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Quelques mots de présentation...

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour à toutes et à tous,

En dehors de ma passion pour mon métier d'ingénieur, je suis également intéressé par les médias auxquels je consacre ce blog pour mettre en avant mes coups de cœur artistiques.

Aussi, au travers d'interviews exclusives, j'aime à partager l'actualité, les projets et les envies d'animateurs de télévision, de journalistes de radio, de comédiens de théâtre et de musiciens.

C'est aussi l'occasion de mieux comprendre leur organisation de travail ainsi que les coulisses de leur métier.

Retrouvez ainsi tout au long de ce blog les entretiens que j'ai pu mener par passion, mais aussi avec plaisir !

Bonne lecture à tous.

Julian

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Elena Lemercier évoque son actualité, sur scène et sur Twitch notamment !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Elena,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Vous êtes actuellement sur scène, chaque mercredi soir, au théâtre Darius Milhaud, dans la pièce « Puisqu’on se connait ! ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, énormément ! Déjà parce que c’est un ami, Jean-Baptiste Jonemann, qui a écrit la pièce, ce qui m’a permis de voir toute son évolution. Cela fait ainsi plaisir d’en faire partie…Au début, c’était un court-métrage d’une scène puis Jean-Baptiste s’est dit qu’il pourrait être intéressant d’en faire une pièce de théâtre. En accompagnant la relecture de l’écriture, l’auteur m’a alors proposé de jouer dedans, ce que j’ai accepté avec d’autant plus de plaisir qu’un rôle me correspondait bien. De là, on a proposé à une autre amie, Naomi Huart, de rejoindre l’aventure. On se connait depuis 8 ans, on avait tous fait l’école Acting International.

Ensemble, on a fait le casting pour dénicher les deux rôles masculins manquants, je me suis ainsi glissée dans la peau d’une directrice de casting, j’ai fait l’annonce, je l’ai postée, j’ai lu les réponses,…On a vu beaucoup de monde avant, au final, de choisir Gatien Bon et Sigismund Guibbaud.

J’ai beaucoup apprécie le processus en tout cas, j’ai vraiment pu participer à l’élaboration de ce projet !

Avec vos mots, comment présenter ce spectacle ? De quoi parle-t-il ?

Deux couples se baladent…Une fille, que j’interprète, fait des signes parce qu’elle pense reconnaitre la personne en face. De là, ils vont se parler mais sans vraiment savoir d’où ils se connaissent. Ni l’un ni l’autre ne s’en rappellent…Ils cherchent en vain et finissent par s’inviter à dîner. S’en suit un huis-clos chez la fille qui a fait le premier pas…On essaie tous de se rappeler d’où on se connait mais surtout si on se connait vraiment ! C’est une comédie romantique, avec un peu de drame…

 

 

Quelles sont ainsi les principales caractéristiques de votre personnage ?

Aline, mon personnage, est quelqu’un qui est toujours dans la bienséance, la bienveillance, qui fait attention à son image, qui fait attention aux autres, qui essaie d’être une hôte parfaite, qui essaie d’être une fille parfaite, qui essaie de tout bien faire…Elle est très gentille ! On pourrait presque lui reprocher de faire trop attention à l’image, de ne pas se laisser aller, de faire attention aux autres mais sans faire assez attention à elle, de s’oublier, ...

Sur certains traits de sa personnalité, vous retrouvez-vous parfois en elle ?

Tout à fait ! Je me retrouve dans tout ce que je viens de dire. Je peux ajouter que je suis timide, contrairement à elle. Je ne ferais pas, par exemple, de signes au loin à une personne…C’est la seule différence entre nous deux, elle est plus exubérante et ouverte ! Je dois donc travailler ce côté-là et c’est très intéressant à faire !

Ce personnage semble vous permettre une palette de jeu large et variée, ce qui doit être plaisant pour vous…

Oui, oui ! Sans raconter la pièce, tout le monde a plein d’émotions mais je suis la seule à passer par tous les sentiments. C’est sympa à faire comme cheminement et déploiement. Je ne dois pas juste rester sympa et souriante, avec un masque social…En fait, je perds ce dernier petit à petit dans la pièce, c’est intéressant à faire et, j’imagine, à voir. Même la voix de mon personnage change : très aigue au départ, elle finit plus grave et plus posée, sans sourire. Comment ? Pourquoi ? Il faut venir voir…

 

 

Quels premiers retours avez-vous pu avoir de la part des spectateurs, à l’issue des représentations ?

Que du positif ! Tout le monde a apprécié, tout le monde a compris, c’est quand même le principal de capter les actions, les sous-entendus, les sentiments des personnages. Le metteur en scène adore demander au public quel était le personnage préféré de chacun, auquel il a pu s’identifier et tous les rôles ressortent à un moment donné. C’est intéressant, ensuite, de comprendre pourquoi.

Beaucoup de spectateurs ont été très empathiques envers Aline, ils se retrouvent en elle, peut-être pour le côté masque social et le fait qu’elle essaie toujours de bien faire.

Après quelques représentations seulement, sans doute continuez-vous à peaufiner et à affiner votre jeu, en fonction de vos ressentis sur scène ?

C’est en perpétuel mouvement, ce n’est jamais figé ! A chaque fois, on redécouvre des choses…Par exemple, à un moment de la pièce, on parle du poulet délicieux cuisiné par mon personnage et, juste après, ce dernier demande à Guillemette s’il a aimé. A la première représentation, au lire de dire « Et vous, Guillemette ? », j’ai dit « Et vous, poulette ? » J J J. Depuis, je le redis à chaque fois parce que c’est drôle ! On laisse donc place aussi au moment présent…et aux heureux accidents, comme j’aime dire, qui continuent de faire évoluer cette pièce, en y rajoutant des instants intéressants.

Au-delà des 11 dates programmées, certainement que vous avez l’envie de voir l’aventure se prolonger ?

Tout à fait ! C’est pour cela que l’on a fait un dossier de presse que l’on envoie aux directeurs de théâtre et aux producteurs qui viennent voir notre pièce. Oui, on espère la faire progresser et avancer, pourquoi ne pas aussi la jouer dans d’autres théâtres et être produits. On vient de trouver un community manager, qui va nous aider à faire la publicité !

 

 

En parallèle, dans un autre registre, vous faites régulièrement des streams de jeux vidéo sur Twitch. En quoi cela consiste-t-il ?

Le streaming regroupe beaucoup de choses mais, de base, c’est jouer à un jeu vidéo en ligne en live. C’est-à-dire que des personnes peuvent me regarder jouer, commenter, me donner des indications, me parler, rigoler avec moi, me poser des questions. Aujourd’hui, ça va même au-delà, certains font des émissions, y parlent d’actualité ou encore de choses plus spécifiques, comme par exemple les mangas.

Pour l’instant, je me contente de jouer à des jeux vidéo et de m’amuser. J’ai découvert le stream via Squeezie, le youtubeur numéro 1, je regardais des rediffusions de ses jeux et je me suis demandé pourquoi je ne ferais pas la même chose…Je cherchais à ouvrir une chaine Youtube mais sans trouver de contenu intéressant : à chaque fois que j’avais une idée, elle existait déjà. Voyant qu’il mettait « simplement » en ligne ses jeux sur Youtube, j’ai trouvé cela plutôt simple et je me suis lancée sur Twitch.

Au-delà de la partie visible que vous venez d’évoquer, tout un travail de l’ombre est à faire régulièrement…

Effectivement ! Pour une chaine Twitch, c’est bien de se différencier. Ce n’est juste appuyer sur Play, lancer le live et jouer. Au-delà de la personnalité du streamer, c’est intéressant d’avoir sa propre marque. Cela passe par créer ses propres émoticônes, ses propres designs, ses propres dessins. J’ai choisi le thème de l’astronomie, avec des fusées. Les couleurs sont importantes, il y a beaucoup de montage et de création à faire. Je dois aussi établir un planning par semaine puis prévenir ma communauté pour que les gens soient au rendez-vous.

Il n’y a pas de barre de recherche sur Twitch, il faut aller sur Youtube pour trouver plus spécifiquement ce que l’on veut. Donc il vaut mieux aussi avoir une chaine Youtube…On peut juste poster sa rediffusion telle quelle mais peu de monde regarde jusqu’à 8 heures de stream en replay…Il faut ainsi faire un montage vidéo, c’est beaucoup de travail !

Les live requièrent aussi pour vous un dynamisme et une attention de tous les instants, pour capter et intéresser continuellement les personnes connectées…

N’étant pas la meilleure en jeu, les gens ne viennent pas uniquement pour mon niveau, je dois donc parler, faire des bêtises, être moi-même : j’explique ce qui se passe, ce que je fais, je montre mes émotions,…Donc, oui, au-delà de cette intensité pour garder en éveil les gens pendant 4,6 ou 8 heures, il faut que je me force à communiquer, à être présente et non pas effacée. Cela m’a beaucoup aidée à prendre en confiance en moi. C’est pour cela que la durée et la fréquence des streams sont importantes : quand on en fait trop, à un moment donné, on est fatigué et ça devient moins intéressant. Il faut donc avoir envie de jouer et de streamer…

 

 

Cela vous permet ainsi un enrichissement personnel et la prise en main de tâches que vous n’auriez probablement pas pratiquées sinon …

C’est vrai ! Je ne pensais pas pouvoir trouver mon bonheur là-dedans. J’ai toujours joué à des jeux vidéo mais solitaires, où je n’avais pas besoin de discuter avec mes partenaires de jeu. Pendant le Covid, j’ai découvert Discord, une plateforme vocale où on peut discuter principalement avec d’autres personnes qui jouent à des jeux vidéo et j’ai ainsi trouvé une communauté qui me correspond. Avec qui j’ai les mêmes centres d’intérêt, avec qui je peux parler mangas, jeux vidéo, …C’est intéressant pour moi de pouvoir interagir avec eux de choses que j’aime et que je connais.

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

D’avoir une communauté qui grandit, avec des gens biens ! J’espère attirer à moi des personnes qui me correspondent, qui ont envie de découvrir mon parcours, mon humeur, ma personnalité, pour que l’on rigole ensemble, qu’on s’amuse. Que, grâce à cela, j’arrive aussi à grandir en tant qu’actrice et à développer mon réseau ! Je trouve que les deux se lient : si je n’étais pas actrice, je pense que j’aurais beaucoup plus de mal à m’exprimer en stream.

On ne peut donc me souhaiter que du bon et de trouver les personnes adéquates avec qui pouvoir continuer cette aventure.

Merci, Elena, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Cléa Dauru évoque son parcours artistique, notamment sa passion pour la cascade !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Cléa,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste, au parcours déjà riche et varié, entre la cascade, le jeu ou encore la photographie. D’où vous vient cette passion pour l’artistique ?

J’ai toujours été un peu artiste dans l’âme je pense… Depuis l’école, le sport et les arts plastiques ont été des priorités. Je dessinais et je créais beaucoup en plus de m’initier à différents sports afin de trouver “le mien”… J’ai failli d’ailleurs me diriger dans un parcours scolaire autour de l’art plastique avec, pour finalité, de devenir architecte. Puis la photo s’est rajoutée, j’ai fait mes premiers shootings vers 15 ans, activité que je poursuis encore aujourd’hui. Par la suite, j’ai même été contactée plusieurs fois pour travailler en tant que modèle, pour des marques ou divers projets.

Je me suis finalement retrouvée en fac d’arts du spectacle. Mais je ne savais pas si je pouvais et voulais faire de l’art mon métier : c’est un domaine qui paraît inaccessible mais je me suis rendue compte que cette passion brûlait en moi depuis le début et que c’était une évidence. A 18 ans, j’ai commencé par un casting de rue, un producteur m’a sollicitée pour savoir si j’étais danseuse et il m’a présenté une comédie musicale, pour laquelle j’ai passé ensuite une audition. Je n’y croyais pas trop mais je l’ai obtenue. A 18 ans, je montais ainsi sur la scène d’un Zénith…

Pour l’anecdote, je me suis cassé le genou le jour où j’avais été confirmée…J’ai lâché mes béquilles et j’y suis quand même allée. Cette comédie musicale m’a fait rencontrer beaucoup d’artistes, notamment des comédiens qui m’ont incité à m’orienter aussi vers le jeu. C’est à Lyon que mon chemin s’est ainsi poursuivi…C’est là que j’ai découvert la cascade, j’ai de suite aimé le côté sportif et le côté comédie, c’était l’entre-deux que j’avais toujours cherché ! De plus, ce qui m’a le plus attirée dans le métier de la cascade c’est l’adrénaline, l’effort sportif, les scènes hors normes que l’on peut nous demander de jouer. Cette vie faite de surprises et de challenges que nous offre ce métier. J’ai postulé à un premier casting en faisant croire que j’étais cascadeuse, alors que je n’avais fait que des stages, j’y suis allée au culot et ça a marché. J’ai ensuite continué à me former dans le but de vivre d’un métier de passion dans lequel je n’allais pas me lasser d’un quotidien.

Être, en plus, combattante dans un milieu considéré comme un “métier d’hommes” m’intéresse énormément. D’une, pour montrer qu’il faut voir plus loin que les stéréotypes, de deux pour montrer aux femmes qu’on peut y arriver, avec du courage, de l’esprit et la tête sur les épaules. En se donnant les moyens d’y arriver, c’est possible !

 

 

Vous avez commencé rapidement à en parler, sans doute que certains souvenirs ou certains moments ont été encore plus marquants pour vous ?

Oui ! Je pense que la première chose qui m’a vraiment marquée professionnellement n’était pas tant ma première scène mais la fin de celle-ci. Au moment où on a salué le public du Zénith, c’est là que j’ai vu tout ce monde qui était venu nous voir et leurs regards souriants…Quand je suis sur scène, je suis dans ma bulle donc je n’avais pas vu du tout que la salle était remplie et que mes parents étaient au premier rang…J’ai découvert tout cela à la fin. Je me souviens d’une petite fille de 6 ans environ, qui était sortie un peu du rang et qui applaudissait avec des étoiles dans les yeux comme j’en avais enfant lorsque je regardais des spectacles. J’entendais, en même temps, le producteur qui nous présentait sur scène, je n’y faisais même pas attention, j’étais fixée sur le regard de cette petite fille sortie du rang. Je lui avais fait signe de se rapprocher de la scène, sa mère ayant acquiescé, je lui tendais alors une des roses qui avait été lancée sur scène. Ce moment a été le plus marquant de ma carrière parce que j’ai pu transmettre une énergie et un rêve.

Vous êtes, on l’a dit, une artiste aux multiples cordes artistiques. Ces dernières, bien que pouvant paraitre différentes de l’extérieur, sont sans doute complémentaires pour vous, tant personnellement qu’artistiquement…

C’est ça ! Il y a, je pense, deux réactions possibles à cela : soit dire que l’on ne peut pas être partout, sinon on n’est bon nulle part, soit penser qu’il faut être justement partout, ce qui nous rend peut être plus habiles et maniables, cela peut finalement créer une différence par rapport aux autres. Je suis plus de cet avis : je trouve qu’avoir plusieurs cordes à son arc est intéressant, du coup j’arrive à visualiser plusieurs choses plus rapidement que si j’avais eu un parcours défini.

Pendant la période Covid, j’ai même été responsable commerciale dans une boite d’high-tech et cela m’a permis d’apprendre à me vendre aussi en tant qu’artiste. Il m’a aussi appris à gérer des projets et à comprendre rapidement la demande d’un client. Le métier de cascadeur est un métier de l’ombre qui reste dangereux et qui demande beaucoup de travail, avant de pouvoir avoir le mérite de se retrouver sur une scène ou un set, c’est à nous de nous entraîner assez, de faire nos images, de nous faire connaître par les gens du milieu. C’est important de devenir moteur de sa propre avancée sinon il est très facile de stagner.

Ce côté commercial et mon expérience dans la photo m’ont appris comment me placer devant une caméra. J’ai aussi pris quelques cours pour savoir cadrer, en me disant que si j’arrivais à penser comme un cameraman, je saurais me diriger moi-même un peu plus et me placer comme il faut rapidement… Je trouve cela important d’avoir les deux casquettes et de toucher à tout. Aujourd’hui, on cherche de plus en plus « d’action girls », où le personnage complet va au bout de son action en sachant jouer et bouger. Ce sont des rôles que je trouve très intéressants, ça permet d’aller au bout de soi-même.

 

 

Vous parliez du fait de risquer sa vie dans une cascade : avez-vous parfois de l’appréhension face à cela ? Ou arrivez-vous à vous mettre dans une bulle ?

Effectivement, chaque grosse cascade est un risque pour celui qui va l’effectuer. Plusieurs critères sont à prendre en compte tel que le lieu sur lequel on tourne, le climat, le décor, les cameramen qui t’entourent mais aussi ton état de fatigue, ou ton état psychologique au moment du tournage. C’est pour ça qu’il est important de s'entraîner comme il faut auparavant, de préparer sa scène et son corps à ce qu’on va lui faire jouer. Sur un set, nous avons un régleur qui est là pour prendre ces choses en compte et pouvoir nous guider un maximum, ce qui réduit déjà fortement l’appréhension que l’on peut avoir grâce à la confiance portée à notre équipe.

Personnellement, ma plus grande appréhension sur un tournage n’est pas de me blesser mais de bien réussir ma scène, que l’équipe de tournage n’ait pas à lancer une deuxième prise à cause de moi ou même de mes coéquipiers.

Un cascadeur ou une cascadeuse se doit donc d’être vigilant, attentif, réactif et bien entraîné.

Vous ne pratiquez pas en solo cette passion de la cascade, vous êtes entourée d’une team, qu’il vous plait de retrouver régulièrement…

Notre team s’appelle « Los Cascados », ça fait maintenant environ deux ans qu’on existe. C’est parti d’un petit groupe de personnes, qui se sont retrouvées au même endroit à un moment de leur vie, avec des questionnements sur la cascade et surtout beaucoup d’envies. Je me souviens de Kévin et de Jonathan, qui ont été les premiers à venir me voir, sur un tournage, pour me proposer de les rejoindre, alors que je ne les connaissais pas. Aujourd’hui, ce sont des frères, et on essaye de partager un maximum de projets ensemble ! Le groupe s’est agrandi au fur et à mesure, on est 10 à présent !

 

 

On a tous évolué ensemble et on s'est un peu plus trouvé chacun dans son domaine de préférence au fil des expériences communes et individuelles. J’aime la diversité qui compose ce groupe, entre le combat, le maniement des armes à feu et des armes blanches, les arts martiaux, les chutes, la cascade équestre ou encore le câblage, je trouve qu’on se complète plutôt bien professionnellement tout en maintenant une belle amitié personnellement.

Notre nom commence à résonner, c’est bien, mais on sait que l’on à tous encore beaucoup de travail devant nous et on va rester soudés et continuer à mettre en avant l’équipe mais aussi chaque cascadeur.

Sans doute aussi que l’art de la cascade impose bien sûr une hygiène de vie stricte mais aussi un rythme élevé d’entrainement et de pratique ?

Exactement ! Au-delà d’un quotidien d'entraînement, ça devient finalement une façon de vivre : cela prend toute la place. Tu comprends très rapidement que tu vas devoir t’entraîner sans relâche pour te faire ta place. Ce sont des entraînements qui peuvent varier, c’est intéressant de ne pas toujours faire la même chose et la cascade est pour ça l’un des domaines sportifs les plus complets.

Il faut réussir à trouver un équilibre au niveau de l’alimentation, du sport et des entraînements. Cela demande énormément de patience et de défis en repoussant ses limites en permanence. Un cascadeur, c’est comme un danseur classique par exemple, il suit des entraînements très rudes pour arriver au niveau.

Ce qu’il faut aussi prendre en compte c’est que ce n’est pas facile d’arriver à se lancer pleinement dans un métier artistique, il y a obligatoirement cette période transitoire entre le moment où tu gagnes ta vie tranquillement avec une sécurité de l’emploi et ce moment où tu décides de tenter le tout pour le tout et de te lancer pleinement dans un métier qui ne t’assurera aucune sécurité mais qui fera battre ton cœur chaque jour d’avantage. J’ai choisi mon camp, je veux ce cœur qui bat.

 

 

Quels sont vos projets ou actualités artistiques du moment ?

J’ai pour projet de trouver un agent pour la comédie et le mannequinat, chose que j’ai refusée jusque-là mais j’ai de moins en moins de temps pour m’en occuper en autonomie. Concernant la cascade, j’ai pour objectif de faire un maximum d’images pour pouvoir ensuite proposer davantage encore de contenu et ainsi essayer d’augmenter mon réseau.

Je suis en collaboration avec “Selene Creative” qui est composée d’une équipe de réalisation que j’adore et nous avons de nombreux projets en cours qui seront diffusés prochainement.

Mon objectif premier depuis toujours est de devenir une artiste polyvalente, pour me prouver à moi-même que j’ai bien fait d’y croire et de me battre pour devenir celle que j’ai toujours rêvé d’être. Pour la suite, je pense donc explorer encore de nombreuses choses et mener au mieux mes projets pour continuer à avancer. Et si on arrive à me définir un jour comme une artiste polyvalente, je pense que ce sera une grande réussite pour moi…

Merci, Cléa, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Charlotte Bermond évoque sa première participation au festival Mises en Capsules, avec le spectacle Alleluia Elon !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Charlotte,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Du 20 mai au 6 juin prochain, vous serez, les lundis et jeudis, sur la scène du théâtre Lepic, dans le cadre du festival MISES EN CAPSULES. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de participer à cette belle aventure ?

Absolument ! Je suis très heureuse et très fière d’entamer cette nouvelle aventure avec une équipe en OR ! Des comédiens excellents de la Compagnie Pliez Bagage que j’affectionne tout particulièrement. J’aime énormément leur travail. Et c’est une aventure nouvelle pour moi, car en plus de jouer, on chante également !

La pièce dans laquelle nous pourrons vous voir s’appelle « Alleluia Elon » par la Cie PLIEZ BAGAGE. Une capsule de 30min, écrite par Thomas Cannariato et mise en scène par Madlyn Farjot. Sans tout nous dévoiler, comment présenteriez-vous cette pièce ?

C’est une comédie sous forme de spectacle musical.  On y découvre le gourou de la Silicon Valley : Elon Musk en personne ! Ce dernier est persuadé qu’il trouvera l’idée miraculeuse qui mettra fin au réchauffement climatique et pourra ainsi faire de lui le sauveur de l’humanité, mais aussi (et surtout), lui permettra de garder sa place sur le podium des milliardaires. Cette idée ingénieuse, il va aller la chercher chez « Rouchouchou » … Je ne vous en dévoile pas plus ! Il faut venir pour découvrir cette aventure rocambolesque ! C’est une comédie très bien écrite et mise en scène par le binôme Thomas Cannariato et Madlyn Farjot de la Cie PLIEZ BAGAGE.

 

 

Cette pièce peut donc être catégorisée comme étant une comédie…

Oui ! On est totalement dans une comédie ! On rit énormément ! Mais avec un message très fort, puisque cette pièce tend à dénoncer la folie des hommes riches à croire que l’on peut tout régler avec l’argent…l’irresponsabilité ou l’aveuglement de l’homme face au dérèglement climatique, toujours dans un but ultime : le profit.

Même si ce n’est sans doute pas évident sur une durée de 30 minutes, c’est une pièce complète, avec un début, une histoire et une fin…

Absolument ! Alors pour ceux qui ne connaissent pas encore le festival MISES EN CAPSULES, ce sont 16 compagnies sélectionnées, parmi plusieurs centaines de candidatures, à la suite d’auditions, pour présenter une pièce de 30min (avec un début, un milieu et une fin). Il y a 5 compagnies par soir, donc 5 capsules à découvrir entre 19h et 22h30.

 

 

C’est vrai que c’est toujours compliqué de condenser une pièce en 30 minutes. Cela passe très vite ! Mais nous sommes très heureux du travail accompli avec toute la troupe, et on a hâte de vous la faire découvrir.

Et l’objectif bien sûr, sera, dans un avenir proche, de vous faire découvrir la version longue. C’est ce que le festival MISES EN CAPSULES permet, en nous offrant une visibilité auprès des professionnels et du grand public.

A quelques jours de la première, dans quel état d’esprit êtes-vous ? Quelles sensations prédominent actuellement ?

Je suis hyper excitée ! J’ai vraiment hâte de me retrouver dans cette atmosphère théâtrale. En plus, j’ai des partenaires exceptionnels alors c’est que du bonheur J !

J’aurai le plaisir de partager la scène avec l’excellente comédienne-chanteuse Anne-Laure Triebel, Ludovic Thievon, qu’on a pu applaudir dernièrement dans le spectacle « Spamalot le musical » Molière 2024 !  Thomas Cannariato l’auteur de la pièce et Antoine Bobbera dans le rôle d’Elon Musk ! Une bien belle équipe dirigée d’une main de maître par la metteuse en scène Madlyn Farjot.

Je suis heureuse que l’on m’ait fait confiance pour ce projet et je vais y aller à fond !

 

 

Participer à ce festival doit être aussi une fierté pour votre troupe : être choisis parmi Plusieurs centaines de candidatures déposées …

Bien sûr ! C’est un évènement incontournable dans le milieu théâtral donc c’est une belle reconnaissance pour la Cie PLIEZ BAGAGE. Et plus individuellement, pour nous les comédiens, c’est une belle opportunité de pouvoir jouer dans ce charmant théâtre Lepic, montrer notre travail et faire de belles rencontres artistiques.

C’est un festival qui a été un tremplin pour de nombreux comédiens…

C’est un festival qui a été créé par Benjamin Bellecour et Pierre-Antoine Durand. Depuis 16 ans, le festival enchaine les succès et de nombreux comédiens que l’on connaît bien aujourd’hui y ont participé, je pense par exemple à Camille Cottin, Pierre Niney, Jonathan Cohen ou encore Alexis Michalik.

Ce festival est génial, il permet de faire découvrir de nouveaux talents et de faire émerger de nouvelles pièces que vous pourrez certainement aller voir par la suite, en version longue, à Paris, Avignon, ou à travers toute la France.

 

 

Pour le public, au-delà de découvrir ces différentes créations, ce sera aussi l’occasion d’aller dans un magnifique théâtre, à l’ambiance singulière…

Oui, c’est un théâtre charmant. Il est situé vraiment en plein cœur du village de Montmartre, cela donne un aspect encore plus magique à cet évènement ! La salle est très intimiste et plonge le spectateur très rapidement dans l’univers de la pièce.

Le théâtre Lepic a été repris en 2018 par Salomé Lelouch, qui en a fait un superbe lieu, avec de très belles productions. C’est un super théâtre !

Sans doute êtes-vous impatiente de découvrir les retours des spectateurs et des professionnels ?

C’est aussi cela l’idée du festival, à savoir de créer un échange, aussi bien avec les spectateurs que les professionnels du métier. C’est génial de pouvoir échanger artistiquement.  

 

 

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter à quelques jours de la première ?

Du succès ! On ne va pas se mentir, on a envie que ça marche. Une belle connexion avec le public, et du plaisir, du plaisir et du plaisir ! N’hésitez pas à venir nous voir, on vous attend !

Merci, Charlotte, pour toutes vos réponses !

 

 

Publié dans Théâtre

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Mélissa Rojo nous en dit plus sur ses différentes casquettes artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

@kobayashi

 

 

Bonjour Mélissa,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Après quelques temps sur scène, vous êtes depuis 2017 la cogérante de La Petite Loge, le plus petit des théâtres parisiens. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Exactement ! C’était un peu une peur au début : moi qui voulais être comédienne, je me demandais comment j’allais vivre le fait de mettre en lumière les autres. Finalement, je pense que c’est arrivé au très bon moment dans ma vie. Je suis très très épanouie à cette place, je pense qu’elle me correspond davantage. C’est un bonheur d’aider, de donner la possibilité à de jeunes artistes de débuter et de jouer dans les meilleures conditions possibles, de les accompagner au quotidien. C’est très chouette de voir éclore des artistes et des spectacles !

Si l’on revient à la genèse de cette aventure, comment s’est présentée cette opportunité de devenir cogérante de ce lieu ?

Ce n’était pas forcément une envie, c’est quelque chose que je ne projetai pas du tout dans ma vie. Pour la petite histoire, en 2017, je jouais, en tant que comédienne dans ce théâtre, « Huis clos, » une pièce de Sartre. J’avais Perrine Blondel pour partenaire de jeu et elle était déjà directrice du lieu…On s’est rencontrées sur scène, on s’est très très bien entendues.

Elle m’a dit voir un peu en moi celle qu’elle aurait aimé être quand elle avait repris ce théâtre, elle arrivait à ce moment-là un peu en bout de course et avait l’envie que je reprenne le lieu avec elle…C’est donc quelque chose qui m’est complètement tombé dessus ! Je n’avais aucune expérience de gestion d’un lieu, j’ai donc pris le week-end pour réfléchir et quand je lui ai dit oui, elle m’a confirmé que cela la reboostait…On a ainsi poursuivi l’aventure toutes les deux !

Comment décrivez-vous ainsi ce théâtre ? On peut dire notamment que c’est un tremplin pour les artistes…

Tout à fait ! C’est le plus petit théâtre de Paris, il fait 16 m² pour 25 places. On est vraiment estampillé, depuis quelques années, lieu de découverte des humoristes de demain : ce sont des humoristes plus ou moins jeunes – il n’y a pas d’âge – mais ce sont des nouveaux spectacles qui viennent se roder ici pendant 3 mois, 6 mois voire 1 an. C’est donc la première étape pour la création d’un spectacle !

Nous ne programmons pratiquement que du stand-up, un peu de seuls en scène aussi, à tendance humoristique.

Vous évoquiez la superficie du lieu, elle permet une proximité entre l’artiste et son public mais cela reste un vrai exercice car les spectateurs sont au plus près, presque les yeux dans les yeux…

Oui, c’est un vrai lieu de travail : on ne peut pas se cacher à La Petite Loge, l’humoriste est tellement près qu’on voit tout. Souvent, les humoristes qui sont passés par ici disent pouvoir maintenant jouer partout, après avoir fait le plus dur.

 

@kobayashi

 

Comment sont choisis et sélectionnés les artistes mis à l’affiche ?

Nous auditionnons tous les artistes que nous programmons. Notre système est vraiment en 50/50, ce n’est que de la coréalisation, avec partage de recettes, sans location donc on s’engage et on choisit tous les spectacles. C’est ce qu’il y a de plus agréable à faire !

Avec Perrine, nous allons voir beaucoup de spectacles, de plateaux ou de soirées découverte. Parfois, nous avons des coups de cœur et c’est alors nous qui allons voir les artistes pour leur proposer une programmation le jour où ils auront un spectacle complet. Sinon, comme on commence à avoir une jolie renommée dans le milieu du stand-up, énormément d’artistes nous sollicitent. Là, on fait une première sélection avant de les rencontrer ensuite pour passer une audition. On demande alors à voir à peu près 20 minutes du spectacle, suivis d’un temps d’échanges.

La programmation est hétérogène, dans le sens où des artistes différents sont à l’affiche chaque jour, permettant au public un choix varié…

On programme chaque spectacle au minimum 3 mois, de manière hebdomadaire. On a même 2 artistes différents chaque soir, ce qui permet de programmer 10 spectacles par semaine.

L’histoire du théâtre est déjà riche d’artistes, de renom aujourd’hui, qui ont commencé ici, ce qui doit certainement vous rendre particulièrement fière…

C’est une sensation incroyable ! Quand on retourne ensuite les voir dans des grandes salles, c’est une fierté immense. C’est très chouette d’être à la base d’un spectacle et de voir jusqu’où il peut aller.

Spontanément, je pense à Paul Mirabel, mais il y a aussi Marine Rollman, Vérino, Gaspard Proust, Morgane Cadignan ou encore Alexandre Kominek.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public, bien sûr sur la programmation mais aussi sur l’originalité du lieu ?

En fait, c’est une vraie expérience pour le spectateur, comme ça l’est pour l’artiste, d’être aussi proches. C’est un petit cocon, on a l’impression que l’humoriste joue dans notre salon. C’est également plaisant, pour le spectateur, d’être parmi les premiers publics de futurs grands humoristes.

Sans doute que les retours des artistes vont dans le même sens…

J’en parlais, souvent ils nous disent être armés, ensuite, pour aller jouer partout : c’est vraiment le plus gros ressenti ! Il n’y a pas d’artifice ici, il n’y a pas de grand jeu de lumière ni de mise en scène donc ils doivent vraiment travailler ce qu’ils veulent dire. Ils sont ensuite prêts pour aller partout !

Actuellement, quels sont justement les artistes à l’affiche ?

Avec Perrine, on aime le stand-up mais on apprécie beaucoup les textes et les propos, c’est vraiment quelque chose qui est important pour nous quand on fait passer les auditions. En ce moment, il y a le spectacle « Garçon », dans lequel Sam parle de comment être un homme aujourd’hui quand on ne veut pas ressembler à son père…Vaste sujet ! C’est vraiment sur comment exister quand on ne se retrouve pas dans le patriarcat ni dans les injonctions de la virilité. Le jeudi, Lala est sur scène : en plus d’être humoriste, elle est professeur des écoles donc elle parle aussi de cette vie de maitresse. Je pense également à Simon Pintault, un humoriste qui parle beaucoup du pouvoir de l’imagination et de comment ça l’a sauvé dans pas mal de situations de son enfance. Sans oublier Thomas GT qui parle de dyslexie. Ce n’est qu’un panel des spectacles proposés en ce moment, pour le reste n’hésitez pas à aller voir notre site !

 

 

Nous l’avons dit, vous êtes cogérante de ce lieu depuis 7 ans. On peut penser que votre quotidien est très varié et animé, avec des tâches bien différentes….

Clairement ! Avec Perrine, on n’a pas d’employé donc on fait tout : la billetterie, la régie, les retours aux comédiens, …Mais aussi la gestion administrative ou encore le ménage. On a même fait les banquettes, c’est dire : Perrine les construit de ses mains et je les peins.

Honnêtement, la gestion de ce théâtre est la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie ! Je suis au contact des humoristes, je les accompagne, je travaille presque avec eux leur spectacle…je suis aussi à mon compte, c’est un vrai travail d’entrepreneuse. Je suis vraiment très très heureuse de travailler pour moi et de faire quelque chose que j’aime ! Cela n’a pas de prix, c’est un réel bonheur ! Avec Perrine, on forme un binôme très très cool, on n’a pas besoin de se parler, on se comprend, c’est facile et fluide depuis le début !

Sans doute que votre parcours personnel sur scène avant cette expérience de cogestion vous aide dans l’accompagnement des artistes…

En fait, je pense surtout que ça m’aide dans le sens où je parle la même langue qu’eux. En ayant été à leur place, je sais exactement ce qu’ils sont en train de vivre et eux, pareil, sont au courant que j’ai été à cette place. Donc, oui, c’est une aide précieuse !

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

Avec Perrine, on aimerait avoir un théâtre plus grand pour proposer l’étape d’après : ici, on fait de la découverte et on aimerait avoir la possibilité de continuer l’accompagnement dans un théâtre d’une centaine de places.

En complément, vous êtes aussi cofondatrice et cogérante de l’Académie d’Humour. Très simplement, comment présenter son fonctionnement ?

C’est un programme que l’on a monté cette fois-ci à 3 : il y a toujours Perrine, mon binôme pour la vie et Aude Galliou. C’est une formation intense qui accompagne à la professionnalisation des talents. On accompagne ainsi, par promotion, 12 humoristes en devenir.

En fait, c’est une formation en un an, autour de 4 grands pôles : le jeu, l’écriture, la mise en scène et les rencontres professionnelles/la gestion de carrière. Chacune gère un pôle, je m’occupe de la partie jeu, Perrine de la mise en scène et Aude de l’écriture. Le vendredi, nous organisons des rencontres avec tout le secteur de l’humour, autant des artistes qui viennent faire un partage d’expérience, que des producteurs, des attachés de presse ou encore des journalistes.

Dans ma partie de jeu, ça m’arrive d’animer des sessions mais j’ai aussi plein d’intervenants qui viennent environ 4 à 5 semaines d’affilée.

A noter que les candidatures pour intégrer la promotion 2024-2025 sont ouvertes jusqu’au 19 mai. Retrouvez toutes les infos sur www.academiedhumour.com

 

 

La cogestion du théâtre doit certainement être particulièrement aidante pour l’animation de l’académie…

Complètement ! Comme je le disais, notre rêve avec Perrine serait d’avoir l’étape d’après mais, en attendant, on a fait l’étape d’avantJ. Faire du stand-up, c’est un vrai métier et qui dit métier, dit formation et professionnalisation. On a ainsi eu cette idée pendant le confinement de monter cette formation. Là aussi, je parle le même langage qu’eux. Quand je leur parle de gestion de carrière et d’identité artistique, je sais de quoi je parle puisque je gère aussi l’étape d’après en accompagnant des spectacles. Donc, oui, tout se complète et se nourrit !

Des premières passerelles ont-elles déjà eu lieu entre l’Académie et le théâtre ?

Déjà, en fin de formation, La Petite Loge organise un festival pour eux où ils ont tous la possibilité de jouer soit une heure s’ils ont déjà leur spectacle, sinon 20 à 30 minutes. En plus de cela, on a déjà eu la chance de programmer sur la durée des artistes qui sortaient de l’Académie, comme Thomas GT que j’évoquais.

A La Petite Loge, on dit que l’on a été au début d’un spectacle mais, à l’Académie, on peut dire que l’on a été au début de l’idée même de penser au spectacle…Donc ça valorise encore plus l’accompagnement et c’est encore plus de fierté pour nous !

En conclusion, on a pu comprendre la densité de votre emploi du temps mais faire un métier passion prend probablement le dessus sur les contraintes organisationnelles …

C’est ça ! Ça aide dans les petits coups de mou J mais, oui, il y a des moments où ce n’est pas facile de tout gérer dans ce rythme intense et décalé. Mais ça va, on s’y retrouve : le fait que ce soit une passion aide évidemment, je pense que je n’y mettrais sinon pas autant de temps !

Merci, Mélissa, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Justine Chantry évoque son actualité artistique, sur scène et à l'image !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Justine,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, au studio Hebertot, les lundis et mercredis soir, avec la pièce « Les tournesols », sous les traits du personnage de Blue. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est une vraie joie d’être sur les planches parisiennes, après avoir démarré ce projet en région. C’est une thématique très forte et nous avons eu un public derrière…Nous avons fait salles combles, on a même eu le droit à une standing-ovation, ce qui nous a donné le goût de continuer et de tenter la pièce à Paris. Notre régisseur nous a parlé du studio Hebertot et c’est ainsi que l’on a démarré dans ce beau lieu, avec l’appui de Sylvia Roux, la directrice artistique : elle adore le travail de Fabrice Melquiot, elle a lu le manuscrit et c’est un sujet tellement impactant qu’elle a tout de suite souhaité qu’on le joue là-bas.

On est très contentes des retours médiatiques et de ceux du public depuis que nous la jouons à Paris.

Justement, avec vos mots, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

C’est une tragédie moderne, avec beaucoup d’humour noir dedans : quand les gens viennent voir le spectacle, ils pleurent mais rigolent aussi. C’est un partage d’émotions où chaque personne peut se reconnaître dans la nature des relations familiales ou dans les drames qui sont écrits dans la pièce… Violet (interprétée par Véronique Varin ou Sophie Sara) est une mère qui vit recluse avec ses 3 filles, qui ont plutôt l’âge d’avoir quitté la maison. Elle a peur de la vie, dit avoir été blessée par les hommes et projette cette rancœur, cette haine sur ses filles. Je joue le rôle de Blue (Ellynn Dufraise en double distribution), qui peint des ailes arrachées car elle se prend pour un ange, et qui médium à ses heures perdues. Brown (Louna Astier-Rieux ou Juliette Abrial) est celle qui s’échappe en couchant avec des garçons, et en épinglant des insectes sur une planchette en bois. Black (Karoline Frick-Scholz) écrit des chansons dans une langue qui n’existe pas, pour ne pas vraiment dire à ses sœurs et à sa mère ce qu’elle pense vraiment. Elles ont toutes une façon singulière de s’échapper de ce quotidien corrosif et de cette mère toxique....

On ne peut pas parler de cette pièce sans parler de l’auteur, Fabrice Melquiot qui a une soixantaine de pièce à son actif mais surtout une plume incroyable pour rentrer dans la psyché féminine. J’avais déjà joué l’une de ses pièces en école d’art dramatique: « Pearl », une adaptation de la vie de Janis Joplin, une très belle expérience!

Nous l’avons dit, vous interprétez le rôle de Blue, l’une des 3 filles. Quel regard portez-vous plus personnellement sur elle ?

Je dirais que c’est peut-être celle qui a une révolte plus intériorisée, elle est un peu en dehors de son corps, très peu ancrée. C’est par la spiritualité qu’elle s’échappe de son quotidien.

 

 

Certainement que ce personnage vous permet ainsi une palette de jeu large et variée, ce qui doit être très plaisant....

C’est très plaisant de jouer un rôle aussi difficile. C’est un peu le côté maso des artistes: cela nous demande de l’exigence mais nous donne aussi la possibilité d’avoir une palette de jeu beaucoup plus large. Je compare souvent le travail d’un comédien à celui d’un athlète : pour tenir ce rôle pendant une heure et demie, c’est un véritable travail de sportif. Il faut physiquement et mentalement être présent pendant 90 minutes !

Quels principaux retours pouvez-vous avoir du public, notamment à l’issue des représentations ?

Lorsqu’on rencontre notre public à la fin des représentations, nous avons des interactions très touchantes. On ne sort pas de là comme on sort d’un boulevard. Certains n’arrivent pas à s’arrêter de pleurer mais les remerciements pleuvent. C’est le rôle de la catharsis. Certains vivent des choses toxiques sans se rendre compte, sans mettre un mot dessus…Certains ont grandi dans ce genre de famille, où quelque chose ne va pas mais on ne sait pas ce que c’est…D’autres se sont marrés, friands de l’intelligence du texte et de l’humour parfois cruel des Tournesols. Ce qui est certain, c’est que la pièce impacte, ne laisse pas indifférent.

Vous êtes sur scène deux jours non consécutifs par semaine : sans doute que votre approche du jeu en est ainsi encore plus fraiche à chaque représentation ?

C’est vrai que ce sont des pauses qui font du bien puisque la pièce est très dense mais si j’avais la possibilité de la jouer tous les soirs, j’en serais très heureuse! Là où le break est intéressant, c’est que cela me permet d’avoir d’autres expériences entre temps. Ces dernières me nourrissent artistiquement et, quand je reviens sur scène, j’apporte quelque chose de nouveau.

 

 

Au-delà des dates prévues en mai, l’envie serait probablement de prolonger l’aventure plus longtemps encore...

On aimerait que ce soit effectivement un tremplin pour nous. Je le disais, on avait tourné la pièce à plusieurs reprises en région avant d’arriver sur Paris, on aura également d’autres dates en province par la suite mais c’est vrai que l’on a envie qu’il y ait une suite. C’est un très beau projet, qui mérite d’être entendu ! On a vraiment envie que ça continue !

En parallèle, vous avez récemment tourné sur la quotidienne de TF1 « Demain Nous Appartient », on pourra ainsi vous découvrir courant juin dans la peau de Natacha Valero. On peut imaginer que l’image vous offre encore une autre corde artistique, complémentaire à celle sur les planches ?

C’est un véritable plaisir pour moi d’être à la fois sur les planches et à l’image ! J’aime autant ces deux parties-là de mon métier. J’étais très heureuse de rejoindre la série « Demain Nous Appartient ». J’ai joué avec Julie Debazac et Samy Gharbi, qui sont présents depuis longtemps dans la série. J’ai eu un accueil merveilleux de la part de tout le monde, de l’équipe technique à la réalisatrice en passant par les comédiens. J’ai adoré ce tournage, je trouve que les quotidiennes sont de plus en plus qualitatives: on a une répétitrice qui nous coache, les studios sont géniaux, j’ai vraiment apprécié !

C’est vrai que le cadre et les conditions de tournage sont de super outils pour vous projeter dans votre personnage et pour appréhender le rythme que vous évoquiez ...

Oui ! C’est une chance de pouvoir tourner dans le sud de la France, le cadre est magnifique.

Dans quel contexte pourrons-nous ainsi découvrir Natacha, votre personnage ?

On pourra la découvrir justement face à Karim Saeed et Aurore Jacob. Je peux vous dire qu’elle aura un gros coup de cœur pour Karim, qu’interprète Samy Gharbi.... Natacha est un personnage haut en couleurs. Il m’a fait penser un petit peu au personnage de « HPI », au travers des tenues et de son côté très coloré.

 

 

A l’inverse, quel qu’en soit le projet à l’image, aimez-vous regarder le rendu final de vos scènes, pour capitaliser sur votre jeu, comparativement aussi à votre ressenti sur le plateau ?

C’est très particulier : quand on a touché l’endroit juste, quand on est sur la bonne ligne, c’est de l’intérieur qu’on le ressent. C’est très dur pour moi de me voir à l’écran, vraiment…mais lorsque mes passages sont diffusés, je les regarde, ça me permet toujours de m’améliorer sur la technique, notamment le coté plus mécanique du jeu.

Vos différentes expériences artistiques précédentes vous ont probablement aidée aussi face au rythme intense d’une quotidienne...

Il y a une phrase de Stanislavski qui résume exactement cela : « Plus grande est votre mémoire affective, plus riche sera votre matériel de création intérieure ». Tu te sers vraiment de tout ton vécu, de tes expériences personnelles et professionnelles. J’ai démarré l’école d’art dramatique à l’âge de 26 ans, j’étais avec des gamins de 17/18 ans, ils étaient plus malléables que moi, il a fallu que je casse beaucoup plus de barrières pour lâcher prise. Par contre, le point positif, c’est que j’avais un sacré bagage derrière moi, j’avais déjà vécu beaucoup d’expériences qui m’ont permis d’apporter des choses différentes sur le plateau. C’est très important pour moi d’utiliser tout ce que je vis pour pouvoir le transcender sur scène ou devant une caméra.

Pour finir, on vous imagine sans doute impatiente sinon curieuse de découvrir aussi les retours des fidèles téléspectateurs de la série...

Ils m’attendent déjà au tournant en fait !☺ C’est incroyable, il y a une grosse communauté...J’ai vraiment découvert cet univers-là, les fans de DNA repèrent rapidement les nouveaux acteurs et attendent de voir leur arrivée dans la série. Donc, oui, il me tarde de découvrir ça en même temps qu’eux!

Merci, Justine, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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TMC / Les Mystères de l'Amour: Pierre Marquez nous parle de l'évolution de son personnage !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Pierre,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Depuis quelques semaines maintenant, nous pouvons vous retrouver sur TMC, dans la série à succès « Les Mystères de l’Amour ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

C’est un immense plaisir ! Je suis vraiment très heureux d’intégrer la famille des « Mystères de l’Amour », pour plusieurs raisons. J’avais déjà eu, il y a longtemps, une première expérience avec cette équipe et j’en avais gardé un excellent souvenir. Aussi, parce que j’ai des amis comédiens sur cette série, amis que j’affectionne tout particulièrement !

Je suis d’autant plus content qu’après avoir commencé en janvier, je suis finalement encore là ! Mon personnage de José Da Silva fait son petit bout de chemin et j’en suis vraiment très très heureux.

C’est un personnage qui a quand même créé une petite polémique…Lorsque je suis arrivé dans la série, je ne savais pas que mon rôle serait un homonyme de celui interprété par Philippe Vasseur. Cela a créé une petite confusion pour les fans de la série qui ont pensé que mon personnage venait en remplacement mais pas du tout, c’est un tout autre personnage. Certains comédiens, notamment Patrick, sont intervenus, cela m’a beaucoup touché !

 

 

J’ai trouvé en tout cas cela très judicieux de la part du scénariste et producteur d’avoir eu cette idée d’amener un nouveau José Da Silva avec les mêmes travers et un peu la même personnalité, voire en pire. J’adore interpréter ce personnage, je l’aime beaucoup parce que je ne le vois pas du tout ni comme un prédateur ni comme un pervers ni encore comme quelqu’un qui veut absolument accrocher un maximum de filles à son tableau de chasse : je le vois vraiment comme un amoureux de l’amour. Pour moi, c’est un peu un « adulescent ».

Je me suis construit toute une histoire autour du personnage et aussi autour du scénario. On s’aperçoit, au fur et à mesure des épisodes, qu’il a un passé finalement pas si drôle que cela, c’est un homme qui a été professeur de maths, qui avait une vie de famille, qui a eu des enfants mais qui a vécu un drame absolument terrible, perdant sa femme d’un cancer foudroyant. Ce qui me touche dans ce personnage, c’est que derrière cette image un peu caricaturale du mec qui veut se faire un maximum de filles, il a surtout besoin d’amour et d’énormément de reconnaissance. En fait, en arrivant dans la maison de campagne, je pense qu’il a trouvé à travers tous les autres personnages une famille dans laquelle il essaie de s’intégrer. C’est une nouvelle vie pour lui !

Je crois qu’il a eu un gros coup de cœur pour Cathy, il lui a livré déjà pas mal de bouquets de fleurs…je ne sais pas si, un jour, quelque chose se concrétisera avec elle. Parfois, il peut être insistant voire un peu lourd mais il est touchant, il a quelque chose, finalement, d’assez puéril, il a une part d’enfant. Je vais vers cela, je ne veux pas en faire un personnage détestable ! Le scénariste a rendu le personnage beaucoup plus touchant et humain, en montrant ses failles et ses blessures. Son parcours en tout cas est magnifique : de prof de maths, il lance une agence de mannequins, au concept original, avec des filles atypiques ! Cela donne vie à ses projets et à sa créativité, tout en restant quelqu’un de sensible.

Ce personnage vous permet ainsi une palette de jeu large et variée, ce qui doit être particulièrement plaisant…

Complètement ! D’autant plus qu’au début, il a quand même fallu que je trouve un peu mes marques. Dans les premiers épisodes, je me trouvais en « sur-jeu », je ne savais pas trop comment emmener ce personnage mais travailler sur cette série est une très bonne école, il faut tourner vite, il faut comprendre la psychologie du personnage, il faut s’adapter aux autres comédiens. Je suis arrivé dans une famille qui se connait depuis des années, j’avais du mal à me positionner et, au début, je pense que j’ai amené mon personnage trop en force, j’en ai fait quelqu’un d’un petit peu trop caricatural. Au fil des épisodes, j’ai corrigé, pour arriver au souhait du producteur de quelque chose de plus sobre et de plus quotidien. Je vais vraiment vers la simplicité et l’humanité : ce José est bienveillant !

 

 

Vous avez aussi la chance de tourner dans un cadre très agréable, notamment à la maison de campagne ou aux studios de Bezons, qui offrent un terrain de jeu énorme…

Bien sûr ! J’ai de la chance, ce personnage évolue un peu dans tous les univers, c’est vraiment un privilège ! Ce José existe dans l’appartement de Cathy, il existe aussi à l’hôpital et à la maison de campagne, il traverse un peu tous les décors. Partout, l’accueil des équipes a été particulièrement agréable, tant les techniciens que les réalisateurs ou encore les comédiens : je n’ai eu que de la bienveillance, tout le monde m’a rassuré ! J’ai énormément de plaisir à aller travailler sur cette série…C’est une sacré expérience ! En plus, le public est encore là pour cette 34è saison, il est fidèle. Je suis allé au concert d’Elsa, c’était merveilleux de voir autant de gens se déplacer et de voir que les parents ont transmis leurs gouts aux enfants.

Dès la première journée de tournage, le réalisateur m’a donné la couleur du personnage et orienté sur mon jeu. Vue la manière dont ce métier évolue, où l’efficacité est plus que jamais de mise, cette série est une sacrée école, je le disais. Je coache souvent de jeunes comédiens et je leur dis de ne surtout pas négliger la télé…Parce que ce sont des conditions de travail particulières que l’on n’apprend pas à l’école…

Avec l’évolution du personnage, quels principaux retours pouvez-vous à présent avoir du public ?

J’ai des retours bienveillants ! Beaucoup via les réseaux sociaux notamment…J’ai aussi de chouettes retours dans la rue, étonnement. Les gens m’accostent pour me dire qu’ils adorent ce nouveau personnage. J’ai également reçu quelques courriers de fans, c’est plutôt encourageant. Cela fait plaisir !

J’aime ce personnage et j’ai envie que les gens l’aiment aussi. J’aime sa candeur, j’aime sa naïveté, j’aime son côté gauche, j’aime cette espèce « d’adulescence » qu’il trimballe où il s’autorise enfin, après cette période de deuil, à redevenir un jeune homme et à papillonner, tout en ayant le besoin d’aimer.

 

 

Méthodologiquement parlant, aimez-vous regarder le rendu final pour améliorer aussi votre propre jeu ?

Complètement ! Je ne loupe pas un épisode le dimanche. Cela me permet de voir comment mon jeu évolue, ce que j’ai corrigé, ce que je n’ai pas corrigé. Même d’autres comédiens de la série regardent puis me font un retour. Cela m’aide énormément, c’est super intéressant ! Cela fait partie du travail de comédien que de corriger certaines choses…C’est tout bête mais, par exemple, et pour tout vous dire, demain je vais chez le coiffeur, par soucis de raccord.

Le fait d’être dans la durée donne l’avantage de pouvoir faire évoluer le personnage et de gommer…J’aime bien l’idée que le jeu du comédien est un peu comme une esquisse : par moment, on peut faire un dessin un peu grossier et, au bout d’un moment, on gomme certaines choses et on en rend d’autres plus neutres. Par exemple, je fais davantage attention à ma posture et à mon positionnement, c’est très important !

On tourne vite, il faut avoir conscience de qui on est, de ce que l’on renvoie à l’image et de la manière dont on peut être perçu. On est notre propre instrument, on doit savoir qui on est, ce que l’on peut faire, ce que l’on ne sait pas faire. C’est important de savoir aussi ce que les gens projettent sur nous. Il faut être lisible ! Ainsi, cette série me permet de prendre conscience, sur la durée, de mon jeu, de mon travail, de la manière dont mon personnage évolue. Elle m’a même redonné l’envie de faire de la comédie !

Merci, Pierre, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Julia Gourand évoque son actualité, sur scène et à l'image !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Julia,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, à la comédie Oberkampf, dans la pièce « Le gang des chieuses ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, cela fait plaisir de retrouver les planches, de jouer dans une pièce où j’ai une grande liberté. Je joue un personnage un peu coincé, qui ne sait pas trop gérer sa séduction avec les garçons. Ce n’est pas trop moi dans la vie non plus mais, du coup, je trouve cela drôle de jouer quelqu’un qui est complètement opposé. Cela permet de créer un personnage un peu clownesque et de m’amuser, avec en plus un peu d’impro.

Pour ce que vous pouvez en dire, comment présenteriez-vous ce spectacle à deux personnages féminins ?

Ce sont deux filles qui se rencontrent dans un speed-dating. L’une des deux dit de suite que c’est une erreur car elle est venue pour un garçon mais l’autre lui répond que non car elle cherche en fait une fille pour l’aider et l’accompagner à trouver un mec. Celle qui fait un peu cavalier seul se demande qui est cette folle, elle la trouve bizarre et mon personnage se dit à l’inverse que l’autre fille est parfaite, très belle, sûre d’elle, que c’est la fille qu’il lui faut pour devenir la chieuse parfaite donc la séductrice invétérée qui séduit tout le monde. Mon personnage finit par lui faire une petite surprise, en lui proposant une offre d’emploi si elle accepte de me coacher….Ce qui est le cas !

On devient très copines, elle m’emmène en boite de nuit et en speed-dating trouver le garçon parfait, il nous arrive des quiproquos et des petites histoires, on se rend compte que l’autre fille n’est pas juste une connasse, qu’elle a ses petites fêlures et faiblesses qui cachent un manque de confiance en elle. Au final, je suis peut-être un peu plus droite dans mes bottes qu’elle sur pas mal d’aspects donc on s’aide mutuellement. A la fin, ça finit bien !

Je trouve que c’est une histoire un peu girly…On a d’ailleurs beaucoup de femmes dans le public, beaucoup de groupes. C’est marrant, c’est une pièce qui bitche un peu sur les garçons, c’est très girl-power !

On comprend que votre personnage vous permet une palette de jeu large et variée, ce qui doit être très plaisant…

Oui ! On interagit avec le public, on sélectionne un garçon dans la salle pour être le gendre idéal, j’apostrophe aussi beaucoup les gens pour leur demander de commenter ma tenue. Il faut être prêt à recevoir des pics du coupJ. Je trouve cela marrant, pendant une heure vingt, d’être corporellement quelqu’un d’autre, de jouer la fille un peu mal dégrossie. C’est chouette à faire car tu sais que ce n’est pas toi.

 

 

Quels principaux retours du public avez-vous pu avoir ?

On a un peu de tout…Le jeudi, on a la tradition d’attendre le public à la sortie. Généralement, les gens sont plutôt contents de nous croiser. Ce qui ressort, c’est que l’on forme un très bon duo avec Nadia, la seule partenaire avec qui j’ai joué pour le moment. On nous demande souvent si on est vraiment amies dans la vraie vie, c’est d’autant plus mignon que je ne connais Nadia que depuis un mois mais c’est vrai qu’on s’entend très bien, ce qui est cool. Après, on me dit souvent que j’ai une belle énergie : les gens sont fatigués pour moi de voir que je saute partout, chante et danse. Ils se demandent aussi comment on fait pour sa changer en 4 secondes…

On me dit également que je suis un clown, avec une faculté de changer de tête sur scène : dès fois, à la sortie, je me suis changée, je porte une petite écharpe, je retrouve ma coupe de cheveux et il y a un peu un effet interrogatif des gens : « ah, mais c’était vous ? ». C’est un beau compliment ! Cela montre que l’on est vraiment devenu quelqu’un d’autre et qu’on leur a fait croire à quelque chose pendant toute la pièce…C’est agréable !

En parallèle, on peut vous retrouver régulièrement sur Okoo. Cette autre casquette doit sans doute être très complémentaire pour vous ?

Complètement ! On est dans un univers très comédie aussi, le but est de faire rire les enfants pour qu’ils passent un bon moment. C’est une émission qui se veut pédagogique, on explique des choses, on vulgarise des faits historiques ou encore des faits de société. Par exemple, on parle de l’égalité filles/garçons, ou encore de thèmes scientifiques comme le fonctionnement d’un volcan. Pour cela, on fait des tutos, on fait de la manipulation chimique,…Même si je garde mon prénom et qu’on part de moi, je dirais que c’est une caricature de moi-même.

Je suis un peu comme un enfant, je me demande pour cela comment j’étais à l’âge de 8 ans : mes parents me l’ont confirmé, je faisais alors tout à 100%... comme beaucoup d’enfants, quand tu es content, tu es ultra méga content, quand tu n’es pas content, tu n’es méga pas content, quand tu es triste, tu pleures toutes les larmes de ton corps, c’est terrible. Je fais ainsi souvent le personnage grognon, c’est d’ailleurs un peu une extension de moiJ. Du coup, souvent, je peux dire « ça m’a saoulé ». Je pense que c’est important, pour les enfants, qu’ils aient des référentiels caricaturés de petits personnages !

Après, il y a un autre lien avec la pièce : à l’image, je fais une fille fan des animaux, très branchée nature et, au théâtre, je fais le rôle de Fanny, qui fabrique des poufs en poils d’animaux et qui adore les fleurs. Peut-être que, en ce moment, je dégage une image de hippie ? J.

Ce lien avec le jeune public ne s’arrête pas là, il se poursuit au travers de la compagnie «  Langue de chat » que vous avez créée pour du théâtre forum…Où vous vulgarisez, là aussi, des sujets de société pour faire réagir les enfants…

Au final, sur certains sujets, je fais un peu la même chose qu’à la télévision mais en version théâtre. D’ailleurs, c’est drôle, des primaires ou de jeunes collégiens me reconnaissent parfois…Cela les perturbeJ. En tout cas, ce que je fais avec la compagnie m’aide à développer une bonne entente avec le jeune public et, en même temps, ce que je fais sur Okoo aide à vulgariser au plus juste. Car ce n’est pas pareil de parler d’un sujet comme l’égalité fille/garçon à un enfant de 10 ans qu’à un ado de 14 ans.

 

 

Au-delà de l’aspect artistique et des échanges avec le public, cette compagnie vous permet de diversifier vos casquettes et cordes professionnelles, au fur et à mesure de son développement…

Complètement ! Je trouve que ça booste l’estime de soi et la confiance car je me dis que des gens aiment mes écrits et ma manière d’aborder tel ou tel sujet pour les jeunes. Le bouche à oreille se fait, on me recommande parfois, je reçois aussi de chouettes mails de remerciement des professeurs. C’est également hyper agréable de fidéliser des lieux et de retrouver, un an après, les mêmes élèves mais pour un autre sujet. A peine arrivés, on reçoit une standing ovation, c’est fou ! D’emblée, ils sont content car ils se rappellent que ça s’était bien passé l’année d’avant. Cela met du baume au cœur…

Le côté un peu moins épanouissant mais nécessaire est l’aspect administratif : je dois vous avouer que les tableaux Excel ne sont pas mon gros délire… J.

Pour finir, dans cet emploi du temps bien rempli, vous continuez aussi les tournages…

A la base, je viens de la fiction, j’en ai fait pendant pas mal de temps, il y a eu ensuite un passage à vide mais, là, je reviens dans le jeu…Je me dis que mon but ultime serait quand même d’être récurrent dans une série. Mais c’est compliqué avec mon emploi du temps de malade mental…J’adore ce que je fais, c’est trop bien mais je dois faire des choix et des compromis. Mon agent me l’a déjà dit, je devrais sans doute, à un moment, prendre des décisions fortes, si je ne veux pas devenir un Android. Si cela se présente, choix compliqué et difficile mais je pense que j’irais vers la fiction…C’est toujours un juste milieu de gestion en tout cas ! Choisir, c’est renoncer…Je suis très gourmande de projets mais, à un moment, je ne peux pas tout faire non plus…

Merci, Julia, pour toutes vos réponses !

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Koh Lanta : Sébastien se remémore son aventure à l'autre bout du monde et son départ lors des destins liés !

Publié le par Julian STOCKY

© A.ISSOCK / ALP / TF1

 

 

Bonjour Sébastien,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La saison de « Koh Lanta – Les chasseurs d’immunité » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images ravivent-elles en vous certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Effectivement, avant et après chaque émission, je ressens toujours les émotions que j’ai vécues là-bas. Avant que l’épisode n’arrive, je suis un petit peu nerveux, je me demande ce qui va se passer, je le sais mais je suis enthousiaste et je me replonge un peu dans mon souvenir. Donc les émotions reviennent ! Une fois que l’épisode est visionné, j’ai les 2 pieds dedans pour toute une semaine, à chaque coup. On revit complètement tout à travers les images, c’est fou, je ne pensais pas revivre les choses à ce point-là.

Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?

Je n’ai pas de raison exacte, c’est plutôt un rêve global ! Cette émission m’inspirait beaucoup de choses…Ce qui m’attirait énormément, c’étaient la vie de naufragé et le dépassement de soi sur les épreuves. C’étaient aussi ces épreuves en individuel et en équipe…J’avais envie de me confronter à des sportifs de haut niveau parce qu’il y en a chaque année. Je voulais montrer aussi que les mecs du bâtiment sommes là, que l’on pouvait envoyer du pâté face à des sportifs de haut niveau sur des épreuves de « Koh Lanta ». J’avais envie d’être dans la lignée des anciens aventuriers, complets, pour moi aussi un petit peu exemplaires.

Cette saison est marquée par la présence d’un nombre record de colliers d’immunité, aux pouvoirs inédits pour certains. Justement, comment avez-vous appréhendé leur présence tout au long de votre aventure ?

J’ai appréhendé cela avec beaucoup de stress, ça m’en a rajouté énormément. Je me disais que tout pouvait être retourné à chaque conseil et qu’il n’y avait rien de réglé à l’avance : on avait beau faire des stratégies, on se disait que le moindre pouvoir pouvait tout faire basculer. Donc j’étais très très stressé en fait ! Et puis il y a eu le fait aussi, après la réunification, que Jean remporte la plupart des épreuves d’immunité et de confort : les jaunes sommes donc constamment sur la sellette, ce qui fait qu’on passe notre temps à s’épuiser à chercher des colliers d’immunité pendant que les rouges sont un peu plus tranquilles. Donc c’était dur à concilier !

L’épisode diffusé ce mardi a été le théâtre de nombreux évènements. Comment avez-vous réagi à l’annonce par Denis des destins liés et à votre binôme avec Aurélien ?

Je savais que les destins liés allaient être une machine à laver pour les aventuriers présents, je savais que ça allait être très compliqué. D’une certaine façon, quand j’ai tiré la boule et que j’ai vu que c’était la même couleur que celle d’Aurélien, j’étais content que le destin nous rassemble parce que c’était l’aventurier avec qui j’avais démarré. Avec Aurélien, on est exactement sur la même longueur d’onde, on voit l’aventure de la même façon donc j’étais content d’être avec lui. Par contre, je savais que, stratégiquement, on avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête parce que les anciens rouges, je le savais, allaient essayer de nous tomber dessus. C’était légitime, on avait une cible dans le dos !

L’épreuve de confort, celle de la boue, a été particulièrement disputée…Au final, ça ne se joue pas à grand-chose…

J’ai ce regret-là de passer très près sur la fin. On démarre bien avec Aurélien, on tire les premières statuettes très vite et, en fait, il me semble que c’est sur les 2 dernières statuettes que l’on n’y arrive pas. Coup de grâce, c’est Jean qui y arrive, félicitations à lui. C’est cruel sur le coup, à ce moment-là, on se dit « mince, on n’a plus qu’une chance sur deux de s’assurer un conseil « facile » »….

Le lendemain, le jeu d’immunité a été plus compliqué pour votre binôme, vous avez eu du mal à rester pleinement stables. Avec le recul, qu’est-ce qui vous a manqué sur cette épreuve ?

Je ne sais pas ce qu’il a manqué, je ne saurais pas vous dire, c’est une épreuve qui était peut-être un peu moins faite pour nous que d’autres. On est meilleurs avec Aurélien, il me semble, sur d’autres points…Sur l’équilibre, on n’a pas été mauvais mais il manquait une stabilité supplémentaire.

Conscient du risque d’être éliminé le lendemain soir, Aurélien, votre binôme des destins liés, tente presque le tout pour le tout, en révélant aux ex-rouges le double jeu de Meïssa. C’était, là, sans doute, l’un des seuls atouts pour tenter de rester dans l’aventure ?

Effectivement, c’était la seule possibilité pour nous de nous en sortir que d’appuyer là-dessus. Si on regarde binôme par binôme, il était impossible de faire sortir celui de David et Léa parce qu’on n’aurait pas eu assez de voies avec nous, les jaunes n’auraient pas voulu faire sortir Léa et les rouges n’auraient pas voulu faire sortir David. Donc, déjà, celui-là, on le met de côté…Il y a eu le binôme Amri/Julie : pour Aurélien et moi, c’était impossible de mettre le nom d’Amri dans l’urne, c’était notre alliance, notre ami, notre frère d’arme, on avait tout traversé ensemble, jamais de la vie on aurait mis son nom dans l’urne. Donc il restait Meïssa et Pauline…D’autant plus que, dans ce binôme, il y avait Meïssa…C’était un « aventurier »….en fait, il ne faisait rien sur le camp, franchement il n’aurait pas été là, le camp aurait marché de la même façon. Donc pas de scrupule pour le coup…On voyait l’aventure avec des aventuriers complets, qui font avancer les choses sur le camp, qui sont bons en épreuves, qui sont intègres. Peut-être pas exemplaires mais, au moins, avec des bonnes valeurs. Pour le coup, on n’avait rien en commun avec Meïssa. Il a peut-être fait son petit jeu au départ avec Amri pour avancer mais ce n’était pas pour sauver les jaunes, il s’en fout des jaunes, il voulait juste avancer et point barre. Donc il fallait appuyer là-dessus, on n’avait pas le choix !

On s’est dit que Meïssa trahissant les rouges depuis le début, ces derniers allaient péter les plombs en entendant cela…Mais, au final, l’histoire s’est retrouvée être bien différente !

Vous-même avez aussi essayé de bluffer vos camarades en leur faisant croire, en revenant de forêt, que vous aviez trouvé un collier…

Oui, c’est dommage…J’ai tenté un petit coup de bluff, le tout pour le tout après des heures de recherche…David et Pauline ont l’air d’y avoir cru un petit peu à un moment, ça m’a fait marrer de voir cela. Mais c’est dommage…J’ai même essayé de le faire croire à Amri pour être sûr qu’il ne vote pas contre nous, même si je n’avais pas encore la certitude qu’il pouvait être capable de voter contre nous : je me suis dit « je lui fais croire aussi, on verra ». Mais non, il a quand même plongé mon nom dans l’urne…

L’aventure avançant, la fatigue se fait encore plus présente et certainement que les destins liés ont accentué la tension sur le camp…Expliquant peut-être, en partie, les vifs échanges tant pour le bouillon du repas que pour les activités au réveil…

C’est tout à fait cela ! C’est vrai qu’à ce stade-là, on est usés mentalement par plein de choses. Comme je vous l’ai dit, on passe notre temps à courir après des colliers d’immunité, on est sous pression puisque ce sont les rouges qui ont les votes noirs et la supériorité numérique. On a faim depuis 29 jours, on ne mange que des bigorneaux, on a une dalle pas possible, on est épuisés à force de veiller sur le feu la nuit parce que tout le monde ne le fait pas non plus – c’était souvent pour notre pomme avec Aurélien. Donc ça fait beaucoup à supporter ! Effectivement, quand on fait du bruit dans mes oreilles le matin, moment de la journée où je suis un peu un ours, je réagis du coup sous la colère. Je n’aurais pas du tout dû réagir comme cela, je n’aurais pas dû mal parler à Julie, c’est une question de respect d’abord. Malheureusement, des coups de sang, ça existe dans la vie de tous les jours, tout le monde en a et, dans le fond, on ne peut pas toujours les contrôler, surtout dans des conditions aussi difficiles.

Au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

A ce moment-là, on se dit que, maintenant, c’est le tout pour le tout : on avait essayé de donner à peu près tout ce que l’on pouvait, c’est-à-dire un bluff de collier et la dénonciation d’un gros traitre chez les rouges…On se dit que, quand même, ça devrait aller et ça devrait passer. En plus de cela, pendant le conseil, Meïssa tape des scandales, parle mal à tout le monde, il fait un cinéma pas possible. Amri, derrière, le couvre et, là, on ne comprend pas, on est à moitié KO…Il couvre un petit peu Meïssa, il ne dément pas les mensonges de Meïssa donc, vraiment, on est secoués par cela. On déteste les mensonges et, là, pour le coup, c’est ce qui se passe ! Donc ce conseil était très spécial, je suis ressorti de là un petit peu KO, je n’arrivais toujours pas à réaliser qu’Amri nous avait totalement trahis, qu’il était en bisbille avec Meïssa quasiment depuis le départ donc j’étais choqué et déçu…De l’incompréhension, vraiment, je ne comprenais pas…

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

J’ai plein de meilleurs souvenirs ! D’abord la victoire aux cochons pendus où j’étais submergé d’émotions à ce moment-là : je regarde les jaunes et je suis hyper heureux pour nous parce qu’enfin on va manger et qu’on se sort d’une spirale de défaites. Je suis heureux aussi pour tous les gens que j’avais envie de rendre fiers…Mes meilleurs souvenirs sont beaucoup plus globaux, ce sont les couchers de soleil sur la plage, au bord du feu, à rigoler avec l’équipe, à faire nos piètres repas et, tout simplement, le fait de réaliser ce rêve de naufragé. Même d’aller tailler du bois en forêt, j’adorais cela….j’ai adoré tout ce que l’on a fait sur cette ile !

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à supporter ou à appréhender ?

La privation de nourriture a été très très dure, vraiment c’est quelque chose qui m’a habité le cerveau 24h/24, ça me tournait dans la tête, j’en ai fait des rêves très très longtemps : je rêvais que je mangeais par exemple du chorizo et, au réveil, ça avait été tellement intense que j’avais l’impression d’avoir le goût du chorizo dans la bouche. J’ai rêvé que je mangeais des énormes plats de tiramisu…J’ai rêvé de plein de choses comme cela, tellement j’y pensais constamment. Je ne pouvais pas arrêter de penser à la nourriture, c’était obsessionnel…Cela a été assez dur ! La faim que l’on a dans ces moments-là n’a rien à voir avec la petite faim du quotidien quand on n’a pas mangé depuis une heure, c’est fou !

Sur le camp, au quotidien, quelles tâches ou activités aviez-vous plus particulièrement l’habitude de faire ?

Je faisais à peu près tout ce qu’il y avait à faire sur le camp pour que les choses tournent. C’est-à-dire que le quotidien est de se lever et d’aller couper du bois, mais une quantité folle pour alimenter le feu tous les jours. Ça, c’était le matin…En rentrant des épreuves, il fallait aller chercher de la nourriture donc j’allais fouiller en forêt. Parfois, je prenais le kit de pêche aussi, j’ai adoré aller pêcher et ramener des poissons. Et puis, la nuit, faire un peu à manger, j’aimais participer à la cuisine, j’avais besoin de cela. Parce que, dans la vie de tous les jours, j’aime faire à manger. Donc vraiment, j’ai aimé pouvoir inventer et créer des recettes sur place. Et veiller sur le feu, chaque nuit. C’était un quotidien, chaque jour ça se répète : le bois, chercher à manger, faire à manger, entretenir le feu…Si ça se trouve, je me suis épuisé à la tâche, franchement ! C’est probable, j’aurais peut-être dû faire comme d’autres, un peu plus tranquillou.  

Pour finir, seriez-vous prêt à repartir à l’aventure si l’opportunité se présentait à vous ?

Il suffit qu’ils m’appellent, je prépare mes valises dans les heures qui suivent ! Je suis un mordu, j’ai envie d’y repartir à 200% ! Je n’ai pas tout réglé, je n’ai pas tout fini de ce que je voulais faire…Pour moi, c’était bien, là j’ai réalisé mon rêve d’enfant…Par contre, maintenant il faut que je réalise mon rêve d’adulte ! Cela peut tout casser : pour mon rêve d’enfant, j’ai tout fait avec le cœur, maintenant il y a la partie cerveau qui peut prendre le dessus et, là, les choses seront différentes !

Merci, Sébastien, pour toutes vos réponses !

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Koh Lanta : Aurélien nous raconte son élimination lors des destins liés !

Publié le par Julian STOCKY

© A.ISSOCK / ALP / TF1

 

 

Bonjour Aurélien,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La saison de « Koh Lanta – Les chasseurs d’immunité » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images ravivent-elles en vous certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Oui, c’est exactement cela, on revoit déjà les paysages magnifiques que l’on a découverts sur place, ça nous remémore que l’on était quand même dans un endroit paradisiaque. Effectivement, même si on s’applique à prendre des photos montage à chaque fois que l’on va sur une épreuve, que l’on arrive et que l’on voit de nouveaux paysages, ça fait du bien de les revoir. Et puis il y a ce côté émotionnel qui ressort forcément, avec les victoires, les défaites, ainsi que les bons moments que l’on a pu partager et passer dans cette aventure. A chaque fois, on revit les mêmes ascenseurs émotionnels !

Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?

« Koh Lanta » est une émission que j’ai toujours regardée, aussi loin que je m’en souvienne. Je me projetais vraiment dans le jeu, je me voyais à la place des candidats, je ne sais pas comment l’expliquer, ça me donnait envie. Ca mélange tellement de choses, je trouvais cela unique et extraordinaire. Ce qui fait la beauté de chaque aventure, c’est que ça mélange beaucoup de choses, que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Cela me donnait vraiment envie, je suis un compétiteur donc je pense que ça me parlait beaucoup. Là, j’avais envie aussi de briller dans les yeux de mes proches, de mes enfants notamment.

Cette saison est marquée par la présence d’un nombre record de colliers d’immunité, aux pouvoirs inédits pour certains. Justement, comment avez-vous appréhendé leur présence tout au long de votre aventure ?

Je suis joueur donc, effectivement, à l’annonce, je suis plutôt content, je me dis que c’est bien, que ça va pimenter le jeu quelque part. De toute façon, à chaque saison, il y a un thème qui fait que ça va orienter forcément le jeu, ou même le désorienter. C’est déjà une recherche quotidienne et une incertitude à chaque conseil. Quelque part, même ne se sentant pas forcément en danger, un collier pouvait rabattre toutes les cartes donc il fallait être méfiant et surveiller un petit peu tout le monde.

L’épisode diffusé ce mardi a été le théâtre de nombreux évènements. Comment avez-vous réagi à l’annonce par Denis des destins liés et à votre binôme avec Sébastien ?

Les destins liés ? C’est vrai que l’on s’y attendait quelque part : on était 10 et, très régulièrement ça se fait à ce moment de l’aventure. Donc pas vraiment surpris de l’annonce de Denis des destins liés mais, par contre, je l’attendais en me disant qu’à ce moment de l’aventure, il y a 2 aventuriers qui partent : ça fait un bon tri quand même ! Cela permet de passer un cap et, pour moi, ce cap-là était important, j’avais vraiment envie de le passer, en me disant qu’il ne restait « que » 3 conseils après à survivre pour aller jusqu’à l’orientation… donc on se rapproche vraiment du but. Malheureusement, quand je tire la même couleur que Sébastien, je me dis « waouh, ça va être sympa, avec Seb on a quand même nos chances dans les épreuves mais si on ne gagne pas, on est foutus ! »…

L’épreuve de confort, celle de la boue, a été particulièrement disputée…Au final, ça ne se joue pas à grand-chose…

Oui, oui, c’est vrai que l’on n’est pas loin…On est les premiers à arriver à 3 statuettes et on n’y arrivait pas sur les 2 plus éloignées. C’est vrai que ce n’est pas évident de viser avec ce petit amas de paille et de boue, ça rend nos tirs pas très très précis. On galère, on n’arrive pas à viser ces 2 statuettes, Super Jean arrive à les dégommer très rapidement. C’est vrai que la récompense nous donnait envie, on devenait très très faibles, ça devenait très très compliqué, on aurait pu reprendre des forces et partager un moment avec Sébastien…C’est vrai que ça aurait été génial ! Surtout, au-delà de ça, l’indice pour le collier nous passe sous le nez. Là, je pense que l’on aurait gagné cette épreuve de confort, avec indice, le reste de la tribu n’aurait pas pris le risque de voter contre nous, que l’on ait ou pas trouvé le collier, chose que l’on n’aurait pas dite.

Le lendemain, le jeu d’immunité a été plus compliqué pour votre binôme, vous avez eu du mal à rester pleinement stables. Avec le recul, qu’est-ce qui vous a manqué sur cette épreuve ?

On ne s’est pas bien positionnés sur le départ, on s’est battus avec ce que l’on avait, je pense que l’on aurait pu aller beaucoup plus loin mais quand on voit et constate la performance de Jean et de Mégane, on se dit que l’on aurait pu se battre longtemps…Ils paraissaient imbattables, ils survolaient l’épreuve. On aurait peut-être pu batailler plus mais, sincèrement, je doute en tout cas que l’on ait pu vaincre Jean et Mégane, ils paraissaient hyper stables, je ne sais pas combien de temps ils pouvaient tenir encore mais c’était impressionnant !

Conscient du risque d’être éliminé le lendemain soir, vous tentez presque le tout pour le tout, en révélant aux ex-rouges le double jeu de Meïssa. C’était, là, sans doute, l’un des seuls atouts pour tenter de rester dans l’aventure ?

Oui, oui, effectivement, c’est vrai que l’on pense à cette stratégie-là en se disant que, de toute façon, toutes les voies vont être contre nous. On se dit que ça allait faire Strike si on ne faisait rien donc il fallait se bouger et trouver un moyen de s’en sortir. Effectivement, en révélant ce qu’a fait Meïssa en trahissant les rouges, on se dit que ces derniers vont peut-être réagir en tournant leurs votes sur lui et que l’on pourrait échapper à l’élimination…

L’aventure avançant, la fatigue se fait encore plus présente et certainement que les destins liés ont accentué la tension sur le camp…Expliquant peut-être, en partie, les vifs échanges tant pour le bouillon du repas que pour les activités au réveil…En tout cas, on vous voit soutenir votre camarade Sébastien devant les autres aventuriers : sans excuser ses propos matinaux, vous tentez de les raisonner sur la situation….

Oui parce qu’au final, je pense que ça aurait pu arriver à chacun de nous, sans parler du fait que, effectivement, c’était embarrassant car ça nous remettait un petit peu dans la lumière. Pour les votes, ce n’était pas forcément stratégiquement très judicieux que ça arrive ce jour-là mais, au-delà de ça, ça pouvait arriver, je pense, à n’importe lequel d’entre nous de dépasser ses propres limites quelque part. On était tous très fatigués, on avait tous très faim et ça faisait déjà quelques jours qu’il y avait eu des échanges entre Julie et Sébastien, que ça se titillait un petit peu et, là c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour Sébastien. Je le comprenais, je n’excusais pas le fait qu’il ait eu des mots forts envers elle mais que ça pouvait arriver…Surtout qu’il vient s’excuser derrière donc, bon, ça ne me choquait pas plus que cela on va dire.

Au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Je suis quand même plutôt confiant, même si je me dis que ça va être chaud…Pour moi, j’ai convaincu les ex-rouges, pour moi, dans mon compte, on a encore Amri qui joue avec nous, du moins qui ne votera pas contre nous donc, dans le calcul des votes, on a un doute sur Julie mais, pour nous, le reste suit. Quelque part, ils étaient en partie convaincus puisqu’ils ont voté pour le binôme mais pas pour la bonne personne, David a voté pour Pauline, Mégane également mais elle vote aussi Sébastien…Chacun sa logique ! Mais bon, pour moi, le travail était fait et on ne s’attendait pas non plus à ce qu’Amri aille participer à notre élimination. Donc, dans le calcul, on était plutôt confiants, on s’est dit que ça allait être chaud et que ça risquait d’être serré mais, pour moi, ça passait…

Une fois votre flambeau éteint par Denis, au moment de la révélation des aventuriers ayant mis le nom de Sébastien, vous semblez stupéfait de découvrir le nom d’Amri, surtout après tout ce qui a été évoqué pendant le conseil…

Oui parce que nous ne nous serions pas permis, vu ce que l’on avait vécu les semaines précédentes. On savait qu’il s’était rapproché de Meïssa et qu’il en avait profité pour se sauver la semaine d’avant mais on ne pensait pas qu’il allait retourner sa veste. On aurait juré sur ce que l’on a de plus cher de ne pas voter contre lui et on pensait que c’était réciproque en fait. Donc, effectivement, on est super étonnés !

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Il y en a beaucoup ! Il y a une sensation qui était énorme, quand, sur le jeu des catapultes, j’arrive à dégommer la dernière petite cible, où ça donne la victoire à l’équipe : satisfaction personnelle mais aussi collective. C’était un super moment de partage ! Lors des épisodes d’avant, on avait galéré sur les immunités donc ça faisait du bien, c’était une libération. C’était un super moment !

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à supporter ou à appréhender ?

J’ai envie de dire qu’il y a des hauts et des bas mais c’est aussi ce qui fait la magie de « Koh Lanta » : il y a des moments de galère, il y a des ascenseurs émotionnels énormes et ça fait partie de l’aventure. Après, le moment le plus désagréable, c’est quand je vois que l’on va être éliminés. Mais, sinon, pour le reste, je savais que ça faisait partie de l’aventure, tant les défaites que les moments de galère, où il pleut et fait froid. Justement, j’étais venu chercher cette difficulté-là aussi donc, non, pas de mauvais souvenir en soi…

Sur le camp, au quotidien, quelles tâches ou activités aviez-vous plus particulièrement l’habitude de faire ?

Je m’occupais pas mal du feu, on me voit d’ailleurs sur les épisodes, j’étais un peu obsédé par le feu…Je n’étais pas le seul à m’en occuper mais, forcément, une fois qu’on l’a fait, on n’a pas envie de le perdre. Donc ça implique d’aller chercher du bois et de l’entretenir régulièrement. C’est une tâche, on ne s’en rend pas compte, qui demande beaucoup d’énergie et d’attention, pour garder ces flammes et ces braises.

Pour finir, seriez-vous prêt à repartir à l’aventure si l’opportunité se présentait à vous ?

Sans hésiter ! C’est une parenthèse de vie extraordinaire…J’ai déjà eu la chance de pouvoir la faire…Bon, ça se présente très rarement quand même une deuxième fois mais, effectivement, il y a des heureux élus. Je ne réfléchirais pas à refaire mon sac d’aventure et à repartir : ce serait sans hésitation, bien sûr !

Merci, Aurélien, pour toutes vos réponses !

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