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Anny-Claude Navarro, artiste aux multiples talents, nous présente son one-woman show !

Publié le par Julian STOCKY

Anny-Claude Navarro, artiste aux multiples talents, nous présente son one-woman show !

Bonjour Anny-Claude,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions pour le blog !

1/ Vous êtes actuellement sur scène, chaque jeudi soir, au Théâtre Popul’air du Reinitas, avec votre one-woman show « Anny-Claude Navarro en a sous la jupe ». Quel en est son contenu ? Quelles thématiques y sont abordées ?

C’est une thématique hyper féministe. J’ai pris le parti de parler de plusieurs sortes de femmes. Au travers de nombreux personnages, je montre la différence, aujourd’hui en 2016, de ce qu’elles peuvent vivre.

Je fais une sorte de crescendo sociétal. J’évoque les personnes âgées en maison de retraite, je joue aussi une clocharde, deux catégories peu mises en avant par ailleurs. Mais aussi une directrice marketing qui vit le sexisme ordinaire tous les jours. Sans oublier les mères de famille, débordées, qui sont en couple mais qui s’ennuient. Elles critiquent celles qui sont célibataires, mais qui sont elles-aussi dans cette même situation d’ennui.

Ce spectacle est un constat sociétal de la place des femmes dans le monde actuel. Je termine d’ailleurs par une petite surprise, mais je ne peux pas vous en dire plus. Pour cela, il faut venir voir le spectacle.

2/ Comment vous est venue l’envie d’aborder ces sujets-là sur scène ? Quelles ont été les sources d’inspiration ?

Les humoristes féminines racontent bien leur vie. En évoquant leur propre personne et leurs enfants. Du coup, je voulais parler, par le biais du rire, de ceux dont on ne parle jamais. C’est un peu de l’humour noir. Notons d’ailleurs que je suis présente dans chacun des sketchs.

La vie est ma principale source d’inspiration. Ainsi que les gens et ce que je voie autours de moi. Je ne travaille pas seule, je suis accompagnée d’auteurs, en l’occurrence David Forgit et Caroline Misbach, cette dernière étant également metteur en scène.

Beaucoup de travail est nécessaire en amont, au travers de nombreuses répétitions. Partant de quelque chose de mécanique, les heures de jeu m’aident ensuite à prendre ma propre place dans le personnage, pour me l’approprier davantage encore. J’y mets alors énormément de moi.

Ces personnages me parlent, je les aime. Ce n’est donc pas compliqué de les trouver.

3/ Quelles sont, selon vous, les principales clés artistiques de ce spectacle qui plaisent aux spectateurs ?

Le côté complètement « barré » dans un contexte hyper réaliste plait beaucoup. Je ne cherche pas la blague systématique, je joue plutôt des situations. Un des sketchs préférés du public est d’ailleurs celui de la clocharde. Car il doit sans doute beaucoup les toucher.

Le spectacle met en avant la situation de certaines femmes dans la société d’aujourd’hui. Et le rapport à l’homme.

4/ Juste avant de rentrer sur scène, lorsque le rideau est encore fermé mais que vous entendez déjà le bruit de la salle, quels sentiments prédominent alors en vous ?

Je suis avant tout concentrée. L’exercice n’est pas le même pour un seul en scène, comparativement à une pièce de théâtre, entourée d’une troupe. Dans ce cas, l’émulation est collective. Nous sommes angoissés, mais avec l’idée d’aller s’éclater ensemble.

A titre personnel, je veille donc à me préparer pour que les choses se passent bien. Sans oublier le sentiment de peur bien entendu. Il m’est arrivé, et je crois que cela est normal dans pareille situation, de me demander ce que je faisais là quelques secondes avant l’ouverture du rideau.

5/ De façon plus générale, quels sont vos autres envies et projets en ce moment ?

J’aime beaucoup le cinéma et de nombreux spectateurs m’ont dit s’être crus derrière leur écran, du fait des séquences développées. Du coup, avec Frédéric Vignale, nous proposons des courts métrages sur des femmes seules. En partant d’un des personnages du spectacle, avant de développer d’autres couleurs.

Ces pastilles sont à retrouver sur Youtube et Dailymotion. Nous allons prochainement pouvoir participer à certains festivals, au travers de ce programme.

En France, l’artiste est souvent placé dans des cases. Ce que je me refuse. J’essaie de tout développer et de rester moi-même. Un comédien est obligé d’avoir plusieurs cordes à son arc. Cela me plait d’ailleurs beaucoup. Le fait de me diversifier me nourrit.

Je souhaite proposer mon spectacle en Province également. J’aimerais aussi trouver en parallèle un autre projet théâtral, car cela me nourrit d’un point de vue artistique. J’aimerais également développer l’image et la voix. J’aime cet organe, et j’apprécie faire des doublages.

6/ En conclusion, que dire aux lecteurs pour les inciter, si ce n’est pas encore le cas, à venir vous voir sur scène ?

Soyez curieux des artistes qui ne passent pas à la télévision ! Prenez le temps de sortir, aussi dans des petits cafés-théâtres et dans des festivals. C’est là que sont les stars de demain, mais aussi des talents méconnus d’aujourd’hui.

Venez soutenir les artistes ! Donc venez me voir sur scène et suivez moi sur les réseaux sociaux. C’est grâce à vous que j’existe. Merci à tous !

Ce fut un plaisir, Anny-Claude, d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Mathieu Milella, comédien de talent, nous dévoile son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Mathieu,

Quelle joie d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

1/ Vous possédez plusieurs cordes à votre arc artistique. Citons notamment la télévision, le cinéma, les courts-métrages et les spectacles vivants. D’où vous vient cette passion pour ce beau métier ?

Dans une première vie, j’étais kiné, c'est un métier qui me plait beaucoup mais je n'arrivais pas pour autant à m'épanouir, je continuais à chercher ma voie. Au bout de quelques années, je suis parti en voyage humanitaire au Bangladesh où j’ai dû faire face à la barrière de la langue mais une idée revenait tout le temps pendant ce voyage : tous me disaient que leur rêve aurait été de devenir européens. Car, dans ce continent, on peut y faire ce que l’on veut.

J’ai eu besoin d’un petit moment avant d’intégrer cette idée mais la difficulté de communiquer que j’évoquais précédemment m’a laissé du temps pour y réfléchir. Et progressivement j’ai pris conscience de la pertinence de la remarque. Il est vrai que, chez nous, même quelqu’un en difficulté financière mais qui aime peindre peut s’acheter un pinceau par exemple. Presque tout est accessible.

Je me suis alors interrogé sur ce que j’aimerais faire si j’en avais la liberté totale, j'ai qui pris le temps de chercher qui je voudrais être si je pouvais choisir. Je me suis immédiatement vu sur un plateau de cinéma. L’idée m’a tellement plu qu'elle est devenue une évidence et, à partir de ce moment-là, ma vie a changé. Dès mon retour en France, j’ai commencé le théâtre, en adaptant mes horaires de kiné, trois jours au cabinet et quatre jours au théâtre. Presque deux ans plus tard, j'ai pris la décision de me consacrer pleinement à mon nouveau métier.

2/ Qu’est-ce qui vous plait tant dans ces différents exercices ?

D'abord le plaisir de jouer et toutes les possibilités d’expression qui y sont associées. Ce changement de vie a été une libération. J’ai pu découvrir les différentes facettes de l’art, au travers de l’audiovisuel, de la scène et de la danse. Chacun le faisant à sa façon et selon sa propre manière.

L’art permet de s’ouvrir au monde, mais aussi d’ouvrir son esprit. Les grandes remises en question des idées de la société ont toujours eu un parallèle avec l’artistique. Ce domaine aide aussi à s’ouvrir à soi, se demandant qui on est vraiment et qu’est-ce que l’on a envie de partager de soi. Dans mon parcours, l'art a toujours été un moteur de développement personnel.

3/ Retrouvez-vous une certaine complémentarité ou, à l’inverse, des différences notoires au travers de ces différents exercices ?

Au cinéma, il y a deux parties. D’un côté le casting, un exercice délicat mais très intéressant, imposant de jouer des choses sans être pleinement dans l’univers, il faut imaginer la plupart du temps le décor, les partenaires et s'approprier la situation pour en faire une expression personnelle. Mais le casting est aussi et surtout une rencontre avec un nouveau personnage à jouer, avec un directeur de casting et ensuite avec un réalisateur.

Le tournage est lui bien différent car le comédien y est dirigé. Tout le monde est à sa place, dans un but commun. Au son, à l’image, aux lumières, à la réalisation, à la régie et au jeu, chacun a un rôle défini pour permettre la réalisation d’un film qui touchera le plus les gens, en étant fait avec le plus de cœur possible. Cette envie est vraiment présente en France, ce qui est génial et extraordinaire. L’émulation et l’énergie qui en découlent sont très motivantes. Toute une équipe qui travaille dans un but commun, créer une oeuvre audiovisuelle, quand on y trouve sa place, c'est un vrai kif !

Au théâtre, c’est encore une autre organisation. Au moment où l’on joue, sur scène, l’échange se fait directement avec le public. Le travail avec l'équipe se fait beaucoup plus en amont, lors de la création et de la préparation.

D’ailleurs, le texte, certains soirs, peut prendre des directions insoupçonnées au départ. D’autres fois, les spectateurs partent eux aussi dans une direction inespérée. Cette espèce de rencontre géante avec les gens et ces instants de partage sont des moments géniaux. On devient vite accro à cette adrénaline.

Enfin, la danse permet d’accentuer l’expression et de "lâcher les chevaux", pour tout donner. La complementarité entre le texte et l'expression corporelle est quelque chose qui me touche beaucoup.

4/ Quels sont vos projets et vos envies artistiques actuels ?

Je continue à écrire mais je vois les choses à long termes. Les projets de créations ne sont pas faciles à mener, ils demandent beaucoup de patience et de détermination. Bien sur, la notoriété et l’expérience aident à limiter les difficultés que l'on peut rencontrer. Alors je sais que certains des travaux que j'écris aujourd'hui ne verront le jour que dans quelques années. Il y en a même certains que je garde specialement pour le jour ou ma notoriété me permettra de faire les choses en grand.

Aujourd'hui, la thématique qui m'inspire s’oriente autour de l'humain et du développement personnel. Ces thèmes reviennent en particulier dans ce que j'écris. C'est un domaine qui me tient à cœur, même s’il n’est pas encore beaucoup visible dans ma carrière. J’ai précédemment rédigé une adaptation de Cyrano ainsi qu’un court-métrage.

Cette année, j’ai très envie de concrétiser aussi certains projets audiovisuels. Ou tout du moins de les faire avancer. Sur les humains, sur l’amitié. J’aime bien cette phrase : il y a ce que l’on est, il y a ce que l’on croit être et ce que l’on a envie d’être. Le fossé entre ces différents états est assez génial à transcrire, notamment au cinéma. J’ai aussi un objectif d’un format de longue durée.

Ajoutons que j’ai tourné dans le long-métrage « Wax », réalisé par le brillant italien Lorenzo Corvino, avec une actrice actuellement en train de devenir une grande star, Gwendoline Gourvenec. Ce fut une aventure humaine extraordinaire, intense, avec de très belles scènes à jouer grâce notamment à la liberté accordée par le réalisateur. De ce film se dégage un vrai style, entre colère et humour. Avec, en fond, cette envie de dire quelque chose et de se regarder soi-même. La sortie en Italie est prévue dans un mois et j’aimerais beaucoup qu’il en soit de même bientôt en France.

5/ Pour finir, que souhaiteriez-vous dire aux lecteurs du blog pour les encourager à continuer de s’intéresser à l’exercice artistique ?

Nous vivons dans une société où nous sommes de plus en plus formatés. Nous sommes à un moment charnière, avec cette extraordinaire liberté permise par Internet pour notamment communiquer et s’informer.

Les pensées et la culture s’uniformisent ainsi dans des pays où cela était bien différent jusqu’à présent. L’art a ce côté magique de mettre en perspective des histoires vécues et des moments de vie, de permettre une ouverture aux autres.

L’art amène du plaisir mais il ne faut se forcer à s’y intéresser. L’envie doit venir d’elle-même.

Les technologies actuelles rendent l’art disponible. Aussi, je pense qu’il serait très dommage de se contenter de regarder ce que l’on nous oblige à voir, sans aller chercher au-delà. L’art est le premier pas vers cela.

Merci Mathieu d’avoir répondu à nos questions !

Publié dans Théâtre

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Mi Kwan Lock, actrice de talent, évoque son actualité sur le grand écran !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : Barbara Maud
Crédit photo : Barbara Maud

Bonjour Mi Kwan,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour notre blog.

1/ Vous tenez actuellement le rôle principal du long-métrage « A korean in Paris », de Jeon Soo-II. Quelle en est la thématique ? Quelle histoire y est racontée ?

C’est l’histoire d’un couple coréen qui, deux ans avant le démarrage de l’intrigue, est venu en voyage de noces à Paris. Mais un jour la femme disparaît.

Au début du film, son mari Sang-Ho continue de la chercher, mais est devenu SDF et dort sous un pont. Les spectateurs suivent ainsi son parcours et sa quête, accompagné d’une pancarte pour se faire mieux comprendre. Il pense que sa compagne a peut-être été kidnappée voire forcée à la prostitution. Aussi, il va notamment la chercher dans ce milieu.

Il y rencontre alors mon personnage, Chang, une coréenne adoptée par des français.

2/ Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

On découvre au fur et à mesure du film qu’elle a une relation très particulière avec son père adoptif. Nous permettant progressivement de mieux comprendre pourquoi elle est devenue prostituée.

J’ai essayé d’apporter à ce personnage le maximum d’humanité, ne voulant pas tomber dans le cliché.

Sans tout dévoiler de l’intrigue, il va y avoir une relation amicale entre Chang et le mari recherchant sa femme. Pour en savoir davantage, je vous invite à aller voir le film.

3/ Nous l’avons dit, vous y interprétez une prostituée. Comment êtes-vous parvenue, artistiquement parlant, à rendre crédible votre personnage ?

Pour construire mon personnage, je l’ai travaillé à partir de son passé, son enfance, son adolescence et sa vie de jeune femme. Notamment sa relation incestueuse avec son père adoptif.

Seulement ensuite j’ai trouvé la raison pour laquelle Chang est devenue une prostituée. Même si ce n’est pas raconté dans le scénario, son passé est, pour moi, à l’origine de son orientation sociétale.

Dans le film, on découvre deux faces totalement différentes de mon personnage. Entre le clinique avec un client. Et le rapport beaucoup plus humain avec le héros masculin.

4/ Ce film a été en compétition au festival de Palm Springs 2016 et vient de sortir en Corée du Sud où son succès a été immédiat. J’imagine que cela représente une grande fierté pour vous ?

L’accueil, les critiques et les retombées ont été très bonnes lors de ce festival. A l’issue de sa sortie en Corée du Sud le 28 janvier dernier, l’œuvre a eu le meilleur box-office des films indépendants le premier week-end. Nous en sommes très contents ! Le public répond présent dans les 24 salles de diffusion, ce qui nous ravit.

Pour ce qui est de la France, une projection a été faite lors des rencontres cinématographiques de Manosque le 5 février. Là aussi, les retours du public ont été très bons. Cette mise en avant du film s’inscrit aussi sur le thème de la coproduction France - Corée, pendant l’année de la Corée dans notre pays.

Ce film est indéniablement pour moi une belle carte de visite. Nous espérons à présent trouver un distributeur dans l’hexagone.

5/ En parallèle, nous pouvons aussi vous retrouver dans le film franco-ivoirien, « Esclave et courtisane » de Christian Lara. Pouvez-vous nous raconter cette belle aventure ?

Il s’agit, là aussi, d’un personnage pas facile. Lily est en quête de rédemption. En fait, quatre personnes se retrouvent dans une pension perdue au milieu de nulle part. Le gérant, une cinquantaine d’années, traine des pieds et qui n’a plus vraiment l’envie de continuer à développer son activité mais se résout à le faire car c’est là son gagne pain.

Un homme noir, d’environ 70 ans, aux aguets et qui épit à chaque bruit. Il a un comportement assez étrange. En même temps, une évasion de prison de l’ennemi public numéro un est annoncée à la radio. Tout laisse à supposer que cet homme, au comportement très suspect, serait cet évadé.

Mon personnage, Lily, est une prostituée de luxe. Elle se réfugie dans cette pension, après être tombée enceinte d’un homme qu’elle pense aimer. Mais, par rapport à son métier, cela devient compliqué. Elle cherche donc à se retrouver pour prendre une décision.

Et enfin, une jeune femme d’une vingtaine d’années, qui va tout chambouler dans la pension. A l’opposé des autres, elle va ouvrir les fenêtres pour faire entrer la lumière. C'est une petite tornade blanche qui n’arrête pas de parler. Elle va découvrir un roman dans un grenier écrit par une ancienne esclave ayant habité dans cette pension qui, à l’époque, était une maison close. Expliquant ainsi le titre du film.

Peu intéressée, cette jeune femme va me passer l’œuvre et je vais me faire en quelque sorte la narratrice et la liseuse de ce roman. On découvre alors la vie qu’a eue cette ancienne esclave, ouvrant un parallèle avec celle de Lily.

La partie contemporaine du film est tournée en noir et blanc. A l’inverse, les instants du passé sont filmés en couleur. A l’opposé de l’attendu.

Cette coproduction franco ivoirienne a été en compétition, en février, au Pan African Film Festival de Los Angeles, où l’accueil fut très bon. Elle va continuer sa course avec, en avril, une participation à deux autres festivals, l’un à New-York, l’autre à Singapour.

Là aussi, nous recherchons actuellement un distributeur pour la France.

6/ De façon plus générale, quels sont vos projets et envies artistiques du moment ?

C’est vraiment sur scène ou sur un plateau que je suis la plus épanouie, donc qu'une envie, celle de jouer !

J’ai quelques propositions de projets, et je suis dans l’attente de leur mise en place. Je reste aussi à l’écoute de toute autre opportunité et l'envie de défendre tel ou tel personnage est avant tout pour moi primordiale dans mes choix de projets.

7/ Pour finir, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs de cet entretien pour les inciter, si ce n’est pas déjà fait, à vous retrouver dans les œuvres évoquées ?

Vous trouverez, dans ces deux longs-métrages, de très bonnes surprises. Les personnages sont vraiment puissants et ne laissent pas indifférents.

Ces deux œuvres ouvrent à la réflexion. Ils remettent en question notamment certaines valeurs humaines. J’espère que vous serez présents !

Ce fut une joie d’effectuer cet entretien en votre compagnie, Mi Kwan Lock.

Publié dans Télévision

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Philippe d'Avilla, artiste aux multiples casquettes, nous présente son actualité !

Publié le par Julian STOCKY

Philippe d'Avilla, artiste aux multiples casquettes, nous présente son actualité !

Bonjour Philippe,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Votre parcours met en avant les différentes cordes de votre arc artistique, au travers notamment du théâtre, du cinéma, de la télévision, de la mise en scène et de la musique. Qu’est-ce qui vous plait tant dans l’art ? D’où vous vient cette passion si prononcée ?

Je ne saurais dire précisément d’où m’est venue cette envie. J’ai toujours fait de la scène. Dans mes premiers souvenirs de spectacles, j’ai trois et demi, à l’école.

Je ne me sens jamais autant à ma place, en phase avec ce que je suis, ce que je dois faire, ce que je devrais faire et le monde qui m’entoure que lorsque je suis sur scène. L’appel de la scène avant tout, du spectacle vivant a été fondateur pour moi. Le cinéma et la caméra sont venus plus tard.

Tout petit, je voulais être chirurgien. Je pense d’ailleurs qu’il existe une vraie corrélation entre le don de soi, en travaillant pour les autres, et le métier de comédien. Faudrait que j’en parle à mon psy….

A 12 ans, j’ai eu la chance, dans le cadre d’un spectacle de début d’année, de jouer Arpagon dans un petit extrait de l’Avare de Molière. La représentation s’est tellement bien passée qu’on nous la réclamée à nouveau. Au final, on l’a jouée trois fois de suite. En sortant, j’ai foncé dans les bras de ma maman, en lui expliquant que j’avais trouvé ma vocation. Un mois après, je suis entré au conservatoire. Deux mois après, j’ai commencé à travailler.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre les différents exercices artistiques évoqués ?

La complémentarité est permanente. De l’extérieur, on peut avoir l’air d’une espèce de couteau suisse qui picore à gauche et à droite. Le fait d’avoir plusieurs casquettes est une évidence dans les pays anglo-saxons, ce qui commence à peine à être le cas en France.

Je ne connais pas un artiste qui soit mono-casquette. Cela n’existe pas. Certes, certains s’orientent davantage vers un genre plutôt qu’un autre. Mais la démarche reste la même, quelle que soit la thématique. Le medium change, mais l’acte profond et le moteur sont identiques. L’interaction est donc complète, totale et constante.

3/ Vous êtes notamment auteur. Quelles sont vos principales sources d’inspiration ? Où puisez-vous toutes ces idées ?

Je n’ai rédigé que très peu d’œuvres originales. Je suis amené à l’écriture principalement par des biais latéraux. Je fais beaucoup d’adaptations, simplement parce que j’ai la chance de maitriser plusieurs langues.

J’espère, par la suite, pouvoir me poser davantage pour proposer des choses plus personnelles. Notons que je travaille actuellement sur l’adaptation de chansons d’une humoriste néerlandaise.

4/ A quelques minutes de monter sur scène, quels sentiments prédominent en vous ? L’excitation de retrouver le public pour une nouvelle représentation ? Ou l’angoisse d’une nouvelle date ?

Tout dépend des jours et des spectacles. Un soir de première, le « Au secours » prédomine forcément. Mais, en même temps, existe aussi l’excitation de présenter le bébé.

A titre personnel, l’état de préparation influe beaucoup ma condition psychologique. Si je me sens prêt, si je sais où je vais, si j’ai le sentiment d’avoir assez répété et que techniquement tout est en place, alors la seule chose qui prédomine même un soir de première est l’envie de retrouver le public, pour partager.

A l’inverse, si les répétitions ont été effectuées à la hâte, surgit une lutte contre la peur.

5/ Sur les plateaux de tournage, les rythmes sont généralement plutôt soutenus. Comment vous préparez-vous en amont pour être efficace ensuite sur le plateau ?

Je vais peut-être vous surprendre mais je trouve que, pour les comédiens, le rythme n’est pas si soutenu que cela. C’est surtout la mise en place notamment technique qui est longue.

Cette opinion vient sans doute de mon expérience théâtrale. En venant de la scène, tourner quelques minutes utiles par jour de tournage est loin d’être une montagne infranchissable. Nous avons l’habitude au théâtre de jouer plusieurs heures d’affilée. L’ordre de grandeur est donc bien différent.

Un comédien qui n’est pas passé en amont par le théâtre ne vous répondra sans doute pas la même chose.

En amont, je me concentre uniquement sur le texte. A peu de chose près, il s’agit de ma seule vraie préparation. L’objectif étant de se libérer au maximum de ses répliques car une minute de tournage, en télévision et au cinéma, coûte très cher. La moindre des choses est de ne pas avoir à refaire une prise parce que le comédien s’est trompé dans son texte. Se préparer, c’est se mettre en disponibilité pour la caméra. Pour être à l’écoute et être prêt à réagir à ce qui se passe et aux demandes du réalisateur. Il faut se libérer pour permettre au jeu de prendre sa place.

Comme je le dis souvent à mes élèves, l’acteur, au théâtre, fait le travail du caméraman. C’est lui, avec le metteur en scène bien évidemment, qui décide du regard que vont lui porter les spectateurs. Au cinéma, on laisse la caméra et le réalisateur « voler » ce qui l’intéresse. C’est un rapport au jeu très différent.

6/ Quels sont vos projets et vos artistiques du moment ?

J’ai deux spectacles en préparation en mise en scène pour la saison prochaine. Nous sommes en phase de pré-production et donc, en recherche des financements. Le premier, « Lucy dans la boite », utilise quelques chansons de Barbara et des morceaux originaux, pour une chanteuse, un pianiste et un violoncelliste, tous trois aussi comédiens. Une première lecture en public a été faite il y a quelques semaines, elle a bien marché.

L’autre spectacle a été coécrit avec Lisa Layer et s’appelle le « Love cabaret ». Si tout va bien, nous serons en pré-création en mai puis sur scène à Paris la saison prochaine.

En parallèle, la tournée de « Gutenberg, le musical » continuera au printemps prochain. Une installation parisienne est certaine, reste simplement le choix du théâtre à finaliser. Pour un démarrage entre juin et septembre. Je suis très excité à l’idée de reprendre ce spectacle.

Sans oublier une autre tournée toujours en cours, avec « Kid Manoir, la malédiction du Pharaon», jusque fin juin. C’est ma quatrième saison sur ce spectacle familial très agréable à défendre.

Enfin, je viens tout juste d’apprendre que je suis engagé pour jouer Juan Peron, dans « Evita », qui sera créé pour la première fois en français cet été à Bruxelles. C’est l’histoire d’Eva Peron, la femme du président argentin dans les années 40 et 50. Cette œuvre magnifique est, selon moi, le plus beau chef d’œuvre de son auteur, Andrew Lloyd Webber et je suis terriblement fier et excité à l’idée de la défendre.

Le spectacle sera monté dans le cadre du Festival « Bruxellons ! », dans le magnifique château du Karreveld en plein centre de Bruxelles, pour des représentations en plein air. Ce sera aussi l’occasion pour moi de retourner jouer dans mon pays natal, ce que je n’ai pas fait depuis six ans.

Ce fut un plaisir, Philippe, d’effectuer cette interview en votre compagnie !

Publié dans Télévision, Théâtre, Musique

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Cédric Camus, artiste de talent, évoque sa passion pour son métier et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Cédric Camus, artiste de talent, évoque sa passion pour son métier et ses projets !

Bonjour Cédric,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Votre parcours met en avant les différentes cordes de votre artistique, au travers notamment de la télévision, du cinéma ou bien encore du théâtre. D’où vous vient cette passion pour l’art ? Qu’est-ce qui vous y plait tant ?

J'ai commencé le théâtre au lycée pour régler un problème de bégaiement, pour travailler la diction et l’articulation.

C’est ainsi que j’ai découvert le plaisir du jeu au théâtre. Jouer est un truc de gosse. Jouer aux billes, aux gendarmes et aux voleurs, etc…

Quand je joue, j’ai juste l’impression d’être à ma place.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents exercices artistiques ?

Au théâtre, il faut se faire entendre; il faut donc maitriser la diction, la respiration, la projection et l’articulation. Le théâtre, comme le chant, nécessite une certaine technique vocale. Ensuite, qui peut le plus, peut le moins. Avec le passage à la caméra, le micro arrive.

Commencer par les planches permet de maitriser son stress face à 200 ou 300 spectateurs. Sur un plateau de tournage, il y a beaucoup moins de monde mais d’autres contraintes (techniques celles-là) apparaissent alors.

Mais ces arts sont liés ! Tout sert à tout.

3/ Le rythme, sur les plateaux de tournage, est généralement très soutenu. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail pour ensuite être efficace face au réalisateur ?

La base (pour moi): le texte! Si je veux arriver à être libre sur un tournage, je ne dois pas avoir à chercher mon texte. Les répétitions (quand il y en a) servent aussi à ça.

Sur un court-métrage, on a plus de chance d'avoir des répétitions que sur un long. Malgré un temps très réduit de tournage. J’aime bien cet exercice, on peut vraiment chercher à enrichir et à développer le personnage. Ce que je n’ai pas eu encore l’opportunité de faire dans mes expériences en télévision ou au cinéma.

4/ Revenons quelques instants sur ces derniers instants, au théâtre, juste avant de monter sur scène. Lorsque le rideau est encore fermé mais que vous entendez déjà le bruit de la salle. A titre personnel, quel sentiment prédomine alors en vous ?

Je ne sais jamais, avant de me jeter dans l’arène, comment va se dérouler la représentation. Tout le travail effectué en amont sert à limiter le risque d’éventuels soucis sur scène.

Avant de rentrer sur scène, je gesticule en désordre, je fais des pompes pour ainsi être plutôt dans le corps que dans l’esprit.

Il y a, chez moi, un mélange de stress et d’excitation. Je terminerai par une anecdote. J’ai eu la chance de jouer aux côtés de Jean Lefebvre, dans une pièce où je démarre en caleçon, au lit, avec mon amant, lorsque mon père, qui ignore ma situation, débarque à l’improviste. Lors du lever de rideau, je ressentais alors un mélange entre une vulnérabilité extrême et une toute puissance. Cette sensation était très particulière.

5/ De façon plus générale, quels sont vos projets et envies artistiques du moment ?

Ne pas faire tout le temps la même chose est un luxe.

Je voudrais m’atteler davantage au doublage. Mes quelques expériences dans ce domaine m’avaient en effet beaucoup plu.

6/ Pour conclure, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs de cet entretien pour les inciter à continuer de s’intéresser à l’art ?

Sans vouloir faire de philosophie, je crois que l’art libère. Cette pensée synthétise bien ma vision. Alors libérons-nous !

Ce fut une joie, Cédric, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Télévision, Théâtre

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