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Merlin, la légende musicale : Mathilde Libbrecht évoque ce chouette spectacle, actuellement à l'affiche !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Mathilde,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, aux Folies Bergère, dans le spectacle «Merlin, la légende musicale». On image sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est une salle magnifique, une scène un peu mythique à Paris, très agréable pour jouer, les coulisses le sont tout autant. C’est vraiment un plaisir d’être là-bas, c’est incroyable comme lieu, c’est très joli, rien que l’entrée avec les décorations. Donc c’est très chouette. C’est la première fois que j’ai la chance d’y jouer.

Les représentations ont repris depuis quelques semaines, après de premières dates il y a plusieurs mois en arrière…

Oui, on a eu la chance d’être choisis pour ce spectacle pendant le 2ème confinement.
La première avait malheureusement été reportée, pour les raisons que tout le monde connait. On avait alors démarré en juin 2021, pour six previews, avant une « vraie » première programmation à partir d’octobre de la même année, jusqu’à début 2022. Là, nous avons repris depuis fin octobre pour plusieurs semaines.

C’est une adaptation musicale dirons-nous simplifiée, dans le sens positif du terme…

Oui, dans le sens positif. La légende d’Arthur est une légende vraiment extrêmement complexe, il y a plein de choses. Il y a le rapport entre Merlin et Viviane la dame du Lac, il y a le rapport entre Merlin et Morgane, le triangle amoureux entre Lancelot, Guenièvre et Arthur, … Il pourrait presque y avoir un spectacle sur chaque partie de cette légende. Sur cette version, le spectacle reprend et parle de tous ces éléments, il y a Morgane, Viviane, Lancelot, Guenièvre. Il a fallu peindre tout cela en deux heures, de manière ludique et fidèle malgré tout pour que ça plaise aux enfants et aux adultes. Marie-Jo Zarb, auteure de la pièce, a vraiment voulu se concentrer sur Merlin, et ce côté magique, enchanteresque, en faisant intervenir toutes ces femmes bien sûr.

 

 

Vous y interprétez, au total, trois personnages, en alternance, tout au long du spectacle avec, du coup, à chaque fois, des changements de costumes…

J’ai été prise pour jouer le rôle de Viviane, la dame du lac. Une créature d’énergies et d’amour, c’est avant tout une créature céleste. Elle vient planter le décor au départ, expliquant notamment le rôle d’Excalibur. Puis il y a des scènes d’ensemble dans lesquelles Vivianne n’intervient pas, mais dans lesquelles je joue une villageoise par exemple ou une noble, notamment dans le banquet du mariage de Guenièvre. On danse, on chante, … Cela me permet d’être sur scène et de m’amuser avec les autres. Puis la Dame du Lac revient pour ponctuer les histoires, tout au long du spectacle.

D’un point de vue artistique, il y a une certaine richesse à jouer ce spectacle : plusieurs personnages à interpréter, le tout avec un mélange de jeu, de danse, de chant… Cela permet sans doute une palette de couleurs très large ?

Je trouve toujours très chouette de pouvoir faire les trois : chanter, jouer, danser. En plus, changer de personnages me permet d’explorer des états et des énergies complètement différents. En Dame du Lac, forcément, il y a une posture à garder, et elle est rarement en interaction avec d’autres personnages, en dehors de Merlin. Pour le reste, je peux davantage interagir, dans des scènes chorale. On se fait souvent de petites blagues entre nous. Mais chut, il ne faut pas le dire ! 😉

Globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public ?

Les gens sont très contents, les enfants sont ravis. Un maitre d’armes, Amédeo Cazzella, a fait des combats incroyables, qui fascinent les enfants. Ils sont vraiment très bien faits et sont une vraie plus-value au spectacle. Les très beaux costumes de Jackie Tadeoni font rêver les petites filles. Il faut avouer que la grande robe bleue que j’ai la chance de porter fait toujours son petit effet ! 😉  Il y a des tours de magie sur scène, les enfants adorent. Les chansons d’Erik Sitbon et les chorégraphies de Florie Sourice fonctionnent très bien aussi, elles amènent du liant et du jeu. Tous ces éléments-là font qu’il y a vraiment de quoi se nourrir, il y en a pour tout le monde, autant pour les enfants que pour les adultes. Il y a même l’histoire d’amour à la fin dans laquelle certains peuvent peut-être se retrouver.
Il y a le combat entre le bien et le mal, entre Merlin et Morgane, cela aussi peut parler. Pour le coup, c’est très clair pour les enfants, il y a quelque chose de plus évident à comprendre.
Je pense qu’il y en a pour tous. En tout cas, lors du photocall à la fin, les gens sont ravis. Et les enfants peuvent même acheter une petite épée, ou d’autres objets à l’effigie de Merlin.

Pour boucler la boucle sur ce spectacle, au moment de vous approprier ces rôles, vous étiez-vous renseignée sur le côté historique ? Ou aviez-vous préférée arriver avec une certaine fraicheur ?

Je me suis quand même un peu renseignée, pour savoir qui était Viviane et connaitre son rapport avec Merlin. Il est important de savoir de quoi je parle, ce qui se raconte, ce qui les unie, quel est son but lorsqu’elle lui parle. Cela m’a permis de comprendre qu’il y avait vraiment un rapport de séduction entre les deux. Là où elle apparait plutôt au départ comme une énergie et une créature, il y a vraiment quelque chose de plus profond, de séduction. C’est une grande énergie d’amour mais qui n’est pas si pure que cela puisque, à la fin, elle ensorcelle quand même Merlin pour le garder avec elle. J’ai donc été creuser un petit peu pour comprendre tout cela et cerner le personnage que j’allais devoir défendre sur scène.

 

 

En complément, vous finalisez l’écriture d’une pièce de théâtre, un autre projet qui vous tient particulièrement à cœur…

Oui, tout à fait, j’ai écrit ma première pièce. J’avais cela en tête depuis plusieurs années, pas le sujet de fond mais la forme que je voulais que ça prenne. Mais j’avais beaucoup de mal à trouver la porte d’entrée, et là, j’ai réussi à accoucher de ce projet. C’est assez récent, ça s’est fait cet été.
Je l’ai proposé à la commission Artcena, une bourse d’aide à la création, pour confronter mon texte et avoir des retours neutres. Si je peux en plus avoir la bourse, ce serait un coup de pouce, évidemment ! Mais je le verrais avant tout comme un encouragement plus personnel de reconnaissance du travail effectué.

Dans quel registre artistique s’inscrit cette pièce ?

C’est de l’intime, c’est de l’ordre du développement personnel, du chemin de vie. Donc on est sur de la profondeur. Malgré tout, c’était important pour moi d’y mettre de l’humour et de la légèreté, justement parce que le texte est déjà suffisamment dense. J’ai essayé d’y amener un côté un peu plus léger pour mieux véhiculer le message que j’ai envie que la pièce transmette.

Quelles seraient vos espérances quant à la concrétisation sur scène ?

C’est ma première fois, alors j’avance pas à pas. Ce n’est pas tout tracé. Je prends contact actuellement avec des metteurs en scène, c’est important pour moi d’avoir quelqu’un qui comprendra mon univers et qui ait cette sensibilité-là. Il me reste des petites choses à modifier sur le texte, des chansons à composer… J’attends le retour d’une metteure en scène, on va voir ce qu’elle va me dire.
Une lecture aura probablement lieu aussi. J’aimerais beaucoup faire Avignon, avant une programmation à Paris. Je compte jouer dans cette pièce musicale, et m’entourer au maximum de gens que la pièce a touchés et qui ont envie d’ajouter leur pierre à l’édifice. Le but plus grand étant que la pièce puisse transmettre le message qu’elle a à transmettre bien sûr. 😊

Merci, Mathilde, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Coline Mattel évoque son actualité télévisuelle ainsi qu'artistique, et en profite pour revenir sur sa carrière de sportive de haut niveau !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Coline,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La saison de sports d’hiver a commencé il y a quelques semaines maintenant et nous pouvons vous retrouver régulièrement aux commentaires sur Eurosport. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est un vrai plaisir. C’est un boulot aussi, il faut bosser, il faut se préparer. Même si le travail de consultant est un travail d’analyse qui peut être fait dans l’instant, il faut quand même venir en sachant ce qui s’est passé précédemment, il faut étoffer un petit peu. J’essaie donc de préparer correctement chaque compétition avant d’y aller. Par contre, c’est un vrai plaisir à faire parce que, effectivement, c’est un sport que j’ai fait pendant 15 ans. Même quand je ne commente pas, j’essaie de regarder les compétitions. C’est toujours un vrai plaisir de retrouver des têtes que je connais, des filles avec qui j’ai fait de la compétition pendant 10 ans et qui sont devenues des vraies amies. Je suis les performances des unes et des autres. Le saut à ski est un sport magnifique donc si je peux le regarder et, en plus, discuter avec quelqu’un en direct, oui, c’est un vrai plaisir !

On note d’ailleurs une vraie complémentarité avec le commentateur à vos côtés…

Il y a deux rôles qui sont un peu définis. Le journaliste, dans l’absolu, est plutôt celui qui va meubler et qui va mettre l’énergie. Je trouve que le commentaire d’une compétition est hyper intéressant parce que c’est lui qui la rend vivante. On peut être passionné de sport et regarder sans le son mais ce moment joyeux qu’est une compétition est vraiment créé, à la télé, par les commentateurs. Donc c’est plutôt le journaliste qui amène cet entrain, cette dynamique. Dans l’absolu, le rôle du consultant est plutôt l’analyse, dans la vulgarisation, avec l’aspect technique. Quand, en plus, on se connait bien avec le journaliste, en fait c’est juste un échange, les deux ont des choses à dire pendant les moments de creux et les deux ont des choses à dire sur la technique. C’est super agréable de travailler avec les journalistes avec lesquels je bonne à Eurosport, ils sont tous très doués, ils font leur métier très très bien. Je me laisse porter et on se retrouve finalement à deux personnes passionnées de ce qu’elles regardent, qui en parlent. C’est intéressant quand on arrive au stade de la discussion, il y a toujours cette idée que l’on parle pour quelqu’un qui nous écoute mais, en fait, avant tout, c’est un échange entre les deux, avec le micro comme troisième personne, sans oublier le public. Oui, d’avoir vraiment cet échange permet d’équilibrer les deux rôles, c’est plus un ping-pong. Les deux vont de pair.

 

 

Quand vous commentez des sportifs français, arrivez-vous à procéder de la même façon que pour des athlètes étrangers que vous connaitriez peut-être moins ?

Les deux choses ne sont pas incompatibles, on peut être supporter et éventuellement un peu plus encourageant. On peut très bien glisser un « Allez untel » juste avant son saut, sans pour autant perdre la capacité de faire une analyse correcte et de dire, le cas échéant, que c’est un mauvais saut. Ce n’est pas l’entrain que l’on va mettre avant le résultat qui enlève l’analyse technique que l’on pourrait faire d’un saut. Au contraire, c’est hyper enthousiasmant, à la télé, quand on voit des français gagner. Je suis pour la beauté du sport d’une manière générale et d’avoir l’opportunité de voir des français faire un bon résultat et de le voir arriver donne des moments incroyables.

Les françaises ont plutôt bien commencé la saison, l’une a fait un top 15 et un top 10, l’autre deux top 20. C’est un beau début de saison, qui promet de belles choses. Il leur reste un mois de préparation avant la compétition suivante. Elles sont vraiment à un bon niveau et on peut espérer des top 6 voire des podiums pour la saison, ce qui serait trop cool. De vraiment pouvoir s’enthousiasmer et de commenter en direct un podium français est quelque chose de chouette, ça fait un petit moment que ce n’est pas arrivé en saut en ski.

Vous évoquiez le lien que vous pouvez avoir encore avec certaines sportives. En profitez-vous, au moment de préparer une compétition, pour passer quelques coups de fil ?

Oui, complètement ! Quand j’ai l’occasion de le faire, j’appelle. C’est intéressant d’appeler autant les athlètes que, dès fois, le coach. Je connais aussi des entraineurs à l’étranger, je pense à mon ancien coach Fred, maintenant entraineur adjoint des hommes en Finlande, il est très axé sur la partie matériel, notamment il fait des combinaisons. Face à des règles très précises qui changent tous les ans, lui est capable de m’expliquer ce qui a changé dans la règle. Je vais aussi appeler le coach de l’équipe de France pour avoir un peu les infos sur quelle équipe a fait son stage de préparation à quel endroit. Je vais appeler les françaises pour savoir comment elles se sentent et pour avoir différentes choses à dire à différents moments. Une compétition de sauts à ski peut être très longue car très soumise aux intempéries. S’il se met à neiger ou à venter très fort au milieu de la compétition, en général on fait une pause. Donc, en direct, dès fois il faut meubler. Rappeler les nouvelles règles sur la longueur des skis ou la compensation du vent par exemple sont des choses intéressantes à amener dans ces moments-là de creux.

Parmi tous les commentaires que vous avez eus l’opportunité de faire jusqu’à présent, certains moments vous ont-ils particulièrement marquée ?

L’an dernier, j’ai eu l’occasion de commenter les JO, c’était magnifique. On essaie d’avoir toujours le même niveau d’enthousiasme quelle que soit la compétition, encore plus quand des athlètes ne sautent pas bien. Mais les JO sont quelque chose de magique, c’est tous les 4 ans, c’est la compétition ultime, c’est le graal et, du coup, ça crée ce truc en plus. Que l’on soit athlète ou pas…Beaucoup de gens qui ne regardent pas de sport à la télé le reste du temps se retrouvent à chialer en voyant des équipes qui ne sont même pas françaises gagner des médailles. Aux commentaires, c’est un moment hors du commun et je me suis effectivement retrouvée à lâcher ma petite larme en regardant la cérémonie de médailles à la fin. Cela me rappelle aussi des souvenirs mais quand même, c’est beau, c’est émouvant, c’est la magie du sport…

Il y a une compétition qui m’a vachement marquée, en plus de cela, c’est la compétition par équipe mixte aux JO d’hiver. C’était la première fois qu’il y avait cette épreuve aux JO, c’est top pour l’avancée du sport féminin. C’était une compétition atrocement difficile à commenter parce qu’il y avait plein de disqualifications, pour des soucis d’équipements non conformes. Ce sujet fait parler depuis un moment…la plupart des disqualifiés étaient des filles que je connais. On dit souvent que la règle, c’est la règle mais voir les pionnières de la discipline être disqualifiées a fait passer certaines à côté d’une médaille d’or qu’elles n’auront probablement jamais. Dommage, elles l’auraient méritée. Le moment était bizarre parce que l’on n’avait pas forcément toutes les infos en direct donc, en plus, on avait des messages par textos pour nous informer d’une disqualification. C’étaient des espèces de coups de massue les uns après les autres, tous hyper émouvants. C’est du sport, ce n’est pas la fin du monde mais de la voir en larmes en bas du tremplin était un moment assez fort. Je crois que je n’ai pas réussi à parler pendant plus de 10 minutes après certaines disqualifications, tellement c’est sorti de nulle part. En plus, aux JO, c’est dur, ça envoie une mauvaise image du sport féminin, alors que les garçons avaient des combinaisons toutes aussi grandes, voire plus…C’était particulier, c’était un moment en direct où on était presque sans voix, sans savoir ce qui se passait et sans tout comprendre…

 

 

Vous parliez des souvenirs que cela vous rappelait. On peut penser que votre médaille olympique fait justement partie des moments les plus marquants de votre carrière ?

Oui, un des moments les plus marquants et aussi le plus récent. C’est le dernier gros résultat que j’ai fait, c’est celui qui est le plus frais dans ma tête et celui dont j’ai beaucoup reparlé, ce qui rend forcément le souvenir encore plus vivant. Mais, oui, oui, les JO de Sotchi étaient fous parce que c’est énormément de travail. J’ai eu d’autres moments comme ça où on travaille pendant des années, avant d’être récompensés à la fin mais là, c’étaient les JO, les premiers de l’histoire du saut féminin. C’était un des moments où j’ai fourni le plus d’efforts dans ma carrière, aussi parce qu’il y a eu une période où les résultats étaient un peu plus faciles, où j’avais plus confiance en moi. Avant cette période des JO, j’avais été un peu plus en difficultés la saison précédente et il y avait aussi ce truc de la confiance qui était moins là. Après, elle est revenue, je suis allée la chercher avant les Jeux mais ça a été un travail un peu plus long, avec quelques moments de doute. Du coup, ça rend la chose encore plus chouette je pense parce que, oui, il a ce truc de « je me suis vraiment battue pour aller chercher cette médaille ». Du coup, contrairement à d’autres moments, il y a absolument 0 déception. Même en regardant la liste des résultats et en constatant que je suis à 90 centimètres de la médaille d’or, pas de regret parce que je me suis battue pour y aller. Cela aurait pu être une autre, c’est passé à pas grand-chose. C’est la compétition d’une journée et je ressors de là sans aucun regret. Alors que j’ai pu en avoir sur d’autres très bons résultats que j’ai faits, où j’avais vraiment les moyens de faire mieux.

Sur ces Jeux, je pourrais avoir une petite aigreur mais pas du tout. Même 8 ans après, en re-regardant la compétition et me rendant vraiment compte de ce qui s’est passé, de qui a fait quelle faute, je ressors en me disant que j’ai une chance incroyable d’avoir pu vivre ce moment et d’avoir pu mettre en place ce qu’il fallait pour le vivre.

 

 

En complément, dans un autre registre, pour votre deuxième vie professionnelle, vous vous êtes orientée vers l’artistique…Vous avez notamment tourné récemment un court-métrage, qui est en montage…

C’est drôle parce que ce n’est même pas un tel tout autre registre que cela, pour deux choses. Déjà, le sport de haut niveau et le théâtre, dans l’absolu, fonctionnent tout à fait de la même manière. C’est beaucoup de travail en amont, on ne monte pas sur scène comme ça. L’apprentissage du texte est une chose mais travailler son rôle en est une autre. Et il y a un travail qui est autant technique que de corps, de voix. Donc je trouve que, comme au saut à ski, il y a tout un travail à faire en amont. Il y a aussi le moment où on monte sur scène comme on lâche la barre d’élan avant n’importe quelle compétition. Il y a ce truc un peu grisant de « on se jette dans le vide », qui pourrait être du trac avant de monter sur scène ou un petit peu de stress avant de faire un saut. En fait, on est parti et ça déroule parce qu’il y a ce travail en amont qui permet de faire en sorte que les choses soient fluides et qu’on ne soit plus que dans l’instant. Je pourrais le dire autant d’un bon saut que d’une interprétation d’une pièce sur scène. Donc je fais des liens vraiment forts entre les deux.

Ce court-métrage raconte l’histoire d’une jeune sauteuse à ski française. Donc je pense qu’il n’y avait pas 40 comédiennes qui auraient pu faire du saut à ski. Ce n’est pas du tout de mon initiative, on aurait pu penser que c’est moi qui l’ai écrit mais non. J’ai été contactée au printemps dernier par une réalisatrice française qui habite à Munich. Elle m’a appelée pour, dans un premier temps, discuter avec moi du saut à ski, de ma carrière et du sport. En fait, je comprends qu’elle écrit un film qui parle d’une sauteuse à ski. Au début, elle voulait simplement poser des questions pour que le scénario soit proche de la réalité. Elle voulait aussi y évoquer la professionnalisation du sport féminin ainsi que la problématique dans le sport de vivre via les sponsors, de se financer et de trouver des fonds en faisant de la publicité. Donc de la problématique de comment vivre de cette manière pour faire sa passion. Et puis, on a discuté aussi de théâtre et, assez rapidement, elle m’a envoyé le scénario et m’a proposé de passer des essais. On est finalement parties pour 8 jours de tournage en Allemagne, c’est un court-métrage d’une trentaine de minutes qui devrait faire tous les festivals. C’est un projet conséquent pour un film de fin d’études.

On était à Oberstdorf, en Allemagne, dans un endroit où je suis allée passer chaque été 10 jours de stage depuis que j’ai 12 ans. C’était la première fois que je jouais vraiment devant la caméra. Pour mon personnage, beaucoup de choses sont inspirées de mon expérience et, en même temps, c’est une fiction. En plus de cela, j’ai sauté pour le film, j’ai littéralement fait les deux choses de ma vie ensemble, sur un même projet, avec une super équipe. Oui, c’était une expérience de fou. C’était la meilleure connexion entre ces deux domaines, c’était une belle connexion des deux grandes parties de ma vie. Je n’ai pas encore vu les images mais, en tout cas, l’expérience était super chouette. C’est un joli projet, le message du film est beau et ça remet en question beaucoup de choses que j’ai vécues, sans que je ne puisse le faire alors. Le sport de haut niveau est très capitaliste, c’est le meilleur qui gagne le plus et le problème est que les grandes nations de saut à ski ont un maximum d’argent à investir et vont faire de meilleurs résultats que les petites nations. En même temps, quand tu es une petite nation, que tu n’as pas beaucoup de sponsors, tu n’as pas forcément beaucoup d’argent donc tu ne peux pas forcément te développer au-delà d’un certain stade. On parle de cela de manière générale et c’est marrant, c’est une opinion que j’avais au moment où je faisais du sport mais que l’on pouvait difficilement chambouler donc c’est aussi l’occasion de mettre le doigt sur quelque chose qui ne fonctionne pas très bien. En même temps, cela reste difficile de répondre à la question de comment faire autrement. Le film parle de cela, c’était intéressant de pouvoir aussi émettre ce questionnement. J’ai hâte du coup de voir le résultat !

Merci, Coline, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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M6 / L'homme de nos vies : Aaricia Lemaire évoque la mini-série actuellement à l'antenne et ses autres projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Aaricia,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste, avec déjà de premières expériences sur scène et à l’image. Si l’on en revient à la genèse de votre parcours, quelles principales raisons vous avaient donné l’envie de faire de l’artistique votre métier ?

Alors, en fait, si je dois remonter vraiment à la source de mon envie artistique, je parlerais déjà d’une première expérience, à l’âge de 13 ans. J’avais monté ma propre micro entreprise et j’avais créé des cartes postales pour adolescents. Tout simplement parce que je voulais en ouvrir une à mon amie et que je ne trouvais pas, pour son anniversaire, de carte postale destinée à un public d’ados. Donc j’avais créé moi-même mon panel de cartes postales, pour différentes occasions. J’avais travaillé, en Belgique, avec un imprimeur notamment. Finalement, ça a pris de l’ampleur, j’étais dans une cinquantaine de librairies, concept-stores,…A 15 ans, du coup, j’ai élargi un peu ce que je faisais, en développant des doudous pour adolescents et adultes. C’était un carré de tissu avec une bande de jeans, une phrase écrite et une petite étiquette à parfumer…J’avais alors travaillé avec un atelier protégé et une couturière. Cela m’avait beaucoup plu, jusqu’à mes 17 ans. J’avais également déjà eu un premier contact avec l’image, en faisant du mannequinat à cette période-là. Je savais alors déjà que je voulais me diriger vers un secteur un peu différent, je ne voulais pas forcément m’enfermer dans des auditoires, je savais que j’avais envie d’autre chose, sans vraiment savoir vers où j’allais.

Par hasard, avant ma terminale, je suis allée aux portes ouvertes des cours Florent Bruxelles, par simple curiosité. C’est là que j’ai rencontré cet univers de la scène, qui m’a vraiment interpellée, que je ne connaissais absolument pas. Du coup, j’ai commencé à m’y intéresser, à aller au théâtre, j’ai trouvé cela incroyable, j’avais tellement envie d’être à leur place, sur scène, de ressentir ce qu’ils ressentaient. Donc je me suis directement inscrite à un stage à Paris, juste avant ma terminale, pour voir comment je réagissais à cela. Pendant cette semaine, cela a directement été une évidence. Ma maman m’a accompagnée et elle ne m’a jamais vue aussi comblée, aussi rayonnante. C’était vraiment visible, c’était palpable, c’était évident. Une fois que j’ai eu l’équivalent de mon Bac en Belgique, je suis venue m’installer à Paris, à 17 ans. Dès les premières semaines de cours, c’était sûr et certain que je voulais faire ça et uniquement ça de toute ma vie.

Ces premières années vous ont permis d’expérimenter notamment les planches et les plateaux. Considérez-vous ces deux domaines comme le même métier ou comme deux branches différentes ?

En fait, pour moi, c’est quand même très très différent. Cela reste du jeu mais le chemin, je trouve, n’est pas le même, la manière de travailler est très différente. Ce n’est pas la même adresse, en fait il y a quelque chose tellement de l’instant dans le théâtre, que j’aime profondément. C’est un échange direct, c’est unique, il y a quelque chose de magique je trouve parce que la représentation dépend de l’échange avec le public. C’est juste dans l’instant.

C’est vrai que, sur le plateau, il y a quelque chose qui se fait avec la caméra mais aussi avec toutes les étapes d’après, notamment le montage. Donc, évidemment, il y a quelque chose dans l’instant, le jeu reste quelque chose du présent mais, comme le résultat est différé et modelé par toute une équipe, c’est un autre travail pour moi. Mais j’affectionne les deux tellement que j’ai envie de les rendre compatibles dans mon parcours en tout cas. J’y trouve une complémentarité dans les deux donc j’ai envie de poursuivre et les planches et les plateaux.

 

 

Justement, vous êtes actuellement à l’image sur M6 dans la mini-série « L’homme de nos vies », entourée d’un chouette casting. A titre personnel, on imagine sans doute tout le plaisir et toute la joie que cela a dû être de participer à cette belle première aventure télévisuelle significative ?

Oui ! C’était très impressionnant de découvrir tout cela, au travers de cette première expérience télévisuelle. Le casting est formidable, on a vraiment construit une petite famille au fur et à mesure de ce tournage. Frédéric Berthe, le réalisateur, est incroyable, il a vraiment pris soin de nous, de toute l’équipe, ça a été un vrai plaisir de tourner avec toutes ces personnes, de travailler avec elles. Ce que j’ai adoré, c’est que j’ai pu travailler le personnage d’Agathe sur chaque épisode quand même donc sur une certaine durée. Ce qui a fait que, vraiment, j’ai appris à connaitre mon personnage et tout le monde donc j’ai pu faire évoluer tout cela pendant un certain temps. C’était formidable.

On voit, dans la série, une très belle sororité entre les femmes et ça s’est vraiment ressenti sur le plateau. C’était vraiment une très très belle expérience, je n’en retire que du positif, une envie de continuer sur les plateaux et de retrouver à chaque fois, je l’espère, des équipes aussi formidables.

Au-delà du casting, cela reste un thème fort et engageant. Ce doit être plaisant et valorisant de l’aborder en prime-time sur M6…

Bien sûr ! Avec ces quatre femmes, il y avait quelque chose à défendre d’assez fort et c’était beau de créer ce lien sur le tournage pour pouvoir le porter à l’image. Créer cette relation mère-fille assez singulière où on prend soin l’une de l’autre était beau. Cela a permis de créer une complicité aussi sur le tournage. Jonathan, également, est incroyable, il a un rôle pas très sympathique dans la série, alors que c’est quelqu’un de génial, c’était super agréable de tourner à ses côtés. Avec lui et Helena, cela faisait un petit groupe belge, c’était très sympathique de se retrouver aussi là-dedans.

Concernant votre personnage, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration, en moment de son appropriation ?

C’est vrai que je n’ai pas forcément de source précise d’inspiration, j’ai vraiment essayé, via le scénario et les personnages, ainsi que l’énergie des autres comédiens, de l’incarner au mieux, de créer cette espèce de fougue qu’elle a. Elle peut, au début, paraitre jeune et un peu immature, avec un côté très « superficiel » de ces chaines beauté et, au final, j’ai aimé vraiment creuser ce côté très protecteur qu’elle a avec sa maman. Elle est très lucide, elle va vraiment au bout des choses, elle a un instinct, elle ressent les choses très fortement. C’est ce que j’ai essayé de travailler, aves les comédiens surtout. Grâce au scénario, je n’ai pas forcément cherché à l’extérieur, j’ai essayé que ça reste dans une certaine intimité de tournage et que l’on construise cela ensemble. Je me suis aussi inspirée de mon expérience de jeune fille de 16 ans il y a quelques années, il y a une petite différence d’âge mais ce n’est pas si loin pour moi. Je me suis donc inspirée de mon adolescence et des gens qui m’ont entourée. Mais c’était surtout sur le moment, sur le tournage, avec l’énergie des autres acteurs que ça s’est fait. C’était très intéressant, en tout cas, de travailler ce personnage d’Agathe, qui a une belle évolution, je trouve, dans la série, qui montre vraiment, au fur et à mesure des épisodes, à quel point elle est mature et tête brulée. Elle est très drôle aussi, elle a beaucoup d’humour.

Quels premiers retours avez-vous déjà pu avoir des téléspectateurs ?

J’ai eu des retours très agréables, très positifs, très encourageants. J’étais vraiment ravie parce que j’avais quand même une petite crainte qu’il y ait une différence de niveau avec ces comédiens qui ont l’habitude de la télé. Comme il s’agissait de ma première expérience, j’avais un petit peu peur que ce soit visible, que je sorte un peu du lot mais pas dans le bon sens. Finalement, j’ai été très rassurée par beaucoup de retours positifs et vraiment encourageants. C’est là, je trouve, que se ressentent la belle sororité et la belle ambiance de tournage, ça s’est vu que, finalement, c’était très homogène. J’en étais ravie et j’étais ravie que ce soit l’avis d’autres téléspectateurs.

 

 

Avez-vous réussi, en tant que comédienne, à regarder le rendu final, à un moment où le projet ne vous appartient plus ?

J’avais vu la diffusion sur Salto et ça n’avait pas été facile pour moi de regarder les images. Je n’avais demandé aucun retour caméra pendant le tournage, je n’avais vu aucune image dans lesquelles j’apparaissais. C’était particulier parce qu’il fallait, pour évidemment voir le rendu final, que j’accepte de me voir à l’écran. Mais j’ai pris plus de plaisir à voir le rendu final de la série que j’affectionne, après en avoir vu les coulisses. Du coup, c’était hyper curieux de voir ce qui était donné aux téléspectateurs, j’ai beaucoup aimé. Par contre, c’est vrai que regarder mes scènes a été une petite épreuve, j’ai un esprit très critique sur ce que je fais. Mais je l’ai fait, je suis très très heureuse du rendu et c’est vrai qu’il y a une petite distance qui s’installe, maintenant que ça ne nous appartient plus. C’était très beau de voir le contenu final, après toutes ces étapes, c’est resté un moment très agréable.

En complément, quels sont vos autres projets artistiques du moment ?

Il y a beaucoup de projets qui sont en construction en ce moment. On a commencé le tournage d’une série avec notamment l’acteur Darko Peric, qui joue Helsinki dans « La casa de papel ». Ce sera un univers autour de la boxe, entre la France et la Serbie. J’ai aussi quelques pièces qui vont être montées, ainsi qu’une web-série. Les dates de diffusion ne sont pas encore connues mais tout cela se construit petit à petit.

Merci, Aaricia, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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TF1 / Enquête à cœur ouvert : Jessyrielle Massengo évoque son personnage dans ce nouveau programme télévisuel !

Publié le par Julian STOCKY

© CLAUDE MEDALE/LEONIS PRODUCTION/TF1

 

Bonjour Jessyrielle,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver à partir du jeudi 8 décembre prochain dans « Enquête à cœur ouvert » sur TF1. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela a été pour vous de participer à cette belle aventure ?

Bien sûr ! J’avais eu un aperçu du scénario au casting et j’étais très contente de participer à ce tournage ainsi qu’à ce projet. D’ailleurs, dès la réponse du casting…

Quelles principales raisons vous avaient justement incitée à y participer ?

Déjà, l’histoire, le fait que ça parle de transmission de cœur,…cela m’a vraiment donné envie. Je trouve que c’est un sujet qui m’a beaucoup touchée. Je trouvais le personnage de Zoé très intéressant. Le passage post adolescence ne se fait pas de la même manière pour tout le monde, je trouvais cela important de souligner un peu cette différence. Sinon, on m’avait aussi parlé des acteurs, j’aime beaucoup Claire Keim et PEF, franchement ça m’a fait plaisir.

 

© CLAUDE MEDALE/LEONIS PRODUCTION/TF1

 

Ce devait sans doute être plaisant de travailler avec de tels acteurs…

Ah oui, vraiment, vraiment ! Surtout que l’on est toujours en contact, on se reparle assez souvent donc ça me fait vraiment plaisir.

D’ailleurs, avec vos mots, comment caractériser votre personnage, fille des rôles interprétés par Claire Keim et Pierre-François Martin Laval ?

Je dirais que je suis une fille qui essaie vraiment de trouver une identité, elle se sent parfois un peu rejetée par sa famille, incomprise en tout cas. Déjà qu’elle se sent incomprise des gens qui ne sont pas des proches, c’est encore plus vrai avec sa famille. Elle essaie de chercher du réconfort ailleurs mais elle est un peu surprenante, elle a des réactions auxquelles on ne s’attend pas. On se dit que, parfois, ce n’est pas nécessaire…

Au moment de son interprétation, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ?

Il n’y a pas vraiment de part de moi, je dirais même que c’est un peu l’inverse de moi dans la vraie vie. C’est pour cela également que ça m’a fait vraiment plaisir de jouer ce rôle, c’est assez éloigné de moi et je trouve ça tellement beau d’interpréter des rôles qui ne nous correspondent pas. Il n’y a rien de mieux que de s’amuser un peu dans son travail donc c’est un défi que j’ai relevé d’interpréter ce rôle qui ne me correspond pas forcément.

 

© CLAUDE MEDALE/LEONIS PRODUCTION/TF1

 

C’est vrai que c’est une histoire de famille intense, sur le sujet de la quête d’identité, qui place la famille et la thématique de l’amour, au centre du récit. Ce doit être agréable de défendre ces thèmes en prime time sur TF1 ?

Ah oui, bien sûr ! Il y a plusieurs sujets dans cette série…J’avais déjà joué dans « Alice Nevers » mais, là, je suis encore plus récurrente. Et TF1, c’est TF1, une chaine que je regarde beaucoup ! Quand j’ai lu le scénario, quand j’ai su que j’étais prise, j’étais super heureuse et ma famille est très fière de moi. Cela ne peut que me faire plaisir.

On vous imagine, du coup, curieuse de découvrir les réactions des téléspectateurs, face à ce sujet sociétal ?

Mais oui ! J’espère vraiment que certains se reconnaitront au travers des différents rôles. On parle d’adoption, de l’incompréhension d’une jeune adolescente, de l’amour quand on commence à s’intéresser aux garçons, de la transplantation de cœur – un sujet dont on ne parle pas souvent mais qui est là. En plus, je me suis souvent posé la question : quand on transplante un cœur, ressent-on vraiment les émotions de l’autre personne ? Peut-être que ça pourra répondre à certaines questions, du moins je l’espère.

 

© CLAUDE MEDALE/LEONIS PRODUCTION/TF1

 

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’opportunité d’en découvrir le rendu final ?

J’étais beaucoup trop pressée... Dès que j’ai appris la sortie en Belgique, toute ma famille et moi étions déjà sur un site belge pour connaitre les dates. On s’est réunis, on a fait un grand repas de famille et on s’est tous mis devant la série chaque semaine. Je n’aurais pas pu attendre plus longtemps, je voulais trop savoir le rendu final, de ce tournage de fin 2020.

En complément, quels sont vos autres projets artistiques du moment ?

Je fais partie de la saison 2 de « Week-end Family » sur Disney+ avec Eric Judor. Sinon, je continue à passer des castings.

Merci, Jessyrielle, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Ici tout commence : Siriane Cabot revient sur sa chouette expérience de tournage et en profite pour évoquer ses autres projets !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : Margaux CG (margaux_cgx sur instagram)

 

Bonjour Siriane,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune comédienne avec, déjà, des premières expériences significatives. Quelles principales raisons vous avaient donné l’envie de faire de l’artistique votre métier et votre quotidien ?

Depuis toute petite, j’adore regarder la télé, les films et surtout les séries, je pense que j’en ai vu un nombre incalculable. Je suis quand même beaucoup dans l’univers romantique, mais j’aime aussi celles à suspense. J’avais tendance, quand j’appréciais un comédien, à regarder sa filmographie et à regarder tous les films qui m’intéressaient. Mais je n’avais jamais pensé à en faire mon métier…jusqu’au jour où la série « Candice Renoir » est venue tourner un épisode chez moi, au musée des dinosaures, à Mèze. C’est quand j’ai découvert, à 17 ans, l’envers du décor d’un tournage que, là, j’ai eu un coup de cœur phénoménal en me disant que ce qui se cache derrière est incroyable. Cela m’a donné l’envie d’en découvrir un peu plus, j’ai commencé à faire quelques figurations, suivies d’études de cinéma. Après une première année au Cours Florent, sur Montpellier, j’ai intégré l’école « Le plateau », pendant trois ans. Il m’a fallu un moment pour débloquer le mécanisme, la timidité prenait le dessus, avec la peur du jugement. Mais c’est incroyable de découvrir toutes les possibilités de travail et de voir tout ce qui se passe, toutes les émotions, le panel de choses à jouer. Je me suis donc lancée, sans bagage à l’arrière, dès mes 18 ans. C’est une expérience folle, de début de vie.

Il y a quelques jours, on a pu vous retrouver sur deux épisodes de la quotidienne de TF1 « Ici tout commence ». Quels principaux souvenirs gardez-vous de ce tournage ?

La première chose que je retire de mon petit rôle sur ITC, c’est vraiment la gentillesse et la bienveillance de toute l’équipe, que ce soient les comédiens, les réalisateurs, les habilleuses ou l’équipe technique. J’ai trouvé tout le monde super gentil, toujours à me demander si j’avais besoin d'une chose ou d'une autre. J’ai travaillé avec Yann et Sophie, les deux réalisateurs qui ont réalisé les séquences où je jouais. Ils sont vraiment adorables, très bienveillants, c’est hyper agréable de tourner avec eux. Ce fut court et intense. C'était, pour moi, la découverte d’un vrai rythme, celui d’une quotidienne, qui n’est pas le même que sur une pub, comme celle que j’avais pu faire précédemment. Je me suis rendu compte de tout l’emploi du temps, dès les essayages du matin jusqu’au clap de fin le soir. Découvrir ce rythme-là était super intéressant, c’est une très bonne expérience vraiment enrichissante.

 

Crédit photo : Margaux CG (margaux_cgx sur instagram)

 

Pour un rôle de guest sur une série à l’antenne depuis deux ans, comment avez-vous abordé votre tournage ? Avez-vous notamment regardé quelques épisodes pour mieux vous imprégner de l’atmosphère du programme ?

Je fais partie des gens qui ne regardent pas les quotidiennes, je n’ai donc pas la référence de ce qui se passe au quotidien dans la série. Après, je passe beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, pour mon travail et mon plaisir personnel. Donc je vois quand même des séquences, des spoilers et, effectivement, on voit quand même un petit peu l’ambiance. Dans mes plus jeunes années, j’avais fait, je l’ai dit, beaucoup de figuration, notamment sur DNA, donc je savais déjà comment fonctionnait une quotidienne, notamment sa manière de filmer. Ce qui était un peu rassurant quand même.

Mais je n’ai pas cherché à voir notamment comment jouaient les autres comédiens, j’ai préféré arriver vraiment avec ma vision et ma touche personnelle. Je voulais arriver comme je le pensais, j’ai appris mon texte au mieux, le plus clairement possible. D’ailleurs, j’ai été rassurée de ne pas avoir à trop le répéter le matin même parce que je le connaissais déjà bien. Du coup, je n’ai vraiment pas trop cherché à m’inspirer de d’habitude, je me suis fiée au rythme que je connaissais déjà et, pour le reste, je l’ai fait au feeling.

Même si ce n’est jamais évident pour les comédiens, avez-vous regardé à l’image le rendu final afin de capitaliser les points forts et ceux à améliorer ?

J’ai regardé mes passages à l’écran, effectivement, pour voir le rendu. Quand on fait son tournage, on ne sait pas ce que ça va donner après le montage. Je suis contente de mon passage, je suis fière de moi mais je fais partie des gens qui ne voient que les défauts de soi-même. C’est bien, ça me permettra de changer des choses pour les prochaines fois. Que ce soit physiquement ou dans le jeu.

C’est vrai que beaucoup de gens ont du mal à se regarder. Étrangement, quand je fais mes vidéos sur les réseaux sociaux, j’ai moins de mal parce que je gère ma propre image, je sais ce que je mets. Mais, là, c’est son image que l’on donne à quelqu’un. C’est vrai que c’est difficile…Cela s’apprend au fur et à mesure du métier, on le gère de mieux en mieux avec le temps. Pour l’instant, j’ai encore beaucoup de mal à me voir. Ma famille a regardé plusieurs fois les extraits, j’ai essayé de le faire le moins possible, je l’ai fait pour voir le rendu et c’est tout. Cela m’aurait plus stressée qu’autre chose…Mais j’ai été curieuse de voir le rendu à la télé, ce qu’a donné la scène, si l’alchimie avec le comédien d’en face était bien passée, si la justesse du jeu était présente, …tout ceci dans le but de s’améliorer.

 

Crédit photo : Margaux CG (margaux_cgx sur instagram)

 

Le cadre de tournage est, lui aussi, très sympathique et très agréable…

Il faut reconnaître que le tournage d’ITC a lieu dans un endroit assez magique. C’est marrant, le château se trouve dans le petit village de Saint-Laurent-d’Aigouze, quand on arrive, on ne s’attend pas à ça en fait. On arrive dans les petites rues du village et on passe par une petite porte à l’arrière du château, donnant directement sur la cour. On dit alors clairement « waouh » parce que c’est vrai que le château est incroyable. Honnêtement, qui n’aime pas un grand château avec une grande cour ? Je pense que tout le monde adore cela et trouve ça magnifique ! En arrivant, plus on marche, plus on découvre tout l’espace vert à l’extérieur, avec tous les bancs, on voit les équipes de figurants qui discutent, l’équipe technique qui s’installe. Pour aller au HMC, je suis rentrée dans le château et passée devant le mur de toutes les photos des comédiens avec leurs petits ustensiles. On voit tout, les parties filmées, les parties cachées et c’est vrai que tout est incroyable. Je n’ai pas eu l’occasion de visiter l’entièreté du château, qui est très grand mais c’est vrai que la beauté du lieu est folle à voir. Les équipes ont un cadre de tournage vraiment agréable. C’est une jolie campagne Camarguaise, c’est très beau.

 

 

Peut-être, sait-on jamais, que votre personnage sera amené à revenir un peu plus tard…

Mon personnage était celui d’une cliente du restaurant et son rôle s’arrête sur un échange de numéros avec Tom, en se disant qu’ils allaient se revoir. Après, dans une autre scène, il dit que le rendez-vous était un peu particulier, qu’il n’était pas à l’aise parce que la fille était trop sûre d’elle, ce qui est assez drôle. Mais on ne sait jamais, avec une fin ouverte comme celle-ci, le personnage pourrait revenir pour différents axes de jeu dans la série. J’espère que ce sera le cas, ce serait un plaisir de repasser une tête sur la série, aussi pour retrouver les comédiens, avec qui ça s’est très bien passé.

En complément, parmi vos autres projets du moment, vous vous efforcez d’être très présente sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, pour partager aussi souvent que possible des contenus…

Je m’y suis lancée, effectivement, en parallèle du cinéma. J’aime beaucoup les réseaux sociaux en tant que consommatrice de contenus et j’ai eu envie de me lancer aussi dans la création. Ce que j’ai fait il y a moins d’un an, j’aime beaucoup cela, vraiment. J’ai environ 18 000 followers sur TikTok, ce n’est pas énorme mais un bon début. Je compte continuer et me lancer plus sérieusement sur Instagram en complément. Je n’ai pas une niche particulière, je fais tout ce qui me plaît, ce peut être des vidéos drôles ou des vidéos d’acting. Je peux aussi faire des vidéos avec des tenues ou du maquillage. Je ne cherche pas à cibler une chose en particulier mais plutôt ce qui me plaît et ce qui peut toucher les gens. C’est agréable aussi de lire leurs commentaires. Je me suis trouvé un vrai plaisir à créer ces contenus et je compte bien continuer, pour développer ma communauté.

 

Crédit photo : Margaux CG (margaux_cgx sur instagram)

 

Ces deux exercices, à savoir le plateau et les réseaux, sont sans doute très complémentaires, artistiquement et professionnellement parlant ?

Oui, c’est sûr qu’il y a quand même un gros point commun d’image. Ce sont deux exercices difficiles. La seule différence entre le cinéma et les réseaux, c’est que, sur le plateau, on offre son image à des gens qui vont la modeler, l’utiliser alors que, sur les réseaux, on gère tout soi-même, on est auto-entrepreneur de sa propre image, on la contrôle. Il faut faire attention à ce qu'on renvoie aux gens.

Sur les réseaux, j’avais eu l’occasion de faire une pub pour le dernier parfum de Prada, Paradoxe. La vidéo sur TikTok a bien marché, presque un million de vues, c’est cool ! Je l’avais faite par moi-même, avec d’ailleurs l’aide de ma cousine.

En conclusion, quelles sont vos envies pour la suite de votre parcours ?

Je veux continuer à m’ouvrir le plus de portes possible au cinéma, à développer mes réseaux sociaux. J’ai envie de toucher un maximum de personnes, la création de contenus permet de divertir les gens mais aussi, parfois, de les inspirer dans leur vie.

Merci, Siriane, pour toutes vos réponses !

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Demain Nous Appartient : Emilie Hantz évoque l'intrigue précédemment diffusée à laquelle elle a participé !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Emilie,

Quelle joie deffectuer cette interview avec vous !

On a pu vous retrouver à limage, pendant quelques semaines, dans la série quotidienne de TF1 « Demain Nous Appartient », sous les traits du personnage de Delphine Laborde. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela a été pour vous de participer à cette belle aventure ?

Oui, effectivement ! Quand jai lu le scénario, jai trouvé que c’était un rôle très fort, avec plein de couleurs, plein de choses intéressantes à jouer. C’était un vrai challenge pour moi d’avoir un rôle de femme fatale, séductrice, je n’avais eu jusqu’à présent que des rôles de femme enfant. Pour une actrice, c’est le genre de rôle qu’on adore. Ce n’est pas la copine de ou le faire-valoir des hommes, c’est elle qui mène la barque! Les scénaristes ont beaucoup d’imagination et ça fait du bien que les femmes soient mises en avant dans des intrigues comme celle-ci.

En ce qui concerne la folie du personnage, pour le coup, javais déjà eu des rôles de filles fragiles, dérangées notamment dans  « Mongeville » où j’interprétais le rôle d’une érotomane et cette fois encore Delphine, de son autre identité «Claire », n’est vraiment pas claire…Cest un vrai rôle de composition! A lopposé de ce que je suis dans la vie.

Au moment de son interprétation, comment avez-vous appréhendé et préparé ce rôle, face à ces différentes caractéristiques du personnage que nous venons d’évoquer ?

Déjà, il y avait l’étape casting, je n’avais pas beaucoup d’informations sur le personnage, on men a dit plus le jour où jai passé les essais. J’avais pensé mon personnage comme une femme sure d’elle, femme daffaires, intelligente qui séduit les hommes non pas seulement par son physique mais par son intelligence. Elle a quand même réussi à duper des hommes brillants comme le procureur et un flic.

On a la chance, sur la série, davoir des coachs qui nous aident à construire notre personnage à trouver d’autres nuances. Les réalisateurs, eux aussi, ont leur propre vision des personnages. Par exemple, Arié Elmaleh me disait : « tu sais, ce n’est pas une personne qui cherche juste à arnaquer, cest une fille dérangée, une vraie mythomane. Même si son but est de soutirer de largent, c’est tout à fait normal pour elle, elle le mérite! » C’est important de comprendre la psychologie de son personnage pour l’aimer.

Ce genre de personnes dans la vie sont à fond dans leur croyance et dans leur délire. Quand Delphine est en couple avec Sébastien, il ne faut pas qu’il y ait un doute concernant sa sincérité.

En amont du tournage, vous êtes-vous plongée dans les diffusions du moment pour vous imprégner de lambiance et de latmosphère du programme ?

Jai regardé quelques épisodes pour comprendre qui étaient les personnages avec qui jallais être en lien. Xavier Deluc et Franck Monsigny sont des piliers de la série, c’était chouette de pouvoir travailler avec eux. Grâce à la direction des coachs, il y a toujours quelquun qui est là pour nous recadrer quand il y a quelque chose que lon navait pas forcément vu ou nous resituer au moment de l’intrigue car les scènes ne sont pas tournées dans l’ordre. Je devais toujours faire attention à ne pas faire trop jeune dans ma façon de m’exprimer, comme elle est en couple avec des hommes plus âgés.

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est élevé. On peut penser que vos précédentes expériences vous ont aidée en ce sens ?

Honnêtement, oui, ça va vite mais jai limpression qu’aujourdhui, tout va vite. Je suis habituée à ce rythme de tournage. Je ne me suis jamais sentie frustrée, si ce nest une seule fois, je lai dit au réalisateur et on a refait la prise.

Le tournage a lieu à Sète, dans un cadre de tournage très sympathique et très agréable…

Ah oui, complètement ! Jai eu la chance de tourner dès le mois daoût, en plein été. Je ne connaissais pas du tout cette ville et jai été vraiment charmée. Jai trouvé que c’était très mignon et hyper agréable. Je me suis vraiment sentie bien. Les acteurs principaux de la série ont de la chance de travailler là-bas, il sy passe quelque chose. On quitte Paris où cest speed, et dun seul coup, il y a une autre énergie.

Quels principaux retours avez-vous pu avoir des fidèles téléspectateurs du programme ?

Jai eu beaucoup de retours très positifs.  Jai été assez surprise parce que je mattendais quand même à avoir des messages pas forcément sympathiques sur mon personnage. Jen ai eus quelques-uns mais ils étaient tous suivis dun compliment sur mon jeu. J’ai reçu des messages hyper touchants, du style « Franchement, tu étais méchante mais je suis trop triste que tu sois morte, jespère que tu reviendras ». En tout cas, je les lis tous et ça fait plaisir, jai vraiment été soutenue. Même si j’ai fait du mal aux personnages principaux, l’intrigue a beaucoup plu, cest en tout cas ce que jai ressenti.

 

 

Delphine a une forte personnalité, on la découverte progressivement, dabord dans sa relation avec le procureur avant ensuite daller sur son côté arnaqueuse. A jouer, cela a dû être plaisant, pour utiliser une palette très diversifiée ?

Complètement ! Jai commencé par le rôle de Claire, du nom par lequel elle se faisait appeler. La première scène était au bar, c’était dailleurs la scène que javais passée au casting. On est partis sur quelque chose de subtil, le procureur, qui na pas eu de copines depuis longtemps, a les yeux qui pétillent, content davoir trouvé la femme de sa vie. De son coté, Claire est aussi charmée parce que Sébastien est un très bel homme et ils sont dans un magnifique hôtel.  

Ensuite, ils se revoient une semaine plus tard, sur le ponton, où ils se disent quils saiment. Cest touchant…toujours à fond, très amoureux. Puis on la retrouve dans des décors du studio, dans la chambre dhôtel. Cest une séductrice, elle tient les hommes par le sexe. Elle y croit toujours à fond, elle ne se rend pas compte de ce quelle fait. Quand elle voit le texto de la fille de Sébastien, elle est vraiment jalouse. Pour moi, il ny a pas de doute là-dessus, je pense quelle était sincère. Si Sébastien ou Martin navaient pas découvert son vrai visage, peut-être quelle serait encore là!

Avec Martin, c’était autre chose, pour le coup, elle est plus simple, plus spontanée, moins dans le paraitre. Le procureur est quelquun dimportant, elle a besoin d’être à sa hauteur.  Je pense quelle est également amoureuse de lui mais ça capote comme à chaque fois, il y a toujours quelque chose qui fait que ce genre de personne est démasqué.

Parmi toutes les scènes que vous avez tournées, certaines vous ont-elles plus marquée que dautres ?

Jai vraiment adoré la première scène  du début, dans le bar, quand ils se retrouvent. Je ne lavais pas du tout imaginée comme cela. Au casting, jétais partie sur une Claire dynamique, qui parle vite. On est finalement partis sur complètement autre chose, plus par rapport à ce que je dégageais. Cest le réalisateur qui ma fait cette proposition et on a pris vraiment beaucoup de plaisir à tourner cette scène. C’était tendre, c’était beau, il y avait une alchimie sur le plateau et je crois que tout le monde était dans une petite bulle. Avec Xavier, on a adoré tourner ce moment.

Les scènes en décor naturel sont également toujours très agréables à faire, notamment avec des lieux qui font rêver. Le cadre est magique mais il faut souvent sadapter aux conditions de tournage, comme un bateau, un avion qui passe, la météo… C’est pas toujours facile de rester concentré. Sur le ponton par exemple, nous étions en plein soleil, les lames du ponton n’étaient pas très stables et je n’osais pas trop bouger par peur de tomber dans l’eau.  Il faut s‘adapter à ces contraintes qui apportent souvent quelque-chose en plus à la scène.

En parallèle, vous avez tourné cette année un long-métrage, dont la date de diffusion nest pas encore connue. Comment pitcher ce film ?

Cest un film dauteur, réalisé par Paul G. Sportiello qui s'appelle « La clé. » En lisant le scénario, je me suis dit que ça faisait bien longtemps que je n’avais pas lu une histoire aussi bien écrite! Alain et Bruno, les deux personnages principaux, sont deux êtres en marge de la société ; leur vie va basculer quand ils vont rencontrer Z, un SDF. Z passe son temps à rentrer par effraction dans des appartements et à observer les gens ; il va alors initier les deux hommes à cette pratique et une belle amitié va naître.

J’interprète le rôle d’une jeune femme mariée avec un homme plus âgé chez qui les personnages principaux vont s’introduire. On est sur un univers à la Dupontel, original et drôle à la fois. J’ai vraiment hâte de découvrir les images et j’espère que ce film aura beaucoup de succès.

Merci, Emilie, pour toutes vos réponses !

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M6 / L'homme de nos vies : Flore Bonaventura évoque la mini-série prochainement à l'image !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Flore,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver très prochainement sur M6 dans la mini-série de 4 épisodes « L’homme de nos vies ». Avant de s’intéresser au programme en lui-même, on imagine à titre personnel sans doute le plaisir et la joie que cela a été pour vous de participer à cette belle aventure ?

Oui, oui, j’étais vraiment été très très heureuse quand mon agent m’a appelée. C’était une proposition directe en plus pour ce rôle-là donc ça a été vraiment, oui, une super joie, incroyable. J’avais déjà travaillé avec M6 dans « Sauver Lisa » et ce sont eux qui ont pensé directement à moi pour ce rôle-là. Il fallait juste que je rencontre le réalisateur, Frédéric Berthe, pour voir si ça passait entre nous deux et ça a été de suite le cas. Quand j’ai eu le scénario, je l’ai trouvé vraiment génial. Je l’ai lu d’une traite, ça m’a autant fait rire que touchée, c’est un sujet qui n’est pas trop abordé, quoi que…Surtout, c’est écrit avec quatre personnages de femmes très fortes. Pour une fois, un peu féministe aussi…

C’est l’histoire de Roman, grand reporter sous le charme de Mathilde (Helena Noguerra). Mais c’est aussi celle d’Amaury, qui vient d’épouser Oriane (que vous interprétez) et de Ghislain, pilote de ligne prêt à tout pour faire vibrer Iris (Élodie Frégé). Seulement, Roman, Amaury, Ghislain, Nathan et tous les autres sont la même personne : Guillaume Bressac (Jonathan Zaccaï), manipulateur professionnel…Avec vos mots, comment caractériseriez-vous votre personnage ?

Je dirais que c’est une jeune femme qui a vécu des traumatismes, je pense, durant son enfance/adolescence avec la maladie psychiatrique de sa mère. Elle a été extrêmement marquée par cette maladie puis par le décès de sa maman, qui en est morte. Elle est donc très proche de son père, il l’a un peu protégée et elle recherche assez rapidement à créer sa famille. Du coup, lorsqu’elle rencontre Amaury, qui présente bien, qui est médecin, qui est plus âgé qu’elle, qui a une figure un peu paternelle, je pense qu’elle fonce, même si elle ne le connait finalement que depuis peu de temps.

Au moment de son appropriation et de son interprétation, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ?

Pas vraiment. Disons que, quand je travaille mes rôles, je n’ai jamais vraiment de source d’inspiration, je vais plutôt puiser à l’intérieur de moi-même. Donc j’ai ces côtés qui peuvent être assez anxieux ou angoissés et ce sont des choses que, après, j’augmente pour trouver le personnage. Je l’ai imaginé comme cela, avec un côté un peu très fragile et puis surtout, elle pense qu’elle est comme sa mère, elle s’imagine être malade mais elle ne l’est pas réellement. Donc je me suis imaginée aussi être malade…

 

 

On l’a dit, le casting sur ce programme est particulièrement chouette…

Oui, franchement ça a été super cool de rencontrer Helena, Elodie et Odile – je parle des filles en premierJ. Ça a été super chouette, nos personnages sont très différents mais on l’est aussi toutes dans la vie également. Cela m’a fait du bien de tourner avec des femmes qui s’assument. Helena est vraiment, pour moi, la femme par excellence. Elodie est vraiment une artiste assumée. D’être comme cela face à des modèles de femmes qui s’assument, c’était hyper agréable pour moi, cela m’a donné de la force. En parallèle, Jonathan est un acteur que j’admire énormément. Il m’a vraiment portée pour toutes les scènes de crise de nerfs. Cela a été très simple avec lui, c’est un très très bon camarade de jeu, très à l’écoute, très respectueux. Franchement, c’était vraiment super d’avoir la chance de bosser avec ces gens-là.

Mettre en avant ce thème-là en prime sur une chaine comme M6 doit être également particulièrement plaisant et valorisant…

Oui, c’est toujours plus valorisant quand il y a un message derrière le scénario. Je pense que c’est un sujet dont on parle de plus en plus. Autant du côté féminin que masculin…Il y a aussi des perverses narcissiques, il n’y a pas que des hommes. Là, en plus, c’est une histoire réelle, cet homme a vraiment existé aux Etats-Unis, ce sont des femmes qui ont réussi à le mettre en prison, ce qui est vraiment très très rare. C’est d’autant plus intense à jouer.

 

 

Avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ?

Je l’ai déjà vu. En plus, il est aussi sur Salto. A vrai dire, ça m’a fait bizarre de me voir. Je pense que j’ai vraiment beaucoup donné pour ce personnage d’Oriane, c’est assez nouveau pour moi parce que, ces derniers temps, on m’a proposé des rôles qui étaient chouettes mais un peu toujours du même genre. Là, pour Oriane, il y avait une vraie descente aux enfers à trouver et j’ai été confrontée à des états de fragilité qui étaient quand même assez intenses. Il y a eu des scènes où elle est droguée donc il fallait réussir à trouver ce truc-là d’être droguée et, en même temps, d’être dans une fragilité, tout en étant dans la crise de nerfs. Je suis vraiment allée puiser assez loin. Du coup, quand j’ai vu les scènes, c’est la première fois où, vraiment, je ne me suis pas reconnue du tout. Je suis assez fière de cette série, je pense que je suis allée au-delà de la surface. J’espère que ce sera bien accueilli mais c’est vrai que c’est un rôle pour lequel j’ai donné plus que pour d’autres, vraiment.

On imagine que cette diversité d’émotions notamment pourra plaire aux téléspectateurs de M6 dans cette mini-série ?

J’espère réellement. Franchement, à La Rochelle, on a eu de très très bons retours, la série a été primée pour le scénario. Les gens qui l’ont vue là-bas ont été vraiment dithyrambiques sur tous les rôles. Donc j’espère que la série va être bien accueillie par les téléspectateurs parce que je me suis donnée, franchement.

En complément, quels sont vos autres projets du moment ?

Le 17 novembre, je suis dans deux épisodes de la série « I3P », dans laquelle je joue une folle mais là, cette fois, c’est une vraie folle. Ensuite, j’ai tourné un téléfilm pour France 3 avec Aurélien Wiik et Lola Dewaere cet été, « Le village des endormis ». Enfin, j’ai terminé le tournage de « Meurtres sur la côte fleurie », avec Nicolas Gob. Un super tournage, très sympa, en Normandie, c’était magnifique, où je joue une flic qui a une petite histoire d’amour, c’était sympathique.

Merci, Flore, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Demain Nous Appartient : Dounia Coesens évoque son arrivée dans la série quotidienne à succès de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

©TelSete/TF1

 

Bonjour Dounia,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous avez rejoint le casting de la série quotidienne de TF1 « Demain Nous Appartient ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui, tout à fait ! C’est vrai que le personnage me plaisait. Je connais ce que peut être une quotidienne, j’avais croisé en festival les comédiens de la série, j’avais bien senti l’ambiance et l’énergie de groupe qu’il pouvait y avoir. Je savais que, au niveau des réalisateurs et des techniciens, j’allais retrouver un peu les mêmes que sur « Plus Belle La Vie ». Je m’étais dit que ce serait chouette. En plus, ils m’ont vraiment très bien accueillie donc j’ai vraiment senti que j’étais tout de suite admise dans cette troupe. J’aime bien travailler comme cela, je pars du principe que, sur un plateau, on est vraiment une équipe, on travaille tous ensemble pour arriver à quelque chose. Dans ces quotidiennes-là, par manque parfois de temps parce que l’on va très très vite, on est vraiment une team, on s’entraide tous. J’ai retrouvé cela là-bas aussi donc je suis très heureuse d’avoir intégré cette série, oui.

Vous y interprétez le personnage de Romy Saeed, dont on a beaucoup entendu parler depuis quelques jours dans la série mais qui n’est apparu à l’image qu’un peu plus tard. En quelques mots, dans quelles circonstances arrive-t-elle ?

Romy est recherchée parce qu’elle a disparu. On l’a découverte vendredi pour la première fois. Elle se cache, elle ne veut pas forcément être retrouvée par son mari, ils ont une relation très compliquée ensemble. Elle a envie de fuir sa vie, de trouver de meilleures conditions. Elle a un fils, adolescent, qu’elle a hâte de retrouver parce qu’elle n’a plus de contact avec lui depuis qu’elle se cache. Le reste de l’intrigue va ensuite être dévoilée à l’image…

 

©TelSete/TF1

 

Au moment de rejoindre le plateau, vous étiez-vous plongée dans les diffusions du moment pour vous imprégner un peu plus encore de l’ambiance artistique et de l’atmosphère du programme ?

J’ai quand même regardé quelques épisodes, effectivement, pour voir l’ambiance que ça pouvait être et les partenaires avec lesquels j’allais jouer. Mais quand je travaille un personnage, je ne me dis pas que je vais le travailler différemment selon le programme, je voulais vraiment le travailler comme j’aurais travaillé sur n’importe quel autre projet de fiction où on reste dans le réalisme. Romy arrive avec un passé très chargé, c’est quand même un personnage assez dur à défendre pour moi. J’ai dû me projeter dans ce que c’est que d’être maman, maman d’un adolescent, aussi dans ce que c’est que d’être sous l’influence de son mari. Donc j’ai vraiment travaillé la psychologie du personnage avant d’arriver, sans forcément me dire que j’allais correspondre à un univers en particulier. J’ai juste regardé comment étaient les personnages avec qui j’allais jouer, comment j’allais interagir avec eux suivant leurs caractères et ce qu’amènent les comédiens, mais c’est tout. C’était surtout pour m’imprégner des personnages que Romy est censée connaitre, notamment Karim.

En complément des indications du scénario et de celles du réalisateur sur le plateau, avez-vous eu des sources supplémentaires d’inspiration pour Romy ?

Maintenant, je travaille assez en amont avec un coach qui est là pour me donner la réplique et pour m’aider à aller chercher des choses. Surtout, Romy est quand même quelqu’un qui est très loin de moi, elle n’a jamais eu son indépendance. Donc je suis allée piocher dans ce que je connais autour de moi, j’ai aussi appelée des femmes qui sont mamans d’adolescents. Romy est maman d’un ado, il fallait vraiment que je me dise que j’avais élevé ce jeune homme pendant 16 ans. Sauf que je ne sais pas ce que c’est donc j’en ai parlé avec Cécilia Hornus, qui a de grands enfants. J’ai essayé de comprendre vraiment ce que c’est que d’être maman d’un ado. Egalement, j’ai travaillé son passif, je me suis renseignée auprès de femmes qui n’arrivent pas à se libérer de la prison qu’elles peuvent subir au foyer. Je me suis inspirée de cela dans sa manière de demander les choses, de supplier, de dire oui, de s’imposer. C’est quelqu’un qui a toujours vécu dans la peur, ce que je ne connais pas donc je suis allée chercher de l’inspiration chez les amis et les proches.

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est particulièrement intense. On imagine que votre précédente expérience sur « Plus Belle La Vie » notamment a dû vous aider en ce sens ?

Oui, effectivement, je sais comment ça marche, je connais la machine et c’est vrai qu’on peut être vite perdu quand on arrive, en étant cross-bordé sur 45 épisodes. On peut tourner l’épisode 40 et la scène d’après peut appartenir à l’épisode 80, alors que beaucoup de choses, dans la série, se sont passées entre temps. Le fait de faire une scène en 20 minutes, je sais ce que c’est, je suis rôdée à l’exercice donc c’est vrai que ça m’aide, j’en ai bien conscience. Après, comme ça fait quand même 8 ans que je suis partie de « Plus Belle La Vie », j’ai quand même eu un stress. Comme maintenant, sur les tournages, j’ai plus le temps de laisser la place au jeu, là, je voulais tellement arriver à faire quelque chose avec Romy que j’avais peur de ne pas être bonne tout de suite, de laisser passer des scènes en étant à côté. Alors, je sais que toutes les scènes ne peuvent pas être pleinement réussies, c’est comme ça, on en fait 10 par jour. Avec le travail que j’ai fait sur elle, j’avais peur de ne pas arriver à le retranscrire par manque de temps. Donc ça m’a rajouté un stress supplémentaire, même si je connais, je l’ai dit, la machine. Justement parce que je la connais, j’étais un peu angoissée de cela. Mais bon, ça s’est bien passé et j’espère que ça plaira, on verra bien.

Plus globalement, le cadre de tournage est particulièrement agréable, donnant de très belles images…

Oui, carrément ! Effectivement, quand j’ai regardé la série avant de venir, je me suis dit que l’image était très belle, qu’il y avait une belle réalisation. C’est chouette de tourner dans le sud, on a une belle lumière, on ne va pas se le cacher. Je suis contente de ce que j’ai vu en termes de lumière et d’image. L’intrigue du « Cluedo » va arriver, autour d’un meurtre dans laquelle plein de personnages principaux vont être suspectés et, pour en avoir vu quelques images dans le manoir, j’ai trouvé cela très beau esthétiquement. Donc c’est chouette, j’espère que ça plaira.

 

©TelSete/TF1

 

Sans doute avez-vous hâte de découvrir les premiers retours des téléspectateurs ?

C’est une source d’angoisse aussi de se demander si le personnage va plaire, si les fans de la série vont l’apprécier. J’espère qu’il va être bien accueilli. N’ayant pas vu les images, j’ai envie de voir le travail fait sur le plateau, j’espère que ça rendra bien, que le public va aimer aussi et va s’attacher au personnage. Je croise les doigts en tout cas, on verra bien.

D’ailleurs, on pourra vous retrouver aussi vendredi prochain dans l’émission diffusée après la fin de la série « Plus Belle La Vie ». Quels principaux souvenirs gardez-vous de vos années de tournage sur ce qui a été le premier feuilleton quotidien créé en France ?

C’est vrai, on était un peu précurseurs…J’en ai des tonnes. Ce que je retiens, c’est mon arrivée à 15 ans. Je ne connaissais que très peu les tournages et de voir toute cette machine, ces décors - on m’a donné dès le départ des choses très difficiles à jouer -, ça m’a marqué. C’était une deuxième famille, qui a pris soin de moi de suite. D’un seul coup, les audiences se sont envolées, je me souviens d’un tableau où on les notait, ça montait, ça montait, l’engouement des gens grandissait. Tout cela a été une expérience formidable, ça m’a appris plein de choses sur la vie en tant que femme, sur le métier aussi. Donc je garde ça, je garde aussi tout ce que ça a pu m’apprendre de technique. On ne se rend pas compte, en plus du jeu et de l’interprétation, il y a aussi tout l’aspect des raccords, de refaire les mêmes mouvements à chaque prise. J’ai intégré cela très vite, j’ai beaucoup appris. C’était une expérience humaine incroyable, c’était une troupe, il y avait un vrai amour entre nous. D’ailleurs, c’est marrant, je remarque la bienveillance que l’on a les uns envers les autres en tant que comédiens de « Plus Belle La Vie ». C’est rare dans notre métier de se soutenir autant, de s’aimer autant. Récemment, j’ai croisé en casting Pauline Bression et, en fait, on était hyper contentes, à espérer chacune que l’autre l’aurait. On a ce côté troupe, avec l’envie qu’il arrive de belles choses aux autres, avec qui on a lié de fortes amitiés pendant tant d’années. Donc c’est cela que je garde vraiment aussi. Après, j’ai des milliards de souvenirs sur le plateau mais je retiens avant tout ce côté team.

Pour finir, quels sont vos autres projets et actualités à venir ?

Je serai sur DNA jusqu’à normalement fin janvier, avant d’enchainer par « La doc et le véto », épisode 5. On en fera surement un sixième dans l’année également et je suis en pourparlers pour un autre tournage avec France Télévisions en avril. Je suis aussi en répétitions pour une pièce de théâtre l’année prochaine mais je ne suis pas sûre de pouvoir la jouer, ça dépendra des tournages.

Merci, Dounia, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Marion Huguenin évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marion,

Quelle joie d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver chaque week-end sur TMC dans la série à succès « Les Mystères de l’Amour », où vous y interprétez le personnage de Chloé. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous de revenir régulièrement sur le plateau, entourée de toute l’équipe ?

Ah oui, ça c’est sûr ! J’exerce le métier que j’aime avec une équipe que j’adore ! Donc c’est un engouement à chaque fois de pouvoir retrouver une équipe que l’on aime, qui nous connait, avec ses avantages et ses défauts bien sûr. Mais c’est vraiment comme une famille, comme une bande de potes avec qui je travaille. On fait de gros horaires donc, franchement, heureusement que l’on s’entend bien. C’est beaucoup beaucoup de travail mais c’est autant de plaisir, effectivement, de retrouver tout le monde. Je crois que je m’entends bien avec tout le monde en plus, j’ai cette chanceJ. Je ne peux qu’être contente de revenir, oui c’est vrai que ça se passe bien.

Après, bien sûr, il y a des affinités mais tout le monde est hyper cool. J’ai toujours été bien accueillie et bien accueillie à nouveau lors de mon retour d’ailleurs. C’est comme, en fait, si je n’étais jamais partie.

On voit à présent beaucoup Chloé dans son environnement de travail, le milieu hospitalier, contrairement à avant où elle évoluait avant tout dans son environnement personnel. Cette évolution-là semble bien lui correspondre, dans ses valeurs humaines, d’entraide et de solidarité qu’on lui connait…

Oui, c’est vrai ce que vous dites. J’ai été contente, déjà, de la voir travailler. Avant, elle faisait des shootings, elle était peut-être un peu modèle mais je n’ai pas le souvenir, je réfléchis, de l’avoir vue travailler. Je sais qu’elle suivait des études d’infirmière mais qu’elle avait lâchée avant la fin. C’est pour cela qu’ils avaient accepté de l’embaucher en tant qu’aide-soignante à l’hôpital. Et, là, dans les dialogues, il y a un moment de cela, je disais que j’allais passer mon diplôme d’infirmière, je ne sais pas si je ne l’ai pas eu ou si je suis encore en préparation, en tout cas mon statut n’a pas changé. Il faudra que je redemande quand même à Jean-Luc où ça en est.

Je suis contente de la voir à ce poste, ce sont de belles valeurs à montrer et, surtout, le métier d’aide-soignant me touche particulièrement, j’ai accompagné pas mal de personnes en fin de vie et je pense que je suis plutôt souvent dans le soutien, le partage et l’entraide. Donc ça me va bien. Cela me permet aussi de voir tous les personnages puisque, à tour de rôle, ils sont accidentés ou malades. C’est chouette ! En plus, avec tout ce qui s’est passé avec le Covid notamment, aide-soignante dans une équipe médicale est un boulot que je trouve remarquable. Alors, je ne sais pas si j’en aurais eu le courage, très honnêtement mais j’ai toujours eu beaucoup d’atomes crochus avec la psychologie et la médecine. Donc, finalement, c’est un bon mix des deux. En tout cas, je trouve très chouette de pouvoir faire ce métier, j’ai dit à Jean-Luc que je suis hyper contente et lui, à priori, est content aussi de l’évolution de Chloé. Elle se rapproche de plus en plus d’Hélène finalement, elle a arrêté toutes ses conneries, elle se range un peu plus. Cela me va très bien de ne plus avoir plusieurs partenaires, de tromper,…C’était très marrant de faire ce personnage rock’n roll et je pense qu’elle a toujours un petit côté comme ça en elle… au final il y a toujours un petit revirement de situation de temps en temps. Mais le côté un peu plus posée me fait plus penser à Hélène et, quelque part, c’est pas mal qu’en vieillissant elle ait de la maturité. Donc, oui, c’est un plaisir, carrément !

Depuis peu, un grand décor d’hôpital a été créé, crédibilisant le lieu mais permettant aussi un terrain de jeu très large et diversifié…

En plus, l’équipe déco a fait un super boulot. Je trouve ça super chouette, c’est beau, c’est bien fait, c’est crédible. La lumière également. Un département de réa a été construit, il y a aussi la salle des infirmières et le vestiaire que l’on voit de temps en temps. Donc ils n’ont pas fait qu’un décor d’hopital avec des couloirs et une chambre. Même l’entrée avec les ascenseurs ainsi que le coin machine à café donnent l’impression d’un petit salon d’hôpital, où les bouquins trainent. C’est du détail, c’est de la déco de télé mais j’ai été vraiment bluffée de voir à quel point c’était bien terminé. Il y a même tout ce petit département d’accueil avec les secrétaires médicales. On n’a pas l’habitude, sur LMA, d’avoir de gros décors parce que l’on tourne quasiment tout le temps en décors naturels. Donc, tout d’un coup, quand un décor se monte pour la série, ça fait toujours plaisir. Je me sens valorisée d’être dans un joli décor, c’est chouette.

Au-delà de la stabilisation professionnelle de Chloé, elle commence aussi à se stabiliser personnellement, au travers de sa relation amoureuse avec Fabrice. Les choses ont mis du temps à se concrétiser mais ça y est, leur couple est maintenant officiel…

Pour l’instant, en tout cas car il y a souvent des rebondissements avec Jean-Luc. Mais, oui, oui, elle est épanouie avec quelqu’un de sympa, qui a l’air d’avoir des sentiments sincères aussi envers elle. On n’est jamais à l’abri de rien mais, pour l’instant, je trouve qu’effectivement, ils ont une jolie histoire. Ça commence bien, pourvu que ça dure.

On peut voir aussi ponctuellement Chloé dans l’appartement de Fanny et Christian. Là-aussi, ce trio est très plaisant à l’image et s’inscrit, pour elle, dans une certaine continuité : on retrouve sa logique à soutenir ses camarades et à être bienveillante envers eux…

Oui, c’est vrai ! En plus, ce qui est bien, c’est qu’il n’y a pas d’histoire de jalousie et d’animosité envers Fanny, alors que Chloé a quand même été mariée avec Christian. Bon, Fanny était avec lui avant Chloé mais elles en parlent ouvertement dans les séquences, c’est plutôt sympa. Pareil, elle a divorcé d’avec Christian, ça se passe toujours aussi bien, ils sont contents les uns pour les autres de leurs histoires d’amour respectives. Donc, c’est vrai, Chloé est toujours un soutien pour ses amis, en toutes circonstances. En plus, elle est posée donc un peu plus lucide qu’avant.

De façon plus globale, on le sait, le rythme de tournage est soutenu. Au fur et à mesure des années, on peut penser que vous appréhendez différemment ces conditions-là ?

En fait, je pense que l’on chope le rythme assez vite, sinon le personnage ne reste pas. Parce que les journées sont à rallonge, on fait 26 minutes utiles par jour, là où, sur un long-métrage, on en fait 3. Donc on va quasiment dix fois plus vite. Pour quelqu’un qui n’arriverait pas à suivre la cadence, le personnage s’arrêterait naturellement, sinon la personne ne pourrait pas tenir. On est, malgré tout, un peu obligés de s’habituer à cela très rapidement. Moi qui suis la sœur d’Hélène, on aurait pu penser que c’est normal que je reste pendant plusieurs années mais pas du tout : quand on arrive, on ne sait pas pour combien de temps on est là. Je pensais rester un épisode ou deux, quand on m’a appelé. Mais, très honnêtement, pas du tout 10 ans, c’est sûr que non.

Il faut que ça se passe bien, il faut que ça aille vite. Quand j’ai passé le casting, la directrice de casting m’avait prévenue que je n’aurai qu’une seule prise parce que, sur le plateau, ça va très vite. Donc, déjà, la pré-sélection se fait comme cela. Je me souviens, j’avais trois pages de texte avec énormément de noms de personnages, du genre : « Ah, salut Laly, tu as des nouvelles de José ? Parce que, là, j’ai vu John avec Fanny qui m’ont dit qu’Hélène avait appelé Béatrice en urgence pour aller chez Cathy ». Je ne savais pas du tout de quoi ça parlait, je ne savais pas que c’était la suite de « Hélène et les garçons » à ce moment-là, je ne savais pas qui était qui, c’était honnêtement très compliqué à apprendre. J’ai réussi à le faire d’une traite, à la fin j’avais l’impression d’avoir couru un marathon mais j’essayais de ne pas trop le montrer à la directrice de casting. Et là, elle me dit qu’elle a eu un problème et que le son n’a pas été enregistré, nous obligeant à refaire. Je me suis dit que ce n’était pas possible mais, pour autant, j’ai recommencé et j’ai réussi. Je me suis débrouillée comme j’ai pu mais, en réalité, déjà à la pré-sélection, ils te montrent qu’ils ont besoin de quelqu’un de très efficace, qui sache son texte, qui soit à l’heure. Pour rester sur la longueur sur une série comme cela, il faut être très pointilleux et très scrupuleux. On est mis dans le bain dès le départ…On a rarement plusieurs prises bonnes, il faut être au taquet de suite.

J’ai trouvé cela très instructif et même bénéfique pour la suite. Maintenant, quand j’arrive en casting, je ne mets pas tant de temps que cela à apprendre mon texte, je suis complètement déstressée face à une caméra. Je ne dis pas qu’il n’y a pas un petit pincement, je pense qu’on en a toujours besoin, ça peut être un petit moteur, le challenge nous pousse à faire mieux, à essayer de convaincre le plus possible et à faire plaisir. En tout cas, je trouve que c’est une très bonne école, c’est dur mais c’est formateur.

La série est à l’antenne depuis fin 2011, la fidélité des téléspectateurs ne se dément pas. Cette assiduité du public doit sans doute vous faire particulièrement chaud au cœur ?

C’est sûr ! En plus, une série n’est pas forcément faite pour durer, tous les ans on se demande si on recommence et si le public va encore nous suivre. On n’a peu de réelle concurrence en fait, sur la durée ou sur le format. En termes de fidélité, je ne pense pas qu’il y ait d’autres programmes similaires au nôtre. Les gens ont grandi avec nous, les quarantenaires ou cinquantenaires aujourd’hui se voyaient certainement ados à l’époque. J’ai l’impression que l’affection pour les anciens de « Hélène et les garçons » est très particulière, les gens sont nostalgiques. C’est comme si les anciens faisaient partis de la famille.

Souvent, on me demande si, dans la vraie vie, ils sont aussi sympas : mais oui ! Alors, ils ne sont pas toujours exactement comme leurs personnages mais il y a beaucoup de nous dans nos rôles. D’ailleurs, Jean-Luc se sert beaucoup de nos vies personnelles. Heureusement pas de la mienne pour Chloé parce que, très honnêtement, vues toutes les conneries qu’elle a faites…il a plutôt pris le contrepied pour me faire flancher sur certaines choses, je le sais très bien et ça le fait rire. Par exemple, je suis quelqu’un de vraiment très très fidèle, je ne dis pas que Chloé ne l’était pas mais il y a quand même eu des moments où elle a trompé Christian, où elle a eu des doubles histoires, à la fois avec des hommes et des femmes, …C’est vrai que j’ai un côté un peu puritain, en tout cas très très droite et donc je pense que ça a fait marrer Jean-Luc. Mais, sinon, les traits de caractères de nos personnages – pas forcément ce qu’ils vivent – sont quand même assez souvent proches de nous, je trouve. Typiquement, Hélène est quelqu’un de très fidèle et ça se ressent, je pense, à l’image. Ce que dégage Patrick aussi, le personnage de Nicolas, à la fois solide, touchant, émouvant, rigolo, se ressent. La connivence qu’ont les gens entre eux fait le succès de la série, il ne faut pas se leurrer, les personnages anciens s’apprécient toujours et, contre vents et marées, vont toujours réussir à s’en sortir, unis. Il n’y a jamais d’histoire entre eux, jamais. Ou, alors, c’est réglé très très rapidement mais, franchement, en général, ce sont des éléments extérieurs qui viennent perturber la bande. Ce n’est pas la bande en elle-même, elle est toujours soudée et je pense que c’est rare dans les autres séries, c’est vraiment clairement ce qui fait le succès de celle-ci, j’en suis sûre.

Même si ce n’est pas forcément toujours évident pour un comédien, aimez-vous regarder le rendu final à l’image, pour capitaliser sur ce qui va bien et détecter des points d’amélioration ?

Très honnêtement, je ne regarde que de temps en temps. J’ai du mal à m’entendre, comme la plupart des comédiens. Mais, oui, je regarde pour justement affiner, en me disant : « tiens, ça, ça a marché », « mince, cela n’a pas marché, je pensais que ça aurait fonctionné mais pas du tout » ou « je pourrais essayer cela la prochaine fois ». Ça me fait parfois la même chose quand je regarde une autre série, je me dis « tiens, je n’aurais pas pensé à faire cela, ce qu’il a fait est incroyable ». Souvent aussi, je m’inspire beaucoup de ce que je vois, de comédiens que j’apprécie dans d’autres films ou d’autres séries. Je me demande comment j’aurais fait. Voilà, je vais avoir beaucoup de sources d’inspiration, soit de mes proches, soit de comédiens que j’ai vus dans des situations de films qui m’ont plu. C’est quelque chose que je ne faisais jamais avant. Alors, bien sûr, j’apporte toujours ma touche personnelle mais je peux me poser ces questions à présent dans des situations bloquantes.

Pour en revenir à ma réponse, je me regarde mais pas très souvent. C’est toujours dans un but d’amélioration, je n’arrive pas à simplement me regarder, comme le fait un téléspectateur. En fait, c’est une déformation professionnelle, je vois avant tout les défauts mais j’essaie de le faire quand même. C’est très instructeur !

 

 

Dans un autre registre, on a pu vous retrouver il y a quelques temps sur les planches, au théâtre La Boussole. Quels principaux souvenirs gardez-vous de ces nombreux mois quotidiens sur scène, avec deux pièces différentes au final ?

Pour « Dans la peau de ma femme », c’était incroyable. J’avais déjà fait du théâtre mais sur de courtes périodes, notamment en Avignon. C’était la première fois pour moi que je faisais cela sur le long terme. On a fait beaucoup de complets, c’est quelque chose que je n’avais jamais vécu. La sensation que nous donne le public est incroyable. Même le timing…Quand une salle était complète, le temps que l’on fasse la vanne, que les gens la comprennent, la reçoivent et la transmettent en riant, il fallait attendre la fin des rires pour repartir sur une autre blague. C’est assez impressionnant, ça fait comme une petite butte en fait et, tout d’un coup, quand ça commence à redescendre, il faut attendre un peu mais relancer avant même qu’ils n’aient terminé de rire, pour que le rythme ne se rompe pas. C’est quelque chose que je ne connaissais pas. Très honnêtement, plus il y a du monde, plus ça met du temps et plus les pièces sont longues en général. C’était assez bluffant.

Concernant « Un écran, ça trompe énormément » qui, après, a été renommé « Love stories », le souvenir le plus frappant est presque la connivence que j’avais avec les acteurs. Qu’il y avait aussi dans l’autre pièce. C’était très fort pour moi. Pareil, je n’avais pas été dans une troupe de théâtre sur le long terme. C’était un esprit de famille. J’avais rencontré Thibault sur la première pièce, je connaissais déjà le théâtre via ce spectacle, j’avais l’impression d’être à la maison mais avec un autre décor. On enchainait les deux avec Thibault, en gros on jouait deux pièces d’affilé dans la même salle donc c’était assez fou de pouvoir switcher comme cela de l’une à l’autre. On enlevait un décor, on en mettait un autre, on partait dans une nouvelle énergie avec pas du tout le même personnage. Pas à l’opposé mais presque, puisque je jouais une assistance sociale assez stricte avant de passer à une influenceuse très jeune. De switcher était, oui, assez incroyable.

Avec « Dans la peau de ma femme », on a fait des tournées donc il y avait aussi cette connivence de déplacements, où tu fais des visites dans la journée avant de jouer le soir. C’était sympa !

Artistiquement parlant, considérez-vous la scène et le plateau comme le même métier ? Ou les dissociez-vous vraiment ?

Non, non, c’est clairement le même métier. Pour moi, c’est un peu comme un boulanger qui ferait du pain et des pains au chocolat. Oui, ce n’est pas la même chose, ce n’est pas la même façon de l’aborder, ce n’est pas la même technique mais c’est clairement le même métier. Je viens du théâtre et cela ne m’a pas empêché de faire de l’image. Au théâtre, on doit plus porter la voix parce que l’on n’a pas de micro alors que la caméra vient chercher une émotion. En fait, ce n’est pas que l’on n’a rien besoin de faire à l’image mais, limite, moins on en fait, plus ce sera juste parce qu’il faut que ce soit à l’intérieur sans que ça ne se voit à l’extérieur. C’est à la caméra de venir capter. Cette dernière va voir le moindre mouvement de cil, là où les gestes sont beaucoup plus amples au théâtre. La voix est portée, le rythme est complètement différent, il n’y a pas de montage,…Ce sont vraiment vraiment des techniques différentes mais clairement le même métier, selon moi. Je ne fais pas de différence et je ne sais pas ce que je préfère…je dirais presque peut-être l’image parce que j’ai plus l’habitude…mais encore que…Je viens du théâtre, j’en fais depuis que j’ai six ou sept ans donc ça fait partie de moi en fait. Je ne pourrais pas dire…

Parmi vos projets en cours, sans tout en dévoiler, un pilote pour l’image est en cours de finalisation. Cela a d’ailleurs été l’occasion pour vous de vous remettre à l’écriture…

Oui, c’est vrai ! Cela faisait un moment que je m’étais penchée sur l’écriture puisque j’avais co-écrit une pièce il y a des années de cela. Je crois que j’avais commencé fin 2013 une comédie de boulevard avec Michel La Rosa que j’avais reprise par la suite avec un autre auteur, Julien Wagner. Quand on change de coéquipier, par la force des choses, une autre énergie se met en place. En amenant sa touche, forcément ça a changé beaucoup de choses. La pièce n’est aujourd’hui pas encore complètement aboutie mais, en tout cas, ça fait longtemps que j’ai commencé l’écriture. J’avais écrit aussi un court-métrage, que j’avais réalisé, « Je suis le bon choix », où Edouard Valette m’avait aidée. J’avais structuré l’histoire et écrit les dialogues. J’avais commencé depuis aussi à écrire une autre pièce, avant que le projet que vous évoquez ne se lance en même temps.

C’est un programme court pour lequel, effectivement, je me remets à l’écriture, avec Marine Périat cette fois-ci. Je me rends compte que c’est une mécanique. Par exemple, le matin, quand je sais que je vais devoir écrire un sketch, je me demande systématiquement sur quel thème je vais pouvoir le faire. Puis je pense à un sujet qui me plait bien. Je ne sais pas où je vais dans la chute mais ça vient naturellement et assez rapidement finalement. Plus on écrit, plus on trouve des mécaniques. Là, c’est quelque chose de comique et je pars souvent sur le thème de la mauvaise foi. A chaque fois que je veux écrire un sketch, souvent ça me vient, des personnages sont affirmés dans quelque chose puis se rendent compte par un élément extérieur que ça ne les arrange pas, finissant par retourner leur veste, ce qui me fait mourir de rire. C’est un peu l’école Louis de Funès. Le personnage de Jean dans « Un gars, une fille » m’inspire aussi beaucoup.

Que peut-on vous souhaiter à l’issue de ce pilote ? Une concrétisation positive et une belle suite ?

Oui ! Qu’on puisse en faire une série viable. On a notre plan d’attaque, on aimerait que ça sorte à la télévision et que ça parle au plus de monde possible. Sinon, on trouvera un autre biais et, si ça se trouve, ça sera encore mieux, qui sait… J.

Pour terminer, dans cette richesse de cordes artistiques qui vous caractérise, il y a aussi le doublage. Un exercice différent mais très complémentaire et ce n’est sans doute qu’un tiroir de plus que vous ouvrez et refermez…

Absolument ! Pour moi, c’est pareil, c’est le même métier. Il y a beaucoup de chanteurs aussi qui doublent. Je peux également être scotchée en voyant quelqu’un doubler, à me dire que je n’aurais jamais pensé à faire ce qu’il a fait, tellement c’est incroyable. Une fois, j’étais en séance d’enregistrement avec une comédienne que je ne connaissais pas et que je voyais à l’œuvre pour la première fois, j’ai été incroyablement surprise par ce qu’elle a pu faire. Pourtant, même ceux qui font cela depuis trente ou quarante ans refont des boucles et ne sont pas forcément de suite au taquet, à réussir du premier coup.

C’est encore une autre technique mais ça reste le même métier. Là, ce seraient des croissants et non plus des pains au chocolatJ. Ce qui est très rigolo, c’est que, petite, je voulais faire du doublage avant de faire de l’image, c’était mon rêve de gamine, en plus de celui d’être dessinatrice. Déjà à l’époque et encore aujourd’hui, je reste quelqu’un de réservée, malgré mon métier de comédienne. Ce côté-là me manque parfois un peu mais je préfère rester discrète. De même, je sais dire non quand je pense ne pas être capable d’effectuer quelque chose que l’on me propose. Je pense être objective, de plus en plus en tout cas. Jean-Luc m’a, par exemple, demandé plusieurs fois de chanter, je lui ai dit que je ne me voyais pas en faire mon métier. J’ai rejoint depuis peu le collectif des Acteurs TV en concert mais je ne chante qu’occasionnellement, comme prochainement, pour le Téléthon, à Canet en Roussillon. Mais sortir un l’album n’est pas pour moi, je laisse ça aux gens qui savent faire. Elsa, par exemple, est très bonne dans ce qu’elle fait, c’est très bien mais ce ne sera pas pour moi. On ne peut pas savoir tout faire ni être partout non plus, c’est un peu compliqué.

Merci, Marion, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Virgin Radio : Paul évoque son émission quotidienne, ainsi que celle du dimanche soir !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Paul,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On peut vous retrouver en quotidienne sur les antennes de Virgin Radio, de 9h 30 à 12h, sans oublier le dimanche soir, avec « Le lab » à 20h. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que ce doit être pour vous de retrouver à chaque fois le micro et les auditeurs ?

Oui, c’est clair ! On est évidemment dans des métiers de passion donc c’est super de pouvoir faire ce métier-là. D’en vivre, c’est assez fou ! Cela s’est fait petit à petit, c’est quelque chose de fort, je trouve, de pouvoir parler chaque jour à tant d’auditeurs. Ce n’est pas commun.

Justement, en quelques mots, d’où vous vient cette passion de l’antenne ?

C’est venu assez vite, à la base c’est une passion pour la musique, mon père est musicien et chanteur donc j’ai toujours un peu grandi là-dedans. J’ai vraiment commencé et découvert la radio au lycée, j’étais dans une radio associative, comme beaucoup ont peut-être eu la chance de le faire. J’avais une émission le dimanche, de musique électronique, que je faisais avec deux à trois copains. Je venais chercher de la musique à Paris, je venais enregistrer les radios sur minidisques à l’époque. Ce qui me plaisait dans la radio, ce n’était pas forcément l’animation, même si j’en faisais, c’était plutôt de construire en fait l’émission et d’en faire l’habillage. Sur mes minidisques, j’avais mes jingles que je faisais sur mon ordi. Quand j’ai commencé à vouloir faire de la radio, l’idée était d’être producteur, de faire de l’habillage, de créer du son, des jingles, des pubs, des promos. C’est par là que j’ai commencé, je suis arrivé à Radio FG comme producteur. Pendant longtemps, je suis resté producteur et animateur en parallèle, avant de faire la matinale, avant d’être obligé par le temps que ça prend de devoir lâcher la production. Mais c’était mon premier métier et ma pression passion que de travailler le son.

Pour en revenir à vos émissions sur Virgin Radio, comment préparez-vous ces deux programmes ainsi que vos interventions à l’antenne ?

Le programme du 9h 30-12h est ce que l’on appelle, en radio, du flux. Donc c’est essentiellement de la musique et un accompagnement autour. Il peut y avoir des opérations avec des jeux, on aime bien être généreux et faire gagner les auditeurs. Dans ces cas-là, on a des axes, on sait de quoi on va parler dans l’émission parce que l’on a une opération, des choses à faire gagner, des calendriers faits autour de cela. Mais l’idée est de faire quelque chose le plus vivant possible, dans un cadre assez court. C’est un peu le défi du flux, ce sont des interventions qui sont courtes, qui doivent donc être efficaces et il faut faire de l’impactant avec une musique qui peut être la même tous les jours pendant une certaine période et, pareil, des opérations de jeu qui peuvent parfois courir sur deux à quatre semaines. Dans cela, il faut réussir à se renouveler à chaque fois, à trouver le petit mot, la façon d’apporter la chose, la liaison avec le titre d’avant, avec le titre d’après. En effet, cela demande de la préparation. Avant de passer en direct, on est là au moins une heure avant en général, pour écrire, préparer, positionner l’emplacement des speaks. Et, après, c’est parti, on appuie sur le bouton…

Pour « Le Lab », il n’y a, dans une émission d’interview, et vous le savez, pas de limite de durée de préparation. Après, c’est vraiment propre à chacun, chacun définit sa propre limite. J’ai du mal à ne pas connaitre parfaitement le sujet avant de me lancer, j’aime vraiment que l’artiste sente que je sais exactement quel est son projet, quel est son univers. En général, pour une interview, je consacre une demi-journée de préparation. Si j’ai envie de participer avec l’artiste, il peut m’arriver de préparer un titre au piano et, forcément, ça prend plus de temps. Ma méthode est, déjà, de faire le tour des réseaux sociaux, notamment Instagram, pour comprendre l’univers de l’artiste. Ensuite, évidemment, j’écoute l’album ou l’EP, c’est important pour le comprendre. Sortir des sons est essentiel à la radio, pour écouter au moins quinze à trente secondes d’une grande partie des morceaux, afin que l’invité puisse nous en parler. Il y a plein d’auditeurs qui vont écouter l’interview, parce que l’on est sur un grand média populaire, sans forcément connaitre l’artiste au départ et donc c’est aussi notre rôle de diffuser des extraits également de concerts ou de covers. J’aime bien, en tout cas, récupérer un maximum de sons autour de l’artiste et ça prend du temps…

Au-delà du contenu, les horaires de diffusion de ces deux programmes différent : une quotidienne qui accompagne les gens jusqu’à la pause déjeuner, une hebdo pour finir le week-end. Du coup, adaptez-vous le ton ou encore la forme en conséquence ?

Evidemment, il y a une plus grande liberté le dimanche soir. En semaine, les émissions se doivent obligatoirement d’être très efficaces sur la durée des interventions. Qui sont évidemment plus courtes. On est sur de l’accompagnement de gens qui sont au travail, qui sont sur la route et qui ont choisi Virgin Radio, une radio musicale, pour avoir de la musique. Le dimanche soir, c’est différent, l’horaire est moins stratégique, on accompagne des gens qui vont être en voiture, de retour de week-end, qui vont avoir une oreille plus disponible pour découvrir des choses. Les études montrent que plus la journée avance, plus les gens sont aptes à avoir de la nouveauté et à entendre des choses qui ne sont pas déjà dans leurs habitudes. Donc le matin est toujours très rassurant, avec des repères, avec des titres que les gens connaissent. Plus on avance dans la journée et la soirée, plus on peut se faire plaisir et plus les auditeurs vont accepter de découvrir des choses. « Le Lab » est de 20 heures à minuit, autant vous dire qu’on peut se faire un peu plaisir, surtout en fin d’émission.

Elle est construite en trois moments. La première pour l’interview, trois titres sont enregistrés en live avec les artistes et les musiciens et, autour, on échange pour découvrir l’univers du chanteur. Ensuite, il y a une partie de quota français, c’est une règle en radio. Plutôt que de le faire un peu bêtement, on le fait en découvrant un maximum d’artistes et de nouveaux talents. Donc, comme son nom l’indique, c’est une émission laboratoire. Avant qu’un artiste ne passe éventuellement dans le 9h 30-12h, il est travaillé, testé le dimanche soir, on fait découvrir un nouveau titre et on voit si ça prend. Dès fois, des morceaux restent sur cette tranche, d’autres, à l’inverse, basculent très vite dans les playlists de journée. C’est aussi l’intérêt de cette émission, que de découvrir des morceaux et artistes qui ne sont pas joués le reste de la journée. Enfin, à partir de 22h 30, on a complètement carte blanche avec Mickael, le programmateur de la radio. On laisse d’ailleurs une partie de cette carte blanche aux auditeurs, à 23h, ce sont eux qui choisissent les morceaux. On peut faire découvrir plein de choses, écouter des morceaux de concerts, des moments de live, …C’est vraiment très différent, les espaces de liberté et d’expression ne sont pas les mêmes entre mes deux émissions.

Justement, cette différence doit sans doute être aussi très complémentaire ?

Exactement ! Ce sont deux exercices dans lesquels il y a vraiment moyen de s’amuser parce que, certes il y a plus de liberté le dimanche soir mais le flux, je trouve, est quelque chose de très intéressant parce qu’il est plein de contraintes. C’est comme quand on crée de la musique, maintenant on peut tout faire sur ordinateur et avoir n’importe quel instrument, on peut très vite se retrouver dans le flou, se perdre, ne pas forcément prendre plus de plaisir que cela, alors que, si on se met soi-même des contraintes ou qu’on les a, ce qui est le cas à la radio, on a alors un espace avec un vrai défi. Le défi, ici, c’est une intervention qui va faire de vingt à quarante-cinq secondes, qui va être autour d’une programmation musicale très travaillée, très stratégique et le but est d’être impactant, efficace dans tout cela.

 

 

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs ?

Heureusement pour moi, ce sont généralement des retours très positifs. On est quand même sur une époque compliquée de réseaux sociaux mais, sur deux émissions musicales, on a rarement des retours négatifs. Donc ce sont plus des messages de remerciements. Les gens nous parlent de leurs habitudes d’écoute. Ce qui est vraiment touchant, c’est d’avoir ces témoignages de « vous faites partie de mon quotidien », c’est fort !

Je reçois aussi souvent des demandes de fans qui aimeraient avoir tel ou tel artiste le dimanche soir, on essaie mais on est aussi beaucoup liés à l’actualité des artistes, qui font la tournée des médias sur un ou deux jours seulement.

Quels seront d’ailleurs vos prochains invités ?

Nous allons avoir Aimé Simone, on est vraiment dans le côté découverte de talents, c’est un vrai talent, il est nourri par tous ses voyages, il a habité Berlin, il a fait de la techno. Inspiré de tout cela, il fait ce qu’il appelle de la post-pop. Dans l’émission, il va pouvoir nous expliquer ce qu’il entend par là, tout en prenant le micro.

Derrière, ce sera « Ephémère », le trio formé par Grand Corps Malade, Ben Mazué et Gaël Faye. J’avais eu la chance de les recevoir tous les trois mais séparément dans l’émission. C’est encore autre chose de les recevoir tous les trois ensemble. Ils sont vraiment potes, ils ont quand même été nommés en même temps aux Victoires de la musique pour le meilleur album, finalement c’est Benjamin Biolay qui a gagné. Ils étaient tous les trois, avec leurs albums, face à lui pour la cérémonie, ils en ont fait une chanson d’ailleurs, ils vont nous raconter cela, qui s’appelle « On a kidnappé Benjamin Biolay ». En fiction dans leur album, ils imaginent qu’ils ont volé la victoire de la musique et, après, ils essaient de lui rendre mais ça part un peu en live…Ils vont nous raconter comment ils ont eu cette idée, comment ça s’est passé. L’idée sera aussi de laisser faire parler la magie du live, on va les écouter sur quelques morceaux du projet qui rassemble sept titres.

Au 1er janvier prochain, Virgin Radio redeviendra Europe 2. C’est là aussi un changement important pour la station…

C’est un grand changement, effectivement. Cela occupe les journées d’une grosse partie de l’équipe depuis au moins cet été, voire même avant. Il faut imaginer ce que c’est que de changer le nom d’une radio pour une radio qui est, en plus, un réseau. Il y a des logos partout en France, ils doivent tous disparaitre le 31 décembre. Chaque visuel, chaque citation de Virgin Radio devra avoir disparu le 1er janvier. Donc c’est un grand défi. Pour ma part, dans « Le Lab », on a démarré dès septembre des émissions dans lesquelles n’apparait pas le logo Virgin et ne sont pas prononcés les mots « Virgin Radio », pour que l’on puisse les garder à partir de janvier en podcast audio et sur la chaine Youtube de la radio. Je ne voulais pas que tout disparaisse, ce sera déjà le cas sur les autres archives, ce qui me rend triste donc je voulais au moins conserver les dernières semaines.

Mais c’est une toute petite partie, dans un océan de choses qui sont à faire pour ce changement. Ce qui est très excitant évidemment, c’est que ce changement signifie une nouvelle identité visuelle, un nouvel habillage sonore, de nouvelles voix-off peut-être. Donc c’est en même temps énormément de travail et énormément d’excitation.

Pour terminer, très simplement, après bientôt trois mois d’antenne cette saison, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Que l’on continue à s’éclater, que les artistes puissent continuer à venir. On a quand même connu la période où l’on a fait du bricolage d’interviews, en essayant de trouver des parades techniques. C’est vrai que quand les artistes ont commencé à revenir dans les locaux, que l’on a pu rediscuter physiquement avec eux, les enregistrer dans nos studios, faire des sessions acoustiques spécifiquement pour nos auditeurs, oui, ça nous a fait un grand bien. Déjà, si on pouvait continuer comme cela, avec le passage à Europe 2, à accueillir autant voire plus – c’est peut-être ce qui est prévu- d’artistes, à faire du live, à aller à la rencontre des gens en région, à diffuser les bonnes ondes de musique de Virgin Radio qui sera Europe 2, je serais très content !

Merci, Paul, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio

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