François Bureloup évoque sa riche et belle actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour François,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

 

Nous pouvons vous retrouver le vendredi soir sur France dans la 6ème Saison de «  Chérif  », dont les premières audiences sont tout-à-fait prometteuses. Que pouvez-vous nous dire de ce programme ?

 

Il s’agit d’un format de 12 épisodes : 6 soirées de 2 épisodes exclusifs et 2 à 3 épisodes de rediffusion.

 

Après une saison 5 plus sombre, après le départ de Carole Bianic (Adeline), qui a bien évidemment tourmenté le commissariat, et l’arrivée d’Aurore Erguy, qui a modifié le jeu et l’écriture, nous avons redonné un nouveau souffle avec cette nouvelle saison.

 

Nous avons un bon retour de comédie, de rire, nous avons également une romance différence. Nous avons retrouvé du dynamisme : des enquêtes policières décalées (meurtre d’un chat, enquêtes types X-files etc…), des choses costumées, faire tomber le 4ème mur…

 

Le fait que la nouvelle saison ait plus d’épisodes nous a permis de développer la «  choralité  » entre les personnages qui montent tous. Ils s’affinent tous autour des héros.

 

Nous avons aussi repris le rythme. A la fin de la saison, les cartes sont complètement rebattues, et le groupe va se souder. Je crois que les deux derniers épisodes sont probablement les meilleurs des 60 que nous avons tournés.

 

Le pole d’auteurs a été élargi. Ils sont dix dorénavant. Ils apportent une vraie matière, un regard nouveau.

 

 

Sans dévoiler la fin de la saison 6, comment évolue votre personnage, Joël Beaudemont ?

 

Il a décidé de passer un concours et va se révéler très studieux. Mon personnage, un peu rigolo, sympathique, dont les mots dépassent souvent sa pensée, va s’avérer plus profond. On se rend compte qu’il est fiable, solide en amitié et sensible, il est authentique. On voit de plus en plus l’attachement des autres envers ce personnage aussi.

 

Le brigadier chef de Beaudemont est devenu assez visible, depuis 6 ans, et les gens sont sensibles à ce qu’on propose, c’est super !

 

Dans la perspective d’une éventuelle saison 7, y a-t-il des thèmes que vous aimeriez défendre avec votre personnage ?

 

J’aimerais que le rapport que nous avons réussi à installer avec Vincent Primault, qui joue Dejax, perdure car nous formons désormais un duo. J’aimerais avoir l’occasion de développer les relations avec Deborah Atlan (Elodie Hesme) ou Jean-Paul Doucet (Greg Germain), globalement avec d’autres personnages, pourquoi pas aussi une histoire d’amour ! Appel aux scénaristes (rires).

 

Je souhaite surtout pouvoir allier la comédie, le rire, et des moments plus profonds parce que c’est un vrai plaisir.

 

Parallèlement, vous jouez pour France 2 dans la série «  Philharmonia  ». Vous êtes dans deux épisodes, le 1 et le 4, en tant que chef d’orchestre. Que dire de cet autre programme ?

 

La diffusion a commencé le 23 janvier. C’est Marine Gacem, productrice de la série, qui m’a contacté. Elle me connaissait de «  Chérif  » et m’a fait cet immense cadeau, car je n’ai jamais joué d’un instrument et ne suis pas mélomane. Pourtant, j’ai pu participer à cette aventure qui est extraordinaire.

 

Nous sommes dans la collection prestige, le service public qui est exactement fait pour ça offre un programme exceptionnel, qui fait rentrer chez les gens la grande musique. Nous sommes dans un endroit merveilleux : le Philharmonique de Paris. C’est fait de sorte que ce soit abordable par tous. Je crois que c’est aussi ça la culture et le service public. Louis Choquette, le réalisateur, a fait un travail sublime.

 

J’ai eu la chance d’être coaché par un vrai chef d’orchestre, Christophe Dilys, pour diriger dans le film un morceau qui s’appelle «  Ainsi parlait Zarathoustra  » de Strauss, (musique de «  2001 l’Odyssée de L’espace  »). C’est une des ouvertures les plus difficiles et j’ai appris, alors que je n’ai pas d’oreille car je n’ai pas fait de musique, à être le plus cohérent, car je dirigeais 100 musiciens qui étaient réellement des musiciens du Philharmonique ! Il y a eu bien sûr des petits rires.

 

 

Le chef d’orchestre est en fait là pour donner le rythme, bien qu’ils soient des professionnels et donc maîtrisent le rythme, les musiciens ont besoin de lui pour jouer tous ensemble, tout comme un metteur en scène va faire travailler les comédiens ensemble.

 

J’ai pris beaucoup de plaisir, et j’ai de plus retrouvé des amis, notamment François Vincentelli, Charlie Bruneau, Laurent Bateau et Tom Novembre.

 

J’ai découvert une équipe super : ça a été 3 jours de tournage très intense. Je souhaite le plus grand succès à ce programme, qui je crois a très bien démarré : lorsqu’il a été présenté à Paris et à La Rochelle, les gens étaient debout.

 

Pour ces 3 jours de tournage, combien de temps vous êtes-vous préparé ?

 

Indépendamment de mon travail en amont, comme je le fais systématiquement, de lecture et de travail du personnage… les répétitions avec le chef d’orchestre ont pris 14 heures : comprendre le morceau, le maîtriser, avoir la gestuelle…

 

J’adore de plus en plus préparer les choses. (Je pense notamment au coaching pour maîtriser le texte en Allemand que je devais prononcer dans «  Les Tuches 3  »).

 

Pour en revenir à «  Philharmonia  », ce personnage dans la série est plus complexe qu’il n’y paraît, ce qui est très intéressant à jouer. C’est un chef qui est mis sur la touche en raison de l’arrivée d’une jeune chef d’orchestre. Ça lui déplaît d’autant plus qu’il croit qu’à ce niveau de musique, seul un homme qui a de la bouteille peut tenir ce rôle. Il y a donc une aigreur, une jalousie… Bien sûr, en parallèle, c’est un homme profondément passionné.

 

J’avoue avoir aussi pris du plaisir à être bien costumé, en nœud papillon !

 

Nous pourrons vous retrouver sur Lyon, également sur scène, prochainement.

 

Je retrouve ma première vocation : le one man show. C’est mon premier milieu, je n’ai pas fait d’école de théâtre, si ce n’est récemment une semaine de stage avec Nicolas Briançon, un metteur en scène génial.

 

J’ai écrit un spectacle qui s’appelle «  50 ans, toujours rien   ». J’y parle du métier d’artiste, d’un acteur qui raccroche les gants et découvre la vraie vie. J’ai la chance d’être accompagné par Elodie Hesme à la collaboration artistique. C’est une femme qui écrit à la fois des livres, des films, des chansons etc…

 

Je vais jouer en avril, nous sommes en rodage actuellement.

 

Je vous remercie pour ces instants en votre compagnie. Nous ne manquerons pas de suivre votre parcours avec attention et plaisir ! 

Publié dans Théâtre, Télévision

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