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Koh Lanta: Joaquina se rappelle de son aventure aux Fidji !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : Laurent Vu/ ALP /TF1

 

Bonjour Joaquina,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vendredi dernier a été le théâtre de votre élimination de la saison de « Koh Lanta » actuellement en diffusion sur TF1. A titre plus personnel, comment avez-vous vécu la diffusion des images ? Ont-elles ravivé en vous certains souvenirs ?

Très émouvant, je ne peux pas vous dire le contraire. Bien sûr, ça m’a pris aux tripes. On est toujours déçu d’être éliminée, on est toujours déçue que l’aventure s’arrête, qui plus est juste après mon binôme masculin. Donc, oui, très émouvant.

Au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit étiez-vous ? Vous sentiez-vous en danger ?

Ah oui, je savais que je sortais. J’avais perdu plusieurs personnes avant, qui étaient susceptibles de ne jamais voter contre moi : Beka, Hadja, Marie-France. Angélique a gagné le jeu d’immunité, si elle ne l’avait pas fait, il était sûr que c’était elle qui sortait. Je savais pertinemment que ma tête était mise à prix, que ça allait se jouer entre moi et Lola. J’étais quasiment convaincue que, de toute façon, c’était moi qui sortais. Je savais que Laurent s’était rallié aux jaunes, qu’Alexandra aussi. Donc il n’y avait plus d’équipe verte à ce moment-là.

Vous évoquez l’équipe verte. C’est vrai que, quelques jours auparavant, au moment de la réunification, cette équipe était encore au complet et, à présent, ses membres partent les uns après les autres.

On était au complet, on aurait dû arriver jusqu’au bout. On était en majorité. Après, il y a des affinités qui se font avec d’autres. Pour le coup, là, Laurent et Alexandra. Ça a commencé par Hadja, on est partis les uns après les autres, on a été décimés. Il se trouve que Beka a fait preuve de malchance ce jour-là. Tout cela a entrainé ma perte, c’est sûr.

Vendredi dernier, l’épreuve de confort était un peu originale, avec le choix à faire parmi trois récompenses potentielles. Qu’est-ce qui vous a incité à vous tourner vers le collier ?

Sans hésitation, c’était le collier. Mon but était de rester le plus longtemps possible donc, ne trouvant pas de collier sur l’ile, si je pouvais avoir un indice…Je suis venue à « Koh Lanta » pour jouer. Je souffrais de la nourriture comme tout le monde mais ce n’était pour moi pas une priorité. Donc je ne me suis pas posée la question, pour moi c’était logique de choisir l’indice.

Sur l’autre épreuve, celle d’immunité, comment avez-vous réagi à l’annonce par Denis de la sentence qui attendait le dernier, à savoir l’élimination immédiate ? Cela vous a-t-il boosté ou, à l’inverse, inhibée?

C’est hyper stressant, vous vous doutez bien. Mais oui, je me suis dit qu’il était hors de question de perdre. J’étais en rage au fond de moi, il fallait absolument que je gagne, ça aurait été mieux j’ai envie de vous dire mais au moins que je ne perde pas, ça c’est sûr. J’étais déterminée. On ne le voit pas mais quand Denis nous interroge tous, je lui réponds que je comparais ces trois plots à mes enfants. Il fallait que je les ramène, clairement. Il ne fallait pas faire autrement, il fallait que je ramène mes enfants.

 

Crédits photo : Laurent Vu/ ALP /TF1

 

De façon plus générale, quels resteront vos plus beaux souvenirs ?

L’équipe verte, les moments passés avec cette équipe, des moments de galère, de fous-rires. Ça a été pour moi superbe. Sur l’exil, c’était la galère mais on avait toujours Beka avec nous pour nous faire relativiser, pour rire. Après, toute l’aventure est magnifique j’ai envie de vous dire. C’est compliqué de donner vraiment un instant mais je pense que mes plus beaux instants resteront ceux avec les verts. Après, mon épreuve des bambous, cette sensation a été super ce jour-là.

Quelle place aviez-vous sur le camp ?

Je pense que j’étais la daronne comme disait Beka. Oui, une sorte de maman protectrice, ça m’a suivi même jusqu’à là-bas. La sœur pour Hadja qui la réchauffait la nuit quand elle avait froid, qui la soutenait quand il y avait des bêtes, dont elle a très peur. Je ne pense pas avoir été la moins active, j’avais un rôle, oui, je pense, de maman.

Un truc tout bête, quand on a gagné le jeu de confort avec les rouges sur le bateau, on avait des brochettes de légumes et des brochettes de fruits. Brice n’aime pas les légumes, il est très compliqué pour manger, même sur « Koh Lanta » quand il a très faim, bizarrement. Je lui ai échangé mes brochettes de légumes contre ses brochettes de fruits parce qu’il n’en voulait pas. Comme une maman aurait fait avec son fils.

Vous le disiez, l’absence de nourriture a été l’un des éléments compliqués sur place. Etait-ce là d’ailleurs le plus compliqué ?

A titre personnel, c’est le manque de mes enfants, c’est une certitude. C’était difficile de ne pas savoir comment ça se passait. Aussi le manque de ne pas avoir de nouvelles. Le plus dur a été de déléguer, de les laisser comme cela du jour au lendemain. Ça m’était déjà arrivé d’être coupée de mes enfants mais on avait internet et le téléphone. Là, pour le coup, je suis restée jusqu’à la fin puisque je fais partie du jury final. Le fait de ne pas avoir de nouvelles a été très compliqué. Après, bien sûr, la faim vient tout de suite derrière. Le manque de sommeil, non, je suis habituée avec le métier que j’ai.

Pour terminer, au moment de partir, quels sont vos coups de cœur parmi les aventuriers encore en lice ?

Mes deux poulains, que sont Loïc et Brice. J’espère les voir aller jusqu’au bout.

Merci, Joaquina, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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RMC Sport : Interview croisée avec Flora Moussy et Thomas Desson !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Flora, bonjour Thomas,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On peut vous retrouver en duo à l’animation des week-ends de Premier League sur la chaine RMC Sport. Avant de revenir sur ce programme en lui-même, on peut déjà imaginer que la reprise puis le maintien du championnat anglais, certes à huis clos, a été pour vous source de joie et peut-être de soulagement ?

Thomas : C’est même plus que cela ! Là, comme il n’y a effectivement pas de supporter dans les stades, tous les matchs sont mis à disposition. D’habitude, à 16h, il y a bien souvent trois matchs en même temps, en ce moment, nous sommes étalés du vendredi au lundi. On bossait déjà pas mal, on bosse en moyenne 35% de plus depuis le 17 juin, date de la reprise et du « restart ». Parce que l’on essaie de tout couvrir. Le vendredi et le lundi, si l’affiche n’est pas extraordinaire, on ne la fait pas en plateau. Pour le reste, on est en quasi continu, de la première minute du samedi et la dernière du dimanche, avec Salim et son magazine, juste avant le dernier match, pour bien le lancer et pour nous donner tous les rendez-vous. On essaie de faire en sorte que, à chaque fois que quelqu’un vient, à n’importe quel moment, il ait une idée de ce qui s’est passé dans la journée.

Avec l’équipe réduite que l’on est, on réussit un tour de force, par rapport au nombre d’heures, pour pouvoir proposer un contenu dont on est plutôt fiers. Flora le faisait déjà un an avant moi, il y a un binôme homme / femme depuis quatre ans. Une équipe bosse quasiment toute la semaine sur le programme. Quand il y a aussi, au milieu, les rencontres européennes, il faut être un monstre à deux têtes.

Flora : C’est vrai que la charge de travail est d’autant plus importante avec cette configuration-là. Maintenant, ça nous permet de traiter un maximum d’équipes. Au fil de la saison, il y avait souvent les mêmes clubs, il ne faut pas se le cacher, qui étaient diffusés et évoqués. Ça permet d’avoir un traitement encore plus large des clubs de Premier League. On s’est aussi beaucoup adaptés à Emmanuel Petit, qui suit énormément le foot anglais et ce qui se passe en Angleterre à proprement parler. Il nous apporte vraiment cette touche-là, il arrive le matin en nous disant ce qui se passe là-bas, il est vraiment au taquet, il nous apporte un œil en plus. Il était déjà avec nous les saisons passées mais c’est vrai que, cette année, c’est lui le consultant numéro 1 et il a pris à bras le corps ce rôle. Il nous apporte énormément de son expérience et de sa vision d’aujourd’hui, de ce qui se passe dans le foot anglais et dans le pays. 

On le voit régulièrement, votre duo fonctionne très bien. Quelles petites touches personnelles et quelles valeurs ajoutées essayez-vous d’y apporter ?

Flora : On est un duo très complémentaire, je pense, avec Thomas. On a deux personnalités différentes, on a deux façons de présenter relativement différentes. Il va se lâcher beaucoup plus facilement que moi, il va être plus dans l’impro parfois ou dans ce que l’on appelle les happenings. Là où je vais être, au contraire, un peu plus « carrée » ou à remettre dans le droit chemin quand il va s’écarter un peu plus. C’est vrai que c’est très complémentaire et ça nous permet chacun d’apporter une petite touche différente. Thomas a un œil plus tactique et plus foot que moi, du coup on va aller dans ce sens-là avec lui. De mon côté, je vais peut-être plus proposer les à-côtés des joueurs et pas uniquement l’aspect sportif. On met chacun un peu de notre personnalité au final, je pense.

Thomas : Je suis arrivé il y a deux ans, j’avais fait beaucoup de matinales, très infotainment. Ayant vécu sept ans aux Etats-Unis, c’est vrai que le sportainment me plait bien. J’ai 41 ans, je suis passionné mais j’aime bien voir les choses autrement que simplement « centre, tête et but ». Je m’aperçois que j’aime le feel-good, j’aime avoir un rappeur et un homme politique à la même table et qu’ils puissent parler la même langue. Là, on essaye d’apporter quelque chose de sympa, de positif, même pour un match de bas de classement à destination des fans les plus hardcore.

Ça fait dix ans que je suis en binôme avec des consœurs, j’en ai eues qui venaient dans le sport avec l’envie de faire de l’hertzien derrière, c’était un passage pour elles. J’en ai eues qui étaient là depuis 25 ans, je pense à Céline Géraud, qui était très en place et qui avait un style très en place. Flora est comme la couleur de son chemisier (rouge), elle aime un club de foot anglais, elle aime cela intrinsèquement. Donc, effectivement, par rapport à ce qu’elle dit, elle est rarement prise en faute. Je sais qu’elle peut tenir l’émission, ce qui me permet de sortir un peu des sentiers battus. Et, effectivement, quand même, de donner mon avis mais sans que ce ne soit au service de la polémique nécessairement. C’est chouette, on s’amuse bien.

On a l’idée d’amener les téléspectateurs dans les meilleures conditions jusqu’à quelques minutes du match. Si le live impose un peu de sortir du cadre, je sais que Flora va avoir un œil sur le rythme et que l’on peut se permettre de déconner un peu parce qu’elle va nous ramener dans le droit chemin derrière.

Flora : A l’inverse, Thomas me permet aussi de progresser dans le « lâché-prise » à l’antenne. Je déconne beaucoup en dehors mais, quand j’arrive sur le plateau, j’ai cette tendance à moins me lâcher et d’avoir Thomas à côté de moi m’incite à déconner avec lui. Du coup, même si on a chacun son personnage, où quand lui déconne, mon rôle va être de le regarder un peu de travers, genre « mais qu’est-ce qu’il dit ? », ça me permet au final d’avoir quand même un côté un peu moins carré. Je progresse en ce sens-là.

 

 

Animer les week-ends de foot anglais impose un rythme intense. Quelle est, du coup, votre méthodologie de travail entre vous et avec les consultants ?

Thomas : On est vraiment dans l’initiative du conducteur, dans la recherche éditoriale. Dès le lundi, on ne se quitte pas de la journée pour déjà se projeter dans le week-end à venir. Il y a une complexité, c’est que, pour les grosses équipes, il peut y avoir un autre gros rendez-vous en milieu de semaine et que l’on peut être, Flora et moi, sollicités pour le même match mais sur deux antennes différentes. Par exemple, ce jeudi, on va tous les deux à Nice, Flora animera sur RMC Story et je commenterai sur RMC Sport 1. C’est une petite complexité car, d’habitude, le mercredi et le jeudi, on est plein gaz sur la préparation de l’émission du week-end. Il faut que l’on compte sur les gens qui restent à quai pour nous transmettre les infos. Mais on essaie effectivement d’anticiper un peu et toujours d’être dans le live. On ajuste avec l’actualité mais il faut avoir des billes et du biscuit car, mine de rien, sur 8 heures de présence, on a quand même 3 heures de plateau. Où la moitié peut être alimentée par le direct, par les interviews d’après match et une autre moitié où il nous faut un peu de matière pour vendre nos matchs.

Flora : Il y a certes la charge d’antenne le week-end parce que les amplitudes sont très larges mais il y a aussi toute la charge en amont, tout ce travail que l’on fait purement éditorial, de recherche de thèmes. Où, même sur un match peu vendeur, notre boulot est de trouver des choses qui le soient. On cherche à donner les petites infos en plus. C’est un travail de recherche non négligeable. On est encore plus investis cette année sur le côté éditorial où, vraiment, on va aller chercher des idées de sujets et de reportages. Au final, c’est peut-être cela qui nous prend le plus de temps. C’est très dense.

On imagine aussi que vous avez un œil spécial lorsque vous regardez les rencontres, pour déjà anticiper vos interventions à l’antenne ?

Flora : Bien sûr que l’on n’est pas à l’antenne constamment les week-ends, mais on doit regarder tous les matchs. Même en mangeant, j’ai constamment un œil sur la rencontre pour préparer la mi-temps et l’après match. Il faut déjà trouver l’angle d’attaque. On est déjà également dans l’anticipation de la rencontre d’après et de son conducteur. On pense en permanence à ce qui vient après.

Thomas : La promesse de RMC est d’en avoir un peu pour tous. Evidemment que les gros matchs sont les balises des journées. Mais, paradoxalement, un gros choc prend beaucoup moins de temps de préparation qu’une rencontre de bas de classement. Sur ces dernières, on doit être encore plus scrupuleux dans notre regard, là où on est normalement en travail continu, de par notre appétence, pour les gros matchs.

 

 

En parallèle, vous participez aussi pleinement aux rencontres européennes diffusées sur la chaine, en plateau ou aux commentaires. Il s’agit sans doute là d’un autre exercice, à la fois différent mais aussi complémentaire ?

Flora : Ca va dépendre. Cette semaine, nous serons sur le match de Nice en Ligue Europa. Pour le coup, ça va même plus nous déconnecter de ce qui va se passer dans la soirée. Thomas va commenter la rencontre, je serai en bord terrain et, du coup, au final, je vais passer un peu au travers des autres résultats de la soirée d’Europa League. Le lendemain, dans l’avion, je vais regarder ce qui se sera passé la veille au soir, notamment pour les clubs anglais.

Thomas : On retrouve là le côté super carré de Flora, on entend presque une angoisse dans sa réponse de rater la bonne info. Sur ce match, je serai aux commentaires et les deux sont intéressants. J’anime aussi un podcast de sports de combat et, quand un poids lourd est à côté de ses pompes, je peux faire des analogies d’un sport à un autre, notamment le ballon rond. Ça marche car tout le monde a des références foot… J’essaie donc toujours de faire des liens et des parallèles. Cette semaine, j’ai commenté le Bayern, je vais me servir de ce match ce soir pour parler de Liverpool parce que, tiens tiens, l’arbitre en coupe d’Europe avait, à notre gout, sorti des cartons à la volée, lui qui était déjà un peu à côté sur l’histoire de Van Dijk et Pickford. Il y a effectivement toujours un fil rouge et on retrouve des liens dans les histoires. En tout cas, on a le championnat le plus mis en valeur et la plus belle des compétitions de clubs, c’est le bonheur, au niveau des images, pour raconter des histoires !

Flora : Oui, c’est un plaisir !

Merci à tous les deux pour vos réponses !

Publié dans Télévision

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Trina Mac Dinh évoque sa belle et riche actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Trina,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On peut vous retrouver du lundi au vendredi, de 16h à 17h, sur Sud Radio, à l’animation de « C’est votre avenir ». Quel est le principe de cette émission quotidienne ?

C’est une émission qui est, à la fois, psy et parapsy. Le but est d’apporter de l’aide aux auditeurs, avec des médiums, des coachs intuitifs, des numérologues, des voyants, des gens très calés en développement personnel et en coaching. On a des auditeurs qui nous appellent, qui ont besoin d’avoir des prédictions et des conseils. Ils sont un peu perdus, ils ont besoin d’être guidés, on est là pour ça, pour les écouter, pour leur donner des pistes, pour leur apporter un regard extérieur neutre. Charge à eux, ensuite, avec leur libre arbitre, de prendre leur décision.

Quels principaux retours vous font les auditeurs ? Quelles principales raisons expliquent leur fidélité à ce programme ?

Je pense que, déjà, le sujet même de l’émission est un sujet dont on parle très peu, en radio, en média, et même dans la vie de tous les jours. En croyant en certaines choses, les gens ont parfois peur d’être pris pour des dingues. Ca suscite donc une sorte d’engouement. Il y a le fait aussi que beaucoup de gens sont seuls, bien plus que l’on croit, ou sont en conflit avec des membres de leur famille. Toutes ces conditions réunies, plus notre empathie, notre bienveillance, jouent. Beaucoup d’auditeurs nous remercient à l’antenne de notre écoute.

Je sélectionne aussi des histoires qui parlent aux autres. Par exemple, « ma femme est partie avec le voisin » est bien plus intéressant que « je n’arrive pas à trouver quelqu’un, est ce que je vais y parvenir bientôt ? ». On ne va pas se mentir, en radio il y a un certain voyeurisme et encore plus dans des émissions de libre antenne. C’est pour cela que je choisis des témoignages forts, des vraies histoires, qui parlent au plus grand nombre. On s’intéresse aussi à des procédures, que ce soit avec des patrons ou des exs. Il y a vraiment des détresses absolues. Cela peut toucher tout le monde, et on a tous connu une situation difficile à un moment donné, de près ou de loin.

On suit les auditeurs, ils nous font des retours sur leurs prédictions. On fait le lien entre celles-ci et le moment où ça s’est réalisé. On leur demande s’ils avaient fait le rapprochement directement ou pas. Il s’avère que c’est systématiquement le cas !

 

 

Vous avez rapidement commencé à en parler, quelle est votre méthodologie de préparation en amont de l’antenne ?

J’ai un service casting, qui m’envoie une sélection d’auditeurs. J’en choisis cinq dedans pour l’émission du jour. En fonction des histoires notamment. A l’antenne, je « tease » avant la publicité l’histoire à venir, il faut donc que j’ai les infos en amont pour écrire ces petits teasers. Il faut que je sache de quoi l’histoire parle, pour donner envie aux auditeurs de rester, et pour créer ce suspense. Maintenant, on a aussi beaucoup d’appels entrants pendant l’émission, et on les intègre dès que l’on peut.

Je n’ai pas d’assistant prod, je dois donc écrire mon émission en fonction des auditeurs, travailler avec mon intervenant en fonction du sujet et du thème traités. Je fais aussi la voix-off des horoscopes, et mes promos au quotidien.

Il y a également les aléas du direct à gérer. Les gens ont tendance à croire, à tort, que l’exercice radio est beaucoup plus simple que l’exercice télé. Mais non, c’est beaucoup plus technique, à cause de ces aléas du direct justement. A la télé, en cas d’incident, le téléspectateur peut quand même se raccrocher à l’image, on peut donc rester plusieurs minutes sans parler, ce n’est pas grave. Mais, en radio, un blanc de dix secondes est suffisant pour perdre l’auditeur. On ne peut pas avoir une seule minute sans parole. En plus, on est beaucoup moins entouré qu’en télé. L’animateur radio porte tout, il a juste un réalisateur avec lui, il gère tout et tout le monde. Mon cerveau ne s’est jamais autant partagé que depuis que je fais de la radio. C’est d’ailleurs, je trouve, bien plus formateur. Pendant une heure, je ne respire pas, mais qu’est-ce que je m’éclate !

En plus, les gens peuvent plus ou moins bien réagir. Quand les appelants fondent en larmes, ils arrêtent de parler, il faut donc prendre le relai et ce n’est pas évident de le faire dans des situations comme cela. Il faut savoir quoi dire.

Je suis un peu comme leur psy, j’essaie de faire parler les auditeurs. On a aussi beaucoup d’appels d’auditeurs ayant un lourd passif (victime de manipulations, de pervers narcissique, de viol, de harcèlement, ou lourd passé familial…) Quand arrive le moment où l’auditeur l’évoque à l’antenne, il va forcément avoir un temps de silence, pour encaisser ce qu’il est en train de dire. Je pense que c’est ce qu’il y a de plus difficile : trouver les mots dans ces moments-là. Il faut faire en sorte que ce ne soit pas trop pathos, pour ne pas perdre les auditeurs, mais en même temps, il faut que ça reste attractif, intéressant, et accrocheur. Mais on aime ce métier justement pour cette adrénaline du direct, et chaque émission est un challenge.

En parallèle, toujours sur Sud Radio, vous animez le week-end un best-of des programmes de la semaine. C’est un exercice certes différent mais sans doute complémentaire ?

C’est très différent parce que je n’ai pas d’interaction avec les auditeurs. Mais je dois évidemment m’adresser à eux. C’est même frustrant pour un animateur radio de ne pas avoir de retour. On ne sait pas si ce que l’on dit est en train de plaire! En même temps, c’est très épanouissant de faire autre chose. C’est un best-of de tous les meilleurs moments de la semaine, une sorte de panaché. On extrait des moments marquants des émissions de la grille de programmes. Notamment les gros invités et les instants qui ont fait le buzz. La préparation est longue, je dois réécouter énormément de programmes pour faire mon choix. Je fais aussi, à chaque fois, le lien avec l’actualité. Je raconte également l’histoire des différentes musiques que je lance.

Je trouve que ce sont deux exercices très différents mais qui, curieusement, se complètent. De toute façon, le fait d’être passionnée donne l’envie de tout animer !

 

 

Au-delà de ces deux programmes, quels sont vos autres actualités et projets artistiques actuels ?

J’ai commencé l’écriture d’un livre, je ne vais pas en dire trop pour le moment mais, en gros, je parle de mon expérience dans les médias, sans en faire une autobiographie. Peut-être un peu dans le but de transmettre mon expérience et mon vécu à ceux qui aimeraient en faire ce métier. Il est exceptionnel et vraiment épanouissant, mais, attention, il n’est pas tout beau tout rose, il est éphémère. Il est extrêmement difficile d’y entrer, et tout autant difficile d’y rester.

J’écris aussi pour « Crush Magazine », un magazine qui est axé mode, luxe, beauté et qui n’est distribué que dans les établissements hauts de gamme. Je fais l’interview ou le portrait de la personnalité qui est en couverture.

Je suis aussi la journaliste officielle d’une plateforme de partage de contenus, qui s’appelle « Lykhubs ». C’est une sorte de LinkedIn mais spécialisée dans les médias et l’artistique. Chacun expose sur sa page tout ce qu’il fait, et des professionnels peuvent les repérer. Je fais une émission qui s’appelle “fréquence média”, je suis suivie dans les coulisses de pièces de théâtre, de films, où je vais interviewer des personnalités.

Je suis également membre, depuis deux ans, du jury du “Concours des Jeunes Talents de la Radio, de la Télé et du Net”, créé par Rémi Castillo. Ça me tient beaucoup à cœur, parce que c’est un concours que j’ai gagné en janvier 2018, dans la catégorie chroniqueuse radio, parmi des centaines de participants. Jean-Luc Reichmann en est le parrain, mais on a aussi eu Laurence Boccolini. De nombreuses personnalités ont été lancées grâce à ce concours : Jeff Panacloc, Florent Peyre ou encore Caroline Vigneaux… Le directeur d’antenne de Sud Radio, Bruno Dubois, était déjà dans le jury en 2018, et c’est comme cela qu’il m’a proposé l’animation d’une émission.

Toujours avec Rémi Castillo, j’ai co-animé le concours des “Jeunes Talents du rire”. On a fait cela sur scène (au Théâtre de Gagny, ndlr), avec plein d’humoristes, et on a réalisé une captation pour en faire un pilote, qui a été proposé à différentes chaînes tv.

 

 

J’ai aussi créé une chaîne Youtube, qui s’appelle « Les enquêtes de Trina », moi qui ai fait des études de profilage criminel. En fait, je rêve d’avoir ma propre émission de faits-divers en télé. J’avais envie de me servir de cette plateforme aux milliards de vues dans le monde comme une sorte d’appel à témoins. Je reviens sur des affaires non élucidées, de disparitions, de meurtres. Je relate des faits rendus publics, en évitant cependant les affaires trop médiatisées. Cela n’a jamais été fait en France. Je suis inondée de mails de proches de victimes, qui me disent que je suis leur dernier espoir. La plupart de ces anciennes affaires sont classées sans suite depuis des années, et les familles se sentent totalement abandonnées par la justice. Je “travaille” avec les familles sur les affaires, elles me donnent des éléments qu’elles n’avaient donnés qu’à leur avocat. C’est quelque chose que j’ai envie d’adapter en télé, en créant quelque chose d’incarné. J’ai besoin de m’investir, je veux aller sur le terrain, aller vers les gens, les aider, enquêter avec les journalistes d’investigation, je veux rencontrer les témoins. Et faire ensuite un débat en plateau, en deuxième partie de soirée, avec des spécialistes. Quoiqu’il en soit, il faut renouveler ce genre, qui a vraiment su trouver son public.

Merci, Trina, pour toutes vos réponses !

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Koh Lanta : Marie-France évoque son aventure jusqu'à la réunification !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : Laurent Vu/ ALP /TF1

 

Bonjour Marie France,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

Vendredi dernier a été le théâtre de votre élimination de « Koh Lanta », suite à la réunion des ambassadeurs. Revivre ce moment au travers des images diffusées a-t-il ravivé en vous certains souvenirs ?

C’est sûr que c’est toujours émouvant de revoir des épisodes un an après. J’ai regardé cet épisode avec Hadja, Angélique et Lola, et je leur ai dit que, quand je pars, on a l’impression que tous sont prêts à pleurer. J’ai vu cette émotion, que j’avais déjà vue la première fois avec Dorian, qui avait les larmes aux yeux. Mais de les avoir retrouvés tous comme ça devant moi, émus, Fabrice en particulier, qui a eu un discours assez poignant, j’avais les larmes aux yeux.

Vous avez été désignée par Hadja et Loïc à l’issue des ambassadeurs. Mais sans doute espériez-vous une autre issue ?

Je ne vais pas dire que je suis sereine au moment des ambassadeurs mais je ne pense pas non plus que ça puisse être moi. Je me dis simplement : « là, tu n’as pas pensé que ça pouvait être un vert de l’autre côté ». Je me demandais ce qu’il se passerait alors, si l’alliance des verts tenait toujours, Hadja ayant bien précisé qu’elle n’irait pas à la boule noire, Loïc ayant aussi l’air d’être assez tenace. Dans ma tête, je me suis dit qu’elle éliminerait peut-être un rouge, mais lequel ? Un des plus forts ? Un des plus faibles ? Voilà, la sentence est tombée sur moi, je ne lui en veux pas du tout car jamais une seconde je n’aurais pensé que l’alliance des verts pouvait encore tenir. En fait, j’avais baissé un peu la garde, tellement j’étais sereine dans mon aventure. Ça m’a couté ma place.

Avec le recul, ne regrettez-vous pas de ne pas vous être proposée en tant qu’ambassadrice ?

En fait, ça ne m’aurait pas déranger d’y aller. Personnellement, j’aurais fait comme Hadja, je ne serais pas allée à la boule noire, je n’aurais pas risqué mon aventure. Elle s’est proposée d’y aller, j’étais tellement bien, tellement calme dans ma tête que, par fainéantise, moi qui ai déjà la tête chargée au quotidien, pour une fois que quelqu’un veut se la charger à ma place, j’ai préféré en profiter. Sinon, ce n’est pas quelque chose qui m’aurait dérangé, simplement je n’avais pas envie de charger ma tête avec des négociations pendant des heures.

Quel bilan plus général tirez-vous de votre aventure ?

J’en tire un bilan plus que positif. Je n’ai pas de moment préféré dans cette aventure, je les ai vécus tous comme je voulais les vivre. Je suis arrivée dans l’aventure, je pense, à un âge où j’étais prête dans ma tête. Peut-être que si je l’avais faite il y a dix ans, je ne l’aurai pas vécue comme cela parce que je n’étais pas prête. Je me suis sentie vraiment calme, vraiment sereine, j’avais la tête vide. Si c’est ça le lâché-prise, alors pour la première fois de ma vie, j’ai lâché prise. Je pense que jamais plus je ne retrouverais cet état d’esprit aussi limpide que l’océan pacifique. C’est une aventure merveilleuse, positive, je m’entendais avec tout le monde, il y en a dans la bande qui me manquent, alors que j’avais fait un tri autours de moi depuis des années. Ces gens-là, au final, me manquent quand je ne les vois pas pendant un moment, alors que j’aurais pensé que plus personne ne rentrerait dans ma vie. Je ne l’aurais jamais cru. Je n’étais pas du tout là-bas pour me faire des amis…Comme quoi, sur peu de temps, le fait d’être coupé des réseaux sociaux et du monde actuel peut créer des liens quand même vraiment puissants.

Ce qui s’était passé les premiers jours, avant votre élimination de l’équipe du Nord, vous a-t-il servi pour votre retour dans l’aventure ? Avez-vous appréhendé les choses différemment ?

Dans la première équipe des violets, on ne m’avait laissé le temps de rien. On m’avait dit que j’étais tout de suite sur la défensive. Oui, je l’étais puisque je me défendais, après m’être sentie attaquée. On m’a expliqué que j’étais la moins forte physiquement mais ce n’est pas moi qui ai fait perdre le jeu. Je n’avais jamais dit que j’étais une sportive de haut-niveau. Maintenant, je comprends que, avec mon âge, je pouvais être un handicap pour mon équipe. Je m’étais sentie un peu dans la ligne de mire.

En revenant dans le jeu, je ne savais pas où j’allais et je ne me suis pas posé de question. Je me suis dit que, de toute façon, je resterais moi-même, que je n’allais pas changer ma façon de faire. Je n’étais pas là pour jouer un rôle, je faisais cette aventure pour moi, je ne vois pas pourquoi j’aurais changé ma façon de faire. Simplement, l’accueil a été différent. Sans doute que les oranges me convenaient mieux à moi. Il faut toujours me prendre avec un certain tact. Peut-être que certains violets ne l’ont pas eu, là où tous les oranges l’ont eu. Je le verrais vraiment comme ça.

Globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Je n’en ai pas en particulier. On a tellement déliré avec les aventuriers. J’ai profité de chaque moment. J’ai eu des complicités avec certains. Le moment le plus émouvant est celui où, comme je vous le disais, tous les aventuriers m’ont dit au revoir.

Quels moments de la journée préfériez-vous sur le camp ?

Rien ne me dérangeait. La psychologue nous avait demandé si on était prêt à l’ennui, avec beaucoup de temps morts. Moi qui suis une hyperactive, honnêtement, je ne me suis pas ennuyée une minute. Peut-être seulement les deux jours où on a eu énormément de pluie, où on était prostrés dans la cabane. Mais, sinon, j’allais chercher de l’eau, du bois, des bernard- l’ermite. Ça ne m’a pas pesé du tout, je me suis toujours sentie active… je ne suis pas quelqu’un qui dort beaucoup, la nuit je remettais du bois dans le feu. Franchement, pas le temps à l’ennui.

Vous êtes la première aventurière à rejoindre le jury final. On imagine que ce doit être source de fierté pour vous ?

Oui, quand même. Rares sont les doyennes qui arrivent à ce stade-là de l’aventure. Physiquement, à moins d’être grandes sportives, on ne part pas gagnantes. Quand on voit Fabrice et Laurent sur le parcours du combattant, on voit qu’ils sont à la traine par rapport à Dorian et Brice. Ce n’est pas évident, quand on fait partie des doyens, de faire sa place. Je suis fière de mon parcours, franchement. C’est clair que mon but était d’arriver au bout mais je suis très très contente de là d’où je reviens. J’ai été éliminée la première, j’ai fait trois camps différents, ce n’est pas évident de faire sa place dans trois groupes différents, surtout quand on est quelqu’un d’assez méfiant comme moi. Sans prétention, je suis fière de mon aventure.

Il y a des gens que je n’ai pas spécialement appréciés dans l’aventure et que j’ai adorés en sortant. Par contre, il y a des gens que j’aimais dans l’aventure et qui m’ont un peu gonflée quand on n’était plus dans le jeu. C’est aléatoire…Comme quoi, il faut bien prendre le temps de connaitre les gens à fond. Maintenant, peut-être que ce sont des gens qui ne se sont pas montrés sous leur vrai visage. Peut-être que c’est moi qui ne les ai pas vus comme ça. Peut-être aussi que ça s’est fait à travers les dires des autres.

Au moment de partir, quels sont vos coups de cœur parmi les aventuriers encore présents ?

Je reste sur ceux du début. J’en avais quatre depuis le début de l’aventure, il en reste trois, après le départ d’Hadja : Dorian, Brice et Lola. J’ai envie de les voir arriver très loin, pas seulement pour le côté sportif, ce sont des jeunes qui sont très respectueux de tout le monde, des plus anciens particulièrement. Ce n’est pas monnaie courante. Ils ont une très bonne mentalité, une très bonne éducation, ce sont des personnes loyales.

Merci, Marie-France, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Laura Marin évoque sa belle actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laura,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On peut vous retrouver actuellement sur la scène du théâtre Edgar dans « Amants à mi-temps ». Pour commencer, comment pitcheriez-vous ce spectacle ?

« Amants à mi temps » est une pièce de boulevard, qui nous plonge dans le quotidien de Patricia, une trentenaire, active, sans enfant. Patricia n’est pas épanouie. Elle décide de réagir en prenant deux amants. Christian, professeur de philosophie à La Sorbonne et Vincent patron de son entreprise de gros à Rungis.

Ce sont deux personnages hauts en couleurs, complètement différents et c’est ce qui plait à Patricia. Elle essaie de tout son cœur d’être heureuse et s’organise de manière à voir Vincent du lundi 15h au mercredi 15h et Christian du mercredi 15h au vendredi 15h .

L’organisation est parfaite jusqu’au jour où ..


Quels sont les principaux retours que vous pouvez avoir des spectateurs à l’issue des représentations ? 

Tout en humour, la pièce amène à la réflexion, à la discussion, autour du sujet de l’infidélité. Le public nous fait souvent part du fait que si la société se libère de plus en plus sur les questions de sexualité, « on » est plus indulgent avec un homme qui a des maitresses, qui est pris avec dérision, avec sourire, voir qualifié de « Don Juan ». Contrairement avec une femme, qui va bien plus souvent être jugée beaucoup plus durement. 

Encore une fois, la société évolue et tant mieux, une pièce comme « Amants à mi temps » nous fait découvrir 3 personnages pour qui l’infidélité c’est d’abord essayer de « vivre plus heureux ». 

C’est le message que souhaite porter l’auteur, sans jugement , avec humour , insolence et émotion . Le succès de "Amants à Mi-temps" nous montre en tout cas que le public y est réceptif, et c’est tant mieux !!

 

 


Vous êtes trois comédiennes en alternance sur ce rôle. On peut penser que ces respirations vous permettent de revenir enrichie à chaque nouvelle date ? 

Oui, on s’enrichie toujours d’un personnage au fur et à mesure qu’on le joue. Et comme mes deux comparses Marine Griset et Mathilde Bernard, je suis toujours heureuse de jouer Le rôle de Patricia qui s’amuse à jouer les BCBG pour séduire son Christian et qui est beaucoup plus délurée et charnelle pour séduire son Vincent. C’est là l’expression de sa prise de liberté. 

Mais il arrive un moment où on la découvre authentique, où elle n’est plus en représentation et c’est, je trouve, cette bascule qui est la plus mouvante et qui n’a jamais fini de s’enrichir. On se réinvente toujours. C’est un véritable terrain de jeu pour une comédienne.

Pour en revenir à la genèse de votre personnage, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour son interprétation ?

Je n’ai pas eu d’inspiration particulière, si ce n’est l’idée que Patricia peut être toutes les femmes. Elle n’a pas un profil « type ». Ce sont les hommes qui font avancer la partition comique, Patricia, elle, observe et reçoit. Il faut donc que je reste toujours à l’écoute du duo, en fonction des partenaires qui m’accompagnent sur scène, je ne joue pas la même Patricia.

Après, pour ce qui est de la dynamique, la rythmique particulière que demande le boulevard, c’est l’Opérette qui m’a inspirée. Ayant une formation de chanteuse classique, j’ai interprété sur scène beaucoup d’Offenbach, un univers qui s’apparenterait parfois à du Feydeau. On y retrouve ce même esprit, on ose et ça pétille de partout! 

 

 

En parallèle, vous êtes en tournée avant, en avril et mai, de retrouver Paris, avec une autre pièce, « Le secret de Sherlock Holmes ». Là aussi, comment présenter ce spectacle ?

Ça n’est pas une adaptation d’une nouvelle de Conan Doyle mais bien l’invention d’une nouvelle, écrite par Christophe Guillon, qui est aussi le metteur en scène de la pièce. Il s’est pris de passion pour ce héros et a voulu imaginer les premiers jours de la rencontre entre Sherlock Holmes et le Docteur Watson. On y retrouve tous les ingrédients de l’univers Holmesien : les combats à l’épée, les coups de feu, la pyrotechnique, une comédie policière faite aussi de nuances dramatiques.

J’y suis le personnage de Kathryn Steppleton. C’est une femme de caractère, qui a réussi à s’offrir la protection d’un grand brigand, le Comte Sylvius. Grâce à sa protection, elle arrive à éviter les caniveaux de Whitechapel, jusqu’au jour où Sylvius la rend complice du vol de la «Pierre de Mazarin». 

A titre plus personnel, le fait de jouer en alternance ces deux spectacles vous apporte sans doute une vraie complémentarité artistique ?

Complètement ! Être artiste ? C’est avant tout beaucoup de travail, et toute expérience artistique nous fait progresser. Que ce soit artistiquement ou sur la connaissance de soi même. 

Ce sont ici deux comédies, mais j’ai déjà eu à jouer en parallèle du Classique et du Boulevard et j’aime l’idée que tous les arts, tous les genres puissent se servir les uns les autres. Le théâtre de boulevard me nourrit autant que le théâtre classique, ce sont, à mon sens, des vases communicants...

Merci, Laura, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Koh Lanta : Hadja nous raconte son parcours aux Fidji !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : Laurent Vu/ ALP /TF1

 

Bonjour Hadja,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions !

Le premier conseil de la réunification a été le théâtre de votre élimination, dans la saison de « Koh Lanta » actuellement à l’antenne sur TF1. A titre personnel, comment avez-vous vécu la diffusion des images ? Ont-elles ravivé en vous certains souvenirs ?

Honnêtement, ça n’a pas ravivé certaines émotions des Fidji. Mais l’épisode m’a bien fait marrer, j’ai bien rigolé, j’ai trouvé cela super super marrant de faire cuire tout le riz, de voir que les gens n’osent pas venir me parler en face et de voir qu’ils font tout en interview.

Si l’on se replonge dans les heures qui ont précédé le conseil, dans quel état d’esprit étiez-vous ? Pensiez-vous être réellement en danger ?

Je savais en fait qu’ils voulaient me faire partir le soir-même. Parce qu’une ancienne jaune était venue me voir pour me dire qu’elle n’avait pas envie de voter contre moi mais que, pour rester dans l’alliance, il fallait qu’elle le fasse. Donc je savais déjà qu’ils allaient voter contre moi. A ce moment-là, mon seul objectif était d’aller manger tout le riz. Le souci est qu’il y avait tout le temps quelqu’un près de la caisse, donc je n’ai pas pu saisir l’opportunité. C’était mon seul but, plutôt que d’aller voir Laurent par exemple, pour le convaincre, comme me l’avait suggéré Bertrand-Kamal. Je n’étais pas là pour lécher les bottes de qui que ce soit pour qu’il ne vote pas contre moi. Les gens qui veulent voter contre moi, qu’ils votent contre moi... Ça ne faisait pas partie de mon plan. Je voulais juste manger tout le riz pour les laisser en galère.

Comment expliquez-vous votre prestation sur le parcours du combattant ?

Si je la fais à la Laurent, à me justifier, j’ai perdu ma semelle dans la boue, j’ai glissé sur la palissade. Oui, mais c’est juste que j’ai été nulle, c’est tout. Ça arrive et puis voilà. Je n’ai pas réussi à passer le mur, je n’avais pas d’accroche au niveau de mes chaussures. Ce sont des faits de jeu, ce n’est pas grave.

Comment se sont passées les premières heures du camp réunifié ?

C’était tranquille, on était là, on discutait un peu, pour ceux qui voulaient discuter. Honnêtement, il n’y avait rien de spécial de mon côté. Ils étaient en train de s’afférer à faire la cabane, moi je savais que ma tête était mise à prix si je ne gagnais pas l’immunité donc, sincèrement, je ne me suis afférée à les aider. Je n’allais pas faire une cabane pour partir le lendemain.

 

Crédits photo : Laurent Vu/ ALP /TF1

 

Un peu plus tôt dans le jeu, vous étiez l’ambassadrice de votre tribu. Racontez-nous cette sans doute longue et intense discussion avec Loïc, qui a mené à l’élimination de Marie-France.

C’était hyper dur. J’ai négocié au maximum. On ne le voit pas sur les images, je suis allée jusqu’au bout, jusqu’à faire semblant de mettre ma main dans le petit pot pour chopper la boule noire. Je savais que Loïc était quelqu’un de parole donc qu’il irait jusqu’au tirage au sort. On a discuté, j’ai essayé de négocier mais c’était très compliqué avec lui. J’avais déjà parlé avec Marie-France, en lui disant que je mettrais son nom si je n’arrivais pas à négocier donc ce n’était pas une surprise pour elle.

Plus généralement, quels principaux souvenirs gardez-vous de votre aventure « Koh Lanta » ?

Il y en a pas mal. En fait, tous les conforts que l’on a eus avec les fidjiens. Ce sont les plus beaux souvenirs sur ce « Koh Lanta ». A l’épisode 4, on gagne le confort et on va manger puis passer une nuit avec eux, c’était juste magnifique. Aussi le confort que l’on a gagné avec les rouges, à l’épisode 7, sur le bateau, c’était l’un de mes plus beaux souvenirs aux Fidji.

Comment se passaient les journées sur le camp ? Quelles étaient vos activités favorites ?

On n’a pas de jus, on n’a rien à manger, l’activité principale est d’essayer d’aller chopper du manioc ou n’importe quoi, des crabes. Il faut aussi aller chercher du bois, on est en mode survie, on n’a pas le temps pour une activité particulière, on cherche à se nourrir et surtout à ce que notre feu reste vivant.

Comparativement à vos attentes, certaines choses ont-elles été plus compliquées à supporter ?

Tout ! On ne s’attend pas à ce que la faim nous fasse aussi mal, on ne s’attend pas à ce que le froid nous fasse aussi mal, on ne s’attend pas à ce que maintenir un feu en vie soit aussi difficile. En fait, on a une idée mais étant donné que l’on ne l’a jamais vécu avant, on ne peut pas savoir que tout cela est super super super dur. Je dirais que le plus dur est la faim.

Au moment de votre départ, qui sont vos coups de cœur parmi les aventuriers encore présents ?

Bertand-Kamal, Joaquina, Brice, Ava, Loïc, ce sont les aventuriers que je souhaite aller voir le plus loin possible. Pour le reste, non mais pour ces gens-là, oui, clairement.

Ce fut un plaisir, Hadja, d’échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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Téléfoot, la chaîne du foot : Alicia Dauby évoque ses premières semaines à l'antenne !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Alicia,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Téléfoot, la chaine du foot, fête actuellement ses deux mois d’antenne. A titre plus personnel, on peut imaginer la joie et le plaisir que ce doit être de participer à cette belle aventure, dès son commencement ?

Oui, surtout que c’était une première pour moi puisque je n’ai jamais assisté à un lancement de chaine. Donc c’est vrai que c’est une expérience inédite, c’est une chance de pouvoir être là dès les prémices, dès le début, de vraiment participer de A à Z à ce projet, d’avoir été là avant que la chaine se lance, en se préparant, en se projetant et en travaillant aussi beaucoup. Ça demande beaucoup d’investissement et évidemment qu’après ces deux mois, je suis ravie. Parce que, en deux mois, il s’est déjà passé beaucoup beaucoup de choses, on a pu voir l’évolution, les progrès. A titre personnel, j’ai pu découvrir plein de choses différentes, l’édition, le plateau, le bord terrain. Donc ce n’est que du positif.

Vous qui vivez cette aventure de l’intérieur, comment décririez-vous l’ADN de la chaine ?

Je dirais que notre valeur ajoutée est la relation avec les clubs. C’est là où, vraiment, on se différencie des autres. On a une proximité avec les clubs, on est vraiment très souvent à l’intérieur, on a cette chance avec notamment l’émission du midi de Marina Lorenzo d’être « au cœur des clubs » (évidemment, c’était facile de le dire…J). Avoir cette proximité avec les joueurs et les entraineurs avant ou après les entrainements est vraiment un gros plus. Sauf erreur de la part, je l’ai très rarement vu auparavant. C’est vraiment une nouveauté.

Il y a évidemment l’exigence, on a envie de donner des produits inédits, de l’intérieur. On met de plus en plus en place des reportages, des sujets, des chroniques où l’on est au cœur de l’entrainement, avec des séquences vraiment en live. On n’a même pas besoin de voix, on entend ce que dit l’entraineur, on entend ce que disent les joueurs. C’est assez intéressant.

 

 

Vous avez commencé à l’évoquer, votre palette d’intervention est assez diversifiée, assez large. Peut-être pouvez-vous la repréciser ?

Je pense déjà, pour commencer, que si j’ai été recrutée, c’était pour ce côté polyvalent. C’est un avantage. En tant qu’assistante d’édition, je prépare les émissions, je participe à son élaboration. Il y a aussi le desk, quand on fait des sujets. Ici, j’ai eu la chance de découvrir le bord terrain, qui est pour moi une expérience que je mets tout en haut, une expérience super parce que l’on est vraiment à côté de la pelouse et des acteurs, c’est extraordinaire. Et puis j’ai la chance de remplacer Marine Marck quand elle fait le samedi soir lors des codiffusions. Je la remplace alors en plateau le lundi, dans le « Night Club », aux côtés de Pierre Nigay. J’ai aussi fait des chroniques pour « Culture Foot », une fois par semaine.

C’est vrai qu’il y a énormément de rôles, c’est très diversifié et c’est ce qui me plait. C’est une chance de ne pas être enfermée dans un rôle bien spécifique, je touche à tout.

C’est très diversifié, on l’a dit, mais ces différentes casquettes sont sans doute aussi très complémentaires et très enrichissantes ?

Bien sûr ! C’est hyper enrichissant à tous les niveaux. Comme vous le disiez, ça se complète. Quand je prépare une émission, je travaille ma culture, mes connaissances. Aussi, pour préparer une émission, il faut que je sache faire des montages sur logiciel, c’est pareil lorsque je prépare ma chronique. Comme ça, je suis totalement autonome. Tout se complète. Idem, le travail que je fais de recherche pour mes sujets, pour mes reportages, m’aide pour le bord terrain. Evidemment, ça m’aide pour être plus à l’aise à l’antenne. Donc tout se répond bien, tout se complète bien. Même si je fais des choses très différentes, les tâches sont très complémentaires, ça permet de progresser et de se sentir de plus en plus à l’aise.

 

 

Justement, on imagine que, après deux mois, vous vous servez de votre retour d’expérience pour être toujours plus juste et plus efficace ?

Exactement ! On le sait, les premières sont toujours délicates, on est dans la découverte, on n’ose pas forcément, on veut parfois trop bien faire donc on se refrène un petit peu. Pour le coup, et j’en suis ravie, les retours que j’ai pu avoir évoquent une progression, que ce soit en plateau ou en bord terrain. C’est vrai que, quand on nous donne la chance de refaire, que ce n’est pas un one shot, on constate une progression. Il n’y a que comme ça que l’on peut évoluer dans le bon sens. Semaine après semaine, même à titre personnel, je me sens mieux, je me sens plus à l’aise. Ça se voit aussi nécessairement de l’autre côté. Donc c’est une chance de répéter ces missions et ces rôles différents de façon régulière, c’est un bonheur de voir que l’on va dans le bon sens. C’est très gratifiant et, surtout, rassurant.

On l’a dit, vous êtes amenée à intervenir dans le « Night Club » en fin de soirée mais aussi notamment en access prime time dans « Culture Foot ». Vous adaptez-vous en fonction notamment de la tranche horaire, avec un public peut être différent ou disponible différemment ?

Même si peut-être que, sur le coup, je ne vais pas changer d’identité ou de personnalité, c’est vrai que l’on sent des ambiances ou des atmosphères un peu différentes. Je ne vais pas être totalement pareille sur le « Night Club », certes avec la même exigence, mais il y aura plus de blagues, parfois de rires, de sourires, disons une atmosphère un peu plus détente, qui colle à la fin de soirée, qui colle justement à l’étiquette « Night Club ». On s’amuse un peu plus, on a davantage le temps également de débattre. Il y a beaucoup de sourires, même si je ne dis pas qu’il n’y en a pas d’autres ailleurs.

Par exemple, quand je fais une chronique pour « Culture Foot », avant un match de Ligue des Champions, c’est carré, c’est sérieux, je déroule ma chronique. Ce n’est pas totalement le même ton.

 

 

Nous parlions de vos interventions en bord terrain. On peut penser que la jauge Covid, certes au détriment de l’ambiance dans le stade, vous permet une bien meilleure écoute des consignes de l’entraineur et des messages entre joueurs ?

Comme vous le disiez, il n’y a, à contrario, malheureusement pas l’ambiance habituelle. Notamment au moment d’un but, je ne vois pas tout le stade se lever. C’est le petit regret. Mais en termes de valeur ajoutée pour nous, en bord terrain, c’est absolument énorme parce que, de là où je suis, j’entends vraiment tout ce que dit le coach le plus proche de moi. Parfois même, il m’arrive d’entendre le coach qui est un peu plus loin. Donc c’est extrêmement intéressant parce que, évidemment, on entend toutes les consignes qu’ils donnent en direct aux joueurs. Je ne vais pas tout retranscrire mais je peux intervenir beaucoup plus, je pense, que si le stade était plein. C’est très intéressant, on est au cœur de la tactique. On entend le coach râler, le coach encourager, on ne s’en rend peut-être pas compte mais les entraineurs sont, pour la plupart, énormément derrière leurs joueurs. Un Patrick Vieira était, récemment encore, non-stop en train d’encourager ses joueurs, de leur parler, c’était vraiment hyper intéressant en termes de plus-value. On est donc au cœur du match, c’est super. On entend aussi les joueurs qui se parlent entre eux. Certes, il nous manque les spectateurs et l’ambiance mais, à ce niveau-là, on est gagnant.

Pour terminer, à l’aube de cette aventure Téléfoot, que peut-on vous souhaiter ?

Que ça continue encore longtemps et, surtout, je l’espère, avec ces différents rôles. C’est vraiment un bonheur de pouvoir être en déplacement tous les week-ends, c’est vraiment une chance. Aussi de continuer à apprendre, à découvrir, à emmagasiner un maximum d’expérience pour justement être de plus en plus performante et complète, en bord terrain, en plateau et même en rédaction. Egalement que l’on continue à me faire confiance comme on le fait déjà maintenant, c’est aussi une chance énorme. C’est chouette et j’espère que ça continuera !

Merci, Alicia, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Karine Ventalon évoque son retour sur les planches !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Karine,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous êtes, depuis peu, en tournée avec la pièce « Des plans sur la comète » de et mis en scène par Tristant Petitgirard. Vous qui vivez cette aventure de l’intérieur, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

Estelle est une jeune cosmologue qui est en train de faire une découverte majeure sur la forme de l’univers. Belle revanche pour celle qui n’avait pas été admise au CNRS, car le président de cette institution avait mis son véto à son entrée… mais ce président est son propre père qui estimait qu’elle n’avait pas toute les compétences requises...Depuis, père et fille sont fâchés et ne se parlent  plus depuis cinq ans.

Garance, sa meilleure amie, va tenter de les réconcilier, seulement voilà Jean-Philippe (le père d’Estelle) et elle vont tomber amoureux…  Annoncer qu’on est en couple avec quelqu’un qui a vingt-cinq ans de plus, ce n’est pas facile mais quand en plus il s’agit du père de votre meilleure amie, ça peut provoquer un nouveau Big-bang ! 

Au-delà de l’humour, des quiproquos, du rythme, inhérents à la comédie, il y a beaucoup de jolis thèmes abordés, comme la relation père/ fille, l’amitié, la différence d’âge dans le couple aussi bien quand l’homme est plus âgé mais également lorsque c’est la femme, la prise de conscience du temps qui passe lorsque l’on a consacré sa vie à son travail au détriment de sa vie de couple et de famille…

Autant de sujets et de thèmes à travers lesquels chacun peut s’y retrouver.

Selon les dates, vous êtes amenée à interpréter deux personnages différents. Celui d’Estelle pour les premières. Justement, qui est-elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques plus personnelles ?

Pour quasiment toutes mes dates de tournée, je tiens le rôle d’Estelle en alternance avec Margaux Van Den Plas, que vous pouvez d’ailleurs également retrouver en tournée dans « Plus Haut que le Ciel ».

Estelle est une passionnée, elle a tout sacrifié pour son métier et ne vit que pour ses recherches. Elle peut passer ses nuits à travailler. Là, elle pense avoir trouvé le moyen de définir la forme exacte de l’univers. Elle est donc tout excitée par sa découverte et se voit déjà décrocher le prix Nobel.

Ses deux meilleures amies sont aussi son pilier dans la vie, Garance, jouée par Anne Plantey et Sophie, interprétée par Noémie de Lattre. Dès qu’elle a de bonnes nouvelles ou des choses à partager, c’est avec ses copines. Elles se font des « diners de filles » toutes les semaines. Et comme Estelle le dit si bien, depuis le décès de sa mère et qu’elle est fâchée avec son père (interprété en alternance par Jérôme Anger ou Eric Boucher). : « Ses amies sont sa seule famille ».

 

 

Avez-vous ou avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour son interprétation, notamment pour la partie scientifique ?

Il y a des termes précis et, en même temps, c’est très explicite. Tout ce qui est écrit au niveau scientifique est véridique et concret. Estelle parle avec un rythme soutenu pour les parties se référant à la cosmologie parce que la science, pour elle, est une évidence. Mais les propos ont été rendus accessibles aux spectateurs donc je n’ai pas eu besoin de faire de recherches particulières. Sachez par exemple que : « La constellation d’Orion est à 1350 années lumières de la terre, ce qui veut dire que les étoiles qu’on y voit briller ce soir, leur lumière est partie à peu près à la fin de l’empire Romain. Et elle a voyagé pendant tout ce temps pour arriver jusqu’à nous. »

En ce qui concerne, les autres thèmes abordés, Tristan Petitgirard écrit très bien pour les femmes, et il s’agit avant tout d’une histoire d’amitié entre trois amies. Il arrive vraiment à retranscrire les sentiments féminins et c’est plaisant de travailler des textes comme celui-ci. On a tous des meilleurs amis dans la vie avec qui on partage plein de choses donc je n’ai pas eu besoin de source particulière d’inspiration, juste à me référer au texte, suivre les indications de Tristan et vivre le moment présent en y mettant un peu de moi.

La tournée vient de démarrer. Quels premiers retours avez-vous eu des spectateurs ? Selon vous aussi, qu’est-ce qui leur plait ?

Le premier retour que l’on nous  fait est qu’il s’agit d’une comédie intelligente, avec du fond, avec de  vrais thèmes abordés. Nous ne sommes pas dans la « simple légèreté » qui peut être, parfois, associée de manière péjorative à la comédie.

Comme je l’énonçais précédemment, on parle entre autre de la relation père-fille, de l’amitié, de la relation de couple quand l’homme est beaucoup plus âgé que sa compagne ou inversement. Mais également sur la place de la femme dans la société, sur comment elle se sent jugée, sa quête de la jeunesse. Par conséquent, sont mis en exergue certains travers de la société, par rapport à l’image du couple « idéal ». Il y a donc des passages avec de l’émotion et bien sûr tout cela est désamorcé avec  l’humour, en particulier avec le personnage de Sophie, incarné par Noémie De Lattre (Nommée au Molière l’année dernière avec son seul en scène « Féministe pour Homme » qu’elle joue toujours au théâtre La Pépinière à Paris).

La mise en scène également est propice au voyage dans les étoiles… mais je ne vous en dit pas plus ! Des thèmes où tous se retrouvent, de l’humour et une touche d’émotion, c’est donc, d’après le spectateur, une bonne alchimie !

De manière plus générale, le public est ravi d’aller au théâtre, de rire, de passer un bon moment, malgré la conjoncture actuelle. Les salles affichent complet ou quasi complet à chaque fois, avec bien entendu la distanciation sociale de rigueur. D’ailleurs, je profite que vous me donniez la parole pour remercier les mairies et les préfets des différentes villes de France concernées par le couvre feu qui tentent de maintenir leur programmation en nous faisant jouer plus tôt (18h ou 19h) afin que nous soyons tous rentrés chez nous dans les temps. Merci également à notre production « Atelier Théâtre Actuel » qui se démène afin que le spectacle puisse continuer sa tournée.

Nous le disions, vous interprétez le rôle d’Estelle, en alternance avec Margaux Van Den Plas et, ultérieurement, en tournée dans un premier temps puis en Avignon prochain, vous jouerez un autre rôle.

Pendant les répétitions, j’ai aussi travaillé le rôle de Garance, interprété par Anne Plantey. Je vais la remplacer pour une date de tournée car, ce soir là, elle sera déjà sur scène dans : « Adieu Monsieur Haffmann » que je vous invite grandement à découvrir au théâtre de l’Ouvre à Paris ou en tournée. Avec Anne, nous serons également en alternance l’année prochaine en Avignon sur le rôle de Garance donc.

J’avais déjà interprété une trentaine de personnages lors de mon dernier seul-en-scène mais je n’avais jamais appris deux rôles qui se répondent souvent sur scène. Bien sûr, il arrive que, dans une pièce, nous soyons amenés à interpréter plusieurs personnages mais lorsque ceux-ci ont une interaction et se répondent du tac o tac, c’est une autre histoire !

C’était parfois aussi un peu «étrange » au début pour Jérôme Anger et Eric Boucher (qui sont en alternance sur le rôle de Jean-Philippe) car je jouais parfois leur fille ou parfois leur maitresse !

Il y a des jours où je répétais les mêmes scènes dans un personnage le matin et dans l’autre l’après-midi. Du coup, il ne fallait pas se mélanger au niveau du texte certes, mais également au niveau des déplacements et des changements de décor ! C’était très intense, surtout que les personnages d’Estelle et de Garance ne sont pas dans la même énergie ou dans la même émotion, et je pense que je ne m’étais pas rendue compte de l’ampleur du travail que cela pouvait engendrer sachant que nous avions douze jours de résidence et huit heures de répétions par jour. C’était aussi beaucoup de travail personnel à la maison le soir pour remettre les notes à plat, surtout les premiers jours où il y avait pas mal d’infos à retenir. En revanche, c’est un challenge que j’ai adoré relever, avec une équipe adorable, très bienveillante et très encourageante. On avait beaucoup de plaisir à travailler tous ensemble, c’était très grisant et je suis très contente d’avoir partagé ce moment avec eux.

 

 

Le fait de retrouver les planches mais aussi le contact direct avec le public est sans doute quelque chose de plaisant pour tout le monde ?

C’est génial ! En fait, on se sent privilégié, presque gâté, d’avoir la chance de remonter sur scène parce que ce n’est pas le cas de beaucoup de comédiens en ce moment. On prend cela comme un cadeau. Ce sont effectivement des circonstances particulières et comme nous avons conscience de notre chance, cela nous insuffle une énergie supplémentaire, comme un besoin, une envie de profiter de chaque date. On sent également que le public est au rendez-vous, les gens rient et sont participatifs. A la sortie, ils nous disent que « ça fait du bien » de s’échapper un peu. Je pense qu’il y a une envie sincère du public de conserver une activité sociale telle que le théâtre, tout en étant protégé (masques, gel et distanciation sociale…).

A l’aube de cette nouvelle aventure artistique, que peut-on vous souhaiter pour celle-ci ?

Que toutes nos dates soient bien maintenues et que l’on puisse faire un festival d’Avignon dans de bonnes conditions l’année prochaine ! Cela voudra aussi dire que le virus ne progresse pas et c’est bien sûr le plus important.

Merci, Karine, pour toutes vos réponses !

 

***Prochaines dates de tournées »Des Plans sur la Comète » :

*24/10/2020 Castres (81) - Théâtre municipal de Castres

*13/11/2020 Le Plessis-Trévise (94) - Espace Paul Valery Le Plessis Trevise

*17/11/2020 Montélimar (26) - Auditorium Michel Petrucciani ni

*21/11/2020 Provins (77)- Centre culturel et sportif Saint-Ayoul

*26/11/2020 Pontarlier (25) - Théâtre Bernard Blier, Pontarlier

*03/12/2020 La Ferté Bernard ( 72)- Centre Culturel Athéna

*16/12/2020 Plaisir (78) - Espace Coluche

*18/12/2020 Vergèse (30)

*12/01/2021 Roubaix (59) - Colisée - Théâtre de Roubaix

*14/01/2021 Rousset (13) - Salle Emilien Ventre

*15/01/2021 Manosque (04) - Theatre Jean Le Bleu De Manosque

*22/01/2021 Saint-Cloud (92) - Les 3 Pierrots

*30/01/2021 Selestat (67) - Tanzmatten

 

  • Une Pièce écrite et mise-en scène par Tristan Petitgirard

       Molière 2019 du Meilleur metteur en scène

       Nomination Molière 2015 du meilleur auteur

  • Assistante à la mise en scène Lea Pheulpin
  • Avec :

       Anne Plantey, Jérôme Anger ou Eric Boucher,

       Noémie De Lattre, Margaux Van Den Plas ou Karine Ventalon

  • Équipe de technique , de production et de diffusion :  Atelier Théâtre Actuel
  • Co-producteurs : Fiva Production,  Marie Nicquevert,  Sylvain Prod, Romeo Cirone

Publié dans Théâtre

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Ici tout commence : Géraldine Rivière évoque Amandine, son personnage guest dans la nouvelle série quotidienne de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Géraldine,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On pourra vous retrouver en tant que guest, à partir du 2 novembre prochain, dans la nouvelle série quotidienne de TF1 « Ici tout commence ». On peut imaginer votre joie de participer à cette aventure naissante ?

Oui, oui, tout à fait. J’étais très contente d’intégrer l’équipe dès le départ pour ces quelques épisodes. Le personnage est intéressant, j’ai pris plaisir à interpréter le rôle d’Amandine. J’avais autours de moi des acteurs géniaux, ça aide et c’est plaisant car ce n’est pas tout le temps comme cela sur les tournages.

Sans tout en dévoiler, comment présenteriez-vous Amandine, votre personnage ?

On la retrouve dans le cadre de l’école de cuisine, elle est une (ancienne) élève de l’institut. J’avais les indications nécessaires pour me mettre dans le personnage, notamment sa psychologie. Les scènes étaient complètement différentes les unes des autres, c’est à chaque fois une autre interprétation, vous le verrez. Je me nourrissais de tout ce que je savais sur le personnage pour l’interpréter au mieux.

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu. Justement, avez-vous eu une méthodologie particulière de préparation en amont ?

Que ce soit pour cette série, une autre ou un film, j’arrive en connaissant mon texte sur le fil. Si j’ai le droit de le modifier un peu, selon les productions, je me laisse cette liberté. Si jamais je n’ai pas le droit, au moins je suis sûre de ne pas perdre de temps à répéter trop longuement avec mes partenaires. Généralement, on nous indique très bien sur le moment comment faire, les placements, on nous donne les indications nécessaires pour que le travail soit efficace.

Même si ce n’est jamais évident à dire en amont, selon vous, qu’est-ce qui pourra plaire aux téléspectateurs dans cette nouvelle série ?

Certainement la complicité qu’il peut y avoir entre tous ces jeunes, que l’on peut ressentir en jeu comme en dehors des caméras. C’est très important parce que si, quand ça ne tourne pas, il ne se passe rien entre eux, je pense qu’il ne peut pas se passer grand-chose non plus devant la caméra. Donc je pense que cette atmosphère qui régnait dans ce château rendra quelque chose de très intéressant. 

 

 

En parallèle, vous finalisez un court-métrage que vous espérez pouvoir tourner dans les jours à venir. Quels thèmes y sont abordés ?

Je dirais que j’ai eu l’envie d’évoquer un sujet assez particulier, les conséquences des non-dits dans le milieu familial. J’avais envie de montrer à travers ce court métrage qu’on ne sait jamais réellement comment sont les gens intérieurement. Que certaines personnes peuvent laisser penser qu’elles sont heureuses, bien dans leur peau et, finalement, on se rend compte que ce n’est pas le cas et qu’il y a des blessures profondes qui engendrent un vrai mal être.

Comment vous est venue l’envie d’aborder ces sujets-ci ?

La rencontre avec une jeune femme il y a quelques années sur un tournage, avec qui j’ai longuement discuté. Elle s’est confiée à moi et m’a dit des choses de sa vie que je n’aurais pas pu soupçonner après avoir parlé trois heures avec elle. Elle paraissait si heureuse. J’ai eu un déclic pour écrire. Je n’ai pas réécrit son histoire mais je m’en suis beaucoup inspirée. Pour écrire ce court métrage, je me suis inspirée de plusieurs choses en parallèle de l’histoire de cette jeune femme. Notamment des sentiments que j’ai également pu éprouver au cours de ma vie et des histoires de vies de gens que j’ai pu rencontrer.

Pour terminer, peut-on dire un mot sur l’équipe qui va vous accompagner ?

Je vais surtout parler de Jean-Baptiste Chapuis, qui vit à Sète et qui va réaliser ce court-métrage. En qui j’ai une grande confiance professionnelle, c’est très important. Je sais que l’on s’entend bien, on a déjà beaucoup parlé de ce projet, on est sur la même longueur d’ondes. Pour les personnages, je vous laisserai les découvrir.

Merci, Géraldine, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Règlement de couple : Isabelle Rocher évoque la nouvelle pièce à l'affiche à la Comédie Bastille !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Isabelle,

Quelle joie de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

Vous êtes à l’affiche, en alternance, à la Comédie Bastille, de la pièce « Règlement de couple ». Comment présenteriez-vous ce spectacle ? Quels thèmes y sont abordés ?

Ce spectacle s’est créé à Montpellier, ses auteurs sont Benoit Labannière, Guilhem Connac et Sophie Hayem. C’est une pièce de couple ; le couple est un sujet inépuisable. Le titre résume très bien la pièce. Sophie et Ludo se séparent et décident de faire une thérapie conjugale, encouragés par leurs enfants. Ils font cet effort là pour eux, même s’ils ne sont pas convaincus.

On se retrouve dans cette salle d’attente avec le public. Pendant plus d’une heure, le couple va régler ses comptes et il y aura quelques révélations. On échange entre nous bien sûr mais aussi avec les gens présents, on leur donne des conseils. On installe une complicité avec eux. C’est donc un mélange de pièce et de conférence.

Avec votre vision, quelles sont les principales caractéristiques plus personnelles de votre personnage ?

Sophie s’est fait quitter pour une « jeunette » de 20 ans. Elle est blessée mais elle reste forte et digne. Ça n’a pas été facile mais elle ne le montre pas, elle se doit de tenir la barre. Elle est plutôt droite dans ses bottes.

Et même si l’un comme l’autre, ils ne se ménagent pas, il y a toujours de l’affection entre eux. Ils se sont aimés pendant 17 ans ; l’amour reste même s’ils ne sont plus amoureux l’un de l’autre.

 

 

Après cette période compliquée qui reste incertaine, on imagine la joie que ce fut de retrouver le jeu et le public ?

Je revis, vraiment. Les gens sont masqués mais ça n’empêche pas de sentir leurs réactions, d’entendre leurs rires. Le public a une telle envie de s’amuser, de partager ce moment avec nous… On sent qu’ils ont vraiment envie d’être là.

C’est un bonheur de remonter sur scène et de retrouver le public, en plus à la Comédie Bastille. C’est un très beau théâtre! On est bien accueilli ; une vraie bulle de bienveillance. Ce retour sur scène a été intense et émouvant. C’est important de remercier le public de continuer à venir au théâtre, de nous soutenir. C’est essentiel pour nous !

Quels principaux retours avez-vous pu avoir à la sortie du spectacle ? Qu’est-ce qui leur a plu dans votre duo ?

Ça leur parle directement. Chaque couple peut se retrouver dans des situations quotidiennes. J’ai les femmes avec moi, clairement. Elles se rallient à mon personnage de femme blessée.

Jérôme Lenôtre, avec qui je joue, est quelqu’un que j’aime beaucoup dans la vie donc je pense que ça se ressent sur scène aussi.

Pour revenir à l’histoire, je ne peux pas tout raconter mais on découvre que Sophie n’a pas été toute blanche non plus. Comme dans tous les couples, ils ont eu des hauts et des bas, ils ont fait des erreurs mais il y a une tendresse réciproque.

 

 

Les gens sont contents d’être pris à partie, qu’on leur parle. Cette pièce est un moment de vie où les personnages sont sincères, naturels. C’est drôle mais ce ne sont pas que des vannes qui s’enchainent. On caricature aussi certains couples à travers des petits sketchs. Les gens peuvent se reconnaitre, ça leur fait écho. Et puis, on se rend compte que toutes les tranches d’âge viennent nous voir ; des plus jeunes aux plus âgés. C’est chouette !

On est deux équipes en alternance. L’autre couple est joué par Julien Roullé-Neuville et Laetitia Giorda.

Cette alternance nous permet de faire infuser notre duo et de trouver à chaque fois des choses nouvelles. On est de plus en plus à l’aise, date après date. Notre complicité sur scène se nourrit de celle qu’on développe dans la vie.

Cette coupure est essentielle finalement, elle nous enrichit. On est heureux aussi à chaque fois de se retrouver.

 

 

A l’aube de cette nouvelle aventure artistique, que peut-on vous souhaiter avec celle-ci ?

Qu’elle continue et que les gens continuent également d’aller au théâtre. Le protocole sanitaire est parfaitement respecté. Les salles de spectacle sont des lieux sûrs. J’invite vraiment les spectateurs à venir nous voir, pour partager ce moment « live » et inédit avec nous.

Le spectacle vivant est dans l’instant, dans le réel. Plus que jamais, venez vous divertir et vous évader ! J’espère aussi qu’une tournée pourra se faire.

Merci, Isabelle, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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