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Guillaume Faure : parcours, passions, projets - il aborde tous les sujets !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Guillaume,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps   !

 

1/ Vous êtes un artiste aux multiples talents et aux nombreuses expériences, notamment sur scène, au cinéma, en télévision, en musique, mais aussi dans la réalisation et les voix off. Qu'est-ce qui vous plaît tant dans l'exercice artistique ?

 

C'est, avant tout, la possibilité que cela me donne de m'exprimer. On est tous complexes, on a tous de multiples facettes que l'on ne peut pas, que l'on ne veut pas exprimer au quotidien. Très clairement, mon métier le permet.

 

On me distribue souvent sur des rôles de mecs pas forcément super sympas. Je sais que j'ai cela en moi et je suis assez à l'aise avec ça dans mon métier. Cela me plaît beaucoup, probablement parce que je ne me l'autorise pas dans la vie.

 

Il y a également le rythme de vie. Je suis certes dépendant de plein de choses, notamment du désir des autres mais j'ai une certaine liberté. Je suis libre d'accepter, de refuser, de créer, de choisir mon entourage. Il y a forcément des avantages aux inconvénients et vice versa.

 

2/ Retrouvez-vous certaines complémentarités entre ces différents domaines  ?

 

Si je n'avais pas fait de piano et de musique de manière générale, je n'aurais pas fait de théâtre, j'en suis absolument convaincu. En tant que comédien, la musique a été justement très importante. Principalement en France, on retrouve souvent l'idée que ce n'est pas vraiment un métier. Même certaines personnes du milieu le pensent, imaginant qu'un  physique peut suffire. J'ai eu la chance de ne jamais aborder mon métier de cette façon là, grâce au piano qui m'a montré que, sans un travail acharné, on n'avance pas.

 

3/ Êtes-vous davantage attirée par un exercice en particulier ou est-ce la diversité et la complémentarité qui vous attirent le plus  ?

 

J'aime produire quelque chose de manière globale, l'écrire, le réaliser, le jouer. Aujourd'hui, je me sens plus acteur que musicien.Je me bats au quotidien pour mon métier, mais il y a des fils rouges qui traversent les mois et les années. Cela peut être la musique, l'écriture.

 

4/ Retenez-vous un expérience plus qu'une autre  ?

 

Je suis parti il y a quatre ans tourner un film aux Philippines avec un réalisateur américain. Cette expérience a été marquante à plein de niveaux. Je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais, cela a été fait de manière un peu originale.

 

Nous étions vraiment au fin fond des Philippines (nous avons mis 52 heures pour rentrer). Là-bas, j'ai rencontré un réalisateur complètement hallucinant, Max Makowski, avec un charisme, une intelligence, une culture très impressionnants.

 

Nous avons commencé à tourner un film dans le sens chronologique, ce qui est très rare, en impro, avec des informations qui nous étaient données sur la séquence à venir au mieux la veille. Je ne connaissais, en tant qu'acteur, que ce qu'était censé connaître mon personnage, par rapport aux actions et aux autres comédiens qui incarnaient les autres rôles.

 

Artistiquement et d'un point de vue comédie, c'était hallucinant à jouer. D'autant plus que les acteurs étaient les cadreurs, avec des prises qui duraient parfois une heure et quart. Toute la production mettait les comédiens dans une situation où, si notre personnage n'était pas censé connaître ce lieu, nous n'avions pas accès au décor avant la séquence. On découvrait donc les choses au fur et à mesure.

 

Cela a posé quelques problèmes avec certains acteurs sur place. Non seulement c'était dingue artistiquement parlant mais tout ce qui s'est passé autours de ce film dans la vie était encore plus incroyable. Je me suis retrouvé en hélicoptère à essayer de sauver une personne au milieu de l'océan qui avait tenté de se suicider.

 

Nous avons rencontré tellement de problèmes que, au bout de trois semaines, nous avons dû rentrer en France le temps que les aléas soient réglés. Pour revenir en théorie un mois après… pas une minute n’a été tournée depuis. 

 

Émotionnellement, professionnellement, artistiquement, les rencontres faites, j’ai été très marqué. Il n'y a que ce métier pour vivre des choses aussi hallucinantes.

 

5/ Plus généralement, quels sont vos projets et envies artistiques actuels  ?

 

Je tourne la saison 5 de « Chérif » pour France 2. Mon personnage est semi récurrent. Je tourne également en ce moment dans le prochain long-métrage d’Alex Lutz.

 

Il y  beaucoup de types de productions différentes, certaines très carrées, sans surprises où l’on retrouve des personnes avec lesquelles on a déjà travaillé, on est un peu en terrain connu.

 

Et puis à l'inverse, j'ai été contacté par un jeune réalisateur français Matt Beurois qui s'installe aux États-Unis pour un film de zombies en Anglais produit un peu « à l'arrache ». Le tournage débute mi-juin. Mon personnage n'est pas français, ce qui sera un beau challenge. C’est typiquement le genre de tournage qui réserve des surprises, c’est très excitant.

 

J'écris actuellement un long-métrage, mais je ne vais pas trop m'avancer dessus. C'est une chouette histoire, très originale dans le paysage cinématographique français.

 

Ce fut un plaisir, Guillaume, d'échanger avec vous   !

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Sébastien Falgoux évoque son parcours et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Sébastien,

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous êtes un artiste aux multiples casquettes, notamment comédien et auteur. Qu'est-ce qui vous plaît tant dans l'exercice artistique ?

J'ai toujours un besoin d'écrire, sur des sujets de société, sur l'actualité. Ma première pièce de théâtre a traité d'un sujet politique, la deuxième était sur les années 80, la troisième que je viens de finir d'écrire traite aussi de pleins de sujets de société. Notamment l'écart d'âge entre une femme et un homme, surtout quand la femme est plus expérimentée que son mari, ce qui gêne beaucoup dans la société française. C'est toujours un énorme plaisir d'écrire des pièces.

J'écris aussi des romans, j'ai besoin d'inventer des histoires depuis que je suis tout petit. Les interpréter, c'est encore mieux. Jouer quelqu'un que je ne suis pas dans la vie m'éclate tout le temps. J'adore incarner des personnages qui sortent un peu de l'ordinaire, comme des beaufs. Cela me fait beaucoup rire. Il me plaît donc d'interpréter des personnages hauts en couleurs mais qui restent proches de la réalité. Car si cela sonne faux, je n'y arrive pas.

2/ Un domaine vous aide-t-il pour un autre ?

Oui. Car j'ai complètement les personnages en tête, que je les interprète ou non, puisque je les ai créés. Pour apprendre ne serait-ce que les répliques, c'est beaucoup plus simple avec un texte que l'on a écrit qu'avec un texte que l'on découvre. Les deux sont liés.

Je peux jouer aussi dans des choses que je n'ai pas écrites, il faut que cela me plaise, que ça sonne juste et vrai.

3/ Dans l'écriture, quelles sont vos principales sources d'inspiration artistiques ?

Les sujets de société ! Je suis quelqu'un d'assez intéressé par la politique. Pour ma première pièce, j'avais imaginé une histoire entre un premier ministre et une fille de joie au bois de Vincennes. Cette pièce m'a permis de dénoncer ce que je ne trouve pas normal en politique.

Je pars souvent d'un sujet de société pour, ensuite, inventer des personnages assez hauts en couleurs en général. Par des phrases simples, je vais donner ma vision des choses et, au passage, tacler ce que j'ai envie de tacler.

4/ Face au rythme soutenu d'un plateau de tournage, comment vous préparez-vous en amont ?

Le but est de savoir son texte. Je l'apprends, je l'essaie chez moi, je teste plusieurs interprétations. C'est vraiment quand j'entends « Moteur » que j'y vais.

J'aime bien être guidé par un réalisateur ou un metteur en scène, mais je n'apprécie pas qu'ils soient fermés. Il est important qu'ils soient à l'écoute des comédiens pour pouvoir accepter aussi des idées proposées par ces derniers. C'est à double sens.

5/ Plus généralement, quels sont vos projets et envies artistiques du moment ?

J'aimerais pouvoir faire publier mon deuxième roman. D'ailleurs, j'en ai même déjà écrit un troisième. Et un autre est en cours.

C'est l'histoire de quatre femmes qui n'auraient pas dû se rencontrer mais qui ont toutes un point commun, celui d'avoir vécu un drame le 3 juin 1999. La première, Fanny, a été incarcérée pour vingt ans de prison. La deuxième, Sabrina, a perdu son petit garçon. La troisième, Isabelle, commissaire de police, a perdu son collègue lors de l'arrestation de Fanny. La dernière est une femme transsexuelle et qui doit vivre avec ce poids. Le destin va les faire se croiser, d'où le titre « Destins croisés ».

La pièce « On va s'aimer » va être montée. J'ai les comédiens et le metteur en scène, il nous faut une production maintenant. Ce qui n'est pas évident.

J'ai aussi des projets pour participer à des longs métrages, notamment l'un sur Strasbourg cette été. Le cinéma m'attire beaucoup, notamment les grands réalisateurs. J'ai envie d'être devant une caméra. 

Ce fut un plaisir, Sébastien, de nous entretenir avec vous   !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Laurent Orry : parcours, passions, actualités - il aborde tous les sujets !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Laurent,

 

Quel plaisir de nous entretenir avec vous  !

 

 

1/ Vous êtes un artiste aux multiples casquettes et aux nombreuses expériences, notamment devant la caméra, sur les planches ou bien encore dans la mise en scène. Pourquoi prenez-vous autant de plaisir chaque jour à exercer ce métier ?

 

Être acteur et être metteur en scène, ce n'est pas tout à fait pareil, ce n'est pas le même plaisir. A la limite, cela peut être plus gratifiant d'être acteur car l'on est vu et, si cela marche, on est reconnu dans la rue. Alors que le metteur en scène est plus dans l'ombre.

 

J'ai fait beaucoup de mises en scène de théâtre il y a plusieurs années et, actuellement, je fais de la réalisation de courts-métrages. J'avoue que même si j’aime profondément être acteur, mon ultime plaisir est dans la création de mon univers, pour explorer vraiment mes obsessions.

 

Quand je peux le faire aussi en tant qu'acteur, c'est super. Dans «  Plus belle la vie  », j'ai demandé à ce que mon personnage soit confronté à son passé, à son enfance, soit à travers la figure du père qui revient, soit quelqu’un d’autres, peu importe, mais que son enfance resurgisse d'une manière ou d'une autre. C'est quelque chose qui m’obsède beaucoup, comment on construit sa vie en fonction de enfant que l'on a été, de l’enfance qu’on a eue.

 

En tant qu'auteur ou metteur en scène, on a plus facilement la possibilité d'orienter son art vers ce qui nous intéresse profondément. Le comédien est plus au service d'un réalisateur, d'un scénario. Ce que j'apprécie beaucoup, mais ce n'est pas le même plaisir.

 

Ce métier (je devrais dire: ces métiers!) est aussi une façon de s'inventer, ça aussi c'est un grand plaisir! On ne choisit pas sa famille, ses parents, ni le contexte de ses premières années, mais on peut inventer son présent, son quotidien, on peut faire autre chose que ce qui était peut-être prévu. Même si j’ai le sentiment qu’en ce qui me concerne, rien n’a jamais été prévu  J'ai l'impression non pas de contrôler ma vie mais de la projeter, d'être un peu responsable de cette projection.

 

2/ Retrouvez-vous une certaine complémentarité entre ces différents domaines ?

 

Oui, je crois mais il ne faut pas que cela déborde. Quand on est acteur, il y a un réalisateur et un metteur en scène, il ne s'agit pas de se mettre à leur place. Cela ne veut pas dire se soumettre, mais connaître sa fonction et savoir où l'on a un champ de possible.

 

Il est vrai que naviguer de l'un à l'autre permet d'avoir un peu de recul justement. D'abord de savoir que le réalisateur doit faire face à des problèmes et donc qu’il serait bien de ne pas lui en rajouter. Et, inversement, de comprendre un peu mieux comment fonctionnent les comédiens pour faire attention à leur psychologie. Il y a donc des passerelles.

 

C'est pareil lorsque j'écris. Je viens de rédiger le scénario d'un court-métrage. Traduire ses idées en histoires à travers des personnages a quelque chose de très plaisant, car l'on devine déjà vers quoi et comment on va pouvoir diriger et SE diriger.

 

3/ Quelle est l'expérience qui vous a le plus marqué jusqu'à présent ?

 

Au théâtre, je me souviens d'avoir repris le rôle au pied levé de George Dandin, il y a plusieurs années, pour une tournée à travers la France. Cela a été une vraie rencontre. Parfois l'on ne s'y attend pas, c'est souvent comme cela que ça se passe. Ce que l'on attend est régulièrement décevant et ce que l'on n'attend pas est une belle surprise. Je crois avoir compris vraiment où voulait en venir le metteur en scène et cela a été une révélation.

 

Je me souviens aussi de mon adaptation de Raymond Carver, un nouvelliste américain, que j'avais traduit pour le théâtre. Cela a été une très très belle expérience. Ce sont des histoires du quotidien, de couples. Des sortes de nouvelles Ikéa comme l'a écrit une universitaire. Cela pourrait paraître péjoratif mais, en fait, c'est vrai. Ce sont des gens qui ont sensiblement la même vie, dans un même mobilier et pourtant, à l'intérieur de ça, chacun est particulier. On s'y retrouve tous. Du coup, j'avais fait un décor extrêmement épuré, comme si c'était la même petite maison sur x années avec tous les locataires qui y avaient vécu, avec toutes leurs histoires de couples qui se succédaient. L’inspiration était littéraire, pourtant pour moi, ce spectacle se situait plus entre théâtre et cinéma . Il y a eu des choses vraiment magiques!

 

J'aime beaucoup travailler avec les comédiens pour que, le moment venu, lors des représentations, il y ait plusieurs niveaux de lecture, plusieurs strates qui permettent d'improviser tout en retombant toujours sur ses pieds. Ça amène quelque chose, cela introduit du réel.

 

Et puis, il y a eu la dernière grosse intrigue sur «  Plus belle la vie  », qui a été assez forte. C'est très difficile car le tournage est extrêmement rapide. J'avoue que, pour cette intrigue, je me suis mis à nu. Même si être acteur ce n'est jamais être totalement soi-même, cela passe par nos émotions, nos sentiments, notre corps. Sans la mise à nu, quelque chose d'humain ne sera pas présent. J'y ai mis de moi. J'ai joué avec cette limite, qui est de dire que ce n'est pas moi mais il faut faire comme si, à un moment précis.

 

4/ Vous êtes actuellement l'interprète de Jérôme Belesta dans la série à succès de France 3 « Plus belle la vie ». Que dire sur cette chouette expérience ?

 

C'est d’abord une super ambiance, vraiment. Il n'y a pas de vedette ou de star. C'est très agréable, quand on fait bien son travail, d'avoir tout de suite ce retour des partenaires, des acteurs, des producteurs, des auteurs. J'ai rarement vécu cela sur les plateaux de tournage, où spontanément les gens nous croisent ou nous appellent pour nous dire qu'ils ont beaucoup apprécié ce que l'on fait. Il y a un côté très familial.

 

Comme dans toutes les séries au long court, il y a une possibilité de développement. Nous nous sommes très vite entendus avec Caroline et Théo, qui jouent respectivement la femme et le fils de mon personnage . Nous avons beaucoup de plaisir à nous retrouver, à jouer ensemble.

 

De temps en temps, les auteurs écrivent des choses qui sont inspirées du réel, souvent de faits divers, pour être ancrés dans la réalité sociale. Cela demande un bel engagement d'acteur. J'apprécie beaucoup la qualité du travail de certains comédiens de la série.

 

Seul vrai regret, ce serait mieux si nous avions plus le temps de faire les choses. Mais la diffusion quotidienne, tout au long de l'année, impose ce rythme soutenu. D'une manière ou d'une autre, c'est une expérience formidable. Des idées progressistes y sont véhiculées, notamment ce couple d'homosexuels qui adopte des enfants métisses ou cette fille qui se fait violer par un petit ami et qui porte plainte, car quand on dit non, c’est non! La famille Belesta qui essaye de rester digne malgré ses faibles moyens financiers. Ce qui permet de parler de la fierté des gens dits « défavorisés » et pour qui l’important n'est pas qu’une question d'argent., mais de aussi de respect de soi… C'est vraiment très bien qu'il y ait ce regard humaniste sur autant de sujets.

 

5/ Plus généralement, quelles sont vos autres actualités, projets et envies artistiques actuels ?

 

Je viens de faire un guest dans « Caïn ». Je suis en train de tourner dans une nouvelle série, « Ben », à Nantes, pour France 2, avec entre autres Barbara Schulz. C'est une série policière. Mon personnage pourrait être un frère de Jérôme Belesta, mais en plus nerveux et plus buté. Cela va être bien, je pense. On a toujours peur de côtoyer des vedettes, parfois à juste titre, mais c'est vraiment très agréable de travailler avec des gens comme Barbara, qui est très sympa, et comme Akim Isker, le réalisateur, qui est à la fois très pro et très attentionné.

 

Je mets aussi la dernière main sur un court-métrage que m'ont inspiré des auteurs américains, père et fils, John et Dan Fante. Cela parle de filiation, un thème qui décidément m’obsède. Pour reprendre votre expression, je multiplie les casquettes, puisque je l’ai écrit, je le réalise et je joue dedans. C’est un film fait avec très très peu de moyens, mais comme le disait une fois Maître Martin Scorsese: l’important est que ce soit avant tout un acte d’amour.

 

Merci Laurent d'avoir répondu à nos questions  !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Sabrina Clamens évoque son parcours, ses passions et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Sabrina,

 

Quel plaisir de nous entretenir avec vous  !

 

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, notamment comédienne et chanteuse. D'où vous vient cette passion pour l'exercice artistique ?

 

J'aime les trois disciplines que je pratique, le chant, la danse et le théâtre. J'ai commencé par le chant, en cours collectifs et particuliers, dans un petit village du sud de la France. Avant d'enchaîner avec 7 ans de danse et 2 ans de rock.

 

Monter sur scène, faire un peu le show me plaît. C'est pour cela que j'aime les comédies musicales et que je suis rentrée dans une école. Cela permet de pratiquer ces trois disciplines ensemble, sur un même spectacle.

 

Ma maman était déjà chanteuse, pour le plaisir, alors que j'étais encore toute petite. J'ai vraiment été bercée dans la musique. Je fais des concours de chants depuis que j'ai 15 ans et je n'ai pas arrêté depuis.

 

2/ Retrouvez-vous une certaine complémentarité d'une thématique à une autre ?

 

Oui! Quand on est chanteuse, on est aussi comédienne parce qu'il faut faire passer des émotions. En danse, c'est pareil, le corps fait passer des messages.

 

3/ Êtes-vous davantage attirée par un domaine  ? Ou est-ce leur diversité qui vous séduit ?

 

Un peu des deux. C'est vrai que j'aime beaucoup les trois registres, comme je vous le disais. Mais je suis plus à l'aise en chant, puisque j'ai pratiqué cet exercice depuis un petit moment.

 

Je dois avouer que je suis attirée par le cinéma. Ma première expérience récente devant une caméra m'a vraiment plu. Du coup, l'année prochaine, je ferai une école de cinéma pour vraiment apprendre. Je n'ai pas fait énormément de théâtre, donc je veux approfondir ce domaine.

 

4/ Quelles sont vos principales sources d'inspiration musicales ?

 

J'aime la variété française, mais j'aime aussi Whitney Houston, j'aime la pop, le rock. J'aime un peu tout. Comme je suis actuellement dans une école de comédie musicale, je chante principalement ce répertoire en ce moment.

 

5/ Face au rythme soutenu d'un plateau de tournage, comment vous préparez-vous en amont ?

 

D'abord j'apprends mon texte et, dans le cadre d'une série, je regarde les épisodes précédents. Pour voir avec qui je vais tourner et découvrir leur caractère et leur place. Je m'imagine ensuite mon personnage.

 

L'entraînement est très utile avant d'arriver sur le plateau.

 

6/ Quels sont vos projets et envies artistiques actuels ?

 

J'aimerais vraiment me tourner vers le cinéma. Je cherche plein de castings pour des courts et des longs métrages. J'essaie vraiment, mais ce n'est pas forcément évident. Mon but est d'avoir des expériences devant la caméra. Mon professeur dans l'école de comédie musicale me pousse d'ailleurs dans ce sens.

 

J'aime bien les comédies romantiques, mais aussi les films un peu psychopathes. J'adorerais jouer une personne qui est à l'inverse de moi, plutôt une personne méchante ou quelque chose d'un peu fou, comme une tueuse.

 

Merci Sabrina pour votre gentillesse et votre disponibilité  !

 

 

Publié dans Télévision, Musique

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Blanche Raynal évoque son spectacle "Carte Blanche" !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Blanche,

 

Quel plaisir de nous entretenir avec vous  !

 

1/ Vous êtes actuellement sur scène, chaque mardi soir, au théâtre du Marais, dans « Carte blanche ». Quelles thématiques y sont abordées ?

 

Il faut savoir que j'aime beaucoup l'écriture. Au fil du temps, j'avais construit un petit personnage. Lorsque j'allais en province, beaucoup de gens me demandaient, à l'époque de la belle série «  Une femme d'honneur  », quand je monterai sur scène. Du coup, j'ai écris surtout en pensant au public. Pour des retrouvailles avec des gens qui m'ont appréciée dans plusieurs personnages que j'ai pu tourner. C'est donc un rendez-vous avec le public.

 

J'ai voulu de la dérision, du décalage, ne pas me prendre au sérieux, pour passer un bon moment. Avec, en même temps, une trame qui est un peu le métier, un peu la vie de femme, un peu les désirs, les désillusions. Mais, plus le temps passe, plus j'ai envie de rire de ces événements. J'ai donc mis de l'humour dans ce spectacle.

 

2/ Quelles ont été vos principales source d'inspiration pour ce seule en scène ?

 

A 18 ans, on veut faire un métier, on rencontre aussi des difficultés mais également des personnes hautes en couleurs. Sortant d'un milieu très coincé, j'ai été amenée à rencontrer des personnages complètement à l'opposé de ce que j'avais vécu jeune. C'est une ouverture au monde, on vit plusieurs vies, on rencontre des bonnes et des moins bonnes personnes, des gens qui nous tendent la main, d'autres qui ne nous regardent pas.

 

C'est un chemin de vie que je raconte, un apprentissage tout au long du parcours. Cela m'a permis de me construire.

 

Vous êtes vous contrainte à ne pas aborder certains sujets ?

 

Je suis une personne assez franche et assez directe. Donc la metteure en scène, Michelle André, a voulu adoucir un peu l'ensemble. Elle a arrondi les angles.

 

J'ajoute que la préparation a été un moment très difficile, presque un parcours du combattant. Je n'avais absolument pas envie de rentrer dans un système, je voulais m'entourer de personnages humaines. C'est une vraie belle rencontre avec Michelle. Elle ne juge pas, elle donne confiance, elle apporte son vécu et son travail, j'ai donc eu de la chance de la rencontrer. Sans elle, je ne l'aurais pas fait.

 

Je ne voulais pas non plus d'un endroit snob, ce théâtre du Marais permet d'être en contact direct avec le public. C'est ce que j'aime.

 

3/ Selon vous, quelles sont ses clés de succès ? Pourquoi plaît-il autant aux spectateurs qui viennent vous voir sur scène ?

 

Il faut déjà que les gens aient envie de venir me voir moi, car je suis toute seule sur scène. Je suis ouverte au public.

 

Je voulais montrer aussi la difficulté que rencontre une comédienne. Tout n'est pas toujours comme on le rêve, il y a parfois des chemins épineux. Mais sur un ton léger. Je donne au public une part d'une vie, je partage des instants.

 

J'essaie de leur faire comprendre qu'il nous reste toujours une part de l'éducation parentale, ce métier m'a servi à me libérer de celle d'une mère possessive et d'un père militaire. Je me dis que c'est peut-être aux parents de laisser vivre les enfants.

 

On voit défiler de nombreux personnages. Justement, comment passer facilement de l'un à l'autre ?

 

Ce sont à chaque fois de petites séquences imagées. Avec un chapeau pour faire le breton, avec la casquette à l'envers une autre fois.  J'avais encore envie de rire un peu sur le prince charmant car nous sommes tous à sa recherche. En y glissant le regard des femmes sur les hommes. Bref, je m'amuse !

 

4/ Quelle suite aimeriez-vous pouvoir donner à ce chouette spectacle ?

 

J'aime beaucoup ce théâtre. Ils m'ont permis de réaliser ce défi. Il s'agit pour moi d'une première que d'être toute seule sur scène. J’aimerais encore apporter du plus, le roder un peu pour ensuite aller rencontrer les gens en province, en tournée.

 

On verra à la rentrée si je prolonge sur Paris, mais je ne le sais pas pour le moment.

 

J'ai beaucoup travaillé sur ce projet. Que ce soit dans l'écriture pour trouver un fil conducteur, ou bien encore dans la préparation des personnages. A présent, je suis bien.

 

J'aime les planches. «  Oscar  », avec Chantal Ladesou avait été un déclic, je me souviens de ces plusieurs centaines de personnes devant nous qui nous soulevaient comme une vague. Cela donne une énergie incroyable!

 

5/ En conclusion, si ce n'est pas déjà fait, que dire aux lecteurs pour les inciter à venir vous voir sur scène ?

 

C'est un petit moment à partager. J'y ai mis de l'humour, du rire. C'est un peu tendre aussi. On y comprend que c'est peut-être aux parents de laisser les enfants s'extérioriser, pour voler de leurs propres ailes.

 

J'aime ce métier. On peut m'appeler à 3 heures du matin, je suis disponible. C'est une chance extraordinaire d'être comédienne. Je travaille avec des gens chaleureux, très positifs et cela fait du bien.

 

Merci Blanche d'avoir répondu à nos questions !

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Marc Pierret : parcours, souvenirs, projets - il se livre sur tous les sujets !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Marc,

 

Quel plaisir de nous entretenir avec vous  !

 

1/ Vous êtes un artiste aux nombreuses expériences, comme en témoignent votre parcours notamment sur scène, en publicité, en télévision ou bien encore au cinéma. Qu'est-ce qui vous plaît tant dans l'exercice artistique ?

 

Le plaisir est dans le jeu. On joue la comédie, tout simplement. La pièce commence, on a travaillé, on a pensé le personnage, on s'oublie, on joue, on se fait plaisir de manière à ce que les gens prennent du plaisir.

 

L'exercice théâtral et l'image sont bien différents. Il y a plein de choses qui rentrent en compte, la gestuelle, la voix. Quand on passe de l'un à l'autre, comme ce fut mon cas, ayant commencé par plus de théâtre, un temps d'adaptation est nécessaire. On fait beaucoup de bêtises, de gestes malvenus. Tout cela s'apprend et, finalement, on se rend compte que l'on trouve la vérité dans la simplicité. Il ne faut jamais oublier que tout cela n'est juste qu'un jeu.

 

2/ Spontanément, retenez-vous une expérience plus qu'une autre ?

 

Dans le plaisir de jouer, je dirais ma dernière expérience, le tournage de « Caïn », réalisé par Bénédicte Delmas. C'est une très belle rencontre humaine et professionnelle. Je me suis senti bien.

 

La rencontre la plus précieuse à mon cœur fut celle avec Annie Girardot, sur les planches, en 1999, dans « Le sixième ciel ». D'abord sur les Champs Élysées, puis en tournée. Je l'appelais Nanou, c'était une femme humainement géniale. Une intimité s'était créée, bien au-delà du jeu. Voir en vrai une femme que l'on admire est juste un rêve qui devient réalité. Elle avait toujours un regard d'une puissance incroyable. C'était assez troublant.

 

Michel Galabru m'a aussi beaucoup marqué. J'étais jeune comédien, nous jouions « Don Juan », j'étais Don Carlos. Aux répétitions, j'étais totalement en écoute de ses mots, comme un petit fils devant son grand-père. J'en ai même une fois oublié de prononcer ma réplique, tellement c'était fort. Il m'avait alors dit, gentiment « Je crois que c'est à toi ».

 

3/ Comment vous préparez-vous en amont d'un tournage, face au rythme soutenu que celui-ci impose ?

 

Je travaille beaucoup en fait. J'essaie de respecter le texte au maximum. Il y a des réalisateurs qui veulent vraiment que les comédiens soient au couteau, tandis que d'autres vont laisser une certaine liberté.

 

J'essaie de me libérer au maximum du texte, pour être ensuite le plus juste possible. La méthode est assez simple, je lis beaucoup la scène, j'apprends aussi les répliques de l'autre. Je tente de plus en plus d'amener le personnage à moi.

 

Il faut être prêt sur le plateau car il y a quand même une grosse pression. Je ne me donne pas le droit à l'erreur.

 

Pour la préparation à un casting, le costume joue beaucoup. En fonction de la vision que je me fais du personnage, j'adapte le choix de mes vêtements. Le jour J, j'y vais petit à petit, je commence à répéter une nouvelle fois mon texte, je mets mon pantalon, je mets ma chemise et le personnage commence à être là. Puis, si besoin, la cravate, les chaussures, la veste et je me le répète comme je vais être au moment du casting. Je le fais évoluer comme cela.

 

En même temps, en travaillant beaucoup, on peut aussi perdre en spontanéité. Il faut trouver le juste milieu. J'adorerais travailler avec Claude Lelouch car on découvre tout au dernier moment, on ne se pose pas de question et tout part spontanément alors de soi.

 

4/ Juste avant de rentrer sur scène, quelles sensations prédominent en vous ?

 

Le trac ! Ça peut être plus ou moins puissant. J'ai eu les jambes coupées juste avant de rentrer sur scène, même si j'avais bien travaillé. Mais, une fois devant le public on y est vraiment et tout s'efface.

 

5/ Quels sont vos actualités, projets et envies artistiques actuels ?

 

J'adorerais retravailler avec Bénédicte Delmas si l'occasion se présentait et elle se représentera. De manière générale, j'ai de plus en plus envie de travailler avec des femmes aux commandes.

 

L'image me parle beaucoup en ce moment. Je vais faire Monsieur Orangina dans une publicité sur internet pour la célèbre marque de boissons.

 

Je chante, j'écris des chansons, je compose, je joue de la guitare, j'essaie d'écrire aussi.

 

Merci Marc pour votre disponibilité  !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Audrey Ferin évoque pour nous son parcours et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Audrey,

 

Quel plaisir de nous entretenir avec vous !

 

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes. Notamment comédienne, sur les planches et à l'écran, mais aussi mannequin, animatrice, chroniqueuse ou bien encore réalisatrice. Qu'est-ce qui vous plaît tant dans l'exercice artistique ?

 

Je pense que l'expression artistique m’épanouit et me permet de m’exprimer pleinement. Il faut tendre vers ses désirs profonds pour se sentir en accord avec soi-même.  Avoir plusieurs vies en quelques sortes est une façon de la dévorer et d’être pleinement soi. C’est tout simplement une recherche saine du bonheur, je pense.

 

Je suis passionnée par l’art dramatique depuis que je suis enfant, j'ai commencé toute petite à faire du théâtre, dès l'âge de 6 ans avec mon école.

 

Ma famille n'est pas du tout dans le milieu artistique. Je ne saurais pas vous dire comment est survenue cette passion mais je sais que j'en suis mordue, que je ne pourrais pas vivre sans. J'ai un réel besoin de jouer. C’est sans doute une façon d’exprimer au mieux ma sensibilité et peut-être de ne pas trop grandir.

 

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents domaines ?

 

Aujourd’hui, je suis comédienne et animatrice. Les deux sont très complémentaires. Mon travail d'acting m'aide dans mon travail d'animatrice, même si ce sont deux domaines différents.

 

3/ Êtes-vous davantage attirée par un domaine  ? Ou est-ce la diversité qui vous plaît avant tout ?

 

Mon parcours actuel est aussi, je dois le dire, le fruit des hasards de la vie. Dès 15 ans, je suis venue sur Paris pour prendre des cours de théâtre. J'ai commencé par la comédie, avant de faire une école de journalisme. J’ai commencé par travailler dans des boites de productions avant de me diriger vers l'animation. De là, j'ai quand même continué le théâtre en parallèle, ce qui m'a permis de travailler dans les deux domaines et d’avoir différentes cordes à mon arc pour la suite.

 

4/ Spontanément, de votre riche et diversifié parcours, retenez-vous un moment en particulier?

 

C'est dur à dire ! Toutes mes expériences m’ont enrichie et m’ont amenée à être qui je suis aujourd’hui. Récemment, j'ai joué dans un premier épisode de « Batman » et cela a été une expérience assez riche. C’était un rôle physique dont le plus gros du tournage s’est fait l’hiver dans un froid glacial.

 

5/ Selon vous, quelles sont les clés pour animer avec réussite un programme ?

 

C'est une vaste question mais je pense qu'il faut avant tout aborder des sujets qui touchent les gens dans leur quotidien et qui les divertissent. Il est important de divertir et d’informer. C’est notre rôle en tant que professionnel de la télé.

 

6/ Face au rythme soutenu d'un plateau de tournage, quelle est votre méthodologie en amont?

 

J'ai la chance d'avoir un coach américain hors du commun qui m’enseigne la méthode de l’Actor Studios. Il est mon maître en la matière, il m'aide énormément dans mes préparations émotionnelles et dans mon jeu d'acting.  

 

Concernant mon apprentissage des textes, j’ai appris à être efficace et à ne pas perdre de temps. J’apprends mes textes à plat. J'enregistre la réplique dans mon téléphone, ce qui me permet d'aller beaucoup plus vite, comme si quelqu'un me faisait répéter.

 

Je m’inspire des grands professeurs comme Stella Adler ou Lee Strasberg pour préparer mes rôles. Je lis très attentivement le scénario, je le décortique, c'est important de bien comprendre l'histoire et de comprendre le personnage, sa psychologie, pourquoi il dit ça, pourquoi il en est là. Je créé son passé, je l'imagine. Ce travail me permet de faire une proposition claire et aboutie au réalisateur. C'est rassurant autant pour moi que pour lui d'arriver sur un plateau et de savoir vraiment où je veux aller.

 

7/ Plus généralement, quels sont vos projets et envies artistiques du moment ?

 

Je suis en pleine création d'une chaîne Youtube, avec un programme qui va être assez décalé, que je vous laisserai découvrir. En même temps, je finis le tournage de « A Knight in Paris », dont je vous parlais toute à l’heure. J'y joue le rôle d’Harley Quinn qui est notamment la fiancée du Joker. Dans le premier épisode, elle est encore psychiatre et va être droguée pour se transformer. 

 

J'ai aussi un projet de théâtre pour 2018. Pour l'instant, c'est tenu secret mais j'ai hâte de vous en parler. J’ai aussi fait une apparition dans « Alice Nevers », vous m'y verrez prochainement. Je continue des projets dans ce sens-là, entre la fiction et l'animation.

 

8/ Pour finir, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

 

J’aimerais beaucoup jouer un rôle dramatique au cinéma car je me sens à l’aise avec ce registre qui me laisse exprimer une grande palette d’émotions.

 

Merci Audrey pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Patrick Guerineau : parcours, passions, projets - il nous dit tout !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Patrick,

 

Quelle joie d'effectuer cette interview en votre compagnie  !

 

1/ Vous êtes un artiste aux multiples casquettes, comme en témoigne votre parcours  : télévision, cinéma, théâtre, publicité notamment. Qu'est-ce qui vous plaît tant dans l'exercice artistique ?

 

Quelque soit le domaine, je fais à chaque fois mon métier, j'interprète, je raconte une histoire. Je ne fais pas le choix de ne m'orienter que vers un seul domaine, je réponds favorablement aux sollicitations parce que j'en ai envie, parce que j'en vibre.

 

Il est très excitant, au théâtre, au cinéma ou en télévision, de mettre de l'humain dans un personnage qui sort juste de la tête d'un auteur, d'un producteur. C'est de l'encre sur un bout de papier, c'est une idée et je vais m'y confronter, pour mettre mon humanité, mes sentiments, ma façon de parler, de bouger, de réagir. Tout cela évidemment en travaillant avec le metteur en scène, en fonction de ses choix. Je ne suis que l'outil de tout ça.

 

Quelques soient les personnages que l'on m'a proposés ou que l'on me propose, j'ai besoin de les comprendre et de les aimer. Dès fois, c'est particulier. Par exemple quand on doit jouer des salauds. Cela m'oblige à trouver les raisons justes de chaque personnage, même dans ses pires moments, qui justifient ses actes. Je crois que je suis un super avocat.

 

2/ Retrouvez-vous certaines complémentarités entre ces différents domaines ?

 

Oui, c'est absolument complémentaire. Le travail entre le cinéma, la télévision et la publicité est assez similaire. C'est la même façon de fabriquer des histoires, de fabriquer un film avec des séquences, un scénario, des découpages, des prises tournées parfois en quelques minutes seulement.

 

Là où, au théâtre, il y a un travail de fond plus important, ce qui ne veut pas dire que c'est plus ou moins qualitatif. On est dans une continuité, on aborde un personnage, une pièce, on la répète pendant deux mois, c'est tout le temps la même chose. Après ce travail en profondeur, à un moment donné, c'est parti, on se lance et on est sur scène pour une heure trente. C'est un long déroulé. Pour le coup, le travail n'est pas le même.

 

Donc, oui, c'est complémentaire mais ce sont deux façons de travailler très différentes. Je ne sais pas si on peut faire l'un sans l'autre. J'aime faire les deux. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde et je peux aussi comprendre leur choix. Ce sont deux impulsions différentes et, pour l'instant, je n'ai pas envie de choisir. Les deux expériences me plaisent. J'ai grandi au théâtre, j'ai été formé au théâtre, j'ai commencé par le théâtre, j'ai passé dix ans sur scène au sein d'une compagnie, j'ai adoré cela, j'ai appris mon métier à ce moment-là. Après, je me suis retrouvé confronté au jeu d'acteur face à la caméra, qui a quelque chose de plus retenu. On ne peut pas jouer devant une caméra comme on joue au théâtre, ça devient faux, c'est l'enfer.

 

3/ Le rythme des plateaux de tournage est très soutenu. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail en amont ?

 

J'ai besoin de travailler en amont. Je ne fais pas parti de ces acteurs qui arrivent et qui vont quasiment découvrir leur séquence en direct, avec ce désir d'absolue spontanéité. J'ai cette spontanéité mais j'ai besoin des fondations. J'ai besoin, pour pouvoir trouver l'espace de liberté sur le plateau, sur le décor, avec énormément de personnes et de contraintes techniques autours, de maîtriser suffisamment le parcours de mon personnage et ce que j'ai envie d'y raconter.

 

Pour trouver cette liberté et cette spontanéité, j'ai besoin de connaître mon texte, de comprendre mon personnage, de savoir ce que je vais y raconter. A partir du moment où j'ai tout cela, que j'ai des propositions à faire au metteur au scène, les choses vont plus vite et sont plus simples une fois sur le plateau.

 

Je pense qu'un acteur met en scène son personnage et qu'un metteur en scène met en scène son film. Nous sommes des outils à disposition d'un metteur en scène, d'une histoire. On discute avec lui, on trouve des points d'accord, de désaccord, on y réfléchit ensemble mais l'acteur arrive avec des propositions, avec son personnage réfléchi et pensé.

 

4/ Vous interprétez depuis plus de dix ans le personnage de Xavier, sur TF1, dans «  Camping Paradis  ». Que dire sur cette belle aventure humaine ?

 

C'est une très belle aventure humaine, qui a commencé en juin 2006. A ce moment-là, nous ne sommes pas du tout dans une configuration de série. A aucun moment, je m'imagine, au moment où je réponds à ce coup de fil, où on me propose ce rôle, en parler dix ans plus tard avec vous.

 

On part sur ce que l'on appelle un unitaire. A l'époque, le premier titre était, je crois, «  Le camping des flots bleus  ». Comme cela venait se télescoper avec le film «  Camping  », qui est sorti à la même période, nous avons changé de titre pour devenir «  Camping Paradis  ».

 

On me propose le rôle de Xavier, barman, je connaissais le metteur en scène de cet unitaire avec lequel j'avais fait un film précédemment. On part sur cette aventure, censée se terminer un mois après. Mais c'est un énorme succès, plus de dix millions de téléspectateurs. Du coup, producteur et diffuseur, la chaîne TF1, ont voulu remettre le couvert, forts d'un tel succès. Donc, l'année qui a suivie, nous avons fait un deuxième opus, qui a marché. Et ainsi de suite. La machine s'est mise en route petit à petit. Nous sommes devenus une série au bout de quatre ans environ. Aujourd'hui, nous tournons six épisodes de 90 minutes chaque année, ce qui est énorme actuellement en télévision.

 

C'est un beau parcours professionnel, dix ans de travail dans des conditions quand même franchement exceptionnelles et heureuses, en pleine air, au soleil, sur de la comédie, avec une bonne ambiance. Tout cela est humainement très agréable.

 

Humainement justement, tous ces gens-là sont devenus une famille, des amis. Cela fait dix ans de travail. Avec les acteurs, les techniciens, les metteurs en scène, nous avons partagé une tranche de vie, nous avons traversé les joies, les peines, les accidents de la vie, les bonheurs, les mariages, les naissances, les décès. On a tout vécu ensemble, cela crée des liens, nous sommes une équipe soudée. C'est peut-être l'un des ingrédients du succès de cette série. La sympathie et l'amitié que les téléspectateurs décèlent probablement à l'écran sont bien réelles.

 

5/ Votre personnage de Xavier est quelqu'un, en apparence, de sensible. Comment l'aborder d'un point de vue artistique ?

 

Le parcours du personnage est complexe. Au départ, il est dessiné comme étant barman, beau gosse, plagiste, dans sa caricature un peu dragueur. Au fil des tournages et de ses expériences, je n'avais pas envie de m'enfermer dans ce stéréotype. Cela ne m'intéressait pas. Je voulais y mettre plus de sensibilité et, du coup, d'enfance. Là où l'on a tendance à dire que le personnage est un peu simpliste ou nunuche, j'y vois de l'enfance. Je l'ai un peu construit comme cela, c'est un enfant coincé dans un corps d'adulte. Il est resté enfantin, il a un rapport au monde qui est assez premier degré. Ce qui est, de mon point de vue, touchant, il prend pleine balle toutes les informations. C'est un amoureux, il aime les femmes mais pas au sens du consommateur. Si une femme s'intéresse à lui parce qu'il lui a fait un bon cocktail, cela l'émeut immédiatement, il tombe de suite amoureux. Il est un peu fleur bleu et ça me fait rire d'utiliser cela.

 

L'idée était aussi d'en faire un personnage de comédie et de s'en amuser, d'appuyer le trait pour que cela puisse donner des ressorts de comédie qui fonctionnent, ce qui est très sympa.

 

6/ Pour la suite, quelles orientations aimeriez-vous lui donner ?

 

En corrélation avec les auteurs, nous faisons évoluer les personnages. On reste malgré tout dans cette lignée mais on essaie de faire en sorte que Xavier grandisse avec la série, avec toujours ses réflexes enfantins, émotionnels, avec ses vraies fausses certitudes mais tout en lui imaginant quelque chose de profond à chaque fois.

 

Il y a déjà deux-trois épisodes comme cela, où le personnage est amené à dire des vérités plus profondes qu'il n'en a l'habitude. L'idée étant de vous amener à vous demander si Xavier est si nunuche que cela ou si tout cela ne serait pas une carapace, une protection face au monde extérieur. Est-ce qu'il ne serait pas en train de se protéger derrière l'enfant qu'il est ou qu'il a été pour ne pas affronter les réalités du quotidien  ? C'est un peu ce que l'on se raconte et c'est ce qui va nourrir un peu le personnage je pense.

 

7/ Plus généralement, en plus de ce riche programme, quels sont vos autres envies et projets artistiques du moment ?

 

J'ai envie de retourner au théâtre, c'est quelque chose qui me manque. Ce n'est évidemment pas facile avec les tournages, cela nous prend beaucoup de temps. Comme je le disais, j'ai beaucoup travaillé au théâtre, donc c'est quelque chose que j'aime. J'ai eu l'occasion de partir en tournée il y a deux ans avec Laurent Ournac, sur une envie commune. Nous avons mis à profit notre planning commun pour la comédie «  Du piment dans le caviar  », qui a permis de proposer des personnages totalement différents. Nous avons adoré et nous avions été surpris de voir à quel point cela fonctionnait, à quel point les théâtres affichaient complets. C'était probablement fort de la notoriété de la télévision mais, en tout cas, nous avons pris beaucoup de plaisir.

 

J'ai évidemment envie d'utiliser des ressorts plus profonds et plus sérieux que j'ai en moi, que j'ai pu utiliser auparavant. Nous, acteurs, nourrissons nos personnages de ce que nous sommes, de nos émotions, de nos moments de joie, de nos accidents aussi. On est riche de cela.

 

J'ai envie aussi de séries en télévision, de cinéma, de cinéma à la télévision. Quand je vois des séries comme «  Guyane  » ou «  Le bureau des légendes  »  , cela me parle, me touche, je m'y projette. J'aime beaucoup ces univers-là. Je suis très heureux de voir que, en France, depuis quelques années, nous arrivons à produire de telles séries.

 

Merci Patrick pour votre disponibilité  !

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Léa Malassenet évoque avec nous ses deux actualités théâtrales !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Léa,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien.

1/ Vous serez à l'affiche, fin mai et début juin, au théâtre Clavel de la pièce «Fragments». Avec la compagnie des hommes papillons. Quelle histoire y est racontée? Quelles thématiques y sont abordées ?

Nous fêtons les 20 ans d’écriture de Christophe Botti, c'est loccasion de réunir plusieurs extraits de ses pièces, 20 plus exactement. Il ny a pas UNE histoire qui est racontée mais une multitude de situations et de personnages qui ne se sont jamais rencontrés en dehors des œuvres de Christophe mais qui se retrouvent ici regroupés sous des thématiques assez fortes, comme la famille, lamour, les démons...

Ces esquisses sont là pour inciter les professionnels à ensuite monter l’œuvre complète.

2/ Comment présenteriez-vous vos personnages? Quelles sont leurs principales caractéristiques?

Une est adolescente, dans un extrait assez sombre de « Au club des enfants perdus ». (Cest la toute première pièce écrite de Christophe). 3 ados se retrouvent dans leur cachette secrète et décident de ne jamais devenir adulte mais Lorive (moi) va venir bousculer leurs règles et semer la zizanie au sein du groupe.

Dans « A consommer avant minuit », je joue une jeune fille, d'une vingtaine d'années, qui veut clairement faire l'amour avant minuit. Elle s'est donnée cet objectif-là après 3 ans dabstinence (..involontaire !) Elle décide donc dorganiser une soirée chez elle entre jeunes, le petit problème cest quelle vit avec son petit frère.... qui pourrait peut-être consommer avant elle.. C'est une chouette comédie.

Beaucoup de sujets sont abordés dans ce spectacle, il y en a forcément un qui va vous interpeller et vous donner l'envie de voir l’œuvre entière.

3/ Vous serez une quinzaine de comédiens sur scène. Cela nécessite-il une préparation et une méthodologie particulières ?

Nous nous retrouvons un week-end sur deux pour les répétitions. Quand les emplois du temps de chacun le permettent on se voit en petit groupe en semaine, surtout pour la dernière ligne droite J Il faut savoir que nous ne jouons jamais tous ensemble sur scène, sauf pendant les transitions qui mettent en évidence tout le groupe.

On est une bonne équipe, on se soutient, on saime bien (je crois), on est des bosseurs, toujours dans la bonne humeur, tout ça cest la base de notre fonctionnement pour avancer dans ce projet.

4/ En parallèle, le jeudi 18 mai prochain aura lieu une représentation unique de «Coeur sauvage», une pièce à 3 comédiens qui raconte la vie d'un jeune homme de 16 ans qui découvre qu'il est gay. Que dire sur ce chouette projet ?

C'est une aventure passionnante. Frédéric Maugey, le metteur en scène, a choisi Ugo Savary pour le rôle de Mathan, Thomas Violleau pour le rôle de François, et moi je jouerai Virginie. Cette représentation sera privée, avec des gens de notre entourage et des professionnels. Nous allons également faire une captation de cette lecture maquette afin de présenter notre projet dans plusieurs lieux pour inciter les directeurs de théâtre à la proposer dans leur salle.

Jai toujours été habituée à être sur scène en troupe ; pour « un cœur sauvage » nous partageons la scène à 3, une nouvelle expérience qui me plait beaucoup.

5/ Quelle suite espérez-vous lui donner ?

Nous aimerions partir en province pour jouer la pièce dans des théâtres locaux. Nous envisageons déjà Bordeaux, la Vendée... L'idée étant de sortir la pièce de Paris pour ouvrir les esprits en dehors de la capitale. Lidée de la jouer pour des écoles et ensuite proposer un débat autour du sujet de lhomosexualité est aussi une dynamique de notre projet.

Bien sûr, nous aimerions ensuite la proposer plus longuement sur Paris, nous sommes actuellement en pleine recherche d'un théâtre.

6/ Plus généralement, quels sont vos autres projets et envies artistiques actuels ?

Toujours le théâtre ! J'aime cette énergie, ce travail de fond et, une fois sur scène, c'est le pied, je me sens vraiment bien..

Evidemment le cinéma me tente beaucoup. Sans oublier le doublage, que je dois découvrir.

7/ En conclusion, que dire aux lecteurs pour les inciter à venir vous voir sur scène ?

Pour « Fragments », nous jouons du jeudi 25 mai au dimanche 4 juin, 8 dates, pas dexcuses pour ne pas venir. C'est une très belle pièce, dont certains sujets vous parleront forcément. Ce sont les vingt ans d'écriture de Christophe Botti, qui peut louper ça ?!

Pour « Un cœur sauvage », rendez-vous à la rentrée !

Merci Léa pour votre gentillesse et votre disponibilité   !

Publié dans Théâtre

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Caroline Mechadier : parcours, passions, projets - elle évoque tous les sujets !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Caroline,

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, notamment comédienne et animatrice radio. Qu'est-ce qui vous plaît tant dans ces différents exercices ?

Depuis toute jeune, j'aime la communication, le divertissement, le spectacle. Tout cela me donne l'envie de faire ces deux métiers, c'est une passion avant tout. J'ai toujours été attirée par ces mondes, j'aime mélanger les deux.

Animatrice radio et comédienne sont deux casquettes complémentaires, cela reste de la communication. On transmet des émotions, on a l'envie de faire plaisir aux gens.

2/ Existe-t-il des complémentarités entre ces différents domaines ?

Le théâtre est différent, dans ce sens où nous avons un retour instantané du public. On peut voir, peut-être s'autocorriger de suite. Au cinéma, on peut aussi corriger en refaisant la prise mais on voit le résultat final seulement une fois le montage terminé.

En radio, on entend la voix, c'est plus un travail de son, d'écoute, d'oreilles. A travers l'expression de la personne qui s'exprime, on peut l'imaginer plus précisément.

3/ Êtes-vous davantage attirée par l'un d'entre eux  ?

Je suis passionnée par tous ces domaines mais la comédie reste mon préféré. Je souhaiterais être actrice, c'est mon souhait depuis toute jeune. J'ai organisé plusieurs représentations puis j'ai découvert cette passion au lycée. Ensuite au cours Simon, où j'ai joué plusieurs genres, ce qui fut un grand plaisir.

D'abord un amusement, c'est ensuite devenu une profession.

4/ La radio est un domaine vif, rapide et précis. Comment préparez-vous vos interventions?

Je n'aime pas trop l'improvisation même si je le fais quand cela est nécessaire. Mais j'aime bien tout préparer à l'avance, si je peux. Je rédige une trame, un conducteur et la chronique. C'est plus facile de le faire qu'en télévision. Pour autant, il ne faut pas non plus trop se préparer en amont, sinon on risque de s'embrouiller.

Il est très important d'être fluide et de ne pas bafouiller. Avec le temps, on apprend facilement. Je me sens à l'aise.

5/ Face au rythme soutenu d'un plateau de tournage, quelle est votre méthodologie de préparation en amont  ?

Quand on arrive sur un plateau, on tourne généralement avec un comédien, on doit donc s'adapter face à la situation. Mais en amont, on est seul. Je lis bien le scénario, pour le comprendre, connaître l'histoire et le contexte. J'essaie de le maîtriser, pour pouvoir mieux cerner le personnage et mieux véhiculer des émotions.

A partir de ce moment-là, je suis disponible au moment d'arriver sur le plateau, je peux plus facilement m'adapter car je connais déjà mon personnage et le jeu de l'acteur. Le plus difficile est de ne pas oublier le texte, c'est pour cela que je m'efforce de le connaître sur le bout des doigts.

6/ Quels sont vos actualités, projets et envies artistiques actuels ?

J'aimerais avoir un rôle récurrent dans une série, mais aussi jouer dans des courts et des longs métrages. Ces opportunités seraient formidables, c'est vraiment ce que je souhaite avant tout.

En ce moment, pour me faire connaître dans ce milieu difficile, je suis en train de réaliser des reportages sur différents artistes peintres. Et je réalise aussi un court métrage pour une présentation espérée en juin.

Ce fut un plaisir, Caroline, de nous entretenir avec vous   !

Publié dans Radio, Télévision

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