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Un Si Grand Soleil : Olivier Cabassut évoque William, son personnage dans la quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : Sarah Laure

 

 

Bonjour Olivier,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons actuellement vous retrouver dans la série quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage de William Chalon. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de participer à cette belle aventure télévisuelle ?

Oui, oui ! C’est ma première quotidienne, c’est ma deuxième ou troisième arche déjà et c’est vrai que, là, ce qui est bien pour moi, avec un personnage qui évolue quotidiennement, c’est d’aller plus en profondeur. A un moment, on a l’impression de le côtoyer et on a le temps, en tout cas, de trouver des choses et d’aller au fond du personnage.

En plus du magnifique cadre de la ville de Montpellier et de ses alentours, vous disposez d’un outil de travail très aidant, dans les studios d’intérieur de Vendargues…

Bien sûr ! Il y a tous les outils qui sont à la perfection donc, forcément, c’est un plaisir. Le studio est très pratique, le confort pour les comédiens et les techniciens est super. Mon personnage est plus souvent au domaine viticole, qui est très très beau, dans un petit village à côté de Vendargues : je suis privilégié aussi et, notamment aux beaux jours, c’est un plaisir pour nous de se retrouver-là.

Quel regard portez-vous sur votre personnage ?

Je suis du sud de la France, je n’habite pas très loin de Montpellier, une région où il y a énormément de vignes et de domaines agricoles…De jouer le personnage d’un viticulteur / agriculteur est quelque chose d’assez proche pour moi, qui suis issu d’une famille où il y a eu des viticulteurs. Je connais donc beaucoup de personnes qui exercent ce métier, celui-ci m’est assez proche. J’essaie ainsi de le rendre le plus réaliste possible, sans tomber dans le cliché.

 

Crédit photo : Sarah Laure

 

Je suis gâté, c’est un personnage qui n’est pas lisse du tout, qui a eu des problèmes personnels et qui, en plus, élève sa fille. J’ai un support rapport avec Lola, qui joue Elodie, on s’entend très bien, c’est un plus pour nous. Au départ, je ne sais pas si vous vous souvenez, le personnage était vraiment très rude et j’ai essayé de lui trouver un peu d’humanité, pour pas que ce soit le cliché du méchant viticulteur, bourru. Il avait des failles et j’ai essayé de le rendre humain. Je pense que, dans l’écriture, petit à petit, les auteurs ont aussi un peu adouci le personnage. C’est assez intéressant : je le fais évoluer, l’écriture le fait évoluer, on évolue ensemble.

C’est toujours la surprise quand on reçoit les textes mais les auteurs écrivent également en fonction des indications qu’on leur donne en jouant. C’est vraiment un chassé-croisé ! Je suis assez content de l’évolution du personnage.

Il vous permet, en tout cas, une palette de jeu plutôt large et variée…

Je suis content, d’autant plus, petit scoop, que la production vient de me rappeler pour tourner à nouveau cet étéJ. Je vais pouvoir le retrouver pour de nouvelles aventures ! En tout cas, son parcours me plait, il évolue, il est surprenant.

….et est l’occasion de défendre des sujets forts de société....

Pour le coup, on est vraiment dans l’actualité, avec tous les problèmes que connaissent les agriculteurs et les viticulteurs. Que ce soient les problèmes financiers en cette période de crise, les problèmes de concurrence mais aussi les problèmes écologiques. C’est bien de pouvoir parler de ces sujets qui me touchent, dans une région qui vit au rythme des vendanges, de la vigne et du vin. Donc je suis tout à fait dans mon élément !

On le sait, le rythme de tournage sur la quotidienne est particulièrement intense. Certainement que votre expérience télévisuelle vous aide à appréhender cette intensité ?

Oui ! Alors, j’aime jouer donc, pour moi, c’est un plaisir de tourner. Je viens du théâtre, où on répète et joue beaucoup. Parfois, on improvise aussi. C’est un rythme qui me va bien ! C’est vrai que c’est peut-être plus difficile pour les techniciens mais, pour un acteur qui aime tourner, d’enchainer les séquences est un plaisir. Je trouve d’ailleurs qu’il y a une qualité technique incroyable par rapport à la vitesse du tournage.

 

Crédit photo : Sarah Laure

 

Quels principaux retours pouvez-vous avoir du public sur votre personnage ?

J’ai lu quelques témoignages, les gens aiment beaucoup le binôme avec Elodie et le rapport père/fille. Cela me plait, j’aime voir ces situations avec sa fille, d’autant que j’ai moi-même deux filles donc je sais ce qu’est ce rapport. Les gens ont ainsi l’air d’apprécier le duo…

Sur ce programme là ou sur un autre, aimez-vous regarder la diffusion, notamment pour capitaliser sur votre propre jeu ?

Pour vous dire la vérité, je ne suis pas très spectateur de moi-même, j’ai du mal : c’est une question de pudeur ! Je viens du théâtre, où on ne se voit jamais jouer. Donc je regarde, pour m’informer, quelques séquences, pour savoir si je suis bien dans les clous, bien dans mon personnage, voir si c’est assez crédible mais je ne suis pas à regarder toutes mes scènes en permanence. J’ai du mal avec mon image, j’ai du mal à m’apprécier quand je me regarde, ce qui est le cas, je crois, de nombreux acteurs.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités artistiques, à l’image ou ailleurs ?

J’ai tourné dans la première saison de « Escort boys », qui est diffusée sur Amazon Prime, c’est une très belle série. J’y joue le père d’un des personnages principaux, beaucoup plus dissipé qu’Elodie. J’ai appris que l’on allait faire la saison 2 au mois de septembre. Donc je suis content car c’est un autre support et un autre public. On devrait aussi tourner un nouvel épisode de « Candice Renoir » et je tourne également dans la série « Askip », diffusée sur Okoo, où je joue le rôle d’un professeur de maths. Mon personnage se développe de plus en plus, il est assez rude mais sympa finalement, les élèves l’aiment bien parce qu’il est dur mais honnête et juste malgré tout.

Au théâtre, quelques dates arrivent prochainement dans le sud de la France, d’un texte magnifique où je suis accompagné d’un pianiste. J’espère ensuite pouvoir aller à Paris et même dans le nord de la France, pour une belle tournée.

Merci, Olivier, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Clara Cantos évoque sa belle actualité, sur scène et à l'image !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Clara,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, tous les lundis de mars, au théâtre de La Boussole, avec la pièce « Jure-le ». A titre personnel, on imagine la joie que cela doit être pour vous ?

Complètement! La dernière fois, c’était au festival d’Avignon avant le Covid. C’est vraiment réjouissant de reprendre avec un personnage féminin haut en couleurs, au sein d’une équipe féminine avec des thématiques qui me sont chères. 

Concrètement, avec vos mots, comment présenter cette pièce ?

C’est vraiment une histoire d’amour tous azimuts, dans le sens où les relations qui se tissent et qui évoluent entre ces 4 femmes représentent un éventail d’amours excessivement large. C’est une très belle fresque des amours qui élèvent et qui peuvent te détruire! Parce que, finalement, il n’y a pas qu’un seul amour…

Quel personnage y incarnez-vous ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Rosa est une femme qui est très indépendante. Elle a vécu une histoire d’amour qui l’a marquée à jamais. Elle est drôle, avec un caractère de feu espagnol, elle est un peu sûre d’elle-même et en même temps très émotive. Mais il y a un chaînon manquant dans sa vie : c’est peut-être ce qu’elle va trouver à travers la pièce. Mystère… ☺

 

 

Ce personnage semble, ainsi, vous permettre une palette de jeu large et variée, ce qui doit être artistiquement plaisant pour vous…

C’est vrai, notamment au travers de la variation émotionnelle du personnage. C’est très drôle parce que, quand on a commencé le travail, je la voyais assez loin de moi, pour diverses raisons et, finalement, plus ça va, plus je m’aperçois que je n’ai pas à faire grand-chose. Je retrouve l’essence de ce que me disaient mes premiers maîtres de théâtre: jouer, c’est vivre de façon sincère dans des circonstances imaginaires ! En fait, c’est ce que je fais : j’arrive en répétitions ou au théâtre et je ne me mets pas dans un état ou dans une émotion, je me mets dans une situation. C’est l’éclat’ !

Au travers des thèmes abordés, certainement qu’il doit aussi y avoir un peu de fierté de pouvoir les défendre sur scène ?

Les projets sur lesquels je suis actuellement me tiennent vraiment à cœur ! Cette pièce aborde les relations humaines, l’amour homosexuel, les relations filiales ou encore le deuil. Je trouve que ce sont des sujets peu abordés sur scène, en tout cas pas de cette façon-là. 

Au-delà des dates de mars, sans doute auriez-vous l’envie de prolonger l’aventure ?

Exactement ! Ces dates visent à promouvoir et vendre le spectacle… Nous aimerions pouvoir l’emmener, pourquoi pas, en Avignon, le tourner en France mais aussi être programmés à Paris sur le long terme. 

En complément, vous participez au Nikon film festival 2024, avec le court-métrage « Au-delà des ruines »…

Cela fait maintenant presque 4 ans que je me suis beaucoup plus concentrée sur l’audiovisuel, c’est un média que j’adore par son côté artisanal de la fabrication d’un film. Je trouve que ce festival est une occasion en or de mettre tout cela en pratique, avec un film que j’ai écrit, joué et coréalisé. Cela permet aussi de tester les relations professionnelles. Là, c’est super parce que j’ai pu coréaliser avec Yann Gadaud. Je bosse déjà avec lui dans le cadre d’un scénario plus long et très ambitieux que je suis en train d’écrire. Ce festival était l’occasion rêvée de voir si notre collaboration fonctionne aussi sur un plateau. C’était super ! J’ai adoré bosser avec lui, nous avons vraiment été complémentaires. Quand on joue, on réalise en même temps, ce n’est pas toujours facile… Surtout que nous avons fait le film en une après-midi. Ensuite, je n’ai eu que peu de temps pour le rendu avant la date limite.

C’est marrant, je suis super proche d’un cinéma qui fait appel à beaucoup d’imaginaire, presque à des choses spectaculaires et AU DELA DES RUINES est un film très français, dans le meilleur sens du terme, où tout est centré sur la trajectoire émotionnelle des personnages et sur leurs interactions. C’est un film très simple, très aride, dans lequel on a pris beaucoup de plaisir ! J’avais vraiment envie de porter cette histoire d’amour-là. C’est une jolie histoire, on avait 0 moyen mais on l’a fait quand même !

 

 

Pour en revenir à la genèse de cette aventure, comment vous sont venues l’envie et l’idée du sujet ?

J’avais une idée bien trop compliquée autour de la colère vis à vis des injonctions sur les femmes qui sont encore bien présentes. En discutant avec Hervé David, mon partenaire de jeu, avec qui j’avais envie de bosser depuis un moment, il m’a raconté un semblant d’histoire qui a de suite fait tilt. J’ai compris que c’était notre point de départ pour l’écriture. Quand j’ai une idée en tête, je ne l’ai pas ailleurs: je me suis assise devant mon ordinateur et j’ai écrit le scénario ! A partir de cette métaphore du feu qui consume un objet et du feu qui peut se consumer dans un couple, j’ai tracé un fil rouge, pour créer une arche dramatique.

Après quelques semaines de mise en ligne, quels premiers retours avez-vous pu avoir du public ?

Les retours que l’on a eus sont principalement axés sur le jeu d’acteurs, ce qui me ravit puisque c’était vraiment notre objectif ! Techniquement, le film est perfectible, le public n’a pas forcément remarqué certaines choses; les avisés oui. C’est juste, c’est de bonne guerre. A nous de prévoir un peu plus large pour l’an prochain, en termes notamment de timing… Au-delà du nombre de vues, le but était vraiment de présenter ce travail-là. C’est un peu comme en casting : une fois que je referme la porte, c’est terminé, j’oublie. Là, j’ai fait la promo la première semaine, la bouteille est lancée et, maintenant, la mer fait son travail…

Voici le lien pour visionner le film : 

https://www.festivalnikon.fr/video/2023/3754

 

 

Pour terminer, quels sont vos autres projets ou actualités à venir ?

A moyen long terme, j’espère pouvoir porter à l’écran ce scénario que j’évoquais, dont je finalise l’écriture et que j’ai présenté au festival de Valence : croisons les doigts ! A plus court terme, je joue dans le dernier film d’Anaïs Parello et Aurélien Sallé AQUARIUM qui est parti en festivals. Un personnage de manager insupportable, un peu effrayant. Et dans un film suisse sur les violences faites aux femmes avec un fil rouge de flamenco (en post prod): une infirmière engagée. Ça s’appelle LA PLACE DES FEMMES. Pour les fans de jeux vidéo, je suis Adalia de Volador dans EN GARDE, dispo sur STEAM.

https://store.steampowered.com/app/1654660/En_Garde/?l=french

Merci, Clara, pour toutes vos réponses !

Merci beaucoup Julian!

Publié dans Théâtre, Télévision

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Koh Lanta : William nous parle de son élimination au neuvième jour de l'aventure !

Publié le par Julian STOCKY

© A.ISSOCK / ALP / TF1

 

 

Bonjour William,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La nouvelle saison de « Koh Lanta – Les chasseurs d’immunité » est actuellement proposée chaque mardi soir sur TF1. A titre personnel, la diffusion des images ravive-t-elle en vous certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Oui, le fait de revoir les épisodes rappelle des souvenirs…Maintenant, ça fait plus de 6 mois…Il y a même des choses dont je ne me rappelais plus du tout. Donc, oui, ça rappelle des souvenirs et, justement, je n’ai que de beaux souvenirs de mon passage dans « Koh Lanta ».

Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?

Cela fait depuis très très longtemps que je candidate pour « Koh Lanta » mais ça n’a pas été tout le temps. A la base, on va dire que c’était pour une aventure humaine avant tout, pour voir des beaux paysages et me prouver, dans les dernières motivations, que j’étais encore capable de rivaliser avec les jeunes. Il y a donc cette notion d’aventure humaine et le fait de savoir si, à 62 ans, j’étais encore capable de rivaliser sur ces épreuves avec des gens beaucoup plus jeunes et très bien entrainés.

On l’a vu, vous avez rejoint vos camarades d’aventure quelques jours après le début. Comment avez-vous vécu votre intégration dans la tribu ?

C’est sûr qu’on a une petite appréhension au départ…Mais elle a vite disparu, dans le sens où je me suis senti bien tout de suite avec les jaunes, ils m’ont bien accueilli. Je suis quelqu’un de très convivial donc je pense que l’intégration s’est bien faite pour moi. Etant donné qu’ils m’ont choisi, c’était de mon devoir de les aider au maximum dans tout ce qu’il y avait à faire sur le camp.

En tant que spécialiste et expert de la survie en milieu hostile, on vous a ainsi vu dispenser pas mal de conseils à vos camarades de jeu…mais avec des mises en pratique aléatoires…

Bien sûr ! J’aime bien donner des conseils…J’ai vu des choses qui m’ont un petit peu interpellé dès le départ, ils avaient très bien construit la cabane avec des planches mais il manquait vraiment un toit étanche, notamment avec des feuilles de palme. J’ai ainsi mis de suite la main à la pâte, il y a des personnes qui m’ont de suite aidé, cela a été un ensemble : je leur ai préconisé des choses et plusieurs personnes, comme Amri, Sébastien ou encore Alexis, ont mis la main à la pâte pour commencer à faire le toit. On a fait notre toit mais je leur ai dit qu’il fallait encore le consolider et faire cela un petit peu mieux. Après, j’avais autre chose à faire, je suis allé chercher deux trois bricoles en forêt pour manger, Amri m’a accompagné et on a trouvé des bananes.

Mon but était de leur montrer comment était la plante car des variétés de manioc, il y en a plusieurs, en l’occurrence celle-là je la connaissais donc je l’ai repérée. On va dire que je donne des conseils et, en même temps, il faut qu’ils roulent de leurs propres ailes, au cas où je partais de l’aventure.

Pour en revenir à l’épisode de cette semaine, l’épreuve de confort s’est disputée individuellement avec, en plus, le risque d’une élimination directe. Comment aviez-vous réagi à l’annonce par Denis de cette information ?

C’est quelque chose qui surprend : « déjà une élimination comme cela, directe ». On sait que c’est le jeu, on s’attend à des surprises mais il faut réagir le plus vite possible, surtout ne pas se prendre la tête et avoir un stress qui ne sert absolument à rien…Donc il faut le prendre le mieux possible et réagir rapidement. On sait que, effectivement, il y a une personne qui va être éliminée et il faut vraiment tout tout tout donner pour éviter que ça n’arrive. En l’occurrence, ça aurait pu être moi : si je n’avais tenu que 30 secondes sur les bambous, c’est moi qui aurais peut-être été en très grand danger.

Vous finissez troisième du jeu des bambous et vous êtes le dernier des jaunes à tenir l’équilibre…Pour autant, chose compréhensible, on voit à l’image beaucoup de déception après l’épreuve…

Oui parce que je me dis que les jaunes m’ont fait confiance, qu’ils m’ont intégré dans leur jeu et le fait que je n’ai pas tenu jusqu’au bout m’a énormément affecté parce que je savais qu’Amri ou Nathalie partait. Donc j’ai vraiment tout donné…Il y a eu peut-être un peu de déconcentration à un moment qui m’a fait perdre l’équilibre du bambou. Après, cela reste une épreuve mythique qui n’est pas facile facile à gérer. Il faut quand même donner beaucoup de sa personne au niveau résistance physique et mentale. Il faut aussi tenir la douleur, ce n’est pas simple. Vraiment, je leur ai dit, « je suis vraiment désolé, je n’ai pas pu faire le maximum pour eux ». L’équipe est quelque chose d’important pour moi, la famille aussi donc, pour cette équipe jaune, j’ai donné le maximum de moi-même sur le peu de temps que je suis resté…

Le lendemain, l’épreuve d’immunité, celle du « Grand Bleu », est un des grands classiques de « Koh Lanta » mais, cette fois-ci, ça se passe moins bien pour vous et votre équipe. Selon vous, qu’est-ce qu’il a manqué pour l’emporter ?

Une cohésion de groupe et peut-être qu’il aurait fallu que l’on analyse un peu ce que faisaient les autres. La victoire ne tient pas à grand-chose, elle tient simplement dans le fait qu’ils revenaient, la plupart - pas tous, en s’aidant de la corde. Nous n’avons pas compris cela tout de suite…C’est vrai qu’ils me rejettent un peu la pierre mais j’ai analysé pendant la diffusion, jusqu’à 5 voire 6 tortues, on était quasiment égal. Donc ça s’est joué un petit peu après le 5 ou 6ème tortue. Je pense surtout que Léa a fait la différence ! Grâce à Léa, les rouges ont gagné ! Franchement, la gamine assure grave ! C’est elle qui a fait gagner son équipe. Il n’y aurait pas eu Léa, il est possible qu’on s’en sorte…Mais Léa est une super nana, elle n’attendait que ça, de prouver ce qu’elle était capable de faire sur une épreuve aquatique et elle l’a très très bien démontré. C’est un très grand atout pour tout ce qui est épreuve aquatique. Là, les jaunes ont intérêt à réagir vite !

Au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit êtes-vous ? On vous a vu précédemment cherché activement un collier d’immunité mais aussi discuter stratégie avec certaines de vos camarades d’aventure…

Je ne suis pas bien du tout ! C’était un mélange, j’avais un pressentiment de me dire que je suis quand même arrivé le dernier dans l’équipe et qu’ils ont déjà une certaine petite affinité. Je pense que ça a été un tout, ils ne m’ont peut-être pas forcément éliminé par rapport à la natation…encore que, je les comprends très bien si c’est le cas. Il faut penser qu’on est une équipe, qu’il faut aller le plus loin possible et je n’ai aucune amertume d’être parti : c’est leur choix et je le dis très bien au conseil, ils ont pensé, eux, sur le long terme. Ils se sont dit que Willy n’est pas bon sur les épreuves aquatiques - c’est la vérité, je n’ai pas à le nier – et qu’il risque de nous faire perdre. Ça, je le conçois très bien. Après, je leur ai bien dit que j’allais cartonner sur les épreuves terrestres…Parce que je suis doué en pas mal de choses : pour tout ce qui est jeu d’adresse, j’étais forcément un plus…

Après, il faut faire l’analyse : là, il y avait eu un jeu aquatique et je ne pense pas que l’on mette deux jeux aquatiques l’un derrière l’autre…Le fait de me garder peut-être encore une fois, j’aurais peut-être pu les aider…Je ne sais pas ce qui se passe dans le prochain épisode mais peut-être qu’ils vont se dire qu’ils s’en mordent les doigts et qu’ils auraient peut-être dû me garder. Je ne peux pas le dire, je ne suis pas voyant, je n’en sais rien…Peut-être aussi, comme le dit Alexis, que je raconte toujours mes histoires, « moi ceci, moi cela » » mais je ne l’ai pas fait pour les impressionner. J’aime bien raconter mon vécu et mes histoires, c’est un peu, en quelque sorte, pour faire rêver les gens mais loin de là de me dire que je fais ci ou ça, je m’en fous complètement : j’ai un vécu, j’ai 62 ans, le petit jeune en a 21, oui, forcément, c’est dans la logique des choses, j’ai plus de vécu à mon âge qu’un gamin, c’est complètement logique. Peut-être que je les ai agacés avec mes petites histoires, parfois assez longues : il m’est arrivé d’avoir été piqué par un scorpion par exemple…

Le fait que je ne sache pas bien nager peut aussi leur faire se demander si Willy tiendra dans le temps malgré ses 62 ans…Il y a toutes ces petites choses, c’est un tout je pense. Mais, encore une fois, « Koh Lanta » est un jeu, il faut le dire et bien se le mettre dans la tête ! Même quand on y est, que l’on est acteur du jeu, il ne faut pas se mettre la pression : on part, il y a tellement de choses plus graves dans la vie que voilà…

J’ai bientôt 63 ans, c’est la première fois que je fais « Koh Lanta », c’est la dernière. Quand on a un certain âge, on ne sait pas ce qui peut nous arriver : peut-être que dans 5 ans, je suis mort ; peut-être que dans 2 ans je serai amputé et ne pourrais plus rien faire donc je profite à fond de la vie, avec les moyens qui me sont donnés. Voilà, c’est la vie, on n’y peut rien, c’est comme ça ! « Koh Lanta » est un jeu, il faut que tout le monde se le dise, il ne faut pas se prendre la tête, moi je ne me la prends pas dans la vie….

Avec le recul, quels resteront vos meilleurs souvenirs de cette aventure ?

Le meilleur souvenir de « Koh Lanta » est un tout mais c’est déjà le fait qu’on vous annonce que vous allez y participer : ça fait un choc, en bien, extraordinaire ! Après, je suis assez fier de ma prestation sur les bambous, même si je n’ai pas gagné et que je ne suis pas allé au bout. Sur les bolas aussi j’ai fait une bonne prestation. Non, c’est un ensemble : on va dire que « Koh Lanta », dans sa totalité, reste un putain de souvenir…

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ?

A la base, je n’ai pas eu d’appréhension. Le regret, je l’ai dit, est que je nage comme un fer à repasser. J’aurais eu un bon niveau en natation, je pense que j’aurais pu aller très très loin…Encore que, peut-être que j’aurais gêné certaines personnes parce que j’ai effectivement des connaissances en survie. Le fait d’étaler sa science ne plait pas forcément à tout le monde donc il faut faire la part des choses…

En tout cas, peut-être pas la pluie tombée ces derniers jours, qui ne semblait pas vous déranger plus que cela…

Alors ça aussi peut être une des raisons pour me dégager aussi vite : ce n’est pas de ma faute si j’ai un vécu à ce niveau-là, qu’une petite pluie comme il y a eu là ce n’est que dalle…C’est pratiquement mon quotidien de vivre et d’être dans les éléments. Là, ils ont eu une petite pluie de nuit, je suis partie en Amazonie dès fois en pleine saison des pluies où l’eau tombait pendant 9 à 10 jours d’affilée : imaginez-vous un orage jour et nuit pendant 9 jours…J’ai vécu ce genre de trucs donc une petite averse comme il y a eue dans « Koh Lanta », peut-être que mon tort a été de dire « non, ce n’est que dalle », je n’aurais peut-être pas dû dire cela. Mais je suis comme cela, on n’y peut rien, j’ai une certaine expérience de la nature et de la survie donc, oui, pour moi, à ce moment-là, disons que c’était le Club Med. Ce n’est pas de ma faute, je n’ai pas voulu les rabaisser, loin de là. C’était plus pour un encouragement, à leur dire « ce n’est pas grave, il y a une petite pluie, on va se relever, ce n’est que dalle, il va y avoir le soleil, on va chauffer nos fringues et basta ». C’est vrai que j’ai peut-être pu agacer à un moment, par rapport à toutes ces attitudes que j’ai eues sur le camp avec les jaunes. Mais cela a été sans aucune arrière-pensée, sans rien du tout, pour moi c’est naturel, j’ai sorti cela comme ça parce que c’est que dalle….Il faut penser qu’il y a des gens qui souffrent à l’hôpital, eux font de la vraie survie, moi ce que je fais, ce n’est pas de la vraie survie, ce que je fais c’est mon plaisir, c’est de l’amusement. Il faut qu’ils relativisent la chose, en se disant qu’il y a beaucoup plus grave dans la vie. Donc il ne faut pas se prendre la tête, « Koh Lanta », encore une fois, reste un jeu, je suis parti prématurément mais, voilà, ça reste un jeu. J’ai fait mon « Koh Lanta », je pense que je l’ai réussi, même si ça a été très court.

Merci, William, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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N'Oubliez Pas Les Paroles : Elodie évoque avec passion son premier concert en solo du 6 avril prochain !

Publié le par Julian STOCKY

@ Jacques Rollauer

 

Bonjour Elodie,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous serez sur scène, en solo, le samedi 6 avril à 20h, à Doullens. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est une date très très symbolique pour moi, pour ce qu’elle représente : c’est mon premier baptême, c’est mon premier saut en parachute solo. J’avais fait un premier saut en parachute l’année dernière mais c’était un saut accompagné, je me lançais dans un concert de mes propres chansons mais avec Dorian Bedel. Il faisait une première partie, pour une heure, et pendant la seconde heure, j’en faisais une autre, avec des musiciens. Cela avait été l’occasion de présenter mon répertoire mais c’était seulement une heure et les gens qui étaient dans la salle étaient venus aussi pour Dorian. Donc j’avais moins de pression, même si j’en avais une parce que c’était la première fois que je chantais mes chansons. Celles de mon album ne sont pas évidentes à chanter, encore moins sur scène donc il y avait un certain défi vocal et musical. Mais, en termes de remplissage de salle, j’étais moins stressée que je ne le suis aujourd’hui, on était à deux à fournir l’effort et à récolter cette récompense. Cela avait d’ailleurs été assez vite complet…

Aujourd’hui, c’est la première fois que je cherche à remplir une salle avec mon nom uniquement. Je ne vous cache pas que ça me fait trembler intérieurement, c’est sûrement lié à un petit souci de confiance en moi qui est là depuis de nombreuses années, j’ai toujours la crainte de l’échec…je grandis, je muris, je m’améliore à ce sujet mais, effectivement, là, dans ma tête, je me dis que si ça ne remplissait pas, ce serait forcément lié à moi…Parallèlement, je relativise aussi parce que, très rapidement avoir publié l’affiche, une soixantaine de places s’est vendue en une semaine et, il y a quelques jours, on en était déjà à 80, sans faire un énorme travail de communication pour le moment, ni sans avoir, à date, énormément de proches qui ont pris leurs tickets. Donc je pense que les 100 places vont être assez vite passées…avec la communication locale le dernier mois, j’aimerais beaucoup atteindre les 200 personnes, ce serait chouette, ce serait une belle réussite pour moi ! Mais, bon, ce n’est pas encore fait, c’est là l’une des raisons de ma pression.

Après, c’est aussi une date très impressionnante pour moi parce que ce sera mon concert : tous les regards seront sur moi à ce moment-là ! Il y a une énorme pression pour la charge que j’aurai sur les épaules ce jour-là. Mais c’est aussi une concrétisation et une consécration de ces dernières années de travail pour la chanson ! Après avoir concrétisé mon album, on entre dans un nouveau chapitre, celui de le faire vivre sur scène ! Cela va être la première page de ce chapitre donc elle est très importante pour moi !

 

@ Clément Thomas

 

Le spectacle durera certainement un peu plus d’une heure et demie, pendant laquelle vous interpréterez principalement votre répertoire ainsi que quelques covers…

Tout à fait ! L’idée de ce concert est, avant tout, de partager mon univers avec le public : depuis pas mal d’années maintenant, je fais beaucoup de concerts avec mes amis passés à la télé, où je montre différentes facettes de ma personnalité artistique, mais en chantant des chansons connues pour la plupart. Rares sont les morceaux moins connus du public, ce qui rend très charmante la découverte d’une chanson. Dans mon concert, on va être dans un système complètement opposé : je vais chanter quelques chansons connues, qui ne sont pas de moi – 5 à 6 covers – et tout le reste du spectacle va être basé sur mon répertoire, mon album et mon univers. C’est un sacré défi, effectivement, parce que c’est très important pour moi que le public soit captivé du début à la fin. Comme on est sur des chansons moins commerciales, moins en radio, il y a un défi à relever pour dynamiser le concert et capter le public. C’est vraiment mon défi premier, de garder l’attention du public du début et à la fin mais aussi de l’emmener dans mes différentes histoires. Il va donc falloir user de créativité et d’idées pour garder le public en haleine et pour continuer à partager avec lui, du début à la fin de ce concert. Donc, oui, c’est LE concert de mon univers !

Ce sera d’autant plus vrai que, certainement, en termes de public, il y aura un mélange de gens qui auront déjà acheté précédemment votre album et d’autres qui découvriront en live tout ou partie de votre répertoire…

Je pense que les 80 premières places ont été vendues via la communication sur les réseaux : le premier pic de vente a eu lieu quand j’ai fait ma publication donc je sais que ce sont des gens qui me suivent et qui, sans doute, connaissent mes chansons, du moins les singles que j’ai sortis. Ce qui signifie qu’ils connaissent la moitié de mon album, en moyenne. Donc je sais qu’il va y avoir une partie de ce public qui va reconnaitre les chansons. En revanche, tout le défi, je pense, est de réussir à séduire le public qui ne connait pas mes chansons. Effectivement, il y aura une partie des gens qui seront des picards, qui auront vu l’affiche et qui se seront dit « tiens, si j’allais voir cette chanteuse ? C’est à la salle culturelle de Doullens, c’est à côté, ça peut être sympa ! Il y a des musiciens en live…J’ai envie de passer une bonne petite soirée ». Il faudra que je les emmène avec moi, dans mon univers…Je compte évidemment sur mes idées et sur ma créativité pour emmener ces spectateurs avec moi mais je sais que les gens qui me suivent fidèlement et qui seront là vont participer à la création de cette ambiance de communication entre moi et le public : le fait d’avoir déjà des gens qui chantonneront les refrains ou qui extérioriseront leur plaisir d’être là aura, je sais, aussi un impact sur ces nouvelles personnes qui ne me connaissent pas. Cela crée une ambiance, cela crée une alchimie, cela crée une atmosphère et j’espère qu’elles seront contagieuses.

 

@ Jacques Rollauer

 

Vous ne serez pas seule sur scène, vous serez entourée de 5 musiciens qui vous accompagneront en live pour agrémenter vos chansons…

C’est une grande fierté pour moi ! Ne serait-ce qu’en répétitions, j’ai déjà le cœur battant d’entendre 5 musiciens jouer mon répertoire. En fait, on est déjà, quelque part, dans la concrétisation du chapitre II de cet album parce qu’il sort du studio ! Il est très difficile de décrire l’émotion que cela m’a procuré d’entendre 5 musiciens jouer les chansons de mon album…C’est, je le redis, une vraie fierté, d’avoir, en face de moi, 5 monstres aussi talentueux qui accompagnent mes titres ! Je suis au milieu d’eux et je me retrouve à poser ma voix sur ces accompagnements.

En plus, ce sont des gens que je connais, pour avoir déjà joué avec eux l’année dernière. Il y a seulement un musicien qui n’était pas là mais avec qui j’avais déjà partagé d’autres moments sur scène. Donc c’est un plaisir de les retrouver aussi ! Il y a la fierté d’être avec de grands messieurs mais il y a la fierté de retrouver des potes avec qui l’amitié grandit ! A chaque fois que l’on vit un évènement musical ensemble, je sens que le feeling passe bien, qu’ils prennent une place de plus en plus importante dans mon cœur et je ressens aussi qu’ils me font une place grandissante parmi eux. Il y a quelque chose d’humain et de très fort qui se produit : la musique me rapproche d’eux ! Pendant les répétitions et les concerts, je vais chercher leurs regards complices, ils sont un réel support de confiance en moi. Au-delà de la musique, ils me portent dans le partage des émotions que l’on a sur scène. C’est vrai que c’est quelque chose d’assez rare que j’ai pu ressentir, tout simplement parce que, dans le cadre de tournées, comme on est beaucoup sur des bandes son ou des petites sessions acoustiques, je connais peu ce moment de partage avec plusieurs musiciens. C’est comme s’ils étaient le podium ou l’estrade qui me porte sur scène. Il y a la scène physique mais, musicalement et artistiquement, ils sont ma scène ! Je me réfugie énormément dans leurs regards complices, ils sont très importants affectivement pour moi aussi en fait.

 

@ Jacques Rollauer

 

Le travail de préparation d’ici au 6 avril prochain est certainement intense. D’ailleurs, vous avez récemment eu l’occasion d’aller découvrir la scène et sûrement que, par procuration, cela vous a permis de vous projeter ?

Oui, oui ! Peut-être parce que c’est mon premier concert solo mais la préparation est plus impressionnante, pour moi, que ce que je n’avais imaginé. Parce qu’elle touche beaucoup plus de domaines que ceux qui ne pourraient paraitre au premier abord. Il y a toute la partie communication : pour créer l’affiche, j’ai été fouillé dans les vidéos de mon ancien concert, à chercher la posture qui allait bien pour transmettre, sur la photo, l’énergie qu’il y aura dans mon concert à venir. J’ai travaillé aussi avec l’infographiste pour créer l’affiche qui me représente. Je suis en train de travailler sur une vidéo qui va servir de teasing, que je lancerai le mois juste avant. Il y a eu tout le travail avec l’ingé-lumière sur chaque couleur et chaque ambiance que je veux mettre sur chaque tableau. Ainsi que la recherche des tenues que je vais porter. Il y a bien sûr aussi d’autres petites surprises qui se préparent en amont mais que je ne préciserai pas… J

Je n’oublie pas le fond de la scène, que je voudrais diversifier. Et, puis, effectivement, l’appropriation de la scène : je suis allée visiter la salle il y a quelques jours et, oui, j’ai découvert les lieux, je m’en suis imprégnée. Je ne vous cache pas qu’au tout départ, en apprenant que j’allais jouer en Picardie, je me suis dit qu’on n’était, en fait, pas si proche de chez moi. J’avais donc une grande crainte de perdre du public parce qu’on n’était pas dans le Nord. C’est une appréhension qui est restée en moi pendant pas mal de semaines et, en fait, en allant visiter cette salle, elle est tombée : je me suis sentie très très bien dans ce lieu, la scène est à la taille dont j’ai besoin, elle est suffisante pour accueillir les 5 musiciens et me permettre, en même temps, d’être libre de larges mouvements, moi qui suis quelqu’un d’assez dynamique sur scène et qui extériorise physiquement ma joie d’être là. Aussi, ce sont des gradins, j’ai vu que les spectateurs seront confortablement installés, c’est important pour moi qu’ils ne soient pas sur des chaises en plastique mais dans des sièges confortables. Le fait d’être en gradin fera qu’ils seront à ma hauteur et même plus hauts que moi, donc je vais vraiment pouvoir voir les yeux des spectateurs. Il y aura une intimité et une communication avec eux, c’est d’ailleurs la raison première pour laquelle j’aime la scène. Il y a de belles lumières, un bon son, j’aime beaucoup cette salle, elle me correspond ! Elle va permettre beaucoup de choses donc je me suis sentie en confiance en sortant.

En plus, j’ai été accueillie par un monsieur de la municipalité, qui a été adorable et hyper bienveillant. J’ai senti qu’il maitrise son travail, cela m’a aussi donné confiance. Tout cela me fait prendre conscience qu’on a un très chouette lieu pour nous accueillir et une très bonne équipe. Donc cela fait déjà deux bons points pour lesquels il n’y a pas de raison que ça se passe mal.

 

 

Les répétitions sont aussi une part importante de la préparation de ce concert. Il faut savoir que les techniciens, pour la plupart, habitent au sud de Paris, j’ai facilement trois bonnes heures de route pour aller les voir. On s’est fixé des répétitions parce que j’y tiens. Cela rend aussi concrète l’arrivée de cette date !

Avant et après le concert, le public aura la possibilité de se procurer votre album…

Effectivement ! A chaque endroit où je monte sur scène, j’ai la chance de pouvoir mettre en vente mon album. C’est aussi l’occasion de pouvoir rencontrer les gens, de discuter, de leur dédicacer l’album, de leur présenter mon projet. C’est même l’occasion de retrouver des gens qui l’ont acheté et qui me font un retour sur ce qu’ils ont écouté. Ces retours sont souvent très enrichissants et très gratifiants. Je suis très reconnaissante de ces moments de partage. Bien sûr, mon concert sera aussi un moment où les gens pourront se procurer l’album, je le mettrai en vente avant et après, sachant qu’après, je prendrai aussi un bon moment pour rester au contact du public. Donc les gens qui auront acheté l’album avant le concert pourront rester après pour que je puisse le leur dédicacer. Après chaque concert, c’est un moment hyper important pour moi d’aller à la rencontre du public et d’avoir les retours, qu’ils soient positifs ou non, mais en tout cas constructifs. C’est une façon pour moi d’exprimer directement ma reconnaissance à tous ces gens qui se sont déplacés.

En complément, quelques jours avant mais aussi quelques jours après cette date du 6 avril, vous serez en tournée presque aux quatre coins de la France, cette fois-ci avec des amis chanteurs…

Il y a effectivement un énorme projet qui entoure ce premier baptême, avec 4 dates de concert fixées la semaine avant, à partir du 29 mars. Je rejoins les amis de la troupe « Des chansons plein la tête », on approche d’ailleurs de la centième représentationJ. C’est chouette parce que la réputation de cette tournée se solidifie, on en est très fiers. Aujourd’hui, les gens qui nous suivent ne le font plus forcément parce qu’on est passés à la télé mais plus pour la qualité du show : c’est vraiment une victoire pour nous ! On commence donc le 29 mars près de Toulouse, on enchaine 4 dates, dont la dernière sera en Bretagne. Après mon concert, on repart sur une longue tournée…En vérité, cette dernière commence la veille de mon concert, également en Picardie, le 5 avril : c’est assez rigolo, on a des fans qui vont d’abord faire le concert en Picardie qui resteront sur place pour venir, le lendemain, à mon spectacle, qui sera complètement différent. Je rejoindrai la troupe le mardi 9 avril et on va sillonner les quatre coins de France, jusqu’au 15. Donc ça va être un mois chantantJ. Je suis très heureuse !

J’avais besoin de m’accorder une petite pause après mon concert, tant pour des raisons d’énergie physique que de qualité de chant. Un concert comme celui du 6 avril nécessite 2 jours de repos au minimum pour assurer ensuite les concerts avec les amis. Même si on est toujours entre 10 à 12 personnes sur scène, il n’empêche qu’assurer vocalement est une priorité pour moi donc je me suis autorisée du repos avant de les rejoindre en pleine forme. J’ai hâte de tout cela, je pense que la fin du mois de mars et le mois d’avril vont défiler à une vitesse folle : il y aura du travail mais aussi un plaisir énorme. Finalement, ce que je vais vivre est la concrétisation des rêves ! Je vais donc savourer pleinement…

Merci, Elodie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Musique

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Koh Lanta : Alicia nous parle de ses quelques jours d'aventure dans cette nouvelle saison !

Publié le par Julian STOCKY

© A.ISSOCK / ALP / TF1

 

 

Bonjour Alicia,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La nouvelle saison de « Koh Lanta – Les chausseurs d’immunité » est en cours, chaque mardi soir sur TF1. Justement, la diffusion des images ravive-t-elle en vous certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Oui, complètement : de la joie, de la tristesse, des frissons,…Quand on revoit les épreuves, on se dit « waouh »…C’est vrai que ça fait bizarre quand on le revit en direct à la télé donc, en effet, ce sont des moments un peu particuliers mais, oui, j’ai revécu toutes les émotions, c’est comme si j’y étais.

Pour en revenir à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

J’ai candidaté par hasard : en fait, je ne suis pas une grande fanatique, de base, de « Koh Lanta », je n’avais pas regardé tous les épisodes. C’est arrivé sur ma page Google, du coup j’ai cliqué dessus et, ensuite, je me suis inscrite. Je me suis dit « ok, c’est un challenge personnel, c’est une sortie de zone de confort totale, c’est plus un développement de moi en mode : tu pars, tu sais qui tu es et tu verras jusqu’où tu es prête à aller, physiquement comme mentalement ». C’était un gros challenge ! J’avais une check-list où il fallait faire quelque chose de fou dans ma vie et c’était cette case-là que j’ai cochée pour « Koh Lanta ». Donc c’était plus un défi personnel que le fait de pouvoir faire l’émission parce que j’en suis fan, c’était plus humainement parlant pour moi, mon développement de moi-même et savoir jusqu’où j’étais prête à aller.

Lors de l’annonce, par Denis, dès les premières minutes d’aventure, que la présence, cette saison, d’un nombre record de colliers d’immunité, comment aviez-vous alors réagi ?

Dans un premier temps, je me suis dit « super, trop bien, on va pouvoir redistribuer les cartes ». Je savais que, sportivement parlant, je n’étais pas la meilleure donc je m’étais dit que, si je trouvais un collier d’immunité et qu’il avait des pouvoirs nouveaux, ça ne pourrait être que bénéfique. Ou alors, à l’inverse, je me suis dit « bon, ok, c’est super mais, à la fin, on ne sait pas réellement de quoi sont faits ces colliers donc ça peut être aussi handicapant dans le jeu ». Donc, à la fois, j’étais super contente et, à la fois, je me suis dit « waouh, ça va être une promo assez compliquée ! ».

D’ailleurs, comment aviez-vous vécu ensuite les premières heures sur le camp, à découvrir vos camarades mais aussi les lieux ?

Les premières minutes, quand on arrive, ça fait un peu bizarre parce qu’on découvre déjà un peu où on va vivre, comment, pourquoi, qui sont les aventuriers…Donc on est plus dans l’observation, dans qui fait quoi, qui est comment,…Après, on a été vite mis dans le bain parce qu’on a fait une épreuve tout de suite…Donc on n’a pas eu le temps vraiment de se poser 36 000 questions mais les premières impressions sont « waouh, où je suis ? C’est super beau mais, à la fois, waouh j’ai des coéquipiers et coéquipières totalement différents, ça va être compliqué avec certains et certaines, alors que, d’autres, je les adore… ». Après, on ne se pose plus de question, on fait le jeu et les choses changent…

Pour en revenir à l’épisode de mardi, l’épreuve de confort ne se joue, au final, pas à grand-chose…

C’est vrai que ça ne se joue vraiment à rien, on était au coude à coude. Je trouve que, dans les toutes les épreuves, entre les jaunes et les rouges, on est toujours, à la fin, au coude au coude. Donc c’est vrai que, jusqu’à la dernière minute, on ne sait pas réellement qui va gagner. Là, on a perdu deux fois de suite mais on n’est pas déméritant car on a vraiment tout donné pour y arriver et, malheureusement, il manquait quelque chose qui a fait que l’on n’a pas gagné…

Cette épreuve fut quand même l’occasion pour votre équipe de se renforcer, avec un nouveau membre. Comment avez-vous appréhendé son arrivée ?

C’est déjà compliqué à 10, c’est encore plus compliqué à 11…Ensuite, il faut se réadapter à quelqu’un alors que l’on avait déjà tous essayé de prendre nos marques les uns avec les autres : c’est très compliqué, aujourd’hui, de vivre en communauté, il faut s’accommoder les uns avec les autres, ce n’est pas évident et on vient remettre quelqu’un avec, en plus, un caractère assez fort au milieu, c’est vrai que c’est compliqué, il faut se réadapter, il faut réorganiser, il faut aussi lui montrer exactement comment on fonctionne, quel est le camp, qui a des affinités avec qui, comment, pourquoi…Donc c’est vrai que ce n’est pas hyper évident mais, à la fois, c’était quand même la bienvenue pour Léa chez nous, on avait un renfort, quelqu’un de dynamique qui était là, qui a envie, qui avait un caractère bien affirmé à 22 ans et qui peut nous emmener très loin. Donc on s’était dit « chouette, on va avoir quelqu’un pour les épreuves d’assez solide » et, à l’inverse, on s’est dit « bon, ok mais, là, il faut quand même se réadapter, il faut revivre en communauté avec quelqu’un de complètement nouveau avec un caractère complètement différent ». Donc un peu d’appréhension, un peu de peur mais, à la fois, de la découverte donc c’était plutôt sympa…

Sur l’épreuve inédite d’immunité, selon vous, avec le recul, qu’est-ce qui vous a manqué pour l’emporter ?

Je pense que l’on n’a pas été bons en termes de binômes, on n’a pas été bons en termes de stratégie, de qui mettre avec qui et comment. C’était compliqué, on ne le voit pas à l’image mais, Meissa, on a fait quand même plus de 10 tours de piste…Sous 35 degrés, sans boire ni manger, en plein soleil, j’en défis beaucoup de ne pas être exténués comme moi. Après, j’avoue que Meissa a une force surdimensionnée et qu’il était imbattable. Mais c’est vrai que, objectivement, même moi je suis très petite en taille, face à quelqu’un qui fait quasiment 2 mètres donc, en effet, on n’enjambe pas les barrières de la même façon et on n’aborde pas le parcours de la même façon…je pense que, stratégiquement parlant, on n’a pas été hyper bons là-dessus. Et puis on ne s’est pas réellement posé de questions de qui est bon pour regarder le puzzle avant, pour savoir qui étaient les personnes les plus habilitées pour bien savoir où étaient les bolas. C’est vrai, je pense que, stratégiquement, on ne s’est pas assez écoutés et on n’a pas assez fait les bons choix de binômes, même si je ne regrette pas du tout d’avoir été avec Meissa, qui a été le meilleur coéquipier que je pouvais avoir.

Le soir-même, au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

J’étais hyper sereine, je ne m’attendais pas du tout à être éliminée, de toute façon on le voit bien car c’est pour cela que je suis très en colère après. J’étais sûre et certaine que c’était Julie qui sortait : franchement, je ne stressais pas du tout, je me suis dit que ça allait bien se passer, que j’allais rentrer sur le camp avec mes copains…mais, en fait, pas du tout…En effet, ça a été un peu la douche froide !

Plus globalement, qu’est-ce qui aura été, sur le camp, le plus compliqué à appréhender ?

Déjà, la faim…j’appréhendais beaucoup, avant l’aventure, la faim, le fait de ne pas manger et sur l’ile, ça a été vraiment très compliqué. On mangeait un carré de noix de coco très petit une fois tous les 2 à  3 jours, on n’avait rien à manger, on n’avait pas de feu donc on ne pouvait rien faire. On a trouvé une petite canne à sucre, ça ne nourrit pas non plus…bon, ça donne un peu de force mais c’est tout ! C’est vrai que, pendant 6 jours, je n’ai quasiment pas mangé, vraiment ! C’est vrai que c’est complique d’être sportivement parlant très bon quand on n’a rien dans le ventre depuis 6 jours, qu’on n’a pas chaud la nuit sans feu, avec l’humidité en plus. Donc c’est vrai que ce n’est pas évident : manque de sommeil, manque de nourriture mais, moi, à proprement parlé, ce qui a été le plus difficile et ce que j’appréhendais de base, c’était la faim et elle s’est confirmée là-bas : ça a été la chose la plus difficile pour moi !

A l’inverse, quel restera votre meilleur souvenir sur place ?

Mon meilleur souvenir est le soir, en fait : étant donné qu’il n’y a rien à faire, qu’on est coupés du monde, qu’on avait fini notre journée et qu’on se reposait, on s’asseyait tous les uns à côté des autres et on discutait de nos vies, en profondeur. Là, j’ai trouvé qu’on en découvrait beaucoup sur les autres : en fait, on ne prend plus le temps aujourd’hui, dans notre vie quotidienne, avec les réseaux sociaux, les téléphones, … de réellement apprendre sur les gens qui ils sont vraiment au fond d’eux, ce qu’ils ont vécu. C’est vrai que ces soirs où on s’asseyait au bord de la mer et où on se racontait nos vies en profondeur, j’ai appris à connaitre les vraies personnes qu’ils sont et pas juste les aventuriers. C’était, je pense, mon meilleur souvenir de l’aventure : c’est l’humain, pour le coup…j’ai appris énormément sur les rouges et sur mon équipe, je n’en garde que de bons souvenirs.

En conclusion, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure, si l’opportunité se présentait ?

Alors, oui, complètement ! Depuis l’aventure, j’ai perdu beaucoup de kilos, je me suis mise au sport parce que je sais que c’est ce qui a pêché complètement…et, même, j’avais besoin de me retrouver moi, physiquement, dans mon corps. Mais, en effet, dans ma chambre, il y a un petit coin avec mon sac d’aventure, il est prêt, je suis prête à repartir, ils m’appellent et je prends l’avion tout de suiteJ. Donc, franchement, oui, à tout moment je repars, sans hésiter. En plus, pour le coup, c’est une production qui a été super avec moi, hyper bienveillante, je ne regrette pas du tout d’être partie pour cette émission-là. Pour le coup, je repars les yeux fermés, c’est certain !

Merci, Alicia, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Festival Nikon 2024 : Elisa Sergent évoque sa première expérience à la réalisation !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Elisa,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Dans le cadre du Nikon Film Festival 2024, vous avez écrit et réalisé votre premier court-métrage, « Hot flash ». A titre personnel, on imagine certainement la joie que cela doit être pour vous ?

Oui ! C’était étonnant, tout s’est fait très rapidement : j’ai vu le thème du Nikon - le feu, et j’ai tout de suite été inspirée par un sujet qui me tenait à cœur et je me suis dit qu’il fallait absolument que j’écrive pour ce festival. Je l’ai fait mi-septembre puis j’ai réuni une équipe avec des personnes dont j’avais vu le travail et que j’estimais. On a tourné début novembre…Un truc de fou ! Le film est donc sur le site internet du Festival Nikon, dans sa version courte puisque j’ai tourné une version qui est plus longue à envoyer en festivals.

En quelques mots, comment pitcher ce court-métrage, sans tout en dévoiler ?

C’est une plongée dans la féminité, on est submergé par les vagues émotionnelles que cette femme essaie de comprendre. Il y a un compte à rebours qu’elle ne maitrise pas. C’est vraiment un film découverte sur un thème qui n’est jamais mis en avant sur les écrans et dont les femmes ne parlent pas. On n’en connait pas grand-chose, si on n’a pas eu de conversation dessus, même le corps médical n’est pas toujours au fait de tout… Cela m’est paru comme une évidence de le porter à l’image, de façon poétique aussi avec certains plans.

Justement, votre expérience personnelle vous a-t-elle aidée dans l’écriture ?

Oui, c’est une semaine de ma vie, qui s’est calmée après mais qui reviendra peut-être…Certainement d’ailleurs. Cela m’a tellement bouleversée que, quand j’ai vu ce thème du Nikon, je me suis dit que je tenais un sujet. Surtout, j’avais envie que les autres femmes ne vivent pas la même chose que moi, c’est-à-dire l’effet de surprise, qui est quand même assez violent. L’information est primordiale, pour l’entourage aussi. Les femmes ont le droit d’être informées, la société a le droit de parler des choses, c’est important de les comprendre.

Techniquement parlant, pendant ces 2 minutes et 20 secondes, on y voit beaucoup de dynamisme et pas mal d’alternance dans les séquences…

J’ai eu un génial chef-opérateur, Edouard Lemiale, qui a participé au fait que les images sont magnifiques. La monteuse Fanny Servant est une perle, elle a fait un montage qui me plait énormément. Mariana Pottier, à l’étalonnage, a aussi mis en valeur le film, tout comme chaque professionnel qui est intervenu dessus. Effectivement, le film a un rythme soutenu qui fait que l’on va plonger avec cette femme, petit à petit. Toutes ces images qui arrivent sont presque, finalement, un teaser de la version plus longue. Et c’était important qu’elles soient toutes là car elles participent à la compréhension du sujet !

Vous êtes devant et derrière la caméra sur ce projet. Cet exercice n’a pas dû être facile mais a probablement été particulièrement enrichissant…

C’est comme lorsque j’ai écrit mon spectacle musical pour le jeune public, je m’étais lancée dedans du jour au lendemain, à fond. Là, c’est exactement pareil, je me suis dit : je suis folle… c’est tellement d’énergie, toutes les personnes concernées le savent. En même temps, c’est le métier aussi qui fait que l’on va vers les bonnes personnes, vers celles avec qui on a envie de travailler… J’ai réuni une équipe en or qui avait cette envie commune de porter le film. Ils ont été un soutien énorme pour ma première réalisation… à commencer par ma première assistante Marie Depuydt. Et évidemment, les comédiens qui sont venus sur le film. C’était un cadeau vraiment immense de les avoir à mes côtés dans leurs rôles respectifs. Alors j’étais rincée à la fin mais tellement fière de toute mon équipe. Je n’oublie pas notre compositeur, Mathieu, qui a ajouté des musiques qui apportent beaucoup au film aussi. Oui, je considère que j’ai eu de la chance que tout se mette en place ainsi. En même temps, c’est ça la création : c’est un gros point d’interrogation mais il faut tout mettre en œuvre pour que ça se fasse.

Donc c’était génial de passer derrière la caméra ! Contrairement à mon expérience de metteur en scène au théâtre, là, chacun avait un poste très précis que je ne pouvais pas faire à leur place. C’était génial d’être épaulée par chaque talent, j’ai adoré partager ce travail avec eux ! Les potes comédiens, qui sont venus pour la scène du diner, m’ont dit ne pas avoir l’impression que c’était mon premier film, ça fait plaisir... Et j’ai bien envie de recommencer !

Après quelques jours de mise en ligne, les retours et commentaires sont nombreux, ce qui doit vous faire particulièrement chaud au cœur…

Le premier jour de la mise en ligne, je n’ai pas été capable de le revoir, ce n’était pas possible, j’avais besoin que ce soit le public qui commente pour me rassurer. J’avais les pétoches à un point que vous n’imaginez pas. La confiance acquise précédemment se dilue le jour où le rendu est livré au public… C’est à lui de donner son avis, son ressenti et ça, ça nous dépasse.

Les commentaires, pour certains, sont émouvants, de femmes, d’hommes… Franchement, ça me touche que ce que j’avais envie de montrer soit reçu de cette façon ! C’est vraiment très agréable…

Vous l’avez dit, c’est là une version courte d’un format qui pourrait s’étendre sur une dizaine de minutes…

Oui, dans cette version, les instants pourront se vivre pleinement, c’est important. Dans la version courte, le déroulé de l’histoire fait que je n’ai pas pu mettre toutes les scènes que j’ai eu envie de mettre. Avec la monteuse, on a eu une frustration là-dessus… Quand j’ai écrit le scénario, j’ai voulu développer cette histoire. La version longue permettra notamment de mettre en avant le rôle du médecin, interprété avec tant de talent par Serge Hazanavicius. C’est tellement généreux de sa part d’être venu sur ce court-métrage, c’est un honneur qui m’a grandement touchée. Ce qu’il amène dans ce rôle est exactement ce que je souhaitais, c’était important pour moi d’avoir ce regard masculin dans cet univers féminin. Les femmes et les hommes sont indissociables et c’est pour cela que la compréhension d’un côté ou de l’autre est fondamentale… 

C’est un court-métrage qui s’adresse à tout le monde, pas uniquement aux femmes : il s’adresse aussi aux hommes, à la société, au corps médical… Chacun peut y voir sa compagne, sa mère, sa collègue… Il y a beaucoup de tabous sur la santé des femmes, sur l’accouchement aussi. Par exemple, les fausses couches qu’on se prend comme des claques, parce qu’on n’est pas informée que c’est courant.  Dame Nature nous impose des surprises, pourquoi les gens qui savent n’expliquent-ils pas, avant. Car être informée, parler des choses, ça prépare et si ça arrive, forcément, on le vit différemment.

Que peut-on ainsi vous souhaiter pour la suite du festival ?

Parce que ce sujet est tabou, ça me tiendrait à cœur que ce court-métrage soit remarqué pour son côté sociétal. Ce serait une belle récompense ! Surtout, que ce soit une piste de lancement pour la version plus longue qu’on est en train de monter, pour l’emmener en festivals car c’est un thème universel. J’aimerais bien, pour les femmes, qu’il dépasse nos frontières : il y en a qui m’ont dit « merci », ça m’émeut de le dire… À la fin, j’ai ajouté un thème en soutien à certaines femmes qui se reconnaitront. Ça me tenait à cœur.

Le court-métrage est d’ailleurs visible sur le lien suivant :

https://www.festivalnikon.fr/video/2023/4432

En complément, vous êtes toujours sur scène avec votre spectacle jeune public, « Le voyage de Tohé », que vous poursuivez au Mélo d’Amélie, jusqu’à mi-mars…

J’ai fait 3 théâtres parisiens, j’ai la chance que le Mélo d’Amélie m’ait reprogrammée cette année. J’ai aussi fait Avignon cet été, au théâtre de la Luna, c’était génial. Le public était au rendez-vous et, franchement, c’était agréable ! Cela m’a permis de décrocher des dates de tournée, notamment à Monaco en fin d’année dernière dans le beau Théâtre des Muses d’Anthéa Sogno. Je retourne aussi cet été dans le sud de la France le jouer, et au printemps je suis reprogrammée à Asnières notamment… « Le voyage de Tohé » vit donc un beau parcours mais c’est aussi mon voyage, finalement !

Et, j’ai eu une reconnaissance qui m’a vraiment touchée, une Nomination aux « Trophées de la Comédie Musicale Jeune Public 2023 » qui m’a vraiment émue. Car, c’est une reconnaissance de mon travail et de celui de mon arrangeuse musicale Sandra Gaugué. Cela fait tellement plaisir pour une première écriture et une première composition.

En tout cas, ces deux actualités vous permettent de vous adresser à des publics différents…

J’avais envie, avec ce film au Nikon, de m’adresser à nouveau aux adultes, on peut exprimer d’autres problématiques, d’autres sujets, on peut rêver autrement. Au-delà du thème traité, ce court-métrage est aussi un objet artistique et cela me tenait à cœur !

Oui, c’est une chance de pouvoir m’adresser à deux publics différents…

Quels sont vos autres projets et actualités artistiques à venir ?

Alors, j’ai eu le grand plaisir de tourner, au cinéma, aux côtés de Christina Réali et Christian Clavier dans la comédie d’Arnaud Lemort « Jamais sans mon psy », qui devrait sortir vers la fin de l’année. C’est une très chouette aventure  avec toute l’équipe !

J’ai aussi tourné, à Paris, dans un téléfilm américain, c’était génial de tourner en anglais, ce rôle de flic, avec toute cette team américaine et canadienne. C’était hyper agréable ! Cela fait partie des belles rencontres surprenantes. Donc poursuivons le chemin… !

Merci, Elisa, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Une jeunesse : Lola Klodawski nous parle de la pièce dans laquelle elle joue actuellement au TMG !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Lola,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, au TMG, jusqu’au 6 mars prochain, avec la pièce « Une jeunesse ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Ca faisait très longtemps que je n’avais pas joué sur scène…Oui, cela me rend vraiment heureuse parce que c’est une pièce que j’adore, avec des messages forts sur la jeunesse. Je joue avec deux comédiens vraiment géniaux, il y a une super alchimie sur scène. On a de très bons retours, ça plaît beaucoup au public. C’est un grand bonheur de jouer cette pièce !

Avec vos mots, comment pitcher ce spectacle ? 

C’est une pièce qui parle du passage de l’adolescence à l’âge adulte, dans un New York en ruines des années 80. Ça parle du regard qu’on porte sur les autres et sur soi, de l’image qu’on renvoie, de comment on gère ses doutes et sa peur du futur, surtout à cette époque, à New-York, où il y avait très peu d’espoir en l’avenir.

 

 

En complément, quel regard portez-vous sur votre personnage ?

Jessica est une fille qui paraît très sûre d’elle mais qui, en fait, est un peu une outsideuse sans l’admettre. C’est pour cela qu’elle a une attirance pour le personnage de Warren, qui est vraiment le marginal assumé de la pièce. Jessica est une fille qui a beaucoup été soumise au regard et au jugement des autres…Aujourd’hui, elle est très méfiante. Pourtant, elle a beaucoup de caractère et d’espoir, au moins autant qu’elle a de craintes et de doutes quant au futur.

Certainement qu’il vous permet une palette de jeu plutôt large et variée, ce qui doit être, artistiquement et personnellement, très plaisant ?

C’est un personnage qui a énormément de couches et de subtilités. A travailler, ça a été très long mais c’est la chose la plus agréable dans ce personnage : d’une seconde à l’autre, Jessica peut complètement changer de position et d’idée. Je la trouve aussi très touchante…C’est drôle, également, de travailler un personnage de 19 ans parce que je les ai eus avant elle. Je peux maintenant y revenir avec beaucoup plus de recul. 

Avec la compagnie (ndlr Exzhister), on a fait énormément de recherches sur le contexte politique, social, culturel de ces années-là, aussi sur les émergences musicales et artistiques. J’ai beaucoup regardé de films d’époque, de séries, je me suis plongée pas mal dans la musique, c’est quelque chose qui m’a beaucoup aidée et qui, je pense, se ressent sur scène maintenant. J’ai aussi beaucoup travaillé sur le costume parce que mon personnage est en école de mode. J’ai cherché longtemps les bonnes pièces pour que, justement, ce soit au plus proche de ses études, de qui elle est et de la période. Cela marche vraiment bien selon les gens…

 

 

Quels principaux retours pouvez-vous avoir, justement, du public ?

Les gens nous disent que c’est très drôle, que c’est très touchant, qu’on a beaucoup d’alchimie sur scène, que la pièce passe très vite et qu’elle était vraiment faite pour ceux qui ne vont jamais au théâtre, pensant que c’est un peu trop élitiste… Parce que c’est une pièce très cinématographique, qui parle autant aux jeunes qu’aux gens qui ont grandi dans les années 80.

Quelle suite aimeriez-vous donner à cette belle aventure théâtrale ?

On cherche des producteurs pour nous suivre dans ce projet. Il y aura probablement une prolongation mais on ne sait pas encore où ni quand. Ça nous plairait beaucoup de faire Avignon l’année prochaine, dans le cadre du festival off. 

En parallèle, votre personnage d’Elodie dans la quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil » vit actuellement une période intense, tant personnellement que professionnellement…Cela doit être particulièrement intéressant et agréable de défendre des émotions et des thèmes aussi forts…

J’aime beaucoup cette histoire. Je suis très portée, en général, sur les drames sociaux dans les films : voir cette thématique être amenée dans une quotidienne, et avoir l’opportunité de la défendre, m’a semblé aussi important qu’agréable à interpréter.  C’est un sujet très actuel dont on parle trop peu, les agriculteurs ne sont pas entendus. Malheureusement, ils sont souvent relégués au second plan alors que leur activité est essentielle. 

Dans la série, ce sont des viticulteurs mais on parle de tous types d’agriculteurs. Aujourd’hui, ils sont remplacés par des industriels…C’est toujours une question de pouvoir et d’argent, alors que ce sont des gens qui sont vraiment en lien direct avec la terre…C’est ce qui nous manque, je pense, dans notre monde d’aujourd’hui…

 

 

Sans doute aussi que ces émotions sont complémentaires à celles sur scène, au TMG ?

Oui parce que, en plus, ce sont deux personnages qui ne sont vraiment pas du tout pareils dans leur personnalité. Les deux ont le même âge mais ne traversent pas du tout les mêmes choses. C’est drôle, justement, de jouer en même temps deux filles de 19 ans qui sont complètement différentes, dans des époques qui le sont tout autant. Donc, oui, c’est hyper agréable en tant qu’actrice !

Pour terminer, quels sont vos autres projets et actualités artistiques actuels ?

J’ai réalisé un court-métrage en fin d’année dernière, qui est toujours en post production. Je travaille aussi sur d’autres projets de films, ainsi que sur des projets d’écriture, poèmes et scénarios☺. En parallèle, le clip d’entrepreneur local, « Mauvais élève », sort le 25 février. Tourné en fin d’année dernière, c’est l’un des projets qui me ressemble le plus, j’en suis vraiment très fière. Il est un peu construit comme un court-métrage, je le trouve très beau ! En mai sortira aussi le film « Les comédiens », qu’on a tourné entre potes il y a deux ans et demi. J’y joue Gaby, une ancienne comédienne qui traverse un tumulte amoureux en plein casting. 

Merci, Lola, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Rentrée 42 : Fanny Lucet évoque la pièce de théâtre dans laquelle elle joue Suzy !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Fanny,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous êtes actuellement en tournée théâtrale avec la pièce « Rentrée 42, bienvenue les enfants ! ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Complètement ! C’est un vrai plaisir…Par rapport déjà à l’équipe : tous sont des gens adorables et bienveillants, il y a une très belle entente. Aussi pour la qualité du spectacle et le propos.

Sans tout en dévoiler, comment présenter le spectacle ?

Cela parle de la shoah par l’absence, on est en 1942, c’est la rentrée des classes, on attend 123 enfants mais seulement 17 arrivent, à cause de la rafle du Vel’ d’Hiv’. Des questions se posent alors…Qu’est-ce qu’une école sans enfants ? Que font des maitres et des maitresses sans élèves ? Dans cet état d’horreur, que fait-on avec cette réalité ?

 

 

Quel personnage y incarnez-vous ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

J’ai le rôle de Suzy Courcelles, jeune institutrice de 25 ans : c’est sa première vraie rentrée des classes. En fait, elle est arrivée l’année dernière mais en cours de route, en remplacement d’une institutrice juive qui avait dû partir. Elle connait à présent l’équipe mais il y a maintenant l’excitation de la rentrée, de son fonctionnement, de son organisation, de sa préparation. Elle est ultra excitée, très heureuse de faire cette rentrée, très heureuse d’être là. Elle est en admiration devant la directrice parce qu’elle aimerait, un jour, être à ce genre de poste-là. C’est quelqu’un qui veut réussir, qui est ambitieuse, qui a été éduquée dans quelque chose d’assez rigide, dans le « on ne rate jamais, il n’y a pas d’échec ». Malgré tout, elle tend vers un métier qui est de l’ordre de la liberté parce qu’il n’y a pas vraiment de patron, on y est libre dans ce que l’on fait, on y prépare sa classe de façon indépendante. Elle y trouve une indépendance financière également…Tout cela est un moyen, quelque part, d’échapper à l’emprise de sa famille, qui n’est pas aimante et plutôt froide.

Elle est pro Pétain parce qu’on l’a éduquée comme cela. Son père et ses oncles ont fait la première guerre, elle pense que Pétain va de nouveau être là pour les sauver. Elle est dans cette image-là et elle suit cela avec tout son cœur : profondément, elle pense que ça ira, elle ne voit pas l’horreur. Parce qu’elle est dans un milieu doré et qu’on lui cache certainement des choses, elle n’a pas forcément accès à cette réalité de l’horreur qui se passe dehors.

En même temps, elle aime profondément les enfants, elle est contente de faire ce métier-là. Tout lui réussit, elle n’a pas de problème, elle a de l’argent, elle a à manger, elle va au théâtre, elle va au restaurant, elle sort avec qui lui plait, qu’il soit français ou allemand. Elle a ce racisme quotidien de l’époque : pour elle, c’est une évidence mais ce n’est pas être méchante que de dire que les juifs sont comme ci ou comme ça, c’est juste la réalisé et une évidence. Cela ne l’empêche pas d’aimer les gens…Elle est dans cette simplicité-là, elle ne s’est pas encore forgé un esprit politique, elle est simplement dans l’optique de réussir et de faire sa vie d’institutrice, ce qui est déjà beaucoup pour elle. Elle est dans les préoccupations d’une jeune femme de 25 ans !

 

 

Si l’on se replonge quelques temps en arrière, au moment de rentrer dans la peau de ce personnage, vous étiez-vous renseignée sur le contexte de l’époque, au travers de textes ou de films, pour encore mieux vous en imprégner ?

Bien sûr ! L’auteur, Pierre-Olivier Scotto, nous avait donné beaucoup de livres à feuilleter. J’ai aussi pas mal regardé la série « Un village français », elle est hyper bien documentée et cela m’a beaucoup servi. Elle est au plus proche de ce qui se passait à l’époque, cela m’a permis de voir les différents milieux sociaux, comment chacun pouvait vivre dans cette période-là, comment chacun se positionnait, les restrictions, les limites, le travail d’une institutrice, la vie d’une famille bourgeoise,… C’était hyper bien, cela m’a énormément appris. J’ai aussi vu « Le dernier métro », pour la jeune comédienne, où avec sa spontanéité, elle ressemble un peu à Suzy, par sa fraicheur. Si ce n’est que Suzy a plus d’empathie…J’ai aussi regardé beaucoup de reportages de l’époque, avec des témoignages d’enfants sortis de la rafle. Sans oublier les documentaires. Certains sont vraiment très durs mais hyper bénéfiques, avant et pendant les répétitions. C’était important de se plonger vraiment dans l’époque pour retranscrire la couleur et l’humeur.

La période n’est pas si éloignée de nous, donc le vocabulaire n’est pas tant différent mais il y a une couleur et une teinte différentes. Qu’est-ce que c’est que d’avoir peur en permanence ? Que se passe-t-il quand l’alarme sonne ? Sentir cela à travers les témoignages et la série m’a permis d’emmagasiner plein d’informations au moment de mettre mon costume.

 

 

Au-delà de l’aventure humaine et artistique de la pièce, le fait de parler de ces sujets forts, sociétaux et historiques doit peut-être vous rendre fière ?

Oui, c’est vrai, je pense, qu’il y a une forme de fierté. Dès les premières lectures, on sentait que les gens, dont leur famille avait vécu cette période, étaient hyper touchés et très émus par ce qu’ils entendaient.

Quand on regarde les films ou les pièces déjà faits sur ce thème, on s’aperçoit qu’on y parle rarement des enfants qui ont été raflés. D’ailleurs, il y a eu très peu de rapports faits, on n’en parlait pas. Dans la pièce, à la radio il est même dit « c’est une rentrée comme les autres », alors que c’est l’horreur et que tout le monde est tétanisé.

A la sortie, quand les spectateurs viennent se livrer, on sent qu’on a libéré une parole ! C’est intéressant et important. On aime ensuite quand ils nous racontent leur histoire…ou simplement qu’ils nous disent en quoi ils ont été touchés. Comme aime à le dire une des comédiennes, c’est vraiment une pièce populaire, dans le bon sens du terme, c’est vraiment pour le peuple, on sent que ça plait aux gens. Il y a en plus une résonance avec la situation actuelle dans le monde : les gens sont épuisés de voir que l’histoire se répète en permanence. Ce n’est plus possible de retomber dans les mêmes travers ni de refaire les mêmes erreurs.

J’espère que ce projet va perdurer, on attend avec impatience de pouvoir le proposer à des scolaires pour en échanger avec eux. Il y a une forme de travail d’éducation et de mémoire dans ce que l’on fait : n’oublions pas ce qui s’est passé !

 

 

D’ailleurs, quelle suite aimeriez-vous pouvoir donner à cette aventure, au-delà de la tournée déjà en cours ?

Nous serons à nouveau au festival d’Avignon cette année, avant de jouer à Paris en fin d’année, à la Comédie Bastille. Nous avons hâte ! Cela sera l’occasion de prolonger les échanges avec le public, ils sont importants pour nous ! C’est chouette…

En complément, quels sont vos autres projets à venir ?

J’ai une date de tournée qui arrive, aux côtés de Bernard Menez et de Philippe Chevallier, avec « Sherlock Holmes et l’affaire du pont de Thor ». Je travaille depuis quelques années avec une compagnie alsacienne, on est en tournée avec la pièce « Les petites pierres ». On a aussi une autre pièce, « Le rêve est une seconde vie », en cours de création. Normalement sera diffusé cet été l’épisode inédit « Au clair de lune » de la série de TF1 « Camping paradis », dans lequel j’ai joué. J’y ai le rôle d’Emma, une jeune nana de 23 ans : c’était assez rigolo pour moi qui en ai maintenant 35 mais ça fait toujours plaisir à l’égo ! C’était chouette, ce ne fut que de belles rencontres avec toute l’équipe…L’expérience de tournage fut agréable !

Merci, Fanny, pour toutes vos réponses !

 

 

Publié dans Théâtre

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Ingrid Dupont évoque la cagnotte Ulule des "Imparfaits", actuellement en ligne !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Ingrid,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

La cagnotte Ulule pour la troupe « Les Imparfaits » est actuellement en ligne, jusqu’à fin février environ. Dans quel contexte s’inscrit-elle ?

Notre cagnotte Ulule est principalement destinée à rémunérer les techniciens qui vont permettre de faire les sketchs, de les tourner, de les monter, d’avoir un joli son, d’avoir de jolies images. Donc on a besoin de professionnels pour faire l’étalonnage, le montage, …on a un très bon ingé-son et des cadreurs expérimentés. Si, nous, en tant que comédiens, ne nous payons pas, il reste nécessaire de rémunérer ces professionnels. C’est vraiment l’objet de la cagnotte !

Nous faisons gratuitement, pour le plaisir, toute la partie création et écriture, qui part essentiellement des improvisations. Mais on insiste vraiment sur le fait que ceux qui vont permettre de concrétiser ce travail doivent être payés, c’est pour cela que l’on se permet de demander une petite contribution aux gens qui nous suivent. Cela peut aussi nous permettre d’acheter des costumes, de louer des lieux car demander à quelqu’un de nous prêter un endroit n’est pas toujours évident – il y en a pleins qui nous réclament une rémunération en échange. On aimerait aussi que nos spectacles soient filmés, afin de faire de petites bandes annonces pour continuer la promotion.

C’est donc vraiment de l’argent très très utile, qui sera très bien investi ! J’insiste sur le fait que ce n’est pas du tout pour payer les comédiens, nous faisons cela par plaisir. Si, un jour, c’était le cas, ce serait génial parce qu’on aurait plus besoin de demander de l’aide financière à notre communauté – c’est vraiment ce que l’on souhaite-, mais, pour cela, il nous faut un producteur. On attend patiemment d’en trouver un qui voudra bien nous aider financièrement, si toutefois le résultat en vaut la peine, ce que nous pensons, comme, apparemment, d’autres personnes.

La troupe est jeune et a été créée il y a à peine un an et demi. Cette campagne de financement participatif est ainsi une démarche nécessaire pour le développement et la pérennité de cette belle aventure artistique…

Tout à fait ! On avait fait un premier Ulule, alors que l’on partait de 0. Cette première cagnotte, de 10 000 euros à l’époque, nous avait permis de mettre en boite plus de 100 sketchs. On aimerait bien maintenir ce rythme ! C’est une belle aventure, elle est extrêmement complète, la partie improvisation nous permet d’écrire, de proposer un spectacle tous les 15 jours aux Blancs Manteaux et, enfin, de concrétiser tout ce travail par des sketchs diffusés sur Youtube et sur les réseaux. L’ambition, bien sûr, en année 2, est un peu plus grande, c’est pour cela qu’on se permet de demander un petit peu plus : on aimerait en faire encore plus, être encore meilleurs et encore plus pros !

Justement, quelles seraient vos envies et idées de développement à présent ?

On est très attachés au jeu de scène, que l’on aimerait vraiment continuer à développer. On ne souhaite pas trop s’éparpiller dans d’autres styles d’humour car, en France, en improvisation, c’est un style peu fait sur scène. Souvent, on a des improvisations qui sont narratives, où on va raconter une histoire, ce que beaucoup proposent alors que nous sommes vraiment sur du jeu de scène, qui consiste à partir d’une petite bizarrerie du quotidien et à la tirer jusqu’au bout. C’est vraiment ce que l’on tient à faire et sur scène et dans le cadre de nos vidéos.

On tient aussi à la qualité du résultat final donc on aimerait continuer à augmenter la qualité de l’image, avec des personnages et un jeu sincères, un décor dans lequel on croit, une très belle lumière, un son optimal, … C’est en cela que l’on se détache un peu de ce qui peut se faire aujourd’hui sur les réseaux. On tend à être encore plus pros…. C’est un peu ce sur quoi on met notre point d’honneur !

A noter que des contreparties sont proposées face aux contributions …

Absolument ! La contribution n’est absolument pas imposée d’un montant minium : 1 euro, c’est déjà super et on remercie les gens qui font cet effort-là ! Ensuite, on peut soit faire un simple don, soit choisir selon la somme dans différentes contributions. On est particulièrement attachés à ces dernières parce que certaines vont nous permettre de rencontrer les gens, ce qui est super ! On reste des comédiens qui aimons rencontrer notre public. Notamment, on va proposer un stage d’improvisation, des coachings professionnels sur du développement personnel ou de la prise de parole, …On est aussi très fiers de proposer une murder party où on est tous les 5 en personnages, en proposant aux gens d’enquêter avec nous sur un faux meurtre. C’est la contribution qui nous excite le plus : on a très hâte de l’offrir ! Il y aussi des petites dédicaces, des tags sur une story, on peut vous faire votre répondeur,…plein de choses rigolotes pour compenser les aides.

On a aussi des paliers, on va proposer, en atteignant une certaine somme, un live que nous n’avons encore jamais fait, pour discuter avec les gens. La précédente étape était de diffuser un sketch inédit pour fêter les 5 500€ atteints ! C’est chose faite, vous pouvez désormais le visionner sur tous les réseaux !

Vous avez d’ailleurs de beaux souvenirs de rencontres privilégiées avec le public…

Exactement ! Soit dans le cadre de contributions Ulule, soit lors des spectacles aux Blancs Manteaux. C’est aussi très vrai à ce moment-là, on a une première partie d’interaction avec le public, au travers d’un aller-retour constant de discussions avec les gens dans la salle entre chaque improvisation. C’est très rigolo, ce sont des moments vraiment croustillants. Les gens sont contents de parler de leur anecdote, certains se moquent de leur voisin mais gentiment, avec bienveillance. La relation commence donc dans la salle et, à chaque fin de spectacle, on est là, à la rencontre des gens, pour continuer à débriefer. Souvent, les spectateurs sont très friands d’avoir vu leur anecdote prendre vie sur scène, il y a un côté ravi et flatté. Ils ne l’avaient pas forcément imaginée comme cela, du coup ça déclenche du rire et de l’émotion. C’est pour cela que l’on fait ce métierJ.

Que peut-on ainsi vous souhaiter pour les jours restants avant la fin de la cagnotte ?

Que notre campagne fasse un petit peu de bruit, que les gens aient l’information, qu’ils soient touchés, qu’ils comprennent que notre objectif est commun, s’ils aiment nos vidéos, pour nous permettre de continuer. On a eu l’impression que nos vidéos plaisent, on espère que des gens vont avoir l’envie que ça continue. L’objectif ultime serait vraiment d’atteindre les 20 000 € car, si nous ne les atteignons pas, nous perdons tout et ce serait rageant. Donc on souhaite vraiment décrocher la plus grosse somme possible pour continuer l’aventure !

La cagnotte est visible sur le lien suivant : https://fr.ulule.com/les-imparfaits-saison-2024-/

Au-delà des représentations le samedi soir que vous évoquiez, nous pouvons aussi vous retrouver dans deux autres spectacles…

En effet ! Avec « Les Imparfaits », ma prochaine date sera le 9 mars. Mais je joue aussi dans « Histoires d’amour improvisées » qui, comme son nom l’indique, est aussi un spectacle d’improvisation mais axé uniquement sur l’amour. On est toujours sur une interaction avec le public, on fait des allers retours avec les gens pour avoir des petites anecdotes, des phrases de drague un petit peu lourdes ou des petites choses qui ont pu les titiller, que l’on va ensuite utiliser pendant une heure sur scène. C’est très enrichissant, il y a cette connexion avec le public et de petits clins d’œil. Une date supplémentaire a même été ajoutée le 12 mai...

 

 

Après, d’un point de vue plus théâtral, en partant d’un texte écrit, préparé et travaillé, en costumes, nous rejouerons fin avril « Le diner de Condé », au théâtre de Nesle. C’est une expérience tout à fait différente, rien n’est improvisée et l’interaction avec le public ne peut avoir lieu qu’après… mais très intéressante parce qu’on parle de la vie d’un personnage historique du XVIIe siècle, François Vatel, le maitre d’hôtel du Grand Condé. Notre pièce évoque la préparation d’un diner, chez le Grand Condé, en l’honneur du Roi et nous suivons les trois semaines autour de ce fabuleux évènement de l’époque.

 

 

Sans doute que cette diversité artistique est enrichissante et complémentaire pour vous…

Autant j’ai insisté sur le jeu de scène des « Imparfaits », autant « Histoires d’amour improvisées » est plus du narratif et autant « Le Dîner de Condé » est du texte appris. Mais le plaisir est le même et tout cela se complète pour m’enrichir à titre personnel. Je sais que l’impro m’aide quand je joue du théâtre puisque j’ai une capacité à m’adapter assez vite en cas d’aléas. A l’inverse, les personnages que je travaille sur du texte peuvent effectivement ressurgir lors d’une impro. Ce sont des vases communicants, tout alimente tout en fait, c’est très très intéressant !

Merci, Ingrid, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Fanny Gray met en avant ses beaux projets musicaux et son actualité sur scène, au TMG !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Fanny,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune chanteuse, au parcours déjà bien riche et varié…Comment vous est venue cette passion pour la musique ?

J’ai l’habitude, en effet, de faire beaucoup de scènes ! Depuis que je suis toute petite, j’ai fait du chant, de la danse et du théâtre. Ensuite, j’ai poursuivi, après le lycée, par des études de comédie musicale aux cours Florent et aux Inclassables. J’ai eu la chance, plus tard, de faire de jolies scènes parisiennes, notamment le Casino de Paris. En parallèle, j’ai fait pas mal de piano bars, à Montmartre ou encore à Saint-Germain. J’ai pu aussi participer à des tournées à l’étranger, notamment une en Italie, où j’ai eu la chance d’avoir le rôle-titre, pendant plus de 4 mois, dans 50 villes. Cette tournée s’est brutalement arrêtée à cause du Covid, je suis rentrée en France et, là, j’ai vraiment eu envie de prendre du temps pour me recentrer et commencer à composer mes titres.

Depuis toute petite, j’aime l’art de la scène, j’aime la danse, j’aime le théâtre mais ce qui me fait le plus vibrer, c’est vraiment la musique. C’est un plaisir de pouvoir interpréter les titres des autres, de pouvoir jouer un personnage sur scène mais j’avais vraiment envie d’être un peu plus moi, d’écrire ce que j’avais envie d’écrire, de dire ce que j’avais à dire. Donc je me suis concentrée sur le projet d’un premier EP, j’ai composé et écrit avec un ami musicien, puis sorti la première chanson, « Ce que tu vois ». Elle me tient beaucoup à cœur parce que c’est la première qui est sortie et qui me ressemble. Pour la petite anecdote, j’ai eu la chance de voir une story du footballeur brésilien Neymar qui a partagé cette musique, c’était un peu surprenant et rigolo mais ça m’a permis aussi de gagner en visibilité sur les plateformes et de prendre des milliers d’écoute.

 

 

Par la suite, j’ai sorti la chanson « Besoin d’un homme » et, là, très prochainement, sortira le 28 février le troisième titre, « Silence ». On prépare aussi les prochaines chansons qui sortiront tout au long de l’année, afin d’avoir plus de titres à proposer car c’est très important pour moi de pouvoir en dire plus sur moi et d’être plus longtemps avec mon public…C’est un rêve, je travaille très dur pour y arriver très prochainement…J’ai très envie de faire des festivals aussi !

 

 

Justement, quelles sont vos principales sources d’inspiration ? Quel lien faites-vous ensuite avec le registre musical illustrant vos mots ?

Depuis toute petite, je suis très attirée par la variété française, j’ai été bercée là-dedans, par les Aznavour, Cabrel ou Piaf. Donc ce sont vraiment des chansons que j’ai pris beaucoup de plaisir à faire en piano bar, notamment à Montmartre. J’aime interpréter ces textes, j’aime également les sonorités latines, de par mes origines maternelles. J’écoute moi-même énormément de musiques brésiliennes ou portugaises et j’avais envie de faire quelque chose comme cela, qui me ressemble, avec de jolis textes mais aux sonorités plus pop, plus latino dans les instrus.

Je suis folle de la technique vocale de Céline Dion, qui est une artiste et une interprète absolument exceptionnelle. J’ai trouvé aussi beaucoup d’inspiration en Camila Cabello. Aujourd’hui, j’élargie un peu plus encore ma palette, j’aime beaucoup ce que font Adèle Dua Lipa ou bien encore Olivia Rodrigo…Je me rapproche donc plus encore du pop et je laisse le latino en secondes notes.

 

 

Au-delà de l’évolution du registre musical, orientez-vous aussi différemment à présent les thèmes abordés dans les textes en préparation ?

Complètement ! Ces 3 premières chansons étaient très importantes, c’était le début de quelque chose, cela m’a permis d’affiner un peu plus le chemin et de savoir vers quoi j’ai envie de tendre, de quels thèmes aussi j’ai envie de parler. Du coup, oui, j’ai des sujets en particulier que j’ai envie de donner…

J’ai beaucoup parlé d’amour et de dualité amoureuse précédemment, certains mots de « Besoin d’un homme » ont même choqué dans l’époque que l’on connait actuellement mais je voulais surtout dire que j’avais besoin d’un repère, d’un pilier. Je pense qu’on a tous besoin d’une chose qui nous rassure et, moi, j’avais besoin de l’autre, d’un partenaire, besoin d’amour, je ne voulais pas être seule et depuis j’ai connu de nouvelles expériences personnelles qui m’ont donné une vision complémentaire. « Silence » est un peu particulière : quand on l’entend, on pourrait croire qu’elle parle aussi, comme les deux premières, d’amour mais, quand je l’ai écrite, je n’ai pas pensé à cela, j’ai vraiment pensé au fait que le silence veut dire beaucoup de choses…C’est un mot qui est très fort. Le silence fait écho au conflit, dans la famille, à l’école, avec les amis, avec des relations passées, avec soi-même…on trouve des conflits partout et j’avais envie de…silence, d’une pause parce que je n’en peux plus des conflits : peace & love !

Dans les premières chansons, je raconte mon évolution d’adolescente qui devient une jeune femme puis une femme. Je passe, à travers ces titres, par toutes les étapes phares de ma vie. Les nouvelles chansons racontent aussi une petite parcelle de ces années passées et de cette construction personnelle qui est hyper importante. Il y a des choses à dire sur la période 12/25 ans, qui est très mouvementée mais aussi très importante pour son développement personnel. Ce que j’ai vécu -mon passé- me permet d’être l’artiste que je suis aujourd’hui, c’est un socle important !

 

 

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public ?

J’ai eu un retour positif : « c’est très entrainant, ça plait, c’est dansant ». Même s’il y a de vrais sujets derrière, ça reste quand même simple, les textes sont légers et accessibles, les chansons sont agréables à écouter et à entendre. L’accueil a donc été très bon !

Cela me donne envie de continuer, de proposer un peu plus mes textes, après avoir co-écrit les premiers. Maintenant, je prends le risque de faire mes propres textes…

 

 

On pourra vous retrouver sur la scène du TMG à 21h 30 ce lundi 19 février pour l’évènement « OriginAllive ». On imagine certainement la joie que cela doit être pour vous ?

Cela me fait très plaisir ! J’ai hâte ! Je suis super contente de chanter mes titres sur scène, cela fait 3 ans que je n’y étais pas remontée et, là, d’y retourner est hyper émouvant. C’est quelque chose qui me faisait peur car, quand on est au service d’un personnage, c’est différent, on est au service de quelque chose mais, là, maintenant, je suis à nu, je suis moi-même. Mais la première date a montré un tel accueil du public que ça m’a rassurée et donné une belle énergie. Je suis armée !

La scène m’a manqué, y retourner a comme comblé un vide. Je ne pourrais plus passer 3 nouvelles années de ma vie sans monter sur scène…

 

 

Cette soirée est aussi l’occasion de rencontrer des artistes que vous n’auriez peut-être pas découverts…

Complètement ! C’est toujours très intéressant : on a l’occasion d’échanger en coulisses, avant et après le show. On grandit par les autres donc ces échanges sont vraiment précieux …On apprend toujours des autres artistes, c’est super enrichissant, même de les voir sur scène, comment ils interprètent, ce qu’ils proposent, leur gestion du public, leur acoustique, les instruments choisis…Voir le travail des autres nous enrichit forcément personnellement et ça nous donne des idées ! C’est aussi l’occasion pour moi de discuter avec eux de leur façon d’appréhender la scène quand on est à nu, avec ses propres titres. Donc, oui, c’est super enrichissant et intéressant, artistiquement et humainement !

Merci, Fanny, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Musique

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