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Karine Lyachenko évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Karine Lyachenko évoque son actualité et ses projets artistiques !

Bonjour Karine,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous êtes actuellement à l’affiche, au Grand Point Virgule, de la pièce « Divorce au scalpel ». Quelle histoire y est mise en avant ? Quelles en sont les principales thématiques ?

C’est une histoire très moderne, qui touche pas mal de monde. Elle met en avant un couple qui vient de divorcer depuis trois mois, mais qui est contraint, pour des problèmes financiers, de vivre encore sous le même toit.

Viennent se greffer des personnages secondaires complètement déjantés, dont une ex-femme. La distribution totale est ainsi de cinq rôles.

2/ Comment décririez-vous votre personnage ? Quelles sont ses principales caractéristiques?

Machiavélique, timbré, très porté sur le sexe, drôle.

3/ Selon vous, qu’est-ce qui fait le succès de cette pièce ? Pourquoi plait-elle aux spectateurs ?

Il y a, je pense, un propos qui est définitivement très moderne et une écriture ciselée. La mise en scène est également excellente.

Tous les comédiens s’entendent très bien, nous sommes tous farfelus, la mayonnaise a pris très vite et cela se ressent sur scène. Pourtant, il y a des alternances, mais nous nous apprécions tous. L’énergie qui ressort de ce mélange est très réussie.

L’alternance dans la distribution demande d’ailleurs beaucoup d’écoute. Je ne réponds pas au même comédien de la même façon.

La pièce est très précise, nous connaissons nos déplacements et savons ce que nous devons jouer. En revanche, la personnalité d’un artiste influe forcément. L’écoute est la base de tout.

4/ En parallèle, vous êtes en tournée avec votre one-woman show « Rebelles ». Comment présenter ce spectacle ?

C’est une invitation à la désobéissance festive et à la rébellion joyeuse. Je me suis inspirée de femmes célèbres de l’histoire qui se sont rebellées à un moment donné de leur vie, pour diverses raisons. C’est souvent une question de tempéraments.

Je joue Cro-Magnon, Marie-Antoinette, Bardot, Kennedy… des figures, des icônes. J’y ai mis également ma touche personnelle « déglingo », c’est donc aussi une grande fantaisie. Mais il y a un fond valable pour les hommes aussi, ce n’est pas un spectacle féministe : à quel moment dire non ? A quel moment se défendre de quelque chose au lieu de le supporter ? C’est donc aussi une invitation à la liberté.

5/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ce seul en scène et cette pièce de troupe?

J’aime les deux. Mais j’ai un attachement tout particulier à « Rebelles » qui est un spectacle très personnel.

Le point commun est la folie que j’apprécie amener sur scène. Mêlée à de la fragilité et de la drôlerie.

6/ De façon plus générale, quels sont vos autres projets et envies artistiques actuels ?

Des pièces m’ont été proposées, pour des rôles principaux, début 2017, toujours dans la comédie. J’ai aussi une forte envie d’aller jouer des grands textes, pour honorer la belle littérature.

Je suis également en train d’écrire l’adaptation d’un roman. L’histoire d’une femme qui vit un drame absolu au Brésil. Je suis tombée en amour de ce roman. J’aimerais beaucoup en faire un seul en scène, plus sombre, mais avec un peu d’humour quand même.

Vous pouvez aussi me retrouver sur M6, dans « Scènes de ménages » où j’interprète le personnage de Fabienne, une femme touchante et drôle.

Ce fut un plaisir, Karine, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Théâtre

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Pierre Deny : parcours, coulisses, actualités, projets - il nous raconte tout !

Publié le par Julian STOCKY

Pierre Deny : parcours, coulisses, actualités, projets - il nous raconte tout !

Bonjour Pierre,

Quel plaisir d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

1/ Vous êtes un artiste aux multiples casquettes et multiples talents. Votre longue et belle carrière vous a mené en télévision, au cinéma mais aussi sur les planches. Que retenez-vous principalement de votre parcours jusqu’à présent ?

Vaste question ! Je retiens d’abord que j’arrive à travailler et à vivre de mon métier depuis 1978. C’est ma plus grande fierté. Pendant ces presque 40 ans, en effet, il y a eu un peu de tout : de l’image, du théâtre, mais aussi de la radio, de la synchro, de la publicité. Puisque notre métier est fait de plein de petits métiers.

Mais ce que je retiendrais surtout, ce sont les pièces de théâtre que j’ai jouées. J’ai dû participer à 33 ou 34 œuvres et chacune d’entre elles m’a pris plusieurs mois. Beaucoup de mon temps, de mon implication et de mon investissement y ont été consacrés. Je m’en souviens et cela me laisse des traces plus profondes que des tournages. Même si j’ai eu des rôles principaux pendant plusieurs semaines sur les plateaux, l’investissement d’un acteur au théâtre est, la plupart du temps, supérieur.

Pour autant, malgré cette expérience, l’inquiétude et le stress subsistent au moment de démarrer une nouvelle aventure. C’est un peu normal et en même temps salutaire. Je serais inquiet si je ne ressentais aucun stress. En fait, c’est aussi ce qui nous fait avancer, à condition que ce stress nous porte plutôt que nous détruise. Je suis à chaque fois raisonnablement inquiet, préoccupé, confiant puis de plus en plus confiant, optimiste puis de plus en plus optimiste, positif puis de plus en plus positif. Et, finalement, cela se passe toujours très bien.

Mais parfois, en répétition, on traverse des périodes de doute, de déprime, de stress, d’inquiétude sur comment le public va recevoir la pièce, sur comment on va s’en sortir, sur comment on va trouver sa place et sur son parcours dans tel ou tel personnage. Parfois, comme il s’agit d’humains, il y a des problèmes d’entente et de camaraderie. Dès fois, on est très bien avec un comédien sur scène, mais il ne pourrait par exemple jamais devenir un ami dans la vie. Il faut faire avec pour essayer de monter ce petit puzzle, de manière à ce que la pièce prenne vie et qu’elle rende les spectateurs heureux.

2/ Retrouvez-vous des complémentarités entre les différents exercices artistiques précédemment évoqués ?

Oui et non. On m’a proposé une variété de rôles beaucoup plus étendue au théâtre qu’à la télévision. Parce que sans doute qu’au théâtre, on a le temps de modeler un personnage un peu plus loin de ce que l’on représente au départ. Et de travailler des rôles peut-être plus en profondeur.

A la télévision et au cinéma, on est un peu dans le royaume de l’instantané. Par manque de temps, d’argent ou parfois d’imagination, les réalisateurs et les producteurs vous attribuent des rôles qui correspondent d’une manière immédiate à ce que vous dégagez dans la vie.

Donc, comme je peux supposer que je dégage une image relativement saine et positive, d’un quinquagénaire en bonne santé, on m’a fait jouer, au cinéma et à la télévision, une foule de médecins, d’avocats, de notaires, de professeurs, de juges d’instruction, de gendarmes, de policiers, de préfets de police, … Tous ces gens représentant une certaine autorité, avec quand même un côté sympathique et jovial. Que je dois sans doute représenter au départ.

Je ne m’insurge pas contre cela, c’est très bien mais, au théâtre, on peut demander aux acteurs de jouer des choses plus loin d’eux, d’aller chercher des émotions et des sensations qui leur sont plus étrangères, d’aller trifouiller dans des parties plus intimes. Les cinq à huit semaines de répétition permettent tout cela.

A la télévision, quand on est un acteur de ma catégorie, qui doit encore faire des castings, des essais, rencontrer des metteurs en scène, on va souvent au plus rapide.

3/ Les rythmes sur les plateaux de tournage sont généralement très soutenus. Aussi, quelle est votre méthodologie de travail en amont, pour ensuite être efficace face au réalisateur ?

J’ai une petite qualité, si j’ose dire, à savoir que j’ai une excellente mémoire depuis toujours. Donc l’apprentissage des textes, de théâtre ou de tournage, ne m’a jamais posé problème. J’ai une mémoire assez rapide et assez immédiate.

Après, en ce qui concerne la densité du rôle et la manière de l’aborder, je m’y prépare en observant les gens, je m’y prépare dans le métro, je m’y prépare en regardant mes semblables à une terrasse de café, je m’y prépare en piquant une petite manie, un tic à quelqu’un, une démarche à quelqu’un d’autre. Et en me nourrissant tous les jours du scénario et du rôle.

Evidemment que ce travail est passionnant, mais il l’est d’autant plus que le rôle demande un investissement et requiert d’aller chercher des choses assez lointaines.

4/ Au théâtre, comment vous sentez-vous juste avant de rentrer sur scène ? Quels sentiments prédominent en vous à ce moment-là ?

Pour le coup, avec un peu d’expérience grâce à mes quarante années de pratique, une excitation et un stress mais très très maitrisés bien sûr. Mais surtout un bonheur absolu. Etre derrière un rideau quand un théâtre est plein - même s’il ne l’est pas d’ailleurs, entendre l’annonce de bienvenu au public, sentir que trois minutes après tout commence, c’est une sensation inégalable et formidable.

Une espèce d’engloutissement intérieur, une énergie qui va et qui vient, de l’inquiétude, du stress mais en même temps du bonheur absolu, de l’exaltation. Mais, quoi qu’il arrive, se dire que, dans quelques secondes, le rideau va s’ouvrir et que le public est à moi.

5/ De façon plus générale, quels sont vos projets et envies artistiques du moment ?

Je vais commencer une tournée fin septembre, jusqu’à mi-février, avec Sylvie Vartan et Isabelle Mergault. Pour la pièce « Ne me regardez pas comme ça », que nous avons jouée au théâtre des Variétés la saison écoulée.

Dans l’immédiat, je vais tourner quelques jours dans une minisérie pour TF1 qui s’appelle « La mante ». Avec Carole Bouquet et Fred Testot. Pour l’année prochaine, même si cela est encore un peu en suspens pour le moment, nous avons une pièce sous le coude, avec son auteur, Marc Quentin, « Présence d’esprit ». Une œuvre à trois personnages, avec Catherine Marchal, Elizabeth Bourgine et moi-même, que nous avons toutes les chances de monter sur Paris.

En ce qui concerne mes rêves d'acteur, comme beaucoup de mes camarades, je pense, l'âge aidant, aux beaux rôles du répertoire, de Molière, Shakespeare ou Edmond Rostand..!

Il me plairait également d’interpréter, en télévision, des personnages un peu plus compliqués. Sur la centaine de tournages faite depuis 40 ans, j’ai dû jouer seulement 2 à 3 contre-emplois. Je rêverais d’en faire plus, de représenter des gens plus troubles.

Merci Pierre pour votre gentillesse et votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Laetitia Fourcade nous dévoile son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Laetitia Fourcade nous dévoile son actualité et ses projets !

Bonjour Laetitia,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous avez achevé, il y a quelques mois, le tournage, pour France 3, d'un nouvel épisode de la série à succès "Magellan". Aux côtés notamment de Line Renaud. Sans tout dévoiler de l'intrigue, quelle en sera la thématique ?

L’intrigue tourne autours du meurtre d’un prêtre. Ce dernier étant lié à une famille très bourgeoise, à la tête de laquelle l’on retrouve le personnage de la mère interprétée par Line Renaud et dont je joue la fille.

De nombreux rebondissements sont au programme, dans la recherche du criminel. L’épisode devrait être diffusé à la rentrée.

2/ Comment décririez-vous votre personnage ? Quelles en sont ses principales caractéristiques ?

C’est un personnage que j’ai travaillé en fonction de l’écriture. J’ai en fait l’habitude de travailler mes rôles en amont avec une coach, Anastasia Zagorskaya. Que j’adore et qui est à mes côtés depuis plus de deux ans.

Ce qui m’a aidé, je crois, à rendre mon personnage intéressant, crédible, empathique et avec une sensibilité. Je voulais lui amener une légitimité, une sensibilité et une sincérité. J’ai développé son côté bipolaire, avec une grande fragilité qui l’amène à se conduire de la sorte.

C’est, pour moi, un personnage très riche qui m’a demandé pas mal de travail et que j’ai adoré développer et interpréter. Il est important d’aimer son personnage. Qu’il soit gentil, du bon coté ou pas. Il faut lui donner un univers qui touchera ou interpellera le spectateur.

3/ Intégrer, en tant que guest, une série où l’organisation est rodée n’est sans doute pas un exercice facile. Quelles sont, selon vous, les principales clés pour y parvenir ?

Tout se joue au casting. Il est alors important d’arriver avec une vraie proposition. Même si, pour un directeur de casting, existe une évidence de rôle et de personnalité, quand il voit le comédien.

Typiquement, pour un casting d’une historienne, je me suis suffisamment documentée sur ce que peuvent être ses principales caractéristiques et compétences, ce qui m’a permis d’arriver chargée.

Une fois sur le plateau, il faut rester suffisamment concentrée et à l’écoute du réalisateur, des techniciens et des partenaires de jeu. Pour un acteur, il ne faut jamais oublier que la cible, c’est l’autre. C’est ce qu‘il dira qui me fera réagir.

4/ Nous en avons déjà un peu parlé, quelle est votre méthodologie de travail en amont des plateaux, pour ensuite être efficace face au réalisateur ?

J’ai vraiment besoin d’être reposée et en forme physiquement. Il me faut aussi avoir préparé mon personnage pour savoir qui je suis. Mon instinct ne me suffit pas, comme certains acteurs, j‘ai vraiment besoin de l’avoir préparé.

5/ En parallèle, vous serez prochainement à l’affiche, au cinéma, du long-métrage « En ground and pound ». En lien avec le monde de boxe, ce film indépendant a été possible grâce notamment à la participation contributive des internautes. Racontez-nous cette belle aventure humaine.

Ce film indépendant n’a pas de distributeur, il a été tourné avec les moyens des réalisateurs Sabrina Nouchi et Milo Chiarini. Grâce également aux crowdfunding, certains internautes ont participé au financement, ce qui nous a beaucoup aidé pour la réalisation de ce projet.

C’est l’histoire d’un combattant de MMA qui a un peu laissé sa passion et sa vie entre parenthèses. Quitté par sa femme dix ans auparavant, il a élevé seul sa fille et habite avec son père. Il travaille la nuit, s’entraine le jour .

Son ex-femme, que j’interprète, une ancienne danseuse partie pour un grand chorégraphe, revient dans sa vie et ce retour va le faire réagir.

J’aime ce film sans aucun jugement. Aucun des personnages n’y est jugé et chacun, petit à petit, retrouve sa place.

6/ Quels sont les principaux axes artistiques qui vont plaire aux spectateurs ? Qu’est-ce qui fera le succès de ce film ?

Le destin un peu tragique et philosophique de chacun va sans doute toucher les spectateurs. L’univers de chaque personnage amène quelque chose au film, ce qui les rend attachants et incite à les suivre pour savoir jusqu’où ils vont.

Une projection privée aura lieu sans doute en fin d’année. A laquelle seront conviés des distributeurs et des producteurs.

7/ Pour conclure, que dire aux lecteurs du blog pour les inciter à continuer de s’intéresser à l’art ?

Nous sommes dans un monde où plein de choses sont à découvrir. L’art est un accès à la liberté, à l’imagination et à la créativité.

Malgré tous ces événements tragiques qui nous entourent, il faut continuer à s’ouvrir sur ce monde et ne pas avoir peur de le découvrir, en voyageant, en sortant.

L’art est pour moi, une possibilité de s’évader et de rêver à nouveau.

Ce fut un plaisir, Laetitia, d’effectuer cette interview en votre compagnie !

Publié dans Télévision

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Shéraze Said évoque la pièce "Mars et Vénus, la guerre des sexes" !

Publié le par Julian STOCKY

Shéraze Said évoque la pièce "Mars et Vénus, la guerre des sexes" !

Bonjour Shéraze,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour le blog.

1/ Vous êtes actuellement à l’affiche, à l’Alambic Comédie, de la pièce « Mars et Vénus, la guerre des sexes ». Quel en est le contenu ? Quelle histoire y est racontée ?

C’est l’histoire des couples, comme le titre l’évoque assez clairement. Mars représente l’homme et Vénus la femme. Le tout dans un vaste programme, autours de deux planètes qui ne se comprennent pas vraiment.

La pièce en parle de façon ironique, évoque les stéréotypes que cela peut engendrer et la cohabitation de deux mondes différents qui finissent par se croiser lorsque l’homme et la femme vivent ensemble.

2/ Comment présenteriez-vous votre personnage ? Quelles en sont ses principales caractéristiques ?

Vénus est la caricature de la femme, dans cette pièce-là en tout cas. Elle est un peu lunatique, il y a des jours où elle sourit et d’autres un peu moins où elle gronde son Mars. Elle est assez exigeante, un peu fofolle voire même parfois hystérique.

Osons le terme, il lui arrive aussi d’être chiante. Mais c’est ce qui fait son charme. Cela est d’ailleurs très apprécié du public, qui en rit beaucoup.

3/ La pièce plait beaucoup aux spectateurs. Justement, quelles sont, selon vous, ses principales clés artistiques ? Qu’est-ce qui plait tant au public ?

Même si la pièce reste une caricature, les spectateurs s’identifient beaucoup aux personnages et aux situations. De nombreux couples (mais pas uniquement) viennent nous voir et, à chaque fois, en ressortent hilares.

Les scènes rappellent tellement le quotidien de la vie à deux que certaines personnes répondent même parfois aux répliques à notre place, comme si elles avaient écrit la pièce, tellement nous jouons leur vie.

4/ La distribution est alternante, puisque vous partagez le rôle avec Fabienne Tendille. Comment se passe la cohabitation ? Discutez-vous des petites astuces et améliorations testées sur scène ?

Oui, bien sûr ! Nous partageons ce qui a bien fonctionné car c’est de l’art vivant, donc l’interaction avec le public est quelque chose de très important.

Des petites choses apparaissent parfois spontanément dans la magie de l’instant, que nous gardons pour la suite afin de les inclure dans la pièce. Du coup, cette dernière évolue régulièrement.

5/ Dans quel état vous trouvez-vous, à titre personnel, lors des derniers instants juste avant de rentrer sur scène ? Etes-vous dominée par la peur ou la joie ?

Tout dépend en fait des soirs, je dois bien l’avouer. Notamment si des personnes que je connais sont présentes ou non dans le public. Mais, en général, c’est plus de l’excitation positive et de l’envie d’échanger avec les gens. Car c’est une pièce vraiment très drôle que nous prenons énormément de plaisir à jouer. C’est toujours aussi agréable de l’interpréter.

L’envie d’y aller est donc le sentiment qui prime.

6/ De façon plus générale, quels sont vos autres projets et envies artistiques du moment ?

Pour avoir joué plusieurs comédies de boulevard, un peu café-théâtre, j’ai aujourd’hui l’envie de me tourner aussi vers d’autres formes de théâtre.

J’aimerais beaucoup m’ouvrir aussi à la télévision et au cinéma. C’est un peu plus difficile de s’y frayer son chemin, cela va demander plus de temps mais j’essaie, notamment au travers de court-métrages, de me faire au jeu face caméra qui n’est pas du tout le même que celui sur scène.

7/ Pour finir, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs de cet entretien, si ce n’est pas déjà fait, pour les inciter à venir vous voir sur scène ?

Venez, parce que c’est très drôle. Surtout, c’est un peu comme « Un gars, une fille », mais sur scène. C’est frais, c’est drôle, vous verrez la vie de ce couple pendant un an, au travers de différents tableaux de leur vie.

Vous vous reconnaitrez sans doute dans plusieurs d’entre eux. C’est toujours un agréable moment passé ensemble, que nous prenons beaucoup de plaisir à partager avec vous.

Ce fut un plaisir, Shéraze, d’effectuer cette interview en votre compagnie !

Publié dans Théâtre

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Lucile Marquis : actualités, projets, envies artistiques - elle nous dit tout !

Publié le par Julian STOCKY

Lucile Marquis : actualités, projets, envies artistiques - elle nous dit tout !

Bonjour Lucile,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions pour le blog.

1/ Vous serez de retour, à la rentrée, sur les planches avec la pièce « Le portrait de Dorian Gray ». Quel en est le contenu ? Quelle histoire y est racontée ?

La douloureuse thématique du temps qui passe y est traitée, et cela fait mal ! C’est une adaptation très réussie de l’œuvre d’Oscar Wild. Fidèle au roman, avec quelques modifications apportées par le metteur en scène.

C’est une pièce douloureuse, mais chouette justement parce qu’elle fait réfléchir. Parce que chacun veut courir, de toute façon, après le temps et conserver sa jeunesse.

2/ Comment décririez-vous vos personnages ? Quelles en sont leurs principales caractéristiques ?

Dans le roman de Wilde ne figurent pas tous les personnages que j’interprète. Certains ont été créés par le metteur en scène.

On le sait, Wilde n’aimait pas beaucoup les femmes, elles ne sont pas forcément mises en valeur dans le roman, elles ne le sont pas non plus sur scène car la pièce est hautement misogyne. Cependant, j’en interprète finalement trois, on peut même dire quatre, dont deux inventées.

Dans le prologue jensuis une meneuse de revue qui introduit la pièce. Ensuite, je joue le personnage de Sybil Wane, la seule amoureuse de Dorian. Qui existe vraiment dans le roman et qui se suicidera d’avoir été délaissée par son amour.

Puis une prostituée, qui me donne l’occasion de chanter. Elle aussi est inventée par le metteur en scène pour faire un lien et apporter ce qu’il faut de sexy et de luxure, et enfin, le personnage de la duchesse . Toutes ces femmes, de tous rangs et dans tous les domaines, sont bafouées.

Tous ces personnages servent le héros et connaissent une fin plutôt identique. Soit ils meurent, soit ils souffrent terriblement. Ils sont très sensibles. J’essaie ainsi de représenter toutes les amoureuses de Dorian.

3/ Selon vous, qu’est-ce qui plait tant aux spectateurs ? Qu’est-ce qui les incitent à venir voir la pièce ?

Je pense que les gens viennent parce que c’est un classique et parce que Wild plait. La mise en scène sobre laisse entendre le texte de Wilde. Les tableaux défilent, on se laisse prendre, je crois, par la simplicité des décors, de la scénographie et de ce qui est raconté. Le thème est intemporel et universel Mes partenaires sont géniaux et j’ai eu le plaisir de jouer avec les deux distributions.

4/ Revenons sur les derniers instants avant de rentrer sur scène. Quels sentiments prédominent alors en vous ?

Ce moment est le pire pour moi. Je le redoute à chaque fois. Je suis sur un piédestal, de l’autre côté du rideau et j’entends la salle se remplir. Les petits rituels se mettent en place, le régisseur plateau communique avec la régie pour envoyer de la fumée pour le début du specacle, je demande tous les soirs qu’il y en ait un maximum pour être cachée ! Je me laisse ensuite une minute pour faire tous mes tocs ! Puis le piano se lance, la lumière s’éteint, le rideau s’ouvre, je sais alors que je vais passer de l’invisible à la vue de toute la salle. Ce qui augmente fortement les battements de mon cœur.

Quand je lève la tête et que je vois les gens, il y a toujours une latence d’une seconde où je peux mourir ! Mais, dès que je suis lancée, je suis très heureuse, le sourire revient naturellement et ce n’est alors que de la joie, du challenge et du plaisir.

5/ De façon plus générale, quels sont vos projets et envies artistiques du moment ?

Je travaille avec la compagnie « Les Nomadesques », à l’Alhambra, depuis l’année dernière, dans des spectacles pour enfants. Ils nous prennent beaucoup d’énergie mais sont géniaux.

J’accompagne Pierre-Etienne Royer sur une pièce que l’on a testée à Avignon l’année dernière, « Une très belle histoire (en presque une heure douze !) ». Nous allons la reprendre à partir de novembre à Asnières. J’y travaille sur l’écriture, la mise en scène et le jeu.

J’ai appris récemment que je suis choisie pour le premier rôle féminin d’un long métrage indépendant. C’est super, je suis très heureux de participer à cette aventure .C’est un film d’anticipation, domaine que je ne connais pas. Le challenge me fait peur mais m’attire.

Sans oublier deux pilotes de séries qui sont en bonne voie de développement et qui devraient être tournés dans l’année.

6/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes. Notamment au théâtre, en télévision, au cinéma mais aussi les publicités. Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents exercices ?

Je n’ai jamais refusé un travail ! Chaque expérience est intéressante et enrichissante. J’apprends à chaque fois, même dans les pires galères. Tout est génial dans ce que l’on fait, même quand le contexte est moins bien.

La différence entre la scène et l’image est énorme. Je m’en suis d’ailleurs aperçu récemment. Je faisais beaucoup d’images, j’avais donc l’habitude de jouer uniquement avec ma tête, mon visage et mes émotions. Lorsque j’ai démarré « Le portrait de Dorian Gray » au Lucernaire, dans une salle assez petite, on me demandait de chanter mais en murmurant cela passait, on me demandait de jouer mais ma voix passait aussi.

Quand je suis arrivée à la Comédie des Champs-Elysées, cette salle immense, je me suis rendu compte que cela ne passait pas ! Donc, techniquement, il a fallu que j’apprenne à avoir un corps, pour que ma voix ne s’arrête pas au troisième rang lorsque je chante et que je joue.

Donc, au niveau artistique pur, ces deux domaines sont bien différents. Certes, on y raconte à chaque fois des histoires, mais les façons, les techniques, le parcours, la préparation, l’enjeu, la pression ne sont pas les mêmes. Ces domaines sont donc complémentaires mais distincts. Les techniques théâtrales s’apprennent et j’estime être encore en rodage.

Avez-vous une préférence pour un domaine en particulier ?

J’aurais tendance à dire que la diversité m’intéresse, mais si j’avais un choix à faire, je retiendrais les planches. Parce que les ressentis sont tellement plus forts, plus intenses et meilleurs. Le rapport avec le public est juste génial.

7/ Pour conclure, que dire aux lecteurs pour les inciter à continuer de s’intéresser à l’art, quelle qu’en soit la forme retenue ?

Que l’art est indispensable, qu’il est enrichissant, qu’il permet l’évasion, qu’il fait vivre, qu’il est beau, qu’il est source d’apprentissage, qu’il est contre l’ignorance. Vive l’art !

Ce fut un plaisir, Lucile, d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

Publié dans Théâtre, Télévision

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