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Emmanuelle Boidron évoque sa nouvelle pièce de théâtre, à l'affiche au théâtre Edgar !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Emmanuelle,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel échange !

A partir du mardi 28 septembre, vous serez à l’affiche, au théâtre Edgar, de la pièce « Le switch », aux côtés de Capucine Anav et d’Alexandre Pesle. On imagine sans doute le plaisir et la joie que ce doit être de retrouver les planches et le public ?

J’en ai presque les larmes aux yeux, c’est une joie extrême, évidemment, de revenir sur scène. Ça m’a manqué terriblement, j’espère que ça a manqué aux gens, je le pense parce qu’on me le dit souvent. On est tous les trois aux anges de pouvoir repartir sur les planches, en plus avec un petit bijou comme cela, c’est que du bonheur, franchement. Je connaissais Luq Hamett, le directeur du théâtre Edgar, avec qui j’avais travaillé il y a deux ans, qui est une personne que j’aime beaucoup. J’apprécie sa façon de travailler. C’est un projet que l’on avait déjà avant toute cette période donc, enfin…on l’a attendu, on l’a digéré, on l’a bien maturé et, maintenant, on se sent vraiment surexcités de le proposer au public.

Avec vos propres mots, pour ce que vous pouvez en dire, comment décririez-vous ce spectacle ?

C’est une comédie moderne, un peu un Vaudeville moderne, à trois personnages : le mari, la femme et la maitresse. La modernité est qu’il va y avoir un switch, elles vont vouloir échanger un peu les rôles de la maitresse et de la femme, ce qui ne va pas simplifier les choses pour le mari, évidemment, puisqu’il va falloir qu’il gère cela. Ça donne plein de situations assez cocasses. J’aime beaucoup, on peut montrer deux couleurs, la femme qui essaie de devenir une maitresse, la maitresse qui essaie de devenir une femme. Avec le mari qui essaie de se débattre entre tout ça, ce sont des situations qui me font beaucoup beaucoup rire et qui, j’espère, feront rire le public, évidemment.

 

 

Quelles sont, du coup, les principales caractéristiques de votre personnage ?

Je suis la femme, plutôt bien rangée, bien bourgeoise, bien classique, un peu endormie on va dire sur son couple. Evidemment, la maitresse est complètement différente. Au début, Marc Fayet avait écrit cette pièce pour deux femmes à peu près similaires, du même âge et, grâce à Capucine qui a été choisie pour interpréter la maitresse, il y a aussi cette différence de générations qui apporte pas mal. On en rit beaucoup, c’est un petit plus aussi, je trouve, qui s’est créé grâce à cette distribution.

Avez-vous des sources particulières d’inspiration pour votre personnage, aux deux facettes ?

Pas vraiment ! Je suis une femme mariée donc ça me parle quand même. Mais, non, j’ai vraiment lu la pièce et appris le texte vierge de tout apriori. Du coup, ça s’est surtout fait en répétant avec Alexandre et Capucine, on a alors pu créer les personnages. Je sais aussi que Luc aime bien que l’on apprenne le texte de façon plate pour mettre ensuite, ensemble, toute la couleur et tout le jeu que l’on a envie d’y ajouter, ainsi que les personnalités, les tics, les petits défauts, les petits caractères qui se dessinent.

Ces deux facettes du personnage vous permettent aussi, en tant que comédienne, une palette de jeu très large…

Carrément ! C’est ce qui m’a beaucoup plu dans le rôle de la femme en fait. Je me suis dit que c’est quand même génial, c’est une femme qui veut essayer d’être à l’inverse de ce qu’elle est. Chaque scène est différente à jouer, c’est un bonheur. En plus, il y a des extrêmes à interpréter, ce qui est chouette.

Luc a beaucoup de bonnes idées je trouve, il nous donne de belles indications. Même si c’est bien tranché, c’est quand même plein de nuances. On apporte aussi chaque jour, on trouve tout le temps des choses, on colore petit à petit, un peu plus à chaque fois. On a chacun notre univers avec notre personnage, c’est un bonheur à jouer, j’adore aller dans des choses que je n’ai jamais faites, même que mon personnage n’aurait jamais faites.

 

 

On est à quelques heures de la première. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

On est impatients, ça y est, on a bien cravachés quand même, on a envie maintenant de n’avoir que le plaisir d’être sur scène, d’avoir le public avec nous et leurs réactions. Cela va nous transcender aussi, forcément car c’est une comédie. Donc on attend surtout le public et sa réaction.

Luc a voulu faire une comédie, les gens vont revenir au théâtre, ils ont envie de s’amuser, ils ont envie de légèreté, ils ont envie de plaisir, de joie, de rires. Du coup, c’est vraiment ce que propose ce spectacle. Je pense que ça devrait le faireJ.

Vous retrouvez un lieu dans lequel vous aviez joué il y a deux ans environ et qui, en plus, entretemps, avait été refait.

C’est génial de retrouver toute l’équipe, le régisseur, le caissier, le directeur Luc et l’endroit. Dès que j’arrive, je m’y sens bien parce que je le connais. Je connais aussi ses petits défauts. On a beaucoup de changements de costumes, c’était déjà le cas sur ma dernière pièce, j’avais bien souffert de cela donc je connais les endroits où il ne faut pas aller. De manière générale, c’est quand même très agréable de retrouver un endroit que l’on connait et qui, en plus, a changé, effectivement, en bien. Avec de la clim et de beaux fauteuils…ça devrait être parfait maintenantJ.

Que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle aventure ?

Juste qu’on ait le public. C’est maintenant ce que l’on attend. On s’amuse sur scène et on veut amuser les gens. On attend qu’ils soient là et ça devrait être un bel échange. J’adore passer mes soirées au théâtre, c’est quand même un vrai bonheur. On joue jusqu’au 15 janvier, pour une centaine de dates et on a une tournée derrière. On s’entend tous très bien, on s’amuse, on se plait, on se respecte, c’est du pur bonheur.

En complément, quels sont vos autres projets artistiques du moment ?

Là, on a fait vraiment un mois de grosses répétitions intensives donc ça laisse peu de temps pour autre chose. Malgré tout, j’ai une lecture prochainement pour une autre pièce que j’aime aussi beaucoup, que l’on avait un peu commencée à travailler il y a quelques temps. C’est une chouette pièce, sur la création du personnage de Mickey, ça s’appelle « Walt et Lily », sur Walt Disney et sa femme Lily, que j’interpréterai. C’est une très très très jolie pièce, que j’aimerais beaucoup voir montée.

Merci, Emmanuelle, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Un Si Grand Soleil : Emma Colberti se remémore les trois premières saisons à l'image, sur France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Emma,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

La série quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil » a fêté il y a quelques jours sa 3è bougie d’anniversaire, avec une fidélité du public qui ne se dément pas. On imagine que cela doit vous faire particulièrement plaisir ?

Evidemment, on est contents, ça veut dire que les auteurs continuent à écrire des histoires qui sont truculentes et que nous continuons à les interpréter du mieux que l’on puisse faire. Donc, oui, c’est une grosse satisfaction et d’ailleurs je crois que les audiences de cet été ont été assez magistrales. Pourquoi ? Je ne sais pas, généralement, l’été, les gens sont plutôt dehors donc c’est chouette, ça veut dire qu’il y avait peut-être moins d’enfants au lit pour aller à l’école mais davantage devant leur poste de télé. Non, non, vraiment, c’est une grande satisfaction évidemment, ça nous fait très plaisir !

Quels sont les principaux retours que vous font les fidèles téléspectateurs du programme ?

Qu’ils adorent la série ! C’est ce qu’ils nous ont dit, là, pendant que l’on faisait les dédicaces : « on adore la série, on adore tout ce que vous vivez, on adore vos personnages ». Ils sont à fond dedans. Les enfants sont plus timides, c’est normal mais même des personnes entre 40 et 60 font partie du public de la série, nous suivent. Quand ils manquent un épisode, soit ils l’enregistrent, soit ils regardent le replay.

A titre plus personnel, le fait de retrouver régulièrement toute l’équipe, les comédiens comme les personnes de l’ombre, doit être à chaque fois une grande joie ?

Oui, oui, on s’adore, on s’apprécie énormément. Il y a beaucoup de nouveaux comédiens qui arrivent et, avec les anciens, on a grand plaisir à se retrouver. En plus, je connaissais Fabrice d’avant, on avait tournés ensemble. Non, on s’entend tous très bien, on s’aime beaucoup et on a une belle complicité entre nous, on aime être ensemble et on est tous au service de la série.

 

 

En plus de cela, le cadre de tournage, à Montpellier, aide sans doute beaucoup…

Oui, c’est vrai que le cadre est beau, qu’il est photogénique. Mais, après, on a quand même des réalisateurs qui font des efforts vraiment poussés que pour l’image soit un peu particulière et sorte un peu des chemins habituels. On le voit sur le plateau, on donne le temps à ce travail d’ailleurs. C’est vrai que ça ajoute beaucoup. Les décors sont choisis aussi en fonction, il y a un œil, un vrai regard, une vraie direction artistique.

Concernant le personnage d’Eve, elle a vécu beaucoup de choses, personnellement notamment. Quel regard portez-vous justement sur ses trois premières années ?

J’ai l’impression qu’Eve, sur ses trois premières années, a vécu beaucoup de choses très complexes. Elle a eu un parcours assez douloureux, très difficile, dans le rapport avec son fils, dans ceux avec les différents hommes de sa vie, notamment Virgile et Bruno Serra. Et les pertes successives qu’il y a eues, celle de Serra qui était un début d’amour assez important pour elle et Léa, la fille de Virgile. Donc il y a eu des difficultés amoureuses, deux pertes humaines et pas des moindres et son rapport compliqué avec son fils. Elle a aussi perdu son ex-mari, même s’il n’y avait plus d’amour et je pense que même elle le détestait. Donc il y a eu beaucoup de morts autour d’elle et son rapport avec son fils est venu en plus, plomber tout cela. Effectivement, bon, elle s’est autorisée quelques moments d’oxygène, avec sa petite histoire avec Justine, qui était un petit peu improbable, ainsi que celle avec Jonathan qui était aussi, je pense, une fantaisie, il n’y avait pas d’ancrage à avoir ni d’engagement particulier, juste un amusement pour elle et une façon de décompresser. Et elle le dit très justement à Mo ou à Sabine, je ne sais plus : « on s’amuse, je m’amuse, il n’y a rien de formel ». Je trouve que ce n’est même pratiquement pas assez, compte tenu de tout ce qu’elle a vécu. En fait, si je devais faire un bilan, toutes ses histoires vont lui permettre de lâcher des choses, elle s’est peut-être trop mise elle-même dans un carcan depuis de longues années. Tout ce qui lui est tombé sur la tête va peut-être lui faire tomber les barrières qu’elle s’est mises, faire éclater un peu tout cela en l’air, pour se rendre compte que, peut-être en approchant sa vraie nature, ça allait alléger aussi sa vie. A un moment donné, il y a quelque chose qui va s’alléger, qui va aller de mieux en mieux.

Je la trouve très forte, elle a une forte résilience, je pense qu’Eve est une grande résiliente.

Au lycée, elle a l’occasion de défendre de vrais sujets de société et cela doit être sans doute une fierté pour vous de l’évoquer dans une quotidienne à 20h 45 ?

Oui, c’est un peu grâce au service public aussi, qui nous permet de traiter des affaires de société. Je ne vais pas vous mentir, mon personnage, celui de Sabine et celui de Mo, sommes un peu moins dans les rapports avec les élèves, avec le lycée, dans les cours que l’on pouvait faire aussi. Cela me manque un petit peu, j’espère pouvoir revenir à des cours en présentiel, être avec les élèves, pour qu’il y ait quelque chose de plus professoral à ce niveau-là.

En dehors du lycée, on traite aussi plein d’autres sujets, de nombreux thèmes de société ont été abordés, c’est vraiment bien ! C’est un peu la mission du service public aussi, je pense.

 

 

Au fur et à mesure, avez-vous peaufiné votre approche du rythme et du jeu ?

Non, ça n’a pas bougé d’un iota. J’ai une méthode de travail qui est très liée à mon enseignement du théâtre parce que je viens de là. Par conséquent, j’ai une méthode de travail assez scolaire, j’écris mon texte, je ne demande pas forcément les photocopies, cela m’aide à l’enregistrer, moi qui ai aussi une mémoire visuelle. Donc c’est une première étape, où je le décortique, j’essaie de voir quels sont les enjeux de la scène, je fais un vrai travail de fond, au-delà du simple apprentissage du texte. Ce n’est pas intéressant de juste l’apprendre et le dire, j’essaie d’aller plus loin que cela. Donc c’est là que je rejoins un peu ce travail que l’on peut faire au théâtre, où il y a une forme de méthodologie : il y a un travail d’abord sur le texte puis on essaie de l’incarner. Evidemment, je ne vais pas jouer toute seule dans ma pièce, je peux m’imaginer des choses mais le réalisateur peut en changer. Je me l’imagine quand même en conscience, c’est-à-dire que je vais fermer les yeux, je vais essayer de m’imaginer la scène, moi ce qui m’intéresse c’est de pouvoir jouer ce qui n’est pas dit, ce qui n’est pas écrit, je vais chercher le sous-texte. Il y a une préparation qui n’a pas dérogé depuis le début, je n’ai pas envie d’en déroger, même j’ai envie de continuer à la fortifier, à l’améliorer. Je n’ai pas envie d’alléger les choses, sous prétexte que j’ai pris une forme « d’habitude ».

Pour terminer, avez-vous l’envie de développer d’autres projets, pourquoi pas au théâtre ?

C’est vrai que c’est compliqué, on donne un peu la gageur à USGS, aussi dans notre contrat. On n’a pas envie de les mettre en porte à faux. J’ai tendance à dire que je ne m’ennuie pas sur « Un Si Grand Soleil », j’adore mon personnage, j’adore être sur la série, je suis incarnée dans le personnage d’Eve, j’ai envie de continuer à l’incarner, ça me ferait bizarre de devoir le lâcher pour aller incarner un autre personnage. Je ne sais pas si j’en ai très envie pour l’instant, ou alors il faudrait que ce soit pour un travail de longue durée donc, effectivement, je vous rejoins sur l’idée du théâtre. C’est peut-être ce qui me manque un peu à l’heure actuelle. M’est venu à l’idée de commencer à travailler sur un projet pour moi mettre en scène au théâtre. C’était avant la crise sanitaire, j’ai un petit peu mis ce projet entre parenthèses avec l’arrêt du théâtre mais là, ça repart donc je vais me remettre un peu dessus. J’aimerais bien mettre en scène…

Merci, Emma, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Un Si Grand Soleil : Fabrice Deville fait le bilan de ses deux premières années à l'antenne !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Fabrice,

Quelle joie d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

On vous retrouve dans la série quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil » et ce doit sans doute être une joie à chaque fois pour vous de rejoindre toute l’équipe sur le tournage ?

Oui, c’est toujours un plaisir, c’est toujours un plaisir d’aller travailler, c’est toujours un plaisir d’avoir cette chance d’exercer son métier. C’est parfois cela qu’on oublie et que certains pourraient avoir tendance à oublier. Soyons déjà heureux de tout cela, plutôt que de passer déjà à d’autres revendications et d’autres demandes. Je trouve que l’on est très bien servis sur la série, je suis très satisfait de cela, d’aller travailler. Après, mais c’est je dirais la deuxième étape, de rencontrer, de retrouver des gens avec lesquels je m’entends bien. Alors, on ne peut pas s’entendre bien avec tout le monde, ça c’est normal parce que c’est une énorme équipe mais je vous assure que, quand on arrive là-bas, il y a largement de quoi faire avec les gens que l’on aime bien. Comme je ne cherche plus à plaire, je vais vers les gens qui me le rendent bien donc ce qui fait que je n’ai que du plaisir aujourd’hui. Depuis le début d’ailleurs, je l’ai redit au producteur hier qui m’appelait pour avoir des nouvelles, sans rien demander d’ailleurs, je trouve cette démarche, cette attention superbe. Cela me touche beaucoup et me porte de Paris à Montpellier avec beaucoup de grâce et de plaisir. Je le dis exprès avec ces mots-là, bien pesés et bien portés.

Vous évoquiez Montpellier, c’est vrai que le cadre de tournage et la ville sont très agréables…

C’est TRES agréable, sauf quand il y a de gros évènements de pluie mais il y en a quand même que très rarement. C’est très agréable, il y a une population qui vit à un rythme différent de celui de Paris, ce qui fait que les gens sont plus détendus, c’est plus relax, nous poussant, moi parisien, à descendre et être plus calme niveau rythme. C’est important de s’adapter aussi à leur rythme à eux, plutôt que d’arriver à Montpellier avec son rythme parisien. Il y a cette phrase qui dit « quand tu montes dans le chariot de ton voisin, tu te dois de chanter sa chanson ». Donc, quand on va à Montpellier, on se doit de respecter les règles et les codes de la région. C’est un vrai plaisir que j’ai à rencontrer les montpelliérains là-bas.

 

 

Votre personnage, Florent, a déjà vécu beaucoup de choses, professionnellement et personnellement. Justement, quel regard portez-vous sur son évolution ?

Son évolution est très normale. Je dirais que mon personnage grandit normalement avec, oui, certainement, une importance dans la série. Mais je ne dirais pas plus que d’autres, en tout cas je n’ai pas cette impression-là. Il va vivre une intrigue avec son frère donc c’est sûr qu’il est au cœur de tout cela mais, moi, c’est comme dans la vie, je trouve qu’il y a une évolution normale d’un personnage. Il se trouve qui lui est parfois plus filmé que les autres mais ça s’arrête à cela, il a son aventure avec son frère, il est avocat donc on le voit en train de gérer les histoires des uns et des autres. C’est une évolution normale, oui. Maintenant, on n’a pas fait le tour de plein de choses et les scénaristes ont beaucoup d’imagination donc heureusement qu’il a une vie qui est chargée. Je ne sais pas vers quoi ils vont m’emmener mais, franchement, je trouve ça très très chouette.

Son frère arrive alors qui lui n’a rien demandé, ensuite Quira est mêlée à un truc et là aussi, il va la défendre. Sa femme est mêlée à une histoire de testament, il va la défendre. Ensuite, pour sa vie à lui, il va s’associer, il va grandir, avec Johanna. Donc évolution normale…il ne crée pas de vagues en fait, il est là, il est plutôt rassurant, ce n’est pas un personnage qui est trop marqué. Il est porté et, après, quand il y a des choses à jouer, il est un peu plus poussé mais c’est tout. Non, je suis très content !

Quels principaux retours vous font les fidèles téléspectateurs du programme ?

Ils en pensent du bien parce qu’il n’est pas casse pieds, il est sympa et il résout quelques problèmes. Avec l’aide des scénaristes et mon interprétation pour que les gens comprennent bien ce qui a été écrit, en articulant comme il faut et en rendant ça quotidien, les gens pourrait s’identifier au personnage, en se disant « tiens, j’ai cette problématique avec mon enfant, c’est amusant, ça a été réglé comme ça et si je tentais ça ». Donc c’est plutôt pas mal. Comme le disait un ami comédien réalisateur, « là où tu es vraiment intéressant Fabrice, c’est quand tu joues un homme qui a un passé ». Florent a encore un passé à chercher ou en tout cas à mettre en avant. Peut-être que ce passé fera écho chez les téléspectateurs et que cela leur permettra de résoudre certaines problématiques, en tout cas d’avoir des idées.

Une dame, un jour, m’a interpellé à la gare en me disant « bravo pour la façon d’avoir géré votre fils sur une histoire de vidéo balancée sur le net, j’ai trouvé cela très intelligent ». Cela permet de créer du lien. Pour les études de son fils, pareil, il a fini par être à 100% à ses côtés. Voilà… Donc c’est intelligent. On ne peut pas changer les autres, il n’y a que soi que l’on puisse changer. Donc Florent, c’est lui qui va changer pour permettre à son fils d’être à l’aise et d’aborder ses études avec beaucoup de sérénité, plutôt que de voir des parents vouloir pousser des enfants dans une voie qui n’est pas là leur. Ce n’est pas intelligent mais je comprends le réflexe des parents. Quand on le voit dans la série, il y a quinze scénaristes derrière, des dialoguistes, bon, à plusieurs on résout pas mal de problèmes. Disons qu’il y a un bon retour des téléspectateurs, pour cette raison-là d’essayer de résoudre ou, en tout cas, d’essayer de faire réfléchir sur des problématiques de la vie de tous les jours.

Dans votre méthodologie plus personnelle de travail, vous arrive-t-il de regarder la diffusion, pour vous rendre compte du rendu final à l’image ?

Oui, je reçois tous les extraits, ce qui fait que je regarde certaines scènes et je me dis « ah oui, c’est sympa ». Non pas pour se regarder en se disant « je suis bien ou je ne suis pas bien » mais c’est de se dire « tiens, est-ce que je ne m’endors pas dans mon personnage ? Est-ce que je suis bien toujours au taquet ? ». Je n’ai pas envie de m’endormir, j’ai juste envie de jouer à fond mais il y a certaines scènes où c’est juste « passe-moi le sel » donc je ne vais pas le gueuler. Je ne vais pas non plus pleurer en passant le sel. Je trouve parfois que certains acteurs, très souvent dans des téléfilms, quand ils ont des petits rôles de flics et qu’il y en a toujours un un peu stupide, vont en faire des caisses et des caisses. Ils n’ont pas beaucoup de temps à l’écran et on remarque qu’ils en font des caisses. Ce n’est pas ce que j’ai envie de faire. Donc je me regarde pour me demander si je suis toujours juste.

 

 

On le sait, votre expérience télévisuelle est significative. Au fur et à mesure de vos journées de tournage, avez-vous peaufiné et adapté votre méthodologie de préparation ?

Alors, oui et non. Moi, il me faut deux jours pour apprendre, le lundi pour le mercredi. Quand il y a de grosses grosses scènes d’avocat, c’est parfois un peu plus long. Je ne peux pas apprendre le matin pour le jour même mais, finalement, je me suis un peu laissé déborder, j’apprenais le soir pour le lendemain. Là, ça me faisait un peu peur parce que je cherchais mon texte, plus que de jouer la situation. Donc j’ai demandé au coach de vraiment m’aider. Personne n’a rien vu, c’est passé mais moi, je sais que je me suis un peu mis en danger. En tout cas, je n’ai pas été confortable.

J’ai le souvenir d’une scène avec Claire où elle me demande pourquoi j’ai dénoncé mon frère. Parce qu’il aurait pu ne pas aller en prison. Et là, je lui dis « mais non, écoute moi, ce n’est pas parce que l’on a un vice de forme que le procès est annulé, il est décalé, il n’allait pas éviter la prison simplement parce qu’il y a un vice de procédure, oui on annule la procédure mais on la reprend, tu comprends ? ». Après, je me suis tourné vers les techniciens et leur ai même demandé avec humour « mais vous comprenez, bordel, ce que je suis en train de vous expliquer ? ». Cela me tenait à cœur d’être précis. C’est ça que j’ai envie de continuer à défendre, je veux des scènes comme cela, quelles qu’elles soient. C’est pour cela que je me regarde, j’ai envie de travailler encore plus ces scènes-là et de ne pas m’endormir. Ça fait deux ans et deux mois…J’aime beaucoup mon métier d’avocat.

Hier, j’étais avec un avocat au téléphone, qui me demandait de témoigner dans une affaire, rien de bien méchant et j’ai commencé à lui parler un peu avec des mots d’avocat et il m’a dit « faites simple ». Lui avait très bien résumé ma pensée en deux/deux et moi que dalle. Il devrait faire équipe avec les scénaristesJ. C’était drôle et, comme quoi, chacun son métier.

Merci, Fabrice, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Un Si Grand Soleil : Mélanie Maudran fait le bilan des trois premières années de la série quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Mélanie,

Quelle joie de vous retrouver pour ce nouvel échange !

La série « Un Si Grand Soleil » a fêté récemment ses 3 ans, avec la fidélité que l’on connait du public. Cela doit sans doute vous faire particulièrement plaisir ?

Ah, ben oui, cette assiduité, cette fidélité ne se démentent jamais. Tous les jours, tous les soirs, les scores ne sont pas loin des 4 millions, ou même plus. Voilà, c’est formidable d’avoir réussi à fidéliser cette ville fictive, avec tous ces personnages auxquels les gens se sont attachés. C’est une grande satisfaction évidemment pour nous tous, ça nous touche énormément. Il y a 3 ans, on ne s’était pas projetés sur un tel succès et que ça ne se démente pas est super. On est ravis !

Globalement, quels sont les principaux retours que vous font les fidèles téléspectateurs du programme ?

Il y a un attachement aux personnages, une familiarité. C’est-à-dire que l’on est chez eux tous les soirs. Certains se retrouveront dans tel personnage, d’autres dans tel autre personnage, d’autres à travers une intrigue mais, en tout cas, il y a ce côté familier qui s’instaure et les gens ont l’impression de nous connaitre. Donc c’est touchant !

A titre plus personnel, vous devez sans doute être ravie de retrouver toute l’équipe sur le lieu de tournage, pas uniquement les comédiens mais aussi les gens de l’ombre…

Vous faites bien de le dire, bien sûr, complètement ! Là, on a fini la troisième année mais, non, il n’y a pas de lassitude parce qu’il y a toujours ce bonheur de retrouver ces gens que l’on connait mais que le public ne connait pas. Parce qu’il faut savoir que ce sont les mêmes personnes qui sont, globalement, derrière la caméra depuis trois ans. Oui, il y a un espèce de truc très familier, d’avoir plaisir à se retrouver et ça contribue à l’énergie qui se dégage de cette série et, je pense, au fait que ça fonctionne. Enfin, je reste convaincue que tout est lié et que le fait qu’il y ait une bonne entente, un bon état d’esprit aide…le positif amène le positif.

 

 

Cela reste une grande famille artistique certes mais une grande famille…

Je trouve que ce terme est souvent trop utilisé mais, en l’occurrence, pas en ce qui concerne une quotidienne. La plupart des téléfilms se tournent en un mois puis on se quitte, une saga au pire c’est 4 à 5 mois mais, là, pour une série quotidienne sur 3,4 ou 10 ans, je pense que l’on peut vraiment parler d’un esprit de famille, de troupe en tout cas, d’équipe parce que l’on ne se quitte jamais et c’est chouette. C’est ça qui est douloureux régulièrement sur des tournages, c’est de lier des amitiés très fortes et des moments forts avec les gens pour, finalement, les quitter alors que l’on a l’impression que l’on vient à peine de commencer. C’est ce qui est appréciable sur une série comme celle-là, c’est que l’on peut faire évoluer un personnage dans le temps, on peut faire évoluer des amitiés en dehors, c’est hyper agréable.

C’est vrai aussi que le cadre de Montpellier est très agréable et sans doute aidant…

Oui, on est dans un contexte hyper favorableJ, on a le soleil, on a la mer, on a des équipes qui sont en permanence en recherche de nouveaux décors et, généralement, ils ciblent des trucs que peu de gens connaissent. Nous, à travers la série, on découvre ce qu’il y a de plus beau, directement on atterrit dans des lieux toujours assez chouettes.

Concernant le personnage de Claire, on l’a vu récemment à l’image accompagner les derniers jours d’une dame d’un certain âge. Cela a sans doute dû générer pas mal d’émotions en vous ?

Oui, parce que c’est un sujet universel, quoi qu’on en pense, on est à un moment donné concerné par cette perspective de fin de vie : quelle sera-t-elle ? quelle serait notre position personnellement si jamais il devait y avoir souffrance, s’il devait y avoir vraiment cette question d’euthanasie/pas euthanasie, d’accompagnement, d’acharnement thérapeutique…je trouve cela vraiment super que ce débat soit soulevé dans une quotidienne. Voilà, Claire a sa position, qui est très forte, toujours dans l’empathie de l’autre et dans le fait que chacun dispose de son corps. Je veux dire que, pour elle, c’est la base, c’est ce qu’elle défend, tu es maitre, tu fais ce que tu veux en fait, ce n’est pas à quelqu’un, même du corps médical, de te dire comment tu dois finir ta vie et comment tu dois mourir. Elle est très ancrée dans cette position et je trouve que c’est tout à son honneur d’avoir des croyances, d’avoir des combats. Heureusement qu’il y a des gens comme ça. Maintenant, est-ce qu’elle a raison, est-ce qu’elle a tort, ce n’est pas à moi de trancher, c’est un autre sujet mais c’est une femme de cœur, de parole et d’engagement. Moi, c’est ce qui me plait dans ce personnage.

C’est vrai que ça fait partie des valeurs de la série que de poser ces questions…

C’est bien que ça réveille un peu, en plus c’est un débat actuel qui est loin d’être résolu donc si à travers une quotidienne qui touche des gens de toutes catégories et de tous âges, on peut se poser des questions, c’est encore mieux, c’est chouette.

 

 

Un peu plus tôt à l’image, il y a eu toute cette arche avec Myriam autour de vos sorties clandestines. Adaptez-vous votre approche du jeu en fonction des thèmes et de leur « gravité » ?

L’implication est la même, après ça ne soulève ni les mêmes débats, ni les mêmes enjeux, ni la même charge émotionnelle. Forcément, quand je m’apprête à tourner une scène avec la comédienne qui joue Violette où elle m’annonce qu’elle veut aller voir une dernière fois le lieu qu’elle a le plus aimé dans sa vie parce qu’elle sait que c’est la fin, voilà, ça n’a pas les mêmes répercutions sur mon personnage que quand il va dans un aquarium pour se faire un peu vibrer. Ce sont deux énergies différentes et ce sont deux choses qui sont intéressantes à amener aussi. Nous ne sommes pas dans la même énergie mais dans la même implication de jeu.

Concernant la vie plus personnelle de Claire, quel regard portez-vous sur ce qu’elle a vécu ?

Là, ils vont vers un équilibre familial super, une stabilité que Claire a peu voire pas du tout connue dans sa vie. Justement, je trouve que ça participe à l’apaiser, elle en tant que femme je pense se sent bien dans cette famille recomposée. Cela soulève aussi pas mal de situations, c’est-à-dire que, à partir du moment où on est une famille recomposée, c’est infini, ça va être super à explorer parce que je pense que l’on n’est qu’au début de cela. Non, c’est super et puis il y a eu aussi l’arrivée de Quira, jouée par Coline, que je trouve géniale. Avec Theilo, ça fonctionne super bien, ce sont deux gamins très très agréables, avec, vraiment, une grande maturité. C’est très agréable, ce qui fait que quand on tourne tous les quatre ensemble, on est dans un espèce de truc facile, d’échanges, on se connait bien maintenant, ça roule.

Au fur et à mesure de ces trois années de tournage, votre méthodologie de préparation en amont s’est-elle peaufinée ?

Non, on est toujours, depuis le début, dans une combinaison de travailler vite et de travailler bien. Donc d’être efficaces mais de ne pas négliger d’aller en profondeur. Ce sera toujours le cas tant que je tournerais sur cette série. On est à la fois dans cette nécessité de tourner 6 à 8 scènes par jour, parfois avec beaucoup de texte qu’il faut bien, à un moment donné, ingurgiter et apprendre et, à la fois, dans l’importance de ne pas négliger les émotions que ça implique, d’avoir toujours le même investissement. Donc, non, c’était déjà le cas au début et, là, on est 3 ans après et j’ai toujours la même manière d’aborder mon travail.

Merci, Mélanie, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Benjamin Bourgois revient sur les trois premières années de la série !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Benjamin,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

La série « Un Si Grand Soleil » a récemment fêté son 3è anniversaire. Pour vous qui êtes présent depuis le début, on imagine sans doute la fierté que cela représente ?

Oui, c’est aussi un étonnement mais, vu le travail fourni par tous, auteurs, production, comédiens, ce n’est pas forcément une surprise non plus. La qualité du travail et ce qu’on y produit, oui, on est conscients que l’on fait quelque chose de bien. C’est l’engouement qui me surprend un petit peu. En festival, les gens viennent nous voir, sont bienveillants, sont plutôt très positifs. Ils ont le détail absolument incroyable, ils se souviennent de certains trucs que l’on a faits en tant que personnage que nous avons oubliés, nous qui ingurgitons énormément d’informations et devons passer à autre chose. Mais eux n’oublient rien, ils sont redoutables J et ils nous en veulent aussi pour des trucs que l’on a faits. Alors, c’est vrai, on a deux mois d’écart entre ce que l’on joue et la diffusion mais eux ont un passif d’un an et demi, c’est assez amusant, ça nous dépasse parfois. D’où la surprise et, à la fois, le côté très jouissif de tout cela. On sait que l’on apporte un peu de joie et de distraction dans le foyer, c’est important. Surtout en cette période…

A titre plus personnel, le fait de régulièrement retrouver toute l’équipe sur le tournage doit être un plaisir, tant les comédiens que les gens de l’ombre.

Oui, c’est un peu une seconde maison. C’est comme dans une grande entreprise. Je n’ai pas le même rythme de travail qu’une personne qui va au bureau de 8h à 18h chaque jour, nos jours de tournage sont dispatchés dans le mois et j’en ai quand même plutôt pas mal. Je retourne à Montpellier, je retrouve des gens que je connais, quand j’arrive au studio, c’est la famille, des gens avec qui je peux déconner, des gens avec qui on va parler plus pro et puis les affinités se créent, comme dans toute entreprise ou dans toute vie. Il y a une réelle vie sociale, que ce soit avec les collègues ou les gens, en effet, qui sont derrière la caméra. Donc c’est une vraie vie qui s’est développée au fur et à mesure des années, on commence à bien se connaitre, nos qualités, nos défauts, on commence à bien pouvoir déconner. J’ai la chance de pouvoir faire un métier où je m’amuse, je crois que ça se sent, oui, c’est très très jouissif de vivre ça comme cela. Ce n’est pas donné à tout le monde.

Ce qui est marrant, c’est que pour certains tournages d’unitaires notamment, c’est très intense. Il y a toujours, quoi qu’il arrive, une intensité. On connait le début, on sait soit disant où est la fin mais on connait tout le monde. Là, on est sur une quotidienne, sur l’année je connais mon nombre de jours de représentation et, ensuite, on se laisser aller. Il y aura peut-être plus de choses, moins de choses, il y a une inconnue. Donc ce côté quotidien, on le vit aussi dans le relationnel avec les gens. C’est marrant, on garde une certaine intensité mais elle est diluée dans ce côté « allez, je vais venir mercredi, jeudi, je repars vendredi et je reviens la semaine prochaine » et ça fait trois ans que ça dure. C’est assez fou, la relation est devenue très particulière mais je pense que c’est propre à la quotidienne.

 

 

En plus, le cadre de tournage est très agréable…

Montpellier est très très chouette, la ville est super, les gens sont très accueillants, le soleil, la mer…le cadre du studio qui se développe énormément. On va avoir l’année prochaine deux gros bâtiments en plus, il va y avoir des choses folles qui sont en train de se créer petit à petit à Vendargues. Le développement de la région Occitanie, de ce que fait France Télés Studios sous le contrôle de Thomas et de ses équipes…c’est un peu fou ce qui va se passer. Ça va être dingue…je suis témoin de cela, de l’émergence d’un grand pôle de cinéma, de télé…on est déjà dedans depuis un moment, je vois se développer la chose, ça va être assez fou, vous allez avoir de belles surprises, vraiment.

Pour en revenir à votre personnage, pendant ses trois ans, il a vécu beaucoup de choses, tant professionnellement que personnellement. Justement, quel regard portez-vous sur tout cela ?

C’est un personnage qui s’est un peu aguerri, qui s’est un petit peu extériorisé, sans être extraverti, il s’est assumé un petit peu. Il a commencé aussi à développer d’autres qualités professionnelles, je pense de par l’expérience des affaires et de celle qu’il a réussie à avoir de son partenaire, Manu Léoni, qui, lui, est un flic redoutable, avec ses défauts et ses qualités. Voilà, il a grandi et, là, je le transforme un petit peu, de par la relation qu’il a avec sa nouvelle copine, Julie. De par aussi ses expériences acquises et moi aussi, Benjamin, qui ai envie de changer un peu de tête et plein de choses. J’essaie d’apporter cela au personnage d’Alexandre, évidemment toujours en adéquation avec la production et les auteurs. J’ai l’impression que ce garçon est plus mature, il grandit, c’est assez plaisant.

 

 

Alors on peut imaginer qu’il aille peut-être dans des choses plus âpres, des épreuves de vie, pour l’instant j’aimerais que ce soient des épreuves de vie rigolotes, j’ai envie de faire de la comédie, j’ai envie d’être dans des choses légères parce que ça me plait plus. J’ai cette envie-là dans cette période. Après, s’il y a des choses dramatiques à faire, je laisse les auteurs me diriger.

Vous avez évoqué ce vrai binôme avec Manu. On sent une vraie complicité entre eux deux et donc entre vous.

C’est la même chose dans la vie, Moise a énormément de qualité, on n’est pas d’accord sur plein de choses, on est différents sur plein d’autres trucs mais c’est mon poto. C’est quelqu’un qui est diablement intelligent sur plein de trucs. Surtout, je n’ai pas peur de lui dire ce qui irait ou ce qui n’ira pas et c’est pareil pour lui. On est dans une sorte de transparence, évidemment on est des comédiens, comme dirait l’autre on est une sale race de comédiens, on a des égos, des amours propres, des sensibilités, c’est chiant un comédien, ne nous le cachons pas, c’est relou, c’est très très relou. Mais l’avantage avec lui est que l’on évite ce genre-là, les égos mal placés, on essaie de ne pas tirer la couverture à soi ou, si ça arrive, on se le dit. Si, inconsciemment, l’un essaie, sur une situation, de tirer la couverture, si on sent que la scène ne le mérite pas, qu’il faut l’équilibrer, on se le dit. Il n’y pas d’animosité aucune, c’est plutôt un gros partage. Comme on aime bien déconner, on ne dirait pas, sous ses airs de Spartacus, c’est un gros déconneur, il adore ça, il adore jouer sur le second degré ce trouffionJ, au final comme c’est un peu ma came aussi, on s’amuse beaucoup et on se dit tout. C’est plaisant. Encore une fois, en ayant nos différences, c’est ça qui est génial, vraiment.

C’est pareil un peu d’une certaine manière avec Yvon, que j’aime particulièrement, qui est un homme brillant, drôlissime, c’est un clown…un clown proche de la retraite mais un clown, un clown incroyable mais proche de la retraite…oui, il me fait marrer, on se marre bien. Encore une fois, c’est toujours le désir de faire en sorte que la situation soit la meilleure possible, de rendre un maximum service à cela, quitte à ce que ça passe par à un moment ne plus dire telle ou telle chose, se mettre en arrière, effacer les mots…je trouve que c’est important et c’est pour cela aussi que ça réussit sur les scènes de commissariat, sur l’évolution des personnages, sur la complicité que l’on peut voir : c’est lié vachement à cela, l’envie de faire et d’être au service de la série, de la situation.

Au commissariat, l’équipe grandit de plus en plus et cela vous permet d’être présent dans d’autres décors, sur d’autres registres.

Alors, il y a pas mal de situations qui découlent de cela. J’étais très content, j’en avais parlé avec le producteur qui était venu nous voir en nous disant qu’il voulait, avec les auteurs, étoffer un peu le commissariat, ajouter plusieurs personnalités. Ça reste une série majoritairement policière, si on doit faire un ratio sur tout ce qui s’est passé cette année, il y a quand même beaucoup de commissariat, il y a même des expériences humaines dans le commissariat. Le commissariat est un pôle important, où sont relatées beaucoup de choses. Le producteur nous prévenait qu’il voulait rajouter des personnalités, je pense qu’il faisait ça, un pour nous prévenir et, deux, pour prendre un peu la température de ça. J’étais très heureux, je pense que c’est nécessaire, ça va créer beaucoup plus d’interactivité, peut-être même à titre plus personnel, en tant que comédien, que ça va me laisser plus de liberté. Alors ce n’est pas trop le cas pour l’instant, ça viendra peut-être à un moment…ceci dit, je suis content de travailler. L’avantage est que ça crée des choses, si pour moi, à un moment, ça crée des fenêtres où je pourrais faire d’autres projets à côté, si ça génère par des ellipses des aventures passées, qu’Alexandre Levy ait vécu des choses et qu’il revienne avec une autre histoire à raconter, pourquoi pas. Mais quoi qu’il arrive, je pense que l’important est la richesse et la mixité de cela, des divers nouveaux flics qui viennent, avec vraiment des tempéraments différents, on le voit en ce moment. Il y en aura sans doute d’autres et tant mieux, il faut que ce soit comme cela. En plus, très bêtement, pour qu’il y ait des aventures, des histoires, il faut qu’il y ait une multiplication des protagonistes. Si on ne reste que sur nous, on va très vite s’épuiser. Donc, pour que l’on puisse perdurer, pour que l’on puisse raconter des choses, il faut qu’il y en ait plus. Je trouve cela plutôt positif.

 

 

Au fur et à mesure de ces trois années, votre approche du tournage et votre méthodologie de travail ont-elles évolué ?

Il y a un truc, c’est que ce que l’on fait sur la quotidienne est propre à la quotidienne. Je suis un petit récurrent sur une autre série, qui s’appelle « Police de caractères », avec notamment Clémentine Célarié et, grosso modo, j’arrive ici avec un personnage que j’ai proposé dans les castings, c’est un légiste plutôt fantasque, avec le verbe facile, un peu la déconne. Ce n’est pas un Alexandre Levy, c’est plus encore une fois un Benjamin Bourgeois qui s’amuse avec un personnage comme cela. C’est un déconneur, il prend les choses avec ironie et légèreté. C’est ma personnalité aussi, j’aime bien, je m’amuse. La méthodologie, c’est sûr que le fait d’avoir fait de la quotidienne, d’avoir ingurgité des tonnes et des tonnes de texte, à partir du moment où je suis dans un élément un peu comme un poisson dans l’eau, elle va rapidement se faire, je connais les choses très rapidement, je n’ai pas d’appréhension, je peux m’adapter très très vite. C’est sûr que ça m’a appris à travailler très vite, à pouvoir ingurgiter les choses très très rapidement. Maintenant, je n’ai jamais été trop loin de moi dans la composition d’un personnage pour voir si ça peut s’adapter à tout format ou toute autre chose. Là, je suis dans des choses que je peux plus ou moins maitriser et dans lesquelles je peux m’amuser. Quand il s’agira peut-être d’aborder quelque chose de plus âpre, sombre, un autre trait de personnalité que le mien, une autre composition, je ne sais pas si cette méthode ne sera pas contreproductive. Je suis curieux…Ça viendra et, là, je verrai sur une partition plus sombre si la quotidienne m’a apporté énormément de choses ou si ça peut être parfois contreproductif d’aller trop vite.

Merci, Benjamin, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Aissam Medhem évoque son personnage dans la série à succès de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Aissam,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

La série « Un Si Grand Soleil » a récemment fêté ses 3 ans, avec le succès d’audiences que l’on connait. On imagine que cette fidélité doit vous faire particulièrement plaisir ?

Bien sûr ! Je n’ai pas les chiffres exactes en tête mais prenons un exemple, c’est toujours mieux de partir à 3 millions et, trois ans après, d’être à 4 millions, ça veut dire qu’il y a 1 million de personnes qui nous ont rejoint en route. Plutôt que de commencer à 7 millions pour tomber à 2 millions. C’est hyper gratifiant, ça veut dire que ce que l’on fait plait aux gens, que ça plait de plus en plus, c’est-à-dire qu’il y a un effet boule de neige qui se crée. Alors que, je ne sais pas, on n’est pas le premier feuilleton, on n’est pas révolutionnaire en matière de format mais il s’avère que le nôtre prend de l’ampleur.

Plus globalement, quels principaux retours vous font les téléspectateurs sur la série ?

Franchement, à chaque fois que je croise des gens qui me reconnaissent par le biais de cette série, je les sens très touchés, très émus et très surpris, limite dès fois comme quelqu’un de lambda. Parce que je reste quelqu’un de lambda…Du coup, peut-être que le fait que l’on soit tous les soirs dans leur salon, ben ils ont l’impression de nous connaitre. Mais, en même temps, il y a ce voile écran qui fait que leur inconscient leur répète qu’ils ne nous connaissent pas…ce qui fait que, quand on les a en face de nous, ça leur fait tout drôle. Mais moi aussi, ça me fait tout drôle parce que moi non plus, je ne les connais pas. J’ai l’impression de voir beaucoup de reconnaissance et de plaisir, j’espère qu’on leur rend.

 

 

A titre plus personnel, le fait de retrouver régulièrement toute l’équipe doit être à chaque fois une joie, que ce soient les comédiens comme les gens de l’ombre ?

Oui, les comédiens, les équipes et tout, c’est cool. Il y a une forme d’habitude, il y a moins l’excitation des débuts parce que tout, évidemment, se recalibre avec le temps mais il y a toujours une chouette ambiance de travail, un cadre de boulot qui est hyper agréable, qui est hyper privilégié aussi, j’en ai conscience. Du coup, oui, oui, c’est cool d’être sur les plateaux, oui, on se marre beaucoup.

Concernant Akim, il a bien évolué depuis trois ans, tant personnellement que professionnellement. Quel regard portez-vous justement sur son parcours ?

Je pense que ce qu’il a pu vivre correspond à un parcours de jeune classique, c’est-à-dire que c’est un parcours de jeune qui n’est pas si atypique que cela. Quand on est jeune, on se confronte à beaucoup d’expériences, à quelques excès, c’est le moment où on teste ses limites, c’est le moment où on prend un peu plus de risques parce que l’on découvre le monde des adultes. Et puis, on a des responsabilités que l’on doit apprendre à gérer. Du coup, ben, après, il s’est dirigé vers une voie professionnelle, tous n’ont pas cette chance mais lui l’a eue, de trouver sa voie, de sauter le pas, de prendre un risque aussi. C’est important de prendre des risques, il les a pris et, pour l’instant, ça paie puisqu’il s’épanouie.

Justement, en tant que comédien, quand vous avez découvert l’évolution professionnelle de votre personnage, quelle a été votre réaction ? Peut-être vous êtes-vous dit que ce serait l’opportunité de proposer de nouvelles choses, différentes des précédentes ?

Je me suis dit que ça allait être un défi à relever, on le sait, dans ce feuilleton, la place de la police, des enquêtes, des intrigues et de tout ce qui se rapproche du polar est importante. Donc je me suis forcément dit que mon rôle allait avoir plus d’impact et que ma présence allait être plus significative. Du coup, à titre personnel, plus de présence, un nouveau rôle, celui d’un policier de fiction, avec des codes, donc j’ai dû regarder des choses, j’ai dû regarder des procédures. Ce que j’aime bien, c’est aussi de ne pas forcément coller à la vraie vie à 100%, il y a un côté fiction, on reste dans quelque chose de faux. Donc j’ai fait un peu des deux, je me suis inspiré de la vraie vie mais j’ai gardé aussi le côté polar pour ne pas être une copie.

On le voit actuellement à l’image, le commissariat n’est pas le lieu uniquement des enquêtes, on découvre aussi le côté plus intime de chacun de ses membres…

Oui, oui, c’est chouette, c’est comme une espèce de petit huis-clos, j’ai pris cela comme ça, comme le petit cocon du commissariat, avec nos petites intrigues à nous, nos histoires et nos liens persos, qui sont englobés par cette grosse industrie du reste.

Avec Lucie, ma compagne, c’est le jeu du chat et de la souris, ils se taquinent tout le temps, elle vient pour essayer de l’embêter et lui a cette espèce de droiture imbougeable, indéfectible, il vient de commencer un nouveau taf et c’est comme si tu commences un job de serveur et que ton pote vient pour te demander des bières gratuites devant le patron. Tu lui réponds « mec, tu me fous la honte là, t’es chiant ». Là, c’est un peu pareil, je commence une enquête, je suis tout petit, si le commissaire apprend que je fais des choses en douce…C’est assez rigolo, ce sont de chouettes scènes de comédie que l’on peut faire souvent.

 

 

Tout cela vous permet un panel de jeu assez large…

Oui, c’est chouette. Depuis le début, j’ai eu beaucoup de choses différentes à jouer, un espèce de gamin un peu paumé qui ne sait pas trop ce qu’il fait, qui fait des petites affaires à droite, à gauche, qui fleurtent avec la légalité. On a compris que ce mec-là a un passé un peu douteux. Après, il tombe amoureux, puis il a un énorme accident, il se remet d’une balle dans la tête, chose assez hors du commun. Comment aborder cela ? C’est tout un truc hyper sombre que j’ai adoré faire, très nuancé, c’était assez fin. Après, j’ai appris que mon frère faisait son coming-out donc c’était une étape importante dans la famille. Puis une histoire d’amour à travers tout cela qui a été tumultueuse. Après, une nouvelle passion professionnelle qui est totalement à l’opposé de ce qu’il avait pensé faire dans sa vie. Donc ça veut dire qu’il y a eu énormément de choses très nuancées, avec beaucoup de reliefs très extrêmes pour moi. C’est cool pour moi, tu passes du coq à l’âne dans le bon sens du terme, parce qu’il faut lier le coq et l’âne.

Au fur et à mesure, votre approche du tournage s’affine-t-elle ? Ou est-elle la même qu’au début ?

Non, non, elle s’est forcément peaufinée. En plus, je viens du théâtre à la base, je n’avais fait que du théâtre, du coup j’ai appris au début mes premières scènes comme j’apprenais mes textes de théâtre et je me suis rendu compte que c’était une méthode qui pouvait marcher. Mais à force de tourner avec USGS, je me suis créé ma propre méthode d’apprentissage, ma propre méthode de proposition, d’imagination, de création. Donc, oui, elle s’est affinée, évidemment.

Merci, Aissam, pour toutes vos réponses !

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Pass Ligue 1 : Alban Lepoivre évoque ses débuts avec Prime Vidéo, le nouveau diffuseur principal du football français !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Alban,

Quelle joie d’effectuer cet entretien avec vous !

On peut vous retrouver, depuis le début de saison, sur Prime Vidéo via Pass Ligue 1. On imagine sans doute beaucoup de plaisir et de joie pour vous de participer à la naissance et au développement de ce beau projet ?

Oui, clairement ! Assez naturellement, vu que je commente du foot depuis 10 à 12 ans et que j’avais des prémices de rapports avec eux pour le tennis, on s’est rapprochés très naturellement pendant l’été et, effectivement, Amazon m’a proposé de faire partie de cette belle aventure. J’ai dû mettre certaines choses de côté, professionnellement parlant, que je faisais jusqu’à présent. J’ai 34 ans aujourd’hui, je fais ce métier depuis 14 ans et, pour moi, c’était l’opportunité de ma carrière professionnelle.

J’ai eu la chance de faire plein de supers choses, en radio et en télé mais travailler sur place, être au cœur du projet du diffuseur de la Ligue 1 en France, en être une voix sur qui ils comptent, est touchant. Ca donnait envie, c’est un train que je n’avais pas envie de rater.

On peut vous retrouver principalement sur une des quatre affiches du dimanche 15h, au stade généralement ou ponctuellement dans le multiplex.

Oui, c’est ça. Le dispatch est très simple avec Amazon, il y a deux commentateurs premium que sont Smail et Julien, qui commentent chacun deux matchs. On est une équipe d’une dizaine de commentateurs pour assurer les rencontres du dimanche après-midi, sur place ou sur le multi. Je suis donc amené à intervenir sur ces affiches-là.

Après plusieurs semaines d’antenne, quels premiers retours avez-vous pu avoir sur cette offre Pass Ligue 1, très diversifiée et surtout très différente de ce que l’on a pu connaitre jusqu’à présent ?

Il y a un très bon retour, j’ai l’impression. J’ai la sensation que les téléspectateurs s’y retrouvent, notamment les supporters des dits « petits » clubs. Les gros clubs gobent à eux seuls 80 à 90% du paysage médiatique et c’est vrai qu’avoir éditorialisé des Troyes – Montpellier, des Bordeaux-Angers, qu’en avoir fait une affiche, un produit isolé, traité avec le même sérieux, est un véritable plus. On a 20 minutes d’avant match, une mi-temps pleine avec des invités et 20 minutes d’après match, avec les entraineurs qui viennent et les principaux joueurs. Ce sont plus de 2 heures pleines de contenu, avec une qualité éditoriale que l’on n’avait pas jusqu’à présent. Il y a un excellent retour de la part des abonnés, qui s’y retrouvent et on a des retours, en tout cas moi personnellement, ultra positifs de ces clubs-là, qui ont justement cette possibilité d’être mis en avant beaucoup plus régulièrement et beaucoup plus souvent qu’avant. De 3 à 4 fois avant, maintenant ils sont mis en avant à coup sûr pendant les 38 journées, chez nous ou sur Canal. Les 20 clubs de Ligue 1, quels qu’ils soient, ont, cette année, éditorialement parlant, de la part du diffuseur, une mise en avant beaucoup plus intéressante, en termes de qualité et de quantité, que les années précédentes.

Le retour du public dans les stades doit être, lui aussi, sans doute très plaisant pour vous ?

Franchement, ça change tout. J’ai eu la « chance » de pouvoir faire la comparaison puisque, l’an dernier, je commentais la Ligue 2 sur place pour Téléfoot. Effectivement, les matchs se jouaient à huis-clos. Aujourd’hui, en étant sur place, on goute au retour du public et, effectivement, le ressenti n’a absolument rien à voir, on change complètement de dimension. Je crois, sincèrement, pour en avoir discuté avec quelques joueurs et des entraineurs que, à un moment donné, ces acteurs du foot avaient perdu le lien avec le public. Pour eux, c’était devenu habituel, c’était devenu le quotidien d’avoir du public au centre d’entrainement et les jours de match. Quand on enlève cette habitude, il y a une expression qui dit que l’on ne sait jamais ce qui nous manque tant que l’on ne l’a pas perdu. Le football a perdu ce fil-là, a perdu ses supporters pendant un an et demi, je pense que ça a permis à beaucoup d’acteurs du monde du football de se rendre compte que le supporter ou le spectateur n’est pas qu’une ligne économique dans un bilan comptable, que c’est aussi ce qui fait l’âme d’un stade et d’un club. Je pense que, aussi bien entraineurs, présidents que joueurs se sont rendus compte à quel point le public leur a manqué et à quel point c’était important aujourd’hui de l’avoir.

 

 

A titre plus personnel, quelle est votre méthodologie de travail en amont d’une rencontre ?

Chaque commentateur a sa manière de faire, a sa manière de préparer et même de présenter pendant le match. Je vais aller un peu à côté de votre question, je n’aime pas avoir 10 000 feuilles devant moi. Quand j’ai commencé il y a 15 ans et même 7 à 8 ans en arrière, j’avais besoin d’avoir toutes mes feuilles, toutes mes fiches, toutes les stats à portée de mains. Je me suis rendu compte que ça dénaturait parfois un peu mon commentaire. Je pouvais manquer de spontanéité et de naturel, voulant absolument placer une stat, en forçant un peu le trait, quitte à sortir du match. Aujourd’hui, j’arrive à trier ce dont j’ai besoin. J’ai une mémoire photographique plutôt développée, j’arrive à me souvenir de ce que j’écris. Je n’ai plus forcément besoin des stats puisque, vu que je les ai préparées et écrites dans la semaine, j’arrive à peu près à m’en souvenir.

La routine et la méthodologie sont propres à chaque commentateur. Je sais que j’aime bien me prendre, à un moment donné de la semaine, deux grosses heures continues de préparation intense pour dégrossir les effectifs et les statistiques. Ensuite, je prends chaque jour 10 à 15 minutes pour regarder la presse locale et venir ajouter des détails dans ma préparation. On a un service qui nous permet d’avoir pas mal d’articles sur les clubs que l’on commente et un autre qui nous envoie des statistiques autour du match. Ce que l’on vient ajouter le jour-même.

Le fait d’être présent au stade permet sans doute aussi des échanges de proximité….

Ça peut mais beaucoup moins qu’avant. Même si le public est revenu, les protocoles Covid restent très stricts. Même pendant le match où le journaliste bord de terrain n’a pas accès à ce que l’on appelle la zone « T », qui va de la sortie du couloir jusqu’aux deux bancs. Les interviews se font avec le masque, avec deux micros indépendants, il y a mine de rien une mise à l’écart sanitaire qui fait que l’accès aux informations que l’on pouvait avoir avant est devenu plus difficile. Maintenant, en tant que diffuseur du match, on a des interviews d’avant match, on peut discuter quelques instants avec les joueurs et les entraineurs. Souvent, ils connaissent le consultant et viennent discuter deux minutes avec lui, pendant lesquelles on se joint à eux, ce qui nous permet d’avoir quelques informations. On en a moins qu’avant, on arrive à en avoir mais cela nous permet seulement quelques compléments à ce que l’on a préparé. Ce n’est pas énorme, ce sont des détails mais ça permet d’avoir des informations supplémentaires par rapport à d’autres médias qui n’y ont pas accès.

Après quelques journées de championnat, quel regard portez-vous sur le début de saison ? On peut notamment noter un nombre très faible de 0 à 0.

Je trouve que le championnat est vraiment passionnant. Paris a envie de laver l’affront de la perte du titre, avec toute la dimension qu’il y a autour avec Messi, Neymar et M’Bappé. Paris est dans un monde à part. J’ai commenté déjà deux fois le SCO Angers qui n’a pas pu recruter, qui n’a pas pu vendre suffisamment, c’est une équipe qui, financièrement, n’est pas dans une situation excellente. Mais ils sont en train, sur ce début de saison, de montrer, comme le dit l’expression, que « lorsque l’on n’a pas de pétrole, on a des idées ». Angers est allé chercher un adjoint de Lyon qui a des idées, Gérald Baticle. Ils ont une organisation tactique particulière. Ils ont un joueur, Mohamed-Ali Cho, que je trouve incroyable, du haut de ses 17 ans.

Je n’ai pas vu une équipe inintéressante. Troyes a très bien joué l’année dernière en Ligue 2, Laurent Battles veut continuer sur cette dynamique et cette logique-là de jeu. Je n’ai pas encore vu d’équipe aujourd’hui qui se mette à 10 derrière et qui ne fasse que défendre. Je trouve que le début de championnat est super intéressant.

En complément, vous être présent aussi sur d’autres médias, La Chaine l’Equipe, Eurosport, Canal + Afrique, pour du foot, du vélo ou du tennis notamment. Vous commentez la plupart de ces évènements en cabine, à Paris. Quelles différences cela implique-t-il dans votre commentaire ?

Aujourd’hui, je trouve qu’il y en a moins. Déjà, parce que l’on s’est habitué, beaucoup de commentateurs le font en cabine. Aujourd’hui, le commentaire sur site est devenu minoritaire donc on en profite d’autant plus. Le commentaire cabine est devenu quasiment le quotidien, en tout cas une habitude. Il faut tordre le coup à certaines idées reçues, quand on commente en cabine, on a exactement la même image que le téléspectateur, on n’a pas 14 écrans avec tous les angles de caméra. On s’y est habitué. Parfois, quand on est au stade, on va s’égarer sur un fait de tribune, sur quelque chose qui se passe en dehors du jeu et on peut, l’espace d’un instant, sortir un peu du match. La cabine a cet « avantage » que l’on reste focus sur le match. Après, on peut beaucoup moins facilement décrire l’ambiance, avoir les fameuses infos que l’on peut avoir parce que l’on a vu certaines personnes. On perd du descriptif que l’on peut avoir de ce qui se passe autour de nous, de l’atmosphère que l’on a pu voir, humer, sentir en avant-match. On est « prisonnier » de ce que nous renvoie l’image. Encore une fois, aujourd’hui, chaque commentateur s’est habitué à la cabine, ça fait partie du métier. Il y a une légère différence, oui, pas énorme, surtout dans le ressenti, le feeling.

Ces différents médias vous ont permis un début de saison très intense. Cela doit être un vrai bonheur de pouvoir diversifier autant vos commentaires et votre approche du sport ?

J’adore faire cela. Il y a quelque chose dont j’arrive toujours à être conscient après quasiment 15 ans de carrière, c’est que, quand je me lève tôt le matin ou que je me couche tard le soir, j’arrive à avoir ce recul de me dire que je fais un métier génial. Qu’y a-t-il de plus kiffant dans la vie, pour moi qui suis un dingue de sport et de médias, que de faire ça ? Donc j’ai encore, non pas ce regard de gamin, mais cette joie de le faire après quasiment 15 ans de commentaires. Et le sentiment d’être un privilégié, avec beaucoup d’appelés pour peu d’élus. J’essaie vraiment de garder ce côté kiff, j’adore mon métier, j’adore ce que je fais et c’est ce qui me permet de tenir.

Pour terminer, quels sont les prochains évènements à venir que vous attendez avec particulièrement d’impatience ?

Le sport nous réserve tellement de surprises, la grande incertitude du sport peut rendre folles certaines rencontres. Je suis là pour accompagner mais, finalement, je ne suis qu’un intermédiaire, ce sont les sportifs qui font vibrer et qui font le spectacle….Début 2022, il y aura un chouette enchainement sur Eurosport avec l’Australian Open de tennis et les JO d’hiver.

Merci, Alban, pour toutes vos réponses !

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Ici tout commence : Clément Rémiens évoque les premiers mois de cette nouvelle aventure quotidienne sur TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Clément,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel échange !

La série « Ici tout commence » va prochainement fêter sa première bougie d’anniversaire, avec le succès d’audiences que l’on connait. On imagine sans doute le plaisir que ce doit être de voir cette très belle fidélité du public ?

Je serai là pour la souffler, même pour faire le gâteau peut-êtreJ. Exactement, oui, c’est pour cela que l’on travaille, pour des jours comme aujourd’hui, au Festival de la Rochelle, où les gens viennent nous voir parce qu’ils sont fans de cette série. C’est un succès, ça ne peut que nous rendre fiers. Après, c’est de la quotidienne, il faut continuer donc il ne faut pas prendre cela pour acquis.

Quels principaux retours pouvez-vous avoir justement des téléspectateurs ?

Beaucoup de bienveillance vis-à-vis de mon personnage, vis-à-vis aussi de ma carrière. Voilà, ça fait quatre ans maintenant que j’entretiens cela, je suis arrivé sur DNA j’avais 19 ans, aujourd’hui j’en ai 23 et de voir que, au bout de quatre ans, il y a toujours autant de fidélité, c’est dingue. On est tous les jours à l’écran, c’est vraiment un travail que je leur dois, ça me rend vraiment très fier de participer à ce genre d’évènements comme ce Festival.

Sur cette première année, votre personnage a vécu beaucoup de choses, il y a eu pas mal de rebondissements, scolaires et personnels. Quel regard portez-vous justement sur ces premiers mois ?

Je pense que c’est une belle première année, il fallait lancer la série, c’était mon but ultime ces derniers temps. Dès que j’ai su que « Ici tout commence » allait démarrer et que j’allais y participer, mon but était d’en faire un succès, c’était vraiment ma priorité. Maintenant, les questions se reposent au bout d’un an et la question maintenant est de rendre plus complexe mon personnage, de le faire un peu plus évoluer, de le rendre un peu caractériel, éventuellement de retourner un peu plus sur DNA pour le rendre 3D, de passer du côté professionnel sur ITC au côté familial à Sète. Il y a des choses à aller chercher, à aller piocher.

En termes de préparation, notamment pour l’aspect culinaire, avez-vous eu une méthodologie particulière de préparation avant vos premières journées sur le plateau ?

Exactement ! Je me suis régalé une fois avec des amis qui m’ont emmené dans un endroit, qui s’appelle « L’Arrivage », du chef Jordan Yuste, à Sète, vraiment c’était une expérience culinaire assez mémorable et j’y suis retourné seul plusieurs fois, moi qui suis fan de cuisine. Le chef est venu me voir, en me disant « merci, c’est quand même incroyable parce que tu es venu seul plusieurs fois donc ça veut dire que tu aimes ma cuisine ? ». Je lui ai dit que, effectivement, j’aime bien faire les choses seul et, là, pour le coup, c’était une réelle expérience de faire cela, c’était unique. J’aime bien, comme au cinéma ou théâtre, y aller seul, même si, dès fois, j’y vais accompagné, heinJ. On s’entendait bien avec Jordan, je l’avais connu avant qu’il ne fasse « Top Chef » et quand j’ai su, des années plus tard,  que j’allais faire ITC, je suis allé le voir, en lui demandant de me faire découvrir le monde de la cuisine, que ce soient les termes ou les manuels. Je lui ai dit que je voulais tout voir, que je voulais tout savoir, que je voulais entendre, ressentir et j’y suis allé, j’ai fait du service, j’ai fait la plonge, j’ai découpé des oignons, j’ai fait des sauces et de bouillons, voilà j’ai tout fait, pendant six mois, par ci, par-là, après le tournage de DNA. Franchement, c’était une super expérience !

Pour terminer, un mot sur ce décor incroyable du château jusqu’aux cuisines, c’est d’un réalisme fou…

C’est souvent ce que je dis, il y a de supers décorateurs que je félicite. Je suis allé voir le château avant, il y a vraiment un avant et un après, les décors sont incroyables, on s’y croit. Vraiment, en tant que comédien, on ne réfléchit pas, on ne regarde pas au-dessus en se disant qu’il y a des lumières qui rappellent un décor. Non, on s’y croit vraiment, on a vraiment envie. A chaque fois que je fais visiter le château, les gens me disent que l’on se croirait vraiment dans un restaurant, que pour eux c’est un restaurant et qu’ils ont envie de commander quelque chose.

Pour être plus large que cela, je trouve que, sur les deux séries, ce qui fonctionne très bien, c’est cette volonté d’identité du lieu. Ce lieu huis-clos sur ITC, avec de la pierre, une cuisine, c’est une série très française, jeune, avec ce décor particulier que l’on retient, qui est comme un logo. A Sète, il y a ce port, cette lumière, cette ville que l’on montre beaucoup. Pour moi, ce sont les deux stars…Je l’avais dit avec Alexandre Brasseur, la star de DNA, c’est Sète, la star de ITC, c’est le décor en fait. Bien que je sois « premier au générique » comme on dit, ce n’est pas moi la star, ce sont vraiment les décors, avec toutes leurs forces, et l’identité.

Merci, Clément, pour toutes vos réponses !

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Ici tout commence : Catherine Davydzenka revient sur les débuts à succès de la série quotidienne de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Catherine,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions !

La série « Ici tout commence » fêtera prochainement sa première bougie d’anniversaire. On imagine que pour vous et pour toute l’équipe, cette fidélité du public vous fait particulièrement chaud au cœur ?

Oui, vraiment beaucoup ! C’est émouvant en fait parce que réussir à emmener justement les gens pendant aussi longtemps sur une série est assez incroyable. Donc, oui, ça nous touche beaucoup et, surtout, on voit les retombées, les avis, on a beaucoup de retours, vraiment ça fait chaud au cœur.

Justement, quels sont ces principaux retours qui peuvent vous être faits ?

On nous parle surtout de nos personnages. Sur ITC, ils nous disent qu’ils adorent, qu’ils suivent, qu’ils regardent cela en famille, que ça les a fait réfléchir. Me concernant, c’est plus « on adore votre personnage, on adore…vous êtes notre rayon de soleil ». Beaucoup de gentillesses, aussi « vous nous faites rire et pleurer, c’est incroyable », « vous êtes un personnage complet », « hier, j’ai pleuré en vous regardant et, deux secondes après, j’étais en train de rigoler ». Ça, c’est un des plus beaux compliments, je pense, qu’on me fait, en plus assez régulièrement, pour que je sois vraiment émue. Déjà, de base, si j’arrive à faire sourire quelqu’un, je suis très contente mais si je les fais rire et pleurer dans un même épisode, là je suis la plus heureuse.

Hortense est un personnage complet. En tant que comédienne, pouvoir développer une palette de jeu aussi large est sans doute un vrai cadeau artistique ?

C’est un ENORME cadeau artistique parce que c’est un personnage composé, au-delà d’être complet. Dans le sens où, en fait, j’ai un panel de choses à jouer dans un personnage composé. C’est-à-dire que, du coup, ça m’offre encore plus de champs des possibles. C’est comme si je pouvais tout faire. Il y a une dimension où tout peut lui arriver, où on peut tout lui écrire, demain si elle se prend la tête sur quelque chose, elle peut même virer de chemin. Vraiment tout peut arriver et tout devient crédible. C’est absolument magique parce que, du coup, au-delà de la dimension comique, on a la dimension un peu burlesque qui est sur un fil, il ne faut pas en effet que ça devienne ridicule, c’est fin à gérer. On a tout le côté larmes, crises, elle a failli être veuve, elle s’est faite séquestrée, elle est passée par tous les trucs possibles et imaginables et c’est vrai que, moi, du coup, ça m’a permis de jouer une montagne de choses différentes. Donc c’est un gros gros cadeau de la part des auteurs, je les en remercie chaudement.

Votre personnage est très solaire, très riche. Comment avez-vous appréhendé son interprétation ?

Je me suis inspirée des DC Comics, les dessins animés. Pas forcément de l’ambiance mais juste de la capacité qu’ont justement les personnes à rendre super crédibles des personnages méchants, avec une voix aigüe. Je me suis dit : mais comment font-ils cela ? J’ai regardé un peu, j’ai observé les interprétations au cinéma, j’ai regardé comment c’est fait, j’ai réfléchi et je me suis dit qu’en fait, pour rendre crédible un personnage composé, il faut qu’il ait le plus de facettes possibles, le plus de couleurs possibles, comme un être humain. En fait, il fallait que je rende Hortense humaine, il fallait que je rende humain un personnage presque « mangesque ». C’était ce travail-là à faire, passer un peu du Comics, du Manga, au réel mais rendre cela vrai.

Un mot aussi sur ce lieu de tournage absolument magnifique, qui permet un très large champ des possibles…

C’est un décor incroyable, avec une précision de dingue. C’est aussi un gros cadeau, ce ne sont pas des studios, ce sont de vrais décors, c’est top. A chaque fois que l’on ouvre un tiroir ou que l’on regarde autour de nous, il y a un détail. Il y a les documents du « Double A » dans un tiroir, les tasses dans nos chambres sont estampillées « AA », on a de faux plannings sur les murs, dans le bureau du proviseur il y a des livres entiers écrits par Auguste Armand, on est là genre « ok, d’accord, ça va loin ». C’est incroyable !

Ce fut un plaisir, Catherine, d’échanger avec vous !

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Ici tout commence : Vanessa Demouy évoque Rose, son personnage dans la série à succès de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Vanessa,

Quel plaisir d’effectuer ce nouvel entretien avec vous !

La série « Ici tout commence » fêtera prochainement sa première bougie d’anniversaire, avec le succès d’audiences que l’on connait. On imagine sans doute le plaisir et la joie de voir cette si belle fidélité du public chaque soir ?

Oui, on est très très heureux, on est repartis pour une année. Ce qui nous a le plus surpris, c’est la vitesse à laquelle le public s’est attaché à nos personnages, à cette nouvelle série, à cette nouvelle tranche de vie. On a été surpris mais hyper heureux, ça a été tellement rapide et les gens sont là, de plus en plus nombreux et de plus en plus fidèles. Oui, c’est hallucinant !

Justement, quels principaux retours vous font les fidèles téléspectateurs de la série ?

Il y a beaucoup de gens qui nous remercient. C’est une série qui s’adresse aux jeunes, portée par tous nos jeunes comédiens, qui sont formidables d’ailleurs mais c’est avant tout une série familiale. Même si le ton est un peu plus libre que DNA, même si c’est un petit peu plus cru par moment et que ça dérange, c’est voué à cela. Au travers des sujets abordés, des thèmes abordés, des personnages en eux-mêmes, comme c’est une série familiale et qu’elle est donc regardée en famille, ça permet d’ouvrir le dialogue et de poser par exemple des interrogations ou des questions, que les ados n’oseraient peut-être pas poser ou que les parents n’oseraient pas évoquer avec leurs ados ou enfants. C’est quelque chose qui revient très régulièrement : « merci, grâce à vous, j’ai compris que ...» ou « j’ai pu en parler avec mon enfant », « mon enfant a osé me dire que… ». C’est hyper intéressant.

Et puis ce fond culinaire, qui est la base de la série…on s’aperçoit que les gens adorent. Quoi de plus fédérateur que la cuisine ? On a toujours de bons retours et c’est super agréable !

En plus, le cadre de tournage est très chouette et donne de magnifiques images…

Oui, on a la chance de tourner en décors totalement naturels, on bénéficie de la magnifique lumière de la Camargue. Oui, ça se voit à l’écran, on se le dit tous les matins en arrivant : « mon Dieu que c’est joli ».

Votre personnage, Rose Latour, semble plus posée, plus sereine qu’à ses débuts sur DNA ?

Ce n’est pas une impression, il y a une vraie maturité d’un seul coup chez Rose, il y a eu une prise de conscience. Je crois aussi que son désir de maternité est quand même bien comblé avec tous ces enfants autour d’elleJ. En fait, elle materne tous ces élèves puisqu’elle n’a pas de confrontation directe, elle n’est pas enseignante donc elle est vraiment à l’écoute et c’est comme si elle avait une énorme famille dont elle peut s’occuper. Cela, je pense, la porte énormément. Oui, c’est vrai, on a une Rose qui est très apaisée, qui a fait le point sur sa vie, qui est centrée, qui sait ce qu’elle veut, qui sait ce qu’elle ne veut plus et qui s’assume, avec ses failles, avec ses défauts, qui ne s’excuse plus de rien, qui assume ce qu’elle est, pleinement.

Vous l’avez dit, elle est un peu la confidente des ados mais aussi du corps enseignant, de son mari qui a aussi un niveau de responsabilités plus important qu’au lycée, sur DNA…

Oui, oui, elle est très maternante avec tout le monde. Mais c’est vrai que Rose n’a pas de filtre, elle ose tout, elle n’a peur de rien, même le terrible Teyssier ne l’a fait pas trembler, il n’a pas de prise avec Rose et ça le déstabilise. Mais, en même temps, je crois qu’il aime beaucoup Rose pour cela, il la respecte énormément pour ça. Rose ne tremble devant rien ni personne, ça peut être déstabilisant pour les adultes mais c’est très rassurant pour les élèves.

Merci, Vanessa, pour toutes vos réponses !

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