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musique

Sage : Fanny Gray évoque la sortie de ce titre le 14 février, le premier de son futur EP !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Fanny,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Vendredi 14 février sort le titre « Sage », premier extrait d’un EP attendu pour la rentrée de septembre. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui ! J’ai fait un gros travail pendant un an, j’ai pris beaucoup de recul par rapport à tout ce que j’avais proposé par le passé, où j’étais plus dans la collaboration et dans l’échange avec d’autres artistes. Cela m’a permis de comprendre que j’avais des choses à dire et que j’avais envie de les dire. Cela m’a permis aussi d’avoir plus confiance en moi, pour écrire et composer l’intégralité de cet EP, EP dont je suis très fière parce que c’est moi à 100%. C’est formidable d’avoir enfin la concrétisation de tout ce travail ! Cela fait beaucoup de bien de voir tout ce qu’on s’est imaginé prendre vie donc, oui, je suis super contente de pouvoir proposer ce premier titre et de pouvoir débuter 2025 avec ce beau projet !

 

 

Plus concrètement, avec vos mots, comment présenter ce titre ? Quels thèmes y sont abordés ?

L’EP aborde des sujets liés à l’émancipation, au fait d’être unique et authentique, d’être qui on veut être, de ne pas rentrer dans un moule ni dans des codes, de ne pas être obligé de plaire, que ce soit à la société ou à un tiers, d’être soi-même, d’être libre.

Tous les titres de l’EP vont reprendre un moment important de ma vie de jeune fille à celle de jeune femme. Ce sont ces instants qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui, et chaque instant clé donne lieu à une chanson. C’est très important pour moi car, au travers de ces titres, c’est un peu comme si je pouvais enfin fermer le livre, pour laisser ça derrière moi et passer à une nouvelle étape de ma vie.

Plus particulièrement, « Sage » évoque l’émancipation au travers de soi-même. Ce titre parle d’amour, de l’autre, d’une relation qui peut parfois être toxique, des énergies, des corps, des émotions et du fait de se sentir libre !

 

 

D’ailleurs, dans quel registre musical s’inscrit « Sage » ?

On est vraiment sur de la pop française. Je me suis énormément inspirée du travail de Dua Lipa et de Sabrina Carpenter : au travers de la musique et même des clips qui suivront, je puise vraiment dans ces inspirations pour créer… J’aime beaucoup ce qu’elles proposent, chacune dans leur univers personnel.

Au-delà de la sortie du titre le 14 février prochain, vous proposerez également un clip…

Complètement ! Le 14 a lieu la sortie du premier titre, vous allez pouvoir me redécouvrir car il y a eu un vrai travail de fait par rapport à ce que j’avais sorti les années précédentes. J’y assume enfin ma plume. Je propose, ainsi, vraiment quelque chose de nouveau, que j’accompagnerai d’un clip car, pour moi, c’est extrêmement important d’avoir du visuel, j’y suis très attachée. J’avais envie de pouvoir proposer cette matière-là en plus de la musique, pour aussi venir dessiner les mots. Il me tarde de sortir ce clip, deux à trois semaines après la chanson qui sera proposée le 14 février, une date qui n’est pas anodine, car c’est celle des amoureux.

 

 

D’ici à la sortie espérée en septembre de l’EP, d’autres chansons seront progressivement mises en ligne…

« Sage » est vraiment le premier titre d’une longue liste, c’est la première étape d’une longue aventure. D’autres belles chansons suivront ensuite jusqu’à l’été et peut-être une belle surprise pour la rentrée de septembre ! Ces nouveaux titres seront surement accompagnés de clips eux aussi. Je vois un clip comme un mini-film : en trois minutes, je pense que l’on peut exprimer beaucoup de choses au travers des images. C’est important et intéressant de se raconter de différentes façons.

De par mon passif, où j’ai fait pas mal de théâtre, de danse, en plus du chant, sans oublier mes études de comédie musicale, j’aime bien pouvoir m’épanouir dans ces disciplines, ce que le clip me permet de faire ! L’écriture, la composition et l’interprétation se font au travers des mots, la danse et la comédie se vivent au travers des images.

Justement, ce projet d’EP vous permet d’étoffer davantage encore votre palette artistique : en plus de l’interprétation, vous gérez tout l’amont et tout l’aval…

Bien sûr ! Surtout quand on est une artiste indépendante, on a plusieurs casquettes : je suis autrice, interprète, compositrice mais, pour le clip, je suis aussi styliste, réalisatrice et beaucoup d’autres rôles. Je m’occupe de plein de choses car je n’ai pas d’autre choix que de tout faire et de m’adapter. Je le fais avec beaucoup de passion, beaucoup de cœur et beaucoup d’authenticité, c’est très important pour moi d’être sincère dans ce que je propose. J’espère que ça touchera un maximum de personnes.

 

 

Même si ces différentes casquettes génèrent un certain stress, sans doute qu’elles doivent être très enrichissantes humainement ?

Oui ! C’est vrai que ça génère beaucoup de stress : en ce moment, je suis prise par pas mal de choses, tout s’enchaine beaucoup. La machine est en route, c’est beaucoup de pression mais c’est un stress positif. C’est toujours très gratifiant quand on voit le travail fini, on se rend alors compte de ce que l’on a réussi à accomplir. J’ai la chance aussi d’être entourée de très belles personnes qui me soutiennent moralement. Ces belles énergies autour de moi m’aident à rendre les choses possibles.

En tout cas, il y a beaucoup de travail mais le résultat en vaut la peine : il est gratifiant, il me montre ce que je suis capable de faire et d’accomplir. Je me révèle des talents que je ne me connaissais pas, donc c’est chouette !

A quelques heures de la sortie de « Sage », on vous imagine impatiente sinon curieuse des retours du public…

Je suis dans l’attente. J’ai déjà fait des sorties par le passé, qui ont plu mais qui n’ont pas forcément eu le résultat que j’espérais. Avec ce projet et que notamment ce nouveau titre j’espère être découverte par le grand public…Cela me permettrait de réaliser plus de choses et de continuer à faire ce que j’aime le plus au monde, créer.

 

 

Justement, sans doute espérez-vous que la sortie de l’EP ne soit que le début d’une encore plus longue aventure ?

Oui ! Déjà, je vais me concentrer sur les sorties des premiers singles, pour que l’on puisse vraiment redécouvrir mon univers, qui je suis aujourd’hui en tant que femme et en tant qu’artiste, ce que j’ai à dire et à proposer, avec authenticité et sincérité.

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la sortie de « Sage » ce 14 février ?

Que le titre arrive à toucher un maximum de personnes, afin de trouver et rencontrer mon public et que, ensemble, on puisse aller le plus loin possible.

Merci, Fanny, pour toutes vos réponses !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Musique

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La princesse au petit pois - Le musical : Léa Tuil nous présente ce chouette spectacle qu'elle met en scène !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Léa,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Les 7 et 8 février prochains auront lieu, à Levallois, deux représentations du spectacle musical « La princesse au petit pois ». On imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui ! C’est une vraie joie de retrouver l’équipe, on s’entend tous très bien, on a beaucoup ri pendant les répétitions, on a eu un mélange de sérieux et d’amusement, le travail s’est fait dans la bonne humeur. Evidemment, je suis très heureuse aussi que ce spectacle, que j’avais créé à l’ESCA, soit diffusé ailleurs également.

Justement, si l’on en revient à la genèse de ce projet, comment vous sont venues l’envie et l’idée de développer ce spectacle ?

L’écriture est une adaptation du conte d’Andersen par Edouard Signolet, auteur français qui travaille beaucoup pour le jeune public. A l’origine, c’était une commande du studio de la Comédie Française. Il se trouve que j’ai pu rencontrer Edouard, qui a laissé libre court à mon imagination, pour que je puisse utiliser son texte à ma guise. C’était vraiment appréciable ! J’ai, ainsi, décidé d’en faire ma propre adaptation…

Au départ, ce n’est pas une comédie musicale, aucune chanson n’avait été écrite mais cela me paraissait évident, en relisant le texte, que l’on pouvait y ajouter des respirations musicales et chorégraphiques, pour ramener de l’imaginaire. Le but était aussi de donner un peu plus encore aux personnages leur côté cartoonesque…

 

 

Plus concrètement, avec vos mots, comment présenter l’histoire abordée ?

Dans l’écriture d’Edouard, les narrateurs de l’histoire sont les comédiens eux-mêmes : une scène se joue et, ensuite, ils enlèvent leurs costumes pour devenir les narrateurs. Je trouve cette esthétique superbe mais j’avais envie d’amener ma propre touche, avec la volonté d’aller dans quelque chose de plus immersif. C’est pour cela que j’ai pensé à la comédie musicale mais aussi à la vidéo d’animation et à la marionnette. D’ailleurs, on ne voit jamais les changements de décors, le but était de faire quelque chose de très visuel et d’assez magique. Il y a quatre acteurs sur le plateau pour interpréter au total onze personnages différents mais, à chaque fois, les costumes, les accents, les caractères varient.

C’est l’histoire d’un roi, d’une reine et d’un prince, qui vivent dans leur royaume, tout est pour le mieux, ils y sont heureux parce qu’ils n’en sont jamais sortis. Complètement enfermés, ils ne connaissent rien des drames du monde ni des malheurs de la vie. Mais il se trouve qu’un jour, le prince dit avoir envie de quelque chose de plus…Ses parents comprennent finalement qu’il lui manque une princesse : il se sent seul, il n’a plus envie d’être seulement un, il a envie d’être deux. Le roi et la reine, comprenant son souhait à son âge, lui demandent cependant d’épouser une vraie princesse. Là, arrive tout le drame…

Le prince va, ainsi, de royaume en royaume mais tombe, à chaque fois, sur des princesses très extravagantes, qui vont vouloir le manger ou l’attacher.

On comprend ainsi que les thèmes abordés sont nombreux et variés…

C’est un voyage initiatique à la découverte de l’amour. Evidemment, les enfants ne captent pas forcément tout, le but était de faire un spectacle à double lecture, qui plaise aussi aux adultes. L’objectif est de réunir enfants et parents, chacun avec leur sensibilité propre.

Il y a cette réflexion sur l’amour, notamment l’amour androgame : sociologiquement, il est prouvé que les couples mixtes ne sont pas du tout en majorité. La mixité sociale n’est pas forte, il est rare de trouver un ouvrier qui sorte avec une cadre supérieure. C’est une réalité…Je trouvais très intéressant, du coup, de se demander pourquoi on est attirés par des gens qui nous ressemblent et ce qui fait que l’amour est ainsi conditionné. Je voulais aussi m’interroger sur l’héritage de nos parents, sur le rôle qu’ils ont à jouer dans ce chemin-là vers la recherche de l’amour. En général, ils nous transmettent des valeurs, nous donnent un chemin, nous indiquent une façon de vivre, parfois même un métier ou encore un choix de conjoint. Dans ce spectacle, il est d’une extrême nécessité, pour le roi et la reine, que leur fils soit avec une vraie princesse, au sens de quelqu’un du même rang social.

Le conte d’Andersen est, en fait, une vraie farce, qu’Edouard met bien en avant : l’histoire raconte une princesse qui, un jour, dégoutante d’une pluie battante, tape à la porte d’un château demander un abri pour la nuit. Le roi et la reine sont répugnés par son état mais ils la laissent quand même rentrer dans leur royaume…De par son apparence, ils doutent qu’elle soit une vraie princesse et, pour s’en assurer, ils décident de mettre un petit pois sous son matelas…Si elle le sent, cela voudrait dire qu’elle a une peau tellement sensible qu’elle serait une vrai princesse. C’est là qu’est la farce : cela voudrait dire qu’un légume pourrait déterminer la pureté d’une personne…Je trouve cela absolument absurde et très drôle ! J’ai, ainsi, trouvé intéressant de s’interroger sur l’impact de l’apparence et sur les raisons du rejet éventuel d’un membre d’une société…

Ce projet vous permet de développer différentes cordes et techniques, qui doivent certainement être très enrichissantes…

Oui ! C’est une jeune compagnie donc je fais la mise en scène, je suis la narratrice du spectacle en voix-off et je suis aussi la régisseuse plateau pendant la représentation. Je suis également la productrice et la diffuseuse de ce spectacle. A un moment, j’ai même fait un peu de scéno mais, aujourd’hui, j’ai la chance de travailler avec deux nouvelles scénographes.

C’est un spectacle qui vit grâce à une équipe qui a cru au projet, qui s’est investie réellement, ce qui est super ! Il y a quatre comédiens, je le disais, mais on est quatorze au total, si l’on compte les musiciens, les régisseurs plateau, la régisseuse son, la créatrice lumière, la costumière…Ce sont de superbes rencontres et tous sont d’un grand soutien.

 

 

Au-delà des deux dates évoquées, quelle suite aimeriez-vous donner à cette belle aventure ?

Nous aussi des dates pour les scolaires, toujours à Levallois, début février. On a eu beaucoup de demandes d’écoles locales mais aussi de centres de loisirs, c’est vraiment super ! Pour les dates des 7 et 8, des professionnels ont été invités à venir, on verra comment ils réagiront, on espère que ça va donner encore une suite à ce projet pour les saisons prochaines.

En tout cas, on a déjà d’autres dates qui sont programmées pour cette saison, on a la chance d’être soutenus par la ville d’Asnières, ville dans l’école nous avons tous faits l’ESCA, l’Ecole Supérieure de Comédiens par l’Alternance. On en est très contents ! Ainsi, nous serons programmés le 11 avril pour deux séances aux scolaires dans le théâtre Armande Bejart, un lieu de 500 places. C’est une fierté ! La semaine du 19 mai, nous serons aussi programmés au château de la ville, dans le cadre du festival château en scène. C’est royal pour nous, c’est le cas de le direJ. On y jouera, pour l’occasion, la version extérieure du spectacle, avec des interactions qui vous surprendront. On aura une liberté de jeu et un espace immenses de recréation de la pièce…

En complément, la pièce « Qui a hacké Garoutzia ? » poursuit son chemin, pour votre plus grand plaisir…

Oui, vraiment ! On a eu la chance d’être quasi complets tous les mardis soirs, ce qui n’est pas donné à Paris, encore plus pour un spectacle autour de l’IA…On est trop contents ! Cela nous permet de prolonger au moins jusqu’à fin février, en plus des autres dates prévues en tournée. D’ailleurs, le 25 janvier dernier, dans le cadre d’une journée spéciale autour de l’IA, on a même eu la chance de jouer à la mairie de ParisJ. C’était une vraie joie et un vrai honneur !

Merci, Léa, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Musique

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Julie Layse évoque son parcours artistique ainsi que ses actualités à venir !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Julie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste, aux nombreuses cordes et casquettes, notamment entre la comédie et la musique. D’où êtes-vous originaire ?

Je suis originaire de Nancy. J’y ai passé toute mon enfance et je suis montée à Paris il y a 5 ans maintenant. J’ai fini mon bac et je suis vite venue. J’avais déjà ce plan en tête depuis très jeune. Ma mère est algérienne et mon père français (Je parle couramment arabe).

Si l’on revient à la genèse de votre parcours, d’où vous viennent justement ces passions ?

J’ai un père artiste, il est intermittent du spectacle, il est guitariste, il fait du piano, il a joué notamment pour Mylène Farmer ou encore Patricia Kaas étant plus jeune. Je pense que je tiens beaucoup de lui ! La sœur de ma maman est professeure et son frère est batteur. Donc ma famille est quand même assez artistique.

Certainement que, dans votre parcours professionnel, certaines expériences ont été particulièrement marquantes ?

C’est toujours fou de voir tout le chemin qu’on a parcouru pour arriver jusque-là. Je viens d’une famille très modeste donc je suis très fière du chemin que j’ai accompli jusqu’ici. A chaque fois que je monte sur scène, c’est un vrai bonheur ! Je me sens chez moi. Surtout quand je fais de la country, je me sens dans mon univers, à ma place. C’est très drôle, j’adore mon pays, j’adore la France, on a vraiment une super belle culture mais la vie américaine traduit une autre culture encore. Rien qu’en vous en parlant, j’ai des étoiles dans les yeux. Les américains sont tellement simples et tout le temps enjoués de la vie, j’adore cette mentalité !

Je pense aussi à ma première fois en plateau avec Philippe Lacheau, sur « Super héros malgré lui ». C’est le premier tournage auquel j’ai vraiment assisté, je m’étais alors dit que c’était un truc de fou. J’étais toute contente ! Et puis il y a eu les petites figurations et rôles que j’ai pu avoir suite à ça, toujours avec Philippe Lacheau et dans « Les mystères de l’amour ». Comme quoi, on se souvient toujours de ses débuts.

 

 

Artistiquement parlant, le fait d’alterner le jeu et la chanson vous permet une palette large et variée, qui doit être très agréable…

C’est ça ! Honnêtement, je ne m’ennuie jamais : si ce n’est pas l’un, c’est l’autre. En tout cas, je me donne au maximum pour réussir dans les deux métiers parce que je les aime autant l’un que l’autre. C’est vrai que la musique, chanter,… c’est ce que je suis depuis tout bébé, j’aime à dire que je chantais déjà dans le ventre de ma mère. La musique m’a amenée là où je suis maintenant car l’acting et la chanson sont reliés, d’une certaine façon. Quand tu fais des clips, tu fais de l’acting et, quand tu chantes, il faut aussi ressentir ses émotions et les transmettre.

Vous allez régulièrement aux Etats-Unis, ce qui doit probablement vous nourrir musicalement et personnellement…

Bien sûr ! Là-bas, tout le monde a des dizaines de casquettes, c’est fou. Tout le monde a énormément de talent, tout le monde fait plein de choses donc ça m’inspire, cela me donne l’envie de devenir meilleure. Ce pays est vraiment inspirant pour moi, c’est pour cela que je l’aime autant, les gens sont travailleurs, bosseurs, ils y croient. En France, on peut parfois nous inciter à laisser tomber ce métier tellement il est dur alors que, aux Etats-Unis, les gens te soutiennent à 100%, te disent que tu vas y arriver. C’est une autre mentalité ! C’est pour cela que, quand j’en reviens, je suis ressourcée pour être plus forte.

 

 

Musicalement parlant, quelles sont d’ailleurs vos principales aspirations ? Quels styles vous attirent tout particulièrement ?

Franchement, c’est la country ! La pop-country aussi car la pure country ne se fait plus trop maintenant… J’en fais depuis mes 8 ans, c’est marrant de voir comment le monde, depuis la vague Beyoncé, devient également country. Beaucoup de personnes portent des santiags ou des chapeaux, il y a en tout cas un peu plus de styles country vestimentaires en Europe.

J’aime Dasha qui a sorti le morceau « Austin », qui passe sur la radio en France. J’adore Taylor Swift, c’est une artiste qui m’a inspirée depuis mon plus jeune âge. Je n’oublie pas non plus Miley Cyrus.

D’ailleurs, j’ai même écrit une chanson pour Taylor Swift, que vous pouvez retrouver sur toutes les plateformes : « Taylor S ». J’ai été la voir en concert, à Paris, le 10 mai dernier, j’avais mis une grosse pancarte de 4 mètres pour l’informer de ce titre. Je me suis même incrustée dans le carré VIP pour être sûre que Taylor puisse bien la voir. A un moment, elle l’a regardée et a fait une tête qui voulait dire « Oh, mon Dieu ! ». J’espère, en tout cas, qu’elle écoutera un jour cette chanson qui parle de mon histoire avec elle. Je l’ai découverte dans le film « Hannah Montana », c’est là que j’ai eu l’envie de faire de la musique country : avec mes yeux de petite fille, je l’ai trouvée magnifique et je me suis dit que, moi aussi, je voudrais être chanteuse de country. C’est alors que mon papa m’a fait écouter des vinyles qu’il avait dans le garage…Je suis tombée amoureuse de cette musique et, depuis, je n’ai jamais lâché ce style.

Plus généralement, quels sont vos projets et actualités à venir ?

Mes prochains titres vont bientôt sortir, j’essaierai d’en proposer un tous les mois. Dont un en duo avec Adrien Pelon, qui a fait « The Voice » sur TF1, qui est aussi connu pour avoir repris « L’hymne à l’amour » pendant le Covid. C’est un super ami, il a une super voix, il est super talentueux. Franchement, je suis très contente !

Peut-être que l’on pourra toujours me retrouver à chanter dans la rue, en duo avec Nick Mallen. Je continue également les castings de cinéma, en France ou encore à Los Angeles. Je vais essayer aussi de me lancer en Angleterre, je recherche actuellement un agent à Londres.

Je vais bientôt faire des concerts aux Etats-Unis, à Los Angeles, à Nashville puis au Texas. Les dates vont prochainement être connues.

 

 

Que peut-on vous souhaiter pour la suite, à plus long terme, de votre parcours ? Quelles seraient vos envies ?

On peut me souhaiter que je gagne en visibilité. J’aimerais beaucoup qu’il y ait plus de monde qui écoute mes chansons, pour faire découvrir la country à davantage encore de français. J’ai vraiment envie de leur faire découvrir cette musique, ses racines, cette culture qui me tient vraiment à cœur, que beaucoup aimeraient sans doute. C’est juste, je pense, que de nombreuses personnes ne savent pas ce que c’est et ne s’y intéressent pas. On le voit avec le titre « Texas » de Beyoncé, il a fait un carton, alors qu’il n’était pas forcément prédestiné à la France. Je pense qu’il y a moyen que je donne cette joie et cette opportunité aux gens de découvrir un nouveau style.

Qui a déjà vu quelqu’un chanter de la country française ? J’aimerais continuer à faire de la musique country française aux Etats-Unis. C’est assez étrange pour les américains, ils se demandent, à chaque fois, d’où je sors. Ils s’attendraient plutôt à ce qu’une jeune française chante « La vie en rose » d’Edith Piaf. C’est rigolo en tout cas, j’ai une démarcation en France et une autre aux Etats-Unis !

D’ailleurs, quels principaux retours du public pouvez-vous avoir sur vos chansons et vos interprétations ?

C’est toujours incroyable ! Je me souviendrai toujours de la date que j’ai faite chez Castel. Généralement, le lieu n’est pas totalement rempli lors des concerts, du coup je ne m’attendais pas à avoir autant de personnes pour mon show. Je pense que la direction s’en souvient très bien…J’avais invité pas mal d’amis, qui sont venus aussi avec d’autres proches, tout le monde était très curieux de savoir ce qu’était la country. Même des personnes qui dinaient à l’étage sont ensuite descendues pour écouter cette musique, tout le monde s’est intéressé et les gens ont trouvé incroyable ce style. A la sortie, certaines personnes ont même téléchargé des chansons country sur leurs téléphones ! C’était un truc de fou…

Merci, Julie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Musique, Télévision

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TMC / Les Mystères de l'Amour : Elsa Esnoult nous en dit plus sur le prime-time de dimanche, ainsi que sur l'édition collector de son album de Noël!

Publié le par Julian STOCKY

@ Julien Cauvin / TMC

 

 

Bonjour Elsa,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Ce dimanche 22 décembre, les téléspectateurs de TMC pourront retrouver trois épisodes inédits de la série « Les Mystères de l’Amour », autour du prime-time « Si on se mariait à Noel ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de pouvoir offrir au public cette belle soirée ?

Ah, c’est sûr ! Je sais que le public attend depuis très longtemps les retrouvailles Fanny / Christian parce qu’ils ont été séparés un long moment. Forcément, le fait de les remettre ensemble et, en plus, d’en faire un mariage est, comme on se l’est dit avec Sébastien Roch, un cadeau pour les gens qui nous soutiennent. J’étais donc très heureuse pour les téléspectateurs et pour mon personnage !

Votre personnage a vécu, cette année encore, beaucoup de péripéties, qui ont, pour la plupart, impacté son couple. On peut penser notamment à la maladie de Christian, au voyage avec Adrian ou encore aux coups bas d’Adeline. Ce nouveau mariage entre Fanny et Christian illustre leurs retrouvailles et, surtout, symbolise l’amour fort qu’il y a entre les deux depuis tant d’années…

C’est vrai qu’on a vraiment bien matché, Sébastien Roch et moi. Dès que l’on nous a fait tourner ensemble, il y a eu tout de suite des délires et des fou-rires. Vraiment, on s’entend très bien, Sébastien est un très très bon ami. Du coup, ce couple fictif que l’on représente à la télévision nous tient à cœur, on affectionne nos personnages, je pense que ça se ressent et c’est pour cela que ça fonctionne, tout simplement, je le crois, auprès du public.

Cette nouvelle union, cinq ans après la première, est aussi, on peut le dire, un joli conte de Noel…

Oui, oui ! De toute façon, les épisodes de Noel restent magiques…En plus, on a eu une chance énorme, c’est qu’il y a eu de la neige le jour du tournage. Symboliquement, avec la neige et le mariage, on était exactement dans le thème du titre « Si on se mariait à Noel »…En plus, ça permettait de bien illustrer aussi ma chanson puisque c’est le titre de mon album collector de Noel que l’on ressort donc c’est parfait, tout fonctionne, tout s’accorde !

 

 

Ce prime-time sera aussi l’occasion, pour votre personnage mais aussi pour le public, de retrouver quelques anciens amis de la bande, qui ont fait le déplacement pour l’occasion…

Oui ! Là, j’ai eu la chance énorme d’avoir Bradley Cole, qui joue le père biologique de Fanny dans la série et Rochelle Redfield…Tous les deux venaient des Etats-Unis exprès pour le tournage ! C’est vrai que c’est un très beau cadeau…J’étais super contente en voyant Rochelle parce que, forcément, je la vois moins souvent que Brad. Quand je l’ai vue, je lui ai dit « Ah là là, t’es là, c’est génial ! », elle m’a répondu « Bah oui, je ne pouvais manquer cela ! ». C’est cool, on a l’impression de retrouver nos amis, on faisait quelque part la fête ensemble. En plus, tout le monde était habillé et apprêté pour l’occasion…On aime bien se voir aussi comme cela, on se complimente tous mutuellement, « Oh, ça te va bien ! »…C’est une petite fête, c’est sympa, c’est chaleureux !

Sans rien en dévoiler, on peut tout de même dire que l’organisation de ce mariage ne sera pas de tout repos et que rien ne se passera comme prévu…

Ah, ça c’est sûr…Sinon, il n’y a plus d’histoire ! Comme le dit l’auteur, si c’est trop simple, ça n’intéresse personne. Donc il faut toujours mettre un peu de piment, il faut mettre du stress, il faut mettre du suspense, tout simplement…C’est comme cela que marche une série.

En tout cas, ces épisodes seront l’occasion de très belles images, pour certaines mêmes, vous l’avez dit, enneigées….

Oui ! De toute façon, on a de la chance parce que déjà notre série est vraiment très familiale, elle est faite pour tous les âges. Là, en plus, avec le mariage, effectivement, tout est un peu comme Disney, c’est mignon, c’est féérique, c’est romantique, c’est doux, c’est bienveillant, je trouve que ça donne le moral, ça donne un petit peu de baume au cœur et ça fait du bien.

 

@ Thomas Braut

 

Vous êtes présente dans la série depuis 13 ans maintenant. Quel regard, plus personnellement, portez-vous sur le parcours de Fanny ?

J’ai un regard bienveillant et protecteur. Je suis très protectrice pour mon personnage, j’ai envie de défendre Fanny quand elle a des malheurs, j’ai envie de la défendre quand elle se sent trahie. Je veux la rendre vraiment femme mature : j’aime qu’elle ait son innocence d’enfant, bien évidemment, mais je veux qu’elle reste forte. J’ai besoin de montrer l’image d’une femme forte, qui ne se laisse pas faire, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, c’est très important ! Pour les toutes les petites filles et les jeunes filles qui aiment ce personnage, j’ai besoin de représenter la femme forte…

Je ne change évidemment rien au scénario mais, par contre, je me permets d’apporter ma touche personnelle au niveau de l’interprétation. Parfois, je trouve que les dialogues sont écrits trop « gentiment » pour mon personnage donc j’essaie de lui donner du caractère : je peux transformer une phrase pour qu’elle soit plus imposante, par exemple juste en utilisant un synonyme. Si je le fais, c’est aussi parce qu’on a le droit…L’auteur sait très bien que l’on connait par cœur nos personnages et il nous laisse cette liberté d’interpréter comme on pourrait le sentir nous. C’est également cela qui fait la magie de cette série…C’est ça aussi qui la rend naturelle ! Tous, on respecte notre texte mais c’est comme une chanson, on l’interprète ensuite. Donc on y met, nous, un peu notre personnalité.

En tout cas, je sais que je veux rendre Fanny forte, c’est très important pour moi, même si, dès fois, j’aimerais qu’elle réagisse encore différemment, notamment avec Alex : plutôt que de lui dire que ce n’est pas grave, j’aimerais qu’elle dise que non, que c’est grave.

D’ailleurs, quels principaux retours du public pouvez-vous avoir la concernant ?

Déjà, ils me disent adorer le personnage. Ils soutiennent beaucoup Fanny, ils adhèrent, c’est génial ! Dès fois, quand elle n’est plus en couple avec Christian, les téléspectateurs me demandent quand les deux personnages vont se remettre ensemble. Ou même, en ce moment, ils m’interrogent pour savoir quand notre couple aura son premier bébé.

En parallèle, vous l’avez rapidement évoqué, votre album de Noël vient de ressortir en édition collector, avec 25 chansons de Noël dont 9 titres inédits. C’est, là, un magnifique cadeau pour les fêtes…

Effectivement, cela me fait plaisir de pouvoir ressortir cet album collector qui avait déjà très bien marché jusqu’à présent. En plus, cela permet d’apporter des chansons inédites et, surtout, pour moi, quelque part de me dire que je fête Noel avec le public. J’ai, ainsi, l’impression de passer les fêtes avec les gens qui me soutiennent. C’est magique, on est ensemble ! Ils me le disent, notamment en me taguant sur leurs publications des réseaux sociaux, « Elsa, tu es avec nous »…avec la musique en fond… Je me vois sous leurs sapins, c’est génial !

 

 

Pour en revenir à l’image, vous avez tourné en novembre des nouveaux épisodes d'« Amour, Gloire et Beauté ». Certainement que cela a été, là encore, un très agréable moment…

Oh oui ! Cela a été extraordinaire pour moi d’avoir cette chance d’aller à nouveau aux Etats-Unis tourner avec eux. J’avais l’impression aussi de retrouver mes amis de là-bas, mes amis américains. Vraiment, ils étaient adorables et hyper chaleureux, ils m’ont tous pris dans les bras. J’ai revu aussi le producteur de la série, qui est également celui des « Feux de l’amour », qui me disait « Je veux, Elsa, que tu restes beaucoup plus longtemps ». Donc c’est en discussion…J’espère y retourner une nouvelle fois, ce serait avec grand plaisir mais il faut voir au niveau des plannings…

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour l’année 2025 qui approche à grands pas ?

Toujours, évidemment, de continuer mon activité, qui est ma passion, entre comédie et chant. Toujours plus de voyages, en continuant à tourner à l’étranger et en faisant des concerts à l’étranger. Donc que tout grandisse encore et encore pour que je continue ma passion, ce qui serait génial. Mais aussi que je puisse, parfois, avoir un peu de temps : je me souhaite d’avoir un peu plus de vie privée, notamment un peu plus de vacances pour moi. C’est vrai que le travail est quelque chose de très bien et de magnifique mais il faut, parfois, ralentir légèrement la cadence, pour repartir encore plus fort. Il faut que j’arrive, en fait, à faire les deux !

Merci, Elsa, pour toutes vos réponses !

 

@ Angélique Le Goupil / AWCréation

 

Publié dans Télévision, Musique

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Carolina Jurczak nous en dit plus sur son actualité au cinéma et sur les planches !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Carolina,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Le 25 décembre sortira le film « Joli joli », dans lequel nous pourrons vous retrouver. On imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui ! C’est très joyeux parce que c’est une comédie musicale. Quand on est acteur, participer à une comédie musicale est hyper rare. Cela n’arrive pas souvent je pense. Ce film offre le challenge et l’opportunité de chanter, de danser et de se remémorer aussi historiquement toutes les comédies musicales qu’il y a eu en France et de rêver à celles qu’il y a eu aux Etats-Unis. Je me sens très chanceuse d’être sur ce projet, avec des défis et un joli scénario. Je me souviens du travail d’Alex Beaupain sur « Les chansons d’amour » et le plaisir que j’avais eu à écouter sa musique et ses textes. J’étais jeune comédienne et, aujourd’hui, je le retrouve dans une comédie musicale. Le défi est grand : je dois enregistrer des chansons alors que ce n’est pas du tout mon métier et être à sa hauteur et à celle des autres comédiens. Il y a un gros casting. Il faut être au rendez-vous comme acteur mais aussi comme chanteur. C’est très enthousiasmant d’avoir autant de défis à relever !

Plus concrètement, avec vos mots, comment présenter ce film ?

Cela parle d’amour ! Je pense que ce qu’il y a de joyeux, dans ce film, c’est que l’amour est assumé de manière très simple, avec beaucoup de grasse et d’élégance mais aussi avec ce qu’il y a de pétillant, de beau, de cocasse là-dedans et sans jamais être mièvre. Je trouve ça bien d’assumer toutes ces histoires d’amour, sous des formes très différentes, avec des personnes qui le sont tout autant. Mais aussi avec tout ce que ça amène de drôlerie et de conflit entre les personnes. Ça fait du bien, aujourd’hui ! Surtout en ce moment avec l’actualité que l’on a et l’hiver qui arrive, d’avoir quelque chose d’absolument frais et joyeux sur nos écrans.

 

 

Un mot peut-être sur votre rôle ?

J’ai la chance d’avoir un rôle que je partage en duo avec Anne Serra, qui est aussi une très bonne amie. On se connait depuis plus de dix ans et on s’est retrouvées sur ce film, à jouer deux starlettes, deux jeunes filles du cinéma qui veulent absolument réussir. Malgré leur ambition, elles restent des êtres sensibles. Elles seront aussi au centre d’une histoire d’amour. J’adore l’idée de me retrouver avec Anne, une amie à l’écran et une amie dans la vraie vie. Travailler ensemble comme cela est, je trouve, une chance !

On comprend que ce rôle vous permet une palette de jeu large et variée, qui doit être particulièrement plaisante…

Ce qui est très réjouissant, c’est de changer de personnage d’un projet à l’autre mais aussi de changer d’émotions et d’univers. Ce film se passe dans les années 70, il y a aussi beaucoup de résonnances avec nos rapports amoureux d’aujourd’hui. Il y a quelque chose de très engageant. Ce film fait aussi écho aux années 60, à son cinéma et au cinéma en général. C’est une comédie romantique en chanson avec son lot de drame.

Le film sortira pendant les fêtes de fin d’année, une période idéale par rapport à son contenu…

Absolument ! Je pense que c’est un film pour tous les âges et pour tous les amours. Aussi, c’est un film d’acteurs avec un côté presque théâtral. Au départ, ce devait même être une petite opérette en trois actes, pleine de quiproquos. Je crois, en tout cas, que ce film apporte beaucoup de fraicheur et de comédie, il est très familial !

En complément, à partir de fin janvier, vous serez sur scène, au théâtre de Paris, dans la pièce « Le journal ». Certainement êtes-vous impatiente…

Oui, je suis tellement contente aussi de me retrouver à passer du cinéma au théâtre, sans oublier la télé. Je trouve que c’est une vraie chance, quand on est comédien, de pouvoir faire plein de choses différentes. Cela me fait toujours beaucoup rire quand certaines personnes me demandent ce que je préfère entre le théâtre et le cinéma… J’aime jouer en fait ! Évidemment, la manière de jouer, l’engagement et l’endurance ne sont pas du tout identiques selon les arts mais je trouve cela tellement heureux de pouvoir changer de projets, de méthodes, d’outils et de techniques.

La pièce commencera le 22 janvier, elle est, pour le coup, complètement différente du film. C’est une sorte de thriller dramatique où je joue en anglais et en français. Cet autre challenge est tout aussi chouette ! Oui, c’est une pièce de théâtre qui me plait beaucoup, j’aime énormément son côté très énigmatique, avec cette atmosphère qui se crée petit à petit, au travers du piège qui se referme progressivement sur les personnages. Tous vont se retrouver enfermés dans leurs peurs et dans ce qu’ils sont…

 

 

En quelques mots, comment pitcher justement cette pièce ?

« Le journal », écrit par Antoine Beauquier, est un thriller qui nous plonge dans les coulisses de la politique et des journalistes. Où les frontières entre les gentils journalistes et les méchants politiciens est remise en question. Les cartes sont rebattues en permanence. C’est une pièce qui parle de notre morale et de nos convictions. Les personnages sont complexes, ambivalents, fourbes et malins. Je pense que ça parlera à beaucoup d’entre nous.

J’y joue une jeune française prisonnière à Jakarta. Mon père, joué par Bruno Putzulu, est le patron d’un grand journal mais nous sommes en froid depuis la mort de ma mère.

C’est une pièce qui est très puissante aujourd’hui. Elle est mise en scène par Anne Bouvier avec de merveilleux acteurs, Bruno Debrandt, Bernard Malaka et Olivier Claverie.

Vous le disiez, votre personnage parle en anglais et en français…Cela vous permettra, là aussi, de proposer une palette artistique encore différente…

J’aime beaucoup les projets qui me demandent un travail spécifique. Je trouve que, dans ce projet, d’avoir le challenge de jouer en anglais est chouette. Je l’avais déjà fait à l’image dans « Carthago » une série Israélienne. Mais jouer devant une caméra n’est pas du tout la même chose que jouer sur scène tous les soirs. C’est un rôle difficile. Dans la pièce, je suis emprisonnée en Afrique pendant plusieurs semaines. C’est quelque chose d’assez lourd et complètement à l’opposé de la légèreté de « Joli Joli ». Émotionnellement, cela me demande beaucoup d’implication !

 

 

A quelques semaines de la première, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Il y a quelque chose d’assez étonnant : en janvier, nous montrerons au public le « produit fini » mais, pour nous, comédiens, il y a toute une étape avant, celle des répétitions. Elle a déjà un peu commencé mais va durer au total un mois et demi. Je trouve cette période tellement réjouissante, on rencontre ses partenaires, on joue de manière ludique et très simple, on cherche ce que l’on va faire pendant plusieurs mois sur scène. Ce moment de laboratoire, où on se permet de se tromper, d’aller chercher en soi les bonnes intentions, les mots justes et des enjeux forts, est, je pense, parmi les meilleurs pour un acteur. C’est là où on travaille vraiment, où on va creuser des choses en soit, où on trouve la trajectoire d’un personnage, où on fait des choix. Cela permet d’aller explorer des intentions que le public ne verra pas forcément lors des représentations mais qui seront toujours terriblement bénéfiques pour un acteur. Ca permet d’entretenir l’imaginaire. Une fois que les représentations commencent, il faut essayer d’être aussi juste et engagé chaque soir, dans le cadre donné par le metteur en scène.

Merci, Carolina, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision, Musique

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Guignol en vrai, la comédie musicale : Lucie Mantez évoque ce chouette spectacle !

Publié le par Julian STOCKY

@ Jenny Thompson / ginnifxr

 

 

Bonjour Lucie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver dans le spectacle « Guignol en vrai, la comédie musicale », sous les traits du personnage d’Emilie. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui ! L’équipe est géniale, les collègues sont tous des copains. En fait, on sort tous de la même école, on a tous fait l’Ecole de Comédie Musicale de Paris à des années différentes. C’est chouette, on se connait tous plus ou moins, des liens se sont créés de suite, on a beaucoup rigolé, l’énergie de travail entre nous est top. Cela a été un peu comme une évidence, tout s’est fait de manière fluide !

C’est vrai que c’est un très beau projet, le spectacle est vraiment magnifique. On n’a pas beaucoup de décors, c’est juste un castelet sur lequel sont projetés des vidéos. Celles-ci sont qualitatives, les couleurs assez vives sont très belles, ça ne pique pas l’œil. Cela donne, je trouve, un côté poétique au spectacle ! Les costumes sont magnifiques également. Donc, à chaque fois, c’est un plaisir de se lever tôt pour ce spectacle jeune public et pour retrouver mes camarades.

Avec vos mots, comment présenter ce spectacle ?

Pour moi, c’est vraiment une version ultra moderne de « Guignol ». Au début du spectacle, on retrouve le « Guignol » original, un peu à l’ancienne, derrière le castelet avec les marionnettes.

Mais Monsieur Henry, qui tient le théâtre, a de gros problèmes d’argent et va devoir fermer l’établissement…Les marionnettes se réveillent alors et décident de sauver le propriétaire. A ce moment-là, elles se transforment en humains et on part alors dans une histoire rocambolesque…Les marionnettes vont se balader et feront la rencontre d’Emilie, mon personnage. Elle aussi a des soucis personnels, son papa étant très malade…Elle et Guignol ont, en fait, tous les deux besoins de retrouver un diamant magique qui va leur permettre de réaliser leurs vœux mais…ce diamant ne peut réaliser qu’un seul vœu…Au début, c’est un peu la petite guéguerre entre les deux mais ils finissent par s’allier et faire cause commune….

 

@ Jenny Thompson / ginnifxr

 

Quelles sont les principales caractéristiques d’Emilie ?

C’est une jeune femme, sans doute entre 16 et 18 ans. Elle est hyper combattante, hyper déterminée, elle ferait tout pour sauver son père et elle ne lâche rien. Elle sait se battre, elle sait combattre, elle va de l’avant, elle ne laisse rien passer, elle ne se laisse pas faire, elle a un gros caractère. Ce n’est pas la petite princesse, elle reste une jeune première avec une robe bleue et des cheveux roses mais elle a ce petit côté un peu manga, elle part au front, elle part au combat, elle n’a peur de rien, elle n’a pas froid aux yeux.

Certainement que ce personnage vous permet une palette de jeu large et variée…

Ah oui, c’est super ! Notre metteur en scène nous laisse pas mal de libertés, il nous donne une direction puis nous redirige constamment. Ce qui est super chouette, c’est que tout n’est pas millimétré : il nous donne un axe de jeu, on va faire au mieux pour le respecter et, après chaque représentation, il nous conseille. En tout cas, on a tous une liberté dans notre jeu qui est assez chouette. C’est un jeune public, le spectacle est assez drôle donc on a plein de moments où on peut chercher de nouvelles choses. On a déjà joué ce spectacle pas mal de fois depuis l’année dernière mais j’ai l’impression de ne jamais avoir fait la même chose. A chaque fois, je cherche de nouvelles choses…C’est chouette !

 

@ Jenny Thompson / ginnifxr

 

Quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir du public à l’issue des représentations ?

On a de très bons retours. Déjà, les enfants adorent, ils trouvent l’histoire super. On le voit d’ailleurs tout au long du spectacle parce que les enfants réagissent beaucoup et parlent avec Guignol.

Les commentaires sur les sites de réservation sont, à l’unanimité, très positifs, les gens écrivent que le spectacle est très beau et font aussi de beaux retours sur nous, ce qui nous fait particulièrement plaisir car c’est un programme complet, avec du jeu, de la danse, du chant, des claquettes, du combat. C’est vraiment une petite comédie musicale condensée ! Tous ces retours sont super encourageants en tout cas, on en est très contents !

Au-delà des enfants, c’est un spectacle qui peut parler à tous, même aux adultes…

Complètement ! « Guignol » parle à tout le monde, j’ai l’impression que c’est de toutes générations. Donc les parents savent de quoi on parle et s’y retrouvent aussi. Peut-être que ça leur rappelle également leur enfance… Ils ne s’ennuient pas du coup ! Ils sont vraiment captivés parce ce qui se passe, ça marche pour eux aussi et ça fait hyper plaisir de se dire qu’on parle à un public plus large que celui que l’on s’imaginait. D’ailleurs, les commentaires vont en ce sens…

Plusieurs dates sont annoncées à Paris pour les fêtes de fin d’année mais aussi en province. Du coup, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

On aimerait beaucoup que ça continue ! J’adore ce spectacle, j’adore cette équipe donc j’adorerais avoir des dates encore l’année prochaine à la même période. Ce serait super, on croise les doigts !

 

@ Jenny Thompson / ginnifxr

 

En complément, quels sont vos autres projets et envies artistiques ?

J’ai envie de tout ! Surtout depuis cette année…En sortant d’école, j’ai de suite commencé à travailler à Disney, j’adore cela, c’est génial, vraiment, les équipes sont super, on est hyper bien traités, je me sens comme une princesse. Je n’ai pas envie que ça s’arrête, j’ai envie de continuer à travailler là-bas.

J’ai aussi envie de m’ouvrir à autre chose, comme j’ai déjà pu le faire avec ce spectacle. J’aimerais me former à d’autres techniques. En ce sens, je ferai un stage de doublage en janvier… La caméra m’intéresse aussi, c’est quelque chose que je n’ai jamais fait pour le moment.

Ma meilleure amie, Emma Kabouche, chanteuse et comédienne elle-aussi, a écrit un spectacle de style comédie musicale avec son père Aziz, bien connu du grand public. Ils m’ont proposé de participer à ce projet magnifique. Les mélodies sont folles, à mi-chemin entre l’Algérie et le Chili, deux des thèmes forts du spectacle. Les répétitions n’ont été que du bonheur, on a monté cela pendant plusieurs mois et on est arrivés à un final d’une heure.

Plus concrètement, deux jeunes filles se rencontrent un soir sur le pont des arts, elles ont deux identités complètement différentes : l’une est totalement lunaire et l’autre est très ancrée dans le présent. La rencontre est très étrange et elles comprennent rapidement qu’elles ont un point commun : toutes deux n’ont jamais connu leurs grands-mères respectives. Elles vont ainsi se lancer à la recherche de leurs histoires…Un showcase a déjà eu lieu, c’était super, la salle était remplie et on aimerait bien faire produire ce spectacle. On va sûrement refaire une résidence puis un showcase en février prochain. On adorerait que ça aboutisse, c’est un projet personnel qui nous tient énormément à cœur et qui promet d’être un très beau spectacle si, un jour, il a la chance d’être produit.

Merci, Lucie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Musique, Théâtre

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Sandra Gaugué évoque Ulysse, la nouvelle comédie musicale à l'affiche du théâtre des variétés !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Sandra,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview ensemble !

La comédie musicale jeune public « Ulysse » sera à l’affiche du théâtre des Variétés, à partir de ce mois d’octobre. A titre personnel, on peut sans doute imaginer la joie que cela doit être pour vous de participer à cette nouvelle belle aventure ?

Je suis hyper heureuse, d’autant plus que ça faisait un petit moment que je ne m’étais pas prêtée à l’exercice de la composition d’un spectacle. La dernière fois, c’était en 2019 pour « Pinocchio ». Je suis super contente aussi de retrouver la même production.

C’est un spectacle très challengeant, je suis contente du travail déjà réalisé et de l’équipe. Je suis vraiment très heureuse de ce qui est en train de se mettre en place…

Justement, plus concrètement, comment présenter ce spectacle ?

C’est l’Odyssée racontée par Homère, on y retrace les aventures d’Ulysse depuis la guerre de Troie jusqu’à son retour à Ithaque, avec, évidemment, le cyclope, les sirènes,…tous ces contes mythologiques que l’on a entendus à priori souvent. On y verra ainsi toutes les péripéties qui l’amènent à rejoindre sa famille et il sera vraiment question des dieux qui ont une implication sur le destin des humains : est-on vraiment maitres et maitresses de notre destinée ? Comment fait-on pour se dépêtrer de ce destin tout tracé et pour essayer de se faire son propre chemin ?

C’est un spectacle musical, avec 11 titres et de nombreux slams, qui sera sans doute très coloré…

Oui, c’est hyper riche, il y a plein de musiques assez différentes, avec des côtés pop, jazz, musiques de film, sons anciens, sons modernes …Il y a plusieurs inspirations, ce sera effectivement très coloré ! Au-delà des chansons, un univers musical se déroule tout au long du spectacle, il y a des musiques pendant les scènes, telles des musiques de film.

Plus personnellement, comment organisez-vous votre travail ? Partez-vous des paroles pour trouver le bon arrangement ? Ou est-ce plutôt l’inverse ?

Généralement, les paroles ont été écrites en amont et me sont données, ici par Igor De Chaillé et Ely Grimaldi. Ensuite, dessus, j’écris une chanson que j’orchestre. Pour certaines musiques, on a plus fait cela en parallèle, j’avais un commencement de paroles et, sur mes propositions, d’autres paroles ont ensuite été ajoutées. Tout au long de la création, les discussions ont d’ailleurs été régulières, importantes et nécessaires…

Vous évoquiez vos différentes sources d’inspiration : quelles étaient-elles ?

Dès le début du projet, le metteur en scène, Guillaume Bouchède, avait dans l’idée une comédie musicale moderne et voulait quelque chose qui se rapproche un peu de « Hercule » de Disney, où beaucoup de sonorités lui plaisaient. Du coup, j’ai pas mal écouté ce spectacle mais aussi des choses qui pouvaient s’en inspirer, comme du gospel, un univers que je connaissais alors assez mal. J’ai ainsi découvert des choses et je me suis aussi inspirée d’univers connus, comme celui de Disney, une source assez inépuisable d’inspiration. J’ai récupéré des éléments d’orchestration d’anciens Disney que j’aimais bien, tout en y mettant des structures plus modernes et dynamiques de la musique pop de maintenant. Adorant la musique de film, j’ai essayé d’y ajouter un peu de fantastique et d’instruments que l’on ne trouve pas généralement dans les comédies musicales, comme la harpe par exemple. J’ai fait pas mal de tests pour trouver le bon mix de tout cela, c’était un processus assez long mais passionnant. Je suis contente du style obtenu !

Au moment de votre composition, vous projetez-vous déjà sur le fait que, dans la salle, il y aura probablement des jeunes spectateurs mais aussi leurs parents ?

Je ne vais pas forcément y penser dans mon travail, je pense davantage à ce que ça raconte : à priori, les auteurs du spectacle savent pour qui c’est fait donc, à partir de là, tout est possible : je suis assez convaincue qu’il y a des styles qui peuvent plaire à tout le monde et qu’en mettant de la passion ainsi que de l’histoire dans ce qui se passe, le public ne se demandera pas si tel morceau est davantage fait ou non pour les enfants.

J’ai donc plus pensé au fait que je voulais faire quelque chose qui plaise…J’ai vraiment pris l’histoire telle qu’elle est, en complément des souhaits des metteurs en scène et m’y suis adaptée musicalement.

Avant les dates parisiennes en octobre, la province aura l’opportunité de découvrir le spectacle. Deux premières représentations ont déjà eu lieu, d’autres sont encore à venir. Sur ces deux premières d’ailleurs, quel ressenti avez-vous eu personnellement et quels retours le public avait-il pu vous faire ?

Dans la salle, il y avait une très bonne ambiance ! On était globalement contents de nos premières…Sur la première date, il y avait près de 700 enfants dans la salle et, quand les lumières se sont éteintes, ils ont tous hurlé d’un coup, c’était vraiment la folie ! Au première rang, certains ont dansé tout au long du spectacle…Cela nous a vraiment enthousiasmés ! On a vu aussi les choses à changer, ce qui est normal à ce stade-là…C’est déjà un bon spectacle, je pense, dans lequel nous allons encore travailler certains détails.

Plus personnellement, c’est toujours hyper émouvant d’entendre ses compositions être chantées et jouées. En vrai, cette sensation commence dès la première fois où on fait répéter les chansons aux comédiens et aux comédiennes : c’est alors déjà une sacrée émotion ! En plus, j’ai de la chance, ce casting est vraiment génial : ils sont adorables mais aussi super talentueux ! Du coup, j’ai adoré répéter avec eux et, le jour de la première, leur appropriation m’a explosé à la figure, dans le bon sens du terme. J’avais les larmes aux yeux ! Je me suis laissée embarquer…J’étais très très contente !

Un mot peut-être, justement, sur le casting de ce spectacle ?

Il y a 8 personnes sur scène et, à part le personnage d’Ulysse, tous les autres font du multi-rôles, jusqu’à 5 par personne.

Dans le rôle d’Ulysse, on a Christophe Mai, qui est une découverte pour moi. Je ne l’avais jamais vu, je ne le connaissais pas du tout et il est incroyable. Il joue très intelligemment, il a une voix magnifique, il comprend exactement tout ce que je veux...

On a aussi les très talentueux Maud Saint-Jean, Sophie Maksimovic, Hannah-Jazz Mertens, Candice Chevillard, Benjy Rouire, Tullio Cipriano et Stanislas De Lachapelle. Le casting est vraiment génial, j’en suis fan ! C’est l’une des forces de ce spectacle…Je l’ai dit, ils sont tous adorables et talentueux, c’était un bonheur total de travailler avec eux. Je n’avais encore jamais vécu quelque chose à ce point-là, c’est merveilleux !

A quelques jour des premières à Paris, vous devez certainement être impatiente d’être déjà au jour J, pour profiter du spectacle dans ce lieu absolument magnifique qu’est le théâtre des Variétés…

Bien sûr, j’ai hyper hâte ! Personnellement, j’ai déjà joué dans ce théâtre, j’y ai vu beaucoup de pièces donc, évidemment, il me tarde que l’on démarre. Ce spectacle a demandé et demande encore tellement de travail qu’en fait, j’ai envie d’y être et de me dire « ça y est, c’est fait, maintenant profitons de ce super et monstrueux travail accompli par toute l’équipe ! ».

Merci, Sandra, pour toutes vos réponses !

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Chrystelle Nammour nous parle de la sortie de son nouveau titre, Mon père !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Chrystelle,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous avez sorti, il y a quelques jours, un nouveau titre, « Mon père ». Si l’on revient à la genèse de ce projet, comment vous en sont venues l’envie et l’idée ?

Je ne l’ai jamais encore dit, j’ai écrit cette chanson quand j’étais à un arrêt de bus ! J’attendais le bus E, il ne venait pas, j’ai patienté deux heures et, du coup, j’ai sorti mon téléphone. Quitte à être coincée, j’ai commencé à écrire quelque chose, notamment « c’est un navire, un étendard, mon père, mon père ». Là, je me suis dit que c’était parti ! Cela m’est venu de manière naturelle, je suis très proche de ma famille, quand j’écris je parle souvent de choses très intimes et très personnelles. Je n’ai pas vraiment calculé le fait de vouloir faire, à ce moment-là, un hommage à mon père mais, finalement, les circonstances ont fait que je suis très contente de l’avoir effectué. Je l’ai sorti pour la fête des pères, juste avant, aussi, de me marier donc il y a un côté remerciements à mon père pour tout ce qu’il m’a donné. Le timing est parfait dans ma vie personnelle, sans être calculé.

Beaucoup de chansons sur les papas me touchent, notamment un titre de Linda Lemay qui dit « le plus fort, c’est mon père ». J’avais envie, moi aussi, de contribuer à ces émotions en parlant de mon papa, comme d’autres artistes ont pu le faire auparavant.

Sans doute que tous les moments que vous avez pu partager avec votre père jusqu’à aujourd’hui vous ont aidée à finaliser le texte de la chanson ?

Complètement ! Concernant le texte lui-même et les mots que j’ai employés, je me suis replongée dans nos souvenirs d’enfance. Mon père me filmait tout le temps quand j’étais petite, j’ai donc la chance d’avoir pas mal de vidéos souvenirs, j’ai d’ailleurs mis un extrait dans le clip et cela m’a permis de remonter un peu le temps et de me rappeler ce qu’était mon père, pour moi, quand j’étais enfant et ce qu’il est aujourd’hui. C’est vrai que mon père m’a transmis énormément de choses, notamment il m’a appris à chanter, je l’en remercie parce que la musique est ce qui m’apporte mon plus grand bonheur aujourd’hui. Mon père l’a fait parce que lui aimait chanter, il nous chantait toujours des chansons lors de longs trajets en voiture, on l’accompagnait donc il était un peu le chef d’orchestre. Chantant énormément en arabe, il m’a transmis la musicalité orientale et, par la même occasion, en traduisant chaque mot, il m’a appris la langue.

Il m’a ainsi transmis cet amour de la musique parce que je voyais comment ça le faisait vibrer. En tant que petite fille, je voulais faire plaisir à mon père, j’ai appris à chanter les mêmes titres que lui. Au début, c’étaient des chants patriotiques, c’était très marrant et, du coup, je voyais la fierté dans ses yeux, ce qui m’a incité à continuer de chanter. Bien sûr, j’ai développé par moi-même mon amour pour la musique, qui m’a canalisé toute mon énergie et qui m’a amenée dans un état de bonheur infini.

Au-delà des mots très forts, la mélodie qui accompagne la chanson aide à faire ressortir l’intensité des paroles…

J’ai voulu créer une mélodie qui soit un peu comme un poème chanté, c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’envolées dans la chanson mais c’est comme une rengaine. Je répète d’ailleurs à la fin le premier couplet pour donner du poids aux mots et une impression d’infini : c’était comme cela au début, c’est comme cela à la fin et ça le restera toujours. C’est comme une ligne infinie qui durera éternellement. Du coup, dans les mots que j’ai choisis, je raconte plein de choses à propos de mon père, notamment son amour pour son pays. Il est fou amoureux du Liban, il a tout donné pour son pays : sa jeunesse, sa plume, ses économies, sa passion pour la politique,…Du coup, il nous a évidemment transmis cet amour mais il nous a également transmis la nostalgie et la mélancolie de l’éloignement du pays. Ainsi que le mal-être qui va avec la crise de 2020, que je chantais dans une autre chanson, « Alors je reste ». J’y parlais de moi mais aussi, d’une certaine façon, déjà de mon père aussi.

 

 

Dans ce nouveau titre, je raconte également le fait qu’il est toujours là pour me relever quand ça ne va pas mais aussi ce qu’il m’a appris, notamment que chaque jour est un nouveau départ. C’est important pour moi parce que, dans la vie, dans n’importe quel projet que tu entreprends, tu as toujours l’impression que ça n’avance pas assez vite. Le fait de te dire que chaque jour est l’occasion de recommencer et de rajouter un pas de plus apporte une sorte d’entêtement d’aller au bout de tes projets. La musique est comme cela : je commence chaque nouveau projet comme si je recommençais de zéro. Je suis très fière de mon parcours mais j’ai quand même l’impression de recommencer du début à chaque fois ! Mon père m’a transmis cela, le fait de se remettre en question tous les jours, de se rechallenger et d’oser à nouveau à chaque fois se réexposer et prendre des risques.

Justement, quelle a été la réaction de votre papa lorsqu’il a entendu cette chanson pour la première fois ?

Vous pouvez le voir dans le clip, c’était hyper intense ! Au début, c’était la surprise, il était vraiment étonné : la chanson démarrant par des extraits sonores de notre enfance, il a entendu sa voix et s’est demandé ce qui se passait…Dès que j’ai commencé à chanter, on voit qu’il commence à sourire, comme un peu apaisé et, quand je dis « mon père, mon père », il comprend que la chanson parle de lui et fond en larmes…Au moment où on a tourné le clip, on était tous en larmes aussi car, forcément, c’est communicatif ! C’était hyper touchant, c’était un vrai beau moment et je suis hyper heureuse de l’avoir figé dans le temps. C’est une façon pour moi d’avoir préserver, dans une vidéo et dans une chanson, l’essence de ce qu’est mon père, c’est-à-dire ses émotions et son amour.

Plus globalement, quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir du public sur ce nouveau titre ?

Ce qui est fabuleux, c’est que le retour commun dans tous les commentaires reçus est « j’ai pleuré, ça m’a touché ». C’est super fort pour moi, c’est comme si j’avais réussi à transmettre en ligne directe, grâce à la musique et à ce clip, l’émotion que j’ai ressentie quand j’ai écrit la chanson. Ce pouvoir de la musique est fabuleux, il permet de connecter les émotions d’une personne à l’autre en direct. Je suis très contente que ça ait atteint son but, celui de toucher les gens.

J’ai eu quelques témoignages aussi de papas, touchés de l’hommage que j’ai rendu au mien. Aussi de filles qui ont perdu leurs papas et qui ont pleuré. Donc chacun peut y mettre un bout de sa propre histoire car c’est un thème universel…Cela peut réveiller des émotions chez tout le monde. En tout cas, je suis hyper touchée de lire toutes ces réactions !

 

 

D’ailleurs, ce titre-là vous a-t-il donné l’envie, pour la suite, de poursuivre cette belle aventure musicale en proposant d’autres chansons prochainement ?

Complètement ! En 2023, j’avais sorti « Alors je reste », « Mon père » est le deuxième titre et je vais commencer à sortir de nouveaux titres tous les 2 à 3 mois donc de manière beaucoup plus régulière. Ils sont déjà prêts et tous mis bout à bout formeront mon projet « Implicite ». C’est un projet bien sûr très intime, presque confidentiel, qui parle des non-dits. En Orient, on a beaucoup cette culture du non-dit, on parle avec les yeux, on dit l’inverse de ce que l’on pense mais l’autre comprend à travers autre chose ce que l’on dit, c’est vraiment tout un art. J’ai grandi évidemment là-dedans, j’ai une forme de pudeur des sentiments dans la vie, où je me montre toujours très forte, où je ne me montre jamais vulnérable donc la musique me permet justement de mettre toute ma vulnérabilité quelque part. Je la déverse dans mes chansons, cela me fait du bien et, d’une certaine façon, je montre mon vrai visage au public. J’ai toujours une grosse pudeur avant de sortir mes chansons, je me demande ce que les gens vont en penser…C’est toujours un moment génial de libération quand ils me voient avec mon vrai visage ! Moi qui suis hypersensible, cela me fait du bien de pouvoir être moi-même dans mes chansons !

Merci, Chrystelle, pour toutes vos réponses !

Publié dans Musique

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N'Oubliez Pas Les Paroles : Elodie se remémore pour nous son premier concert en solo !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Elodie,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Le samedi 6 avril dernier, vous avez eu la chance de donner votre premier concert en solo. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela a dû être pour vous de voir cette date se concrétiser ?

Oui, oui ! Je pense que j’ai réalisé à postériori ce plaisir de voir cette date arriver. Comme c’était une première et que je me mettais une énorme pression, c’est un peu comme quand on réalise un gros projet, on oublie presque la notion de plaisir quand on est tête baissée dans le travail et dans la préparation. Heureusement que j’avais des proches qui étaient là pour me rappeler cette notion parce que, sinon, je pense que j’aurais encore du mal, même aujourd’hui, à réaliser ce plaisir, en termes d’arrivée de cette date. C’est justement Dorian, qui ne pouvait pas être là avec moi ce jour-là, étant lui-même sur scène, avec la troupe « Des chansons plein la tête », qui me disait, quand la date approchait, de ne pas oublier le bon dans tout ça, de ne pas oublier que j’étais en train de préparer quelque chose qui représente du bonheur et donc de ne pas oublier cette notion de plaisir. Il a bien fait de me le rappeler car, comme c’était la première fois que je réalisais cela, je me mettais une pression de dingue, tant pour le remplissage de la salle que pour l’exigence scénique que j’avais en tête et que je souhaitais appliquer.

Il y a des choses de dernière minute que j’avais oublié de préparer, ce qui a remis un nouveau coup de pression. J’avais la peur d’oublier quelque chose, je pensais aux détails d’accessoires sur scène, à l’organisation logistique pour les musiciens et les techniciens, à l’accueil de la danseuse, Sandy, qui venait du sud de la France…Il y avait plein de petites choses comme cela qui me faisaient me dire qu’il fallait que je sois vraiment bien organisée pour tout gérer. Sur cette dernière ligne droite, tous ces sujets pouvaient effectivement voiler la notion de plaisir …que j’ai réalisée, je le disais, à posteriori. J’ai eu du mal à prendre conscience que c’était chouette que cette date arrive : je le disais aux gens mais j’avais une telle pression que j’avais du mal à le conscientiser avant.

Si on se replonge le 6 avril en fin d’après-midi, à quelques minutes d’entrer sur scène, dans quel état d’esprit étiez-vous alors ? Quels sensations et sentiments prédominaient en vous ?

Avant de monter sur scène, c’est assez drôle car il y a toujours l’idée que l’on se fait avant que le moment n’arrive et puis la réalité des choses…C’est très souvent comme cela dans des concerts, même si celui-là avait une saveur particulière parce que c’est le mien, ce n’est jamais comme on l’a prévu ! Sur le papier, on devait avoir fini les répétitions à 17h, les musiciens avaient 3 heures pour se détendre et j’avais 3 heures pour me centrer. Pour l’anecdote, j’avais même pris un gros matelas en mousse parce que je sentais, dès la veille, la fatigue me gagner….

Mais les répétitions ont fini bien plus tard que prévu…Etant seule sur scène, j’ai découvert ce que c’était que de chanter avec des ears…Quand j’ai entendu ma voix si proche de moi, il m’a fallu bien une heure de réglage pour que j’accepte de m’entendre de cette façon parce que, dans une oreillette, le son n’est pas comme dans une salle, il n’y a pas les échos ni la réverbération de la voix. Donc c’est extrêmement sec, c’est comme si on chantait les oreilles bouchées… Cela avait une incidence sur ma façon de chanter : je détestais tellement ce que j’entendais que je n’osais plus chanter, cela avait une conséquence sur mon souffle et a nécessité beaucoup de réglages avec l’ingé son…Décalant d’autant la fin des répétitions.

En plus, il nous manquait un choriste qui était coincé dans les bouchons, on a ainsi commencé plus tard aussi ces répétitions-là. Donc, à 17h, on était encore sur scène, au lieu d’avoir terminé…On y a été jusqu’à 18 heures 30 au moins donc je n’ai pas eu ce temps de off pour me concentrer sur les bonnes ondes et me reposer. Il y avait une certaine pression juste avant le show qui fait que je n’ai pas eu le temps de me concentrer sur mes ressentis, j’étais presque déjà lancée dans mon concert depuis la répétition ! Finalement, le seul instant où j’ai vraiment pu me dire « c’est le moment, on y va, ferme les yeux et prends tout le plaisir que tu as à prendre », c’était au moment où le concert a commencé ! Il y avait alors une longue introduction musicale rideau fermé, j’étais dans le noir, avec mon micro…Entourée des musiciens, j’étais quand même seule avec moi-même pendant bien 1 minute 30 voire 2 minutes. J’ai vraiment eu le temps de fermer les yeux, de prendre de longues inspirations, de souffler longuement et me dire « ça y est, là tu y vas ». C’est vraiment pendant ce moment-là que j’ai pris le temps de savourer et de me dire « on y est, ce moment tant attendu est enfin là ».

 

 

Le concert démarrant, certainement que la proximité du public a dû être plaisante pour le partage musical et artistique…

Pareil, j’ai eu différents ressentis. C’est génial de voir le public, j’adore être proche de lui mais j’avais, je ne vous le cache pas, une appréhension parce que j’ai eu du mal à remplir la salle. Une centaine de personnes étaient là sur 200 donc on a organisé les choses de manière à avoir le public au plus proche de moi et qu’il ne soit pas dispersé. Mais j’avais peur que le vide se voit et qu’il m’atteigne…Donc, quand le rideau s’est ouvert et que j’ai vu les gradins vides en haut, il a fallu accepter que ce ne soit pas plein, même si j’avais fait tout ce qui m’était possible, en termes de communication, pour que ce soit rempli.

Quand j’ai commencé à chanter, les gens ont commencé à applaudir et à crier, je me suis alors dit que ces spectateurs étaient là pour moi et qu’ils valaient le déplacement de 1 000 spectateurs. Beaucoup de proches étaient présents, des amis également, des fans aussi, venus du grand Est ou encore de la région parisienne et tous ces gens m’ont portée…Ils méritaient que je donne le meilleur de moi-même ! Je me suis accrochée à cela dès le début du concert, jusqu’à la dernière note.

Vous étiez accompagnée de musiciens en live, ce qui vous a certainement procuré de très belles sensations et émotions musicales…

On avait eu quelques frayeurs pendant les répétitions, on en avait 3 de planifiées mais toutes ont connu des imprévus…Donc, en fait, on n’avait jamais eu de répétitions au complet, ce pourquoi j’avais souhaité en faire une quatrième peu de temps avant. Ainsi, nous voir au complet le jour J était déjà un premier défi que l’on a relevé ! Les musiciens ont été de très bons conseils pendant toute la répétition, ils m’ont vu paniquer avec les ears, ils m’ont donné des astuces, il y avait beaucoup de bienveillance.

Dans un concert, comme pour l’organisation, musicalement tout ne se passe pas comme on l’avait prévu…Encore une fois, peut-être que, dans la vie personnelle, je me serais effondrée parce que ce n’était pas comme je l’avais envisagé. Peut-être que mon côté perfectionniste n’aurait pas accepté un changement de plan…Là, des choses ne se sont pas passées musicalement comme c’était prévu, elles étaient même parfois radicalement éloignées mais le défi était de ne pas le montrer au public. J’ai dû faire appel à mon théâtre et les musiciens m’ont vraiment aidée à aller dans ce sens. Il y a eu des imprévus mais ils n’ont pas forcément été constatés par les spectateurs, sans doute parce que je me suis accrochée. Mais j’ai pu le faire grâce aux musiciens, à mes invités sur scène et aux spectateurs qui m’ont accompagnée en ce sens !

J’étais entourée de 5 musiciens, beaucoup de regards et de professionnalisme de certains m’ont permis de tenir face à ces imprévus. Je leur en suis très reconnaissante ! Même si j’avais ce défi personnel de réussite, je pense que, sans leur soutien, j’aurais peut-être moins tenue jusqu’au bout.

Tout au long du spectacle, vous avez alterné quelques reprises avec des titres de votre composition, qui pouvaient être, pour certains, une découverte pour le public. Comment avez-vous vécu plus particulièrement ces instants-là justement ?

Je suis contente… et je vais lier la question avec le ficelage du spectacle dans l’ensemble. Ce dernier a duré 1 heure 40 et il y avait uniquement 5 reprises. Donc, effectivement, comme je l’avais évoqué dans la précédente interview, j’avais cette peur de désintéresser le public par des chansons qui ne soient pas commerciales et donc de l’ennuyer. Je pense qu’un des premiers retours que j’ai eu par beaucoup de spectateurs était qu’ils ne se sont pas ennuyés. Bien sûr, en étant tout à fait honnête, il y avait peu de gens qui ne connaissaient pas mes chansons : j’ai eu quelques locaux curieux mais l’essentiel du public était des gens qui me suivent. Mais certains étaient venus accompagnés d’amis qui ne connaissaient absolument pas mon répertoire et qui, pour autant, m’ont dit ne pas s’être ennuyés et avoir adoré.

Je pense que les reprises ont permis de dynamiser le concert mais, au final, toutes n’étaient pas forcément très connues. Il y avait certes « XXL » de Mylène Farmer mais aussi « Pendant que les champs brûlent » de Niagara. Finalement, même dans mes reprises, je n’étais pas dans le extrêmement commercial. Malgré tout cela, les gens ne se sont pas ennuyés, c’est une vraie victoire pour moi d’avoir réussi à garder le public avec moi du début à la fin, sur des chansons qui ne sont pas connues. Je suis très fière de cela et ça montre que ça valait le coup de s’arracher les cheveux pour trouver la bonne version du concert. Tous les éléments mis bout à bout ont permis vraiment de rendre ces chansons méconnues attractives !

Parmi les autres moments marquants de la soirée, sans doute que les passages de la danseuse pour accompagner certains titres ont été particulièrement remarqués par le public…

Effectivement ! Dans un concert personnel de ses propres chansons, il faut trouver le juste équilibre entre ne pas ennuyer les gens et ne pas transformer son propre spectacle en défilé de casting d’autres artistes. Là était toute la difficulté : je ne voulais pas non plus qu’à chaque nouvelle chanson, il y ait une nouvelle personne qui arrive sur scène. Sandy, la danseuse, est tellement talentueuse, douée et polyvalente que, si je lui avais demandé de danser sur chaque tableau, elle l’aurait fait, vraiment et se serait adaptée à l’émotion de chacun. Peut-être que la petite fille en moi qui manque de confiance aurait bien aimé que Sandy fasse chaque tableau, au moins cela aurait été une manière de ne pas ennuyer le spectateur parce que je savais qu’elle était douée. En même temps, je ne voulais pas trop de danse non plus parce qu’il y avait une autre partie de moi qui me forçait à assumer la chanteuse que je suis et donc à accepter d’être seule sur scène la moitié du temps, avec ma voix, mon émotion mon corps et mon propre déhanché. J’ai longuement réfléchi à cela pour trouver le bon dosage…

Sandy a finalement fait 4 danses sur tout le concert, 2 ballades très lentes à émotion, 1 un peu plus explosive avec beaucoup de couleur et 1 dernière très disco. Le public a été subjugué par ses interprétations ! Elle a été d’une telle générosité, elle a vraiment embarqué le public avec elle, c’est quelqu’un qui n’en fait pas trop mais qui est dans le juste pour l’interprétation. Je pense que l’on se retrouve dans nos arts respectifs, on est très complémentaires sur scène toute les deux : elle utilise la danse pour faire sortir ses émotions et j’utilise ma voix pour faire sortir les miennes. Cette danseuse, Sandy, est maintenant mon amie…

Donc c’était une énorme plus-value de l’avoir sur scène avec moi et j’espère revivre plein d’autres moments artistiques avec elle parce qu’elle est extrêmement douée.

La venue de mes deux amis Hervé et Violaine a également été remarquée par le public. Ils sont montés sur scène pour chanter (et même danser pour Hervé) avec moi. C’était de très beaux moments de partage et de sincérité, j’ai adoré ! Je leur en suis extrêmement reconnaissante. Leur intervention et leurs talents ont aussi dynamisé le déroulé du concert.

Et j’ai aussi été accompagnée, sur 3 autres morceaux, de jeunes choristes venus du nord, avec qui j’ai travaillé plusieurs jours en intervenant dans leur collège. Ils ont été formidables.

 

 

Au moment du dernier titre et des remerciements au public, quelles émotions avez-vous ressenties ?

La fin du concert est arrivée au moment des fameux imprévus que j’évoquais précédemment, qui ont fait que l’on a dû changer nos plans. Le rideau s’est ainsi fermé plus tôt que prévu et la chanson de rappel ne pouvait plus avoir lieu dans sa version d’origine. Sur l’initiative du chef d’orchestre, nous avons décidé d’improviser la dernière chanson de manière acoustique, devant rideau, au plus proche du public. J’ai commencé à chanter avec mon guitariste et, très vite, il m’a embarqué dans son délire, le partage musical était énorme, on s’est rapidement ambiancés l’un l’autre, c’était très chaleureux et dynamique. Au premier refrain, j’ai sauté de scène pour aller dans les gradins et j’ai commencé à chanter les yeux dans les yeux avec les gens qui étaient là…J’ai d’ailleurs découvert des venues surprise d’amis qui m’avaient dit ne pas pouvoir être présents…Cela a été une immense émotion !

C’était imprévu mais extrêmement fort. Dans ma tête, il y avait un mélange de plein d’émotions, une partie de moi était en colère de ne pas faire ce que l’on avait prévu et, en même temps, j’ai vécu parallèlement une émotion incroyable de pouvoir me lancer à l’improviste dans le public. Voir les gens debout à danser m’a portée, j’ai reçu une énorme vague d’amour et de confiance de la part du public ! Ce moment était déroutant mais cet imprévu m’a sans doute fait vivre l’un des moments les plus forts de mon concert ! C’est tellement paradoxal mais c’est peut-être une belle leçon de vie - que j’ai parfois encore du mal à appliquer - de se dire que, souvent, ce qui n’est pas prévu est plus beau, en termes d’émotions, que ce qui était écrit à la base…Je vous dis cela avec une grosse émotion dans la gorge J. Avec le recul, les regards de ces gens qui étaient là pour moi m’ont permis un moment des plus touchants !

Comme à l’habitude, sans doute qu’à l’issue du concert, vous avez eu l’occasion d’échanger plus longuement avec une partie des spectateurs…

Oui, quand le rideau s’est refermé, j’ai, dans un premier temps, laissé l’émotion m’ensevelir : ça y est, c’était fini donc, physiquement, une fatigue s’est immédiatement abattue sur mes épaules. Sauf qu’en fait, ce n’était pas complètement fini et mon conjoint est venu me rappeler que des spectateurs m’attendaient. Je me suis très vite ressaisie, j’ai séché mes larmes et je suis allée rencontrer mon public. Des gens que je ne connaissais pas m’ont fait des retours très gentils et très touchants. J’en ai profité pour remercier les parents des jeunes choristes qui ont chanté avec moi sur scène et qui ont été vraiment super ! J’ai remercié aussi ma famille, ce fut un instant très intense d’émotion parce que, dans un moment aussi fort, les langues se délient plus facilement : entendre ses proches dire qu’ils sont fiers de toi, que tu as assuré le show du début à la fin, que tu as donné toute l’énergie que tu avais, crée une vague de compliments extrêmement touchante ! Au final, c’est ce je souhaite, je ne veux pas que l’on soit fier de moi par proximité familiale mais par motivation artistique. Ces retours m’ont ainsi marquée parce que j’ai entendu ce que je voulais qu’ils voientJ. Donc ma mission était accomplie et ça m’a fait du bien d’aller les voir après ! Cela m’a aussi confirmé que ce qui n’était pas prévu n’a pas été perçu par le public donc mon job a été fait…

 

 

Cette soirée, malgré les imprévus, a été pleine d’émotions et de joie pour vous. A froid, cette première date vous donne-t-elle l’envie de renouveler l’expérience ?

Je me suis posé la question très vite après et je me suis refusé d’y répondre, en réalité parce que ce côté en moi d’extrême exigence me rattrapait trop vite. J’étais trop à vif pour pouvoir répondre à cette question. Quelques semaines plus tard, les échanges que j’ai eus avec mes amis, avec les ingénieurs lumière et son, avec le producteur, m’ont permis de comprendre qu’en fait, il ne fallait pas rester sur cette obsession de « ce n’était pas prévu comme cela donc ce n’est pas bien » et qu’il faut refaire une date. Aujourd’hui, j’ai envie de retenir le bon et de me dire que le show a été fait de A à Z. Je sais maintenant que je suis capable de tenir un spectacle de presque 2 heures, vocalement et énergiquement. Donc, du coup, cela mérite d’être refait, pourquoi pas vraiment dans le nord, où je pense qu’il y aurait plus de monde. Cela serait aussi plus facile pour moi de travailler sur la communication et de démarcher. Donc, oui, j’ai envie de réessayer, près de chez moi ! Toute l’équipe est super partante pour refaire une date !

J’ai envie de tester ce que c’est que de faire un spectacle dans le nord, tant pour mon entourage que pour la chaleur qu’il y a dans cette région. Je veux connaitre cela !

En complément, cette période a été très chargée artistiquement parlant : avant et surtout après cette date du 6 avril, vous avez participé à plusieurs concerts avec la troupe « Des chansons plein la tête »…

Effectivement, cela a été un mois d’avril extrêmement chargé : j’ai fait une mini tournée avant le concert, je suis rentrée chez moi le mardi, j’étais sur scène le samedi pour ma propre date avant de repartir 2 jours plus tard pour 8 autres dates encore de tournée. Emotionnellement, j’étais contente que tout s’enchaine : l’émotion était tellement forte dans mon concert du 6 avril que, finalement, j’avais besoin de temps avant d’être capable de faire un retour sur mon propre spectacle. De partir directement avec cette troupe, entourée d’amis d’une extrême bienveillance, en n’ayant rien d’autre à penser que la réussite des concerts qui allaient avoir lieu, m’a fait du bien. D’autant plus qu’il y avait beaucoup de nouveautés sur ces dates car nous retournions dans des villes dans lesquelles nous étions déjà allés…Il était alors hors de question de refaire le même concert et il nous a fallu travailler de nouvelles chansons et chorégraphies.

Cela a été bien de tout de suite me pencher sur autre chose, sans avoir le temps de faire décanter les évènements du 6 avril. Par contre, physiquement, cela a été très dur ! Je n’ai pas du tout récupéré de mon concert et chanter en étant fatiguée est compliqué. J’ai senti que je ne serais pas capable de chanter certains titres très aigus…et j’ai préféré décliner ma présence sur l’un des morceaux. J’aurais préféré être en meilleure forme physique mais je suis contente de ce que j’ai fait sur scène ! C’est aussi ça le métier, il faut être capable de tenir l’endurance, c’est un vrai défi physique que j’ai essayé d’assumer en toute humilité et j’ai eu de très bons retours. C’était donc physiquement très intense mais bénéfique psychologiquement !

Cette chouette aventure se poursuivra également tout au long de l’année…

Beaucoup de dates sont fixées jusqu’en 2025, dans toute la France. Nous revenons d’un concert qui a eu lieu le 1er juin à Chatillon, trois concerts s’enchaineront du 28 au 30 juin (et quatre autres début juillet). On se retrouvera fin aout et une énorme tournée aura lieu pendant les vacances de la toussaint. On remplit les salles, ça fait plaisir ! On revient même dans certains lieux, c’est vraiment chouette, cela signifie que le bouche-à-oreille fonctionne et que le public est satisfait ! Quand on revient, il y a un extrême engouement de la part des spectateurs donc on est très fiers de cela ! On ne peut avoir meilleure récompense qu’un public impatient de nous retrouver…Cela remplit bien le calendrier mais il ne faut pas que j’oublie de faire les démarches artistiques pour mes projets…

Merci, Elodie, pour toutes vos réponses !

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Andreea revient sur sa belle expérience à The Voice et évoque ses envies pour la suite de son parcours musical !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Andreea,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste, avec déjà plusieurs expériences musicales. Récemment, nous avons pu vous découvrir dans la saison 12 de « The Voice ». Spontanément, quels souvenirs gardez-vous de cette émission ?

Je ne garde que du bon ! Il faut savoir que c’était ma première scène, je ne venais de nulle part, j’y ai découvert le monde de la musique, c’est là que j’ai le plus appris. J’ai encore des choses à apprendre, bien sûr, mais ma vie a totalement changé ! « The Voice » a, en fait, été un bouleversement, c’est incroyable ! Il n’y a pas de mots pour expliquer ce que j’ai vécu là-bas mais je ne garde que des bons souvenirs. Maintenant, il faut que je fasse mon chemin mais « The Voice » restera dans mon cœur : la production, les coachs, notamment Vianney, ont été tellement bienveillants envers moi et chaleureux, …entre talents, nous nous sommes beaucoup aimés…C’est vraiment une saison pleine d’amour ! Que ce soit en off ou sur le plateau, les souvenirs sont excellents.

Je n’oublie pas les conseils précieux de Vianney. J’observais énormément, je prenais un peu de tout le monde, j’étais comme un petit chat qui regarde et qui apprend. Je n’étais pas habituée à ce genre de monde en fait et, là, c’était autre chose, cela m’a changée. Quand le tournage s’est fini, le retour à la réalité a été brutal, tellement j’étais sur un petit nuage.

Lors des auditions de l’aveugle, deux fauteuils se sont retournés : d’abord celui de BigFlo & Oli puis celui de Vianney. Quelles sensations et quels sentiments cela vous a-t-il procuré ?

Je suis fan de Vianney donc c’était un honneur ! En fait, on a 2 minutes pour chanter et montrer ce que l’on sait faire, j’étais concentrée sur la chanson et, quand les lumières des fauteuils se sont allumées, comme il n’y a pas de bruit, je me demandais si je n’étais pas en train de rêver : pendant quelques instants, on se demande si c’est vrai ou non. Quand j’ai compris que c’était vrai, j’étais dans un rêve et sur un nuage, mais je restais quand même concentrée sur ma chanson. C’est un honneur en tout cas, on se sent écoutée et respectée, dans le sens où ce sont des énormes stars de la chanson française de générations différentes. Les autres coachs qui ne se sont pas retournés m’ont quand même félicitée, ça fait chaud au cœur de voir, en fait, que je vaux la peine : le simple fait d’avoir pris la peine de m’écouter et de m’avoir conseillée est quelque chose d’incroyable, qu’on ne vit pas tous les jours.

 

 

Sur les deux autres émissions, vous étiez en duo et cela a été l’occasion de découvrir des chansons que vous avez dû vous approprier…

Il faut savoir que je ne connaissais absolument pas la chanson « Don’t stop the music », j’ai appris en une nuit la version originale de Rihanna. Vianney, dans son arrangement, était dans une intention d’émotion, il voulait qu’on raconte l’histoire, là où Rihanna est plus dans une intention de fête et de rythme...Ce n’était pas évident pour moi au début mais j’ai eu une très gentille partenaire qui m’a beaucoup aidée. Elle est beaucoup plus expérimentée que moi, ça fait 15 ans qu’elle est dans la musique, elle est pianiste, elle a déjà sorti des singles…On était vraiment dans une entraide et non pas dans la compétition. Heureusement qu’elle et Vianney étaient là pour m’encourager !

« The Voice », c’est de l’authenticité ! On cherche à découvrir notre univers, à sortir un peu des codes originaux de la chanson initiale, on plonge un peu dans notre univers. Vianney a bien fait de faire cet arrangement, nous l’avons tous beaucoup aimé.

Le fait d’être en duo amène aussi une autre énergie et une autre façon d’appréhender la chanson…

En battle, il y a un enjeu : on n’est pas seul donc, si on se loupe, on emmène notre partenaire avec nous. Mais j’étais moins stressée car j’étais accompagnée de quelqu’un, je n’étais pas seule…Ce n’était pas une battle, c’était plus un duo selon moi.

Comment avez-vous vécu les diffusions des émissions ?

Oh là là…L’angoisse totale ! Je n’ai pas compris au début, je me demandais si c’était vraiment moi…Plein de questions et de sensations me sont venues : j’étais en admiration totale puis un peu choquée. En fait, c’est à ce moment-là que j’ai réalisé que j’ai fait « The Voice » : ce n’était pas pendant le tournage, c’est en me voyant à la télé que j’ai compris que j’ai fait cette émission, que je suis dedans, que je suis diffusée et médiatisée.

C’était très angoissant de savoir que 5 millions de téléspectateurs me regardaient, ce n’est pas rien ! Au début, j’ai mal vécu la diffusion car j’ai eu quelques critiques pas gentilles. Certaines personnes n’étaient pas cool, j’ai perdu un peu confiance en moi, mais, au fur et à mesure, j’ai aussi eu beaucoup d’amour de la part des gens.

 

 

Quelques mois après la diffusion, vous continuez à échanger régulièrement avec les autres talents de votre saison et Vianney, votre coach, continue à être là pour vous. C’est aussi cela sans doute l’une des forces de votre saison, une saison familiale…

Ce n’est pas qu’une émission de télé, non ! Il y a tout un travail derrière : les coachs et la production restent tout le temps avec nous, on s’attache, on a des liens. Jusqu’à aujourd’hui, je suis encore en contact avec Vianney, avec la production, avec mes amis chanteurs,…On est tous dans le même bateau en fait ! On a beaucoup tissé de lien pendant cette année ensemble...  « The Voice », c’est plus ce que l’on ne voit pas que ce que l’on voit…Ce n’est pas qu’une émission, c’est tellement humain !

Les talents étaient gentils les uns avec les autres, j’ai fait mes meilleures rencontres là-bas, on s’aidait tous : c’est un concours, certes, on savait que l’on allait peut-être tomber les uns contre les autres mais ça nous faisait mal. Quand on s’attache aux gens, ce n’est pas facile de savoir qu’on va peut-être les éliminer. C’est une compétition, certes, mais on ne l’a pas vécue comme cela ! A un moment, on ne pense plus aux raisons pour lesquelles on est venu, on se fait des amis et, forcément, nos objectifs changent…C’est vraiment une belle histoire ! Si j’avais un conseil, ce serait de faire « The Voice ». C’est un avis subjectif mais je n’ai que du bien à dire de cette émission et des rencontres que j’ai faites.

Il y a des talents d’origines tellement différentes, des professionnels aguerris aux jeunes adultes, que c’est beau ! C’était super ! La production le sait et nous accompagne, nous guide et nous encadre en ce sens, de façon bienveillante : j’ai vécu une aventure exceptionnelle !

Artistiquement et techniquement parlant, cela vous aidera sans doute pour la suite de votre parcours et vos prochaines scènes publiques…C’est un véritable tremplin…

Bien sûr ! Je suis tout le temps en apprentissage, c’était ma première scène. Avant cela, je ne savais même pas tenir un micro…Nikos l’a dit, « il y a deux semaines, elle ne savait même pas ce qu’était une caméra ». Je ne savais pas où regarder, c’est la production qui m’a guidée. Après l’émission, j’ai été contactée pour faire plusieurs scènes. Au début, forcément, je n’avais pas confiance en moi mais plus tu goutes à la scène, plus tu es à l’aise. J’ai pris plus de maturité et d’aisance scénique…J’adore la scène, j’adore partager avec le public !

 

 

J’ai vécu tellement de choses en un an, toutes ces scènes m’ont permis de faire de nombreuses rencontres, musicales et humaines. Des gens venaient me voir après mes prestations, j’ai alors senti une sorte de reconnaissance envers ce que « The Voice » m’a offert. Ces rencontres m’inspirent et m’encouragent ! C’est plus du partage qu’autre chose, je ne chante pas juste pour chanter, je m’exprime à travers la musique. J’ai appris cela au fur et à mesure des scènes et des rencontres…Avant, je ne savais pas pour qui ni pour quoi je chantais mais, maintenant, je le sais : c’est pour moi et pour les autres, c’est pour le partage et pour l’amour des gens ! Il n’y a rien de plus précieux que cela…Je chante partout où je peux…

Pour terminer, quels sont vos projets pour la suite de votre parcours artistique ?

Je suis venue à Paris pour faire de la musique, j’écris énormément sur plusieurs thèmes, selon la saison également. J’ai beaucoup d’idées, les sujets sont variés et je ne mets pas mon univers musical dans une case. Je travaille en ce moment avec des gens sur des compositions et j’espère de tout mon cœur pouvoir sortir un single d’ici la fin d’année. Je pense que j’y mettrai mon univers à moi, un univers polyvalent, sans forcément donner trop d’informations.

Merci, Andreea, pour toutes vos réponses !

 

 

Publié dans Musique

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