Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Marion Aydalot : J'espère que Deschamps va rester le plus longtemps possible !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marion,

Comme à chaque fois, c’est une joie de vous retrouver pour une nouvelle interview !

La coupe du monde de football vient de s’achever, sur la victoire de l’Argentine. Selon vous, est-ce mérité pour cette nation ? Ou s’agit-il avant tout d’une surprise ?

Pour moi, oui, cela a quand même été une surprise, bizarrement. Parce que l’Argentine n’a pas été la nation qui m’a le plus impressionnée sur cette coupe du monde. Je pense que l’après Messi sera très très difficile pour eux…

Contrairement à la France qui a démarré fort dès le premier match, les Argentins sont montés progressivement en puissance, atteignant une sorte d’apogée pour la finale…

Je pense aussi qu’il fallait la gagner pour Messi, qu’ils ont tous joué pour lui et que ça les a portés. Cela a été le retour de la grinta sud-américaine. Je ne sais pas combien de temps ça durera, je suis convaincue que le football sud-américain est moins fort que le football européen. Les grandes nations ont été là, la France, l’Angleterre, la Croatie,….L’Europe reste pour moi le vivier, c’est clair mais l’Argentine, par cette envie, par ses supporters, par ce pays qui vibre, est très séduisante pour beaucoup de gens.

Fort de cette nouvelle ligne à son palmarès, la seule qui lui manquait, Lionel Messi est-il à présent le meilleur joueur de l’histoire ?

Il n’y a pas trop de débat, oui, Messi est une légende du football, c’est l’un des meilleurs ou le meilleur, on peut le mettre aux côtés de Pelé, très très haut. Il a aussi, par sa technique, par ce talent déjà visible quand il était enfant, marqué l’histoire. Je pense qu’il dépasse même Maradona en termes de précision, de vitesse, de modernité.

L’Argentine a battu en finale l’équipe de France. Avec toutes les blessures successives connues avant et pendant la compétition par les bleus, cette place en finale est-elle, selon vous, le fruit uniquement de Didier Deschamps ? Ou est-ce déjà l’émergence d’une nouvelle génération, promettant de beaux jours à notre équipe ?

Je pense que c’est Deschamps, il l’a déjà montré avec l’OM, il avait été capable d’aller en ¼ de finale de Ligue des Champions avec Brandao et Niang…Quand on sait cela, il faut être conscient qu’il a quand même le talent pour magnifier ses joueurs d’une manière assez incroyable. Tellement de blessés, tellement de blessures et on a l’impression que ça ne l’atteint pas. « Tant pis, on va faire avec… », c’est différent de beaucoup de coachs dans le monde. Pour moi, il est l’un des meilleurs. Ce pragmatisme me séduit vraiment, j’ai très très peur de l’après Deschamps, j’espère qu’il va rester le plus longtemps possible.

Cette finale restera sans doute dans l’histoire du football mondial, surtout pour son scénario final. Les bleus, on l’a vu, ont vécu 80 premières minutes apocalyptiques pendant lesquelles ils ont été inexistants. Justement, quelles en étaient les principales raisons ?

C’est très dur à entendre pour beaucoup de Français mais les Argentins ont été meilleurs ! Je les avais sous mes yeux, vraiment ça allait vite, très vite. Les Français étaient dépassés et c’était un pressing hallucinant de la part de l’Argentine. J’étais vraiment au spectacle, c’est le cas de le dire. J’ai vu un football quasi parfait de leur part, quelque chose de l’ordre du Barça mais modernisé. J’ai adoré ce qu’ils ont proposé, même si je suis supportrice de l’équipe de France. Maintenant, il y a eu un Kylian Mbappé qui a été phénoménal, il est l’avenir du football mondial, il est le meilleur. L’après Messi arrive, l’après Ronaldo arrive, il y a cette nouvelle génération, pour moi Mbappé est phénoménal. J’aime son caractère, j’aime ce côté star, j’aime ce côté starlette qui peut énerver, j’aime son intelligence. Pour moi, aujourd’hui, il est l’avenir mais il est aussi le présent. Mais il ne pouvait pas tout faire non plus…Il y a eu cette séance de tirs aux buts apocalyptique pour l’équipe de France…je regrette juste que ce soit face à l’Argentine, je trouve que les Argentins ne se sont pas bien comportés et ont manqué de beaucoup de classe, en particulier le gardien. C’est quelque chose que l’on ne voit jamais en Europe, où les équipes savent se tenir en public, sont plus chiques.

Le Maroc, premier pays du continent africain à se qualifier pour les ½ finales, est-il LA belle surprise de la compétition ?

C’est vrai que l’on aurait dû penser au Maroc, tous autant que l’on est. Sur la dernière CAN, j’ai trouvé que le football africain était meilleur qu’avant. Ils ont un nouveau président qui est brillant, leur football est en train de beaucoup se professionnaliser. On ne s’en rend pas compte mais il y a une volonté de tourner le dos aux mauvaises habitudes d’avant. Le fait que le Maroc soit là n’est finalement pas un hasard. On ne l’a pas vu venir, moi non plus mais c’était assez évident que ça arriverait.

Il faut être franc, il y a, sur ce continent, un niveau qui n’existait pas il y a une dizaine d’années. Les coachs sont meilleurs, tout est plus pro maintenant mais c’est très loin, il faut le dire, du football sud-américain et encore plus loin du football européen. Cependant, leur volonté est intéressante…

A l’inverse, quelle nation vous a davantage déçue pendant le tournoi ?

J’ai été très déçue par l’Allemagne, je ne m’attendais pas du tout à cela. Je pensais vraiment que ce serait mieux. L’équipe est en reconstruction…l’Euro aura lieu chez eux, à la maison, dans deux ans, c’est le moment pour eux de montrer quelque chose. L’Angleterre est aussi une déception, on se dit toujours que cette nation va y être mais elle n’y est pas.

Vous évoquiez précédemment le fait d’avoir pu voir la finale au plus près de l’action. Quels souvenirs gardez-vous de ces quelques jours sur place, au cœur de l’effervescence ?

J’ai vu la fin de carrière de Lionel Messi, j’ai vu sa coupe du monde, j’ai vu aussi la fin de carrière de Modric. Je me suis dit « regarde le bien, tu ne le verras peut-être plus à ce très haut niveau dans ta vie ». C’est un joueur phénoménal, j’ai eu énormément de plaisir à le regarder jouer, son jeu est tellement précis, tellement juste. J’aime bien la Croatie, je ne la voyais pas arriver en ½ finale, bravo à eux, c’est aussi une très grande nation de football. L’équipe a été très très forte lors de la petite finale à laquelle j’ai pu assister, même s’il y a eu des déchets.

Le fait que les stades soient proches les uns des autres avait aussi plein de charme, contrairement à ce que beaucoup de gens pensaient. C’était une organisation extraordinaire que le Qatar a donnée au monde, une sécurité incroyable, je n’avais jamais vécu cela de ma vie, une très grande générosité dans les infrastructures, ils voulaient que ce soit la plus belle coupe du monde et je pense qu’ils n’en sont pas loin. D’avoir décidé finalement que le hooliganisme ne devait pas avoir lieu là-bas a donné aussi, je trouve, un coup de booster aux rencontres. Cela m’a beaucoup plu…maintenant, je suis tout à fait consciente que c’est une dictature, que c’est un pays discutable sur les droits de l’homme mais il faut bien être conscient, en France, qu’il y a très peu de pays au monde qui les respectent.

Avez-vous eu la sensation, pendant la finale, d’assister à un match qui rentrera à tout jamais dans l’histoire du football ?

Oui, oui, je suis même allée plus loin dans ma réflexion, je me suis dit être à peu près à la moitié de ma vie et que ça restera comme un point entre mes deux vies. Donc, oui, il y a eu quelque chose de très fort ce jour-là. Le premier match que j’ai vu dans ma vie, c’était la finale de la coupe du monde 1986 au Mexique, la boucle est bouclée : j’ai vu Maradona à la télé, je vois Messi en vrai, il y a quelque chose qui lie ma génération à l’Argentine d’une manière ou d’une autre.

Les affaires courantes ont repris, la Ligue 1 a vécu son premier boxing-day à la française avec, à 5 exceptions près, le retour de tous les mondialistes. Justement, cette coupure de 6 semaines environ bénéficiera-t-elle plus à certains clubs que d’autres ?

Question difficile, très difficile…Je dirais quand même que les très grands joueurs qui n’ont pas pu participer au Mondial arrivent évidemment avec du repos. Je pense notamment à Verratti et Donnarumma au PSG, qui reprennent avec moins de fatigue physique mais aussi moins de fatigue mentale. Je ne serais pas étonnée que des équipes que l’on n’attend pas puissent créer quelques surprises. Je crois que Paris finira premier, évidemment mais des équipes où tout le monde s’est reposé partent avec un avantage.

Pour terminer, à quelques semaines de la reprise de la Ligue des Champions, le PSG est-il favori de sa double confrontation contre le Bayern ?

C’est du 50/50, c’est vrai que je ne me mouille pas beaucoup làJ, je n’oublie pas que le coach parisien ne connait pas bien la Ligue des Champions, alors que je crois beaucoup qu’il faut de l’expérience dans cette compétition. C’est difficile d’y faire un coup, contrairement au championnat ou à la coupe du monde. En Europe, ce sont toujours l’expérience, le talent et l’argent qui ont le monopole, il faut être clair…Je dirais du 50/50, même si je pense que ça peut bénéficier quand même au Bayern, ce qui m’inquiète un peu… mais on verra, j’espère me tromper…

Merci, Marion, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

Partager cet article
Repost0

Le Repas des fauves : Interview croisée avec deux des comédiennes de la pièce et la metteuse en scène !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Manon, bonjour Claire et bonjour Nina,

Quel plaisir d’effectuer cette interview tous ensemble !

Vous êtes respectivement metteuse en scène et comédiennes de la pièce « Le Repas des fauves », qui sera à l’affiche du théâtre Montmartre Galabru à partir de janvier. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous de poursuivre cette belle aventure collective ?

Manon : C’est vrai ! L’aventure a démarré en septembre 2021, on se connaissait avant ce projet avec une partie de l’équipe, on a eu envie de monter ensemble une troupe et notamment ce spectacle, qui nous tenait à cœur pour des raisons différentes chacun. Pour trouver les autres personnages, les auditions ont ensuite démarré assez vite et nos camarades nous ont alors rejoints.

Claire : On s’était rencontrés au début de l’été pour parler du projet, de la pièce, de ce que nous voulions en faire et on est tombés d’accord pour se lancer. On s’est revus en septembre, on a lancé les auditions qui ont duré jusque novembre, nous avions reçu plus de 400 candidatures pour 4 rôles. On a constitué alors la troupe fin novembre. On s’est vus ensuite pour faire des lectures de la pièce entière, afin de créer une émulsion et on a véritablement commencé le dur du dur à la rentrée de janvier.

Manon : J’ai vu ensuite chacun individuellement pour préparer les personnages, pour faire des fiches (leur passé, leurs motivations, leurs rêves), afin de leur donner de la contenance et de la vie en dehors de la pièce. Dans cette pièce qui est un huis-clos de moins de 4 heures en temps réel, on a des amis, des connaissances, des gens qui interagissent, leur pire côté se révèle, c’est important qu’il n’y ait pas juste le texte mais tout plein d’un vécu derrière qui soit intégré par chacun. Pour qu’il y ait un lien réel entre les acteurs. On a donc commencé par un travail à la table, d’abord individuellement puis en groupe pour les personnages qui ont des liens et interactions. Dans l’objectif d’un passé commun, que les autres ne connaissent pas forcément.

Pour rentrer plus dans le cœur du spectacle et sans tout en dévoiler, comment présenter la pièce ? De quoi parle-t-elle ?

Nina : On peut dire que ça parle d’un anniversaire qui se passe dans des conditions assez particulières, on est sous l’occupation, Paris est sous couvre-feu donc on n’est pas censés sortir le soir pour un tel motif. Mais, en dépit de cela, on a des personnages qui ont malgré tout l’envie de se retrouver, une amitié les liant. Il y a une envie de continuer à vivre et de faire la fête mais… ils vont se rendre compte que ce n’était pas une bonne idée.

Claire : C’est un coup du hasard aussi, c’est surtout ça, c’est la vie en somme. On a une multitude de personnes qui se rassemblent pour vivre un moment et un élément perturbateur va venir changer la donne. Avec ce changement, comment ce maillage très fin, qui a déjà été tissé initialement, va-t-il évoluer par la suite ? Justement, il y a beaucoup de rebondissements, on ne s’attend pas à ce que les mailles se retournent complètement…C’est tout l’intérêt du spectacle !

 

 

Manon : On a une situation dangereuse mais c’est vrai que c’est traité de manière humoristique, sans que ce soit grotesque. Donc on a de l’humour qui permet de faire passer un peu mieux les moments durs, on rit jaune quand même mais ça reste sérieux, dans le sens où, à la fin, on peut vous promettre des rires, peut-être des larmes, de la surprise et on espère une tension qui se libère, après avoir retenu votre souffle tout du long.

Claire : C’est un marathon d’émotions !

Nina : Emotions et aussi, peut-être, questionnements philosophiques pour certains, une remise en question.

Manon : Au milieu de cette soirée d’anniversaire débarque un officier de la Gestapo qui, lui, réclame deux otages parce qu’il y a eu un attentat dans le quartier et que deux soldats allemands ont été abattus. Donc, pour suppléer à leurs vies, il faut des otages français, qu’il doit choisir dans cet appartement. C’est l’anniversaire de Sophie ce jour-là et le hasard veut qu’il connaisse son mari, qui est son petit libraire préféré. Du coup, il accepte de les laisser finir la soirée et de repasser prendre les otages qu’au moment du dessert. Mieux, il leur laisse le choix des deux otages qui l’accompagneront. Démarre là une seconde partie de soirée un peu moins drôle. Nous avons remarqué que le public y allait un peu de son petit commentaire sur le choix des otages ou sur ceux qu’il aurait choisis.

Claire : Ce qui est d’ailleurs très drôle, c’est que pendant la pièce, très souvent, on a des commentaires du public, des réactions vocales comme « oh non… », « oh, ce n’est pas vrai… », « ah, mais elle, alors… ».

Manon : Chacun a son opinion, vraiment. En même temps, ce que l’on a essayé de faire dans la mise en scène et dans le jeu, c’est de faire en sorte qu’aucun des personnages ne puisse être vraiment jugé et qu’ils aient tous une teinte de gris. C’est une pièce qui se veut pleine de couleurs différentes.

Concernant les personnages justement, un mot sur votre rôle et sur ses principales caractéristiques ?

Claire : Mon personnage est celui d’Andrée, je suis une amie du couple Pélissier, je suis même plus une amie de Victor que de Sophie. C’est une amitié d’intérêt de la part de Victor parce que je lui prête de l’argent, je suis une femme d’affaires qui gagne bien sa vie et qui achète ce qu’elle veut autour d’elle. Donc elle achète du matériel mais aussi ses amis. Elle n’était pas conviée à l’anniversaire de Sophie mais elle l’a su donc elle est venue. Cependant, pour régaler tous les invités et tous ses amis, elle a apporté de quoi faire passer la pilule gentiment, à l’aide d’un peu de champagne et de quelques mets raffinés. Donc c’est un petit peu la tata chiante que l’on n’a pas envie de voir, qui, quand elle est là, fait grincer un peu des dents pour certains mais ça va, ça passe, comme elle fait de beaux cadeaux.

Sinon, Andrée est une personne très seule, au final peu sûre d’elle dans certaines choses. A certains moments, émotionnellement parlant, elle sent qu’elle n’a pas beaucoup de gens désintéressés proches d’elle mais, hormis son argent, elle n’a pas trouvé d’autre moyen pour que ces gens s’intéressent à elle. Pour l’instant, ça a été la réponse facile à tout. Elle est donc là pour passer un bon moment entre amis, pour ne pas qu’on l’oublie, pour ne pas se sentir seule ou mise de côté.

 

 

Nina : Je suis Sophie Pélissier, c’est moi qui fête mes 30 ans, la pièce a lieu dans mon appartement et je suis la ménagère typique des années 40, je suis aimable, je suis souriante, je suis apprêtée, je ne fais pas de vague, je ne parle surtout pas de politique et, en apparence, je suis un peu inoffensive. Après, il ne faut pas trop me chauffer ! On peut voir qu’avec des circonstances exceptionnelles, le vrai caractère des personnages ressort aussi et là est également l’intérêt de cette pièce, de sonder les tréfonds de l’âme humaine dans ce qu’elle a de pire et de meilleur. Donc Sophie, comme d’autres, va voir surgir une autre facette d’elle-même que, peut-être, elle-même ignorait, en tout cas que les autres ignoraient totalement.

Claire : C’est la même chose pour mon personnage : à l’arrivée d’Andrée, c’est une femme extrêmement sûre d’elle-même et, au final, dans la durée de la pièce, son assurance se délite pour finir en une personne très très peureuse et pathétique.

Manon : Pour revenir un peu sur le personnage de Sophie, c’est vrai que dans l’écriture de Katcha, il n’y a pas forcément d’indications particulières sur la profondeur du personnage. Je ne peux pas présumer de ce que Katcha voulait en faire mais c’est vrai que, quand on le lit, on pourrait le trouver très niai, vraiment basique, la ménagère des années 40, qui veut faire plaisir à son mari, qui se fait des petits frissons en ayant une aventure avec son meilleure ami et qui, finalement, ne veut pas faire de vague, qui se satisfait dans le fait d’avoir un bel intérieur. On a voulu en faire une Sophie un peu plus complexe aussi, c’est parti un peu du fait que Nina est musicienne et donc on a créé un rêve à Sophie, on en a fait une musicienne contrariée, quelqu’un qui aurait aimé être pianiste et qui n’a pas pu l’être. Parce que ce n’est pas ce que l’on attend d’une femme à cette époque. Elle a fini par être raisonnable et se marier avec un homme respectable, un libraire, elle s’est donc rangée. Mais elle a toujours cette attirance pour la musique, elle qui est une artiste dans l’âme.

 

 

C’est un personnage qui, de base, est très solaire, tout le monde est là pour son anniversaire. La seule personne au cours de toute la pièce que personne ne veut envoyer à la mort, c’est bien elle. Donc c’est elle qui réunit tout le monde, normalement elle n’a pas un mot plus haut que l’autre mais elle se fait quand même respecter. On le voit dès le début de la pièce avec Victor, elle tient quand même son couple d’une main de fer. Donc, voilà, on a voulu un personnage de Sophie qui soit, en apparence, peut-être très tranquille et à laisser passer un peu tout mais qui, en fin de compte, essaie de vivre un peu sa vie sans qu’on l’embête, qui fait ce qu’elle veut quoi qu’il arrive. En apparence, elle est la bonne ménagère mais elle a compris que, si jamais ça ne se voit pas trop, elle peut vivre sa vie comme elle l’entend. Et elle va finir, effectivement, par le dire pendant la pièce un peu plus fort que d’habitude.

Vous l’avez dit, la pièce se déroule en 1942, en pleine guerre. Du coup, que ce soit pour l’appropriation des rôles ou pour la mise en scène, vous êtes-vous (re)plongées dans le contexte de l’époque ? En complément, y avez-vous apporté une touche plus personnelle ?

Claire : Tout à fait ! Très rapidement, il a été très clair dans notre tête que cette pièce avait un message fort à faire passer, qui est justement la palette des couleurs, la palette des émotions que l’on peut traverser quand on vit une émotion aussi forte que celle que traversent les personnages, qui croient qu’ils vont mourir. Mais dans tout cela, on a voulu quand même apporter une touche de modernité, notamment en donnant une meilleure part aux femmes. Il faut savoir que, dans la pièce originale, il n’y avait que deux personnages féminins, Sophie et Françoise, jeune résistante ayant perdu son mari à la guerre et propre sous tous les angles, avec un côté un peu moralisatrice. Donc Katcha avait un peu donné deux côtés aux femmes, celui de la femme solaire, belle femme au foyer et l’autre, résistante, qui a des valeurs, qui y croit à fond. Avec, à côté, les hommes qui font des bêtises dans leur couple et qui font des coups entre eux. On a rééquilibré tout cela, le rôle d’Andrée était un rôle masculin avant de devenir celui qu’il est maintenant. Ainsi que pour le docteur. Du coup, cela a vraiment beaucoup modifié les interactions entre les personnes parce qu’on a beaucoup mieux compris certaines parties du texte et certaines intentions, justement en faisant varier les sexes. C’est notre petite touche de modernité !

Manon : C’est vrai que l’on voulait que la capacité d’action et d’agir sur ce qui se passe soit autant répartie aux hommes qu’aux femmes. Que le fait d’être courageux ou d’être lâche, d’être fidèle ou pas, soit mélangé aux hommes et aux femmes. On ne voulait pas que les femmes soient justes assises sur le côté à constater ce qui se passe et à simplement dire que ce n’est pas bien. Cela a été notre vision, en ayant 4 hommes et 4 femmes sur le plateau.

Claire : Pour les costumes et le décor, nous avons eu l’aide de Valentine, qui a étudié aux Beaux-Arts, pour avoir un univers très marqué, d’époque. Elle a fait beaucoup de recherches pour nous et, derrière, Manon a travaillé énormément sur cet aspect-là.

Manon : Elle nous a effectivement aidés à cela, tout en veillant au budget. Nous avons tout autoproduit, c’est donc de l’argent personnel que nous avons investi dans l’affaire. On a veillé en tout cas à ce que ce soit le plus fidèle possible, on voulait offrir au public vraiment un voyage dans le temps. Je n’étais pas intéressée par moderniser cela, c’est ancré pendant la seconde guerre mondiale, il y a cette histoire de la montée du nazisme sous l’occupation. C’est aussi en partie parce que ça faisait écho à des histoires que me racontait ma grand-mère qui avait à peine plus de 10 ans à l’époque. Elle a vécu cette occupation, elle m’a fait part de pas mal de choses qui se sont réellement passées et qui sont incroyables. C’est une chance pour moi ! Cette pièce est aussi un moyen de témoigner de cela et de raconter le quotidien des gens lambda qui vivaient pendant l’occupation. Tout l’univers sonore a aussi été travaillé avec Nina, qui a choisi les morceaux pour habiller et rythmer la pièce. C’est un autre de nos ajouts. Puisque Sophie est une pianiste, nous avons intégré un piano dans son décor et c’est la musique qui l’aide à rester calme. D’ailleurs, ça aide aussi la pièce, il y a beaucoup d’ellipses temporelles où Sophie se met au piano et calme un peu tout le monde.

 

 

Nina : Oui, on a essayé de tenir compte du fait que, dans les années 40, l’accès à la culture n’était pas du tout aussi mondialisé que maintenant. Ce n’est pas parce que quelque chose est sorti quelque part dans le monde dans les années 40 que tout le monde y avait accès. D’autant plus avec la censure qui se pratiquait à la radio, qui a formaté un peu les goûts des gens de l’époque. Donc on a choisi des morceaux classiques, du Chopin notamment, des choses qui étaient jouées déjà depuis un certain nombre d’années et approuvées par Vichy. En même temps, par ci, par-là, on a mis une petite touche de jazz, qui a pris naissance de l’autre côté de l’Atlantique une trentaine d’années auparavant et qui peut aussi indiquer quelque chose du caractère des personnes qui écoutent ou qui jouent cette musique à Paris en 1942.

Manon : C’est un ajout de composition de la part de Nina pour son personnage, Sophie joue du piano, du jazz, elle est un peu rebelle en fait de ce point de vue-là. Au fur et à mesure que la pièce se déroule, que le danger s’approche, que les relations se délitent, on a des morceaux qui sont de plus en plus noirs et de plus en plus classiques aussi. Au début, le cœur est à la fête puis ça bouge progressivement.

Nina : Cela aide à montrer l’état d’esprit de Sophie principalement mais aussi celui de tous les personnages, qui sont quand même en train de vivre ça tous ensemble, au même moment, enfermés dans la même pièce. Donc ça fait écho à peu près à tout le monde.

Claire : Pour finir le tout, pas mal de musées si vous le voulez bien ! On s’est baladés pour s’imprégner de l’époque, de la vie de tous les jours mais aussi des uniformes. On a rencontrés des gens experts, on a passé des heures à discuter de l’époque et ils nous disaient qu’il restait très très peu de vêtements car ils avaient vraiment été usés jusqu’à la corde. Donc tout ce que l’on trouve aujourd’hui, ce sont des vêtements issus de placards de personnes qui ne les usaient pas beaucoup, donc des gens aisés principalement ou de personnes plutôt collabos.

Manon : Il nous a fallu faire avec les usages de l’époque, pas le droit aux carreaux sur les vêtements, ni même aux couleurs du drapeau tricolore. La matière n’est pas en beau tissu bien lourd, c’est du tissu tout fin, en synthétique et les ourlets sont très courts. On a appris plein de choses en tout cas, sur cela et sur les modes de vie de l’époque. D’ailleurs, tout le début de la pièce est vraiment basé sur comment on survit pendant la guerre quand on est monsieur et madame tout le monde. Il n’y avait plus forcément de cigarettes, les rasoirs étaient vieux de deux ans, on offrait du sucre ou des collants lors des anniversaires. Les femmes les plus riches se teintaient les jambes pour faire croire qu’elles portaient justement des bas. On voulait que ce ne soit pas oublié ! Cela donne aussi une part de modernité à la pièce, où l’on peut faire des parallèles (prudents bien sûr) avec le confinement vécu pendant la Covid.

Merci à toutes les trois pour vos réponses !

 

 

Voici également le lien vers le trailer de la pièce : 
 
Ainsi que le lien vers la page du théâtre Montmartre Galabru qui concerne le spectacle: 

Publié dans Théâtre

Partager cet article
Repost0

Les Mandrakes d'Or 2022 : Charlotte Bermond évoque cette belle soirée, diffusée le 1er janvier sur C8 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Charlotte,

Quelle joie d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver le 1er janvier prochain, aux côtés de Maxime Guény, à l’animation de l’édition 2022 des « Mandrakes d’Or » sur C8. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela a dû être pour vous de retrouver une nouvelle fois toute l’équipe ?

Oui c’est toujours un immense plaisir de retrouver, comme chaque année, toute l’équipe des Mandrakes D’or avec, à la clef, un spectacle inédit réunissant les plus grands magiciens du monde, orchestré par le producteur et magicien Gilles Arthur. C’est le rendez-vous magique annuel que nous prenons plaisir à présenter chaque année avec Maxime Guény.

Et grande nouveauté cette année, c’est le théâtre des Folies Bergères qui nous a ouvert ses portes pour l’édition 2022. Un spectacle grandiose, dans un lieu grandiose, avec des magiciens grandioses… Que demander de plus !

 

 

Comment décririez-vous ce programme qui sera diffusé en prime time ?

Ce programme inédit, diffusé sur C8 à 21H05 le dimanche 1er janvier 2023, est « LA » cérémonie mettant en lumière les plus grands magiciens du monde à qui nous décernons l’Oscar de la magie : « le Mandrake d’or ». Pendant près de 2h, les magiciens venus des Etats-Unis, du Canada, d’Espagne, d’Angleterre, d’Italie et de France vont enchainer leur numéro tous aussi impressionnants les uns que les autres. La recette est simple : une dose d’humour, un trait de poésie, un souffle de suspens et le tour est joué ! Une soirée pleine de surprises, pour le plus grand plaisir des petits et des grands qui ont gardé leur âme d’enfant. Quoi de mieux que de commencer l’année avec une soirée magique en famille ?

 

 

C’est une émission pour les plus grands et les plus petits, qui réunit toute la famille, pendant les fêtes de fin d’année…

Absolument ! Un programme familial comme on les aime. Il y en a pour tous les gouts et tous les âges, et c’est bien ça qui fait la force de ce programme.

Les fêtes de fin d’année sont la période idéale pour célébrer la magie et donc mettre à l’honneur les plus grands magiciens du monde dans l’émission « les Mandrakes d’Or ».

Comme chaque année, nous allons pouvoir découvrir de nouveaux magiciens mais aussi retrouver certains habitués, qui font partie de la grande famille des « Mandrakes d’Or »…

Et oui ! Comme vous le dites si bien, les Mandrakes d’or, c’est avant tout une famille ! Et au sein de cette famille, nous avons plaisir à recevoir chaque année nos fidèles amis Fabien Olicard (le mentaliste « star » des réseaux sociaux) et Vincent C notre canadien déjanté qui ne va pas manquer de vous faire « mourir de rire », je vous le garantis !

 

 

Le champion du monde de manipulation Artem, tout juste nommé, sera de la partie ! Les magiciens Rudy Coby l’homme aux 4 jambes, Hollie England la magicienne venue tout droit du pays des Merveilles, le poétique Raymond Crowe, Kevin Micoud avec un tour en 3D, l’espagnol Mag marin avec un tour au bazooka, et ce n’est pas une blague ! Ou encore l’artiste Ennio  Marchetto dans un numéro visuel très drôle.

C’est ça la force des Mandrakes d’Or : vous offrir une soirée unique, riche en émotions et inoubliable.

 

 

Les éditions se succèdent et, pour autant, chaque année, vous vous laissez surprendre, vous qui êtes au plus proche des numéros…

J’ai une chance inouïe de me retrouver au cœur de l’élaboration de ce spectacle, et pour autant j’essaie de préserver au mieux mon âme d’enfant, surtout pendant les répétitions. Je ne cherche pas à connaître la clef des tours.

Certains me diront « moi, j’aurai tout fait pour savoir comment le magicien fait, si j’étais à ta place ». Ce n’est pas un manque de curiosité, au contraire ! C’est un extrême désir de me laisser porter par la magie du numéro, par l’univers du magicien, la musique et les costumes. C’est un voyage à chaque fois et « quelle claque» si j’ose dire !

D’ailleurs, un de nos parrains l’a très bien exprimé lors de la soirée, c’est Cali ! Il a eu un discours plein de poésie et a très bien résumé ce sentiment d’être émerveillé par la magie. J’ai été très touchée par ses mots !

Comme chaque année, des parrains et marraines vous accompagnent pour remettre les fameuses statuettes…

Cette année, nous avons 7 parrains qui nous font l’honneur de leur présence : le chanteur Cali, dont je viens de vous parler, l’humoriste Anthony Kavanagh, l’inimitable Raphaël Mezrahi, la trompettiste Lucienne Renaudin Vary, les chanteuses « Disney » Cerise Calixte et Charlotte Hervieux, et Maurice Douda.

Cette année encore, serez-vous, avec Maxime, sollicités pour participer à l’un ou l’autre des numéros proposés ?

On ne va pas être sollicités, on va carrément présenter notre propre numéro ! Et oui, on l’a fait !  Maxime va me ligoter à l’aide d’une corde… et je vous laisserai découvrir la suite sur C8 dimanche soir !

 

 

Cette année, vous l’avez dit, l’émission a été tournée aux Folies Bergères, lieu culte du spectacle parisien, offrant de très belles opportunités sur scène, de mise en scène et d’images…

Oui c’est un endroit vraiment majestueux. Le rendu à l’image est juste dingue ! Un lieu sublimé par notre directeur lumière Jean-Philippe Bourdon. Le tout filmé par le réalisateur Laurent Brun. J’en profite pour faire un clin d’œil à toute la famille des Mandrakes d’or : les assistants, chefs plateaux, régisseurs, coiffeuse, maquilleuse… Toutes ces belles personnes grâce à qui ce spectacle devient réalité sous l’œil artistique de Gilles Arthur.

On vous imagine impatiente de découvrir le rendu final le 1er janvier ainsi que les retours des téléspectateurs ?

Oui, bien sûr ! C’est vrai que c’est toujours excitant d’attendre le jour de la diffusion parce qu’on a besoin d’avoir les retours du public, c’est ce qui nous fait vivre. C’est un mélange d’excitation et de trac. Nous sommes très fiers du programme et très heureux de le faire découvrir aux téléspectateurs dimanche soir.

 

 

En complément, vous avez beaucoup voyagé ces derniers mois, pour des projets artistiques. Là aussi, ce doit être très plaisant mais aussi complémentaire de ce rôle d’animatrice ?

C’est aussi ça la vie d’artiste ! Voyager, découvrir le monde et sa richesse culturelle. Je mesure la chance que j’ai de pouvoir me produire sur scène à l’international en tant que danseuse. J’aime le voyage, rencontrer les gens, partager. J’aime mon métier d’artiste !

En cette période « post-covid », j’ai eu l’opportunité de partir un peu partout en Europe, au Japon, au Maroc, à Chypre… Et bien d’autres. Le voyage est une inspiration, une ouverture sur le monde. Alors quel plaisir quand, chaque année, j’ai la chance de co-présenter « les plus grands magiciens du monde ». Cela prend tout son sens.

Merci, Charlotte, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

Partager cet article
Repost0

France 2 / Le code : Barbara Probst nous en dit plus sur la nouvelle saison, diffusée début janvier !

Publié le par Julian STOCKY

© Sarah ALCALAY - FTV - Making Prod

 

Bonjour Barbara,

Quelle joie d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

La saison 2 de la série « Le code » sera diffusée sur France 2, à partir du 4 janvier prochain. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela a été pour vous de retrouver l’équipe ?

Ah oui, c’était très précieux. La saison 1 s’était tournée en plein deuxième confinement donc avec des conditions de tournage très particulières où on ne pouvait se retrouver que sur le plateau. On n’avait même pas le droit de diner ensemble, de prendre un verre… Là, cette saison nous donne la joie de retrouver une équipe vraiment soudée, ce n’est pas toujours le cas sur le tournage mais il se trouve que c’est vrai, nous nous aimons tous beaucoup. Tant les comédiens que l’équipe technique. Retrouver cette petite famille que l’on a commencé à créer en saison 1 était vraiment formidable. On a aussi eu le bonheur d’avoir une nouvelle équipe à la réalisation puisque c’est Bénédicte Delmas qui a pris les commandes cette année. De nouveaux techniciens et d’autres guests nous ont rejoint, toutes ces « nouvelles additions » ont été merveilleuses, on a eu beaucoup de joie à travailler ensemble.

J’ai également eu la belle surprise, sur cette saison 2, d’avoir une partenaire de jeu très spéciale puisque ma maman dans la vie, Catherine Chevallier, a été choisie pour jouer ma maman dans la série. C’était vraiment marquant et très spécial pour moi qui ai eu la chance de grandir dans une famille d’artistes. Ma maman est une très belle comédienne et l’équipe d’écriture/de production m’a fait cette belle surprise. Ce qui n’est pas donné à tout le monde et qui n’arrive pas tous les jours. On s’est bien amusées.

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

La saison 1 avait connu un franc et chouette succès. Cela vous avait sans doute fait particulièrement chaud au cœur ?

Nous mettons évidemment tout notre cœur à travailler sur les projets mais on ne sait jamais à l’avance comment va réagir le public. L’audimat reste quelque chose d’assez mystérieux, on ne sait jamais trop pourquoi, tout d’un coup, un soir en particulier, le public sera présent… C’est un vrai coup de poker ! Surtout sur les premiers épisodes car, ensuite, s’il a aimé, on peut espérer qu’il revienne. En même temps, on n’attend que ça car on ne fait pas ce travail pour nous, égoïstement, on le fait évidemment pour le public. Donc c’est vrai que c’était chouette de savoir que notre travail était vu puis apprécié et, surtout que le public nous donne la chance, grâce à son soutien, grâce à sa fidélité, de continuer. C’est comme cela que les chaines valident les saisons suivantes…C’était ainsi extraordinaire d’avoir la possibilité d’enchainer sur cette saison 2 qui, je crois, est encore plus réussie.

D’ailleurs, quels principaux mots aviez-vous pu recevoir des téléspectateurs ?

C’est drôle, on a eu une projection publique des premiers épisodes de la saison 2 et ce sont un petit peu les mêmes commentaires qui reviennent. Les quelques retours qui nous parviennent sont souvent sur la joie d’avoir des sujets de société aussi forts, d’avoir une série qui change un petit peu de ce que l’on a l’habitude de voir à la télévision. Cela pourrait presque avoir la même promesse que certains feuilletons policiers, simplement on est dans un cadre différent, on découvre un corps de métier différent, celui des avocats et de la justice. Je crois que ça a permis de donner une vision la plus réaliste possible de notre système judicaire, sans pour autant être un documentaire ! Les sujets abordés amènent le débat. C’est toujours intéressant de voir à quel point le public s’identifie même aux jurés. Ils soulèvent les mêmes questionnements que l’on a pu nous même avoir, se demandant ce qu’eux auraient défendu, quelle finalité ils auraient aimée… C’était très touchant de voir l’implication presque réelle que peut avoir la série sur eux.

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

En tout cas, ce doit être particulièrement plaisant de jouer dans une série où des thèmes aussi forts sont abordés ?

Je pense que c’est ce qui m’a attirée en premier lieu sur la série. On a quand même la chance d’avoir un service public extrêmement présent et fort, qui nous donne la possibilité de proposer des sujets pareils. Je crois que c’est une très grande chance, que l’on ne doit pas prendre pour acquise.

On parlait des retours du public, et c’est assez unanime pour dire que dès le début, ça attaque très fort ! Lors d’une projection, un jeune homme nous a dit : « c’est dingue, c’est un sujet et une affaire que l’on attendrait plutôt en conclusion d’une saison et vous avez la force de les proposer dès le premier épisode. On a hâte de voir la suite ! ». Les auteurs ont encore redoublé d’inventivité, d’audace aussi pour proposer des sujets extrêmement forts, qui ne sont pas manichéens, qui posent question, qui font réfléchir. Tout en gardant en tête que ça reste une série de divertissement, c’est une série qui permet de passer un bon moment en plein hiver. En même temps, pour ceux qui le veulent, ça permet de faire réfléchir et je crois que ça fait du bien en télévision aussi de pouvoir être actif en tant que spectateur.

Vous y interprétez le personnage de Claire Caldeira. Avec vos mots, comment la caractérisez-vous ?

J’ai énormément de tendresse pour cette jeune femme. J’ai eu la chance, dans ma jeune petite carrière, de faire beaucoup de films d’époque et, bizarrement, c’est très différent d’appréhender un rôle contemporain, d’une jeune femme qui pourrait être moi, tout simplement. Ce n’est certes pas moi, ça reste un travail de composition mais plus ça va, plus je me laisse surprendre par une spontanéité assez nouvelle pour moi je crois. Elle faisait autant de pas vers moi que j’en faisais vers elle.

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

Une saison 2 est quelque chose de particulier. En saison 1, on construit tout un imaginaire, en tout cas c’est ma façon de travailler et en saison 2, les auteurs arrivent avec de nouvelles propositions, peut-être certaines qui vont se raccorder avec ce que l’on a pu imaginer, peut-être d’autres qui nous amènent un peu ailleurs. C’est un travail d’équilibriste pour essayer de raccorder tous ces points et toutes ces lignes, afin d’en faire un personnage cohérent et juste. En fait, c’est un travail qui m’a énormément plu, qui m’a beaucoup excitée dans l’approche de la comédie.

Sans doute avez-vous hâte de découvrir aussi les réactions des téléspectateurs ?

Je ne vais pas vous mentir, j’ai eu la chance de voir tous les épisodes, j’ai déjà ouvert mon cadeau de Noel mais j’ai effectivement hâte d’avoir les retours du public. Je suis très fière de cette série, d’un point de vue très général, je trouve que la réalisation de Bénédicte Delmas est magnifique, elle a amené énormément de fraicheur, énormément d’ingéniosité dans le travail, ça se sentait déjà sur le plateau, je pense que l’on est tous unanimes pour dire à quel point on a aimé travailler avec elle. L’image aussi est très belle. Ce qu’a fait Dominique De Wever, notre chef operateur est très beau. D’un point de vue technique, je pense que c’est un très bel objet. Tous les guests sont très justes et apportent chacun de belles couleurs, on s’accroche vraiment à ces personnages, on a envie de les suivre. J’ai vraiment regardé cette saison avec une distance suffisante, où j’étais spectatrice et je me suis laissée moi-même surprendre. J’espère que ça se ressentira au niveau du public, évidemment des audiences et que l’on aura la chance, qui sait, de repartir sur une troisième saison, ce serait formidable.

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

En complément, quels sont vos autres projets et actualités du moment ?

Là, je viens de terminer de tourner un « Meurtres à … » qui se passe dans les gorges du Verdon, avec Bruno Wolkowitch, Gary Mihaileanu, Michel Jonasz et Cécilia Hornus. C’était un beau casting, j’espère que ça plaira autant que le reste de la collection. Mais je pense, oui, que ça va être joli.

J’ai quelques petits projets personnels qui se dessinent mais je ne peux pas encore en dire trop, je serai très heureuse en tout cas de vous en reparler quand les choses seront un peu plus précises.  

Merci, Barbara, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

Partager cet article
Repost0

France 2 / Le code : Claire Borotra nous parle de son rôle de guest sur cette saison 2 !

Publié le par Julian STOCKY

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

Bonjour Claire,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver prochainement sur France 2, dans la saison 2 de la série « Le code ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela a dû être pour vous de rejoindre ce beau programme ?

Oui, en effet. Je trouve que c’est une bonne série, je trouve qu’il y a un collectif d’acteurs vraiment de qualité, avec beaucoup d’humour, beaucoup d’exigence et une belle humanité. Donc ça m’a fait plaisir de pouvoir participer à cette aventure, avec une réalisatrice que j’avais déjà croisée mais, là, que j’ai découverte : Bénédicte Delmas est vraiment une super réalisatrice ainsi qu’une directrice d’acteurs précise et juste, c’était assez passionnant. En plus, ils sont venus me chercher pour un rôle, je l’avoue, auquel je ne m’attendais pas forcément et qui m’a touchée.

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

Justement, sans tout en dévoiler, pour ce que vous pouvez en dire, dans quel cadre apparaitra votre personnage, Elisabeth Saunier ?

Elle apparaitra dans la deuxième soirée, c’est une SDF accusée de meurtre. Indépendamment de l’enquête policière qui est le passage obligé des séries, c’est surtout sur son parcours que j’ai travaillé et qui m’a touchée, qui a attiré mon attention sur ce rôle. C’est une femme qui était directrice des ressources humaines dans une grande société et qui, petit à petit, a perdu son métier, elle était à un âge où elle a eu du mal à en retrouver, elle arrivait en fin de droits, elle était locataire, elle ne pouvait plus garder son appartement, elle s’est isolée de ses amis, elle n’a pas osé demander, elle n’a pas osé dire, par honte. Elle a fini par dormir dehors…Ce sont des parcours que j’ai vus, entendus, regardés, qui sont assez classiques malheureusement d’une descente aux enfers. Cela m’a intéressée de raconter ce parcours-là, avec toute la dignité du personnage.

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

Ce doit en tout cas être plaisant de pouvoir défendre ce rôle dans une série où des thèmes forts sont abordés ?

Franchement, les enquêtes sont un prétexte pour traiter un sujet de société et je trouve cela formidable. Ça fait du bien parce qu’on a envie d’en entendre parler, de sensibiliser les gens, de pouvoir faire un petit peu avancer la conscience collective sur pas mal de sujets. Bien sûr, ça donne du sens à ce que l’on fait aussi, je trouve.

La saison 1 avez connu un franc succès, d’ailleurs l’aviez-vous alors regardée ? Ou peut-être même vous y étiez-vous plongée avant de rejoindre le plateau ?

Chaque personnage a son univers, sa musique, sa couleur, …j’ai regardé la saison 1 mais cela n’avait aucune incidence, à mon sens, sur ma façon d’interpréter le personnage. Il arrive de l’extérieur…Elle était pour les avocates et les avocates étaient pour elle l’autre versant d’une même médaille, elle a été à leur place et les avocates pourraient, un jour, être à sa place, personne n’est à l’abri de ce genre de descente aux enfers et d’accident de la vie. Ça m’intéressait de pouvoir leur offrir un miroir avec tout le mépris que pouvaient témoigner certains et les faire cheminer vers une humanité. Le personnage le permet et les confrontations que l’on a aussi. Le personnage étant extérieur à l’univers de la série, je l’ai interprété à ma manière, sans chercher à rentrer dans un cadre. Je crois que c’est comme cela qu’il faut faire ce métier.

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

Avez-vous déjà eu l’opportunité de regarder le rendu final ? Ou allez-vous le découvrir début janvier comme tous les téléspectateurs ?

Je ne regarde jamais ce que je fais, les gens sont beaucoup plus gentils avec moi que moi-même, je n’ai pas de raison de souffrir inutilement. Aujourd’hui, je me concentre sur la sensation que j’ai sur le plateau, je recherche la sincérité, je sais si j’y étais ou pas. Vous savez, en tant qu’acteur, on est le dernier maillon de la chaine. Le montage, le choix de la prise, le choix des partenaires, le choix du texte, …tout cela nous échappe donc le seul espace, je pense, dans lequel il ne faut pas tricher, est le plateau, il faut être le plus sincère et le plus vrai possible. Pour le reste…les raisons pour lesquelles on choisit une prise plutôt qu’une autre ne sont pas seulement liées au jeu ou à l’interprétation mais aussi à des choix techniques, à une volonté de raconter l’histoire d’une certaine manière donc, comme ça m’échappe, je préfère laisser chacun faire son travail.

Vous avez sans doute hâte, en tout cas, de découvrir les retours et réactions du public ?

Je suis très sensible aux retours des téléspectateurs. Je jette un œil régulièrement sur les réseaux sociaux, j’échange avec les gens dans la rue. Je fais ça pour eux, uniquement, ce n’est pas pour les gens du métier, ce n’est pas pour je ne sais qui, c’est vraiment pour les gens chez eux, dans leur salon, quelque fois dans leur solitude, pour leur apporter un peu de plaisir ou de bonheur. Je ne fais ça que pour ça.

 

Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

En complément, quels sont vos autres projets et actualités du moment ?

J’ai tourné cet été « Les randonneuses », avec Camille Chamoux, Lucien Jean-Baptiste, Gérémy Crédeville et Clémentine Célarié. Sur une randonné de six femmes, guidées par Lucien Jean-Baptiste, qui ont traversé des épreuves de la vie que l’on va découvrir au fur et à mesure de la randonnée, mais sur un ton très humoristique. Un film que j’ai fait avec Claire Keim, au pays basque, va aussi passer bientôt surement. Là, on est repartis pour dix épisodes de « Face à Face », on en a déjà fait quatre, on fait les six autres en janvier et février.

Merci, Claire, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

Partager cet article
Repost0

France 2 / Le code : Wendy Nieto nous parle de la nouvelle saison, diffusée en janvier prochain !

Publié le par Julian STOCKY

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

Bonjour Wendy,

Quelle joie d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

La saison 2 de la série « Le code » sera diffusée sur France 2, à partir du 4 janvier prochain. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela a été pour vous de retrouver l’équipe ?

Ah oui, oui, ça a été un véritable plaisir. Ca y est, on est une petite famille avec l’équipe du « Code » et j’espère que l’on va se retrouver chaque année comme cela pendant un bon petit moment.

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

La saison 1 avait connu un franc et chouette succès. Cela vous avait sans doute fait particulièrement chaud au cœur ?

Bien sûr ! On ne s’attendait pas à un tel retour donc on était tous très contents. Ce qui m’a fait vraiment plaisir, c’est que, finalement, toutes les tranches d’âge, dans mon entourage, étaient ravies de la série et m’ont fait des superbes retours. Enormément de gens m’ont demandé quand serait la suite donc, oui, ça m’a fait chaud au cœur !

D’ailleurs, quels principaux mots aviez-vous pu recevoir des téléspectateurs ?

Majoritairement, ce que l’on m’a dit sur la série, c’est que les personnages étaient vraiment tous très attachants. La plupart des gens me disait que la force de la série était les personnages, bien écrits, profonds, très complets. Donc chacun avait un peu son petit chouchou. Je pense que c’est comme cela que l’on arrive à fidéliser les gens, en écrivant de bons personnages, à qui on peut s’attacher.

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

En tout cas, ce doit être particulièrement plaisant de jouer dans une série où des thèmes aussi forts sont abordés ?

Oui, oui, c’est super intéressant parce qu’on raconte des vraies histoires. J’imagine que beaucoup de gens ont pu se retrouver certainement dans ces cas de figure-là, même si ce n’est pas drôle à vivre. De pouvoir retranscrire cela via cette série donne une certaine responsabilité, il faut être très juste dans les émotions que l’on va donner et dans ce que l’on raconte. Donc c’est hyper plaisant. C’est un challenge et j’adore cela. J’ai l’impression qu’on l’a bien relevé dans la saison 1 et dans la saison 2 donc j’espère que les gens vont tout autant apprécier cette nouvelle saison.

Vous y interprétez le personnage de Chloé Barbier. Avec vos mots, comment la caractérisez-vous ?

Chloé n’a pas beaucoup de chance dans sa vie. Si je me détache un peu d’elle, personnellement j’ai énormément d’empathie pour elle. Quand on m’a présenté le personnage, je me suis directement dit qu’elle prenait cher, avec tout ce qui lui arrive, son père qui l’a abandonnée, la perte de sa mère, le fait qu’elle ait causé un accident. En plus de cela, elle apprend que son père va certainement mourir. Donc, oui, la vie ne lui fait pas de cadeau et, en même temps, elle ne baisse pas les bras, elle continue de se battre, elle est hyper courageuse au final. Alors qu’elle est très jeune, avec 20 ans seulement, elle se retrouve à prendre tout cela dans la figure et elle va quand même essayer de s’en sortir. Elle est écorchée mais extrêmement courageuse. C’est super pour moi, j’ai plein de choses à jouer avec le personnage de Chloé. Dans la saison 1, c’est un personnage meurtri, pas content de toute cette injustice qu’il est en train de vivre, qui est vachement rebelle envers son père, qui va être désespéré. En saison 2, elle se reprend en main, il y a un bond en maturité super intéressant. Surtout, elle va profiter de ses derniers instants avec son père…

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

Au fur et à mesure de son interprétation, avez-vous fait évoluer notamment vos sources d’inspiration ?

Oui, j’ai essayé en fonction du scénario de la deuxième saison. Quand j’ai regardé la première saison, j’étais très contente de ce que j’avais fait avec mes partenaires. Je me suis dit que, la pauvre, elle avait beaucoup de scènes dramatiques, qu’elle pleurait beaucoup et j’en avais parlé avec les scénaristes, leur demandant s’il serait possible, en saison 2, d’avoir moins de larmes et quelques moments de légèreté. Ils ont été super à l’écoute de cela et c’est vrai qu’il y a beaucoup de scènes où, justement, vu que Chloé se prend en main, il y a d’autres choses à jouer. Il y a d’autres facettes de sa personnalité à trouver. En fait, j’ai simplement fait confiance à la réalisatrice, Bénédicte, aux scénaristes, Lionel, Cécile et Nicolas, ainsi qu’à mon super partenaire Daniel, qui joue mon père. Je sais que lui et moi n’avons pas forcément besoin de faire un énorme travail, il y a juste à s’écouter, à se regarder, à sentir un peu les ondes qui se dégagent de l’autre et on arrive à jouer très facilement.

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’occasion de découvrir le rendu final ? Ou allez-vous le voir, comme tous les téléspectateurs, à partir de début janvier ?

J’ai vu les deux premiers épisodes, c’est vrai que je n’aime pas découvrir en même temps que tout le monde, j’aime bien savoir avant. J’étais très contente, j’ai hâte de voir la suite d’ailleurs. Mais cela ne m’empêchera pas de revoir les deux premiers à la télé car j’aime bien me dire que, là, à ce même moment, il y a d’autres gens qui sont en train de regarder la même chose. Comme cela, j’en profiterai aussi pour les regarder avec mes proches, qui ne les ont pas encore vus. En tout cas, je suis ravie et j’ai hâte de découvrir la suite…

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

Sans doute avez-vous hâte de découvrir aussi les réactions des téléspectateurs ?

Oui, oui, c’est vrai que j’ai hâte d’avoir leurs retours. Déjà, j’espère qu’ils seront au rendez-vous et j’espère avoir leurs retours.

Si les planètes s’alignent, sans doute seriez-vous ravie de participer à une saison 3 ?

Oui, …ce sera au public de le décider mais s’il le veut bien, je serais partante pour la saison 3 et pour la suite…C’est intéressant d’avoir un beau personnage comme cela à jouer et à suivre parce que, du coup, même moi je suis curieuse de savoir comment Chloé va évoluer. Je m’attache à elle donc, oui, j’espère pouvoir la suivre pendant un petit moment.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités du moment ?

Actuellement, je suis en tournage sur un 6x52 pour France Télévisions, réalisé par Magaly Richard Serrano, qui s’appelle « Filles du feu ». On termine début janvier, c’est vraiment un chouette et gros projet, je suis très contente de participer à cette série.

Merci, Wendy, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

Partager cet article
Repost0

France 2 / Le code : Catherine Demaiffe évoque la deuxième saison de cette série à succès !

Publié le par Julian STOCKY

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

Bonjour Catherine,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

La saison 2 de la série « Le code » sera diffusée sur France 2, à partir du 4 janvier prochain. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela a été pour vous de retrouver l’équipe ?

Oui, oui, bien sûr ! D’autant plus que c’est surprenant, pour chacun d’entre nous, d’observer les nombreuses similitudes de caractère entre les personnages et la personnalité des acteurs qui les incarnent. C’est-à-dire que l’on est tous quand même assez proches de nos personnages. Autant nos caractères en tant qu’individus sont proches de ceux de nos personnages, autant l’amitié qui nous lie et qui lie les personnages a été immédiate et très forte. C’est vraiment une équipe exceptionnelle pour cela !

La saison 1 avait connu un franc et chouette succès. Cela vous avait sans doute fait particulièrement chaud au cœur ?

C’est toujours agréable de voir que les gens sont là, sont au rendez-vous. On suppose, du coup, qu’ils s’attachent à nos personnages et, le cas échéant, ça signifie que, d’une manière ou d’une autre, ils se sentent proches d’eux. Donc on se dit que l’objectif est atteint, quand on peut créer une proximité comme cela avec les gens et que, en plus, il y a un désir de saison 2. J’espère qu’elle sera à la hauteur des attentes du public mais je sais déjà qu’elle le sera, je pense même qu’elle va les dépasserJ.

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

D’ailleurs, quels principaux mots aviez-vous pu recevoir des téléspectateurs ?

Principalement, c’est l’écriture, d’abord, qui est quand même très aboutie, très fouillée. Il faut savoir que les auteurs font vraiment un travail de documentation très pointu sur l’univers judiciaire français. Tout cela est vraiment le plus possible fidèle à la réalité. Ils travaillent en concertation avec des professionnels du barreau, du coup c’est très très bien écrit. Par ailleurs, la série brasse des profils de personnages qui sont assez différents. Je pense particulièrement au fait qu’Idriss soit d’origine africaine, je trouve cela super que ce soit mis en avant. Je trouve super que le personnage magnifiquement joué par Naidra soit magrébin. Les séries bougent à ce niveau-là, c’est trop cool que l’on mette en avant ces minorités qu’on appelle « invisibilisées ». Je pense que c’est aussi quelque chose qui a séduit les téléspectateurs, que l’on ne soit plus dans les prototypes habituels de héros.

En tout cas, ce doit être particulièrement plaisant de jouer dans une série où des thèmes aussi forts sont abordés ?

Oui, en plus ces sujets forts sont traités avec beaucoup de subtilité, beaucoup de sensibilité, sans caricature. Cela fait partie aussi des retours de téléspectateurs que j’ai eus. Il y a aussi la qualité de l’image, la qualité du jeu, la qualité des décors. Oui, il y a quand même un soin particulier apporté à cette série sur tous ces plans-là qui, au final, est payant. C’est vraiment un travail collectif !

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

Vous y interprétez le personnage d’Elodie Nedelec. Avec vos mots, comment la caractérisez-vous ?

Elodie est un peu le fusible du cabinet d’avocats, c’est elle qui désamorce un peu les conflits, elle a le recul, par rapport à tous ces personnages qui sont tellement investis dans leur mission d’avocats, nécessaire parfois pour désamorcer des situations de tension entre les uns et les autres. Elle a beaucoup d’humour. Je pense que c’est un peu le petit clown du cabinet, c’est la femme qui fait du bien, qui détend tout le monde. En même temps, si elle le fait, c’est qu’elle a une grande conscience des enjeux, de ce qui se passe et c’est une façon pour elle d’assumer ses responsabilités de secrétaire au sein du cabinet. Fonction qui pourrait paraitre peut-être moins importante que celle d’un avocat mais la manière qu’elle a de l’endosser, justement en faisant preuve de cet humour pour faire passer, par la déconne, sa grande rigueur et sa grande conscience professionnelle, fait d’elle un personnage très important au sein du cabinet.

Sans tout en dévoiler, que va-t-il justement lui arriver dans cette nouvelle saison ?

Je dirais simplement qu’Idriss et Elodie se sont rencontrés, en première saison, et qu’il l’a tirée d’un mauvais pas. Depuis, ce n’est pas qu’elle se sent redevable vis-à-vis de lui mais elle l’admire et elle a envie de le soutenir et de pouvoir lui rendre, à un moment, la monnaie de sa pièce, même si lui ne le revendique pas spécifiquement. Quand la fille d’Idriss a tous ses problèmes, elle est heureuse d’être là pour pouvoir l’aider. Je dirais que ça va continuer en saison 2…Elodie va continuer d’être d’une grande aide et d’un grand secours pour Idriss et pour sa fille.

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’occasion de découvrir le rendu final ? Ou allez-vous le voir, comme tous les téléspectateurs, à partir de début janvier ?

Non, je n’ai pas encore pu le découvrir, je n’étais pas aux projections parce que j’étais en tournage à Montpellier. J’ai vu simplement la bande-annonce. Je sais, en revanche, par mes camarades qu’ils sont super contents du rendu des épisodes qu’ils ont vus, de l’image, de la mise en scène, du jeu, du rythme…La chaine l’est également.

 

@ Gilles Gustine/FTV/MAKING PROD

 

Sans doute avez-vous hâte de découvrir aussi les réactions des téléspectateurs ?

Bien sûr ! On est tous dans les starting-blocks, on décompte les jours jusqu’au 4 janvier et on espère à fond qu’il y ait une saison 3. On adore ce projet, il fait sens, il concerne tout le monde, chacun peut être amené, un jour, à avoir besoin d’un avocat pour une quelconque histoire. Donc c’est une série qui est très prenante, dans laquelle on se sent vachement investis. En plus, on s’entend tous super bien donc on attend la diffusion avec impatience. Mais on est sûrs qu’il y aura une saison 3 car on est sûrs que ça va plaire, ce n’est pas possible autrementJ.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités du moment ?

Je viens de terminer un épisode de « Tandem », où je faisais le guest principal. Le 8 mars prochain va être édité mon premier livre, le premier que j’ai écrit, c’est un roman qui s’appelle « Jusqu’au lever du jour ». J’en suis tout à fait comblée. En décembre 2023, je ferai ma première mise en scène au théâtre, à Bruxelles, c’est une adaptation que j’ai écrite moi-même du journal d’une jeune juive morte en déportation.

Merci, Catherine, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

Partager cet article
Repost0

France 2 / Le code : Blanche Leleu évoque son personnage, qui arrive dans cette deuxième saison !

Publié le par Julian STOCKY

@ Gilles Gustine/FTV/Making prod

 

Bonjour Blanche,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver prochainement sur France 2, dans la saison 2 de la série « Le code ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela a dû être pour vous de rejoindre ce beau programme ?

Oui, tout à fait, j’étais ravie ! Parce que je trouve qu’il y a un très beau casting et que la série a beaucoup de qualité, notamment d’écriture, de diversité, de choix des thématiques. Donc, oui, j’étais vraiment très contente, j’y allais sans peur, confiante et contente.

La saison 1 avez connu un franc succès, d’ailleurs l’aviez-vous alors regardée ? Ou peut-être même vous y étiez-vous plongée avant de rejoindre le plateau ?

Oui je l’avais vue à sa sortie, avant de savoir que je rejoindrais le casting. Si je ne me suis pas vraiment replongée dans la saison 1,  j’ai travaillé en amont à bien cerner les enjeux de mon personnage.

Sans tout en dévoiler, pour ce que vous pouvez en dire, dans quel cadre apparaitra votre personnage, Alice Darbois ?

Mon personnage a deux axes dans cette série. Il y a une affaire autour d’Alice, où elle est accusée de quelque chose. On découvre son engagement, sa ténacité. Et il y a un axe plus intime puisqu’ Alice partage la vie de Nadia Ayad, avec qui elle a eu un fils, Victor. Et comme dans toute histoire d’amour, les choses ne sont pas toujours simples…

 

@ Gilles Gustine/FTV/Making prod

 

D’ailleurs, avec vos mots, comment la caractériseriez-vous ?

Alice est profondément impliquée, tant dans son métier que dans sa vie personnelle. Comme Nadia, elle attache une grande importance à ce que justice soit faite et fait preuve de beaucoup d’humanité avec ses élèves même avec ceux qui lui donnent du fil à retordre. Sensible, elle a des convictions, et va au bout des choix qu’elle a faits. Son fils a une place centrale dans sa vie, mais elle a choisi de l’élever AVEC Nadia, de construire une famille. Hors, on voit dans la première saison que cette dernière est très accaparée par son travail et peine à trouver du temps pour son couple et sa famille. C’est le manque d’implication de Nadia dans leur couple qui la heurte et la fait souffrir.

Au moment de son interprétation, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ?

Pas particulièrement. Dans un couple, la question de l’équilibre se pose en permanence je crois… Alice et Nadia peinent à trouver le leur, ou en tout cas celui qui les épanouirait toutes les deux. Alice est exigeante, et veut se faire entendre par tous les moyens.

 

@ Gilles Gustine/FTV/Making prod

 

Ce doit en tout cas être plaisant de pouvoir défendre ce rôle dans une série où des thèmes forts sont abordés ?

Oui, exactement ! L’une des principales qualités de la série est d’aborder des sujets très contemporains et de faire appel à des figures parfois plus rarement représentées à la télévision. C’est pourquoi j’étais très heureuse d’incarner une lesbienne sans que ce soit le véritable sujet ni un problème.

Avez-vous déjà eu l’opportunité de regarder le rendu final ? Ou allez-vous le découvrir début janvier comme tous les téléspectateurs ?

Il y a eu une projection d’équipe des deux premiers épisodes, dont celui de l’affaire qui me concerne. J’étais contente du résultat, je trouve que tous les comédiens sont supers. Il y a eu une vraie direction d’acteurs, Bénédicte Delmas a fait un beau travail. Elle a été comédienne et ça se sent, elle œuvre vraiment à ce que les acteurs soient bien et était toujours à l’écoute de nos propositions. C’était une expérience très agréable, je me suis sentie très libre, très entourée, j’avais confiance dans son regard.

Vous avez sans doute hâte, en tout cas, de découvrir les retours et réactions du public ?

Oui, oui, j’ai hâte, j’espère que les téléspectateurs vont s’attacher à la relation entre Alice et Nadia et qu’ils en redemanderont. J’espère vivement une saison 3 ! En plus, retrouver cette équipe serait un plaisir donc j’espère que les planètes vont s’aligner.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités du moment ?

Je suis dans deux pièces en tournée, « Jimmy et ses sœurs », mise en scène par Odile Grosset-Grange et « Brèves du futur », mise en scène par Julien Guyomard. L’hiver va être fait de dates de tournée et de recherche d’autres projets.

Merci, Blanche, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

Partager cet article
Repost0

Malyka Johany revient sur son parcours artistique et évoque son actualité !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Malyka,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une artiste aux multiples casquettes et aux diverses cordes, comme en témoigne votre parcours. Si l’on en revient à son origine, quelles principales raisons vous avaient donné l’envie de faire de l’artistique votre métier ?

Très petite, j’ai eu un appel de la scène. Avec mes parents, on a beaucoup déménagé et j’ai habité dans des patelins un peu perdus. Issue de la seule famille noire, j’ai malheureusement dû faire face à quelques mauvais comportements mais je me souviens d’un atelier théâtre – je devais avoir 3 à 4 ans – où il n’y avait plus d’histoire de couleur puisque nous jouions d’autres personnages. J’étais madame oiseau, j’avais un énorme chapeau et je me suis sentie à ma place sur le plateau. Peu de temps après, dès que j’ai su lire, j’ai demandé à mes parents à faire du théâtre, un choix étrange parce que dans ma famille personne n’en faisait mais ils m’ont laissé m’exprimer à travers cet art. C’était sécurisant pour moi, je n’imaginais pas encore en faire un métier plus tard. 

Pour la musique, c’est quelque chose de culturel du côté de mes parents. On a toujours vécu avec, on a toujours chanté, on a toujours dansé. Ce n’est pas quelque chose que j’ai travaillé spécifiquement, c’est juste que ça faisait partie du quotidien et que ça m’amusait. Je devais avoir 8 ou 9 ans quand mes parents m’ont enregistré « Grease », j’ai vrillé totalement et c’était parti, la comédie musicale est devenue ma vie. Je passais mon temps à toutes les refaire dans ma chambre, je chantais toutes les chansons, je refaisais toutes les chorégraphies. Mais, pareil, c’était pour le plaisir avant tout.

Mon année de terminale a été décisive, j’ai eu un gros déclic sur scène, je jouais la travestie Sadia, dans « Starmania » et, sur la deuxième représentation, j’ai de nouveau ressentie cet appel de la scène que j’avais eu enfant, c’était très très fort. Trop pour que je l’ignore. Je suis allée voir ma mère pour lui dire que je voulais en faire mon métier. J’ai été alors lâchée dans la nature, j’ai fait, après le Bac, une école de comédie musicale et j’ai commencé assez vite derrière à travailler dans le disque. Ce qui n’était pas du tout prévu, mais une chance immense. A 19 ans, je signe chez Warner pour mon premier EP en artiste interprète chez eux. Ce n’était pas une de mes meilleures expériences, je ne suis pas sortie de là avec la meilleure confiance en moi. J’avais peu de prise sur ce qui se passait, j’étais très jeune, beaucoup de choses n’étaient pas claires,  je ne savais pas quelle artiste je voulais être. On m’a donc imposé beaucoup de choses. En parallèle, je commençais à faire pas mal de projets sur scène qui me plaisaient profondément donc il y avait quelque chose d’assez frustrant. Quand ça s’est terminé avec Warner, j’ai commencé à écrire mes premières chansons et j’ai fait mon premier EP comme ça. Je l’ai fait pour moi parce que ça me faisait plaisir et que j’avais envie de me retrouver.

 

 

J’ai été approchée ensuite par Sony pour un girls-band reprenant des tubes des années 90. Ils ont été super cool, me laissant poursuivre mes projets à côté. Je suis partie sur une aventure avec deux autres filles, avec qui on s’entendait merveilleusement bien. Ce que l’on a vécu a été incroyable. Déjà, le premier clip a été tourné à Los Angeles, c’était dingue. On est ensuite parties en tournée, on a fait le NRJ Tour, on a sorti un album, c’était vraiment un très très beau projet. Mais qui n’a pas pris comme tout le monde l’aurait souhaité, causant son arrêt.

C’est alors que je me suis dit que le disque m’avait beaucoup appris mais que ce n’était pas, à la base, ce que je voulais faire. Je suis alors retournée au théâtre, qui m’avait trop manqué. Sans réseau, je suis repartie de 0…et c’est comme cela que je me suis retrouvée ensuite sur mon seule-en-scène.

Nous venons d’évoquer ces différentes cordes et ces différents supports artistiques. Les considérez-vous comme un seul et même ensemble ? Ou les différenciez-vous ?

Je crois franchement que ça dépend des périodes. En ce moment, je suis en mode tiroirs parce que les projets qui se présentent sont très ciblés. Quand je me retrouve en comédie musicale par exemple, tout est global et tout fait sens pour moi, le corps vient accompagner la voix, qui accompagne le jeu. 

Sur mon seule en scène, j’ai également eu l’impression que c’était un tout : même si ce n’était pas musical, je chantais aussi dedans et je sais que le fait d’avoir fait du chant m’aidait à jouer. Et le fait d’avoir fait de la danse m’aidait aussi sur le plateau. Clairement, quand on est seule sur scène, tout fonctionne ensemble et on est soi à 300%. On transmet son imaginaire aux spectateurs. A l’inverse, sur « Cuisine interne », j’ai plutôt ouvert et fermé des tiroirs. J’apprends encore à lier tous cela quand il s’agit d’image. 

 

 

Vous l’avez évoqué, vous êtes montée seule sur scène pendant de nombreux mois. Avec le recul, quels principaux souvenirs gardez-vous de cette expérience ?

Ce spectacle a tout changé et a tout bouleversé, en tant que femme et comédienne. Je n’avais jamais joué seule c’était comme une mise-à-jour, une remise à niveau en version accélérée. Cela faisait longtemps que je n’avais pas joué au théâtre et je me suis retrouvée à devoir porter sur les épaules une histoire si forte et si belle. C’était une énorme confiance que le metteur en scène a eue en moi, je lui en suis tellement reconnaissante. Cet homme est incroyable et a changé ma vie en me faisant confiance avec ce bijou. Cette aventure m’a ouverte sur un autre monde, ça parlait d’immigration, de religion, …des sujets auxquels j’avais été confrontée mais pas de si près. Là, j’y ai été plongée, j’ai rencontré des gens extraordinaires qui avaient vécu ce périple. Cela m’a également aidé à mieux comprendre l’histoire de mes parents qui, eux aussi, avaient quitté leur pays. Ça m’a rapprochée de moi, de ma famille, vraiment ce spectacle a été un grand tournant. C’est également grâce à « Samia » que j’ai rencontré mon agent actuel et que je me retrouve sur d’aussi beaux projets que celui de « Cuisine interne ». 

 

 

5 ans de scènes et de rencontres. C’est bizarre de se dire que c’est terminé, qu’il faut passer à autre chose. Mais les projets se succèdent, sont tous très différents et c’est aussi pour cela que j’ai choisi ce métier.

Justement, à propos de jeu, on a pu vous retrouver récemment sur 13è Rue avec « Cuisine interne ». Quels principaux retours avez-vous pu avoir sur cette aventure ?

Nous avons eu de très beaux retours, du public et de la presse. La sélection au Festival de La Rochelle était un très beau cadeau, on est très fiers. Personne n’avait quitté la salle durant la projection. On est ravis de tout ce qui se passe, la série est disponible sur 13ème rue et sur Prime / Universal+, c’est super. Les copains sont fantastiques dedans et mon personnage a plu, il apporte un peu de légèreté et de joie dans cet univers très dark. On m’a dit qu’il faisait du bien, qu’il faisait respirer. J’ai eu un retour très drôle sur ma première scène, dénudée, où mon papa, à la sortie de la projection à La Rochelle m’a dit que « le programme était très bien mais que, vraiment, cette première scène n’était pas très utile ». J’ai répondu: « C’est pas game of thrones non plus! Et… papa? Peut on ne plus jamais avoir cette conversation? Genre…jamais.»

 

 

C’est vrai que ce projet regroupe plusieurs rôles métis, ce qui a sans doute aidé aussi à mettre en avant le programme…

Oui, je pense que ça fait partie de son charme et des raisons pour lesquelles les gens s’y intéressent. C’est quand même encore une rareté dans le PAF d’avoir une actrice principale noire, suivie d’une autre actrice noire et du métissage un peu partout. Mais c’est la France d’aujourd’hui…cette série est métissée et ça fait plaisir à voir, à défendre. On se dit que les temps changent parfois aussi en bien. Je fais ce métier depuis 10 ans et je vois le changement, ne serait-ce que dans l’intitulé des rôles recherchés. La couleur de peau n’y est plus forcément précisée, je ne joue plus forcément une noire, je joue, tout simplement. C’est important en tout cas que l’on soit représentéscela peut donner des modèles populaires. Ce dont j’ai manqué dans mon enfance. On montre que l’on peut devenir qui l’on veut. Les rôles qu’on défend auront également un impact, c’est ce que je souhaite. A travers l’histoire d’une athlète prête à tout pour son rêve ou le destin d’une grande cheffe étoilée. 

La série est placardée partout dans le métro et c’est top de voir de nouveaux visages et de la diversité sur les murs. Cette représentation-là fait du bien, je suis trop heureuse d’être dans cette série, j’ai l’impression de faire partie du changement, du mouvement.

 

 

Pour la suite, quels sont vos autres projets artistiques ?

Je me suis remise à écrire des chansons car je voudrais refaire quelques concerts avec mes compos. Et je sors tout juste de tournage, in English please! C’est un film indépendant, « COLD », thriller psychologique, très dark, j’adore! Et puis hâte de découvrir ce que 2023 me réserve!

Merci, Malyka, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

Partager cet article
Repost0

Kloé Lang évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

@ Jean-Baptiste Millot

 

Bonjour Kloé,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une artiste aux multiples cordes, comme en témoigne votre parcours : l’image, la musique, la réalisation, l’écriture…Si on revient à l’origine de votre parcours, quelles principales raisons vous avaient donné l’envie d’en faire votre métier ?

Je sais que, pendant mon enfance, mes parents me disaient souvent que je parlais trop fort. A 9 ans, j’ai suivi un premier cours de théâtre. Je me souviens de la présentation que l’on a faite, je me suis retrouvée sur scène et j’ai adoré. J’ai découvert que je pouvais y parler fort, je m’exprimais et je m’y sentais libre, j’étais pleinement moi. Et puis, avec la surprise des gens qui applaudissent à la fin, c’est quand même quelque chose de magique… ! Je n’ai alors plus lâché le théâtre, je disais déjà que je voulais devenir comédienne, mes parents pensaient que ça allait me passer mais j’étais très déterminée.

J’ai continué le théâtre, jusqu’à intégrer une école sur Paris à mes 17 ans. Je chantais déjà et je me suis aussi tournée vers le cinéma. Je me suis rendue compte que j’aimais bien faire plein de choses et que je n’étais pas obligée de choisir. La création est aussi devenue importante pour moi, notamment pour ne pas être dépendante de celle des autres. Pour moi, l’art, c’est s’exprimer, dire des choses, les défendre…Mes projets me permettent de raconter ce que j’ai envie et cela ne m’empêche pas de participer à la création des autres. Le jeu fait vraiment partie aussi de mon équilibre de vie, je me suis construite avec cela. Mes émotions y trouvent leur place et peuvent rendre quelque chose de beau. En tout cas, j’ai toujours mille projets, je foisonne en permanence mais, parfois, on ne peut pas tout faire….

D’ailleurs, on peut vous retrouver dans la série quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil ». On imagine sans doute, à titre personnel, le plaisir et la joie que cela a dû être pour vous de rejoindre cette belle famille ?

Oui ! En plus, c’est arrivé un peu comme une surprise de la vie. Je faisais Avignon cet été avec mon solo musical et j’ai commencé le festival en me disant que, finalement, je jouais beaucoup moins en ce moment. C’est drôle, j’ai été appelée peu de temps après pour rejoindre l’équipe, j’ai pris cela comme un signe de la vie. Quand je suis arrivée sur le tournage, l’accueil était super. C’était génial, tout de suite j’ai retrouvé le plaisir de jouer, comme une enfant. J’adore toujours autant cela ! Je les remercie vraiment… C’est top de jouer une flic, j’aime bien ces rôles avec un peu d’action. On enquête d’un côté et, de l’autre, on a des intrigues un peu plus personnelles, ça nous donne une autre position.

Vous êtes montée dans ce train lancé à pleine vitesse depuis plus de quatre ans maintenant. Comment avez-vous fait pour vous adapter notamment à ce rythme de tournage particulièrement intense ?

J’ai senti de suite que je n’avais pas envie de faire perdre du temps à l’équipe mais j’étais assez tranquille, sans peur. Ce qui est surprenant aussi, c’est que les équipes changent régulièrement, tous les quinze jours, ce qui diffère du cinéma. Mais c’est hyper joyeux, comme une espèce de grande bande. On ne s’ennuie pas, c’est tout le temps renouvelé. Je trouve cela très joyeux, on peut se réinventer tout le temps, avec des regards neufs. Comme je suis aussi réalisatrice, je crois que le fait d’être déjà passée derrière la caméra m’a aidé à être beaucoup plus efficace parce que je voyais très vite ce qui était en train de se mettre en place et comment ça allait se tourner. J’aime bien voir les tournages comme une grande famille où tout le monde travaille ensemble. On fait une grande chorégraphie tous ensemble. Donc j’ai plutôt bien vécu cette montée dans un train en marche. Ils ont été gentils, je n’avais pas les grosses séquences de dialogues dès le début, j’ai pu m’imprégner et les autres comédiens m’ont vite briefée aussi, ce qui est super.

 

@ Alice Lemarin

 

Après ces premières semaines de tournage, quel regard portez-vous sur votre personnage ?

Je l’aime bien, je pense la voir vraiment comme quelqu’un qui veut bien faire son travail, elle est très ordonnée, très consciencieuse. En même temps, j’avais envie de lui donner un côté un peu lumineux, un peu joyeux, je la vois un peu comme un bon petit soldat qui veut tout bien faire mais qui a quand même de l’humour, qui est sensible. J’aime bien ce côté sensible dans une fonction rigide, dans laquelle on arrête des gens et où il faut avoir de la distance avec les enquêtes. J’aime bien avoir ces deux casquettes, cela lui donne un peu de complexité. Je n’en ai pas fait quelqu’un de dur, cela avait d’ailleurs été impulsé par l’équipe artistique, dans les dialogues ou les costumes. Le fait qu’ils me mettent de la couleur donne déjà une indication : elle est lumineuse, elle bosse bien mais elle peut être touchée par des choses. Après, ce sont des prémices et on sait bien que son évolution dépendra de ce que les scénaristes auront envie de développer. Finalement, elle n’est pas si loin de moi. J’avais d’ailleurs envie d’apporter un peu de mon tempérament.

En complément, vous le disiez, vous développez d’autres projets, en écriture notamment…

Depuis deux ans, je fais beaucoup de musique, notamment avec « Aimez-moi » : c’est un concert spectacle où je raconte une histoire au travers de chansons de Barbara et de Janis Joplin mais qui sont entièrement dans mon univers musical, où j’ai plein de petits instruments avec moi. Je tourne régulièrement, un album est même sorti. Un clip va prochainement se tourner, que j’imagine comme une comédie musicale.

En parallèle, je suis en train de travailler à mes compositions pour sortir un EP avec un musicien anglais avec qui je bosse depuis le début. Au cinéma, j’ai sorti deux courts-métrages, dont un tourné en Suisse (car je suis franco-suisse). Un autre scénario est écrit pour lequel je cherche des financements. J’ai également un projet de long-métrage que je vais poursuivre.  

Merci, Kloé, pour toutes vos réponses !

On peut vous retrouver également sur votre site : www.kloelang.com

Publié dans Télévision, Musique

Partager cet article
Repost0

1 2 > >>