que la culture est un bien plus qu’essentiel et que cet assèchement, cette privation que l’on fait subir sont éminemment dommageables.

Merci, Isabel, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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