Koh Lanta : Cécile débriefe son élimination suite au collier d'immunité d'Amri !

Publié le par Julian STOCKY

© A.ISSOCK / ALP / TF1

 

 

Bonjour Cécile,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La saison de « Koh Lanta – Les chasseurs d’immunité » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images ravivent-elles chez vous certains souvenirs ou émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Complètement ! Le fait de voir les images, d’y découvrir beaucoup de choses qui ne se passaient pas forcément en ma présence et de revivre certains moments, je l’avoue, m’a remise un petit peu dans un état émotionnel que j’avais vécu à ma sortie du jeu. Même si, très rapidement, j’ai réussi quand même à prendre du recul et à me remettre dans de bonnes dispositions par rapport à tout cela. La diffusion et les 24h qui ont précédé, j’avoue, étaient des moments pas forcément faciles parce que j’appréhendais un petit peu. Et puis, bon, une fois passé tout cela, sincèrement, maintenant je suis dans la réalité qui est que c’est un jeu et je l’ai accepté donc il n’y a pas de soucis. Par contre, de le revivre, oui, ça m’a fait revivre des émotions pas forcément agréables : ça m’a pris un peu de temps avant le moment où j’ai réalisé ce qui s’était réellement passé…on le voit dans l’épisode, je n’arrivais pas à accepter que ce soit possible, je ne vois rien, je ne veux pas voir ce qui se trame. C’est vraiment après ma sortie que je le réalise. C’est vrai que, sur le coup, ça m’avait fait du mal…Si je ne l’envisageais pas, c’est parce que Meïssa était mon copain : malgré tout, malgré les mots un peu forts que l’on a pu avoir l’un envers l’autre, j’appréciais et j’apprécie beaucoup Meïssa. Donc ce n’était pas facile !

Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

Ce n’était pas la première fois, c’était la quatrième fois que je candidatais. Ca a toujours été un rêve. C’est vrai que, parfois, on le laisse un peu de côté en fonction de ce qui se passe dans nos vies : j’ai eu des grossesses, je me suis mariée, plein de choses sont passées avant les candidatures à « Koh Lanta ». Mais, la première fois que j’ai candidaté, j’avais 20 ans donc ça remontait bien en arrière. Je n’ai jamais complètement lâché l’idée et j’ai recommencé à candidater après ma première grossesse puis, à nouveau, l’année dernière. Donc je n’avais pas abandonné l’idée de le faire…

Cette saison est marquée par la présence d’un nombre record de colliers d’immunité avec, pour certains, des pouvoirs inédits. Comment avez-vous appréhendé cela ?

Honnêtement, quand ça tombe, c’est un partage d’émotions. En même temps, on se dit « oh non, quel enfer, on n’en veut pas plus, ça va foutre le bazard partout, on va être encore plus en tension sur chaque conseil ». Sur le coup, c’est un coup de pression. En même temps, il y a un côté hyper excitant, dans le sens où on sait qu’il va falloir que l’on cherche d’autant plus, qu’on peut rabattre les cartes à tout moment, qu’on peut jouer son aventure avec des colliers. Donc c’est quitte ou double, entre l’excitation et la pression. Mais c’était un thème à tous les conseils, qui remet en question les stratégies et les affinités. A chaque conseil, il y a cette pression du collier, il y en a même eu un avec 3 colliers. Cela a clairement remis en question les stratégies des uns et des autres.

La réunification des deux tribus a récemment eu lieu. Comment se sont passées les premières heures et les premiers jours tous ensemble ?

Quand on arrive sur le camp des jaunes – parce que, finalement, c’est sur leur camp qu’on arrive -, j’étais hyper contente de quitter le camp des rouges et d’avoir une forme de renouveau dans l’aventure. Je trouvais cela génial ! Donc je suis un peu partagée, il y a d’un côté ma copine Mégane, ma grande copine de l’aventure, qui n’était pas du tout contente de partager ses copains comme elle le dit donc je faisais un peu attention mais j’étais super contente de rencontrer d’autres gens. Ce sont des personnes que l’on a côtoyées de loin à chaque épreuve et on a envie de les connaitre, d’en savoir plus sur leur vie. C’étaient des moments hyper sympas où on échangeait, on partait un peu de 0, on apprenait à découvrir de nouvelles personnes et à créer de nouvelles affinités. Clairement, certaines se sont créées, plus fortes pour certaines que d’autres, à l’image de Meïssa et d’Amri mais il y a clairement des affinités qui se créent.

Après, il y a aussi ce sentiment, au début, de ne pas être vraiment chez nous…Les premières heures ne sont pas évidentes parce que l’on est chez eux et la première nuit, on se demande où s’allonger. Ils ont leurs petites habitudes donc on rentre, pour le coup, dans leur quotidien et on ne sait pas trop sur quel pied danser ni à quel endroit s’allonger. Voilà, il y a ce partage de sentiments…Mais j’étais trop contente de les découvrir. Pour le coup, franchement, j’étais ravie de les rencontrer. Les premières heures passent et, le lendemain matin, au premier réveil, ça y est, on a pris sa place pour dormir et on a pris ses habitudes. Donc, dès que l’on a passé 24 heures, on se sent beaucoup plus chez nous, on prend nos marques, nos habitudes et on revient un peu sur un pied d’égalité, au niveau du camp. Donc, pour moi, c’était super chouette !

L’épisode diffusé ce mardi soir a encore été particulièrement riche en évènements. Le jeu de confort a été l’occasion du célèbre tir à l’arc. C’est vrai que ce jeu n’est jamais facile car, à chaque salve, un camarade doit justifier l’élimination d’un aventurier….

Clairement, on se rend compte de suite et on le sait tous les uns les autres, on a nos couleurs qui sont encore bien présentes. C’est sûr que, sur les flèches, on fonctionne vachement aux couleurs. De se faire casser sa flèche n’est vraiment pas agréable mais je pense que de casser la flèche de quelqu’un n’est pas non plus quelque chose d’hyper facile. Il faut essayer d’être juste, de fonctionner aux affinités, en même temps de fonctionner aux couleurs et de justifier aussi son geste, tout en faisant de la peine à quelqu’un en face et en le décevant.

On m’a cassé ma flèche et, effectivement, ce n’est pas agréable. Sur le coup, on se demande « pourquoi moi ? Je ne comprends pas… ». En même temps, on se met à la place de la personne, on se dit que, c’est sûr, le choix n’est pas facile à faire. Voilà, c’est un jeu qui a clairement conservé au cœur des sujets les couleurs des équipes. Donc on n’était pas une tribu blanche à ce niveau du jeu, très clairement. On fonctionnait encore aux couleurs…

C’est certainement d’autant plus frustrant que la récompense, à ce stade-là de l’aventure, aurait été particulièrement appréciable…

La réunification nous a tous remis dans un état de faim hyper présente parce que, en fait, on est tous arrivés sans riz, on se retrouve à nouveau à avoir très peu à manger. Mine de rien, le peu de riz que l’on mangeait avant était une habitude que notre corps avait pris donc on était vraiment affamés.

La récompense, au-delà du repas, était encore plus exceptionnelle, de par la plongée avec les requins-baleines. Donc on en rêvait tous, clairement. Quand Denis nous raconte cela, on est tous comme des dingues. En plus, ça cumulait vraiment tous les conforts que l’on rêvait d’avoir : manger, dormir dans un lit,…On ne se rend pas compte, mes os étaient rompus, j’avais le dos en compote et les nuits étaient hyper difficiles. Donc de cumuler tous ces conforts était un peu un jackpot en termes de récompense…

La réalité, c’est que, sur ce jeu-là, à part ceux qui savaient faire du tic à l’arc comme Amri qui était très fort, tous les autres étions presque à chance égale. Honnêtement, on le voit, Pauline n’a jamais trop tiré, comme moi ou Mégane. On était tous sur un pied d’égalité, à part Amri qui avait un vrai niveau : on avait tous notre chance, finalement, d’y accéder…Même si, quand on s’entraine, on se rend compte qu’on est nul, avec un petit peu d’entrainement, c’était carrément jouable…Sur le jeu, on tirait ainsi tous dans la cible, plus ou moins proche du centre. Donc ça se jouait à pas grand-chose à chaque fois. On y croyait tous ! Forcément, quand on croit vachement à une potentielle réussite, la descente est encore plus violente.

Le lendemain, surprise, l’épreuve d’immunité est aussi éliminatoire. Cela a probablement dû augmenter son intensité…

Ah oui, oui, clairement ! Quand on a une annonce comme cela, c’est un coup de stress supplémentaire, c’est terrible en termes de ressenti. On rentre dans un état, avec des montées d’adrénaline et de stress. J’en tremblais à moitié. Je me souviens, j’entendais les noms qui partaient, c’était dur ! Autant Océane disait être contente d’être partie sur une épreuve éliminatoire et ne pas avoir son nom au conseil, autant ça m’aurait ravagée de partir sur une épreuve éliminatoire. Je le crois en tout cas…j’en étais paniquée, je voulais tout sauf cela. Après, au conseil, on n’a pas le choix, c’est comme ça, on peut s’en prendre un peu à soi-même mais ce sont surtout le jeu et les stratégies qui veulent cela. Mais, sur l’épreuve éliminatoire, j’avais envie de tout donner, j’étais dans un état de stress pas possible.

Les heures précédant le conseil, les discussions stratégiques ont été riches entre ex-membres de votre tribu rouge, jusqu’à changer de scénario à plusieurs reprises…

Au départ, initialement, quand on fait notre petit conseil improvisé entre ex-rouges sur la plage, on part sur le nom de Pauline. On le voulait tous pour aller dans le sens de Meïssa et lui montrer tous qu’on l’écoute, finalement et qu’on comprend son mal-être. Et puis, c’est vrai que moins d’une heure avant de partir au conseil, on se repose la question et, d’un coup, on repart sur Amri, notre idée de départ. On en parle, on arrive tous à se mettre d’accord sur son nom. On était conscients que c’était un coup de poker mais on était hyper convaincus, on y croyait vachement, on a foncé tête baissée dans cette stratégie, en se disant que c’était à notre tour, les rouges, de faire un gros coup de poker et d’affaiblir les jaunes. On s’était dit qu’Amri était la tête pensante et que c’était la meilleure façon de les affaiblir. Il s’avère que ce n’était pas une excellente stratégie…On n’a pas bien géré le truc, il avait son indice et, potentiellement, on était quand même assez proches d’être sûrs qu’il avait un collier. On a tout misé sur le fait que son collier ne le protégerait pas. C’était ça notre erreur, on était persuadés qu’il n’aurait pas deux semaines de suite un collier qui le protégerait. Bon, on a fait une erreur stratégique….

Justement, au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

J’avoue que j’étais trop confiante : à la vue de ce qui s’était passé et des risques que l’on avait pris, je n’ai pas vraiment réalisé l’ampleur des dégâts et des risques. Après, je n’acceptais pas de voir ce qui se tramait entre Meïssa et Amri : quand Mégane m’en parle, je suis encore à fond dans mon truc et je ne veux pas la croire. Mais la réalité est que j’arrive aussi un peu contente de cette stratégie que l’on avait mise en place, excitée par le potentiel coup de poker que l’on pouvait faire avec l’élimination d’Amri donc pas totalement consciente des risques finalement. Même si je n’étais pas confiante, j’étais beaucoup trop confiante malgré tout et je ne me rendais pas compte à quel point j’étais en danger. Je croyais à fond au fait d’éliminer Amri et que son collier ne le protégerait pas donc j’étais excitée par le coup de poker mais, surtout, je n’avais pas conscience que, si la situation revirait, ça pouvait être moi chez les rouges qui pouvais être en danger. J’étais tellement en bons termes avec tout le monde, je n’avais pas du tout l’impression d’être la tête pensante donc j’étais assez confiante sur le fait que ce n’était pas forcément moi qui étais en risque si les jaunes mettaient un nom. Bêtement, c’était moi qui étais un peu naïve, on peut se le dire, dans toute cette histoire…

Lorsqu’Amri, avant le dépouillement, sort son collier d’immunité individuelle, on imagine que les émotions doivent être particulièrement marquées en vous…

Oh oui, c’est un énorme coup de massue ! Mon cerveau n’arrive plus à réfléchir ni à analyser. Jusqu’alors, je m’étais dit que ce ne serait pas moi, du coup, là, mon cerveau se met presque en burn-out, à se dire « c’est terrible, mais qu’est-ce qui va se passer, c’est un rouge … ». Là, je commence à avoir le cerveau en ébullition et à envisager plein de trucs, toujours pas en train de me dire que Meïssa a pu s’allier aux jaunes. J’attends, souffle coupé, ce qui va se passer, je n’arrive même plus à réfléchir. Je comprends que l’on est en grave danger, moi qui n’avais envie de voir partir aucun rouge. Ce moment-là est dur ! Quoi qu’il arrive, j’aurais été malheureuse de l’issue de ce conseil.

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

La meilleure sensation en termes d’adrénaline est la remontada que l’on a faite sur la deuxième épreuve. C’est la deuxième épreuve de « Koh Lanta », la première d’immunité, où on traverse d’abord les cordes en étant suspendus, avant d’aller sur la poutre. On a remonté les jaunes qui avaient traversé les cordes à la vitesse de l’éclair sans jamais tomber, on a fait une remontada dingue : on s’est vus perdre, on n’a rien lâché et de gagner cette épreuve était fou ! C’était notre première victoire…

A titre individuel, j’avoue que j’ai adoré aussi les sensations où j’ai un peu piloté de là-haut le labyrinthe suspendu. Ce n’était pas une victoire individuelle mais c’était une forme de satisfaction supplémentaire, du fait d’avoir piloté mes copains qui étaient en train de manipuler en bas, en leur donnant les instructions. Evidemment, je n’en prends pas tout le mérite mais ça m’a procuré une sensation agréable de me dire que c’est moi qui avait piloté cette épreuve, sur laquelle je sais que j’étais attendue au tournant. A chaque fois qu’on prenait le lead sur une épreuve, on se mettait aussi un peu en risque donc j’étais contente d’avoir été leader et d’avoir mené quelque part l’équipe vers une victoire. Donc c’était une super sensation !

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à supporter ou à appréhender ?

Evidemment, la faim et le sommeil sont très durs mais on l’accepte au bout d’un moment et on ne s’en plaint même pas car ça fait partie du quotidien, c’est comme cela, ce n’est pas autrement. En tout cas, je ne me suis jamais plainte de toutes ces choses-là, du manque de confort, de nourriture,…Ce ne sont pas des choses qui m’affectaient au quotidien. Après, forcément, le départ a été hyper violent mais le plus violent a été l’après sortie, toutes les heures qui ont suivi où, pour le coup, mon cerveau a retrouvé un niveau de fonctionnement normal et où je me suis refaite, toute seule, dans ma tête, toute l’histoire. J’ai redéfilé l’histoire, je me suis dit « ok, je n’ai rien vu » et la chute a été violente quand j’ai compris ce qui s’était passé. Je l’ai compris vraiment toute seule, en me refaisant le fil de la journée et des jours qui venaient de s’écouler, de ce qu’avait dit David, de ce que m’avait dit Mégane juste avant de partir et, au moment où je comprends cela, la chute est hyper violente ! Au niveau tout, au niveau intellectuel parce que je me suis faite avoir, au niveau sentimental où ça m’a fait du mal de réaliser que Meïssa avait pu nous trahir. Cela m’a fait beaucoup de mal et il faut le temps de l’encaisser.

Sur le camp, au quotidien, quelles tâches ou activités aviez-vous plus particulièrement l’habitude de faire ?

Faire à manger était mon quotidien. Avec Julie avant la réunification puis, ensuite, avec Julie et Océane. On faisait la répartition dans les assiettes, on faisait à manger, on faisait cuir. Ce que j’adorais faire, au-delà de la cuisine, c’était d’aller pêcher les coquillages ! C’était vraiment mon truc : décoller avec la machette ou avec un bout de bois les coquillages sur les rochers, ou aller les chercher dans le sable était vraiment le truc que j’adorais faire. En fait, je ne me suis pas mise à la pêche sous-marine, je vais vous donner un petit truc, je crois que ça s’est vu mais je ne l’ai jamais dit, j’ai eu un herpès, pour la première fois de ma vie, au jour 3 qui a duré 5 à 6 jours. Du coup, je n’allais pas mettre la tête dans l’eau et c’est une tâche que j’ai très rapidement mise de côté. Donc j’étais vraiment sur les autres coquillages et j’adorais cela, je passais des heures avec David et Mégane à aller en chercher sur les rochers. Pour le coup, le rocher à huitres était un pur régal, c’était vraiment extraordinaire comme sensation, même si on n’en mangeait pas beaucoup : c’étaient des moments géniaux !

Pour finir, si l’opportunité venait à se présenter, seriez-vous prête à repartir à l’aventure ?

Le sac n’est pas prêt et j’ai des obligations familiales qui font que, aujourd’hui, je ne suis pas dans cette optique-là. Mais c’est évident qu’avec ce que l’on a vécu, si demain, par miracle, il se passait quelque chose comme cela, bien sûr que ça chamboulerait tout dans mon esprit et que j’aurais du mal à répondre non. Mais, aujourd’hui, ce n’est pas dans mes projets, si je dois dire les choses. J’ai coché une case, j’ai réalisé un rêve, « Koh Lanta » procure des sensations tellement dingues et hyper intenses en termes d’adrénaline, de down et de up, on ne les vit pas dans notre quotidien donc la réalité est qu’on ne peut pas écarter cette possibilité. En tout cas, je ne peux pas l’écarter : bien sûr que, si, un jour, ça se représentait, j’étudierais très sérieusement l’opportunité !

Merci, Cécile, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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