Meggan Le Coq revient sur son parcours artistique et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Meggan,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste, au parcours déjà diversifié. Si l’on en revient à sa genèse, d’où vous vient cette passion pour l’artistique ?

A 5 ans, j’ai commencé la danse. J’ai toujours bien aimé faire des spectacles et me mettre dans la peau de personnages. Ma toute première expérience de théâtre a eu lieu au CE1, j’avais 7 ans. La maitresse nous avait montré « Les contes de la rue Broca », que très peu de gens connaissent. C’est un dessin animé un peu étrange et j’avais vu l’épisode d’une sorcière dans un placard, qui en sort si on prononce une phrase bien précise, « La sorcière du placard aux balais ». On l’avait joué pour le spectacle de fin d’année et j’avais adoré ! Pour vous dire, j’avais tellement adoré que j’avais fait toutes les parties : la sorcière et le petit garçon, que je jouais d’ailleurs en petite fille. En CM1, on a refait du théâtre et j’avais à nouveau aimé. Arrivée en 6ème, j’ai pris l’option théâtre. L’année d’après, j’ai intégré une troupe de théâtre amateur, on faisait des représentations chaque année, c’était incroyable ! Cela m’a tellement plu que j’ai tenté le conservatoire en Belgique, où je faisais mes études lycéennes. J’ai été prise, j’y ai fait deux ans et cela m’a apporté énormément. J’ai été hyper épanouie, on faisait des cabarets, il y avait du chant, de la danse et des petits sketchs : c’était dingue !

Dans ma tête, il y avait cette envie d’aller encore plus loin. Je disais toujours à mes parents que je voulais continuer dans cette voie et ils m’ont fait la surprise de me payer le stage des cours Florent. J’ai alors 17 ans, je pars à Paris et j’apprends au bout d’une semaine que ma place est gagnée. Je pleure toutes les larmes de mon corps ! L’aventure dure trois ans : la première année avec du théâtre, les deux autres autour du cinéma. A la sortie de cette expérience, j’ai joué au manoir de Paris pendant trois mois, pour Halloween et Noël. Je devais poursuivre l’aventure pour Pâques mais le Covid est passé entre temps. Ce dernier a ralenti et bloqué pas mal de choses…Pour mon anniversaire, mes proches m’offrent alors un shooting pro et, comme par hasard, la photographe est une ancienne agent, qui me dit que d’anciens collègues pourraient être intéressés par mon parcours. J’ai ainsi été contactée par 2 agents différents pour me recruter, un ancien collègue de cette photographe et un travaillant dans la même agence que mon chéri, qui m’avait fait la surprise de parler de moi : c’était incroyable, j’ai eu la chance de pouvoir choisir mon agent, sans même n’avoir fait aucune démarche, chose hyper rare.

Petit à petit, j’enchaine les castings, sans grand succès, du fait de la période Covid et de ma faible notoriété. Et, en avril 2022, je reçois un coup de fil pour me proposer un casting sur « Camping Paradis », pour un rôle d’une danseuse classique pro. Etonnée, je réponds que je fais surtout du hip-hop, ce qui convient quand même car c’est le signe que je sais bouger. Je vais au casting et c’est le premier qui dure aussi longtemps. Je suis restée 40 minutes dans le studio, tout s’est super bien passé ! On me rappelle quelques jours plus tard pour me confirmer que je suis prise et pour me dire que je devais m’entrainer au classique….C’est mon premier rôle d’envergure !

 

 

Pour prolonger la discussion autour de cette expérience, le cadre et les conditions de tournage sont particulièrement agréables…

Oui, c’est incroyable ! Ce que l’on ressent dans « Camping Paradis », notamment les gens qui s’apprécient entre eux, la bonne humeur, la bonne ambiance, le soleil, la fête,…c’est exactement ce qui se passe dans les coulisses en fait. L’équipe technique est incroyable, ils sont gentils avec tout le monde. Je suis arrivée entre Laurent Ournac, Fabienne Carat ou encore Ariane Séguillon, je ne suis absolument personne et tout le monde m’a ouvert les bras, sans jugement. C’était hyper sympa, on formait une seule équipe, on mangeait avec tout le monde, on parlait avec tout le monde, on rigolait avec tout le monde. On a tous été hyper bien accueillis et ça reste une expérience dingue : quand on me voit sourire et rigoler à tout le monde, c’est parce que je souriais vraiment. Pendant 4 semaines, ça a été une bonne ambiance permanente. Cela m’a aidé pour ma première expérience, moi qui étais un peu stressée. Au final, ça a été hyper facile, tout le monde était bienveillant, ouvert d’esprit et doux.

En amont du tournage, vous étiez vous (re)plongée dans les dernières diffusions pour mieux encore appréhender l’atmosphère du programme ? Ou, à l’inverse, avez-vous préféré garder une certaine distance ?

Non, je ne me suis pas plongée dedans, j’aime bien arriver et me faire ma propre impression. Je préfère m’imprégner par moi-même et découvrir comment je ressens les choses. J’aime bien avoir un œil neuf et neutre.

 

 

On le sait, le rythme de tournage est plutôt soutenu. Sans doute que cette expérience a été, en quelque sorte, la suite logique de votre formation et de votre parcours et qu’elle vous a permis de continuer à prendre de l’expérience ?

Tout à fait ! Il faut dire que je suis un peu trop bonne école, j’ai appris tous mes textes de toutes mes scènes avant de partir en tournage. Du coup, cela m’a aidé à réagir face à ce rythme et à la réception tardive des feuilles de service. Cette organisation peut mettre un peu de stress quand même si on n’a pas l’habitude mais j’ai la chance d’avoir plutôt une bonne mémoire.

On a aussi tourné de nuit, sur deux à trois jours de suite. Mais on est tellement dedans que ça va tout seul ! Je me trouve tellement chanceuse de cette expérience que ce n’était que du positif.

Vous l’avez dit, c’était votre première grande expérience significative et qui, en plus, mélange plusieurs de vos passions, notamment le jeu et la danse. Artistiquement parlant, cela a dû être très plaisant ?

C’est fou de pouvoir montrer autant de palettes en une seule expérience, c’est vraiment cool. J’ai été accompagnée pour la partie danse classique, que je connaissais moins, ce qui m’a permis d’avoir quelques tips bien utiles. Je n’oublie pas que, en plus, tout cela s’est fait dans un cadre sublime, au bord de l’eauJ. Quoi qu’il en soit, je me suis beaucoup amusée, j’ai pu montrer qui j’étais, j’ai acquis de l’expérience et j’ai développé mon réseau.

Même si ce n’est jamais évident pour un comédien, avez-vous regardé le rendu final pour capitaliser sur votre jeu ?

Oui, évidemment ! Quand je regarde, ce n’est pas pour le plaisirL. Ce qui m’a permis de me décrocher, personnellement, de ce jugement, ce sont toutes les petites anecdotes : « tu vois, ces deux passages n’ont pas été tournés dans la même journée, alors que c’est la même scène », « pour elle, il s’était passé ça dans sa vie avant, c’est pour cette raison qu’elle a ce comportement »,…Cela m’a permis d’arrêter de me juger. Mais c’est vrai que, quand on se voit, on détecte directement ce qui ne va pas, dans les propos, dans la démarche, dans l’intonation. A l’inverse, sur le tournage, je n’étais parfois pas sûre de la qualité de mon jeu et, finalement, dans le rendu global de l’épisode, je me suis aperçue que ça rendait pas mal. Ce qui prouve bien que l’on n’est pas du tout objectif sur le moment. Il faut laisser le réalisateur nous guider, tout ce qu’on donne ne nous appartient plus, c’est ensuite aux monteurs de juger les prises à retenir. C’est le jeu !

 

 

Quels retours et réactions avez-vous pu avoir des téléspectateurs ?

On a eu la chance d’être le premier épisode inédit de l’année, les gens sont revenus, on a fait 4,7 millions de téléspectateurs, c’est énorme ! J’en profite pour remercier ma maman, qui avait fait énormément de pub, dans notre famille et auprès de ses collèguesJ. L’épisode était, en plus, particulièrement cool : le programme est déjà hyper sympa à regarder et, là, il y avait de la danse et de la musique en supplément. Du coup, forcément, j’ai eu pas mal de retours sur l’épisode et sur mon personnage. Des bons comme des moins bons, ce qui est normal, on ne peut pas plaire à tout le monde. J’ai capitalisé toutes les remarques et j’ai pris le temps de répondre à tout le monde. J’ai même pu discuter plus longuement avec certaines personnes, pour approfondir leurs retours.

Plus globalement, on l’a dit, vous avez déjà fréquenté les plateaux et les planches. Les considérez-vous comme le même métier, avec des tiroirs que vous ouvrez et fermez selon le contexte ? Ou les dissociez-vous davantage ?

Je dissocie mes expériences du Manoir et de « Camping Paradis ». Sur TF1, si on se trompait, on pouvait couper et reprendre. On pouvait aussi faire des raccords maquillage et coiffure, je pouvais boire de l’eau entre deux scènes,… Le Manoir est vraiment quelque chose à part, c’est du théâtre immersif. Pendant à 5 à 6 heures d’affilée, on est dans la même pièce, noire, sans chauffage, avec du monde qui vient tout le temps, des français comme des étrangers, obligeant à alterner entre notre langue et l’anglais. Les gens ne réagissent pas pareil, ils sont vraiment en face de nous, certains sont hyper réceptifs, d’autres moins. C’est complètement différent d’être en face des gens que devant une caméra, que l’on ne regarde d’ailleurs pas.

Mais je pense que l’on a besoin du théâtre comme base, cela nous aide à gérer l’espace, les interactions, les réactions, la timidité,…C’est sans doute pour cela que l’on est d’abord formé à cet art-là.

 

 

Quels sont vos projets pour la suite de votre parcours ?

J’ai une formation de doublage prévue à la rentrée, ce sera encore une nouvelle corde à mon arc. C’est un peu, je pense, le rêve de tout enfant qui regarde Disney. J’ai vraiment hâte ! Ce sera aussi l’occasion d’agrandir encore mon réseau et de faire des passerelles entre tous ces domaines. Cela rajoutera une nouvelle passion : plus on sait faire de choses, plus on s’épanouit. J’aimerais bien aussi faire de la cascade physique, ce serait pas mal !

Mon envie, depuis toujours, serait d’arriver au cinéma, ce serait un peu le graal ! J’ai déjà passé des castings mais c’est très difficile d’y accéder. Cela reste en tout cas mon rêve absolu…

Merci, Meggan, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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