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Olivia Dardenne évoque la pièce de théâtre qu'elle joue actuellement à la Comédie Saint-Michel !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Olivia,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes à l’affiche, jusqu’au 6 janvier, à la Comédie Saint-Michel, de la pièce « L’abus d’amour ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est une grande joie ! Déjà parce que c’est une comédie et que j’adore faire rire. Je dirais même que c’est une comédie grinçante, qui a trait à l’amour…et pas que. Il y a aussi des sentiments qui sont à l’extrême opposée. J’ai un partenaire sur scène, Cédrick Spinassou, avec qui on prend beaucoup de plaisir à jouer cette partition.

C’est une pièce de Jean-Luc Simonneaux, avec qui j’avais précédemment travaillé sur une autre pièce, chantée, avec beaucoup de tableaux musicaux. On y trouvait déjà son univers grinçant, presque british. Ici, il n’y a pas de chanson mais on suit le parcours de ces deux personnages, qui deviennent un couple et qui évoluent très rapidement, en une heure de temps sur scène.

Sans tout en dévoiler, comment caractériser votre personnage ?

C’est une veuve pas tout à fait éplorée, qui cherche à être rassurée financièrement. Elle a beaucoup de craintes pour l’avenir et cherche quelqu’un qui soit un peu solide à ce niveau-là. Elle utilise ainsi le site bien connu « Meetic », pour trouver celui qui pourrait lui apporter tout cela. Elle a besoin de contrôler les choses, elle a certainement souffert parce qu’elle peut être assez froide, calculatrice, méthodique, manipulatrice…Bien sûr, derrière cette façade, se cache une fragilité, voire une angoisse. C’est un personnage qui peut être glacial, comme de feu !

 

 

Finalement, ce sont deux personnages névrosés qui se rencontrent : que va devenir cette rencontre ? Ils vont effectivement être ensemble mais ça va faire des étincelles…En tout cas, on ne peut pas s’attendre au déroulement de la pièce, il y a des tournants assez inattendus.

On imagine, du coup, que ce personnage vous permet une palette de jeu large et variée, ce qui doit être plaisant, artistiquement parlant…

C’est très plaisant, d’autant que chaque scène permet de passer à une autre étape de leur relation : tout va très vite. Donc, oui, le chemin est très intéressant ! C’est assez jubilatoire…

Vous êtes à l’affiche depuis début septembre. Justement, quels principaux retours avez-vous pu avoir du public ?

Ce côté inattendu, presque baroque, incisif, barré, ressort. En fait, le public peut, un peu, être tourneboulé par tout ce qui se passe sur le plateau. Globalement, les spectateurs sont enthousiastes et disent avoir passé un chouette moment de divertissement, voire même un peu plus.

 

 

Le fait d’incarner ce personnage depuis plusieurs mois vous permet sans doute de le travailler plus longuement, sur la durée…

Oui, complètement ! C’est vraiment une richesse de pouvoir jouer une pièce sur un long temps et assez souvent. Cela permet d’aller vraiment au fond des choses, de ciseler. Dans le détail, le personnage et ce qui se joue prennent sens. C’est passionnant ! Surtout sur un tel personnage, assez dur mais que j’ai envie d’aimer et de défendre. Je peux donc aller chercher ce qu’il faut et, même dans ce qui se passe entre les deux personnages, je peux trouver ce qui fait qu’ils vont finalement être ensemble et vivre beaucoup de choses à deux. C’est comme dans un groupe, il y a un effet miroir où chacun révèle l’autre, même dans ses névroses.

Du coup, au fur et à mesure des représentations, vous rapprochez-vous de votre personnage ? Ou inversement peut-être ?

Alors, c’est un peu compliqué sur ce type de personnage : à l’inverse, cela permet d’explorer des choses que l’on ne souhaite pas trop développer dans la vie. C’est très enrichissant. Mais on met toujours un peu de soi dans les personnages que l’on sert.

Sur scène, j’aime travailler par couche et donner un animal, un élément, des caractéristiques précises, pour travailler de manière organique. Ce qui permet évidemment d’utiliser ce que je suis mais aussi de construire quelque chose qui fait que, parfois, même le personnage peut me surprendre dans ses réactions. Car je ne suis pas à me regarder jouer.

Une fois que j’ai construit tout cela, qui part évidemment de moi, cela me permet d’avoir une grande liberté de jeu et d’explorer encore plus, dans tous les aspects, même ceux qui font un peu peur.

Pour l’audiovisuel, le travail est un peu différent car la caméra vient chercher notre intériorité et il est important de trouver une vérité qui touche à l’intime.

 

 

Au-delà des dates jusqu’à janvier, si jamais l’opportunité venait à se présenter, sans doute seriez-vous ravie de prolonger l’aventure, dans le même théâtre ou ailleurs…

Tout à fait ! Oui, j’aimerais qu’elle vive encore, en trouvant d’autres théâtres où la jouer ou en la présentant dans des festivals. Notre sympathique petite équipe est prête à voyagerJ.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités à venir ?

J’ai joué dans « Un Si Grand Soleil » l’année dernière, je serais ravie que ça reprenne. Cela ne dépend pas de moi…J’ai beaucoup privilégié le théâtre auparavant, aujourd’hui je suis très intéressée aussi par l’audiovisuel et le travail à la caméra. Je démarche dans ce sens.

Je développe également un projet personnel, un format très court pour les réseaux sociaux, mais qui nécessite de l’écriture et donc du temps pour se poser, ce qui n’est pas toujours simple. En tout cas, ce projet me tient à cœur, où le personnage concurrence ChatGPT mais avec un côté un peu fou-fou et séducteur. Il me permet d’aborder des sujets pour moi essentiels, avec légèreté et de manière ludique.

 

 

Au théâtre, j’ai passé une audition pour incarner une reine, je croise les doigts, ça me plairait beaucoup. Ce serait pour jouer, en plus, en l’église de Saint-Denis, un très beau site.

Je cherche bien sûr à multiplier les opportunités, mon agent termine son activité et il va donc falloir que je m’attelle à la recherche d’un autre agent, qui m’amène plus de travail. Je joue en anglais aussi donc j’aimerais bien trouver quelqu’un qui me permette d’accéder à ces castings, surtout dans une période où il y a de plus en plus de tournages en France. Je cherche donc à me donner les moyens de travailler beaucoup, de faire de nouvelles rencontres, d’évoluer encore et toujours, parce que j’adore cela.

Merci, Olivia, pour toutes vos réponses !

 

 

Publié dans Théâtre

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TMC / Benoit Gênant officiel : Ornella Fleury nous parle avec passion de son personnage sur ce nouveau programme !

Publié le par Julian STOCKY

© D. KOSKAS / FULLPLAYERS /TF1

 

 

Bonjour Ornella,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous nous retrouvons dans le cadre du festival 2023 de la Fiction TV de la Rochelle, pour un tout nouveau programme, « Benoit Gênant officiel », prochainement diffusé sur TMC. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que c’est pour vous d’être présente ici ?

Oui, c’est vrai ! D’autant plus que c’est la première fois que je viens ici, au Festival. Donc c’est hyper chouette ! On retrouve plein de copains, c’est une super ambiance, je suis très contente d’être ici ! En plus, d’être en compétition avec une série que j’adore, franchement, oui, c’est vraiment top !

Pour revenir sur le programme, avec vos mots, comment le présenter ?

C’est difficile et assez facile à la fois…En fait, on suit un agent immobilier très particulier, au quotidien, dans son agence et en dehors. Dans l’agence, il travaille avec son cousin, qui est aussi farfelu que lui J…Les deux sont charmants, même si je dirais qu’Estéban l’est encore plus qu’Artus. Je suis la troisième personne qui travaille dans cette agence et j’estime être la personne la plus normale de l’équipeJ.

On suit le déroulé de l’agence, on suit Artus en Benoit Gênant, on suit ses visites,…en fait, on suit son personnage, qui est excentrique au possible. C’est ce que j’aime d’ailleurs dans cette série…Je trouve le personnage d’Artus incroyable !

 

© D. KOSKAS / FULLPLAYERS /TF1

 

Justement, quelles principales raisons vous avaient incitée à rejoindre cette aventure ?

J’ai passé un casting, c’est important de le préciser. J’ai eu envie de suite de faire ce rôle, dès la lecture des deux épisodes que l’on m’avait envoyés. Je m’étais marrée du début à la fin, j’avais vraiment des rires sonores en lisant le scénario. Même mon copain qui était avec moi dans la pièce au moment où je lisais me demandait si « ce que je lisais était aussi drôle que cela ? ». En fait, oui, c’est aussi drôle que cela de mon point de vue parce que c’est tout ce que j’adore en humour. Cela m’a tout de suite fait penser aux Robins des bois et j’ai compris très rapidement que je n’avais pas tort puisque Maurice Barthélémy est aussi à l’origine de ce programme, avec Eric Lavaine. Vraiment, c’est l’ADN parfait, c’est tout ce que j’adore. C’est simple, le scénario m’a suffi !

Ensuite, j’ai su que c’était Eric donc c’était super parce que j’aime beaucoup son travail. J’étais vraiment curieuse de le rencontrer, on n’avait jamais travaillé ensemble. Pareil pour Artus, je suis fan de lui, je trouve que c’est un super comédien. Donc cela faisait quand même beaucoup de raisons … Je ne savais pas encore qu’Estéban serait de l’aventure, je crois qu’il a eu le même process que moi, en passant un casting. Je suis ravie, je suis trop contente que ce soit lui, le personnage lui colle tellement à la peau, c’est parfait ! Je suis hyper contente de faire partie du trio gagnant.

D’ailleurs, quel regard portez-vous sur votre personnage ?

C’est le seul personnage qui est normal, clairement. Du coup, c’est à travers son regard à elle que l’on se rend compte qu’eux sont bizarres. J’aime bien apporter cela, je trouve qu’en comédie, les gens qui regardent sont des rôles hyper jouissifs. Au final, il y a du texte mais le plus important est l’écoute. Vraiment, je trouve cela hyper important d’avoir un personnage qui réagit plus qu’il n’agit. Ce n’est pas moi qui suis au démarrage des choses mais je suis beaucoup en réaction de tout ce qui se passe. En fait, j’ai passé trois mois à regarder Artus et ce n’était pas facile parce que l’on a eu d’énormes fous rires. On a ri tous les jours : les premières semaines, on avait même un fou-rire par jour, ce qui est quand même un bon record ! Surtout, j’étais censée rester tout le temps stoïque ou gênée par ce qu’il faisait…Alors qu’en fait, j’avais envie de me marrer avec lui. Donc je trouve que c’est un super personnage à jouer !

Avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ?

Je n’ai pas tout vu mais j’ai quasiment tout découvert. Je suis trop contente ! En fait, c’est très difficile d’avoir un regard objectif sur une série dans laquelle on joue, qu’on a aimée, dont on a aimé le tournage. J’ai aimé l’équipe, ça a été une super cohésion. Dans tous les cas, j’aime ! Donc je ne peux que vous dire que c’est super ! Franchement, c’est dur d’être objectif quand on aime le contenu et qu’on y a participé. Mais, en tout cas, je suis très contente…Je pourrais me détester mais je trouve que le programme en général marche super bien, j’ai vraiment hâte que les gens le voient, pour avoir les vrais retours. C’est quand même particulier comme humour. C’est tout ce que j’aime mais c’est particulier.

 

© D. KOSKAS / FULLPLAYERS /TF1

 

C’est un pari pour TMC mais peut-être pas si risqué que cela en fait…

Oui, c’est un pari pas si risqué, le package de base est intéressant, via les présences d’Artus et d’Eric. Je trouve super que TMC se soit lancé dans un programme comme cela, c’est d’ailleurs ce que j’ai trouvé hyper excitant dans cette série. Vraiment, je me suis dit « ah, génial, un gros groupe comme cela se lance dans justement un programme dont l’humour est plutôt niche, plus que tous publics ». Je trouve cela super !

Peut-être que ce pourrait être le début d’une plus longue aventure…

Je l’espère ! Quand on fait une série comme cela et que tout s’est aussi bien passé, évidemment on espère que les gens seront au rendez-vous, qu’ils vont prendre le programme comme nous l’avons pris et que ce n’est effectivement que le début d’une aventure !

Merci, Ornella, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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TF1 / Sam : Hélène de Fougerolles évoque la nouvelle saison, prochainement à l'antenne, dans laquelle elle reprend le rôle-titre !

Publié le par Julian STOCKY

@ STEPHANE GRANGIER / Authentic Prod / TF1

 

 

Bonjour Hélène,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Le 8 janvier, la nouvelle saison de « Sam » débarque sur TF1, dans laquelle vous reprenez le rôle-titre. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

On ne peut pas mieux dire ! Déjà, je rêvais de refaire un rôle récurrent après « Balthazar », j’ai adoré cet exercice de retrouver, comme cela, un personnage sur le long terme. J’avais quand même fait 3 ans sur cette série et je n’ai pas facilement trouvé un autre personnage à interpréter…j’ai reçu quelques scénarios mais je n’étais pas forcément enchantée et quand « Sam » est arrivée, avec un personnage aussi rock’n roll, inconséquent, libre et, en même temps, touchant, attachant, avec une vraie âme d’enfant parfois, je me suis retrouvée sur cette série, à reprendre ce rôle. Je n’avais pas réalisé que ça allait être peut-être un peu plus compliqué que ce que je pensais. C’est la première fois que je n’ai pas à proposer une interprétation mais à rentrer dans celle d’un personnage qui existe déjà. Donc j’ai passé peut-être une semaine à dix jours un peu difficiles, c’était une gestuelle à avoir, une démarche,…plein de choses physiques. Aussi dans ma voix, j’ai assez de douceur et une sensibilité qu’il fallait que je gomme pour vraiment rentrer dans une Sam un peu plus brute de décoffrage. Mais quelle chance j’ai…

 

@ STEPHANE GRANGIER / Authentic Prod / TF1

 

Je ne me suis pas tant que cela replongée dans les précédents épisodes, je l’ai prise là, au moment où elle arrive. Dans les grandes lignes, on m’a un peu raconté ce qui lui est arrivé, ce que l’on savait d’elle, les choses qu’elle a pu traverser mais je n’ai pas eu besoin de me nourrir de cela. Par contre, j’ai quand même vu les deux dernières saisons avec Natacha Lindinger et j’avais vu deux épisodes de « Rita ». Mais ceux-ci ne m’ont pas plu, c’était trop noir, sombre et un peu dur, je préférais ce côté très bucolique de la dernière saison avec Natacha, à la campagne, avec Chantal Ladesou, une espèce d’ovni, que j’adore. Je trouvais que ça me correspondait plus et ça m’a enchantée de reprendre ce rôle !

Au-delà du rôle en lui-même, les thèmes abordés sont forts, ce sont des sujets de société qui parlent au plus grand nombre. Les incarner en prime-time sur TF1 doit certainement être source de fierté ?

Oui ! Notamment par rapport aux jeunes qui traversent des moments compliqués. Il y a cette écoute que peut avoir Sam, parfois on se demande si elle n’a pas le même âge que ses élèves. J’aime bien cette approche-là, il y a un côté pause-café/assistante sociale qu’avait Véronique Jeannot mais, ici, à la sauce moderne. Sam, c’est un peu ça, elle écoute les jeunes et les aident mais plus comme une copine que comme une prof. Je trouve qu’elle n’a pas cette autorité un peu malsaine ou ce côté de donner des leçons. Au contraire, elles leur ressemblent beaucoup, c’est comme ça que l’attention qu’elle peut leur donner et tous les messages passent.

 

@ STEPHANE GRANGIER / Authentic Prod / TF1

 

Artistiquement parlant, cela vous permet une palette de jeu large et variée, ce qui doit être particulièrement plaisant…

Oui, je peux m’exprimer vraiment de différentes façons. Le réalisateur avait une idée quand même précise du personnage, j’étais parfois frustrée, je n’avais pas forcément pensé à une interprétation comme cela, j’aurais voulu le jouer autrement et on s’est très vite mis d’accord pour faire les deux versions, avant de choisir au montage. J’ai eu la chance de l’entendre dire, après le montage, qu’il avait pris pas mal de ma version. Donc il a accepté que j’apporte quelque chose qui était peut-être plus fragile parfois, qui n’était pas forcément Sam mais ça apporte une autre couleur. Finalement, à partir de maintenant, je peux aussi faire mon interprétation de Sam.

Quelque part, on peut donc dire qu’il y a un peu de vous en elle ?

Obligatoirement ! En plus, sur des rôles récurrents, on peut essayer de jouer quelqu’un d’autre mais, au bout d’un moment, il y a forcément de nous qui ressort. Et puis, c’est agréable ! Si j’avais dû faire un copier-coller d’un personnage qui existait, je pense que j’aurais être frustrée : là, je peux apporter un peu de moi, même beaucoup de moi. Alors, je ne ressemble pas du tout à Sam mais, par certains côtés, je lui ressemble énormément. C’est ça qui est chouette, elle m’a beaucoup apporté aussi mais je lui ai beaucoup apporté. J’espère que ça donnera une nouvelle couleur au personnage !

 

@ STEPHANE GRANGIER / Authentic Prod / TF1

 

Vous avez, en plus, la chance d’être entourée d’un casting de choix et de renom…

Le casting a beaucoup joué dans le fait que j’accepte ! Je me suis retrouvée avec Fred Testot, Charlotte Gaccio, Thierry Neuvic et le petit nouveau, Amaury de Crayencour : ce sont de bons camarades, j’ai eu beaucoup de chance de me retrouver avec ces acteurs-là, qui m’ont accueillie à bras ouverts, alors qu’ils sont sur cette série depuis, pour certains, l’origine. Ça a été vraiment chouette d’être accueillie comme cela, sans jugement, sans comparaison avec les autres actrices, en me donnant ma place, avec beaucoup de bienveillance. On s’est énormément amusés !

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’occasion de voir le rendu final ?

Pas du tout ! En fait, on m’a proposé de m’envoyer des liens, j’en avais très envie mais je me suis dit que j’allais plutôt le découvrir dans une salle, sur grand écran, ici au festival de la fiction TV à La Rochelle…Je ne vous cache pas que, depuis quelques heures, je commence à pétocher comme il faut parce que je n’ai aucune idée du renduJ. Quand je joue, j’évite de me regarder : si je me regarde, c’est que je ne suis pas dedans donc c’est compliqué ! Je ne sais pas, du coup, ce que ça donne, d’autant plus que l’on n’a pas du tout tourné dans la chronologie. Tout est un peu mélangé donc j’ai hâte de le découvrir aussi…Je serai avec du public, j’avais déjà vécu cela pour « Mention particulière », c’était un moment tellement émouvant quand tout le monde s’est levé : le sujet était prenant, le film grandiose et j’ai adoré vivre cet instant-là. Donc, là, je prends le « risque » de le vivre avec le public autour de moi mais, en même temps, je trouve que c’est une chance de pouvoir découvrir « Sam » sur grand écran. J’espère que ça marchera !

 

@ STEPHANE GRANGIER / Authentic Prod / TF1

 

Que peut-on ainsi vous souhaiter pour la suite de cette aventure ?

Que ça marche et que ça dure plusieurs années ! Parce que, franchement, on n’a pas souvent un rôle comme cela, je sais de quoi je parle, moi qui fais ce métier depuis tellement longtemps. Si ça peut durer encore quelques saisons, je serais très très heureuse de pouvoir interpréter ce personnage : il y a tellement de choses à jouer, Sam a tellement de facettes, je peux m’amuser en comédie, je peux m’amuser en drame…En tant qu’actrice, c’est sans fin ! Et puis, j’aime bien les sujets abordés, sociétaux, sur les jeunes, sur les femmes de mon âge, …C’est super !

Merci, Hélène, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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C8 / Les plus grands magiciens du monde - Les Mandrakes d'Or : Charlotte Bermond évoque l'édition 2023, diffusée le samedi 30 décembre !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Charlotte,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Le samedi 30 décembre prochain, vous co-animerez, avec Maxime Guény, en prime-time sur C8 la 34è édition des « Mandrakes d’Or ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être à nouveau pour vous ?

Oui, oui ! Comme je le dis tous les ans, c’est toujours un réel plaisir de se retrouver et de faire découvrir ou re découvrir des artistes d’exception. Chaque année, « Les Mandrakes d’or » offrent un spectacle inédit avec les plus grands magiciens du monde. Chaque édition est singulière et c’est ce pour quoi le public est toujours au rendez-vous ! Et croyez-moi cette année, le programme est incroyable ! Un plateau de très haute qualité sous la direction artistique de Gilles Arthur. Je suis très impatiente de vous le faire découvrir !

 

 

Justement, quels artistes aurons-nous l’opportunité de retrouver sur scène ?

Comme son nom l’indique, cette émission réunit chaque année les plus grands magiciens venus des quatre coins de la planète. Cette année, beaucoup de pays sont mis à l’honneur : le Brésil, la Chine, la Corée, la République Tchèque, le Canada, Taiwan et sans oublier la France bien sûr !

 

 

Nous aurons de la grande illusion avec les stars du Brésil, Henry & Klauss. Ils ont leur propre émission de télévision dans leur pays et vous allez voir, ça va être « explosif » ! De la manipulation avec le coréen Yunwoo Park qui propose un numéro de cartes « musical » très chorégraphique où il va driver la musique par ses gestes. Je trouve que c’est du génie comme idée de mise en scène. De la poésie avec le tableau exceptionnel de notre artiste chinoise Ding Yang qui a touché tout le public du Casino de Paris et j’en suis sûre, prochainement les téléspectateurs. Elle est à la fois gymnaste et manipulatrice, elle fait apparaitre des colombes et je pense qu’à travers ce numéro, il y a aussi un message de paix et d’amour à y voir. Elle a été primée deux fois l’année dernière, c’est assez exceptionnel de l’avoir chez nous et nous en sommes très fiers ! Du close-up avec celui qui a reçu le grand prix au championnat du monde de magie, le taïwanais Éric Chien. Il nous offre un numéro « incompréhensible » où les cartes disparaissent sous nos yeux, c’est magique !

 

 

Du Canada, notre ami de toujours, Vincent C., qui n’hésitera pas à nous faire rire comme toujours ! La France est bien sûr mise à l’honneur également cette année avec de grands magiciens tels que Caroline Marx que nous avons plaisir à recevoir aux « Mandrakes d’or », ou encore Fabien Olicard qui viendra nous faire un petit coucou dans le programme. Un nouveau venu dans la famille des « Mandrakes d’or », c’est le Français Nicolas Ribs qui nous propose un jeu de table de close-up très impressionnant aussi. Il a été connu sur M6 dans l’émission « La France a un incroyable talent ». Citons aussi les Dressing Flash, avec leur numéro de « quick change ». Ils sont dans le Guinness des records et ont cette faculté d’être incroyablement rapides pour changer de costumes. Ça fait rêver, je le dis dans le programme, « j’aimerais bien pouvoir faire cela tous les matins ». Et enfin, chaque année, nous proposons un numéro « visuel magique ». C’est Viktor Moissev que nous avons la chance de recevoir. Originaire de République Tchèque, il fait partie du Cirque du soleil et nous offre un numéro très poétique de balles magiques. Il sera accompagné au violon par Eléonore Grimbert Barré. Cette fusion artistique a été imaginée et créé par Gilles Arthur spécialement pour l’émission.

 

 

Vous êtes à la co-animation de ce programme depuis de nombreuses années maintenant. On imagine pour autant l’émerveillement que cela doit être pour vous à chaque fois de découvrir ces nouveautés et la richesse artistique proposée ?

Oui ! Cela fait maintenant six ans que j’ai la chance de co-animer avec Maxime Gueny « Les plus grands magiciens du monde » et j’en suis très fière et très heureuse. Je prends mon rôle très à cœur et je garde d’année en année cet émerveillement et cette soif de découvrir ces artistes du monde entier ; car au-delà du spectacle, c’est un moment de partage de différentes cultures, langages, sensibilités. Toutes ces personnes venues du monde entier réunies dans un but commun : l’art magique, et c’est beau. C’est un message d’union et de paix et on en a grandement besoin en ce moment malheureusement. J’aime mettre en lumières tous ces artistes, c’est un honneur.

 

 

En étant au plus proche des artistes, est-il justement si facile de garder uniquement cette âme d’enfant ? Ou la tentation d’essayer de comprendre le fonctionnement n’est-elle pas trop tentante ?

C’est un peu des deux en fait. Il faut savoir que les magiciens ont cette force du secret, ils ont cette faculté à garder le mystère. J’adore car ils restent magiciens tout le temps, dans leur vie, dans leur manière d’être ou de faire. Jamais un magicien ne dévoile ses tours et le fait de les côtoyer de très près, de discuter avec eux, de rire avec eux, de partager un repas, de partager le spectacle ne les incite pas pour autant à nous dévoiler leurs secrets. Donc la magie reste là constamment ! Il arrive même qu’ils sortent un jeu de carte à table, qu’ils fassent un tour mais ils ne feront jamais deux fois le même. On est ainsi toujours plongé dans un univers secret où seuls d’autres magiciens pourront entrer.

 

 

Après, effectivement, la curiosité humaine donne forcément envie de savoir certaines choses parce que le cerveau est fait pour comprendre. C’est difficile de se laisser berner, c’est finalement une forme de lâcher-prise. C’est marrant, quand on entend les parrains parler de leur expérience émotionnelle à eux – je pense à Cali l’année dernière ou à Patrice Leconte cette année que l’on a la chance d’avoir -, tous parlent de cette envie ou de ce questionnement de savoir. Finalement, non, on ne veut pas savoir…A partir du moment où on sait, la magie n’est plus et on a envie que celle-ci existe éternellement.

Au-delà de Patrice Leconte, d’autres parrains, venus d’horizons divers, viendront remettre, sur scène, la fameuse statuette des « Mandrakes d’Or » aux artistes primés…

Cette année, on a eu cinq parrains qui ont tous été bluffés. Cinq célébrités qui nous font rêver dans leurs domaines de prédilection, des chanteurs, acteurs, humoristes, réalisateurs et qui ont été émerveillés à leur tour aux « Mandrakes d’or ».

 

 

Parmi eux, le grand réalisateur Patrice Leconte ! Passionné de magie depuis toujours, il était très honoré d’être là ce soir-là. Il nous a même raconté quelques anecdotes avec David Copperfield ! C’est toujours intéressant pour nous et le public, elles montrent l’importance de la magie dans le monde, qui lie tout le monde finalement, peu importe d’où l’on vient et qui l’on est. On a aussi eu Christelle Chollet, une chanteuse et humoriste bien connue du monde du spectacle. Elle aussi est émerveillée par la magie et vous découvrirez un moment fort où ses yeux pétillent et où les larmes montent d’émotion, tellement elle est subjuguée par la performance et la poésie de Ding Yang. Fabienne Carat, comédienne en vogue, est également venue, cela lui tenait à cœur d’être présente et ce fut un plaisir pour nous de la recevoir. Il y a également Gwendal Marimoutou, bien connu des fans de spectacles musicaux. Et enfin, André Boucher, dit Passe-Partout de l’émission « Fort Boyard » (émission née en même temps que « Les Mandrakes d’Or »)

A titre personnel, avez-vous déjà pu voir le rendu final ?

J’ai eu la chance de le voir bien sûr ! Et d’autres téléspectateurs également puisqu’il a été diffusé en avant-première sur la chaine OLYMPIA TV du groupe Canal+.

On est très heureux du programme de cette année, c’est peut-être, je pense, un de mes préférés. C’est un coup de cœur et j’espère qu’il sera accueilli à la hauteur de ce qu’il est. C’est un programme très ambitieux, avec des magiciens de grand talent, qui mérite d’être bien mis à l’honneur.

 

 

Ce sera toujours très important aussi de découvrir les retours des téléspectateurs, c’est généralement une émission qui fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux, les gens en parlent énormément. C’est normal et humain d’avoir des préférences, c’est drôle en même temps, cela reste du spectacle vivant donc il faut que l’interaction soit vivante aussi.

C’est important pour nous de savoir ce qui plait le plus car notre idée est de proposer chaque année un programme tout aussi intéressant, varié et encore plus marquant. On est dans l’idée du qualitatif et non du quantitatif.

 

 

Un programme TV de magie, ce n’est pas facile à mettre en place, mais le producteur Gilles Arthur le fait d’une main de maitre depuis 34 ans maintenant. Preuve que « Les plus grands magiciens du monde » est et restera une « success story » comme on dit ! J’ai très hâte de découvrir ce que les gens vont penser du spectacle !

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la diffusion à venir ?

La chose que l’on peut nous souhaiter est que ce soit un programme qui cartonne ! On espère qu’il sera vu le plus possible et apprécié par le plus grand nombre. J’espère que les gens seront au rendez-vous devant leur télé samedi soir sur C8, les petits comme les grands. Je souhaite qu’ils soient aussi émerveillés que nous l’avons été le soir du show.

 

 

Merci, Charlotte, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Un Si Grand Soleil : Nicolas Buchoux nous parle de son personnage et en profite pour évoquer ses autres actualités artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Nicolas,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver régulièrement dans la série quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du juge Laplace. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Les fans de la série ont souvent décrit ce juge comme antipathique. On pourrait même le trouver froid et psychorigide mais ce qui m’intéresse chez ce personnage, c’est la partie immergée de l’iceberg, à savoir le manque de reconnaissance et d’amour dont il a souffert et souffre encore. C’est pour cela que le plus important chez lui est d’avoir raison, coûte que coûte. J’essaie de l’incarner mais sans le juger. Il s’agit d’aimer son personnage, de le comprendre et c’est le travail que j’essaie de faire avec le juge Laplace. Parfois, de l’extérieur, on pourrait même s’interroger sur sa cohérence mais, souvent, il lui suffit d’une pique, quand il se prend la tête avec les avocats, par exemple, pour se justifier et retomber sur ses pattes. Dans le 1er épisode où il apparaît, la juge Alphand dit à Laplace « C’était juste une question… » et il lui répond, avec le sourire, « C’était une question de trop…Bonne journée ». A force, ce comportement devient une blague entre nous, sur le plateau, chacun se demandant ce que mon personnage va encore balancer.

A part lors de la défenestration de Vincent Garand, où il a montré un peu plus d’empathie, le juge Laplace est comme un poisson dans l’eau lorsqu’il est dans une confrontation hiérarchique. Dès qu’il peut mettre en avant son autorité et se montrer supérieur, il le fait, c’est un comportement parfois enfantin. Il ne peut pas s’empêcher de montrer qu’il a le pouvoir, ce qui peut parfois le rendre grotesque et désagréable. Le caractère de Laplace ressort à travers les enquêtes, il n’y a que, lors des rares moments avec le procureur, qu’il montre une autre facette. Autrement, il a du mal avec les personnages qui ramènent à eux l’autorité et qui mènent les choses. J’essaie, en tout cas, de l’humaniser pour lui donner d’autres contours. Je le trouve attachant mais ce qu’il donne à voir ne l’est pas…en tout cas, j’ai vraiment hâte que l’on explore ses fragilités.

Au-delà du personnage, cela doit être plaisant d’être entouré d’une telle équipe, énormément investie, à qui de beaux moyens techniques et artistiques sont donnés…

Oui, c’est impressionnant ! C’est une véritable fourmilière. Chacun est passionné par son métier, et essaie, dans ce temps imparti, de donner le meilleur, pour offrir au public un rendu de qualité. Les réalisateurs créent même des choses que l’on ne voit pas ailleurs, il y a vraiment une intention à l’invention et à la créativité, c’est excitant et j’adore être de cette aventure ! On n’a pas beaucoup de temps, certes, mais on se met dans cette disposition pour être encore plus à l’écoute de ce qui se passe. On utilise les contraintes du tournage pour en faire des forces.

 

@ Sarah Robine

 

Face à ce rythme soutenu de tournage, sans doute que votre parcours artistique vous aide à soutenir cette organisation ?

Au théâtre, on a du temps pour explorer, c’est un travail sur la durée, de plusieurs semaines. C’est la grande différence avec un tournage. Sur le plateau, le travail ne peut pas se faire le jour même, il se fait en amont, dans la recherche et la documentation. On se prépare pour être prêt à s’adapter au maximum de situations possibles, un peu comme un athlète avant les Jeux Olympiques qui se met en condition. Le but est de s’enlever une pression, et d’avoir suffisamment travaillé pour connaitre les enjeux du personnage, afin de ne plus avoir à penser ni à la scène, ni à la caméra, ni au public, on est simplement dans le moment présent avec les partenaires.

Même si ce n’est jamais évident, regardez-vous le rendu final pour capitaliser sur votre propre jeu ?

Sur une des premières scènes que j’avais à tourner avec le commissaire, il était écrit que mon personnage était dans une colère franche et je me suis rendu compte que ce choix de jeu marchait moyennement pour mon rôle. C’est moins vrai pour d’autres personnages, qui peuvent être des boules de feu, alors que le juge Laplace est assez psychorigide, il est dans un cadre, il contrôle beaucoup. C’est aussi fonction des couleurs offertes par les partenaires de jeu, avec qui il faut trouver la bonne alchimie pour rendre la scène cohérente.

Trouver le bon dosage entre la rigueur de l’écriture pour ce rôle et la liberté de jeu, entre ce que je prépare et ce que je propose au final. J’utilise maintenant davantage le langage châtié du personnage pour en faire une force : sur des formules anciennes, je fais sonner ce côté un peu galvaudé.

En complément, des longs-métrages dans lesquels vous avez tourné vont bientôt sortir…

Oui, « Maison de retraite 2  », suite du premier volet, réalisée par Claude Zidi Jr, et produit par Elisa Soussan et Kev Adams (My family - The man), sortira en février, dans laquelle j’interprète Maître Latuyère, huissier de justice. Je ne peux hélas rien révéler mais on va dire que mon personnage sera une étape importante dans la suite de l’histoire. Ce fut un plaisir immense de travailler sur ce film, cela m’a permis d’explorer le registre de la comédie. J’ai eu une grande liberté dans le travail et me suis immédiatement senti en confiance. Tout en étant une comédie populaire, le scénario est vraiment bien ficelé, dense et il y a une véritable attention portée aux dialogues de chaque personnage.

Un autre projet de cinéma me tient très à cœur, celui de la sortie de « Fanon », j’espère fin 2024. C’est le troisième long-métrage de Jean-Claude Barny, produit par Sébastien Onomo (Special Touch Studios), il s’agit d’un biopic sur Frantz Fanon, figure emblématique de la psychiatrie. Le film parle de sa période algérienne, où il était nommé psychiatre en chef à l’hôpital de Blida. L’histoire est concentrée sur ses quelques années là-bas, ce qui permet de traiter du rapport à l’autre, du rapport colonialiste antisémite de l’européen vis-à-vis de ceux que l’on appelait les indigènes mais qui étaient en fait les habitants du pays. A travers un biopic sur une partie de la vie de Frantz Fanon, cela permet de parler de problématiques fortes, notamment celle du regard que l’on pose sur l’autre. Je fais un officier de renseignements, un mec qui pense à sa carrière d’abord, un mec qui fait bien, voire trop bien, son boulot,…  il identifie les réseaux de résistants du FLN pour les dénoyauter. Il met en place toute une stratégie pour avoir des indics, dans un climat antisémite très pesant. Cette vision raciste, ainsi que le fonctionnement politique et administratif, pendant la colonisation, ont malheureusement contaminé la psychiatrie de l’époque. Quand Fanon est arrivé, il a dynamité tout cela…Il arrive comme psychiatre mais, en côtoyant les algériens, il rejoint leur combat pour l’égalité de tous. Ce qui est « beau », c’est qu’il arrive en tant que médecin et qu’il meurt en tant que combattant de la liberté.

 

@ Sarah Robine

 

En 2024, vous allez tourner un court-métrage qui vous tient particulièrement à cœur…

Oui, c’est l’adaptation d’une nouvelle de Boris Vian, « L’amour est aveugle », où j’aurai le plaisir d’incarner le rôle principal. C’est un projet magnifique, qui sera réalisé par Aurélie Le Roch et produit par Sébastien Lagoszniak (Lago Films) : mais si on lit la nouvelle, on comprend que c’est en fait, la brume l’héroïne du film. Brume qui va exciter les passions et qui va mettre les gens dans un érotisme torride. Mon personnage se retrouve spectateur impuissant victime de ce monde. D’un coup, il subit le monde et va du coup évoluer dans une souffrance, avant d’aller vers une libération. C’est un registre que j’ai hâte d’explorer, cela me permettra de me plonger dans la naïveté, la souffrance, la beauté et la délicatesse. Visuellement, ça va être très coloré et marqué, ce sera un arc en ciel émotionnel. C’est fantastique pour moi de rejoindre cette aventure aussi ambitieuse, digne d’un long-métrage.

Sans oublier le théâtre, un autre art qui vous passionne…

Actuellement, je joue dans une pièce autour de l’accompagnement de fin de vie, « Le voyage d’Alice en Suisse » de Lukas Bärfuss, mis en scène par Stéphanie Dussine. Monter cette pièce par rapport à l’actualité en France est une super opportunité. C’est l’histoire d’un médecin euthanasiste qui tombe amoureux d’une jeune femme ayant une maladie incurable. Il va l’aider à quitter ce monde mais il va se passer entre eux quelque chose d’indicible, ce n’est pas un amour passionnel, il va y avoir une attirance entre eux, comme deux âmes qui se retrouvent, ce qui va énormément compliquer le parcours de ce médecin.

C’est vraiment une rencontre avec un personnage comme ça arrive peu, où je me suis laissé dépasser par ce qui arrivait sur le plateau. Je me suis vraiment effacé au profit de la situation et du personnage. A chaque fois que je rentre sur scène avec ce personnage, j’ai l’impression que c’est moi, Nicolas, qui arrive et qui me mets en disposition et en écoute de ce qui se passe. C’est une expérience assez unique, je n’ai pas l’impression, sur le plateau, d’être en jeu, j’ai l’impression d’être juste au service et à l’écoute de ces patients, personnages de la pièce, qui souffrent. C’est hyper puissant ! Le texte est absolument magnifique, la pièce est humaine, philosophique et politique, on a été finalistes du concours des jeunes metteurs en scène au théâtre 13. Là, la pièce est en pourparlers pour de nouvelles dates l’année prochaine, après un accueil unanime du public. Tous les gens sont venus nous voir, touchés et bouleversés, quelle que soit leur génération. C’est mon plus beau cadeau ! Ce n’est pas une pièce déprimante en tout cas, c’est une pièce qui appelle à la vie…

Merci, Nicolas, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Fun Radio : Alex Voce évoque avec passion ses différentes émissions !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Alex,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver chaque week-end au micro de Fun Radio, sur « Les Dédifun » de 10h à 13h puis dans l’émission musicale de 16h à 19h. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous, passionné de radio ?

La radio est ma passion depuis que j’ai 14 à 15 ans et Fun Radio en était une autre. Là, aujourd’hui, je compile les deux. Fun était la radio que j’écoutais le soir, chez moi, j’ai eu ma période Difool et ma période Karel. Il est devenu un super copain, on se voit tout le temps, même en dehors de la radio. Quand on m’a donné ma bonnette de la station, cela m’a fait quelque chose, j’avais l’impression qu’on me remettait le maillot d’une nouvelle équipe de foot dans laquelle je venais de signerJ. Oui, c’est un plaisir chaque matin. Même quand il fait froid, comme en ce moment, ou que je suis malade, dès que je mets un pied dans le studio, je change et je me sens un peu porté par quelque chose. Je comprends alors vraiment pourquoi je fais ce métier et, encore plus grâce aux « Dédifun », où je reçois les messages des auditeurs. C’est trop cool, je suis au contact des personnes qui m’écoutent, ce ne sont pas que des chiffres ni que des noms, il y a de l’humain derrière et les gens m’écoutent dans différents instants de leur vie. Il se passe quelque chose, il y a une vraie relation avec eux.

Justement, cette proximité avec le public se traduit également par une réelle contextualisation de votre part lors des échanges…

Oui, oui ! C’est, je pense, ce qui fait la différence aujourd’hui. On le sait tous, la radio est un monde en difficulté face aux plateformes de streaming et on n’y peut rien.  On a l’avantage d’être le seul média gratuit et d’être des humains. L’émission fait partie de ce côté humain, on parle des gens qui nous écoutent et qui envoient des messages. Je le dis souvent à l’antenne, « ce n’est pas mon émission, c’est la vôtre. On fait de la radio ensemble ». Je crois que c’est là où on peut encore tirer notre épingle du jeu. On parle de direct, de live, on a le droit à l’erreur, il se passe encore la magie du direct, chose que l’on ne trouve nulle part ailleurs, sauf à la télé.

A titre personnel, vous êtes pluri-casquettes : en plus de l’animation derrière le micro, vous assurez toute la partie technique. Cela vous permet certainement une réelle polyvalence…

Oui et c’est même une difficulté quand on me propose l’inverse ! Depuis que j’ai commencé la radio, j’ai toujours été en autoréalisation, je gère mon speak de A à Z, ce que je dis mais aussi ce que je passe. Quand je veux envoyer mon extrait musical, je le fais quand je le veux, avec le volume de son que je souhaite. J’ai toujours travaillé comme cela…J’avais passé quelques essais dans d’autres radios avant d’arriver chez Fun, notamment sur une où il y avait un réalisateur. Là, je vous jure que, moi-même, j’ai eu du mal à me reconnaitre. Vous pouvez poser la question à plein d’autres collègues qui sont, comme moi, en autoréalisation, ils vous diront tous que ce n’est pas pareil : c’est déstabilisant d’avoir quelqu’un avec soi quand vous n’êtes pas habitué. J’y viendrai peut-être un jour mais, aujourd’hui, l’autoréalisation me permet finalement de donner le côté artistique que je veux à ce que je dis.

 

 

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs ?

Ils me demandent des morceaux, cela fait partie de la radio ! Après, on nous remercie régulièrement pour cette chaleur humaine et cette bonne humeur. C’est hyper important, on reste des humains, on a tous des problèmes, des factures à payer, des peines de cœur mais il n’empêche que, quand on est piqué par ce métier, au moment d’allumer le micro on ne pense plus à rien, si ce n’est à ce que l’on va dire. Du coup, je pense que l’auditeur ne se rend pas compte que la personne qui lui parle peut avoir des galères dans la vie. C’est assez magique !

On nous remercie ainsi d’accompagner les gens dans des moments qui ne sont pas simples. Il y a quelques jours, j’ai reçu un message touchant d’une personne qui disait « être en galère mais battante ». Je lui ai répondu en off et je me suis dit que je ne faisais pas ce métier pour rien. En périodes de fêtes, beaucoup de personnes qui sont seules vont continuer à nous écouter, c’est aussi pour cela que la radio met des programmes en place en ce sens. On sait très bien que ce n’est pas à nouvel an que l’on va faire le pic d’audiences mais on pense à ceux qui sont seuls, à ceux qui sont isolés, à ceux qui sont sur la route. Le lien reste là, il est très familial ! C’est une famille, même à l’intérieur : je suis là depuis un an et demi, j’ai été accueilli d’une manière trop cool. Il y a une vraie famille chez Fun et l’auditeur, je pense, le ressent car il en fait partie.

Le week-end est souvent signe, pour les auditeurs, d’un rythme différent de celui en semaine. Dans le contenu et la forme du programme, vous adaptez-vous justement à cela ?

Les week-ends sont différents pour tout le monde, c’est cool à voir car les messages que l’on reçoit sont différents de la semaine. Du lundi au vendredi, tout le monde est au boulot, on nous écoute en allant au travail ou sur la route du retour. Voire même en pleine séance de sport. Ce qui peut aussi être le cas le week-end mais il y a surtout des dédicaces familiales. Récemment, j’en ai reçu une trop drôle d’un papa souhaitant passer une dédicace à sa fille pour lui dire que c’était l’heure d’aller se brosser les dentsJ. C’est super sympa, tu imagines la situation à la maison !

Tout est différent, tu accompagnes l’auditeur quand il va faire ses courses ou son plein, aussi quand il emmène le fiston au sport. Le dimanche, plein de familles se retrouvent pour déjeuner, certaines décompressent de la semaine, il y a une autre ambiance ! Je fais aussi les nuits et c’est pareil, j’ai beaucoup de routiers qui m’envoient des messages. Je kiffe faire différents programmes ici, aucuns ne se ressemblent.

Nous parlions, au début de cet échange, de votre passion pour la radio. Franchir le pas de la porte doit être un réel bonheur et l’opportunité de retrouver une bande de potes …

Grave ! On s’entend tous trop bien, on fait du foot ensemble tous les vendredis midi, on se fait de petits apéros de temps en temps. Je n’avais pas d’apriori mais ce n’est pas ce que j’imaginais. On m’avait toujours dit que, sur une grande radio, il y a de la concurrence entre collègues. Honnêtement, je ne la ressens pas, on se rend même des services ou on reste assister à l’émission du collègue. C’est hyper naturel !

L’équipe de la programmation musicale et l’équipe de direction sont aussi là pour nous aider et nous conseiller, c’est super important. Je n’oublie pas le service cadeauxJ. C’est très important ! Citons aussi les stagiaires, qui sont super cools. Ils repartent rarement d’ici sans rien : s’ils ont été bons, ils peuvent revenir faire des piges ou partir en local pour trouver une place. C’est une vraie récompense pour eux !

 

 

Plus jeune, vous le disiez, Fun Radio était une radio que vous aimiez écouter le soir. En plus du plaisir de l’animation, baigner aujourd’hui dans des sons que vous aimez accentue certainement votre joie…

J’aime la musique de Fun mais j’aime aussi beaucoup d’autres musiques. Plus jeune, j’écoutais cette station aussi pour ses talks. Donc je ne suis pas venu ici uniquement pour la couleur musicale…Je suis très éclectique : ma playlist passe de France Gall à un rappeur. J’écoute de tout et je vais voir des spectacles super différents ! La musique fait partie de ma vie, je vis en musique : si j’oublie mes écouteurs le matin, ce qui m’est arrivé récemment, c’est la mauvaise nouvelle de ma journée et je suis dégouté ! Sans doute que la musique fait partie aussi de mon choix d’être animateur radio…

Grâce à Fun, j’ai même découvert, l’année dernière, le mouvement Latino, que je ne connaissais pas bien. Je me suis régalé !

Que peut-on ainsi vous souhaiter pour la suite de votre parcours ?

J’aimerais continuer chez Fun, c’est ma deuxième saison, je souhaiterais en faire une troisième et plus. C’est la première fois où je trouve une radio dans laquelle je ne voulais pas venir pour seulement une expérience d’un an. C’est la radio à laquelle je voulais accéder. J’aimerais bien aussi faire un jour du talkshow, pour être en bande, sans forcément en être le meneur. Vivre cette expérience me ferait vraiment kiffer !

Ce n’est pas langue de bois que de dire ça mais je ne vois pas d’autres radios musicales sur lesquelles je kifferais travailler. Je m’amuse beaucoup et j’ai envie de continuer !

Merci, Alex, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio

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Un Si Grand Soleil : Benjamin Gaitet nous parle avec passion de son personnage !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Benjamin,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous avons pu retrouver pendant quelques semaines sur la quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage de Pierre. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela a été pour vous ?

Ah oui ! Je me souviens, c’est Joanna Delon qui m’a fait passer cet été le casting pour ce personnage et j’ai reçu la réponse alors que j’étais dans un camping en Bretagne, avec ma famille et ma copine. J’ai traversé le camping en courant pour leur annoncer que j’avais eu le rôle : j’étais super content !

C’est vraiment un plaisir pour moi, étant donné que je suis encore au début de mon parcours, de pouvoir travailler un rôle aussi chargé. Sur ce type de format qu’est la série quotidienne, tout va très vite, c’est une vraie machine et, quand on arrive, on ne connaît personne. Sur les 14 dates que j’ai faites, j’ai tourné avec 8 équipes et 9 réalisateurs différents, qui ont chacun leur façon de diriger, qui ne sont pas forcément au courant de ce que tu as déjà tourné avec les autres équipes, ni à quelle intensité de jeu tu étais sur telle séquence tournée le jour précédent etc.. Tout va très vite et heureusement, sur le plateau nous avons des coachs qui sont d’une grande aide pour s’y retrouver rapidement. Quand tu n’es pas rôle récurrent et que tu entres sur la série le temps d’une arche narrative, tu tournes énormément de séquences sur une courte période et, à peine tu commences à trouver tes marques, que c’est déjà terminé ! Forcément, tu as quelques frustrations mais ça fait partie du jeu ! C’est une très belle expérience, intense, et je suis admiratif du travail fourni par tous pour que la série existe.

Votre personnage vous a permis, en tout cas, une palette de jeu large et variée, ce qui a dû être plaisant et enrichissant, artistiquement parlant…

Oui, c’était très plaisant. Le personnage arrive avec un lourd passif que l’on découvre petit à petit. Son ex-copine dépressive s’est suicidé, il s’est mis à boire, a renversé une femme enceinte et a pris la fuite, il se fait réinsérer comme kiné après 3 ans de prison, démarre une histoire d’amour, se fait agresser, frapper, harceler et tout cela en très peu de temps. J’ai été gâté car il y avait de très belles choses à raconter. Je pense que le personnage aurait mérité que l’arche s’étale un peu plus dans le temps, pour aborder un peu plus l’aspect psychologique derrière la réinsertion. En prison, dans ta cellule, ton champ de vision s’arrête au mur en face de toi, quand tu en sors, tout semble trop grand, vertigineux, certains détenus ressortent avec une ordonnance chargée de médicaments. Tu te sens perdu, tu as tous les trucs administratifs à gérer, j’aurais bien aimé approfondir ça, faire ressentir un peu plus ce vertige. Mais, après, il ne faut pas lasser le téléspectateur, que ça dure trop longtemps, c’est tout un art ! Les scénaristes sont balaises pour trouver sans cesse de nouvelles idées, et faire matcher les histoires des différents personnages entre eux… Je ne sais pas comment ils font. Il faut le faire, je ne pourrais pas.

 

 

Vous avez aussi la chance d’avoir eu des outils de travail très impressionnants, tant les studios d’intérieur à Vendargues que les extérieurs, notamment à la paillotte, qui aident à la qualité du rendu final…

Je n’avais même pas capté, à la base, que la paillotte était un décor propre à la série, je pensais que c’était un endroit qui était privatisé pour certaines séquences. J’ai été bluffé, c’est incroyable ! J’avais aussi fait, dans le cadre de mes études de pharmacie, un stage d’un an à l’hôpital et, dans le décor, j’ai vraiment retrouvé cette ambiance et ce stress de ce lieu malaisant. La déco fait un travail remarquable, avec le souci du détail, même au commissariat, on retrouve des traces d’usure sur les murs, tout est fait pour plonger pleinement dans l’histoire, dans l’univers de la série.

Même si ce n’est jamais simple pour un comédien, on a compris que vous regardez le rendu final pour capitaliser sur votre propre jeu…

J’ai énormément de difficultés à me regarder, j’angoisse, j’ai de la tachycardie à chaque fois. Mais il faut se forcer car ça fait partie de l’apprentissage. On apprend le métier en se formant, en regardant les gens dans la rue, des films et sur le terrain, en jouant avec des comédiens qui ont plus d’expérience que toi, et enfin en se regardant soi-même à la diffusion. Mais c’est difficile parce que tu vois tout ce qui va mais surtout tout ce que tu veux améliorer la prochaine fois ! Ça permet de comprendre ce qui a bien fonctionné ou non et pourquoi. On a un métier formidable car on apprend sans cesse, rien n’est jamais acquis, on ne peut pas se lasser.

Quels principaux retours avez-vous pu avoir des fidèles téléspectateurs de la série ?

J’ai regardé un petit peu sur les réseaux, les groupes sur Facebook, j’ai vu les commentaires, pour voir comment les choses sont perçues. J’ai été agréablement surpris et touché par l’accueil que le personnage a reçu. De ce que j’ai lu, le personnage a été trouvé assez attachant : malgré toutes les accusations, on a envie de croire qu’il n’est pas coupable et qu’il n’est pas comme ça, car sa relation avec Emma est mignonne. J’ai eu de bons retours, j’ai reçu des compliments en messages privés, de personnes que je ne connais pas. Certains téléspectateurs m’ont même donné des pistes pour que le personnage revienne, ils sont trop forts, il y a de sacrés scénaristes ! Même sur le tournage, j’ai été très touché : que ce soient Tonya, Sarah ou Mélanie, toutes m’ont dit que c’est dommage que mon personnage parte et que c’était cool d’avoir un kiné à l’hôpital. J’étais entouré de personnes extrêmement bienveillantes ! C’était chouette, ça marchait sur le plateau, l’entente était là.

 

 

En complément, quels sont vos projets sinon vos envies artistiques pour la suite votre parcours ?

J’ai arrêté mon métier de pharmacien pour le cinéma donc je n’ai pas envie de perdre cela de vue. J’aimerais bien faire du cinéma d’auteur, j’aimerais bien aller le plus possible dans l’humain, dans le réel, dans la vérité de la vie. Je suis ouvert à plein de choses, je n’ai pas une envie précise… Actuellement je fais mes armes en télé et je suis très content de le faire, et de rencontrer les personnes que je rencontre. Prochainement on pourra me retrouver dans Le Négociateur (TF1), réalisé par Arnaud Mercadier, et sur La Fulgurée (France 3) réalisé par Didier Bivel. En parallèle du métier d’acteur, je souhaite reprendre la musique et enregistrer mon EP. Il y a du taf !

Pour terminer, sans doute que votre parcours jusqu’à présent vous aide à prendre pleinement conscience et à profiter des opportunités qui peuvent se présenter à vous ?

Oui, je reconnais la chance que j’ai de pouvoir faire ce métier. Pour avoir travaillé comme pharmacien ou à l’usine pendant mes études, j’ai vu comme d’autres métiers peuvent être extrêmement pénibles ou durs psychologiquement. Ce n’est pas une porte que l’on envisage, quand on vient de la campagne picarde, que l’on ne connaît personne à Paris et que l’on n’a personne dans sa famille qui baigne dans ce milieu, alors j’estime avoir énormément de chance d’être reçu en casting et de décrocher des rôles. La route est encore longue, mais je pense que c’est un métier qui appartient à ceux qui ne s'essoufflent pas, alors on va faire du cardio ! Le fait d’avoir effectué ces longues études de pharmacie me donne également le sentiment de devoir rattraper un certain retard donc ça me booste à y aller. Je tente tout et n’importe quoi, je me dis que ce sont des graines qui sont semées et que, un jour, il y en a une qui germera. Typiquement, sur « Un Si Grand Soleil », une des assistantes réalisatrices m’a contacté pour me proposer un rôle dans son premier court-métrage. C’est aussi cela qui est génial : moi qui ai fait beaucoup d’autostop et de voyages sur la route, je trouve que ce milieu-là est un peu comme un voyage en autostop, où tu ne sais pas qui tu vas rencontrer, où tu ne sais pas où telle personne va t’amener… C’est l’aventure ! Je suis extrêmement content de faire ce métier et de progresser, je vois que ça avance, ce qui est extrêmement jouissif…

Merci, Benjamin, pour toutes vos réponses !

Vous pouvez suivre Benjamin sur sa page Instagram:

https://www.instagram.com/benjamin_gaitet/

Publié dans Télévision

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Joséphine Ange Gardien, Demain Nous Appartient, un nouveau single : Franck Monsigny évoque sa triple actualité !

Publié le par Julian STOCKY

© TELSETE / TF1

 

 

Bonjour Franck,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver en prime time sur TF1 le 25 décembre prochain, dans un nouvel épisode inédit de « Joséphine, ange gardien », sous les traits du personnage de Gilles. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’était une joie, à plus d’un titre en plus ! Mimie est une partenaire que j’avais déjà croisée il y a presque dix ans, dans un épisode qui s’appelait « Je ne vous oublierai jamais », avec Alain Doutey. C’est un très très beau souvenir de tournage, avec une très belle écriture très sensible, très touchante. On se connaissait et, entre temps, il y a eu DNA et Mimie a accroché à la série. Entre autres, elle aime beaucoup le personnage de Martin donc, quand on s’est retrouvés, il y avait Franck mais il y avait Martin qu’elle attendait beaucoup aussi. On a beaucoup ri parce qu’elle essayait d’en savoir un peu plus sur les intrigues de DNA, avant tout le monde. Ce que je ne lui accordais pas forcément d’ailleursJ.

Ce tournage m’a permis aussi de retrouver Vanessa Demouy, une partenaire que j’avais croisée sur DNA. Là, pour le coup, on a carrément été propulsés en tant que couple donc c’était très agréable et très joyeux de se retrouver. La troisième chose est que TF1, en me proposant l’épisode, m’avait prévenu que ce serait un épisode plutôt musical et m’avait demandé si j’avais envie de pousser la chansonnette. Moi qui étais en plein développement musical, j’ai dit un grand oui, malgré la peur que j’avais.

 

 

Quel regard portez-vous d’ailleurs sur Gilles, un ancien ami de Nora, la directrice du centre de vacances, qu’il retrouve 20 ans après ?

Gilles m’a permis de faire un contrepied d’avec Martin, je lui ai accordé beaucoup de douceur, beaucoup d’empathie, beaucoup de bienveillance. On n’oublie pas que l’on est dans un épisode de « Joséphine », je trouvais cela touchant que l’on puisse, contre toute attente, vingt ans après, faire aboutir une histoire que l’on aurait souhaitée bien plus tôt. C’est joli, il y a de l’espoir !

 

© STEPHANE GRANGIER / DEMD / TF1

 

En tout cas, ce personnage vous permet une palette de jeu large et variée, ce qui doit être plaisant, artistiquement parlant…

C’est nécessaire même parce qu’on reste des artistes créateurs, on aime se surprendre, surprendre les autres et découvrir quels autres tiroirs émotionnels nous composent. Donc quand on a un projet qui nous permet d’aborder des facettes que les gens n’ont pas encore eu le plaisir de découvrir, c’est cadeau !

Les images le montrent tout au long de l’épisode, le cadre de tournage, estival, semble très agréable, aidant aussi à la qualité du rendu final…

Ayant fait quelques post-synchros, j’ai effectivement remarqué que Stéphane Kopecky, le réalisateur, avait eu le talent de ce repérage. J’ai trouvé certains plans très très esthétiques, notamment un moment de retrouvailles avec Vanessa, avec, derrière, un fond de nature sublime, qui était un accessoire de luxe pour ce moment privilégié. J’ai trouvé cela très joli !

Les drones, lors des trajets en bus, survolaient la campagne, il y avait comme quelque chose d’hors France…Peut-être aussi parce que ce bus rappelle les Etats-Unis…On se sentait vraiment ailleurs et je crois que ce sera encore plus le cas en visionnant l’épisode. Cela va transposer vraiment dans une bulle, j’ai l’impression que cet épisode va échapper aux codes du « Joséphine » que l’on a l’habitude d’aborder.

 

© STEPHANE GRANGIER / DEMD / TF1

 

Le chant y est peut-être aussi pour quelque chose : outre ma partie et la musique du film, il y a ces jeunes formidables et très talentueux. On a quand même eu la chance d’avoir Bastiaan et Isabella, pour ne nommer qu’eux, le premier fait de la comédie musicale à Paris, la seconde a été demi-finaliste de « The Voice Kids ». Quand ils abordent leurs morceaux de choral, en plus menés par Victor Jacob, révélation chef d’orchestre des « Victoires de la musique 2023 », ça a donné lieu à un mille-feuilles qualitatif d’associations de talent et je pense que ça va se ressentir aussi quand on va entendre les jeunes aborder Jeanne Mas, Soprano, Kendji Girac…C’est très agréable !

Vous êtes donc certainement curieux et impatient de découvrir le rendu final le 25 décembre prochain et les retours des téléspectateurs…

Oui ! Je suis allé faire quelques petites choses mais c’est le premier grand rôle masculin depuis que j’ai démarré DNA qui m’a été offert donc je voudrais effectivement que ce soit un joli rendez-vous qui marque les esprits et, surtout, que j’ai le talent, le temps d’un épisode, de faire oublier aux gens Martin. Et puis, en ce 25 décembre, d’essayer de faire oublier un petit peu l’environnement ambiant du monde, pour faire du bien…Peut-être que j’ai envie que cet épisode, oui, soit un soin pour les gens !

En parallèle, toujours à l’image, votre personnage Martin Constant sur la quotidienne « Demain Nous Appartient » va participer activement à une enquête sur des cambriolages de cadeaux de Noel qui sévissent à Sète. Retrouver la peau de ce personnage quelques temps après a certainement dû vous faire particulièrement plaisir…

Ouiii, j’ai retrouvé le chemin des studios, j’ai retrouvé les camarades, j’ai retrouvé Jennifer Lauret. C’était au moment où on se rapprochait que l’on a dû se détacher puis à nouveau se retrouver. Avec Jennifer, c’est tellement simple, ce couple Martin/Raphaëlle est assez évident. Martin a eu beaucoup d’histoires joyeuses et fortes mais aucune ne permettait la liberté de sa partenaire : elles avaient toutes des problématiques et Raphaëlle n’en a aucune. Elle aussi avait très très envie de ce couple, je pense que c’est quelque chose qui transparait à l’écran…c’est très important d’avoir envie de former un couple de fiction. C’est très casse gueule aussi parce qu’un couple qui ne marche est, potentiellement dans la fiction, un couple ennuyeux, c’est un couple à qui il faut qu’il arrive des choses…mais, pour l’instant, on a esquivé les écueils.

Et puis de retrouver de suite cette ambiance de Noel…Même si je suis revenu fin septembre, on abordait déjà cette période, avec cette enquête légère mais légère à un degré de lecture car ça va cacher autre chose de plus grave. Effectivement, il y a ce fameux gentleman cambrioleur, qui cambriole par idéologie.

 

© TELSETE / TF1

 

En plus de mener, avec exigence mais humanité, l’équipe du commissariat, il a récemment retrouvé l’amour, vous l’avez évoqué, avec le personnage de Raphaëlle, l’avocate…Votre duo avec la comédienne Jennifer Lauret est l’occasion pour vous de partir sur d’autres enjeux, dans des registres différents, tant dans le binôme amoureux que dans les interactions professionnelles que peuvent avoir les deux personnages lorsqu’ils se retrouvent sur une enquête…

Oui et ça va l’être encore plus parce qu’il va falloir qu’ils se recroisent au travail. Raphaëlle n’en reste pas moins une avocate sur le terrain et Martin interroge de nombreux suspects qu’elle défend. Il va être question, effectivement, d’avoir un comportement adéquat et privilégié avec le personnage de Raphaëlle qui va, parfois, être mon opposante. Cela va être très intéressant !

 

© TELSETE / TF1

 

Vous incarnez ce personnage depuis de nombreuses années maintenant, il a vécu pas mal de choses, personnellement et professionnellement. Là aussi, il doit sans doute vous permettre d’explorer des facettes artistiques diverses mais aussi complémentaires de celles que vous pouvez avoir sur d’autres projets…

Pour le personnage de Gilles, j’ai vraiment été cherché des choses qui, normalement, n’ont jamais été dégagées du côté de Martin. Avec Martin, dès que j’enfile le jean et le cuir, il y a quelque chose qui revient de suite, c’est comme un masque qu’on enfile et qui ne peut évoquer que certaines choses. Dans DNA, je suis employé pour certaines choses et pas d’autres. Je n’ai pas trop l’occasion de m’éloigner de Martin quand je fais DNA. En tout cas, par rapport à Gilles, je ne pense pas que l’un ait nourri l’autre, j’ai voulu les opposer, j’ai voulu les distancier.

 

© TELSETE / TF1

 

Enfin, dans un autre registre, vous sortez le 22 décembre prochain un nouveau titre, « Jouer », truffé de métaphores cinématographiques. D’où vous sont venues l’envie et l’idée de ce contenu ?

La démarche était murie de longue date, c’est juste le passage à l’acte avec lequel je procrastinais, qui était un faux problème parce que, il y a quelques années, j’avais déjà mené, durant un an, un stage de chant à La manufacture de la chanson, qui avait été conclu par trois petits concerts intimistes, dans lesquels j’avais pu m’éprouver en tant que chanteur et réaliser à quel point on ne s’improvise pas dans cet art-là. Ensuite, DNA est entré dans ma vie et a pris le temps que ça a pris mais j’ai toujours eu cette soif de continuer sur le chemin musical. J’ai toujours eu la curiosité de vouloir éprouver le processus créatif de la confection d’un morceau. Tout est parti de là…J’ai choisi un artiste, que j’ai harponné sur Instagram parce que les réseaux sociaux servent à être sociables. Cet artiste a accepté de me rencontrer, a aimé ma démarche, a aimé la naïveté et l’amusement de ma démarche, il m’a pris par la main et m’a emmené en studio. Si j’avais envie alors de parler de quelque chose, je ne devais pas m’inquiéter, il s’occupait du reste. J’ai évoqué une idée, qu’il a posée sur le papier. Il avait un son de prêt, qu’il m’a proposé, on a travaillé le morceau et c’est devenu le morceau qui est sorti précédemment, qui s’appelle « Et puis il y a moi ». Ce n’est pas le premier morceau de Mancini qui est sorti mais c’est le premier que j’ai travaillé en studio avec mon partenaire, JP Manova.

 

 

Après ce premier morceau ensemble, il m’a encouragé, il sentait qu’il pourrait y avoir un beau chemin à parcourir pour moi et il m’a engagé à continuer. C’est ce que j’ai fait et j’ai dû apprendre vite. J’ai rencontré d’autres partenaires qui m’ont aidé sur ce cheminement et ça nous a amenés, le 22 décembre, à sortir ce troisième single qui, effectivement, est un morceau qui évoque la traversée dans une journée que nous faisons tous, parfois, dans la peau d’un autre. On se réveille on est nous, avec les nôtres on est nous mais, parfois, en société, au travail, on est avec un masque. J’ai aimé l’idée de transposer musicalement cette journée, jusqu’à ce que l’on retrouve l’être aimé, nos enfants ou nos proches, avec lesquels on redevient nous-même.

C’est là une autre de vos cordes artistiques, que l’on peut croire différente mais certainement complémentaire elle-aussi de vos rôles sur les plateaux…

Oui, je pense que les différentes palettes de jeu qu’un comédien peut rencontrer dans sa vie forment le puzzle qu’on espère un jour finir.

Merci, Franck, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Musique

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Un Si Grand Soleil : Laurent Frattale nous parle de Serge Levars, son personnage dans la série quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Laurent,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver régulièrement dans la série quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage de Serge Levars. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Tout à fait ! D’autant que ce n’était pas du tout, au départ, mon rayon d’action artistique. Je suis du théâtre, je fais du théâtre, du coup l’audiovisuel était une expérience que je n’avais pas vraiment faite dans ma vie. Quand j’ai été casté pour participer à la série, j’ai découvert tout un univers et, effectivement, c’est très intéressant pour moi. C’est un moment de plaisir, d’expérience profonde, ça fait maintenant 4 ans que j’y suis !

Vous avez, en plus, la chance d’avoir un cadre de tournage particulièrement agréable, tant les studios d’intérieur à Vendargues que les décors magnifiques à l’extérieur…

Oui, oui, tout à fait ! La quotidienne est un format dans lequel on n’attend pas beaucoup : on joue beaucoup, on est très pris pendant les journées de tournage, ce qui est un vrai plaisir ! Effectivement, l’encadrement technique, d’accueil, de réalisation est plutôt très agréable à vivre, c’est comme une maison, on se sent un peu chez soi au bout d’un moment.

Votre personnage a, depuis son arrivée, vécu beaucoup de choses, tant personnellement que professionnellement. Quel regard portez-vous à présent sur lui ?

C’est un personnage qui s’est créé au fur et à mesure. Au départ, il n’existait pas, c’est le fait que je sois là, que je rencontre l’équipe artistique et technique qui a fait qu’ils ont eu envie de développer un personnage autour de ma présence d’acteur. D’abord comme avocat commis d’office – je n’avais pas de nom, et, au fur et à mesure, ils ont taillé un peu sur mesure, par rapport à ce que je proposais, un caractère qu’il n’avait pas dans l’ensemble du spectre des avocats de la série : un caractère un peu trempé, un personnage un peu ambivalent et c’est intéressant à jouer, effectivement. D’un point de vue professionnel, je suis souvent amené à défendre des gens qui sont difficilement défendables, moralement et dans l’opinion publique. Du coup, cela me donne un enjeu supplémentaire, en tant qu’acteur, pour rendre crédible une fonction d’avocat qui, à priori, est là pour défendre tout le monde. Chacun a le droit à une défense, à une justice donc le personnage de Serge Levars essaie de mettre cela en avant, avant la question morale. C’est intéressant ! Un téléspectateur, un jour, m’a dit « aimer beaucoup mon personnage parce que, quand il arrive à l’écran, on ne sait pas du tout ce qui va se passer ». Je trouve que c’est un beau retour, c’est chouette : s’il y a une tension un peu particulière à l’arrivée de ce personnage, cela me conforte dans l’idée que l’on travaille assez justement, artistiquement, autour de lui.

Après, sur l’aspect plus personnel et privé du personnage, oui, au moment où ils l’ont créé, ils ont décidé de lui donner aussi une vie. J’ai rencontré une partenaire, Shirley Bousquet, qui est devenue la petite amie de Serge Levars, ils se sont mis en couple. Cela a été une très très belle rencontre humaine et professionnelle avec Shirley. On a essayé de jouer au mieux cette idylle et de donner cette couleur que le personnage n’avait pas dans sa fonction d’avocat, finalement quelqu’un d’amoureux, à l’écoute, assez impliqué humainement dans sa relation. C’était très intéressant à jouer, d’autant plus avec une figure professionnelle dure, un peu froide, un peu incisive.

Sur certains traits de sa personnalité et de son caractère, vous retrouvez-vous en lui ? Peut-être mettez-vous parfois de vous en lui ?

J’aime bien parler de figure plutôt que de personnage, on a peu de temps pour développer l’intériorité des choses, je trouve que l’on est un peu comme en commedia dell’arte au théâtre, on endosse un costume, on met un masque que l’on fait jouer. Du coup, Serge est très éloigné de moi, déjà parce que je suis pas du tout, dans ma vie quotidienne, confronté à ce genre d’enjeux professionnels. Je ne suis pas du tout du même monde, je suis un comédien, je fais du théâtre, j’habite un petit village, je suis très social, je ne suis pas quelqu’un de froid et fermé derrière un bureau. Donc il est éloigné mais c’est justement ce qui est intéressant pour un acteur. Cette distance à parcourir entre ce que je suis moi et ce que je porte à l’écran est assez chouette, c’est comme un cheminement et une balade à travers différentes émotions et choses que je n’ai pas vraiment l’habitude de vivre au quotidien.

Ce rôle vous permet en tout cas une palette de jeu particulièrement large et variée, ce qui doit certainement être plaisant, artistiquement parlant…

Oui, tout à fait ! Une quotidienne est une usine, c’est une fabrique dans laquelle il faut aller très très vite, il y a peu de temps pour creuser vraiment les choses, il y a des objectifs, un rendement, il faut créer l’objet des 22 minutes donc on va très vite. Il y a ainsi cet enjeu en termes de métier d’acteur de devoir aller vite, c’est déjà une certaine palette de jeu et, d’autre part, étant éloigné du caractère de ce personnage, cela me permet aussi d’avoir tout un contre-champ à l’intérieur de moi quand je joue, où je sais que je peux aller enrichir ce que les scénaristes ont écrit. Donc, effectivement, cela me permet la sensation d’un arc d’expression assez large.

Vous l’avez dit, le rythme de tournage est soutenu. Sans doute que tous ces mois sur le plateau sont l’occasion de vous y sentir de plus en plus à l’aise ?

Oui, oui. Au fur et à mesure, on acquiert l’expérience de cela, on sait ce que l’on attend de nous. L’équipe technique est prête quand on dit qu’on tourne et il faut être efficace, aller à l’essentiel de ce que cherche à transmettre le réalisateur. Il y a beaucoup d’échanges, on est très actifs. J’ai fait d’autres tournages où on attend pendant des heures, sans parler avec personne. Ici, pour le coup, il y a vraiment un échange dense entre les différents acteurs du tournage.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public ?

Il y a beaucoup d’échanges sur les réseaux, je fais partie de plusieurs groupes de fans donc j’ai l’occasion de voir un peu les retours des uns et des autres. Dans l’ensemble, le personnage est un peu clivant, ce n’est pas un héros gentil qui va défendre la veuve et l’orphelin. Les gens, dans un premier temps, m’ont donc trouvé dur et, d’une certaine manière, ils n’aiment pas le personnage dans ce qu’il représente. Mais, par contre, ils aiment le personnage dans ce qu’il a comme fonction à l’intérieur de cette série. Effectivement, il y a eu pas mal de débats là-dessus. Les retours sont souvent que je défends des gens pas très chouettes ni très agréables donc, du coup, les gens se disent « ah, le revoilà encore, celui-là ! ». Il fait partie des méchants, du moins des figures un peu dures. Mais, à partir du moment où ils m’ont vu justement exprimer des sentiments plus doux, d’amour, d’écoute, d’attention, ils étaient un peu plus en empathie avec ce qu’ils ressentaient de ce personnage. Après, je ne suis pas tous les jours à l’écran, j’ai une fonction dynamique, où il va se passer quelque chose, quand je suis là, qui alimente les péripéties de la série.

 

 

D’ailleurs, même si ce n’est jamais évident pour un comédien, regardez-vous le rendu final, notamment pour capitaliser sur votre jeu ?

Oui, je regarde régulièrement, je me tiens informé de ce qui se passe dans les intrigues, même quand je ne suis pas là. Ensuite, quand je passe à l’écran, je regarde en famille, avec des amis, on en rit et cela me permet de faire la jonction entre ce que j’ai ressenti en tournant la scène et ce que ça dégage au moment où on la voit. Effectivement, cela me permet d’ajuster certaines choses, en termes d’élocution ou encore de positionnement. J’aime beaucoup, quand je joue, construire une sorte de ligne physique : un positionnement situe une émotion ou un objectif d’expression. Si on est affalé dans une chaise, ce n’est pas la même chose que si on est droit dessus. J’aime bien le mouvement : même si je ne suis pas énormément amené à bouger dans la série, j’essaie, même quand je suis assis en rendez-vous en face à face, de créer des petits éléments de jeu, en bougeant les mains, en allant chercher un stylo. Tout cela est pensé, ce n’est pas fait comme ça, sans en être conscient.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

Je suis un peu éloigné, je n’habite pas Montpellier, je suis reculé à la campagne, je croise rarement la direction artistique du projet. Je me sens un petit peu comme un sociétaire, comme si j’étais à la Comédie Française, que j’avais ma loge et que, de temps en temps, j’y allais. Je me sens un peu chez moi et, en même temps, je n’ai pas du tout de vision sur ce qu’ils pensent ni sur comment l’artistique pense développer les choses. Je me sens bien dans cette série, pour plein de raisons, artistiques et humaines. J’aimerais bien pouvoir redévelopper des choses plus intimes, plus de l’ordre de la vie privée. On peut me souhaiter que ça continue, je suis là pour eux, s’ils ont besoin de moi.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités artistiques ?

Il y en a beaucoup, mais peu dans l’audiovisuel. J’ai quand même tourné dans la série « Killer Coaster », sur Prime Video, avec Alexandra Lamy, sa sœur et sa fille, c’était sympathique à faire. Après, je suis un homme de théâtre, j’ai fait une création à Caen, où j’ai porté les carnets de notes d’un photographe important décédé l’an dernier. Là, je travaille surtout dans mon village, où j’ai ouvert un petit théâtre-école, qui me demande beaucoup de travail et de temps. D’ailleurs, sur scène, de plus en plus de gens qui regardent la série me reconnaissent.

Merci, Laurent, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Franck Adrien évoque son personnage, le procureur Bernier !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Franck,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver régulièrement dans la série quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage du procureur Bernier. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Je ne joue pas un grand rôle dans cette quotidienne mais, malgré tout, j’ai le plaisir de faire partie de l’équipe. Cela fait trois ans que je sers ce procureur Bernier et que je me délecte parce que j’ai toujours de supers camarades, dans des ambiances de tournage avec des gens qui aiment leur métier. Donc je ne me suis encore jamais confronté, sur une seule journée, à des gens qui se plaignent. Cela est déjà un grand plaisir ! J’y vais deux à trois jours par mois et je retrouve toujours des gens qui ont envie, que ce soient les équipes, en son, en technique, en lumière, en mise en scène, …et mes camarades de jeu. C’est génial !

Je pense, en tout cas ce sont les retours que j’ai eus, avoir fait beaucoup évoluer mon personnage. Au début, quand vous commencez un personnage, c’est comme au théâtre, si vous ne devez jouer que 5 représentations, vous allez être bien mais « ce sera juste ça » et, si vous en jouez 500, vous allez avoir le temps de peaufiner votre personnage, de le travailler, de travailler davantage avec vos camarades et de dire à la scripte, par exemple « là, tu vois, les auteurs m’ont écrit cette phrase mais je ne pense pas que ce soit le procureur, ce n’est pas tellement lui qui parle comme cela, on pourrait peut-être plus essayer de lui faire dire cela ou cela ». C’est très plaisant et j’ai fait évoluer ce personnage jusqu’à un point d’orgue que je suis en train de tourner en ce moment…Le procureur Bernier sera très présent dans une arche, pour les diffusions de fin février – début mars, en étant à l’écran tous les soirs, voire même deux fois dans le même épisode. Ceci pendant 15 jours à 3 semaines. Il va arriver une grande mésaventure à ce procureur…Il va devenir un peu mafieux… Je suis joyeux de ces 54 scènes à tourner, cela donne beaucoup d’enrichissement au personnage. Je vis cela à fond !

Ce rôle vous permet en tout cas une palette de jeu particulièrement large et variée, ce qui doit certainement être plaisant, artistiquement parlant…

Oui, c’est un personnage qui était assez secret, on ne savait pas trop de choses de lui, on ne savait pas trop de choses de sa vie personnelle. C’est quelqu’un d’assez nerveux, assez souvent de mauvaise humeur, quelqu’un d’assez solitaire, quelqu’un d’intelligent, de malin, quelqu’un de pertinent, qui travaille ses dossiers et qui sait gérer aussi bien les politiques que les équipes de police, quelqu’un qui est toujours du côté de la loi…Et, là, ils m’ont écrit quelque chose où ça évolue complètement ! Il est pris dans un tourbillon d’affaires et ça va loin…Donc c’est génial de pouvoir donner une autre facette à ce personnage. Je pense que le public sera très surpris, j’espère qu’il sera ravi des scènes et des situations que le personnage va donner.

Sur certains traits de sa personnalité et de son caractère, vous retrouvez-vous en lui ? Peut-être mettez-vous parfois de vous en lui ?

Totalement ! Soit vous interprétez un personnage et ce n’est que de l’interprétation parce qu’il joue des choses qui sont complètement éloignées de vous. Soit, à l’inverse, le personnage vous envahit petit à petit, se colle à vous et une partie de ce que vous jouez, c’est alors vous, ce n’est plus du jeu, c’est votre fonctionnement à vous. Là, je dois dire que, sur la prochaine intrigue, beaucoup de choses me sont proches. La seule chose qui m’ennuie, c’est que l’on touche à son éthique juridique, alors que, pendant trois ans, il a toujours été irréprochable là-dessus. C’est là que je vois que je fais partie du personnage et que le personnage fait partie de moi, c’est que je le prends presque à titre personnel.

Ce que je tourne actuellement est donc très important, en même temps c’est très intense parce que je tourne 6 séquences par jour, qui sont importantes, avec beaucoup de textes et des implications de jeu conséquentes.

Le rythme de tournage, vous venez de l’expliquer, est soutenu, avec 20 minutes utiles par jour mises en boite…

Tourner un épisode par jour est une gageure extraordinaire que réussit à merveille la production de Thomas De Matteis. Ils arrivent à gérer 250 à 300 personnes par jour, en 4 équipes de tournage... On tourne un épisode chaque jour, sans, me semble-t-il, renier sur la qualité. L’exigence demeure, dans la mesure du possible. Tout le monde est toujours sur le pont et fait le maximum, ce qui est très agréable ! Certains pourraient penser que, parce qu’il s’agit d’une quotidienne, l’énergie est plus faible mais l’implication, l’exigence, l’engagement et l’investissement restent les mêmes que pour un autre programme. Sinon, ce n’est pas intéressant…

Vous avez, en plus, la chance d’avoir un cadre de tournage particulièrement agréable, tant les studios d’intérieur à Vendargues que les décors magnifiques à l’extérieur…

Bien sûr ! On possède, dans les studios, une maitrise et une capacité technique, qui valorisent le travail, le jeu d’acteur et la rapidité d’exécution. Si on n’avait pas cet outil-là, on ne pourrait pas aller si vite. Si on est bien éclairés, c’est parce que l’on est en studio, bien équipés, avec de super professionnels qui savent gérer cela. Vous savez, quand vous tournez dans un téléfilm, il y a régulièrement un petit problème de son et vous êtes ensuite obligés d’aller faire une retouche en studio mais, là, malgré le nombre de scènes que l’on tourne, on n’est jamais sollicités en ce sens. C’est hallucinant ! C’est parce que l’on a de super pros et que, techniquement, on est à la pointe de ce qui peut se faire dans une série et à la télévision française. La capacité technique est impressionnante.

Par exemple, normalement, vous tournez avec un fond vert et les images sont seulement rajoutées en post-production. Grâce à la technicité des studios de la série, on tourne cela en même temps, c’est un gain énorme : pendant qu’un acteur joue devant un fond vert, les techniciens sont là sur le plateau et arrivent à insérer déjà ce que l’on verra à l’écran. Je peux vous dire que ce n’est pas partout pareil…Les équipes sont vraiment super !

 

 

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public ?

J’ai beaucoup de chance, je n’ai pas un rôle sympathique mais, et je le dis avec beaucoup de modestie, le public de la série aime mon personnage, malgré tout. Je trouve cela très valorisant pour moi, à titre personnel, et pour le personnage. Ce dernier existe pour le public, alors qu’il a peu de scènes, c’est très touchant pour moi. J’ai des retours formidables de qualité de jeu, ce qui est très encourageant pour moi et je vois que, lorsque je suis dans des intrigues, les gens suivent le personnage et le commentent. Notamment l’année dernière, lorsque le procureur avait eu une éventuelle histoire d’amour avec Maitre Becker, j’ai reçu des dizaines et des dizaines de commentaire de vigilance, me disant que « le procureur Bernier allait se faire berner, qu’elle n’était pas pour lui, qu’il valait mieux que ça, qu’il allait se faire avoir, qu’il était un homme droit ». Avec Eliott Faure, les gens m’avaient même engueulé, m’expliquant que « je n’y avais pas été de main morte ». Mais le public m’aime bien quand même, je trouve cela bouleversant, ça me touche beaucoup, sincèrement.

Combien de fois les gens me reconnaissent dans la rue ou quand je donne des cours. L’autre fois, dans le tgv, en prenant un café au lait, le barman me regarde, me fait un petit clin d’œil et me répond que le prix est de « 3,90 euros, s’il vous plait monsieur le procureur ». Je trouve cela génial ! Et le monsieur m’a même demandé, en douce : « alors, vous ne l’avez toujours pas chopé, le fleuriste ? ». C’est extraordinaire et bouleversant ! C’est grâce à tout le monde, à la chaine, aux auteurs, aux réalisateurs, au fonctionnement du programme…Je suis donc très touché, je remercie le public, pour qui j’ai un immense respect. C’est un cadeau que nous donnent les gens, qui me va droit au cœur !

D’ailleurs, même si ce n’est jamais évident pour un comédien, regardez-vous le rendu final, notamment pour capitaliser sur votre jeu ?

Bien sûr que oui, je regarde toujours le rendu final ! Il y a des gens qui ne se regardent jamais parce qu’ils ne se supportent pas, il y a des gens qui se regardent toujours parce qu’ils se trouvent formidables, j’ai composé une troisième catégorie : de vous à moi, je ne me supporte pas à l’écran mais le personnage que je joue m’intéresse. Donc je me force à regarder pour voir ce que je peux améliorer. Je me fais ma propre autocritique, sur le regard, la nervosité, les gestes, l’interprétation,… c’est important pour un acteur. En plus, je regarde les camarades et l’histoire, c’est juste normal.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités artistiques ?

A l’image, je viens de tourner dans un épisode pour TF1, avec Jean-Luc Reichmann, de « Léo Mattei ». Je l’ai rencontré pour la première fois, il a été absolument adorable, très professionnel, gentil, généreux. Je me suis très bien entendu avec lui et j’ai pris beaucoup de plaisir. J’ai ensuite tourné avec Odile Vuillemin, à Aix-en-Provence, dans « Isabelle, la veuve noir », où j’interprète un avocat général. Aussi, seront diffusés sans doute en mars et avril les deux derniers épisodes d’une série qui s’est malheureusement arrêtée, malgré la fidélité du public, qui s’appelle « La doc et le veto », avec Michel Cymes et Dounia Coesens. J’y fais un paysan mal rasé, râleur, qui est un peu la bête noire du village, je me suis régalé à l’interpréter. En janvier, à Lyon, je tournerai dans le téléfilm « Le sanctuaire », où je jouerai complètement autre chose, un chef d’entreprise d’un abattoir d’animaux.

A Lyon, au musée de la résistance et de la déportation, nous avons lancé l’inauguration de l’exposition nationale Jean Moulin, « Jean Moulin, les voies de la liberté ». Nous organisons des lectures avec des textes d’archives et, surtout, à partir du 3 février, je serai sur scène, pour la création d’un spectacle sur la vie et l’œuvre de ce grand homme. C’est mon grand projet au théâtre, sur lequel je travaille énormément et qui me tient à cœur parce que c’était un homme absolument extraordinaire !

Merci, Franck, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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