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Leilani Lemmet évoque sa belle actualité artistique, sur scène et à l'image !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Leilani,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Votre actualité artistique est double actuellement, sur scène et à l’image, nous allons y revenir. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela doit être de combiner ces différents registres ?

Oui, c’est vrai ! Pouvoir varier le genre et le type d’activités est, je pense, ce que beaucoup d’acteurs et d’actrices souhaitent. Il y a le plaisir du direct, de la scène, des spectateurs que l’on entend réagir, l’instantanéité,…c’est vivifiant, c’est un grand plaisir ! En même temps, il y a le travail à l’image, le tournage, c’est un autre plaisir, différent mais qui est très fort aussi. On travaille avec une équipe, on peut refaire une scène de suite puis on fignole, on monte, …C’est aussi très stimulant. Et si on peut faire les deux, c’est l’idéal.

Plus concrètement, vous participez au Nikon Film Festival, avec le court-métrage « Le promeneur ». Pour en revenir à son origine, quelles principales raisons vous avaient incitée à tenter l’aventure, à la fois devant et derrière la caméra ?

Nous avons l’habitude, avec Jean-Thomas et Stéphane, de travailler ensemble au théâtre. L’un d’entre nous est metteur en scène également. Comme on commence à bien se connaitre, on a eu l’envie d’écrire et de réaliser ensemble parce qu’on avait un plaisir du jeu et du travail commun. En cherchant des idées, on s’est dit que ce festival était une occasion parfaite de se lancer dans la réalisation. Le format de 2 minutes 20 se prête à une petite équipe qui démarre et qui a peu de moyens, on peut trouver des idées et des détours, tout en faisant quelque chose de bien. On est partis d’inspirations cinématographiques communes, de genres de films que l’on apprécie tous les trois, d’atmosphères auxquelles nous sommes sensibles et on voulait aller vers quelque chose de très naturaliste.

 

 

Vous évoquiez la durée courte de 2 minutes 20. Avez-vous dû faire certains choix pour respecter la contrainte ?

Oui, c’est vrai qu’elle oblige à faire des choix. L’histoire imaginée aurait pu être plus longue et plus progressive. Très vite, en écrivant dans le détail, on s’est aperçus qu’il fallait aller à l’essentiel, pour trouver comment développer la même atmosphère, les mêmes étapes dans l’histoire et les relations, les mêmes sentiments suscités mais en beaucoup plus rapide. Il a fallu raccourcir, tout en détaillent suffisamment.

Après quelques jours de visibilité, quels premiers retours avez-vous déjà pu avoir ?

On a eu des retours positifs et ils correspondent assez à ce que l’on voulait susciter chez le spectateur. Les gens ressentent ce qu’on souhaitait, ils voient les références et inspirations utilisées. D’autres ont vu le message immiscé. D’autres encore nous parlent de l’émotion ressentie. Ces retours nous font plaisir et vont dans le sens de ce que l’on voulait faire.

Voici d’ailleurs le lien pour visionner le court-métrage : https://www.festivalnikon.fr/video/2022/381

Cette première expérience vous donne-t-elle l’envie de la renouveler ?

Oui, oui, ça nous a donné l’envie de continuer, de travailler ensemble, de réécrire, de réaliser à nouveau. On ne partira pas, je pense, sur un format aussi court ni sur quelque chose de trop long. Cela nous a donné en tout cas l’envie d’écrire un court-métrage et de continuer la collaboration. Ça s’est très bien passé, on était complémentaires. La bonne entente que l’on avait au théâtre s’est confirmée. On travaille donc à créer d’autres choses.

 

 

Plus personnellement, pensez-vous que cette expérience aussi derrière la caméra fera de vous une comédienne différente sur vos prochains tournages ?

Oui, c’est sûr que ça apporte un autre point de vue sur le travail. Changer de place fait changer les perspectives, on voit des difficultés auxquelles on n’est pas confronté quand on n’est « que » comédien. Cela enrichit le travail de la comédienne que je suis.

En complément, vous êtes en tournée théâtrale avec « Saint-Exupéry, le mystère de l’aviateur », pour encore 19 dates. Avec vos mots, comment présenteriez-vous cette pièce ?

C’est un spectacle familial qui raconte la vie de Saint-Exupéry, une vie trépidante, parsemée d’aventures et assez exceptionnelle. On s’intéresse à sa vie d’aviateur mais aussi à celle d’écrivain, au travers de ses relations personnelles avec sa femme et les gens qu’il a pu rencontrer, qui l’ont forgé, ainsi que l’impact qu’il a pu avoir sur ses lecteurs. Ce biopic est vraiment tout public, c’est à la fois drôle et émouvant, comme une comédie dramatique : il y a beaucoup d’humour et, en même temps, des choses très émouvantes.

Ce spectacle est écrit par Arthur Jugnot et Flavie Pean, la mise en scène est signée Arthur Jugnot. Les dates des représentations sont à retrouver sur le lien suivant : 

https://www.theatredesbeliersparisiens.com/spectacle/saint-exupery-le-mystere-de-laviateur/

Plusieurs d’entre vous jouez plusieurs personnages, 7 vous concernant : 2 réguliers et 5 plus ponctuels. Artistiquement parlant, cela doit être un vrai exercice ?

Tout à fait ! Il faut jongler entre les personnages, on est actifs tout au long du spectacle : dès qu’on sort de scène, on se change pour un autre personnage. On passe de l’un à l’autre, c’est très stimulant, très agréable. Au niveau du jeu, c’est une gymnastique, très vite on doit changer de style, de façon de parler, d’humeur et d’interprétation. C’est vraiment le plaisir du jeu !

 

 

Un mot peut-être sur vos deux personnages principaux…Quelles sont leurs principales caractéristiques ?

Je joue la femme de Saint-Exupéry, Consuelo Suncin Sandoval, avec qui il avait une relation passionnelle. Elle venait du Salvador donc je la joue avec un accent espagnol. C’est un personnage très intéressant, ils avaient une relation complexe, très frontale et, en même temps, elle l’a beaucoup soutenu. Je joue aussi une de ses maitresses, Sylvia Hamilton, une américaine. Là, c’est un autre type de relation et un personnage complètement différent. J’ai alors un accent américain.

Il s’agit, pour vous, d’une reprise de rôle. Comment l’avez-vous appréhendée ?

J’ai regardé un peu ce que l’on peut trouver à lire sur la femme de Saint-Exupéry et sur sa maitresse, pour comprendre à quel point elles avaient été importantes dans sa vie. C’est important de le faire pour des personnes qui ont réellement existées, cela nourrit le jeu. Après, comme c’était une reprise très rapide, je n’ai pas eu le temps de me nourrir de leurs vies et de leurs parcours, comme on pourrait le faire quand on a plus de temps pour préparer un rôle. J’ai eu à peine un mois avant la première, il fallait surtout que je travaille concrètement les personnages par rapport à la mise en scène existante, le texte et les changements de costumes.

 

 

Une tournée est aussi l’occasion de sillonner les routes et de retrouver vos camarades dans une ambiance presque de colonie de vacances…

Oui, c’est un des avantages de ce métier. Le fait de voyager dans le travail est génial, on découvre des villes dans lesquelles on ne serait peut-être jamais allé. L’énergie de troupe est démultipliée quand on passe quelques heures ensemble ailleurs, ça soude, c’est très agréable. Découvrir des théâtres, des équipes, d’autres endroits, d’autres spectateurs est une des choses que j’aime dans ce métier.

Merci, Leilani, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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MB nous parle de sa passion combinée du sport et de la télévision !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Mathilde,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune journaliste sportive, que l’on peut retrouver sur différents supports et médias. Si l’on revient à l’origine de votre parcours, quelles principales raisons vous avaient donné l’envie de faire du journalisme sportif votre quotidien ?

Dans mes souvenirs, j’ai toujours voulu faire journaliste. C’est vraiment ma passion du sport qui m’a donné l’envie d’être journaliste sportive, aussi parce que je savais que je ne pouvais pas être championne. Peut-être aussi parce que j’aimais bien parlerJ. C’est vrai également que j’aimais beaucoup regarder la télé, lire le journal, écouter la radio (dès le collège). L’actualité en général m’a toujours passionnée, je pense que c’est important d’être ouvert et de savoir comment fonctionne le monde. Cette notion de transmission d’une passion ou d’une énergie m’a attirée. Donner l’info, retranscrire un évènement est quelque chose d’intéressant.

D’ailleurs, regardiez-vous régulièrement certains sports en particulier ?

Le foot, déjà ! Je pense que c’est grâce à Zidane et à l’équipe de France 98 que j’aime autant ce sport. Je n’avais que 4 ans mais cela m’a sans doute marquée. Je viens d’une région où on supporte l’AS Saint-Etienne, il y a donc une grande ferveur. Je me souviens de ma première fois au stade, j’avais 6 ans, c’était incroyable. C’est beau, ces émotions-là sont importantes. A la maison, mes parents n’avaient pas les chaines payantes donc j’écoutais les matchs à la radio et voyais les images le dimanche matin, sur « Téléfoot », avec Christian Jeanpierre et Thierry Gilardi.

J’aime beaucoup aussi le tennis, j’en ai fait pendant 10 ans, je suis une très grande fan de Rafael Nadal. Je vibre pendant Roland-Garros notamment. Après, il y a aussi des évènements comment le tour de France ou les Jeux Olympiques. Sans oublier la Formule 1.

 

 

Dans votre parcours professionnel, vous avez animé des JT, vous commentez des évènements, vous faites des résumés et du montage,…Sans doute que tous ces domaines restent très complémentaires ?

C’est le même métier. Je suis à la pige, je travaille pour différents médias pour accompagner les besoins des rédactions. Le point positif est que j’ai une certaine liberté, je suis, au final, mon propre patron. Je peux aussi privilégier les activités qui me plaisent un peu plus encore. Mais c’est aussi le défaut, on n’est pas ancré dans une rédaction, cela me manque parfois un peu. Je ne fais pas toujours non plus des choses pleinement épanouissantes, pour être honnête. En tout cas, je fais beaucoup de « desk » : des résumés de matchs, des sujets d’avant ou d’après match, …et quand on m’a proposé de commenter du padel, c’était un super point positif, me permettant d’allier les deux. Je peux voir différentes facettes du métier, c’est toujours intéressant. Pareil, lorsque je présentais des JT sur « Infosport », c’était super sympa aussi.

Tout cela est chouette et me permet de changer. Même si j’aimerais bien faire un peu moins de desk et plus de terrainJ.

Justement, la saison de Padel reprend en ce moment sur les antennes de Canal. On imagine la joie que cela doit être pour vous de renouveler l’expérience cette année encore ?

Oui, c’est sûr ! C’est un sport en développement, je suis contente de faire partie de cette belle aventure du Padel sur Canal+. En plus, on est une super équipe : Sébastien Heulot, Laura Clergue, Lyès Houhou, Charlotte Gabas, Adrien Maigret,…Cela fait plaisir d’essayer de faire connaitre ce sport en France. C’est le deuxième sport national en Espagne, nous avons donc encore tout à faire. Je suis motivée pour essayer de le rendre accessible, de le faire vivre, de le faire connaitre, de faire connaitre les joueuses et les joueurs. Il y a plein d’histoires sympas à raconter. Nous allons avoir quasiment tous les tournois, on va pouvoir essayer de fidéliser les gens. C’est chouette, on est repartis dans un travail d’équipe !

Vous l’avez dit, ce sport est encore jeune et moins connu, pour le moment, que d’autres. Du coup, vous efforcez-vous, autant que nécessaire, dans votre commentaire, de vulgariser vos propos ?

Bien sûr, c’est important ! Par exemple, sur les premiers tournois, je rappelle souvent les règles. C’est bête mais c’est nécessaire pour donner l’envie aux téléspectateurs de suivre. Il faut rappeler aussi, souvent, que c’est spectaculaire, on peut avoir notamment des sorties de piste, ce qui est assez incroyable. Les coups spécifiques du Padel sont également expliqués, on a d’ailleurs l’aide des équipes techniques pour préparer des petits bandeaux informatifs. Les consultants sont là aussi pour apporter leur connaissance. C’est un sport assez facile à comprendre finalement, il se rapproche beaucoup du tennis, il y a juste les vitres en plus, pour faire simple.

En fonction de ce qui se passe sur le terrain, sans doute adaptez-vous vos propos en conséquence ?

Oui, comme dans tous les sports commentés, c’est important de mettre justement l’émotion pour transporter le téléspectateur, comme s’il était dans la salle. Le Padel est un sport spectaculaire et très rapide donc quand il y a des coups ou des sorties de piste, on en est parfois bouche bée donc il faut alors essayer de retranscrire au maximum ce que nous ressentons. C’est ma deuxième saison, c’est encore quelque chose que j’apprends. Il est important de calibrer sa voix, il faut trouver cet équilibre avec le consultant, on est dans une énergie de groupe pour transporter l’abonné.

C’est un peu comme le tennis, on peut tout à fait laisser vivre l’échange et se taire pendant ce temps. Robin aime bien, cependant, le décrire alors que Sébastien et Laura le laisse vivre davantage. Encore une fois, il faut simplement être le plus fidèle possible à l’émotion ressentie, quelque que soit l’école retenue. Avec la pratique, on arrive à trouver cette balance et les mots pour être les plus fidèles à ce que l’on voit. Je pense qu’il ne faut pas non plus parler tout le temps, on n’est pas sur un match de foot, le téléspectateur a sans doute envie d’entendre le bruit de la balle ou d’écouter l’ambiance. En Argentine ou en Espagne, le public est passionné, on a besoin de partager cette ferveur.

La présence de consultants à vos côtés fait partie de l’expertise proposée à l’antenne sur Canal, expertise d’autant plus forte qu’ils sont encore, pour certains, pleinement dans le circuit…

Bien sûr ! Ils savent de quoi ils parlent, c’est super intéressant. Au final, je suis journaliste, je vais chercher les infos et je bosse sur le sport mais on n’a pas leur connaissance technique. Eux connaissent les joueurs et peuvent nous sortir de petites anecdotes ou nous décrire leurs caractères, pour nous aider à comprendre un petit peu l’environnement. C’est très important !

En plus, ils sont adorables, très motivés et on dirait qu’ils ont fait cela toute leur vie, finalement. C’est chouette, ils sont super à l’aise et ont chacun leur petite touche personnelle. Robin est un peu l’expansif, il parle beaucoup, il aurait pu être journalisteJ. Laura est posée et intervient toujours au bon moment, c’est toujours tellement agréable de commenter à ses côtés, c’est impossible de ne pas s’entendre avec elle, elle laisse sa place au journaliste et c’est une balance super. Adrien est drôle et apporte aussi une touche plus détendue, c’est vraiment chouette, il n’hésite pas à faire des blagues pour rendre le Padel encore plus ludique. Ils sont super, ils apportent plus que leurs connaissances techniques, ils apportent leur énergie et leur personnalité, chacun à leur manière, ce qui est chouette.

 

 

Plus personnellement, quelle est votre méthodologie de préparation en dehors de l’antenne ?

En amont d’une saison, je re-prépare mes fiches sur chaque joueur et sur chaque paire. Je prends des données qui me semblent importantes à mes yeux, ce peut être des données factuelles, des chiffres, le palmarès, le nombre de points remportés la saison dernière. Et puis des faits sur leur personnalité et leur parcours de vie. Je trouve cela important parce que c’est ça aussi qui va aider les gens à s’intéresser. Pendant l’intersaison, je suivais régulièrement les réseaux sociaux et les sites spécialisés, pour voir ce qui se passait. Entre chaque tournoi, je vais continuer à le faire pour ensuite pouvoir le raconter à l’antenne. Plus que le sport, ce que j’essaie d’apporter, ce sont vraiment ces histoires plus personnelles. Comme on change aussi de ville à chaque tournoi, j’aime bien également apporter des infos sur le pays, …faire le point géographie ! On évoque l’avancée du Padel dans cette ville, je trouve cela important et je me dis que des téléspectateurs seront peut-être eux aussi contents de l’apprendre. Ces petites connaissances sont importantes à distiller et nous donnent des billes pendant les tournois.

Parmi les évènements les plus attendus, citons notamment celui de septembre, à Roland-Garros, qui pourrait être l’occasion, pour les équipes Canal, d’être sur place, au plus près des joueurs…

En tout cas, on était sur place l’an dernier. J’espère que l’on y sera de nouveauJ. C’était assez dingue, c’était la première fois que le Padel était dans un lieu aussi mythique et c’était la première fois que je commentais sur place ! C’est un endroit assez incroyable et, effectivement, on était au plus près des joueurs. Ce qui nous avait permis de recueillir leurs réactions à chaud. On avait pu interroger le public dans les allées, pour connaitre les impressions des gens. C’était, en tout cas, un moment assez magique ! Mon rêve de petite fille s’était un peu réaliséJ. On avait vécu le tournoi comme les joueurs, on avait pleinement ressenti l’ambiance et pris le pouls avant les matchs. C’était une fête ! Les gens ont adoré et les joueurs avaient les yeux qui brillaient.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle saison qui démarre ?

On peut souhaiter que la saison soit magique, que l’on continue à s’éclater, que l’on ait de plus en plus de gens qui viennent voir le Padel parce que ça vaut vraiment le coup ! C’est un sport humain et spectaculaire, on a de belles histoires, on espère que l’on va vous les faire vivre. En tout cas, on sera très heureux de partager ces moments-là avec vous !

Merci, Mathilde, pour toutes vos réponses !

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Koh Lanta : Célia nous raconte son élimination après quelques jours seulement d'aventure !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Célia,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez actuellement à la saison de « Koh Lanta – Le feu sacré » diffusée chaque mardi soir sur TF1. D’ailleurs, la diffusion des images a-t-elle ravivé en vous certains souvenirs et certaines émotions vécues sur place ?

Oui, je dois bien le dire, honnêtement. D’ailleurs, j’ai toujours, depuis, mon esprit un peu sur cette ile. Mais c’est vrai que ça a ravivé un peu la blessure que j’essaie de consolider. Maintenant, j’étais avec mes amis et donc ça s’est bien terminé.

Pour en revenir à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

Je voulais candidater parce que j’ai toujours cherché à atteindre mes limites physiques et mentales, que je n’ai jamais atteintes. Il me fallait en fait une aventure des plus difficiles qu’il soit et me vérifier debout malgré tout. Donc j’étais vraiment venue pour aller au bout de ces 40 jours et je cherchais vraiment à atteindre ce 40è jour pour me vérifier debout. Alors, vous imaginez ma déception de sortir la première…Je n’ai donc pas la réponse à cette question du coup.

Sur place, les premières heures sont toujours particulièrement intenses, physiquement et psychologiquement. Comment avez-vous vécu l’arrivée en bateau puis la traversée à la nage pendant 500 mètres, sous un magnifique levé de soleil mais avec 19 inconnus à vos côtés ?

En fait, je l’ai vécu très bien parce que c’était l’aboutissement, enfin et la concrétisation de ce rêve, que j’avais sous les yeux. Donc c’était vraiment le point de départ de ce rêve que j’avais attendu depuis si longtemps. J’étais un peu stressée effectivement parce que, évidemment, c’est la rencontre avec les candidats et j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de sportifs. On pensait tous avoir un atout et, finalement, on a le même, tous. Je me suis dit que je fais partie des anciennes et que ça ne va pas être terrible pour moi. Mais que ce n’est pas grave : on va se battre et puis c’est tout. Je suis partie avec ce mental et puis, bon, l’aventure commençait.

Très vite, la première épreuve individuelle a eu lieu et pas n’importe laquelle, le mythique parcours du combattant, de quoi se mettre en jambes de suite…

Oui, oui. C’est vrai que je pensais que le parcours du combattant serait un peu plus tard. J’avais pris du poids à la demande du médecin et c’est vrai que ce surpoids dès le départ m’a desservi sur une épreuve pareille. Je me suis évidemment sentie plus lourde, je n’étais pas dans mon poids de forme. Je pensais vraiment commencer par une autre épreuve, je ne sais pas, statique, équilibre, lancer, ça pouvait être n’importe quoi. Mais c’est vrai que, dans ma tête, je ne pensais pas être face, tout de suite, au parcours du combattant, où il faut être léger et rapide.

Comment aviez-vous réagi à l’annonce par Denis de l’existence, cette saison, du talisman du feu sacré ?

Sur le coup, effectivement, j’ai compris que c’était un atout majeur, un atout des plus importants. Maintenant, je me suis dit qu’on se lance et que l’on verra bien. C’était la première fois que les règles du feu sacré avaient lieu donc c’était un petit peu le fouillis, je dirais, dans ma tête avec toutes ces émotions. Je me suis dit que je verrai après, chaque chose en son temps : d’abord l’épreuve et après je verrai à quoi sert ce talisman.

Une fois arrivée sur l’ile, on a vu que chacun a essayé de participer à la vie de groupe mais cela ne semblait pas forcément bien coordonné…

Oui, oui, et ce n’est pas évident : on ne s’attend pas à être 20 le premier soir. Donc faire connaissance avec 20 personnes à peu de temps de la tombée de la nuit nous a laissé, c’est vrai, très très peu de temps pour se connaitre. Entre l’organisation sur le camp, la connaissance d’un maximum de personnes et la mémorisation aussi de chacun. Oui, c’est vrai que ça perturbe un peu mais j’ai vraiment discuté avec plein de personnes. Après, on ne peut pas tout voir, c’est 3 jours réduits en 2 heures, j’ai vraiment essayé de m’intégrer. Après, je n’ai pas forcément eu de réponses et ceux avec qui, vraiment, je m’étais intégrée, c’étaient plus les rouges donc je n’ai pas eu trop de chance sur ce coup là. Avec les rouges, j’avais déjà fait une alliance très rapidement, j’étais soudée et vraiment toute cette envie de discuter, tous ces liens vraiment rapides s’étaient fait vraiment plus avec eux.

On a pu remarquer que vous avez passé la première nuit non pas sur le sable comme la plupart de vos camarades mais, aux côtés de Grâce, sur la caisse de survie…Les heures ont sans doute dû vous paraitre longues jusqu’à la levée du jour ?

Oui ! J’y avais déjà pensé, je savais que j’utiliserai cette malle, je l’ai déplacée, j’ai vu que Grâce avait peur aussi donc on a décidé de se la partager. Et puis, bon, la première nuit a été blanche, je me suis dit que ça suffisait, que je ne pourrais pas passer 40 jours sur cette malle et qu’il fallait que je m’habitue. Donc, dès le courant de la première nuit, je me suis dit que ça n’allait pas le faire et que je n’allais pas dormir là toute la nuit. J’ai tenté la cabane, le sol où je me suis pris plein d’araignées sur le visage puis des fourmis dans les narines. C’est la survie, c’est normal…Mais j’avais les pieds totalement blancs, ce sont des aléas de l’arrivée…

S’en est suivie la composition des équipes, pendant laquelle vous n’avez pas été choisie parmi les premiers, ni par Nicolas ni par Helena. Comment avez-vous vécu, en conséquence, ce moment ? D’ailleurs, avec lequel des deux capitaines aviez-vous l’envie d’être ?

Je croisais les doigts à chaque fois. Je voyais la première alliance à 5 que j’avais faite, on s’était dit que l’on s’emmènerait jusqu’à la réunification, que l’on s’assurerait tous les 5 la réunification si on est ensemble dans l’équipe. En fait, ces 4 personnes se sont retrouvées chez les rouges et moi toute seule chez les jaunes. Là, je me suis dit « mince, tout est à refaire ».

Votre équipe jaune a connu la défaite dès la première épreuve collective d’immunité, celle des 3 boules à glisser. Pourtant, vous étiez plutôt bien partis, avant de vous faire rattraper par vos adversaires. Avec le recul, qu’a-t-il manqué à votre équipe ?

En fait, on y allait doucement mais surement, par rapport aux rouges qui allaient plus vite mais qui perdaient tout le temps la boule au départ. On a suivi Grâce, c’était un travail d’équipe mais on écoutait juste sa voix qui nous disait « à droite, à gauche, en l’air, ralentissez, accélérez,… », on était assez organisés. On a continué à aller doucement mais surement puisque ça fonctionnait bien les ¾ de l’épreuve. Et puis les rouges voyant leur retard, je pense qu’ils ont tenté le tout pour le tout, ils ont foncé au niveau de leur vitesse, quitte à prendre tous les risques de perdre leur boule et puis, bon, ils ne l’ont pas perdue et ont rattrapé tout leur retard très rapidement…Chapeau à eux, il faut être fair-play.

A l’approche du conseil, on vous a vue à la fois chercher des avantages stratégiques mais aussi vous rapprocher de camarades de jeu pour essayer de les rallier à vous. Vous aviez même tenté un petit coup de bluff. Dans quel état d’esprit étiez-vous avant les votes ?

J’ai tout tenté et, encore, on n’a pas tout vu car c’est un résumé de 3 jours. J’ai tenté le coup de bluff, j’ai tenté un ralliement à 5, j’étais vraiment plus sûre de Tania et de Benjamin. Ils étaient en danger comme moi donc je ne pensais pas qu’ils allaient me trahir…ils étaient autant en danger que moi après moi si je sortais donc je pensais qu’ils allaient me suivre. Il n’y avait que les 2 autres où je n’étais pas sûre. Mais, de toute façon, j’ai pris l’alliance la « moins pire ». A côté de cela, j’ai fait un faux collier qui n’a pas été montré, j’ai quadrillé cette ile de fond en comble, 8 à 10 fois je ne sais plus et dans tous les angles. Je faisais chaque mètre carré du sol au plafond, jusqu’à 4 mètres de haut. Donc je n’ai pas de regret sur mes recherches, j’ai vraiment quadrillé l’ile entière, je ne pouvais pas chercher plus que ce que j’ai fait.

On vous sent particulièrement déçue de l’issue finale, bien sûr de votre élimination mais aussi des votes de Tania et Benjamin…

Complètement parce que, autant Gilles m’avait dit « écoutes, je ne suis pas sûr, j’aimerais bien mais je suis perdu » je l’ai même fait pleurer à un moment donné, il ne savait plus où il en était. J’ai cru qu’il allait me suivre mais il disait qu’il voulait être droit et qu’il s’était déjà engagé donc il m’a, à demi-mots, un peu avoué qu’il voterait contre moi. Il a quand même été honnête avec moi dans ses réponses alors que Tania et Benjamin m’ont dit qu’on était soudés. Après, c’est un jeu et je ne leur en veux plus mais c’est vrai que Tania m’a pris la main une demi-heure avant le conseil donc cela m’a cassée parce que je me suis dit que l’on ne prend pas la main à quelqu’un dont on met le nom dans l’urne. Je suis peut-être trop à cheval sur les valeurs, je suis tellement droite et j’aime ces valeurs donc, forcément, cela m’a touchée. Je ne m’y attendais pas, de toute façon c’est toujours comme cela « Koh Lanta ». Je n’ai pas de regret, je n’avais pas d’autre allié suffisamment proche, je n’avais pas eu assez de temps et puis voyant de toute façon que j’étais en danger, j’ai passé mon temps à chercher la seule chose qui pouvait me sauver, ce collier. Que j’ai cherché vraiment dans tous les recoins.

Avec le recul, quel restera votre meilleur souvenir de cette aventure ?

Mon meilleur souvenir est quand j’ai réalisé vraiment sur ce bateau que je le vivais enfin. C’est pour cela que j’ai un peu quand même une grosse frustration et une grosse déception parce que j’ai eu l’impression de toucher mon rêve du bout des doigts et qu’on me l’a enlevé de suite. J’ai l’impression d’effleurer cette ile et de repartir aussi sec, après 14 années d’entrainement, d’attente et d’acharnement. Je ne vais pas vous cacher que cela m’a anéantie, clairement. Mais maintenant, je suis une battante, il faut se relever, je ne compte pas en rester-là, je rêve d’un retour ou d’une autre épopée, d’une autre aventure de ce style donc je suis ouverte à toute sorte de projet de ce genre que l’on pourrait me proposerJ.

Merci, Célia, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Marina Gauthier évoque la programmation du Théâtre Montmartre Galabru !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marina,

Quelle joie de vous retrouver, une fois encore, pour une interview !

La programmation du Théâtre Montmartre Galabru est toujours aussi riche et variée. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être de découvrir ces spectacles et de pouvoir les faire découvrir au public ?

Effectivement, c’est un vrai bonheur de pouvoir découvrir tous types d’univers et de pouvoir laisser l’opportunité à toutes les histoires et tous les thèmes de vivre à travers les planches du TMG. Par semaine, de 13 à 16 pièces se jouent ici. Cela laisse le plaisir au public de choisir, de se laisser embarquer. Ce qui est intéressant de voir, c’est que l’on a un public qui vient spécialement pour une soirée diner/spectacle sur Montmartre et qui découvre notre lieu. On commence aussi à avoir un public d’abonnés au TMG, qui vient en se laissant balader de pièces en pièces pour découvrir d’autres spectacles de la programmation. Nous avons également un public de touristes étrangers qui apprécie nos cabarets, en ce moment « Lights on Chaplin », pièce muette et en noir et blanc.  

Face au nombre de pièces différentes que nous évoquions, ce doit être pour vous un vrai Tetris ?

Tout à fait ! C’est une sacrée organisation. C’est assez drôle parfois, de voir l’enchainementJ d’une journée : le samedi, nous avons « Le malade imaginaire », un classique de Molière, en première partie puis « Fantasy », un spectacle porté sur le fantasme et la sexualité juste derrière.

Quels sont les principaux retours que vous pouvez avoir du public de façon plus générale ?

Le public conforte l’idée de ce choix éclectique. Il arrive toujours chez nous avec plein de curiosité car il découvre une programmation et une palette hautes en couleurs. Le public est souvent ravi de ce choix-là. Beaucoup de théâtres ont une ligne précise alors que nous sommes vraiment basés sur de la diversité, que ce soient des créations originales, des adaptations historiques, des comédies, des seuls-en-scène, des classiques…on varie pour tous les goûts.

Pour permettre cette programmation, votre travail de recherches doit être intense…

C’est aussi un peu mon travail de sortir du TMG pour aller dénicher de petites pépites. D’ailleurs, en parlant de pépites, une nouvelle création arrive prochainement chez nous : « Et si c’était elle ? », une comédie dramatique et romantique. Une femme en fauteuil roulant, retrouve l’espoir à travers la danse et l’amour.

« Frankenstein » revient prochainement. Cette adaptation historique mérite d’être vue, les costumes, la mise en scène et les comédiens vous font voyager dans le temps.  Nous avons également « Pepperoni », une comédie noire sur l’histoire complètement cocasse d’un livreur de pizzas qui se retrouve nez-à-nez avec un couple pervers narcissique. On défend de nouvelles créations audacieuses, c’est ce que l’on aime faire au Tmg.

Dans cette programmation riche et variée, des thèmes génériques se retrouvent, au travers notamment de plusieurs pièces classiques…

Nous sommes de grands fans du classique. Nous avons à nouveau du Marivaux, avec « La double inconstance », que je recommande aussi fortement. La mise en scène est complètement décalée, je n’en dirai pas plus, il faut venir le découvrir en ce moment. Sans oublier « Le jeu de l’amour et du hasard » qui arrive prochainement chez nous dans le thème des années folles.

D’autres registres, plus historiques, sont aussi à découvrir, par exemple dans « Le repas des fauves »…

Je recommande d’ailleurs vivement au public de venir voir cette pièce très audacieuse, ils méritent d’être vus par le plus grand nombre.

Pour faire le lien avec une de vos réponses précédentes, le public peut rapidement passer de spectacles classiques ou historiques à d’autres un peu plus osés…

Nous aimons aussi l’esprit cabaret donc nous travaillons avec pas mal de spectacles en showcase, qui viennent sur des évènements particuliers donner des représentations d’effeuillage, de burlesque. Nous avons aussi le spectacle « Fantasy », avec Julia Palombe, qui nous balade au grès de nos fantasmes. C’est interactif, c’est assez chaud d’ailleurs, c’est un « one-woman-chaud », on ressort de là avec les hormones en folieJ.

Quelles sont, en complément, les autres pièces à l’affiche ou qui le seront bientôt ?

Nous aurons également prochainement « Le mariage de Figaro », de Beaumarchais, avec une très belle équipe. Mais aussi « Jeux de dupes », une pièce sur la stratégie et la manipulation, une sorte d’échiquier humain. Citons aussi le musical « Fini la comédie : confidences à Dalida », qui prolonge avec nous jusqu’à la rentrée de septembre. C’est d’ailleurs le petit neveu lui-même de Dalida qui chapote ce spectacle, avec Fred Faure. On est sur une histoire et un thème assez forts, assez profond, un podologue qui dans son cabinet se confie sur son passé et ses rêves en compagnie de  Dalida, c’est amené avec beaucoup de finesse et de poésie. « Par(v)is » est une autre très belle création originale, sur le parvis de Notre-Dame, évoquant un complot à travers des sources pétrolières qui seraient certainement  sous le sol parisien. Absurde et intelligent.  C’est une compagnie talentueuse qui revient jouer chez nous, qui nous fait confiance après avoir défendu l’année dernière une autre pièce. Enfin, nous créons un nouveau comedy club, une fois par mois, avec une line up de folie orchestrée par Thomas Christin, « Le sacré comedy club ».

En tout cas, voir ces spectacles grandir et s’affirmer semaine après semaine doit vous faire particulièrement chaud au cœur. Il n’est pas rare, d’ailleurs, que certains poursuivent ensuite leur chemin avec succès…

Oui, on est toujours très fiers de voir leur parcours et de les voir prendre leur envol. Notamment avec Medhi Djaadi dans « Coming out ». On a suivi son parcours, il a commencé chez nous et, aujourd’hui, il joue à La Cigale ou au théâtre Tristan Bernard. C’est tout ce que l’on souhaite à nos artistes. Nous sommes parfois un tremplin. Cela fait toujours plaisir aussi de pouvoir retravailler avec des artistes qui ont grandi avec nous, et qui poursuivent leur aventures chez nous ou ailleurs. Vive le théâtre.

Merci, Marina, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Aaricia Lemaire évoque sa première expérience à la réalisation !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Aaricia,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Dans le cadre du festival Nikon 2023, votre court-métrage « Guindaille en treize tournées » est en ligne depuis quelques jours. Vous y êtes multi-casquettes : autrice, comédienne et réalisatrice. On imagine sans doute, à titre personnel, le plaisir que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est vrai que c’est ma première expérience en réalisation. Ce n’est pas, par contre, ma première rencontre avec le Nikon Film Festival, j’y avais déjà participé en tant que comédienne, d’ailleurs dès ma première année à Paris. J’avais vraiment envie de recommencer l’expérience mais avec mon petit bébé, mon projet. C’était, du coup, une première réalisation, avec tout ce que ça implique : orchestrer tout cela, composer une équipe,…mais c’était un réel plaisir de pouvoir le faire entre amis et d’aller derrière la caméra.

Lors de l’écriture, il m’a fallu créer un scénario sur le thème de cette année, avec des choses que j’avais envie de défendre et de partager. Ensuite, cela a été un plaisir, dans la réalisation, de pouvoir mettre les acteurs en valeur, d’avoir un regard extérieur, de tout mettre en scène. J’ai joué dedans donc j’étais à la fois dans le jeu et la mise en scène. Même si l’exercice était un peu compliqué, c’était très enrichissant. Je n’avais pas conscience du travail de préparation d’un film puis de finalisation, en dehors du tournage en tant que tel. Là aussi, ce fut une découverte hyper enrichissante parce que ça fait partie aussi de la mise en lumière du message. L’expérience a été donc particulièrement complète !

Sans doute que vos précédentes expériences de comédienne vous ont aidée à passer derrière la caméra ?

C’est vrai, mon expérience d’actrice m’a permis de savoir un petit peu comment ça se déroulait dans l’ensemble mais il n’y a rien de tel que de s’y placer vraiment pour comprendre à quel point c’est complet. J’ai pris conscience des responsabilités que ça impliquait, des difficultés qu’il pouvait y avoir mais aussi du plaisir que cela engendre. J’en sors grandie.

Le message du film est fort mais reste une question ouverte, permettant à chacun d’y répondre personnellement…

Je voulais soulever une interrogation mais qu’elle reste ouverte, sans réponse de ma part. Chacun aura une réponse différente, je ne voulais pas rentrer dans une morale. C’est pour cela que je ne voulais pas que l’on voit la réponse d’Armand qui soulève cette interrogation, je voulais que le spectateur ait cette liberté d’y répondre ou, du moins, de se poser la question. On peut en fait se la poser à tout âge, c’est quelque chose qui est présent, on est sans cesse dans du divertissement.

Cette jeunesse que je mets en avant, qui est la mienne aussi, est biberonnée aux divertissements mais ça n’enlève pas l’espérance. J’avais juste envie qu’on se pose la question du pourquoi des divertissements à outrance, de ce que ça implique dans notre vie, dans notre travail, dans notre budget et de ce que ça nous apporte réellement. Je trouve que c’est un engrenage où on se pose rarement la question, c’est quelque chose que l’on vit sans vraiment se l’expliquer. Mais, je le disais, ça ne concerne pas que la jeunesse, ça concerne à peu près tout le monde.

Artistiquement parlant, chacune des tournées est pleine de hauts et de bas, avec une question qui semble se dégager à chaque fois. Comme si on allait crescendo vers cette question finale…

Oui, c’est une escalade, une montée en pression. Chacun a ses raisons, c’est parfois pour taire quelque chose qui, inévitablement, doit ressortir, c’est pour cacher parfois quelque chose qui doit surgir. Je pense que ça met en lumière aussi les raisons différentes de l’ivresse de chacun : est-ce que c’est là pour camoufler quelque chose que l’on peut quand même observer chez chaque personnage ? Je voulais montrer que le divertissement, parfois, occulte certaines choses mais que, avec l’ivresse, elles finissent par ressurgir.

 

 

Le festival implique une durée courte d’environ 2 minutes et 20 secondes. Sans doute que cela impose certains choix ?

C’est vrai que c’est une des difficultés. Tout doit être très condensé, c’est pour cela que le rythme est quand même assez soutenu, les tournées s’enchainent très rapidement. Mais, d’un autre côté, c’était un beau challenge. J’aurais aimé approfondir certains des personnages, que l’on rentre un peu plus dans leur histoire, dans leur soirée, dans leur moment, dans leur ivresse, avant que cette question n’explose. En tout cas, cela m’a permis d’aller à l’essentiel et de poser cette interrogation de manière assez soudaine, comme elle pourrait se poser dans la vraie vie, de manière inopinée et inattendue

Quels premiers retours avez-vous déjà pu avoir du public ?

Je suis contente parce que j’ai eu des retours très positifs où, effectivement, le thème, le message, le sujet et la question se sont réellement posés auprès de ces spectateurs et pour qui c’était assez immersif pour réellement partager ce fragment de vie.

Forte de cette première expérience de réalisation, la comédienne que vous êtes sera-t-elle peut-être différente sur les plateaux à présent ?

Je ne sais pas si je serai différente, je pense que je serai plus nourrie en tout cas et plus consciente de l’environnement d’un tournage. J’espère et je pense que ça pourra aussi m’aider dans ma casquette d’actrice.

D’ailleurs, cette première expérience vous donne-t-elle l’envie de la renouveler ?

Oui, j’aimerais vraiment continuer et pouvoir réaliser d’autres projets, c’est certain. Cette expérience a concrétisé l’envie que j’avais depuis des années de pouvoir mettre en images des choses qui me tiennent à cœur et de chercher la singularité, même les petits défauts des personnages. Pouvoir les mettre en scène est quelque chose que je trouve des plus satisfaisants et des plus enrichissants. C’est la magie, pour moi, du cinéma et de l’image, de pouvoir mettre en valeur la beauté d’histoires, de gens, de personnages. Ce n’est que le début, j’ai vraiment envie d’approfondir ce côté réalisatrice, c’est très complémentaire de ce que je vis en tant qu’actrice. C’est épanouissant, un peu effrayant aussi, c’est toujours un stress de savoir si ça va être compris et reçu comme on l’aimerait, c’est en tout cas une belle excitation et un beau challenge que je souhaite poursuivre.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

Que le film soit vu, que la question se pose chez chacun, que ça fasse, si possible, un bout de chemin chez chaque spectateur !

Merci, Aaricia, pour toutes vos réponses !

Votre court-métrage est visible sur le lien suivant : 

https://www.festivalnikon.fr/video/2022/1499

Publié dans Télévision

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Canal + : Pauline Sanzey évoque les saisons 2023 de Formule 1 et de MotoGP, qui démarrent prochainement

Publié le par Julian STOCKY

@ William Dupuy / Canal +

 

Bonjour Pauline,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Les saisons 2023 de MotoGP et de Formule 1 vont prochainement démarrer sur les antennes du groupe Canal +. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de poursuivre cette belle aventure télévisuelle ?

Oui ! J’étais une abonnée et une téléspectatrice assidue des sports mécaniques, maintenant je travaille dessus depuis un an. Du coup, j’ai découvert tout cela la saison dernière et c’est vrai que c’est un réel beau challenge que je relève depuis. D’être sur site, de suivre ces sports, c’est super et c’est avec beaucoup d’excitation que je m’apprête à retrouver cela après cet hiver de trêve. Et à retrouver aussi toutes les équipes qui m’ont super bien accueillie, que ce soit en F1 ou en moto. Il y a des équipes vraiment super, on travaille beaucoup, c’est très intense mais dans de très bonnes conditions donc ça change tout.

A quelques dizaines de jours de la reprise, quels sentiments et quelles sensations prédominent en vous ? Sans doute un peu d’excitation et d’impatience ?

Oui, de l’excitation ! Pour la F1, ça va démarrer très vite, le 5 mars. Pour la moto, ce sera un peu plus tard, le 26 mars. On commence déjà à se remettre vraiment dans le bain puisque l’on découvre toutes les nouvelles monoplaces de F1 depuis une dizaine de jour maintenant. On a d’ailleurs découvert tous ensemble sur Canal l’AlpineJ. Ce sont les premières minutes d’excitation, les premiers temps forts de la saison. En moto, il y a eu les tests la semaine dernière donc, pareil, on se replonge doucement dans le bain. Il y avait beaucoup d’excitation avant tout cela, là on commence déjà à être lancés et à être dans ces nouvelles saisons. Maintenant, on a hâte que les choses concrètes démarrent, après ces prémices. On a hâte que ces motos et ces F1 soient en piste et se bagarrent entre elles. On a hâte que tout le grand bain de la F1 et de la moto redémarre.

Nous l’avons dit, vous aurez, cette année encore, la double casquette moto/F1, tant à l’animation des avant courses qu’au recueil des réactions des pilotes et directeurs d’équipes notamment. Certainement que ces deux sports sont très complémentaires et qu’ils vous permettent de la « fraicheur » au moment de revenir sur l’un deux, après l’avoir quitté le temps de quelques week-ends ?

Cela demande une vraie gymnastique. Il peut y avoir des week-ends où je suis sur la moto, qui se trouvent aussi être des week-ends de course en F1. Donc je n’ai pas forcément le temps de suivre ce qui se passe en F1. Du coup, cela demande, derrière, de revoir tout ce qui s’est passé, la course notamment. Tous ces sports sont des feuilletons, il faut donc s’y remettre en revoyant l’épisode d’avant pour pouvoir poursuivre la saison. C’est comme une série en faitJ. J’aime bien cette gymnastique, je ne dis pas que j’aurais le sentiment de me lasser en étant sur le même sport mais il y a une certaine excitation à retrouver, la fois d’après, à nouveau le paddock moto ou celui de la F1. Effectivement, cela permet de conserver une certaine fraicheur et un regard neuf. Pendant quelques jours ou quelques semaines, on va s’en détacher pour mieux s’y replonger ensuite.

 

@ William Dupuy / Canal +

 

D’ailleurs, abordez-vous les week-ends de course différemment selon que vous interveniez sur l’un ou l’autre des sports ? Typiquement, la préparation de vos contenus peut-elle varier ?

Non, la méthode de travail est un peu la même : lire tout ce qui se dit autour, lire tout ce qui se passe, remettre à jour les statistiques, se replonger dans l’histoire du circuit dont il va être question le week-end d’après, dans l’histoire de ce grand prix.

Ce doit être très plaisant, on peut le penser, de pouvoir participer à cette montée en adrénaline de l’avant course et de capter le bon témoignage des pilotes au bon moment ?

C’est toujours un peu délicat, ce sont des moments où les pilotes sont concentrés et déjà focus sur ce qui va venir après. Donc il faut réussir à leur faire dire quelque chose dans un moment où ils n’ont pas forcément envie de parler, il faut réussir à poser la bonne question, sans que ce ne soit trop long, sans que ce ne soit trop répétitif, avec l’objectif que ça amène quand même quelque chose. Même s’ils ne disent pas grand-chose dans les avant courses, ce sont des moments où, par leur langage corporel ou leur visage, les avoir à notre micro est important. Même s’il n’y a qu’une phrase ou trois mots, ça veut dire quelque chose de l’état d’esprit à ce moment-là du pilote. C’est toujours un moment hyper particulier, là, comme cela, à quelques minutes de se lancer. C’est difficile d’imaginer la concentration et l’état d’esprit dans lesquels ils doivent être avant une course, que ce soit en moto ou en F1.

Parmi les nouveautés 2023, à noter des images de plus en plus immersives et spectaculaires, avec la « body cam » en moto ou encore les caméras casque en F1 pour l’ensemble du plateau…

Oui ! Je voyais cela avant dans mon canapé le dimanche après-midi et je trouvais déjà que c’était fou. En fait, c’est vraiment la mission que l’on se donne quand on est dans ce service et quand on est plus largement au service des sports de Canal, c’est d’essayer de faire en sorte que la personne qui est devant sa télé et devant Canal+ ait un petit peu l’impression d’être à notre place, sur site et ait un petit peu l’impression d’être avec l’acteur principal, c’est-à-dire le sportif, qu’il soit pilote ou joueur. Là, je pense que cette body cam va vraiment apporter quelque chose, ça va permettre de voir des choses que, même nous, journalistes sur place ne voyons pas puisqu’on n’est pas toujours dans les boxs. Ils sont parfois fermés et l’on ne voit pas ce qui s’y passe. Donc, oui, ça va vraiment être un plus.

Les caméras sur les casques vont aussi être quelque chose d’hyper spectaculaire je pense. Je sais que les « on board » sont adorés par les abonnés parce que ce sont des images toujours hyper impressionnantes, que l’on ne voit pas tout le temps. En plus de cela, il y aura maintenant cinq films sur le mode expert, où il y aura justement cinq on board. Ce sera une complète immersion, ce sera hyper complémentaire de ce qu’il y aura sur l’écran de Canal. Chaque abonné pourra choisir quelle voiture suivre, il pourra par exemple faire un grand prix entier avec Pierre Gasly ou Esteban Ocon. Je pense que ça va vraiment être un vrai bonus pour les abonnés et pour ce que nous avons envie de leur donner, c’est-à-dire toujours plus d’immersion.

Toujours au rayon des nouveautés, les courses sprint en moto. Quel pourrait être leur impact selon vous ?

Oui, il va y avoir deux courses par week-end. Il y aura moins de points à gagner le samedi mais il y en aura quand même. Quand on voit à quel point depuis quelques saisons, et notamment la saison dernière, les championnats sont serrés, ça veut dire que, peut-être, ces courses sprint pourront déterminer qui sera champion du monde l’année prochaine. Donc ça va être hyper important. Ça va être hyper intéressant aussi de voir comment les pilotes s’adaptent, comment, dans leur préparation physique, ils gèrent cela et comment, physiquement, ils encaissent cela aussi. Donc ça va être hyper plaisant à suivre cette année et cela veut dire que, dès le samedi, on aura déjà beaucoup d’enjeux, avant même la course du dimanche. Ce seront des week-ends que les pilotes vont devoir gérer totalement différemment, ça va tout changer donc ça va être très passionnant à suivre.

Le français Fabio Quartararo pourrait-il retrouver sa couronne mondiale ?

Alors, il n’a rien voulu nous promettre lors de la conférence de rentrée… on comprend bien qu’il ne peut rien promettre, il y a tellement d’aléas…On a eu les tests à Sepang et il avait l’air plutôt satisfait de sa moto donc c’est une bonne chose. Il y aura encore des tests à Portimao qui vont pouvoir nous donner un peu plus d’indications encore sur comment ça se passe mais, évidemment, tout ne dépend pas de lui. On sait qu’il a envie d’aller reconquérir ce titre, que c’est son objectif numéro un, qu’il va tout faire pour, il n’y a aucun doute sur la motivation de Fabio Quartararo. Nous n’espérons qu’une chose, c’est que lui ou qu’un Johann Zarco gagnent beaucoup de courses et soient, pourquoi pas, à la fin, champion du monde.

 

@ Philippe Mazzoni/CANAL+

 

L’hégémonie Red Bull/ Verstappen en F1 se verra-t-elle contrariée par Mercedes qui a mieux fini la saison 2022 ou encore par Ferrari, maintenant dirigée par Fred Vasseur ?

C’est pareil, en F1, on est toujours un peu dans l’expectative avant de voir les monoplaces en piste. On pourra les voir du 23 au 25 février lors des tests à Bahreïn et, là, on pourra un peu plus peut-être essayer de voir quelles sont les forces en présence. En tout cas, sur le papier, c’est vrai que la saison est déjà très excitante, on a tous envie bien sûr que Verstappen soit titillé, soit chahuté, on a tous envie que ce soit une bataille à deux voire, pourquoi pas, trois écuries. Il y a aussi cette équipe 100% française qui, de notre point de vue français, va beaucoup nous titiller, elle nous excite déjà beaucoup en tout cas. On se demande comment va fonctionner ce duo, on connait tout le passif, on sait aussi que ce sont deux grands compétiteurs. C’est hyper exaltant, en tout cas, de se dire que l’on va suivre cela toute la saison. En plus, on va suivre cette écurie de l’intérieur, avec des séries documentaires à retrouver tout au long de l’année ! Donc, oui, c’est hyper excitant, il y a plein de belles promesses pour cette saison…

Personnellement, quels sont les moments que vous attendez avec encore plus d’impatience que les autres ? On pense notamment au grand prix de France en moto au Mans, le 1000è de l’histoire de la discipline…Ou encore au grand prix F1 de Monaco, pour fêter les 10 ans de la discipline sur les antennes de Canal…

Toutes les planètes s’alignent cette saisonJ. Il y a plein de choses excitantes, que ce soit en moto ou en F1 et il y a plein de moments un petit peu anniversaire et un petit peu historiques qui s’annoncent. Le grand prix de Monaco sera effectivement l’occasion de fêter les dix ans de la F1 sur Canal ! Alors, je ne suis pas la mieux placée parce que je ne les ai rejoints que pour la neuvième année mais toute l’équipe et tout le socle sont toujours là. On va se replonger avec plaisir dans tout cela, se projeter aussi. Bref, on va fêter comme il se doit, ce sera un grand prix exceptionnel, ce sera un week-end exceptionnel. Pour vous donner toutes les coulisses, on sort d’un séminaire de toute une journée où on a réfléchi, travaillé sur justement ces grands rendez-vous pour essayer de faire en sorte qu’ils soient les plus festifs et les plus beaux pour nos abonnés à l’antenne, afin que la fête soit la plus belle possible. On est en train de mettre en place plein de choses pour ce week-end spécial de Monaco. Et oui, en moto, ce sera le 1000è grand prix, ça va tomber en France donc les choses sont très bien faites. On espère que le dénouement sera très bien fait aussi pour que l’on fête un français, ce serait parfait. En tout cas, même si ce n’est pas le cas, le week-end sera, quoi qu’il arrive, exceptionnel parce que, pareil, on a travaillé là-dessus aussi aujourd’hui. On essaie de réfléchir à des choses pour que la fête soit belle sur Canal.

En F1, il y aura aussi d’autres rendez-vous, on a le choix, le calendrier est dense, il va se passer plein de choses. Il y aura le nouveau rendez-vous de Las Vegas aussi, qui est très attendu. En moto, tous les week-ends sont tellement spectaculaires que l’on s’ennuie rarement, il y aura de nouvelles destinations, l’Inde notamment. On va emmener nos abonnés, on va voyager et on va, on l’espère, passer de très bons moments tous ensemble !

Merci, Pauline, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Cybèle Villemagne évoque sa belle actualité, devant et derrière la caméra !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Cybèle,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Dans le cadre du Nikon Film Festival 2023, votre court-métrage « PMA » est en ligne depuis quelques jours. Vous l’avez écrit et réalisé, tout en y jouant. On imagine sans doute le plaisir que cela doit être pour vous ?

J’adore écrire et réaliser ! En général, je joue dans mes films parce que je sais exactement ce que la "réalisatrice" attend du personnage ;-).

C’est un sujet qui s’est imposé à moi, j’ai remarqué que c’est un thème assez tabou, que très peu de femmes parlent du fait qu’elles soient passées par la PMA ou qu’elles aient eu des difficultés à tomber enceintes. Je découvre que, autour de moi, il y a énormément de femmes qui ont fait des fausses couches et qui n’en parlent pas. Parfois, certaines en font à répétition, j’ai une amie qui en a fait 13 avant d’avoir son bébé, c’est une warrior J.

Je me dis que c’est fou, en plus du chagrin, c’est comme si c’était honteux de vivre quelque chose de dur, alors on n’en parle pas et comme personne n’ose en parler, chacun s'isole encore un peu plus. C’est important, pour moi en tant que jeune réalisatrice, de pouvoir aborder de ces sujets-là.

Voici le lien de visionnage du film PMA: https://www.festivalnikon.fr/video/2022/2194

Ce sujet est un thème fort de société mais dans lequel vous essayez, à l’image, d’y apporter un peu de légèreté…

Oui, ça c’est tout moiJ. L’humour c'est ma pudeur, je serais incapable de parler de quelque chose de grave sans y mettre de l’humour, je serais trop gênée. Je ne sais pas faire autrement. Après, c’est peut-être aussi pour embarquer les gens avec moi, comme pour leur dire « ne vous inquiétez pas, ça ne va pas être trop triste », tout en les cueillant quand même, enfin j'espère ;-) !

On retrouve cela dans tous mes films, j’ai besoin d’y apporter un petit décalage. Je suis pareille dans la vraie vie : dans les moments les plus durs, je vais trouver un moyen d'en rire.

J’en profite pour remercier les fabuleux comédiens qui m’ont entourée. Notamment Daniel Lobé, que vous avez pu retrouver dans la série « Le code » sur France 2, qui a compris exactement ce que je voulais montrer, à savoir un couple uni dans l’adversité. Malgré les difficultés, ils ne se désolidarisent pas l'un de l'autre. Daniel incarne un personnage qui a les pieds sur terre contrairement à Louise, mon personnage qui a des pensées magiques... Le côté rationnel du personnage de Daniel permet à Louise de s’ancrer dans la vie et dans la réalité, il est protecteur et rassurant. C’est grâce à lui qu’elle tient le coup. On a le sentiment qu’il restera, que ça marche ou pas. La survie de leur couple n’est pas soumise au fait de réussir on non à avoir un enfant, ils sont ensemble pour le meilleur et le pire, ils resteront ensemble, avec ou sans enfants.

J’ai aussi eu la chance d’avoir Charlotte Boimare, qui est ma meilleure amie et ma comédienne fétiche (Il faut savoir qu'en plus de son immense talent, elle porte bonheur;-)). Il était donc important qu’elle apparaisse dans le film et elle y joue plusieurs personnages très drôles, notamment une femme enceinte bourrée d’hormones et très colérique, ainsi qu’une gynéco dotée d'une absence totale d’empathie. 

 

 

Après quelques jours de diffusion, quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir ?

C’est assez incroyable, ça me bouleverse complètement, j’ai des témoignages dingues, beaucoup de femmes et d'hommes m’ont envoyé des messages pour me remercier, pour me dire que le film les avait chamboulés. J’ai eu un vocal d’une femme au bord des larmes. En fait, je ne m’attendais pas du tout à un tel retour, surtout que l’exercice d’un si court-métrage est complexe et ces retours m’ont surprise et touchée.

On me dit que c’est courageux de parler de ça, mais que c’est nécessaire. Ça fait du bien de se dire que l’on n’est pas seul, quand on traverse les épreuves de la vie. Un réalisateur qui me connait depuis très longtemps m’a dit également que, dans ce film, j’avais osé, montrer plus de vulnérabilité et moins me cacher derrière l’humour. Apparemment il voudrait produire mon prochain court-métrage. D'ailleurs, si des producteurs me lisent présentez-vous ! Il n'y en aura pas pour tout le monde ;-) !

Artistiquement et personnellement parlant, ce côté multi casquettes doit être très plaisant et très complémentaire ?

Oui, tout se nourrit. J’aime raconter des histoires, ça commence donc par le scénario. Quand je l’écris, j’ai tout dans la tête, je visualise les comédiens, les décors, la lumière, le cadre… J’aurais donc du mal à confier la réalisation à quelqu’un d’autre. Ensuite, je joue tous les personnages dans ma tête au moment où j’écris les dialogues, du coup je sais déjà comment je veux que s’exprime à l’écran celui que je vais interpréter. Cela me permet de raconter mon histoire jusqu’au bout par tous les moyens qui sont les miens. J’ai trois stylos dans ma main et j’ai envie de tous les utiliserJ.

Toujours dans le cadre du festival Nikon 2023, vous avez également participé à deux autres projets, en tant que comédienne cette fois-ci…

« Le Pigeon » est une comédie réalisée par Gilles Sanner, il est un ami et complice de toujours. Je pense qu’il a écrit ce film en sachant qu’on le ferait ensemble, avec aussi une bande de comédiens que l’on retrouve régulièrement pour tourner des trucs drôles. L’autre film est « La Cène.e », de Laura Ghazal, qui a eu l’idée très originale de montrer le dernier repas du Christ mais entouré de femmes et tout en légèreté.

En parallèle, la web-série « Mes dernières volontés » vient de sortir sur Youtube. C’est, là aussi, un projet qui vous tenait particulièrement à cœur…

J’ai eu l’aimable soutien du CNC, pour tourner quatre épisodes d’environ cinq minutes chacun. C’est une série où je parle d’une jeune femme instable, inspirée de « Alice au pays des merveilles », qui a des hauts et des bas extrêmement marqués. Au point que, quand elle va mal, elle a envie de mourir et au moment de mettre en scène sa mort, d'une façon involontairement drôle, ça lui donne systématiquement l’idée d’un rêve, qu’elle n’a pas encore accompli dans sa vie. Et elle est prête à tenter le tout pour le tout pour le réaliser avant de mourir. Face à l’urgence de la situation, elle s'y prend d’une façon complètement inadaptée et si maladroite que ça nous la rend à nouveau drôle malgré elle. Ayant échoué à la réalisation de son rêve, elle va alors vouloir retourner à son suicide mais les catastrophes qu’elle a déclenchées pendant la réalisation de son rêve, l’empêchent également de réussir son suicide.

Donc on est vraiment dans l’humour noir, l'univers est burlesque, avec des personnages que j’ai envie de développer davantage dans d'autres projets plus longs. Notamment dans un court-métrage de 15 minutes que j'ai écrit, intitulé "Eternels Regrets". Et dans un long métrage en cours d'écriture…

 

 

Ce programme est l’occasion, pour vous, de développer des registres de jeu divers et variés…

Oui, surtout qu’elle est tellement extrême dans ses émotions qu’elle passe du désespoir à la colère ou de la rage au bonheur. Rien n’est tiède, tout est intense, un peu comme une adolescente pour qui tout est une question de vie ou de mort. Et malgré ses fragilités, elle a tellement d’énergie qu’elle peut déplacer des montagnes. Donc, oui ça déménage ;-)!

Merci, Cybèle, pour toutes vos réponses !

Avec plaisir Julian, merci pour votre intérêt et votre curiosité !

Publié dans Télévision

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Demain Nous Appartient : Adrien Rob évoque Damien, son personnage dans la série quotidienne de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Adrien,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver régulièrement dans la série quotidienne de TF1 « Demain Nous Appartient », sous les traits de Damien. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de faire partie de cette belle famille artistique ?

Oui, oui, ce n’est que de la joie. Du stress parfois J parce que l’on est quand même très nombreux et que l’on a beaucoup de choses à tourner. Donc c’est un très gros rythme mais, globalement, oui, que du plaisir. C’est une grande famille, on communique pas mal, on échange, on a tous envie de faire du bon travail, on se sert tous les coudes. On est très investis, tous. C’est une grande chance, vraiment, de faire partie de cette aventure. Je suis hyper reconnaissant vis-à-vis de la production et de la chaine de m’avoir choisi pour ce rôle, qui me plait beaucoup. Je ne me serais pas vu y jouer un autre rôle.

En plus, le cadre de tournage est particulièrement agréable et permet de très belles images…

C’est clair ! On a la chance d’être dans le sudJ. Pour nous, c’est agréable, on a la mer à côté, on entend les mouettes en se réveillant. Les sétois sont très sympas, c’est une très très belle ville, je l’adore, je la trouve très mignonne. Je ne suis pas fan des grandes villes, Sète est le compromis parfait. La série permet d’y promouvoir les beaux endroits. D’ailleurs, il y a quand même pas mal de touristes qui viennent pour la série et qui en profitent pour découvrir les environs.

Oui, j’aime beaucoup, je me sens très chanceux, il y a pas mal de soleil. Après, ce qui est un peu plus compliqué, ce sont les aller-retour à Paris mais je tourne suffisamment souvent pour passer du temps là-bas et profiter des lieux. Donc c’est cool !

Vous êtes à l’image depuis 18 mois environ. Quel regard portez-vous à présent sur Damien, votre personnage ?

La première idée que j’aimais dans le descriptif était que la beauté n’est pas le critère principal. Cela m’a plu. Deuxièmement, qu’il aime la musique, notamment la techno minimale. Je ne connaissais pas du tout, j’ai fait mes recherches, j’en ai écoutée beaucoup, j’en écoute encore souvent. En arrivant, on ne m’a dit rien sur le personnage, je ne savais pas d’où il venait, quel était son passé, ce qui lui était arrivé. Donc c’était à moi de me faire ma propre histoire, d’arriver avec quelque chose, au moins une petite valise, quelques souvenirs fictifs. Je me suis dit qu’il était passionné par son boulot. La police scientifique et la techno minimale sont, quelque part, deux domaines que l’on ne connait pas trop, ils peuvent correspondre et avoir un lien. J’y suis allé par raisonnement : s’il écoute de la minimale, c’est qu’il va souvent à des fêtes donc qu’il aime bien le milieu de la nuit, donc qu’il ne dort pas forcément pas beaucoup. Mais je ne voulais pas tomber dans le mec qui fait la fête, qui boit de l’alcool, qui ne prend pas soin de lui…

Quand j’avais fait la scène du « strip-tease » au Spoon, je voulais renvoyer cette image de quelqu’un qui fait du sport, qui prend soin de lui, qui ne boit pas forcément d’alcool, qui n’en a pas forcément besoin pour s’amuser, qui ne prend pas de drogue. Mais il peut être un peu fou, je pense qu’il a ce côté enfant où il peut être excité pour des choses incroyables pour lui. Je le vois un peu comme un enfant qui s’amuse quand il fait des prélèvements ADN et quand il cherche un coupable. Il est passionné par ce qu’il fait. Je pense qu’il doit y avoir une raison à son intégration dans la police scientifique, je n’ai pas encore trouvé, j’aimerais bien que les auteurs se penchent un peu là-dessus. Je crois que l’on ne devient pas technicien scientifique parce que l’on aime faire des prélèvements, je pense qu’il y a autre chose. Y-a-t-il quelque chose dans son passé qui l’explique ? Mène-t-il une enquête en parallèle ? Pourquoi à Sète ? Je ne sais pas.

Dès qu’il a rencontré Audrey, il s’est rééquilibré on va dire. Je pense qu’il peut se déséquilibrer aussi, je le vois un peu comme cela, il vit vraiment à fond, un peu à la James Dean. Peut-être que, dans sa tête, il se dit que, ce soir, il fermera les yeux pour toujours et qu’il faut donc profiter de la journée. Je pense que c’est un peu son leitmotiv d’être comme cela, en tout cas c’est ce que je me suis dit. Il ne prend rien pour acquis, il est optimiste, je pense notamment à la scène récente avec Jack où il lui explique qu’il a deux solutions, soit de prendre cela comme une expérience, soit d’embêter tout le monde sans rien arranger. Je le vois plus comme quelqu’un qui cherche à tirer toujours quelque chose de constructif des bons comme des mauvais moments. Il est aussi à l’écoute de ce qui lui arrive, de ceux qui l’entourent. Je pense que cette bonne humeur et ce côté réconfortant qu’il a tout le temps cachent un côté sombre et quelque chose de malheureux. Il a une part d’ombre à creuser.

La relation qu’il a avec la famille Roussel lui est très chère. Je pense qu’il y a un lien indirect avec sa famille et ses parents. Je ne le vois pas avoir des frères et sœurs, je me suis dit que c’est un enfant unique et que, peut-être, il a été, à un moment donné, trop couvé par ses parents. Sans doute en a-t-il souffert. C’est pour cela qu’il associe sa liberté aux enfants Roussel. Il est sain, quand il aime quelqu’un, il ne va pas aller voir ailleurs. Je le vois droit dans ses baskets, il fait ce qu’il a envie à partir du moment où il ne blesse personne.

J’avais essayé de garder cela dans les enquêtes qui concernaient les enfants. Je repense par exemple à Clément Lefranc, tué empoisonné par sa mère. Les auteurs avait vu en Damien une part d’ombre, lui qui avait été touché par cet évènement. J’essaie de rajouter des petites choses qui ne sont pas écrites, auxquelles les auteurs n’ont pas forcément pensé mais qui me permettent d’avoir plus de contenu et de relief dans mon jeu.

Oui, je pense que Damien est un bon gars mais il ne faut pas trop l’embêter. Je le vois assez fragile aussi. Je pense qu’il sait rester à sa place, tant qu’on ne lui manque pas de respect. Avec Audrey, il accepte qu’elle soit la cheffe de la famille, il ne va pas chercher à prouver quoi que ce soit, il va participer aux tâches qu’il y a dans un couple. Il pense à l’équité. Je le rejoins en cela aussi. Après, il ne me ressemble pas non plus sur beaucoup de choses. Quand même, je me dis que, quand on joue un rôle de composition sur le long terme, c’est un coup à perdre la bouleJ. On sort trop de qui on est et si on joue un rôle trop atypique, on peut beaucoup plus vite s’y enfermer. Donc j’y mets de moi aussi, en restant dans la simplicité.

Artistiquement parlant, ce rôle vous permet une palette de jeu et d’émotions très large et très diversifiée…

Oui mais disons qu’il est plus facile d’aller chercher des choses dans son contexte privé, avec la famille Roussel, plutôt qu’au commissariat. Là-bas, finalement, ce sont avant tout les enquêtes sur des gens qu’il ne connait pas. Il pourrait d’ailleurs avoir un détachement permanent et simplement balancer des infos. Mais je pars du principe que l’état dans lequel je me lève le matin – de bonne ou de mauvaise humeur – m’est utile pour l’état du personnage. Donc il y a des jours où je vais arriver avec une démarche un peu nonchalante, là où, un autre jour, je vais arriver plus déterminé. C’est mon côté privé que je ramène tout le temps à Damien. Sauf si je dois jouer une scène qui me demande d’aller chercher quelque chose de bien précis.

Pour la demande en mariage à Audrey, je me suis dit que ce n’était pas rien, que Damien la considère comme la femme de sa vie. Il l’aime profondément et même si, aujourd’hui, ils se sont réconciliés, le fait qu’elle ait refusé reste dans sa tête. Ce n’est pas une blessure qui va guérir si vite. Je le garde à l’esprit pour son interprétation. Je me dis qu’il est arrivé quand même cela de fort à mon personnage et que je peux m’en servir dans la façon dont il se comporte. Il peut peut-être avoir des moments plus de déprime ou, à l’inverse, plus joyeux. Pour, justement, masquer cette tristesse qu’il a. Quand il rentre le soir, peut-être qu’il va y penser en regardant Audrey….

Au travers de la relation à la fois avec Audrey mais aussi avec les quatre enfants, des thèmes sociétaux peuvent être abordés, qui parlent à beaucoup de téléspectateurs et dans lesquels ils peuvent potentiellement se projeter…

Je suis très attaché à cela. Je suis très heureux de pouvoir jouer ce genre de situations. Avec Charlotte et les enfants, on a à cœur de bien les interpréter parce qu’on sait qu’il y a des gens qui vivent cela aujourd’hui. Même nous… c’est déjà arrivé dans ma famille. Donc c’est un sujet que je connais, moi qui ai un demi-frère. C’est donc une chance de pouvoir jouer cela et le public me l’a dit. J’ai pu rencontrer quelques personnes qui nous remercient d’en parler. C’est aussi pour cela que je voulais faire ce métier, qui est ma passion, pour parler de sujets qui concernent des gens qui n’ont peut-être pas forcément la possibilité de s’exprimer par rapport à cela. C’est quelque chose qui m’est très cher. Ces scènes sont précieuses, on les savoure à chaque fois qu’on les tourne.

Cela fonctionne, la famille Roussel fonctionnait bien sans Damien à la base et le fait qu’il soit arrivé a permis une autre dimension, la famille s’est agrandie. Il a été très bien reçu par les Roussel mais aussi par le public. Donc tant mieux ! Je suis très heureux de cela et reconnaissant.

Le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu, au travers du nombre de minutes utiles à produire au quotidien. Au fur et à mesure, avez-vous appréhendé ce rythme et votre organisation un peu différemment ?

Avant, j’avais eu de plus petits rôles sur des rythmes de long-métrages ou de téléfilms donc j’avais le temps de préparer. Sur le plateau, on faisait beaucoup de prises donc on avait le temps de chercher sur le moment, il y avait un vrai échange avec le réalisateur. Là, c’est rare. Certains réalisateurs et certaines réalisatrices vont venir nous voir pour nous donner des indications parce qu’ils aiment la direction d’acteurs. Mais la majeure partie d’entre eux n’ont pas le temps, trop occupés à gérer la technique et le timing. Donc on doit arriver déjà prêts, avec une proposition en tête.

Avant, je lisais une scène à plat, sans intention pour connaitre le texte sur le bout des doigts. Mais, sur le plateau, je me raccrochais à ce que m’envoyait mon partenaire. Ce qui provoquait quelque chose chez moi. C’est la façon, pour moi, la plus juste de jouer, c’est plus organique. Là, j’arrive sur le plateau, je connais mon texte, du mieux que je peux. J’ai la chance de ne pas tourner énormément de scènes donc j’ai le temps de bien les travailler. On a trois, maximum quatre, prises par plan, il faut donc arriver avec une proposition. Ensuite, on communique beaucoup avec les acteurs, j’aime bien cela, c’est un peu comme dans une équipe de sport. Cela me parle d’autant plus que je suis issu du basket. J’adore cela, j’adore l’échange, je ne me vois pas travailler tout seul.

C’est donc une façon un peu particulière mais ça nous permet aussi d’être beaucoup plus à l’aise et de tenter des choses. On sait qu’on n’a pas beaucoup de temps et qu’on a deux possibilités : soit on reste dans les rangs, on sait que ça va passer mais que l’on ne va pas trop s’éclater; soit on prend des risques, on va aller surprendre notre partenaire et on va s’amuser. Par exemple en faisant exprès de faire tomber un verre, pour déclencher quelque chose. Il faut cependant avoir la confiance en soi pour le réaliser.

Après, on a la chance d’avoir des répétiteurs et des coachs à disposition, qui sont très présents, qui nous donnent la continuité. J’aime bien en tout cas cette manière, j’essaie toujours de rentrer dans quelque chose qui n’est pas prévisible, je n’ai pas envie que les téléspectateurs anticipent ce que je vais faire. C’est très difficile, sur ce format, de le faire. Je tente, au maximum, en tout cas de ne pas avoir de regret à la fin d’une scène. Cela m’est déjà arrivé, j’avais envie de tenter des choses, je sentais à l’intérieur de moi que je n’étais pas au bon endroit mais cela n’avait pas pu se faire autrement, faute de temps. Donc j’apprends en permanence pour, la prochaine fois, écouter davantage mon instinct.

En tout cas, ce rythme-là est particulièrement formateur…

Je me sens très très privilégié de commencer ma carrière avec DNA. Les projets d’avant m’ont donné un avant-goût et m’ont persuadé que je voulais faire de ma passion mon métier. Là, de pouvoir tourner régulièrement à ce rythme, oui, c’est une chance parce que, après, je pourrai aller n’importe où ! Rien ne me fait peur, sauf le théâtre.

Je me sens à l’aise sur DNA, sur le rythme de la quotidienne donc c’est une énorme opportunité. C’est pour cela que je veux me sentir en difficulté, je ne veux jamais rentrer dans le confort. Parce que, en s’habituant à l’inconfort, on se dépasse continuellement donc on a plus de limites, finalement.

Sur DNA, je peux être avec trois équipes différentes dans la même journée. Chaque équipe a une énergie, chaque réalisateur apporte quelque chose, a sa manière de tourner, de travailler, d’échanger avec les comédiens. On peut être avec un premier réalisateur très axé sur la technique, alors que le deuxième que l’on verra dans la journée sera à fond sur les acteurs. C’est une chance de pouvoir connaitre cela. Ce sont des challenges permanents, c’est très bien !

Même si ce n’est jamais évident pour un comédien, aimez-vous regarder le rendu final, pour capitaliser sur vos points forts et sur ceux à corriger ?

Oui ! En fait, je regarde tout, même les scènes où je n’y suis pas parce que j’ai envie de voir comment travaillent mes partenaires et comment évoluent leur personnage. Je me sens très concerné, je suis vraiment très fier de faire partie de cette aventure et j’ai envie que l’on fasse tous du bon boulot. Donc, je me mets à la place du téléspectateur et j’ai envie de passer un bon moment, comme si je ne savais pas ce qui allait arriver.

De par le basket que je faisais à un milieu semi-professionnel, j’ai été habitué à regarder les images pour prendre du recul. Je ne porte pas de jugement, je vois surtout si mon attitude est plus ou moins juste selon ce qui est en train de se passer ou encore si mes gestes sont pertinents et variés. Je m’aperçois aussi que, parfois, je suis trop dans le confort de gestes maitrisés ou que je n’écoute pas toujours suffisamment mon partenaire, pensant davantage à ce que je vais dire après. Ce que je détecte n’est pas forcément vu par le public, je le fais vraiment pour m’améliorer et non pas pour me regarder, chose que je n’aime pas faire.

Chaque scène que j’ai est importante, même si je n’ai qu’une réplique à dire. Je me réfère toujours à la vraie vie : parfois, dans une discussion, une personne ne va pas beaucoup parler et, du coup, on va faire beaucoup plus attention à elle si elle dégage quelque chose de plus habité.

Quels principaux retours pouvez-vous avoir du public ?

Globalement, j’ai de bons retours. Le couple avec Charlotte marche très très bien. D’ailleurs, nous en sommes très heureux. Je l’adore, c’est une femme incroyable, entière, vraie et généreuse, je trouve que c’est une superbe actrice. Elle a beaucoup plus d’expérience que moi donc j’apprends beaucoup à ses côtés.

Pour la suite de votre parcours, quelles seraient vos envies artistiques ?

Je suis très heureux de faire partie de DNA. J’espère qu’il va arriver des choses à mon personnage, pour que je puisse continuer à m’épanouir professionnellement. Je vais où le vent me porte, à partir du moment où le sujet est intéressant et que le personnage me plait. Quel que soit le support, même du théâtre. Je disais que ça me faisait peur mais je pense que je dirais oui quand même car je vis pour le challenge. Je commence, en parallèle, à développer un projet de musique, sur de la chanson française plus intimiste.

Merci, Adrien, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Charlotte Ysnel nous présente son premier court-métrage en tant que réalisatrice !

Publié le par Julian STOCKY

@ Jean Louis Andrieux

 

Bonjour Charlotte,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Dans le cadre du Nikon Film Festival 2023, votre court-métrage « 13 en-vie » est en ligne depuis quelques jours. On imagine sans doute la joie que ce doit être pour vous ?

Oui, c’est forcément un plaisir ! J’avais fait, depuis 3 ans, des courts-métrages pour ce festival mais en tant que comédienne. Déjà l’année dernière, je voulais en réaliser un mais j’avais laissé passer l’opportunité. Cette année, je ne voulais pas la louper. J’ai toujours souhaité passer derrière la caméra. Pour cela, il faut une bonne idée, sinon ça ne sert pas à grand-chose. En tout cas, j’ai eu une idée, je ne dis pas qu’elle est forcément bonne J mais je suis allée jusqu’au bout. Je me suis faite accompagner par une super équipe, avec laquelle j’avais déjà travaillé. Ils sont devenus des amis. Ce qui m’a permis d’être bien entourée.

C’est un vrai travail, il y a de la pré-production, de la post-production et, en fait, j’ai vu et appris beaucoup de choses, de l’écriture du script au découpage technique, en passant par le montage. Sans oublier la construction d’une équipe technique ou les castings. C’est un bébé qui est, à présent, dans les mains de tout le monde et j’en suis très fière. J’en profite pour remercier aussi mes deux acteurs : Lydie Misiek et Cédric Chemir.

 

@ Guillaume Ninon

 

Vos années d’expérience sur le plateau vous ont sans doute aidée derrière la caméra ?

Complètement ! Si j’en suis là, c’est très clairement grâce à mon passé de comédienne. J’ai appris à travers la figuration, un métier parfois dur mais enrichissant, j’ai joué également dans différentes publicités et séries de réalisateurs autodidactes, ce qui m’a permis d’avoir envie, de mieux comprendre et de mieux apprivoiser ce métier de réalisatrice.

Ce court-métrage est d’une durée de 2 minutes et 20 secondes. Comment faire alors pour y glisser tout ce que vous souhaitiez ?

Ce n’était pas une surprise, on connaissait la durée avant donc, en écrivant mon script, j’ai fait en sorte de la respecter. Le découpage technique m’a aidée en cela mais, malgré tout, on se retrouve un peu coincé le jour du montage. Parce qu’il y a beaucoup de rushs et qu’il faut faire une sélection. Il y a une petite frustration à la fin mais c’est la magie du montage qui permet d’y arriver.

Avec vos mots, comment pitcher « 13 en-vie » ?

C’est avant tout un thriller. Axelle et Bruno décident de faire un braquage, afin de demander une rançon, dans le but de rembourser leurs dettes. Mais, évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu…Je ne peux pas en dire plus mais il est possible qu’on bascule d’un thriller vers un autre registreJ. Je voulais vraiment travailler ces deux pistes-là. Ce qui est chouette dans un Nikon, c’est que les gens ne s’attendent pas forcément à la chute. Je voulais absolument surprendre les spectateurs et qu’ils se disent « chouette, je ne l’avais pas vu venir ». C’était mon parti-pris, à priori ça fonctionne pour le moment.

 

@ Guillaume Ninon

 

Au moment de l’écriture, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ? Du moins, quelles principales raisons vous avaient incitée à développer l’idée d’un braquage ?

J’ai travaillé longtemps avec Xavier Séverin, qui a fait la série « Nolane », dans laquelle j’ai tourné. Il est très branché sur l’univers du thriller. A la base, je voulais moi-aussi partir sur ce registre-là et, très vite, je me suis dit que ce n’était pas moi. Je suis dans le comique, même dans mes vidéos TikTok. A partir de là, j’ai eu l’idée de travailler sur les deux thèmes. J’ai donc eu l’envie de partir sur un thriller pour basculer ensuite sur ce que je sais faire moi-même, tout simplement. C’est donc un mix des deux.

Après quelques jours de mise en ligne, quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir ?

Beaucoup de gens m’ont dit que c’est génial, qu’ils ont pris plaisir et qu’ils n’ont pas vu venir la chute. Cela me fait plaisir car, comme je le disais, je voulais clairement que le public ne s’y attende pas du tout. Je tiens à préciser que j’ai eu beaucoup de chance de tomber sur un compositeur qui m’a fait les musiques sur mesure, Rémy Barjolin, ça met dans l’ambiance.

 

@ Guillaume Marbeck : https://www.guillaumemarbeck.com/

 

Le festival regroupe énormément de court-métrages, dans des registres divers et variés. Justement, quelles seraient les clés pour essayer de se démarquer ?

C’est dur, c’est très très dur. Il faut savoir que le record a été battu cette année, il y a, je crois, plus de 2 200 films. C’est fou, c’est un festival qui prend de plus en plus de place, bravo à Alexandre, qui a fait quelque chose de grandiose. Aujourd’hui, ce n’est pas évident de se démarquer, je n’ai pas la recette magique, clairement mais je pense que l’idée est déjà de rester dans le thème. Beaucoup, à mon sens, utilisent le chiffre 13 uniquement pour le placer, je pense que ce qui est important, c’est d’utiliser le thème plus à fond. Il faut aussi surprendre les spectateurs. Il faut bien entendu une bonne image, un bon son, un bon jeu d’acteur. C’est une enveloppe de plein de choses !

Vous êtes multi-casquettes sur ce projet, comme nous l’avons dit. A titre personnel et avec le recul, qu’en retirez-vous ?

Il y a une forme de fierté, c’est clair. J’aime bien aller au bout de mes projets, je ne lâche rien, dans tous les sens du terme, ce peut être un défaut comme une qualitéJ. Je suis fière personnellement mais aussi de toute l’équipe avec laquelle j’ai pu travailler, la fierté est globale.

 

@ Jean Louis Andrieux

 

Cette première expérience vous donne-t-elle l’envie de la renouveler ?

Beaucoup de gens me posent la question. J’en sors à peine et c’est vrai que c’est énormément de travail : la pré-production, le tournage, la post-production, la communication….Je souhaite l’envoyer dans différents festivals. Pour répondre à votre question, oui, évidemment mais pas de suite. En tout cas, si un projet me tient à cœur et si j’ai l’inspiration d’écrire quelque chose, je ferai un deuxième pas.

Pensez-vous que cette expérience de réalisatrice fera de vous une autre comédienne sur les plateaux ?

Je ne m’étais jamais posé cette question…Oui, forcément, du moins je le pense, à certains niveaux. J’ai grandi, de toute façon, au travers de cette expérience et certainement que cela m’aidera pour la suite.

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette aventure ?

Ce serait déjà génial que l’on soit dans les 50 ! Rien que cela…Après, encore une fois, même si on n’y est pas, le travail a été fait…Derrière, ce n’est que du plusJ.

Merci, Charlotte, pour toutes vos réponses !

Le court-métrage est à retrouver sur le lien suivant : https://www.festivalnikon.fr/video/2022/777

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Alicia Dadoun évoque son parcours artistique et ses plus beaux souvenirs !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Alicia,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste aux expériences déjà significatives et variées. Si on revient à l’origine de votre parcours, quelles principales raisons vous avaient donné l’envie de faire de l’artistique votre quotidien ?

J’ai commencé à faire de la danse et du théâtre très très jeune donc, pour moi, la scène a toujours été une évidence. Le jeu aussi car le personnage crée une nouvelle identité. Avoir de nouvelles histoires à raconter est quelque chose qui me passionnait. Je regardais déjà énormément de films, j’aimais ressentir les émotions que j’avais alors et c’était important pour moi de pouvoir les retransmettre face caméra. J’ai commencé par faire de la photo, jouer avec l’objectif était quelque chose de fluide pour moi, je me sentais à l’aise.

Cela a toujours été évident pour moi, ça s’est fait assez naturellement. Je trouvais ça chouette de me dire que, dans une vie, une personne en général n’a qu’un à deux métiers mais que, en tant qu’actrice, je pouvais en avoir de façon illimitée. Je m’amuse beaucoup en faisant ce métier. Quoi de mieux que de faire de sa passion son métier ?

D’ailleurs, retenez-vous certaines expériences plus encore que d’autres, qui vous auraient particulièrement marquée ?

Chaque expérience est unique et a sa particularité, je dirais que celle qui m’a le plus marquée est mon premier long-métrage, dans « Les héritiers ». Cela a été ma première rencontre avec le public, ce fut mes premiers autographes, mes premiers plateaux télé,… Ce qui fait que j’en garde un souvenir bien plus particulier. Dès le début, ce fut une famille, je suis toujours en lien avec les autres acteurs. C’est donc une expérience qui me tient à cœur.

 

 

Récemment, nous avons pu vous retrouver dans la quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits de Lucille. Quels principaux souvenirs en gardez-vous ?

Ce fut une expérience super, je n’en retiens que du positif. Cela a été beaucoup de travail, beaucoup de disponibilité mais je suis tombée sur une équipe qui m’a accueillie, qui a été très bienveillante avec moi. J’ai eu de super partenaires de jeu, avec qui je suis toujours en lien. J’ai beaucoup d’affection pour les personnes avec qui j’ai travaillé. Ce fut dur et intense mais une bonne expérience.

Le cadre de tournage, en intérieur ou en extérieur, est particulièrement agréable et aide sans doute aussi à la qualité du rendu final…

Oui, c’est sûr ! On a une chance incroyable de tourner dans des studios comme ceux-là. La ville est mise à notre disposition, si je peux dire. C’est dingue ! Je trouve cela très chouette.

Il s’agissait alors d’une reprise de rôle, un exercice sans doute peu évident. Justement, comment l’avez-vous abordé ?

Ce fut une première pour moi de reprendre un rôle, c’est un enjeu que je n’avais pas forcément pris en compte au début parce que tout s’est fait très très vite. Je le disais, l’équipe a été bienveillante, c’est la première fois, dans la série, qu’il y a une reprise de rôle donc ils se sont tous assurés que ça se passe bien. Ils m’ont mis dans les meilleures conditions possibles, des coachs étaient là pour me raconter la vie du personnage, qui était présent à l’image depuis 4 ans. Dieu merci, j’ai aussi eu la chance d’échanger avec Aïssam, il a été d’une aide vraiment incroyable, il m’a parlé du personnage d’une façon très personnelle, il m’a montré une facette de Lucille que je ne pouvais pas connaitre, au travers de son histoire avec elle. Il a été un vrai support et un vrai soutien.

La production ne voulait pas que ce soit un copier-coller de ce que faisait Naima avant, j’ai eu la liberté de créer une nouvelle version de ce rôle. Cela a été très bienveillant !

Même si, comme vous l’avez dit, la reprise de rôle s’est faite rapidement, avez-vous regardé les épisodes en diffusion pour mieux encore vous imprégner de l’atmosphère du programme ?

J’ai fait le choix de ne pas les regarder. Pour moi, il aurait été évident qu’inconsciemment j’aurais fait quelque chose de similaire à Naima et je l’aurais mal fait, chaque interprétation étant différente. Elle avait une très belle façon d’interpréter Lucille, j’en avais une autre et c’était, je le redis, convenu avec la production. Mais c’est vrai que c’est difficile de choper le train en marche…

 

 

Avez-vous eu, en complément, certaines sources d’inspiration plus personnelles pour votre personnage ?

Comme le timing s’est compté en heures entre la confirmation du rôle et mon arrivée sur Montpellier, je n’ai pas eu le temps de réfléchir à quoi que ce soit, autre qu’à mon planning personnel. Je ne me suis pas basée sur quelqu’un que je connaissais. C’est vrai que j’ai un rythme de paroles différent de celui de Lucille donc j’ai dû essayer de m’adapter, en parlant plus lentement, tout en étant plus cash dans mes propos. Je suis plus douce qu’elle, je prends un peu plus de pincettes mais j’avoue que j’ai écouté de la musique et que je me suis fait le texte en anglais. J’ai vécu en Angleterre et jouer dans cette langue est différent que de jouer en français. Mon rythme de paroles y est justement beaucoup plus lent et plus direct, ce qui m’a aidé à trouver le bon tempo.

On le sait, le rythme de tournage d’une quotidienne est intense, au travers du nombre de minutes utiles à produire au quotidien. Au fur et à mesure de vos semaines sur le plateau, aviez-vous appréhendé l’exercice différemment ?

Ce fut une première pour moi de tourner sur une quotidienne et c’est vrai que le rythme y est totalement différent. J’ai eu des coachs qui m’ont briefée avant. Mais je n’ai pas eu le sentiment de devoir me dépêcher ni de devoir faire les choses vite. On a quand même pas mal de libertés de jeu et de création. Au début, c’est forcément plus dur et plus fatiguant mais c’est un rythme qui se prend naturellement. Comme, en plus, j’y étais beaucoup, je n’ai pas eu le temps d’y réfléchir, ce qui était plutôt pratique. 

Même si ce n’est pas toujours évident pour un comédien ou une comédienne, regardiez-vous le rendu final pour capitaliser les points forts et ceux à modifier pour la suite des tournages ?

Oui, ce n’est pas évident de se confronter à son image mais c’est un exercice que je me force à faire. Je vois cela comme un retour sur ce que je dois changer et améliorer. J’essaie de faire abstraction de mon égo, en écartant les défauts physiques qui n’ont aucun rapport avec mon travail. J’essaie d’écouter les critiques, je mets en place des choses pour évoluer, j’en parle avec mon agent.

 

 

Plus généralement, quels principaux retours pouviez-vous avoir des fidèles téléspectateurs de la série ?

Je conçois que ça ait pu être un bouleversement pour eux. Le changement n’est pas forcément évident pour tout le monde. Cela fait partie du métier aussi. En tout cas, j’ai eu énormément de bons retours, je remercie encore tout particulièrement les personnes rencontrées dans le rue, elles sont tellement gentilles et pleines de bienveillance. Sur les réseaux sociaux, je sais que ça a plu à certains mais que ça n’a pas plu à d’autres. C’est le jeu… Je le savais, la production m’avait prévenue, on avait fait attention à ce que ça ne me touche pas personnellement. J’accepte en tout cas les critiques positives. Je ne vais pas dire que ça a été facile, recevoir autant de négativité n’a pas fait du bien, ce fut aussi un très bon enseignement.

En ce début d’année, que peut-on vous souhaiter pour 2023 ? Quelles seraient vos envies artistiques ?

J’aimerais beaucoup plus tourner à l’international, notamment pour le cinéma et les plateformes, qui prennent un bel essor, avec de très beaux projets. Sans oublier la télé…

Merci, Alicia, pour toutes vos réponses !

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