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Sandy Lewis Godefroy revient sur son parcours et évoque ses actualités !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : @Iris Parvec

 

Bonjour Sandy,

Quel plaisir d'effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes et cordes artistiques. Vous êtes notamment comédienne et chanteuse. Très simplement, qu'est-ce qui vous attire dans ces différents domaines ?

Je suis attirée par la partie émotionnelle, que ce soit en chant, au cinéma ou au théâtre. J'ai été moi-même bouleversée par des chanteurs, par des comédiens, par des films, c'est ce qui m'a donné envie de faire ce métier et de chercher à le comprendre. Le fait d'avoir été autant touchée par certains artistes m'a donné envie moi aussi de trouver ce moyen d'aller chercher les gens, de remuer quelque chose chez eux, de leur donner envie de rêver, de pleurer, de rire.

Le rire est quelque chose de plus compliqué, il faut un talent incroyable.  J'ai des amis qui sont dans l'humour, je les trouve extraordinaires. Ce n'est pas mon premier job mais, en tout cas, c'est quelque chose que j'admire chez les autres. C'est cette admiration pour certaines artistes qui m'a donnée l'envie en premier lieu de faire ce métier.

L'artistique est le seul moment où je suis vraiment dans l'instant présent. Que je sois sur un plateau de tournage, que je sois en train de chanter, que je sois en train de jouer, je suis obligée d'être là, d'être concentrée, d'être avec les gens qui sont autours de moi, d'être véritablement à l'écoute. Le fait d'être à l'écoute des autres, nous permet d'être là avec et pour l’autre, d’être dans l’oubli de soi le temps d’être dans le don …

Sur un plateau, je suis tellement à fond, je suis tellement dans le moment présent que rien ne compte plus que ce que je suis en train de faire. Il y a une forme de magie que je ne saurais expliquer. Cela me met un peu dans un état second, qui me procure énormément de bien. Chercher à répondre à une exigence artistique me met dans un état de zen et de plénitude, même dans des conditions difficiles. Quand je rentre, j'ai l'impression d'avoir rempli ma mission. Être dans la créativité me met en joie.

2/ Entre ces deux domaines, même s'il semble distincts, retrouvez-vous certaines complémentarités et certains parallélismes ?

L'émotion et le partage sont les liens entre ces domaines. Même si au cinéma ou en télé, le partage n'arrive pas de suite mais il existe. Dans le but de susciter une émotion chez les autres, de leur faire découvrir un moment de vie d'un personnage. Il y a une forme de réalité dans tout ça car les gens peuvent se reconnaître dans certaines situations. Ces moments ne m'appartiennent pas, ils sont juste une retranscription mais ils permettent un partage, même à distance.

Finalement, ce sont des moments où l'on arrive à se rassembler.

3/ Êtes-vous davantage attirée par un domaine en particulier ? Ou leur complémentarité vous plaît-elle davantage ?

C'est un tout. Pour moi, ils sont tous liés.  J'ai démarré dans la musique, malgré la réticence de mes parents, grâce à une rencontre avec un agent musical. Avant ensuite de faire de l’assistance à la mise en scène mais aussi du jeu. De fil en aiguilles, j'ai découvert tous les aspects du métier et je les aime tous. J'ai même été assistante de casting. Cela m'a permis de mieux comprendre le métier, de le dédramatiser et de mieux appréhender cette phase des castings.

4/ De façon plus générale, quels sont vos actualités et projets artistiques actuels ?

Je viens de développer un projet qui me tient à cœur, une web-série qui parle d'amour. « Stella se fait des films » met en avant un personnage fan de films romantiques, qui est persuadé que, dans la vie, ça se passe comme dans les films. Du coup, Stella fait tout dans ce sens, choisissant ses meilleurs films pour provoquer la rencontre de l'amour de sa vie. Elle fait en sorte que la rencontre ait lieu comme dans des films tels que « Pretty Woman » ou « Bodyguard ».

 

Crédits photo : @charlyreux & @matt

 

Sans parodier, nous reprenons ces moments de rencontre pour provoquer l'amour. Quatorze épisodes ont été écrits. Le premier a été mis en ligne le 14 février dernier.  Au travers de ce projet, j'écris des choses qui me plaisent et que j'ai envie de montrer. Je suis entourée d’une super équipe (Fraterciné) ce qui m'aide énormément, sinon ce projet n’aurait pu exister. Cette comédie girly et romancée est un vrai bonheur. Vous pouvez la retrouver sur ma chaîne Youtube: STELLA SE FAIT DES FILMS ( https://www.youtube.com/channel/UCqldLRxkbTAAiIor-59tHOg )

 

Crédits photo : @charlyreux & @matt

 

5/ Vous développez également un single. Que dire sur cette autre aventure ?

La musique est une vraie passion. Cet art me touche énormément et me parle depuis que je suis petite. Dès ma scolarité où j'ai eu la chance de faire ma première scène, je me souviens avoir chanté HEAL THE WORLD de Michael Jackson. Et depuis, je rêve un jour de faire un morceau avec une chorale de Gospel ou une chorale d'enfants.

 

Crédits photo : @Bobox / Labo des Arts

 

Je suis accompagnée d'une production (Parîs Production) où chacune des chanteuses met son talent au service des autres. Typiquement, les filles font les chœurs de leurs camarades. Ma propre direction artistique, que j'ai longtemps cherchée, commence petit à petit à se dessiner. Je rejoins mes camarades tous les dimanches, nous sommes une vraie famille, à laquelle une chanteuse qui a déjà bien écumé les scènes pro, Irma appartient. Nous faisons un vrai travail de fond sur nous-même, c'est une sorte de laboratoire. Cela ramène un peu d'humilité sur ce métier.

Merci, Sandy, pour cet échange !

Publié dans Théâtre, Musique

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Koh Lanta : Raphaële revient sur son parcours et ses moments forts de cette nouvelle saison !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Raphaële,

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

1/ A l’issue de la quatrième défaite consécutive des jaunes, vous avez été éliminée par vos camarades vendredi dernier. Vous attendiez-vous à ces résultats ?

Les quatre défaites ont été cuisantes et très compliquées à encaisser. Dans ma première saison, j’étais dans une équipe qui a gagné quand même pas mal de fois. On se dit que, quand on repart dans un combat des héros comme celui-là, les forces vont être plus ou moins équilibrées et que ce sera un coup l’un, un coup l’autre. Même si on fait preuve d’un peu de malchance ou de désorganisation, on se dit que l’on va remonter la pente, surtout que, au niveau de l’épreuve de confort, on n’était quand même pas loin.

C’est très compliqué de perdre encore, encore, encore. Finalement, ça donne un gros coup au moral. On a essayé de ne pas s’accabler les uns les autres, de garder cette équipe solidaire pour au moins avoir la bonne entente sur le camp. Mais les quatre défaites ont été très compliquées et, vraiment, on ne s’y attendait pas du tout.

Après, par rapport à ma sortie, j’avoue que je m’y attendais quand même beaucoup. Certains m’avaient fait part de leur intention de vote, d’autres on va dire moins ou différemment. Je savais que, réellement, ma place était menacée. Etant donné que, même si Cédric était peut être sur la sellette à ce moment-là, c’est un homme et comme on en avait un de moins que les rouges, j’imaginais que mes camarades préféreraient garder un homme. Je savais que j’avais quand même beaucoup de chances de sortir ce soir-là.

2/ Quels sentiments ont prédominés en vous lorsque Denis Brogniart a éteint votre flambeau ? De la déception de devoir partir si tôt ? Des regrets ? Ou, quand même, du plaisir et de la fierté d’avoir participé à cette édition spéciale ?

Je crois que c’est un peu de tout. Pour moi, c’était déjà une victoire en soi de repartir sur un Koh Lanta spécial. Parce que je le faisais neuf ans après, c’était un défi personnel d’arriver à repartir, à tenir, à participer en équipe.

Manque de bol, on a échoué à la première immunité avant d’enchaîner trois autres défaites. J’étais donc la troisième personne et la troisième fille à sortir de la même équipe. Après être passée deux fois dans les mailles du filet, l’étau était trop serré la troisième fois. Il y a un sentiment d’injustice effectivement, je sais que j’avais des capacités que je n’ai pas eu l’occasion de montrer. Je ne dis pas que j’étais plus forte que les autres, sur la force physique ou ne serait-ce que la puissance dans les bras, c’est sûr que je ne faisais pas le poids par rapport à Clémentine ou Candice. Ce sont des filles qui ont quinze ans de moins que moi, qui sont des compétitrices sportives de très haut niveau.

Donc, forcément, il y a quand même un sentiment d’injustice de me dire que je n’ai pas eu l’occasion de tout montrer. Dans le calcul et la réflexion de l’équipe, j’espérais aussi qu’ils se diraient que je n’avais pas encore pu monter mes points forts, c’est-à-dire l’équilibre, car nous n’avions pas encore eu d’épreuve dans ce sens. C’était mon petit espoir.

Quand je suis sortie, j’ai pensé à ma fille. Elle a six ans, elle n’a pas connu ma première saison, elle voit que sa maman repart sur Koh Lanta, pour elle c’est déjà génial mais, au final, sa maman aura été dans une équipe qui n’aura rien gagné et elle n’aura rien prouvé. Cela a été très compliqué à encaisser.

J’ai dit à mon équipe, quand je suis partie, d’ailleurs on ne le voit pas à l’antenne, qu’on n’avait certes pas eu de chance, que l’on avait tout perdu mais que, cette année, j’ai réellement gagné d’avoir été dans une équipe dans laquelle je me sentais bien. Lors de ma première saison, j’étais dans une équipe qui gagnait beaucoup mais au sein de laquelle je n’avais pas réussi à trouver ma place, avec des stratégies, des alliances, des médisances notamment. Là, je me suis retrouvée dans une équipe où j’ai apprécié toutes les personnes. Donc, même moi quand j’ai dû voter, je l’ai fait à contre cœur. Je sais qu’à un moment donné il faut faire un choix donc je n’en veux pas à mes camarades.

La seule chose qui me gêne dans mon jugement concerne les personnes qui n’ont pas eu le courage de venir me dire quelles étaient leurs intentions de vote, même si je le savais. Clémentine, Candice et Olivier n’ont pas hésité à me dire qu’ils étaient désolés, qu’ils ne pouvaient pas faire autrement et qu’ils allaient voter contre moi le soir même. D’autres ne me l’ont pas dit, je l’ai découvert au conseil même si je savais que ça allait sans doute s’orienter contre moi.

3/ Le début d’aventure a été compliqué pour votre équipe jaune des Wakaï. Certes, vous êtes parvenus à faire le feu par vos propres moyens mais toutes les épreuves se sont soldées par une défaite. Quelles sont, selon vous, les raisons de ce mauvais départ ?

Sur le moment, on ne l’a pas vu au niveau de l’équipe car nous avions la tête dans le guidon et on ne voulait pas penser que nous étions peut être moins forts que l’équipe en face mais je suis désolée, on pourra dire ce que l’on veut, au départ, à 18 candidats, avec 9 hommes et 9 femmes, forcément la parité n’était pas de mise au niveau des équipes.

Donc, sur une épreuve comme celle des flambeaux, avec la boue, avec un poids à soulever, avec une personne à porter sur une planche de bois, clairement, même si les nanas nous avons tout donné et que nous avons été à la hauteur des hommes, on va dire qu’une paire de bras forts en plus n’aurait pas fait de mal.

Le fait d’être un homme en moins dès le départ nous a, je pense, déstabilisé un peu d’entrée. On a perdu la première épreuve, cela nous a mis un coup au moral. Sur la deuxième, ce n’était pas une question de parité, on s’est rendu compte que nous n’avions pas d’apnéiste dans l’équipe. Le seul qui s’est vanté d’être un champion d’apnée était Dylan et il a fait dix centimètres avec sa pierre. Je suis bonne en natation mais pas en apnée, l’un ne va pas forcément avec l’autre. Personne n’était mauvais mais nous n’étions pas excellents. Alors que, dans l’autre équipe, ils ont été six à mettre la pierre du premier coup derrière la ligne. Il y avait clairement un niveau qui n’était pas le même sur l’épreuve d’apnée, qui n’était pas le même sur les épreuves de force parce qu’ils avaient un homme en plus.

Donc, oui, sur les épreuves, cela a été très compliqué. Sur le dernier confort, il nous a manqué un peu de chance, nous n’avons pas été mauvais, nous avons réussi à toucher des cibles, on était beaucoup plus organisés et soudés. Sur l’immunité, certes je glisse en premier mais on sait très bien que les personnes que l’on met en bas ne sont pas celles qui vont tenir le plus longtemps. Ce n’est pas ça qui a fait perdre l’équipe. Nous avons misé beaucoup sur Candice et Clémentine qui ont fait une épreuve de haut niveau et qui ont tenu plus de vingt minutes. Forcément, à un moment donné, elles ont tétanisé et Clémentine a dû lâcher. Ce n’est pas forcément la faute d’une personne, nous avons tous dans l’équipe flanché les uns après les autres et nous n’avons pas su aller jusqu’au bout. C’est comme ça.

4/ Que manque-t-il à votre équipe pour redresser la barre ? Comment corriger le tir ?

J’ai envie de vous dire que peut être les votes auraient été différents si l’on avait eu une parité de part et d’autre. Les votes se seraient peut-être un peu moins orientés que vers des filles.

Il faut une unité. Le problème est que l’on a beaucoup, dans notre équipe, de personnes qui sont fortes mais on est peut être un petit peu moins soudé. On a beaucoup d’individualités très fortes, on a beaucoup de gens très forts en individuel, par exemple après réunification. Mais je pense que, malgré la très bonne humeur et la très bonne entente, nous avons un souci de cohésion.

C’est ce que Candice évoque un moment donné quand elle dit qu’il faut que l’on se donne, que l’on n’a pas assez la hargne et que l’on n’a pas forcément cet esprit d’équipe soudée.

5/ Sur ce début d’aventure, quel a été, à titre personnel, votre moment le plus marquant ?

Je pense qu’il y en a deux. La première épreuve a été réellement une épreuve très dure, très compliquée, qui nous a mis dans le bain de suite et, là, on s’est dit qu’il y avait du niveau. Mon moment coup de cœur a été celui, dans le premier épisode, où nous sommes montés en haut de la colline. Réellement, on a eu un paysage et une vue à couper le souffle. Sans doute que nous n’aurons plus jamais l’occasion de revoir cela. Ça a été juste magnifique. Ce sont un moment et des images que je garderai gravés dans ma mémoire.

Quels aventuriers vous ont le plus impressionnés ? A l’inverse, avez-vous été déçue par certains d’entre eux, physiquement ou moralement ?

J’ai été très très agréablement surprise par des gens que je ne connaissais pas du tout. Comme, par exemple, Clémentine, qui a une rage de vaincre qui est terrible, qui est en fait un bout de nana géniale. Elle a la niaque et est fidèle à elle-même. Si elle vous dit quelque chose, elle va le faire. Elle n’a pas peur de ses arguments. Je connaissais un peu Candice car nous avions eu l’occasion de se rencontrer, ce fut une très belle découverte aussi sur cette émission. J’ai découvert également Olivier, le gars que l’on a eu envie d’écouter, qui est posé et assez perspicace dans plein de choses. J’ai moins eu l’occasion de côtoyer Chantal et Julie sur cette aventure.

Par contre, j’ai été un peu déçue par Dylan parce que je l’ai trouvé peut être un peu trop sûr de lui en paroles alors que les actes n’étaient pas forcément à la hauteur. Il nous a aussi beaucoup reproché de ne pas lui faire confiance mais, comme l’a dit Clémentine au dernier conseil, cela n’a pas fonctionné quand on lui a donné notre confiance. En sortant, je me suis rendue compte que, contrairement à ce qu’il m’avait dit, il avait voté contre moi. J’avoue que cela m’a beaucoup déçu, du coup j’en suis venue à me poser des questions, me demandant s’il était réellement sincère dans sa démarche en équipe.

Chez les rouges, il y a des machines de guerre mais nous ne les côtoyons pas au quotidien, je ne peux pas avoir une image précise. J’ai été très surprise et très heureuse de voir Tiffany. Clémence a été une surprise aussi.

Ce fut un plaisir, Raphaële, d’échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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Mélanie Belamy nous présente sa belle actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Mélanie,

 

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

 

1/ Vous êtes en pleine préparation de la première représentation, au format court, d'un tout nouveau projet théâtral, « Nous autres », que vous menez, que vous avez écrit, que vous mettez en scène. Très simplement, quels en sont les thèmes et le contenu ?

 

«  Nous autres  » se base sur la thématique des jeunes adultes dans la société actuelle. Ce sont quatre jeunes amis qui se retrouvent pour organiser un anniversaire surprise dans une maison familiale. Malheureusement pour eux, le système de sécurité se déclenche et ils se retrouvent coincés. C’est ainsi qu’un huit clos s'instaure.

 

L'enfermement échauffe les esprits, puis des secrets et des histoires éclatent. C'est au travers de cette épopée, de leurs histoires personnelles à chacun qu'on aborde des sujets très universels de notre époque. Comme, par exemple, les différences homme/femme, l'avortement, la fête, le chômage. Il y a parfois des sujets un peu gênants, un peu lourds, mais notre travail a été de rendre l’ensemble supportable et plus léger pour éviter de tomber dans le mélodrame pur et dur. L’idée est d’éviter d’assommer le spectateur, afin qu'il puisse passer un bon moment, tout en sortant en ayant l’esprit débordant de questions et de réflexions.

 

2/ Pour les thématiques que vous venez de citer, quelles ont été vos sources d'inspiration, de leur développement  ? Pourquoi avez-vous voulu mettre en avant précisément ces sujets-là ?

 

Il y a eu plusieurs histoires. C'est un projet qui me trotte dans la tête depuis plus d'un an maintenant. Dû à l'actualité, à ce que l'on peut voir dans la rue, à l'inondation d'images, au fait que parfois on ne laisse pas la parole aux jeunes adultes comme il le faudrait, je pense. J'ai donc fait tout un travail autour de cela.

 

J'avais préalablement fait un autre projet, je jouais dans une pièce qui traitait de la question de la femme, un autre sujet très sensible et très actuel. Je me suis alors rendue compte que je me sentais très concernée par tout ce qui m'entourait ; j'avais du coup envie de parler de ces sujets-là.

 

Ensuite, la recherche s'est faite surtout au plateau, avec les comédiens. Plusieurs thèmes ont été lancés, sur lesquels les comédiens ont ensuite improvisés. Je les dirigeais et les guidais, il fallait trouver un juste milieu. Il y a eu aussi beaucoup de recherches, de mon côté et du leur. Ils avaient un peu comme des devoirs à faire, afin de constituer eux-mêmes une bibliothèque de renseignements, de ce qui leur parle, des sujets etc… Cette bibliothèque-là leur a servie ensuite de base de données pour leurs personnages et leurs propositions au plateau.

 

3/ Vous avez différentes casquettes sur ce projet-ci. Comment parvenez-vous à gérer tout cela et à greffer les uns aux autres ces différents points artistiques ?

 

En trouvant du temps déjà, c'est important. Justement, ce dernier a été divisé en deux. Les répétitions ont commencé au mois de septembre avec de la recherche au plateau. Ce n’est seulement qu’en début d’année qu’une première version du texte a été livrée. Depuis, nous sommes davantage sur l'écriture dramatique. Actuellement, nous sommes à la septième version du texte, qui risque encore de changer dans sa version courte. Le travail autour de la version longue s’effectuera après la première présentation publique. Ensuite avoir plusieurs casquettes et être sur tous les fronts est passionnant, instructif, et il y a aussi une certaine fierté.

 

4/ A quelques semaines de la version courte, comment appréhendez-vous les dernières tâches à réaliser ?

 

Certes, je ne le montre pas mais il y a quand même un grand stress. Quand on est sur plusieurs fronts d'un projet qui, en plus, est le premier de la jeune compagnie, il y a forcément une certaine pression. Mais celle-ci est canalisée car je me suis entourée d'une bonne équipe. J'ai confiance en mes comédiens, en la costumière, en mes compositeurs etc... J'ai également fait un partenariat avec une école parisienne pour la construction des décors, par envie de partager une passion.

 

La résidence du mois de mars dans une friche artistique rémoise m'a rassurée, a soudé une équipe qui marchait déjà bien et a permis d’approfondir un peu plus les choses. Ce fut un grand bond à un mois de la représentation finale.

 

5/ Justement, quel est le but de la représentation en version courte du 4 mai prochain ? De façon plus générale, pourquoi celle-ci plaira aux gens qui viendront voir le spectacle ?

 

Ce projet-là est présenté dans sa version courte au Centre Dramatique National de la Commune à Aubervilliers, dans le cadre d'un jeune festival de création de jeunes artistes du 93, « Les effervescentes #1 ». Cela nous permettra de prendre la température auprès du public et d'avoir des retours. J’espère également faire venir des professionnels, dans le but d'exporter la pièce et de la diffuser. On aimerait la jouer en région parisienne mais aussi en région Champagne, où est basée la compagnie. Pour aller ensuite un peu partout en France, à la rencontre des publics.

 

Surtout, nous espérons faire venir, le 4 mai, des gens d'Aubervilliers, des jeunes aussi. Cette pièce s'adresse aux jeunes mais aussi, c'est une volonté, au plus large public possible. Pour que l'on puisse en discuter, et même en débattre. La langue est très quotidienne dans ce projet, cela vise à essayer de mettre le moins de personnes à l'écart.

 

6/ En parallèle de cette pièce, quels sont, à titre plus personnel, vos autres projets du moment ?

 

En fin d'année dernière, j'ai repris en alternance un rôle dans la comédie « Joyeuse fin du monde », qui s'est jouée au théâtre Darius Milhaud de Paris et au Contrepoint d'Agen. Nous allons reprendre dès le 28 avril au théâtre des Blancs Manteaux de Paris, tous les samedis soirs, pour une programmation de plusieurs mois. J'y serai toujours en alternance avec ma compère de plateau Mélanie Gillery. Le rôle d’Alex me tient à cœur et c'est une pièce que j'apprécie. « Joyeuse Fin du Monde » est une comédie familiale qui a du fond, avec une véritable histoire et une portée très actuelle. Donc, j'ai hâte de rechausser mes rangers et mon treillis pour porter cette pièce à Paris, et je l’espère le plus loin possible.

 

7/ Pour terminer, que dire de plus aux lecteurs pour les inciter à venir voir ces deux spectacles ?

 

Si vous voulez être surpris, ressortir avec le sourire ou/et des questions plein la tête, si vous voulez découvrir une jeune équipe artistique complètement délurée et passionnée, c'est l'occasion. Je vous donne rendez-vous le 4 mai, à 15h 20, au Centre Dramatique National de La Commune à Aubervilliers, c’est GRATUIT. Ou, pour les friands de comédie, « Joyeuse fin du monde », prochainement au théâtre des Blancs Manteaux de Paris.

 

Merci Mélanie pour votre disponibilité  !

Publié dans Théâtre

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Koh Lanta : Javier évoque le début de l'aventure et se projette sur la suite de son parcours !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Javier,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Aux Fidji, l’équipe rouge enchaîne les victoires, quatre de rang, série en cours. L’épisode 2 a été celui de la confirmation pour la tribu des Toa. D’après vous, qu’est-ce qui explique ce départ en trombe ?

Il y a déjà le fait que l’on ait un solide moteur. En l’occurrence des hommes comme Yassin, comme Jérémy, comme Pascal. On ne peut pas dire que l’on ait forcément gagné les épreuves grâce à moi. C’est vrai que l’on a une équipe assez forte niveau hommes.

Niveau femmes, c’est presque plus fort encore. Avec une Clémence, une Cassandre, une Tiffany, qui sont de vraies guerrières, je dois dire que, pour le coup, je suis tombé dans une équipe au top.

Quand j’y suis rentré, je savais déjà que l’on pouvait faire quelque chose d’énorme. Mais là, on en est quand même à quatre victoires, ce qui est déjà génial. A la vue de l’équipe, cela ne m’étonne pas trop.

2/ Que faut-il faire, selon vous, pour continuer sur cette lancée ?

Je dirais que les pièges dans lesquels il ne faut pas tomber sont ceux dans lesquels on est occupé à tomber. C’est-à-dire que l’on est occupé à tout faire pour essayer de se mettre en sécurité. Par exemple, Nathalie est occupée à fouiller à gauche et à droite pour trouver contre qui on pourrait voter si on venait à perdre, alors que l’on ne fait que gagner.

Du coup, je me mets en sécurité en fabriquant un faux collier, alors que nous ne devrions même pas penser à ce genre de choses car nous enchainons les victoires.

Il ne faut pas tomber dans ces sujets-là, on devrait carrément rester dans l’optique de gagner et ne penser à rien d’autre. Mais c’est un retour et comme on s’est tous fait à un moment donné « pigeonner » dans cette aventure, on se prépare très vite à la possibilité de se faire éliminer.

3/ Après plusieurs jours sur le camp, comment vous sentez-vous au sein de l’équipe rouge ? Comment y qualifieriez-vous votre place ?

Compliquée car je n’ai pas forcément fait un très beau début d’aventure. Je n’ai pas vraiment réussi le premier épisode avec l’apnée, où je n’ai pas été bon. Je constate que les hommes de mon équipe sont plus forts physiquement que moi, en tout cas c’est ce que je pense à ce moment-là.

Je dirais donc que ma place au sein de l’équipe n’est pas très posée. Les gens qui sont à l’aise dans notre équipe sont des personnes comme Pascal, Jérémy ou Yassin. Ils sont un peu les moteurs, je les vois mal être en péril. Donc, forcément, je vois ma place comme compliquée dans ma tribu.

4/ Parmi les aventuriers encore présents, en craignez-vous certains tout particulièrement ?

Pour le coup, pour ne pas me faire attraper, je les vois tous au même point. Je sais très bien que, dans cette aventure, on ne peut faire confiance à personne et que l’on doit se méfier de tout le monde. Même si, à un moment donné, on doit accorder des confiances, il faut toujours que l’on ait un recul par rapport à cela.

Donc, s’il y a une chose que je me suis promise, c’est de ne faire confiance à personne tout le temps. Et que, au moment où je le fais, j’ai quand même un regard externe pour essayer d’analyser la situation.

En gros, je sais que je peux me faire avoir par n’importe qui n’importe quand. Donc je ne peux pas dire que j’ai plus confiance en certaines personnes qu’en d’autres. Oui, évidemment, il y a le petit rapprochement qui se fait avec Pascal et Yassin. C’est bien sympathique mais la vérité est que, au début de l’aventure, Yassin était la personne qui me faisait le plus peur avec Alban. Parce que je savais que ce sont deux aventuriers favorables aux votes du mérite. Justement, dans ce que j’imagine être Koh Lanta, l’aventure ne se décide pas uniquement au mérite, il y a aussi une part de stratégie.

Et qu’est-ce que le mérite ? Pour moi, le mérite c’est aussi quelqu’un qui n’a pas l’habitude de faire du sport et qui arrive à vingt ou trente jours d’aventure. Pour moi, cette personne a plus de mérite qu’un sportif qui atteint le même niveau. C’est donc assez compliqué.

5/ Lors de l’épisode 2, vous avez réalisé un faux collier d’immunité, avec la complicité de Pascal et Yassin, notamment pour duper Nathalie. Comment vous est venue cette idée ?

Elle m’est venue un peu comme cela parce que je n’avais pas trop le choix. J’entends à gauche et à droite que Nathalie pense, si on venait à perdre, à m’éliminer. Donc, automatiquement, comme Nathalie cherche beaucoup le collier, je me dis que si jamais elle finit par le trouver, fatalement c’est moi qui sortirais. Car je sais que, au sein de l’équipe, on est plus ou moins tous d’accord à ce moment-là pour l’éliminer et que, si elle est protégée, je serais éliminé à sa place.

Donc, en fait, c’est une obligation pour moi que de créer un faux collier et de le lui faire trouver à elle. Car, si elle venait à en trouver un vrai, je serais directement en danger dans cette aventure.

Mon sentiment est mitigé en tout cas mais je garde espoir. Car je sais que Nathalie n’a jamais été confrontée à un collier d’immunité. Lors de sa première aventure, le collier, en effet, n’existait pas. Je me dis que c’est une chance pour moi qu’elle puisse y croire, étant donné qu’elle n’a jamais été face à un original. C’est donc là plutôt la bonne nouvelle.

Après, encore fallait-il faire quelque chose qui tienne la route et je pense que l’on a quand même fait quelque chose de pas mal. Mais de là à savoir si elle va mordre à l’hameçon c’est autre chose.

Etes-vous inquiet de la réaction de certains de vos camarades et/ou adversaires lorsqu’ils découvriront la tromperie ?

Je sais que mes camarades le prendront, dans un premier temps, à la rigolade. Mais, après, je sais aussi que, quand il faut trouver des excuses pour éliminer quelqu’un, la moindre d’entre elle est bonne à exploiter.

Je ne suis pas forcément à l’aise avec ce collier mais, d’un autre côté, c’est peut-être une obligation pour moi de le faire. Ce faux collier est donc une histoire compliquée en fait. L’idée est partie, la confection s’est vite faite mais, après, il y a tout ce qui vient derrière et on ne sait jamais comment les gens vont réagir. Donc il n’y a plus qu’à vivre la chose et voir comment cela va se passer.

6/ Pour la suite de l’aventure, quels objectifs vous êtes-vous donnés sur le plan personnel ?

J’ai un premier objectif qui est très différent de ma première participation. Cette fois-ci, c’est de réussir à faire venir ma femme là-bas pour qu’elle puisse participer à l’aventure. Je n’y étais pas parvenu lors de ma première saison donc je trouve cela important.

Koh Lanta est la plus belle aventure que j’ai pu faire dans ma vie, je trouvais normal que ma moitié puisse la partager avec moi. Ma femme est ma première petite amie car je l’ai rencontrée à neuf ans et je n’ai jamais connu personne d’autre. Dire que la chose la plus extraordinaire qui me soit arrivée n’a pas pu être partagée avec elle est compliqué à entendre. Donc, quand on vous donne une deuxième chance, le premier objectif est bien celui-là.

Quant à l’équipe rouge, vous n’avez pas le feu. Est-ce une déception pour des aventuriers aussi chevronnés ? Ou le confort du camp, grâce notamment à Yassin, suffit-il à oublier le manque de repas chauds ?

Non non non, c’est une terrible déception. Malheureusement, on ne le voit peut-être pas assez sur les images mais je peux vous dire qu’on passe des heures entières à essayer de faire ce feu. Aussi bien les hommes que les femmes. On en est épuisé de tenter de faire ce feu qui ne vient pas. Donc, évidemment, c’est un coup au moral parce que le feu c’est tout. Il vous permet de manger chaud, de vous réchauffer, de sécher les vêtements, de veiller la nuit.

Ne pas l’avoir est un coup au moral mais c’est un double coup quand vous savez que, en face, ils l’ont. Donc, oui, ces jours sans le feu sont très compliqués, vraiment.

7/ Pour terminer, un mot peut-être sur le confort remporté, qui vous a permis de partager un beau moment de vie avec une équipe de rugby locale ?

Un moment d’échange et de partage. Vous êtes un peu dans la Mecque du rugby là-bas. C’est vrai que de pouvoir participer à un entrainement et de partager un moment de vie en communauté parmi les Fidjiens a été un beau moment. Maintenant, je ne vous cache pas qu’on était mort de faim et que la seule chose que nous avons mangée était un fruit d’arbre à pain, qui était juste immangeable. Ce qui m’a un peu gâché mon confort. Mais c’est clair que c’était un moment émouvant à vivre. Les rencontres avec les gens sur place sont des moments très forts dans Koh Lanta.

Merci Javier pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision

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Léa Malassenet met en avant sa nouvelle pièce de théâtre !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Léa,

 

C'est toujours un grand plaisir de vous retrouver pour une nouvelle interview.

 

1/ Du 30 mars au 2 avril prochain, vous serez sur la scène du Théâtre de Verre avec la pièce « Salomé ». Comment présenteriez-vous ce spectacle ?

 

Cette pièce d’Oscar Wilde raconte le mythe de Salomé, fille d’Hérodias, princesse de Judée. Cette jeune vierge tombe amoureuse du prophète Iokanaan mais tout ne se passe pas comme elle le désire, elle essaiera alors d’arriver à ses fins par tous les moyens.

 

2/ Vous n'en avez pas encore parlé, quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

 

Je joue justement Salomé. C’est une jeune fille dans la découverte de sa féminité et du pouvoir de celle-ci. En fait, Salomé est fille unique et capricieuse, qui aime avoir ce qu'elle veut. Elle attendrit, charme et manipule, jusqu’à obtenir ce qu’elle désire.

 

3/ Selon vous, qu'est-ce qui plaira dans cette pièce aux spectateurs qui viendront vous voir ?

 

La mise en scène, de Léonardo Hincapié, est très intéressante. C'est très scénique, l'espace change, tant pour les comédiens que pour le public. Léonardo a décidé, dans sa mise en scène, de mettre en avant de nouvelles facettes de Salomé, à vous de choisir une d’elles (oui là comme ça c’est pas facile à comprendre, mais une fois dans la salle tout s’éclairera).

 

4/ A quelques jours des représentations, comment vous sentez-vous ? Impatients ? Anxieux ?

 

Évidemment, on a du stress car on veut être à la hauteur du texte, de la mise en scène et faire en sorte que le public n’en ressorte pas totalement indemne.

On a aussi très hâte, c'est une chance d'être dans cette pièce. C'est une très belle œuvre, avec une très chouette mise en scène. On est fiers de ce que l'on fait donc on est impatient de vous la faire découvrir.

 

5/ Au-delà des quatre premières dates, quelle suite aimeriez-vous pouvoir donner à ce spectacle ?

 

Éventuellement le jouer dans d'autres théâtres, aussi originaux que le Théâtre de Verre. L'objectif est vraiment d'avoir plus de dates pour faire vivre plus longtemps ce petit bijou.

 

6/ En conclusion, qu'avez-vous envie de dire aux lecteurs pour les inciter à venir voir la pièce ?

 

Vous allez être surpris. Pour ceux qui résiste encore au classique, VENEZ c’est très moderne, grâce à la mise en scène de Léonardo. C'est une pièce originale et pleine de mystères.

 

Merci beaucoup Léa pour cet agréable échange !

 

Publié dans Théâtre

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Angélique Nigris nous parle de sa prochaine pièce, Nous autres !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Angélique,

 

C'est un plaisir d'échanger avec vous !

 

1/ Vous serez sur scène, à Aubervilliers, le vendredi 4 mai prochain pour présenter une version courte de la nouvelle pièce « Nous autres ». Comment la décririez-vous ?

 

Tout d’abord, il faut savoir que ce projet est une création collective, ce qui implique un cheminement artistique complètement différent. On part de rien, et du coup on peut se permettre pas mal de choses. Surtout que Mélanie Belamy nous intègre beaucoup dans le processus de création. Cette liberté est géniale !

 

« Nous autres », c’est l’histoire de quatre amis qui se retrouvent pour organiser un anniversaire surprise. Mais la soirée ne va pas tout à fait se dérouler comme prévu… Ils se retrouvent enfermés et la situation va les pousser à flirter avec les limites des uns et des autres.

 

Pour nous, cette pièce est une façon de prendre la parole, de la (re)donner aux jeunes en abordant des sujets qui nous touchent. Nous voulons profiter de l'occasion pour dire ce qu'on en pense.

 

2/ Justement, pourquoi cela vous tient-il tant à cœur d'aborder ces sujets ?

 

Si on ne le fait pas, on laisse les autres parler pour nous. 

 

Or c’est important de donner son avis aussi. De s’engager. Nous avons donc envie et même plus, besoin de discuter de ces sujets-là. Ce sont des thématiques auxquelles tous les jeunes sont confrontés. Et puis, il y a pas mal de sujets qui me tiennent personnellement à cœur. Je pense notamment à la question de l’égalité femme-homme, du mal-être ou encore des addictions.

 

3/ Comment avez-vous appréhendé l'exercice de la création, à base d'une écriture sur plateau ?

 

J’avais déjà vécu une expérience similaire, il y a quelques années. Ce n’était donc pas la première fois que j’abordais l’écriture sur plateau. Quand Mélanie m’a proposée ce projet, je lui ai dit « oui » tout de suite. Bien que difficile, c’est un processus que je trouve hyper stimulant, qui laisse beaucoup de libertés. Il permet à l'acteur de faire partie intégrante du processus de création, de ne pas être un pion passif.

 

Du coup, j'ai abordé cette méthodologie avec excitation, avec envie. Et avec un peu d'appréhension aussi ! Car le risque avec une création collective, c’est qu’on ne sait jamais à l’avance sur quoi cela va déboucher. Mais Mélanie prend vraiment en compte nos retours, et petit à petit, on crée une histoire que l'on a envie de porter et de défendre.

 

4/ D'une répétition à la suivante, vous permettez-vous certaines adaptations et certaines propositions ? Le temps libre entre deux répétitions vous permet-il de mieux aborder votre interprétation ?

 

Oui, forcément ! C’est là tout le travail de l’acteur selon moi, d’être force de proposition. En investiguant son personnage, en creusant les problématiques, de nouveaux aspects apparaissent. Les improvisations sur le plateau nous aident beaucoup aussi. Des choses surgissent, on se surprend nous-même, c'est génial !

 

5/ Revenons à votre personnage. Qui est-il ?

 

Alors moi, je suis Victoire.

 

Une fille franche, une grande gueule, qui ne mâche pas ses mots. Elle a des avis tranchés sur les sujets, et n’hésite pas à le faire savoir. Victoire, c’est une fille libre, intrépide !

 

En apparence, elle est donc hyper sûre d’elle-même. Mais en réalité, cette confiance en soi est un moyen de se protéger du regard des autres, et du sien. En-dessous, elle cache donc une grande vulnérabilité. Ce que l’on perçoit comme positif de l’extérieur, se révèle être une carapace. J’aime ce contraste.

 

6/ Selon vous, quelles seront les clés du succès de ce projet ?

 

Je pense que l'on a une bonne cohésion de groupe, une bonne dynamique. On prend du plaisir sur le plateau et si on arrive à communiquer cette énergie aux spectateurs, ce sera gagné. Je crois aussi que le thème peut plaire, car la jeunesse est un sujet qui concerne (ou a concerné) tout le monde.

 

7/ En parallèle, quelle sont vos envies artistiques pour la suite ?

 

Actuellement, je suis en train de suivre une formation professionnelle dans une école de théâtre, le Cours Peyran Lacroix à Paris. En parallèle, je vais aussi finir un master en communication à Sciences Po Paris. Mais; par la suite, j'aimerais dédier tout mon temps et mon énergie au théâtre. C'est un besoin que je ressens depuis tellement d'années.

 

Du coup, j'ai plein d'envies pour la suite! Je veux passer des castings, intégrer d'autres projets, retourner à l'étranger, à New York notamment. En fait, j'ai juste besoin de me consacrer à 100% au théâtre ! Je ne sais pas ce que la vie me réserve mais je souhaite saisir les opportunités au fur et à mesure qu’elles se présenteront à moi.

 

Merci Angélique pour ce partage !

Publié dans Théâtre

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Floriane Chappe évoque ses deux pièces actuellement à l'affiche !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Floriane,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

 

1/ Vous êtes actuellement à l'affiche, au Palace, de deux pièces. Notamment « Sexe, magouilles et culture générale ». Pour commencer, sans tout en dévoiler, quelle histoire y est racontée ?

 

Le milieu de la télévision y est mis en avant, à travers des rôles hauts en couleurs, tels que le producteur camé et l'animateur maladroit. Évidemment, il y a toute une trame avec une candidate âgée qui squatte l'émission depuis trop longtemps parce qu’elle est un puits de savoir et de culture. Du coup, le producteur véreux va essayer d'instaurer une espèce de magouille, dans laquelle il va mettre en avant une bimbo, Cindy, mon rôle, un peu écervelée.

 

Mon but est d'essayer d’éliminer cette candidate âgée mais je ne vous dirais pas comment car c'est très drôle. En tout cas, je suis de mèche avec ce producteur.

 

2/ Vous venez un peu de commencer à en parler, comment présenteriez-vous Cindy ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

 

Cindy, en fait, a d'énorme lacunes en termes de culture mais est très intelligente, à mes yeux. Elle a l'intelligence de vie, elle a sans doute un passé assez douloureux et sulfureux mais elle a toujours su s'en sortir. Avec notamment, il est dit, des photos de charme. Mais elle a eu un accès à la culture un peu réduit je pense, elle n'a pas toutes les références qu'il faut, elle pose beaucoup de questions à côté de la plaque, ce qui la rend tout à fait drôle et attachante.

 

 

C'est ça, elle est attachante, pas très érudite mais elle a une autre intelligence.

 

3/ D'un point de vue artistique, en tant que comédienne, comment avez-vous abordé l'interprétation de ce personnage un peu singulier ?

 

En fait, c'est très simple. Ça part de l'idée que, à la télé, on a ce genre de personnage, particulièrement en ce moment. Ma génération a connu des personnages un peu comme ça, comme Loana ou plus récemment Nabilla. Ce sont des jeunes femmes qui n'ont pas spécialement été entourées d'amour, de bienveillance et de culture mais qui ont su malgré tout s'en sortir, en tirant parti de leur physique ou d'autres choses, elles ont donné ce qu'elles avaient à « vendre » dans ce milieu très particulier qu'est la télévision.

 

Du coup, elles ont été un peu mes inspirations, ce genre de personnes assez loin de moi mais qui sont très plaisantes à interpréter. Je me suis donc beaucoup inspirée de ce qui se fait vraiment en télé.

 

4/ La distribution est alternante. Justement, vous êtes-vous inspirée aussi du travail de vos camarades ?

 

Bien sûr ! La captation avait été faite, à l'époque, avec une super comédienne, Karine Lyachenko, que j'admire ! Mon alternante actuelle, Marie-Laetitia Bettencourt, est elle aussi absolument incroyable mais dans autre chose, elle a quelque chose que je n'ai pas. Déjà, elle est blonde et je suis brune, cela ne raconte pas la même chose sur scène. Je vais aller facilement dans la colère, là où Marie est davantage dans la douceur. Elle est plus lunaire et moi plus solaire, si on peut résumer cela ainsi.

 

Je suis beaucoup allée la voir jouer, ne serait ce que pour avoir le texte à l'oreille pendant les répétitions. Marie étant très bonne comédienne, il y a forcément des choses à prendre chez elle mais Karine avait aussi quelque chose de très inspirant.

 

5/ De façon plus générale, la pièce fonctionne bien, les rires sont nombreux. Quelles sont les clés de son succès ? Pourquoi plaît-elle aux nombreux spectateurs qui viennent vous voir ?

 

Il y a un rythme effréné, c'est du papier à musique. Laurent Baffie, l'auteur, est très exigeant en termes de rythme et je crois que cela plaît énormément. Ça fuse et ce ne sont pas des petits rires. Une vanne engendre un gros rire. Évidemment le texte aussi.

 

On est une génération télé et, à travers cette pièce-là, on retrouve ce dont on entend parler mais que l'on ne côtoie pas forcément. En tant que spectateur, on voit un peu les dessous du petit écran.

 

6/ Dans les derniers instants juste avant de renter sur scène, quelles sensations prédominent en vous ?

 

Je suis très très traqueuse. Par exemple, le soir de la première, je ne voulais plus aller sur scène, je leur ai dit que je voulais tout arrêter et ne plus faire ce métier. J'ai un trac très drôle, qui fait beaucoup rire mes camarades. Je ne savais même plus quelle était ma première phrase, qui est simplement « Oh tu sais que toi ». Elle est heureusement revenue au moment de rentrer sur scène.

 

 

Mais, plus généralement, je suis très excitée de retrouver le public et de découvrir où vont être les rires. Parce que chaque soir est différent. Selon le public, des répliques vont marcher mieux que d'autres.

 

Surtout, j'adore partager la scène avec mes camarades, qui sont absolument géniaux et dont j'ai tout à apprendre. Jean-Noël Brouté et Alain Bouzigues sont des sources d'inspiration inépuisables. Tous les soirs, je monte sur scène en me disant que je vais apprendre. J'ai beaucoup à apprendre et à prendre d'eux.

 

7/ En parallèle, toujours au Palace, vous participez à une autre pièce, également de Laurent Baffie, « Toc toc ». Que dire sur cette aventure-ci ?

 

Tout a commencé avec cette pièce. C'est grâce à mon rôle que j'ai pu avoir accès au casting de « Sexe, magouilles et culture générale ». J'ai rencontré Geoges Beller, qui joue le rôle de Fred, un patient atteint de Gilles de la Tourette et qui attend lui aussi le médecin avec les autres patients. Georges est devenu un ami et un parrain artistique.

 

L'aventure est artistiquement très riche et humainement également, du fait de la « double distribution ». Lorsque je suis arrivée, c'était comme une grande famille et Georges m'a beaucoup aidée à m'y intégrer, alors que j'ai un rôle plus minime, je suis l'assistante du docteur absent qui vient distribuer un peu les informations qui font avancer l'histoire. Je suis le seul personnage à ne pas avoir de toc, je suis le repère normatif de la pièce. Laurent a beaucoup insisté là dessus, je ne dois pas en faire des tonnes, je ne suis pas là pour faire rire, je sers mes camarades sur scène et je fais avancer l'histoire.

 

8/ Vous intervenez de façon ponctuelle tout au long de la pièce. Comment appréhendez-vous cela, comparativement à l'autre pièce, dans laquelle vous êtes plus souvent sur scène ?

 

C'est très différent. En fait, en tant qu'assistante, j'ai une autre rôle. On peut se dire que le rôle est petit mais, si je plante une entrée, je plante le spectacle. J'ai une espèce de responsabilité. Alors que, pour l'autre pièce, je peux toujours m'en sortir. Tandis que la secrétaire doit soigner ses entrées, c'est très important car elle fait à chaque fois l'effet d'une bombe. Elle a systématiquement une information à donner qui va irriter ou déstabiliser les patients dans l'attente.

 

Du coup, je me mets sans cesse une vraie pression. Je ne quitte pas les coulisses, je ne retourne pas en loges, je ne lis pas, je suis dans l'attente des répliques que je connais par cœur parce que j'ai toujours l'angoisse de louper une entrée.

 

9/ Sur certaines dates, vous enchaînez les deux spectacles. D'un point de vue artistique, comment passez-vous facilement d'un rôle à l'autre, qui sont en plus bien différents ?

 

Je suis souvent aidée de musique. Je me suis toujours racontée que Cindy est fan de Johnny, je ne sais pas pourquoi. Ça veut dire qu'avant d'entrer en scène, je vais écouter du Johnny. Par contre, avant l'assistante, en enlevant le maquillage de Cindy et pour revenir à mon costume de secrétaire qui est beaucoup plus stricte, je change de musique. Je suis alors plus Aretha Franklin.

 

Les costumes, qui n'ont absolument rien à voir, m'aident aussi. Cindy est très dénudée, très exubérante, là où l'assistante est très droite.

 

10/ Pour terminer, que dire de plus aux lecteurs pour les inciter davantage encore à venir voir l'une ou l'autre des pièces, voire même les deux ?

 

C'est du Baffie dans toute sa splendeur. Si vous aimez Baffie, venez nous voir. Ce sont deux pièces complètement différentes, « Toc toc » est très théâtre à proprement parler, en huit clos, l'autre est plus dans un échange avec le public. Au travers notamment du personnage interprété par Benjamin Baffie, le fils de Laurent, qui interagit avec les spectateurs et qui est tout autant sniper que son père.

 

A ceux qui n'aiment pas Laurent Baffie, vous serez très surpris, par « Toc toc » notamment. J'ai souvent entendu dire, à l'issue du spectacle, que ceux qui n'apprécient pas forcément l'auteur ont quand même passé un super moment. Pour un public non averti, vous serez très étonné.

 

Quant à « Sexe, magouilles et culture générale », il faut avoir un peu la fibre Baffie, il faut être attiré par le sniper, par l'humour léger, c'est un divertissement fait pour se marrer et dénoncer certaines choses qui ne sont absolument pas fausses. Notamment la place de la femme. En se moquant, la pièce est, je crois, quand même assez dénonciatrice. Pour finir, je citerai le nom de Dany Sénéchal, qui joue Paulette, elle est absolument incroyable. Ne serait-ce que pour elle, il faut venir voir ce spectacle.

 

Donc venez, il y a plein de choses à voir, on ne fait pas que rire, il y a de beaux messages aussi, notamment sur la cohésion de groupe.

 

Ce fut un plaisir, Floriane, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Théâtre

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Marion Aydalot : Ce ne sont pas de jeunes joueurs qui feront gagner la Ligue des Champions au PSG !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marion,

 

C'est un plaisir de vous retrouver pendant la trêve internationale pour évoquer l'actualité du ballon rond, autours d'un petit café en terrasse.

 

1/ Quelques jours après l'élimination du Psg en 1/8è de finale de Ligue des Champions contre le Real de Madrid, quel regard portez-vous sur cette double confrontation ?

 

Je pense que, tout simplement, le Real était meilleur et qu'il faut arrêter d'en vouloir aux joueurs. Les parisiens ne sont pas au niveau des madrilènes. A chaque poste, intrinsèquement, chaque joueur était en dessous. Le Real est une machine de guerre, c'est peut-être l'une des plus belles équipes de tous les temps. Depuis le grand Milan, on n'avait pas vu cela, une équipe capable d'enchaîner deux Ligues des Champions et, pourquoi pas, une troisième, un coach Zidane qui marche sur l'eau, qui avait déjà un palmarès en tant que joueur et qui en a maintenant un en tant qu'entraîneur.

 

Il faut arrêter à tout prix d'en vouloir aux parisiens. Mais il faut à présent progresser, il faut prendre des joueurs dignes de ce nom, un entraîneur digne de ce nom. C'est-à-dire des joueurs sans doute qui ont gagné la Ligue des Champions capables d'affronter des grands rendez-vous comme celui-là.

 

2/ Lors du match retour à domicile, on a pu penser que des joueurs parisiens n'étaient pas forcément dans le bon rythme. Les avez-vous sentis présents, au moins psychologiquement ?

 

A la différence de beaucoup de gens, je les ai trouvés là mais pas au niveau. Sans Neymar c'était compliqué, d'autant plus qu'il a d'abord fallu digérer le 3 à 1 de l'aller. Le Real est arrivé en patron, avec l'expérience, face à beaucoup de jeunes joueurs parisiens. On demande à Mbappe d'avoir l'expérience de joueurs madrilènes mais c'est trop tôt, on sait très bien que Cavani, même si c'est un uruguayen qui est rude et fort, n'a pas le niveau d'autres. C'est un peu en dessous, je le comparerais à Higuain ou encore Aubameyang. On demande trop à ce genre de joueurs. Psychologiquement, on ne les a pas sentis là mais c'est peut-être parce qu'ils savaient que, physiquement, ils n'avaient pas le niveau de leurs adversaires.

 

Il ne faut pas oublier que c'est une histoire de talent. Quand Paris rencontre Marseille deux fois en trois jours et gagne 3 à 0 à chaque fois, beaucoup de gens ont dit que les marseillais n'ont pas joué. Mais ils n'ont pas pu jouer. Psychologiquement, ils étaient atteints et, physiquement, ils sont beaucoup moins bons que les joueurs du Psg. On ne peut pas demander à Amavi ou Payet d'avoir le niveau des parisiens, je le dis très sincèrement. Même chose quand l'OM rencontre Metz. C'est toujours comme cela, c'est pourquoi il ne faut pas en vouloir aux joueurs. En tout cas, on peut en vouloir un peu plus à l’entraîneur Emery qui ne leur a pas donné durant ses deux ans l'esprit de la gagne.

 

3/ Justement, revenons sur les choix forts qu'il a eu le mérite de faire notamment au match aller. Sur le moment, qu'en avez-vous pensé ?

 

Sur le moment, j'ai trouvé la composition ridicule, pensant de suite que Paris donnait le match au Real. Je me suis dit que c'est un mauvais coach, comme je l'ai toujours pensé. J'ai déjà eu l'occasion de le dire ici, la Ligue Europa n'est pas la Ligue des Champions, ce n'est pas le même rendez-vous médiatique, ce n'est pas le même rendez-vous tout court. Lo Celso et Berchiche sont des choix discutables. Kurzawa est beaucoup plus offensif, il trouve mieux ses coéquipiers, n'en déplaise à certains. Kimpembe, même si je l'aime beaucoup, est encore trop jeune pour des rendez-vous comme cela. Sortir des jeunes pour un match contre le Real est suicidaire, cela n'a pas de sens.

 

De toute façon, on pense toujours, bêtement, que les joueurs Made in Paris, comme Rabiot et Kimpembe, sont exceptionnels et extraordinaires. Il faut laisser le temps et, pourquoi pas, les vendre. Je le dis sans aucune gêne. Beaucoup de gens vont dire le contraire mais je pense qu'il y a beaucoup de joueurs à vendre à Paris, même des joueurs très bons. C'est dommage d'avoir mis Rabiot autant en avant alors qu'il y avait Blaise Matuidi, pareil pour Kimpembe alors qu'il y avait David Luiz. Je trouve qu'il y a beaucoup d'erreurs comme cela. Il faut avoir des joueurs qui ont gagné la Ligue des Champions pour la gagner. Ce ne sont pas de jeunes joueurs qui feront gagner cette compétition à Paris, je le signe.

 

4/ Pour la suite, Emery est en fin de contrat. Selon vous, qui pourrait, qui devrait entraîner les parisiens ?

 

Je sais, de source sûre, que Neymar aime beaucoup Tite. Comme il aime beaucoup Luis Enrique. Ces noms sont les plus logiques et les plus probables. Peut-être aussi Carlo Ancelotti. Je pense que Neymar ira vers ce genre d’entraîneurs puisque c'est lui choisira, comme c'est Ronaldo qui a souvent choisi et comme c'est Messi qui a toujours changé les coachs depuis des années.

 

5/ Pour terminer sur Paris, le triplé national semble s'offrir au Psg. Avez-vous des inquiétudes particulières ?

 

Normalement c'est fait, à part gros accident. Parce que Paris est exceptionnel et fantastique en championnat. Les supporters, évidemment, sont devenus des enfants gâtés, ils en veulent toujours plus et je les comprends. Cette équipe est folle, elle est dingue. Le budget aussi est fou. C'est un club qui, chaque année, se retrouve en Ligue des Champions et passe le premier tour tranquillement. Il n'y a pas d'énorme lutte. Je rappelle que l'Atletico Madrid se retrouve en Ligue Europa.

 

Il faut aussi être conscient que ce que fait Paris est bien, que c'est une belle construction. Ça stagne, c'est pour cela que c'est fatiguant. On est à peu près au même niveau qu'avec Carlo Ancelotti, c'est-à-dire que ça n'a pas progressé mais ça n'a pas régressé non plus. Neymar et Dani Alves sont arrivés en effet et le tirage n'a pas toujours été simple. Huitième ou quart, c'est pratiquement pareil. Le but de la manœuvre est d'être en demi et, surtout, de la gagner.

 

J'ajoute un point important concernant les budgets. Que ce soit en championnat ou en Ligue des Champions, les résultats suivent le budget. Les clubs les plus riches aujourd'hui sont le Barca et le Real, aux alentours de 800 à 900 millions, contre 500 à Paris. La logique veut que ce soient ces deux clubs espagnols qui aillent plus loin. En championnat, c'est exactement pareil. Paris a le plus gros budget, suivi de Monaco puis Lyon et Marseille se tirent la bourre. A l'inverse, Metz, Amiens et Troyes ont les budgets les plus faibles. Il y a finalement une logique en fin de saison, il ne faut jamais l'oublier. Je sais que les gens aiment voir du romantisme et de la poésie dans le football mais, à part catastrophe industrielle, il n'y a jamais de grosse surprise. C'est très triste mais c'est comme cela.

 

6/ Intéressons nous au championnat de France. Les deux premières places semblent acquises. Pour les autres places européennes, quel est votre sentiment, notamment entre les deux Olympique ?

 

Je trouve que, pour être très franche, quel que soit le club qui finira troisième, il n'ira sans doute pas plus loin que les phases de poules, s'il a passé le tour préliminaire. Là aussi, c'est une construction. Avec le budget de ces deux clubs, on ne va pas loin en Ligue des Champions. Je pense que ce sont deux équipes différentes, mais, à la lumière de ce que j'ai vu toute la saison, Marseille mérite d'être troisième. Parce qu'il y a des internationaux intéressants, parce qu'il y a un entraîneur qui me paraît plus intéressant. Et aussi un gardien plus intéressant. Nombreux sont les joueurs qui font une saison pertinente, notamment Amavi et Gustavo. Je signerai quand même plus pour l'OM. Exception faite de l'erreur de communication autours du Champions Project, la saison me paraît pas trop mal pour ce club. Lyon, en revanche, avec un nouveau stade et des achats intéressants, n'a pas tenu ses objectifs. J'ai peur que la culture trop club et trop centre de formation finisse par tuer à petit feu l'OL. Ce club est trop tenu par des jeunes, beaucoup trop, depuis des années. Certes, Lyon sort des jeunes mais pour un Tolisso au Bayern, un Lacazette à Arsenal ou un Benzema il y a quelques années, il n'y a pas eu grand chose d'autre. Monaco reperd les jeunes et les revend plus cher, c'est bien plus intéressant, ce que n'arrive pas à faire Lyon.

 

7/ Pour finir, à quoi pouvons-nous nous attendre pour le bas du classement ?

 

Je pense quand même, là encore je me repose sur le budget et sur l'histoire des clubs, que le Losc et Toulouse s'en sortiront. Je me dis que Imbula et Delort sont des joueurs intéressants de Ligue 1, cela va aider le TFC à se maintenir. Quant au Losc, il y a quand même 90 millions de budget et Galtier qui tient les reines. C'est fini, à mon avis, pour Metz. Troyes me semble mal parti, le niveau est assez faible. J'imagine que ce sera également très dur pour Amiens.

 

Mais c'est difficile, bien plus qu'en haut du classement. A part pour Metz, cela va sans doute se jouer à la dernière journée.

 

Grâce au Multiplex d'Europe 1 le samedi soir, je vois souvent des équipes séduisantes. On dit qu'il y a le Psg et les autres, mais Paris a plutôt tiré vers le haut toutes ces équipes. Quand je les vois jouer aujourd'hui, ça joue bien plus et bien mieux qu'il y a 10 ans, c'est grâce à des Zlatan, des Neymar, des Balotelli. S'il n'y avait pas le Psg, Ranieri ne serait pas revenu en Ligue 1, Balotelli et Sneijder n'auraient pas rejoint Nice. Le Psg tire vers le haut. Je parle beaucoup de Toko Ekambi à Angers et de la défense de Montpellier. Il y a quand même des équipes intéressantes dans notre championnat, beaucoup plus que ce que l'on peut imaginer.

 

Merci, Marion, pour cet agréable échange !

Publié dans Radio

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Koh Lanta : Alban débriefe le premier épisode et nous parle de ses motivations !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Alban,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps !

 

1/ Vous participez à votre deuxième saison de Koh-Lanta, sur TF1, baptisée « Le Combat des Héros ». Lors de votre première aventure, en 2015, vous aviez été éliminé par les ambassadeurs. Quelles ont été vos principales motivations à refaire votre sac et à repartir à l'aventure ?

 

Les motivations d'une aventure aussi exceptionnelle sont multiples. C'est comme si vous demandiez à quelqu'un quelles sont ses motivations pour aller voyager. C'est-à-dire que Koh Lanta est une aventure unique, c'est un voyage, ce sont des rencontres avec tout ce qu'il y a de pire et de meilleur. En l’occurrence des émotions qui sont de temps à temps à un niveau d'une intensité extrême mais aussi, dans l’extrémité, avec une tristesse comme j'ai pu la vivre aux ambassadeurs dans ma précédente saison.

 

Il y a un esprit aussi différent cette fois-ci, un esprit revanchard au sens noble du terme car je pense que l'on peut mettre de la noblesse dans le revanche. C'était là ma motivation principale.

 

J'y retourne mais pas forcément pour faire les choses différemment, je suis comme je suis, chassez le naturel il revient au galop. J'aime bien le mot bienveillance si on devait me décrire. Je pense que l'on peut-être bienveillant en essayant de faire son maximum et, pourquoi pas, en essayant de gagner ce Combat des Héros.

 

2/ Au moment de poser le pied aux Fidji, quels objectifs vous étiez vous donnés ? Faire mieux que la première fois ? Toucher les poteaux ?

 

L'objectif principal était uniquement les poteaux, tout simplement. La première fois, c'est comme un sportif de haut niveau qui découvre les Jeux Olympiques, on y va dans le but de découvrir, d'apprendre et, pourquoi pas, de gagner. Alors que la deuxième fois, vu que l'on connaît un peu, on a vraiment une intention différente. C'est-à-dire que tout autre résultat que les poteaux me décevrait.

 

3/ Vous avez retrouvé sur place Cédric, l'un des deux ambassadeurs, avec Jeff, de votre première saison. Comment avez-vous réagi lorsque vous l'avez revu ? Sa présence était-elle pour vous une source de motivation supplémentaire ?

 

Il faut quand même préciser qu'il y a 17 personnages qui sont emblématiques et tous très différents. C'est vrai que Cédric est quelqu'un que je connais particulièrement, de part l'histoire commune qui nous est arrivée. C'est sûr que c'était quelqu'un qui me faisait « moins peur » que les autres. Parce que c'était quelqu'un envers lequel je me méfiais énormément. S'il y a une chose qui peut de temps en temps me faire défaut, c'est que je ne me méfie pas assez des gens. S'il y a bien une personne à qui, dans la vie de tous les jours, je confierais les clés de ma maison, ce serait Cédric, sans problème. Mais lui confier les clés de ma cabane sur Koh-Lanta, jamais.

 

Les autres avaient tous un peu le bénéfice du doute, c'est le principe car je ne les connaissais pas. Donc, alliance ou pas, est-ce que l'on va avancer ensemble ou pas, je ne sais pas mais c'est l'aventure qui va déterminer comment nous allons évoluer.

 

Donc, s'il y avait une personne envers laquelle je n'avais pas trop peur car je me suis méfié de suite, c'est bien Cédric. Et il a posé les bases dès le début, dès la première question de Denis Brogniart. Il a répondu qu'il referait la même chose que la première fois s'il le devait. Yassin, Pascal et moi-même sommes intervenus pour lui expliquer que c'était très gentil d'avoir précisé cette petite phrase. En même temps, c'est un combattant, il ne se cache pas, il pourrait de manière hypocrite se cacher en disant qu'il sera lisse et gentil mais il assume son côté stratège.

 

Denis, dans une interview pour Europe 1, disait que des gens comme Clémentine, Cédric ou Javier, qui sont de vrais vrais stratèges, seraient idolâtrés aux Etats-Unis mais ils sont critiqués en France. Il y a une jolie phrase qui dit : faites que, un jour, vos héros deviennent vos rivaux. Je crois que c'est ce qui s'est passé.

 

4/ Quels adversaires craignez-vous le plus dans cette édition spéciale ?

 

La personne que l'on craint tous est Pascal. C'est un aimant, c'est quelqu'un qui a la même étiquette que Cédric, tout le monde sait pertinemment qu'il est extrêmement dangereux et stratège mais, un peu comme Cédric, il a une orra qui fait que, même si on a envie de s'en méfier, on aime se rapprocher de lui. Il aimante de part son charisme, ce qui peut être dangereux.

 

On va voir si, par la suite, je me suis bêtement collé à lui ou si j'ai su me détacher.

 

5/ Le premier épisode montre une domination, pour le moment, de votre équipe Rouge, la tribu des Toa. Comment expliquez-vous ce très bon départ ?

 

C'est uniquement mental. J'adore Twitter et j'ai été assez impressionné de ce que disaient les Twittos. Notamment que l'équipe rouge, sur le papier, est meilleure. Je ne suis pas d'accord, on ne se rend pas compte de qui l'on a en face chez les Jaunes. Il y a un Dylan qui est quand même surpuissant, un Olivier qui est aussi fort physiquement qu'un Pascal. Pour moi, ils ont quand même les deux meilleures filles de l'histoire de Koh-Lanta, que sont Candice et Clémentine. Qu'on aime ou qu'on aime pas, je parle notamment pour Clémentine, ce sont quand même des guerrières, des sportives de haut niveau. J'ai donc été surpris que, sur le papier, on nous mette un peu en avant.

 

Ensuite, il est sûr que la vraie différence s'est faite sur le mental. Je pense que Clémence a parfaitement résumé ce qui s'est passé. Quand Denis lui demande les raisons pour lesquelles les six premières pierres ont été toutes ramenées d'un coup, Clémence répond : j'ai vu Tiffany ramener la pierre, je suis compétitrice donc je me suis dit qu'il fallait que je la ramène aussi.

 

Je pense que cela résume très bien l'équipe des Rouge. J'ai eu la chance de « lancer » mentalement l'équipe en prenant la première pierre et en la ramenant d'une traite, Jérémy juste derrière a de l'ego lui aussi et a eu à cœur de faire de même, et ainsi de suite. On s'est challengé entre nous. Alors que, malheureusement, il y a eu la spirale inverse chez les Jaunes. Dylan avance la pierre de quelques centimètres, cela lance forcément mal l'autre équipe. Je pense donc que c'est vraiment sur le mental que se sont jouées les deux premières épreuves.

 

6/ A ce stade-là du jeu et de l'aventure, êtes-vous confiant pour la suite ?

 

A titre personnel, je suis heureux. Cela peut paraître paradoxal mais c'est vrai que la joie d'avoir remporté deux victoires consécutives nous permet d'être dans un état d'esprit extrêmement serein.

 

Ce n'est jamais bon d'être confiant à Koh-Lanta, c'est très mauvais signe. Quand on l'est, c'est qu'on n'est plus méfiant. Donc, pour l'instant, je suis encore méfiant. C'est vrai que mon seul objectif après ce premier épisode est d’enchaîner. Parce que la spirale négative peut vite s'inverser et il y a tellement de compétiteurs au sein de notre équipe qu'une défaite ferait beaucoup plus de clash que chez nos adversaires. Je trouve que, même si les Jaunes ont perdu deux membres de leur équipe, l'ambiance reste relativement bonne chez eux.

 

Ce fut un plaisir, Alban, d'échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Julie revient pour nous sur le début de son aventure !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Julie,

 

Quel plaisir d'effectuer cette interview avec vous !

 

1/ Vous participez actuellement sur TF1 à l'édition spéciale de Koh Lanta, « Le Combat des Héros ». Quelles raisons vous ont poussée à retenter l'aventure ?

 

C'est une chance d'avoir face à soi une deuxième opportunité de participer à Koh Lanta. Lorsqu'on me l'a proposée, j'ai d'abord bien réfléchi, je me suis dit que j'allais être face à de grands sportifs et des gens encore plus stratégiques que la première fois. Mais, en renvoyant un peu ce que j'avais fait en 2016, j'ai pensé que j'avais autant les capacités que n'importe quel aventurier de revenir, que revivre cela serait juste magique. Après tout, je m'étais découvert des capacités en équilibre, en adresse, en force mentale donc j'y suis allée.

 

Koh Lanta est juste merveilleux, c'est un rêve donc une deuxième saison est la cerise sur le gâteau. Ça ne peut être qu'encore meilleur.

 

2/ A peine les équipes constituées, la première épreuve, celle des flambeaux, voyait déjà la tribu perdante devoir éliminer l'un de ses membres. Vous attendiez-vous à lire votre prénom autant de fois sur les bulletins ?

 

Écoutez, ça va peut être vous surprendre mais je vous répondrais oui. Parce que c'est une épreuve qui n'était pas à mon avantage, étant donné que mes faiblesses sont la rapidité dans la course et la force. Manque de bol, c'est tombé sur un parcours complètement lié à la vitesse et la force, donc je n'ai pas du tout été surprise que mes coéquipiers aient voté à l'unanimité contre moi.

 

Puisque c'était la seule épreuve où ils ont pu m'observer et que j'ai été plus faible qu'eux, je n'ai pas été étonnée. C'est dommage mais je ne leur en ai pas voulu du tout car, selon moi, mon élimination était logique.

 

3/ Une fois votre flambeau éteint par Denis, quels principaux regrets avez-vous alors eus ?

 

Je me suis dit que c'était dommage de ne pas continuer cette aventure et, surtout, j'étais triste que ça soit fini si vite. C'était une sacré surprise à la fois de commencer de suite par une immunité et de vivre le conseil juste après. Forcément déçue que mon aventure soit finie à peine le jeu commencé.

 

Mais la vie est bien faite, regardez ce qui m'a attendu juste après, c'est incroyable. Finalement, je crois en la bonne étoile et en la destinée. Grâce à cette élimination, j'ai été la première à me rendre sur l'île de l'exil. Je suis très contente d'avoir inaugurer cet inédit.

 

4/ Cette aventure est pleine de surprises puisque vous avez rejoint ensuite, vous venez de le dire, l’île de l'exil. Comment avez-vous réagi face à cette découverte ?

 

Cela m'a complètement reboosté. Quand je suis arrivée sur l'île, je me demandais vraiment ce que je faisais là, je m'attendais à ce que quelqu'un vienne me chercher pour retourner en France. Mais, en fait, le temps passant, me voyant encore toute seule sur cette île, j'ai réalisé que ce n'était pas tout à fait fini.

 

Je n'ai pas compris de suite, au début je pensais que j'avais peut être une mission à accomplir avant de partir. A la découverte du coffre, j'ai compris qu'il y aurait peut-être une suite. J'ai eu beaucoup d'émotions, une grande joie. Waouh, que de rebondissements dans Koh Lanta, c'est génial, c'est extraordinaire !

 

5/ Vivre et même survivre seule pendant plusieurs jours sur une île déserte vous a-t-il inquiété ?

 

Je vous dirais que, à la base, c'est le côté aventure et Robinson Crusoé qui me plaît dans Koh Lanta. D'autant plus que je ne suis pas une grande sportive.

 

Je me suis sentie comme un grand explorateur qui découvre une île pour la première fois et qui doit tout conquérir, tout explorer. C'était juste extraordinaire. Je n'ai pas eu peur mais je dois reconnaître que, quand on est seul, la solitude pèse vite. Donc très contente de jouer à l'exploratrice mais j'avais hâte quand même que quelqu'un arrive.

 

6/ Le premier épisode vous montre une nouvelle fois très joyeuse, pétillante et dynamique. Pour cette nouvelle saison, avez-vous cherché à rester la même ? Ou votre première expérience vous a-t-elle incitée à d'autres orientations ?

 

Je me suis d'abord dit qu'il fallait que je sois plus observatrice et plus méfiante. Mais, finalement, j'y suis allée comme je suis, naturelle, spontanée, vraie. Je suis restée moi, de toute façon on ne peut pas chasser le naturel donc je suis restée fidèle à moi-même, j'ai profité de chaque instant, j'ai tout savouré, avec cette hâte de découvrir ce qui pouvait m'attendre. On ne peut pas se changer.

 

7/ Pour finir, auriez-vous l'envie de faire votre sac une nouvelle fois pour une troisième aventure ?

 

Je ne me suis pas du tout posée la question. Déjà parce que les éditions spéciales n'ont pas lieu tous les ans. Et je suis plus tentée par des émissions artistiques comme « Danse avec les stars » ou pourquoi pas « Fort Boyard », programme que je trouve très sympa et qui met en avant une bonne cause.

 

Pour l'instant, regardons la diffusion de ce Koh-Lanta là et, le moment venu, on en reparlera. Mais j'avoue que je serais davantage portée vers des émissions artistiques.

 

Merci, Julie, pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision

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