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television

Koh Lanta : Cécile débriefe son élimination suite au collier d'immunité d'Amri !

Publié le par Julian STOCKY

© A.ISSOCK / ALP / TF1

 

 

Bonjour Cécile,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La saison de « Koh Lanta – Les chasseurs d’immunité » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images ravivent-elles chez vous certains souvenirs ou émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Complètement ! Le fait de voir les images, d’y découvrir beaucoup de choses qui ne se passaient pas forcément en ma présence et de revivre certains moments, je l’avoue, m’a remise un petit peu dans un état émotionnel que j’avais vécu à ma sortie du jeu. Même si, très rapidement, j’ai réussi quand même à prendre du recul et à me remettre dans de bonnes dispositions par rapport à tout cela. La diffusion et les 24h qui ont précédé, j’avoue, étaient des moments pas forcément faciles parce que j’appréhendais un petit peu. Et puis, bon, une fois passé tout cela, sincèrement, maintenant je suis dans la réalité qui est que c’est un jeu et je l’ai accepté donc il n’y a pas de soucis. Par contre, de le revivre, oui, ça m’a fait revivre des émotions pas forcément agréables : ça m’a pris un peu de temps avant le moment où j’ai réalisé ce qui s’était réellement passé…on le voit dans l’épisode, je n’arrivais pas à accepter que ce soit possible, je ne vois rien, je ne veux pas voir ce qui se trame. C’est vraiment après ma sortie que je le réalise. C’est vrai que, sur le coup, ça m’avait fait du mal…Si je ne l’envisageais pas, c’est parce que Meïssa était mon copain : malgré tout, malgré les mots un peu forts que l’on a pu avoir l’un envers l’autre, j’appréciais et j’apprécie beaucoup Meïssa. Donc ce n’était pas facile !

Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

Ce n’était pas la première fois, c’était la quatrième fois que je candidatais. Ca a toujours été un rêve. C’est vrai que, parfois, on le laisse un peu de côté en fonction de ce qui se passe dans nos vies : j’ai eu des grossesses, je me suis mariée, plein de choses sont passées avant les candidatures à « Koh Lanta ». Mais, la première fois que j’ai candidaté, j’avais 20 ans donc ça remontait bien en arrière. Je n’ai jamais complètement lâché l’idée et j’ai recommencé à candidater après ma première grossesse puis, à nouveau, l’année dernière. Donc je n’avais pas abandonné l’idée de le faire…

Cette saison est marquée par la présence d’un nombre record de colliers d’immunité avec, pour certains, des pouvoirs inédits. Comment avez-vous appréhendé cela ?

Honnêtement, quand ça tombe, c’est un partage d’émotions. En même temps, on se dit « oh non, quel enfer, on n’en veut pas plus, ça va foutre le bazard partout, on va être encore plus en tension sur chaque conseil ». Sur le coup, c’est un coup de pression. En même temps, il y a un côté hyper excitant, dans le sens où on sait qu’il va falloir que l’on cherche d’autant plus, qu’on peut rabattre les cartes à tout moment, qu’on peut jouer son aventure avec des colliers. Donc c’est quitte ou double, entre l’excitation et la pression. Mais c’était un thème à tous les conseils, qui remet en question les stratégies et les affinités. A chaque conseil, il y a cette pression du collier, il y en a même eu un avec 3 colliers. Cela a clairement remis en question les stratégies des uns et des autres.

La réunification des deux tribus a récemment eu lieu. Comment se sont passées les premières heures et les premiers jours tous ensemble ?

Quand on arrive sur le camp des jaunes – parce que, finalement, c’est sur leur camp qu’on arrive -, j’étais hyper contente de quitter le camp des rouges et d’avoir une forme de renouveau dans l’aventure. Je trouvais cela génial ! Donc je suis un peu partagée, il y a d’un côté ma copine Mégane, ma grande copine de l’aventure, qui n’était pas du tout contente de partager ses copains comme elle le dit donc je faisais un peu attention mais j’étais super contente de rencontrer d’autres gens. Ce sont des personnes que l’on a côtoyées de loin à chaque épreuve et on a envie de les connaitre, d’en savoir plus sur leur vie. C’étaient des moments hyper sympas où on échangeait, on partait un peu de 0, on apprenait à découvrir de nouvelles personnes et à créer de nouvelles affinités. Clairement, certaines se sont créées, plus fortes pour certaines que d’autres, à l’image de Meïssa et d’Amri mais il y a clairement des affinités qui se créent.

Après, il y a aussi ce sentiment, au début, de ne pas être vraiment chez nous…Les premières heures ne sont pas évidentes parce que l’on est chez eux et la première nuit, on se demande où s’allonger. Ils ont leurs petites habitudes donc on rentre, pour le coup, dans leur quotidien et on ne sait pas trop sur quel pied danser ni à quel endroit s’allonger. Voilà, il y a ce partage de sentiments…Mais j’étais trop contente de les découvrir. Pour le coup, franchement, j’étais ravie de les rencontrer. Les premières heures passent et, le lendemain matin, au premier réveil, ça y est, on a pris sa place pour dormir et on a pris ses habitudes. Donc, dès que l’on a passé 24 heures, on se sent beaucoup plus chez nous, on prend nos marques, nos habitudes et on revient un peu sur un pied d’égalité, au niveau du camp. Donc, pour moi, c’était super chouette !

L’épisode diffusé ce mardi soir a encore été particulièrement riche en évènements. Le jeu de confort a été l’occasion du célèbre tir à l’arc. C’est vrai que ce jeu n’est jamais facile car, à chaque salve, un camarade doit justifier l’élimination d’un aventurier….

Clairement, on se rend compte de suite et on le sait tous les uns les autres, on a nos couleurs qui sont encore bien présentes. C’est sûr que, sur les flèches, on fonctionne vachement aux couleurs. De se faire casser sa flèche n’est vraiment pas agréable mais je pense que de casser la flèche de quelqu’un n’est pas non plus quelque chose d’hyper facile. Il faut essayer d’être juste, de fonctionner aux affinités, en même temps de fonctionner aux couleurs et de justifier aussi son geste, tout en faisant de la peine à quelqu’un en face et en le décevant.

On m’a cassé ma flèche et, effectivement, ce n’est pas agréable. Sur le coup, on se demande « pourquoi moi ? Je ne comprends pas… ». En même temps, on se met à la place de la personne, on se dit que, c’est sûr, le choix n’est pas facile à faire. Voilà, c’est un jeu qui a clairement conservé au cœur des sujets les couleurs des équipes. Donc on n’était pas une tribu blanche à ce niveau du jeu, très clairement. On fonctionnait encore aux couleurs…

C’est certainement d’autant plus frustrant que la récompense, à ce stade-là de l’aventure, aurait été particulièrement appréciable…

La réunification nous a tous remis dans un état de faim hyper présente parce que, en fait, on est tous arrivés sans riz, on se retrouve à nouveau à avoir très peu à manger. Mine de rien, le peu de riz que l’on mangeait avant était une habitude que notre corps avait pris donc on était vraiment affamés.

La récompense, au-delà du repas, était encore plus exceptionnelle, de par la plongée avec les requins-baleines. Donc on en rêvait tous, clairement. Quand Denis nous raconte cela, on est tous comme des dingues. En plus, ça cumulait vraiment tous les conforts que l’on rêvait d’avoir : manger, dormir dans un lit,…On ne se rend pas compte, mes os étaient rompus, j’avais le dos en compote et les nuits étaient hyper difficiles. Donc de cumuler tous ces conforts était un peu un jackpot en termes de récompense…

La réalité, c’est que, sur ce jeu-là, à part ceux qui savaient faire du tic à l’arc comme Amri qui était très fort, tous les autres étions presque à chance égale. Honnêtement, on le voit, Pauline n’a jamais trop tiré, comme moi ou Mégane. On était tous sur un pied d’égalité, à part Amri qui avait un vrai niveau : on avait tous notre chance, finalement, d’y accéder…Même si, quand on s’entraine, on se rend compte qu’on est nul, avec un petit peu d’entrainement, c’était carrément jouable…Sur le jeu, on tirait ainsi tous dans la cible, plus ou moins proche du centre. Donc ça se jouait à pas grand-chose à chaque fois. On y croyait tous ! Forcément, quand on croit vachement à une potentielle réussite, la descente est encore plus violente.

Le lendemain, surprise, l’épreuve d’immunité est aussi éliminatoire. Cela a probablement dû augmenter son intensité…

Ah oui, oui, clairement ! Quand on a une annonce comme cela, c’est un coup de stress supplémentaire, c’est terrible en termes de ressenti. On rentre dans un état, avec des montées d’adrénaline et de stress. J’en tremblais à moitié. Je me souviens, j’entendais les noms qui partaient, c’était dur ! Autant Océane disait être contente d’être partie sur une épreuve éliminatoire et ne pas avoir son nom au conseil, autant ça m’aurait ravagée de partir sur une épreuve éliminatoire. Je le crois en tout cas…j’en étais paniquée, je voulais tout sauf cela. Après, au conseil, on n’a pas le choix, c’est comme ça, on peut s’en prendre un peu à soi-même mais ce sont surtout le jeu et les stratégies qui veulent cela. Mais, sur l’épreuve éliminatoire, j’avais envie de tout donner, j’étais dans un état de stress pas possible.

Les heures précédant le conseil, les discussions stratégiques ont été riches entre ex-membres de votre tribu rouge, jusqu’à changer de scénario à plusieurs reprises…

Au départ, initialement, quand on fait notre petit conseil improvisé entre ex-rouges sur la plage, on part sur le nom de Pauline. On le voulait tous pour aller dans le sens de Meïssa et lui montrer tous qu’on l’écoute, finalement et qu’on comprend son mal-être. Et puis, c’est vrai que moins d’une heure avant de partir au conseil, on se repose la question et, d’un coup, on repart sur Amri, notre idée de départ. On en parle, on arrive tous à se mettre d’accord sur son nom. On était conscients que c’était un coup de poker mais on était hyper convaincus, on y croyait vachement, on a foncé tête baissée dans cette stratégie, en se disant que c’était à notre tour, les rouges, de faire un gros coup de poker et d’affaiblir les jaunes. On s’était dit qu’Amri était la tête pensante et que c’était la meilleure façon de les affaiblir. Il s’avère que ce n’était pas une excellente stratégie…On n’a pas bien géré le truc, il avait son indice et, potentiellement, on était quand même assez proches d’être sûrs qu’il avait un collier. On a tout misé sur le fait que son collier ne le protégerait pas. C’était ça notre erreur, on était persuadés qu’il n’aurait pas deux semaines de suite un collier qui le protégerait. Bon, on a fait une erreur stratégique….

Justement, au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

J’avoue que j’étais trop confiante : à la vue de ce qui s’était passé et des risques que l’on avait pris, je n’ai pas vraiment réalisé l’ampleur des dégâts et des risques. Après, je n’acceptais pas de voir ce qui se tramait entre Meïssa et Amri : quand Mégane m’en parle, je suis encore à fond dans mon truc et je ne veux pas la croire. Mais la réalité est que j’arrive aussi un peu contente de cette stratégie que l’on avait mise en place, excitée par le potentiel coup de poker que l’on pouvait faire avec l’élimination d’Amri donc pas totalement consciente des risques finalement. Même si je n’étais pas confiante, j’étais beaucoup trop confiante malgré tout et je ne me rendais pas compte à quel point j’étais en danger. Je croyais à fond au fait d’éliminer Amri et que son collier ne le protégerait pas donc j’étais excitée par le coup de poker mais, surtout, je n’avais pas conscience que, si la situation revirait, ça pouvait être moi chez les rouges qui pouvais être en danger. J’étais tellement en bons termes avec tout le monde, je n’avais pas du tout l’impression d’être la tête pensante donc j’étais assez confiante sur le fait que ce n’était pas forcément moi qui étais en risque si les jaunes mettaient un nom. Bêtement, c’était moi qui étais un peu naïve, on peut se le dire, dans toute cette histoire…

Lorsqu’Amri, avant le dépouillement, sort son collier d’immunité individuelle, on imagine que les émotions doivent être particulièrement marquées en vous…

Oh oui, c’est un énorme coup de massue ! Mon cerveau n’arrive plus à réfléchir ni à analyser. Jusqu’alors, je m’étais dit que ce ne serait pas moi, du coup, là, mon cerveau se met presque en burn-out, à se dire « c’est terrible, mais qu’est-ce qui va se passer, c’est un rouge … ». Là, je commence à avoir le cerveau en ébullition et à envisager plein de trucs, toujours pas en train de me dire que Meïssa a pu s’allier aux jaunes. J’attends, souffle coupé, ce qui va se passer, je n’arrive même plus à réfléchir. Je comprends que l’on est en grave danger, moi qui n’avais envie de voir partir aucun rouge. Ce moment-là est dur ! Quoi qu’il arrive, j’aurais été malheureuse de l’issue de ce conseil.

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

La meilleure sensation en termes d’adrénaline est la remontada que l’on a faite sur la deuxième épreuve. C’est la deuxième épreuve de « Koh Lanta », la première d’immunité, où on traverse d’abord les cordes en étant suspendus, avant d’aller sur la poutre. On a remonté les jaunes qui avaient traversé les cordes à la vitesse de l’éclair sans jamais tomber, on a fait une remontada dingue : on s’est vus perdre, on n’a rien lâché et de gagner cette épreuve était fou ! C’était notre première victoire…

A titre individuel, j’avoue que j’ai adoré aussi les sensations où j’ai un peu piloté de là-haut le labyrinthe suspendu. Ce n’était pas une victoire individuelle mais c’était une forme de satisfaction supplémentaire, du fait d’avoir piloté mes copains qui étaient en train de manipuler en bas, en leur donnant les instructions. Evidemment, je n’en prends pas tout le mérite mais ça m’a procuré une sensation agréable de me dire que c’est moi qui avait piloté cette épreuve, sur laquelle je sais que j’étais attendue au tournant. A chaque fois qu’on prenait le lead sur une épreuve, on se mettait aussi un peu en risque donc j’étais contente d’avoir été leader et d’avoir mené quelque part l’équipe vers une victoire. Donc c’était une super sensation !

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à supporter ou à appréhender ?

Evidemment, la faim et le sommeil sont très durs mais on l’accepte au bout d’un moment et on ne s’en plaint même pas car ça fait partie du quotidien, c’est comme cela, ce n’est pas autrement. En tout cas, je ne me suis jamais plainte de toutes ces choses-là, du manque de confort, de nourriture,…Ce ne sont pas des choses qui m’affectaient au quotidien. Après, forcément, le départ a été hyper violent mais le plus violent a été l’après sortie, toutes les heures qui ont suivi où, pour le coup, mon cerveau a retrouvé un niveau de fonctionnement normal et où je me suis refaite, toute seule, dans ma tête, toute l’histoire. J’ai redéfilé l’histoire, je me suis dit « ok, je n’ai rien vu » et la chute a été violente quand j’ai compris ce qui s’était passé. Je l’ai compris vraiment toute seule, en me refaisant le fil de la journée et des jours qui venaient de s’écouler, de ce qu’avait dit David, de ce que m’avait dit Mégane juste avant de partir et, au moment où je comprends cela, la chute est hyper violente ! Au niveau tout, au niveau intellectuel parce que je me suis faite avoir, au niveau sentimental où ça m’a fait du mal de réaliser que Meïssa avait pu nous trahir. Cela m’a fait beaucoup de mal et il faut le temps de l’encaisser.

Sur le camp, au quotidien, quelles tâches ou activités aviez-vous plus particulièrement l’habitude de faire ?

Faire à manger était mon quotidien. Avec Julie avant la réunification puis, ensuite, avec Julie et Océane. On faisait la répartition dans les assiettes, on faisait à manger, on faisait cuir. Ce que j’adorais faire, au-delà de la cuisine, c’était d’aller pêcher les coquillages ! C’était vraiment mon truc : décoller avec la machette ou avec un bout de bois les coquillages sur les rochers, ou aller les chercher dans le sable était vraiment le truc que j’adorais faire. En fait, je ne me suis pas mise à la pêche sous-marine, je vais vous donner un petit truc, je crois que ça s’est vu mais je ne l’ai jamais dit, j’ai eu un herpès, pour la première fois de ma vie, au jour 3 qui a duré 5 à 6 jours. Du coup, je n’allais pas mettre la tête dans l’eau et c’est une tâche que j’ai très rapidement mise de côté. Donc j’étais vraiment sur les autres coquillages et j’adorais cela, je passais des heures avec David et Mégane à aller en chercher sur les rochers. Pour le coup, le rocher à huitres était un pur régal, c’était vraiment extraordinaire comme sensation, même si on n’en mangeait pas beaucoup : c’étaient des moments géniaux !

Pour finir, si l’opportunité venait à se présenter, seriez-vous prête à repartir à l’aventure ?

Le sac n’est pas prêt et j’ai des obligations familiales qui font que, aujourd’hui, je ne suis pas dans cette optique-là. Mais c’est évident qu’avec ce que l’on a vécu, si demain, par miracle, il se passait quelque chose comme cela, bien sûr que ça chamboulerait tout dans mon esprit et que j’aurais du mal à répondre non. Mais, aujourd’hui, ce n’est pas dans mes projets, si je dois dire les choses. J’ai coché une case, j’ai réalisé un rêve, « Koh Lanta » procure des sensations tellement dingues et hyper intenses en termes d’adrénaline, de down et de up, on ne les vit pas dans notre quotidien donc la réalité est qu’on ne peut pas écarter cette possibilité. En tout cas, je ne peux pas l’écarter : bien sûr que, si, un jour, ça se représentait, j’étudierais très sérieusement l’opportunité !

Merci, Cécile, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Océane nous raconte son départ lors d'une épreuve éliminatoire !

Publié le par Julian STOCKY

© A.ISSOCK / ALP / TF1

 

 

Bonjour Océane,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La saison de « Koh Lanta – Les chasseurs d’immunité » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images ravivent-elles certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Ah oui, bien sûr ! Après tout ce temps écoulé entre le moment de tournage et la diffusion, la vie a suivi son cours. Le fait de mettre des images sur ce que l’on a vécu nous replonge dans une aventure qui nous a fait vibrer pendant quand même 50 jours en tout et ça ravive de bons souvenirs. Mais que des bons souvenirs et surtout beaucoup de nostalgie je dirais…

Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

A la base, je ne l’avais pas fait pour le vivre réellement. J’avais tenté d’envoyer un courrier en pensant qu’on ne me répondrait pas donc je n’avais pas vraiment pris les choses très au sérieux à la base. Je voulais surtout faire rire mes amis en leur racontant que j’avais postulé à « Koh Lanta ». Finalement, je me suis laissée prendre au jeu, je me suis dit « one life », que ça faisait surement partie des choses de la vie qui sont incroyables à vivre et que c’est une aventure de dingue. Je me suis dit « allez, je vais faire un truc pour moi, je vis un truc un peu fou que tout le monde ne pourra pas forcément vivre »…On sait que l’on n’est que 20 à être sélectionnés sur 40 000 donc je me suis dit que c’était un truc assez exceptionnel, que j’aimerais cocher dans ma vie.

Cette saison est marquée par la présence d’un nombre record de colliers d’immunité avec, pour certains, des pouvoirs inédits. Justement, comment avez-vous appréhendé cela ?

Quand on nous a annoncé que c’était la saison des colliers d’immunité, ça a un petit peu décomplexé les colliers par rapport aux autres saisons. Je m’étais toujours dit espérer n’avoir jamais à aller chercher un collier d’immunité, avant de connaitre le thème car je me disais que, quand on va en chercher un, normalement c’est qu’on se sent en danger. Donc j’espérais ne jamais me sentir en danger pour ne pas avoir à aller en chercher. Quand Denis nous a dit que, cette année, ce sont des colliers d’immunité avec des pouvoirs inédits, je me suis dit « bon, ben, là, finalement, que l’on soit en danger ou pas, il faut trouver des colliers parce qu’ils sont des secrets incroyables et qu’ils peuvent peut-être nous être bénéfiques pour des conseils ou des épreuves ». Finalement, ça a décomplexé cette recherche de colliers, je me suis dit que c’est plutôt sympa : terminés les colliers que l’on cherche parce que l’on est en danger, maintenant il faut en trouver peut-être aussi pour avoir un peu de bonus ! Donc c’était plutôt sympa et ça a changé un peu la façon de voir le mot collier d’immunité.

La semaine dernière, le premier conseil de la réunification a été particulièrement riche en rebondissements. Vous êtes, au dernier moment, protégée par le collier d’immunité d’Amri, un ex-camarade de l’équipe jaune. Cela vous avait alors clairement sauvée…

Oui, oui, à ce moment-là, ça m’a sauvée ! Je n’aurais jamais cru avoir besoin d’être sauvée immédiatement à l’arrivée des rouges parce que je ne me sentais pas du tout en danger à ce moment-là. Je ne me considère pas forcément comme un élément fort ni un élément très faible donc je me suis dit qu’il n’y avait pas de raison que ça tombe forcément sur moi. Je ne m’y attendais pas du tout mais, finalement, Amri l’avait senti et, grâce à lui, j’ai pu rester un peu plus longtemps dans l’aventure. Mais je ne m’attendais pas à cela, à être en danger à ce moment-là du jeu…

L’épisode de ce mardi a été le témoin de la tant redoutée épreuve du tir à l’arc. C’est vrai que ce jeu n’est jamais facile car, à chaque salve, un camarade doit justifier l’élimination d’un aventurier….

Exactement ! C’est une épreuve qui est vraiment très très très stratégique je trouve. On peut l’appréhender d’une autre manière, c’est-à-dire uniquement sportive, en se disant aller au plus près de ses capacités. Mais je l’appréhendais plutôt d’une manière plus stratège, je me disais que si je mettais ma flèche au milieu, ce serait compliqué : je serais obligée d’éliminer des personnes et je serais ensuite la cible d’autres personnes parce que je serais considérée comme quelqu’un de fort. Donc on n’a pas intérêt à se louper en visant au milieu : pour les coups d’après, ça met un peu en pression. Le but n’était pas non plus d’être la plus nulle parce que l’on a quand même envie d’être bon dans ce que l’on fait et dans chacune des épreuves. C’est vrai que, oui, on peut voir ce jeu de multiples façons, stratégiques ou sportives mais, pour moi, il y avait beaucoup de stratégie dans ce jeu.

Le lendemain, surprise, l’épreuve d’immunité est aussi éliminatoire. Avec le recul, qu’est-ce qui vous a manqué sur ce jeu-là ?

Je dirais qu’il m’a manqué, sur cette épreuve, de l’agilité, à 90%, et, ensuite, le reste était surement mental. J’aurais dû être plus rapide : quand j’ai vu les images, je me suis dit que j’étais vraiment molle. J’étais un peu au ralenti…Certes, j’étais quand même une fusée mais comme nous tous…Oui, il m’a manqué beaucoup beaucoup d’agilité…Dans la vie, je suis quelqu’un de très maladroite : quand mon mari a vu l’épreuve, il m’a tout de suite dit « Océane, celle-ci n’était pas faite pour toi ». Oui, c’est sûr que je ne suis pas très habile, j’aurais dû être meilleure et, surtout, beaucoup plus rapide. Donc il m’a manqué de l’agilité, de la rapidité et certainement aussi du mental pour être plus rapide.

Les mots de vos camarades, au moment de les quitter, ont certainement dû vous faire chaud au cœur, dans un moment pas évidemment à vivre ?

Oui, oui, oui, c’est sûr ! Même si on sait au fond de nous ce que chacun pense des autres. On était une équipe très très unie mais c’est vrai que d’entendre ces mots était comme un au-revoir. Pour moi, c’était un peu comme un adieu. C’est terrible, quand on est sur l’ile, tout est décuplé et leurs mots étaient très très forts. D’un côté, j’étais très heureuse de savoir qu’ils me considéraient beaucoup dans cette équipe et que je leur avais fait du bien. En même temps, je m’en voulais tellement de les laisser à ce stade-là du jeu…J’avais encore beaucoup de choses à vivre au près d’eux, beaucoup de choses encore à apporter au sein de l’équipe et je suis déçue de les décevoir aussi.

Même si ce n’est certainement pas simple à juger, le fait de partir non pas sur une élimination par votes au conseil mais sur une épreuve individuelle atténue-t-il la déception de quitter l’aventure à ce stade ?

Alors, ça, c’est une question que je me pose. Je me suis toujours dit que c’était mieux de sortir sur une épreuve éliminatoire. Quand je regardais « Koh Lanta », je me disais « oh, ça doit être drôlement plus facile à vivre quand on sort par soi-même parce que, finalement, on ne peut s’en prendre qu’à nous-même ». En fait, finalement, ce n’est pas si simple de s’en prendre qu’à soi-même, on refait le jeu 10 fois, on se dit « j’aurais dû faire ci…Mais pourquoi je n’ai pas fait ça ». On s’en veut énormément. Donc, finalement, la culpabilité est là, on se sent quand même très coupable de ce que l’on a fait. On se dit que l’on aurait dû faire mieux, que l’on aurait pu faire mieux donc c’est très compliqué à vivre aussi. Quand on sort sur des votes, c’est très difficile aussi de voir son nom sur des bulletins et ça dépend de qui vote : quand les rouges ont voté contre moi, ça m’a un petit peu embêté mais sans plus parce qu’il n’y avait pas d’affect entre eux et moi. Mais quand ce sont des membres de ta propre équipe qui mettent ton nom, je pense que c’est très très dur à vivre…

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Je pense que le plus beau de mes souvenirs est la première victoire que l’on ait eue : première épreuve, première victoire… quand on arrive à « Koh Lanta », c’est la première fois que j’ai eu l’impression de passer à travers ma télé et, enfin, de comprendre ce que vivaient tous les aventuriers des saisons précédentes : quand on les voit se serrer dans les bras, on se dit « attends, ça va, c’est un jeu », on a l’impression qu’ils viennent de gagner à l’Eurovision et, en fait, c’est vraiment ce que l’on ressent. C’est vraiment jouissif comme sensation quand on gagne. Cette cohésion qui s’est créée immédiatement a été magique ! C’est vraiment cela mon plus beau souvenir, c’est le jour où on a eu cette première victoire.

Après, évidemment, tout est beau : je trouve mon aventure très belle et j’ai eu de la chance aussi d’avoir une équipe incroyable. Il faut dire que, vraiment, j’ai eu de la chance de faire cette aventure avec les jaunes, j’étais très heureuse, on avait une cohésion qui était vraiment dingue, dingue, dingue, que l’on a toujours d’ailleurs.

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été peut-être plus compliqué à supporter ou à appréhender ?

La faim a été compliquée très rapidement : au bout du troisième jour déjà, on sent la faim prendre possession de son corps. J’ai pas mal souffert les premiers jours. Tout le long d’ailleurs car il faut dire que je n’étais pas très épaisse, je n’avais pas beaucoup de réserves. Donc la faim est arrivée au bout du troisième jour et ça a été compliqué. Pour moi, le plus dur a vraiment été d’être loin des enfants pour la première fois, ça a été vraiment compliqué de ne pas savoir ce qui se passait un petit peu chez moi. Le reste, non, je m’y attendais : c’était dur, même plus dur que ce que j’imaginais mais c’était ce que j’étais allée chercher…

Sur le camp, au quotidien, quelles tâches ou activités aviez-vous davantage l’habitude de faire ?

On était tous assez égaux sur le camp, on allait tous chercher du bois. J’étais peut-être celle qui faisait pas mal à manger…oui, je cuisinais quand même…Enfin, cuisiner est un grand mot quand il s’agit d’éplucher un bout de manioc. Les garçons faisaient les cocos quand même plus souvent et le bois parce qu’il fallait pas mal de force. Mais on était tous égaux par rapport aux tâches…par contre, j’avoue que je ne gérais pas le feu la nuit…Je le dis. Je voyais qu’il y avait toujours quelqu’un autour…Ce n’était pas mon truc la nuit. Par contre, sur le reste, on était tous plutôt égaux.

Pour finir, seriez-vous prête à repartir à l’aventure si l’opportunité se présentait à vous ?

Oui, oui ! Si on me rappelait pour me demander si je serais prête à y retourner, oui, j’y retournerais ! Oui, je refais mon sac et je repars sans hésiter. J’ai fait cette saison un peu en mode one life, sans vraiment me préparer. Alors que, demain, si je devais y retourner, j’irais dans une autre mentalité. Déjà, je saurais un peu plus à quoi m’attendre, je saurais comment ça se passe à l’extérieur pour mes enfants donc ce serait beaucoup plus facile pour moi à vivre une fois là-bas. Je me dirais que, finalement, je sais que ça va, qu’ils l’ont bien vécu la première fois, qu’ils savent ce que je suis partie faire. Donc le mental serait plus présent, c’est sûr ! C’est clair que j’irais avec une autre mentalité, avec une mentalité plus de gagne et avec plus de confiance en moi, maintenant que j’ai vu de quoi j’étais capable…

Merci, Océane, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Laurence Roustandjee évoque son actualité artistique et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Laurence,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

En début d’année, vous avez participé au festival Nikon 2024, où vous avez proposé « Enfumée », court-métrage que vous avez écrit, réalisé et interprété, ce qui était une première pour vous. Quels souvenirs gardez-vous de cette belle expérience artistique ?

Ce qui me vient spontanément, c’est l’enthousiasme des personnes, quand je leur ai proposé de m’accompagner sur ce projet et qui m’ont dit oui sans hésiter. Je m’en étonne encore aujourd’hui mais je trouve que c’est un vrai cadeau. C’était autoproduit, sans réel budget, les personnes savaient qu’elles n’allaient pas être payées mais m’ont suivie, m’ont accordé du temps et leur talent sur mon premier projet de scénariste et de réalisatrice. Oui, c’est beaucoup de joie, j’étais un peu sous le choc, dans le sens positif du terme ! Grâce à ces personnes, l’aventure a pu exister et cela m’a permis de me sentir forte.

Si je remonte un peu avant, c’est la décision, c’est de prendre le risque, d’oser, c’est se dire que c’est l’occasion pour le faire. Moi qui étais encore dans le doute, j’avais des envies d’écrire, j’avais des idées, je savais ce que je voulais dire mais je ne suis pas scénariste, je n’ai pas fait de formation : je me demandais, du coup, comment aborder le sujet du feu. Au fil des échanges, une histoire arrivée à une amie a pris toute la place et est devenue comme une évidence : c’est mon mari qui m’a fait prendre conscience que j’avais mon scénario et que je n’avais plus qu’à le poser. J’ai donc ce souvenir d’avoir été tellement dedans que je ne me suis pas rendue compte que j’avais tous les éléments pour le faire : il a fallu un avis extérieur pour me pousser et me donner la petite tape dans le dos nécessaire !

J’ai couché une première version du scénario et, au final, on a tourné la quatrième version, il n’y en a donc pas eues tant que cela. J’étais attentive aussi à bien respecter le temps, je me demandais régulièrement si on allait comprendre mon histoire dans une durée limitée. Il a fallu que je trouve comment dire autrement et plus rapidement tout ce que j’avais envie de dire : cela a été un vrai exercice que de porter un message en peu de temps !

Pendant le tournage, ça va trop vite ! Le plaisir a été de courte durée, j’ai trop envie de recommencerJ. La famille que l’on crée sur un plateau est similaire à celle d’une troupe au théâtre et on a envie qu’elle dure ! Là, c’était beaucoup trop court…

Aussi l’étape de finalisation avec le monteur, où je me suis rendue compte que je connaissais le film et mes plans par cœur. A la seconde près, je savais où gagner du temps…Voir le résultat final était un grand moment aussi. Pour un premier, il a, oui, ses défauts mais il a aussi ses qualités ! Il y a plein de choses perfectibles mais je suis très fière de ce court-métrage !

 

 

Le fait d’avoir eu plusieurs casquettes sur ce projet a-t-il, pour autant, été facile à gérer ?

J’ai de la chance, aussi parce que j’ai limité pas mal de contraintes, de ne pas avoir eu d’aléas ou d’imprévus qu’il aurait fallu gérer. Mais, oui, ça se relie dans le sens où, en tant que comédienne, ce serait une erreur de penser que l’on est là juste pour la réponse à un réalisateur et à son histoire. Cela fait partir du jeu mais savoir lire un scénario entre les lignes donne plein d’indications sur comment la scène va être filmée et sur son enjeu. Je pense que cette petite expérience en tant que scénariste et réalisatrice m’a ouvert plus de compréhension pour la comédienne que je suis. C’est hyper important, ça a nourri la comédienne. Même si je dis que je suis frustrée en tant que comédienne parce que j’ai principalement eu à m’occuper de la real, du cadre, des plans, de la lumière, du découpage,…, au final ce travail a payé parce que toute cette préparation m’a permis de comprendre beaucoup de choses ! Souvent, le comédien est concentré avant tout sur sa partie mais un film, c’est tout plein d’étapes, c’est tout un processus avant que ça n’existe : quand on en fait partie dès le début, on mesure l’ampleur, on comprend que le comédien est tout petit dans le projet et que tout est important…En ayant travaillé à la télé, je me doutais déjà de l’importance des techniciens, sans qui la mise en image et en lumière n’est pas possible. Sur un tournage de fiction, c’est tout autant vrai.

En résumé, je trouve que cela a permis de recadrer la comédienne dans un ensemble et, en m’essayant à tout cela, de prendre aussi confiance. Maintenant, quand j’ai la chance de lire un scénario ou une scène, je vois les enjeux plus facilement. J’ai ainsi pris conscience qu’il faut aussi savoir faire confiance au comédien qui est là et qui sait, dès fois plus que le réalisateur, où le personnage doit aller.

Quels principaux retours avez-vous pu avoir sur votre court-métrage ?

En majorité, il y a beaucoup de positif…Pour un premier film, on m’a dit que c’est fort. Beaucoup ont aimé l’histoire et comment je l’ai traitée, avec ce photomaton un peu sorti de nulle part. Deux à trois références de cinéma ont même été évoquées, qui m’ont fait plaisir.

Il faut savoir que l’image était recomposée : j’ai pris un photomaton en photo, que l’on a découpée et qu’on a posée en filmant des dunes. Je voulais que ce lieu n’existe que dans le court-métrage ! Je voulais aussi quelque chose de très vrai donc, quand on me remonte que ce court-métrage touche, je me dis que j’ai su retranscrire l’histoire de mon amie au plus près possible. Quand, en plus, on me dit que je joue bien, je me dis « mission accomplie » : ça fait plaisir, c’est rassurant et ça donne l’envie de continuer !

Justement, cette première expérience vous donne-t-elle l’envie de la renouveler ?

Oui, oui, définitivement oui ! Après, c’est compliqué, il faut entrainer toute une équipe, j’estime que c’est quand même un travail donc j’aimerais beaucoup qu’une production suive le projet. On va ainsi tout faire pour réunir les ingrédients qui permettront à un projet d’exister et d’être produit, pour que je puisse ramener tout le monde avec moi. J’aimerais notamment développer une série à partir de ce court-métrage, cela me plairait énormément !

Un autre format court me tiendrait à cœur, à la Réunion, j’y suis récemment retournée pour voir avec la région quelles seraient les subventions et aides locales possibles. Des histoires de mon ile me touchent et j’adorerais les rendre générales, pour toucher un maximum de monde.

En tout cas, cela m’a donné envie ! C’est une passion pour le moment, j’espère que ça sera mon métier un jour…

 

 

En complément, quels sont vos autres projets et actualités artistiques à venir prochainement ?

Je serai au casting du film promotion de la fête du cinéma : je pense qu’à partir de mi ou de fin mai, sur les écrans d’environ 6000 à 7000 salles en France, sera diffusée cette bande annonce. J’ai eu la chance de tourner avec Audrey Lamy et Damien Bonnard, qui sont, tout le monde le sait, d’excellents comédiens et des personnes très généreuses. Eux ont fait des journées de tournage dingues et, jusqu’au soir, ils vous donnent la réplique quand c’est à vous d’entrer en scène. C’est très très important d’avoir cet échange et d’avoir quelqu’un sur qui s’appuyer pour jouer : on ne peut être que meilleur. Ils donnent beaucoup, c’est chouette !

C’est un beau projet, je suis contente. Les gens vont bientôt pouvoir le découvrir et je pense qu’ils vont aimer son côté surprenant. Ce ne sera pas une bande annonce comme les autres…

Plus personnellement, j’ai l’envie de faire un seule-en-scène. Je me suis déjà testée sur les planches grâce à une troupe de théâtre amateur, j’ai adoré cela et ça me manque. Je trouve que le spectacle vivant est tellement immédiat et différent chaque jour : il nourrit beaucoup ! Il connecte au présent et à l’instant que l’on vit donc j’aimerais énormément revenir sur les planches. J’ai trouvé un sujet qui m’intéresse beaucoup, il est mystérieux et je vais voir comment le développer…S’il pouvait être présenté d’ici deux ans, ce serait génial ! Entre temps, j’adorerais faire notamment d’autres courts-métrages, dont celui à La Réunion que j’évoquais et, pourquoi pas, des petits frères et petites sœurs à « Enfumée ».

On le sait, votre parcours artistique est riche et varié, vous avez fait beaucoup de télévision et de radio. Même si, de l’extérieur, ces métiers peuvent paraitre différents, y trouvez-vous des liens et des complémentarités à vos nouvelles activités que l’on vient d’évoquer ?

Oui, bien sûr ! Ce que j’ai fait avant m’a permis d’apprendre un métier, celui de présentatrice / journaliste télé / animatrice radio. Au-delà de ces métiers propres, il y a des ponts qui se construisent…En radio, j’ai posé ma voix et cela permet aussi de se faire entendre, de faire passer des messages. Donc la comédienne a été très contente de cela ! L’animatrice télé a apprivoisé la caméra : dans animatrice, il y a « animer » et animer, c’est rendre vivant. Cette notion est hyper importante, pour capter l’attention, pour faire plaisir aux gens afin qu’ils passent un bon moment : le but est de divertir, en étant agréable. Donc l’animatrice m’a permis de comprendre qui j’étais, de savoir quels étaient mes points forts et mes faiblesses, afin de les travailler et d’être la plus disponible possible ensuite pour des réalisateurs.

Ces casquettes vous permettent une palette technique et artistique large ainsi que diversifiée, ce qui doit être, personnellement, plaisant et enrichissant…

Merci, d’ailleurs, de préciser toutes « ces casquettes »…Je pense que ça vient aussi de la personnalité : je suis très curieuse, j’ai tendance à me lasser, j’ai besoin d’aller gratter ailleurs quand j’ai atteint un palier, j’ai besoin d’apprendre et de me tester. Cela va avec l’exigence que je me demande, cela va avec un rapport au travail : on n’a rien sans rien ! Le boulot est le plus gros des ingrédients pour réussir, il est essentiel ! En plus, le travail est tellement enrichissant…je compare cela avec un sportif de haut-niveau : on peut avoir des rêves mais il y a un entrainement, une discipline, des sacrifices, un mental d’acier à travailler pour atteindre le moindre objectif que l’on s’est fixé. Etre comédien, c’est se préparer tout le temps, c’est se former, c’est se tester, c’est muscler son jeu,…Il faut bosser sans arrêt, pour ne pas louper sa chance le jour où elle peut se présenter.

Merci, Laurence, pour toutes vos réponses !

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Demain Nous Appartient : Raphaële Volkoff évoque Roxane, son personnage dans la quotidienne de TF1!

Publié le par Julian STOCKY

© TelSete / TF1

 

Bonjour Raphaële,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver régulièrement dans la quotidienne de TF1 « Demain Nous Appartient » sous les traits du personnage de Roxane. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Ah oui, oui, tout à fait ! Je suis très heureuse d’être là, je suis très contente aussi de l’évolution du personnage.

Vous bénéficiez, en plus, d’un cadre de tournage particulièrement agréable, avec Sète et sa région, mais aussi les studios d’intérieur à la pointe de la technologie. Tout cela doit certainement être aidant à la qualité du rendu final ?

Complètement ! C’est très beau, c’est très agréable de tourner à Sète, on a la plupart du temps une météo assez clémente, ce qui est quand même pratique pour les tournages en extérieur notamment. On a aussi de beaux studios, ce qui est très chouette ! On est dans une ville où il y a de la vie toute l’année donc c’est très sympa de travailler là-bas.

 

© TelSete / TF1

 

Votre personnage, depuis son arrivée, a vécu beaucoup de choses, tant professionnellement que personnellement. Quel regard portez-vous à présent sur Roxane et sur son évolution ?

Objectivement, je trouve que, de toutes les évolutions de personnages, même si son histoire est quand même tarabiscotée, ça reste bien construit et cohérent…j’en suis très contente. D’un point de vue extérieur, c’est probablement l’un des personnages qui me plairait le plus, même si ce n’était pas moi qui le jouait. A titre personnel, évidemment c’est très agréable : les auteurs ont compris que j’aimais la comédie donc ils m’écrivent des tas de scène en ce sens. Il y a plein de choses très agréables à interpréter en tant que comédienne.

Roxane vous permet, ainsi, une palette de jeu large et variée, ce qui doit être très plaisant…

C’est très intéressant ! J’ai plein de choses à faire. Cela fait longtemps que je n’ai pas eu de gros drames à jouer, on est plus sur des choses très techniques de police ou sur le couple mais c’est super, ça me permet d’avoir tout un panel à explorer. En plus, quand on connait très bien son personnage, on est aussi plus libre. Et je ne suis pas Roxane, mais certains détails de ma personnalité se retrouvent dans mon personnage.

 

© TelSete / TF1

 

Quels principaux retours du public pouvez-vous d’ailleurs avoir sur Roxane, votre personnage ?

Les gens qui viennent me parler sont contents. J’imagine qu’il y en a qui doivent avoir des choses à redire mais je ne les croise pas ou ils ne viennent pas me parler.

On le sait, le rythme de tournage d’une quotidienne est soutenu, de par le nombre de minutes utiles mises en boite chaque jour. Certainement que, au fur et à mesure des mois passés sur le plateau, vous affinez et adaptez votre méthodologie de travail et de préparation ?

Oui, c’est sûr, il y a une habitude certaine ! Je ne fais que tourner de plus en plus depuis 4 ans, je vois bien la dose de travail que ça représente aujourd’hui, comparativement au moment où j’ai commencé. Malgré tout, alors que je travaille plus maintenant, ça me demande paradoxalement moins d’énergie parce que, justement, je sais apprendre mes textes rapidement et que je sais anticiper mes journées. Si j’ai 4 séquences techniques en PTS par exemple, je sais que je vais devoir travailler beaucoup pour apprendre par cœur les termes. A l’inverse, si j’ai 2 séquences de vie avec Camille, je sais que ça se fait un peu aussi sur le plateau : on travaille toutes les deux, on est un peu plus libres, on trouve quoi dire en fonction de ce que les auteurs ont écrit.

 

© TelSete / TF1

 

D’ailleurs, aimez-vous regarder la diffusion, bien sûr pour découvrir les autres intrigues, mais aussi peut-être pour capitaliser sur votre propre jeu ?

Je regarde un peu les autres arches. J’y suis déjà 15 jours par mois, sans compter le travail des textes donc il y a aussi un moment où j’ai envie de parler et de voir autre chose donc je ne regarde pas forcément tout ce qui est diffusé. Mais ça m’intéresse de voir les arches des copains…Me concernant, je ne regarde pas tout non plus, je regarde quand même car c’est important de savoir ce que l’on fait. Par contre, ce n'est pas en lien direct avec mon travail, pour l’adapter derrière : une fois que c’est tourné, ça ne m’appartient plus donc ça ne sert à rien de se rendre malade à se dire que j’aurais pu faire ceci ou cela. Même si je me disais cela, je ne serais pas forcément capable de rectifier la fois d’après car le propre d’un acteur, quand il joue, est de ne pas se regarder. Si, sur une prochaine séquence, je repensais à ce que j’avais vu en diffusion, je jouerais mal…Donc je regarde plus pour voir ne serait-ce que le travail de l’équipe avec laquelle j’ai travaillé. Le travail du réalisateur m’intéresse, le montage aussi pour voir ce que ça rend à l’image, tout simplement…

 

© TelSete / TF1

 

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

J’aimerais bien jouer avec d’autres personnes. Je suis très contente déjà de mes partenaires actuels mais j’aimerais bien, en plus, côtoyer d’autres comédiens. C’est toujours chouette ! Nos intrigues se croisent et j’aime bien les moments où je peux jouer avec de nouveaux partenaires. Là, Timothée est arrivé au commissariat, c’est chouette, ça fait une belle interaction avec Grégoire Champion, son interprète, et j’aimerais bien aller encore plus loin. La famille que je préfère est celle des Roussel, de par leur qualité de jeu, mais aussi parce que ce sont des amis. J’adorerais pouvoir jouer avec eux, ça me ferait plaisir. D’autant plus que ce n’est pas déconnant parce que nos personnages ont quand même des liens. Oui, cela me plairait bien, tout en continuant à jouer avec Camille, Hector et tous les autres.

Merci, Raphaële, pour toutes vos réponses !

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Dis papa, comment on fait les mamans ? : Interview croisée avec Marion Huguenin et Marine Periat !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Marion, bonjour Marine,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous deux !

Vous avez lancé depuis quelques mois la web-série « Dis papa, comment on fait les mamans ? ». On imagine sans doute la joie que ce doit être pour vous de voir ce projet se concrétiser ?

Marion : Oui, c’était un long projet en gestation J

Marine : 3 ans d’écriture, comme un postpartum J…3 ans se sont écoulés entre le moment où on a eu l’idée et la première diffusion.

Marion : On était toutes les deux enceintes de notre premier… C’était trop chouette ! En plus, comme on est amies avant d’être collègues, c’est encore plus de plaisir ! L’équipe est une bande de copains pros avec qui on avait déjà travaillé, on ne voulait travailler qu’avec des gens en qui on avait confiance. C’était essentiel !

Marine : On a voulu faire quelque chose de quali, cela nous importait beaucoup de ne pas tourner à l’arrache avec un téléphone. On a eu la chance d'être accompagnées par L'arbre Productions. 

Marion : On voulait aussi travailler avec des gens qui sont dans la bienveillance et qui avaient envie de nous accompagner sur ce projet. Je crois que l’on a réussi : si c’était à refaire, on ne changerait personne !

Pour en revenir à la genèse de ce projet, comment vous sont venues l’envie et de l’idée de son développement ?

Marine : Tout est parti de nos grossesses respectives, on se posait énormément de questions, plus farfelues les unes que les autres. Tout était prétexte à faire des recherches.

Marion : Je me rappelle très bien comment ça a commencé…Lors d’un diner chez moi, on se disait que l’on est toutes les deux pareilles, à faire des benchmarking sur tout : on est capable de passer 4 à 5 heures par jour à comparer des biberons, leurs matières, leurs formes, …On a fini par trouver qu’au bout d’un moment, ça devenait risible et qu’on était ridicules. On avait beaucoup d’autodérision sur ce que l’on vivait, à tel point qu’on a alors eu l’envie d’en écrire des sketchs.

Pendant nos grossesses respectives, on se posait les mêmes questions, sur les mêmes sujets, aux mêmes moments. On regardait « La maison des maternelles » et on voyait bien qu’il y avait des interviews de mamans qui connaissaient les mêmes problématiques… On se disait donc que l’on n’était pas les seules à vivre ces situations…

Marine : On a eu la chance de vivre notre grossesse et l’arrivée de nos enfants ensemble mais contrairement à nous, beaucoup de mères sont isolées, ou ont des amies avec des enfants plus grands. Elles n’ont pas forcément l’occasion d’échanger sur ce qu’elles vivent. En créant « Dis papa » on voulait vraiment apporter de l’aide aux mamans et les accompagner dans leur maternité. Être « la bonne copine », pour les soutenir dans leurs angoisses et qu’elles prennent conscience qu’elles ne sont pas seules dans ce qu’elles traversent. L’arrivée d’un bébé est un tsunami émotionnel et physique, on peut vite être dépassée. Je pense que l’on se met une telle pression pour être une mère parfaite que l’on oublie de s’écouter. Ce que l’on traverse dans la maternité a quelque chose de très universel. Prendre conscience que l’on n’est pas seule à ressentir les mêmes émotions, à vivre les mêmes angoisses ou situations permet de dédramatiser le quotidien. On se fait souvent un monde de tout quand on devient parents mais il ne faut jamais perdre de vue que l’on fait juste de notre mieux et comme on peut surtout.

Marion : Oui, c’est vraiment ce côté d’hyper parentalité que l’on a voulu traiter. Parce qu’on est dans une société qui met beaucoup de pression, avec beaucoup d’injonctions, où on laisse peu de place finalement à l’instinct maternel, s’il existe. En tout cas, je me souviens m’être posé des questions alors même que des réponses étaient finalement très simples et qu’il ne fallait pas voir plus loin que le bout de son nez. Je me renseignais sur tout un tas de sujets, au lieu de laisser libre court à ce que j’aurais pu penser naturellement, comme la génération de nos parents qui se posait moins de questions. Personnellement je préfère être sachante mais cette idée de vouloir être le parent parfait est aussi, je pense, générationnelle. On voulait aider ces mamans qui se posent des questions à avoir des réponses et montrer tous les aspects…En réalité, il n’y a pas de bonne réponse, on montre des choses, on donne des conseils et elles piochent dans ce qu’elles veulent, elles prennent ce qu’elles souhaitent prendre.

Marine : Cela leur donne ensuite matière à aller creuser ou non sur le sujet et la thématique que l’on aborde. Mais l’idée était, vraiment de manière facile, ludique, par le biais de l’humour, de leur donner des clefs. On peut passer des heures à regrouper des articles, qui se contredisent et c’est vrai qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire mais, à un moment donné, il faut faire des choix et se faire confiance.

On voulait créer une communauté de mamans …C’était l’un de nos leitmotivs car ensemble on est plus fortes. Il y a encore aujourd’hui de nombreux sujets tabous. Je trouve que l’on n’est pas assez préparée à l’arrivée d’un enfant : on nous vend encore le stéréotype de l’accouchement parfait, de tomber en amour avec son bébé au moment où il arrive, sauf qu’on ne sait absolument pas la mère que l’on va devenir. En fait, je trouve que ces clichés mettent une pression terrible à la mère. Oui, on a le droit d’être dépassée, oui on ne sait pas forcément comment faire, il faut parfois un peu de temps pour apprendre à s’apprivoiser et que le lien se crée…

Marion : On peut, au moment de l’accouchement, ne pas avoir de coup de foudre pour son bébé…Et alors ? On l’aime moins pour autant ? Non, je ne crois pas ! On n’a pas forcément non plus eu de coup de foudre pour nos partenaires ou nos conjoints et, pour autant, on les aime très fort. Il y a des femmes qui vivent cela et qui le vivent très mal. On se fait tellement un monde de tout qu’au final, on peut être déçue.  Mais heureusement il y a des choses qui se passent très bien…

Marine : Et d’autres moins bien ! Comme l’accouchement par exemple (rire) ! Pour certaines femmes, ça se passe extrêmement bien alors que pour d’autres, c’est plus compliqué.  Je trouve qu’on est pas assez préparé à l’éventualité que ça se passe mal ou, en tout cas, pas comme on l’avait prévu. Le postpartum est également très peu abordé. Dans un des sketchs, on parle notamment des lochies, qui sont des petits caillots de sang que la maman perd après l’accouchement…qui sont très peu évoqués, comme les tranchées d’ailleurs. On ne sait pas tout ça, on le découvre au moment où on met au monde notre enfant. Le fait d’être avertie permet de mieux accepter les choses en fait : c’est important d’informer et de préparer les mamans. On ne nous parle que des choses positives et de tout ce qui va bien, comme si le fait de parler de tout l’envers du décor allait effrayer les femmes à faire des enfants. Donc nous voulons tout dire, parler sans tabou ! On parle même des varices…

Les sujets de vos sketchs sont sérieux, ils ont du fond et, pour autant, vous l’avez rapidement évoqué, il y a beaucoup d’humour et d’autodérision…

Marine : Tout à fait ! Par exemple, la mort subite du nourrisson est un sujet d’angoisse pour tous les parents donc on s’est demandé comment traiter un sujet pareil avec de l’humour…

Marion : C’était un défi ! Après, on n’est pas forcément hilare devant les épisodes mais ce n’est pas nécessairement le but. L’idée était surtout de traiter les sujets avec légèreté et humour, ce qui n’est pas toujours évident en effet, comme la mort subite du nourrisson ou même les varices vulvaires.

Marine : Sans parler de sujets aussi lourds, est récemment sorti le sketch du siège-auto : c’est un casse-tête absolu pour les parents de choisir le bon modèle, on ne voulait pas faire un spot de prévention routière mais on était obligées de donner plein de caractéristiques de sièges, d’expliquer ce qui est plus sécuritaire pour un nourrisson,…Il fallait rendre tout cela digeste et non juste faire un tuto explicatif aux mamans. Donc il y a certains sketchs qui ont été plus ou moins faciles dans l’écriture mais l’idée était de rendre les choses funs.

Artistiquement parlant, ces différents sketchs vous permettent des palettes de jeu larges et variées…

Marion : Oui, c’est vrai, on passe par plein d’émotions ! La comédie permet cela, c’était une chouette expérience. Surtout, on a écrit nos sketchs donc on pouvait se lâcher un peu plus.

Marine : Le fait de se lâcher est vraiment venu dans le jeu, au moment des prises. Je ne visualisais pas vraiment, au moment de l’écriture, jusqu’où le jeu pouvait aller.

Marion : A l’inverse, quand j’écris, j’imagine comment ça va être joué. Ce qui était du coup difficile, c’était de ne pas figer les choses. Je pense, ainsi, que j’ai eu plus de facilité à jouer certaines situations que j’avais écrites, plutôt que celles que Marine avait écrites. C’était une bonne expérience pour cela aussi.

Marine : En tout cas, c’était important de tirer un peu le trait parce que, si on jouait la situation pour ce qu’elle est, on aurait été dans quelque chose de trop quotidien.

Marion : On ne voulait ni être des clowns ni être plombant donc il a fallu trouver un entre-deux !

Au moment de choisir les sujets, avez-vous eu, justement, certaines hésitations ? Avez-vous dû faire des choix ?

Marine : C’est toute la complexité du projet ! Je n’ai pas le sentiment que l’on se soit bridées sur nos sujets : on est parti d’un sujet et on a fait en sorte qu’il puisse se jouer, en trouvant, dans l’écriture, des mécanismes.

Marion : Il y a certains sujets qui nous tenaient plus ou moins à cœur et certains plus ou moins compliqués à dédramatiser… On a suivi nos inspirations et nos envies, on s’est servies de nos expériences mais pas uniquement : lors de l’écriture, j’ai découvert des sujets que j’aurais bien aimé connaitre avant mon accouchement et ça m’a donné l’envie d‘en parler. On s’est basées aussi sur l’actualité…

Marine : Nos amies ont également été de vraies sources pour nous !

Marion : Nos mères, nos amies qui ont eu des enfants…ou pas ! Je pense notamment à un sketch qu’on a écrit sur l’éducation positive, un sujet d’actualité dont tout le monde parle. Typiquement, pour une femme qui n’a pas eu d’enfant et qui en a ras-le-bol de voir des gamins crier, elle peut se dire que la maman se fait marcher sur les pieds. On a donc eu pas mal d’inspirations différentes…

Quels principaux retours avez-vous pu avoir jusqu’à présent sur vos différents sketchs ?

Marine : Beaucoup de mamans nous disent que ça leur apprend des choses et que ça leur a donné envie d’aller plus loin pour creuser certains sujets. Elles se retrouvent beaucoup dans les situations…

Marion : Oui, on a énormément cela dans les commentaires : « c’est exactement ce que je vis », « merci d’avoir mis un mot sur ce que je vis ». Cela nous fait plaisir parce que c’est notre but premier ! C’est le plus beau compliment que l’on puisse nous faire. On ne voulait pas tomber dans un cliché de maternité mais évoquer des questions que les mamans se posent réellement.

Marine : Il y a une vraie identification des mamans…

Marion : C’est sympa de se dire que des femmes ont appris des choses ! On a moins, par contre, de commentaires de papas. Pourtant il y a un homme qui nous suit sur Youtube, qui nous a trouvées par hasard et, à chaque fois, il met des commentaires hyper sympas. Je ne sais pas s’il est papa mais comme quoi, ça peut aussi parler aux hommes !

Marine : On aborde beaucoup de sujets féminins qui peuvent permettre aux papas de mieux comprendre ce que vivent leurs partenaires. On espère qu’ils auront une vraie prise de conscience sur la charge mentale. La maman vit un tel tsunami émotionnel, entre la chute des hormones, le post-partum et tout ce qu’elle doit gérer à la maison, en plus d’être à l’écoute de son bébé jour et nuit, qu’il y a de quoi se sentir épuisée et démunie… C’est important que les papas comprennent ce que l’on traverse. Si « Dis papa » peut permettre cette prise de conscience, c’est super. Après l’idée est aussi de leur donner des conseils et qu’ils se sentent concernés. Par exemple dans le « Dunstan Baby Language », on parle d’une méthode pour décrypter les pleurs des bébés.

Marion : Beaucoup de sujets sont pour les deux. Même si on évoque principalement les mamans, ça permet aussi aux hommes de comprendre leurs femmes donc ça peut parler à tout le monde.

Quelle suite aimeriez-vous pouvoir donner à cette belle aventure ?

Marion : On aimerait bien continuer, évidemment et, pour cela, il faudrait qu’on ait de la visibilité…

Marine : Dans notre idéal, ce serait de traiter des sujets en lien avec l’évolution de nos enfants : on ne traverse pas forcément les mêmes problématiques selon l’âge de l’enfant donc les sujets sont infinis. Je trouve cela super ! A chaque étape de l’enfant, finalement, on a envie de faire un sketch ! On pourrait parler aussi, notamment, des difficultés d’éducation…

Marion : …Du couple également…

Marine : Du baby-clash… Qui était un sujet encore tabou, il y a peu de temps : quand on rentre à la maison, on pense que l’on va être dans une petite bulle d’amour et de bonheur absolu avec son bébé et son conjoint mais on bien loin d’imaginer le quotidien qui n’est pas tous les jours facile à vivre. Il y a tellement de couples qui partent à vau-l’eau parce que ce n’est pas facile de devenir parents. Il faut que chacun trouve sa place et prenne ses marques, c’est normal qu’il y ait du conflit.

Marion : J’avais lu un article, tous les couples vivent cette période, à plus ou moins forte intensité.

Marine : Mais le fait de le savoir et de l’identifier permet de faire prendre conscience qu’on n’est pas seul à vivre cette situation et que cette phase est même normale.  

Marion : Cela incite à s’accrocher : quand on le sait, on peut anticiper des choses ! On est en train de partir en psychanalyse, là J….Pour en revenir à la question, on aimerait forcément faire une saison 2 sur les sujets que l’on n’a pas abordés. Ce serait l’objectif à court-terme. Pour plus tard encore, on se dit que l’on pourrait même inclure des hommes dans les sketchs ou en faire une pièce…En tout cas, on voudrait ne pas s’arrêter là !

Marine : Laisser la place et la parole aux papas serait génial aussi.

Marion : Je trouve qu’il y a plein de choses à faire. On pourrait même aborder le fait de porter un enfant avec une PMA ou encore la parentalité d’un couple homosexuel. Ce serait alors d’autres questionnements, différents des nôtres qui nous ont donné l’envie de développer cette mini-série.  

En complément, quels sont vos autres projets et actualités, en cours et à venir ?

Marion : Je tourne à nouveau dans « Les mystères de l’amour », j’ai repris le chemin des plateaux il y a quelques jours, à la sortie de mon deuxième congé maternité. Je suis aussi en train d’écrire une pièce.

Marine : Je travaille, en ce moment, principalement en doublage. Une série sur Netflix va sortir dans très peu de temps, dans laquelle je prête ma voix à l’une des actrices principales. Par ailleurs, je travaille avec la compagnie « Les oiseaux de nuit » sur une pièce de théâtre forum sur la santé des femmes : « Perte de chances ». L’idée est justement de parler de la charge mentale, de la fausse couche, des maladies cardio-vasculaires, des règles, des violences médicales, pour faire de la prévention autour de la santé des femmes.

Merci à toutes les deux pour vos réponses !

 

La mini-série est visible sur le lien suivant :

https://www.youtube.com/@dispapacommentonfaitlesmamans/videos

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France 2 / Disparition inquiétante : Pénélope Rose évoque Clémentine, son personnage dans ce programme diffusé le 24 avril prochain !

Publié le par Julian STOCKY

@ Patrice Normand

 

 

Bonjour Pénélope,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver le mercredi 24 avril prochain sur France 2 dans l’épisode inédit de « Disparition inquiétante », « Peur sur le campus », sous les traits de Clémentine Roussin. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oh, oui ! De toute façon, à chaque nouveau projet, c’est la fête J : j’adore être sur les plateaux de tournage, j’aime l’effervescence d’une équipe et le travail de groupe. Passionnée par le cinéma, j’apprécie être confrontée aux réalités techniques.

Le rôle était un défi pour moi. Je n’avais pas été sur les plateaux pendant un an ayant travaillé au théâtre. Alexis Michalik m’avait offert cette possibilité d’être sur les planches dans la pièce Le Cercle des Illusionnistes. Le timing était parfait car, lorsque la pièce s’est arrêtée sur Paris, le tournage de Disparition inquiétante commençait. Retourner devant la caméra et être dans une autre forme de jeu était intéressant, en ayant eu l’expérience du jeu au théâtre. J’étais super contente ! D’autant plus que ce personnage m’a passionnée.

Justement, quel regard portez-vous sur Clémentine, cette jeune étudiante de 21 ans, en troisième année à l’Université de Lyon, qui a disparu ?

On se raconte toujours quelque chose de très personnel, chacun se fait sa propre sauce. La réalisatrice Sylvie Ayme est une femme passionnée par le travail des comédiens et investie dans la fabrication du parcours de chaque rôle. Même les plus petits. Ensemble nous nous sommes racontées que Clémentine venait d’un milieu social difficile, dans lequel la misère existe, où la culture a peu de place parce qu’il n’y a pas le temps ni l’argent. Dans ce milieu-là, ces personnes essayent de survivre, malgré l’oppression de tout un système.

Nous avons imaginé un milieu agricole, avec une mère célibataire qui se débrouille pour s’en sortir, et qui aurait rencontré un nouveau mari dans l’espoir de proposer un système familial plus stable pour sa fille Clémentine.

 

@ Christophe Lartigue / Disparition Inquiétante

 

Au moment de vous glisser dans la peau de ce guest, avez-vous eu certaines sources particulières d’inspiration ?

Je me suis retrouvée dans ce personnage, j’ai mis de ma vie personnelle dans les émotions que Clémentine trouve grâce à la lecture ou au visionnage de certains films. Par ce biais, elle s’extrait d’une condition sociale : nait alors en elle une révolte et une injustice de voir sa maman coincée dans des engrenages injustes. Elle se met en tête de s’engager en politique, comme une mission, afin de rétablir une forme de justice sociale.

Se dessine alors un personnage assez ambivalent : Clémentine est vulnérable par rapport à son parcours et ce qu’elle a dû se prouver. Elle s’est construite seule, elle a parfois ce sentiment d’imposture dans un milieu de personnes cultivées, qui ont eu la chance d’avoir accès à des études. Elle a donc beaucoup de choses à prouver, à elle et aux autres. Ce côté-là la rend dure, on le voit dans la première scène.

Elle est dévouée à cette mission humaniste et sociale. C’est beau, il y a quelque chose de philanthropique là-dedans. Cependant elle est prisonnière de cette révolte, de cette colère et de ce besoin de reconnaissance. Cela la ferme, et la rend indisponible aux autres dans les premières scènes.

Clémentine est quelqu’un d’engagée auprès de ses camarades, elle demande plus de justice sociale dans le campus. Or lorsqu’on la découvre, elle est prise au piège avec l’administration car ses camarades sont allés trop loin, il y a eu des actes de vandalisme dangereux, notamment un incendie. Elle est dans le rôle d’une politicienne, une sorte de médiatrice : elle doit condamner ses camarades mais, en même temps, elle comprend leur colère. Ils ont la vingtaine, cette révolte n’est pas encore maitrisée. Ils vont trop loin.

J’ai le sentiment que l’on peut s’identifier au dilemme dans lequel elle est, un dilemme moral et émotionnel. C’est un sentiment assez universel finalement. Ce genre de personnages sont toujours intéressants à interpréter car ils sont humains. Leurs qualités sont aussi leurs plus gros défauts. Ce besoin de reconnaissance qui amène à la révolte les rend passionnant à jouer, c’est sûr !

Sylvie laisse la place, c’est génial : même si ce sont des petits rôles, elle ne les considère pas ainsi. Pour elle, il n’y a que des personnes et il faut fabriquer, pour chacun, tout le parcours.

Ce personnage vous permet, on peut le dire, une palette de jeu large et variée, ce qui a dû certainement être plaisant pour vous…

Bien sûr ! J’adore les personnages pour lesquels il y a un investissement physique. En fait, avec Clémentine, on doit sortir d’un rapport intellectuel au jeu. Avec des scènes aussi émotionnelles, ces états de cris et de larmes, on va chercher dans les tripes. C’est un personnage qui doit survivre. Ce qui est stimulant en tant que comédienne, c’est saisir la dissociation entre des émotions aussi puissantes qui traversent le personnage, et les siennes. Chercher l’équilibre, convoquer cette intensité tout en évitant quelconque impact négatif dans sa vie personnelle.  

 

@ Christophe Lartigue / Disparition Inquiétante

 

Plus jeune, en abordant ce genre de scènes, ça me coutait : j’allais chercher des choses très personnelles et ça ne me faisait pas du bien. Je ressortais essorée et souvent malade après les tournages. Depuis, j’ai appris et, aujourd’hui c’est intéressant de retourner la situation. C’est-à-dire trouver en quoi cet état va servir sa vie privée. Que cela soit bénéfique pour le film et pour moi-même. En tout cas, quand je travaille ce genre de personnage, c’est cette quête d’équilibre qui me permet d’arriver sur le plateau disposée, disponible, contente de faire ces scènes et libérée de certaines appréhensions. Ainsi, ce n’est que du bonus, pour le personnage, pour la réalisatrice, pour le film et pour moi !

Vous avez, en plus, la chance d’être entourée d’un chouette casting de renom…

Je connaissais Bruno Solo, nous avions travaillé ensemble sur la série « Un avion sans elle », dans laquelle nous avions les rôles principaux. Ici, son personnage cherchant le mien, on s’est surtout croisés tous les deux. C’est quelqu’un de bienveillant, qui met à l’aise. Il a eu l’occasion de voir quelques rushs et il m’a envoyé des messages pour m’encourager, me soutenir, me complimenter. C’est tellement joyeux de travailler avec ce genre de personne !

Pareil pour Claudia ! Je l’ai rencontrée sur ce tournage, et la première chose que j’ai vue, c’est une femme   avec des cadeaux dans les bras qu’elle distribuait à toute l’équipe. Claudia et Bruno sont des personnes qui, au-delà, d’être des figures de notoriété, sont des crèmes, humainement et artistiquement. C’est super de travailler avec eux. Cela prouve que c’est possible de réussir, d’être talentueux, de travailler beaucoup tout en restant disponible pour ses collègues. Une carrière, ainsi qu’une notoriété, ne devrait pas exister au détriment de la gentillesse et de la générosité. Ils sont tellement adorables que l’on n’a pas ce sentiment d’être face à des personnalités populaires. On a de suite l’impression d’être pris dans les bras de professionnels qui ont l’expérience et qui nous rassurent en étant, au besoin, des socles.

Être généreux et disponible est enrichissant pour tout le monde.

Avez-vous déjà eu la chance de découvrir le rendu final ? Ou allez-vous le faire le 24 avril prochain, en même temps que le public ?

Je ne l’ai pas encore vu et je suis en tournage ce jour-là. J’ai très envie de le découvrir mais j’ai toujours une phase d’appréhension. Souvent, je le regarde très longtemps après.

 

@ Christophe Lartigue / Disparition Inquiétante

 

D’ailleurs, sans doute êtes-vous impatiente de découvrir les retours des téléspectateurs ?

Toujours ! Je suis touchée parce que, à chaque diffusion de projet, je reçois des SMS ou des mots sur les réseaux sociaux. En tout cas, j’ai hâte de voir ce que va dire le public : je me demande ce que les gens vont ressentir. S’ils vont vivre avec Clémentine cette longue traversée dans les conduits d’aération.

Conduits qui, d’ailleurs, ont été complètement reproduits : c’est un décor qui a été fait sur mesure. On m’a demandé la taille de mes épaules, pour être sûr que je puisse me retourner dedans. L’équipe décoration a fait un beau travail et a été très disponible pour s’adapter à mes besoins ! J’ai pu m’y entrainer avant le tournage.

Plus globalement, en conclusion, quels sont vos autres projets ou actualités en cours et à venir ?

Mon premier roman, Valse Fauve, sorti à la rentrée littéraire 2022 aux éditions Plon, est ressorti en septembre au format poche aux éditions Pocket. J’en rêvais !

Je continue à faire des rencontres et dédicaces. Je serai à Grandvilliers le 17 mai à 19h à la libraire Un nouveau Chapitre puis à Saint-Gervais-les-Bains le 25 mai toute l’après-midi dans le cadre du Festival Mission Cinéma. Je fais également des lectures de ce roman dans des médiathèques et je réfléchis à une adaptation.

« Rendre à la nuit », un scénario que j’ai écrit et que je vais réaliser, produit par Tripode Production a reçu le prix du meilleur scénario au Festival International des Scénaristes de Valence et a eu le soutien de la région Bretagne. On espère alors tourner d’ici au printemps 2025 ce court-métrage.

 

@ Mona Mill

 

Je suis en train d’écrire mon second roman, il y a des projets de documentaires sur lesquels je travaille. Et en tant que comédienne, je tourne en ce moment pour la série « L’art du crime » réalisée par Floriane Crespin.

C’est très chouette, je suis ravie et j’espère que ça va continuer ainsi. J’ai de la chance de pouvoir faire  cela depuis autant de temps.

Merci, Pénélope, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Un Si Grand Soleil : Loïs Vial nous parle de l'arrivée de son personnage et en profite pour présenter son projet théâtral !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Loïs,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons très prochainement vous retrouver dans la série quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil ». A titre personnel, on imagine certainement la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, cela a été un grand plaisir ! C’est une quotidienne que je connaissais mais, par contre, je n’avais jamais travaillé sur ce format-là. Donc j’ai eu le plaisir et l’excitation de découvrir une nouvelle mécanique de création pour le comédien que je suis. Ce programme est aussi connu pour le plaisir pris par les acteurs sur le tournage : l’équipe est géniale, les lieux où l’on tourne sont assez fabuleux,…

Au moment où j’ai appris que j’allais rejoindre l’équipe, il y a eu de la curiosité, et une réelle envie de participer à un projet qui fait rêver les gens tous les jours. C’est un cadre différent de l’unitaire, du cinéma ou du théâtre et, justement, il y a quelque chose d’assez noble, je trouve, dans le fait d’embarquer le public chaque soir dans des histoires. J’étais content d’arriver sur ce plateau-là ! Cela a été une expérience géniale, ce fut une très belle rencontre avec Paul, qui joue mon meilleur ami dans la série, on est deux compères et nos deux personnages vont faire plein de choses…Je n’oublie évidemment pas Lila avec qui j’ai tourné aussi.

Vous l’avez rapidement évoqué, le cadre et les conditions de tournage sont particulièrement agréables et appréciables, ce qui doit probablement aider à la qualité du rendu final…

Exactement ! Il y a 4 équipes qui tournent en même temps, l’équipe 1 est toujours en studio. Ce dernier est fabuleux, à la pointe de la technologie, on a l’impression d’être dans un mini Hollywood : quand on rentre, il y a plein de studios, on passe à travers un commissariat, une école, des salles d’interrogatoire…Même en tant que comédien, c’est assez magique à voir ! Je commence à avoir l’habitude de découvrir de tels lieux mais ce studio-là, je dois le dire, est assez impressionnant ! Cela fait plaisir d’avoir cette matière-là, on sent qu’il y a de l’ambition dans ces murs !

Pouvoir rencontrer plusieurs réalisateurs est très intéressant, chacun a sa façon de réaliser, de raconter cette histoire et, malgré tout, il y a ce fil directeur qu’est la série, qui nous guide tous. C’est une sorte de relai qui est très enrichissant à faire !

 

 

Dans quel contexte arrive votre personnage à l’image ?

Mon personnage, Cédric, est le meilleur ami d’Arnaud. Il arrive à un moment où Arnaud est en difficulté dans la série, par rapport à son papa qui souffre de problèmes de santé assez graves. Cédric est toujours là pour lui, pour le soutenir et essayer de porter avec lui ses problèmes : Arnaud a beaucoup de problématiques qui le traversent et Cédric va être là pour l’épauler…En même temps, c’est un personnage un peu mystérieux : on ne sait pas trop d’où vient Cédric, il est là, c’est le meilleur ami d’Arnaud, on sent que ce n’est pas la même classe sociale, qu’il vient d’un milieu assez modeste, ce qui va lui faire faire certaines choses, et avoir une manière de penser différentes. Il va déranger beaucoup de gens avec son franc-parler et son attitude assez spéciale : il est en marge, c’est un personnage qui ne marche pas forcément dans le même sens que les autres et qui va causer certaines réactions...

On comprend que ce personnage vous a permis une palette de jeu large et variée, ce qui est sans doute très plaisant…

Oui, exact ! J’ai essayé de travailler une façon de parler différente, un peu décalée, comme le personnage, je lui ait donné un accent. Je souhaitais qu’on ne sache pas trop d’où il vient…J’y ai mis une sorte de bagou, un flegmeet une présence mystérieuse : j’ai aimé que tout ne soit pas expliqué sur ce personnage, ce qui permet aussi au téléspectateur de chercher, et d’avoir sa petite porte d’imagination. La palette de jeu est intéressante : il accompagne Arnaud tout au long d’une dégringolade et d’une cascade d’évènements qui vont faire que tous les deux vont prendre des décisions plus folles les unes que les autres. Ils arriveront à un point de prise de décision qui est extraordinaire et totalement impensable : c’est intéressant et génial d’avoir pu jouer cela avec Paul ! 

On le sait, le rythme de tournage est intense sur une quotidienne. Sans doute que votre parcours artistique vous a aidé à l’appréhender ?

Oui, c’est un gros rythme, mine de rien ! Il y a certaines journées où on tourne sur plusieurs équipes, parmi les 4 présentes : on commence en studio pour, ensuite, aller rejoindre une équipe en extérieur. C’est assez sportif, on doit redécouvrir toute l’équipe technique à chaque fois, il faut se remettre dans le bain. Je pense que c’est extrêmement formateur pour les jeunes comédiens ! En même temps, il faut avoir un petit peu d’expérience pour pouvoir maintenir le rythme et performer. Alors que la cadence est soutenue, il faut arriver à garder cette qualité de jeu et d’interprétation, tout en changeant rapidement et en ayant pas mal de texte. C’est bien, cela permet des choses fraiches et spontanées ! 

Au moment de vous glisser dans la peau de votre personnage, avez-vous (re)visionné les épisodes en diffusion pour mieux encore vous imprégner de l’atmosphère ? Ou, à l’inverse, avez-vous préféré garder une certaine fraicheur ?

Quelques jours avant, j’ai regardé la série pour pouvoir m’imprégner de son énergie, du rythme de jeu, de la musique, de la lumière, de l’image. Ensuite, j’ai voulu garder l’originalité du personnage, je n’ai pas cherché à copier qui que ce soit. J’ai veillé à conserver l’énergie avec laquelle j’avais créé ce personnage. Cela a été très agréable, la plupart des propositions que j’ai pu faire ont été très bien accueillies et ça a permis d’étoffer, ce qui était très intéressant !

A l’inverse, aimez-vous regarder, plus généralement, le rendu final pour capitaliser sur votre propre jeu, notamment comparativement au ressenti que vous aviez eu sur le plateau ?

Cela dépend des scènes. Il y en a certaines où je sais que ce que j’ai ressenti va être à peu près identique à ce qui sera à l’image. Il y en a d’autres où le curseur est à un tel point que c’est difficile d’avoir un auto jugement et de savoir ce qui s’est passé…Il y a donc certaines scènes que j’ai hâte de découvrir, de prises de décision avec Arnaud : il me tarde de voir ce que va rendre le produit fini. 

C’est difficile de se voir en tant que comédien mais je trouve qu’à force, on se défait un peu de cet auto jugement et on arrive à y trouver du plaisir, en se remémorant les bons souvenirs du tournage de la scène. 

 

 

Certainement serez-vous aussi curieux de découvrir les retours du public sur votre arche mais également sur votre personnage ?

Oui, j’ai hâte de voir le ressenti des gens, pour voir s’il est égal au mien. Est-ce que leur ressenti va être similaire au mien quand j’ai découvert ce personnage à la lecture du scénario ? Dans ce que j’ai imaginé, est-ce qu’ils vont se projeter la même chose ou vont-ils dessiner d’autres choses ? Peut-être qu’ils vont se faire une histoire différente…Mais, oui, j’ai hâte d’avoir leurs retours et leur ressenti. Je pense que c’est une arche intéressante, il y a quand même pas mal d’action, ça bouge bien, il y a de nombreux rebondissements et je pense qu’elle va surprendre les gens…

En complément, vous êtes actuellement en préparation d’une nouvelle pièce de théâtre, qui sera proposée cet été au festival d’Avignon. Comment pitcher ce spectacle ?

« Funérailles d’hiver » se jouera au théâtre de l’adresse, c’est écrit par Hanokh Levin, mis en scène par Arno Léon, avec Thibault Schrevelle, Lise Gillet, Estelle Ruffin, Victor Breda et moi-même, sans oublier Yanis Charvet à la lumière. En fait, cela va parler d’un jeune homme qui, à la mort de sa mère – mère qui avait souvent été seule dans sa vie, va lui promettre qu’il y aura toute la famille à l’enterrement. Malheureusement, en parallèle, est prévu depuis de longues dates le mariage de snièce …400 invités sont attendus, il est donc difficilement reportable… Quel événement doit primer entre un triste et un joyeux ? Toute la pièce repose sur une course poursuite entre ce jeune homme et tout le reste de la familleLes personnages sont haut en couleur, cela promet des rebondissements assez incroyables. 

C’est une pièce musicale, avec 2 guitaristes sur scène, en style jazz manouche. Il y aura du chant, de la danse, …même de la neige sur scène…C’est un spectacle assez hybride, d’une heure et 15 minutes très vitaminées : on a hâte !

Quel rôle allez-vous ainsi interpréter ?

Je joue deux rôles : celui d’un professeur, assez noble, qui est charmeur au possible, et celui d’un mari rustre de la famille qui veut absolument marier sa fille et qui, lui aussi, est complètement décalé et perdu. Ces deux personnages sont un peu aux opposées mais permettent un panel de jeu assez agréable.

Ce sera votre premier festival d’Avignon sur scène…On vous imagine très excité et impatient de pouvoir rencontrer le public avec cette création ?

Oui, vraiment ! On a hâte d’avoir les retours…On commence à avoir un produit fini, qui est de plus en plus satisfaisant pour nous mais la plus grande satisfaction sera celle des retours du public. Le rythme effréné du festival est complètement fou mais le challenge donne une énergie. Comme un sportif avant une compétition, on travaille dur, on s’entraine intensément pour avoir un rendu tous les soirs qui soit le plus intéressant et intense possible. C’est pour faire vivre tous les jours des émotions aux gens que l’on fait ce métier !

Ces deux arts, l’image et le théâtre, pourraient paraitre bien différents. Mais sans doute y trouvez-vous beaucoup de complémentarité ?

Totalement ! Je trouve que le théâtre et le cinéma sont des vases communicants pour l’acteur. Pour faire “simple” : en faisant du théâtre on gagne une technique et une maitrise du corps ainsi que de la voix, en faisant de l’image on acquiert une finesse de jeu, une simplicité et une intensité. Les deux mis ensemble permettent une meilleure qualité d’interprétation. Pour moi, un artiste doit faire de tout, il ne faut pas juste se cantonner à ne faire qu’un seul type de produit. Afin de perdurer, on se doit de travailler sur plein d’angles et de versants : théâtre, cinéma, unitaire, série, voix-off…

Cette année, je suis très content puisque je vais tourner à nouveau sur le long-métrage « De Gaulle », d’Antonin Baudry, réalisateur du « Le chant du loup », où je joue François, un compagnon d’armes d’Anamaria Vartolomei qui va œuvrer à la libération de la France. J’ai fait « Un Si Grand Soleil » avec le personnage de Cédric, et je repars pour une série TF1 qui sera l’adaptation du roman de Michel Bussi « Rien ne t’efface », réalisé par Jérôme Cornuau, avant d’enchainer par le festival d’Avignon. Je suis fier aussi de participer au court métrage “Valhalla” d’Anthony Candellier, qui a gagné le prix du meilleur 48h de Lyon, qui a reçu 2 prix à Paris, meilleur Acteur, et meilleur son, et le prix du meilleur scénario au festival Filmapalooza de Lisbonne. Il est désormais sélectionné au short film Corner de Cannes. C’est trop bien : en un an, il y a eu plein de jolis projets, un florilège de façons différentes de travailler… mais avec le même objectif, celui de vivre des émotions et d’en faire vivre.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours artistique ?

Ah, bonne question…Pour la suite, j’ai envie de continuer à être sur plein de projets différents, aux architectures variées. Je vais continuer de croquer ce métier avec autant de plaisir que j’ai actuellement ! J’ai envie de tout faire : des films historiques, des films d’horreur, des westerns, des comédies dramatiques, des séries, des pièces,…Je suis intéressé par beaucoup de choses ! J’ai même envie de travailler aussi à l’étranger. J’ai joué une scène en napolitain sur « Piste noire », une série actuellement diffusée sur Canal+et ce serait un plaisir de pouvoir travailler sur d’autres séries à l’international. Voilà, j’ai l’envie de dévorer le monde et ce métier !

Merci, Loïs, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Un Si Grand Soleil : Anaïs Gilbert nous en dit plus sur Anne, son personnage !

Publié le par Julian STOCKY

@ Laurence Guenoun

 

 

Bonjour Anaïs,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

On peut vous retrouver, depuis peu, dans la quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage d’Anne Aguerra. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Ah oui, oui ! Il y a un an, je me suis lancée dans la création d’une marque de mode, Up-Close, qui produit des mini-séries avec des stocks non utilisés de tissus et upcycle du vintage. Cela m’a pris beaucoup de temps et j’avais dû mettre les tournages un peu de côté. Là, quand la directrice de casting m’a appelée pour ce rôle, je ne m’y attendais pas du tout. J’ai ainsi repris le goût du jeu, je me suis bien amusée, j’étais contente de retrouver ce milieu, l’environnement, les équipes et le train-train de la journée sur un plateau. Reprendre le rythme m’a plu, j’ai retrouvé la niaque et je crois que je vais m’y remettre davantage encore !

Le cadre et les conditions de tournage sont particulièrement agréables et aident sans doute à la qualité du rendu final…

J’adore Montpellier ! C’est tout ce que j’aime : on est en province mais l’énergie est là, on peut sortir le soir, c’est jeune, c’est cool.  

Les studios sont impressionnants, c’est la première fois que je voyais une grosse machine aussi bien huilée. C’est très amusant de voir aussi comment les informations circulent : le premier jour, on est pris en photo au maquillage et cela sert de base à tout le monde ensuite. C’est fou aussi de voir comment tous font pour s’y retrouver !

Je m’attendais à un rythme conséquent de travail, il l’est! On n’a pas beaucoup de temps pour se remettre d’une scène avant de passer à la suivante mais cela demande une concentration pour ne rien lâcher : du coup, je ne voyais pas les journées passer. On change aussi souvent de réalisateurs, cela m’a déstabilisée au départ de changer d’ambiance et d’indications dans une même journée mais, en même temps, c’est l’occasion de repartir, à chaque fois, d’une page blanche ! Dans les contraintes, on peut trouver des choses intéressantes et des challenges rigolos. Finalement, j’ai aimé qu’il y ait plein de réalisateurs différents, cela a également été l’occasion de nombreuses rencontres, c’est une super énergie !

J’ai tout autant adoré les chauffeurs qui nous emmènent d’un plateau à un autre. Cela arrive rarement sur un tournage que les équipes techniques et de production se mélangent autant avec les comédiens, Cela raconte quelque chose dans l’ambiance générale…

Quel regard portez-vous sur Anne, votre personnage ?

Son mari est nettement plus âgé qu’elle, il est malade. Elle parait très inquiète et semble subir cette situation et on se demande si elle ne s’est pas un peu oubliée elle-même. D’un autre côté, elle travaille beaucoup, on peut se demander si elle ne se plonge pas volontairement dans son travail…et pourquoi ? Elle est donc un peu ambivalente…Quand on va découvrir qu’elle le trompe, certains penseront que, bien sûr, elle est là pour son argent mais, finalement, elle amène dans la série un personnage libre…Elle le dit souvent à son beau-fils, « c’était notre mode de fonctionnement » et je trouve important d’avoir un autre point de vue sur les couples.

 

 

Ce personnage vous permet sans doute une palette de jeu plutôt large et variée, ce qui a dû être plaisant pour vous…

Mon personnage est souvent dévasté, j’ai essayé parfois d’être en retenu mais Anne vit des choses tellement dures qu’elle est tout le temps en larmes. Dans les subtilités, on peut évoquer le jeu avec le beau-fils où, souvent, j’en prenais plein la figure mais il y a aussi un ou deux moments où je le calme, ce qui était amusant. Il y a également de belles scènes de tendresse avec mon mari et d’autres, avec Florent, d’amitié sincère.

Sur certains aspects de sa personnalité, avez-vous mis un peu de vous en elle ?

Beaucoup ! C’est la vie, il y a toujours des coïncidences qui rappellent des souvenirs personnels…Je n’ai malheureusement pas eu besoin de convoquer beaucoup de choses pour ressentir certaines émotions. …Il faut simplement veiller à ce que ça n’impacte pas trop sur son humeur…Cela m’allait très bien en tout cas, c’était très intéressant à jouer.

Quand je confrontais mon beau-fils, les coachs ont dû m’aider : parfois, je m’emballais un peu car, avec mon caractère à moi, j’aurais répondu un peu plus froidement et de façon plus révoltée mais ce n’était pas le personnage, chose qu’il a fallu intégrer. Donc, oui, c’est un personnage, ce n’est pas que moi…Il en va de même pour les nombreux amants d’Anne… D’avoir ce rôle de femme qui trompe est, d’ailleurs, aussi à assumer…

Vous l’avez dit, le rythme de tournage est soutenu. Sans doute que votre parcours artistique vous a aidée à l’appréhender ?

Oui, et encore ! Je pense que j’ai encore appris plus avec eux, je crois que je n’avais pas eu l’occasion de passer aussi rapidement d’une émotion à une autre, lors d’une scène à la suivante. Il faut être au taquet, en cela ça a été une super expérience : maintenant, je sais que je suis capable de le faire mais c’est vrai que, les premiers jours, j’étais stressée.

En amont du tournage, aviez-vous (re)visionné certains des épisodes en diffusion pour mieux encore vous imprégner de l’atmosphère ?

Je l’ai fait, déjà par curiosité, car j’avais besoin de voir l’atmosphère. Je voulais voir comment c’était tourné mais lorsque j’ai compris que les réalisateurs changent d’une scène à une autre, je n’ai pas pu analyser trop en détails. En même temps, ces changements de technique et de méthodologie permettent de rester bien vigilant, j’ai ainsi essayé d’être bien collée à terre, plutôt que la tête dans les nuages, pour ne pas perdre le fil. C’est aussi assez excitant de se préparer en apprenant bien son texte et en sachant bien ce que l’on veut mais de découvrir sur place des petites surprises…

J’ai, au final, regardé une à deux saisons, tellement je me suis attachée aux personnages et prise au jeu : maintenant, je regarde la série toutes les semaines. Je suis vraiment au courant des arches de tout le mondeJ.

 

 

Justement, lors de la diffusion de scènes dans lesquelles votre personnage est présent, arrivez-vous à regarder les images comme une simple téléspectatrice ? Ou l’œil de la comédienne prédomine-t-il ?

C’est horrible, je regarde mais comme on regarde un film d’horreur, avec une main sur un œil…J’entends mes enfants faire des commentaires, sur tout, sur moi, sur mon maquillage,…Mais je regarde quand même car je suis curieuse…

Avez-vous d’ailleurs eu des premiers retours du fidèle public de la série ?

J’ai eu quelques messages trop mignons de gens qui disent me suivre et adorer mon personnage. Cela fait plaisir, c’est agréable et surprenant !

On a forcément envie de raconter quelque chose avec le personnage, pour que ça intéresse les gens : c’est aussi un jeu pour nous, c’est un petit challenge pour transmettre au public les bonnes intentions.

En complément, quels sont vos autres projets artistiques en cours ou à venir ?

Pour l’instant, j’ai des essais pour une autre série, dont je ne peux pas révéler le nom, ne serait-ce que par superstitionJ. J’ai aussi fait quelques pubs assez sympas…J’adore passer d’une série à une pub, ce sont toujours des univers différents : c’est cool, c’est une chance !

Merci, Anaïs, pour toutes vos réponses !

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Marion Aydalot : J'ai peur pour les Bleus !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Marion,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Nous pouvons, depuis quelques mois, vous retrouver régulièrement sur RMC. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est extraordinaire puisque c’est, selon moi, la radio du foot en France, celle qui parle du foot, celle pour les passionnés. Pour les gens qui ne peuvent pas voir tous les matchs, ils peuvent quand même échanger et discuter des rencontres avec les consultants. Donc, oui, c’est un réel plaisir !

Parmi les forces de cette radio, notons un chouette casting de consultants, journalistes et animateurs, aux origines variées, ce qui doit certainement aider à enrichir un peu plus encore le débat à l’antenne…

C’est génial ! Je suis tous les dimanches avec Rolland Courbis, on est très différents, je suis une femme, il est un homme, il est un entraineur, je suis une journaliste, je suis parisienne, il est marseillais,…Contrairement à ce que beaucoup de gens pourraient imaginer, c’est très bienveillant ! J’adore !

J’ai eu la chance aussi de participer un peu à « L’after », c’est également un programme avec plein de nouveaux journalistes et de nouveaux consultants, avec beaucoup de talent, d’énergie et une connaissance profonde du football. Cela me plait !

Ce n’est pas votre première expérience derrière le micro, vous aviez notamment travaillé sur Europe 1. Vous avez aussi beaucoup fait d’image. Justement, qu’est-ce qui peut changer entre ces deux médias dans la façon d’amener la discussion ?

J’adore la radio, c’est mon média préféré depuis toujours ! Parce que je pense que c’est le média le plus libre, où on peut presque tout s’autoriser. En plus, comme on ne voit pas nos têtes, on se concentre davantage sur ce qui est dit donc c’est plus profond, cela me correspond vraiment ! Même si j’adore l’image, je trouve que la radio est une façon de se reconcentrer sur l’essentiel, ce qui me plait beaucoup !

RMC a cette force d’appartenir à un grand groupe, ce qui vous permet occasionnellement d’intervenir sur BFM…

J’ai eu la chance, oui, d’intervenir quelques fois sur BFM, c’est très enrichissant, c’est une expérience personnelle passionnante et, surtout, participer à un débat sur une chaine d’information est beaucoup plus exigeant que ce que les gens imaginent : il faut être sûr de ses infos, de ce que l’on va dire et de son sujet. Cela me plait beaucoup : j’aime énormément l’exigence du groupe !

 

 

Ces diverses interventions sont l’occasion pour vous de débattre du championnat de Ligue 1 notamment. Justement, quel regard portez-vous sur la première saison parisienne de Luis Enrique ?

J’adore ! Je le dis depuis toujours, il fallait à Paris un coach qui avait gagné la Ligue des Champions, c’était obligatoire pour faire passer un palier. Ce n’est pas la plus belle équipe que Paris ait connu, il y a eu meilleurs en termes de joueurs mais quand le coach sait où il va, sait ce qu’il veut, qu’il a du caractère et sait s’imposer, pour moi tout rentre dans l’ordre ! Paris fait une saison quasi parfaite, l’équipe est toujours engagée dans toutes les compétitions, je trouve que c’est un très bon signal pour la suite. Surtout, j’espère que Luis Enrique va rester à Paris le plus longtemps possible : son caractère, son expérience en tant qu’entraineur, en tant que joueur me ravissent, c’est l’un des meilleurs entraineurs que le PSG ait connu dans son histoire ! Pourvu que ça dure…

Il pratique une rotation large de l’effectif mais cela permet certainement d’avoir un maximum de joueurs concernés et de solutions…

Un grand coach, ce n’est pas que de la tactique ! Tous les coachs savent faire un bon schéma de jeu mais il faut aller plus loin que cela, il faut être un manager, il faut être capable de faire les bons choix, d’être rapide, de gérer un gros vestiaire, des égos. Effectivement, Enrique fait parfaitement tourner et je suis très satisfaite de ce que le PSG montre aujourd’hui aux yeux du monde, tout simplement.

Comment jugez-vous les chances parisiennes en Ligue des Champions cette saison ?

Je suis prudente… Je trouve que la Real Sociedad, le Barca et peut-être l’Atlético, c’est quand même une bonne étoile au-dessus de Luis Enrique ! Il connait tous les joueurs, c’est son pays, c’est son championnat donc, effectivement, ça sent bon…mais je n’oublie pas qu’il reste deux très grands d’Europe, City et le Real, et j’ai bien peur que la victoire finale revienne à l’une de ces deux équipes. Mais le PSG a beaucoup de choses à jouer et peut quand même regarder ses adversaires dans les yeux…

Une éventuelle élimination en 1/4 de finale face à Barcelone serait-elle un échec du coup, selon vous ?

Cela voudra dire, simplement, qu’il faudra réfléchir à renforcer encore un peu plus cette équipe : selon moi, il manque des défenseurs et des milieux. Il faut absolument remplacer Kylian s’il part…Oui, il faudra être capable de renforcer intelligemment cet été et retourner, pourquoi pas, vers cette idée de joueurs stars parce que je pense qu’Enrique est capable de gérer ce genre de joueurs.

Il faut encore élargir le budget du PSG, je sais que cela peut paraitre étonnant mais le Real et City ont des budgets plus gros et on sait que la Ligue des Champions se joue aussi beaucoup grâce à l’argent.

Dans la suite du classement de Ligue 1, Paris devance Brest, un étonnant deuxième. Quel regard portez-vous sur la possible participation des brestois à la plus prestigieuse des coupes d’Europe la saison prochaine ?

Cela n’a aucun intérêt d’avoir le Stade Brestois en Ligue des Champions ! Quand je dis aucun intérêt, je pèse mes mots…C’est très clair pour moi ! J’ai pris beaucoup de plaisir à voir Brest jouer cette saison mais je n’espère pas qu’un club de ce niveau se retrouve en Ligue des Champions, c’est une catastrophe !  La Ligue des Champions est l’image que l’on donne de la France et de chaque pays. Donc, pour moi, je préfère voir le PSG, Monaco et Lyon, que de voir Brest… On ne peut pas continuer à dire, en France, que l’on a une super équipe nationale et de performants centres de formation puis, au centre, avoir ce magma de Ligue 1…Non, c’est très grave ! Je pense qu’il faut absolument renforcer nos équipes, avoir de meilleurs joueurs et montrer le meilleur partout !

Les deux Olympique, Lyonnais et de Marseille, ont changé d’entraineurs à plusieurs reprises cette saison, avec des fortunes diverses…

Je trouve que Lyon, depuis la reprise, fait un travail extrêmement intéressant. L’équipe est sur la voie de la reconstruction…Pour moi, l’un des scandales de l’année a été ce qui s’est passé pour Fabio Grosso, avec cette agression puis son remerciement. Cela a été très dur ! Je ne sais pas si le monde du football s’est bien rendu compte de l’image catastrophique que l’on a donnée à l’étranger avec cela : un entraineur de l’OL qui se retrouve la tête en sang était la pire image que l’on pouvait donner !

Avec l’OM, le problème est que l’on ne peut espérer, contrairement à ce que pensent les supporters, qu’un propriétaire digne de ce nom mette ses billes dans ce club et cette ville. Cette dernière est trop dangereuse pour qu’un grand milliardaire décide d’y mettre son argent. C’est un fantasme ! Malheureusement, pour l’instant, la belle histoire de l’OM appartient au passé ! C’est un club qui a quand même fait sa gloire sur de la corruption mais les années 90 sont terminées…Il y a eu l’étincelle Didier Deschamps mais c’est tout…Ce club est à son maximum aujourd’hui !

Pour boucler la boucle du championnat national, peut-on considérer le binôme Metz / Clermont comme le plus évident pour la relégation directe ?

Oui, c’est difficile pour Metz et Clermont, c’est un chemin de croix chaque semaine. Je trouve que les budgets sont extrêmement difficiles, à hauteur à peine de 50 millions d’euros. Il faut être conscient de cet écart…je trouve que ces deux équipes ont fait du mieux possible…

Par contre, le reste du classement est tellement serré que je ne vais me risquer à pronostiquer le nom du barragiste : je vois ces équipes chaque semaine mais je n’ai pas d’idée !

A deux mois environ du début de l’Euro 2024, êtes-vous inquiète pour l’équipe de France après les deux derniers matchs de mars ? Ou la prestation était-elle normale à ce moment-là de la saison ?

La seule chose qui m’inquiète avec l’Equipe de France, c’est qu’elle a quand même perdu en quelques années le meilleur milieu du monde (Pogba, Kanté, Matuidi) et qu’il n’a jamais été remplacé. Pour moi, le niveau du milieu des bleus n’a plus rien à voir donc je suis un peu plus inquiète que je ne l’étais avant la coupe du monde au Qatar. Quand j’ai vu l’Allemagne revenir en force, je me suis dit qu’il fallait y faire attention, d’autant plus que l’équipe sera à la maison. Attention aussi à l’Angleterre et au Portugal…J’espère que l’on ne va pas avoir de mauvaises surprises avec la France … Je n’oublie pas la première mi-temps fantomatique face à l’Argentine, je n’oublie pas non plus le match amical contre les allemands,…On verra à l’Euro mais je ne suis pas d’un optimisme fou…

Merci, Marion, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Radio

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Félicité Chaton évoque sa belle actualité, sur scène et prochainement à l'image !

Publié le par Julian STOCKY

@ Sarah Robine

 

Bonjour Félicité,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Fin avril, vous serez sur la scène du théâtre de la reine blanche, pour 4 dates, les vendredis 26 avril et 03 mai à 21H, les dimanches 28 avril et 05 mai à 18H, avec votre spectacle « Les biches ne brament pas au clair de lune », avant de participer en juillet au festival d’Avignon. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui ! Effectivement, il y a beaucoup de joie mais aussi beaucoup de travail. Je l’avais joué il y a un an, il a déjà eu une première vie donc, un an après, nécessairement des choses vont être reprécisées et des moments questionnés. Il y a par exemple un petit moment qui s’appelle « Comprendre », où je fais un patchwork de textes que j’ai lus sur la séparation amoureuse : typiquement, à ce moment-là, je peux, aujourd’hui, injecter un texte qui n’avait peut-être pas sa place il y a un an.

Donc, oui, il y a de la joie mais aussi l’envie de trouver toujours plus de liberté, de contraste dans le jeu et de prendre plus le temps à certains moments. Les retours m’ont aidée, en cela, à clarifier des choses.

 

 

Si l’on revient quelques temps en arrière, comment vous sont venues l’envie et l’idée de développer ce spectacle ?

C’est une envie très ancienne, j’avais commencé à écrire suite à une blessure amoureuse : je m’étais sortie de l’état chaotique dans lequel j’étais en écrivant une sorte de one-woman show. J’avais trouvé comment rire de ce qui m’était arrivé et c’est comme cela que, finalement, je m’étais remise debout. Puis la vie a fait que j’ai eu d’autres envies et d’autres nécessités, j’ai ainsi mis en scène d’autres spectacles. Suite au tout dernier, je m’étais alors demandé si ce ne serait pas le moment de revenir à ce projet que je pensais assez léger, puisque je suis à la conception et seule en scène. En le travaillant, je me suis rendu compte que c’était finalement une forme complexe pour tout ce que cela recouvre d’être à la fois actrice et conceptrice. J’ai été énormément aidée par mes différentes collaboratrices qui ont été précieuses  Sophie Lagier au départ, puis le processus de création de Florence Bermond de la Louve Aimantée Cie, ainsi que par des regards extérieurs : Laure Desmazières, Morgane Lory, Frédéric Jessua et en dernier lieu Kahena Saïghi. Mais cela a été, malgré tout, une sacrée aventure que de construire cet objet-là.

Quels principaux retours aviez-vous pu avoir lors des 5 premières dates l’année dernière ?

Le tout premier qui m’a littéralement enchantée a été celui de Sabine Dacalor qui a été la première du Théâtre La Reine Blanche à découvrir le spectacle en sortie de résidence et dont le regard m’a donné un immense élan. Avec Elisabeth Bouchaud, elles m’ont très tôt invitée à l’emmener en Avignon et j’en suis très heureuse. Et puis j’ai été tellement ravie et rassurée par un très bel accueil du public, il y avait un beau climat d’amour : après la pièce, on allait au café, près de la moitié de la salle était présente pour boire des verres. Des gens me racontaient leur histoire de séparation, j’avais l’impression que ça agissait. Je propose une forme qui n’est pas dans une dramaturgie classique, c’est quelque chose de plus éclaté, qui rend compte de la difficulté à se remettre d’une rupture amoureuse : je prends un peu tous les chemins pour essayer de me remettre de cette rupture, c’est un peu comme si le spectacle se faisait au présent. Malgré cette structure singulière, j’ai trouvé qu’il y avait une forme de compréhension naturelle, le public avait de l’empathie et riait. Je savais que c’était drôle car des moments étaient faits pour mais les premiers rires sont toujours plaisants. En même temps, il y a aussi eu des retours émus. Tout cela est donc encourageant !

 

 

Ces retours ont certainement dû vous faire chaud au cœur…

Oui, ces moments-là sont dingues ! Je dirais que porter le projet de bout en bout n’est pas toujours simple. Mais je sais, pour l’avoir vécu à la création, que tout prend son sens lorsque le public arrive…Il est vrai que c’est nécessairement un acte assez généreux que de faire un seule-en-scène donc je pense que l’on reçoit au centuple ce que l’on donne. C’est ce que je vis aussi comme spectatrice…

Ces 4 dates parisiennes vont ainsi vous permettre de pleinement vous remettre dans le bain, en prévision du festival…

Cela me permet de me remettre en jambe, vraiment. C’est un spectacle assez athlétique, je l’ai voulu comme cela. En une heure, il y a beaucoup de densité : physiquement, ça demande énormément ! Ces 4 dates seront, bien sûr, l’occasion de rejouer le spectacle, de reprendre contact avec le public, avant de me lancer dans le marathon d’Avignon, avec 17 représentations, du 3 au 21 juillet, à 12h 50 : oui, ça va être sportif !

Les journées, sur place, s’annoncent intenses, entre la représentation, la distribution des tracts, les échanges avec le public mais c’est aussi, quelque part, ce qui fait le charme de ces instants-là, en proximité avec les spectateurs…

J’ai vraiment hâte de rencontrer un nouveau public, il me tarde de pouvoir échanger avec les gens après le spectacle. Je n’ai jamais encore connu l’aspect tractage, j’ai été une seule fois à Avignon comme comédienne et j’avais eu la chance de ne pas avoir besoin de le faire…L’année dernière, je suis allée voir Sébastien Accart, un ami qui défendait un très beau et singulier seul en scène, je lui ai pris quelques tracts afin de tenter le coup : j’ai senti ce que c’était que d’avoir peur d’importuner les gens, d’essayer de leur parler d’un spectacle en employant les bons mots pour leur donner l’envie, la curiosité de le découvrir. Je me suis alors dit que ce ne serait pas une mince affaire avec mon propre spectacle mais, en même temps, ça fait partie du jeu. Après, je ferai simple, en demandant aux gens s’ils ne se sont pas déjà fait larguer une fois dans leur vie !

 

 

Ce festival sera aussi l’occasion pour vous de poursuivre l’aventure de ce spectacle afin, ensuite, de l’emmener, si possible, dans d’autres salles, à Paris et en province…

Oui, c’est vraiment l’idée ! A Avignon, beaucoup de professionnels sont réunis, c’est l’occasion de les rencontrer et de leur présenter mon travail. J’espère que ça permettra effectivement de tourner le spectacle, de rencontrer d’autres publics ailleurs et j’ai hâte également de voir comment cette forme-là va résonner avec un public que je ne connais pas du tout.

En complément, vous avez récemment tourné deux épisodes inédits de « Section de recherches » pour TF1, dans un cadre assez paradisiaque…

C’était dingue ! On est partis 3 semaines en Martinique, une ile que je ne connaissais pas. On ne pouvait pas filmer les lieux, on n’a pas tout dévoilé pour garder le suspense mais, effectivement, on a travaillé sur un bateau, c’était fou ! On a quand même eu quelques intempéries, c’était compliqué pour le tournage mais ce n’était pas forcément désagréable à vivre. Du coup, c’est comme une aventure qui continue mais différemment : au départ, c’était une série avec de nombreux épisodes en un an, la formule avait un peu changé au fil des ans et, là, c’est presque un nouvel ADN puisque ce sont deux épisodes consécutifs, le temps d’une soirée, qui proposent une sorte de huis-clos, un format un peu à la « Agatha Christie », avec les mêmes personnages récurrents que l’on a plaisir à retrouver mais dans des paysages sublimes. Avec, évidemment, toujours une enquête pour éclaircir un meurtre… Voilà, on y est encore des années plus tard, c’est fou !

Ce ne sera pas la première soirée dans cette formule-là, ce doit être pour vous d’autant plus une belle surprise que tout le monde pensait que la série allait s’arrêter, après l’ultime épisode des saisons au format historique…

Complètement ! On pensait vraiment, avec ce fameux épisode où on faisait se retrouver les anciens et les nouveaux, que ce serait une belle fête pour une belle fin. Cela faisait de la peine mais, en même temps, on se disait qu’il fallait tourner la page…Mais, en fait, non, c’est toujours là, autrement, c’est plutôt très joyeux ! Une grande partie de l’équipe technique aussi a changé, c’est ainsi un cadre très différent. Pour moi, c’est aussi l’occasion de rencontrer des guests, de nouveaux camarades de jeu, ce qui est très agréable. Le fait de rester sur place permet d’échanger plus longuement, ça change en cela aussi un peu de la formule d’avant où on faisait des allers-retours à Nice.

 

 

Après avoir posé le costume de Vicky et avoir fait, entre temps, d’autres projets, votre façon d’appréhender votre personnage change-t-elle, au moment de renfiler son costume, en plus dans un cadre différent ?

C’est une très bonne question…Cela a même été assez étrange parce que, pour moi, c’était fini…Là, des péripéties font que, finalement, je me suis retrouvée sur le bateau. En fait, effectivement, je connais bien mon personnage, je connais ses caractéristiques mais il s’est passé 2 ans…Donc est-ce que je le connais encore bien ? Il y a une histoire, une arche, nécessairement des choses vont se rejouer mais c’était presque une redécouverte de voir comme Vicky est quand même un tout petit peu décalée. C’est un personnage qui amène un autre regard dans sa manière de faire et qui est, quelque fois, un peu maladroit, d’autant plus dans ces deux épisodes…Elle va se trouver vraiment face à quelque chose à gérer qui n’était pas dans son habitude et je pense que ça peut créer aussi un peu de comique. Pour moi, ce qui a été le plus marquant, c’était de quitter les plateaux de télé pour me retrouver sur scène, dans une tragédie très physique où il fallait élargir et puis à nouveau, de refaire un format télé, où ça doit aller vite, avec un jeu camera. Cela m’a demandé un petit temps d’adaptation, et puis j’ai eu un immense plaisir. C’est une chance de travailler sur ces variations de jeu en passant d’un plateau à l’autre, d’un monde à l’autre !

Merci, Félicité, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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