Koh Lanta : Océane nous raconte son départ lors d'une épreuve éliminatoire !

Publié le par Julian STOCKY

© A.ISSOCK / ALP / TF1

 

 

Bonjour Océane,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La saison de « Koh Lanta – Les chasseurs d’immunité » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images ravivent-elles certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?

Ah oui, bien sûr ! Après tout ce temps écoulé entre le moment de tournage et la diffusion, la vie a suivi son cours. Le fait de mettre des images sur ce que l’on a vécu nous replonge dans une aventure qui nous a fait vibrer pendant quand même 50 jours en tout et ça ravive de bons souvenirs. Mais que des bons souvenirs et surtout beaucoup de nostalgie je dirais…

Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

A la base, je ne l’avais pas fait pour le vivre réellement. J’avais tenté d’envoyer un courrier en pensant qu’on ne me répondrait pas donc je n’avais pas vraiment pris les choses très au sérieux à la base. Je voulais surtout faire rire mes amis en leur racontant que j’avais postulé à « Koh Lanta ». Finalement, je me suis laissée prendre au jeu, je me suis dit « one life », que ça faisait surement partie des choses de la vie qui sont incroyables à vivre et que c’est une aventure de dingue. Je me suis dit « allez, je vais faire un truc pour moi, je vis un truc un peu fou que tout le monde ne pourra pas forcément vivre »…On sait que l’on n’est que 20 à être sélectionnés sur 40 000 donc je me suis dit que c’était un truc assez exceptionnel, que j’aimerais cocher dans ma vie.

Cette saison est marquée par la présence d’un nombre record de colliers d’immunité avec, pour certains, des pouvoirs inédits. Justement, comment avez-vous appréhendé cela ?

Quand on nous a annoncé que c’était la saison des colliers d’immunité, ça a un petit peu décomplexé les colliers par rapport aux autres saisons. Je m’étais toujours dit espérer n’avoir jamais à aller chercher un collier d’immunité, avant de connaitre le thème car je me disais que, quand on va en chercher un, normalement c’est qu’on se sent en danger. Donc j’espérais ne jamais me sentir en danger pour ne pas avoir à aller en chercher. Quand Denis nous a dit que, cette année, ce sont des colliers d’immunité avec des pouvoirs inédits, je me suis dit « bon, ben, là, finalement, que l’on soit en danger ou pas, il faut trouver des colliers parce qu’ils sont des secrets incroyables et qu’ils peuvent peut-être nous être bénéfiques pour des conseils ou des épreuves ». Finalement, ça a décomplexé cette recherche de colliers, je me suis dit que c’est plutôt sympa : terminés les colliers que l’on cherche parce que l’on est en danger, maintenant il faut en trouver peut-être aussi pour avoir un peu de bonus ! Donc c’était plutôt sympa et ça a changé un peu la façon de voir le mot collier d’immunité.

La semaine dernière, le premier conseil de la réunification a été particulièrement riche en rebondissements. Vous êtes, au dernier moment, protégée par le collier d’immunité d’Amri, un ex-camarade de l’équipe jaune. Cela vous avait alors clairement sauvée…

Oui, oui, à ce moment-là, ça m’a sauvée ! Je n’aurais jamais cru avoir besoin d’être sauvée immédiatement à l’arrivée des rouges parce que je ne me sentais pas du tout en danger à ce moment-là. Je ne me considère pas forcément comme un élément fort ni un élément très faible donc je me suis dit qu’il n’y avait pas de raison que ça tombe forcément sur moi. Je ne m’y attendais pas du tout mais, finalement, Amri l’avait senti et, grâce à lui, j’ai pu rester un peu plus longtemps dans l’aventure. Mais je ne m’attendais pas à cela, à être en danger à ce moment-là du jeu…

L’épisode de ce mardi a été le témoin de la tant redoutée épreuve du tir à l’arc. C’est vrai que ce jeu n’est jamais facile car, à chaque salve, un camarade doit justifier l’élimination d’un aventurier….

Exactement ! C’est une épreuve qui est vraiment très très très stratégique je trouve. On peut l’appréhender d’une autre manière, c’est-à-dire uniquement sportive, en se disant aller au plus près de ses capacités. Mais je l’appréhendais plutôt d’une manière plus stratège, je me disais que si je mettais ma flèche au milieu, ce serait compliqué : je serais obligée d’éliminer des personnes et je serais ensuite la cible d’autres personnes parce que je serais considérée comme quelqu’un de fort. Donc on n’a pas intérêt à se louper en visant au milieu : pour les coups d’après, ça met un peu en pression. Le but n’était pas non plus d’être la plus nulle parce que l’on a quand même envie d’être bon dans ce que l’on fait et dans chacune des épreuves. C’est vrai que, oui, on peut voir ce jeu de multiples façons, stratégiques ou sportives mais, pour moi, il y avait beaucoup de stratégie dans ce jeu.

Le lendemain, surprise, l’épreuve d’immunité est aussi éliminatoire. Avec le recul, qu’est-ce qui vous a manqué sur ce jeu-là ?

Je dirais qu’il m’a manqué, sur cette épreuve, de l’agilité, à 90%, et, ensuite, le reste était surement mental. J’aurais dû être plus rapide : quand j’ai vu les images, je me suis dit que j’étais vraiment molle. J’étais un peu au ralenti…Certes, j’étais quand même une fusée mais comme nous tous…Oui, il m’a manqué beaucoup beaucoup d’agilité…Dans la vie, je suis quelqu’un de très maladroite : quand mon mari a vu l’épreuve, il m’a tout de suite dit « Océane, celle-ci n’était pas faite pour toi ». Oui, c’est sûr que je ne suis pas très habile, j’aurais dû être meilleure et, surtout, beaucoup plus rapide. Donc il m’a manqué de l’agilité, de la rapidité et certainement aussi du mental pour être plus rapide.

Les mots de vos camarades, au moment de les quitter, ont certainement dû vous faire chaud au cœur, dans un moment pas évidemment à vivre ?

Oui, oui, oui, c’est sûr ! Même si on sait au fond de nous ce que chacun pense des autres. On était une équipe très très unie mais c’est vrai que d’entendre ces mots était comme un au-revoir. Pour moi, c’était un peu comme un adieu. C’est terrible, quand on est sur l’ile, tout est décuplé et leurs mots étaient très très forts. D’un côté, j’étais très heureuse de savoir qu’ils me considéraient beaucoup dans cette équipe et que je leur avais fait du bien. En même temps, je m’en voulais tellement de les laisser à ce stade-là du jeu…J’avais encore beaucoup de choses à vivre au près d’eux, beaucoup de choses encore à apporter au sein de l’équipe et je suis déçue de les décevoir aussi.

Même si ce n’est certainement pas simple à juger, le fait de partir non pas sur une élimination par votes au conseil mais sur une épreuve individuelle atténue-t-il la déception de quitter l’aventure à ce stade ?

Alors, ça, c’est une question que je me pose. Je me suis toujours dit que c’était mieux de sortir sur une épreuve éliminatoire. Quand je regardais « Koh Lanta », je me disais « oh, ça doit être drôlement plus facile à vivre quand on sort par soi-même parce que, finalement, on ne peut s’en prendre qu’à nous-même ». En fait, finalement, ce n’est pas si simple de s’en prendre qu’à soi-même, on refait le jeu 10 fois, on se dit « j’aurais dû faire ci…Mais pourquoi je n’ai pas fait ça ». On s’en veut énormément. Donc, finalement, la culpabilité est là, on se sent quand même très coupable de ce que l’on a fait. On se dit que l’on aurait dû faire mieux, que l’on aurait pu faire mieux donc c’est très compliqué à vivre aussi. Quand on sort sur des votes, c’est très difficile aussi de voir son nom sur des bulletins et ça dépend de qui vote : quand les rouges ont voté contre moi, ça m’a un petit peu embêté mais sans plus parce qu’il n’y avait pas d’affect entre eux et moi. Mais quand ce sont des membres de ta propre équipe qui mettent ton nom, je pense que c’est très très dur à vivre…

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Je pense que le plus beau de mes souvenirs est la première victoire que l’on ait eue : première épreuve, première victoire… quand on arrive à « Koh Lanta », c’est la première fois que j’ai eu l’impression de passer à travers ma télé et, enfin, de comprendre ce que vivaient tous les aventuriers des saisons précédentes : quand on les voit se serrer dans les bras, on se dit « attends, ça va, c’est un jeu », on a l’impression qu’ils viennent de gagner à l’Eurovision et, en fait, c’est vraiment ce que l’on ressent. C’est vraiment jouissif comme sensation quand on gagne. Cette cohésion qui s’est créée immédiatement a été magique ! C’est vraiment cela mon plus beau souvenir, c’est le jour où on a eu cette première victoire.

Après, évidemment, tout est beau : je trouve mon aventure très belle et j’ai eu de la chance aussi d’avoir une équipe incroyable. Il faut dire que, vraiment, j’ai eu de la chance de faire cette aventure avec les jaunes, j’étais très heureuse, on avait une cohésion qui était vraiment dingue, dingue, dingue, que l’on a toujours d’ailleurs.

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été peut-être plus compliqué à supporter ou à appréhender ?

La faim a été compliquée très rapidement : au bout du troisième jour déjà, on sent la faim prendre possession de son corps. J’ai pas mal souffert les premiers jours. Tout le long d’ailleurs car il faut dire que je n’étais pas très épaisse, je n’avais pas beaucoup de réserves. Donc la faim est arrivée au bout du troisième jour et ça a été compliqué. Pour moi, le plus dur a vraiment été d’être loin des enfants pour la première fois, ça a été vraiment compliqué de ne pas savoir ce qui se passait un petit peu chez moi. Le reste, non, je m’y attendais : c’était dur, même plus dur que ce que j’imaginais mais c’était ce que j’étais allée chercher…

Sur le camp, au quotidien, quelles tâches ou activités aviez-vous davantage l’habitude de faire ?

On était tous assez égaux sur le camp, on allait tous chercher du bois. J’étais peut-être celle qui faisait pas mal à manger…oui, je cuisinais quand même…Enfin, cuisiner est un grand mot quand il s’agit d’éplucher un bout de manioc. Les garçons faisaient les cocos quand même plus souvent et le bois parce qu’il fallait pas mal de force. Mais on était tous égaux par rapport aux tâches…par contre, j’avoue que je ne gérais pas le feu la nuit…Je le dis. Je voyais qu’il y avait toujours quelqu’un autour…Ce n’était pas mon truc la nuit. Par contre, sur le reste, on était tous plutôt égaux.

Pour finir, seriez-vous prête à repartir à l’aventure si l’opportunité se présentait à vous ?

Oui, oui ! Si on me rappelait pour me demander si je serais prête à y retourner, oui, j’y retournerais ! Oui, je refais mon sac et je repars sans hésiter. J’ai fait cette saison un peu en mode one life, sans vraiment me préparer. Alors que, demain, si je devais y retourner, j’irais dans une autre mentalité. Déjà, je saurais un peu plus à quoi m’attendre, je saurais comment ça se passe à l’extérieur pour mes enfants donc ce serait beaucoup plus facile pour moi à vivre une fois là-bas. Je me dirais que, finalement, je sais que ça va, qu’ils l’ont bien vécu la première fois, qu’ils savent ce que je suis partie faire. Donc le mental serait plus présent, c’est sûr ! C’est clair que j’irais avec une autre mentalité, avec une mentalité plus de gagne et avec plus de confiance en moi, maintenant que j’ai vu de quoi j’étais capable…

Merci, Océane, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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