Boris Sirven évoque son parcours et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 
Bonjour Boris,
 
Merci de nous acceuillir. Nous sommes très heureux de pouvoir partager ce moment avec vous.
 
Vous êtes un artiste aux multiples casquettes et vous avez cultivé depuis de nombreuses années de très nombreuses compétences. Pour commencer, après toutes ces années d'expérience, qu'est-ce qui vous plaît dans votre quotidien artistique ?
 
En vérité, tout me plaît, car je fais cela par passion. Acteur et mannequin sont des métiers que je rêve d'exercer depuis mon plus jeune âge. Devant une caméra ou un appareil photo, je suis le plus heureux. Je m'éclate vraiment et c'est ce qui me fait le plus vibrer : jouer la comédie, prendre des poses, faire des cascades aussi. Je suis également modèle vivant pour un sculpteur.
 
Toute ma vie j'ai essayé de me diversifier, de faire et d'apprendre plein de choses différentes. Que ce soit professionnellement ou personnellement, parce que d'une part, c'est extrêmement enrichissant, et d'autre part, parce que j'ai beaucoup plus de chances d'être pris sur des projets qui me plaisent, en ayant acquis différentes compétences. Et aujourd'hui je commence à en vivre. C'est extraordinaire et c'est une grande chance. En plus, je sais que ce n'est que le début ! Je le souhaite sincèrement à tout le monde : pouvoir faire ce que l'on aime, et vivre de sa passion, sont un vrai privilège.
 
 
Voyez-vous des liens entre ces différents domaines : le jeu, la cascade, le mannequinat... Sont-ils complémentaires ? Ou bien, à l'inverse, considérez-vous que ce sont des métiers totalement distincts ?
 
Je dirais les deux. Beaucoup de personnes les dissocient complètement, et se consacrent exclusivement, soit au jeu, soit à la cascade, soit au mannequinat. En ce qui me concerne, je suis passionné par les trois. J'ai donc eu envie de les lier.
 
Avant de me consacrer pleinement à ma véritable voie artistique, j'ai exercé les métiers de garde du corps et chauffeur de sécurité et de personnalités. J'ai donc fait beaucoup de formations, et je continue de me former pour être toujours opérationnel. Mais aujourd'hui, j'oriente mes apprentissages spécifiquement pour le cinéma et la télévision.
 
En général, je travaille davantage en tant qu'acteur, car c'est vraiment mon domaine de prédilection. Mais je fais aussi de la cascade, notamment des scènes de combat, qui sont ma spécialité. Je me suis également formé dans les cascades en véhicule, via mes formations de chauffeur de sécurité, avec Monsieur Christophe Gury, qui est un des meilleurs formateurs au monde, en ce qui concerne le transport sécurisé. Je pense que les productions sont heureuses d'avoir un comédien qui peut aussi réaliser ses propres cascades. Je fais également pas mal de shooting photo, défilés, concours de mannequin...
 
J'ai souhaité donc lier ces trois mondes, ce qui est la preuve qu'ils peuvent être totalement complémentaires, même si on peut les considérer de façon totalement distinctes. Je pars systématiquement du principe que tout est possible dans la vie. Il suffit d'y croire, d'avoir la détermination, et de se donner les moyens d'aller au bout de ses rêves. Sortir de sa zone de confort ne peut apporter que des choses positives, du moment que le coeur guide. Biensûr cela peut prendre du temps, comme dans mon cas, car j'ai tout fait par moi-même, mais surtout, j'ai toujours su que je finirais par réussir.
 
La vie est une grande et belle aventure. Nous sommes tous ici pour apprendre, découvrir et évoluer. Et parfois, il faut savoir aussi prendre des risques, c'est de cette façon que l'on avance.
 
Ma première formation d'acteur et mon premier shooting photo professionnel datent de 2002. 2006 fut également une année riche, avec notamment mes premiers tournages pour la télévision.
A l'époque, je faisais des aller-retour Toulouse/Paris, car depuis mes cinq ans je vivais à Toulouse. Et c'est vrai que j'avais des difficultés à me projeter à Paris. Mais je savais qu'un jour, il faudrait que je m'y installe. Le jour où je me suis senti prêt, je suis monté. Et cela fait maintenant six ans que j'y vis. J'ai fini par me faire à la capitale, et aujourd'hui j'y suis heureux. J'aime vraiment cette ville, et puis dans mon métier, presque tout passe par Paris. C'est aussi un emplacement géographique qui permet de voyager facilement, ce qui est un autre de mes rêves : voyager autour du monde, grâce à mon métier, et aussi pour le plaisir. J'aime découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles cultures, et j'aime le contact avec les gens.
 

 

 
Parmi vos expériences artistiques, certaines vous ont-elles marqué plus que d'autres ?
 
Toutes mes expériences m'ont marqué en réalité. On apprend de chacune d'entre elles. Les rencontres sont également extrêmement importantes dans ce milieu. Pour moi, chacune m'a aidé à progresser, et m'a amené à être l'homme que je suis aujourd'hui. Espérant avoir pu aussi apporter quelque chose en retour à toutes ces personnes formidables, parce que c'est aussi cela le sens de la vie. L'existence est un échange perpétuel. Alors oui, toutes ces expériences et rencontres ont été bénéfiques.
 
 
Pour revenir sur vos compétences de cascadeur, pourriez-vous nous parler un peu de la formation ? Qu'est-ce qu'on apprend, et comment ?
 
En France, les formations de cascadeur sont très intéressantes et de haut niveau. Certains formateurs, qui sont également régleurs, sont très connus. Comme Alain Figlarz, qui m'a formé au sein de son école Figlarz Action, et avec lequel j'ai travaillé, qui est également acteur. Il y a aussi Olivier Schneider, et Patrick Vo, entre autres, avec lequel je me suis également formé, au sein de leur groupe Umen Stunt. Kefi Abrikh, Daren Nop, avec lesquels je me suis formé aussi. Manu Lanzi, et bien d'autres... Campus Univers Cascade est aussi une très bonne école de cascadeurs. Et ils représentent tous, le savoir faire français à l'international.
 
On apprend énormément de choses durant ces stages. Evidemment, pour les personnes n'ayant jamais fait de combat ou de cascades, cela prend un peu plus de temps. Mais comme je le dis souvent, quand l'envie et la détermination sont présentes, alors tout devient possible...
 
Pour ma part, je pratique les arts martiaux et sports de combat depuis mes six ans. J'en ai pratiqué beaucoup, et me suis surtout spécialisé dans le Taekwondo et l'Hapkido (arts martiaux coréens). Je fais aussi du pied/poing, et j'ai également fait un peu de sol, afin d'être complet. Je me suis entraîné pendant une vingtaine d'années sous la direction de Michel Della Negra (ancien entraîneur des équipes de France de Taekwondo), dans un des plus grands clubs du sud-ouest : le Shaolin, dirigé par Lilian Froidure. Dans le même temps, je m'entraînais aussi, et je continue de le faire, aux côtés d'un ami de près de vingt-cinq ans, qui est comme mon frère : Sébastien Arino, qui a de nombreux clubs de Taekwondo/Hapkido dans le Languedoc Roussillon, et qui enseigne aussi dans beaucoup de stages internationaux. J'ai fait aussi beaucoup de démonstrations dans le sud de la France (Palais des sports, Zénith, Palais des congrès...). Je me souviens notamment d'une démonstration qu'on avait faite dans un multiplexe cinématographique à Toulouse, avec l'équipe de démonstration du Shaolin, pour la sortie du film Blade lll. Les gens avaient adoré ! 
 
J'en suis donc venu naturellement au cinéma. Ces bases m'ont aidé à démarrer. Bruce Lee et Jean-Claude Van Damme y ont été pour beaucoup aussi ! D'ailleurs, j'ai commencé la musculation grâce à JCVD, et aussi Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger, dont je suis resté un très grand fan. Musculation que j'ai pratiquée aussi en compétition, ayant fait partie en 2017 de l'équipe de France de Fitness et Bodybuilding naturel, au sein de l'AFBBN, aux côtés de mon coach et entraîneur national Jérome Petit. 
 
Pour en revenir à la cascade, il y a aussi biensûr des spécialités. Par exemple, le combat scénique, c'est à dire des scènes de combat tel qu'on en voit dans les films ou les séries. On apprend à chuter, à donner des coups, à esquiver, à jouer aussi avec les angles de caméra pour que ça paraisse réel. On amplifie tous les mouvements au cinéma, contrairement à la réalité. Il y a aussi des cascadeurs spécialisés dans le feu, la cascade mécanique, etc... Certains cascadeurs préfèrent se spécialiser dans une branche, qui leur plaît davantage, tout en restant polyvalents. En ce qui me concerne, j'essaie également d'apprendre un maximum de choses, afin d'être aussi complet que possible.
 

 

 

 
De façon générale, quelles sont vos envies artistiques du moment ?
 
Mon rêve est de vraiment réussir en tant qu'acteur, d'avoir de plus en plus de rôles intéressants, et de pouvoir jouer sur pleins de registres différents. Mon physique me conduit à jouer beaucoup de flics ou de voyous, ce que j'aime énormément ! J'ai beaucoup d'énergie et l'action me convient très bien.
 
J'apprécie aussi de pouvoir jouer des choses plus intérieures. Le rôle idéal pour moi serait de jouer un flic, avec toute l'action que cela suppose, la dureté, etc... Et qu'en même temps on sente une fragilité, une fêlure sous la carapace. Cette ambivalence est très intéressante à interpréter. Surtout que je suis quelqu'un d'extrêmement sensible.
 
J'ai appris avec la méthode de l'Actor's Studio, qui consiste à utiliser ses émotions, à aller les chercher au plus profond de soi, si besoin, afin de servir les rôles, leur fournir du crédit, et les nourrir de notre sensibilité. Et quand on joue avec son coeur, ça sort tout seul ! Le plus important est ce que l'on dégage, ce que l'on donne, à ses partenaires, ou seul devant la caméra ou l'objectif, et qui transparaît à l'écran.
 
Mon but est de toucher les gens, les faire réagir, leur procurer des émotions. J'ai envie de tout jouer, d'autant que c'est en jouant que l'on apprend le plus. 
 
Je souhaite vraiment réussir dans le cinéma et la télévision. Dans des films, des séries, et des publicités. J'ai aussi l'intention de continuer les shooting, afin d'évoluer également dans le milieu de la mode, car ce sont des métiers qui m'ont toujours fait rêver ! Et je compte réussir en France, et aussi dans le monde entier. 
 
Je vais continuer à suivre ma voie, en souhaitant à chacun de trouver la sienne. Pour cela, il faut savoir écouter son coeur et ses intuitions, c'est vraiment important. Et malgré les refus auxquels on peut faire face, malgré le temps que ça prend, il faut continuer d'y croire, et se donner les moyens d'y arriver. C'est de cette façon que l'on réussit tout, que ce soit dans notre métier, et aussi dans la vie.
 
 
Ce fut une joie Boris d'échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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