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Festival d'Avignon 2023 - Délicieusement scandaleuses : Interview croisée avec Aurélie et Simon, deux des artistes de ce spectacle !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour à tous les deux,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, dans le cadre du festival d’Avignon 2023, avec le spectacle « Délicieusement scandaleuses » (Chapitre 1 : Révélations), à 22h 15, au Cabestan. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Aurélie : Oui, tout à fait ! C’est une très belle expérience de participer à ce festival, de rencontrer aussi d’autres artistes. La parade à laquelle on a participé était très émouvante. C’est très très intense mais on récolte les fruits chaque soir. Je dirais même que l’on est de plus en plus heureux, chaque soir, de rejouer. Je pensais que l’on aurait besoin d’une relâche avec la fatigue mais pas du tout, j’ai envie de jouer tous les soirs et d’être là, sur scène, de m’améliorer à chaque instant dans ce que je fais, dans mon jeu, dans le chant et dans la danse.

Simon : C’est doublement un bonheur d’être ici, je suis pianiste donc, à priori, je ne suis pas dans le monde du théâtre, en tout cas pas sur scène à jouer un personnage, simplement en accompagnement. Faire partie de cette aventure est quelque chose de nouveau et d’être à Avignon est inattendu, c’est un vrai plaisir, un émerveillement.

Aurélie : On est pris par la magie en fait du festival, c’est vraiment une belle aventure également humaine.

Avec vos mots, comment présenter ce spectacle ?

Aurélie : Je dirais que c’est un théâtral musical, on l’appelle comico-coquin parce que l’on évoque les jeux de l’intime et du plaisir, avec beaucoup d’élégance et d’humour. On est un petit peu happés et portés dans une bulle de poésie et d’amour. On reste en suspension le temps du spectacle. Je pense que c’est vraiment très important, dans cette société très anxiogène, de pouvoir avoir ce moment de plaisir et de détente, tant pour nous que pour le public. Les spectateurs peuvent vraiment se laisser aller pour vivre l’instant à fond et être en interaction avec nous, ils sont libres de toute contrainte.

Simon : Ce qui me frappe, c’est le côté pétillant et le fait d’oser parler de la sexualité de manière assez franche. On chante sur le cunnilingus et sur les sextoys, mais c’est drôle, il y a beaucoup d’énergie musicale et d’interactions. C’est un petit bonbon acidulé, c’est jubilatoire de pouvoir aborder ce genre de sujets. Moi qui suis musicien, je crois beaucoup au fait que la musique permette de tout oser, avec légèreté. On peut vraiment aller très loin, c’est ce que l’on fait dans ce spectacle.

Aurélie : C’est pour cela que des étrangers peuvent s’y retrouver aussi, on en a beaucoup parce que les chansons permettent de faire rêver tout le monde. On n’est pas que dans du texte qu’ils ne comprendraient pas forcément, on transmet musicalement cette pétillance.

Quels principaux retours pouvez-vous avoir du public à l’issue des représentations ?

Aurélie : On a vraiment de très très bons retours, c’est même incroyable. Par exemple, un monsieur m’a récemment dit que « c’était délicieux ». Je trouve que les gens adorent vraiment le spectacle, ils sont complètement charmés. Cela fait plaisir et on espère que l’on aura du bouche à oreille grâce à ça. Le directeur du théâtre a également été conquis, on en était très très heureux.

On a des retours sur le chant, le fait que l’on harmonise les voix plait beaucoup, on a des retours sur le sujet, sur le fait que ce soit très drôle et très rythmé. Les gens sont bluffés par la « propreté » du spectacle, ils voient tout le travail qui a été fait.

Des spectateurs ont aussi été surpris de se laisser séduire par le sujet, ils étaient un petit peu septiques et se sont aperçus que ce sujet n’est pas tabou, qu’il est abordé sans aucune vulgarité. Ce qui les a conquis.

Simon : Des gens qui ont vu 5 à 6 spectacles dans la journée nous ont dit que le nôtre était le meilleur ! Le directeur du théâtre est venu il y a quelques jours et a reconnu que c’est l’un des meilleurs spectacles de sa programmation. D’autres spectateurs ont même pris des flyers pour faire notre pub dans leurs autres pièces, c’est une réaction incroyable.

 

 

Un petit mot chacun sur votre rôle peut-être ?

Aurélie : Je suis Ladie Darling, j’ai poussé les portes du boudoir par pur concours de circonstance. Je promenais Chanel, ma yorkshire, je suis tombée sur le boudoir de Madame Kat et je me suis dit « pourquoi ne pas essayer ? ». J’ai donc poussé les portes du boudoir pour étancher ma soif de connaissances en matière d’intime. Mon mari, vous savez, est toujours absent, il travaille donc je suis triste…Pour compenser, je m’adonne aux plaisirs électriques, j’ai toujours un petit joujou dans mon sac, n’est-ce pas…voire deux…J’espère, d’ailleurs, que je ne les ai pas perdus.

J’espérais du boudoir de Madame Kat une rencontre entre femmes, j’espérais pouvoir y lire des poésies, faire du macramé, papoter, boire du thé, échanger des secrets de femmes et aligner mes chakras.

Simon : C’est la bobo geek, elle n’aime pas trop les boys, elle n’a qu’une obsession, les sextoys J.

Je suis la présence masculine de ce spectacle, Edouard, le majordome de ces dames, comme un coq en pâte dans le boudoir. J’aime me faire mousser par ma patronne, Madame Kat, j’aimerais bien, il faut le dire, conclure avec toutes ces filles mais je suis un petit peu le Jean-Claude Dusse du boudoir, il faut bien l’admettre. Car « je ne suis que le majordome, ça me peine, ça me peine, je ne suis pas leur amant, c’est navrant, c’est navrant, je joue seul de mon piston, comme un con, comme un con », tel que je le chante au début du spectacle. J’ai le plaisir de servir ces musiques qui sont superbes, je dirais que c’est un mélange entre l’univers coquin-poétique de Colette Renard, des musiques gospel et des ambiances sud-américaines de cabarets modernes. Il y a beaucoup d’humour dans les textes, c’est très fleuri !

Aurélie : C’est vraiment une parenthèse, c’est un temps suspendu. On a un beau boudoir, les costumes de scène ont de belles couleurs.

Que peut-on, en conclusion, vous souhaiter pour la suite du festival ?

Aurélie : En une phrase, que l’on soit complet ! On peut espérer, en fait, que le bouche à oreille fonctionne et que l’on ait un public déjà conquis.

Simon : Le spectacle n’avait pas été joué l’année dernière au festival, il fallait donc se faire connaitre et, là, très clairement, on sent que ça fonctionne. Il faut juste que ça continue dans la même dynamique ! On nous dit qu’il est impossible qu’un spectacle comme le nôtre ne soit pas complet tous les soirs…c’est ce que l’on peut nous souhaiter. On l’espère en tout cas, on est confiants.

Aurélie : Le public nous dit, en sortant, avoir confiance sur le fait que l’on soit complet. Les spectateurs sont tellement contents qu’ils veulent en parler à leurs amis. Il y a même une dame qui va revenir avec ses copines, elle qui n’osait pas, au début, trop en parler, vu le sujet coquin.

Merci à tous les deux pour vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Festival d'Avignon 2023 - Le coup de la panne : Interview croisée avec le duo de comédiens de cette pièce à succès !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Charlotte, bonjour Thibaut,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, dans le cadre du festival d’Avignon 2023, avec la pièce « Le coup de la panne », chaque jour à 17h 17 à la Comédie du Forum. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela doit être pour vous ?

Thibaut : C’est la folie ! On est très contents de participer à ce festival, il faut s’accrocher, il faut beaucoup parler mais ça plait !

Charlotte : C’est mon premier Avignon, c’est un sacré rythme, c’est une vraie découverte. J’étais venue en tant que spectatrice mais c’est ma première fois en tant que comédienne et je dois admettre qu’il faut avoir les reins bien solides. Tu sors de là en ayant pris des galons : tu tractes le matin pour remplir ta salle le soir, tu parles aux gens – certains sont très contents, d’autres ne s’en préoccupent guère -, …C’est un rythme très soutenu, on enchaine les sprints pendant un marathon ! On s’accroche, on recommence chaque matin, on y croit, on a la niaque, on ne réfléchit pas, on fonce tête baissée.

Avec vos mots, sans tout en dévoiler, comment décrire cette pièce ?

Thibaut : On peut dire que c’est une comédie romantique, il y a de l’humour, il y a de l’émotion. Pour la résumer, ce sont deux ex qui font le chemin ensemble pour se rendre au mariage de leurs meilleurs amis car ils sont les témoins. Mais le destin va leur faire le coup de la panne en pleine rase campagne, avec une zone quasi blanche pour le réseau. Ils vont régler certains comptes, des dossiers vont se rouvrir…Cela reste quand même une comédie, pleine de tendresse.

Charlotte : Ce n’est pas agressif, c’est beau, les gens se reconnaissent en général sur les vannes et sur tout ce qui peut arriver dans un couple.

Thibaut : On peut venir voir la pièce en couple, il n’y a pas besoin d’être séparés J

Charlotte : Tu n’es pas obligé de venir avec ton ex…mais tu peux J

Thibaut : Tu peux, surtout si c’est lui ou elle qui paie J

Un mot peut-être, chacun, sur votre personnage ?

Charlotte : J’ai le rôle de Charlotte…en tant que Charlotte, ça va, ce n’est pas très compliquéJ. C’est une nana très spontanée, elle n’en met pas une dedans dans le sens où elle a toujours la référence à côté, elle est un peu approximative. Elle est très vive, très speed, elle gueule, elle est un peu revancharde quand même, elle a ce côté effronté, ce n’est pas de l’aigreur, c’est plutôt « ah, tu m’as fait un sale coup, je vais te le faire payer rubis sur l’ongle». Mais elle marrante, je crois qu’elle est « attachiante ». Cette panne l’arrange presque, elle peut régler finalement ses comptes avec lui.

Thibaut : Je joue le personnage d’Alex, il n’est pas « attachiant », il est chiant, il faut le dire ! Il est un peu agacé, il veut se tirer de cette rase campagne, il veut vite aller à ce mariage et se débarrasser d’elle. Il est un brun macho, ce qu’elle relève d’ailleurs. On trouve une certaine tendresse dans les deux personnages, je l’espère en tout cas.

 

 

La pièce va à 100 à l’heure, avec beaucoup de rythme, alternant moments plus intenses et moments plus doux…

Thibaut : C’est vrai ! C’était un peu le challenge de faire une pièce dans un seul décor, en plus celui de la campagne, assez minimaliste, c’était donc un autre challenge encore que d’y mettre du rythme ! J’espère que l’on y est arrivé dans le texte. Je pense aussi que, dans sa mise en scène, Leah Marciano a réussi à mettre du rythme.

A environ mi-festival, quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir du public ?

Charlotte : Généralement, les gens sont hyper souriants, sont contents de l’énergie que l’on avait, ils ont passé un bon moment, ils nous disent « bravo, on s’est marrés, c’était drôle, touchant, mignon ». Effectivement, ils se reconnaissent et ils ont la banane.

Thibaut : Il n’y a même pas besoin d’attendre la fin de la pièce : quand on joue, on entend les réactions du public. C’est bien, ils sont dedans, ils sont avec nous, ils sont rentrés dans la pièce, c’est bon signe.

Charlotte : C’est marrant d’entendre les gens, qui ont l’impression d’être dans leur salon, c’est très rigolo ! C’est agréable, il y a un côté participatif, il y a un échange, ça fait marrer d’avoir ces retours-là même quand on est sur scène.

Si l’on revient à l’origine du projet, quelles principales raisons vous avaient incité, Thibaut, à le développer ?

Thibaut : L’envie était d’écrire un duo et, ensuite, ce sont des inspirations de ma vie, de la vie des gens, de l’observation des couples. Cela a donné cette pièce ! Il y a beaucoup de moi, c’est vrai, notamment des remarques que j’ai eues d’ex que j’ai réussies à cadrer en dialogue. Je me suis d’ailleurs mis certaines répliques à moi-même, que j’ai vécues en vrai. Notamment la scène du petit bac, une scène que j’aurais pu vivre en vrai : j’étais tombé sur une fille qui posait beaucoup de questions, même en jeux c’était très premier degré.

Pour vous, Charlotte, ce rôle est un joli cadeau artistique, avec une belle palette de jeu à défendre…

Charlotte : Oui, c’est super drôle à jouer en fait, c’est très agréable parce que, comme je le disais, ce personnage a ce côté « attachiante » donc j’ai envie de la rendre un peu méchante, un peu espiègle, un peu garce mais pas trop. Ce côté un peu dichotomie est marrant à jouer, elle est méchante mais, en même temps, mignonne, on a envie de lui faire un câlin quand elle est triste parce qu’elle a un petit cœur qui bat sous cette carapace de garce. C’est vrai qu’il y a plein de couleurs, elle est tendre et, en même temps, il y a des moments où elle s’énerve beaucoup, où elle est très fâchée, avec plein de reproches à faire à son ex. C’est rigolo d’aller chercher ce que ça peut nous rappeler, ce à quoi ça nous ramène en tant qu’individu dans nos propres histoires passées, c’est assez sympa à jouer !

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite du festival ?

Charlotte : Des salles complètes et plein de rires !

Thibaut : Du succès et un peu moins la canicule, un gros orage pour rafraichir AvignonJ.

Merci à tous les deux pour vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Festival d'Avignon 2023 : Roxane Le Texier évoque sa nouvelle création artistique, à l'affiche à 17h 55 !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Roxane,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, dans le cadre du festival 2023 d’Avignon, avec le spectacle « T’as fait danser ma planète », à 17h 55, au théâtre Au Coin de la lune. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est énormément de joie et d’accomplissement en fait. J’avais déjà fait le festival deux fois en tant que comédienne, avec la Compagnie des moutons noirs et avec un autre spectacle, « Les sœurs Tatin ». Avant, j’avais pu le vivre en tant que festivalière et c’est vrai que c’était un rêve de me dire qu’un jour, j’y présenterais ma création. Quand on a ce tempérament un peu créateur, d’écrire, de composer, de rêver à des images, on a envie de raconter des histoires. Du coup, d’être là aujourd’hui est un bel accomplissement, un beau résultat et, surtout, j’ai la joie de voir que ça plait, que ça parle, que ça fait écho. C’est le plus beau retour que je peux avoir, j’ai l’impression d’être au début de la construction de quelque chose, comme si, là, j’étais en train de bâtir les premières pierres de l’édifice de ce spectacle : c’est le début de l’aventure !

Justement, avec vos mots, et sans tout en dévoiler, comment présenter ce spectacle ?

C’est un soliloque musical, c’est comme si les pensées s’enchainaient à haute voix pendant une heure et quart. Où la voix parlée devient la voix chantée et devient presque même la voix dansée, pour raconter cette grande histoire d’amour et cette grande histoire de rupture, ainsi que tout le chemin de résilience pour, à nouveau, redevenir soi et exister : après avoir été la moitié de quelqu’un, comment redevient-on soi en entier ? J’utilise différents outils pour raconter cela, que ce soient la musique en live, les instruments (le piano, le ukulélé, des body percussions,…), du théâtre, un peu de danse. C’est comme si « T’as fait danser ma planète » était l’endroit de ma complétude, de là, où, sur un plateau, je me sens entière.

Le propos étant de savoir comment on redevient soi en entier, je parle forcément de l’absence et, en même temps, je parle de moi, moi qui avais besoin de faire tout ce qui me constitue.

Ce spectacle vous permet une palette de jeu très large et très diversifiée…

Tout à fait ! Même en termes de jeu, être seule sur scène est un exercice nouveau pour moi. Je suis une fille de troupe, j’ai commencé avec « Les amants de la Bastille », où on était 50 sur le plateau. J’ai toujours été hyper entourée, de beaucoup de partenaires géniaux. Là, mon partenaire est le public. Quand on s’écrit un seule-en-scène, quelque part il faut que l’on y trouve son plaisir car on n’a pas, justement, de partenaire pour rebondir donc je me suis fait plaisir en m’écrivant une partition dans laquelle je peux vraiment me réinventer et passer d’un registre à un autre.

On a travaillé avec Noémie aussi pour faire exister ma drôlerie, mes petits trucs à moi, mes secrets, mes mystères et, en même temps, on ne peut pas aborder le sujet de la rupture amoureuse sans parler du deuil et de ses différentes étapes de reconstruction. Donc, forcément, il y a des moments qui sont plus poignants, plus dramatiques. Je parle de l’oubli de soi, de ce sentiment de ne plus savoir qui on est exactement, de ce sentiment de ne pas avoir l’impression d’exister. J’aime bien switcher d’une émotion à l’autre et j’espère que c’est ce que ressent le public aussi.

 

 

Si on en revient à l’origine de ce projet, quelles principales raisons vous ont incité à le développer ?

En fait, ça a commencé, je pense, avec mes chansons. Cela fait des années que j’en écris et que j’en compose. J’ai fait plein de choses diverses pour qu’elles existent sur scène : des premières parties, des tremplins, des concerts avec mes musiciens, j’ai même eu un duo pendant des années. Puis je me suis demandé ce que je devais faire de toutes ces chansons : un album ? d’autres concerts ? En fait, il me manquait quelque chose, je crois que j’avais vraiment besoin de raconter une histoire entre ces chansons. Le fil rouge a commencé alors à se tisser et ça a donné cette forme-là, d’autofiction de ce que j’ai pu traverser dans ma vie personnelle. J’avais besoin, oui, de trouver la juste forme pour théâtraliser cela. Le soliloque était un peu évident pour parler de l’absence et du vide et, en même temps, j’ai mêlé musique, théâtre et danse parce que c’est ce qui me compose.

A mi-festival environ, quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir du public ?

Je suis tellement heureuse d’avoir ces retours. C’est drôle, les gens me disent, en sortie de scène, les avoir bouleversés mais, en me le disant, c’est moi qui le suis ! Quand on arrive avec une première création, on est assez fragile, on est dans l’expectative de découvrir comment ça va prendre. Je vois que ça fait écho, que ça parle à des gens, que la rupture est un sujet assez universel, je vois comment ça a parlé et touché et c’est magnifique, ça permet de transcender en fait nos blessures. Oui, les premiers retours sont que c’est bouleversant et, à la fois, revigorant. J’ai mis beaucoup de lumière et de joie dans ce chemin de résilience donc on ressort quand même plein d’énergie, il y a même des personnes qui m’ont dit que je suis leur vitamine C, c’est hyper tendre à entendre.

Des gens qui sont venus écoutent aussi maintenant en boucle ma musique sur les plateformes, c’est beau de voir que l’on rentre dans leur cœur, c’est pour cela que l’on écrit des histoires.

Justement, ce projet s’accompagne de la sortie d’un EP…

Oui, il y a vraiment un développement parallèle, entre le développement théâtral du projet, où j’espère une exploitation prochaine à Paris et des dates de tournée, et le développement musical avec, déjà, six premiers titres disponibles sur toutes les plateformes, sur l’EP du même nom que le spectacle. L’album des treize titres sera disponible très certainement à la rentrée ou à l’automne. Je ferai de la promo radio, je sortirai un clip sur un des titres, il y aura peut-être même, pourquoi pas, une forme concert ou de première partie.

Ces deux développements se répondent et j’espère qu’ils vont créer un cercle vertueux !

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite du festival ?

On peut me souhaiter des salles de plus en plus remplies. Je vois le retour des gens, je vois comment ça prend et comment ça gonfle. C’est comme un jeu, je ne demande jamais le nombre de spectateurs avant de rentrer sur scène, je suis toujours derrière le rideau, j’entends les premiers retours des gens qui s’installent et j’ai l’impression que c’est comme un gâteau qui est en train de gonfler dans le four. Donc j’ai envie que ça gonfle encore et que ça touche de plus en plus de monde. On peut ainsi me souhaiter que ça continue comme cela, que ça prenne et, surtout, que les gens fassent danser leur planèteJ.

Merci, Roxane, pour toutes vos réponses !

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Festival d'Avignon 2023 : Emilie Crubezy nous présente le spectacle qu'elle interprète au théâtre du train bleu !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Emilie,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous êtes actuellement sur scène, dans le cadre du festival 2023 d’Avignon, avec la pièce « Qu’il fait beau cela vous suffit », les jours impairs, à 12h 40, au théâtre du train bleu. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est assez merveilleux et, en même temps, c’est aussi un peu vertigineux de se dire qu’il y a autant de spectacles et qu’il faut donc défendre d’autant le sien. J’ai la chance d’être sur une pièce qui marche plutôt bien, où la salle se remplit. C’est à la fois joyeux et, je le disais, vertigineux d’avoir 1500 spectacles par jour, c’est un peu la folie. C’est très bien que cela existe mais c’est presque même un peu trop, il y a forcément des spectacles qui ne peuvent pas être remplis.

On rencontre énormément de comédiens, de metteurs en scène, de gens que l’on a énormément envie de voir. Je joue mais je peux quand même aller voir beaucoup d’autres spectacles, c’est réjouissant.

En quelques mots, sans tout en dévoiler, comment présenter votre spectacle ?

C’est une plongée fictionnelle dans un établissement en Réseau d’Education Prioritaire (anciennement appelé ZEP). Il y a 8 comédiens au plateau, c’est un texte qui a eu le prix de la SACD. On se pose la question de ce qui se passe quand l’école ne permet plus l’égalité des chances. On a bossé pendant 5 ans en REP, j’y ai fait des ateliers théâtre. Mes deux autrices et metteuses en scène, Millie Duyé et Mélanie Charvy, ont fait une collecte de paroles de deux ans, en interrogeant enseignants, élèves, agents d’entretien et CPE, pour avoir leurs retours sur pourquoi, alors que tout est mis en œuvre dans les REP pour favoriser l’égalité des chances à l’école, ça ne marche pas. En même temps, ce spectacle donne de l’espoir, du moins je l’espère, il n’est pas que documentaire, c’est une fiction.

Sur scène, vous interprétez cinq personnages…

C’est un peu dingue d’en interpréter autant. J’ai bossé chacun des personnages et, ce qui est bien, c’est que, du coup, je ne me pose plus trop de question sur scène. Je sors, je dois rapidement mettre un autre costume, je passe d’un autre personnage à l’autre, d’un corps, d’une voix, d’un texte à l’autres. C’est hyper intéressant, c’est quelque chose que j’adore faire !

Au tout début, j’interprète la députée Crubezy, qui porte mon nom de famille, de la France insoumise. Je me suis inspirée de grandes figures politiques, de gens très forts de caractère et qui essaient de défendre leur point de vue à l’Assemblée Nationale, où commence la pièce. Je joue ensuite mon rôle peut-être préféré, parce que c’est celui que je défends le plus, celui d’une professeur de français. Je l’adore car, en action culturelle, en donnant des ateliers, je suis vraiment tombée sur des profs que j’ai adorés, notamment, justement, une professeur de français pour qui j’ai eu un coup de cœur humain énorme. Je joue également une assistante sociale, qui apparait brièvement dans la pièce mais qui a son importance au niveau de la dramaturgie et de la trame. On comprend que c’est elle qui intervient quand il y a des problèmes extérieurs au collègue donc qu’elle intervient plutôt dans l’intime des élèves.

J’interprète, enfin, deux élèves. Marine, que j’adore, même si on me dit souvent qu’elle n’a pas inventé le fil à couper le beurre. Elle est hyper touchante, je pense qu’elle est très premier degré, elle ne réfléchit pas forcément à tout ce qu’elle fait mais elle fait aussi comme elle peut. Je l’aime beaucoup, elle me touche énormément, c’est une élève, je dirais, de 3ème. Et Joshua, qui arrive en 6ème, un petit garçon qui fait, je crois, beaucoup de bien au spectacle, il apporte un peu plus de légèreté et tout un côté un peu comique. Il est, par exemple, convoqué dans le bureau de la CPE parce qu’il a fait pipi dans un verre à la cantine.

Ces cinq rôles vous permettent sans doute une palette de jeu très large et très diversifiée…

Oui, c’est ce qui est merveilleux ! En plus, c’est aussi un travail avec les autrices, c’est un travail de personnages mais aussi de langues en fait. Joshua, élève de 6ème, ne va pas parler comme la députée Crubezy, c’est super intéressant ! Au niveau de vocabulaire et de la langue, j’ai dû me demander comment un petit garçon fait plein d’élisions, là où une députée n’en fait aucune. Cette dernière a un langage très lié, là où le petit garçon a plein d’hésitations. Donc, oui, c’est plein de travail de personnages, de corps aussi, de regards et surtout de « pouvoir » : la députée est sûre d’elle, elle n’a pas peur de prendre de la place, alors que le petit garçon est terrifié d’avoir fait sa bêtise. Tout est différent, c’est très très riche, il faut les avoir bien construits en amont car, quand je joue, je passe de Joshua à la prof de français en quelques secondes seulement : je change de chaussures, de veste et j’enlève une casquette. Comme je le disais, je ne peux pas trop me poser de questions, le personnage doit être totalement construit avant.

 

 

Quels principaux retours pouvez-vous avoir des spectateurs, à l’issue des représentations ?

Les gens qui restent à la sortie sont, je pense, des gens qui ont aimé donc les retours sont assez merveilleux. Je suis si heureuse. J’ai eu deux professeurs de français en pleurs dans mes bras, qui m’ont dit qu’on les défendait bien. Il y a beaucoup de failles dans le système, il y a beaucoup de gens qui ne font rien mais il y a également énormément de gens merveilleux, qui font avancer les choses et je pense que le public est touché par cela. Les gens sont aussi très heureux, je crois, que ce spectacle donne de l’espoir, malgré tout. Ce n’est pas défaitiste et, même si ce n’est pas très heureux, au moins ça donne de l’espoir. Les professeurs remarquent aussi le travail de terrain fait en amont.

Surtout ce qui ressort, c’est l’émotion. Le spectacle se finit d’ailleurs sur un grand moment d’émotion, on voit les gens en pleurs. C’est très « joyeux » pour nous !

Après tout le travail fait en préparation, ces retours doivent vous faire particulièrement chaud au cœur…

Oui, les bons retours font toujours plaisir, on ne va pas se mentir. Mais c’est bien de se dire que, quelque part, on est au bon endroit, que les gens se reconnaissent, que la pièce fait un peu sens pour d’autres et pas uniquement pour nous. On est très heureux de partager ce spectacle ! C’est très chouette et on se dit que, peut-être, derrière, il va y avoir une très belle tournée, ce qui ferait très plaisir.

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite du festival ?

On est complets depuis la deuxième, on peut nous souhaiter de continuer à faire des salles pleines, à avoir plein de pros et de presse dans le public pour pouvoir diffuser et tourner ce spectacle encore après. Surtout, que l’on continue à prendre autant de joie au plateau parce que c’est quand même pour cela que nous sommes là, nous les comédiens.

Merci, Emilie, pour toutes vos réponses !

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Festival d'Avignon 2023 : Claire-Estelle Murphy évoque "Le Cid", pièce à succès qu'elle interprète chaque jour à 19h !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Claire-Estelle,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous êtes actuellement sur scène, à 19h, au théâtre des 3 raisins, dans le cadre du festival 2023 d’Avignon, avec la pièce « Le Cid ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est vrai ! C’est une fierté d’être présente, c’est aussi une expérience intense de jouer tous les jours la même pièce, de tracter tous les jours, de recommencer à 0 le lendemain, …Il faut se faire connaitre, parler de la pièce, parler aux gens, …c’est fort, intense et de voir les personnes que l’on a tractées le jour même ou la veille, être émues à la sortie du spectacle, à nous remercier, est une belle expérience !

Avec vos mots, comment décririez-vous ce spectacle ?

C’est un spectacle que l’on a monté à deux comédiens, Marc Vermeer et moi-même. On a fait des coupes dans « Le Cid », on a supprimé notamment le personnage de l’infante et on a combiné une partie des personnages en un seul. Pour que ce soit une version allégée, qui puisse tenir en une heure et quinze minutes. Il y a aussi des passages musicaux, où j’interprète au piano et à la flute traversière des œuvres de Tchaïkovski et de Gabriel Fauré.

Je joue le personnage de Chimène et Marc interprète tous les autres personnages. Pour vous dire, à la genèse du projet, Marc devait même tous les interpréter, ce devait être un seul-en-scène et, en fait, dans le travail, on s’est rendus-compte que les scènes entre Chimène et Rodrigue gagnaient à être jouées à deux. Ce n’était pas évident de faire passer tout seul l’émotion qui est alors très intense. En même temps, comme je joue de la musique depuis que j’ai six ans, on s’est dit que l’on pouvait ajouter aussi cette dimension musicale à notre création.

A titre personnel, sur scène, cela vous permet une palette de jeu très large et variée, ce qui doit être particulièrement plaisant…

Oui ! J’ai joué des comédies par le passé, là c’est une tragi-comédie, une tragédie qui finit bien. C’est, à la fois, je dirais éprouvant car la tragédie n’est pas facile à jouer, c’est très émouvant, on passe par énormément d’états et, à la fois, c’est un tel bonheur de voir les gens émus à la sortie, après avoir découvert ou redécouvert les vers de Corneille.

On a aussi pas mal d’adolescents qui viennent, je dirais que c’est moitié-moitié, beaucoup de jeunes découvrent le texte ou sont en train de l’étudier à l’école. C’est formidable de voir à la fois les jeunes et les moins jeunes se réjouir, être émus, sortir en nous remerciant.

 

 

Justement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public à l’issue de la représentation ?

Outre le fait qu’ils apprécient la performance d’acteur de Marc qui interprète tous les personnages et qu’ils apprécient aussi la musique, c’est surtout l’émotion qui ressort. En général, à la sortie de la pièce, on se met à l’extérieur pour dire au revoir aux gens, pour les remercier et, souvent, ils sont très très émus, ils ont les larmes aux yeux. Récemment, un monsieur âgé nous a dit, en pleurant, qu’il était bouleversé, qu’il était certain que l’on allait faire salle comble jusqu’à la fin parce que c’est un magnifique spectacle. Les gens sont transportés en général, c’est ce qui est émouvant et satisfaisant.

Vous qui êtes à l’origine et à la création du projet, cela doit, on peut l’imaginer, être une vraie fierté ?

C’est vrai que ça me fait toujours un petit pincement au cœur au moment des applaudissements, quand le public est debout, les larmes aux yeux, à applaudir. Je me dis alors toujours « waouh, on a réussi à accomplir cela presque seul, avec un producteur qui nous aide énormément ». C’est vrai que c’est le premier projet que l’on mène de A à Z avec Marc, on a pris toutes les décisions de mise en scène, on s’est conseillés l’un l’autre sur le jeu d’acteur donc c’est vraiment une grande fierté de voir le public conquis et de voir les journalistes nous faire des critiques dithyrambiques.

Du coup, que peut-on vous souhaiter pour la suite du festival ?

On souhaite que ça continue comme cela, qu’on ait toujours autant de monde, jusqu’à la fin parce que l’on sait que la troisième semaine d’Avignon est un petit peu plus compliquée. Après, on souhaite également donner la même intensité à chaque représentation, pouvoir emmener les gens avec nous dans l’histoire d’amour impossible entre Rodrigue et Chimène. Afin que le public soit toujours aussi ému et transporté.

Juste après le festival, vous enchainez au mois d’août, vacances scolaires obligent, avec votre autre spectacle, cette fois-ci à destination principalement du jeune public…

On a créé, avec Marc, le spectacle « P’tit croco », un spectacle pour enfants, de 2 à 7 ans approximativement. On va le jouer tout le mois d’août à Nice, on le tourne aussi dans les écoles maternelles et dans les centres. On a également deux dates de tournée avec « Le Cid », les 1er et 2 aout. C’est un programme bien chargé !

 

 

Ces deux premières créations vous donnent-elles l’envie de poursuivre la démarche ?

Oui, on continue sur cette lancée parce que l’on va créer également « Le Noel de P’tit croco », qui est en cours d’écriture pour l’instant et qui sera prêt pour notre première date, en novembre. On a aussi une comédie que l’on a écrite pendant le confinement mais qui n’est pas encore mise en scène. On a d’ailleurs déjà des touches pour pouvoir la jouer…

Merci, Claire-Estelle, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Festival d'Avignon 2023 : Axelle Dodier nous parle de la pièce dans laquelle elle joue et qui rencontre un franc succès !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Axelle,

Quelle joie d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous participez actuellement à l’édition 2023 du Festival d’Avignon, avec la pièce à succès « Les marchands d’étoiles », au théâtre des Corps Saint, à 13h45. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela doit être pour vous ?

Oui ! C’est trop cool d’être ici, je découvre un monde qui n’est pas du tout le mien, moi qui ai plus fait de l’image. Là, je découvre ce que c’est que d’être au théâtre, dans un festival aussi connu que celui d’Avignon. Je suis dans le grand bain de suite, j’adore cette ambiance et ça n’a rien de commun avec tout ce que j’avais déjà connu…Donc je suis trop contente !

Pour en revenir à la pièce en elle-même, comment la présenter ? De quoi parle-t-elle ?

Ça parle de la famille Martineau et de leurs employés, qui font l’inventaire de leur entrepôt de tissus, pendant une nuit de juin 1942. Il se trouve que la police va toquer à la porte et…la soirée ne va pas tout à fait se dérouler comme prévue…Il faut venir voir le spectacle pour découvrir ce qui va passerJ.

Vous jouez Paulette, la fille des patrons. Artistiquement parlant, ce rôle permet une palette de jeu très large et très variée, ce qui doit être particulièrement plaisant…

J’apprends beaucoup ! Au-delà du rôle et de ses palettes de jeu, techniquement il y a un autre travail qu’à l’image : on doit projeter sa voix, on doit placer son corps de façon différente et rien que cela est hyper cool !

Le personnage de Paulette est très haut en couleurs : ça rie, ça pleure,…il y a plein de choses à défendre donc je m’amuse énormément, tout en apprenant.

Vous êtes six sur le plateau et il est à noter un travail de mise en scène particulièrement précis et efficace, aidant à la qualité du spectacle…

Julien Alluguette, le metteur en scène, a eu très vite une vision esthétique très précise de la pièce. Même dans sa mise en scène, en termes de rythmique, il nous a emmenés petit à petit vers le résultat qu’il souhaitait, tout en nous laissant une grande liberté. C’est pour cela que c’est chouette de bosser avec lui !

En tout cas, ce fut un travail assez rapide, on n’a pas eu énormément de temps pour préparer la pièce, on a fait des sessions de répétitions d’une semaine à chaque fois donc, en tout et pour tout, on a eu un mois et demi de préparation. Ce n’est pas beaucoup mais c’était très très exigeant et dense, ce qui nous a permis, au final, de faire un résultat dont je suis très fière aujourd’hui.

 

 

Au moment de vous approprier votre personnage, vous étiez-vous (re)plongée dans le contexte de l’époque, pour mieux encore appréhender votre travail ?

Je pense que c’est une période que l’on connait tous et que l’on a étudiée à l’école, je crois que l’on y est tous sensibilisés dès le départ. C’est vrai que, quand j’ai su que j’étais prise pour la pièce, j’ai lu quelques bouquins et regardé quelques documentaires. Ensuite, sans parler du contexte historique que, bien évidemment, je n’ai jamais connu- je ne pourrais jamais comprendre ce que c’est que d’être une jeune fille qui vit en période en guerre-, j’ai essayé, sur d’autres sujets, d’y mettre de moi ou de les rapprocher de ce que j’avais vécu, en faisant des parallèles. Avant, ensuite, d’en faire ma tambouille pour produire ce que je produis depuis quelques jours.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public à l’issue des représentations ?

Je suis très très heureuse, dans le sens où, pour l’instant, les retours sont assez unanimes. On n’a que des bons commentaires pour le moment, les gens adorent la pièce, on a des standing-ovations tous les jours, c’est assez magique ! Les gens nous témoignent du fait qu’ils sont bouleversés, qu’ils ont ri, qu’ils ont été transportés, qu’ils ont voyagé. D’emmener les gens avec nous, c’est tout ce que l’on a envie de faire !

Un coup on rit, un coup on pleure, un coup on est glacé par une situation hyper tendue et malsaine, puis on rit à nouveau, avant de pleurer encore une fois,…Cette pièce est un ascenseur émotionnel !

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de ce festival ?

Que ça continue exactement comme cela, aussi fortement et merveilleusement bien que ça a commencé ! Vraiment, je suis aux anges en ce momentJ.

Merci, Axelle, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Festival d'Avignon 2023 : Mégane Chalard évoque la pièce à succès dans laquelle elle joue !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Mégane,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous êtes présente actuellement au Festival 2023 d’Avignon, avec la pièce à succès « Les parents viennent de Mars, les enfants du McDo ! Chez papa ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de participer à ce bel évènement ?

Pour moi, c’est une fête ! Beaucoup de gens ont le sourire, il y a des parades partout, ça permet de découvrir des spectacles très intéressants, auxquels on n’aurait pas forcément pensés, et des formes dont on n’a pas toujours l’habitude. J’ai notamment pu voir de la marionnette, je ne suis pas du tout habituée à cet univers-là, c’était génial ! 

Pour en revenir à la pièce, c’est un spectacle à succès, joué depuis 11 ans. En quelques mots, comment le présenter ?

C’est l’histoire d’un papa qui élève ses enfants et on suit cette famille à travers les âges. On passe par la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, jusqu’à ce que les enfants deviennent adultes à leur tour et s’occupent de leur papa. C’est donc autour du thème universel de la famille, ça parle aussi bien aux enfants, aux ados, aux parents qu’aux grands-parents. C’est intergénérationnel, c’est ce qui fait, je pense, le succès de cette pièce : les enfants reconnaissent leurs parents ...et inversément. 

Quelles sont, du coup, les principales caractéristiques de votre personnage ?

Je joue le personnage de Léa, la fille, qui est au début une petite chipie. C’est la fausse petite fille modèle et la fausse petite sœur parfaite, qui, comme son frère, va faire tourner en bourrique son papa. Je suis plutôt la représentation féminine des enfants, tout simplement. C’est drôle, parfois des parents et leur fille m'avouent reconnaitre ou se voir à travers mon personnage. C'est plaisant de savoir que les gens s'identifient à nos rôles. 

 

 

Artistiquement parlant, ce rôle est un chouette cadeau, vous permettant une palette de jeu très large et très variée…

Ah oui ! Jouer une enfant de 8 ans, puis passer par l’adolescence avec tous les clichés qui vont avec,…permet une palette large large et amusante. A la fin, on passe à l’âge adulte et il m’est déjà arrivé, à la sortie, qu’une petite fille vienne me dire « mais c’est fou : au début, vous êtes un enfant, puis une ado, puis une adulte » et, me regardant de la tête aux pieds, rajoute « et là, une adulte encore ! ». C’était super drôle !

En sortant du spectacle, j’ai même l’impression que, parfois, les enfants ne me reconnaissent pas. Ils sont vraiment restés sur l’identification du personnage, je trouve cela assez étonnant et assez drôle.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des spectateurs à l’issue des représentations ?

On a eu des commentaires comme « Vous aviez mis des caméras chez nous ? », « Ah, c’est totalement ça ! », « Là, on s’est reconnus » et les enfants ou ados qui rajoutent derrière « Nous aussi, on t’a reconnu ». Les principaux retours que l’on a à chaque fois, c'est que c'est très dôle, très vrai avec des situations déjà vécues. Parfois, ils nous lancent des punchlines qu'il y a dans le spectacle  c'est cool de voir qu'ils les ont bien retenues !

On a donc des gens qui se reconnaissent en tant que parents, mais aussi qui se sont reconnus à l’âge enfant, ou encore qui vont devenir parents et qui s’inquiètent pour plus tard (rire).

La pièce se joue à 15h 50 au théâtre Le Paris. C’est vrai que c’est un très bon horaire pour venir en famille…

Oui, la pièce est vraiment tout le monde, c’est plaisant car chacun se reconnait à un moment ou à un autre, c’est sûr… ou alors les gens ont beaucoup de mauvaise foiJ.

Le festival est environ à mi-parcours, il reste une grosse semaine et demie. Justement, que peut-on vous souhaiter pour la suite et la fin de cette édition ?

De garder la voix ! On y fait très attention en tout cas…Aussi, de survivre à cette chaleur, de garder la bonne humeur et de continuer à avoir du monde. En plus, on a la chance d’avoir déjà des dates calées un peu partout en France, ainsi qu'en Suisse, pour la saison prochaine. On espère avoir d'autres propositions de programmation à venir grâce au festival.

Merci, Mégane, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Kym Thiriot évoque sa belle et riche actualité !

Publié le par Julian STOCKY

@ Mary Brown

 

Bonjour Kym,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une artiste aux multiples et nombreuses cordes, nous aurons l’occasion d’y revenir. Récemment, vous avez sorti un nouveau clip, « Ta peau ». On imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est vrai ! C’est assez long de concrétiser même un seul morceau. Déjà, ne serait-ce que dans la créativité, il se peut qu’on change. Ça peut ainsi mettre du temps jusqu’à trouver la formule parfaite. Plus tard, même en studio, il m’arrive aussi de faire des modifications… Celui-là a aussi son histoire en termes de création. Tous les couplets existaient depuis longtemps mais j’ai fait des modifications jusqu’à la dernière minute. Il a mis du temps à accoucher, jusqu’à me convenir donc je suis effectivement très heureuse qu’il sorte.

La réalisation du clip est aussi tout un monde, on a des idées et des envies mais, après, il y a ce qu’on peut faire. Je suis très proactive dans les idées, dans les tenues, je surveille tout, je regarde le moindre détail et je veux que ça soit comme j’ai envie. Je fais vraiment attention, je soigne les détails pour que ça colle le plus possible à ce que j’imagine. Ensuite, il faut aussi définir le bon timing de sortie, avec le label et l’attaché de presse. Ces impératifs-là sont un peu abstraits pour nous, les créateurs mais très concrets pour euxJ.

Vous pouvez d’ailleurs retrouver le clip sur le lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=jKtYA4VWFR4

Pour en revenir à la chanson et au clip en eux-mêmes, quels thèmes y sont abordés ? Comment qualifieriez-vous le registre musical ?

Le thème est sur un amour charnel, assez physique, en rapport avec la peau. Avec des jeux de mots autour de ce que la peau peut évoquer, peut transmettre comme émotions, comme sensations et comme saveurs. Ce thème est assez simple et évident, en lien avec une histoire d’amour, un crush comme on dit maintenant, où on aime la peau de l’autre et où on a envie de rester dans cette découverte-là pendant des heures, des mois, des années…

 

 

Le clip est venu assez naturellement de cela, avec cette envie de sensualité. Mais j’ai symbolisé ça plus par des fruits, du chocolat, et d’autres choses qui se mangent. Parce qu’il y a cette notion, quand on est amoureux, que l’on a envie de manger l’autre, que l’autre est un bonbon. C’est cette sensualité-là qui est décrite dans le clip. Au niveau des costumes, j’ai travaillé avec Claude Guillon, qui a un univers assez chamanique, yoga, ce qui a fait le pont avec mes autres passions que l’on évoquera plus tard. Lui avait des tenues déjà assez extravagantes et cool, qui m’ont plu. Le réalisateur a aussi amené ses idées sur le rythme, j’avais également envie de couleurs et de fraicheur, à l’opposé d’un précédent clip. En lien avec mon style musical, un peu pop, dansant, un peu sexy à la fois dans les mots et dans la musique. Je ne voulais pas illustrer avec un couple qui s’embrasse, je voulais laisser de la place au rêve.

Quels principaux retours avez-vous pu avoir du public ?

Ils sont très positifs, les vues sont nombreuses, les gens soutiennent. Les proches, les pros et les anonymes m’ont fait de jolis compliments, c’est chouette. Le public a compris et a adoré.

En complément, début août, vous aurez l’occasion de faire la première partie de Véronique Sanson, au Festival de Ramatuelle. Cela doit être une grande fierté ?

Oui, effectivement ! J’avais déjà écrit un EP, mon premier single avait déjà bien marché sur Europe 2 notamment et j’avais eu l’occasion, l’année dernière, de faire la première partie de Charlie Winston. Et, là, cette nouvelle tombe comme quelque chose de très émouvant. En plus, j’aime vraiment beaucoup Véronique Sanson, je connais bien ses chansons et Ramatuelle est très prestigieux, c’est un très beau Festival, où beaucoup de monde a déjà chanté. Je suis très émue, très heureuse et un peu stressée, il faut le dire.

 

@ Mary Brown

 

Vous évoquiez précédemment l’EP, qui fait le lien avec d’autres de vos cordes, le yoga et le bien-être. Vous avez d’ailleurs, en ce sens, développé récemment un nouveau lieu, permettant de mélanger vos différentes passions…

L’EP s’appelle « Liberté, égalité, sororité » et l’un des morceaux s’appelle « Sororité », où je parle de ce lien que l’on a entre les femmes, de cette envie d’être ensemble, du féminin sacré, d’accepter les multiples facettes du féminin. C’est l’une des particularités du féminin, on n’est pas dans une case, on peut être à la fois une poupée, une sorcière et une rebelle. Notre être a différentes facettes.

Dans ce lieu des Vosges, que je développe depuis un an, après dix années de pratique personnelle, je fais des retraites de yoga, avec des thématiques, autour de la detox, des chakras ou encore du féminin sacré. Dans celle-ci, évidemment, et contrairement aux autres, il n’y a que des pratiquantes féminines, avec des scènes de paroles, des cérémonies avec des fleurs et des masques de beauté, ou encore du cacao, et même de la musique. J’ai été formée dans ces différents domaines qui m’intéressent beaucoup parce que ça développe aussi la créativité. D’être entre femmes permet d’avoir vraiment cette notion de sororité, où on se reconnait, où on peut livrer notre vulnérabilité, dans le non-jugement. Ces espaces féminins sont vraiment hyper agréables.

Plus globalement, toutes les retraites sont hyper sympas, d’avoir ce lieu est chouette et j’y fais venir d’autres professeurs de yoga. Cela me permet d’y aller alors en tant que simple participante, cela me repose, ce n’est pas moi qui fais, je reçois. Cela me fait du bien !

Si on prend du recul et de la hauteur, vos différentes cordes et casquettes sont sans doute très complémentaires, personnellement et professionnellement ?

Oui, oui ! En fait, je me rends compte que, sous des formes différentes, cela me permet d’aborder des thèmes communs. J’ai écrit aussi des livres de yoga, autour du tantra, de la sensualité, des chakras. Du coup, c’est aussi le féminin sacré ! Donc c’est vrai que l’on va retrouver, dans l’univers de mes livres, des liens avec mon clip. Ainsi, je boucle la boucle mais dans différents domaines et j’exprime ce à quoi je crois à travers différents médias.

 

@ Mary Brown

 

Dans mes cours ou encore mes chansons, je dis ce que je pense, je donne mes outils qui me font du bien, j’essaie d’aider comme je peux. Comme je me suis beaucoup formée et que j’ai fait pas mal de travail sur moi-même, ça peut sans doute aider les autres. Après, je fais aussi du soin et du massage, c’est complémentaire parce que l’on comprend des choses sur l’être humain et sur …sa peau. Tout est assez connecté finalement et je pense que ça nourrit ma créativité. Après, il faut trouver le bon timing de gestion car il y a beaucoup de choses à faire mais, pour le moment, j’y arrive.

Pour terminer, en se projetant sur la suite de votre parcours artistique, quelles seraient vos envies ?

Là, j’ai envie de faire un album, je pense que je vais peut-être faire un ou deux singles avant. Encore une fois, ce sont des choses que je déterminerai avec le label. Avec l’EP à 6 titres et mes autres compositions, j’ai déjà 8 chansons, il ne m’en manque plus beaucoup. J’aimerais aussi faire plus de concerts car faire des premières parties d’artistes est super chouette. Je suis aussi comédienne, peut-être que je reviendrai sur les planches. Concernant le lieu dans les Vosges, j’aimerais faire de plus en plus de rencontres avec les professeurs et de plus en plus de stages. C’est hyper adapté, il est trop beau, en pleine forêt. J’ai aussi l’intention de faire un stage par mois, c’est quand même un rythme assez intense que j’aimerais tenir à partir de septembre. Et, je le dis même si c’est le début, j’écris un roman. Ça prendra le temps que ça prendra. Il y a donc beaucoup d’envies, je déborde d’idées !

Merci, Kym, pour toutes vos réponses !

A noter les références et crédits suivants pour le clip :

 

Auteur-Compositeur @kymthiriot 
Réalisation Clip @jodelsaintmarc 
Makeup @bene.goussaudmakeup 
Chef Décorateur Accessoiriste et costumes @guyon.claude 
Réalisation, arrangements, mixage et Mastering @tieryf.music 
Producteur & Éditeur Thierry Perrier 
Label  @passportsongsmusic 
Promo Presse/Radio :  Manuela Ganz @gaillard_promo 

Publié dans Musique

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AL évoque son parcours artistique ainsi que ses envies pour la suite !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Alexia,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une artiste aux multiples et nombreuses cordes, notamment la danse, la chorégraphie ou encore le chant. Si on se replonge en arrière, d’où vous vient cette passion-là de l’artistique ?

J’ai toujours aimé danser, j’ai une petite anecdote que je raconte régulièrement : à mes 3 ans, j’étais en vacances avec mes parents en Espagne, on regardait un spectacle de flamenco, je me baladais un peu devant la scène et, à un moment donné, il y a une danseuse qui vient me chercher pour me faire danser quelques petits pas. J’ai une vidéo de cela, je suis hyper à l’aise sur scène, je salue même à la  finJ. Donc je pense que j’ai toujours aimé ce côté-là, de scène. Peut-être comme beaucoup d’enfants qui sont maintenant dans l’artistique, je faisais beaucoup de chorégraphies et j’emmenais mes copains pour faire des spectacles à Noel ou en fin d’année. Cela a, je pense, toujours fait partie de ma vie, alors que mes parents ne sont pas dans l’artistique.

J’ai commencé la danse à 4 ans et je ne me suis jamais arrêtée. Au fur et à mesure des années, je ne voyais pas quoi faire d’autre que d’être danseuse. Je suis ainsi allée en sport-études et j’ai continué à passer mon diplôme d’état de professeur de danse. J’ai eu la chance de trouver du travail assez rapidement, ça s’est fait naturellement. Mes parents m’ont incité là-dedans, ils n’ont pas été un frein, à la seule condition que j’ai mon Bac.

Aujourd’hui, considérez-vous tous ces arts comme des tiroirs que vous ouvrez et que vous fermez au besoin ? Ou comme un seul et unique ensemble ?

Je pense qu’il y a un peu des deux. La chorégraphie a toujours été présente dans ma vie, j’ai toujours été très créative. Au début, je ne le faisais pas professionnellement parlant mais, très vite, 3 à 4 ans après, on m’a proposé ce poste. Cette activité alla donc rapidement de pair avec celle de danseuse. Après, je fais toujours des contrats à côté où je ne suis « que » danseuse, j’aime bien retrouver cette position, qui est reposante. Mais c’est vrai que, très régulièrement, quand je suis dans une compagnie depuis un petit moment, on me propose d’être soit chorégraphe, soit capitaine pour gérer les équipes. On m’attribue cette casquette assez facilement, ce qui est chouette !

Le chant est arrivé très vite aussi. A la base, j’ai fait une formation de comédie musicale, où j’ai touché au chant, au théâtre, aux claquettes, …. La danse a toujours prédominé mon envie mais, dès mon premier contrat, j’ai eu à apprendre des chœurs et à accompagner des chanteuses, en dansant. C’est un travail qui est donc assez omniprésent depuis le début de ma carrière, même si je ne me sens jamais complètement chanteuse, je me sens danseuse et chorégraphe. J’ai du mal à assumer pleinement ce côté chanteuse, j’ai une voix très grave, c’est une chance et, à la fois, il faut de l’adaptation. En tout cas, je travaille dessus, je prends des cours depuis un an et demi pour essayer de me perfectionner. J’ai même eu un contrat il y a quelques mois donc, petit à petit, ça vient.

L’autre casquette qui arrive aussi progressivement depuis le Covid est celle des claquettes. Je les ai reprises, j’aime beaucoup cela, je me perfectionne et, dernièrement, j’ai même passé des auditions de danseuse-claquettiste. C’est chouette, c’est quelque chose qui me plait bien.

 

 

En tout cas, on peut penser que votre casquette de chorégraphe vous aide quand vous êtes « simple » danseuse, et inversement…

Ah oui, complètement ! Quand j’étais plus jeune, j’ai dirigé une compagnie semi-amateur et cela m’a beaucoup appris. Au-delà du côté chorégraphique lié à la danse, il y a un côté humain qui est essentiel pour que ça fonctionne. Ce management est hyper important et, quand on passe de l’un à l’autre, on comprend énormément de choses. C’est bénéfique pour tout le monde en fait. Il y a beaucoup de danseuses, je pense, qui auraient intérêt à passer de l’autre côté pour comprendre, en fait, qu’il y a tellement de choses à gérer que, dès fois, ce n’est pas évident, qu’il faut être dans l’adaptabilité et la réactivité.

Sans doute que certaines expériences de votre parcours vous ont encore plus marquée que d’autres ?

Oui ! Déjà, toutes les années où j’ai été danseuse dans des orchestres. C’est vrai que c’est très formateur, que c’est long, qu’on apprend à danser en talons. Après, il y a aussi toutes les créations un peu plus profondes, qui nourrissent un peu plus notre âme d’artiste. Ce sont des choses qui m’ont marquée, qui m’ont enrichie. Je reviens toujours à ces premiers amours, même si ce n’est pas ce qui rémunère le plus, c’est toujours important pour moi d’avoir ce petit panel sous le coude. Ce peut être avec d’autres amis, ce peut être moi qui lance un projet dans la danse moderne, avec un message à faire passer. A la fois, ce que je fais au quotidien, en mettant des paillettes dans les yeux des gens et en les faisant rêver, est aussi enrichissant. Il me faut un peu des deux !

J’ai aussi travaillé à Disneyland Paris, une grande entreprise. C’est vrai que c’est agréable de participer à cette magie-là. Il y a des vrais fan-clubs et de nombreux enfants, c’est aussi hyper enrichissant et chouette. J’ai fait également quelques grands évènements, je suis notamment allée 3 à 4 jours à Milan pour un mariage somptueux, dans un hôtel particulier, à côté du lac de Come. C’était assez magique ! J’ai fait des évènements ponctuels pour des grandes marques, c’était également très enrichissant.

En fait, il y a plein de choses qui ressortent parce que j’aime tout ce que je fais dans mon métier !

Plus récemment, vous avez fait plus d’une trentaine de dates sur scène, dans un spectacle qui regroupait plusieurs de vos passions…

« Le 45 tours de France » est un spectacle qui allie l’humour, l’émotion et, surtout, qui retrace vraiment un parcours de notre France. On suit un jeune cycliste, très drôle et très attachant, à travers toutes les régions de France, on passe évidemment par Paris, la capitale, avant d’aller dans le pays basque puis de l’autre côté de la mer. On va aussi à Nantes, avec Barbara puis dans le nord. C’est un joli voyage, qui est accompagné par 12 artistes sur scène, chanteurs et danseurs et 4 musiciens en arrière-plan. Forcément, le fait qu’il y ait de la musique en live donne à ce spectacle une autre dimension, c’est assez chouette !

Quels principaux retours avez-vous pu avoir du public ?

Déjà, tout le monde est conquis par le spectacle, on a vraiment beaucoup de bons retours, c’est riche, on nous dit que c’est un rythme assez effréné, avec lequel on ne s’ennuie pas et qui donne l’envie de danser. On nous dit aussi que ce spectacle mérite d’être vu par un grand nombre de personnes. On n’a eu que des retours positifs en fait, les gens notent aussi que les chanteurs sont poignants et que c’est un spectacle de qualité, avec de très beaux costumes.

 

 

Vous avez, sur ce projet, plusieurs casquettes, entre notamment la chorégraphie, la scène et le chant. Etre sur scène est-il si évident que cela car, en live, le travail des autres ne vous appartient plus en quelque sorte ?

La grande frustration de cette double casquette est que je ne peux pas voir mon show. Je vois des vidéos mais ce n’est pas pareil. Dès fois, j’aimerais me mettre dans le siège du spectateur et juste apprécier. Après, je tisse aussi, du coup, des liens différents avec les artistes et j’ai la chance d’avoir une équipe incroyable, qui respecte autant ce côté chorégraphe, qui écoute ce que je dis et qui me considère dans un rapport d’artiste à artiste sur scène, au maquillage ou encore à table. C’est agréable aussi de partager avec eux sur scène. Forcément, j’ai cette déformation d’avoir les yeux partout et on en parle ensuite. Cependant, après autant de dates, c’est rôdé, ça roule et ces moments-là sont juste incroyables, le partage et le plaisir prennent le dessus. Les regards entre nous et le partage avec le public sont des moments qui me font vibrer donc je n’aimerais pas non plus être uniquement dans la salle. C’est vrai que c’est un équilibre !

Quelle suite aimeriez-vous pouvoir donner à ce spectacle ?

Je pense que c’est un spectacle qui mérite vraiment d’être vu. On passe un bon moment, on ressort avec le sourire aux lèvres et c’est un spectacle que l’on peut voir en famille. C’est déjà beaucoup donc j’aimerais pouvoir l’emmener encore plus loin, pour le montrer dans différents endroits. Ce serait chouette !

En complément, quelles seraient vos autres envies pour la suite de votre parcours artistique ?

Dernièrement, j’ai organisé ma première soirée en tant que coordinatrice et régisseuse générale, à gérer les artistes, le client et l’administratif. Ce côté-là me plait aussi et je pense que je vais essayer de le développer. Avec le réseau que j’ai aujourd’hui, c’est vrai que je peux répondre à une demande assez large.

Bien sûr, j’aimerais continuer à chorégraphier, c’est quelque chose qui me plait énormément, qui me passionne. Je souhaiterais aussi continuer à danser, dans différents contrats. Je donne des cours à côté, j’aime bien faire plein de choses différentes, c’est mon équilibre de vie !

Merci, Alexia, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Nils Ohlund évoque son personnage dans la quotidienne de France 2 et aborde aussi ses projets sur scène !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Nils,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous avons pu vous retrouver récemment dans la série quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil », pour une deuxième arche. On imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de faire partie de cette belle famille ?

Oui, la famille est grande ! C’est une sacrée ingénierie. Quand on arrive à Montpellier et qu’on découvre la logistique, le mécanisme, c’est absolument dément. Je n’avais plus vraiment tourné depuis une dizaine d’années, je m’étais consacré au théâtre, en dehors de Paris, au CDN de Colmar. Là, je retrouvais un peu plus les plateaux sur la durée et je dois dire que c’était incroyable ! Déjà, la première chose est de jongler d’un réalisateur à un autre. J’avais commencé, sur deux jours, à la galerie, avec Christophe Richert, aux côtés de Nadia et de Sophie. Je prenais mes marques, c’était un petit cocon, on avait en plus la chance d’être en extérieur, dans un décor naturel, dans un espace sympa. On était bien, on commençait à créer des liens avec l’équipe. Et deux jours après, ça a changé, je me suis retrouvé avec Chris Nahon, qui a un mode de réalisation très différent, en cadrant lui-même au ronin. Et puis une nouvelle équipe à rencontrer, donc avec d’autres manières de faire. Et donc reconstruire des liens, se réadapter. Au départ, ces changements ont été la chose la plus déstabilisante.

Puis, après, une fois qu’on s’y fait, c’est rigolo de retrouver, au bout d’un moment, certaines équipes. Les liens se tissent mais c’est sûr que mon lien principal s’est fait avec Nadia et Sophie, c’était un peu mon fil rouge. Tout ce que j’ai eu à jouer avec elles deux était top, on a eu une super complicité et une belle amitié. En particulier avec Sophie avec qui on avait de jolies scènes plus intimes à jouer. C'est une super partenaire, pleine de nuances et avec qui j'ai aussi beaucoup ri. C’est drôle, on s’est rendus compte que l’on se connaissait de notre tout premier cours de théâtre, il y a quelques années on va dire.

J’ai adoré faire ces trajets hebdomadaires, prendre le train pour descendre à Montpellier, j’en profitais même pour travailler. A l’hôtel, petit à petit, je commençais également à connaitre les gens de plus en plus et à repérer les chambres. Sur la série aussi, j’ai été super bien accueilli. Nadia et Sophie m’avaient prévenu, elles m’avaient dit que c’était une famille hyper bienveillante, ce qui s’est vérifié. Vraiment, j’ai eu une immense joie d’y participer ! J’étais donc encore plus content d’avoir été rappelé pour cette deuxième arche et j’y retournerais avec grand plaisir s’ils avaient besoin de moi pour pousser encore plus loin l’histoire. Comme ils sont plein d’imagination, tout est possible…Des portes restent ouvertes au travers de l’arche également. Si tel était le cas, je le ferais, je le redis, avec grande joie !

 

 

Artistiquement parlant, ce personnage permet une palette de jeu large et variée…

C’est la chance de ces guests, qui sortent un peu du cadre, qui ont des particularités. J’ai conscience qu’ils sont là pour servir l’histoire et les personnages principaux. A mon sens, il faut rester à l’endroit juste. Ce qui était amusant, c’était d’avoir un personnage toujours sur le fil, j’étais sur une relative réserve, le tout était d’en donner quand même assez, sans trop en faire, pour garder l’intérêt et le suspense autour de Christian. Même si j’aime bien les acteurs extravagants et très colorés, ça me plait aussi de voir des comédiens sur une nature un peu plus minimaliste.

Il fallait donc jouer sur le curseur, pour maintenir la présence, tout en poussant discrètement, afin aussi, par moment, de lâcher quelque chose d’un peu plus surprenant. C’est ce jeu un peu subtil que j’ai essayé de construire. Ce n’est pas une palette hyper colorée, ça se joue sur des nuances de couleurs, on est sur quelque chose d’un peu plus pastel.

Dans la première arche, je me demandais à quel moment mon personnage comprend la supercherie. Ce n’est pas inscrit dans la narration, la scénarisation ne donne pas toutes les réponses et je trouve cela hyper aidant, ça nous permet d’inventer une histoire et de mettre l’accroche où on veut, pour tirer le fil. Au début, Christian voit les choses venir, s’étonnant de l’apparition du tableau et, à un moment donné, il enclenche et comprend qu’elles sont vraiment fortes. Le personnage a suffisamment de grilles de lecture pour voir que ce n’est pas vrai et, en même temps, il est admiratif de voir ce qu’elles sont capables de faire. Il profite alors de la situation, à les pousser jusqu’à ensuite récupérer le bien. Là où d’autres se demandaient s’il avait tout anticipé dès le début. C’est amusant pour moi, cela demande une construction en dessous de l’intrigue, pour se raconter une sous-histoire. Cette part un peu secrète est, je trouve, stimulante.

Au moment, quelques mois en arrière, de rejoindre l’équipe pour la première fois, vous étiez-vous alors (re)plongé dans les diffusions du moment pour mieux encore appréhender le cadre et le contexte ? Ou, à l’inverse, avez-vous cherché à rester plus neutre ?

Evidemment, j’ai regardé avant pour savoir un peu la couleur. Vu qu’il y a plusieurs réalisateurs, on peut voir des nuances, en termes d’images, de mise en scène et de jeu. Cela me permettait de voir à peu près l’environnement dans lequel j’allais, pour essayer de me fondre dedans. Notre arche avait un ressort de comédie, il fallait donc que je sache où j’arrivais pour savoir où mettre le niveau, comme je le disais précédemment.

J’ai observé un peu avant, ce qui m’a permis de découvrir certains acteurs, avec une très belle qualité de jeu. J’ai été cueilli par des moments surprenants, cela m’a rassuré de voir que j’allais arriver dans un univers avec lequel je suis aligné et que j’avais envie de défendre. Ensuite, je me suis vraiment laissé guider, par les répétitions avec mes partenaires, par la direction d’acteurs, par les coachs.

Dans une quotidienne, ce qui est spécifique, c’est qu’il y a beaucoup de choses qui se disent, les personnages sont très souvent au premier degré. D’ailleurs, la consigne est, même si on a une part cachée qui va se révéler, de toujours la jouer au premier degré. La mécanique de la quotidienne nous amène aussi à répéter des choses, ce qui peut être un peu troublant. C’est une technique un peu particulière et j’étais assez surpris par rapport à cela, notamment lors de la journée de tournage dans l’appartement du personnage d’Hélène. J’appréhendais cette journée mais, en fait, dans les nuances, dans la mise en scène, on a trouvé énormément de plaisir avec Sophie sous la direction de Florian Thomas, ce qui se voyait d’ailleurs à l’image.

 

@ Sébastien Gonon

 

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est particulièrement soutenu…

Par rapport à cela, j’ai été agréablement surpris, j’ai trouvé que l’on prenait quand même le temps. Ce n’est pas l’abatage, les réalisateurs sont à l’écoute et nous proposent même parfois de refaire certaines scènes. Cela donne un style à cette quotidienne, je trouve qu’elle a sa particularité.

Quels retours avez-vous pu avoir du public sur votre personnage ?

C’est assez drôle, j’ai eu un message vocal d’une personne me demandant « d’arrêter avec Hélène, de ne plus lui faire de mal,… ». J’ai pu lire aussi pas mal de réactions des téléspectateurs sur l’arche narrative, chacun y allant de sa propre analyse et essayant de deviner ce qui allait se passer.

En complément, d’autres projets sont en cours de préparation, sur Paris et en province…

J’ai retrouvé, je l’ai dit, les plateaux de tournage et j’y ai trouvé un plaisir que je n’avais pas il y a une dizaine d’années. Parce que j’ai lâché prise avec certaines choses. Il y a aussi le vécu et l’expérience. Il y a dix ou quinze ans, je mettais certainement trop d’enjeux et la caméra me faisait peur. Maintenant, c’est devenu une amie, un des partenaires qui est là sans être là. A côté de cela, j’ai continué à jouer au théâtre et je reprends une adaptation de « Hamlet », faite avec Guy Pierre Couleau, à partir d’octobre 2023, à Paris, au théâtre Artistic Athévains. Je serai en alternance sur le rôle passionnant de Claudius. Il répond au personnage de Christian, ce sont deux rôles un peu en miroir. C’est marrant, je pense être un gentil dans la vie et, il y a quelques années, une amie m’avait dit qu’il faudrait que je travaille davantage le méchant chez moi…Faire le méchant en ayant l’air gentil est plutôt amusant, je trouve. Il faut alors creuser la perversité et des choses un peu sombres.

 

 

En parallèle, je vais faire une création à Strasbourg, qui s’appelle « 1972 », qui s’articule autour du rapport Meadows, commandé par le Club de Rome cette année-là. Ce rapport mettait en lumière notre système global, socioéconomique, et en faisait une représentation avec les interdépendances de la production, de l’alimentation, de la démographie,… Ces courbes, étudiées sur des dizaines d’années, ont été prolongées pour voir ce que ça donnerait dans l’avenir et ils sont arrivés à des conclusions peu réjouissantes : si on continue comme cela à croitre et à produire, il y aurait de plus en plus de population et de pollution mais ça ne tiendrait pas parce que le monde est fini. Donc une croissance infinie dans un monde fini, ce n’est mathématiquement pas possible. Cela a été démontré dès 1972, cela a été entendu par les dirigeants mais écartés aussitôt suite à la crise économique l’année d’après. Le même élan a été gardé, qui fait qu’on en est là aujourd’hui.

Quand on regarde cela 50 ans après, on se dit que l’on savait mais que rien n’a été fait. Aujourd’hui, on sait donc qu’est-ce qu’on fait ? On s’interroge de façon sensible, en faisant participer le public, en l’interrogeant, en nous interrogeant nous-mêmes et en allant chercher encore plus loin, d’où l’on vient, en s’inspirant d’une fresque du XIVe siècle, « Les effets du bon gouvernement », qui représente allégoriquement ce qu’est un écosystème équilibré. Ce spectacle est drôle, sensible, touchant et nous le jouerons entre le 9 et le 15 octobre, à Strasbourg.

J’ai un autre projet, qui traite de la migration, en écho à celle de la population chilienne il y a 50 ans à Fontenay-sous-Bois. Au regard de cette histoire-là, on regarde ce qui se passe aujourd’hui, que ce soit en termes d’accueillants ou de migrants. Ce sont des témoignages différents, qui ont été captés ici et là dans toute la France, que l’on rejoue à l’écran, qui seront diffusés sur les murs de la ville, au travers d’une balade sonore.

Tous ces projets et toutes ces actualités vous permettent d’utiliser des cordes artistiques différentes mais sans doute, quelque part, complémentaires…

Je ne me rends pas compte. C’est joyeux de passer d’un univers à un autre aussi différent. Après, c’est sûr que les deux derniers projets évoqués me plongent au cœur des problématiques actuelles sociétales et des difficultés à venir. A l’inverse, quand je vais sur « Un Si Grand Soleil », c’est un peu les vacances pour moi. Je ne me pose pas, en effet, toutes ces questions. Cela me fait une respiration que j’adore. C’est nécessaire pour mon équilibre !

Globalement, mon gout pour le jeu est encore meilleur qu’auparavant, je l’aborde avec davantage de légèreté et de simplicité.

Merci, Nils, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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