Un Si Grand Soleil : Lucas Ivoula évoque son personnage dans la série quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

@ Damian Noszkowicz

 

Bonjour Lucas,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons régulièrement vous retrouver dans la série quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage de Robin. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela doit être pour vous ?

Oui ! En fait, au tout début, je ne savais pas du tout ce que représentait une quotidienne en termes de travail. J’avais forcément, du coup, quelques appréhensions, je ne savais pas trop où j’allais mettre les pieds. Quand je suis arrivé sur le tournage, j’ai été vraiment agréablement surpris. Je m’étais dit qu’une quotidienne devait être très rapide, qu’on n’aurait pas le temps de refaire les choses mais pas du tout…certes, c’est rapide mais, justement, le réalisateur.rice, l’équipe technique et les comédiens.nes m’ont tous dit que l’on était là pour faire quelque chose de bien. Tout le monde donne son maximum ! En neuf mois de tournage, il n’y a pas un jour sans ce challenge. Il y a de nouveaux décors, de nouvelles scènes, de nouvelles intrigues, je joue avec des personnages que j’avais vus en diffusion mais simplement croisés précédemment donc les énergies sont différentes. Je dois m’adapter, je trouve cela très challengeant et j’adore !

Les autres comédiens.nes qui jouent les jeunes du lycée sont devenus quasiment mes meilleurs amis, on se voit à Paris, on est tout le temps ensemble à Montpellier, …cette série est un petit village, comme beaucoup le disent.

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Le cadre et les conditions de tournage sont particulièrement agréables également…

C’est la première fois que je me retrouvais devant un fond vert. J’avais toujours vu cela quand j’étais petit, je trouvais ça magique et c’est le cas ! Les premières fois sont déstabilisantes mais je suis extrêmement content du résultat. Il faut savoir que l’appartement de notre famille n’a, en décor réel, que le salon, la cuisine et quelques murs seulement,…tout le reste est en fond vert : le couloir, la porte d’entrée,…on mime, c’est assez challengeant aussi pour le coup.

Nous l’avons dit, vous interprétez le personnage de Robin, qui a déjà vécu de nombreux évènements. Avec le recul, quel regard portez-vous à présent sur lui ?

Robin, maintenant, est ce que j’ai essayé d’intégrer dans l’intrigue que j’ai déjà tournée là, qui commence à être diffusée : c’est un adolescent qui a vécu tellement de choses - un arrêt cardiaque à 17 ans, la séparation de ses parents,… -, que l’on peut dire que, à son âge et à son échelle, il a été abimé par la vie. J’avais essayé vraiment, dès le début, d’apporter quelque chose de très frais, de très candide, de très solaire si je puis dire. Justement, avec ces épreuves, j’ai essayé de le faire grandir, de le faire passer d’un adolescent à un jeune adulte, lui qui va bientôt avoir 18 ans. Pour moi, c’était important, à travers les différentes intrigues, d’apporter une évolution dans sa maturité, dans la façon dont il voit les choses, dans ses rapports aux autres, à ses parents, au monde en général, pour voir comment, tel un petit fruit, il murit. J’attends de voir la diffusion complète mais, de mon ressenti sur le tournage, je pense avoir réussi à esquisser un début de maturité avec cette nouvelle intrigue prometteuse.

 

@ Damian Noszkowicz

 

Consciemment voir inconsciemment, mettez-vous du Lucas en Robin et inversement ?

Je dirais que oui, forcément, quelque part. De fin décembre à avril, j’ai tourné quasiment tous les jours, ce qui n’est pas commun. Du coup, j’ai pu vraiment l’incarner au quotidien mais je suis quelqu’un qui prends pas mal de recul sur les choses. C’est pour cela aussi que j’aime bien regarder la diffusion, pour comparer mon ressenti sur le tournage au rendu final. Comme j’ai beaucoup de recul, j’arrive un peu à dissocier Robin et Lucas. Même si, pour moi, un acteur est un peu comme une grosse pelote de laine, avec différents bouts représentant chacun une partie de l’acteur. Pour un rôle, on va prendre un trait de personnalité et l’exacerber : pour moi, c’est un peu ça le métier d’acteur, du coup, par ce biais, j’ai pris un peu de Lucas mais, justement, en l’incarnant au quotidien, Robin a pu se créer lui-même un peu, si je puis dire cela. Robin a beaucoup de réactions que Lucas n’aurait pas et je trouve cela bien que Robin prenne un peu son indépendance vis-à-vis de Lucas.

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Artistiquement parlant, ce personnage vous permet une palette de jeu large et variée, ce qui doit être plaisant…

Oui, énormément ! Dès mon arrivée, on m’a dit que cette série est une merveilleuse école et c’est le cas ! Maintenant, c’est moi qui répète d’ailleurs cela à la nouvelle élève qui est avec nous. Se retrouver sur un plateau dans un rythme très intense avec des équipes techniques et des réalisateurs.trices qui changent parfois même dans la journée, nous permet, à nous comédiens.nes, d’apprendre à nous adapter et à être rigoureux. On ne peut pas, sur une quotidienne, être un peu passif face au travail. On a pas mal de texte et, même si le coach et la script sont là pour nous donner la continuité, c’est aussi notre boulot de garder ce fil pour ne pas se perdre. Depuis le début, j’ai énormément appris et j’en suis extrêmement content ! Quand je repense aux premiers épisodes et à ceux diffusés maintenant, mon jeu n’est plus du tout le même. D’ailleurs, il y a même une fan qui me l’a dit, qui a remarqué nos progrès et cela m’a fait très plaisir ! Je sais que je suis beaucoup plus à l’aise maintenant et je sens que je peux arriver sur n’importe quel plateau en me concentrant seulement sur le jeu, sans être stressé des détails du tournage.

 

@ Lila Guiraud

 

Sans doute que cette expérience vous aide à appréhender le rythme de tournage, que l’on sait particulièrement intense…

Oui, c’est un peu du cardio. Quand on est dans une intrigue, on peut dire parfois dix pages de texte par jour, les journées font douze heures donc il faut y aller. Cela nous apprend à être rigoureux ! Quand on rentre dans une intrigue, on pourrait se faire peur mais, maintenant, on est un peu comme la tortue dans « Nemo », on est dans le courant australien, les journées passent, on fait ce que l’on a à faire…

Au moment de rejoindre le programme, vous étiez-vous plongé dans les diffusions en cours pour vous imprégner de l’atmosphère ?

J’ai quand même regardé quelques épisodes, je ne dirais pas que je me suis baigné mais j’ai pris la température. Je viens de la Réunion, je suis venu sur Paris pour faire du théâtre donc je ne connaissais pas forcément bien les mécanismes d’une quotidienne. Maintenant, ce n’est plus le cas. Je suis hyper heureux, c’est incroyable de pouvoir exercer son métier tous les jours, de pouvoir tester plein de choses sur la durée avec son personnage. Donc, pour en revenir à votre question, oui j’ai regardé mais un peu seulement, pour garder un peu d’inconnu et me laisser surprendre.

 

@ Damian Noszkowicz

 

Vous l’avez dit, vous regardez le rendu final au moment de la diffusion. Mais est-ce facile de se voir à l’image ?

Cela dépend des scènes… Les toutes premières fois sont difficiles mais maintenant, ce n’est plus si compliqué que cela parce que je ne me regarde pas moi, je regarde mon jeu. Ce que je regarde est davantage technique mais, forcément, je me laisse aussi emporter par l’épisodeJ. Sur mes scènes, j’essaie de vraiment comparer ce que j’ai ressenti à ce qui est finalement à l’écran. Parfois, je suis très surpris du rendu, meilleur que ce que je pensais. Je suis aussi curieux de voir ce que donnent à l’image des moments où on sent que tout le monde, sur le plateau, est en harmonie totale. Je pense notamment à la scène où je devine que ma mère trompe mon père. En tout cas, ce qui est le plus important, c’est que le réal, en fin de séquence, soit satisfait. C’est lui notre premier spectateur…

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public sur votre personnage ?

En général, les gens me disent bien aimer mon personnage et ma famille. Ils apprécient aussi les interactions de mon personnage ainsi que mon jeu. Je suis assez content de cela ! Je reçois également pas mal de commentaires sur l’intrigue en cours.

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

Forcément, ça dépendra de l’écriture mais j’ai bien envie, comme Robin est un peu installé dans la série, d’un revirement de situation. Je le trouve trop gentil, c’est bien en soi, il est jeune et ça apporte de la fraicheur mais j’aurais envie de montrer un peu plus ce côté dark qu’il pourrait avoir en lui. J’aime aussi beaucoup l’action, ça me plairait d’en avoir davantage. J’ai adoré jouer les pulsations du défibrillateur au moment de mon arrêt cardiaque, ce jeu physique m’a plu. Mais des choses ont déjà changé pour Robin, il a eu un peu plus d’action…

Pour terminer, votre agenda vous permet-il de préparer quand même d’autres projets ?

En même temps que la série, je suis en classe préparatoire au conservatoire à rayonnement régional de Paris. J’ai dansé dans un spectacle au théâtre du Montfort et je serai dans deux pièces : « Goyav’ de Frans : histoire sortie de sous le tapis » qui se jouera la saison prochaine au théâtre Charles Dullin et dans « La bergère et le ramoneur » qui se jouera aux Déchargeurs en septembre. J’ai, par ailleurs, été pris sur un projet pour France 3, pour lequel j’aurai la chance de retourner à la Réunion. J’aimerais en tout cas faire un peu de tout, de la télé, du cinéma et du théâtre !

Merci, Lucas, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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