Koh Lanta : Marie-France évoque son aventure jusqu'à la réunification !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : Laurent Vu/ ALP /TF1

 

Bonjour Marie France,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

Vendredi dernier a été le théâtre de votre élimination de « Koh Lanta », suite à la réunion des ambassadeurs. Revivre ce moment au travers des images diffusées a-t-il ravivé en vous certains souvenirs ?

C’est sûr que c’est toujours émouvant de revoir des épisodes un an après. J’ai regardé cet épisode avec Hadja, Angélique et Lola, et je leur ai dit que, quand je pars, on a l’impression que tous sont prêts à pleurer. J’ai vu cette émotion, que j’avais déjà vue la première fois avec Dorian, qui avait les larmes aux yeux. Mais de les avoir retrouvés tous comme ça devant moi, émus, Fabrice en particulier, qui a eu un discours assez poignant, j’avais les larmes aux yeux.

Vous avez été désignée par Hadja et Loïc à l’issue des ambassadeurs. Mais sans doute espériez-vous une autre issue ?

Je ne vais pas dire que je suis sereine au moment des ambassadeurs mais je ne pense pas non plus que ça puisse être moi. Je me dis simplement : « là, tu n’as pas pensé que ça pouvait être un vert de l’autre côté ». Je me demandais ce qu’il se passerait alors, si l’alliance des verts tenait toujours, Hadja ayant bien précisé qu’elle n’irait pas à la boule noire, Loïc ayant aussi l’air d’être assez tenace. Dans ma tête, je me suis dit qu’elle éliminerait peut-être un rouge, mais lequel ? Un des plus forts ? Un des plus faibles ? Voilà, la sentence est tombée sur moi, je ne lui en veux pas du tout car jamais une seconde je n’aurais pensé que l’alliance des verts pouvait encore tenir. En fait, j’avais baissé un peu la garde, tellement j’étais sereine dans mon aventure. Ça m’a couté ma place.

Avec le recul, ne regrettez-vous pas de ne pas vous être proposée en tant qu’ambassadrice ?

En fait, ça ne m’aurait pas déranger d’y aller. Personnellement, j’aurais fait comme Hadja, je ne serais pas allée à la boule noire, je n’aurais pas risqué mon aventure. Elle s’est proposée d’y aller, j’étais tellement bien, tellement calme dans ma tête que, par fainéantise, moi qui ai déjà la tête chargée au quotidien, pour une fois que quelqu’un veut se la charger à ma place, j’ai préféré en profiter. Sinon, ce n’est pas quelque chose qui m’aurait dérangé, simplement je n’avais pas envie de charger ma tête avec des négociations pendant des heures.

Quel bilan plus général tirez-vous de votre aventure ?

J’en tire un bilan plus que positif. Je n’ai pas de moment préféré dans cette aventure, je les ai vécus tous comme je voulais les vivre. Je suis arrivée dans l’aventure, je pense, à un âge où j’étais prête dans ma tête. Peut-être que si je l’avais faite il y a dix ans, je ne l’aurai pas vécue comme cela parce que je n’étais pas prête. Je me suis sentie vraiment calme, vraiment sereine, j’avais la tête vide. Si c’est ça le lâché-prise, alors pour la première fois de ma vie, j’ai lâché prise. Je pense que jamais plus je ne retrouverais cet état d’esprit aussi limpide que l’océan pacifique. C’est une aventure merveilleuse, positive, je m’entendais avec tout le monde, il y en a dans la bande qui me manquent, alors que j’avais fait un tri autours de moi depuis des années. Ces gens-là, au final, me manquent quand je ne les vois pas pendant un moment, alors que j’aurais pensé que plus personne ne rentrerait dans ma vie. Je ne l’aurais jamais cru. Je n’étais pas du tout là-bas pour me faire des amis…Comme quoi, sur peu de temps, le fait d’être coupé des réseaux sociaux et du monde actuel peut créer des liens quand même vraiment puissants.

Ce qui s’était passé les premiers jours, avant votre élimination de l’équipe du Nord, vous a-t-il servi pour votre retour dans l’aventure ? Avez-vous appréhendé les choses différemment ?

Dans la première équipe des violets, on ne m’avait laissé le temps de rien. On m’avait dit que j’étais tout de suite sur la défensive. Oui, je l’étais puisque je me défendais, après m’être sentie attaquée. On m’a expliqué que j’étais la moins forte physiquement mais ce n’est pas moi qui ai fait perdre le jeu. Je n’avais jamais dit que j’étais une sportive de haut-niveau. Maintenant, je comprends que, avec mon âge, je pouvais être un handicap pour mon équipe. Je m’étais sentie un peu dans la ligne de mire.

En revenant dans le jeu, je ne savais pas où j’allais et je ne me suis pas posé de question. Je me suis dit que, de toute façon, je resterais moi-même, que je n’allais pas changer ma façon de faire. Je n’étais pas là pour jouer un rôle, je faisais cette aventure pour moi, je ne vois pas pourquoi j’aurais changé ma façon de faire. Simplement, l’accueil a été différent. Sans doute que les oranges me convenaient mieux à moi. Il faut toujours me prendre avec un certain tact. Peut-être que certains violets ne l’ont pas eu, là où tous les oranges l’ont eu. Je le verrais vraiment comme ça.

Globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Je n’en ai pas en particulier. On a tellement déliré avec les aventuriers. J’ai profité de chaque moment. J’ai eu des complicités avec certains. Le moment le plus émouvant est celui où, comme je vous le disais, tous les aventuriers m’ont dit au revoir.

Quels moments de la journée préfériez-vous sur le camp ?

Rien ne me dérangeait. La psychologue nous avait demandé si on était prêt à l’ennui, avec beaucoup de temps morts. Moi qui suis une hyperactive, honnêtement, je ne me suis pas ennuyée une minute. Peut-être seulement les deux jours où on a eu énormément de pluie, où on était prostrés dans la cabane. Mais, sinon, j’allais chercher de l’eau, du bois, des bernard- l’ermite. Ça ne m’a pas pesé du tout, je me suis toujours sentie active… je ne suis pas quelqu’un qui dort beaucoup, la nuit je remettais du bois dans le feu. Franchement, pas le temps à l’ennui.

Vous êtes la première aventurière à rejoindre le jury final. On imagine que ce doit être source de fierté pour vous ?

Oui, quand même. Rares sont les doyennes qui arrivent à ce stade-là de l’aventure. Physiquement, à moins d’être grandes sportives, on ne part pas gagnantes. Quand on voit Fabrice et Laurent sur le parcours du combattant, on voit qu’ils sont à la traine par rapport à Dorian et Brice. Ce n’est pas évident, quand on fait partie des doyens, de faire sa place. Je suis fière de mon parcours, franchement. C’est clair que mon but était d’arriver au bout mais je suis très très contente de là d’où je reviens. J’ai été éliminée la première, j’ai fait trois camps différents, ce n’est pas évident de faire sa place dans trois groupes différents, surtout quand on est quelqu’un d’assez méfiant comme moi. Sans prétention, je suis fière de mon aventure.

Il y a des gens que je n’ai pas spécialement appréciés dans l’aventure et que j’ai adorés en sortant. Par contre, il y a des gens que j’aimais dans l’aventure et qui m’ont un peu gonflée quand on n’était plus dans le jeu. C’est aléatoire…Comme quoi, il faut bien prendre le temps de connaitre les gens à fond. Maintenant, peut-être que ce sont des gens qui ne se sont pas montrés sous leur vrai visage. Peut-être que c’est moi qui ne les ai pas vus comme ça. Peut-être aussi que ça s’est fait à travers les dires des autres.

Au moment de partir, quels sont vos coups de cœur parmi les aventuriers encore présents ?

Je reste sur ceux du début. J’en avais quatre depuis le début de l’aventure, il en reste trois, après le départ d’Hadja : Dorian, Brice et Lola. J’ai envie de les voir arriver très loin, pas seulement pour le côté sportif, ce sont des jeunes qui sont très respectueux de tout le monde, des plus anciens particulièrement. Ce n’est pas monnaie courante. Ils ont une très bonne mentalité, une très bonne éducation, ce sont des personnes loyales.

Merci, Marie-France, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article