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Sabrine Zayani évoque sa nouvelle pièce, actuellement à l'affiche au théâtre Montmartre Galabru !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Sabrine,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, au théâtre Montmartre Galabru, avec la pièce « Divorcés dans l’année ». Avant de s’intéresser plus en détails à ce spectacle, on imagine déjà, dans le contexte actuel, le plaisir et la joie que ce doit être pour vous de retrouver le public et la scène ?

Complètement ! La scène nous a beaucoup manqué à tous. Il s’avère que j’étais en phase d’écriture pendant la période Covid avec mon co-auteur Max Lek, mais on a eu de la chance pour ce projet, qui a été  simplement un petit peu décalé car on a mis plus de temps pour le casting permettant de trouver les comédiens. On a essayé en tout cas de tirer profit de cette période pour passer plus de temps sur l’écriture et sur la réflexion du message, même si c’est une pièce humoristique et légère.

 

 

Justement, comment présenteriez-vous cette pièce ? De quoi parle-t-elle ?

« Divorcés dans l’année » est l’histoire d’une femme qui quitte tout pour rejoindre son mari en Alsace. A sa grande surprise, à peine mariés, tout va mal avec lui. Elle est tellement prête à tout pour sauver son mariage qu’elle va voir un thérapeute de couple…La pièce est axée sur cela. C’est une comédie à trois personnages, avec beaucoup d’humour.

En complément, quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

C’est une femme passionnée, qui n’a pas trop hésité avant de tout laisser tomber pour rejoindre son mari. C’est une femme aussi qui a grandi avec un exemple familial, ses parents sont ensemble depuis 50 ans. En effet,  sa maman avait tout quitté pour rejoindre son mari en Tunisie. Bon, pour elle, ça avait marché ! Le personnage a 100% de ressemblances avec moi, c’est aussi une femme qui est plutôt du genre à tenter le tout pour le tout, à vouloir arranger les choses par-dessus tout. Ce qui fait un gros contraste avec le mari, qui est beaucoup plus introverti, beaucoup plus plan-plan, qui se retrouve un peu déboussolé quand elle arrive dans son appartement.

 

 

Vous avez déjà eu trois représentations jusqu’à présent. Quels principaux retours ont pu vous faire les spectateurs jusqu’ici ?

Je vais vous dire celui qui m’a le plus marquée parce que je ne m’y attendais pas :  les gens étaient touchés que l’on puisse rire d’un sujet pareil et que, de quelque chose négatif on en ait fait quelque chose de drôle. Il n’y a pas de pathos dans la pièce, on ne cherche pas à émouvoir et le fait que les gens, en sortant, aient fait ce retour d’avoir été touchés, m’a touchée moi aussi. Pour ceux qui ont notre humour, ce qui est ressorti, c’est que c’est drôle !

Vous avez la double casquette de comédienne et de co-auteure. Pour en revenir à la genèse du projet, on a compris qu’il avait une part personnelle mais qu’est-ce qui vous en a donné l’envie d’en faire un spectacle ?

J’avais envie de rire du sujet du divorce ! L’humour a été ma force pendant cette période de ma vie et j’avais envie de transmettre cette force à d’autres femmes ou hommes qui ont vécu ou vivent une situation similaire.

Je me revois, , fraichement divorcée je venais de déménager dans un appartement seule à Strasbourg, j’étais en cours de yoga,  et pendant le cours j’avais plein d’idées alors que j’aurais dû me vider la tête. Je ne savais pas encore si j’allais en faire un stand-up ou une pièce mais j’avais des idées. Là, j’ai commencé à m’enregistrer et à écrire des choses. J’ai de suite pensé à Max Lek, qui avait joué dans une de mes précédentes pièces, avec qui j’avais fait aussi des scènes d’impro. Il m’a permis de prendre du recul et il est très talentueux.. Avec lui, on a précisé les choses ensemble. Mais c’est vrai qu’entre le moment où j’ai eu l’idée, fin 2019 et le moment du casting des comédiens en mars 2021, il s’est quand même passé beaucoup de temps. Temps pendant lequel j’ai ré-emménagé à Paris, pendant lequel aussi on a réécrit.

 

 

Il faut dire que j’ai des comédiens très impliqués, avec Antoine Fouchet et Lucas Riway, ils ne se tiennent pas juste à leur rôle de comédiens, ils proposent des idées. Lucas, le thérapeute du couple, a même improvisé sur une chanson qui fait maintenant partie intégrante du spectacle. Donc j’ai de la chance d’avoir des personnes qui sont douées en tant que comédiens mais aussi très créatives, c’était un travail collaboratif, c’est important de le souligner. J’en profite pour remercier aussi Marina Gauthier, la directrice de la programmation du théâtre Montmartre Galabru pour son aide précieuse.

A titre plus personnel, cette double voire triple casquette est-elle, au final, aussi simple que cela à porter ?

Sur le plan technique, c’était dur parce que, quand je jouais pendant les répétitions, je n’étais pas assez concentrée sur mon personnage. Car j’analysais mes comédiens. Quand Max Lek n’était pas là, je j’étais metteure en scène et comédienne en même temps donc, là, on est un peu schizophrène mais quand il était présent, je pouvais définitivement enlever mes casquettes d’auteure et de metteuse en scène, pour être en interaction avec les comédiens.

Sur le plan personnel, ça a été complètement cathartique, super positif pour moi. C’est vraiment l’humour qui, de suite, m’a beaucoup aidée. J’ai tout de suite su que ma situation était drôle mais, au début, je ne rigolais pas. Mais, en même temps que je pleurnichais, je notais les phrases dites par mon ex-mari pour les réutiliser plus tard. Avant la première, je pleurais de joie, après la première je pleurais de joie,  je suis contente d’avoir mené ce projet.

 

 

Après les premières représentations, on imagine que, en fonction des retours du public et de vos ressentis sur scène, vous êtes encore dans cette phase de modifier marginalement le contenu pour rendre toujours plus fluide le spectacle ?

Complètement ! A la deuxième, on a changé l’entrée des comédiens. On change des choses chaque semaine, on fait aussi un travail pour qu’il y ait moins de transitions. Au début, le public attendait pendant les nombreux changements de costumes, du coup on a trouvé des astuces. Plein de choses ont permis d’améliorer le texte, le rythme mais aussi tout ce que les gens ne voient pas, à savoir ce qui se passe en coulisses, pour optimiser le temps.

Vous êtes à l’affiche actuellement le mardi soir mais le but est sans doute de continuer à proposer de nouvelles dates au public ?

Tout à fait ! On est programmés jusqu’à fin février tous les mardis soirs à 19h 30 et, à partir de mars, on sera à l’affiche à 21h 30 le vendredi soir, pendant deux mois. On a quatre dates en avril à Angers (27-28-29-30 avril), au théâtre du Bouffon Bleu. Evidemment, le but est d’avoir d’autres dates, de faire connaitre le spectacle peut-être même jusqu’en Alsace. Pour faire rire un maximum de personnes du divorce !

Merci, Sabrine, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Fanny Valette évoque sa belle actualité, à l'image et sur scène !

Publié le par Julian STOCKY

*

Bonjour Fanny,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous avez une belle actualité, à la fois à l’image et au théâtre. Avant d’y revenir plus en détails, on imagine sans doute, dans le contexte actuel, le plaisir et la joie que ce doit être de pouvoir retrouver le public sur scène et par le petit écran ?

Oui, c’est une immense joie parce que c’est vrai que, dans le contexte actuel, on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé. J’ai vraiment trouvé que le gouvernement avait mal traité la culture donc ça me touche énormément et ça donne énormément de baume au cœur de voir que le public est présent, que le public continue de soutenir les projets. Parce que, en vrai, c’est pour les gens que l’on fait ce métier. Sur scène, c’est une récompense magnifique de les entendre rire, d’avoir les applaudissements. J’aime, en tout cas, entendre les retours du public. Je les écoute, leurs réactions sont justes, il faut savoir écouter les spectateurs et s’adapter à eux. On ne joue pas pour soi, on joue pour eux.

Le mardi 1er février, vous jouerez le personnage de Chris dans l’épisode « La fille de l’hiver » pour la série « Alex Hugo ». Quelle sera l’intrigue de cet épisode-ci ?

Ce qui est formidable dans cet épisode, c’est que ça se passe à la neige. C’est la première fois qu’Alex Hugo n’est pas dans les montagnes en été. On le voit vraiment, les conditions étaient réelles, les plans sont absolument magnifiques. On a l’impression d’assister à un film de cinéma. Aujourd’hui, en télé, on fait des projets qui sont tout aussi bien que beaucoup de projets de cinéma.

On a aussi un très beau rôle féminin au cœur de l’intrigue, qui est très fort. C’est en huis-clos, on est très peu donc on est vraiment au cœur de l’enquête et des personnages.

Pour l’anecdote, lorsque j’ai passé le casting, je n’avais pas encore mon permis alors que mon personnage devait conduire pendant cet épisode. Donc j’ai dit au réalisateur et au producteur que je l’aurai, alors que tournage était à peine deux semaines plus tard. Ils étaient un peu dubitatifs mais je leur ai demandé de me faire confiance, quand je donne ma parole je la tiens. Je suis très fière au final parce que je l’ai eu.

J’adore ce personnage, il est profond, il est fort, j’avais beaucoup de choses à défendre. C’était un vrai vrai bonheur d’être sur ce tournage, Pierre Isoard est un super réalisateur, j’ai eu un vrai coup de cœur pour lui, il sait super bien diriger une équipe, en plus de cela il a un vrai point de vue. Il sait ce qu’il veut, il est hyper dans l’écoute, dans le partage, c’est une très belle rencontre.

Pour ce rôle de guest, avez-vous, en amont, regardé les précédents épisodes du programme pour vous ré-imprégner de l’atmosphère ? Ou, à l’inverse, avez-vous préféré rester plus neutre ?

Comme il n’y avait pas vraiment de continuité, j’ai regardé simplement quelques épisodes pour voir quels étaient les personnages principaux. Aussi parce que je suis curieuse et que ça m’intéresse. J’avais quelques copains qui avaient eu la chance de faire des guests et j’aime bien voir leur travail. Donc, oui, j’ai regardé, bien sûr, pour savoir ce dont ça parlait. C’était pareil du temps de « Engrenages » pour Canal+, j’avais visionné des épisodes avant d’y aller mais pas toutes les saisons.

Avez-vous déjà eu l’occasion de voir le rendu final qui sera proposé le 1er février ?

Oui, je l’ai vu et je suis super fière. On a eu la chance d’avoir une projection et, visiblement, ils ne le font pas souvent. Le réalisateur s’est battu, je crois que lui aussi était fier de cet épisode, il avait envie de nous le montrer dans de belles conditions. On était dans une salle, j’étais hyper heureuse. Je le trouve formidable, je suis hyper fière, tout est super, l’image est magnifique, mes camarades sont super, j’adore la musique, je trouve que l’intrigue marche du tonnerre. J’ai senti, dans la salle, une vraie sincérité.

 

 

Concernant Chris, qui est-elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Elle est extrêmement ambiguë, elle a plusieurs facettes mais je pense qu’on en a tous plusieurs. Après, en fonction de notre éducation, de notre vécu, des angoisses, des peurs, de plein de choses, on développe plus ou moins certaines facettes. Chris est une fille qui a dû apprendre à se débrouiller toute seule, qui n’a pas forcément toujours été aidée, pas forcément toujours été aimée et qui s’est créé une carapace, elle a un instinct de survie hyper développé. Ce n’est pas du tout un personnage qui me ressemble, je suis vraiment très différente d’elle mais j’arrive à la comprendre. De toute façon, il faut toujours trouver une part d’humanité et de touchant dans les personnages que l’on interprète, en tout cas j’en ai besoin. Mais, oui, je trouve que c’est une fille qui, tout au long du film, se révèle, elle révèle ses failles, ses blessures, elle en devient touchante je crois. Je ne pourrais pas dire que c’est une femme forte car toutes les femmes sont fortes, à leur manière.

En complément, dans un registre différent, vous êtes sur scène, dans « L’avare », au théâtre des Variétés. Peut-on dire que c’est une version un peu modernisée ?

Oui, c’est plus moderne. « L’avare » a été faite par d’immenses metteurs en scène, d’immenses acteurs donc c’est vrai que ça n’a aucun intérêt de simplement reproduire. Je l’avais déjà jouée en télé mais pour un autre personnage, avec notamment Michel Serrault, un immense comédien. Donc c’est rigolo pour moi de reprendre la pièce mais cette fois-ci pour le rôle de Marianne. C’est intéressant d’aborder un autre personnage.

On essaie d’y mettre beaucoup d’humour, un peu de modernité, tout en respectant le texte, en respectant l’époque, les costumes mais disons que c’est plus facile pour les gens peut-être. On peut avoir l’impression, au premier abord, qu’une pièce de Molière est très simple mais il y a beaucoup de profondeur derrière ce qu’il dit. Il se raconte d’ailleurs souvent lui.

C’est chouette, on a eu des jeunes qui sont venus voir et qui ont beaucoup aimé. Donc ça veut dire que c’est vraiment pour n’importe quel public, les petits, les grands, les jeunes, les moins jeunes. Le pari a l’air de fonctionner.

 

 

Après ces premières représentations, quels sont les principaux retours qu’a pu vous faire le public ?

Le public est vraiment notre baromètre. Si on fait les choses, c’est pour les gens et c’est à eux de décider. On a une chance folle, les retours sont très bons. Pour l’instant, je touche du bois, on n’a que des merveilleuses critiques, les gens ont vraiment aimé et, grâce à cela, ça fait un vrai bouche-à-oreille, on est complet pour le moment. Donc j’ai l’impression que, pour l’instant, c’est chouette, que ça plait. On va continuer à trouver des choses pour rendre les gens encore plus heureux. On se donne au maximum tous les soirs, les gens sont vraiment très contents, c’est chouette, ça fait du bien. D’avoir une si belle salle qui est remplie, avec les gens heureux à la fin, ça donne envie d’y aller tous les soirs. En plus, on est une chouette troupe, on est contents de se retrouver, je suis très heureuse de travailler avec eux, l’osmose joue aussi.

Dans ce spectacle, qui est Marianne, le personnage que vous interprétez ?

Dans ce spectacle, le metteur en scène est parti du principe de ne pas en faire une ingénue comme souvent ça a pu être le cas. En fait, à la fin, Marianne dit qu’ils ont eu un naufrage, que les corsaires l’ont recueillie avec sa mère, qu’elle y a perdu son père et son frère. Recueillies sur leur vaisseau, après dix ans d’esclavage, elles ont réussi à rejoindre Naples. Mais, là, elles ont trouvé tous leurs biens vendus, les obligeant à vivre dans une certaine forme de pauvreté.

Sauf que l’esclavage à cette époque-là, pour les femmes, s’apparentait à une forme de prostitution et d’exploitation. Donc le metteur en scène a imaginé que cette femme avait vécu ces choses terribles donc il en a fait une Marianne très forte, très digne et pas du tout crédule. Elle est très moderne, ce qui n’était pas le cas des Mariannes précédentes.

La scène de fin, je n’en dis pas plus, est du théâtre dans le théâtre, c’est au douzième degré. On s’amuse avec mes deux partenaires de jeu, Bruno Andrieux et Mathieu Métral, à aller vraiment dans une forme de comédie. Ça fait beaucoup rire les gens, je sais qu’ils adorent cette scène. C’est une vraie surprise, on ne s’attend pas du tout à ce que ces personnages aillent là-dedans. C’est une interprétation, là-aussi, qui n’avait pas forcément été faite de cette manière-là avant, c’est aussi surprenant. C’est chouette, il y a plein de petites choses comme cela qui permettent de voir le texte et cette pièce différemment.

Merci Fanny pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Vraiment pas comme nous : Fanny Pocholle évoque son spectacle, actuellement en tournée !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit : Jean tire votre portrait

 

Bonjour Fanny,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes actuellement en tournée avec votre spectacle « Vraiment pas comme nous ». Dans le contexte sanitaire actuel, ce doit être une grande joie de pouvoir retrouver le public régulièrement, à Paris et en province ?

Très clairement ! J’avais joué un petit peu après le premier confinement avant que cela ne s’arrête brusquement pendant huit mois où, vraiment, il n’y avait plus rien. J’étais, pour le coup, complètement déprimée, j’étais malheureuse. Au moment où on a pu retourner sur scène, ça a été une vraie libération. C’était vraiment un soulagement de pouvoir reprendre ce spectacle avec, en plus, une nouvelle version. C’est vraiment un bonheur de pouvoir retrouver en réel les gens, de pouvoir interagir avec eux. J’avais fait des vidéos mais ce n’est pas pareil. C’est chouette, oui, de revoir les gens !

Comment décririez-vous ce spectacle ?

Souvent, pour la blague, quand je joue sur des plateaux ou pour des comedy-clubs, je dis toujours « n’hésitez pas à venir voir mon spectacle, c’est un spectacle familial qui parle d’euthanasie, de racisme et de viol ». Pour le présenter, je dirai que c’est très clairement un spectacle d’humour noir, qui traite de thèmes de société, qui sont autour de nous. Je trouve intéressant de les traiter avec humour pour inciter, ensuite, les gens à se dire que, oui, ils pourraient faire bouger les choses. J’aime bien que les gens ressortent en se disant qu’ils ont appris quelque chose et qu’ils ont envie de changer le monde. Oui, mon spectacle est un peu militant, dit comme cela…mais je vous promets qu’il est drôle aussiJ. Je n’aime pas les spectacles où, en ressortant, on ne se souvient plus de quoi ça parle…et il y en a beaucoup.

 

Crédit : Jean tire votre portrait

 

Vous avez la double casquette d’auteure puis d’interprète. Pour en revenir à l’origine du spectacle, comment vous en sont venues l’envie et l’idée ?

L’envie de monter sur scène date d’il y a longtemps. A l’âge de huit ans, je faisais du théâtre amateur mais j’étais hyper timide. Je dis toujours que le théâtre m’a sauvée. Avant, j’étais le genre d’enfant qui ne parlait à personne, qui ne voulait surtout pas qu’on la remarque. Je pense que je pourrais être encore comme ça aujourd’hui sans le théâtre. Une prof de théâtre m’a vraiment aidée, un jour, elle nous a fait crier et ça m’a fait beaucoup de bien. J’ai découvert, plus tard, à l’âge de 12 ans, la Compagnie du Café-Théâtre à Nantes, qui n’accueille que des spectacles d’humour. Là, j’ai eu une révélation, j’ai vu Jérémy Ferrari notamment et plein d’autres artistes, j’ai compris que c’est ça que je voulais faire, à savoir permettre aux gens de se marrer pendant une heure, leur faire passer un super moment afin qu’ils oublient leurs problèmes. J’ai alors commencé à y prendre des cours, j’y suis restée pendant six ans et j’ai écrit mon premier spectacle à l’âge de 17 ans, grâce justement à ces cours-là. De là est venue l’idée de faire du one-woman show et je suis ensuite montée à Paris pour cela.

Je ne savais pas forcément trop comment m’y prendre mais j’ai réussi à trouver une date puis d’autres, je me suis rendue compte que ça pouvait vraiment se concrétiser. Ce premier spectacle parlait surtout des raisons qui m’avaient incitée à vouloir monter sur scène. Mais il y avait aussi déjà un sketch sur l’euthanasie, c’était déjà un thème important pour moi. Puis j’ai écrit un autre spectacle, la première version de ce spectacle-ci, que j’ai écrite très rapidement, en un mois, suite à un défi donné par mon metteur en scène, qui m’avait réservé une salle quelques semaines plus tard. C’est dans ce contexte-là qu’est née la version beta de « Vraiment pas comme nous ». Que j’ai jouée pendant un an et demi. A la sortie de premier confinement, j’ai rencontré mon nouveau metteur en scène, avec qui on a changé le spectacle, j’ai réécrit plein de choses. On a gardé le même nom parce qu’il y a les mêmes thèmes. Mais c’est un nouveau spectacle, plus qu’une nouvelle version. Les thèmes sont vraiment poussés, ils sont vraiment centraux.

Comment avez-vous justement appréhendé cette double casquette ? Est-elle évidente à porter ?

Pour moi, c’est assez évident de jouer ce que j’ai écrit. J’adore écrire, je pense qu’il y a vraiment de moi dans le spectacle parce que j’en ai écrit les textes. Il y a par contre vraiment un enjeu quand ce sont tes propres textes, on a un peu de fierté et on espère vraiment encore plus que les gens vont aimer. Le fait de faire rire représente un réel enjeu, le rire est quelque chose de sonore, on voit directement si ça marche ou pas.

 

Crédit : Jean tire votre portrait

 

Plus globalement, quels principaux retours ont déjà pu vous faire les spectateurs, notamment à la sortie ?

On me fait souvent le retour de la surprise de mon âge, j’ai 23 ans et c’est étonnant d’aborder ces thèmes. J’ai des bons clients de ce genre d’humour, on me dit souvent que c’est cool, que ça change de ce que l’on voit d’habitude, que l’on parle enfin d’autre chose. Les gens sont contents de voir les lignes bouger mais aussi de voir une fille sur scène, même s’il y en a plus que ce que l’on dit.

Vous évoquiez les évolutions faites sur le spectacle, on imagine que, en fonction des retours justement du public et de votre ressenti sur scène, vous continuez à affiner les textes ?

Il y a toujours des choses qui changent. Typiquement, depuis le démarrage de cette version du spectacle fin août dernier, j’ai changé des choses, notamment le début du spectacle il y a à peine un mois. Je me sers aussi des impros, que je garde parfois pour les fois suivantes. Le fait de jouer permet, de toute façon, une évolution. Cela permet de « rôder » comme on dit, de perfectionner le spectacle.

 

Crédit : Jean tire votre portrait

 

Après plusieurs dates à Paris, vous allez sillonner les routes pour aller rencontrer le public. On vous imagine très impatiente ?

Oui, carrément ! En plus, souvent le public parisien est le plus dur, il a mille autres propositions dans la soirée donc, s’il t’a choisi toi, il est particulièrement exigeant. Il y a un peu une idée de « ok, j’ai payé, j’ai fait 45 min de métro, maintenant, fais-moi rire. »  En région, on a moins cette sensation-là, le public est, je trouve, plus facilement au rendez-vous. Je ne dis pas qu’il n’a pas les mêmes exigences, ce n’est simplement pas pareil. Par exemple, je joue à la Roche sur Yon (en Vendée) le 27 janvier, dans un lieu qui vient tout juste d’ouvrir, les places se sont vendues en 24h à peine ! On peut donc dire que j’ai vraiment très hâte que cette tournée commence. Je serai à Nantes le 1er février, à Toulouse le 5 mars, Thorigny sur Marne les 11 et 12 mars, Clichy le 9 avril, Lyon le 28 avril, … Toutes les dates sont à retrouver sur mes réseaux sociaux et ci dessous.

 

 

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette aventure ?

Qu’il y ait de plus en plus de dates de tournée et que, un jour, je remplisse les Zénith J !

Merci, Fanny, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Pass Ligue 1 : Smail Bouabdellah évoque les premiers mois d'antenne du programme de Prime Video !

Publié le par Julian STOCKY

@FEP / Prime Video Sport

 

Bonjour Smail,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

On peut vous retrouver, depuis le début de saison, sur Prime Video via le Pass Ligue 1. On imagine sans doute tout le plaisir et toute la joie que ce doit être pour vous de participer à la naissance et au développement de ce beau projet ?

Oui, c’est même super coolJ. Ça va faire quatre fois de suite que je participe à la création d’une chaine, c’est plutôt sympa. Avec plus ou moins de réussite. Mais j’espère que, là, encore une fois, à l’image de beIN, ce sera une réussite. Ça m’a l’air de suivre son chemin dans le plaisir, dans le bonheur et dans le contenu. Donc, oui, c’est toujours excitant d’être dans une aventure, encore plus quand elle commence à peine. Quoi de mieux que de parler foot toute la journée et de kiffer autour de ce que l’on aime pour bosser ? Oui, tous les voyants sont au vert !

Au-delà de la naissance d’un nouveau projet, c’est aussi un format neuf, novateur, que l’on ne connaissait pas jusqu’à présent…

C’est LA grande nouveauté au niveau support et au niveau technique. J’ai l’impression, en tout cas dans mon entourage, dans les gens que je peux croiser, que ça a l’air d’être une réussite plutôt qu’un échec. Les gens s’abonnent facilement, consomment facilement. Je suis très attaché au match plus qu’au reste donc je trouve cela super. C’est génial de pouvoir naviguer, de pouvoir se balader et d’avoir une infinité de possibilités. Demain, s’il y a trente matchs en même temps, vous pouvez tous les diffuser simultanément, contrairement à une chaine classique où il faudrait trente canaux. Là, vous pouvez avoir trente petites cases, vous cliquez dessus comme sur les services de streaming que l’on peut connaitre, autres que dans le sport, pour le cinéma et les séries.

 

@FEP / Prime Video Sport

 

A l’image, 8 des 10 rencontres sont proposées lors de chaque journée et vous en commentez deux d’entre elles, principalement le vendredi soir, le samedi après-midi, le dimanche midi ou le dimanche soir, en alternance avec Julien.

Franchement, c’est super cool. Pour le coup, faire cela avec Julien, oui c’est bien mais c’est surtout facile. De le faire avec quelqu’un qui est votre copain, c’est génial. Quand tout se passe bien, c’est encore mieux. Je vous disais que tous les voyants étaient au vert, là aussi c’est un vrai kif. Il peut y avoir parfois des rivalités, on peut travailler parfois dans des atmosphères un peu moins faciles et tranquilles, là, au contraire, c’est plus que cool et ça se passe super bien. Donc on kiffe tous les deux…enfin, je pense qu’il kiffe autant que moi, je l’ai lu sur votre site, il a l’air de kiffer aussi.

A titre plus personnel, quelle est votre méthodologie de préparation en amont, dans les jours qui précèdent la rencontre mais aussi à votre arrivée au stade ?

Dans les jours qui précédent les matchs, c’est du travail. C’est de connaitre l’actualité des deux équipes qui vont jouer le match. Mais c’est connaitre aussi toute l’actualité de la Ligue 1 et, en général, le plus possible l’actualité du foot. Il faut être vraiment à jour de l’actualité du foot français en particulier et globalement même du foot mondial. Après, sur du contenu concret, c’est beaucoup de travail, il faut mettre ses fiches à jour. S’il y a un nouveau joueur du centre de formation qui n’a jamais été dans le groupe, je fais sa fiche. Je m’intéresse à son parcours, ses caractéristiques, sa façon de jouer. Ce sont des petites clés pour connaitre tous les joueurs qui vont disputer la rencontre. Je fonctionne aussi assez simplement, je revois au minimum le match précédent de chacune des équipes.

Je parle de travail parce que c’est le mot utilisé mais vous conviendrez que c’est du boulot tranquille, je ne dis pas que l’on est chanceux car la chance, c’est du hasard mais on est des privilégiés. La clé reste pour autant le travail et la rigueur. Travailler, c’est préparer au mieux, être le plus rigoureux possible, ça ne veut pas dire que vous n’allez pas vous tromper sur un corner, lors d’un cafouillage sur le buteur ou sur un nombre de réalisations. En revanche, vous savez que le jeune joueur du centre de formation qui rentre est gaucher, qu’il joue aujourd’hui latéral droit mais qu’il est formé au poste de milieu droit. Voilà, ça c’est du boulot. Mais encore, je le redis, on est dans un domaine agréable, on ne va pas à la mine, on ne travailler pas en plein froid comme certains peuvent le faire. Je dis toujours que l’on n’a pas de gloire à retirer de faire notre travail, c’est juste normal.

Le fait d’être présent au stade permet sans doute aussi des échanges de proximité….

Oui, on échange avec les joueurs, les entraineurs, les staffs, parfois les dirigeants aussi, parfois les gens au stade également, les employés du club. Mais ce n’est pas à se dire que l’on va aller rechercher l’info, c’est plus pour sentir l’atmosphère autour du match. Je n’utilise pas ces moments-là pour avoir l’info sur la compo. Avoir la compo avant qu’elle ne sorte, je m’en fiche, au contraire je vais la découvrir et comme j’ai préparé mon match, quelle qu’elle soit, je vais être prêt.

Après, ce qui fait la grande différence, c’est au moment du match : vous êtes au stade, vous sentez l’odeur des joueurs, l’odeur du terrain, l’odeur de l’huile. J’adore l’odeur de l’huile de camphre. Vous sentez la buvette, ça sent les merguez, ça sent les fritesJ. C’est le kif ! Vous vous imprégnez de tout cela pour commenter et essayer de transmettre au mieux cette atmosphère à l’abonné qui, lui, malheureusement, n’a pas l’opportunité d’être au stade.

Sur la première partie de saison, le retour du public a sans doute dû vous faire particulièrement chaud au cœur ?

Ah, c’est génial. Ça a été gâché par des gens qui ne comprennent rien et qui ne sont pas du tout dans cet esprit-là. Mais je pense qu’ils ne sont pas dans cet esprit ni pour le foot ni pour plein d’autres domaines. Je pense qu’ils sont complètement à côté de leurs chaussures au-delà du foot. Mais oui, quel kif d’aller au stade, de voir les gens, de partager avec eux. Je pars du principe que le foot rend heureux et qu’il donne des émotions. Elles ne sont peut-être pas toujours joyeuses parce que, dès fois, vous perdez ou vous faites match nul mais quel kif de pouvoir partager des émotions avec des gens, tous ensemble, autour de notre passion commune.

D’ailleurs, en fonction du rythme du match et de l’ambiance au stade, adaptez-vous votre commentaire, peut-être sur l’intonation, le dynamiste voire le choix des mots, pour vous mettre en phase ?

Il faut trouver le bon équilibre. Celui-ci est facile quand le match s’enflamme parce que vous avez juste à vous laisser porter par son rythme. En revanche, quand le match est sur une intensité moins importante, si vous vous mettez à son rythme, l’abonné va s’endormir, va s’ennuyer. Vous n’êtes pas là pour lui survendre le match mais vous êtes quand même là pour le divertir. Il y a un juste équilibre. Mais c’est nettement plus facile de commenter un match avec beaucoup beaucoup de rythme qu’un match où il ne se passe pas grand-chose et où l’intensité n’est pas élevée.

 

@FEP / Prime Video Sport

 

Peu de temps après la mi-saison, sportivement parlant, quel regard portez-vous sur le championnat de Ligue 1 ?

J’ai été emballé par le début de saison, oui, emballé ! Emballé par le spectacle, par les buts, par les acteurs, par les entraineurs, par les joueurs, par les arbitres. J’ai trouvé que tout le monde était au niveau, était dans l’esprit, c’était vachement positif. Là, je pense que le froid, la situation Covid, les soucis avec les supporters ont un petit peu mis le couvercle sur la casserole. Mais on va vite l’enlever, ça va vite bouillir à nouveau je l’espère, sur le terrain, dans les tribunes et dans tout ce qu’il peut y avoir autour.

Sur le terrain, j’ai adoré, comme beaucoup, Seko Fofana. J’adore aussi Ludovic Blas, je me régale de Jonathan Clauss, je me régale de Savanier. C’est génial de suivre ces joueurs-là. Je pourrais vous sortir une liste de beaucoup beaucoup de noms. Oui, c’est toujours passionnant. Après, j’entends les gens qui ne sont pas satisfaits de la Ligue 1, oui, mais je ne suis pas sûr qu’un Burnley-Brighton soit toujours très intéressant à regarder. Je ne compare pas aux autres championnats, je ne dis pas que la Ligue 1 est le meilleur championnat du monde, je dis juste que c’est mon préféré. Si votre plat préféré est celui de votre maman, purée et saucisse végétarienne, que vous l’aimez depuis que vous êtes petit, ce le sera à vie. Celui qui dit qu’une blanquette de veau ou qu’un saumon sont meilleurs, on lui répond « oui, si tu veux mais j’ai le droit de préférer le repas de ma maman de quand j’étais petit ». C’est pareil avec le foot…

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure du Pass Ligue 1 ?

Que ça dure et que l’on continue à partager ensemble de belles émotions…voilà, aussi simplement que cela !

Merci, Smail, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Ici tout commence : Catherine Marchal évoque son personnage dans la série à succès de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Catherine,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La série "Ici tout commence" a récemment fêté son premier anniversaire à l'image et la fidélité du public chaque soir ne se dément pas. On imagine que cela doit vous faire particulièrement plaisir ?

C'est une série qui a la particularité d'être très populaire auprès de plusieurs générations parfois d'une même famille. C'est très touchant de voir de très jeunes enfants être fans tout autant que leurs parents et leurs grands-parents. 

Ce doit être une joie aussi de retrouver très régulièrement toute l'équipe sur le tournage, tant les comédiens que les personnes de l'ombre ?

Il y a effectivement un réel effet de troupe, un peu comme au théâtre mais en plus grand. 

Le cadre du tournage est également très agréable, donnant de magnifiques images. Cela contribue aussi sans doute au succès du programme ?

Evidemment le décor, et en particulier le château, apporte beaucoup de chic et de réalisme à la série en plus d'être un cadre de travail magnifique. 

Votre personnage, la cheffe Claire Guinot, a vécu, pendant cette première année, pas mal de choses, tant personnellement que professionnellement. Justement, quel regard portez-vous sur ces premiers mois à l'antenne ?

Les personnages de quotidiennes ont la particularité d'avoir des destins et des histoires qui bougent très vite. Plusieurs drames, plusieurs histoires d'amour qui s'enchaînent, c'est comme dans la vie mais en accéléré. 

Au moment de son interprétation, avez-vous eu ou avez-vous peut être encore des sources particulières d'inspiration ?

Oui, je les ai souvent évoquées. J'ai observé les attitudes de femmes cheffes et en particulier Anne-Sophie Pic qui m'a beaucoup inspirée par sa douceur et sa détermination. 

D'ailleurs, concernant les techniques culinaires, comment avez-vous appréhendé l'exercice ?

Comme une actrice, c'est à dire apprendre à faire semblant pour que ça paraisse crédible. 

Plus globalement, quels principaux retours peuvent vous faire les fidèles téléspectateurs du programme ?

Une partie du public me découvre dans ce rôle et certains ont la curiosité d'aller regarder mes autres films et séries. Ceux qui me connaissaient avant sont touchés par ce nouveau personnage. 

En complément, vous mettez en scène la pièce "De quoi je le mêle !", actuellement à l'affiche au théâtre Les Enfants du paradis. Cet exercice, bien que différent, doit sans doute être complémentaire de celui du jeu, pour l'artiste que vous êtes ?

La mise en scène est mon deuxième métier. C'est oublié qu'on est actrice pour se consacrer aux autres et mettre en marche sa créativité. C'est passionnant. 

A ce titre, quelle a été votre méthodologie de travail pour cette mise en scène ?

Je n'ai pas de méthode précise, je me mets au service d'un texte, d'une histoire et j'essaye de lui apporter un maximum de corps. La direction d'acteurs est essentielle dans ce travail. Mes mises en scènes ne sont pas voyantes et restent proches des acteurs et du jeu. 

Pour terminer, très simplement, quels sont vos autres éventuels projets en cours ou à venir ?

Une deuxième mise en scène pour cet été, une comédie décalée à 3 personnages "On ne mange pas de fraises en décembre " de Serge Da Silva. Et remonter sur scène l'année prochaine. 

Merci, Catherine, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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G.E.E.K : Louise Cassin nous présente la pièce qu'elle propose actuellement au théâtre Clavel !

Publié le par Julian STOCKY

@ Solenne Jakovsky

 

 

Bonjour Louise,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes sur scène, depuis début novembre, avec la pièce « Geek », au théâtre Clavel. On imagine, dans le contexte actuel, que ce doit être une vraie joie de pouvoir retrouver le public chaque semaine ?

Oui, clairement ! C’est vrai que, quand on a commencé les répétitions en octobre, on était encore assez confiant, la question ne se posait pas trop encore, on a commencé à jouer le 4 novembre et plus on s’est mis à jouer, plus on a vu l’étau se resserrer avec le Covid et donc les jauges aussi aller et venir en fonction des annonces. On a bien commencé et, dès les premières annonces, on a vu une rechute. Là, c’est vrai que tout le mois de décembre, pareil, on l’a senti venir et, encore plus fin décembre et début janvier, on se dit que chaque semaine est une chance. Chaque représentation est une fête, chaque date est prise. On est vraiment très contents de tenir le coup et d’avoir la chance aussi d’avoir du public parce que ce n’est pas le cas partout. C’est vrai que ça fait vraiment plaisir !

 

@ Raymond Delalande

 

Avec vos mots, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

Pour moi, c’est vraiment un spectacle qui est original surtout par sa forme. Parce que c’est un spectacle qui est interactif. En tant que comédien, c’est vraiment un énorme challenge pour cela parce que tout est question du choix des spectateurs au début. En fait, il y a plusieurs possibilités et déjà au début de la pièce, on va leur demander de choisir un personnage principal. Il y a trois possibilités et, en fonction, on sait si on devient personnage principal ou secondaire. Rien qu’à la première minute, la pièce prend un tournant. Ensuite, ce ne sont que des successions de choix et donc de réactions. La pièce se crée comme cela au fur et à mesure. C’est très plaisant pour nous, on est tout le temps sur un fil. Par rapport à une pièce plus classique, là la ligne change à peu près toutes les dix minutes et il faut se réaccorder en permanence. Ce qui fait que, du coup, depuis le début, on n’a jamais joué deux fois la même version. C’est pour moi la plus grosse force de ce spectacle. Les spectateurs peuvent venir plusieurs fois, ils ne verront jamais la même pièce et de notre côté, nous n’avons jamais l’impression de jouer exactement la même chose. On est toujours un peu surpris par les réactions des gens, certains vont prendre les choix les plus tordus, d’autres vont préférer autre chose. C’est marrant, il y a une sorte d’union qui se fait entre les spectateurs, elle n’est pas consciente je pense, il y a dès fois des salles que l’on trouve très tolérantes avec des choix vraiment calmes et, dès fois, des salles qui ne prennent que des choix tordus qui rendent la pièce elle-même barrée, cela en est d’autant plus drôle pour nous.

En tout cas, la pièce s’adresse à un public très large et très diversifié…

C’est vrai que l’on dit, parce que c’est plus facile, « Geek » mais le vrai nom de la pièce est « G.E.E.K », qui est la contraction de Génération d’Emotions Etonnantes Kontradictoires. L’idée de base de cette pièce est que ça parle surtout d’une génération, avec le propos et la culture geek, une génération de trentenaires où, finalement, on le dit souvent, on est aujourd’hui peut-être un peu plus gamins que la génération de nos parents. On a un personnage qui correspond vraiment au gros cliché du geek et, finalement, on va se rendre compte au fur et à mesure que les trois sont geek mais de façon différente par rapport au monde moderne. Aujourd’hui, tout le monde connait la culture geek alors que, il y a dix ans, ce n’était peut-être pas un mot qui était aussi courant. Je vois que même ma mère sait ce qu’est un geek. C’est vrai que ça parle à tout le monde, on a des enfants des viennent et qui vont capter des références à certains jeux vidéo et qui vont adorer le format. On a aussi des personnes plus âgées, qui ne comprennent rien aux références mais eux vont juste voir l’histoire d’amour et le triangle amoureux que raconte la pièce.

 

@ Raymond Delalande

 

Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

Je joue Lucie. Peu importe la version choisie, l’histoire de base est la même pour les trois personnages. Lucie est la copine de Mathieu qui héberge Ernest, le fameux geek en dépression, après avoir perdu son emploi, en plus du départ de sa femme. Il va mieux, il est très confortable chez son pote et Mathieu ayant proposé à Lucie de s’installer avec lui, elle arrive dans cette colocation. Le projet est que Ernest s’en aille mais ça va être plus compliqué que cela, on va se rendre compte que les trois se connaissent du collège et qu’Ernest était amoureux de Lucie avant. Dans tout cela, Lucie est un personnage solaire, c’est une romantique, elle est toujours de très bonne composition, toujours joyeuse. Donc, quand elle voit Ernest, au début, elle ne détecte pas le problème. Ca dépend un peu des versions, elle voudra bien qu’il parte, sans le mettre dehors complètement. On a Mathieu qui est un peu piégé entre sa copine et son pote. Ernest, en fonction des versions, ne veut pas d’elle au début mais, forcément, quand il voit, ça lui fait quelque chose. Il se retrouve tiraillé et piégé, il retrouve son amour d’enfance mais peut-il s’immiscer entre les deux pour tenter sa chance ? C’est vrai que, pour le personnage de Lucie, ça dépend vraiment des versions, où elle est plus ou moins un élément perturbateur. Quand c’est sa version, elle se fait perturber par les deux autres personnages. A l’inverse, dans la version d’Ernest par exemple, elle est complètement l’élément perturbateur. Ça devient un triangle amoureux et elle ne sait plus trop qui choisir.

La distribution est alternante, en plus des choix imposés par le public pendant le spectacle. Cela nécessite du coup une réelle adaptation pour vous ?

Pour moi qui ai fait toutes les dates depuis novembre, j’ai eu toutes les configurations possibles. J’avais répété principalement avec deux comédiens mais je me suis retrouvée lâchée dans le grand bain avec les deux autres, avec lesquels j’avais rapidement répété. C’est vrai que ce qui est super pour les six comédiens de cette pièce, c’est que nous avons tous les six des énergies très différentes. Au début, c’est vrai que ça m’a fait très très peur de ne pas me sentir prête et l’alchimie s’est faite sur scène, en suivant le texte et l’histoire. Pour moi, c’est vrai que c’est très chouette, c’est un super luxe. Maintenant, du coup, je me sens à l’aise avec toutes les combinaisons et je ne peux même pas dire que j’ai des préférences, ça va très bien avec ce format qui bouge au fur et à mesure. Ce n’est pas visible pour les spectateurs mais c’est super pour les comédiens de ne pas tomber dans une routine, d’être tout le temps justement sur le fil et de ne pas trop savoir, pour s’adapter à la seconde. C’est un spectacle où on est vraiment obligés d’être sur l’instant, on ne peut pas se permettre d’anticiper une éventuelle réaction à venir parce que l’on ne sait jamais ce qui va se passer.

 

@ Raymond Delalande

 

Au fur et à mesure des retours du public à l’issue des représentations, vous avez aussi modifié à la marge certaines choses sur scène…

Je n’étais pas là sur les représentations à Bordeaux mais c’est vrai que le public parisien a pas mal surpris l’équipe de base. Même ne serait-ce que par rapport aux choix. Ici, à Paris, c’est beaucoup plus homogène, tous les choix sont à peu près passés, du coup c’est d’autant plus intéressant derrière pour avoir des retours. Très vite, on en a eus sur des petites histoires de compréhension avec les références, ou encore sur le format pour choisir la fin. Des facilitations ont été faites pour mieux comprendre.

Comme les gens sont décisionnaires, ils ont une vraie attente derrière. S’ils décident que Lucie se met en colère, ils veulent la voir vraiment énervée, pas juste un peu chafouin. Pareil, c’étaient des retours que l’on avait pu avoir, ils auraient eu envie de plus suite aux décisions prises. Donc, quand c’est possible, on se permet de raccorder en écoutant les retours. C’est très chouette et plaisant en tout cas, en sortant, de discuter avec les spectateurs, d’avoir leurs retours.

Merci, Louise, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Belles Amies : Anne Cardona évoque sa pièce de théâtre, actuellement à l'affiche !

Publié le par Julian STOCKY

@ Raymond Delalande

 

Bonjour Anne,

Quelle joie d’échanger avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, au théâtre du Roi René, avec la pièce «Belles amies », pour laquelle vous êtes comédienne et auteur. On imagine que, dans le contexte actuel, le fait de pouvoir retrouver le public avec quatre dates par semaine est une vraie joie et un vrai plaisir ?

Oui, c’est une vraie joie, c’est même inespéré, dans le sens où nous ne sommes pas des comédiennes renommées. C’est aussi ma première pièce en tant qu’auteur donc je ne peux pas non plus faire bénéficier de ma renommée d’auteur pour faire rentrer le public. Il y a des embouteillages énormes dans les programmations au théâtre à cause du Covid donc c’est vrai que c’est une chance inouïe d’avoir pu créer la pièce en Avignon cet été et de la reprendre à Paris. Dans un théâtre qui est petit, certes, mais qui a quand même une certaine renommée. C’est assez chouette, en plein Paris, dans le XIè.

Comment présenteriez-vous cette pièce ? De quoi parle-t-elle ?

C’est une histoire d’amitié féminine, ce sont deux femmes qui se sont connues quand elles étaient très jeunes, à 20 ans, qui avaient une amitié quasi fusionnelle. Elles ont été séparées par un évènement traumatique, que je ne vais pas spoiler, du coup elles se sont volontairement perdues de vue. Elles se retrouvent 20 ans après, à la quarantaine, complètement par hasard, dans le même cours de natation, à la piscine municipale. Elles essaient alors de reconstruire leur amitié mais, évidemment, les traumatismes du passé sont là, resurgissent et ça ne se passe pas de la manière dont elles auraient voulu que ça se passe.

 

@ Raymond Delalande

 

Si on revient à la genèse de ce projet, comment vous en sont venues l’envie et l’idée ?

Comme je suis une jeune auteur, après avoir écrit pendant 15 ans des centaines de chansons, quand je me suis attelée à l’écriture d’une pièce, donc d’un dialogue avec un scénario, un début, un milieu et une fin, je me suis dit que le plus simple pour moi serait d’aller chercher dans ce qui m’est arrivé personnellement. Et j’ai eu une histoire compliquée, conflictuelle avec une amie, qui m’a inspirée pour écrire cette pièce. Donc, voilà, je suis partie de ce que j’ai vécu et, après, j’ai extrapolé. Le personnage de Gabrielle n’est pas moi et le personnage d’Agathe n’est pas mon amie, en tout cas j’ai tiré la substantifique moelle de moi, de mon amie et de ce qui nous est arrivé pour bâtir mon scénario.

Justement, quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

Mon personnage est celui de Gabrielle, c’est une femme qui a subi beaucoup de traumas dans son existence, notamment à cause de cette chose consécutive à leur amitié. Donc c’est une fille qui a eu une longue réparation par rapport à ses traumas, psychologique et physique. C’est une fille qui s’est beaucoup battue. Comme souvent, les gens qui en ont bavé, ne sont pas dans le déni mais ils taisent le processus de reconstruction qu’ils ont dû fabriquer. C’est une fille qui est assez inhibée et, pour se reconstruire, elle a été énormément aidée par la peinture et par un amoureux, qui est survenu dans sa vie. Donc je dirais que c’est une artiste, elle est très introvertie mais néanmoins très solide comme les gens qui ont réussi à se reconstruire après des traumas. Elle reste quand même un peu abimée donc elle a quelque chose de suspicieux, voire paranoïaque.

 

@ Raymond Delalande

 

Vous l’évoquiez, cette pièce a déjà été jouée en Avignon l’été dernier, eu Festival du même nom. Sans oublier quelques dates à Paris avant les fêtes. Quels principaux retours avez-vous pu avoir du public à l’issue des représentations ?

Alors, c’est amusant parce que ça ne rigole pas. Je le savais en écrivant la pièce. Je vais beaucoup au théâtre, c’est toujours très perturbant, très surprenant. Du coup, c’est bête mais quand on est acteur, on a envie d’avoir du rire, qui est la réaction la plus immédiate du public et, là, on ne l’a pas ou peu. On l’a au début car ça commence comme une comédie, avant une bascule où on vire dans quelque chose qui n’est vraiment pas drôle du tout. Globalement, sur l’ensemble du spectacle, on peut dire que ça ne rigole pas. Donc pour nous, quand on est sur scène, il y a un côté perturbant mais c’est normal, dans le sens où la pièce que j’ai écrite est tout sauf une comédie.

Donc les retours du public sont : « on est scotchés à notre fauteuil, on ne respire pas ». Il y a même des gens qui m’ont dit « il y a un vrai malaise, c’est un thriller ». Ce qui me ravit, c’est que les gens sont happés et qu’ils sentent qu’il y a quelque chose dès le début à dénouer, ce qui les maintient en haleine. Donc j’ai la prétention de croire que les gens ne s’ennuient pas du tout, qu’ils sont vraiment happés par le suspense. Je pense qu’il y a un côté dérangeant voire malsain parce que j’ai voulu intégrer aussi là-dedans un rapport toxique entre deux femmes. Ce qui est marrant, c’est qu’il y a vraiment deux personnages très antithétiques et les gens s’identifient par moments à l’un et à d’autres moments à l’autre. Souvent, les gens me disent « se sentir parfois Agathe et parfois Gabrielle ».

Entre la première version en Avignon et les nouvelles dates parisiennes, vous avez aussi affiné, modifié à la marge la pièce, en fonction de vos ressentis et des retours que vous avez pu avoir…

Complètement ! J’ai vraiment affiné en fonction de cela et des ressentis que je pouvais avoir sur scène. Je me disais « bon, Anne, si tu t’ennuies à ce moment-là en tant que comédienne, fatalement le public va s’ennuyer puissance 10 ». Donc j’ai en fait écourté, raccourci, taillé dans des scènes, ce qui m’a permis de gagner du temps, pour créer d’autres scènes à l’extrême. Du coup, j’ai créé des scènes drôles, de comédie et j’ai aussi beaucoup appuyé, à la fin, le côté tragique. Donc je suis dans quelque chose de moins entre deux, beaucoup plus extrême, drôle au début, vraiment pas drôle à la fin. J’ai aussi changé la chronologie des choses. Aujourd’hui, au lieu d’être en dents de scie, on a vraiment une progression constante et je pense que c’est nécessaire pour un thriller réussi.

 

@ Raymond Delalande

 

Nous le disions, vous avez cette double casquette d’auteure et de comédienne sur ce spectacle. Par définition, l’auteure a précédé la comédienne. Justement, pour cette deuxième casquette, comment vous servez-vous de votre côté auteur ? Est-ce que c’est si évident ou cela peut-il créer des petits nœuds au cerveau ?

Les deux, mon capitaine. C’est une question très intéressante. Cela m’aide, dans le sens où, évidemment, puisque c’est moi qui ai construit les personnages, forcément je sais exactement qui ils sont, comment ils pensent et éventuellement tout ce qui n’est pas écrit. Du coup, je sais exactement qui je suis et qui est la personne en face de moi. Donc cela me fait gagner du temps et des réflexions, ce qui me fait avancer beaucoup plus vite. Je n’ai pas besoin d’avoir un metteur en scène qui va me faire l’explication de texte.

En même temps, c’est l’autre revers de la médaille, à partir du moment où j’ai décidé de prendre un metteur en scène, je ne peux pas lui imposer ma vision d’auteur. C’est vrai que quand j’ai écrit la pièce, quelle que part, j’ai fait la mise en scène dans ma tête. C’est impossible autrement. J’ai mis plein de didascalies, j’ai créé le décor donc je sais où ça se passe. J’ai mis tout un tas de commentaires aussi précis que « elle s’assit sur un fauteuil, elle ramasse son sac et elle se met comme ça ». Je l’ai vu comme dans un film et, à partir du moment où je l’ai donné à quelqu’un d’autre, je ne peux que lui laisser sa liberté à lui et sa vision à lui. Cette dernière n’est pas forcément la même que moi, il ne respecte pas forcément mes didascalies et, ça, pour reprendre votre expression, parfois ça me fait vraiment des nœuds au cerveau. Parce qu’il m’emmène dans des endroits où je n’avais pas pensé aller. Si je l’ai choisi, c’est pour qu’il m’apporte quelque chose en plus et il y est.

Merci, Anne, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Pass Ligue 1 : Benoit Daniel évoque avec nous le nouveau programme de Prime Video !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Benoit,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Depuis le début de saison, vous participez à l’aventure du Pass Ligue 1 sur Prime Vidéo. On imagine sans doute la joie et le plaisir que ce doit être d’en faire partie, dès son commencement ?

Oui, c’est un vrai plaisir de commencer une histoire. On part de rien, ça n’existait pas deux mois avant le début du championnat et il a fallu être prêt à la 1ère journée donc c’est une aventure passionnante. J’ai été embarqué dans le prolongement de Roland-Garros, on avait appris la nouvelle pendant la compétition, on avait tous été surpris et, à la fois, on s’est tous dit que c’était quand même une chance incroyable pour nous. On est passionnés, pour la plupart, de tennis et de foot, c’est vrai qu’il y a pas mal de gens qui avaient bossé sur Roland-Garros et qui ont enchainé sur le foot.

La Ligue 1 est la compétition phare du sport en France, sur laquelle je n’avais encore jamais bossé mais que je suivais bien évidemment. Quand Pedro Garcia m’a appelé, je n’ai pas hésité une seule seconde. C’est passionnant parce que ça s’est construit et que ça continue à se construire. La manière en plus dont c’est construit, la méthode de diffusion, le fait d’être sur les stades…sont hyper intéressants. Pour le coup, on est vraiment au contact des joueurs, des équipes. Donc c’est sûr que, depuis le début, c’est un vrai plaisir, vous pouvez en être certain.

Avec ce nouveau média et cette nouvelle formule, l’accompagnement et l’habillage, sur le terrain et autour, sont plus riches que ce que l’on a l’habitude de connaitre. Dans le dispositif, vous vous inscrivez principalement dans l’animation des rencontres, avec trois moments d’intervention, les 20 minutes d’avant-match, la mi-temps et le debrief bord pelouse d’après match.

Oui, je vois que vous avez bien suiviJ. C’est quelque chose que j’adore, je le faisais déjà pour le tennis à Eurosport, j’étais sur les tournois, j’encadrais les lives, je faisais les avant-matchs, les après-matchs, les interviews et je retrouve cet exercice. Je l’adore, on est au contact des joueurs, on bosse avec des consultants, il y a un travail d’équipe qui est passionnant, avec les équipes techniques, éditoriales, on raconte notre histoire tous ensemble, avec de beaux moyens pour le faire. Oui, c’est un exercice que j’adore, j’aime bosser avec les autres journalistes, avec les consultants qui sont toujours des personnes hyper intéressantes à côtoyer et puis, évidemment, avec les acteurs, joueurs et entraineurs. Je trouve cette formule super intéressante pour nous et, je pense, pour l’abonné. Dès qu’il prend l’antenne, à 20 minutes du match, il est vraiment au bord du terrain, avec nous, il voit l’échauffement, il suit les derniers instants. A la mi-temps, il est encore là. A la fin du match, ils voient les joueurs en plateau, à leur sortie des vestiaires. Cette formule est un peu le coup gagnant de Pedro Garcia et de ses équipes. Autour d’un match, je trouve que c’est ce qu’il y a de mieux, tu es dans l’action, tu es au contact des joueurs, tu prolonges vraiment l’évènement, tu es au stade, tu es là.

 

 

En amont du match, quelle est votre méthodologie de préparation ?

C’est un travail d’équipe. Nous avons un chef d’édition, un présentateur, un commentateur, un consultant et un journaliste bord terrain. Il y a tout un travail collectif de préparation, on construit notre petite histoire, surtout sur l’avant-match, sur comment on amène les gens jusqu’au coup d’envoi. On cherche des infos, on appelle les consultants, les entraineurs si on peut. A partir de là, on construit le petit conducteur qui fait monter la tension jusqu’au match. Donc c’est à la fois collectif mais aussi perso, en préparant les infos sur les joueurs, sur le match, pour arriver armé le jour J.

En étant présent au stade, vous pouvez vous-même voir des choses, avant la prise d’antenne, que vous n’auriez pas vues en plateau, voire même avoir de petits échanges en off.

C’est sûr ! On n’embête pas trop les joueurs avant le match, ils viennent faire leur reconnaissance sur le terrain. Plus les entraineurs. C’est surtout la force des consultants d’ailleurs, qui peuvent davantage se le permettre car c’est un moment quand même assez « compliqué ». Par contre, juste avant le match, aller voir les dirigeants et les journalistes locaux fait partie des possibilités. Le fait d’être dans le stade aide à voir ce qui se passe, à sentir les choses, l’ambiance, les supporters, c’est aussi hyper intéressant.

Pour vos deux autres interventions, à la mi-temps et en fin de match, le fait de vivre la rencontre à quelques mètres de la pelouse vous permet sans doute une vision différente d’un journaliste en plateau ?

C’est l’intérêt, même avant le match. On prépare le conducteur mais on réagit aussi à ce qui se passe. Pas uniquement les blessés, aussi l’ambiance, un geste rigolo, une attitude, …C’est ce qui est évidemment très sympa dans ce genre d’exercice. On est dans le conducteur, tout en étant capable de rebondir sur ce qui se passe. En plateau, en général, on suit les rails et on avance et, sur le site, c’est passionnant de pouvoir réagir, rebondir et de s’adapter à ce qui se passe.

Après ces premiers mois d’antenne, quels premiers retours avez-vous déjà pu avoir ?

Les gens ont l’air hyper contents. J’adore cette formule et je crois que les gens aussi en fait. Ils voient en permanence ce qui se passe, ils ont l’impression d’être au stade avec cette formule. Je pense qu’ils se sentent privilégiés, vraiment, même si on n’est pas les premiers à le faire. Cette formule-là est toujours gagnante, on est au stade, là où ça se passe. Les retours montrent que les gens trouvent cela très bien et c’est hyper positif pour nous. C’est une aventure qui vient de commencer et, dès le début, j’ai l’impression que l’on a trouvé la bonne formule. Même si elle s’adapte au travers de nos réunions hebdomadaires, pour progresser, pour rythmer mieux, pour raccourcir, pour rallonger, pour trouver les bonnes formules. Ce sont des ajustements permanents.

Sportivement parlant, quel regard portez-vous sur la première moitié du championnat ?

J’ai fait beaucoup de matchs plutôt de deuxième partie de tableau et je trouve que ce « championnat-là » est passionnant parce que l’enjeu est presque même plus important. C’est vraiment la survie d’un club qui se joue. Donc on sent la tension, on sent l’importance de chaque point pris. Avant, ça me faisait marrer d’entendre « l’important, c’est les trois points, on prend match après match » mais, en fait, quand tu le vis au contact des joueurs et des entraineurs, tu te rends compte que ce qui compte, ce sont les points. Car ce sont eux qui vont leur permettre de se sauver. Donc prendre trois points permet de faire un pas vers l’objectif du maintien en Ligue 1, synonyme de survie de l’institution, permettant aux supporters de continuer à vivre cette aventure-là et aux salariés de pouvoir rester au club. Les enjeux économiques et humains sont énormes. Au-delà du jeu, je trouve l’intensité émotionnelle énorme. Après, en termes de jeu justement, je trouve que ça joue bien. Il y a plein de bons joueurs que je découvre un peu parce que je ne les connaissais pas tous. Comme Ekitike à Reims, que je trouve vraiment intéressant. Le fait de les avoir sous les yeux nous fait nous rendre compte à quel point ils jouent vraiment bien au foot.

Donc mon regard est hyper respectueux, je me rends compte de la difficulté : les mecs jouent très bien au foot et, à la fois, ils supportent une grosse pression. Pression populaire pour prendre les points du maintien et pression physique avec un engagement fort, c’est rare qu’il y ait un moment où ils peuvent faire un contrôle tranquille, ils n’ont jamais le temps en fait, ils ont un ou deux adversaires sur le dos, ils doivent prendre des décisions à 2000 à l’heure. C’est là où c’est impressionnant : l’intensité, la pression, l’exigence que ça réclame. Quand on est au stade, on s’en rend compte.

Je trouve que chaque match est intéressant, passionnant, même les rencontres avec peu d’actions. Quand on connait l’impact et l’enjeu d’une victoire, d’un match nul ou d’une défaite, finalement chaque geste réussi ou chaque erreur a des conséquences donc je mesure cela encore plus aujourd’hui.

Exception faite des incidents connus, le retour du public dans les stades avait aussi aidé à cette effervescence…

Ah, c’est sûr. J’ai découvert la Meinau cette année, c’est un stade incroyable, avec une ambiance de dingue. C’est vrai que, même quand le match est un peu pourri, l’ambiance dans les tribunes donne du spectacle et des frissons. Ca vibre, c’est ce qui fait la force du foot aussi. Les gens viennent au stade, supportent leur équipe, poussent leurs joueurs donc, avec ou sans public, ça change vraiment tout.

 

 

Avec la jauge actuellement réduite fortement, peut-être captez-vous des choses différentes mais complémentaires, qui peuvent vous aider pendant vos interventions ? Comme notamment les échanges entre le banc et le terrain ?

Oui, c’est vrai. Après, avec le Covid, ce n’est pas toujours évident de rester près des bancs, ça reste quand même un gros souci pour nous. Etre au bord du terrain permet de vraiment bien ressentir les choses, même quand il y a du public d’ailleurs. Il y a de vrais échanges, ça discute beaucoup en fait, un peu comme les mecs le dimanche matin : « vas-y joue, je suis là ». En fait, même les pros font cela. Certains entraineurs gueulent bien aussi, j’ai vu récemment Fred Antonetti à Metz, on l’entend bien. C’est sûr que le son au stade est bien différent.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette aventure du Pass Ligue 1 ?

De continuer ! De continuer à progresser aussi. Je pense que, avec le temps, ça se fait naturellement. Déjà, en quelques mois, j’ai l’impression de mieux connaitre les équipes. J’avoue que, pour moi, ce qui compte beaucoup, c’est l’humain. Je m’entends bien avec tout le monde, pourvu que ça dure ! De continuer aussi à faire honneur à ce droit, qui est quand même hyper intéressant. Donc, finalement, de faire comme les équipes, les athlètes, les joueurs, de continuer à progresser. On peut aussi souhaiter que les équipes continuent à faire du jeu, elles qui jouent plutôt bien au foot cette saison.

Merci, Benoit, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Radio, télé,... : Joris Crolbois évoque ses différentes casquettes de journaliste sportif !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Joris,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes un jeune journaliste sportif et l’on peut vous retrouver dans différents médias, on aura l’occasion d’en parler. Pour en revenir à la genèse de votre parcours, d’où vous vient cette passion ?

Elle me vient de loin, j’ai une famille de footeux, mon père et mon frère sont dingues de foot donc ils m’ont transmis cette passion-là. J’ai toujours aimé jouer au journaliste, au commentateur. Quand j’étais petit, je jouais à FIFA et je commentais moi-même mes propres matchs, j’adorais cela. Cette passion-là m’est venue, j’ai beaucoup étudié le foot, j’ai surtout connu beaucoup de clubs, je regardais beaucoup de matchs, je regardais énormément aussi la coupe de France, ce qui me permettait de découvrir des clubs même inconnus. J’ai toujours aimé connaitre beaucoup de choses sur le foot, j’ai toujours aimé jouer au journaliste, les deux passions se sont jointes.

Ce qui est marrant aussi, c’est que je ne me suis jamais dit que, un jour, je serai journaliste sportif, ça n’a jamais été un but, j’ai toujours été dans le « on verra». Et, au moment de choisir, je me suis tourné vers STAPS. Peut-être parce que je pensais que le journalisme n’était pas pour moi, qu’il fallait que j’oublie et que je passe à autre chose. Au final, à un moment donné, ça m’a rattrapé et je me suis dit « allez, je vais tenter ». Ça vient de loinJ.

A l’heure actuelle, que ce soit au travers de vos différentes casquettes de journaliste ou pour votre plaisir personnel, combien de matchs regardez-vous chaque semaine ?

Beaucoup, beaucoup ! Ca varie en fonction de ce que je prépare mais je pense que je regarde entre une vingtaine et une trentaine de matchs par semaine. Parce que j’ai un rôle particulier, celui de l’analyse tactique donc je dois beaucoup regarder. Je regarde beaucoup le championnat anglais, le championnat italien, la Ligue des Champions, la Ligue 1. Ma priorité est la Ligue 1, je suis un amoureux de ce championnat, je regarde les six matchs en intégralité et le multi pour voir le plus de choses possibles. Il suffit d’une semaine de coupe d’Europe pour que je regarde aussi six matchs le mardi, six le mercredi et pareil le jeudi. Je regarde énormément de matchs par semaine parce que c’est indispensable pour mon travail et parce que, au-delà de ça, je le faisais même avant de travailler. Aujourd’hui, je suis payé pour le faire donc pourquoi se priver ?

 

 

Vous occupez différents rôles en fonction du média sur lequel vous intervenez. Sans doute sont-ils complémentaires les uns avec les autres ?

Oui, c’est ça. En fait, j’ai un chef qui m’a dit, quand je suis arrivé en stage à RMC, que si je voulais être face à la caméra, il fallait que je vois ce qui se passe derrière. Je n’étais alors pas forcément d’accord, je pensais savoir très bien comment fonctionne un plateau mais, en fait, pas du tout. Pour savoir comment faire, il faut savoir effectivement ce qui se passe derrière. J’ai commencé en tant qu’assistant d’édition, c’est celui qui prépare l’émission, les images, les stats, les résumés,…En fait, de voir cela, ça me permet aujourd’hui quand je suis en plateau, de me dire qu’il va falloir que je le fasse comme ça parce que, derrière, ils vont le faire comme ça. C’est important !

En tant qu’assistant d’édition, je veillais à être le plus efficace possible pour toucher à mon premier but, celui d’être commentateur. Beaucoup de commentateurs de RMC sont partis à Téléfoot et je me suis engouffré dans la brèche. C’était mon rêve depuis petit, c’était le moment d’y aller. J’ai demandé, j’ai fait des tests, ils étaient concluants, j’ai fait un premier match de coupe d’Europe puis un deuxième, puis un troisième, puis un quatrième…et c’est venu comme ça. A RMC aujourd’hui, je ne commente plus beaucoup parce que l’on m’a mis dans un autre rôle, qui est celui de la tactique. Je fais beaucoup beaucoup de tactique parce que j’ai toujours adoré cela. Dans ma jeunesse, j’ai eu la chance d’avoir beaucoup d’entraineurs qui étaient partis sur la tactique et qui me mettaient au centre de ce projet. Cela m’a permis d’avoir un œil tactique peut-être plus avisé que d’autres parce que je joue au foot depuis que j’ai cinq ans.

Aujourd’hui, le côté tactique me parle. Quand je vous disais que je regarde trente matchs par semaine, je ne les regarde pas de façon traditionnelle, je les regarde en me demandant pourquoi untel est positionné à droite, pourquoi lui joue à trois derrière et non pas en 4-4-2, pourquoi la possession est laissé à l’adversaire. C’est cette analyse constante qui me fait progresser petit à petit. Je pense que j’avais une bonne solidité, on m’a mis dans ce rôle-là, j’ai montré que j’étais capable d’avoir des discussions avec des anciens pros, des Balzaretti, des Anelka, des Djourou, des Saha. D’avoir fait cela m’a amené en plateau cette année, j’ai ma chronique « Séance vidéo », qui permet de décrypter une équipe, d’analyser comment elle joue, avec différents thèmes.

Chaque chose que j’ai faite m’a amené ailleurs. L’assistanat d’édition m’a amené au commentaire, le commentaire m’a amené à Amazon, aujourd’hui je commente sur Amazon parce que j’ai commenté à Téléfoot, j’ai commenté à Téléfoot parce que j’ai commenté à RMC. Aujourd’hui, je fais des palettes tactiques parce que j’ai montré, un jour, à Balzaretti, que je n’étais pas d’accord avec lui sur une analyse. Après que je lui ai expliqué, il m’a dit que j’avais raison. A partir de là, on a bossé ensemble, on s’est échangés nos points de vue, on a fait une super saison à RMC l’année dernière en Ligue des Champions parce que l’on apportait cette analyse, parce que l’on faisait ce duo qui marchait très bien. Cela m’a amené en plateau aujourd’hui.

 

 

J’aime me diversifier, j’ai toujours envie de me diversifier. Cet été, j’ai fait du reportage radio, au lieu de partir en vacances comme tout le monde. Cela me permet d’avoir une assise partout où je passe, ça me permet aussi de me rendre important, de pouvoir travailler souvent, beaucoup, j’adore travailler. D’ailleurs, ce que je fais, ce n’est pas un travail, c’est une passion. Je me régale tellement dans ce que je fais que, au final, la diversité vient naturellement.

Concernant le commentateur de matchs en général, en ce moment, il y en a de plus en plus en cabine. Justement, comment l’abordez-vous, avec une vision sans doute différente de celle au stade ?

Avant mon premier commentaire télé, je ne commentais qu’au stade, pour la radio, France Bleu notamment. C’est vrai que, quand je suis arrivé en cabine, j’avais peur de ne pas voir ce que je pouvais voir au stade. Au final, ça ne change pas grand-chose. Evidemment que c’est beaucoup mieux d’aller au stade, évidemment que je m’y régale. Sur Amazon, je fais de la Ligue 2, c’est à chaque fois au stade, c’est génial, tu vois des stades nouveaux, tu vois des équipes nouvelles, tu vois des choses que tu ne verrais pas forcément en cabine. Tu as tout, tu as la vision globale et, en plus, tu as des écrans face à toi. Alors que, en cabine, tu as seulement les écrans face à toi, tu es dans une mini cabine, c’est un peu différent. On est moins dans l’ambiance aussi. Du coup, au début, lors des premiers matchs en cabine, c’était un peu plus dur de s’ambiancer, de vraiment mettre de l’énergie. Parce que, en fait, tu n’es pas là. Au fur et à mesure, tu trouves un rythme. J’ai eu la chance de faire des matchs d’Europa League toutes les semaines, du coup tu trouves un rythme rapidement, tu comprends la mécanique, tu essaies de voir des choses que tu ne voyais peut-être pas avant. Tu oses un peu plus, tu te crées ton propre style. Ça reste en tout cas un plaisir, en cabine ou au stade.

 

Justement, au stade, en fonction du rythme du match et de l’ambiance, êtes-vous amené à adapter votre ton, votre élan et vos mots ?

Les joueurs progressent grâce à leur entraineur, les commentateurs progressent grâce aux joueurs je pense. Plus ton match va être bon, plus tu vas être bon. Plus ton match va être rythmé, plus tu vas être bon. Parce que tu n’as pas de rustine. Ça va aller d’un but à l’autre, tu vas élever la voix, tu vas la rebaisser quand ça revient au milieu de terrain puis tu la relèves devant le but adverse. En fait, cela te permet d’avoir un rythme. Quand tu as un rythme élevé, ça peut soit fatiguer les gens parce que tu parles beaucoup, soit les emporter avec toi. Je prends ce risque d’ennuyer les gens. Je fais des matchs en intégralité en Ligue 2, peut-être que les supporters de Valenciennes, de Toulouse, de Dunkerque, et je m’en excuse, sont saoulés parce que je parle beaucoup. Mais je prends ce risque car si, à côté j’emporte des supporters avec moi, si j’arrive à les appâter, j’ai tout gagné. De toute façon, je pars du principe réaliste que l’on ne peut pas plaire à tout le monde. Peut-être que certains vont couper le son mais si j’arrive à en emporter avec moi, j’ai tout gagné. Je fais le match pour mon plaisir personnel mais ça passe après le plaisir personnel de ceux qui regardent.

Même quand un match est moyen, tu peux être bon. Cela passe par la préparation. Je sur-prépare même mes matchs, je cherche des petites histoires sur chacun, même sur les joueurs qui ont peu de chance de rentrer.

J’ai regardé des milliers de matchs dans ma vie, il y a des commentateurs qui m’emportent quand même. Trois ans après un 1/8è de finale de coupe du Monde, le « second poteau, Pavard » de Grégoire Margotton est encore en tête, idem pour le « après ça, on peut mourir tranquille » de Thierry Roland.

 

 

En complément de la préparation des matchs que vous évoquiez, sans doute que, au stade, vous avez l’opportunité de récupérer quelques petites informations complémentaires, directement auprès des différents interlocuteurs ?

Oui, exactement ! Il y a une règle d’or, celle de contacter l’attaché de presse. Pour avoir les infos essentielles, que l’on doit absolument savoir car on est les seuls à pouvoir les dire aux téléspectateurs. Typiquement, une minute de silence, une absence de kops pour grève…On contacte aussi parfois les entraineurs. A force de les côtoyer au stade, ils me connaissent et me délivrent de plus en plus de choses, notamment sur les systèmes. Je comprends alors parfois pourquoi, par exemple, ils jouent à trois derrière ce jour-là, ce qui va permettre ensuite de le dire au commentaire. Donc il y a une préparation hyper complète et on ajoute des petits zestes dans la recette, des petites choses dites directement par les acteurs. Le supporter est au paradis quand tu expliques à l’antenne que c’est le coach lui-même qui t’a fourni l’information. Je vous parlais d’emporter le supporter avec moi, c’est dans le rythme mais dans les infos aussi. C’est important, on est là pour ça. Ma priorité est de rendre contents les supporters, pour qu’ils passent une bonne soirée.

Pour terminer, sportivement parlant, quel regard portez-vous sur la première partie du championnat de Ligue 1 ?

C’est une très belle saison mais au niveau du jeu seulement. Parce que ce qui se passe en tribunes est malheureux. Franchement, même nous sommes touchés. C’est fatiguant. La Ligue 1 a souvent été décriée mais, aujourd’hui, tu as de beaux matchs, tu as peu de 0-0, tu as des équipes offensives, tu as du jeu, tu as du spectacle et c’est gâché. Donc mon bilan est, je dirais, mitigé. Il y a encore beaucoup de travail à faire, évidemment que c’est compliqué mais je n’ai pas l’impression que chacun fasse ce qu’il a à faire. On dégoute du foot la nouvelle génération qui arrive dans les stades. Donc on ne gagne rien.

Sur le jeu, je pèse mes mots, c’est vraiment l’une des meilleures saisons de l’histoire de la Ligue 1. C’est l’une avec le plus de spectacle. Quand tu vois Lens jouer, quand tu vois comment Kombouaré fait jouer Nantes maintenant, que tu vois le promu Clermont décomplexé. Lyon est en difficulté, quatre à cinq équipes se battent pour l’Europe, six à sept équipes se battent pour ne pas descendre. Sur le plan sportif, la saison est géniale. Mais globalement, pareil je pèse mes mots, la saison est pourrie. Après un an et demi de huis clos, c’est encore plus triste. Même les derbys sont maintenance gâchés suite à l’interdiction de déplacement des supporters adverses…On pourrait baptiser cette saison la Jérémy Menez : un énorme potentiel mais il y a ce truc qui ne va pas. Ou Hatem Ben Arfa si vous préférez : un énorme potentiel mais avec un petit grain de sable dans la machine.

Merci, Joris, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio, Télévision

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