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Laura Charpentier nous parle de son nouveau spectacle, avec lequel elle sera sur scène au festival d'Avignon !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laura,

Quelle joie deffectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous serez sur scène, en juillet prochain, au festival dAvignon avec le spectacle « Jean Harlow, confessions dun ange blond ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela doit être pour vous de renouveler, cette année encore, lexpérience de ce festival ?

Oui ! Votre question est intéressante parce quAvignon est une vraie dualité. Il y a le bonheur daller jouer un spectacle, de le présenter, d’être au milieu de tous les autres et den découvrir dautres et il y a aussi le côté fatiguant, à flyer toute la journée et à essayer de séduire le public pour le faire venir.
Mais le festival Off d’Avignon c’est avant tout une fête ! Celle du théâtre ! On le fête pendant trois semaines avec les spectateurs mais aussi avec les copains du métier ! Car c’est ça aussi Avignon : retrouver beaucoup de monde. La ville est petite et il y a autant de comédiens que de spectateurs dans les rues !

 

 

Avec vos mots, comment présenteriez-vous votre spectacle ?

A travers une interview, dans laquelle je lui prête mes traits, nous racontons la vie de Jean Harlow. Elle sappelait, en réalité, Harlean Carpenter, elle a pris le nom de sa mère pour commencer sa carrière au cinéma, ne pensant y faire, qu’un passage éclair.

Dans une première partie, on parle de son enfance puis de sa carrière dans une deuxième. Elle est morte à 26 ans, sa carrière fut rapide mais intense, elle a tourné, je crois, une quarantaine de films. On balaie donc sa vie…Tout est intéressant, dans sa vie personnelle comme dans sa vie professionnelle et on a dû faire des choix, encore plus pour Avignon où la durée du spectacle est particulièrement challengée.

Je dirais que cest une tragicomédie docu-fiction, on y apprend beaucoup de choses sur sa vie, on raconte sa vie, à travers ses mots à elle. On passe par des moments de comédie mais aussi par des moments de drame. Elle qui a vécu des moments compliqués voir très durs dans sa vie. Par exemple, son beau-père était très malsain avec elle, sa mère était invasive et certains des hommes qu’elle a fréquentés nont pas toujours été très tendres.

 

 

Au moment de vous approprier, quelques mois en arrière, ce personnage, avez-vous eu une méthodologie particulière de préparation et de curiosité pour savoir plus précisément qui elle était ? Avez-vous regardé certains de ses films ?

Il existe très peu de choses sur Jean Harlow, en vérité. Il ny a que peu de reportages ou de bibliographies. Plein d’éléments de sa vie sont racontés de manière différente à chaque fois. Terry, l’auteur et metteur en scène a dû faire un choix parmi tout ce que l’on raconte sur elle. Un film avait été fait avec Carroll Baker sur sa vie, chose dont nous avons parlé en participant au podcast « Les bobines » consacré à Jean Harlow. Jai aussi pu voir 3 films de Jean, « Les invités de 8 heures », « Les anges de lenfer » et « Red dust ». Pour les autres, je nai trouvé que des extraits.

Concernant mon inspiration, je suis aussi partie de moi, tout en essayant de trouver le naturel possible avec moi, mon corps et le sien. Jai beaucoup cherché dans sa gestuelle. Cest une comédienne qui parlait extrêmement vite et cest quelque chose dans lequel je me sens à laise ayant moi-même un débit rapide. Aussi, dans sa corporalité, elle avait quelque chose dintéressant, très différent de Marylin Monroe, qu’elle a beaucoup inspirée d’ailleurs : contrairement à elle, elle n’était pas langoureuse ni dans la séduction corporelle. Autant sur les photos, elle était très sexy en blonde platine, autant quand on la voyait jouer, elle marchait un peu comme un petit cocker. Cest drôle et je men suis beaucoup inspiré pour le personnage. Quand on voit son jeu, beaucoup décrié par les critiques à l’époque, je le trouve pour ma part très moderne, très contemporain. C’était une femme pleine de liberté et de légèreté.

Donc, dans le travail, je dirais que jai regardé des films, que jai lu ce que jai pu trouver et qui n’était pas énorme, que, surtout, je me suis inspirée de sa corporalité dans ses films. Cest cela que jai beaucoup travaillé !

 

 

Artistiquement parlant, ce personnage doit sans doute être plaisant pour vous à interpréter ?

Personnellement, en tant quactrice, cest un bonheur et un sacré défi d’avoir à jouer une personnalité comme Jean Harlow ! Et il y a ce défi avec ce texte de devoir de passer dun état à un autre. Cest hyper intéressant, cest une partition dans laquelle je mamuse énormément. Même ces moments de drame me donnent énormément de jeu, au sens de jouer et de samuser.

Bizarrement, moi qui adore travailler en troupe, je m’éclate seule sur scène. Mais, en fait, comme cest une interview, le 4è mur nexiste pas, je suis en permanence en lien avec le public, je parle vraiment aux gens, je suis en dialogue en permanence. Cest agréable parce que je ne me sens pas isolée.

 

 

Quels principaux retours aviez-vous pu avoir lors des premières représentations davant festival ?

Les gens, honnêtement, souvent, ne connaissent pas Jean Harlow et sont ravis de la découvrir. Régulièrement, les gens me disent avoir ensuite lenvie de découvrir ses films. Cest top, je me dis que cest « mission accomplie ». La deuxième chose qui revient est l’émotion naissante à la fin, avec pas mal de frissons. Je nen dis pas plus mais cest un chouette moment, où je parle même un peu de moi directement…

 

 

A quelques jours du début du festival, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle édition ?

Je vais être très originale : beaucoup de succès, que le public soit au rendez-vous, que ce spectacle soit vu par un maximum de gens, quil soit partagé, que beaucoup de dates se vendent. Cest un spectacle que jadore jouer. Il y en a qui se veulent essentiels, ce nest très clairement pas le cas de celui-ci mais, en revanche, cest un spectacle qui apprend des choses sur une femme encore inconnue. Je trouve que cest intéressant de la faire connaitre aux gens, pour les férus de cinéma mais pas que. Je pense que cest un moment intime de partage avec le public que jai envie de prolonger dans le temps.

Je vous invite également à découvrir, au festival, le spectacle "Air", de Guillaume Loublier, dont j'assure la mise en scène :). 

 

 

Merci, Laura, pour toutes vos réponses !

Retrouvez le podcast "Les bobines" sur le lien ci-dessous

https://music.amazon.fr/podcasts/560cb145-8e5b-4787-acb5-0fc4504e0c77/episodes/1f0eeaa2-2ac2-4f17-b14e-8d010f306592/les-bobines-jean-harlow

Et l'interview Ciné+ : 

https://vimeo.com/805940551

Publié dans Théâtre

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Marie Parisot évoque avec passion son parcours artistique !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Marie,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste aux multiples casquettes et cordes, comme en témoigne votre parcours. Si on en revient à sa genèse, quelles principales raisons vous ont donné l’envie de faire de l’artistique votre quotidien ?

Je me suis beaucoup cherchée, quand j’étais petite. J’étais une enfant qui voulait faire beaucoup de choses mais je ne savais pas vraiment quel domaine allait m’accrocher, au grand désespoir de mes parents, qui me faisaient faire de l’équitation, du patinage, du dessin, …Ils voyaient que j’avais une envie de faire quelque chose mais sans savoir quoi. Un jour, je me rappelle avoir vu, à Dijon, une école de danse avec des petites ballerines qui dansaient et cela m’a donné l’envie d’en faire également. Ma maman m’avait alors inscrite dans une école privée et, à la grande surprise de tout le monde, j’ai accroché ! La danse a été un vrai coup de foudre, la petite fille dissipée et ronchon que j’étais avait trouvé son premier amour. C’est la première fois où je me suis vue être une artiste.

A partir de ce moment-là, je suis rentrée au conservatoire et ça a été ma vie jusqu’à ma majorité : je suis rentrée en art-étude et j’ai dormi, respiré, mangé danse du primaire au lycée.

Pour autant, le chemin jusqu’à aujourd’hui n’a pas été linéaire…

Exactement ! Il s’est avéré que, dans le parcours du conservatoire, on avait des modules à valider pour avoir le diplôme professionnel. C’était assez divers et varié, du coup je voyais commencer à se dessiner d’autres branches artistiques. Il faut le savoir, il y a du théâtre dans la danse : quand on joue un ballet classique, il faut exagérer le jeu et, en art contemporain, le corps et le facies transmettent des émotions. Du coup, cette notion de comédie rentrait un peu en jeu, ce qui était chouette, j’aimais que mon corps exprime des émotions pour toucher les gens.

Un jour, je tombe sur une annonce où une école de musique cherchait à constituer une comédie musicale sur Balavoine, pour l’anniversaire de sa mort. Mes parents m’ont incité à m’y inscrire, je finis par être prise et je découvre, dans cette école, qu’il y a du chant, de la danse, du théâtre,…qu’il y a de l’art de scène et que ce n’est pas seulement le corps qui compte, mais aussi la voix ou encore le regard. J’ai pris une claque avec cette comédie musicale, j’ai découvert à travers le chant une autre compétence de mon corps, qui me plaisait. Je voulais absolument faire cela de ma vie, j’ai même fait des stages à Barcelone. Au moment d’obtenir mes diplômes, je savais que c’était ce domaine qui animait vraiment ma vie.

Sauf que mon père n’a pas voulu que j’en fasse mon métier. Ma famille n’est pas du tout une famille d’artistes et je pense qu’il y a eu une peur de sa part, ainsi qu’une méconnaissance. N’ayant pas eu le choix, je suis partie en Maths Sup-Maths Spé avant d’enclencher une école d’ingénieur. En soi, je pense qu’il y avait une partie de moi à laquelle cela répondait, de par le cadre et la rigueur que cela impose. Je ne suis pas si surprise que cela d’être partie dans cette voie. Cette longue parenthèse m’a amenée jusqu’à Paris pour finir mon cursus. Cela s’est fait mais, pour être assez honnête, ça a conforté mon idée que je n’étais pas celle que je voulais être. J’étais bonne par obligation, pas spécialement heureuse, c’étaient plus le challenge et les à-côtés qui me plaisaient. Je voyais bien que je n’étais pas à ma place et qu’une partie de moi était à côté de la plaque. J’avais un peu raccroché avec l’artistique à ce moment-là, cette rupture avec le conservatoire était douloureuse pour moi et les études étaient prenantes. Même psychologiquement, c’était trop de souffrance donc je préférais faire un déni complet, plutôt que de toucher l’art du bout des doigts et souffrir.

Me voilà donc arrivée sur Paris dans cette école d’ingénieur, me rendant de plus en plus compte que ce n’est absolument pas la vie que je voulais. Mes 3 ans d’alternance à la SNCF m’ont donné une méthodologie, une rigueur et le fait d’avoir des partiels ainsi qu’une vie en entreprise avant l’heure nous apprend beaucoup de choses, déjà d’accepter la hiérarchie, de devoir des comptes aux gens, de comprendre que l’on n’est pas tout seul,… J’ai appris la vie en société, ce que je ne regrette pas du tout. J’ai fondé des liens forts avec certaines personnes. Finalement, n’étais-je pas un peu comédienne déjà là-bas ? Avec le recul, je me suis posée la question…J’étais planificatrice grands travaux à Saint-Lazare, ce qui imposait aussi de jouer un jeu : animer des réunions, être face à des gens et tenir la barque, alors que je savais que ce n’était pas ma vraie nature, impose à jouer un rôle.

Pour être un peu dans l’intime, j’étais avec un ingénieur et il me voyait partir, m’échapper. Ça se dessinait un peu dans ma tête, je côtoyais des gens ingénieurs mais qui faisaient aussi de la peinture à côté ou qui chantaient. Je commençais à me dire que, en fait, ce n’était peut-être pas fini. Cela m’a insufflé des petites bribes m’incitant à quitter ce chemin-là pour en prendre un autre. A la SNCF, je ne parlais pas de mon parcours artistique avec mes collègues mais, là, ça me permettait de me reconnecter avec cette partie de moi.

 

 

Quel a alors été l’élément déclencheur pour revenir à vos premiers amours ?

Progressivement, j’ai commencé à postuler pour faire un BAC+8 en me disant que j’allais raccrocher les wagons avec l’artistique parce que ça m’appelle mais que j’allais le faire en tant qu’ingénieur. Je voulais postuler, du coup, chez Dior ou Channel, pour voir s’ils ne pouvaient pas me prendre en tant que manager pour gérer la planification par exemple de la haute couture.

Une école d’art finit par m’interpeller, qui permet d’être commissaire-priseur ou encore trader dans l’art, voire même agent de stars. Je me souviens - ça fait rire tout le monde – me dire ne pas vouloir être agent de stars mais être la star directement. Cela fait prétentieux mais j’ai compris à ce moment-là que je voulais être sur scène. Je comprends alors que je veux faire de ma vie une vie d’artiste. J’abandonne du coup l’idée du BAC+8 et je commence à regarder les castings. Je suis d’ailleurs retombée sur mes premières démos de l’époque, face caméra, c’était très juvénile, là où, aujourd’hui, c’est bien plus cadré. C’était mignon, on sentait que j’avais l’envie de revenir dans ce milieu.

Mes premiers castings me donnent quelques réponses, le parcours au conservatoire rassurant sans doute. La première audition que je passe est pour « Ghost », à Mogador. Je ne réalise alors pas du tout, je me dis, un peu naïvement, que c’est simplement une audition. J’y vais et je me souviens de la trouille que j’ai ressentie en voyant toutes ces nanas magnifiques se contorsionner dans tous les sens et chanter. J’avais une grande crainte, celle d’avoir tout perdu mais je vois que ce n’est pas le cas, je ne suis plus au même niveau que 5 ans auparavant, ce qui est normal mais je ne dénote pas, je ne suis pas à la ramasse. En sortant, je me souviens avoir pleuré de joie…Cela a été un soulagement : de retrouver les planches, de ressentir l’odeur des chaussons, de revoir les gens dans les tenues, m’a fait comme une madeleine de Proust. J’appelle alors mon père pour lui annoncer que je veux arrêter mon métier d’ingénieur mais il me demande spontanément si c’est une blague…

Ce casting a été comme un interrupteur pour moi. J’étais, à ce moment-là, plus dans l’idée de faire de la comédie musicale. Entre temps, j’arrête mon boulot d’ingénieur, je me retrouve dans le néant, ça a été un moment de solitude intense et, en même temps, d’apaisement. J’ai eu un moment de doute intense, je ne connaissais personne, je ne savais absolument pas à quelle porte aller taper, je me retrouve avec un entourage qui ne comprenait pas mon choix.

Comment avez-vous vécu alors cette nouvelle page de votre vie ?

Le doute n’a pas duré très longtemps, j’ai postulé à de nombreux endroits et c’est là que mon côté ingénieur m’a servi. J’ai commencé à essayer de boucler un peu, me demandant ce dont j’avais besoin : une démo, un CV, un agent, un book…J’y suis allée étape par étape. Au début, c’est encore perfectible, évidemment mais, au moins, c’est une base. Je passe alors une audition pour une comédie musicale, qui se réussit. Donc, grâce à mon énergie et mon investissement, j’ai très vite pu retravailler. Il m’a fallu moins de trois mois et je n’ai même pas les mots pour dire à quel point je suis chanceuse. C’est un métier difficile et, progressivement, j’ai eu autour de moi des gens qui m’ont guidée et aidée.

J’avais alors encore du mal à me sentir artiste, il y avait une sorte un peu de syndrome de l’imposteur, je pensais que si les gens étaient gentils, c’est parce qu’ils savaient que j’étais novice. Je me montais un peu la tête jusqu’à ce que je sois prise en alternance du rôle principal au théâtre Déjazet, pour la comédie musicale « Demain commence ici ». Je me souviens m’être dit que, ça y est, ça commençait vraiment ! J’étais enfin artiste…

On commence les répétitions, je fais des rencontres incroyables…mais il y a le Covid ! Je prends alors une nouvelle claque. C’est là que je m’inscrits dans des agences de mannequins, en lien avec une autre corde de mon arc. Je commence ainsi à faire des pubs pour l’Oréal ou encore Nintendo. J’ai la chance d’être l’égérie France pour Nintendo Switch, après Denis BrogniartJ. Je me rends compte, à ce moment-là, que l’image m’ouvre d’autres possibilités et que cela me plait beaucoup. Cela m’a également permis de souffler financièrement, alors que je devais continuer à donner des cours de maths ou de physique pour m’en sortir.

Je vois ce parcours comme un Rubik’s Cube : tout ce que j’ai fait m’a permis d’en arriver là et tout se sert. La danse a servi au jeu, tout comme le mannequinat, notamment pour savoir se placer. En tant qu’ingénieur, j’aime bien comprendre, sur le plateau, comme ça se passe derrière la caméra. J’aime comprendre donc mon père avait raison, une fibre en moi reste ingénieur.

Voulant axer sur l’image et le cinéma, j’ai commencé à faire des séries, comme « Les invisibles » sur France TV. Sans oublier d’autres programmes sur TF1. C’est sur les plateaux que je suis encore plus épanouie. Depuis quelques temps, j’ai un agent et j’en suis hyper contente, c’est une vraie victoire, c’est l’aboutissement pour un comédien. Depuis quelques semaines, je fais également des castings pour des longs-métrages, je verrai où ça me mène mais, en tout cas, c’est incroyable.

Je n’ai pas raccroché avec le reste, je prépare un album de musique et une pièce de théâtre. Tout en continuant le mannequinat. Chaque profession se nourrit !

 

 

Toutes ces casquettes artistiques vous permettent sans doute d’ouvrir et de fermer les tiroirs à utiliser, en fonction de l’activité à réaliser…Tout cela fait probablement partie d’un seul et même ensemble artistique à vos yeux…

Exactement ! En plus, ce qui est très intéressant, c’est que j’ai l’impression – pas encore à 100% - d’exploiter tout mon corps. C’est marrant, j’ai le sentiment de progresser à l’intérieur de mon corps. C’est fascinant, je fouille dans ce que j’ai vécu, je le ressors et je m’en nourris, aussi pour comprendre mes propres limites. Vous avez raison, c’est une seule et même entité, j’en suis très heureuse.

Il faut voir la jolie partie de l’histoire : avoir été privée de l’art pendant 5 ans m’a apporté d’autres choses. Aujourd’hui, avec le recul, j’en suis très contente parce que ça m’apporte des compétences que je n’aurais jamais eues si je n’étais pas passée par là. Cela me donne aussi une force pour ce métier-là. Maintenant que je suis passée par l’ingénierie, je sais ce que je ne veux pas, je sais ce que je veux et je ne le lâcherai jamais. Cela me donne envie de tout faire pour un metteur en scène, de tout faire pour un réalisateur, de tout faire pour un film, en me disant que c’est tellement beau et précieux.

Ce n’est pas donné à tout le monde, je suis chanceuse, beaucoup de gens se sont frottés à un changement de vie et n’ont pas réussi à faire le métier souhaité. J’en suis hyper reconnaissanteJ.

Merci, Marie, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Jules Bahloul nous parle de Boris, son personnage dans la série quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits : @juliereggiani

 

Bonjour Jules,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver régulièrement dans la série quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage de Boris. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de faire partie de cette belle aventure artistique ?

Complètement ! Cela s’est fait, en plus, dans un moment où j’arrêtais les cours de théâtre, après avoir fait ma première sur scène peu de temps auparavant. Donc j’avais pris toute cette énergie, j’avais enfin un public devant moi, j’avais compris ce que c’était, je commençais vraiment à prendre du plaisir. Une semaine après, ce casting tombe, c’est mon premier contrat. C’est sûr que c’était juste génial ! Tout est arrivé d’un coup donc c’était top !

En plus, le cadre de tournage, extérieur et intérieur, permet des conditions très favorables, qui aident certainement à la qualité finale…

Oui ! On est traités comme des petits princes. L’équipe est top, elle s’occupe super bien de nous. De A à Z, du chauffeur au patron de la production, tout le monde est très gentil donc, forcément, ça aide. Après, je n’ai pas eu l’occasion de tourner beaucoup en studio mais je trouve ça cool de tourner en extérieur, dans des lieux qui changent souvent. Il y a une énergie différente, c’est sympa !

La maison de famille doit aller avec la famille que l’on représente. C’est une maison japonisante, dans l’arrière-pays de Montpellier. C’est un super quartier, une super maison, un super proprio,…que du bonheur ! Franchement, c’est cool.

 

Crédits: @7studio

 

Nous l’avons dit, vous y interprétez le personnage de Boris, qui a déjà vécu pas mal de choses, dans différents domaines. Quel regard portez-vous à présent sur lui ?

J’ai appris sur le tournage à jouer mon personnage parce que c’est une quotidienne et donc le rythme est assez effréné. On tourne beaucoup et assez vite donc on découvre son personnage sur le tard. Je trouve des petites techniques avec les réalisateurs, sur ce que l’on raconte, sur la direction que l’on prend, sur ce qui marche, sur les contrastes avec les autres membres de la famille, sur ce qui peut se jouer avec les autres membres ou avec les amis que j’ai pu avoir. Je pense que, aujourd’hui, mon personnage est prêt à grandir, il est prêt à être peut-être un peu plus sérieux pour le futur, un peu plus concentré sur les choses de la vie et sur sa carrière…

Au fur et à mesure des tournages, lui se rapproche-t-il de vous ? Et inversement ?

Je dirais plutôt que j’ai commencé très proche de moi avec ce perso pour, au fur et à mesure, m’éloigner et trouver ce qu’est le perso, avec l’équipe avec laquelle on bosse, et trouver ce qu’il peut représenter, au-delà de ce que je suis. Pour moi apporter quelque chose au personnage. Je pense que ça s’est plutôt fait comme cela : quand je suis arrivé, il me ressemblait davantage et plus on avance, plus je trouve que Boris s’éloigne de moi.

Artistiquement parlant, ce personnage vous permet une palette de jeu très diversifiée, ce qui doit être très plaisant et très enrichissant…

Ce qui est génial, quel que soit le tournage, c’est de découvrir les opposés, de découvrir ce que c’est que d’avoir un personnage très expressif ou un personnage très joyeux une semaine plus tard. C’est génial dans notre métier ! On raconte une histoire, on fait partie d’une aventure.

 

Crédits: @7studio

 

En tout cas, votre personnage souffle le chaud et le froid, notamment avec son père et sa sœur…

Complètement ! On se renvoie bien la balle dans la famille, il y a un joli contraste. Même le fait que mon père joue entre ma sœur et moi, qu’il cherche plus ou moins à nous mettre en concurrence, en défi, dans une adversité, a été hyper agréable à tourner avec Jérémie, un super acteur expérimenté, qui rend bien à l’image et avec Léa, ma sœur, sans qui il n’y aurait pas de Boris.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public sur votre personnage ?

Je reçois beaucoup de messages où les gens me disent aimer mon jeu et souhaiter me voir plus. On me dit plein de belles choses mais j’aimerais plus entendre, dans l’absolu, ce qui ne va pas. J’ai aussi de bons retours sur notre famille !

Quelques mois en arrière, au moment de rejoindre le plateau pour la première fois, vous étiez-vous plongé dans les diffusions en cours pour vous imprégner de l’atmosphère ? Ou aviez-vous préféré rester plus neutre ?

Je me prenais beaucoup la tête avant de tourner, je prends cela très au sérieux, je respecte beaucoup ce métier. J’ai regardé les épisodes avant de tourner, cela m’a aidé à comprendre le rythme de la série et ce que les scènes racontent les unes des autres. Mais, au final, je ne travaille plus comme cela maintenant, ce n’est pas cela qui m’aide. Aujourd’hui, j’arrive sur le plateau avec un texte et un lieu que je crois être définis mais, en fait, si je suis trop préparé, je ne pourrais plus sortir de mon schéma si le réalisateur change le lieu, le texte ou la didascalie. Donc être trop préparé est plus troublant qu’autre chose. Je préfère donc bien connaitre mon texte et j’ai appris, avec mon premier coach Matthias, à préparer, pour chaque réplique, les mouvements que je vais faire. C’était un super conseil, cela aide à fond pour les raccords notamment.

 

Crédits : @juliereggiani

 

Même si ce n’est pas toujours évident pour un comédien, aimez-vous regarder le rendu final pour capitaliser sur votre jeu ?

Le choix des prises est indépendant de nous mais j’essaie de regarder les épisodes autant que je peux. Je fais partie du lot de comédiens qui n’aiment pas se regarder et qui ne se trouvent pas géniaux…Ma maman regarde aussi de près mes scènes et me fait des commentaires, notamment sur mes tics de jeu. Elle a, je trouve, assez raison et j’essaie de gommer ces défauts.

Vous l’avez dit, le rythme de tournage est soutenu, au travers du nombre de minutes utiles à produire au quotidien. Au fur et à mesure, l’appréhendez-vous différemment ?

Complètement ! Ce format m’aide grandement, en tant qu’acteur, à être une « machine de guerre ». Non pas dans le sens d’être un super acteur mais de se dire qu’en arrivant, il faut connaitre son texte pour ne pas perturber le tournage. Il faut être dedans dès la première prise et donner directement ce qu’il faut car il y a quatre prises au maximum. Cela apprend à être concentré du début à la fin, cela apprend à être professionnel ! On n’a pas le choix, on est à fond pour que la qualité soit au rendez-vous.

Après ces premiers mois de tournage, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Pour la série, j’espère continuer à développer mon personnage, avec ma petite famille. C’est vraiment une super organisation, je suis reconnaissant à France 2 de m’avoir donné ma chance pour la première fois. Je suis très content d’être dans cette série ! J’ai la profonde volonté de faire de métier, de continuer, de décrocher tous les castings possibles, de raconter plein d’histoires, de participer à plein de tournages et d’aventures ! Je suis toujours aussi content de me lever le matin pour faire ce métier, sincèrement…

Merci, Jules, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Emmanuel Dorand évoque sa belle actualité et revient sur son parcours artistique varié !

Publié le par Julian STOCKY

@ Diana Meierhans

 

Bonjour Emmanuel,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Votre actualité du moment est particulièrement riche et diversifiée. A partir du 8 juillet prochain, vous serez au parc Astérix pour un nouveau spectacle. On sent que ce projet vous tient à cœur et qu’il vous fait particulièrement plaisir. Sans doute avez-vous hâte de pouvoir le partager avec le public ?

Oui, en effet, ça me fait vraiment plaisir parce que le théâtre de proximité me parle beaucoup. C’est pour cela, à la base, que j’ai décidé de faire ce métier, j’aime la rue, j’aime la proximité avec le public et la simplicité aussi quelque part. Là, ce spectacle, « Pirates en galère » est l’histoire des pirates d’Astérix et d’Obélix, avec le fameux Barbe-Rouge qui, à chaque fois, se fait piller et démonter par les deux. Je joue son rôle et ce spectacle me réjouit parce que le parc a mis les moyens, ne prend pas les acteurs ni les spectateurs pour des idiots. Il y a une vraie réflexion, un message, ce n’est pas juste un petit spectacle pour rigoler, entre potes. Il y a une exigence dans le travail, beaucoup de bienveillance et de gentillesse aussi, que ce soit de la part de la production, de la direction de mise en scène et entre nous, actrices et acteurs. C’est top !

Vous avez aussi pu participer à la genèse de ce spectacle, dès sa création…

J’ai pu participer à la création, c’est toujours un plus et un bonheur pour un comédien. Etre à la base du projet crée des connivences et des liens avec toute l’équipe et donne la possibilité de réapprendre son métier différemment, de s'adapter à un nouveau metteur en scène ou à une nouvelle équipe de création. Finalement, dans le théâtre, la création est la base pour nous et le public est l’apothéose. Là, il sera proche, il y aura de l’interaction. On touchera à tous les éléments, ce qui est très intéressant. Je prends beaucoup de plaisir à préparer ce spectacle et à être au parc Astérix.

Ce spectacle est aussi l’occasion pour moi de mieux connaitre les aventures de tous les personnages et de découvrir l’univers du parc.

 

@ Diana Meierhans

 

Ce spectacle parlera à tous, des plus jeunes aux moins jeunes…

Oui, c’est une bonne chose, il y aura un peu de tout pour tout le monde. On ira de la cascade à l’acrobatie, en passant par la danse, la chanson et le théâtre. Tout en étant dans le style du théâtre de rue.

J’espère que cette aventure en appellera d’autres dans ce Parc, en tout cas je me présenterai aux auditions et on verra bienJ.

En février prochain, vous serez, à l’image, dans le film « Les chèvres », avec un très beau casting. Vos jours de tournage vont ont particulièrement plu et marqué…

C’est un petit rôle, comme j’en ai souvent. J’ai la gueule que j’ai, une gueule patibulaire qui est très bien pour faire les prisonniers, les méchants et les voyous ou encore les agents de sécurité. Là, ce sera le cas dans ce film de Fred Cavayé, je serai un prisonnier au XVIIe siècle, en 1640 exactement. Le criminel que je suis est jugé, sa défense est assurée par Dany Boon. J’ai eu une petite séquence très sympa avec lui. J’ai pris beaucoup de plaisir à faire cela. Encore une fois, quand on a en face de nous une équipe artistique compétente, on est très content parce que l’on apprend encore. Là, tout le monde était super, du réalisateur aux comédiens, en passant par l’équipe technique. Je me réjouis aussi de cette sortie, j’espère que ce film historique mais aussi humoristique plaira au public.

Dans un horizon plus proche, ce samedi 1er juillet, vous serez, le temps d’une soirée, le cousin du personnage historique « La boule » sur « Fort Boyard ». Sans doute que ce personnage fera très plaisir aux téléspectateurs…

C’est plus une apparition qu’autre chose, c’est un clin d’œil au personnage emblématique. C’est un buzz médiatique que, personnellement, j’ai du mal à comprendre. Je vois le pouvoir médiatique et ça me dérange un peu, je dois le dire, de voir à quel point les médias s’accaparent d’un sujet et en font quelque chose d’énorme, alors que, finalement, j’ai fait un seul jour de tournage. Mais voilà, je l’ai fait, j’ai pris du plaisir…

 

@ Fabien Malot

 

Ce fut aussi l’occasion de collaborer avec une chouette équipe et des candidats très sympathiques…

Oui, c’est fait pour la bonne cause donc l’ambiance est bon enfant. C'est une expérience et, pour le moment, il n'est pas prévu que le cousin de La Boule revienne.

Votre parcours artistique est riche et varié. D’ailleurs, retenez-vous plus encore certaines expériences que d’autres ?

J’ai un parcours assez atypique, je n’ai pas fait d’école, j’ai été formé dans un théâtre suisse, où j’ai grandi. A 22 ans je me suis retrouvé à nouveau dans la rue pendant quelques mois avant de rejoindre le Théâtre du Soleil... à Paris, à la cartoucherie de Vincennes. J’ai fait 5 ans avec eux, les 2 spectacles ont très bien fonctionné. Puis je suis allé au Burkina Faso, avant de retourner en Suisse pour des raisons personnelles, où j’étais plutôt professeur au conservatoire et directeur de casting. Au global, j’ai déjà joué sur les 5 continents !

J’ai aussi fait mes propres projets, notamment de théâtre de rue, et j’ai créé un festival, « La foret des arts », autour des arts vivants en forêt. Cela a duré 10 ans, une édition s’est même déroulée en Espagne. J’ai fait aussi pas mal également d’assistanat mise en scène et d’aide à la production, que ce soit en Suisse ou en France.

 

@ Diana Meierhans

 

Considérez-vous tous ces domaines comme un seul et même ensemble ? Ou, à l’inverse, les distinguez-vous comme autant d’activités bien différentes ?

Je les dissocie complètement. Premièrement, j’ai arrêté de faire du casting parce que l’on ne m’engageait plus comme comédien. Depuis, j’ai bien fait, on m’engage à nouveau pour cette fonction, plutôt que pour celle de directeur de casting. C’est très difficile d’avoir plusieurs casquettes sur un même projet…On est vite catalogué et coincé dans une spécialité choisie par quelqu’un d’autre. Donc je dissocie complètement…Je crois que c’est important de le faire !

Merci, Emmanuel, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Sugar baby : Ioanna André évoque cette pièce de théâtre, prochainement à l'affiche !

Publié le par Julian STOCKY

@ Vincent Milleville

 

Bonjour Ioanna,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous serez de retour sur scène, dans la grande salle de A la folie théâtre, avec la pièce « Sugar baby », à partir de fin juin. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, une joie de retrouver les partenaires aussi parce que ça fait un moment, maintenant, que l’on joue ensemble. Une vraie cohésion de groupe s’est créée et j’aime beaucoup cela. C’est une des raisons d’ailleurs pour lesquelles je me suis orientée vers ce domaine artistique : c’est un travail d’équipe. Il y a, du coup, toujours le plaisir de retrouver des camarades, qui deviennent des amis. Et le plaisir de remonter sur scène, de retrouver cette adrénaline qui est vraiment unique, et qu’on ne retrouve pas de la même manière sur un tournage.

Avec vos mots, sans tout en dévoiler, comment pitcher ce spectacle ?

C’est une comédie alambiquée, remplie de comiques de situation. Je joue Marie, qui est en couple depuis quelques mois avec François. Marie a 22 ans et François 35, ils ont donc 13 ans d’écart. François, avant de rencontrer Marie, était célibataire depuis très longtemps et il décide de la présenter à son couple de meilleurs amis, Marc et Capucine. Lors du diner, Marc est subjugué par la jeunesse et la beauté de Marie, il fait un comparatif à François et le vanne, lui disant qu’elle est vachement plus jeune que lui, qu’elle est jolie, et il va jusqu’à lui demander s’il la paie. Cela part d’une blague mais François se prend au jeu et finit par céder, avouant à Marc la payer : il présente Marie comme sa sugar baby, qu’il a trouvée sur un site spécialisé.

Mais il s’avère qu’un cinquième invité débarque et qu’il a un lien avec le passif de Marie…on découvrira qu’elle avait effectivement été une sugar baby…Le diner part alors en embrouilles et disputes, entre ces cinq protagonistes !

Au-delà de la comédie, la pièce met donc en avant des sujets de plus en plus actuels…

Oui, totalement ! C’est vraiment une comédie, Jérémie écrit tellement bien qu’il y a quasiment une blague par phrase et, en même temps, ça interroge vraiment sur la question de la prostitution, de la femme dans la société et de la précarité de certaines étudiantes. C’est vrai que le sugar dating est quelque chose de très présent, notamment en médecine parce que les filles n’arrivent pas à payer leurs études, par manque de temps. Que faire alors à ce moment-là ? C’est une vraie question…Du coup, je trouve que c’est une comédie qui ne juge pas du tout la prostitution, au contraire, elle interroge.

On l’a dit, vous y interprétez le personnage de Marie. Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Marie est jeune mais elle a quand même une forme de maturité je pense, au travers de ce qu’elle a vécu. C’est un personnage très affirmé, qui ne se laisse pas faire. Elle sait ce qu’elle veut, elle est très affirmée et a beaucoup de caractère, elle n’est pas décidée à se laisser marcher sur les pieds. Elle est aussi drôle, elle a de la dérision, elle est gentille et polie, jusqu’au moment où ça va trop loin.

 

@ Vincent Milleville

 

Au moment d’interpréter ce personnage et de rentrer, pour la première fois, dans sa peau, vous étiez-vous renseignée sur ce phénomène des « sugar babies », afin de mieux encore l’appréhender ?

J’en avais déjà entendu parler. Via mon autre profession du mannequinat, les marques peuvent me contacter sur mon compte Insta professionnel. Cette page avait pris de l’ampleur, et j’ai eu des sollicitations et des propositions comme cela. J’avais même, une fois, rencontré quelqu’un qui, au départ, me proposait du travail et, petit à petit, m’avait proposé de  ma payer des robes, et ma présence pour que je l’accompagne en soirée. On m’a donc ouvertement fait la proposition. C’est quelque chose que je n’ai jamais accepté. Pour autant, on se pose forcément la question, on se demande si, à juste l’accompagner en soirée, on peut réellement parler de prostitution ? Quand je suis arrivée à Paris, je manquais d’argent, mes premiers mois de mannequinat étaient très insécurisés donc, forcément, j’avais déjà eu un dilemme dans ma tête. Mais je n’ai jamais été dans une misère trop extrême pour y céder. Personnellement, je pense que c’est quand même, moralement, particulier et difficile à vivre. Il faut arriver vraiment à faire une dissociation qui n’est pas évidente.

Du coup, quand j’ai auditionné, ça m’a parlé…

La pièce avait déjà été jouée 16 fois à Paris, au TMG puis 4 fois en Avignon. Quels principaux retours aviez-vous alors pu avoir du public ?

Globalement, les gens disent que c’est une pièce très drôle et rythmée. A chaque fois, on nous dit aussi que ça fait réfléchir et que ça amène à des discussions. Les 5 personnages sont tous très différents et on se rend compte que, selon les sensibilités de chacun, tous portent à réflexion : les spectateurs n’ont pas tous les mêmes avis tranchés. Donc, au final, beaucoup de rire et de réflexion !

Au fur et à mesure de ces 20 représentations, selon vos ressentis sur scène et selon les retours du public, sans doute avez-vous fait, à la marge, quelques modifications ?

Oui, ça évolue tout le temps, c’est sûr, on s’adapte ! C’est aussi la magie du théâtre, chaque soir est différent, on n’arrive pas avec la même énergie ni les mêmes bagages. On a tous aussi, dans nos vies, des choses qui nous traversent. Donc, selon notre état, le comédien en face avec qui l’on joue, on réagit différemment. Il y a également des soirs où le public est plus ou moins réactif, on est parfois obligés de déployer encore plus d’énergie. Donc, oui, il y a des réajustements !

Quand j’avais repris le rôle, j’avais pu proposer des modifications pour la mise en scène. Là, nous allons bientôt reprendre les répétitions, on va sans doute penser à de nouvelles idées. La pièce s’enrichit donc tout le temps !

Plus personnellement, en termes de jeu, la phase de pause entre le TMG et Avignon avait laissé une liberté de casser la musique qu’on avait construite, pour tester de nouvelles choses. J’ai vraiment senti, à Avignon, à des moments, que je ne jouais pas de la même manière que les premières fois. Ce vent de fraicheur est intéressant et je pense qu’on l’aura aussi dans notre nouvelle salle.

 

 

Au TMG, vous jouiez une fois par semaine, contre 4 soirs prochainement. C’est un nouveau rythme auquel il faudra vous habituer et qui permettra une certaine continuité de jeu…

On joue à 21h donc on ne finira pas tôt mais c’est intéressant. On avait tous ressenti, en ne jouant qu’une fois par semaine, qu’en revenant c’est à nouveau abrupt et qu’il faut se remettre dedans. Là, ça fera partie de notre quotidien. Je pense que nos personnages seront un peu encore présents, en nous, au quotidien, ce qui est intéressant !

A quelques semaines de votre retour sur scène, dans quel état d’esprit êtes-vous ? Quelles sensations prédominent actuellement ?

Avant, j’avais tendance à être quelqu’un de stressée, de très angoissée en amont. Maintenant, ce n’est plus le cas. Donc je ne suis pas angoissée pour l’instant. Le stresse sera présent, bien sûr, mais plutôt les jours qui précèdent la première et surtout avant de monter sur scène. Par contre, c’est clair que je suis excitée de jouer. Les répétitions vont reprendre, ce sera le moment, je le disais, de tester de nouvelles choses donc c’est chouette.

 

 

Du coup, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle salve de dates ?

D’avoir du monde pour nous supporter ! De la fraicheur, de la joie, du rire et de la prise de risque ! Aussi que cette pièce fasse parler d’elle. Ce serait chouette d’aller encore plus loin, peut-être de partir en tournée.

En complément, plus personnellement, quels sont vos projets et envies artistiques ?

Déjà, je tiens à dire que cette pièce a été ma première expérience vraiment professionnelle, rémunérée d’un cachet chaque date. La compagnie fait cela très bien et je la remercie car c’est rarement le cas. Des projets comme celui-ci sont un peu idéaux, pour avoir mon statut.

Je tiens à continuer à développer des projets en théâtre, j’aimerais bien avoir un rôle en cinéma, pour découvrir sur une plus longue période l’expérience du tournage. Décrocher un rôle dans un téléfilm ou une série serait super aussi, évidemment !

J’ai aussi quelques pistes d’écriture que j’aimerais développer. Une idée de pièce, mais aussi quelques idées de scénario. Mais cela est un tout autre métier, que je dois apprendre… !

Merci, Ioanna, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Un Si Grand Soleil : Lucas Ivoula évoque son personnage dans la série quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

@ Damian Noszkowicz

 

Bonjour Lucas,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons régulièrement vous retrouver dans la série quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage de Robin. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela doit être pour vous ?

Oui ! En fait, au tout début, je ne savais pas du tout ce que représentait une quotidienne en termes de travail. J’avais forcément, du coup, quelques appréhensions, je ne savais pas trop où j’allais mettre les pieds. Quand je suis arrivé sur le tournage, j’ai été vraiment agréablement surpris. Je m’étais dit qu’une quotidienne devait être très rapide, qu’on n’aurait pas le temps de refaire les choses mais pas du tout…certes, c’est rapide mais, justement, le réalisateur.rice, l’équipe technique et les comédiens.nes m’ont tous dit que l’on était là pour faire quelque chose de bien. Tout le monde donne son maximum ! En neuf mois de tournage, il n’y a pas un jour sans ce challenge. Il y a de nouveaux décors, de nouvelles scènes, de nouvelles intrigues, je joue avec des personnages que j’avais vus en diffusion mais simplement croisés précédemment donc les énergies sont différentes. Je dois m’adapter, je trouve cela très challengeant et j’adore !

Les autres comédiens.nes qui jouent les jeunes du lycée sont devenus quasiment mes meilleurs amis, on se voit à Paris, on est tout le temps ensemble à Montpellier, …cette série est un petit village, comme beaucoup le disent.

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Le cadre et les conditions de tournage sont particulièrement agréables également…

C’est la première fois que je me retrouvais devant un fond vert. J’avais toujours vu cela quand j’étais petit, je trouvais ça magique et c’est le cas ! Les premières fois sont déstabilisantes mais je suis extrêmement content du résultat. Il faut savoir que l’appartement de notre famille n’a, en décor réel, que le salon, la cuisine et quelques murs seulement,…tout le reste est en fond vert : le couloir, la porte d’entrée,…on mime, c’est assez challengeant aussi pour le coup.

Nous l’avons dit, vous interprétez le personnage de Robin, qui a déjà vécu de nombreux évènements. Avec le recul, quel regard portez-vous à présent sur lui ?

Robin, maintenant, est ce que j’ai essayé d’intégrer dans l’intrigue que j’ai déjà tournée là, qui commence à être diffusée : c’est un adolescent qui a vécu tellement de choses - un arrêt cardiaque à 17 ans, la séparation de ses parents,… -, que l’on peut dire que, à son âge et à son échelle, il a été abimé par la vie. J’avais essayé vraiment, dès le début, d’apporter quelque chose de très frais, de très candide, de très solaire si je puis dire. Justement, avec ces épreuves, j’ai essayé de le faire grandir, de le faire passer d’un adolescent à un jeune adulte, lui qui va bientôt avoir 18 ans. Pour moi, c’était important, à travers les différentes intrigues, d’apporter une évolution dans sa maturité, dans la façon dont il voit les choses, dans ses rapports aux autres, à ses parents, au monde en général, pour voir comment, tel un petit fruit, il murit. J’attends de voir la diffusion complète mais, de mon ressenti sur le tournage, je pense avoir réussi à esquisser un début de maturité avec cette nouvelle intrigue prometteuse.

 

@ Damian Noszkowicz

 

Consciemment voir inconsciemment, mettez-vous du Lucas en Robin et inversement ?

Je dirais que oui, forcément, quelque part. De fin décembre à avril, j’ai tourné quasiment tous les jours, ce qui n’est pas commun. Du coup, j’ai pu vraiment l’incarner au quotidien mais je suis quelqu’un qui prends pas mal de recul sur les choses. C’est pour cela aussi que j’aime bien regarder la diffusion, pour comparer mon ressenti sur le tournage au rendu final. Comme j’ai beaucoup de recul, j’arrive un peu à dissocier Robin et Lucas. Même si, pour moi, un acteur est un peu comme une grosse pelote de laine, avec différents bouts représentant chacun une partie de l’acteur. Pour un rôle, on va prendre un trait de personnalité et l’exacerber : pour moi, c’est un peu ça le métier d’acteur, du coup, par ce biais, j’ai pris un peu de Lucas mais, justement, en l’incarnant au quotidien, Robin a pu se créer lui-même un peu, si je puis dire cela. Robin a beaucoup de réactions que Lucas n’aurait pas et je trouve cela bien que Robin prenne un peu son indépendance vis-à-vis de Lucas.

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Artistiquement parlant, ce personnage vous permet une palette de jeu large et variée, ce qui doit être plaisant…

Oui, énormément ! Dès mon arrivée, on m’a dit que cette série est une merveilleuse école et c’est le cas ! Maintenant, c’est moi qui répète d’ailleurs cela à la nouvelle élève qui est avec nous. Se retrouver sur un plateau dans un rythme très intense avec des équipes techniques et des réalisateurs.trices qui changent parfois même dans la journée, nous permet, à nous comédiens.nes, d’apprendre à nous adapter et à être rigoureux. On ne peut pas, sur une quotidienne, être un peu passif face au travail. On a pas mal de texte et, même si le coach et la script sont là pour nous donner la continuité, c’est aussi notre boulot de garder ce fil pour ne pas se perdre. Depuis le début, j’ai énormément appris et j’en suis extrêmement content ! Quand je repense aux premiers épisodes et à ceux diffusés maintenant, mon jeu n’est plus du tout le même. D’ailleurs, il y a même une fan qui me l’a dit, qui a remarqué nos progrès et cela m’a fait très plaisir ! Je sais que je suis beaucoup plus à l’aise maintenant et je sens que je peux arriver sur n’importe quel plateau en me concentrant seulement sur le jeu, sans être stressé des détails du tournage.

 

@ Lila Guiraud

 

Sans doute que cette expérience vous aide à appréhender le rythme de tournage, que l’on sait particulièrement intense…

Oui, c’est un peu du cardio. Quand on est dans une intrigue, on peut dire parfois dix pages de texte par jour, les journées font douze heures donc il faut y aller. Cela nous apprend à être rigoureux ! Quand on rentre dans une intrigue, on pourrait se faire peur mais, maintenant, on est un peu comme la tortue dans « Nemo », on est dans le courant australien, les journées passent, on fait ce que l’on a à faire…

Au moment de rejoindre le programme, vous étiez-vous plongé dans les diffusions en cours pour vous imprégner de l’atmosphère ?

J’ai quand même regardé quelques épisodes, je ne dirais pas que je me suis baigné mais j’ai pris la température. Je viens de la Réunion, je suis venu sur Paris pour faire du théâtre donc je ne connaissais pas forcément bien les mécanismes d’une quotidienne. Maintenant, ce n’est plus le cas. Je suis hyper heureux, c’est incroyable de pouvoir exercer son métier tous les jours, de pouvoir tester plein de choses sur la durée avec son personnage. Donc, pour en revenir à votre question, oui j’ai regardé mais un peu seulement, pour garder un peu d’inconnu et me laisser surprendre.

 

@ Damian Noszkowicz

 

Vous l’avez dit, vous regardez le rendu final au moment de la diffusion. Mais est-ce facile de se voir à l’image ?

Cela dépend des scènes… Les toutes premières fois sont difficiles mais maintenant, ce n’est plus si compliqué que cela parce que je ne me regarde pas moi, je regarde mon jeu. Ce que je regarde est davantage technique mais, forcément, je me laisse aussi emporter par l’épisodeJ. Sur mes scènes, j’essaie de vraiment comparer ce que j’ai ressenti à ce qui est finalement à l’écran. Parfois, je suis très surpris du rendu, meilleur que ce que je pensais. Je suis aussi curieux de voir ce que donnent à l’image des moments où on sent que tout le monde, sur le plateau, est en harmonie totale. Je pense notamment à la scène où je devine que ma mère trompe mon père. En tout cas, ce qui est le plus important, c’est que le réal, en fin de séquence, soit satisfait. C’est lui notre premier spectateur…

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public sur votre personnage ?

En général, les gens me disent bien aimer mon personnage et ma famille. Ils apprécient aussi les interactions de mon personnage ainsi que mon jeu. Je suis assez content de cela ! Je reçois également pas mal de commentaires sur l’intrigue en cours.

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

Forcément, ça dépendra de l’écriture mais j’ai bien envie, comme Robin est un peu installé dans la série, d’un revirement de situation. Je le trouve trop gentil, c’est bien en soi, il est jeune et ça apporte de la fraicheur mais j’aurais envie de montrer un peu plus ce côté dark qu’il pourrait avoir en lui. J’aime aussi beaucoup l’action, ça me plairait d’en avoir davantage. J’ai adoré jouer les pulsations du défibrillateur au moment de mon arrêt cardiaque, ce jeu physique m’a plu. Mais des choses ont déjà changé pour Robin, il a eu un peu plus d’action…

Pour terminer, votre agenda vous permet-il de préparer quand même d’autres projets ?

En même temps que la série, je suis en classe préparatoire au conservatoire à rayonnement régional de Paris. J’ai dansé dans un spectacle au théâtre du Montfort et je serai dans deux pièces : « Goyav’ de Frans : histoire sortie de sous le tapis » qui se jouera la saison prochaine au théâtre Charles Dullin et dans « La bergère et le ramoneur » qui se jouera aux Déchargeurs en septembre. J’ai, par ailleurs, été pris sur un projet pour France 3, pour lequel j’aurai la chance de retourner à la Réunion. J’aimerais en tout cas faire un peu de tout, de la télé, du cinéma et du théâtre !

Merci, Lucas, pour toutes vos réponses !

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Koh Lanta : Tania revient pour nous sur la finale à 4 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Tania,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Mardi dernier a été diffusée la finale de « Koh Lanta, le feu sacré », qui a vu le sacre de Frédéric. On peut imaginer en tout cas le plaisir et la joie que cela a dû être de tous vous retrouver en plateau à Paris pour partager l’aboutissement et le dénouement de cette saison ?

Oui, ça a été un plaisir, ça nous permet de nous remémorer notre aventure et de revoir tout le monde, les personnes de la production et les aventuriers. Cela clôture aussi la fin d’aventure !

Pour en revenir à cette finale, à 4 dans un premier temps au moment de l’orientation, dans quel état d’esprit l’aviez-vous abordée ?

J’étais ravie, dans le sens où ça allait se jouer au mérite. Je savais que si j’étais performante, je méritais ma place pour aller plus loin. Dans toute mon aventure, on m’a souvent dit que je n’étais pas la plus méritante donc j’étais contente de pouvoir prouver aux gens que je méritais d’aller à l’étape suivante.

L’orientation a, comme à chaque fois, été particulièrement longue et intense, tant physiquement que nerveusement. Sans doute que le fait de vous retrouver à deux au même endroit à chercher la même chose a dû accentuer la difficulté de l’épreuve ?

Honnêtement, je m’étais préparée déjà, dans le sens où je me doutais que les trois autres aventuriers allaient choisir des zones différentes pour pouvoir aller eux trois aux poteaux et c’est ce qui s’est passé. Ils se sont mis d’accord tous les trois pour choisir une zone différente donc j’étais sure d’être à deux sur la zone mais j’étais confiante car je sais utiliser une boussole, ayant fait de la course d’orientation par le passé. Je savais de quoi j’étais capable, je n’avais pas peur même d’être dans la zone de Nicolas, qui était militaire, qui en a fait, vraiment j’étais en confiance.

S’en sont suivis, le lendemain, les mythiques poteaux de « Koh Lanta ».  Avec le recul, qu’est-ce qui vous a manqué pour l’emporter ?

Ce qui m’a manqué, je pense, deux à trois kilos en plus pour ne pas m’envoler avec le vent. Je pense que j’ai été un petit peu déconcentrée, je ne m’attendais pas à ce que Nicolas tombe, il semblait tellement confiant que je ne m’attendais pas à ce qu’il tombe le premier. De là, j’ai eu une perte de concentration et, en même temps, il y a eu un petit coup de vent, ce qui a causé ma perte.

Pendant l’épreuve, comment avez-vous fait passer le temps, tout en restant concentrée ?

Ce qui m’a permis de tenir, ça a été de penser à mes proches, à quand j’allais les revoir, à ce que l’on allait faire, à comment j’allais les câliner, à ce que j’allais leur dire,…à toutes ces questions que je me posais pendant l’aventure et auxquelles je n’avais pas eu de réponse. J’imaginais donc un peu mes retrouvailles avec ma famille.

Lorsque Frédéric annonce vous choisir pour l’accompagner en finale, certainement qu’un maximum de sentiments et de sensations prédominent alors en vous…

Oui, je suis trop contente, surtout quand je commence à comprendre qu’il va me choisir. Je ne voulais pas non plus être certaine : pour ne pas être déçue j’attendais vraiment qu’il dise qu’il me choisit, afin de pouvoir profiter de l’instant. Mais je ne pouvais pas non plus en profiter pleinement parce que ça me faisait un peu de la peine pour Nicolas. Donc j’étais un peu partagée mais, dans l’ensemble, j’étais contente, bien évidemment.

Lorsque, avec Frédérique, vous retournez une dernière fois sur le camp pour bruler les constructions, sans doute y-a-t-il dans l’air un peu de nostalgie ?

Oui, complètement ! Cela a vraiment permis de clôturer l’aventure, les cartes n’étaient alors plus entre nos mains et on savait que l’on n’allait plus retourner sur ce camp. Cela fait un petit pincement au cœur, on se remémore tous les bons souvenirs.

Comment avez-vous vécu, le soir, le conseil final ?

J’étais heureuse. Après je savais que ce n’était plus entre nos mains, j’étais plus objective sur le moment, même si je suis Tania qui pense toujours positif, là il fallait se rendre à l’évidence, je savais que les filles n’allaient pas voter contre moi, j’ai eu la chance d’avoir quand même la voix d’Estéban et celle de Julie, que je remercie encore à l’heure d’aujourd’hui. Honnêtement, je ne m’attendais pas à gagner « Koh Lanta », à la vue des personnes qui étaient dans le jury final et avec qui je n’avais pas créé des liens très très solides.

Avec le recul, que retenez-vous de votre parcours ? La fierté d’être dans les deux derniers et d’avoir réussi à surmonter les obstacles qui se sont présentés à vous ?

Oui, complètement. Je suis fière de ne pas avoir lâché. Etre arrivée deuxième, c’est énorme, c’est énorme. A la vue de mon aventure, je pense que personne n’avait misé sur moi. Même moi, je suis surprise, complètement. Si on m’avait dit ça le premier jour, je pense que j’aurais rigolé. Donc, oui, trop trop fière de moi, vraiment !

Comment ne pas revenir sur le coup de maitre réalisé en duo avec Julie sur le dernier conseil éliminatoire. Il restera probablement gravé dans l’histoire de ce jeu…

Honnêtement, c’était un coup de fou. Julie a été très intelligente : à ce stade de l’aventure, penser à une stratégie comme celle-ci, il faut vraiment le faire. Pour l’avoir vécu, c’est l’instinct de survie qui prend le dessus donc on essaie de se débrouiller et grâce au collier d’immunité, on a réussi à faire ce coup là. Donc je suis fière de Julie, elle m’a épatée et je pense qu’elle en a épaté plein d’autres.

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de ces 40 jours d’aventure ?

J’ai plein de souvenirs mais je pense que le plus beau a été quand j’ai trouvé le poignard. Toutes les émotions ont été décuplées à ce moment-là avec la fatigue je pense et le stress. Après, quand j’ai été évincée et que j’ai passé une journée incroyable avec Estéban sur le camp des jaunes. Ou encore quand je suis allée chercher des escargots avec Benji, c’était vraiment notre moment ayant permis de nourrir la tribu. Il y a plein de souvenirs que j’ai adorés, même le coup avec Julie. Il y en a plein plein plein !

En conclusion, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure si l’opportunité se présentait à vous ?

Si ça se représente à moi, je vous répondrais car, là, actuellement je ne sais pas, je vis encore la diffusion actuelle. Donc à voir si ça se représente à moi,… pourquoi pas.

Merci, Tania, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Virginie Caren évoque ses expériences récentes, son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Virginie,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Votre parcours artistique est riche, varié et diversifié, devant et derrière la caméra notamment. Récemment, nous avions pu vous retrouver dans la série quotidienne « Influences » sur NRJ, diffusée en fin d’année dernière. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?

Que de beaux souvenirs, avec de belles rencontres mais aussi de belles retrouvailles. Je pense notamment à Stéphane Joffre et Jean-Luc Azoulay. Ce sont eux qui m’ont proposé de jouer le rôle de la maman de l’héroïne et j’ai accepté avec plaisir de retrouver ma famille de cœur et d’origine. Clairement, Jean-Luc est mon papa télévisuel… Je trouvais le challenge du projet en soi intéressant, assez nouveau et innovant, avec toute une équipe de jeunes, sur le thème des influenceurs, un thème très tendance. On avait beaucoup d’auteurs avec nous, on a travaillé assez vite et c’était aussi agréable d’avoir le privilège de formater mon personnage. J’ai eu la liberté de le faire évoluer, notamment par rapport au texte, moi qui suis aussi scénariste. Ayant fait du coaching de jeunes acteurs, c’était plaisant également d’aguiller cette nouvelle génération en même temps que l’on faisait ce tournage. Les 3 jeunes demoiselles qui jouaient mes filles sont 3 personnes magnifiques, vraiment ce fut de belles rencontres humaines, artistiques, on s’est beaucoup amusées sur le tournage et nous sommes restées en contact depuis. On était tous très tristes que ça s’arrête de façon prématurée mais c’est comme ça, ça arrive, c’est la vie.

La richesse et la diversité de votre parcours vous permet sans doute, sur un plateau, d’avoir un regard différent à présent sur votre travail ?

Complètement ! Pour tout vous dire, de manière très personnelle, j’ai accepté ce rôle parce que ça fait 3 à 4 ans que je coachais des acteurs et des réalisateurs, que je les accompagne et je voulais savoir où j’en étais moi-même, après plusieurs mois sans tourner. Cela m’a d’autant plus intéressée que j’avais de belles choses à défendre dans ce personnage, avec des subtilités que je trouvais très agréables. J’étais, quelque part, dans l’obligation aussi pour l’intégrité de mon travail de coach afin d’évaluer où j’en suis. Cela peut être, en effet, parfois prétentieux et arrogant de faire du coaching si on ne sait pas de quoi on parle. Du coup, j’ai pu tester des choses que je faisais faire à des acteurs. En même temps, ce qui était super intéressant avec tous les jeunes autour de moi, notamment Edouard qui jouait mon beau-fils, c’est que je vivais en direct avec lui les choses que j’essayais sur moi-même. Ce fut un travail d’échange où je me suis servie de moi-même comme outil. J’ai adoré faire cela.

 

 

Au travers du nombre de minutes utiles attendues chaque jour, tout va très vite sur le plateau et sans doute que vos expériences vous ont aidée ?

Oui, ça a été un peu à double tranchant. Les bons côtés, c’est que, effectivement, je viens de cette école-là, où on travaille vite, où on fait beaucoup dans une seule journée. La charge de préparation et de travail est assez énorme. J’ai retrouvé tous mes réflexes de tournage, avec la rapidité dans laquelle ça se fait. Je suis formatée comme cela, c’est quasi naturel, je n’ai pas de réflexion sur cette manière de travailler, ça vient de façon assez machinale. En même temps, je jouais un personnage de maman dont la fille est dans le coma, je suis moi-même maman dans la vie et j’ai été obligée de me projeter, il y avait quand même pas mal de scènes assez difficiles à jouer émotionnellement parlant, il y avait beaucoup de scènes où je craquais, où je pleurais. Là, je cherchais dans tous mes outils et toutes mes expériences mais comme on tourne vite, à un moment, je ne pouvais pas faire 15 scènes par jour avec cette émotion-là. Je ne suis pas un robot non plus, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton. J’avais besoin soit de réduire le nombre de scènes, soit d’aguiller différemment le personnage.

Ce rythme était un challenge extraordinaire, nous faisant sortir de notre zone de confort mais cela a aussi créé des frustrations, nous obligeant à aller à l’essentiel. La série a globalement manqué de temps et c’est sans doute une des raisons expliquant qu’elle n’a pas eu le succès qu’elle méritait.

Nous l’avons dit, vos cordes et casquettes artistique sont nombreuses. Les considérez-vous comme autant de métiers différents ou comme un seul et même ensemble ?

Je rejoins Michel Hazanavicius, que j’avais vu en master class il y a 3 ou 4 ans, à qui on demandait quelle place il laissait à ses équipes techniques. Il nous a répondu qu’il avait sa bulle de travail et qu’il ne voulait pas que les choses en sortent. En revanche, dans cette bulle, il laisse des bulles pour chaque corps de métier et chaque poste pour qu’ils y mettent leur propre création. J’ai un peu ce constat aujourd’hui sur mon métier et sur mon parcours artistique, tout va ensemble en fait. Sur le papier, je ne sais pas comment me définir aujourd’hui, j’ai été danseuse, actrice, photographe, directrice artistique, directrice littéraire, directrice de développement, scénariste, assistante réalisatrice, styliste, …j’ai fait tous ces corps de métier avec une profonde joie et beaucoup de passion. Si j’avais le temps, peut-être que je ferais encore d’autres corps de métier pour peaufiner certains aspects. C’est ma bulle artistique dans cette bulle-là. Selon les périodes, selon ce qui se profile, je vais prendre dans ma bulle pour inventer encore autre chose. Tout cela est très complémentaire. Il y a 6 mois à peine, j’ai recontacté ma chorégraphe avec qui j’avais commencé ma première activité artistique à l’âge de 4 ans, afin de la remercier profondément de l’aspect musical et de l’oreille que l’on doit avoir pour être danseuse. Je lui ai dit me rendre compte aujourd’hui à quel point cela m’a aidé à avoir le sens du rythme sur scène ou dans mes dialogues. Je n’avais, en fait, jamais fait le lien, je l’ai fait il y a 6 mois donc tout va ensemble. C’est comme un immense puzzle, avec plein de pièces que l’on construit au fur et à mesure. Je suis pleinement faite de tout ça, c’est un ensemble !

 

 

En plus de la passion que vous évoquiez, l’un des autres dénominateurs communs à votre parcours est aussi l’humain. C’est sans doute aussi dans cette lignée que vous développez aujourd’hui d’autres accompagnements, individuels ou collectifs, dans l’artistique mais pas uniquement…

Oui, oui, c’est vrai ! L’humain me passionne, clairement. J’ai fait des années de psychanalyse, ce n’est pas uniquement un travail égocentrique, c’est surtout parce que j’ai trouvé cela très passionnant pour bien sûr se comprendre soi mais aussi pour comprendre les autres. Je pense que ça donne une dimension humaine très intéressante, du moment où on commence à accepter que son mécontentement ou sa frustration peuvent être compris. Cela adoucit ses propres problèmes mais ça permet aussi d’être plus tolérant avec les autres. J’aime beaucoup cette approche en fait, ça évite d’être dans le jugement des autres, ça permet d’être plus attentionné aux autres.

Je viens de passer 3 ans à être directrice littéraire en maison de production audiovisuelle, où mon travail principal était l’accompagnement des auteurs. Ce fut humainement extrêmement passionnant, j’ai adoré faire cela. De là est née l’envie d’encore plus transmettre. C’est tellement agréable et tellement gratifiant de voir qu’être dans la compréhension et le partage d’expérience avec quelqu’un en difficulté au travail, que ce soit un assistant réalisateur, un acteur, un auteur, l’aide à passer les étapes de manière plus fluide. J’adore cela, j’ai une passion pour le fait d’adoucir les choses et de retrouver le vrai plaisir. Pour un acteur, c’est celui du jeu et ce doit être normalement un amusement et non pas une souffrance.

Je développe encore plus actuellement ce besoin et cette envie de transmission. Surtout, je viens d’avoir un demi-siècle, c’est un peu l’heure des bilans et je me suis demandée concrètement ce que je pouvais faire de tout cela. Je viens de créer des méthodes de travail et je suis en train d’ouvrir différents ateliers dans lesquels je peux transmettre et faire un melting-pot. Je vais ouvrir des ateliers d’audiovisuel, je vais complètement mélanger tout ce que j’ai pu apprendre. Notamment 3 méthodes complètement différentes, celle des cours Florent, celle de JLA Production et celle de l’Actors Studio. Je prends ce qui me parait être, pour l’avoir testé, le plus efficace et j’en fais un petit mélange, où j’y mets ma sauce. J’essaie de donner un maximum de toutes les expériences que j’ai pu avoir.

Tout en gardant en tête des projets de séries que j’ai écrites, des projets de films que j’ai co-écrits, des projets de séries sur lesquelles je fais uniquement de l’accompagnement et du développement. Je n’ai jamais fermé la porte au métier de comédienne, je fais mes choix selon les périodes, selon l’envie, selon le temps. Tout cela est très complémentaire en fait et je suis revenue aussi à mon premier amour, la danse.

Merci, Virginie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Julie évoque son élimination lors de la mythique épreuve de l'orientation !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Julie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous avez participé à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », visible chaque mardi soir sur TF1. Justement, la diffusion des images ravive-t-elle certains souvenirs et certaines émotions vécues sur place quelques mois en arrière ?

Oui, effectivement, la diffusion a ravivé forcément certaines émotions que j’ai pu vivre il y a quelques mois. C’est vrai que ça fait un petit moment que c’est passé. Mais comme je le dis souvent, en fait on a vécu une aventure de début août à fin septembre où, là, on a été tous acteurs et actrices. Et là on vit une seconde aventure, depuis fin février, où on est spectateurs et spectatrices de notre aventure. Effectivement, on a l’impression de vivre deux aventures qui sont assez différentes dans l’approche si je puis dire parce que l’on se regarde. En plus de la diffusion, il y a le montage et il y a des choses que l’on n’a certainement pas vues lors de notre aventure à la fin de l’été. Donc, oui, ça ravive forcément des émotions, qu’elles soient négatives ou positives mais ça ravive beaucoup des choses. Les choses négatives sont plus difficiles à encaisser. Dès fois, on fait simplement le deuil de l’élimination, ce qui a été mon cas et, forcément, la revoir en images il y a quelques jours est toujours un petit peu plus compliqué.

Si on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

Ce qui m’avait incitée essentiellement à candidater pour « Koh Lanta », c’est le simple fait que j’ai regardé toutes les saisons, c’était longtemps un rendez-vous familial car, avant, c’était le vendredi soir. C’est un peu une aventure qui retrace, si je puis dire, l’éducation que j’ai reçue. Je m’explique, chacun des objectifs que j’ai pu aller chercher et titiller, je l’ai fait avec l’éducation que j’ai reçue, à savoir le travail, aller chercher les choses à la sueur du front. J’ai l’impression qu’il y a une belle corrélation avec l’aventure de « Koh Lanta », honnêtement on doit tous les jours dépasser ses limites, les repousser dans les retranchements. En fait, il y a une vraie comparaison avec la vie que j’ai menée un peu plus jeune. Je voulais vraiment la vivre parce que, déjà, il y a toute cette dimension sportive qui me plait énormément, j’avais très envie de savoir ce que j’étais capable de faire en étant en famine, de savoir si j’étais capable de me surpasser. Il y avait un réel défi personnel à ce niveau-là. Aussi, la chose qui me faisait le plus peur à « Koh Lanta », c’est de trahir mes valeurs. Une chose que j’ai réussie à garder intact. Alors, évidemment, il y a des choses que j’aurais faites différemment mais, dans l’ensemble, je suis très satisfaite de mon aventure parce que je suis restée authentique, en tout cas à celle que je suis. C’étaient des craintes que j’avais avant de partir à « Koh Lanta ».

Cette saison a été marquée par la présence du talisman du feu sacré. Comment avez-vous appréhendé sa présence et comment avez-vous appris à vivre avec ?

C’est vrai que le talisman a été un élément essentiel de cette saison de « Koh Lanta, le feu sacré ». Alors, ça a pu être un atout extrêmement essentiel pour celui ou celle qui l’obtenait. Il a été souvent très convoité, c’est pour cela que l’on voit que les épreuves sont très serrées et qu’il était parfois difficile de déterminer un ou une gagnante. Je ne l’ai jamais eu en ma possession donc c’était difficile de l’apprivoiser d’une manière très positive. J’étais contente quand il était dans mon équipe parce que je savais que ça ne pouvait être que bénéfique. Sur les épreuves individuelles, c’était encore plus la bataille pour obtenir ce talisman. Par contre, quand il était dans l’équipe adverse, c’était aussi potentiellement un avantage si on n’était pas très bien accueilli dans son équipe. C’était un peu le talisman à double versant, il fallait juste, je pense, s’en servir à bon escient. Mais comme je n’ai jamais été détentrice de ce talisman, je n’ai jamais pu connaitre la saveur de l’obtention de cet élément essentiel dans ce « Koh Lanta, le feu sacré ». En tout cas, c’est un talisman qui ne m’a pas forcément desservie, mis à part peut-être sur le vote à contre cœur que je dois faire lors du conseil surprise parce que j’avais anticipé le fait que Laura donne son talisman à Quentin. Mais, dans l’ensemble, ça n’a pas été un avantage ni un désavantage, me concernant, avec ce talisman.

L’épisode de mardi a été, comme toujours, riche en évènements, avec la mythique épreuve de l’orientation. Dans quel état d’esprit l’avez-vous abordée ?

Déjà, ce qu’il faut savoir pour cette finale à 4, c’est que j’avais dû batailler bec et ongle déjà quelques jours auparavant pour faire partie des 4 derniers parce que ce n’était absolument pas l’issue, en tout cas que les garçons – Frédéric et Quentin – m’avaient donnée. Donc j’étais très très très contente, encore sous le choc et la satisfaction personnelle et collective parce que c’est quelque chose que l’on avait réalisé ensemble avec Tania. Donc j’avais cette satisfaction personnelle mais il fallait vite switcher parce que l’orientation arrivait très très vite. Je savais que je ne partais pas avec un grand avantage, tout simplement parce que je ne me souviens plus du jour où j’ai utilisé une boussole. Peut-être très très jeune mais je n’en ai même plus le souvenir. Donc je savais que ce n’était pas forcément un bel avantage. Théoriquement, j’avais regardé comment on se sert d’une boussole, ce qui avait l’air assez simple mais on se retrouve vite en difficultés, en tout cas c’était mon cas sur l’épreuve d’orientation.

Je l’ai abordée sans stress, je voulais vraiment être capable de gérer mes émotions parce que je sais que c’est une épreuve éreintante, très éprouvante psychologiquement et physiquement et ça a été le cas. Donc j’avais vraiment à cœur de garder mon calme parce que je pense que ça aurait pu biaiser encore plus l’issue de cette épreuve. Sans grande surprise, je n’ai pas excellé dans cette épreuve, j’ai beaucoup de frustrations car je trouve que c’est dommage d’arriver au cœur d’une compétition où on est face à soi-même et d’avoir un peu l’impression de m’être éliminée toute seule en fait. Donc c’est un peu dur pour la sportive de haut niveau que je suis parce qu’il suffisait seulement d’appréhender beaucoup mieux cette boussole. A la fois, je suis très fair-play, c’est mon côté sportive aussi, qui me fait dire qu’on était tous sur du un contre un, j’ai été la moins bonne sur cette épreuve, je n’ai pas eu le facteur chance que je recherchais, je m’incline logiquement devant mes trois coéquipiers qui ont été meilleurs sur cette épreuve d’orientation.

 

 

On l’a vu, les recherches ont été longues, intenses et minutieuses. Pendant un long moment, vous êtes proche de Tania puis de Frédéric. Sans doute qu’être deux à chercher la même chose complexifie les choses ?

Ah oui, je suis tout à fait d’accord avec vous sur l’impact de la longévité de cette épreuve. Il y a quatre aventuriers pour trois zones, il y a forcément un aventurier qui va se retrouver sur la zone de quelqu’un, c’est très stressant. On maitrise très peu de chose, la seule théoriquement sur laquelle on peut avoir le contrôle, c’est sur ce que l’on fait nous mais faut-il déjà que ce soit bien. Donc je n’ai pas été tellement stressée que Tania vienne sur ma zone parce que j’ai été grossièrement en difficultés, on ne va pas se mentir. Cela faisait deux heures que je tournais en rond pour trouver l’élément. Je savais qu’à un moment donné, potentiellement Tania pouvait trouver l’élément avant moi et que je pouvais tout simplement guetter le fait que l’élément ne se trouve pas trop loin de son lieu de recherche. C’est exactement ce qui s’est passé et ça m’a permis d’avancer un peu plus sur cette épreuve d’orientation. J’ai pu trouver l’élément, la balise et ce qui m’a fait faux bond, puisque je suis revenue avant Tania sur la zone, c’est vraiment l’utilisation de ma boussole, que je n’ai peut-être pas mise assez à plat. J’ai beaucoup douté, on se retrouvait sur deux zones distinctes – Tania cherchait ailleurs -, j’ai fonctionné quelque part par logique, je me suis dit que Tania se retrouvait avec une herbe assez rasée, que c’était assez compliqué d’y cacher un poignard et que, peut-être, potentiellement, la mienne était plus adaptée. Vous voyez les choses auxquelles on peut penser à ce stade de l’aventure et, en l’occurrence, ce n’était absolument pas le cas. C’est un peu frustrant et je dois tout recommencer quand Tania trouve le poignard.

J’ai alors deux solutions qui s’offrent à moi. Quand j’arrive sur la zone de Frédéric, je le vois courir vers la table d’orientation afin de chercher sa couleur, je me dis qu’il est déjà bien avancé. En attendant, je me mets quand même à chercher l’élément, sauf que je ne le vois absolument jamais revenir. Ce que je me suis dit, c’est que, effectivement, j’aurais pu le coller aux basques comme on dit et attendre qu’il revienne pour chercher en fait dans sa zone de recherche et tomber sur ce fameux poignard. J’ai tellement pesté sur les « Koh Lanta » précédents quand une personne faisait ce type de stratégie que je me suis dit que ce serait vachement contraire à mes valeurs d’obtenir, de cette manière, l’obtention d’un poignard. Je me suis vite retranchée dans le fait de chercher l’élément tout simplement et je dois avouer que j’étais très peu optimiste à la vue de l’avancée de Frédéric.

Quels sentiments prédominent en vous au moment de quitter vos partenaires 24h avant la fin : la fierté d’être allée aussi loin ? Ou la déception de ne pas avoir franchi l’avant-dernière marche ?

Alors, à ce stade de l’aventure, j’ai deux sentiments qui prédominent. Il y a bien évidemment l’énorme frustration de se dire que je n’ai pas réussi à passer ce premier step de la finale pour aller titiller un peu les poteaux, qui est le graal de chaque aventure de « Koh Lanta ». Donc il y a une énorme frustration de se dire « mince, tu avais un gros step à passer, certes tu n’étais pas avantagée car tu avais mal appréhendé la boussole mais tu aurais pu ». C’est mon côté sportif…Et j’avais ce second sentiment, de la satisfaction de mon parcours et de me dire que, clairement, si on parle de fair-play sportif, je n’ai clairement pas été bonne et mes coéquipiers méritent cette place sur les poteaux. Ma place était surement celle-ci. Donc je suis un peu mélangée entre ces deux sentiments qui prédominent à ce moment-là, lorsque je suis éliminée lors de l’orientation.

Mais, quand je revois les images, c’est quand même la frustration qui prédomine et je suis un peu en colère contre moi, je me dis que l’épreuve d’orientation est quand même une épreuve mythique de « Koh Lanta », …on ne s’imagine jamais aller aussi loin dans « Koh Lanta », j’ai beaucoup fonctionné step by step, un jour après l’autre, sans me projeter. Je n’ai pas eu cette totale confiance de me projeter aussi loin, comme ça a pu être le cas pour certains. Mais je dois admettre que j’ai été la moins bonne des trois et que ma place est justifiée sur « Koh Lanta ».

Lors du dernier conseil éliminatoire, vous avez, avec Tania, réalisé un coup de maitre…Ce doit sans doute être un des moments marquants de votre aventure ?

Oui, oui, c’est un sacré coup de poker, comme j’ai l’habitude de l’appeler. C’est vrai que j’ai été chercher cette place en finale au-delà de mes limites psychologiques, au niveau du cerveau en tout cas parce que j’ai beaucoup réfléchi. Je suis très contente d’avoir été chercher cette place en finale grâce à ma compère Tania, qui m’a annoncé qu’elle avait ce collier. Clairement, on ne va pas se mentir, j’étais la prochaine à sortir, que Tania ait un collier ou non, ça aurait été compliqué. En fait, j’ai switché très rapidement, je ne sais pas comment vous expliquer cela, mon côté analyse de la joueuse de football que je suis a pris le dessus et je me suis dit que j’allais me poser cinq minutes pour réfléchir à la situation et voir ce que je pouvais faire. Très rapidement, en fait, est venue cette idée de collier. Tania m’a avoué qu’elle en avait un et je me suis demandée pourquoi je ne m’en servirais pas. Ce pouvait potentiellement être un avantage, je vais très vite en parler ensuite à Tania, qui n’est pas très confiante au début et qui a surtout très peur que je lui vole son collier, ce qui est assez invraisemblable et qui me fait beaucoup rire. En fait, j’enchaine très rapidement sur cette stratégie, Tania me donne le feu vert, elle me dit « vas-y, je te suis », de toute façon elle était sauvée, elle n’avait pas grand-chose à perdre. J’enchaine ensuite très rapidement avec Nicolas, qui est vraiment mon frère d’aventure, j’essaie un petit peu – même si je n’aime pas ce mot – de profiter de la teneur de nos liens pour lui faire entendre que j’ai trouvé un collier. Lui était très rassuré pour moi parce qu’il savait que ça sentait mauvais. C’est dire à quel point je le connais très bien, il a réalisé exactement ce que je voulais qu’il se passe, je voulais absolument qu’il en parle aux garçons parce que c’était son alliance prioritaire et je suis très contente que ce se soit passé exactement comme je l’avais imaginé. Au conseil, c’est quand même un sacré boom dans la tête des garçons, ils sont tous très très choqués, ils ne s’y attendaient absolument pas et c’est, je pense, un coup stratégique qui restera malgré tout dans les annales de « Koh Lanta », de ce que je peux entendre. Donc c’était une bonne chose, c’est aussi une fierté personnelle, quelque part c’est une victoire !

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Mes autres plus beaux souvenirs de cette aventure sont clairement les conforts que j’ai pu vivre avec mon équipe. Je m’explique, j’ai longtemps vécu dans une équipe de par ma profession, j’ai beaucoup misé sur le relationnel dans ce « Koh Lanta », c’est aussi ma force et j’y suis habituée, j’adore vivre avec l’humain. On était tous dans le même bateau de galère si je puis dire, on avait tous très très faim. Pour aller chercher justement ce bonheur de pouvoir manger, il fallait, dans un premier temps, se battre ensemble, ça cultive aussi certains liens et certaines relations. Le graal était tout simplement la récompense de nos efforts, qui était de partager ensemble le fait de pouvoir manger, ce qui était assez essentiel pour chacun. Je peux vous dire qu’à ces moments-là, dans ces conforts, on a souvent créé des liens, avec certains retissé des liens, avec d’autres peut-être créé des alliances aussi pour la suite. Ces moments-là sont assez forts, les émotions sont fortes et positives, que j’ai adoré vivre, humainement en tout cas.

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ou à supporter ?

Le plus dur à supporter, dans une aventure comme « Koh Lanta », est, sans originalité, la faim, la lutte contre la faim et surtout, je dirais, ses conséquences : le manque d’énergie, la fatigue,…,la gestion des émotions qui reste très compliquée aussi, je dois l’avouer, on est souvent à fleur de peau, parfois on s’énerve pour rien. Et je dirais aussi les intempéries. Quand il pleut deux à trois jours d’affilée, la nuit on est tous recroquevillés autour du feu parce que c’est notre seule source de chaleur. C’est assez difficile de peu dormir au final parce que l’on dort déjà très très mal. Donc je dirais que ce sont tout simplement les conditions très précaires dans « Koh Lanta » et le manque de nourriture.

Sur le camp, au quotidien, quelles tâches ou activités aimiez-vous plus particulièrement faire ?

Sur le camp, j’aimais beaucoup aller pêcher, notamment avec Nicolas, qui est un très bon pêcheur. Déjà parce que, malgré tout, c’est un peu un moment hors du temps quand on va pêcher. Aller visiter les fonds marins change un peu du quotidien, ça change de ce que l’on peut vivre sur l’ile. J’ai trouvé que c’étaient deux heures hors du temps, en plus pour pouvoir ramener de la nourriture. Donc j’ai beaucoup aimé, que ce soit avec Nicolas ou d’autres, pratiquer cette activité-là. Et je m’attelais aussi à aller chercher du petit bois, vous le savez, sur « Koh Lanta », on doit faire beaucoup de tournantes pour pouvoir s’occuper du feu mais aussi pour récupérer potentiellement de la canne à sucre à un moment donné. C’est d’ailleurs assez jouissif, alors peut-être que c’est peu pour vous mais, sur « Koh Lanta », quand on trouve de la nourriture, c’est tout de suite presque une victoire qui, du coup, redonne du baume au cœur.

Pour finir, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure, si l’opportunité se présentait ?

C’est drôle…j’essaie déjà de digérer cette aventure qui n’est pas terminée, après oui je pense que j’ai une revanche à prendre sur l’orientation, si je puis être aussi déterminée et ambitieuse. Mais oui, bien sûr que, potentiellement, ce serait une aventure qui pourrait me faire languir et me donner envie en tout cas d’aller rechercher des objectifs personnels et d’aller encore plus loin, c’est sûr ! C’est mon côté un petit peu femme de caractère et très sportive qui me fait parler, c’est vrai que quand on est sur « Koh Lanta », on se dit que l’on ne pourrait jamais repartir mais, en réalité, quand on fait un petit peu le deuil de l’aventure, on se rend compte à quel point ce que l’on vit est extraordinaire et que ce n’est pas donné à tout le monde. En fait, on a toujours envie de plus. Donc, oui, mon prochain défi, si j’ai la chance de refaire un « Koh Lanta », ça serait déjà d’aller retitiller l’orientation et d’en faire quelque chose. Bien évidemment, sportivement, d’être beaucoup plus en lumière et de pouvoir potentiellement gagner des épreuves individuelles.

Merci, Julie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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De si beaux horizons : Coralie Caulier évoque la sortie de son nouveau roman!

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Coralie,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

La sortie de votre nouveau roman, « De si beaux horizons » est prévue pour le 14 juin prochain. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être de voir cette nouvelle aventure se concrétiser elle-aussi ?

Oui, c’est vraiment une aventure incroyable et j’ai l’impression que plus ça avance, plus je suis heureuse. C’est mon troisième livre et ça multiplie le plaisir de voir que ça continue parce que ça veut dire qu’il y a des gens qui lisent mes livres. C’est d’autant plus agréable, je trouve !

Sans tout en dévoiler, comment pitcher votre deuxième roman ?

C’est l’histoire de deux femmes, Alice, trentenaire et Yvette, septuagénaire, qui n’auraient jamais dû se rencontrer mais que le destin va rapprocher. Elles sont toutes les deux en deuil et c’est ensemble qu’elles vont réapprendre à mettre de la couleur dans leur existence. Pour se faire, elles vont devoir se souvenir… C’est vraiment un livre où on va aller puiser le fait de se souvenir pour pouvoir avancer. Le lecteur va donc découvrir les histoires des lignées de femmes auxquelles Alice et Yvette appartiennent, les ascendantes pour l’une, les descendantes pour l’autre. C’est comme cela qu’on va comprendre pourquoi l’une et l’autre en sont là au moment de leur rencontre. Au-delà de cela, l’histoire que l’on raconte de prime abord n’est pas toujours la pure vérité et elles vont devoir se confronter à des trahisons de la vie qu’elles auraient préféré étouffer pour toujours. Mais c’est seulement à ce prix qu’elles vont pouvoir trouver la paix, voir l’avenir et contempler de si beaux horizons du coupJ.

 

 

Si l’on revient à la genèse de cette nouvelle aventure, quelles ont été vos sources d’inspiration vous ayant donné l’envie de mettre en avant ces sujets ?

L’histoire de ce livre est très rigolote. A la base, ça a commencé par une nouvelle. C’était un concours d’écriture de nouvelles auquel j’ai eu envie de participer. Le thème était très simple : un téléphone était trouvé dans un taxi. Effectivement, ma nouvelle commençait comme cela : une jeune femme, Alice, découvrait un téléphone portable dans un taxi, elle l’oubliait pendant des mois et, quand elle le retrouvait, décidait de le ramener à son propriétaire. Après multiples recherches et évènements arrivait Yvette : le téléphone appartenait en fait à sa petite fille, Célia, récemment décédée. Mais la nouvelle s’arrêtait après leur rencontre éphémère.

Je l’avais faite lire à mes proches et ma mère m’avait dit qu’elle attendait la suite. Ce qui n’était alors pas possible dans ce cadre. Les nouvelles, pour ce concours, étaient postées sur internet, j’avais donc partagée la mienne sur mes réseaux. Les retours que j’avais eus allaient dans le même sens, on me disait souvent « vivement la suite ! ». Je trouvais cela marrant, d’autant plus que, moi-même, en l’écrivant, je m’étais dit que j’aurais bien passé un peu plus de temps avec Alice et Yvette. Le fait d’avoir ces retours m’a mis un peu la puce à l’oreille…j’ai donc décidé de transformer cette nouvelle pour qu’elle devienne le prologue du roman, avant de poursuivre l’histoire.

J’avoue que, lors de l’écriture initiale de la nouvelle, je ne savais pas que ça allait m’amener à traiter tous les sujets que j’ai pu aborder au final dans le livre. En tout cas, ça a été le point de départ…D’ailleurs, le concours de nouvelles était tombé pendant mes vacances sur l’ile de Noirmoutier. J’avais un hôtel, tout au bout de l’ile, sur la côte sauvage, vraiment juste derrière la plage de l’anse rouge. Je découvrais pour la première fois ce cadre enchanteur. Ce qui m’a donné l’envie d’utiliser ce décor pour mon histoire… On peut donc parler d’un enchainement de concours de circonstances et je pense que, sans cette nouvelle, je n’aurais pas eu l’idée de ce roman-là. Je trouve cela chouette !

Dans quel genre et dans quel registre classifiez-vous ce nouveau roman ?

C’est plutôt un roman drame mais qui reste optimiste malgré tout. Il est très doux, très nostalgique aussi et, en même temps, très porté sur le fait d’avancer.

 

 

Par rapport au précédent roman, vous changez du coup de registre…

Oui, il y a une vraie transition de registre parce que le premier roman était plus écrit comme un parcours initiatique, un cheminement de développement personnel à travers la fiction. Je savais que je n’allais pas en écrire deux comme cela parce que j’avais dit ce que j’avais à dire sur ce sujet. J’avais envie d’autre chose et ça s’est fait naturellement. Maintenant, je pense que l’on retrouve malgré tout ma manière de penser et c’est vrai que ma maison d’édition a qualifié ce nouveau roman, sur la quatrième de couverture, d’optimiste et de tendre. Donc, finalement, ce côté optimiste que l’on voyait dans mon premier roman se retrouve dans celui-ci aussi. Même si c’est différent, ce n’est donc pas diamétralement opposé, on est un peu dans un mix entre le changement et la continuité.

D’ailleurs, ce premier roman poursuit son chemin, vous avez l’occasion, tout au long de ce mois de juin, de rencontrer vos lecteurs au travers des différents salons auxquels vous participez...

Même si un nouveau roman sort, j’ai quand même envie de continuer à défendre les précédents ouvrages, c’est important pour moi. C’est normal que, ces prochaines semaines, je parle davantage du nouveau livre, ce sont ses débuts, j’ai envie qu’il déploie ses ailes mais je vais continuer à faire référence à Pernille (« Les 12 travaux mythiquement merveilleux de Pernille »), bien sûr.

A quelques jours de la sortie de ce nouvel ouvrage, dans quel état d’esprit êtes-vous ? Quelles sensations prédominent en vous ?

Là, je suis plutôt dans l’impatience et dans l’excitation positive. Finalement, la période de stress et d’angoisse a lieu, pour moi, pendant la dernière relecture, avant le bon à tirer. C’est vraiment un moment très inconfortable pour moi, je ne vis pas bien du tout cette dernière relecture, j’ai l’impression qu’il faudrait tout changer, je me fais des nœuds au cerveau, je fais 50 000 recherches pour être sûre que c’est bien telle préposition après tel verbe. Ce n’est pas du tout agréable parce que je sais que, une fois que j’envoie mon bon à tirer, c’est terminé. C’est le moment où je suis stressée mais une fois que c’est parti chez l’imprimeur, je sais que je ne peux plus rien changer et que je ne maitrise plus la suite. Je ne suis alors plus dans le stress…maintenant, je n’ai qu’à attendre. Je suis donc excitée, je le disais, je suis sereine, j’ai hâte de voir les retours. Bien sûr, j’attendrai les premiers avis avec un peu appréhension car le but est que ce roman plaise, que les gens soient touchés par cette histoire. Je croise les doigts !

 

 

Votre métier vous incite à être en réflexion permanente et sans doute vous projetez-vous déjà sur la suite ?

Oui ! Ce qui est rigolo avec l’écriture, c’est que l’on est toujours dans une sorte de décalage. Là, au moment où sort « De si beaux horizons », ça fait finalement un moment que je connais cette histoire. C’est comme si, après tous ces échanges avec mes proches puis la maison d’édition, le livre était, dans ma tête, déjà publié. Je suis à l’heure actuelle dans la rédaction d’un autre livre, que j’ai presque terminé au niveau de mon premier jet. J’ai l’impression d’être déjà plongée dans une autre histoire, au moment de la sortie de la précédente. C’est assez marrant comme sensation !

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la sortie de votre deuxième roman ?

Un maximum de lecteurs conquis, qui auront aussi envie de lire le prochain et, je l’espère, celui encore d’après. J’ai très envie que cette route littéraire soit longue. Vraiment, c’est un secteur où je m’épanouis à 1000% et j’aimerais que ça dure longtemps !

Merci, Coralie, pour toutes vos réponses !

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