MB nous parle de sa passion combinée du sport et de la télévision !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Mathilde,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune journaliste sportive, que l’on peut retrouver sur différents supports et médias. Si l’on revient à l’origine de votre parcours, quelles principales raisons vous avaient donné l’envie de faire du journalisme sportif votre quotidien ?

Dans mes souvenirs, j’ai toujours voulu faire journaliste. C’est vraiment ma passion du sport qui m’a donné l’envie d’être journaliste sportive, aussi parce que je savais que je ne pouvais pas être championne. Peut-être aussi parce que j’aimais bien parlerJ. C’est vrai également que j’aimais beaucoup regarder la télé, lire le journal, écouter la radio (dès le collège). L’actualité en général m’a toujours passionnée, je pense que c’est important d’être ouvert et de savoir comment fonctionne le monde. Cette notion de transmission d’une passion ou d’une énergie m’a attirée. Donner l’info, retranscrire un évènement est quelque chose d’intéressant.

D’ailleurs, regardiez-vous régulièrement certains sports en particulier ?

Le foot, déjà ! Je pense que c’est grâce à Zidane et à l’équipe de France 98 que j’aime autant ce sport. Je n’avais que 4 ans mais cela m’a sans doute marquée. Je viens d’une région où on supporte l’AS Saint-Etienne, il y a donc une grande ferveur. Je me souviens de ma première fois au stade, j’avais 6 ans, c’était incroyable. C’est beau, ces émotions-là sont importantes. A la maison, mes parents n’avaient pas les chaines payantes donc j’écoutais les matchs à la radio et voyais les images le dimanche matin, sur « Téléfoot », avec Christian Jeanpierre et Thierry Gilardi.

J’aime beaucoup aussi le tennis, j’en ai fait pendant 10 ans, je suis une très grande fan de Rafael Nadal. Je vibre pendant Roland-Garros notamment. Après, il y a aussi des évènements comment le tour de France ou les Jeux Olympiques. Sans oublier la Formule 1.

 

 

Dans votre parcours professionnel, vous avez animé des JT, vous commentez des évènements, vous faites des résumés et du montage,…Sans doute que tous ces domaines restent très complémentaires ?

C’est le même métier. Je suis à la pige, je travaille pour différents médias pour accompagner les besoins des rédactions. Le point positif est que j’ai une certaine liberté, je suis, au final, mon propre patron. Je peux aussi privilégier les activités qui me plaisent un peu plus encore. Mais c’est aussi le défaut, on n’est pas ancré dans une rédaction, cela me manque parfois un peu. Je ne fais pas toujours non plus des choses pleinement épanouissantes, pour être honnête. En tout cas, je fais beaucoup de « desk » : des résumés de matchs, des sujets d’avant ou d’après match, …et quand on m’a proposé de commenter du padel, c’était un super point positif, me permettant d’allier les deux. Je peux voir différentes facettes du métier, c’est toujours intéressant. Pareil, lorsque je présentais des JT sur « Infosport », c’était super sympa aussi.

Tout cela est chouette et me permet de changer. Même si j’aimerais bien faire un peu moins de desk et plus de terrainJ.

Justement, la saison de Padel reprend en ce moment sur les antennes de Canal. On imagine la joie que cela doit être pour vous de renouveler l’expérience cette année encore ?

Oui, c’est sûr ! C’est un sport en développement, je suis contente de faire partie de cette belle aventure du Padel sur Canal+. En plus, on est une super équipe : Sébastien Heulot, Laura Clergue, Lyès Houhou, Charlotte Gabas, Adrien Maigret,…Cela fait plaisir d’essayer de faire connaitre ce sport en France. C’est le deuxième sport national en Espagne, nous avons donc encore tout à faire. Je suis motivée pour essayer de le rendre accessible, de le faire vivre, de le faire connaitre, de faire connaitre les joueuses et les joueurs. Il y a plein d’histoires sympas à raconter. Nous allons avoir quasiment tous les tournois, on va pouvoir essayer de fidéliser les gens. C’est chouette, on est repartis dans un travail d’équipe !

Vous l’avez dit, ce sport est encore jeune et moins connu, pour le moment, que d’autres. Du coup, vous efforcez-vous, autant que nécessaire, dans votre commentaire, de vulgariser vos propos ?

Bien sûr, c’est important ! Par exemple, sur les premiers tournois, je rappelle souvent les règles. C’est bête mais c’est nécessaire pour donner l’envie aux téléspectateurs de suivre. Il faut rappeler aussi, souvent, que c’est spectaculaire, on peut avoir notamment des sorties de piste, ce qui est assez incroyable. Les coups spécifiques du Padel sont également expliqués, on a d’ailleurs l’aide des équipes techniques pour préparer des petits bandeaux informatifs. Les consultants sont là aussi pour apporter leur connaissance. C’est un sport assez facile à comprendre finalement, il se rapproche beaucoup du tennis, il y a juste les vitres en plus, pour faire simple.

En fonction de ce qui se passe sur le terrain, sans doute adaptez-vous vos propos en conséquence ?

Oui, comme dans tous les sports commentés, c’est important de mettre justement l’émotion pour transporter le téléspectateur, comme s’il était dans la salle. Le Padel est un sport spectaculaire et très rapide donc quand il y a des coups ou des sorties de piste, on en est parfois bouche bée donc il faut alors essayer de retranscrire au maximum ce que nous ressentons. C’est ma deuxième saison, c’est encore quelque chose que j’apprends. Il est important de calibrer sa voix, il faut trouver cet équilibre avec le consultant, on est dans une énergie de groupe pour transporter l’abonné.

C’est un peu comme le tennis, on peut tout à fait laisser vivre l’échange et se taire pendant ce temps. Robin aime bien, cependant, le décrire alors que Sébastien et Laura le laisse vivre davantage. Encore une fois, il faut simplement être le plus fidèle possible à l’émotion ressentie, quelque que soit l’école retenue. Avec la pratique, on arrive à trouver cette balance et les mots pour être les plus fidèles à ce que l’on voit. Je pense qu’il ne faut pas non plus parler tout le temps, on n’est pas sur un match de foot, le téléspectateur a sans doute envie d’entendre le bruit de la balle ou d’écouter l’ambiance. En Argentine ou en Espagne, le public est passionné, on a besoin de partager cette ferveur.

La présence de consultants à vos côtés fait partie de l’expertise proposée à l’antenne sur Canal, expertise d’autant plus forte qu’ils sont encore, pour certains, pleinement dans le circuit…

Bien sûr ! Ils savent de quoi ils parlent, c’est super intéressant. Au final, je suis journaliste, je vais chercher les infos et je bosse sur le sport mais on n’a pas leur connaissance technique. Eux connaissent les joueurs et peuvent nous sortir de petites anecdotes ou nous décrire leurs caractères, pour nous aider à comprendre un petit peu l’environnement. C’est très important !

En plus, ils sont adorables, très motivés et on dirait qu’ils ont fait cela toute leur vie, finalement. C’est chouette, ils sont super à l’aise et ont chacun leur petite touche personnelle. Robin est un peu l’expansif, il parle beaucoup, il aurait pu être journalisteJ. Laura est posée et intervient toujours au bon moment, c’est toujours tellement agréable de commenter à ses côtés, c’est impossible de ne pas s’entendre avec elle, elle laisse sa place au journaliste et c’est une balance super. Adrien est drôle et apporte aussi une touche plus détendue, c’est vraiment chouette, il n’hésite pas à faire des blagues pour rendre le Padel encore plus ludique. Ils sont super, ils apportent plus que leurs connaissances techniques, ils apportent leur énergie et leur personnalité, chacun à leur manière, ce qui est chouette.

 

 

Plus personnellement, quelle est votre méthodologie de préparation en dehors de l’antenne ?

En amont d’une saison, je re-prépare mes fiches sur chaque joueur et sur chaque paire. Je prends des données qui me semblent importantes à mes yeux, ce peut être des données factuelles, des chiffres, le palmarès, le nombre de points remportés la saison dernière. Et puis des faits sur leur personnalité et leur parcours de vie. Je trouve cela important parce que c’est ça aussi qui va aider les gens à s’intéresser. Pendant l’intersaison, je suivais régulièrement les réseaux sociaux et les sites spécialisés, pour voir ce qui se passait. Entre chaque tournoi, je vais continuer à le faire pour ensuite pouvoir le raconter à l’antenne. Plus que le sport, ce que j’essaie d’apporter, ce sont vraiment ces histoires plus personnelles. Comme on change aussi de ville à chaque tournoi, j’aime bien également apporter des infos sur le pays, …faire le point géographie ! On évoque l’avancée du Padel dans cette ville, je trouve cela important et je me dis que des téléspectateurs seront peut-être eux aussi contents de l’apprendre. Ces petites connaissances sont importantes à distiller et nous donnent des billes pendant les tournois.

Parmi les évènements les plus attendus, citons notamment celui de septembre, à Roland-Garros, qui pourrait être l’occasion, pour les équipes Canal, d’être sur place, au plus près des joueurs…

En tout cas, on était sur place l’an dernier. J’espère que l’on y sera de nouveauJ. C’était assez dingue, c’était la première fois que le Padel était dans un lieu aussi mythique et c’était la première fois que je commentais sur place ! C’est un endroit assez incroyable et, effectivement, on était au plus près des joueurs. Ce qui nous avait permis de recueillir leurs réactions à chaud. On avait pu interroger le public dans les allées, pour connaitre les impressions des gens. C’était, en tout cas, un moment assez magique ! Mon rêve de petite fille s’était un peu réaliséJ. On avait vécu le tournoi comme les joueurs, on avait pleinement ressenti l’ambiance et pris le pouls avant les matchs. C’était une fête ! Les gens ont adoré et les joueurs avaient les yeux qui brillaient.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle saison qui démarre ?

On peut souhaiter que la saison soit magique, que l’on continue à s’éclater, que l’on ait de plus en plus de gens qui viennent voir le Padel parce que ça vaut vraiment le coup ! C’est un sport humain et spectaculaire, on a de belles histoires, on espère que l’on va vous les faire vivre. En tout cas, on sera très heureux de partager ces moments-là avec vous !

Merci, Mathilde, pour toutes vos réponses !

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