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Meggan Le Coq revient sur son parcours artistique et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Meggan,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste, au parcours déjà diversifié. Si l’on en revient à sa genèse, d’où vous vient cette passion pour l’artistique ?

A 5 ans, j’ai commencé la danse. J’ai toujours bien aimé faire des spectacles et me mettre dans la peau de personnages. Ma toute première expérience de théâtre a eu lieu au CE1, j’avais 7 ans. La maitresse nous avait montré « Les contes de la rue Broca », que très peu de gens connaissent. C’est un dessin animé un peu étrange et j’avais vu l’épisode d’une sorcière dans un placard, qui en sort si on prononce une phrase bien précise, « La sorcière du placard aux balais ». On l’avait joué pour le spectacle de fin d’année et j’avais adoré ! Pour vous dire, j’avais tellement adoré que j’avais fait toutes les parties : la sorcière et le petit garçon, que je jouais d’ailleurs en petite fille. En CM1, on a refait du théâtre et j’avais à nouveau aimé. Arrivée en 6ème, j’ai pris l’option théâtre. L’année d’après, j’ai intégré une troupe de théâtre amateur, on faisait des représentations chaque année, c’était incroyable ! Cela m’a tellement plu que j’ai tenté le conservatoire en Belgique, où je faisais mes études lycéennes. J’ai été prise, j’y ai fait deux ans et cela m’a apporté énormément. J’ai été hyper épanouie, on faisait des cabarets, il y avait du chant, de la danse et des petits sketchs : c’était dingue !

Dans ma tête, il y avait cette envie d’aller encore plus loin. Je disais toujours à mes parents que je voulais continuer dans cette voie et ils m’ont fait la surprise de me payer le stage des cours Florent. J’ai alors 17 ans, je pars à Paris et j’apprends au bout d’une semaine que ma place est gagnée. Je pleure toutes les larmes de mon corps ! L’aventure dure trois ans : la première année avec du théâtre, les deux autres autour du cinéma. A la sortie de cette expérience, j’ai joué au manoir de Paris pendant trois mois, pour Halloween et Noël. Je devais poursuivre l’aventure pour Pâques mais le Covid est passé entre temps. Ce dernier a ralenti et bloqué pas mal de choses…Pour mon anniversaire, mes proches m’offrent alors un shooting pro et, comme par hasard, la photographe est une ancienne agent, qui me dit que d’anciens collègues pourraient être intéressés par mon parcours. J’ai ainsi été contactée par 2 agents différents pour me recruter, un ancien collègue de cette photographe et un travaillant dans la même agence que mon chéri, qui m’avait fait la surprise de parler de moi : c’était incroyable, j’ai eu la chance de pouvoir choisir mon agent, sans même n’avoir fait aucune démarche, chose hyper rare.

Petit à petit, j’enchaine les castings, sans grand succès, du fait de la période Covid et de ma faible notoriété. Et, en avril 2022, je reçois un coup de fil pour me proposer un casting sur « Camping Paradis », pour un rôle d’une danseuse classique pro. Etonnée, je réponds que je fais surtout du hip-hop, ce qui convient quand même car c’est le signe que je sais bouger. Je vais au casting et c’est le premier qui dure aussi longtemps. Je suis restée 40 minutes dans le studio, tout s’est super bien passé ! On me rappelle quelques jours plus tard pour me confirmer que je suis prise et pour me dire que je devais m’entrainer au classique….C’est mon premier rôle d’envergure !

 

 

Pour prolonger la discussion autour de cette expérience, le cadre et les conditions de tournage sont particulièrement agréables…

Oui, c’est incroyable ! Ce que l’on ressent dans « Camping Paradis », notamment les gens qui s’apprécient entre eux, la bonne humeur, la bonne ambiance, le soleil, la fête,…c’est exactement ce qui se passe dans les coulisses en fait. L’équipe technique est incroyable, ils sont gentils avec tout le monde. Je suis arrivée entre Laurent Ournac, Fabienne Carat ou encore Ariane Séguillon, je ne suis absolument personne et tout le monde m’a ouvert les bras, sans jugement. C’était hyper sympa, on formait une seule équipe, on mangeait avec tout le monde, on parlait avec tout le monde, on rigolait avec tout le monde. On a tous été hyper bien accueillis et ça reste une expérience dingue : quand on me voit sourire et rigoler à tout le monde, c’est parce que je souriais vraiment. Pendant 4 semaines, ça a été une bonne ambiance permanente. Cela m’a aidé pour ma première expérience, moi qui étais un peu stressée. Au final, ça a été hyper facile, tout le monde était bienveillant, ouvert d’esprit et doux.

En amont du tournage, vous étiez vous (re)plongée dans les dernières diffusions pour mieux encore appréhender l’atmosphère du programme ? Ou, à l’inverse, avez-vous préféré garder une certaine distance ?

Non, je ne me suis pas plongée dedans, j’aime bien arriver et me faire ma propre impression. Je préfère m’imprégner par moi-même et découvrir comment je ressens les choses. J’aime bien avoir un œil neuf et neutre.

 

 

On le sait, le rythme de tournage est plutôt soutenu. Sans doute que cette expérience a été, en quelque sorte, la suite logique de votre formation et de votre parcours et qu’elle vous a permis de continuer à prendre de l’expérience ?

Tout à fait ! Il faut dire que je suis un peu trop bonne école, j’ai appris tous mes textes de toutes mes scènes avant de partir en tournage. Du coup, cela m’a aidé à réagir face à ce rythme et à la réception tardive des feuilles de service. Cette organisation peut mettre un peu de stress quand même si on n’a pas l’habitude mais j’ai la chance d’avoir plutôt une bonne mémoire.

On a aussi tourné de nuit, sur deux à trois jours de suite. Mais on est tellement dedans que ça va tout seul ! Je me trouve tellement chanceuse de cette expérience que ce n’était que du positif.

Vous l’avez dit, c’était votre première grande expérience significative et qui, en plus, mélange plusieurs de vos passions, notamment le jeu et la danse. Artistiquement parlant, cela a dû être très plaisant ?

C’est fou de pouvoir montrer autant de palettes en une seule expérience, c’est vraiment cool. J’ai été accompagnée pour la partie danse classique, que je connaissais moins, ce qui m’a permis d’avoir quelques tips bien utiles. Je n’oublie pas que, en plus, tout cela s’est fait dans un cadre sublime, au bord de l’eauJ. Quoi qu’il en soit, je me suis beaucoup amusée, j’ai pu montrer qui j’étais, j’ai acquis de l’expérience et j’ai développé mon réseau.

Même si ce n’est jamais évident pour un comédien, avez-vous regardé le rendu final pour capitaliser sur votre jeu ?

Oui, évidemment ! Quand je regarde, ce n’est pas pour le plaisirL. Ce qui m’a permis de me décrocher, personnellement, de ce jugement, ce sont toutes les petites anecdotes : « tu vois, ces deux passages n’ont pas été tournés dans la même journée, alors que c’est la même scène », « pour elle, il s’était passé ça dans sa vie avant, c’est pour cette raison qu’elle a ce comportement »,…Cela m’a permis d’arrêter de me juger. Mais c’est vrai que, quand on se voit, on détecte directement ce qui ne va pas, dans les propos, dans la démarche, dans l’intonation. A l’inverse, sur le tournage, je n’étais parfois pas sûre de la qualité de mon jeu et, finalement, dans le rendu global de l’épisode, je me suis aperçue que ça rendait pas mal. Ce qui prouve bien que l’on n’est pas du tout objectif sur le moment. Il faut laisser le réalisateur nous guider, tout ce qu’on donne ne nous appartient plus, c’est ensuite aux monteurs de juger les prises à retenir. C’est le jeu !

 

 

Quels retours et réactions avez-vous pu avoir des téléspectateurs ?

On a eu la chance d’être le premier épisode inédit de l’année, les gens sont revenus, on a fait 4,7 millions de téléspectateurs, c’est énorme ! J’en profite pour remercier ma maman, qui avait fait énormément de pub, dans notre famille et auprès de ses collèguesJ. L’épisode était, en plus, particulièrement cool : le programme est déjà hyper sympa à regarder et, là, il y avait de la danse et de la musique en supplément. Du coup, forcément, j’ai eu pas mal de retours sur l’épisode et sur mon personnage. Des bons comme des moins bons, ce qui est normal, on ne peut pas plaire à tout le monde. J’ai capitalisé toutes les remarques et j’ai pris le temps de répondre à tout le monde. J’ai même pu discuter plus longuement avec certaines personnes, pour approfondir leurs retours.

Plus globalement, on l’a dit, vous avez déjà fréquenté les plateaux et les planches. Les considérez-vous comme le même métier, avec des tiroirs que vous ouvrez et fermez selon le contexte ? Ou les dissociez-vous davantage ?

Je dissocie mes expériences du Manoir et de « Camping Paradis ». Sur TF1, si on se trompait, on pouvait couper et reprendre. On pouvait aussi faire des raccords maquillage et coiffure, je pouvais boire de l’eau entre deux scènes,… Le Manoir est vraiment quelque chose à part, c’est du théâtre immersif. Pendant à 5 à 6 heures d’affilée, on est dans la même pièce, noire, sans chauffage, avec du monde qui vient tout le temps, des français comme des étrangers, obligeant à alterner entre notre langue et l’anglais. Les gens ne réagissent pas pareil, ils sont vraiment en face de nous, certains sont hyper réceptifs, d’autres moins. C’est complètement différent d’être en face des gens que devant une caméra, que l’on ne regarde d’ailleurs pas.

Mais je pense que l’on a besoin du théâtre comme base, cela nous aide à gérer l’espace, les interactions, les réactions, la timidité,…C’est sans doute pour cela que l’on est d’abord formé à cet art-là.

 

 

Quels sont vos projets pour la suite de votre parcours ?

J’ai une formation de doublage prévue à la rentrée, ce sera encore une nouvelle corde à mon arc. C’est un peu, je pense, le rêve de tout enfant qui regarde Disney. J’ai vraiment hâte ! Ce sera aussi l’occasion d’agrandir encore mon réseau et de faire des passerelles entre tous ces domaines. Cela rajoutera une nouvelle passion : plus on sait faire de choses, plus on s’épanouit. J’aimerais bien aussi faire de la cascade physique, ce serait pas mal !

Mon envie, depuis toujours, serait d’arriver au cinéma, ce serait un peu le graal ! J’ai déjà passé des castings mais c’est très difficile d’y accéder. Cela reste en tout cas mon rêve absolu…

Merci, Meggan, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Solenne Midena évoque avec nous son parcours, son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Solenne,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste aux expériences déjà riches et variées. Si l’on revient à l’origine de votre parcours, quelles principales raisons vous avaient donné l’envie de faire de l’artistique votre quotidien ?

Cette question est très marrante, je me la suis souvent posée. J’habitais, à l’époque, dans un petit village, on était tous très très proches, on vivait tous les uns à côté des autres et c’est en reparlant avec une des mamans d’une de mes copines qu’elle m’a dit que « je savais à peine parler et marcher que, déjà, je disais vouloir être dans le cinéma ». Cela m’a fait tilt.

J’ai commencé réellement le milieu artistique dès l’âge de 6 ans, par le mannequinat. Je voulais absolument être sur les planches et défiler, c’était vraiment un rêve dès cet âge-là. J’avais tellement aimé cette expérience que j’avais insisté auprès de mes parents pour rentrer dans le milieu. Je les ai saoulés jusqu’à mes 10 ans, période à partir de laquelle on a commencé à avoir un peu d’internet, même si le réseau n’était pas forcément très bon. Je me souviens avoir alors fait mes propres recherches pour essayer de trouver des castings, j’étais hyper autonome. Ça a marché, au bout d’un moment, j’ai travaillé pour un coiffeur qui faisait des shows de coiffure un peu partout en France et en Europe. Nous avons collaboré pendant de très nombreuses années !

En parallèle, j’avais trouvé le filon que, toutes les semaines, sortait le magazine « Castings », duquel il fallait découper les pages pour accéder aux castings. J’ai fait cela pendant toute mon adolescence et, pour me payer mes magazines, je rendais des services à droite et à gauche.

Ayant très envie aussi de toucher au théâtre, j’avais intégré une troupe dès l’âge de 11 ans, nous tournions dans tous les départements voisins. A 16 ans, j’ai passé mon premier casting pour un rôle dans un clip de rock et j’ai été prise. Là, en passant dans l’audiovisuel, j’ai compris que c’était cela que je voulais faire ! C’était une autre affaire mais, de fil en aiguille, j’y suis arrivée !

J’ai mis un holà au mannequinat à 25 ans, cela faisait 20 ans que j’en faisais. J’ai fini par un magnifique défilé à Cannes, c’était vraiment génial ! Depuis, je me concentre encore plus sur la fiction et la pub.

Parmi toutes vos expériences artistiques, sans doute que certaines vous ont encore plus marquée que d’autres ?

Je me suis vue me surpasser au théâtre, lorsque l’on devait préparer des représentations et des sketchs qui n’étaient que du one-shot devant du public, alors que je n’avais que 14 ans. En sortant de scène, j’étais particulièrement fière !

En plateau, j’ai adoré tourner pour Jean-Pierre Mocky, avant qu’il ne nous quitte. C’était une sacrée expérience ! J’ai fait deux jours sur l’un de ces derniers longs-métrages, j’avais aussi une scène avec Jean-Marie Bigard. J’ai également tourné pour « La Nonne 2 », c’était encore une autre ambiance ! J’ai fait une journée complète avec eux, c’était bien différent de ce que font les français.

Chaque expérience du mannequinat était très dure émotionnellement, il y a vraiment une grosse concurrence, je pense que c’est aussi pour cela que j’ai voulu arrêter.

 

 

Considérez-vous tous ces domaines artistiques comme autant de métiers différents ? Ou s’agit-il d’un seul et même ensemble, avec des tiroirs que vous ouvrez et fermez selon les contextes ?

Tout est lié ! Je pensais, au début, que c’étaient des choses bien différentes. Les réseaux ne sont pas forcément les mêmes mais, finalement, on se rend compte qu’il y a des éléments extrêmement similaires.

Vous êtes en pleine préparation d’un projet franco-québécois, qui devrait se tourner au dernier trimestre de cette année. Que pouvez-vous déjà nous en dire ?

Je suis très excitée par ce projet. Comme quoi, il y a parfois des rencontres improbables…j’ai rencontré un réalisateur québécois lors d’un festival, en fin d’année dernière. On a eu un super feeling, je suis restée en contact avec lui, on a capté que l’on avait deux cultures différentes mais qu’on les appréciait toutes. Ce qui nous a donné l’envie d’en faire un film. Mais je ne suis ni réalisatrice ni scénariste, ce qui nous a incité à trouver une équipe française. J’ai cherché et je suis tombée sur Fabien Grare, je les ai mis en connexion et ça a matché directement. A la base, on est partis sur un court-métrage, qui est peut-être en train de se transformer en long-métrage. Ce que je peux dire de l’histoire, c’est qu’ils se sont basés sur une légende québécoise et qu’ils se sont inspirés de films fantastiques. Le scénario se déroulera à l’heure actuelle et, en même temps, 400 ans en arrière. On profitera des arbres rouge du Québec pour faire croire à des forêts mystérieuses, il y aura aussi des pirates…j’ai hâte ! Ce sera une grosse préparation de personnage, un beau challenge. Ma fille jouera aussi dedans.

Ce sera l’opportunité de tourner de l’autre côté de l’Atlantique, avec une équipe à la façon de tourner complètement différente. Je le vois déjà en prépaJ. Il y aura un vrai échange et un vrai mélange car l’équipe québécoise viendra aussi en France. Ce sera hyper enrichissant, la fusion sera magnifique, ça va être génial. En plus, moi qui ai beaucoup voyagé, je n’ai encore jamais fait le Québec donc c’est parfaitJ.

En complément, quels sont vos autres projets en cours ou à venir ?

J’enchaine pas mal en ce moment, je passe pas mal de castings, je fais de nombreux tournages. J’ai une soif de pouvoir faire tellement de personnages différents !

Merci, Solenne, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Léa Poulin évoque son parcours artistique ainsi que ses projets en cours!

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Léa,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Depuis plus de deux ans maintenant, vous vous êtes lancée dans la production et trois projets sont d’ailleurs en cours. SI l’on revient à la genèse de cette aventure, comment en avez-vous eu l’envie et l’idée ?

Je suis originaire d’Avignon et, à la base, je voulais être actrice. J’ai fait pas mal de courts-métrages, j’ai suivi des études de théâtre/de cinéma et je suis montée à Paris en espérant que les opportunités soient encore plus importantes. Je ne connaissais personne, j’ai essayé de rencontrer un maximum de gens et, au fur et à mesure, je me suis aperçue que c’était assez compliqué. On ne me proposait pas forcément les meilleures rôles, les castings étaient difficiles d’accès, mes agents m’ont fait la misère…Donc ce fut une très mauvaise expérience. Pour autant, ayant toujours eu cette volonté, depuis toute petite, d’être dans le cinéma, je me suis intéressée à ceux qui « tiennent » tout cela (les financeurs, les producteurs,…) et je me suis posée la question de comment ça fonctionne, de comment on fait pour produire. Pendant presque trois ans, j’ai du coup étudié un peu sur le tas, en parlant avec des producteurs, des financiers, des avocats, des comptables,…Au bout d’un moment, j’ai compris comment fonctionnait le schéma.

J’ai rencontré une actionnaire qui m’a aidée à ouvrir la société en tant qu’associée et je me suis lancée. Au début, il faut défendre un capital assez important auprès du CNC, pour pouvoir ouvrir une société de production de longs-métrages, afin d’avoir le droit de demander des aides. J’ai trouvé le montant et j’ai alors pu chercher des projets. J’ai lancé des appels, j’avais quelques contacts de réalisateurs grâce à ce que j’avais fait dans l’acting. Au fur et à mesure, j’ai trouvé ces trois projets.

Justement, en quelques mots, comment les présenter chacun ?

Le premier projet est un long-métrage avec des personnalités très connues, qui se tourne à Phuket. C’est un film version policier, autour de tout ce qui est arnaques et compagnie. On suit quelqu’un qui galère dans sa vie, il vient d’avoir un enfant mais il a quitté sa femme. Pour subvenir aux besoins de son enfant, il va faire toutes les magouilles qu’il peut. Il va s’apercevoir, au bout d’un moment, qu’un ami à lui, plus haut placé, lui met complètement tout à l’envers : c’est lui qui tient en fait le monopole de toutes ces arnaques ! C’est tiré d’une histoire réelle…Le choix du lieu n’est pas anodin, le réalisateur a vécu vingt ans sur place et il s’est inspiré de personnes qu’il connaissait pour écrire son histoire. Je pense que ça parlera aussi à beaucoup de gens qui sont partis là-bas parce qu’on montre ce qui peut arriver à n’importe quel touriste.

Le deuxième projet est celui du Québec. C’est un projet totalement fantastique, on rentre dans une féérie, c’est sur la légende du rocher percé, légende qui explique que, des années en arrière, une demoiselle de France devait se marier, de force, au Québec avec un pirate, sur un rocher. Elle est partie sur place et elle a préféré se suicider. Ce rocher a du coup une sorte de magie, et positive et négative, selon les personnes. Ce sera un mélange entre « Alice au pays des merveilles » et « Pirates des Caraïbes ». C’est une coréalisation, entre un québécois et un français, on mélange les deux cultures à fond.

Les deux projets sont des films et le troisième est plus d’influence, avec l’ambition d’en faire un programme télé par la suite. C’est en lien avec l’inclusion des personnes en situation de handicap, avec l’objectif de les inclure le plus possible à l’image, afin qu’elles puissent devenir notamment présentateur ou encore chroniqueur. Le but est qu’elles soient davantage présentes, pour aussi que l’on prenne conscience des difficultés qu’elles ont dans la vie de tous les jours. Je l’ai vécu, quand j’ai fait le tournage avec mon réalisateur qui est en fauteuil roulant, je me suis vraiment rendue compte que c’est une galère, très peu de choses seulement sont adaptées. A l’inverse, pour le côté positif, j’ai vu beaucoup d’humanité, j’ai été impressionnée par le fait que tout le monde le laissait passer ou lui proposait de l’aide. Je ne m’y attendais pas autant ! Je lui fais faire actuellement une formation avec l’équipe de C8, qui l’aide à mettre en place ses projets. On a commencé à faire quelques vidéos, on voudrait aller encore plus loin, en dépassant le simple cadre du handicap, en présentant de la culture et des athlètes.

 

 

Votre rôle dans le développement de ces projets est intense, pour mettre en relation notamment les investisseurs avec les demandeurs…

Tout à fait ! En fait, j’organise des soirées d’investisseurs, où je présente mes trois projets et où je fais venir des chefs d’entreprise car ils peuvent bénéficier d’une réduction fiscale de 60% sur les impôts. Plus que cela, mon ambition a toujours été de faire partie de ceux qui ouvrent le cinéma, j’ai envie de faire découvrir ce milieu à tous nos investisseurs.

En général, les réalisateurs se prêtent aussi au jeu des questions/réponses pendant ces soirées.

Sans doute que vos années d’expériences artistiques et celle de Miss ambassadrice de Paris vous ont aidée à initier la démarche et à avoir un premier socle de contacts ?

Complètement ! Pour le coup, j’ai vraiment eu la chance de rencontrer à Paris les bonnes personnes, qui m’ont aidée et poussée. Notamment une qui m’a fait rentrer dans le comité des Miss Montmartre et j’ai ensuite été Miss ambassadrice de la ville de Paris pendant un an. On a fait à peu près cent quarante évènements dans l’année, ce qui m’a permis de développer le réseau à fond, de rencontrer tout le temps du monde – des politiciens comme des sportifs. A force de discussions, ça m’a ouvert des portes, c’est sûr !

 

 

De façon plus globale, au-delà du réseau que cela vous a donné, quels souvenirs gardez-vous de cette année-là ?

Je voulais être actrice, j’ai eu cette expérience de Miss, j’ai fait notamment beaucoup de séances photos et cela m’a confirmé un peu plus le fait que je ne voulais pas forcément être devant la caméra. Ce n’est pas négatif, au contraire : au fur et à mesure des évènements auxquels je participais, j’avais plus envie de les organiser que d’y assister. Je préfère valoriser des gens, les faire grandir, plutôt que de me mettre directement en avant.

J’ai, pour autant, adoré cette année, notamment les défilés. J’ai aussi eu la chance de participer alors aux « Douze coups de midi », j’ai fait également les émissions de Jacky sur IDF1. C’était vraiment passionnant !

Merci, Léa, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Sa carrière de sportif de haut niveau, Ninja Warrior, Fort Boyard : Nicolas Fleury évoque de nombreux sujets !

Publié le par Julian STOCKY

© Laurent VU - ALP - FTV

 

 

Bonjour Nicolas,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes un jeune athlète de haut niveau, champion de VTT. Si l’on revient à l’origine de votre parcours sportif, d’où est née cette passion ?

Etant petit, j’étais un peu du genre à essayer tous les sports, j’ai fait du foot comme tout le monde, du judo, de la natation, du canoé, …plein plein plein de sports différents et pas mal de compétitions dans chacun d’entre eux mais rien de transcendant. Je me suis mis au VTT trial quand j’avais 8 ans, je m’y suis mis un peu comme je m’étais mis à tous ces autres sports. En fait, je me suis rapidement rendu compte que je commençais à être performant et j’ai même gagné des premières compétitions. J’y ai énormément pris goût, c’est ce qui a fait la différence par rapport aux autres sports et qui m’a conforté dans le choix de cette discipline.

Pour l’anecdote, j’avais découvert ce sport en voyant une démonstration faite par mon ancien club lors d’un évènement.

Votre parcours est déjà bien rempli, avec de belles émotions à la clé. Spontanément, quels principaux souvenirs en retenez-vous jusqu’à présent ?

Je vais citer un bon et, pour commencer, un mauvais. Je me rappelle d’un jour où j’étais assis dans un canapé, chez un de mes meilleurs potes de lycée : je reçois un appel du sélectionneur de l’équipe de France qui me dit que je ne suis pas retenu pour le championnat du monde. J’étais en junior, j’étais plutôt bien parti pour disputer cette compétition et y performer donc c’était un gros gros coup dur. Mais bon, cela m’a motivé dix fois plus à m’entrainer….Pour rebondir sur le bon souvenir, l’année d’après, je décroche le titre de champion du monde !

Vous avez cumulé, de front, la pratique de ce sport à haut niveau et des études poussées. L’emploi du temps devait sans doute être particulièrement intense et l’organisation très millimétrée ?

Oui, exactement ! Pour resituer un peu les choses, à la sortie du Bac, j’ai entamé une prépa Maths Sup / Maths Spé, c’étaient du coup 3 années très très denses, ayant fait le choix de maintenir, en même temps, ma carrière en compétition à haut niveau. Tout était millimétré, tout allait très vite et c’était une super période, où j’ai appris énormément de choses, sur moi, sur ma manière de travailler, sur mon fonctionnement, sur le sommeil, sur la nutrition, sur comment optimiser tous mes faits et gestes. C’était dur mais c’était vraiment chouette ! Après, j’ai intégré l’école d’ingénieurs des Arts et Métiers et, là, le rythme était un peu moins soutenu, c’était quand même intense mais moins qu’en prépa. J’ai alors pu respirer un peu et avoir une vie plus « normale ».

On imagine qu’un tel niveau requiert une exigence de tous les instants, tant dans la qualité des entrainements que dans la préparation physique ou encore mentale ?

Sur la partie sportive, c’est clair que c’est super exigeant ! Plus les années passent, plus le niveau monte et plus ça devient exigeant. Les volumes journaliers d’entrainement étaient aussi importants, 7 jours sur 7. Après, comme je le disais, la période de prépa m’a permis de me renseigner et de me cultiver sur les différents process de perfectionnement pour vraiment être au top du top, aussi bien à l’école que, le soir, à l’entrainement, quand je sortais des cours, avant, ensuite, de repartir sur les devoirs, jusqu’à pas d’heure.

Quelles sont les prochaines échéances que vous attendez plus particulièrement ?

Il faut savoir que, depuis la fin du Covid, j’ai levé le pied sur les compétitions. Je n’ai donc pas d’échéance directe de compétition, même si je pense de plus en plus me lancer dans une autre discipline, qui est le VTT de descente. Avec des départs à plusieurs centaines, en haut d’un sommet, la règle est simple : le premier arrivé en bas a gagné. J’ai fait une descente l’année dernière, elle s’est plutôt bien passée, j’ai fini dans les 20 premiers, ce qui était très bien. Donc, si j’arrive à me dégager un peu de temps, je pense que je me testerai sur ce nouveau challenge. En attendant, il y en a plein d’autres, en dehors de la compétition. Je propose notamment de shows de trial freestyle sur des évènements donc je suis en prestation presque tous les week-ends en France et en Europe. Ce sont des petits challenges réguliers, où des centaines voire des milliers de personnes défilent devant nous. On se doit donc d’être très bon et de donner le meilleur : c’est assez stimulant !

Du coup, votre participation à « Ninja Warrior » sur TF1 est quelque part un autre challenge, dans la suite logique de votre parcours et de vos activités…

Tout à fait ! C’est clair que je n’étais pas dépaysé, j’ai toujours franchi des obstacles à vélo et, là, on me demandait de le faire à pieds. Je n’étais pas en terre inconnueJ.

En parallèle, vous partez, ce samedi soir, à l’assaut, pour la première fois, du fort. On imagine, à titre personnel, le plaisir et la joie que ce doit être de participer à cette émission emblématique et mythique de France 2 ?

Oui, c’est clair ! Franchement, le fait de rentrer sur le fort est un truc de dingue ! L’émission a 34 ans, je la regardais, petit, chez mes grands-parents donc c’était assez fou d’y être. J’adore, en plus, voir l’envers du décor quand je suis sur un tournage, pour découvrir comment ça fonctionne et comprendre la gymnastique. C’était vraiment une expérience de folie ! En plus de cela, j’ai eu la chance d’avoir une équipe géniale, on a tous passé un très bon moment, on a bien rigolé et on verra samedi soir si on a pu ramener un petit peu d’argent à l’association.

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Un mot d’ailleurs sur l’association « SOS Préma » que vous défendez ? On peut penser que c’est une source supplémentaire de motivation pour vous et toute l’équipe ?

Complètement ! On était guidés par Clarisse, qui est marraine de cette association et c’est clair que c’est un bonheur de fournir des efforts, de se battre, de suer, de se blesser pour des petits qui commencent la vie de manière difficile et pour leurs parents.

Attendiez-vous des épreuves avec, justement, une certaine impatience ? A l’inverse, avez-vous certaines peurs, qui vous faisaient craindre plus particulièrement certaines épreuves ?

Pas vraiment ! En fait, j’ai demandé à la production de me faire le plus peur possible. Je pense que c’est un peu à cause du sport que je pratique tous les jours, disons que j’aime bien quand même l’adrénaline et les sensations fortes. Je leur ai dit de surtout ne pas hésiter à m’envoyer au casse-pipe. Au final, on a eu notre dose de sensations. Je n’avais pas trop peur des bêtes, je n’en ai pas trop eues, je ne sais pas si c’est une chance ou non…en tout cas, je suis tombé sur des épreuves vraiment sympas, notamment pas mal en binômes, où on s’est vraiment éclatés.

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Vous avez commencé à l’évoquer, on peut penser, à la vue des partenaires qui vous accompagnent, que l’ambiance était plutôt joyeuse ?

Carrément ! C’est exactement ça, on avait vraiment une ambiance au top, avec des sportifs et des gens sympas, avec qui je partage pas mal de valeurs. C’était super de ce côté-là aussi !

Aviez-vous, avant que les caméras ne tournent, demander des conseils à des camarades ayant déjà participé à l’émission ?

J’ai essayé de ne pas trop aller à la pêche aux infos, même si c’est vrai que Vai et Camille sont des habitués du fort. J’ai essayé d’être assez neutre là-dessus mais, de toute manière, quand on arrivait face à une épreuve, les deux nous donnaient quand même des conseils quand ils en avaient. C’était vraiment cool, on avait vraiment cette sensation d’équipe et d’entraide, alors que l’on ne se connaissait que très peu, si ce n’est pas du tout avec certains des membres.

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Sans doute que cette solidarité et cet esprit d’équipe feront partis des souvenirs que vous garderez de cette journée de tournage ?

Oui, complètement ! Quand on a partagé un passif de sportif ou de compétition à haut niveau, même si ce sont des disciplines qui n’ont rien à voir les unes avec les autres, on se rend compte que l’on a quand même des backgrounds communs, qui nous font très vite bien nous entendre ensemble.

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Sans oublier la deuxième partie de soirée « Fort Boyard, toujours plus fort ! ». C’est bien sûr l’occasion de remporter 1 500 euros supplémentaires mais aussi de boucler la boucle de cette belle journée d’aventure…

La deuxième partie est compliquée parce que ça devient physique. De mémoire, on avait un briefing à l’aube, après s’être réveillés à 5 heures, pour nous apprendre le fonctionnement et les bases. On est arrivés sur le fort vers 7 heures et on a fini aux alentours de 22 heures. C’était une très grosse journée ! Quand on nous annonce la deuxième partie de soirée, on est déjà bien KO mais il faut aller chercher ces 1 500 euros supplémentaires donc on s’est retroussés les manches et on a tout donné.

Avec le recul, diriez-vous que les caractéristiques attendues sont les mêmes pour ces deux émissions que lors de votre parcours de sportif de haut niveau ?

Physiquement, pas vraiment, même si je pense que les trois demandent d’être relativement complet. Psychologiquement, complètement, à 100% parce que, en compétition, on me demandait de franchir des obstacles à vélo en un temps imparti et, là, que ce soit sur TF1 ou sur France 2, c’est quasiment la même chose, exception faite du vélo. Sinon, préparation mentale, visualisation,… il y a plein de techniques, acquises pendant ma carrière de sportif, que j’ai utilisées lors des deux expériences télé.

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Si l’occasion se présente à nouveau, on vous imagine prêt à repartir à l’aventure sur ces 2 émissions ?

Complètement ! J’ai vraiment adoré les deux, j’ai trouvé cela très très fort humainement. Donc, si j’ai l’occasion de renouveler l’expérience ou d’aller dans un programme un peu différent mais toujours sur ces thématiques-là, vraiment ce sera sans aucune hésitation ! C’étaient des super moments, j’ai fait de superbes rencontres dans les deux programmes, de personnes que j’ai pu revoir depuis. Rien que pour cela, je trouve que ça vaut le coup !

Merci, Nicolas, pour toutes vos réponses !

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Graziella Jullian évoque son parcours artistique, ainsi que son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Graziella,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous avez un parcours artistique diversifié et varié, vous êtes actuellement à l’image et continuez notamment d’être modèle. Si l’on revient à l’origine de votre parcours, quelles principales raisons vous avaient incitée à faire de l’artistique votre quotidien ?

En fait, c’est un peu un hasard. Je suis réunionnaise, j’ai d’abord vécu en métropole avant de rejoindre mon ile à l’âge de 12 ans. A la base, je n’avais pas du tout cette idée de devenir modèle ou même comédienne. Pour moi, j’allais être mère au foyer, comme ma maman. Un jour, à l’âge de 19 ans, je faisais mes courses quand j’ai croisé une patronne de l’agence principale, l’agence Kwaheri. Elle m’a suggéré de passer la voir pour faire quelques photos, elle avait aussi l’envie de me proposer à certains castings. J’étais beaucoup garçon manqué, j’arrivais petit à petit vers les robes mais je n’avais pas idée que je pouvais faire des photos. J’étais flattée de sa proposition, j’ai posé, j’ai rapidement fait des castings et j’ai été prise plusieurs fois. J’ai fait cela pendant 6 ans, ça marchait bien, même si je ne pouvais pas en vivre. Au moins, ça m’avait permis de me rendre compte que c’était un métier plutôt agréable et j’étais assez fière de me voir sur des panneaux publicitairesJ.

J’ai même participé à l’élection de Miss Réunion en 1996, c’était une expérience très très sympathique. Est arrivé le moment où je n’en pouvais plus de rester sur l’ile, moi qui suis faite pour vivre en métropole. Revenue ici, je pensais arrêter ce domaine car c’est tellement grand que ça me paraissait impossible. J’en ai profité pour élever mon fils, je me suis même lancée dans la vente mais, à 35 ans, était venu le moment de m’y remettre. J’ai tenté l’aventure, ça a marché et, depuis, je continue à faire ce métier.

 

 

Parmi vos nombreuses expériences artistiques, sans doute que certaines plus encore que d’autres vous ont particulièrement marquée ?

Je dirais que chaque moment de ma vie, chaque instant, chaque boulot ont toujours été une surprise. On peut dire que c’est grâce au Pôle Emploi que j’ai réussi parce que j’ai été orientée comme il faut. Parmi les belles surprises, c’est d’avoir tourné à Avignon, à l’hôtel La Mirande, un film avec Jean Dujardin. C’était ma première figuration, j’adorais cet acteur et on devait se croiser dans la rue. Ce fut bizarre, c’est Jean Dujardin quand même ! Je me suis dit « s’il m’arrive cela, c’est que je suis sur la bonne voie ». Je dirais que c’est ma plus belle expérience.

Egalement, j’ai rencontré, sur un tournage, un acteur qui me plaisait énormément, connu de séries télé. Je m’étais dit que si cela m’arrivait un jour, ce serait merveilleux. Au final, pour moi, la situation était extraordinaire. Il faut vraiment le vivre pour le croire, j’étais en formation à Paris de voix-off et un directeur de casting m’appelle pour tourner deux jours après en province. Je finis par me libérer de ma formation, je m’apprête à y aller et je croise, sur le quai de la gare, cet acteur. Je me dis que c’est un hasard extraordinaire. Dans le wagon, je me demande s’il serait possible que, le lendemain, sur le tournage, je sois en tournage avec lui et que ce soit lui mon conjoint dans l’histoire. Cela me travaillait, je le pensais impossible. Le lendemain matin, en loge, on me présente aux deux acteurs, dont lui. Il y avait alors une chance sur deux et, finalement,….c’est lui ! Là, j’ai vécu quelque chose d’extraordinaire, dont je me souviendrai toute ma vie. Lui était décontracté, très dans le jeu, on a fait ce que l’équipe attendait de nous et, à un moment donné, alors que ce n’était pas nécessaire, il a voulu m’embrasser. Je lui ai dit non…et c’est le plus grand regret de ma vie, à ce niveau-là. Je ne sais pas pourquoi, d’ailleurs, j’ai eu cette réaction. En tout cas, c’était incroyable de rencontrer cette personne et de se retrouver dans cette situation-là. Quand je vois la photo de famille avec notre fils de fiction, ce dernier a le même sourire que moi et les yeux de son père. Cette photo est formidable, ça ne pouvait pas être quelqu’un d’autre que moi, tellement on se ressemble tous les trois. J’ai donc trouvé cette expérience extraordinaire, fabuleuse et belle !

 

 

On l’a dit, vous êtes une artiste aux cordes et casquettes variées. Considérez-vous ces différents domaines comme autant de métiers différents ? Ou s’agit-il, pour vous, d’un seul et même ensemble ?

Cela peut se rejoindre mais un petit peu seulement. C’est vrai que, dans la pub par exemple, il y a du jeu, parfois juste dans l’expression, sans texte. Il faut être crédible, il est nécessaire de jouer, même si ce n’est pas évident. Je trouve que ça rejoint légèrement la comédie mais cette dernière est plus pointue, avec beaucoup plus de travail. Je pense que, lorsque l’on est comédien, on peut faire de la pub mais faire de la pub en étant efficace comme un comédien, ce n’est pas pareil. Je me considère plus comme un modèle publicitaire, qui essaie de jouer juste.

Je trouve que ce sont deux choses différentes. Quand je fais des photos, ça ne demande pas grand-chose, c’est très en lien avec le physique, il faut sourire, je suis alors une sorte de mannequin qui présente quelque chose : quand je mets en avant par exemple un vêtement, on regarde plus ce dernier que moi. La comédie est encore un autre métier ! Quand on est casté pour l’image, le jeu est plus regardé, les critères physiques comptent mais moins.

Pour en revenir aux photos, avez-vous une préparation particulière en amont du shooting ?

J’y vais détendue. Je n’ai aucun problème avec les photos et les publicités sans parole ni texte, je suis capable d’être spontanée, décontractée et de donner, je pense, sans prétention, ce qu’il faut. Après, quand il y a du texte, c’est un petit peu plus délicat, je vais avoir un peu plus d’appréhension, je n’ai pas la même décontraction. Je suis plus à l’aise dans les expressions ! A l’inverse, je me régalerais de faire de l’improJ.

On peut actuellement vous retrouver régulièrement dans la série de TMC « Les Mystères de l’Amour »…

J’avais passé un premier casting il y a quatre ans et j’ai été rappelée il y a quelques mois. J’aime bien retrouver ce plateau, l’équilibre du texte et du jeu me vont bien. On tourne en trois prises, c’est efficace, j’aime cela. Il y a une super ambiance, je suis vraiment très à l’aise, je suis en confiance. Tous sont tellement bienveillants et gentils que j’y vais avec tranquillité, je suis apaisée, je suis bien.

 

 

Même si ce n’est jamais évident pour un comédien, regardez-vous le rendu final pour capitaliser sur votre jeu ?

Je n’aime pas trop me regarder car je suis très critique, je vois tout ce qui ne va pas. Je regarde surtout des extraits et, du coup, j’essaie ensuite de corriger certaines choses, notamment des tics de jeu. C’est vrai que si j’y étais plus souvent encore, avec une histoire à défendre, je pourrais sans doute proposer un jeu encore différent et meilleurJ.

De façon plus globale, quelles seraient vos envies pour la suite de votre parcours ?

J’aurais bien envie de faire de la voix-off de documentaires animaliers ou historiques, et du doublage de dessins animés : cela me plairait bien ! J’aimerais, bien entendu, continuer dans la pub, je sais d’ailleurs que vieillir n’est pas un problème dans ce domaine. Peut-être aussi découvrir de nouveaux horizons, pour voir autre chose.

Merci, Graziella, pour toutes vos réponses !

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Demain Nous Appartient : Jérôme Fonlupt évoque l'arche estivale à laquelle participe son personnage !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Jérôme,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver actuellement dans la série quotidienne à succès de TF1 « Demain Nous Appartient », pour une arche estivale, sous les traits du personnage de Didier. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, un grand plaisir, c’est sûr ! Déjà, d’avoir décroché le rôle parce que l’on était quand même quelques-uns sur les rangs, si je puis dire. C’est drôle, j’ai des copains qui ont passé le casting pour ce rôleJ. Je suis très content d’avoir rencontré les équipes de DNA, il y a une simplicité, une évidence, on côtoie des personnes très très différentes – c’est l’avantage aussi de notre métier – et tout le monde échange avec tout le monde. Cela m’a plu, moi qui aime bien discuter avec tous les corps de métiers et être bien avec les techniciens, les acteurs, la production…

Les comédiens avec lesquels j’ai travaillé étaient tous magnifiques et adorables. Cela fait un peu Miss France de dire ça mais je l’assumeJ. Vraiment, ça a été une super belle aventure, pendant 20 jours. Mon personnage sera à l’antenne jusqu’à mi-août. J'en profite pour remercier Ingrid Lubin, directrice de casting. 

En plus, le lieu de tournage de ce début d’arche est incroyable…

La maison est absolument superbe, elle se trouve à une trentaine de minutes de Sète, le domaine est magnifique, la résidence est dingue, les arbres sont somptueux, la piscine est incroyable…on a été trois semaines en tournage dans ce décor, avec beaucoup de scènes d’intérieur et d’extérieur. C’est vrai que l’on a eu beaucoup de chance de travailler dans ce lieu magique !

Votre personnage est à l’image depuis quelques jours. En quelques mots, dans quel contexte est-il arrivé ?

L’oncle et la tante de Sara vivent en Australie et décident de rentrer suite à la naissance du bébé de leur nièce et de Roxane. C’est aussi à la demande de Violette, qui manifeste une envie de revenir voir sa cousine et de retourner à Sète, quatorze ans plus tard. Ils ont, pendant tout ce temps, gardé et entretenu cette maison, ils ont donc un certain niveau de vie : Angélique est docteur et Didier est cadre dans une très grande entreprise, ils gagent très bien leur vie tous les deux. On assiste, pour résumer, à des retrouvailles familiales…

Quel regard portez-vous d’ailleurs sur Didier, votre personnage ?

Je dirais que c’est un papa protecteur, aussi un mari protecteur. C’est vrai qu’il y a quelque chose de très fort dans ce trio familial, que l’on découvre à l’image et que l’on sent, qui peut parfois même être presque un peu suspicieux pour les téléspectateurs. Les gens pourraient se dire qu’ils sont bizarres dans leur comportement…C’est vrai que, tout doucement, on sent qu’il se passe des choses, on sent qu’il y a un mystère, peut-être même un secret gardé. On va découvrir, au fil des épisodes, ce qui se passe…

En tout cas, je pense que Didier est quelqu’un qui a beaucoup de force mentale et qui peut avoir quand même, comme tout être humain, des petits moments de doute et d’incertitude, qui peuvent le mettre un peu en danger. Ce qui peut le faire paraitre peut-être un peu étrange…

A titre personnel, ce rôle permet une palette de jeu large et variée…

C’est très plaisant parce que, forcément, quand on a un secret, le but est de le cacher. Dans le jeu, cela amène des choses, on doit dissimuler et mentir ! La palette de jeu de Didier est très intéressante, on le verra au fil des épisodes, dans les confrontations qu’il va avoir avec les différents personnages qu’il va rencontrer. Je n’en dirais pas plus J….Mais vous le découvrirez, ça va être fou !

Je suis passé par plein d’états différents, c’est cela aussi que permet la quotidienne, je trouve, avec des personnages comme celui-ci, qui sont poussés à l’extrême. C’est très chouette !

On le sait, le rythme de tournage d’une quotidienne est particulièrement soutenu. Sans doute que votre parcours jusqu’à présent vous a aidé à l’appréhender ?

Oui, oui ! Même si on n’est jamais totalement prêt quand on débarque sur une quotidienne. Certains jours, on va tourner deux à trois séquences et, à l’inverse, le lendemain, on va être sur sept à huit. Il faudra alors encore plus donner et apprendre encore plus de texte. L’anticipation est donc très très importante ! En plus, j’aime arriver en connaissant bien mon texte, j’ai besoin de bien travailler en amont pour pouvoir, après, me sentir plus libre dans le jeu et plus disponible.

J’ai cinquante ans, j’ai tourné dans plus de cinquante productions différentes, télé et cinéma mélangés donc, oui, l’expérience permet d’arriver avec un certain bagage. Mais on apprend quand même tout le temps, c’est aussi ce qui est génial dans notre métier ! On a l’envie permanente de se dépasser, de se surprendre et de s’étonner soi-même.

Au moment d’arriver sur cette quotidienne, vous étiez-vous (re)plongé dans les épisodes alors en diffusion pour appréhender l’atmosphère globale ?

Je suis arrivé un peu neuf, j’ai regardé quelques épisodes quand même pour voir comment ça se passait, d’un point de vue artistique notamment et de celui du montage aussi. C’est toujours intéressant de savoir comment c’est fait.

Nos personnages sont là également pour intégrer Violette en tant que récurrente, donc la neutralité que j’avais m’a permis d’être spontané et de me laisser embarquer. Cela m’a aidé à faire confiance dès le début à mes partenaires, j’avoue que j’ai eu un gros coup de cœur pour Camille que j’adore, je la trouve formidable, j’ai adoré travailler avec elle. Raphaëlle également, Samy, Mayel, Salomé, Sophie Adrien, Youcef, Laetitia évidemment. On ne se connaissait pas avant avec Laetitia, j’ai été ravi de tourner avec elle, on s’est très bien entendus hors plateau, ce qui est important aussi. Il y a eu un bon feeling et j’espère qu’il y aura d’autres productions où on pourra se retrouver.

La diffusion étant à présent en cours, aimez-vous regarder le rendu final pour capitaliser sur votre jeu ?

Je ne regarde pas tous les épisodes mais je trouve que c’est quand même important de visionner ce que l’on a fait, même si je ne suis pas à l’aise. On ne voit que les choses négatives et, à un moment, ça devient schizophrénique. Je pense qu’il faut s’en méfier donc je ne regarde pas tout, j’essaie de me souvenir des séquences qui m’ont particulièrement marqué dans l’échange que j’avais pu avoir avec mes partenaires, pour les regarder.

Pour terminer sur ce programme, avez-vous déjà eu des premiers retours des fidèles téléspectateurs de la série ?

Quelques-uns ! Je reçois des messages de gens, qui me parlent de mon personnage, qui me disent s’ils l’aiment ou non, s’ils le trouvent bizarre ou pas….Cela me fait toujours plaisir et j’essaie de répondre le plus simplement possible. Je vois aussi passer, sur les blogs de fans, des choses sur les personnages, ce que je lis me fait sourire, j’attends que ça soit plus avancé dans l’arche pour voir les réactions qui vont arriver.

En complément, toujours à l’image, vous serez en tournage, à la rentrée de septembre, d’un nouvel épisode de « La doc et le véto », pour France 3. Là aussi, les retrouvailles doivent sans doute être très joyeuses à chaque fois ?

C’est vraiment une super aventure ! J’ai adoré décrocher le rôle de Manu Josset, j’adore ce personnage, je kiffe cet éleveur de vaches laitières. J’ai la chance, du coup, de jouer le frère de Michel Cymès, qui fait le véto dans la série. A chaque fois, on se retrouve tous, on se connait, il y a un côté « festif », tout en travaillant beaucoup.

J’y revoie aussi Dounia Coesens, avec qui j’avais tourné « Le pont des oubliés ». Sur les quatre premiers épisodes, j’avais retrouvé Thierry Binisti en tant que réalisateur. C’est une personne magnifique et un réalisateur extraordinaire !

Gabrielle Gerin, la productrice, est quelqu’un de formidable également, Chrystèle Baudry la directrice de production aussi. On a une vraie chance, cette production est un petit bijou.

Vous êtes un artiste aux multiples et nombreuses cordes, vous faites aussi, notamment, du théâtre et la voix-off. Sand doute que des projets se dessinent également à l’horizon ?

Début août, je vais jouer « La présidente », une pièce de boulevard, au festival de Mandelieu-La-Napoule, c’est chouette ! Je viens de terminer aussi un livre audio, « Bodyguard », en quatre tomes. J’essaie, en effet, d’avoir plusieurs casquettes, cela fait partie du métier de comédien !

Dans la façon de faire, on est bien d’accord qu’il y a des différences, ne serait-ce que vocalement : la voix ne va pas être placée de la même manière au théâtre, en studio ou à l’image. Mais, pour moi, c’est un seul et même métier, à coup sûr. Je me souviens de Jean-Claude Brialy, que j’avais rencontré il y a bien longtemps, qui était venu faire une MasterClass dans l’école de théâtre que je codirige à Lyon, avec mon ami Christophe Véricel. A la question posée par un élève de savoir s’il préférait le théâtre ou le cinéma, il avait dit : « je ne peux pas te répondre, c’est comme si tu me demandais si je préfère mon père ou ma mère ». Je trouve cette réponse belle, elle en dit long. En tout cas, j’aime bien faire un peu de tout et j’avoue que j’aimerais tourner un peu plus. Si ce qui se passe en ce moment pouvait débloquer des choses, ce serait formidable…C’est déjà un grand luxe de faire un métier que l’on a choisi et même si, parfois, il y a des moments difficiles, il ne faut pas l’oublier.

Merci, Jérôme, pour toutes vos réponses !

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Festival d'Avignon 2023 - Les gens heureux ne tombent pas amoureux : Interview croisée des trois comédiens de cette pièce à succès !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Anaïs, bonjour Victoria et bonjour Yannick,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, dans le cadre du festival d’Avignon 2023, avec la pièce « Les gens heureux ne tombent pas amoureux », à 13h 35, à la Marelle des Teinturiers. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Yannick : Exactement ! C’est fou, le festival demande un tel investissement, financier pour moi en tant que producteur, physique également, ça demande aussi d’être coupé du monde pendant un mois. A chaque fois, à la fin, je me dis que je ne le referai plus l’année prochaine et, un mois avant, l’envie se réveille. En tout cas, c’est mon troisième cette année et je prends toujours autant de plaisir à le faire.

Anaïs : C’est quand même le plus grand festival de théâtre du monde et rien que cela, ce n’est pas rien. Le métier est très bien représenté pendant un mois dans cette bulle hors du temps et loin de chez nous, et cela nous permet de nous retrouver tous ensemble, chose que l’on n’arrive pas à faire à Paris, même à 3 stations de métro. Ici, à Avignon, tout le monde est ensemble, il y a un côté un peu magique qui, je pense, nous rappelle notre passion. Sentir cette motivation chez les autres est porteur et hyper beau !

Victoria : C’est la deuxième fois que je le fais, je suis ravie, j’adore, c’est particulier, c’est une bulle suspendue et folle, où on ne voit pas le temps passer.

Anaïs : Je ne sais pas si ça arrive dans beaucoup de métiers mais, pendant un mois, tout le monde est ensemble, 24 heures sur 24.

Victoria : Cela rappelle un peu les tournages de film où on se retrouve avec toute une équipe que l’on ne connait pas. D’un coup, ça crée une intimité sincère et rapide.

Avec vos mots, comment présenteriez-vous cette pièce ?

Anaïs : On pourrait dire que c’est une pièce délicieusement cruelle, qui nous fait passer par tout un tas d’émotions différentes. C’est un petit puzzle émotionnel, avec trois visions différentes de l’amour, au travers de nos trois personnages. Je pense qu’il y a de la place pour tous les spectateurs : chaque trait de caractère étant assez fixé, tout le monde peut y trouver son compte, soit dans le personnage, soit dans la vision de l’amour, soit dans encore autre chose, on ne sait pas.

Victoria : Oui, il y a un triangle amoureux, avec un côté un peu Almodovar, que Yannick adore. On est vraiment dans des émotions fortes et sincères, on passe rapidement du rire au drame.

Yannick : Le côté Almodovar que l’on évoque vient aussi, je pense, du traitement des rôles des femmes. Chaque personnage a une part de moi donc c’est peut-être mon côté féminin que j’ai mis dans chacun de ces deux rôlesJ. Quand j’écrivais, il y avait quelque chose d’important dans ces deux personnages, où aucune d’elle n’a tort. Dans la pièce, sans trop en dévoiler, il y a beaucoup de mensonges mais je pense que chacune est vraiment sincère dans sa manière d’appréhender l’histoire. Toutes les deux sont des femmes fortes. Typiquement, Elsa, qui peut paraitre très légère et dans l’amusement, arrive, en réalité, un peu à faire faire ce qu’elle veut à Théo.

Anaïs : Ce que j’aime beaucoup dans ces personnages, c’est que tout est fait avec amour. Même dans les scènes de dispute, tout part de ce sentiment, il n’y a rien de gratuit. C’est le propre des relations, l’amour est à la base.

Un mot peut-être, chacune et chacun, sur votre personnage et sur ses caractéristiques ?

Victoria : Mon personnage, Solange Brémont, est une femme forte, qui s’est construite toute seule et qui peut paraitre, au premier abord, assez carriériste. Elle a réussi dans son métier de journaliste et elle se rend peut-être compte, à un moment donné, qu’elle a fait passer son travail avant beaucoup de choses. Elle a eu la chance d’être soutenue et accompagnée par son mari, on parle souvent des femmes derrière les hommes, là c’est un homme qui est derrière la femme.

Elle peut paraitre un peu froide car, en tant que femme, c’est encore difficile de se construire dans certains métiers malheureusement toujours très représentés par des hommes. Sans doute que Solange s’est endurcie dans certains aspects de sa personnalité parce qu’elle a dû se forger une carapace dans son métier de journaliste.

Yannick : Théo est quelqu’un que j’aurais pu aimer dans ma vie, j’ai beaucoup de respect pour lui. Il ne me ressemble pas, peut-être sur son petit côté homme-enfant quand il interagit avec Elsa. En tout cas, je trouve qu’il a une humilité et qu’il arrive à pardonner rapidement.

Anaïs : Elsa, infirmière, est le personnage le plus léger de la pièce, elle est vraiment à fond dans son métier, elle fait les choses à 1000%, par amour de sa profession et des patients. En même temps, elle est quand même assez rock’n roll et impulsive, même insolente. Elle a un côté un peu ado rebelle, elle est parfois même dans les nuages, d’où les échanges très intéressants qu’elle a dans la pièce avec Solange, femme mature et bien ancrée.

Elle est complètement brouillonne dans sa folie mais elle est pleine de bienveillance et d’amour. Ce métier est incroyable, c’est un métier de vocation, de don de soi, elle est là pour les autres, elle se donne, elle s’oublie, je trouve cela très très beau. On le ressent beaucoup dans la relation entre Théo et elle, d’un patient avec son infirmière.

 

 

Quels principaux retours pouvez-vous avoir du public ?

Yannick : On a des très bons retours. Ce qui revient souvent, c’est que c’est surprenant. Peut-être parce que l’on est un peu en contre-programmation dans ce théâtre. On nous dit aussi que c’est une belle histoire, qui n’est pas facile à jouer – ce qui est vrai car on mélange deux styles. On démarre comme une comédie, ça pourrait même ressembler à un boulevard parfois parce que les portes claquent. Mais, en réalité, ça bascule à un moment donné, avec un tableau qui amène le public ailleurs.

Le texte revient beaucoup aussi dans les retours, j’ai des compliments sur le fait que c’est très bien écrit, ce qui me fait particulièrement plaisir. C’est une des pièces que j’ai mis le plus de temps à écrire, il y a des choses personnelles dedans et comme je ne voulais pas faire quelque chose de biographique, j’ai transformé à chaque fois le contenu. L’émotion ressort aussi…

Victoria : Oui, les gens nous remercient pour ce moment de vie, nous disant avoir l’impression d’avoir vécu quelque chose qui les a marqués.

Anaïs : Je trouve que c’est ce qui est encore plus beau dans les retours : les « bravo » sont super mais un « merci » est tellement plus fort ! C’est dingue à quel point un mot aussi court est un magnifique cadeau pour nous, encore plus quand les gens ont les yeux embués d’émotion. On se dit alors que l’on a réussi notre travail, que l’énergie mise au profit de l’écriture et de nos personnages a permis au public de vivre un moment privilégié avec cette histoire. Chez chacun, cela appuie à un endroit différent, on ne sait jamais lequel et c’est ce qui est beau ! De voir les gens bouleversés à la fin est dingue…

Victoria : Des gens se reconnaissent dans les personnages, des infirmières sont notamment allées saluer Anaïs…J’ai moi-même rencontré une vraie Solange Brémont, c’était incroyable ! Elle faisait quelques comparaisons notamment sur nos tailles, elle avait mémorisé toutes mes tenues, elle m’a même donné des conseils, elle s’était complètement projetée dans mon personnage. C’est drôle et magnifique !

Yannick : On parlait du traitement des personnages féminins mais ce qui me surprend, c’est que j’ai vu des hommes, même d’un certain âge, sortir en pleurant. J’ai l’impression que ça touche quelque chose chez eux et j’espère en tout cas que ça rapproche les gens qui s’aiment encore, que ça leur permet de discuter de certains sujets dont ils oublient de parler parce qu’ils sont ensemble depuis très longtemps.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite du festival ?

Victoria : Que ça continue comme cela !

Anaïs : Que l’on continue à émouvoir les gens !

Yannick : D’avoir des salles pleines, d’avoir d’autres jolis retours ! On a eu de beaux commentaires nous disant que c’est la plus belle pièce vue cette année, on espère que ça va continuer et que l’on en aura encore plein comme cela.

Victoria : On a envie que cette pièce voyage…

Yannick : On nous a déjà proposé des dates de tournée, j’en suis très content !

Merci à tous les trois pour vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Festival d'Avignon 2023 : Julien Masdoua évoque son nouveau spectacle, qu'il joue à 20h !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Julien,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous êtes actuellement sur scène, dans le cadre du festival d’Avignon 2023, avec la pièce « S’il ne nous reste que Shakespeare », à 20h, à la Fabrik’Théâtre. A titre personnel, on imagine la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui, oui, c’est super ! J’avais déjà fait ce festival, pendant une dizaine d’années, il y a longtemps. C’était bien différent à l’époque, on n’était pas encore à 1 000 spectacles alors que, là, on dépasse les 1 500. En plus, c’est rigolo, Avignon est une ville où je ne mets malheureusement pas les pieds hors festival donc c’est bizarre de revenir, j’ai l’impression d’avoir traversé le temps. Je suis très content du coup d’être là !

Avec vos mots, comment présenter ce spectacle ?

Ce n’est pas une adaptation de Shakespeare, ce n’est pas non plus une pièce de Shakespeare mais c’est un spectacle dans lequel tout le texte est de Shakespeare. C’est le point de départ. On joue l’équipe d’un théâtre, qui reçoit des comédiens, campés par les spectateurs. On va étirer, pendant une heure, ces instants où, dans un vrai théâtre, on est en place, où on est prêt et où on attend que les « vrais » spectateurs arrivent, pour démarrer la pièce. Il y a un petit côté « En attendant Godot » dans l’intrigue mais le propos du spectacle est que, dès que l’on va ouvrir la bouche, dès que l’on va dire quelque chose – de terre à terre ou de plus profond-, on va le faire en utilisant une réplique qui provient d’une des pièces ou d’un des poèmes de Shakespeare. En quelque sorte, on parle une langue, qui serait le Shakespeare.

Si on revient à l’origine de ce projet, comment en avez-vous eu l’idée et l’envie ? On peut penser aussi que vous avez dû ensuite faire face à différentes contraintes, pour garder une cohérence dans l’histoire ?

Oui, il ne fallait pas que ça ait l’air ni d’un best-of, ni d’un patchwork, ni d’une série de citations, il fallait vraiment que ce soit une vraie pièce. J’ai fait cela pendant le premier confinement. J’ai toujours beaucoup aimé Shakespeare, j’adore l’Angleterre, je ne savais pas laquelle de ses pièces adapter, je n’arrivais pas à me décider et, en même temps, je n’arrivais pas à trouver une idée ou avoir une envie par rapport à une mise en scène. Tellement de choses géniales avaient déjà été faites, un peu partout dans le monde, je n’arrivais pas à voir ce que je pouvais apporter. Vu qu’elles me plaisent toutes, je m’étais alors dit que j’allais me faire plaisir !

J’avais déjà fait ce travail sur Sherlock Holmes quelques années auparavant, pour Avignon notamment. Grand fan du personnage, j’avais pris les passages que j’adorais et j’ai voulu faire de même cette fois-ci encore. Très rapidement, je me suis rendu compte que ça ne marchait pas ici. Comme je fais de l’impro, j’ai alors eu l’envie de quelque chose d’ambitieux : un spectacle d’impro dans lequel on n’aurait le droit de ne parler qu’avec des répliques de Shakespeare. J’ai vite compris que c’était infaisable donc j’ai choisi de finalement le faire quand même mais pas en impro, plutôt en parlant le Shakespeare.

Un mot peut-être sur votre personnage ?

Les personnages ont une double identité. Au premier degré, il fallait que l’on représente l’équipe d’un théâtre, on a l’ouvreuse, le régisseur, la directrice de théâtre et je suis l’agent d’entretien, un peu l’homme à tout faire. Ensuite, on a essayé de travailler sur les archétypes shakespeariens. Donc le régisseur est un peu tous ces personnages de rois, d’hommes de pouvoir, un peu cruels, un peu toujours en colère, un peu bougons, un peu tonitruants. L’ouvreuse est le personnage de l’ingénu. Mon personnage est un peu l’équivalent du Scapin chez Molière, un peu virevoltant. Et la directrice est plus sur la raison, sur des personnages de sorcières, un peu omniscient, qui ont la sagesse et que l’on sent capables de dominer le destin des autres.

 

 

Quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir du public ?

Ils sont excellents ! On ne pouvait pas rêver mieux, je ne m’attendais pas à cela, je savais que la pièce marchait, qu’elle tenait debout mais je ne pensais pas voir une telle réaction émotionnelle du public. Beaucoup de gens sortent en pleurant, certaines personnes ne peuvent pas me parler et ont besoin de s’isoler. On parle du théâtre et de la place du spectateur mais on se base sur la vision de Shakespeare qu’il développe dans « Comme il vous plaira », quand il dit que « le monde entier est un théâtre, que l’on est tous des acteurs ». Cela va au-delà du concept du théâtre, il y a une conception du monde, derrière cette réflexion, qui parle, au premier degré, de cette société où on est obligés, tous, de remplir notre rôle et de porter des masques. On va même encore plus loin que ça : dans le monologue de fin du spectacle, il y a une considération sur le temps, sur la vie, sur notre passage sur terre. A l’image d’une pièce de théâtre qui voit naitre et mourir un personnage, notre existence se résume aussi à cela en vrai.

Dans les mots de Shakespeare, il y a une justesse qui a traversé les siècles et qui parle aux gens. Quand ils sortent de là, ils le prennent en pleine figure et je pense que ça résonne, quel que soit le vécu de chacun : on pense aux gens que l’on a perdus, peut-être à des gens en souffrance ou proches de leur fin de vie, on pense aussi aux enfants qui sont petits et qui ont tout cela à découvrir, je crois que l’on réfléchit également aux épreuves que l’on a dû traverser, parfois très récemment ou en cours. Donc la résonnance est forte ! On a vraiment quelque chose de très émotionnel, qui ressort de façon impressionnante, avant même les compliments sur le travail.

Ce spectacle permet aussi une palette de jeu large et variée pour chacun, ce qui doit être un vrai plaisir collégial…

Ah oui ! On se connait tous très très bien. Pour la plupart, ce sont des gens avec qui je travaille depuis vingt ans, on a déjà fait des dizaines de spectacles ensemble donc c’est un vrai plaisir ! L’avantage aussi d’être auteur, metteur en scène et comédien est que je m’écris des choses que j’ai envie de jouer. Je voulais également offrir un panel de la diversité de l’œuvre de Shakespeare donc on a des moments qui sont très comédie, où les gens rigolent beaucoup, on a des moments où on ne parle pas et des moments profondément dramatiques. Sans oublier ces moments poétiques, connus des œuvres de Shakespeare. Je tenais également à ce que chaque comédien et comédienne ait son moment de monologue, le monologue étant lui aussi très important dans l’œuvre de l’auteur. Je crois que celui du régisseur a quelque chose comme 27 ou 28 pièces différentes comme source, il y en a une quinzaine dans le mien notamment. Au final, on garde bien sûr de la cohérence et c’est chouette !

Que peut-on vous souhaiter pour la suite du festival ?

Plus de spectateurs ! La difficulté avec une pièce comme celle-là est qu’elle n’est pas facilement identifiable en termes de genre et d’attentes de la part du public. J’ai la sensation que, plus on avance, moins les spectateurs prennent de risque. Je pense que c’est lié notamment aux plateformes et à ce système de vidéos à la demande. A l’époque, on donnait davantage sa chance au produit, là je crois que les gens veulent vraiment savoir à l’avance ce qu’ils vont voir. Du coup, je pense qu’il y a une réticence du public à aller voir des choses qui ne sont pas identifiées clairement. La culture française a cela de différent avec la culture anglaise que celle-ci va vraiment mettre en avant l’idée de surprise, d’originalité et de contre-courant. Là où nous sommes davantage conservateurs. C’est donc un peu plus compliqué de remplir la salle. C’est vrai que, tous les jours, je suis en train de tracter dans la rue pour démarcher des gens et leur expliquer le spectacle. Une fois que je le leur ai expliqué, ils le comprennent et, une fois qu’ils y sont, ils sont convaincus, ils sont gratifiés à la hauteur du risque qu’ils ont pris et ça leur plait. Donc, pour résumer, ce que l’on peut nous souhaiter, c’est qu’il y ait un peu plus de gens qui prennent le « risque » de venir nous voir.

Merci, Julien, pour toutes vos réponses !

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Festival d'Avignon 2023 : Marion Manca évoque son spectacle, à l'affiche à 20h 40 !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Marion,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, dans le cadre du festival d’Avignon 2023, avec « Quand on veut, on peut ! », à la Marelle des Teinturiers, à 20h 40. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui, j’aime beaucoup ce festival ! Il y a une part de tractage très importante, qui peut s’avérer parfois un peu fatiguante mais qui, pour moi, est un moment que j’apprécie énormément parce que l’on est en contact direct avec les gens. Je vois peu d’endroits où l’on peut faire cela. D’ailleurs, il m’arrive, quand je joue dans des petites villes, d’aller tracter sur les marchés pour retrouver cette ambiance et ça remplit très bien les salles. Je préfère être en face à face avec les gens, c’est un outil idéal de communication. Beaucoup de personnes me racontent des choses, on ne parle pas uniquement de mon spectacle d’ailleurs. En général, je reste jusqu’à 15 minutes à discuter avec chacunJ.

Avec vos mots, comment présenter votre spectacle ?

C’est un spectacle qui, à la base, raconte mon parcours de vie, un parcours d’enseignante qui est devenue comédienne et, là, aujourd’hui, avec ce spectacle, humoriste. Le fond même de ce que je défends et de ce que je veux que l’on retienne, c’est que ce n’est pas un humour clivant, ce n’est pas un humour où rien n’est tout blanc ni tout noir. Mes personnages sont rigolos, font des bêtises mais sont-ils vraiment à côté de la plaque ?

Mon dernier sketch, un peu collector, est celui de la cagole, qui ne sait pas se tenir dans un train, qui parle fort là où tout le monde parle bas, qui échange avec une maman bobo qui semble éduquer son enfant d’une manière beaucoup plus dans l’air du temps. Mais, quand on voit le chute du sketch, on se demande qui est la plus toxique en fait des deux ? Celle qui est bien vivante et qui demande à son gamin de bien se tenir, avec des mots peut-être un peu too much mais qui comprend qu’un enfant a envie d’aller aux toilettes ? Ou l’autre qui engueule son enfant, sans comprendre son besoin ? Pareil sur le sketch de l’humour noir, où le personnage fait des vannes un peu cassantes, dans un moment tragique. Mais, au final, on s’aperçoit que cette personne a sacrifié sa vie pour son frère. J’aime bien ces doubles lectures et le fait d’être dans le folklore marseillais m’aide à cela. L’accent aussi !

J’aime bien parler de sujets universels et fédérateurs, qui parlent aux hommes, aux femmes, aux petits, aux grands, aux jeunes, aux moins jeunes,…

Ce spectacle vous permet du coup une palette de jeu très large et très variée…Vous nous emmenez dans des thèmes auxquels on ne s’attend pas forcément au début.

J’aime bien la surprise ! En réalité, quand j’étais enseignante et que je n’avais pas du tout l’envie de devenir comédienne, mon loisir était de faire de l’improvisation théâtrale. J’ai été musclée à cela, ce fut ma première école. En impro, il faut se surprendre, c’est vraiment le switch qui garde en haleine, pour aller là où on ne nous attend pas. Je pense que j’ai gardé ce muscle et j’essaie de le réintégrer dans mon spectacle. Je sais que c’est cela qui maintient l’attention ! Les deux premiers sketchs sont un peu du format stand-up, les suivants sont sans interaction mais variés, avec différents personnages.

 

 

Votre parcours personnel et professionnel nourrit également le contenu…

Oui, je suis partie d’anecdotes rigolotes où, en général, c’est moi qui suis un peu le dindon de la farce. Je trouve cela plus drôle dans ce sens car, en réalité, le public est là pour me voir me gaufrer. C’est comme le clown, on a envie qu’il prenne la peau de banane. J’aime bien passer un peu pour une andouille, je trouve cela intéressant, c’est jouissif pour le public et pour moi. C’est vrai que mon expérience, et les situations cocasses dans lesquelles je me suis retrouvée et où je ne savais plus comment m’en sortir, aident au développement du spectacle.

Le fait d’être comédienne aujourd’hui, alors que j’étais institutrice avant, m’apporte beaucoup parce que, dans mon précédent métier, j’étais indispensable à la société. Maintenant, je suis quand même dans un métier très égocentré et très narcissique mais je sais que ce sont ceux qui ne sont pas en lumière qui tiennent les rênes. Là, je prends les choses avec recul : quand les gens me disent bravo, je garde les pieds sur terre.

A noter aussi que l’interaction avec le public est régulière…

Oui mais toujours avec bienveillance ! Je suis comédienne et je joue normalement avec des partenaires. Quand j’ai commencé le one, je voulais raconter des choses mais ce n’était pas dans mon ADN, je me sentais seule au monde. En fait, j’ai compris que mon partenaire était alors le public. C’est pour cela que le lien reste et que je suis très à l’écoute des gens parce que je joue avec eux. Souvent, je vais balancer quelque chose et quelqu’un, dans le public, a une vanne bien meilleure que les miennesJ. Je me marre !

Quand le public sort, j’adore voir que les gens me parlent comme si j’étais leur copine et que l’on avait passé un bon moment. Je pense qu’ils me perçoivent comme si on avait été au resto ensemble et que, simplement, j’avais plus parlé qu’eux ! C’est en tout cas cette proximité que j’aime instaurer avec le public.

D’ailleurs, lors de cet échange avec le public à la sortie de la représentation, quels principaux retours pouvez-vous avoir ?

« Quelle énergie ! Vous dormez quand ? Vous prenez quoi ? » : L’énergie revient régulièrement.  Souvent, le folklore marseillais fait bien rire les gens. Ensuite, j’ai aussi des retours de spectateurs que je n’attendais pas vraiment, notamment que je sais jouer plein de choses, que je suis une véritable comédienne qui a des choses profondes à défendre. Récemment, un couple de lyonnais m’a même dit que « je suis la nouvelle Foresti marseillaise » : on ne pouvait pas trouver quelque chose de plus gentil !

Que peut-on vous souhaiter pour la suite du festival ?

Beaucoup d’autres programmateurs ! J’en ai déjà eu plusieurs, avec des premières promesses d’achat. Je suis aussi preneur d’un grand producteur qui voudrait miser sur le bon chevalJ.

A la base, c’est mon agent, lors de notre première rencontre ensemble, qui, à la vue de mon parcours, m’a suggéré de me tourner vers le one-woman show. Ce spectacle a donc aussi une visée de carte de visite, pour être vue et repérée pour d’autres projets, de télé notamment. En tout cas, je suis déjà ravie de tout ce que je fais aujourd’hui et, s’il y a du plus, je suis preneuse, bien entendu !

Merci, Marion, pour toutes vos réponses !

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Festival d'Avignon 2023 - Délicieusement scandaleuses : Interview avec Noémie et Maryz, elles aussi à l'affiche de ce beau spectacle !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Maryz, bonjour Noémie,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour cette interview !

Nous pouvons vous retrouver actuellement sur scène, chaque soir à 22h 15, au théâtre Le Cabestan, dans le cadre du festival d’Avignon, avec la pièce « Délicieusement scandaleuses ». Sans doute est-ce là une grande joie pour vous deux ?

Noémie : Tout à fait ! C’est une première pour moi, c’est une aventure, c’est un plongeon dans l’inconnu, avec toutes les envies d’investissement. On y va corps et âme, on donne tout pour que ça marche, pour partager avec les gens. Cela crée vraiment une dynamique entre le public et nous, il y a tellement de liens, de connexions toute la journée et tous les soirs au théâtre, que ça crée un échange. Notre spectacle étant vraiment axé là-dessus, cela le fait d’autant plus vivre, cela augmente le partage, l’échange, le rire, le lâcher-prise ensemble. C’est vraiment une aventure hors du commun, à tous les niveaux. Chaque cellule de notre corps la vit pendant un mois, c’est un bonheur !

Maryz : Moi qui suis aussi, depuis quelques années, du côté de la production avec ce spectacle, tout comme à l’écriture et à la conceptualisation, c’est surtout beaucoup d’efforts, de sacrifices et d’investissement. C’est une belle aventure humaine et, surtout, Avignon est, pour moi, l’école de l’humilité. On remet son labeur tous les jours sur la table, c’est aussi une façon de perfectionner son jeu de scène, le contact avec le public et, surtout, les effets que produit le spectacle. Le sujet est quand même un sujet particulier, il traite de l’intime et donc on a nommé cela le musical théâtral comico-coquin, qui traite d’un sujet peut-être encore tabou, qui n’est pas facile, je dirais, à proposer au grand public, même aux professionnels. Souvent, il y a des croyances ou des aprioris mais on a surtout cherché à rendre le sujet accessible, presque éducatif, et sensuel, avec l’idée de redonner de l’honneur, du courage, des sentiments et du plaisir. C’est tout un programme ! C’est un spectacle que l’on a décidé, à présent, à partir de l’âge de 14 ans. Cela peut permettre aussi de susciter des questionnements et un débat, en famille, avec les ados, pour déclencher alors un dialogue.

Plus globalement, quels principaux retours avez-vous des spectateurs à l’issue des représentations ?

Maryz : On peut avoir des couples, des jeunes ados, des séniors, des bandes de copains de plus en plus jeunes, c’est en tout cas vraiment intergénérationnel. Selon la génération qui vient, en quelque sorte, « consulter » le spectacle, et selon leur cadre de référence, les réactions sont toujours plutôt joyeuses. On nous dit que c’est un spectacle qui devrait être remboursé par la sécurité sociale, le public ressort avec le sourire jusqu’aux oreilles.

Noémie : Il y a plus d’ouverture, après, en eux parce qu’ils ont parlé d’un sujet qui, parfois, même si les gens sont décomplexés, peut rester caché ou réservé à la sphère du conjoint, voire des amis proches. Là, de mettre des mots aussi francs mais tout en subtilité, donc sans gêne, sur ce sujet quand même assez important pour la majorité des gens, ça permet du coup de laisser circuler une énergie parfois cachée car vite tabou ou honteuse, surtout si elle est assumée. Les gens se sentent plus à l’aise, ils repartent comme entre amis, comme à la maison, d’avoir échangé sur un sujet aussi intime, mais sans être ni dans le médical, ni dans le secret, juste en s’amusant.

Maryz : En fait, c’est aussi décomplexer toute la croyance qu’il peut y avoir autour de l’intime. Pourquoi a-t-on choisi d’évoquer ce sujet dans le spectacle ? C’est que c’est un sujet universel, comme la foi ou la religion, c’est un sujet que tout le monde peut vivre ou pas, du coup ça permet de le désacraliser, tout en redonnant cette notion de noblesse, par rapport à l’érotisme et la sensualité. Surtout, on voulait s’éloigner aussi du discours ambiant que l’on retrouve sur les vidéos du net, où des jeunes, même parfois des adultes, vont pouvoir se perdre. Ce n’est pas un jugement de valeur, c’est un code qui s’est vraiment imposé à nous pour, justement, ramener une notion de beauté et de sensualité. Ce pourquoi nous avons ce décorum baroque, du XVIIIème ou XVIème siècle.

Comme le sujet est un sujet intarissable pour moi, c’est le chapitre I d’une trilogie. Tout cela pour dire qu’il y a encore de la matière à explorer et à raconter.

Noémie : Si on devait résumer le spectacle en une phrase, je dirais, ce n’est pas dit dedans mais c’est montré, que vous avez le droit d’aimer et de ressentir ou pas.

 

 

Chacune, pourriez-vous nous présenter votre personnage et ce qu’il défend tout au long de ce spectacle ?

Noémie : Je suis Misse Birdy, je suis la plus jeune de ces trois générations de femmes, je suis la plus joviale, pétillante – non pas que les autres ne le soient pas-, dans le sens canaille, à se laisser un peu emporter par sa spontanéité, son envie de toujours découvrir. Elle est toujours partante pour tout, du coup elle va un peu loin parfois, elle fait un peu des bêtises. Mais toujours dans ce cadre sécurisant, où Madame Kat va lui apprendre à garder cette élégance, aussi cette maitrise de soi. Birdy s’amuse beaucoup, tout le temps, elle rigole, elle va titiller les gens, elle va les chercher dans leurs recoins, qui sont un peu stagnants, elle va secouer un peu la pulpe chez chacun, en étant clownesque. Ça passe toujours bien parce que c’est systématiquement dans la tendresse et la taquinerie, jamais dans la vulgarité ou la provocation.

Maryz : On peut dire que son personnage est clownesque, au niveau du jeu théâtral c’est l’aspect burlesque du spectacle. Et puis, effectivement, comme ce sont trois générations de femmes, Madame Kat représente la love-coach, celle qui va divulguer les leçons, qui va ponctuer un petit peu la voute de ce spectacle sur les notions que l’on va représenter, soit d’apprentissage, soit de conduite, quelque part, des jeux. Du coup, Madame Kat est la doyenne du boudoir.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter d’ici au 29 juillet prochain ?

Maryz : Avignon est une vitrine, c’est le catalogue du spectacle pour les professionnels comme pour les artistes. Du coup, on peut nous souhaiter que le bouche à oreilles continue à fonctionner, que les professionnels continuent à venir voir le spectacle, que la salle soit remplie. Après, notre deuxième objectif serait d’aller faire une scène nationale parisienne.

Noémie : En revanche, à contrario, ce qu’on n’a pas à nous souhaiter, c’est que ça plaise aux gens et que ça leur fasse plaisir parce que c’est déjà le casJ. Tous les spectateurs, après le spectacle, nous disent que ça leur a plu. Même certains nous ont « remerciés de distribuer du bonheur ». Je pense que ça ne peut être que du positif pour la suiteJ.

Merci à toutes les deux pour ce bel échange !

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