Koh Lanta : Javier évoque le début de l'aventure et se projette sur la suite de son parcours !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Javier,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Aux Fidji, l’équipe rouge enchaîne les victoires, quatre de rang, série en cours. L’épisode 2 a été celui de la confirmation pour la tribu des Toa. D’après vous, qu’est-ce qui explique ce départ en trombe ?

Il y a déjà le fait que l’on ait un solide moteur. En l’occurrence des hommes comme Yassin, comme Jérémy, comme Pascal. On ne peut pas dire que l’on ait forcément gagné les épreuves grâce à moi. C’est vrai que l’on a une équipe assez forte niveau hommes.

Niveau femmes, c’est presque plus fort encore. Avec une Clémence, une Cassandre, une Tiffany, qui sont de vraies guerrières, je dois dire que, pour le coup, je suis tombé dans une équipe au top.

Quand j’y suis rentré, je savais déjà que l’on pouvait faire quelque chose d’énorme. Mais là, on en est quand même à quatre victoires, ce qui est déjà génial. A la vue de l’équipe, cela ne m’étonne pas trop.

2/ Que faut-il faire, selon vous, pour continuer sur cette lancée ?

Je dirais que les pièges dans lesquels il ne faut pas tomber sont ceux dans lesquels on est occupé à tomber. C’est-à-dire que l’on est occupé à tout faire pour essayer de se mettre en sécurité. Par exemple, Nathalie est occupée à fouiller à gauche et à droite pour trouver contre qui on pourrait voter si on venait à perdre, alors que l’on ne fait que gagner.

Du coup, je me mets en sécurité en fabriquant un faux collier, alors que nous ne devrions même pas penser à ce genre de choses car nous enchainons les victoires.

Il ne faut pas tomber dans ces sujets-là, on devrait carrément rester dans l’optique de gagner et ne penser à rien d’autre. Mais c’est un retour et comme on s’est tous fait à un moment donné « pigeonner » dans cette aventure, on se prépare très vite à la possibilité de se faire éliminer.

3/ Après plusieurs jours sur le camp, comment vous sentez-vous au sein de l’équipe rouge ? Comment y qualifieriez-vous votre place ?

Compliquée car je n’ai pas forcément fait un très beau début d’aventure. Je n’ai pas vraiment réussi le premier épisode avec l’apnée, où je n’ai pas été bon. Je constate que les hommes de mon équipe sont plus forts physiquement que moi, en tout cas c’est ce que je pense à ce moment-là.

Je dirais donc que ma place au sein de l’équipe n’est pas très posée. Les gens qui sont à l’aise dans notre équipe sont des personnes comme Pascal, Jérémy ou Yassin. Ils sont un peu les moteurs, je les vois mal être en péril. Donc, forcément, je vois ma place comme compliquée dans ma tribu.

4/ Parmi les aventuriers encore présents, en craignez-vous certains tout particulièrement ?

Pour le coup, pour ne pas me faire attraper, je les vois tous au même point. Je sais très bien que, dans cette aventure, on ne peut faire confiance à personne et que l’on doit se méfier de tout le monde. Même si, à un moment donné, on doit accorder des confiances, il faut toujours que l’on ait un recul par rapport à cela.

Donc, s’il y a une chose que je me suis promise, c’est de ne faire confiance à personne tout le temps. Et que, au moment où je le fais, j’ai quand même un regard externe pour essayer d’analyser la situation.

En gros, je sais que je peux me faire avoir par n’importe qui n’importe quand. Donc je ne peux pas dire que j’ai plus confiance en certaines personnes qu’en d’autres. Oui, évidemment, il y a le petit rapprochement qui se fait avec Pascal et Yassin. C’est bien sympathique mais la vérité est que, au début de l’aventure, Yassin était la personne qui me faisait le plus peur avec Alban. Parce que je savais que ce sont deux aventuriers favorables aux votes du mérite. Justement, dans ce que j’imagine être Koh Lanta, l’aventure ne se décide pas uniquement au mérite, il y a aussi une part de stratégie.

Et qu’est-ce que le mérite ? Pour moi, le mérite c’est aussi quelqu’un qui n’a pas l’habitude de faire du sport et qui arrive à vingt ou trente jours d’aventure. Pour moi, cette personne a plus de mérite qu’un sportif qui atteint le même niveau. C’est donc assez compliqué.

5/ Lors de l’épisode 2, vous avez réalisé un faux collier d’immunité, avec la complicité de Pascal et Yassin, notamment pour duper Nathalie. Comment vous est venue cette idée ?

Elle m’est venue un peu comme cela parce que je n’avais pas trop le choix. J’entends à gauche et à droite que Nathalie pense, si on venait à perdre, à m’éliminer. Donc, automatiquement, comme Nathalie cherche beaucoup le collier, je me dis que si jamais elle finit par le trouver, fatalement c’est moi qui sortirais. Car je sais que, au sein de l’équipe, on est plus ou moins tous d’accord à ce moment-là pour l’éliminer et que, si elle est protégée, je serais éliminé à sa place.

Donc, en fait, c’est une obligation pour moi que de créer un faux collier et de le lui faire trouver à elle. Car, si elle venait à en trouver un vrai, je serais directement en danger dans cette aventure.

Mon sentiment est mitigé en tout cas mais je garde espoir. Car je sais que Nathalie n’a jamais été confrontée à un collier d’immunité. Lors de sa première aventure, le collier, en effet, n’existait pas. Je me dis que c’est une chance pour moi qu’elle puisse y croire, étant donné qu’elle n’a jamais été face à un original. C’est donc là plutôt la bonne nouvelle.

Après, encore fallait-il faire quelque chose qui tienne la route et je pense que l’on a quand même fait quelque chose de pas mal. Mais de là à savoir si elle va mordre à l’hameçon c’est autre chose.

Etes-vous inquiet de la réaction de certains de vos camarades et/ou adversaires lorsqu’ils découvriront la tromperie ?

Je sais que mes camarades le prendront, dans un premier temps, à la rigolade. Mais, après, je sais aussi que, quand il faut trouver des excuses pour éliminer quelqu’un, la moindre d’entre elle est bonne à exploiter.

Je ne suis pas forcément à l’aise avec ce collier mais, d’un autre côté, c’est peut-être une obligation pour moi de le faire. Ce faux collier est donc une histoire compliquée en fait. L’idée est partie, la confection s’est vite faite mais, après, il y a tout ce qui vient derrière et on ne sait jamais comment les gens vont réagir. Donc il n’y a plus qu’à vivre la chose et voir comment cela va se passer.

6/ Pour la suite de l’aventure, quels objectifs vous êtes-vous donnés sur le plan personnel ?

J’ai un premier objectif qui est très différent de ma première participation. Cette fois-ci, c’est de réussir à faire venir ma femme là-bas pour qu’elle puisse participer à l’aventure. Je n’y étais pas parvenu lors de ma première saison donc je trouve cela important.

Koh Lanta est la plus belle aventure que j’ai pu faire dans ma vie, je trouvais normal que ma moitié puisse la partager avec moi. Ma femme est ma première petite amie car je l’ai rencontrée à neuf ans et je n’ai jamais connu personne d’autre. Dire que la chose la plus extraordinaire qui me soit arrivée n’a pas pu être partagée avec elle est compliqué à entendre. Donc, quand on vous donne une deuxième chance, le premier objectif est bien celui-là.

Quant à l’équipe rouge, vous n’avez pas le feu. Est-ce une déception pour des aventuriers aussi chevronnés ? Ou le confort du camp, grâce notamment à Yassin, suffit-il à oublier le manque de repas chauds ?

Non non non, c’est une terrible déception. Malheureusement, on ne le voit peut-être pas assez sur les images mais je peux vous dire qu’on passe des heures entières à essayer de faire ce feu. Aussi bien les hommes que les femmes. On en est épuisé de tenter de faire ce feu qui ne vient pas. Donc, évidemment, c’est un coup au moral parce que le feu c’est tout. Il vous permet de manger chaud, de vous réchauffer, de sécher les vêtements, de veiller la nuit.

Ne pas l’avoir est un coup au moral mais c’est un double coup quand vous savez que, en face, ils l’ont. Donc, oui, ces jours sans le feu sont très compliqués, vraiment.

7/ Pour terminer, un mot peut-être sur le confort remporté, qui vous a permis de partager un beau moment de vie avec une équipe de rugby locale ?

Un moment d’échange et de partage. Vous êtes un peu dans la Mecque du rugby là-bas. C’est vrai que de pouvoir participer à un entrainement et de partager un moment de vie en communauté parmi les Fidjiens a été un beau moment. Maintenant, je ne vous cache pas qu’on était mort de faim et que la seule chose que nous avons mangée était un fruit d’arbre à pain, qui était juste immangeable. Ce qui m’a un peu gâché mon confort. Mais c’est clair que c’était un moment émouvant à vivre. Les rencontres avec les gens sur place sont des moments très forts dans Koh Lanta.

Merci Javier pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision

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