Koh Lanta : Régis évoque sa belle et riche aventure !
Bonjour Régis,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Vendredi dernier, vous avez quitté l’aventure « Koh Lanta » au dernier conseil avant l’orientation. Comment avez-vous vécu la diffusion des images ? Ont-elles ravivé en vous certains souvenirs ?
En fait, c’était assez étonnant. Pour faire un parallèle amusant, ça m’a fait penser au visionnage du film « Titanic » en fait. On a beau savoir que, à la fin, il va couler, on se dit toujours qu’il y a un espoir du contraire. Quand j’ai regardé l’émission, ça m’a fait cette impression-là, je me disais « non, finalement, non » et en fait, c’était plutôt « ben, si ». Donc un peu douloureux quand même, effectivement.
Au moment de rejoindre le conseil, vous imaginiez-vous déjà à l’orientation ? Ou pensiez-vous être sur un siège éjectable ?
J’y vais extrêmement confiant, je suis persuadé que ce n’est qu’une formalité.
Quelle a été votre réaction lorsque vous avez compris que vous partiriez juste avant l’orientation ? Et comment avez-vous « encaissé » les explications de Claude ?
En fait, si vous regardez bien les images, vous verrez que Moussa est extrêmement surpris, et Inès également en fait. Parce que l’on ne l’a pas vu arriver. Donc très surpris, très en colère aussi. Pas forcément envers Claude, surtout envers moi. Je suis tombé dans mon propre piège, j’ai fait confiance en la parole d’une personne en laquelle je n’avais, à la base, pas confiance. Donc très en colère contre moi-même car je suis tombé les pieds joints dans un piège que j’aurais dû voir arriver.
Selon vous, qu’est-ce qui vous a manqué pour franchir l’avant dernière marche ?
C’est une bonne question. Forcément, on refait le match mille fois dans sa tête. Sincèrement, je pense que j’ai perdu « Koh Lanta » à partir du moment où il y a eu l’épisode des binômes. De par mon positionnement avec Jessica, j’étais en mesure de faire croire aux autres que c’était nous qui étions en danger, avec la complicité de mon équipe jaune, pour effectivement savoir si, de l’autre côté, à savoir Charlotte et Teheiura, il y avait un collier en possession de l’un des deux, et donc pour jouer en conséquence. Donc je me suis mis en avant, j’ai fait la stratégie qu’il fallait faire, en communauté. En fait, après, mes comparses jaunes se sont bien cachés derrière et n’ont pas assumé leur part de responsabilité, on va dire, là-dedans.
La stratégie a joué une part importante de votre aventure. Etait-ce volontaire ? Ou le jeu vous a-t-il incité à agir de la sorte ?
Je l’ai clairement dit tout au long du casting et ça figure d’ailleurs dans mon portrait, je me suis toujours défini comme quelqu’un de stratège. Vous avez bien vu que, sportivement, je n’étais pas forcément à la hauteur. J’étais très loin d’imaginer que j’étais autant à la ramasse, même si je savais que ce serait compliqué quand même de ce point de vue-là. J’y allais effectivement pour la stratégie et, d’ailleurs, je pense très honnêtement que c’est pour ça que j’ai été choisi aussi, puisque je le revendiquais sans problème.
Plus personnellement, quels resteront vos plus beaux moments de l’aventure ?
Pour moi, vraiment, les moments les plus marquants sont ceux qui n’auraient aucun intérêt à être montrés aux téléspectateurs. En pleine nuit, vous vous levez, vous vous mettez près du feu alors qu’il n’y a personne, puis quelqu’un se lève, se rapproche et pose une tête sur votre épaule. Et on se parle de tout et de rien, ce sont des petits moments magiques en fait. Ce sont des moments vraiment incroyables, c’est dans ces moments-là que l’on s’ouvre et que les affinités se créent, plus que sur une épreuve d’immunité ou de confort. Ce sont tous ces petits moments-là, des moments de rien. Avec l’équipe jaune, on a passé toutes nos soirées à chanter autours du feu, jusqu’à la réunification. Ce sont des moments vraiment magiques parce que l’on part dans des fous-rires et des improvisations totales. A ce moment-là, il n’y a pas de jeu, il n’y a pas de calcul, il y a juste des gens qui sont contents d’être ensemble.
Quelles étaient vos principales occupations sur le camp ?
Moi, très honnêtement, je ne les ai pas trouvées si longues que cela. On m’a souvent décrit comme quelqu’un qui bronzait, alors que pas du tout. Je déteste le soleil. Si vous regardez bien les images, vous ne me voyez jamais posé sur la plage puisque je déteste cela même en temps ordinaire. Donc j’étais beaucoup dans la forêt, à me promener, à chercher à manger, notamment des fruits. Aussi à chercher des bigorneaux sur la plage, des huitres. J’ai beaucoup occupé mes journées en fait.
Comparativement à votre vision avant de démarrer le jeu, qu’est-ce qui a été le plus difficile ? A l’inverse, des choses étaient-elles plus simples qu’envisagées ?
Vraiment, le plus dur, et que je n’ai pas vu arriver, c’est la faim. On sait que l’on ne mange pas beaucoup et je suis moi-même, personnellement, pas un gros mangeur. Je peux passer sans problème une journée sans manger. Mais je ne pensais pas à quelque point on pouvait être obsédé et conditionné par la nourriture. Ce n’est pas loin d’être un cauchemar à vivre en fait.
Du coup, il y a une autre alternative… au bout d’un moment, le corps s’habitue au manque de nourriture mais vous gagnez un confort, où vous mangez jusqu’à plus faim. Du coup, après, votre corps se rappelle que la nourriture existe. La semaine qui suit le confort est alors une horreur, votre corps réclame à cor et à cri à manger à nouveau, que vous ne pouvez pas lui donner, forcément. C’est encore pire que de rester sans rien manger.
A l’inverse, la chose la plus facile était les nuits. Je pensais que ce serait plus compliqué. Ce n’était pas agréable mais, au bout d’un moment, on dort bien dans le sable car il épouse les formes. Plus le temps passait, mieux je dormais.
Comment avez-vous vécu la cohabitation avec les cinq héros ?
Quand je les ai vus arriver, j’étais dégouté. Je me suis dit que l’on allait servir de passe-plats, que l’on serait des figurant de luxe, des seconds rôles éternels. Je n’étais vraiment pas content. En plus, on avait face à nous des gens qui n’en avaient pas fait que deux, mais trois voire quatre. Des gens qui savent ce que c’est donc, psychologiquement, ils ont un avantage énorme. En plus, on nous a quand même mis des champions, qui gens qui avaient déjà gagné plein d’épreuves. Donc, sur le coup, je n’étais vraiment pas content, je me suis dit que l’on allait, en fait, nous voler notre « Koh Lanta ».
Ma première appréhension était que l’on se retrouve à trois équipes, les rouges, les jaunes et les noirs. Bon, ça ne s’est pas fait comme ça, on les a plutôt dilués dans les équipes et ça, pour le coup, c’était plutôt une bonne chose, qui m’a rassuré par la suite.
A quelques heures de la finale, qui sont vos favoris ?
Très honnêtement, à ce stade du jeu, je souhaiterais vraiment qu’Inès aille au bout et gagne.
Merci, Régis, pour toutes vos réponses !