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Hélène Degy évoque sa belle actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Hélène !

Je suis enchanté de pouvoir partager ces quelques instants avec vous et vous remercie du temps que vous avez accepté de me consacrer.

 

Nous pouvons vous retrouver actuellement sur scène, au théâtre Michel, jusqu’à fin avril en alternance dans « La peur ». Comment présenteriez-vous cette pièce ?

C’est une adaptation d’une nouvelle de Stefan Zweig, un thriller amoureux.

Une femme au foyer des années 50, dépendante financièrement, amoureuse certes mais délaissée par son mari qui fait carrière en tant qu’avocat. Elle prend un amant et se fait surprendre très rapidement par la compagne de celui-ci, qui lui fera du chantage. L’héroïne, victime de harcèlement, va s’enfoncer dans le mensonge pour sauver son couple. L’engrenage va prendre des dimensions incroyables.

 

Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

C’est une mère bourgeoise, sensible à l’art, à la musique, artiste à ses heures perdues, amoureuse de son mari.

 

Qu’est-ce que le public apprécie dans ce spectacle, d’après les retours que vous avez pu avoir ?

Chacun apprécie des choses différentes. Ça ouvre de nombreux débats : faut-il tout se dire dans un couple ? Comment peut-on défendre un coupable ?…on peut y trouver les problématiques d’un couple universel.

J’imagine que beaucoup se reconnaissent dans cette pièce.

 

Est-ce que le fait d’être en alternance vous apporte quelque chose ? Ou travaillez-vous de façon totalement indépendante l’une de l’autre ?

C’est ma « metteuse » en scène, Elodie Menant, qui joue à présent avec moi en alternance, donc c’est elle évidemment qui m’a essentiellement apporté des choses en tant que directrice d’actrice…

Concernant l’alternance en tant que telle, la trame de l’histoire ne change pas mais, par contre, selon la personne qui interprète le rôle, nous formons des trios et des couples très différents. D’autant plus que ce sont aussi deux comédiens, en alternance, qui jouent le mari (Aliocha Itovich et Arnaud Denisel). Et deux autres comédiennes pour Elsa : la maitre chanteuse (Ophelie Marsaud et Muriel Gaudin). C’est fou comme, un soir sur l’autre, l’univers de chacun peut faire ressortir des problématiques différentes.

 

En fonction des personnes qui vous donnent la réplique, avez-vous donc des adaptations de jeu à opérer ?

Je reste évidemment moi-même mais je m’adapte aussi à l’autre. La création d’un couple repose sur les deux corps, les deux énergies, ce qui va impliquer nécessairement des changements.

 

Le spectacle s’est joué plus de 400 fois, avez-vous encore le trac ? Ou est-ce l’excitation de retrouver le public qui l’emporte ?

C’est le bon trac. Mais ça se déplace : il s’agit de reproduire quelque chose que nous avons fait beaucoup de fois, de retrouver des enjeux forts, d’arriver à la fin à cet état émotionnel assez puissant. Cela demande de la préparation sans anticipation, d’être en pleine conscience, de trouver l’intimité avec le partenaire et le public… chez moi, ça provoque effectivement un petit trac.

 

 

En parallèle de cette belle et riche aventure théâtrale, nous avons pu vous retrouver sur France 2, à 20h45 dans la nouvelle quotidienne «  Un si grand soleil  ». Quelques semaines après les tournages, quel souvenir gardez-vous de cette expérience à Montpellier ?

Ce sont des souvenirs très forts et très intenses. Humainement pour commencer, parce que j’ai rencontré de très belles personnes, de très bons comédiens, avec qui j’ai partagé des contraintes liées à un rythme de tournage très particulier. Ça nous a demandé beaucoup d’efforts à tous. J’y ai rejoint une équipe unie dans cet exercice.

J’en garde le souvenir d’une expérience très riche.

 

Face à ce rythme soutenu, quelle était votre méthodologie pour être efficace et disponible ?

Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’adapter et affiner ma méthode au fur à mesure. J’y suis restée seulement deux mois et demi.

Mais j’ai tout de même changé ma façon de travailler, c’était ma première fois dans un quotidien. J’ai donc bien entendu évoluée entre le début et la fin du tournage, le travail s’accumulant : j’avais eu quelques jours pour me préparer lorsque j’ai commencé, mais plus ça allait et moins j’avais le temps de préparer quoique ce soit. J’ai eu des moments de panique intérieure ! (rires)

Je suis arrivée avec ce que je savais faire, avec mes précédentes expériences de tournage, ce n’était donc pas quelque chose d’inconnu pour moi. Mais c’était, en revanche, une première de devoir être aussi efficace, aussi rapide. A la fin des trois mois, malgré le fait d’avoir appris le texte presque la veille, cela m’a permis d’être encore plus dans l’instant présent, en réaction avec mon partenaire de jeu…, une vraie gymnastique.

Si c’était à refaire, je le referais… en connaissance de cause (rire).

 

 

Avez-vous eu des sources d’inspiration pour l’interprétation de votre personnage ? Avez-vous étudié votre personnage avant, ou votre ressenti était-il votre principal moteur ?

C’est un rôle de lieutenant de police. J’avais déjà expérimenté un rôle de femme de la BRI, au cours duquel j’avais manipulé des armes.

J’ai aussi pu poser quelques questions à des gendarmes qui faisaient de la figuration sur le tournage.

Je suis arrivée sur ce dernier en sachant uniquement que mon personnage était une super flic et qu’il allait vivre une histoire d’amour avec l’autre lieutenant : j’y ai donc apporté toute l’humanité que je pouvais. Un personnage sain, lumineux…

Benjamin Bourgois, qui interprète le rôle du lieutenant Levi, est un partenaire formidable, un excellent comédien. Les auteurs de la série, nous ont écrit de belles scènes de comédie. Et nous nous sommes vraiment bien amusés…

C’est au fur et à mesure que j’ai découvert toute la noirceur de mon personnage, à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Les auteurs aiment garder des surprises pour les comédiens et cela m’a au départ un peu désorientée. J’avais construite « Gaëlle » selon des fondamentaux qui devenaient obsolètes. Les raisons pour lesquelles Gaëlle Lestrac était venue à Montpellier n’étaient plus du tout celles qu’on m’avait annoncées.  Et c’est là où le comédien doit être capable de revoir l’ancrage de son personnage.

J’ai voulu la défendre jusqu’au bout en tous cas !

 

Avez pu regarder des épisodes pour corriger votre jeu ?

J’avais arrêté de tourner quand mes épisodes ont été diffusé… par contre oui, j’ai voulu « capitaliser » cette expérience, j’ai tout regardé.

J’ai pu me rendre compte des techniques utilisées aussi dans la réalisation pour valoriser les relations entre les personnages : comme le fait de mettre en valeur des plans « d’écoute » et ne pas rester focalisé sur celui qui parle, ou « cliper » des scènes pour apporter de la respiration dans l’épisode. La musique aussi y est pour beaucoup !

 

 

Toujours dans l’univers audio-visuel, vous avez tourné dans un unitaire avec Samuel Le Bihan. Vous avez certainement abordé votre rôle différemment ?

Je l’ai tourné en hiver 2017, ça a été diffusé quasiment en même temps que la série. C’est un téléfilm réalisé par Denis Maleval. C’était la deuxième fois que nous travaillions ensemble.

La préparation fut un peu rapide aussi, mais ce n’est pas comparable car le rôle et le texte étaient si différents. J’ai adoré tourner avec Samuel Le Bihan, Frédéric Diefenthal et Alika Del Sol, mes  talentueux partenaires de Jeu.

C’était passionnant : de nouvelles exigences, au sein d’une ambiance de thriller, ce que je travaillais un peu au théâtre.

 

Considérez-vous que le travail devant la caméra et sur scène se complètent ?

C’est différent. Dans «  La peur  », je ne quitte quasiment pas la scène. J’éprouve du plaisir d’être là du début à la fin et de jouer dans la continuité.

Le tournage suppose aussi d’être très à l’écoute. La sincérité doit être la même. Mais, en termes de préparation, nous ne sommes pas du tout sur les mêmes choses : en théâtre, on a le temps de s’habituer à l’autre, d’apprendre à se connaître, à s’apprivoiser. Nous pouvons créer un esprit de troupe. En revanche, au cinéma ou à la télévision, nous n’avons pas ces étapes. Nous devons nous imprégner mais de façon plus solitaire.

Une autre différence est due à la proximité de la caméra dans un cas et à la présence du public dans l’autre. La projection n’est pas du tout la même.

 

Quels sont vos projets et vos envies pour la suite ?

Je prépare, avec un ami comédien et metteur en scène, Pierre Hélie, un seul en scène. Nous sommes à l’étape de la constitution de l’équipe. Ça parle d’éducation sexuelle, en suivant le parcours d’une femme réalisatrice. Elle va résoudre ses problèmes au travers de son film et s’émanciper.

Je serais en tournage ces cinq prochaines semaines à Marseille, pour un téléfilm France 3, « L’archer noir » réalisé par Christian Guérinel.

 

Je vous remercie pour cet échange et ne manquerai pas de suivre votre parcours. A très bientôt.

Publié dans Théâtre, Télévision

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Raphaëlle Lenoble nous présente sa belle et riche actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Raphaëlle,

C’est toujours une joie de vous retrouver pour un nouvel échange !

 

Vous êtes actuellement à l'affiche, au Café de la Gare, de la pièce "Don Juan est une femme !". Vous qui vivez cette aventure de l'intérieur, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

 

C’est une pièce chorale. Cinq personnages avec chacun leur problématique et leur vision de la société. Le pitch : Don Juan interprété par une femme, c'est une idée qui paraissait prometteuse. Seulement, voilà... ce qui devait être la première répétition tranquille d'une troupe de théâtre va se transformer en règlement de comptes sous couvert du grand débat homme-femme ! 


Vont-ils réussir à monter la pièce ? Au rythme des répliques de ces anti-héros du quotidien, on pense, on doute, on rit !

 

Nous avons construit le spectacle sous forme d’improvisations, ce qui fait que chaque comédien est un peu son personnage. L’auteur Olivier Maille a ensuite poussé les traits, pour apporter la touche comédie au spectacle.

 

Comment décririez-vous votre rôle ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

 

Isabelle est la metteure en scène, un peu gauche et pas très sûre d’elle. Elle se cache derrière ses grosses lunettes et ses vêtements trop larges. Elle est en perpétuelle recherche d’affection.

 

Très empathique, elle souhaite donner le rôle de Don Juan à sa meilleure amie (féministe engagée), pour lui faire plaisir et pour, selon elle, offrir une nouvelle vision de la pièce aux spectateurs. Comme elle n’inverse pas tous les rôles, cela va évidemment poser problème aux autres comédiens et la répétition va tourner en règlement de compte.

 

 

La pièce fonctionne très bien depuis plusieurs mois maintenant. Justement, selon les retours que vous avez pu avoir du public, qu'est-ce qui leur a plu ? 

 

Je pense que tout le monde se retrouve dans les personnages. Ce sont tous des « loosers », des âmes perdues à la recherche d’amour. Ils sont drôles, gauches et touchants.  

 

Les spectateurs ont comparé plusieurs fois le spectacle à l’esprit du Splendid, du « Père noël est une ordure », ce qui évidemment, nous ravit !

 

Le fait d'arriver depuis peu dans ce nouveau lieu, en plus culte du théâtre parisien, impacte-t-il le jeu, notamment en termes d'espace et de projection ?

 

Le Café de la gare est en effet un lieu mythique ! Fouler la même scène que Patrick Dewaere et Coluche, pour ne citer qu’eux, est juste incroyable en terme d‘énergie. Nous étions très impressionnés le premier soir et tellement heureux.

 

Le plateau est très agréable et le rapport à la salle parfait. Nous avons même la possibilité de jouer des entrées/sorties par le public, une multitude de choix pour la mise en scène.

 

La distribution est alternante. Du coup, adaptez-vous votre interprétation en fonction des partenaires qui vous accompagnent sur scène ?

 

Nous avons créé une deuxième équipe en septembre 2018, aux vues des tournées qui nous attendent cette année. C’est vraiment très intéressant de voir son personnage joué par un autre comédien, qui lui, doit s’adapter à la création de base. J’ai compris énormément de choses sur mon personnage en regardant Dorothée Moreau, ma doublure, interpréter Isabelle. J’ai pris du recul sur le spectacle, sur le rôle… Nous sommes tous ravis de travailler dans ces conditions.

 

 

Le fait de changer de partenaires régulièrement est aussi une bonne manière de faire avancer le travail. C’est un souffle nouveau chaque soir, avec des énergies différentes. Tout ça favorise l’écoute et la progression !

 

Que peut on vous souhaiter pour la suite de ce spectacle ?

 

L’équipe du Café de la gare est ravie de nous accueillir, alors espérons que l’aventure se poursuive là-bas le plus longtemps possible ! Et que le public soit au rendez-vous, encore et toujours !

 

« Don Juan est une femme ! », lundis et mardis au Café de la gare à 21h, jusqu’au 28 mai.

Auteur : Olivier Maille 
Artistes : Raphaëlle Lenoble ou Dorothée MoreauFanny Lucetou Aurore PourteyronOlivier Maille ou Mathieu Mocquant ou Florian SpitzerHubert Myon ou Sébastien PerezMathieu Coniglio ou Günther Vanseveren
Metteur en scène : Olivier Maille 

 

Pour conclure, un mot sur "Jardins Secrets" que vous venez de reprendre à la Comédie des Boulevards ?

 

C’est une pièce que je joue tous les vendredis et samedis à la comédie des boulevards, à 21h30. J’interprète le rôle de Sandra.

 

Le pitch : Sandra est une battante, avocate et bourreau de travail. Anne-Charlotte, une mère au foyer, traditionnelle, empêtrée dans ses principes bourgeois. Quant à Maryline, professeur d'arts plastique au collège, c'est une artiste contrariée en questionnement permanent. Elles n'ont rien en commun et pourtant, le hasard et leurs enfants vont les réunir. 


Leur rencontre fortuite donne lieu à une joyeuse confrontation qui passe en revue tout ce qui les occupe et les préoccupe : travail, maternité, couple, éducation... et confidences intimes. Ainsi naît entre elles une amitié solide et inattendue. En une heure, le spectateur assiste en condensé à une année de tranche de vie pleine d'humour, malgré le lourd secret que cache l'une d'entre elles et qui soudera les trois amies pour toujours. On rit beaucoup dans cette comédie, dont le dénouement, en résonance avec l'actualité, pose, en passant, quelques questions sur la place et le droit des femmes dans notre société.

 

 

C’est très différent de « Don Juan est une femme ! », le personnage de Sandra est à l’opposé de celui d’Isabelle. Sandra est une avocate sûre d’elle, limite trop… Une working girl qui multiplie les amants et gère son emploi du temps comme du papier à musique. C’est une belle histoire d’amitié entre trois femmes que tout oppose.

 

Je prends beaucoup de plaisir à jouer ce personnage et mes partenaires de scène sont fantastiques. Je vous invite à venir voir le spectacle, nous sommes là jusqu'à fin mars !

 

« Jardins secrets », vendredis et samedis a 21h30 à la comédie des boulevards jusqu’au 30 mars.

 

Auteur: Béatrice Collas 


Artistes : En alternance : Raphaëlle Lenoble ou Elza PontonnierMélodie Fontaine ou Audrey BoulayMarina Glorian ou Camille Giry


Metteur en scène : Elza Pontonnier 

 

Merci Raphaëlle pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Benoit Michel évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Benoit,

 

Je suis ravi d’avoir l’occasion de passer ce moment avec vous et vous remercie du temps que vous avez bien voulu m’accorder.

 

Vous êtes sur France 2 dans ce nouveau programme quotidien « Un si grand soleil », dans le rôle de Maxime. Comment présenteriez-vous Maxime, du moins pour ce que vous pouvez en dévoiler ?

 

C’est un personnage qui a une personnalité assez particulière. Il va interagir avec la famille Bastide, et notamment Manon, jouée par Mélanie Robert et Alice, jouée par Maëlle Mietton.

 

C’est un mec qui aime assez l’argent, un petit voyou. Il va utiliser Manon dans le cadre de ses magouilles. C’est profondément quelqu’un de bien mais égoïste et prêt à tout pour arriver à ses fins.

 

L’aventure de cette quotidienne a commencé il y a quelques semaines maintenant. Comment avez-vous fait pour préparer votre interprétation ? Vous êtes-vous imprégné du contexte, de l’ambiance de la série ? Ou au contraire avez-vous cherché à rester neutre ?

 

J’ai regardé la réalisation, le format etc… Pour le jeu, je me suis basé sur ma réflexion, j’aime bien garder de la spontanéité, au gré des rencontres avec les partenaires comédiens. Je crois que si on se prépare trop et qu’il y a des surprises sur le tournage, on peut être perturbé. Je tâche donc de rester ouvert. J’ai défini les lignes directrices de mon personnage, et ensuite j’ai laissé faire les choses sur le plateau. Je m’amuse davantage comme cela, et je crois que ça se ressent dans les images.

 

Sur un format comme celui-là, dont le rythme est très soutenu, quelle méthodologie adoptez-vous ?

 

Il me semble que, pour être satisfait et juste dans ce que tu proposes, tu es obligé de travailler en amont. Ce qui est bien, c’est que tous les acteurs sont proches en terme géographique, ce qui permet de se voir et de préparer un peu les choses pour le lendemain.

 

Je ne connaissais pas ce rythme, que je voulais découvrir. Il faut le voir comme un exercice, sans quoi il est possible de ressentir un peu de frustration : il y a 3 metteurs en scène, beaucoup de texte, un peu de redites pour permettre aux spectateurs de comprendre le déroulé des évènements même s’ils ont raté des épisodes etc… L’acteur doit prendre en compte l’ensemble des contraintes liées au fait qu’il s’agisse d’une quotidienne.

 

Sur quelle période va-t-on retrouver votre personnage ?

 

Sur 4 ou 5 semaines environ.

 

 

Par la suite, de façon ponctuelle, est-ce que ça vous plairait de revenir sous forme de « guest » comme cela sur la série ou sur d’autres quotidiennes ?

 

J’ai pris du plaisir parce que l’aventure humaine est agréable sur ce genre de production. J’avoue que je prends un peu ma vie au jour le jour, donc je ne sais pas si je pourrais revenir dans ce programme car cela dépend de mes projets. Je souhaite jouer en tout état de cause.

 

Il est certain que c’est assez épuisant, nous commençons très tôt, finissons très tard, nous enchaînons le texte, c’est tout à fait singulier comme façon de travailler et très éprouvant.

 

En ce qui concerne le jeu, sous un tout autre format, vous avez tourné dans un pilote, potentiel pour France 2 sur l’autisme. Comment présenter ce projet ?

 

C’est une création originale de France 2, autour de l’autisme. Nous avons tourné un épisode de 90 minutes. Le principe est que l’on suit des policiers de la Criminelle. Une jeune femme chargée de l’archivage est autiste asperger et se souvient de l’ensemble des informations qui figurent aux dossiers. Cette femme, jouée par Sarah Mortensen, va faire équipe avec la Criminelle, deux partenaires joués par Lola Dewaere et moi-même.

 

J’imagine que nous serons diffusés en février/mars prochain.

 

Vous êtes-vous préparé d’une façon particulière pour ce rôle ?

 

Mon personnage ne connait pas l’autisme, alors pour jouer juste j’ai cherché à garder au contraire des réactions naturelles. Il ne la comprend pas, il n’a aucune information sur cette maladie, et il va essayer de percer le fonctionnement de cette femme. Il est assez intellectuel, dans l’échange, simple et gentil. J’ai donc surtout cherché à bien recevoir ce que Sarah Mortensen donnait dans son interprétation, et jouer avec ce qu’elle proposait, sans doute à cause de ma formation de théâtre.

 

Le théâtre est l’un des arts par lesquels vous avez commencé. Vous continuez de jouer sur les planches grâce à votre troupe, en parallèle de vos projets à la télévision. Vous avez d’ailleurs actuellement une pièce à l’affiche, pouvez-vous nous parler de cet aspect de votre carrière ?

 

La Compagnie File Agathe a été créée en 2002, avec des amis de l’Actor Studio de Bordeaux.

 

Nous avons une création que nous jouons depuis 5 ans qui s’appelle « L’autre white Chapel », une farce autour de Jack l’Eventreur, une satire de société drôle et grinçante. C’est un travail de conteur, il y a deux acteurs, une vingtaine de personnages.

 

Nous avons sorti un deuxième spectacle cet été du nom de « Parade ». Cette fois-ci, nous sommes quatre sur scène. L’idée est de lutter contre le pessimisme ambiant de notre société. Nous imaginons dans un futur proche un monde aseptisé dans lequel nous ferions totalement confiance aux machines qui nous dicteraient les méthodes du bonheur. Cependant, les sentiments humains de colère, d’amour, de jalousie percent. Ce qui nous laisse penser qu’être humain vaut assez le coup ! C’est aussi une satire de société, drôle et émouvante.

 

Nous jouerons au mois de mai en Charentes-Maritimes, à La Rochelle, à Pont, et une petite tournée se prépare pour cet été, dans les villages, l’idée étant de développer l’art théâtral en milieu rural.

 

Considérez-vous que l’art du théâtre et du cinéma sont deux domaines très différents et que cela impacte votre jeu ?

 

Bien sûr ! Au début, je ne trouvais pas qu’il y avait tant de différences, mais maintenant je trouve qu’il n’y a pas la même implication. Avec la caméra, on ne peut pas tricher car tout se voit, on peut donc jouer intérieurement. Le théâtre est un peu différent, ça se joue surtout sur l’énergie et il y a un vrai rapport avec le public en raison du direct. La scène me fait vraiment kiffer !

 

Pour autant, je ne saurais pas dire ce qui me plaît le plus… Au début, je préférais de loin le théâtre, mais j’ai trouvé des choses plaisantes à la caméra qui ont servi mes performances sur scène, notamment dans le fait d’être moins volontaire, de tout jouer sur la « pèche ». Je crois que l’un et l’autre se servent.

 

A moyen, long terme, avez-vous des envies artistiques ?

 

Je suis assez avide d’expériences ! J’aime beaucoup être acteur mais j’ai aussi envie d’ouvrir un lieu, qui mélangerait restauration et rencontres, artistique et/ou social. J’aimerais retrouver les amis du village dans lequel je suis né, et faire quelque chose avec eux. Je suis aussi désireux de contact avec le public, un vrai rapport, savoir ce qu’ils aiment, ce qu’ils désirent… c’est vraiment mon dada, ça me plairait beaucoup.

 

Bien sûr, j’aimerais faire du cinéma, de nouvelles séries… pour le moment, en tout cas, je travaille assez souvent, j’ai fais de belles rencontres, tout va bien !

 

Vous êtes également impliqué dans une association. Depuis combien de temps ?

 

Ça fait un an. Il s’agit d’une association « L’Eyre des Anges », dans les Landes, qui aide deux petites filles, Jade et Lucie, atteintes du syndrome d’Angelman, une maladie orpheline qui touche un chromosome. Cela entraine des crises d’épilepsies, un retard de parole, de motricité etc… Elles ne parlent pas mais elles sentent absolument tout et sont donc très sujettes au stress. Depuis un an, on essaye de les amener en zoothérapie avec des dauphins, les animaux les détendent, atténuent les crises d’épilepsie… Je les ai vues avec des ânes, c’était déjà exceptionnel. Nous avons pu récupérer la moitié des fonds et nous nous impliquons pour compléter le budget.

 

 

Nous travaillons donc à faire connaître cette maladie, soulager les parents et les aider à soigner leurs filles. C’est une maladie qui est peu connue, sur laquelle il y a peu de recherches en raison du faible nombres de personnes atteintes dans le monde.

 

Il y a un site internet sur lequel on peut avoir des informations : https://www.leyredesanges.fr

 

 

On peut y faire un don, avoir les informations sur les nombreux évènements qu’on organise, auxquels je suis présent pour échanger et se rencontrer. Ce sont des soirées où on danse, on mange, on profite de la vie pour apporter du sourire à cette famille. Il y aura des événements à Bordeaux, Angoulême… et je relais évidemment l’information sur mes réseaux sociaux.

 

 

Merci beaucoup pour ces quelques instants de partage, c’était très agréable et nous vous souhaitons évidemment toute la réussite que vous méritez. A très bientôt.

Publié dans Télévision

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Erwan Orain évoque son parcours et sa nouvelle pièce de théâtre !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Erwan et merci beaucoup de nous consacrer ce moment, nous en sommes très heureux.

Artiste aux multiples casquettes, vous faites notamment de l’image et du théâtre. Qu’est-ce qui vous attire dans cette vie d’artiste ?

Comédien est une reconversion, j’ai été infirmier 10 ans auparavant. Ce qui me plaisait dans ce premier métier, c’était le soin et le rapport à l’autre. Le premier soin étant, pour moi, le sourire, primordial dans la relation soignant-soigné comme dans toute relation d’ailleurs. C’est pour cela que j’ai basculé : j’ai voulu transmettre de l’émotion. Le propre de l’art est de toucher les gens. Par le rire notamment, je me donne l’impression de soigner à grande échelle.

J’ai l’impression qu’en étant comédien, on défend des rôles et on vit des vies que l’on n'a pas l’occasion de vivre en dehors. J’aime beaucoup le fait d’être en apprentissage permanent, découvrir un auteur, de nouvelles œuvres, des disciplines diverses, chant, escrime, tango… qui vont me servir pour un rôle. Un rôle amène souvent à appréhender un univers et souvent une forme de dépassement de soi. Il y a de plus une exigence et une adrénaline notamment liées à l’immédiateté et au rapport avec le public, que je trouvais dans le sport, dans la glisse, pour une compétition ou un match, au même titre que cette ambiance de vestiaire que je trouvais dans les sports collectifs. La cohésion que l’on peut avoir dans une troupe de théâtre ou sur un plateau de ciné, cette ambiance d’équipe qui te rappelle que tu n’es pas tout seul.

Si le théâtre ou le cinéma questionnent, poussent à la réflexion, le plus important à mes yeux est de faire oublier au public, le temps de la pièce, ou d’un film, leur quotidien, leurs soucis et de leur donner un peu de bonheur. Ce rapport au public immédiat est quelque chose de fondamental pour moi, d’autant que c’est un échange : un public généreux contribue à sa façon à la qualité du spectacle.

 

Est-ce que vous identifiez des liens entre le théâtre et le cinéma ? Ou au contraire distinguez-vous parfaitement les deux ?

En ce qui concerne le théâtre et le cinéma, ce sont deux choses très différentes, à mon avis, bien qu’il y ait des points communs (apprendre un texte, composer un personnage, être l’écoute des partenaires, etc…)

Au théâtre, le travail en amont est beaucoup plus long mais ensuite le retour est immédiat, et chaque représentation est unique : le public est une matière (é)mouvante, qui peut se perdre, se reprendre en l’espace d’une seule heure et demie.

J’ai joué 250 fois « Faites l’amour, pas des gosses », je ne me suis jamais ennuyé. C’est chaque fois un exercice différent de conviction. Le public est partie prenante de notre travail.

Il n’y a pas forcément cela dans le cinéma, mais celui-ci offre selon moi un panel de personnages plus varié. Tu peux jouer un être obèse, mourir en prison, être chef d’entreprise etc…

Au théâtre, il faut être beaucoup plus large pour que celui qui est au rang du fond ait la même sensation que celui qui est au premier rang. Au cinéma, il faut être dans la justesse, dans la sincérité mais dans l’économie parce que la caméra grossit tout mille fois.

La pub a cette exigence d’efficacité, puisque pour le casting sont vues 30 personnes de ton profil.

Dans tous les cas, c’est un travail d’humilité, parce qu’il faut accepter qu’on veut être aimé et désiré, mais que l’on va essuyer des refus. Il faut comprendre que ce n’est pas un refus personnel mais au comédien, pour un œil trop petit, un cheveu trop court, une partenaire trop grande ou un jean pas repassé ce jour-là. A ce jeu-là, la pub est une excellente école, parce bon nombre des castings sont des coups d’épée dans l’eau. Ce sont donc des travaux bien distincts.

 

 

Parmi ces nombreuses expériences, quel qu’en soit le support, quelle est celle qui vous a le plus marqué ?

Ce que j’aime, c’est qu’il a toujours un défi à relever. L’été dernier, on m’a contacté pour animer un plateau, interviewer des artistes en live, faire des micros-trottoirs au festival des Folies Vocales d’Agen. J’avais un peu joué les journalistes, dans le film « Le dernier zombie » d’Anthony Lecomte,  mais, au-delà de cela, l’animation était pour moi une nouveauté. Finalement, j’ai pris énormément de plaisir, parce que c’était nouveau, challengeant. Cela m’a aussi permis de côtoyer de nouvelles personnes, ce métier étant un métier de rencontres, c’est un plaisir.

A mon avis, chaque nouvelle expérience, apporte quelque chose. Il y a peut-être une expérience qui fut plus fondatrice : j’ai été amené à écrire un One man Show : « Erwan Man Show ». Nous devions l’écrire à deux initialement, mais des difficultés de famille ont empêché mon ami de participer à ce projet. Il m’a fallu m’exécuter en deux ou trois jours. C’était mon premier gros passage sur scène, devant presque 300 personnes et j’en prenais toute la responsabilité. Le fait est que le public m’a fait un excellent retour et que j’ai ressenti énormément d’adrénaline au moment de la standing ovation. Même si cette sensation n’est pas systématique et permanente, il y quelque chose de jubilatoire. A ce moment, on se sent au bon endroit, au bon moment. On se sent « hyper vivant ».

Pour mon premier long métrage qui se passait en prison, j’ai pu réellement vivre en maison d’arrêt, prendre des douches là-bas, être en contact avec les prisonniers et me confronter à leurs conditions de vie etc… C’est évidemment quelque chose que je ne pourrais pas vivre sans ce métier.

En ce moment, je fais aussi du coaching sur la prise de parole en entreprise et dans les lycées (pour les préparations aux oraux). Je me rends compte que, par la transmission, j’apprends également, que je sédimente en moi les notions qui restaient abstraites dans mon esprit. Les choses deviennent beaucoup plus explicites. Je trouve l’expérience très enrichissante et bénéfique pour mon métier de comédien.

 

Vous parliez du rapport au public. Vous allez justement le retrouver, ce public, à la Comédie Bastille, dans : « Chéri, on se dit tout ! », où vous serez en alternance. Comment présenteriez-vous ce spectacle ?

C’est l’histoire d’un couple, qui revient d’un dîner où leurs hôtes ont rompu devant eux. La femme s’alarme de la probable routine qui s’est établie au sein du couple depuis 7 ans, tandis que l’homme nie une quelconque habitude entre eux. Pour briser la routine, elle le convainc de jouer au jeu de la vérité et de tout se dire, partant du postulat qu’il existait probablement des non-dits et un problème de communication. Ce jeu permet au couple de régler leurs comptes, de tout se balancer, sans se fâcher… mais attention aux dérapages !

C’est une comédie, dans le genre café-théâtre/boulevard, 1h15 pour rigoler, s’amuser, passer un bon moment, dans la lignée de « Faites l’amour, pas des gosses » (une pièce sur les difficultés d’accueillir un enfant dans un couple), qui avait eu un gros succès à la Comédie Bastille.

 

 

Qu’est-ce qui va plaire dans cette pièce, d’après vous ?

Les gens savent pourquoi ils viennent ! On rit, on passe un bon moment, tout le monde se retrouve dans certaines blagues ou situations, on est là pour la rigolade. Bien sûr, on ne change pas la face du monde avec cette pièce, mais le public prend du plaisir.

La pièce est jouée avec deux équipes composées d’un homme et d’une femme, avec Maroussia Henrich ou Valentine Revel-Mouroz et Serge Bonafous avec qui je suis en alternance. C’est un texte de Guillhem Connac et Benoit Labannierre, mis en scène par Romain Thunin et coproduit par Christophe Segura et Serge Bonafous.

 

Quels sont vos autres projets et vos envies pour la suite ?

Je travaille aussi avec la Compagnie « Emporte-voix », dirigée par Arnaud Beunaiche, qui promeut la langue française et qui propose des spectacles en lien avec le programme scolaire. Nous nous déplaçons in situs, le public étant le plus souvent collégien et lycéen. Tous ces spectacles sont ludiques, interactifs et pédagogiques, notamment « Le monde fabuleux de La Fontaine », ou « La parure »

Je joue également un spectacle sur la préparation à l’oral d’histoire de l’art. Je vais en jouer une nouvelle qui s’appelle « La parure » de Maupassant, ainsi que « Inconnu à cette adresse ».

Nous jouons partout en France mais aussi à l’étranger, notamment en Afrique (Maroc, Ethiopie). Cela me ramène à mon goût pour le voyage que j’assouvissais quand j’étais infirmier notamment  dans l’humanitaire. Je trouve important d’apporter le théâtre là où il n’est pas nécessairement.

Enfin, je reprends "Faites l'amour...Pas des gosses", à la Comédie Bastille, à partir d'avril, conjointement au spectacle déjà évoqué.

Pour finir, un court métrage en préparation, une histoire qui a pour cadre les soins palliatifs qui me permettrait de lier mes deux vocations.

 

Merci beaucoup pour ce moment, nous vous souhaitons le meilleur pour 2019, et viendrons vous voir à la Comédie Bastille très prochainement.

Publié dans Théâtre

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François Bureloup évoque sa riche et belle actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour François,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

 

Nous pouvons vous retrouver le vendredi soir sur France dans la 6ème Saison de «  Chérif  », dont les premières audiences sont tout-à-fait prometteuses. Que pouvez-vous nous dire de ce programme ?

 

Il s’agit d’un format de 12 épisodes : 6 soirées de 2 épisodes exclusifs et 2 à 3 épisodes de rediffusion.

 

Après une saison 5 plus sombre, après le départ de Carole Bianic (Adeline), qui a bien évidemment tourmenté le commissariat, et l’arrivée d’Aurore Erguy, qui a modifié le jeu et l’écriture, nous avons redonné un nouveau souffle avec cette nouvelle saison.

 

Nous avons un bon retour de comédie, de rire, nous avons également une romance différence. Nous avons retrouvé du dynamisme : des enquêtes policières décalées (meurtre d’un chat, enquêtes types X-files etc…), des choses costumées, faire tomber le 4ème mur…

 

Le fait que la nouvelle saison ait plus d’épisodes nous a permis de développer la «  choralité  » entre les personnages qui montent tous. Ils s’affinent tous autour des héros.

 

Nous avons aussi repris le rythme. A la fin de la saison, les cartes sont complètement rebattues, et le groupe va se souder. Je crois que les deux derniers épisodes sont probablement les meilleurs des 60 que nous avons tournés.

 

Le pole d’auteurs a été élargi. Ils sont dix dorénavant. Ils apportent une vraie matière, un regard nouveau.

 

 

Sans dévoiler la fin de la saison 6, comment évolue votre personnage, Joël Beaudemont ?

 

Il a décidé de passer un concours et va se révéler très studieux. Mon personnage, un peu rigolo, sympathique, dont les mots dépassent souvent sa pensée, va s’avérer plus profond. On se rend compte qu’il est fiable, solide en amitié et sensible, il est authentique. On voit de plus en plus l’attachement des autres envers ce personnage aussi.

 

Le brigadier chef de Beaudemont est devenu assez visible, depuis 6 ans, et les gens sont sensibles à ce qu’on propose, c’est super !

 

Dans la perspective d’une éventuelle saison 7, y a-t-il des thèmes que vous aimeriez défendre avec votre personnage ?

 

J’aimerais que le rapport que nous avons réussi à installer avec Vincent Primault, qui joue Dejax, perdure car nous formons désormais un duo. J’aimerais avoir l’occasion de développer les relations avec Deborah Atlan (Elodie Hesme) ou Jean-Paul Doucet (Greg Germain), globalement avec d’autres personnages, pourquoi pas aussi une histoire d’amour ! Appel aux scénaristes (rires).

 

Je souhaite surtout pouvoir allier la comédie, le rire, et des moments plus profonds parce que c’est un vrai plaisir.

 

Parallèlement, vous jouez pour France 2 dans la série «  Philharmonia  ». Vous êtes dans deux épisodes, le 1 et le 4, en tant que chef d’orchestre. Que dire de cet autre programme ?

 

La diffusion a commencé le 23 janvier. C’est Marine Gacem, productrice de la série, qui m’a contacté. Elle me connaissait de «  Chérif  » et m’a fait cet immense cadeau, car je n’ai jamais joué d’un instrument et ne suis pas mélomane. Pourtant, j’ai pu participer à cette aventure qui est extraordinaire.

 

Nous sommes dans la collection prestige, le service public qui est exactement fait pour ça offre un programme exceptionnel, qui fait rentrer chez les gens la grande musique. Nous sommes dans un endroit merveilleux : le Philharmonique de Paris. C’est fait de sorte que ce soit abordable par tous. Je crois que c’est aussi ça la culture et le service public. Louis Choquette, le réalisateur, a fait un travail sublime.

 

J’ai eu la chance d’être coaché par un vrai chef d’orchestre, Christophe Dilys, pour diriger dans le film un morceau qui s’appelle «  Ainsi parlait Zarathoustra  » de Strauss, (musique de «  2001 l’Odyssée de L’espace  »). C’est une des ouvertures les plus difficiles et j’ai appris, alors que je n’ai pas d’oreille car je n’ai pas fait de musique, à être le plus cohérent, car je dirigeais 100 musiciens qui étaient réellement des musiciens du Philharmonique ! Il y a eu bien sûr des petits rires.

 

 

Le chef d’orchestre est en fait là pour donner le rythme, bien qu’ils soient des professionnels et donc maîtrisent le rythme, les musiciens ont besoin de lui pour jouer tous ensemble, tout comme un metteur en scène va faire travailler les comédiens ensemble.

 

J’ai pris beaucoup de plaisir, et j’ai de plus retrouvé des amis, notamment François Vincentelli, Charlie Bruneau, Laurent Bateau et Tom Novembre.

 

J’ai découvert une équipe super : ça a été 3 jours de tournage très intense. Je souhaite le plus grand succès à ce programme, qui je crois a très bien démarré : lorsqu’il a été présenté à Paris et à La Rochelle, les gens étaient debout.

 

Pour ces 3 jours de tournage, combien de temps vous êtes-vous préparé ?

 

Indépendamment de mon travail en amont, comme je le fais systématiquement, de lecture et de travail du personnage… les répétitions avec le chef d’orchestre ont pris 14 heures : comprendre le morceau, le maîtriser, avoir la gestuelle…

 

J’adore de plus en plus préparer les choses. (Je pense notamment au coaching pour maîtriser le texte en Allemand que je devais prononcer dans «  Les Tuches 3  »).

 

Pour en revenir à «  Philharmonia  », ce personnage dans la série est plus complexe qu’il n’y paraît, ce qui est très intéressant à jouer. C’est un chef qui est mis sur la touche en raison de l’arrivée d’une jeune chef d’orchestre. Ça lui déplaît d’autant plus qu’il croit qu’à ce niveau de musique, seul un homme qui a de la bouteille peut tenir ce rôle. Il y a donc une aigreur, une jalousie… Bien sûr, en parallèle, c’est un homme profondément passionné.

 

J’avoue avoir aussi pris du plaisir à être bien costumé, en nœud papillon !

 

Nous pourrons vous retrouver sur Lyon, également sur scène, prochainement.

 

Je retrouve ma première vocation : le one man show. C’est mon premier milieu, je n’ai pas fait d’école de théâtre, si ce n’est récemment une semaine de stage avec Nicolas Briançon, un metteur en scène génial.

 

J’ai écrit un spectacle qui s’appelle «  50 ans, toujours rien   ». J’y parle du métier d’artiste, d’un acteur qui raccroche les gants et découvre la vraie vie. J’ai la chance d’être accompagné par Elodie Hesme à la collaboration artistique. C’est une femme qui écrit à la fois des livres, des films, des chansons etc…

 

Je vais jouer en avril, nous sommes en rodage actuellement.

 

Je vous remercie pour ces instants en votre compagnie. Nous ne manquerons pas de suivre votre parcours avec attention et plaisir ! 

Publié dans Théâtre, Télévision

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Monsieur Sort : Interview croisée des cinq comédiens de la pièce !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Caroline, Lorenzo, Hugo, Danny et Zach,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre site.

 

 

Vous êtes à l'affiche, les samedis et dimanches, au Mélo d'Amélie, de la pièce «  Monsieur Sort  ». Afin de poser le cadre, comment présenteriez-vous ce nouveau spectacle  ?

 

Zach  : C'est une comédie transgénérationnelle, qui parle aussi bien aux enfants qu'aux adultes, de 7 à 77 ans. On l'a écrite ensemble, elle parle du temps qui passe et de cette routine dans laquelle les gens s'installent au fur et à mesure. Parfois, les personnes ne se rendent pas compte que la vie qu'ils ont choisie ne leur convient pas, ils ont alors besoin d'un coup de pied pour prendre conscience qu'il y a encore beaucoup de choses à faire. Justement, ce coup de pied, c'est Monsieur Sort.

 

On explore différentes temporalités. Dans le temps présent, les personnages organisent une soirée. Les scènes du passé sont des adaptations de grands classiques du théâtre, Molière, Shakespeare.

 

Lorenzo  : Il y a aussi un auteur plus récent, Celestini, on se sert d'extraits de «  Discours à la nation  » qui a eu un Molière en 2014. 

 

 

Sans tout en dévoiler, quels thèmes et quels sujets sont abordés sur scène  ?

 

Hugo  : On aime aborder différents sujets, on évoque l'amitié, la relation homme femme, la relation des hommes qui ont plus de mal envers les femmes, l'écologie. En fait, on essaie de toucher plusieurs choses sans donner de leçon. On veut simplement transmettre de l'amour et des émotions au travers d'actions qui peuvent se passer dans la vie réelle.

 

Zach  : En fait, les thèmes sont venus assez naturellement, ils parlent à tout un chacun. Il y a aussi l'émancipation de la femme et sa soumission. Le personnage de Caroline est quelqu'un qui, à mon sens, représente l'évolution de la femme depuis le siècle dernier, entre cette femme qui doit rester chez elle à s'occuper de son mari, à être à ses petits soins et celle d'aujourd'hui qui a réussi à conquérir son indépendance.

 

A notre échelle, on parle de politique en restant très collé à l'actualité. On essaie d'intégrer dans la pièce chaque événement important qui se passe.

 

Lorenzo  : Par contre, on ne prend pas parti.

 

Zach  : Notre but n'est pas de donner notre avis, on est simplement un prisme par lequel tout ce que l'on voit dans la société actuelle passe pour en ressortir sous notre point de vue, qui est rigolo. Mais on ne juge jamais.

 

Lorenzo  : C'est une comédie d'une heure et demie dans laquelle nous avons amené notre monde. Il y a beaucoup de références à la culture pop, à la politique. Cela peut correspondre à chacun. Nous débarquons vraiment avec notre monde et, s'agissant de notre création, on se permet une palette de jeu que l'on n'aurait jamais pu nous proposer autrement.

 

On a tous des personnages qui, dans le présent, sont complètement opposés à ce qu'ils étaient dans leur vie antérieure. C'est ce qui est intéressant, on voit comment un événement surnaturel, par le génie joué par Zach, bouleverse d'un coup la vie de ces quatre personnes.

 

Le génie, malgré notre volonté, nous embarque dans toutes ces époques, avec tous ces personnages. Finalement, tous se surprennent et, plus que faire des choses, ils apprennent à oser. Ils prennent conscience que, finalement, ils sont enfermés dans leur carcan, que le monde est plein de possibilités, que la frontière entre soi et un autre est infime.

 

Ces personnages voient leur vie passer, sont choqués et sont alors volontaires pour évoluer. Ils vont essayer de donner leur meilleur d'eux mêmes pour s'améliorer.

 

 

Vous avez commencé à évoquer les personnages. Justement, pouvez-vous chacun nous présenter le votre  ?

 

Caroline  : Cathy est quelqu'un de très réservée à la base, elle se fait un peu martyriser par son mari. A force, elle accepte mais, au fond d'elle, ce n'est pas vraiment la vie qu'elle a envie d'avoir. La soirée spiritisme à laquelle elle participe lui permet de voir des gens et de se livrer un peu plus. Elle en profite pour sortir de sa timidité et montrer une autre facette de sa personnalité.

 

Au fur et à mesure de la pièce, elle se livre et se révèle davantage.

 

Zach  : Le génie va l'aider à se libérer au travers de ses ancêtres qu'il lui montre dans le passé. Il y avait des femmes fortes qui ne se laissaient pas faire, elle peut donc elle aussi en être capable. Progressivement, elle se défait de son mari.

 

Danny  : Charles est quelqu'un de très arrogant, de fier de lui, hautain. Il a peur de l'échec et, quand il croise des personnes qui ne sont pas comme lui, il est réticent. Il cherche de suite à se justifier, à montrer qu'il est meilleur. Il ne respecte pas sa femme Cathy, il n'arrête pas de la rabaisser. Au fil de la pièce, il a d'ailleurs du mal à l'accepter, il se rend compte, comme ses ancêtres ne sont pas aussi nobles qu'il le pensait, qu'il doit changer, qu'il doit s'accepter lui même avant tout, qu'il doit se rendre compte de ce qui est cher autours de lui. Il finit par comprendre qu'il faut en profiter, plutôt que de s'inventer une vie et un personnage.

 

Hugo  : Je suis Gégé, écolo, j'adore les animaux et la nature, je suis quelqu'un de très gentil, sociable. Changer vraiment le monde est quelque chose qui me fait vibrer, je me dis que ce serait grave si je n’impactais pas la société.

 

Automatiquement, je suis un régime alimentaire spécial, je suis végan. Je suis contre les puissants, contre les banquiers, les politiciens. Je suis vraiment pour le peuple. J'évolue aussi au fil de la pièce, je me rends compte que ce mode de vie n'est pas forcément le meilleur. Finalement, je suis plus nuancé, je comprends les choses et les accepte un peu plus.

 

C'est un peu l'opposé de Charles, mon meilleur ami. Il y a d'ailleurs beaucoup d'interactions entre les deux, ce qui est très intéressant. On se rend compte que je ne suis pas meilleur que lui et inversement. On n'est aussi pas si différents finalement que ça.

 

Lorenzo  : Au départ, ils représentent deux stéréotypes qui se rencontrent, ils sont antagonistes. Dany représente l'homme libéral, qui réussit mais qui s'enferme dans son travail, qui oublie sa vie de famille, qui a beaucoup de choses à se prouver en permanence. Tandis que Hugo représente plus le combat moderne, d'ailleurs dès la première scène, il fait une déclaration d'amour à son bonsaï.

 

Du coup, les deux sont un peu extrémistes, comme on l'a dit, ils ont enfermés dans le carcan. Mais c'est finalement au travers de voyages temporels et d'interactions entre eux deux qu'ils vont réfléchir, qu'ils vont mieux se comprendre, alors qu'ils se connaissent depuis la maternelle et sont meilleurs amis d'enfance. Ils retrouvent à la fin leur racine.

 

Hugo  : On a tous des amis de vingt ans mais à qui on n'a plus rien à dire. On a voulu mettre en avant que l'on peut continuer à se voir sans être forcément d'accord et finir par trouver un terrain d'entente.

 

Lorenzo  : Je joue Patrick, le cousin de Gégé. Moi aussi, je suis, à la base, un peu un stéréotype dans le sens où je suis un geek rempli de références qui n'a pas confiance en lui et encore moins avec les filles. Dans la pièce, je craque sur le personnage de Caroline et, grâce au génie, je prends petit à petit confiance, j'ose des choses et je vais même aller au delà de mes espérances. Je vais me surprendre.

 

J'aime bien ce personnage. Pour moi, il est vraiment conscient de ses défauts, il a du mal à les gérer, il en pâtit mais il est volontaire, il est prêt à en changer. Il sait que c'est dur, que la route sera longue, qu'il ne part pas avec beaucoup d'avantages. Petit à petit, il va se découvrir avec des ancêtres qui ne lui ressemblent pas du tout, qui ont confiance en eux.

 

Au début, nous sommes tous un peu surpris par l'arrivée du génie mais je suis le plus enchanté. C'est vraiment mon univers, j'en ai rêvé et il arrive. J'en ai toutefois peur car j'en connais les dangers, ayant vu suffisamment de films pour cela. Mais je suis prêt à vivre l'aventure à fond.

 

Zach  : Je joue Monsieur Sort, le génie de la cassette vidéo. Mon personnage est un peu spécial, il n'a aucun filtre. Son pouvoir principal est de «  foutre le bordel  », il dit les choses telles qu'elles sont. Son but, au fond, est de faire évoluer les autres personnages, de leur faire comprendre qu'ils peuvent se débarrasser de leurs problèmes.

 

C'est un grand enfant, il est un peu la métaphore de l'enfant que l'on a été, que l'on a perdu, cet enfant qui peut tout se permettre, qui n'a peur de rien mais qui, en grandissant, rentre dans une sorte de moule. Monsieur Sort est, je pense, cette petite voix qu'ils ont tous dans le tête et qui leur dit  : «  oui, je peux devenir quelqu'un d'autre et changer ma vie  ». Sous ses airs un peu je-m’en-foutiste, mon personnage est quelqu'un de bien.

 

Il a des pouvoirs un peu particuliers, d'hypnotiseur, de manipulateur. Il les fait retourner dans le temps, il se joue d'eux, il s'amuse avec eux comme s'ils étaient ses animaux de compagnie. Même si, au final, il les aime beaucoup.

 

Lorenzo  : Ce n'est vraiment pas le génie de la lampe d'Aladin qui va exécuter tous nos vœux. Au contraire, c'est un petit bâtard. On s'est tous dit, je pense, dans notre vie  : «  ah, si seulement j'avais cela, ce serait plus simple  ». Là, c'est lui qui appairait, il est l'élément déclencheur. Il n'a pas de filtre, il dit les choses cash, que l'on soit prêt à les entendre ou pas.

 

Zach  : Je pense que c'est quelqu'un dont on aurait besoin dans la vraie vie, quelqu'un qui nous dit les choses. Pour se rendre compte que l'on ne réagit pas forcément de la meilleure des façons.

 

 

De façon plus générale, selon vous, qu'est ce qui va attirer les spectateurs à venir vous voir sur scène  ?

 

Hugo  : Pour moi, il y a différentes choses qui vont plaire. C'est une pièce écrite par nos soins, elle vient du cœur, nous avons pris plaisir à la penser, à l'écrire, à la défendre. Nous nous sommes battus pendant un an et nous sommes très contents d'en être là.

 

On a beaucoup répété, pendant des heures et des heures. On commence à présent vraiment à assimiler le jeu, on se sent vraiment biens. Surtout, dans la pièce, nous avons un côté innovant, dans le sens où on casse un peu les codes du théâtre. Généralement, quand on va voir une pièce, on sait ce que l'on va y trouver. Nous voulions apporter un petit côté magique dans tout cela. Nous aimons beaucoup le cinéma, pour nous cette pièce n'est pas forcément que du théâtre, elle est entre les deux. On danse, on chante, on joue, on fait un peu de tout. C'est une pièce qui va gagner à être connue.

 

Zach  : Nous sommes un groupe avec une très bonne énergie, on s'entend vraiment bien et cela se voit sur scène dans notre jeu. On a une fraîcheur à partager avec les gens, ainsi qu'un vrai dynamisme positif qui va leur parler. Les thèmes abordés sont intemporels, les classiques choisis montrent que, au XVIIè siècle, les problématiques étaient les mêmes. Elles n'ont pas changé, c'est un recommencement éternel. Les sujets sont terriblement d'actualité, le public pourra facilement s'y reconnaître.

 

Nous sommes aussi un groupe très éclectique, du coup nos références le sont aussi. On chante Blanche Neige et, juste après, nous citons Charles de Gaulle. On joue le Roi Lion et, dans la foulée, nous parlons de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Cela va, je pense, parler aux enfants, aux adultes, aux plus âgés aussi. Il y a des allusions cinématographiques, télévisuelles, on danse, on chante, on fait du mime, vraiment c'est un show complet. C'est très original. On reste à notre niveau, on commence mais c'est un format qui a sa place et que l'on voudrait partager avec les gens.

 

Lorenzo  : On prend un plaisir fou à être sur scène, c'est notre bébé, on fait tout pour le mener à bien, on est vraiment très motivés. On s'écoute, on s'implique, on est polyvalents, on rigole en permanence, on improvise aussi, on se renouvelle. On se surprend nous mêmes et on pourra donc aussi surprendre le spectateur. Nous venons d'une classe plutôt cinéma, nous n'avons ainsi pas forcément tous les codes du théâtre, ce qui pourrait être un désavantage à la base mais, en fait, c'est ce qui fait, je pense, notre originalité.

 

 

Pour terminer, comment définitivement inciter les lecteurs à venir voir ce spectacle  ?

 

Lorenzo  : Dans une période pas si facile, où la politique est remise en question, où l'on voit des changements d'idées, nous évoquons ces combats de manière plus légère. On arrive à rigoler dessus, je pense que l'humour sert à cela, il est fait pour transmettre des messages, en laissant chacun les interpréter. Le spectateur est libre, pense, rigole, passe un bon moment pendant une heure et demie dans notre monde déluré.

 

Hugo  : Notre pièce, on peut le dire, est différente, elle a vraiment un côté innovant. Rien que pour cela, il faut venir nous voir. Je peux vous faire la promesse que vous allez rigoler. On se marre en le faisant, on prend du plaisir, on s'éclate donc on veut le faire avec vous.

 

Caroline  : Le public nous porte énormément, il est réactif, c'est ce qui nous rend vivant de tout ce que l'on fait, des efforts que l'on produit. C'est une pièce originale, il faut venir nous voir. C'est drôle, il y a aussi plein de choses à comprendre. Nous attendons également vos avis et conseils avec impatience. Cela nous aidera à aller encore plus loin.

 

Zach  : Il y a aussi un côté un peu nostalgique dans la pièce, c'est notamment un voyage dans le passé. Cela m'émeut beaucoup. Les spectateurs les plus expérimentés vont pouvoir retourner en enfance grâce aux références que l'on cite.

 

Danny  : On peut vous garantir une déconnexion totale et un voyage à cent à l'heure. La pièce va vraiment très vite, vous ne fermerez pas l’œil. Vous allez rire, vous éclater, vous participerez au voyage.

 

 

Ce fut un plaisir d'échanger avec vous cinq  !

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Pierre Marquez se remémore son parcours et met en avant ses projets!

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Pierre,

Merci beaucoup de nous accorder cet entretien.

Tout dabord pourriez-vous nous raconter doù vous venez et comment a commencé votre parcours de comédien ?

Je suis issu dune famille du Sud de la France. Je vivais avec mes parents et un frère de 10 ans mon aîné.

Mes parents sont sourds. Cela ma naturellement amené à développer un langage corporel, une nouvelle langue. J’étais scolarisé normalement, je vivais donc entre deux mondes : celui des entendants et celui de la surdité.

Ça ma énormément apporté ! Apprendre à dire les choses autrement que par les mots, par le corps, le jeu etc J’étais acteur malgré moi, je mimais tout avec mon corps et cela ma conduit à faire de la danse. Javais de bonnes dispositions, cependant javoue que dans mon milieu, un garçon qui faisait de la danse était extrêmement mal vu. Je me suis tourné vers le foot (mes entraîneurs mont supplié darrêter ! Rires) puis vers le judo.

Je ressentais toujours une certaine frustration de ne pas faire quelque chose dartistique.

Jai perdu mon père alors que j’étais très jeune. Jai alors créé un lien avec ce parent disparu, avec l'invisible. Ça a beaucoup développé mon imaginaire, j’étais créatif, j'inventais, je construisais, notamment des marionnettes, avec les décors etc Je me suis alors dis «  jai envie de ça  !  »: de mettre en scène des personnages, de les créer, tout en me projetant dans ces scénettes et ses personnages.

Jen suis alors arrivé à prendre des cours de théâtre. A 14 ou 15 ans, jai rencontré un professeur qui ma assuré quil fallait que je joue absolument. Jai découvert la poésie, «  le texte  », la lecture, la puissance et la force d’être sur scène, de pouvoir dire des mots et de pouvoir être entendu. Il y avait un besoin pressant en moi de faire jaillir tout ce que je navais pas pu dire, tout ce qui était retenu.

Je ne suis donc pas devenu danseur mais comédien. Ce quil y a damusant, cest que jai très souvent été amené à travailler avec des danseurs, la danse ma toujours poursuivi.

Vous avez dabord joué au théâtre à Marseille, puis vous êtes venu à Paris. Vous étiez alors tout jeune ?

Oui javais 24 ans. Jai pu faire à Paris une rencontre déterminante. Mme Véra Gregh, une immense professeur de théâtre. Elle ma accueillie, est devenue mon mentor. Jai travaillé deux ans avec elle et ce fut une révélation  Ensuite différents professeurs où j'ai pu aborder d'autres modes de jeu dont le jeu masqué, le clown...

C’étaient mes premiers contacts avec le travail de lacteur : très proche de la méthode de Stanislavski. Cette professeur ma canalisé, elle ma permis de comprendre quel comédien j’étais, que je navais pas le physique de mon emploi, cest-à-dire que je n’étais pas un Jeune Premier. Il y avait un énorme décalage entre mon physique de jeune premier et mon jeu absurde et décalé !

C’était dailleurs assez douloureux car je faisais rire malgré moi. Je voulais être dune sincérité absolue, faire passer de belles émotions, mais dès que je montais sur scène, les gens riaient. Je me demandais vraiment ce quil se passait chez moi. 

Malgré cette incompréhension vous avez aimé ce métier. Quest-ce que vous avez tiré de ces premières expériences ?

Jai mis longtemps à comprendre que pour travailler, il faut être lisible, il faut que les professionnels puissent nous mettre dans une case, projeter quelque chose sur nous. Cest à partir du moment où on a un emploi quon peut commencer à travailler. 

Cest là tout le paradoxe ! Car un comédien a envie de tout jouer, pourtant il ne commence à travailler qu’à partir du moment où il devient identifiable dans un type de rôle en particulier surtout au cinéma et en télé.

Puisque je ne savais pas qui j’étais, javais beaucoup de mal à faire de limage. J’étais trop surprenant pour les rôles de Jeune Premier, et en comique je "navais pas le physique".

Au bout dun moment, jai pu trouver un registre qui était celui du Jeune Premier « border line », ce qui ma permis de faire la deuxième rencontre fondamentale dans mon métier : Didier Long, qui est un immense metteur en scène de théâtre, actuellement directeur du théâtre de lAtelier, et qui a monté des pièces fabuleuses: « Hygiène de lassassin » avec Jean-Claude Dreyfus ou encore «  Marie Stuart  » avec Isabelle Adjani entre autres..

Il ma sélectionné pour jouer dans une adaptation de «  Faust  » de Goethe. Cest un excellent directeur dacteurs et il ma énormément appris, jai pu vraiment me confronter avec la réalité de ce métier. Jai pu alors travailler avec des personnes qui non seulement étaient talentueuses, mais dune extrême générosité et dune extrême bienveillance.

Puis j'ai eu la chance d'incarner pendant plus d'une une année "Dorian Gray" dans une adaptation et une mise en scène magnifiques de Diane Delmont dans un lieu magnifique aujourd’hui disparu. le théâtre du Bec Fin. Cette pièce fut un immense succès, plus de 1000 représentations. 

Il y a quelques années, jai beaucoup joué au Théâtre du Temple : notamment pendant 2 ans avec la comédie «  Le monologue du pénis ».J'adore les pièces comiques.

Finalement, ce qui fait la force dun comédien, cest sa singularité, et il faut avoir la force dassumer cette singularité, de ce que lon est et non pas de ce que lon voudrait être. Je crois que lintelligence dun acteur est là : de connaître son instrument et den prendre soin, physiquement comme mentalement. Il faut une bonne santé mentale pour faire ce métier. Une bonne hygiène de vie. Il y a tellement de clichés sur le mythe de lacteur torturé et tourmenté. 

Jai mis du temps à me sentir légitime car nous ne sommes acteurs que lorsque nous jouons. Cest pour cela que je crois quun comédien doit sans cesse travailler, tout comme un danseur à la barre tous les jours. Quand on ne travaille pas, il faut se nourrir dautre chose. Le plus important est de se faire confiance et selon moi la confiance vient avec le travail. Les choses narrivent pas par hasard, ni dans la vie ni dans notre métier.

Quel est votre plus beau souvenir de scène ?

C’était à Bercy, un spectacle pour le Secours Populaire. Nous jouions devant une salle remplie denfants, qui navaient jamais eu la possibilité daller voir un spectacle de leur vie.

Aujourdhui, vous abordez un nouveau genre de rôles et vous faites davantage dimages. Comment avez-vous évolué du théâtre aux plateaux ?

Quelque chose se met en place dans mon parcours de comédien, car je commence à avoir de la bouteille, je vieillis, je grisonne, je gagne en maturité, je commence à avoir de lexpérience en tant que comédien

Cela ma permis de jouer davantage. Je nai jamais autant travaillé que depuis ces cinq dernières années, ce qui me confère une visibilité qui mamène dautres rôles plus consistants.

Jai pu rencontrer Julien Bloch, un brillant réalisateur, notamment de clip, à loccasion du tournage de «  Tous les cris les sos  » que Zaz a interprété. Ce clip est dune part très beau esthétiquement, très belle réalisation, et dautre part il ma permis daccéder à dautres rôles que je navais pas. A partir de ce moment-là, on ma appelé pour faire les papas pour plusieurs séries et notamment avec le Studio Bagel pour Canal plus.

Pour quels rôles aujourdhui vous appelle-t-on ? 

En ce moment je suis le médecin. Sur France 2 et sur TMC

Je suis actuellement en tournage chez JLA. Javais passé un casting au mois de mars pour un rôle de Procureur, pour lequel je nai pas été sélectionné, mais ils mont rappelé 6 mois après, pour le rôle du Docteur Dayan sur "Les mystères de Lamour". Jean Luc Azoulay ma fait confiance et ma donné ce joli rôle. Je lui en suis très reconnaissant.

Cest très intéressant de travailler là-bas, ce dont je nai pas lhabitude. Cest une méthode de travail qui consiste à aller très vite. Il faut être bon et efficace. Cest un rythme qui me plaît beaucoup ! Ça nous apprend à être très concentré et disponible. Aujourdhui, à la télévision, on ne demande pas nécessairement à un acteur d’être exceptionnel mais d’être efficace. Il faut tourner vite avec parfois des modifications de texte la veille pour le lendemain.

Quels sont vos projets pour lavenir ?

Jai envie de remonter sur scène, le théâtre me manque un peu, bien que je sois très heureux de faire de limage.Jaimerai peut-être aussi reprendre l’écriture pour revenir vers le comique.

Il y a quelques années, jai monté un duo au Point Virgule, qui sappelait «  Pierre et Pitkhaye  ». Jai alors fait une autre rencontre importante : Caroline Burna la creatrice du « point virgule ». Elle ma poussé à écrire et jouer seul.

Je crois que laboutissement de mon travail sera le jour où je monterai sur scène en one. Je suis attiré par cette possibilité de créer moi-même des personnages, de les mettre en scène, de construire mon univers Cest un travail créatif qui me paraît complet et très intéressant.

Cette année, j'ai eu de Cette année, jai eu de belles opportunités, jai  travaillé cet été sur un téléfilm dOlivier Barma "Amours a mort". Les choses se mettent plutôt bien en place pour moi. A mon avis, les plus belles années de mon métier de comédien sont en ce moment et dans lavenir. 

Ce fut un plaisir, Pierre, d'échanger avec vous !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Boris Sirven évoque son parcours et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 
Bonjour Boris,
 
Merci de nous acceuillir. Nous sommes très heureux de pouvoir partager ce moment avec vous.
 
Vous êtes un artiste aux multiples casquettes et vous avez cultivé depuis de nombreuses années de très nombreuses compétences. Pour commencer, après toutes ces années d'expérience, qu'est-ce qui vous plaît dans votre quotidien artistique ?
 
En vérité, tout me plaît, car je fais cela par passion. Acteur et mannequin sont des métiers que je rêve d'exercer depuis mon plus jeune âge. Devant une caméra ou un appareil photo, je suis le plus heureux. Je m'éclate vraiment et c'est ce qui me fait le plus vibrer : jouer la comédie, prendre des poses, faire des cascades aussi. Je suis également modèle vivant pour un sculpteur.
 
Toute ma vie j'ai essayé de me diversifier, de faire et d'apprendre plein de choses différentes. Que ce soit professionnellement ou personnellement, parce que d'une part, c'est extrêmement enrichissant, et d'autre part, parce que j'ai beaucoup plus de chances d'être pris sur des projets qui me plaisent, en ayant acquis différentes compétences. Et aujourd'hui je commence à en vivre. C'est extraordinaire et c'est une grande chance. En plus, je sais que ce n'est que le début ! Je le souhaite sincèrement à tout le monde : pouvoir faire ce que l'on aime, et vivre de sa passion, sont un vrai privilège.
 
 
Voyez-vous des liens entre ces différents domaines : le jeu, la cascade, le mannequinat... Sont-ils complémentaires ? Ou bien, à l'inverse, considérez-vous que ce sont des métiers totalement distincts ?
 
Je dirais les deux. Beaucoup de personnes les dissocient complètement, et se consacrent exclusivement, soit au jeu, soit à la cascade, soit au mannequinat. En ce qui me concerne, je suis passionné par les trois. J'ai donc eu envie de les lier.
 
Avant de me consacrer pleinement à ma véritable voie artistique, j'ai exercé les métiers de garde du corps et chauffeur de sécurité et de personnalités. J'ai donc fait beaucoup de formations, et je continue de me former pour être toujours opérationnel. Mais aujourd'hui, j'oriente mes apprentissages spécifiquement pour le cinéma et la télévision.
 
En général, je travaille davantage en tant qu'acteur, car c'est vraiment mon domaine de prédilection. Mais je fais aussi de la cascade, notamment des scènes de combat, qui sont ma spécialité. Je me suis également formé dans les cascades en véhicule, via mes formations de chauffeur de sécurité, avec Monsieur Christophe Gury, qui est un des meilleurs formateurs au monde, en ce qui concerne le transport sécurisé. Je pense que les productions sont heureuses d'avoir un comédien qui peut aussi réaliser ses propres cascades. Je fais également pas mal de shooting photo, défilés, concours de mannequin...
 
J'ai souhaité donc lier ces trois mondes, ce qui est la preuve qu'ils peuvent être totalement complémentaires, même si on peut les considérer de façon totalement distinctes. Je pars systématiquement du principe que tout est possible dans la vie. Il suffit d'y croire, d'avoir la détermination, et de se donner les moyens d'aller au bout de ses rêves. Sortir de sa zone de confort ne peut apporter que des choses positives, du moment que le coeur guide. Biensûr cela peut prendre du temps, comme dans mon cas, car j'ai tout fait par moi-même, mais surtout, j'ai toujours su que je finirais par réussir.
 
La vie est une grande et belle aventure. Nous sommes tous ici pour apprendre, découvrir et évoluer. Et parfois, il faut savoir aussi prendre des risques, c'est de cette façon que l'on avance.
 
Ma première formation d'acteur et mon premier shooting photo professionnel datent de 2002. 2006 fut également une année riche, avec notamment mes premiers tournages pour la télévision.
A l'époque, je faisais des aller-retour Toulouse/Paris, car depuis mes cinq ans je vivais à Toulouse. Et c'est vrai que j'avais des difficultés à me projeter à Paris. Mais je savais qu'un jour, il faudrait que je m'y installe. Le jour où je me suis senti prêt, je suis monté. Et cela fait maintenant six ans que j'y vis. J'ai fini par me faire à la capitale, et aujourd'hui j'y suis heureux. J'aime vraiment cette ville, et puis dans mon métier, presque tout passe par Paris. C'est aussi un emplacement géographique qui permet de voyager facilement, ce qui est un autre de mes rêves : voyager autour du monde, grâce à mon métier, et aussi pour le plaisir. J'aime découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles cultures, et j'aime le contact avec les gens.
 

 

 
Parmi vos expériences artistiques, certaines vous ont-elles marqué plus que d'autres ?
 
Toutes mes expériences m'ont marqué en réalité. On apprend de chacune d'entre elles. Les rencontres sont également extrêmement importantes dans ce milieu. Pour moi, chacune m'a aidé à progresser, et m'a amené à être l'homme que je suis aujourd'hui. Espérant avoir pu aussi apporter quelque chose en retour à toutes ces personnes formidables, parce que c'est aussi cela le sens de la vie. L'existence est un échange perpétuel. Alors oui, toutes ces expériences et rencontres ont été bénéfiques.
 
 
Pour revenir sur vos compétences de cascadeur, pourriez-vous nous parler un peu de la formation ? Qu'est-ce qu'on apprend, et comment ?
 
En France, les formations de cascadeur sont très intéressantes et de haut niveau. Certains formateurs, qui sont également régleurs, sont très connus. Comme Alain Figlarz, qui m'a formé au sein de son école Figlarz Action, et avec lequel j'ai travaillé, qui est également acteur. Il y a aussi Olivier Schneider, et Patrick Vo, entre autres, avec lequel je me suis également formé, au sein de leur groupe Umen Stunt. Kefi Abrikh, Daren Nop, avec lesquels je me suis formé aussi. Manu Lanzi, et bien d'autres... Campus Univers Cascade est aussi une très bonne école de cascadeurs. Et ils représentent tous, le savoir faire français à l'international.
 
On apprend énormément de choses durant ces stages. Evidemment, pour les personnes n'ayant jamais fait de combat ou de cascades, cela prend un peu plus de temps. Mais comme je le dis souvent, quand l'envie et la détermination sont présentes, alors tout devient possible...
 
Pour ma part, je pratique les arts martiaux et sports de combat depuis mes six ans. J'en ai pratiqué beaucoup, et me suis surtout spécialisé dans le Taekwondo et l'Hapkido (arts martiaux coréens). Je fais aussi du pied/poing, et j'ai également fait un peu de sol, afin d'être complet. Je me suis entraîné pendant une vingtaine d'années sous la direction de Michel Della Negra (ancien entraîneur des équipes de France de Taekwondo), dans un des plus grands clubs du sud-ouest : le Shaolin, dirigé par Lilian Froidure. Dans le même temps, je m'entraînais aussi, et je continue de le faire, aux côtés d'un ami de près de vingt-cinq ans, qui est comme mon frère : Sébastien Arino, qui a de nombreux clubs de Taekwondo/Hapkido dans le Languedoc Roussillon, et qui enseigne aussi dans beaucoup de stages internationaux. J'ai fait aussi beaucoup de démonstrations dans le sud de la France (Palais des sports, Zénith, Palais des congrès...). Je me souviens notamment d'une démonstration qu'on avait faite dans un multiplexe cinématographique à Toulouse, avec l'équipe de démonstration du Shaolin, pour la sortie du film Blade lll. Les gens avaient adoré ! 
 
J'en suis donc venu naturellement au cinéma. Ces bases m'ont aidé à démarrer. Bruce Lee et Jean-Claude Van Damme y ont été pour beaucoup aussi ! D'ailleurs, j'ai commencé la musculation grâce à JCVD, et aussi Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger, dont je suis resté un très grand fan. Musculation que j'ai pratiquée aussi en compétition, ayant fait partie en 2017 de l'équipe de France de Fitness et Bodybuilding naturel, au sein de l'AFBBN, aux côtés de mon coach et entraîneur national Jérome Petit. 
 
Pour en revenir à la cascade, il y a aussi biensûr des spécialités. Par exemple, le combat scénique, c'est à dire des scènes de combat tel qu'on en voit dans les films ou les séries. On apprend à chuter, à donner des coups, à esquiver, à jouer aussi avec les angles de caméra pour que ça paraisse réel. On amplifie tous les mouvements au cinéma, contrairement à la réalité. Il y a aussi des cascadeurs spécialisés dans le feu, la cascade mécanique, etc... Certains cascadeurs préfèrent se spécialiser dans une branche, qui leur plaît davantage, tout en restant polyvalents. En ce qui me concerne, j'essaie également d'apprendre un maximum de choses, afin d'être aussi complet que possible.
 

 

 

 
De façon générale, quelles sont vos envies artistiques du moment ?
 
Mon rêve est de vraiment réussir en tant qu'acteur, d'avoir de plus en plus de rôles intéressants, et de pouvoir jouer sur pleins de registres différents. Mon physique me conduit à jouer beaucoup de flics ou de voyous, ce que j'aime énormément ! J'ai beaucoup d'énergie et l'action me convient très bien.
 
J'apprécie aussi de pouvoir jouer des choses plus intérieures. Le rôle idéal pour moi serait de jouer un flic, avec toute l'action que cela suppose, la dureté, etc... Et qu'en même temps on sente une fragilité, une fêlure sous la carapace. Cette ambivalence est très intéressante à interpréter. Surtout que je suis quelqu'un d'extrêmement sensible.
 
J'ai appris avec la méthode de l'Actor's Studio, qui consiste à utiliser ses émotions, à aller les chercher au plus profond de soi, si besoin, afin de servir les rôles, leur fournir du crédit, et les nourrir de notre sensibilité. Et quand on joue avec son coeur, ça sort tout seul ! Le plus important est ce que l'on dégage, ce que l'on donne, à ses partenaires, ou seul devant la caméra ou l'objectif, et qui transparaît à l'écran.
 
Mon but est de toucher les gens, les faire réagir, leur procurer des émotions. J'ai envie de tout jouer, d'autant que c'est en jouant que l'on apprend le plus. 
 
Je souhaite vraiment réussir dans le cinéma et la télévision. Dans des films, des séries, et des publicités. J'ai aussi l'intention de continuer les shooting, afin d'évoluer également dans le milieu de la mode, car ce sont des métiers qui m'ont toujours fait rêver ! Et je compte réussir en France, et aussi dans le monde entier. 
 
Je vais continuer à suivre ma voie, en souhaitant à chacun de trouver la sienne. Pour cela, il faut savoir écouter son coeur et ses intuitions, c'est vraiment important. Et malgré les refus auxquels on peut faire face, malgré le temps que ça prend, il faut continuer d'y croire, et se donner les moyens d'y arriver. C'est de cette façon que l'on réussit tout, que ce soit dans notre métier, et aussi dans la vie.
 
 
Ce fut une joie Boris d'échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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